Brochure Projet PAMPAT 11_september2013

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PROJET DACCÈS AUX MARCHÉS DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES ET DE TERROIR (PAMPAT) Pictures (leſt to right) by UNIDO, Nopal Tunisie, GDA Claires Fontaines

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Projet D’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de Terroir

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Projet d’accès aux marchés des Produits agroalimentaires et de terroir (PamPat)

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LE PROJET

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LE CONTEXTE

En réponse aux changements rapides induits par la mondialisation, les consommateurs sont de plus en plus en quête d’authenticité et sont prêts à payer un prix plus élevé pour des produits de terroir ou biologiques dûment certifiés, qui conservent la qualité de toujours et qui sont bien enracinés dans la culture populaire de leurs régions d’origine. L’émergence de cette demande croissante représente une grande opportunité pour des nombreux agriculteurs et pour les petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes qui peuvent augmenter leurs revenus grâce à la valorisation des produits typiques tout en préservant l’héritage historique, culturel et écologique de leurs régions.

C’est dans ce contexte, que le «Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (PAMPAT)» a été développé. Le projet vise à améliorer la performance, l’accès aux marchés et les conditions socio-économiques des filières de la harissa, de la figue de Djebba et du figuier de barbarie de Kasserine. Les trois filières établies autour de produits phare tunisiens ont été choisies selon une approche participative en coopération avec le Ministère de l’Industrie et le Ministère de l’Agriculture et d’autres parties prenantes, car elles offrent des perspectives prometteuses en termes de contribution à la croissance économique, à la création d’emplois, à l’autonomisation des femmes et à la réduction de la pauvreté, notamment dans des régions défavorisées.

L’APPUI AUX FILIÈRES

Au sein des trois filières choisies, le projet renforcera l’organisation et l’agrégation des PME, promouvra l’usage des labels pour les produits de terroir et biologiques, améliorera la productivité, soutiendra l’innovation et la diversification et facilitera l’accès aux marchés national et internationaux de niche

(voir ci-après).

L’APPUI AUX INSTITUTIONS

Pour assurer la perennité des résultats, le projet offrira des formations aux institutions d’appui tunisiennes en matière de valorisation des produits de terroir et bio et assurera l’assistance au Centre Technique d’Agriculture Biologique pour qu’il puisse offrir de nouveaux types d’analyses de laboratoire aux agriculteurs.

EN BREF Objectif du projet :Amélioration de l’accès aux marchés et des conditions socio-économiques des opérateurs au sein des filières agroalimentaires bénéficiaires

Filières bénéficiaires:Harissa, figue de Djebba et cactus/figue de barbarie à Kasserine

Agence d’exécution:Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Bailleur de fonds:Suisse – Secrétariat d’Etat à l’économie SECO

Principales contreparties nationales:Ministère de l’industrie, Ministère de l’agriculture en collaboration avec Ministère des affaires de la femme et de la famille, Agence de Promotion des Investissements Agricoles, Pôle de Compétitivité de Bizerte, Agence de promotion de l’Industrie, Groupement des Industries des Conserves Alimentaires, Groupement Interprofessionnel des Fruits, Commissariats régionaux au développement agricole

Durée du projet:4 ans (démarrage septembre 2013)

Budget du projet:4.126.760 EURO

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FILIÈRE 1: Harissa

LA FILIÈRE

La harissa est l’un des principaux ingrédients de la cuisine tunisienne et peut-être le produit agroalimentaire typique par excellence. Cette purée, qui anciennement était préparée à la maison, a pris aujourd’hui une importance commerciale de plus en plus croissante. En effet, la harissa est déjà le deuxième produit de la branche conserves alimentaires tunisienne en quantité et en valeur exportées. La réputation de la harissa dépasse donc désormais les frontières tunisiennes, et ce produit a ainsi conquis des amateurs dans beaucoup de pays.

Pour cette raison, plusieurs entreprises à l’étranger ont commencé à produire des imitations qu’elles appellent illégitimement harissa, mais qui ont peu en commun avec la sauce de piments tunisienne.

Cette situation de concurrence déloyale a mené le Ministère de l’industrie en collaboration avec le Groupement des Industries des Conserves Alimentaires (GICA) à élaborer un «label qualité» pour que le consommateur puisse facilement identifier la harissa industrielle tunisienne authentique de qualité supérieure.

Picture by COMOCAP

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Mais la mise en œuvre du label implique quelques défis à relever. Selon le règlement régissant le label, tous les operateurs de la filière, y compris les agriculteurs, les centres de collecte et enfin les entreprises transformatrices, doivent bien s’organiser pour assurer que des excellents piments soient livrés dans les meilleurs délais et dans les quantités requises aux usines de transformation et qu’une fois arrivés, les légumes soient traités et transformés de la manière la plus soigneuse possible. Ceci n’est pas une tâche facile du fait que les entreprises de harissa n’ont encore ni l’habitude d’établir des accords formels avec leurs fournisseurs ni d’encourager la production d’excellents piments à travers des incitations financières équitables.

A l’insuffisante structuration de la filière s’ajoute un autre facteur inhibiteur de la compétitivité du secteur de l’ harissa : le manque d’innovation par rapport à la présentation du produit, qui empêche la pénétration de nouvelles niches de marché et de nouveaux circuits de distribution. De plus, dans la filière de la harissa les efforts pour accroître la différenciation et la création de valeur ajoutée s’observent surtout parmi les entreprises industrielles, tandis que les petits producteurs ruraux de harissa artisanale - les porteurs de la recette traditionnelle - ne bénéficient pas de la croissance du secteur.

LES ACTIVITÉS D’APPUI DU PROJETDans le cadre du projet, le GICA recevra d’une part un appui pour la mise en place d’un système de gestion du label qualité; et d’autre part, les operateurs économiques intéressés seront soutenus pour qu’ils puissent produire conformément aux exigences du label. Cela, bien entendu, n’implique pas seulement l’appui pour la mise à niveau et l’amélioration des techniques de production, mais aussi et avant tout l’assistance pour la signature de contrats d’approvisionnement entre entreprises transformatrices, centres de collecte et agriculteurs, qui garantissent une coordination optimale tout le long de la filière, tout en assurant une distribution équitable des bénéfices. En

outre, des efforts seront aussi déployés pour que les entreprises transformatrices de harissa tunisiennes puissent améliorer leur position dans les marches à travers de nouvelles stratégies de différenciation et de promotion de ce produit phare.

En complément de l’assistance au secteur de la transformation moderne, le projet prévoit également un soutien dans le milieu rural à des femmes productrices de harissa artisanale traditionnelle pour qu’elles puissent perfectionner collectivement la qualité de la production et améliorer leurs conditions d’accès aux marchés.

INFORMATIONS CLÉS

Bénéficiaires du projet:8 entreprises transformatrices de harissa, 10 centres de collecte, 2.000 producteurs de piments, 100 femmes exerçant dans la transformation artisanale

Principaux lieux d’intervention: Grand Tunis, Cap Bon, Kairouan

Principales contreparties engagées: Ministère de l’industrie, Ministère de l’agriculture, Ministère des affaires de la femme et de la famille, Groupement des Industries des Conserves Alimentaires, Agence de Promotion des Investissement Agricoles, Pôle de Compétitivité de Bizerte, Agence de promotion de l’Industrie

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FILIÈRE 2: Figue de Djebba

Picture by GDA Claires Fontaines

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LA FILIÈRE

Djebba est un petit village d’environ 6.000 habitants dans le gouvernorat de Béja. La figue est la culture ancestrale phare de ce village historique, anciennement connu comme Thigibba Bure, et constitue la source principale de revenus. 800 agriculteurs organisés en deux groupements de développement agricole cultivent plus de 25.000 figuiers de 17 variétés différentes. Pour les djebbaois le figuier est donc devenu un symbole d’identification.

Le figuier qui aime «avoir les pieds dans l’eau et la tête au soleil» trouve des conditions de culture très favorables à Djebba, d’où la qualité supérieure de ses figues. Grâce à un microclimat spécifique influencé par le Djebel Goraa et un système d’irrigation efficace qui remonte à l’époque des Andalous, les figues de Djebba ont un goût spécial pour lequel elles jouissent d’une très bonne réputation en Tunisie. En outre, les arboriculteurs djebbaois peuvent se vanter d’un savoir faire et de compétences culturales transmises de génération en génération. Leur technicité et leur souci pour un environnement durable a mené beaucoup d’entre eux à adopter la démarche de l’agriculture biologique.

En 2012, l’aspect unique de la figue de Djebba a été officiellement reconnu par le Ministère de l’agriculture à travers l’octroi d’une «Appellation d’Origine Contrôlée» (AOC). Ce type de label est accordé uniquement à des produits agroalimentaires qui ont une longue tradition ancestrale et qui ont une qualité supérieure qu’on trouve uniquement dans la région d’origine en question. Une fois que le système de certification du label sera mis en place par le Ministère de l’agriculture en collaboration avec le Groupement Interprofessionnel des Fruits (GIF) les agriculteurs suivront un cahier des charges très strict pour assurer que les «figues de Djebba AOC» soient toujours d’une très bonne qualité.

LES ACTIVITÉS D’APPUI DU PROJET

L’accent de l’intervention est placé sur la mise en œuvre et l’exploitation commerciale de l’AOC pour la figue de Djebba. Le Ministère de l’Agriculture et le GIF seront appuyés dans la mise en place d’un système de gestion et de contrôle du label AOC, tandis que les 800 agriculteurs de Djebba seront assistés dans l’amélioration de leurs techniques de production biologique et conventionnelle et dans la production de figues conformes aux normes de l’AOC.

En outre, les arboriculteurs seront soutenus dans le développement des activités promotionnelles autour du label AOC, tout en promouvant l’accès aux marchés haut de gamme. De plus, pour stimuler le développement local autour de ce produit phare, des femmes de Djebba seront formées au séchage et à la transformation des figues.

INFORMATIONS CLÉS

Bénéficiaires du projet:2 groupements de développement agricole regroupant 800 agriculteurs de Djebba

Lieu d’intervention: Djebba (Béja)

Principales contreparties engagées: Ministère de l’agriculture, Ministère des affaires de la femme et de la famille, Groupement Interprofessionnel des Fruits, Agence de Promotion des Investissement Agricoles, Commissariat régional au développement

agricole

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Picture by Nopal Tunisie

FILIÈRE 3: Figuier de barbarie à Kasserine

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LA FILIÈRE

La Tunisie, qui compte 600.000 hectares de figuiers de barbarie, est un des pays au monde où la surface plantée en cactus est la plus importante. En revanche, la majorité des plantations n’est pas utilisée à des fins commerciales et la filière est loin de mettre à profit son grand potentiel. En effet, les opportunités pour la valorisation du cactus sont prometteuses et vont bien au-delà de l’engouement pour la figue de barbarie, souvent appelée aussi le «sultan des fruits». En effet, à partir de cette plante succulente, y compris ses cladodes, ses fleurs et ses fruits, on peut préparer des multiples denrées (jus, confiture, vinaigre, sirop, etc.), mais aussi une vaste gamme d’ingrédients pour des produits cosmétiques et médicinaux du fait de ses propriétés antibactériennes, antioxydantes, cicatrisantes, raffermissantes, restructurantes ou même anticancérigène, pour n’en citer que quelques-unes. En Tunisie, on trouve déjà quelques sociétés spécialisées dans la transformation du figuier de barbarie. Peu nombreuses à ce jour, ces entreprises peuvent devenir le fer de lance du développement de ce créneau porteur pour l’exportation.

Kasserine est le gouvernorat dans lequel la culture du figuier de barbarie est la mieux structurée. Les amples plantations de cactus représentent plus de 16% de la superficie nationale plantée. La région la plus productive est celle de Zelfen (25.000 ha) où l’on produit des figues de barbarie avec un goût unique, reconnu sur le marché tunisien. Environ 870 agriculteurs organisés en deux groupements sont entièrement dédiés à la production du cactus et vendent la plupart des fruits produits en dehors du gouvernorat en raison de la demande nationale pour cette figue de barbarie spéciale. En outre, pour valoriser davantage leur production, plusieurs agriculteurs ont déjà

obtenus la certification biologique.

LES ACTIVITÉS D’APPUI DU PROJET

Des efforts seront déployés pour dynamiser les processus de valorisation autour du figuier de barbarie dans le gouvernorat

de Kasserine. Ainsi, les parties prenantes publiques et privées kasserinoises seront soutenues pour mettre en œuvre un plan d’action collectif visant l’amélioration de la compétitivité de toute la chaîne de valeur locale en commençant par l’agriculture biologique et conventionnelle, en passant par le stockage, jusqu’à la transformation. Les agriculteurs de la région seront soutenus dans la production de fruits de calibres plus importants et d’arrière-saison, tandis que des petits producteurs seront soutenus dans leurs efforts pour établir de nouvelles initiatives d’entreprenariat dans le secteur du cactus en vue d’accroître la valorisation et la transformation locale. En outre, dans la région de Zelfen le projet promouvra aussi l’enregistrement d’un label collectif pour ces figues de barbarie tant renommées. Au niveau national, les rares entreprises industrielles spécialisées dans la transformation du cactus recevront un appui intégral pour la mise à niveau et pour la pénétration des marchés d’exportation avec des produits à haute valeur ajoutée.

INFORMATIONS CLÉS

Les bénéficiaires du projet:2 groupements locaux regroupant 870 agriculteurs à Kasserine, 1 entrepôt frigorifique à Kasserine, 5 entreprises tunisiennes de transformation du cactus

Principal lieu d’intervention: Gouvernorat de Kasserine

Principales contreparties engagées: Ministère de l’agriculture, Ministère de l’industrie, Ministère des affaires de la femme et de la famille, Groupement Interprofessionnel des Fruits, Agence de Promotion des Investissement Agricoles, Commissariat régional au développement agricole, Pôle de

Compétitivité de Bizerte

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L’AGENCE D’EXÉCUTION

L’Organisation des Nations Unies pour le développement

industriel (ONUDI) est une institution spécialisée des Nations

Unies. Elle a pour mission de promouvoir et d’accélérer

la croissance industrielle durable des pays en voie de

développement et des économies en transition et d’œuvrer à

l’amélioration des conditions de vie des pays les plus pauvres

dans le monde en mobilisant ses ressources et ses compétences

internationales.

L’Organisation est reconnue comme un prestataire de services

spécialisé et efficace, qui répond aux défis posés par la réduction

de la pauvreté grâce à des activités productives, la promotion

de l’intégration des pays en voie de développement dans le

commerce international grâce au renforcement des capacités

commerciales, le soutien du développement industriel durable et

l’amélioration de l’accès à l’énergie.

En particulier, l’ONUDI fournit principalement un appui et une

assistance technique aux pays cibles pour leur permettre de

renforcer leurs capacités commerciales dans le traitement des

matières premières agricoles, participer aux flux commerciaux

internationaux pour les produits manufacturés, accroître

les flux de technologies et d’investissements, développer

l’entrepreneuriat et renforcer la création d’ emploi, promouvoir

des techniques de production respectueuses de l’environnement

et développer des énergies renouvelables et rurales à des fins

productives.

http://www.unido.org

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LE BAILLEUR DE FONDS

Le SECO est le centre de compétence de la Confédération suisse

pour toutes les questions de politique économique. Le SECO

s’engage dans la coopération économique au développement en

vue de réduire la pauvreté des pays cibles et finance des projets

de coopération dans de nombreux pays en développement à

revenu intermédiaire. Les projets du SECO visent à promouvoir

une croissance économique durable, socialement responsable et

respectueuse de l’environnement. Le SECO est notamment actif

en Afrique du Nord, axé prioritairement sur la Tunisie, l’Egypte et

dans le cadre de projets régionaux, sur le Maroc.

En matière de commerce durable, le SECO propose des

interventions sur l’ensemble des chaînes de valeur sélectionnées,

en partenariat avec le secteur privé. De telles approches intégrées

ont pour objectifs d’améliorer la qualité des produits et leur

accès au marché, ainsi que de renforcer les institutions locales.

La valorisation des produits de terroir et la promotion de labels

d’origine et biologiques font partie des champs d’action du SECO.

En Tunisie, outre PAMPAT, d’autres projets bilatéraux du SECO

sont en cours pour renforcer la compétitivité de l’économie : un

vaste programme de production propre, un programme d’éco-

tourisme, un ensemble de réformes économiques et financières,

ainsi que le renforcement des capacités de la Banque centrale. Le

SECO finance également la construction de stations d’épuration

dans les régions défavorisées.

http://www.seco-cooperation.admin.ch

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Pour plus d’information concernant ce projet, veuillez contacter: [email protected] Site web: www.unido.org/pampat-tunisie

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