Bordeaux Patrimoine Mondial par vous-memes€¦ · VENIR À BORDEAUX PATRIMOINE MONDIAL 2-8 place...

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Bordeaux Patrimoine Mondialpar vous-memes

Dossier enseignant

Cycles 2 & 3

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Sommaire

Table des matières � Préparer votre venue 3 � Présentation du lieu 4

DÉcouvrir l’espace 5 � Respirations urbaines - introduction 6 � La Fabrique Urbaine * 8 � Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port 9

- Du port d’estey au port de la Lune 9 - Bordeaux et son port à travers les âges 10 - Portraits d’une ville 11 - Bordeaux, port Atlantique 12

� Construire la ville 13 - Du port de la Lune à la pleine lune 13 - La ville rêvée 14 - Paysage(s) urbain(s) 15

� La ville d’aujourd’hui : concilier protection du patrimoine et développement urbain 16

pistes pÉdagogiques - cycles 2 & 3 17 � Paysages urbains - les visages de la ville au fil du temps 18 � Fleuves et échanges au sein d’une ville 21 � Burdigala, Bordeaux sous l’Antiquité 23 � Bordeaux au Moyen-Âge 25 � Une ville en mutation : Bordeaux au 18e s. 27 � De la ville industrielle à celle d’aujourd’hui 29 � Réaliser une création littéraire 31 � Lexique 32 � Ressources 33

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PrÉparer votre venue

UN DOSSIER POUR FACILITER LA DÉCOUVERTE autonome DU LIEUAfin de vous accompagner au mieux dans l’organisation et la préparation de votre visite, vous trouverez dans ce dossier :

� une présentation de chaque espace � des pistes pédagogiques à développer à partir de l’exposition, et vous invitant à poursuivre en ville.

RÉSERVER VOTRE VISITETout groupe venant à Bordeaux Patrimoine Mondial, même en visite libre, doit obligatoirement effectuer une réservation, de préférence par mail, afin de garantir à chacun un bon confort de visite. En cas d’annulation, merci de nous l’indiquer au plus tôt.Marion Belleville / Julie [email protected] 24 99 60 25 / 26

CONSEILS PRATIQUESDans le cadre de vos visites, nous vous conseillons d’envisager de diviser votre classe en petits groupes afin de faciliter l’utilisation de certains espaces ou éléments moins appropriés à une utilisation en classe entière.

JOURS ET HORAIRESOuvert tous les jours. Entrée gratuite.9h-13h et 14h-18h30 (17h les dimanches et jours fériés).

VENIR À BORDEAUX PATRIMOINE MONDIAL2-8 place de la Bourse – 33000 BordeauxTram C, arrêt Place de la BourseAire de dépose pour les cars : rue Gobineau (place des Quinconces)Stationnement pour les cars : allée de Bristol (Quinconces) payant, ou rue Robert Lateulade (Mériadeck), gratuit.

EN SAVOIR PLUSSi vous avez besoin des textes détaillés de l’exposition pour préparer votre action sur place, n’hésitez pas à nous solliciter. Les mots suivis d’un astérisque sont repris dans un lexique en fin de dossier.

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PrÉsentation du lieu

Véritable lieu de ressources et de (re)découverte de la ville, de son paysage urbain et des enjeux de son évolu-tion, « Bordeaux Patrimoine Mondial » a ouvert ses portes en février 2014 suite à l’obtention en 2009 du label Ville d’art et d’histoire et à l’inscription Unesco « Bordeaux Port de la Lune » en 2007. Ce centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP) amène un regard différent et complémen-taire de celui présenté dans les musées. Il a vocation à renvoyer vers l’extérieur en délivrant des clefs de lecture pour comprendre Bordeaux.

Au sein d’un espace de 250 m², l’exposition retrace l’histoire de la ville et son évolution du 6è millénaire avant J-C jusqu’à 2030. Le visiteur est invité à s’interroger sur ce patrimoine, grâce à cette exposition sous 5 modules différents :

1. Respirations urbaines, qui invite au voyage et au sensible2. La Fabrique Urbaine*, qui retrace le développement de la ville de Bordeaux.3. Au cœur de l’histoire de Bordeaux : le port, un espace dédié au port sans lequel la ville n’existerait pas

telle que nous la connaissons.4. Construire la ville, autour de l’aménagement de la ville et de ses constructions.5. La ville aujourd’hui – concilier patrimoine et développement urbain, qui montre comment protection et

évolution peuvent se combiner.

Chaque espace est accompagné d’un cartel jaune qui invite à s’interroger sur des thèmes autour de Bordeaux et son développement architectural, urbain et social. Si ces éléments sont trop complexes pour les élèves, ils peuvent en revanche nourrir votre propre réflexion.

Dans le souhait de rendre la visite plus ludique et agréable, les espaces sont accompagnés d’outils numériques tels qu’une table tactile, ou encore des films qui plongent le visiteur dans des époques passées.

Des expositions temporaires sont régulièrement installées sur les vitres du bâtiment. N’hésitez pas à consul-ter la programmation sur bordeaux.fr en recherchant «Bordeaux Patrimoine Mondial (Ciap) ».

© C.Chiarandini - Mairie de Bordeaux

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DÉcouvrir l’espace

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Respirations urbaines - introduction

L’exposition débute par une immersion dans la ville. En parcourant le sas « Respirations urbaines », vous découvrez divers bâtiments de Bordeaux de toutes époques, ainsi que l’avis de voyageurs ou écrivains sur la ville.

Cet espace se divise en deux parties. Chaque mur symbolise une rive de Bordeaux et montre une sélection de bâtiments emblématiques, certains pouvant avoir disparu, ou inversement être encore à l’état de projet. Ils représentent le patrimoine au sens large. Vous pourrez retrouver des monuments protégés comme le Grand-Théâtre ou la porte Cailhau, mais également des usines, telles que l’ancienne fabrique de voiture Motobloc ou des installations plus récentes avec la Cité administrative par exemple. Chaque bâtiment est situé à son emplacement réel au sein de la ville (rive droite ou gauche, du sud au nord, proche ou non de la Garonne), ce qui permet de restituer des bâtiments disparus par rapport à ceux que les enfants peuvent connaitre.

Disséminées au sein de cet espace vous trouverez également des citations sur des panneaux numériques ou dif-fusées par des hauts parleurs. Tous ces textes sont des ressentis sur la ville, issus d’habitants ou de personnages illustres ayant vécu ou voyagé à Bordeaux. Parmi eux, Victor Hugo, Jean Balde ou Gustave Flaubert. Ils donnent leur propre avis aux élèves, ce qui permet d’ouvrir l’échange sur ce qu’eux-mêmes aiment ou non à Bordeaux.

« Bordeaux est un présent que la Garonne a fait à la France. C’est le fleuve qui l’a créée, plutôt que les hommes. Il a été la raison d’être de son existence, avant de devenir l’arbitre de ses destinées.» Camille Jullian, 1895

« Bordeaux est une ville curieuse, origi-nale, peut-être unique. Prenez Versailles et mêlez-y Anvers, vous avez Bordeaux. (…) Tout dans le Bordeaux moderne res-pire la grandeur comme à Versailles ; tout dans le vieux Bordeaux raconte l’histoire comme à Anvers.» Victor Hugo, 1843

« Ce qu’on appelle ordinairement un bel homme est une chose assez bête ; jusqu’à présent, j’ai peur que Bordeaux ne soit une belle ville. Il n’y fait, selon moi, ni assez chaud ni assez froid ; il n’y a rien d’incisif et d’accentué : c’est un Rouen méridional, avec une Garonne aux eaux bourbeuses.» Gustave Flaubert, 1845

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la fabrique urbaine *

EN UN CLIN D’oeiL...Grâce à cette projection de 15 minutes, vous découvrirez avec vos élèves les mutations de la ville sur plus de 2000 ans : l’expansion de cette « flaque » urbaine qui a pour point de départ le centre ville historique de Bor-deaux, la création de remparts successifs, l’évolution du fleuve, l’apparition de grands axes, la jonction avec les communes alentours, les protections actuelles, mais aussi les nouveaux quartiers en cours d’aménagement. L’expression « Fabrique urbaine* » prend alors tous son sens puisqu’elle exprime le processus de développe-ment d’une ville pour les urbanistes et les géographes. Le plan figurant l’état des rues en 1850 sert de base pour se repérer : la place des Quinconces ou la Garonne sont facilement identifiables par des enfants. Dans un second temps c’est une vue aérienne inédite de Bordeaux en 1924 qui prend le relais. L’échelle passe alors à la Métropole, plus adéquate au développement de la ville du 20e siècle.

© Mairie de Bordeaux

Bordeaux aux 2e, 13e, 18e et 20e s., © Axyz - Mairie de Bordeaux

* Voir lexique en p.32

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AU CoeUR DE L’HISTOIRE DE BORDEAUX, LE PORT

L’espace qui se situe à la suite de la Fabrique Urbaine* est dédié au port de Bordeaux et à son histoire. Si la ville a le visage que nous lui connaissons aujourd’hui, c’est grâce à son port et au commerce lié. Elle s’est développée tout autour et a acquis ses richesses commerciales et intellectuelles grâces aux échanges que le fleuve favorisait. La Garonne fait intimement partie de Bordeaux et constitue une part de son identité.

DU PORT D’ESTEY AU PORT DE LA LUNE

EN UN CLIN D’oeIL...Quatre maquettes murales permettent de comprendre le déplacement de ce port à travers le temps. Ce sont tout d’abord des esteys*, petits cours d’eau qui traversent Bordeaux et qui sont soumis aux marées de l’estuaire, qui façonnent la ville. S’ils sont toujours présents aujourd’hui, ils ne sont plus visibles car ils passent dorénavant dans des canalisations sous la ville. Petit à petit, plusieurs ports apparaissent, d’abord à l’intérieur de la ville sur les esteys, puis sur les berges du fleuve avec le développement de certains négoces comme le vin ou le sel, se propageant progressivement jusqu’aux actuels Bassins à flot. Se situant de plus en plus vers l’estuaire de la Gironde, le port de Bordeaux se détache de la ville en 1924 lorsqu’il devient un port autonome.


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BORDEAUX ET SON PORT À TRAVERS LES aGES

EN UN CLIN D’oeIL...Trois films de 5 minutes permettent de s’immerger dans le port de Bordeaux, à différentes époques :

� l’Antiquité à travers le récit du poète Ausone, � le 17e siècle, en suivant Herman van der Hem, un dessinateur hollandais, � ou encore dans les années 1930, grâce à d’anciens dockers.

C’est une autre manière de découvrir cette ville au fil du temps en insistant sur l’importance de son port, tout en laissant place à l’imagination des enfants pour reconstituer l’ambiance qui pouvait y régner.

Le voyage d’Ausone Ce film est réalisé à partir d’écrits du poète Ausone et des der-nières recherches archéologiques. Si les grands monuments antiques sont relativement connus (Temple des Piliers-de-Tutelle, Plais Gallien), il est difficile de se faire une image du port. Après avoir remonté l’estuaire où défilent quelques villas dissémi-nées en bord de rive, l’embarcation débouche sur les imposants remparts puis pénètre dans le port intérieur (par l’actuelle place Saint-Pierre) et l’intense activité qui y règne. Grâce à ce témoi-gnage, on découvre un port vivant et cosmopolite dès l’Antiquité.

Le voyage d’Herman van der Hem Herman Van der Hem était un dessinateur hollandais venu s’ins-taller à Bordeaux au 17e siècle. Ses dessins font revivre la ville à cette époque où l’architecture reste encore emprunte du Moyen-Âge.Arrivant depuis la Hollande, son parcours débute à l’embouchure de l’estuaire. Les vignes sont déjà présentes, certaines villes éga-lement, telles que Pauillac, alors village, ou Blaye.À l’approche de Bordeaux, il découvre le quartier des Chartrons, alors en pleine création, le commerce du vin, l’activité florissante du port, les remparts médiévaux qui longent le fleuve…

Voyage dans le port industriel - 1930’À la fin du 19e siècle, l’industrialisation du port de Bordeaux est florissante. Les Bassins à flot sont construits, de nouveaux sec-teurs se développent (raffinerie, métallurgie, construction na-vale…). En 1930, bien que la crise diminue le volume des sorties, les entrées sont toujours prolifiques : produits coloniaux, vins, morues… sont charriés par environ 3000 dockers. Les émissions télévisées de l’époque nous replongent dans ce port qui a au-jourd’hui laissé place à la promenade des quais.

© Axyz - Mairie de Bordeaux

© Axyz - Mairie de Bordeaux

© La Mémoire de Bordeaux - Mairie de Bordeaux

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PORTRAIT(S) D’UNE VILLE

EN UN CLIN D’oeIL... Le port de Bordeaux ne se restreint pas aux échanges commerciaux. De tous temps, Bordeaux a offert l’hos-pitalité à de nombreux individus venus des quatre coins du monde. Ce sont toutes ces communautés réunies qui influencent la ville et constituent une partie de son identité.Des écrans tactiles permettent de rencontrer d’anciens habitants illustres ou inconnus. À chaque fois, un bâti-ment leur est rattaché, en lien avec leur vie ou leur activité. Parmi eux, on retrouve des personnalités aussi diverses que les entrepreneurs de l’huilerie « Maurel et Prom », Aliénor d’Aquitaine ou le marquis de Tourny.

Portraits• Félix Eboué, homme politique engagé et résistant – Lycée Montaigne• Jean-Baptiste Fonfrède, riche négociant et homme politique opposé à l’esclavage –

Hôtel Boyer-Fonfrède• François Bonnaffé, riche armateur – Hôtel Richelieu• Michel de Montaigne, écrivain, philosophe et maire de Bordeaux – la Mairerie• Aliénor d’Aquitaine, duchesse d’Aquitaine – Palais de l’Ombrière• Louis-Urbain-Aubert de Tourny, marquis de Tourny, Intendant de Bordeaux et urba-

niste – Allées de Tourny• David Johnston, directeur de la faïencerie Johnston et maire de Bordeaux – Faïencerie

David Johnston puis Vieillard• Aristide de Sousa Mendès, ambassadeur du Portugal et résistant – Consulat du Portu-

gal• René Maran, écrivain engagé – Lycée Montaigne• Pierre Desse, capitaine d’expéditions commerciales et négrières – Tableau : Le dé-

vouement du capitaine Desse envers le Colombus, navire hollandais, 1829, Musée des beaux-arts de Bordeaux

• Hilaire Maurel, directeur de l’huilerie Maurel et Prom – Huilerie « Maurel et Prom »• Hubert Prom, directeur de l’huilerie Maurel et Prom et politicien – Huilerie « Maurel et Prom »• Louise Tobie, fille d’escalve• Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, officier et homme politique


© Musée d’Aquitaine

© Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

© Archives Bordeaux Métropole - 4 2S 2915

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BORDEAUX PORT ATLANTIQUE

EN UN CLIN D’oeIL... Une carte monumentale fait face aux portraits de ceux qui ont sillonné Bordeaux. Cette carte du monde illustre une sélection des échanges auxquels Bordeaux a pris part à travers le globe et les âges. On y distingue des échanges intellectuels, avec par exemple la prestigieuse université de Bordeaux sous l’Antiquité, des échanges de marchandises, notamment le commerce en droiture* vers des comptoirs tels que Les Antilles et les flux migratoires comme l’arrivée massive d’européens au 20e siècle qui embarquent ensuite vers les États-Unis.De courts textes permettent de faire ressortir quelques chiffres ou faits liés aux activités et échanges selon les époques, tout en tordant parfois le cou à certaines idées reçues.

Quelques extraits...


BURDIGALA : Pendant les trois premiers siècles, Burdigala attire de nombreux étrangers. Parmi eux se rencontrent des orientaux, origi-naires de Grèce ou d’Asie mineure, des Espagnols (...).

TRAFIC X 20 : Entre 1715 et 1790, le trafic du port est multiplié par 20 en valeur et double en tonnage, notamment grâce au sucre, au café, à l’indigo et au coton. Les échanges avec les colonies représentent alors la moitié de l’activité du port (...)

58 : Dans la cité gasconne, l’implantation des nou-veaux arrivants anglais se fait essentiellement dans la paroisse Saint-Pierre, même si cette communauté reste très faible numériquement. De 1380 à 1420, les registres de la Jurade* font état de seulement 58 Anglais actifs installés à Bordeaux.

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EN UN CLIN D’oeIL... Une troisième grande thématique est consacrée au paysage urbain. À travers cet espace, c’est l’aménagement au long cours de Bordeaux qui est mis en avant, à travers des reproductions, une table tactile, des maquettes en bois... entre utopie et réalité, que devient une ville comme Bordeaux ?

Du port de la Lune à la pleine luneDeux vues, une lithographie d’Hugo Alési de 1890 et une carte relative à l’aménagement actuel, permettent de se rendre compte de la mutation de la ville au fil des siècles.Une table tactile propose de voyager dans le temps et d’observer les quartiers d’hier et ceux de demain à l’aide de photographies, gravures ou dessins agrandissables à loisir.

Construire la ville


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La ville revéeAu revers, des projets d’architecture fantasmée sont également exposés, laissant ainsi apercevoir ce à quoi Bor-deaux aurait pu ressembler. Des projets non réalisés faute de moyen (la place Ludovise qui a laissé sa place à la place des Quinconces par exemple), ou tout simplement car ils n’avaient pas vocation à être réalisés (le Palais du Commerce de Cyprien Alfred-Duprat, des appels à idées plus récents autour de l’habitat, de la Garonne...). Mais tous nourissent notre imaginaire de la ville, et certaines idées renvoient à ce qui peut être réalisé de nos jours. L’occasion de poser un regard un peu différent et de laisser aller ses rêveries pour le Bordeaux du futur.

© Mairie de Bordeaux - F.David

Cyprien Alfred-Duprat , 1919© Archives de Bordeaux Métropole 26-FI-0070

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PAYSAGE(S) URBAIN(S)Enfin, des maquettes, dont certaines sont mobiles, présentent les différents types d’habitats bordelais. Ce dernier élément permet de comprendre comment la ville s’est organisée. Il est possible de voir dans la ville de nombreux types de bâtiments différents, des traces de monuments antiques se devinent et certains édifices médiévaux sont toujours présents.Mais c’est avant tout le 18e siècle qui transforme la ville avec de nouveaux tracés de rues et des bâtiments en pierre. Petit à petit, la flaque urbaine s’agrandit, investissant les quartiers limitrophes avec de riches maisons bourgeoises. Les échoppes* envahissent les quartiers périphériques : de nos jours on en compte plus de 10 000.À partir de 1950, les constructions deviennent plus hautes, elles font leur apparition dans des quartiers tels que la Benauge ou le Grand Parc. Ces habitations, également appelées « grands ensembles », sont en béton et per-mettent de loger un plus grand nombre de familles. Tous ces logements différents constituent le visage de Bordeaux d’aujourd’hui.

L’ensemble propose une «tranche de ville» type qui s’étire du centre vers l’extérieur des boulevard :


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Immeuble de rapport, vers 1900 © Mairie de Bordeaux

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LA VILLE AUJOURD’HUI : CONCILIER PROTECTION DU PATRIMOINE ET DÉVELOPPEMENT URBAIN

EN UN CLIN D’OEIL... La protection du patrimoine occupe une place centrale dans le projet urbain de la ville. Plus de 80% du terri-toire de la ville de Bordeaux est protégé à un titre ou un autre :

� des monuments historiques, plus de 360 bâtiments et leurs environs proches, � un secteur sauvegardé, qui représente 150 ha du coeur de Bordeaux, � une zone de recensement du paysage architectural et urbain où une attention est portée aux éléments partimoniaux (1400 ha),

� un ensemble inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre du Port de la Lune, et qui représente 1700 ha. Les villes attenantes sont également concernées car un périmètre d’attention -appelé zone tampon- est également délimité afin de conserver l’intégrité du site protégé.

Mais pour autant, ces protections ne doivent pas arrêter les battements de la ville, sa vie. Tout l’art est de trouver le juste équilibre.

Les trois plans amovibles représentent les principaux types de protection qui existent : secteur sauvegardé, monument historique, inscription UNESCO. En les superposant, les élèves comprennent en un coup d’œil à quel point le patrimoine les entoure.

Un nouveau module, installé en mars 2017, est entièrement consacré à la révision du secteur sauvegardé qui se déroule depuis 2013 et a vocation à se prolonger jusqu’en 2020. Cette révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV, qui régit juridiquement les protections et permissions au sein du secteur sauvegardé) permet à la fois de mieux connaître le patri-moine de ce secteur, mais aussi de mieux l’adapter à nos modes de vies actuelles : le protéger tout en le laissant évoluer.

« Avant même de sauvegarder les pierres [ces opérations sont desti-nées] à sauvegarder les êtres… »Jacques Chaban-Delmas, 1981.

© Mairie de Bordeaux - F.David

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pistes pÉdagogiquesCycles 2 & 3

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Paysages urbains - les visages de la ville au fil du temps

Découvrez les paysages urbains de Bordeaux et l’évolution de la ville. L’objectif est de porter un regard à l’échelle urbaine afin d’appréhender les mutations de la ville et d’ainsi mieux com-prendre la ville actuelle et celle de demain.

Bordeaux est apparu sous l’Antiquité avec une ville à la romaine, traçant les prémisses de notre cartographie actuelle. Avec le Moyen-Âge, les habitats changent et les murailles s’agrandissent. Le 18e siècle marque une véritable rupture où l’architecture, mais aussi l’urbanisme sont modifiés, grâce à l’enrichissement lié au commerce du port. Le 19e siècle voit l’urbanisation de la rive droite, avec, notamment, le développement des industries. Enfin, depuis les années 50, des quartiers modernes sont bâtis tels que Mériadeck, le campus universitaire de Talence ou Bor-deaux Lac. D’ici 2030, ce sont les quartiers de Ginko, des Bassins à flot, de Belcier ou encore Niel, qui modifieront profondément le paysage de la ville.

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONRespirations urbaines : ce sas introductif représentant différents bâtiments dans la ville permet aux enfants de repérer ce qu’ils connaissent ou non, où ces bâtiments sont situés. En poussant l’observation, ils peuvent comprendre que certains bâtiments sont bien plus anciens que d’autres.La Fabrique urbaine* : cet outil est l’élément principal autour de cette thématique. Il permet de visualiser l’expansion de la ville, ses transformations de sa création à 2030.Bordeaux et son port à travers les âges : 3 courts films donnent aux élèves une image de ce qu’a pu être la ville sous l’Antiquité, au 17e siècle et au début du 20e. Montrant une vision élargie du port de Bordeaux, ils permettent également de se rendre compte de la région alentour.Construire la ville / Du port de la Lune à la pleine lune : la vue cavalière du 19e siècle montre le développement urbain sur les deux rives, en pleine période de révolution industrielle, où usines, zones de stockage et chemins de fer ressortent particu-lièrement. C’est l’occasion de découvrir le visage des quartiers, aujourd’hui en réhabilitation, tels qu’ils ont été construits (Niel, Bassins à flot…) et d’en faire la comparaison.

CYCLE 2 � Extraire des informations d’une res-

source documentaire � Arts plastiques – la représentation

du monde � Questionner le monde : - Se situer dans l’espace et le temps - Repérer et situer quelques évène-ments sur un temps long à partir de ressources locales (monuments architectures) - Explorer les organisations du monde (découvrir les quartiers, la ville…)

CYCLE 3 � Arts plastiques :

-Observation et analyse d’architec-ture -Découverte et observation dans l’environnement proche de réali-sations qui questionnent l’espace, l’objet et l’architecture

� Histoire des arts : - Relier des caractéristiques d’une œuvre d’art à un contexte histo-rique et culturel - Etre sensibilisé à la vulnérabilité du patrimoine

� Histoire : - Manipuler et réinvestir les re-pères historiques dans différents contextes

- CM1-CM2, de l’Antiquité à nos jours � Géographie :

- Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle - Utiliser des cartes à différentes échelles - Découvrir les lieux où j’habite - 6e : la ville de demain

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Construire la ville / Paysage(s) urbain(s) : appré-hender les différences visibles entre le centre ancien et les quartiers périphériques (échelles de bâtiments, dimensions des rues, différentes façades et motifs…)Construire la ville / La ville rêvée : à partir des bâtiments et dispositifs fantasmés par des archi-tecture, réfléchir à ce à quoi peut ressembler la ville de demain.La ville aujourd’hui – concilier protection du patrimoine et développement urbain : pour les plus grands, réaliser à quel point le patrimoine est présent dans l’ensemble de la ville.

QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Dessiner les plans de la ville à travers les époques et les faire se superposer. � Repérer son école, sa maison… sur un plan de la ville et le resituer dans son contexte en fonction des élé-ments observés à Bordeaux Patrimoine Mondial.

� Sensibiliser aux différents types de bâtiments selon les périodes (monuments, habitats…). � Dessiner les types d’habitats visibles à Bordeaux. � Imaginer le paysage urbain et les habitats de demain en prenant en compte le développement durable et la hausse de population prévue d’ici 2030 (1 million d’habitants à l’échelle de la Métropole).

� Approfondir les projets en cours, comme la réhabilitation de la rive droite, des Bassins à flot, ou du quartier de la gare. Des éléments de contenu sont disponibles sur www.bordeaux2030.fr.

� À partir du cycle 3 : en classe, faire 4 groupes. Chacun doit s’occuper d’un quartier (Bordeaux nord, centre ville, Bordeaux sud et Rive droite) et effectuer des recherches sur son évolution. Cela permet de travailler sur les chantiers en cours et les monuments emblématiques de leur quartier.

POURSUIVRE EN VILLE � Vue panoramique et lecture de paysage

Pour appréhender la ville dans sa globalité, il faut prendre de la hauteur : quel étalement urbain, quelle hauteur selon les quartiers ?

- visite de la tour Pey-Berland /flèche Saint-Michel avec vue à 360°

- depuis le Parc aux angéliques, rive droite : vue sur la ligne d’horizon créée par la façade des quais rive gauche.

- Depuis les quais au niveau de la place des Quin-conces : vue sur la rive droite en pleine muta-tion, entre espace vert, architecture de pierre et architecture moderne. Observation des ponts et des liens qu’ils créent dans la ville.

© Mairie de Bordeaux – F.David

© Mairie de Bordeaux – L.Gauthier

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� De quartier en quartier, une ville de contrastesDe Bordeaux-centre à Mériadeck, de Bacalan aux Bassins à flot… Si Bordeaux est réputée pour son architecture homogène, les mutations du 20e siècle créent des contrastes très facilement appréhendables par des enfants. L’occasion de porter un nouveau regard sur son quartier et ses spécificités.

� Bordeaux par période historique - Antiquité : les ruines du palais Gallien, visibles toute l’année depuis la rue, et ouvertes à la visite du 1er juin

au 30 septembre. - Moyen-Âge – anciennes portes de la vile :

* La Grosse Cloche et la rue Teulère, sur le tracé de l’ancienne muraille de la ville construite à partir de 1246.* La porte Cailhau, ancienne porte de la ville construite en 1493 (ouverte toute l’année, payant et sur

réservation pour les groupes auprès de l’office du tourisme).

� Le 18e siècle et son architecture - Place de la Bourse - Façade des quais - Cours du Chapeau-Rouge - Grand-Théâtre

� Du 19e au 21e siècle – autour des Bassins à flot, nouvelle structure au 19e siècle qui marque l’évolution de la ville lors de la révolution industrielle, et aujourd’hui quartier en pleine mutation.

- Anciens entrepôts - Base sous marine, vestige de la Seconde Guerre mondiale - Grues Wallace et Wellman (années 1940) - Pont Chaban Delmas, réunissant les deux rives depuis 2013 - Cité du vin, inaugurée en 2016.

� Balades autour des bâtiments modernes et contemporains : ensemble du Grand-Parc, Caserne Niel, caserne de la Benauge, Cité du vin, hôtel Seeko’o…

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Fleuves et Échanges au sein d’une ville

La Garonne est depuis toujours la principale force de Bordeaux, c’est elle qui lui permet de commercer avec le reste du monde. Elle induit la construction de la ville, son enrichissement à travers le temps par des échanges commerciaux, mais aussi d’importantes migrations.

C’est notamment grâce à la Garonne que Bordeaux se développe du point de vue économique et industriel dès l’Antiquité, avec un port intérieur. Au Moyen-Âge, les rives du fleuve accueillent plusieurs ports spécialisés. À partir de 1743, Bordeaux devient le premier port français, en réalisant notamment du commerce en droiture* vers les colonies et du commerce négrier. Sous l’impul-sion de la révolution industrielle, la ville va se transformer en ville moderne : développement des usines rive droite, création des Bassins à flot, nouveaux transports avec la réalisation de la passerelle Eiffel reliant les deux rives pour la ligne de chemin de fer entre Paris et Bordeaux. L’économie liée au fleuve a impacté directement la ville en lui imposant des mutations urbaines per-pétuelles afin de la rendre plus moderne au fil du temps : aligne-ment des façades sur les quais au 18e siècle, création de ponts dès le 19e siècle, réaménagement des quais en 2008, réhabilita-tion des friches rive droite…

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITION



du monde � Questionner le monde : - Se situer dans l’espace et le temps - Repérer et situer quelques évène-ments sur un temps long à partir de ressources locales (monuments architectures) - Explorer les organisations du monde (découvrir les quartiers, la ville…) - Identifier des paysages

CYCLE 3 � Histoire :

- Manipuler et réinvestir les re-pères historiques dans différents contextes


- Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle - Utiliser des cartes à différentes échelles - Découvrir les lieux où j’habite

La Fabrique urbaine* : mise en évidence de l’évolution de la Garonne, ses transformations. Durant l’Antiquité, elle était deux foix plus grande d’aujourd’hui. Un phénomène naturel d’envasement a comblé progressivement la Garonne, et plus récemment, la création des quais sur l’eau a renforcé cette impression de rétrécissement. Par ailleurs, les activités économiques et politiques se sont installées tout du long. Enfin, les ponts ont permis un franchissement permettant d’envisager une ville sur les deux rives.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port : - Bordeaux et son port à travers les âges : les trois films laissent voir non seulement le port antique, du 17e siècle et du début du 20e siècle, mais aussi les berges en amont et en aval de la ville, donnant une vision globale du fleuve.- Bordeaux, port atlantique : support de prédilection pour traiter de la thématique des différents types d’échange.Construire la ville / Du port de la Lune à la pleine lune : à l’aide de la vue cavalière d’Hugo Alési particulière-ment détaillée, faire observer le port de Bordeaux au 19e siècle et la façon dont il participe à l’essor de la ville avec l’implantation d’usines sur la rive droite, la création des Bassins à flot, les franchissements par les ponts (véhicules privés et trains)…

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QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Retracer sur un plan la Garonne et ses mutations à travers les époques, ainsi que les esteys* qui servaient de port intérieur pour se rendre compte de l’évolution de la ville.

� Découvrir les différents types de commerces réalisés par la ville au fil des époques. � Observer les images présentées et énumérer les mutations urbaines issues du développement du port : mise en place de quais et non plus de berges, création de la place de la Bourse, construction des ponts, création des Bassins à flot, création des usines rive droite.

POURSUIVRE EN VILLE � Le long des quais pour découvrir les façades, les anciens entrepôts, en finissant par les Bassins à flot avec les nouvelles installations.

- L’architecture de la place de la Bourse et ses décors sculptés. Elle était la porte d’entrée de la ville pour les marchands au 18e siècle.

- La place des Quinconces et les colonnes rostrales qui marquent l’entrée dans la ville par le fleuve au 19e siècle.

- Aux Chartrons : ancien hangar dédié au commerce du vin avec des immeubles à entrepôts et des hangars situés sur les quais, dernières traces de l’intensité des échanges de marchandises au 20e siècle. Les entre-pôts du Quai des Marques datent du début du 20e siècle.

- Les Bassins à flot demeurent un témoignage de l’essor du port et de toutes ses installations au 19e siècle. - Le pont Chaban Delmas permet d’aborder l’avenir de la ville et le souhait de relier les deux rives.

� Éléments sculptés en lien avec le fleuve : pour découvrir les représentations du fleuve, des esteys* et l’im-portance du commerce dont il est à l’origine :

- Mascarons de la place de la Bourse avec notamment un visage de femme noire qui rappelle le passé négrier. - Frontons de la place de la Bourse qui évoquent l’importance du fleuve et le renouveau de l’architecture

bordelaise. - Bas-relief symbolisant la jonction du Peugue (l’homme) et de la Devèze (la déesse Divona dont dérive le

nom Devèze), les principaux esteys* de Bordeaux, à l’intersection du cours Alsace-et-Lorraine et de la rue Sainte-Catherine.

- Place des Quinconces. Les deux statues des colonnes rostrales représentent Mercure, dieu du commerce, et l’allégorie de la Navigation. Les colonnes sont décorées de proues de bateaux, d’ancres, du caducée de Mercure et de l’étoile qui guide les marins.

� Autour des ponts : longer les quais en traitant des ponts, de leurs constructions et de leurs fonctions. - Le pont de pierre : le premier lien entre les deux rives. - La passerelle Eiffel : développement du train à l’âge industriel. 1er raccordement en train entre Paris et la

rive gauche. - Le pont Chaban Delmas : souhait de réunir deux quartiers en reconstruction/construction. - Le pont Jean-Jacques Bosc : en projet, au sud au niveau d’Euratlantique.

Activité des quais au 17e s.© Axyz-Mairie de Bordeaux Activité des quais au 19e s.© coll. part. F.Moro

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Burdigala, Bordeaux sous l’AntiquitÉ

L’Antiquité est une période déjà prospère pour Bordeaux. Elle est un véritable nœud commercial, ce qui entraîne son déve-loppement, celui de ses monuments et infrastructures, dont quelques traces subsistent encore en ville. Une véritable ville à la romaine s’organise autour du port interne (situé au niveau de l’actuelle rue de la Devise).

On remarque déjà, dès le 6e millénaire avant notre ère, l’instal-lation de tribus sur l’emplacement actuel de la ville. Néanmoins, Burdigala apparaît réellement au 1er siècle après J-C, lorsque Jules César contraint le peuple des Bituriges Vivisques à s’instal-ler le long de la Garonne. Burdigala se dote d’un plan en damier avec le Cardo et le Decumanus, toujours existants aujourd’hui (rue Sainte-Catherine et rue Porte-Dijeaux).Des monuments de loisirs et religieux sont créés dont le Palais Gallien (amphithéâtre) et le Temple des Piliers-de-Tutelle consa-cré à la déesse protectrice de Burdigala, Tutella (détruit en 1675).Le port de la ville se développe ainsi que son commerce autour du vin. L’ensemble du commerce portuaire s’effectuait à l’inté-rieur de la ville, dans le plus vaste estey*, la Devèze. Suite à des invasions barbares en 277, la ville s’entour de remparts pour se protéger, situés sur les actuels cours de l’Intendance, Alsace-et-Lorraine et la rue des remparts.

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONRespirations urbaines : le Palais Gallien et le temple des Piliers-de-Tutelle sont figurés à leur emplacement d’ori-gine au sein de la ville.La Fabrique urbaine* : le début de la projection permet de se rendre compte de la création de la ville et de son développement sous l’Antiquité (ville en damier, port intérieur, construction d’édifices majeurs, création des remparts…), mais aussi de la dimension impressionnante de la Garonne à cette époque. Elle s’envase progressi-vement et se rétrécit à travers le temps.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port : - Bordeaux et son port à travers les âges : le film qui suit le poète antique Ausone donne un très bon aperçu du fleuve, de ses abords encore très ruraux et déjà imprégnés de vignobles. Puis, il permet de découvrir l’intensité de ce port antique intérieur en pénétrant dans Burdigala par le port de la Devèze, après avoir franchi les rem-parts, véritable rupture avec l’extérieur.- Bordeaux, port Atlantique : la carte monumentale fait ressortir les échanges durant l’Antiquité, intellectuels ou commerciaux (vins notamment). Ces derniers se concentrent autour du bassin méditerranéen.Construire la ville / Du port de la Lune à la pleine lune et la table tactile : en sélectionnant l’Antiquité sur la frise chronologique, plans, vues dessinées et gravures de monuments antiques apparaîtront. Possibilité de zoo-mer afin de véritablement « rentrer » dans le paysage antique.


- Observation et analyse d’architec-ture - Découverte et observation dans l’environnement proche de réali-sations qui questionnent l’espace, l’objet et l’architecture

� Histoire des arts : - Etre sensibilisé à la vulnérabilité du patrimoine



- Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle - Utiliser des cartes à différentes échelles - Découvrir les lieux où j’habite

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QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Redessiner le plan de Bordeaux antique avec les monuments, rues et murailles afin de se rendre compte des mutations urbaines jusqu’à nos jours.

� Observer les monuments antiques et leur architecture. Comprendre où ils se situaient dans la ville. � Découvrir le quotidien des habitants de la cité de Burdigala avec le commerce et la vie du port, ainsi que son développement culturel et intellectuel.

POURSUIVRE EN VILLE � Les ruines du palais Gallien, visibles toute l’année depuis la rue, et ouvertes à la visite du 1er juin au 30 sep-tembre.Ressource : « Regards croisés sur l’amphithéâtre de Burdigala » et « Autopsie de l’amphithéâtre antique de Bordeaux », (S.Gallo, 2015 et 2016). Films disponibles sur youtube.

� La structure en damier de la cité antique avec le Cardo et le Decumanus : - la rue Sainte-Catherine (cardo) - la rue Porte-Dijeaux (decumanus)

� L’emplacement des anciens remparts : - Cours de l’Intendance - Cours Alsace-et-Lorraine - Rue des remparts

� Temple de Piliers-de-Tutelle : évoquer ce temple disparu en 1675, et qui se situait à l’emplacement du Grand Théâtre, dont l’architecture s’inspire des temples antiques.

� Site archéologique de Saint-Seurin, premier cimetière chrétien de la ville dont la plus ancienne occupation remonte au 4e siècle. Y sont notamment visibles un ancien enclos funéraire, des mausolées, des fresques. Ouvert du 1er juin au 30 septembre, sur réservation auprès de l’Office du Tourisme.

Le temple des Piliers-de-Tutelle, A.Bordes, 19e s. ©Archives de Bordeaux Metropole, Fi recueil 125

Vue des remparts au 4e siècle. Extrait du film autour d’Ausone. ©Axyz / Mairie de Bordeaux

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Bordeaux au Moyen-Age

Bordeaux au Moyen-Âge, c’est une ville en pleine mutation, notamment en lien avec l’essor considérable du port et du commerce de vins et de marchandises, mais également avec les querelles incessantes entre France et Angleterre qui se la disputent. D’abord française, puis anglaise, elle revient à la France après la guerre de Cent Ans. De ces querelles découlent la création de remparts supplémentaires et de forts dont cer-tains ont laissé des traces encore aujourd’hui.

L’emplacement du port change au 10e siècle : la Devèze s’assé-chant, c’est le second estey*, le Peugue, qui est choisi comme nouveau port interne. Mais il ne suffit pas à accueillir toute l’activité, et une grande partie est déportée sur les rives de la Garonne. Commerces, artisans mais aussi lieux de pouvoir se déplacent autour de ces nouvelles zones portuaires.

Dès le 12e siècle et suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, Bordeaux devient anglaise. Pour protéger le port et le nouveau bourg autour du Peugue, un deuxième rempart est construit, vers 1250, sur l’actuel Cours Victor-Hugo. La ville sera finalement réunie derrière un seul et même rem-part autour de 1470, après la Guerre de Cent ans, quand la France reprend Bordeaux.Il reste aujourd’hui trace de ces murailles grâce à la Grosse Cloche, la porte Cailhau et le tracé de certains cours établis à l’emplacement des anciens remparts (cours Victor-Hugo, rue Duffour-Dubergier, cours du maréchal Foch…).

La ville ne connaitra pas de transformations urbaines et archi-tecturales majeures durant la Renaissance ; son visage ne se transformera radicalement qu’à partir du 18e siècle.

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONRespirations urbaines, et Construire la ville / la table tactile : à travers ces deux éléments, repérez les bâti-ments médiévaux de Bordeaux tels que la Grosse Cloche ou la porte Cailhau par exemple. Mais également ceux qui ont depuis disparu, comme le Palais de l’Ombrière (anciennement situé place du Palais, résidence des ducs d’Aquitaine, démoli en 1800), ou encore le château Trompette situé sur l’actuelle place des Quinconces.La Fabrique urbaine* : visualiser l’expansion de la ville et le développement de nouveaux territoires aux abords du Peugue ou autour de Saint-Seurin et de Sainte-Croix. Les remparts apparaissent progressivement, tout comme l’implantation grandissante de vignes aux pieds des murailles.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port : - Bordeaux et son port à travers les âges : l’un des films suit un jeune dessinateur hollandais, Herman Van der Hem, s’installant à Bordeaux. Bien que datant du 17e siècle, ses dessins laissent voir un visage encore médiéval




� Histoire : - Situer chronologiquement des grandes périodes historiques

- CM1 : le temps des rois � Géographie :

- Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle - Utiliser des cartes à différentes échelles, des photographies de pay-sages ou de lieux

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de la ville : ligne d’horizon parsemée de clochers d’églises, remparts et maisons de négoce le long du fleuve…- Portrait(s) d’une ville : Aliénor d’Aquitaine.- Bordeaux, port Atlantique : à la période médiévale, observer sur la carte le commerce du vin avec l’Angleterre, ou encore les flux liés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.Construire la ville / Paysage(s) urbain(s) : parmi les ma-quettes d’habitats bordelais, plusieurs représentent des habitations médiévales. Les anciennes petites échoppes de commerce le long des remparts, les maisons à colombages, à pignon ou à arcades de la fin du Moyen-Âge… La largeur des rues peut également être observée : la plus étroite, l’im-passe, reflète le tissu urbain médiéval très dense.

QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Chercher et identifier les éléments en lien avec cette période présents dans Bordeaux Patrimoine Mondial pour se faire une idée du visage médiéval de la ville.

� Retracer les remparts médiévaux de Bordeaux sur le plan actuel de la ville. Faire le lien entre les anciens rem-parts et l’emplacement ou le nom des rues actuelles.

� Observer les caractéristiques des habitats médiévaux et comprendre leur emplacement dans la ville. � Travailller plus largement sur l’architecture de cette période sous la forme de dessins, d’abord en s’appuyant sur les bâ-

timents médiévaux observés, puis en créant les bâtiments qui réemploient ce vocabulaire architectural plus librement.

POURSUIVRE EN VILLE � Autour de la place du Palais

- Visite de la Porte Cailhau (ouverte toute l’année sur réservation auprès de l’Office du Tourisme) - Rue du Palais de l’Ombrière, au milieu de son ancien emplacement. - Les rues et les activités sectorisées : rue du Chai-des-farines qui accueillait les entrepôts de farines, rue des

Argentiers où travaillaient les orfèvres, rue des Bahutiers où se confectionnaient les meubles en bois. - Rue de la Coquille qui se situe sur le chemin du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.

� Habitats médiévaux - Rue du Pilet : seule maison à colombage subsistant, datant de la fin du 15e siècle. - Impasse rue Neuve : la plus ancienne habitation connue à Bordeaux, datant du 13e siècle ; celle dans la

cour du fond introduit la Renaissance et date du 16e siècle. � Autour de la Grosse Cloche

- Rue Teulère, qui longe l’ancien rempart médiéval - La Grosse Cloche, autrefois porte d’entrée dans la ville et jouxtant l’ancien Hôtel de Ville. - La place Fernand Lafargue, anciennement la place du marché où tous les habitants s’approvisionnaient. On

y rendait également la justice municipale avec la présence d’un pilori. � Chemin de Saint Jacques de Compostelle

- Les monuments bordelais inscrits sur le bien UNESCO : la basilique Saint-Michel, la cathédrale Saint-André, et la basilique Saint-Seurin.

- La signalétique au pied de l’église Saint-Pierre évoquant les chemins. - Partir à la recherche des coquilles implantées dans le sol en ville, évoquant

les chemins qui pouvaient être empruntés par les pèlerins. - La rue Saint-James, chemin d’entrée dans la ville emprunté par les pèlerins. - Rue de la Coquille.

La porte Cailhau au Moyen-Âge, Léo Drouyn, 1894 ©Archives de Bordeaux Métropole, XL-B595

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Une ville en mutation : bordeaux au 18e

Le 18e siècle est l’âge d’or de Bordeaux. C’est un siècle de re-nouveau où les bâtiments sont reconstruits, les rues sont élar-gies… Ce vaste chantier urbain est dû à l’essor considérable du commerce bordelais qui enrichit la ville. Ce thème permet d’aborder le sujet de l’ « autre », de l’ouverture au monde, notamment par le biais des voies maritimes. Mais il permet aussi d’évoquer les Lumières et les changements de la société, notamment au travers des grands aménagements urbains.

À partir du 18e siècle, Bordeaux fait partie des ports les plus importants de France et entre dans une nouvelle ère. La ville se développe grâce au commerce du vin, mais aussi avec le com-merce en droiture* entre Bordeaux et les Antilles. C’est pour les négociants le commerce le plus rapide et le plus sûr. Le second commerce à faire son apparition est le commerce négrier. Suite à la concurrence américaine et poussés par des taxes sur les esclaves, les négociants décident de participer à ces échanges.

Bordeaux, qui a jusque là conservé son visage médiéval, s’enrichit donc rapidement. À partir du 18e, avec l’arrivée de nouveaux intendants tels que Tourny, Bordeaux se modernise radicalement. Les anciens remparts et la plupart des édifices médiévaux sont détruits au profit de nouveaux bâtiments en pierre, plus élégants, lumineux et spacieux. Ils reflètent la richesse de Bordeaux aux yeux du monde entier.Les percements de grands axes plantés comme le cours du Cha-peau-Rouge ou la création de nouveaux espaces d’échanges, de promenades et de loisirs tels que la Place de la Bourse, le Jardin Public ou le Grand Théâtre font également partie des révolu-tions urbaines de ce siècle.

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONRespirations urbaines et Construire la ville / la table tactile : repré-sentations d’architectures emblématiques du 18e siècle. La place de la Bourse (telle qu’elle était lors de sa création), le Grand Théâtre, les allées de Tourny…La Fabrique urbaine* : au 18e siècle, la vidéo montre la disparition des remparts, la création de nouveaux axes, la disparition du Château Trom-pette qui scindait la ville en deux par sa stature imposante.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port : - Bordeaux, port Atlantique : les échanges commerciaux entre Bordeaux et l’étranger sont représentés sur cette carte monumentale (commerce



� Histoire des arts : - Relier des caractéristiques d’une œuvre d’art à des usages, ainsi qu’au contexte historique et culturel de sa création. - Dégager d’une œuvre d’art par l’observation, ses principales carac-téristiques techniques et formelles. - Retrouver des formes géométriques et comprendre leur agencement sur une façade.

� Histoire : - Situer chronologiquement des grandes périodes historiques

� Géographie : - Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle

© Mairie de Bordeaux / Axyz

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en droiture*, commerce négrier…). Quelques chiffres permettent de se représenter l’importance du port de Bordeaux, mais également d’en savoir plus sur les expéditions négrières.- Portraits d’une ville : des personnages représentatifs de la société bordelaise et de ses mutations. L’intendant Tour-ny, instigateur des grands travaux ; François Bonaffé, armateur et négociant qui travaillait en direct avec les colonies ; Louise Tobie, fille d’esclave affranchi ; le capitaine Desse, corsaire ayant mené quelques expéditions négrières.Construire la ville / Paysage(s) urbain(s) : parmi les maquettes d’habitats, de nombreux types du 18e siècle sont présentés. Les maisons à entrepôt qui servaient de lieux de stockage et de logements ; les immeubles à loyers avec des magasins au rez-de-chaussée, du stockage à l’entresol, et des habitations en location dans les étages ; les hôtels particuliers entre cour et jardin pour les plus fortunés… Il est intéressant d’observer l’urbanisme de manière plus large et notamment les rues qui s’élargissent : les cours. Cet élément permet enfin de se rendre compte de la place prépondérante de l’architecture du 18e siècle dans Bordeaux.

QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Relever les éléments du 18e siècle présents dans l’exposition et les rassembler pour se figurer le visage de la ville à cette époque.

� Détailler les types de commerce qui se développent à Bordeaux et les retracer sur un plan (au niveau des Chartrons, le commerce du vin et du bois, et au niveau du quai Richelieu le commerce en droi-ture* avec tous types de marchandises).

� Observer et dessiner l’architecture de l’époque classique que vous aurez au préalable repérée sur les maquettes : murs de pierres, balcons en fer forgé, ouvertures en arcade au rez-de-chaussée, présence de mascarons au-dessus des portes, sculptures (agrafes) au-dessus des fenêtres…

POURSUIVRE EN VILLE � Architecture typique du 18e siècle, définir les rôles des édifices et leurs fonctions :

- Allées de Tourny - Cours du Chapeau-Rouge - La façade des quais

� La Place de la Bourse, ancienne place Royale et véritable porte d’entrée de la ville pour tout nouvel arrivant par le port :

- Une architecture typique : murs en pierre, balcons en fer forgé, fenêtres à petits carreaux, toits en ardoise, décors sculptés.

- Des frontons à riche symbolique : l’un rappelle l’importance de l’architecture avec Minerve, déesse des arts où l’on peut voir des putti (angelots) taillant la pierre ; un second où l’on distingue Mercure, dieu du commerce, avec son casque ailé, sur un bateau ; un troisième rappelle l’importance de l’océan avec Nep-tune et son triton dans un univers aquatique.

- Ses mascarons (rue Fernand Philippart, un mascaron représente une femme noire évoquant le commerce négrier)

� Les portes de Bordeaux : Au 18e siècle, les portes changent de fonction. Elles ne sont plus défensives comme au Moyen-Âge, mais res-semblent davantage à des arcs de triomphe, marquant l’entrée de la ville.

- Porte d’Aquitaine, place de la victoire, limite sud-ouest. - Porte Dijeaux, limite ouest. - Porte de la monnaie, limite sud-est. - Porte de Bourgogne, limite est.

Il n’y a aucune porte vers les Chartrons qui est un quartier en pleine expansion à l’époque.

© Mairie de Bordeaux, F.Deval

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Au 19e siècle, la ville connait une véritable révolution, liée d’une part à la construction du pont de pierre, et d’autre part à l’apparition des industries. Elle s’accompagne d’une révolu-tion des transports, de nouvelles zones urbanisées et d’une nouvelle manière d’envisager la ville et son développement. Aujourd’hui, ce visage industriel longtemps dénigré est en pleine mutation, et les questions d’hier trouvent leur prolon-gation dans la ville d’aujourd’hui.

Du port industriel à la réhabilitationLe 19e siècle marque un développement portuaire impression-nant. Les Bassins à flot désengorgent le port. Des usines et han-gars de stockage s’installent de part et d’autre de la Garonne et des chantiers tels que ceux de la gare créent un afflux de population ouvrière qui s’installent dans de nouveaux quartiers à échoppes : Bacalan, Nansouty, Bastide…Au 20e siècle, le port se déplace progressivement vers l’estuaire libérant les quais de la ville qui deviennent dans les années 2000 une vaste promenade.Les anciens quartiers industriels sont ou vont être réhabilités : les Bassins à flot, Brazza ou Bordeaux Euratlantique. Quelles traces de ce passé veut-on y garder ? Les anciennes grues des Bassins à flot, les Grands Moulins de Paris sont quelques témoins encore debout.

Traverser la Garonne, et le développement des transportsLa création du pont de pierre en 1822 est probablement un élé-ment essentiel dans ces mutations urbaines, puisqu’il entraîne l’urbanisation de la rive droite.Les connexions ferroviaires se développent. L’une des premières gares, la Gare d’Orléans, s’implante rive droite (l’actuel cinéma Mégarama CGR), et la construction de la passerelle Eiffel permet ensuite d’atteindre la gare du Midi, actuelle Gare Saint-Jean.Aujourd’hui, la densification de la ville rend nécessaire la créa-tion de nouveaux ponts dont le plus récent est le pont Chaban Delmas. Le futur pont Jean-Jacques Bosc reliera quant à lui les nouveaux quartiers d’Euratlantique.

Une architecture, entre évolution et protectionSi le 19e siècle est marqué par l’architecture industrielle et le développement des échoppes, Bordeaux est le théâtre de la modernité au 20e siècle : la Bourse du Travail ou la Régie du Gaz (actuel Mama Shelter) durant l’entre-deux-guerres, mais aussi les grands ensembles d’après-guerre tels que Mériadeck, ou le Grand Parc.On prend également conscience du patrimoine qui nous entoure : de nombreux bâtiments sont classés monu-ments historiques dès le 19e siècle, tandis qu’on protège une partie du centre ancien dans les années 60, et qu’une grande partie de la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2007.



du monde � Questionner le monde : - Situer quelques évènements sur un temps long à partir de ressources locales (monuments architectures) - Explorer les organisations du monde (découvrir les quartiers, la ville…)





- CM2 : la ville industrielle � Géographie :

- Se repérer dans l’espace - Appréhender la notion d’échelle - Utiliser des cartes à différentes échelles, des photographies de pay-sages ou de lieux - 6e : la ville de demain, imaginer la ville du futur

De la ville industrielle À celle d’aujourd’hui

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LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONLa Fabrique urbaine* : le 19e siècle fait très bien apparaître la création du pont de pierre, le développement de nouveaux quartiers et l’arrivée du chemin de fer. La partie plus récente, allant jusqu’en 2030, montre une vision à l’échelle de la Métropole, le développement du tramway, la protection de certains secteurs, la création des quartiers modernes, voire futurs.Respirations urbaines et Construire la ville / la table tactile : représentations d’architectures emblématiques des 19e et 20e siècles, avec par exemple la Bourse du Travail, les Grands Moulins de Paris, la cité administrative ou le Pont d’Aquitaine.Construire la ville / Du port de la Lune à la pleine lune : à l’aide de la vue cavalière d’Hugo Alési particulièrement détaillée, observer le port de Bordeaux au 19e siècle et la façon dont il participe à l’essor de la ville avec l’implan-tation d’usines sur la rive droite, la création des Bassins à flot, les franchissements des ponts, l’évolution des moyens de transports…Construire la ville / Paysage(s) urbain(s) : les différents types d’habitations de ces périodes sont amplement représentés, des échoppes* aux maisons Art Déco, des logements collectifs HBM (habitat bon marché) aux grands ensembles hors boulevards. L’emplacement sur la maquette, et donc dans la ville, est plus extérieur que les habitats du 18e siècle ou antérieurs : ils répondent à une logique d’expansion.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port / Bordeaux, port Atlantique : au 19e siècle, les échanges commer-ciaux et migratoires avec le continent américain ressortent particulièrement sur cette carte monumentale.Au cœur de l’histoire de Bordeaux, le port / Portraits d’une ville : quelques portraits « incarnent » cette ville moderne. Des industriels tels que David Johnston, directeur de la faïencerie Johnston et maire de Bordeaux, ou encore Hilaire Maurel et Hubert Prom, directeurs de l’usine d’huile d’arachide et de savon autour des Basins à flot.

QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Observation, sur la section « Paysages urbains », des habitats collectifs (immeuble Georges V, Cité Albert Thomas, Mériadeck, et individuels (échoppes, maison art déco, maisons à loyers bon marché, maison Salier et Courtois). Comparer leurs styles, leurs échelles et leur emplacement dans la ville.

� Etude de la vue cavalière d’Hugo d’Alési : Bordeaux au 19e siècle. Comprendre ses mutations avec la révolu-tion industrielle et ainsi distinguer les mutations urbaines qui en découlent.

� En classe : comparer la vie d’un ouvrier et d’un notable du 19e siècle à partir de leurs travails, leurs logements et leurs loisirs. Comparer enfin avec la vie que les élèves mènent aujourd’hui.

POURSUIVRE EN VILLE � Les transports dans la ville. En lien avec les mutations du 19e siècle, aborder les nouveaux moyens de trans-ports apparus à Bordeaux et les aménagements urbains qui en découlent :

- Bassins à flot - Boulevards - Ponts et gares - Entrepôts sur les quais…

� Les architectures dans la période de l’entre-deux-guerres, moderne et art déco : théâtre de la Pergola à Cau-déran, Bourse du Travail, avenue du Parc Lescure, stade Chaban Delmas…)

� Les nouveaux quartiers d’après guerre : Grand Parc, cité de la Benauge, Mériadeck…

© Archives de Bordeaux Métropole - côte XLB-556

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C’est avant tout le côté humain de Bordeaux qui est travaillé ici : mettre en avant les personnes qui ont incarné la ville en la faisant vivre et qui lui ont permis de se développer. C’est une façon d’œuvrer sur la mémoire immatérielle de Bordeaux.

LES ESPACES EN LIEN AU SEIN DE L’EXPOSITIONBordeaux et son port à travers les âges : deux films portent sur des personnages ayant vécu à Bordeaux : Ausone, poète et philosophe antique dont nous est parvenu ce récit écrit sur Bor-deaux ; Herman Van der Hem, un jeune hollandais qui a laissé ses nombreux dessins du 17e siècle représentant Bordeaux. Le troisième, réalisé à partir d’images d’archives, contient entre autres des interviews de dockers.Portraits d’une ville : l’application présentant de nombreuses personnes ayant vécu à Bordeaux aux différentes époques peut servir de base historique pour faire parler l’un d’eux. À chaque fois, un lieu dans la ville lui est rattaché, et peut également ser-vir d’élément structurant dans le récit.Respirations urbaines / Construire la ville / Au cœur de l’his-toire de Bordeaux, le port : ces grandes sections peuvent nour-rir le propos des élèves en les aidant à situer un personnage dans un contexte historique et urbain adéquat. Ils y trouveront quantité d’illustrations pouvant les aider.

QUELQUES PISTES À DÉVELOPPER � Création d’une histoire à partir d’un des personnages présen-tés dans l’exposition.

� À partir des informations réunies, sélectionner une époque et imaginer l’histoire d’un personnage fictif dans Bordeaux.

CYCLE 2 � Français : projet possible en trans-

versalité avec Questionner le monde � Arts plastiques : La narration et le

témoignage par les images


- Production d’écrit - Imaginer le monde - Croisements favorisés avec les programmes d’histoire et d’histoire des arts.

� Histoire des arts : expression orale ou écrite dans le cadre d’un travail d’imagination

� Histoire-géographie : reconnaître un récit historique

RÉaliser une création littéraire

© Mairie de Bordeaux – F.Deval © Musée d’Aquitaine© Archives Bordeaux Métropole 42 S 2915

© Musée des beaux-arts de Bordeaux – L.Gauthier

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Lexique

Fabrique urbaineCe terme employé par les urbanistes et architectes désigne le développement et l’expansion d’une ville à travers le temps. Cela prend en compte l’évolution architecturale et urbaine depuis la création d’une ville jusqu’aux projets futurs ou en cours de réalisation.

EsteyCe terme gascon signifiant « ruisseau » correspond plus spécifiquement aux cours d’eau dépendant de la marée, qui se jettent dans un fleuve, ici la Garonne. Ils sont présents sur les terres de Bordeaux depuis l’Antiquité. Les esteys les plus larges, la Devèze et le Peugue, servirent de ports internes : la Devèze sur l’ensemble de sa lon-gueur durant l’Antiquité, et l’embouchure du Peugue au Moyen-Âge. Aujourd’hui, s’ils ont disparu en surface, ils demeurent sous forme de filets d’eau et passent sous la ville dans de fines canalisations.

Commerce en droitureÀ partir du 18e siècle, le commerce en droiture débute. Il consiste à faire des allers-retours directs entre les ports français et les colonies, comme celle des Antilles, pour aller acheter des denrées rares telles que le café, le sucre ou le coton. Les navires arrivent depuis Bordeaux chargés de produits de la Métropole : vin, beaux tissus, sel… C’est le commerce le plus lucratif développé sur Bordeaux, car le plus rapide et le moins risqué. À la diffé-rence du commerce négrier, il n’implique pas le commerce d’esclaves.

ÉchoppeL’échoppe est une petite maison typiquement bor-delaise qui se répand au 19e siècle pour accueillir ouvriers et contremaîtres. Elle est constituée de pierre, est généralement de plain-pied, et est systématiquement accompagnée d’un jardin. On la trouve dans les quartiers limitrophes du centre. Avec plus de 10 000 représentantes, elle est une habitation emblématique de Bordeaux.

JuradeLa jurade est le corps composé des jurés, ancien terme pour désigner les officiers municipaux dans le sud et le midi de la France. Cela équivaut aujourd’hui au conseil municipal.

© M

airie

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Ressources

BIBLIOGRAPHIE - JEUNES PUBLICS - GENERAL � Se distraire en ville – M. Da Costa Gonçalves et G.Galand - Ed. Autrement/CNDP, collection Autrement Junior Ville, 2004

� L’architecte – P.Madec - Ed. Autrement/CNDP, collection Autrement Junior Arts, 2004 � C’est quoi le patrimoine ? – D.Irvoas-Datec et F.Morel - Ed. Autrement/CNDP, collection Autrement Junior Arts, 2004

� La ville mode d’emploi, de mon quartier à la métropole – C. Saturno et P.Belin – Ed. Gallimard Jeunesse, 2007 � Une ville au fil du temps, de la préhistoire à nos jours – A.Millard – Ed. Gallimard Jeunesse, 1998 � Revue Dada – Ed Arola : n° 127 L’architecture, n° 163 Le paysage, n°173 La ville, n°211 Art’Chitecture

BIBLIOGRAPHIE - JEUNES PUBLICS - BORDEAUX � * Bordeaux, l’histoire d’un port – JM Deveau, B.Lefort et L.Tarchala – Ed Gulfstream, 2016 � * Voya’jeux à Bordeaux – N.Hurmic et S.Schmitt – Ed Sud-Ouest, 2007 � * Le glaive de Burdigala / The sword of Burdigala – Borras & Menaut – Ed. Dadoclem, 2015 � * Un styliste à Bordeaux – O.Balt – Ed. Milathéa, 2015 � * Rallyes pédestres de l’Office du Tourisme

- Du Grand Théâtre à la cathédrale Saint-André - Saint-Pierre, Saint-Éloi et la Victoire - Dans le secret des remparts de Saint-Pierre à Sainte-Croix - Les Chartrons - La Bastide - Rallye Saint-Jacques, sur les pas de James

POUR LES ENSEIGNANTS, RESSOURCES COMPLEMENTAIRES � Dépliants sur les monuments de Bordeaux, édités par le service patrimoine de Ville de Bordeaux (sur de-mande en format numérique auprès du service des publics) :Saint-Michel, Saint-Seurin, Sainte-Croix, Notre-Dame, Saint-André, le portail Royal, la Synagogue, Sainte-Eu-lalie, Saint-Bruno, Saint-Pierre, Saint-Paul, les cimetières israëlites, le cimetière de la Chartreuse, le cimetière protestant, la Bourse du Travail, la Maison cantonale, la piscine Judaïque.

� * Parcours – Une ville en héritage14 parcours réalisés par la direction de l’aménagement de Bordeaux Métropole, pour découvrir la ville par vous-mêmes. À disposition gratuite à Bordeaux Patrimoine Mondial, ou en téléchargement sur www.bor-deaux2030.fr (rubrique documentation).

� * Guide de visite – L’année 2017 marque la dotation d’un guide de visite de Bordeaux Patrimoine Mondial pour mieux vous repérer et en savoir davantage.

� Repères pédagogiques en architecture pour le jeune public – Ministère de la culture et de la communication, 2005 (en téléchargement libre).

* Disponible à Bordeaux Patrimoine Mondial, en vente ou mise à disposition gratuite selon les ouvrages.

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Bonne visite !

Conception et réalisation : Ville de Bordeaux - Direction de la création artistique et du patrimoine - Service Patrimoine

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