BSV zna 60 Bergon Nature & Jardin

REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/9

N°60 - mercredi 8 octobre 2014

SOMMAIRE

Ravageurs ...................................................................................................................................... 2

Suivi spécifique processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa ....................................................... 2

Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus ....................................................................... 2

Pyrale du buis, Cydalima perspectalis ...................................................................................................... 3

Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa ...................................................................................................... 3

Cochenilles ............................................................................................................................................. 4

Mineuse du marronnier, Cameraria orhidella .......................................................................................... 4

Mineuse du robinier, Parectopa robiniella ............................................................................................... 5

Mineuse des agrumes, Phyllocnistis citrella ............................................................................................. 5

Otiorhynque, Otiorynchus sulcatus .......................................................................................................... 5

Puceron du laurier rose, Aphis neri .......................................................................................................... 5

Tenthrèdes du rosier ............................................................................................................................... 6

Thrips sur hibiscus .................................................................................................................................. 6

Tigre du platane, Corythucha ciliata ........................................................................................................ 6

Maladies ........................................................................................................................................ 6

Anthracnose du platane, Apiognomona veneta ....................................................................................... 6

Rouille du peuplier, Melampsora sp ........................................................................................................ 7

Septoriose de l’arbousier, Septoria unedonis ........................................................................................... 7

Plantes envahissantes .................................................................................................................... 8

Berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum ...................................................................................... 8


Ravageurs

Suivi spécifique processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa

Les vols des adultes de la processionnaire du pin sont terminés en Vaucluse et dans les Bouches du

Rhône. Dans le Var, on capture encore quelques papillons dans les pièges (de l’ordre de 1 par semaine dans

certains pièges).

Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus

Les vols d’adultes étant toujours très importants, le risque d’infestation reste

élevé. On signale de nouvelles communes contaminées dans les Alpes-Maritimes

(Vence) et le Var (Brignoles).

Rappelons les principaux symptômes d’attaque du charançon rouge du

palmier sur Phoenix canariensis :

- Présence d’encoches (sortes de coup de ciseau donné dans les feuilles)

sur les palmes juvéniles

- Désaxement du palmier (le groupe de palmes centrales ne sont plus

alignées avec le stipe)

- Chute anormale de palmes juvéniles rongées à leur base

- Présence d’adultes de charançon, de larves (elles ne possèdent pas de

pattes !), de cocons (fabriqués par les larves à l’aide des fibres du palmier

qu’elles enroulent de manière cylindrique).

En cas de suspicion, contactez la DRAAF-SRAL ou la FREDON PACA.


Pyrale du buis, Cydalima perspectalis

Les vols de pyrale du buis sont particulièrement importants ces dernières semaines. Comme l’an

dernier le vol de troisième génération semble être le plus massif de l’année avec des niveaux de captures

jusqu’à 10 fois plus élevés qu’au printemps. La vigilance est importante.

Pour les buis contaminés dépérissants, il est recommandé de ne pas mettre les déchets végétaux

contaminés au compostage en l’état, en effet les chenilles pourraient y finir leur cycle de développement et de

nouveaux adultes en émergeraient au printemps. Il est recommandé de broyer les végétaux avant

compostage.

A titre d’exemple, vous trouverez ci-dessous une courbe de vol correspondant à 4 pièges à

phéromones disposés sur les communes d’Orange et Avignon (Vaucluse) :

Figure 1 : courbe de vol de pyrale du buis à Orange et Avignon (INRA PACA - UEFM). Cicadelle blanche, Metcalfa pruinosa

Des dégâts modérés à importants sont signalés dans les Alpes-Maritimes sur olivier et ronce dans les secteurs

de Vallauris et Saint Roman de Bellet.


Cochenilles

Actuellement on observe des foyers de cochenille des agrumes Planococcus citri en espaces verts

dans les Alpes-Maritimes à Vallauris, Antibes et Biot. On observe également des dégâts importants en

pépinière dans le Var, notamment à la Londe les Maures.

Ces cochenilles provoquent le jaunissement des feuilles, parfois acompagné de développement de fumagine.

Cela entraîne une perturbation de la respiration et de la photosynthèse. Les fortes attaques entraînent

l’affaiblissement des plantes et en pépinière une dépréciation esthétique et commerciale non négligeable.

Mesures prophylactiques : il est recommandé d’éviter la stagnation de l’humidité au niveau du feuillage en

pratiquant des tailles permettant d’aérer la frondaison.

En pépinière, dans le département du Var, on signale également des dégâts importants causés par la

cochenille farineuse Pseudococcus longispinus sur cycas (cf. BSV n°55). Ces cochenilles farineuses peuvent

être prédatées par des coccinelles telles que Cryptomaemus montrouzieri. Il existe également quelques

parasitoïdes de cochenilles farineuses qui pourraient avoir un impact mais son ennemi naturel Anagyrus

fusciventris, une guêpe parasitoïde n’est présente qu’en Australie et dans l’archipel d’Hawaï.

Photo 1 : Pseudococcus longispinus sur cycas Mesures prophylactiques : Le substrat des pots ayant contenu des plantes infestées ne doit surtout pas être

réutilisé.

Mineuse du marronnier, Cameraria orhidella

Comme tous les ans les feuillages des marronniers sont actuellement dans un état de fort

dessèchement dans toute la région dû aux attaques successives des mineuses du marronnier. Il est

recommandé de ne pas laisser les feuilles mortes tombées au sol mais de les ramasser et de les éliminer afin

de limiter les risques d’hivernation du ravageur dans le sol.


Mineuse du robinier, Parectopa robiniella Des dégâts importants de mineuse sur feuilles de robinier faux-acacia ont été rapportés mi-

septembre dans les Alpes Maritimes dans le secteur de Rigaud. Il s’agit probablement de la mineuse digitée

du robinier Parectopa robiniella. C’est un micro lépidoptère dont la larve creuse des mines digitées (en forme

de doigts) à la face supérieure des feuilles. Ce petit papillon est originaire d’Amérique du Nord et a été

introduit en Italie dans les années 1970. Il est présent dans de nombreux pays du centre et du sud de l’Europe.

Les dégâts sont principalement esthétiques.

Photo 2 : Mines sur feuilles de robinier (Gyorgy Soka, Hungary Forest Research Inst itute) Mineuse des agrumes, Phyllocnistis citrella

Des symptômes importants de mineuse des agrumes sont recensés dans les Alpes Maritimes sur tout

le secteur de la bande littorale. On en observe également en pépinière dans le Var dans le Golfe de Saint

Tropez et dans le secteur de La Londe les Maures.

Otiorhynque, Otiorynchus sulcatus

En pépinière on observe actuellement des attaques d’otiorhynques sur arbres et arbustes tels que des

oliviers ou des photinia. C’est notamment le cas dans le Var dans le Golfe de Saint Tropez. Les morsures de

feuilles provoquées par les adultes ont surtout un impact esthétique entraînant une dépréciation

commerciale. Les larves quant à elles peuvent provoquer des dégâts au niveau des racines qui seraient

davantage préjudiciables pour la survie des arbustes attaqués.

Dans un milieu où la biodiversité est importante, les prédateurs naturels régulent les populations

d’otiorhynques. Certains nématodes sont également des ennemis efficaces.

Puceron du laurier rose, Aphis neri

On signale encore des populations plus ou moins importantes de pucerons jaunes sur laurier rose en

pépinière dans le Var (golfe de Saint Tropez) et les Alpes Maritimes (secteur de Vallauris). La diminution de la

longueur du jour et les conditions climatiques plus fraiches entraineront prochainement une diminution

naturelle des niveaux de population de ce ravageur.


Tenthrèdes du rosier

Des dégâts importants de tenthrèdes sont signalés sur rosier dans les Alpes-Maritimes. Ces insectes

appartenant à plusieurs espèces différentes font des dégâts en se nourrissant des bourgeons et des feuilles (cf.

BSv n°51).

Mesures prophylactiques : Nous arrivons à la période idéale pour pratiquer un binage du sol

permettant d’exposer les nymphes (qui hivernent dans le sol) aux conditions climatiques défavorables et aux

attaques de prédateur.

Thrips sur hibiscus

Un observateur nous signale des attaques de thrips sur hibiscus dans les Alpes Maritimes. Les dégâts

sont plutôt faibles et peuvent être attribués à diverses espèces de thrips. Ce sont de petits insectes brun-noir

allongés qui s’attaquent au feuillage et aux fleurs. Ils sont favorisés par des périodes sèches et chaudes. Le

rafraîchissement des températures et les conditions climatiques plus humides actuelles devraient

naturellement permettre la réduction des populations.

Tigre du platane, Corythucha ciliata

Les dégâts de tigre du platane sont encore très importants et les tigres sont encore dans la frondaison

(signalé dans les Alpes Maritimes à Puget-Thénier, dans le Var à La Crau, dans les Bouches du Rhône à

Vitrolles). La migration vers les rhytidomes n’est pas encore intervenue.

Maladies

Anthracnose du platane, Apiognomona veneta

Des dégâts d’anthracnose sont signalés dans les Alpes Maritimes dans le secteur de Puget Thénier. Ils

restent faibles pour le moment. A cette saison le risque de dissémination est faible car les platanes présentent

peu de jeunes tissus permettant une bonne germination des spores. Cependant l’évacuation des feuilles

atteintes est très importante afin d’éviter les risques de conservation du champignon dans le sol pendant

l’hiver.

Oïdium

Des dégâts d’oïdium sont actuellement recensés dans le Var et les Alpes Maritimes sur différents

végétaux (lagerstroemia, platane, laurier rose). Les conditions climatiques de ces dernières semaines sont

favorables au développement de l’oïdium.


Rouille du peuplier, Melampsora sp

Des symptômes de rouille du peuplier d’importance notable sont observés dans les Bouches du Rhône

dans le secteur de Vitrolles. Il existe trois espèces différentes de rouille du peuplier, dans notre région il peut

s’agir de Melampsora allii-populina ou Melampsora larici-populina. Ces rouilles réalisent leur cycle sur deux

hôtes, le principal étant le peuplier, le secondaire pouvant être des plantes de la famille des Alliacées ou des

mélèzes.

Ce champignon foliaire provoque l’apparition de petites pustules orangées à la face inférieure des

feuilles. En fin de végétation, on observe des croûtes de couleur brun-noir sur les feuilles, ce sont elles qui

assurent la colonisation au printemps suivant.

Les dégâts sont des défeuillaisons précoces, et une réduction de la croissance de l’arbre. Lorsque

l’attaque est vraiment importante elle peut entraîner des dérèglements physiologiques qui perturberont

l’aoûtement et la constitution de réserves en fin de végétation. Les affaiblissements peuvent favoriser

l’installation et le développement de parasites de faiblesse.

Photo 3 : pustules sur feuilles (CNRS)

Facteurs favorisants : certains cultivars sont plus sensibles à la maladie que d’autres, l’excès d’azote et

le déficit en potassium rendent les arbres plus sensibles au développement de la maladie, la présence d’hôtes

alternatifs à proximité est également un facteur favorisant.

Septoriose de l’arbousier, Septoria unedonis

Cette maladie se caractérise par l’apparition de taches brun-rouge sur les feuilles qui peuvent

également présenter des ponctuations noires. Elle provoque la chute des feuilles et est favorisée par des

températures douces et un temps humide.

Les dégâts occasionnés sont principalement d’ordre esthétique. Des symptômes ont été observés en

pépinière dans le secteur du golfe de Saint Tropez.

Mesures prophylactiques : le ramassage et la destruction systématique des feuilles tombées au sol

évitent la dissémination de la maladie.


Plantes envahissantes

Berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum

La berce du Caucase est une plante herbacée vivace de très grande taille. C’est la plus grande espèce

européenne d’Apiacées, elle peut mesurer de 2 à 5m de haut en floraison.

Les fleurs sont des ombelles composées de petites fleurs blanches, elles peuvent mesurer jusqu’à 50

cm de diamètre. La tige est très robuste, creuse et cannelée, elle est souvent tachetée de rouge et est

couverte de poils blancs à la base. Les feuilles sont alternes, dentées finement, elles sont vert tendre et

peuvent mesurer de 2 à 13 cm de long.

Elle peut produire de 10 000 à 100 000 graines par plante, les graines ayant une durée de vie pouvant

aller jusqu’à 7 ans. Elles sont ailées et sont disséminées par l’eau sur de longues distances.

Elle apprécie les sols humides et fertiles, les milieux frais, ombragés, perturbés et riches en azote. On

la trouve surtout dans les friches, les terrains vagues, les bords de route, les berges, les prairies…

Comme son nom l’indique elle est originaire du Caucase et a été introduite au 19e siècle comme plante

ornementale dans les jardins botaniques. Elle est devenue envahissante à partir des années 1950-1970.

Dans notre région, cette plante est surtout recensée dans les départements alpins ainsi que dans les

Alpes-Maritimes. Elle est considérée comme invasive émergente et reste à surveiller.

La berce du Caucase représente également un problème sanitaire car sa sève provoque des allergies

cutanées pouvant se révéler importantes après exposition au soleil.

Photo 4 : inflorescence de berce du Caucase (Invmed, Conservatoire Botanique Méditerranéen)

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN SONT REALISEES PAR DE NOMBREUX PARTENAIRES : CONSEILLERS, PAYSAGISTES,

AGENTS DE COLLECTIVITES… SI VOUS SOUHAITEZ DEVENIR OBSERVATEUR, CONTACTEZ-NOUS :

ANNE ROBERTI : 04 94 35 22 84


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LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : FREDON PACA, FDGDON 84, FDGDON 13, AGROBIO TECH, SARL BIBIANO, COMMUNES DU LAVANDOU, SAINTE-MAXIME, NICE, FOS SUR MER, VITROLLES, SAINT SATURNIN LES AVIGNON, ANNE GIVRY ESPACE PAYSAGE, GILLES MARTIN, LYCEE AGRICOLE D’HYERES, INRA-UNITE EXPERIMENTALE ENTOMOLOGIE ET FORET MEDITERRANEENNE, CIMETIERE AMERICAIN DE DRAGUIGNAN, COOPERATIVE TERRES D’AZUR, KOPPERT, CHAMBRES D’AGRICULTURE DU VAR ET DES ALPES-MARITIMES, ATRIUM LA PEPINIERE. COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :

Anne ROBERTI, Myriam MORETO, Claire LAFON, Carol MINIGGIO, Carole FELIS

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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