Book Célio Paillard février 2015

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ŒUVRES ET RECHERCHES CÉLIO PAILLARD CÉLIO PAILLARD C / O HUGUES POIGNIEZ - 25 RUE COLMET-LÉPINAY, 93100 MONTREUIL 06 83 60 69 58 - [email protected]

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Transcript of Book Célio Paillard février 2015

ŒUVRES ET RECHERCHES

CÉLIOPAILLARD

CÉLIO PAILLARDC / O HUGUES POIGNIEZ - 25 RUE COLMET-LÉPINAY, 93100 MONTREUIL06 83 60 69 58 - [email protected]

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RÉSUMÉ

Nom patronymique PaillarddeChenay

Prénoms Célio,Damien

Date et lieu de naissance 14/07/1975àChatenay-Malabry(92)

Nationalité française

Situation de famille célibataire

Adresse personnelle c/oHuguesPoigniez 25rueColmet-Lépinay93100Montreuil

N° de téléphone 0683606958

Adresse email [email protected]

Artiste multimédia, créateur sonore.

Co-fondateur de la revueenligneL’Autremusique.

Docteurenesthétiqueetsciencedel’art(thèsesoutenueenjuin2010),étudiantlespratiquesémergentesetlesartsnumériquesenparticulier,membredel’équipederechercheESPASetdel’axe«artssonores»àl’InstitutActe(UMR8218,univesitéParis1-CNRS).

Professeur d’arts plastiques, de représentation et communicationdansl’écolenationalesupérieured’architectureParisValdeSeine(depuis2000)etauparavantdanscelledeVersailles(2006-2014).

Coordinateur graphiquedelamaisond’éditionCMDE.

Graphiste et web designer(free-lancedepuisoctobre2000).

SiteInternet

http://www.bulb.fr

Quelquesréférencessonores

http://cpaillard.bandcamp.com

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ÉTATS DE CRÉATION

Parce que réfléchir est en soi une pratique ; parce que la connaissance par la pratique alimente les questionnements théoriques et permet de conduire un enseignement appliqué ; parce que faire œuvre nécessite une réflexion ; parce que la recherche peut être cristallisée dans une œuvre, et ainsi être plus facilement transmise ; parce que le sensible est un outil heuristique très puissant, mon enga-gement artistique est indissociable de ma recherche.

Petites formes interactives ou dispositifs génératifs complexes, constructions rythmiques ou narratives, improvisations ou performances à partir de partitions textuelles, captations brutes ou agencées, pièces et installations sonores, mix expé-rimentaux ou dansants, musique répétitive ou improvisée, textes lus ou affichés, écrits, imprimés, fragments théoriques… Bien qu’étant des activités distinctes, création, recherche et enseignement se nourrissent les uns les autres, permet-tant la prolongation et l’approfondissement ses problématiques étudiées dans des modes d’expression différents.

La cohérence de ma démarche n’est pas alors à chercher dans des thèmes de prédi-lection qui ne sont que passagers, conséquences des opportunités, des accidents, des rencontres… Elle ne peut se trouver qu’au cœur de la pratique, que je mets en œuvre aussi bien que je l’étudie, qui impose son propre rythme, des moments de plaisir et de questionnements, ses espoirs et illusions, sa légèreté et ses enjeux…

Toute pratique est un processus, une maturation-mutation permanente, qui est accompagnée plutôt que contrôlée, le soucis d’efficacité exigeant que l’on s’accorde avec l’évolution de la situation (François Jullien). En ce sens,une œuvre est toujours un pré-Texte (au sens ou Roland Barthes parle du Texte comme de l’œuvre poétique par excellence) à un autre, aussi bien qu’un commentaire, une variation, ou encore la reconversion d’une tentative avortée en une forme convaincante. L’art ne cesse de prospérer sur sa propre « marge de gaspillage » (Bernard Teyssèdre).

enseignement

recherche

création

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FOND(S) DE FOND

Installationsonoregénérativeprésentéeàl’écolenationalesupérieureLouis-Lumière(Saint-denis,93)lorsducolloque«Bruits»(décembre2014).ProgrammationPureDataCharlesMeyer,AdrienLlaveetThierryCoduys.2014.Installationsonoreen5.1+mobilieretéclairage.

Résultat d’un atelier de recherche avec les étudiants de 3e année de l’option son, spécialité scénographie (encadrés par Thierry Coduys), Fonds de fond est une installation sonore en multidiffusion générant en temps réel un bruit de fond mouvant composé de bruits de fond collectés dans l’école Louis-Lumière.

Elle se développe selon des règles d’émergence propres à ce type de phénomènes sonores, constituant à la fois le fond sonore de nos vies quotidiennes et le fonds inépuisable de formes sonores complexes, arythmiques et atonales, informes et pourtant particulières.

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caisson de basses

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ordinateur, carte son, amplificateurs

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RADIOMATON

Installationévolutiveprésentéedansl’expositionSingularités partagées(10/2013-01/2014),au116,centred’artcontemporainàMontreuil(93).AvecFrédéricMathevet.2013-2014.Cabine(100x210x210cm)avecchaisesetdispositifdecaptationsonore.1casquepourécoutemontagessonores(duréesvariables).

Installationàactiverproduiteparl’EspaceKhiasma,centred’artcontemporainauxLilas(93).AvecFrédéricMathevet.2013.Cabine(100x210x210cm)avecchaisesetdispositifdecaptationsonore.1casquepourécoutemontagessonores(duréesvariables).ActivationsàParis(20e)lorsdeduweek-enddupatrimoine(septembre2013),delafêtedesFougères(juin2013)etpourdesjournéesspéciales(mars2014).

Entre la caravane de Madame Irma, le divan du docteur Freud et le confession-nal, la cabine du Radiomaton permet aux visiteurs de faire leur portrait sonore. Certains y racontent ou y réécrivent leur propre histoire, d’autres s’en servent comme un espace d’expression, ou simplement pour y passer un bon moment.

Placé aussi bien dans l’espace public que dans un lieu artistique, le Radiomaton n’est pas une machine : c’est un espace à s’approprier, dans lequel un interlocu-teur attend le visiteur pour enregistrer ce qu’il a envie de dire, ou pour lui poser des questions, s’il le souhaite. La parole recueillie est ensuite montée sous la forme d’un entretien radio, mais sans la forcer dans un format prédéfini.

Les témoignages et la matière sonore enregistrée peut donner lieu à de nouvelles écritures, ainsi du portrait collectif des visiteurs du 116 présenté dans le centre d’art après le départ du Radiomaton.

http://radiomaton.bandcamp.com

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RECHERCHER

Je recherche, parce que je ne sais pas, parce que ce n’est pas évident, pas certain, pas normal, pas automatique, pas incontestable.

Je recherche, pour être surpris, étonné, pour ne pas savoir ce qu’il va se passer, pour laisser les choses se faire, pour suivre la piste et la défricher.

Je recherche, sans savoir a priori quoi ni où, pour voir, pour essayer, en posant des questions, en expérimentant, en installant des situations, en écoutant parler les visiteurs dans le Radiomaton, en leur demandant ce qu’ils veulent dire pas là, en essayant de comprendre et de respecter ce qu’ils ont dit, en ne réduisant pas leur flot, leur flux, en un montage significatif dont l’intérêt pré-existerait à la recherche.

Je recherche, mais pas quelque chose, pas une réponse, ni un objectif, ni un but, ni une fin, ni une conclusion.

Je recherche, comme moyen, comme biais, comme pratique, comme activité, comme point de départ, comme processus, comme rencontre, comme partage.

Je recherche un mouvement, de l’élan, un moteur, l’énergie, les transformations.

Je recherche, j’essaye de ne pas savoir, pour pouvoir continuer à chercher.

Je recherche, encore, ailleurs, autrement, plus loin, plus près, plus précisément.

SE RAPPROCHER

Je me rapproche, pour développer ma démarche artistique, évitant les théories philosophiques abstraites et les truismes banals, au profit de mises en réseau et en mouvement d’expériences partagées.

Je me rapproche, je ne m’éloigne pas, et même pour voir plus loin, je vais encore plus près.

Je me rapproche, autant que je peux, encore plus, jusqu’à frôler presque, mais pas tout à fait, on peut toujours être plus proche, comme la courbe asymptote.

Je me rapproche, dans l’élan, d’un mouvement, d’une manifestation, d’un moment, d’un fragment, d’un aspect, j’expérimente par le recherche (L’Autre musique).

Je me rapproche, mais sans jamais cesser de m’éloigner, car au plus près que je sois, je n’y suis qu’un instant, et la rencontre n’en est que le souvenir, ou le fantasme, rejoué comme une trace qui vaut pour, et même la captation, visuelle, sonore, textuelle, est un décalage, un dépaysement (Le Jardin des manguiers), les sons du métro, même associés à des photographies du métro, invoquent aussi un ailleurs (Absence(s)), les bruissements des voix incarnent aussi ceux que l’on voit comme des personnages de fiction (Agora).

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TRADUIRE

Je traduis, d’un langage à un autre, pour mieux appréhender les phénomènes sensibles, pour les rendre compréhensibles/

Je traduis, pour faire partager, pour prolonger, pour relayer, pour interpréter et faire interpréter, pour ouvrir à de nouvelles traductions.

Je traduis, et en traduisant, même de manière fidèle, je transforme ; le simple fait de faire entendre ou de montrer ce que j’ai récolté dans le Radiomaton associe à ce qui est restitué la marque de la restitution.

Je traduis ce qui m’intéresser, et cette restitution est aussi celle de mes goûts.

Je traduis, par des moyens, des outils, des techniques, des médias choisis, appropriés et qui renforcent et se conjuguent avec ce que je traduis.

Je traduis sans clore la traduction, pour laisser apparente l’opération, pour ne pas figer le mouvement.

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116 GUIDE & GAME MIX

Guideduspectateurdel’expositionSingularités partagéesau116(centred’artcontemporainàMontreuil,93).AvecFrédéricMathevet.2013.Dépliant(leporello)8pages-RV-88x34cmouvert-N&B.

Performancesonoreàpartirdelapartitiondel’expositionSingularités partagéesproposéedansleGuide du spectateur,lorsduvernissagedu116.AvecFrédéricMathevet.35’-Stéréo-2013.

Performancesonorecollectiveàpartirdelapartitiondel’expositionSingularités partagéesproposéedansleGuide du spectateur,lorsdel’atelierduQGpen-dantl’inter-expositiondu116.180’-Stéréo-2014.

Le 116, nouveau centre d’art contemporain de Montreuil a proposé à L’Autre musique (Célio Paillard & Frédéric Mathevet) de concevoir le numéro 0 de sa revue semestrielle.

Le parti pris a été de considérer ce travail comme un projet artistique à part entière. Nous avons choisi d’élaborer une bande dessinée expliquant la genèse et les enjeux du 116 à travers une fiction inspirée des différents classiques du genre (ligne claire) tout en multipliant les références à la création contemporaine. Le Guide du spectateurtisse ainsi les niveaux de lecture pour intéresser aussi bien béotiens que les amateurs confirmés.

À l’intérieur du Guide est insérée la partition graphique de l’exposition. Renseignant les œuvres présentées, le 116 Game Mix est surtout une invitation à rejouer l’exposition, à la performer selon les règles et consignes accompagnant le plan du 116, qui est aussi le plateau du jeu.

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116 GAME MIX

PARTITION POUR PERFORMANCESJouez, seul ou à plusieurs, cette partition d’improvisations sur Singularités partagées,après avoir visité l’exposition au 116.

Préparez votre matière de jeu (sonore, visuelle, dansée, etc.).

Découper votre bouton et placez-le sur un des coins du plateau. Choisissez et découpez votre pion.

Déplacez-le où et comme vous voulez sur le plateau.

Si la case comporte un numéro, jouez l’action ou la notion (A ou N) qui lui sont associées sur la colonne de gauche. Vous pouvez aussi interpréter librement l’œuvre (O). Indiquez votre choix en tournant le bouton vers la lettre correspondante. La durée de jeu est libre.

Si la case est vide, faites ce que vous voulez.

Arrêtez la partie quand tous les numéros ont été visités au moins une fois. Si vous enregistrez une partie, nous vous invitons à envoyer la captation au 116. www.le116.net [email protected]

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SINGULARITÉS PARTAGÉES1 Alexandra SàD décaèdr, 2011A On regarde autour de soiN Observation

2 Andrea FaciuStructure sine qua non, 2013A On (se) salueN Hospitalité

3 Microsillons Commune de Montreuil, 2013A On traduit ce qui s’est passéN Entretien

4 Sylvie BlocherChange the Scenario, 2013A On fait attention aux participantsN Altérité

5 Katarina ZdjelarIn Unison, 2009, There Is No Is, 2008A On interprète l’autreN Identité

6 Simon BoudvinAlianthus Altissima, 2011-2013A On se développe à partir de l’autreN Greffe

7 Tami NotsaniSédentarisation, 2013A On reste au même endroitN Racine

8 Laurence NicolaHumeurs, 2013A On se concentre sur son corpsN Décalage

9 Frédéric Mathevet & Célio Paillard Radiomaton, 2013A On écoute les autresN Réception

10 Otobong Nkanga Pacifyte, 2013, Whose Crisis is this, 2013The Dream We Could Have, 2013A On se partage les ressourcesN Ensemble

11 Laurent MareschalBureau d’échange, 2012, Beiti, 2011A On traduit une forme dans une autreN Échange

12 Jagna Ciuchta Eat the Blue, 2013A On joue avec les invitésN Exposition

13 Ahmet Öğüt & tousThe Silent University A On s’apprend des chosesN Partage

14 L. Alexis, R. Di Vozzo, A. Dubos, C. Fouquet, S. Garbarg, R. Mahfoud, A. Meunier, A. Recalde MirandaLe QGA On réunit toutes les voixN Collectif

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116 GAME MIX

PARTITION POUR PERFORMANCESJouez, seul ou à plusieurs, cette partition d’improvisations sur Singularités partagées,après avoir visité l’exposition au 116.

Préparez votre matière de jeu (sonore, visuelle, dansée, etc.).

Découper votre bouton et placez-le sur un des coins du plateau. Choisissez et découpez votre pion.

Déplacez-le où et comme vous voulez sur le plateau.

Si la case comporte un numéro, jouez l’action ou la notion (A ou N) qui lui sont associées sur la colonne de gauche. Vous pouvez aussi interpréter librement l’œuvre (O). Indiquez votre choix en tournant le bouton vers la lettre correspondante. La durée de jeu est libre.

Si la case est vide, faites ce que vous voulez.

Arrêtez la partie quand tous les numéros ont été visités au moins une fois. Si vous enregistrez une partie, nous vous invitons à envoyer la captation au 116. www.le116.net [email protected]

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SINGULARITÉS PARTAGÉES1 Alexandra SàD décaèdr, 2011A On regarde autour de soiN Observation

2 Andrea FaciuStructure sine qua non, 2013A On (se) salueN Hospitalité

3 Microsillons Commune de Montreuil, 2013A On traduit ce qui s’est passéN Entretien

4 Sylvie BlocherChange the Scenario, 2013A On fait attention aux participantsN Altérité

5 Katarina ZdjelarIn Unison, 2009, There Is No Is, 2008A On interprète l’autreN Identité

6 Simon BoudvinAlianthus Altissima, 2011-2013A On se développe à partir de l’autreN Greffe

7 Tami NotsaniSédentarisation, 2013A On reste au même endroitN Racine

8 Laurence NicolaHumeurs, 2013A On se concentre sur son corpsN Décalage

9 Frédéric Mathevet & Célio Paillard Radiomaton, 2013A On écoute les autresN Réception

10 Otobong Nkanga Pacifyte, 2013, Whose Crisis is this, 2013The Dream We Could Have, 2013A On se partage les ressourcesN Ensemble

11 Laurent MareschalBureau d’échange, 2012, Beiti, 2011A On traduit une forme dans une autreN Échange

12 Jagna Ciuchta Eat the Blue, 2013A On joue avec les invitésN Exposition

13 Ahmet Öğüt & tousThe Silent University A On s’apprend des chosesN Partage

14 L. Alexis, R. Di Vozzo, A. Dubos, C. Fouquet, S. Garbarg, R. Mahfoud, A. Meunier, A. Recalde MirandaLe QGA On réunit toutes les voixN Collectif

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AGORA

Créationsonorepourundiaporamaphotoprésentédanslecadredufestivald’Arles2011(séminaireassocié).Photographies:B.Dieudonné.2’32-juillet2011.

VidéoprojetéelorsdelaFête de sotie du numéro de la revue L’Autre musique,L’Abracadabar,Paris19e,février2013.

Agora est un projet en cours, initié par le photographe-plasticien Bruno Dieudonné. Il a pour origine une série de photos cadrant des personnages assis ou traversant la grande volée de marches menant à la grande arche de la Défense (92). Les nombreux employés travaillant dans ce quartier d’affaire s’y assoient pour faire une pause et prendre un en-cas, devant l’espace ouvert du parvis. Des touristes y passent, vêtus de l’uniforme réglementaire recommandé. Ils semblent flotter sur le fond presque blanc des marches, qui esquissent simplement les lignes d’une partition éternellement rejouée mais toujours étonnante : l’occupation d’un espace public et les possibilités d’appropriation par ses usagers.

Ce projet, qui donnera lieu à la réalisation d’une installation immersive, a tout d’abord été présenté sous forme d’un POM (petit objet multimédia), en un diaporama sonore. Sa progression est construite sur un évidement de l’image vers le blanc, par une oblitération de l’humain. Parallèlement, le montage sonore prend son origine dans un brouhaha de foule (à partir de prises réelles non transformées) et glisse lentement vers des voix intérieures, jusqu’aux bourdonnements intimes d’un corps malade. L’inhumanité est toujours produite par des hommes.

http://www.lautremusique.net/LAM2/fibules/Agora.html

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réverbération réverbération

JOURNALJOURNALJOURNALJOURNALJOURNALJOURNALJOURNALJOURNALPIGEONSJOURNALJOURNALFROISSEMENTSJOURNALFROISSEMENTSSACFROISSEMENTSVÊTEMENTSFROISSEMENTSFERMETUREÉCLAIRREPASPOMMEMASTICATIONHÉLICOPTERSOUFFLE

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BRUIT DE FOND

Il y a ce qui est manifeste, et il y a le bruit de fond. Et ce qui se manifeste le fait par-dessus le bruit de fond et à partir de lui.

Le bruit de fond est omniprésent, en permanence et partout, au fond et en soutien.

Le bruit de fond est présence et mouvements, formes en formation et transformation.

Le bruit de fond est tout ce qu’on peut percevoir, sons, images, rythmes, mouvements, histoires, tout ce que l’on note et retient, volontairement ou non.

Le bruit de fond est inévitable, incontournable, et même limité il s’impose à nouveau, il survient et tend à s’amplifier (entropie).

Le bruit de fond est majoritaire, c’est le fond, l’orientation, la couleur, la marque, la mélodie sous-jacente (Mythologies sonores des Fougères), le fondement de tous les récits (L’esplanade).

Le bruit de fond est réserve, de formes et de sens, matière première inépuisable, c’est le fonds où les œuvres s’originent et où elles s’inscrivent.

Le bruit de fond est multiple, insaisissable, polysémique, support de toutes les appréciations, types et niveaux de lecture (L’esplanade, Le Jardin des manguiers).

PARTITIONS

Il y a ce qui se joue et ce qui peut être joué, les partitions du bruit de fond ouvrant à des interprétations.

Les partitions sont des organisations d’une matière préexistante, des orienta-tions, des choix, des recoupements ouvrant à d’autres recoupements, choix, orientations.

Les partitions sont des guides, des repères, des structures, des orientations, des scénarios plus ou moins précis, à la fois intentions et démarches (Radio cousue main).

Les partitions sont des œuvres, conduisant à d’autres œuvres, une mise en forme d’un processus, destiné à être interprété et prolongé (Portrait collectif du 116), pour produire d’autres partitions.

Les partitions sont des jeux, invitant au jeu, des formes à informer, des frag-ments, des règles du jeu, pour favoriser le libre mouvement (116 Game Mix).

Les invitations sont des mises en jeu pour jouer ou rejouer des œuvres ; elles peuvent être écrites avant ou d’après ces œuvres.

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INTERPRÉTATIONS

Il y a des potentiels ouverts et des interprétations particulières.

Les interprétations ne sont pas exclusives d’autres interprétations ; elles sont une des formes possibles développées à partir de la partition.

Les interprétations introduisent des décalages, transforment ce qu’elles interprètent tout en leur restant fidèles (entretiens du Radiomaton).

Les interprétations sont réversibles : elles prolongent les partitions ou remontent à leur source (le bruit de fond).

Les interprétations donnent lieu à d’autres interprétations ; elles peuvent être interprétées à leur tour.

les interprétations peuvent être performées en direct (116 Game Mix), enregistrées et retranscrites (L’œuf et la poule ont fini dans mon assiette) ou composées (Absence(s)).

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L’ŒUF ET LA POULE ONT FINI DANS MON ASSIETTE

Créationsonoreprésentéesousformed’installationdanslecadredel’expositionDon’t give me a breakàl’espaceEnCours,Paris20e,mai2011.4bandesstéréo-0’07,3’59,5’31&5’59-2011.

CréationsonoreetinstallationtextuelleprésentéedanslecadredelaFête de sortie des livresdelamaisond’éditionCMDEàlalibrairieLemonteenl’airàParis,le29avril2012.3bandesstéréo-3’59,5’31&5’59-2011.5textesmisenpagesuraffiches-250x90cm-2011&2012

InstallationtextuelleexposéelorsdelaCarte blanche à L’Autre musiqueauthéâtreBerthelot(Montreuil),le27mai2012.3textesmisenpagesuraffiches-250x90cm-2011&2012

« L’univers se répète sans fin et piaffe sur place. L’éternité joue imperturbable-ment dans l’infini les mêmes représentations. »

Conçue pour une exposition collective inspirée de la citation d’Auguste Blanqui, cette œuvre sonore propose 3 discours filés interrogeant la question des origines et le fonctionnement cyclique de l’histoire et de la vie en général. Ces réflexions libres, entre théories philosophiques, métaphores à double sens et jeux de mots, sont lues avec une prosodie rapide et engagée, d’autant plus oppressante que les moments de respiration ont été coupés au montage. Submergé par le rythme soutenu et le flot ininterrompu du discours, l’auditeur se laisse bercer par le son de la voix, mais absorbe quelques informations au passage.

2 autres textes ont été spécialement écrits en écho à Qui de l’œuf ou de la poule (éditions CMDE), un ouvrage pour enfants présentant divers mythes des origines.

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LEPROCÈSDESCHOSES—N’ANIDÉBUT—NIFIN—COMMELEDIRAITWANGFUZHI—S’ILÉTAITENCOREENVIE—MAISSAPENSÉESEPERPÉTUE—ESTREPRISE—REJOUÉE—REFORMULÉE—EXPLICITÉE—LESCOMMENTAIRESS’ACCUMULENT—POURDIREDIFFÉREMMENTLESMÊMESCHOSES—PROLONGERLEFILDESAPENSÉE—JUSTEMENT—ENEMPRUNTANTUNENOUVELLEFOISLEMÊMECHEMIN—COMMED’AUTRESL’AVAIENTDÉJÀFAITAVANTLUI—SESPRÉDÉCESSEURS—LESPRÉDÉCESSEURSDESESPRÉDÉCESSEURS—LESPRÉDÉCESSEURSDESPRÉDÉCESSEURSDESESPRÉDÉCESSEURS—ETLEURSPRÉDÉCESSEURSÀEUXTOUS—AYANTEUX-MÊMESDESPRÉDÉCESSEURS—ETCEUX-LÀÉGALEMENT—SETROUVANTÊTRELESSUIVEURSD’AUTRESPRÉDÉCESSEURS—ONPOURRAITCHERCHERLONGTEMPSÀSAVOIR—QUIDEL’ŒUF—QUIDELAPOULE—REMONTERAINSI—JUSQU’ÀLANUITDESTEMPS—JUSQU’AUBIGBANGVOIREAU-DELÀ—ONTROUVETOUJOURSDESANTÉCÉDENTS—DESANCÊTRES—DESPRÉCURSEURS—DESAVANT-GARDES—DESVISIONNAIRES—SIONSESOUCIEDEL’ORIGINE—D’UNEPENSÉE—D’UNEIDÉE—DELAVIE—DEL’UNIVERS—ONPEUTREMONTERENARRIÈRE—LOIN—TRÈSLOIN—ÇAN’APASDEFIN—PASPLUSQU’ILN’YAD’ABOUTISSEMENT—COMMESIONPOUVAITIMAGINERL’ENSEMBLEDEL’HISTOIRE—OUTOUTESLESHISTOIRESPOSSIBLES—FANTASMEPARTAGÉDENOMBREUSESRELIGIONS—DÉCLARÉESOUDISSIMULÉES—QUANDELLESPRÉTENDENTQUETOUTESTÉCRIT—OUQUETOUTPOURRAITL’ÊTRE—DEVENIRPANOPTIQUEDELAMACHINEDETURING—LORSQUEL’INFORMATIQUECONDUITAUFICHAGE—ETQUETELGOUVERNEMENT—PARODIANTLESHEURESLESPLUSSOMBRES—PRÉTENDPRÉVENIRLESTROUBLES—ENLESEMPÊCHANTDESEPRODUIRE—INVASIONS—GARDESÀVUE—ETCONTRÔLESGÉNÉTIQUES—SIL’ONPRÉFÈRESAVOIRAVANTQUEDECONNAÎTRE—AVANTQUELAFINNESOITTERMINÉE—SINOSVIESSONTDÉTERMINÉES—ILNENOUSRESTEQU’ÀEMPRUNTERUNCHEMINBALISÉ—ETÀNEPASSORTIRDESCLOUS—ÀSUPPOSERQUEL’ÉCARTSOITPOSSIBLE—QU’ILYAITUNEISSUEAUDÉDALE—OÙNOUSSERIONSCONDAMNÉS—TELLEFORÇATETSESIDÉESNOIRES—BANNISURUNEPLANÈTELABYRINTHE—TERRIBLEÉCHOÀUNENOUVELLEPLUSÉSOTÉRIQUE—QUINOUSFUTCOMPTÉEPARBORGÈS—CETTEBIBLIOTHÈQUEDEBABELQU’ILIMAGINA—RÉUNITL’ENSEMBLEDESSAVOIRS—PASSÉS—PRÉSENTS—AUSSIBIENQU’ÀVENIR—OÙTOUTESLESVIES—TOUTESLESSITUATIONS—SONTDÉCRITES—TOUTCEQUIESTARRIVÉ—CEQUIARRIVE—ETCEQUIPOURRAITARRIVER—TOUSLESPOSSIBLESPOTENTIELLEMENTDÉJÀLÀ—ETQUOIQUELAVIENOUSRÉSERVE—ILEXISTETOUJOURSUNLIVREQUIENPARLE—QUIRACONTEEXACTEMENT—PRÉCISÉMENT—ETDANSLESMOINDRESDÉTAILS—CEQUIESTENTRAINDESEPRODUIRE—MAISPOURTANTRIENN’ESTÉCRITD’AVANCE—CARCELIVREN’ESTQU’UNDESLIVRESDELAMULTITUDE—UNMOMENT—UNEXTRAIT—PARMITOUTESLESSITUATIONSPOSSIBLES—ENPUISSANCE—ENRÉSERVE—QUINEPRENDRAFORMEQUELORSQUELELIVRESERADÉCOUVERT—ILYADESGENSQUIPASSENTLEURVIEÀCHERCHER—QUISEPERDENTDANSLESCOULOIRS—QUIEMPRUNTENTENCOREETENCORELESMÊMESCHEMINS—SANSJAMAISABOUTIRNULLEPART—MAISFINISSENTLEURSJOURSQUELQUEPART—ICIOUAILLEURS—ETÇAN’EMPÊCHERAPASLATERREDETOURNER—L’ENCHAÎNEMENTDESJOURSETDESNUITS—LESSAISONSQUISESUCCÈDENT—IMPERTURBABLEMENT—SANSSESOUCIERDESINEPTIESHUMAINES—LAPERPÉTUATIONDESESPÈCES—LANAISSANCEPUISLAMORT—L’ŒUFETLAPOULE—LAPOULEETL’ŒUF—AFINQUELAVIESERENOUVELLE—LEMOUVEMENTD’ALTERNANCEETDEBALANCIERQUIJAMAISNES’ARRÊTE—C’ESTLEFONDSIMMANENTDESCHOSES—AINSIQUELEDÉCRITFRANÇOISJULLIEN—EXPLIQUANTLEPROCÈSDELAVIE—TELQUEPENSÉPARLESLETTRÉSCHINOIS—ETINSCRITDANSLELIVREDESMUTATIONS—UNFONDSQUIN’ESTPASLEPRÉALABLEDELAVIEMAISLAVIEMÊME—UNPRINCIPESANSORIGINE—QUIN’ESTPASLIMITÉ—CONTENU—ENFERMÉDANSLES36HEXAGRAMMES—QUIN’EXEMPLIFIENTPASDESSITUATIONSPARTICULIÈRES—PASPLUSQUEDESIDÉESGÉNÉRALES—MAISQUIENTRETIENNENTDESRELATIONS—QUIALIMENTENTLEMOUVEMENT—LEMOUVEMENT—DEL’UN—ÀL’AUTRE—DEL’UN—VERSL’AUTRE—DEL’UN—DANSL’AUTRE—ETVICE-VERSA—COMMELEYANGESTÀLAFOISL’OPPOSÉ—LECOMPLÉMENT—ETLEDEVENIRDUYIN—QUILUIRENDLAPAREILLE—ETILENVAAINSI—DUCIELETDELATERRE—QIÁNETKŪN—LESDEUXPREMIERSHEXAGRAMMES—PERSÉVÉRANCEETDISPONIBILITÉ—INITIATIVEETRÉCEPTION—CAPACITÉETACCOMPLISSEMENT—ETILYATOUJOURSUNPEUDEL’UNDANSL’AUTRE—LESASTRESDANSLECIEL—ETLEVENTSURLATERRE—SIBIENQU’ONPEUTSEFIGURERLEURSRAPPORTS—ETCEUXDEL’INFINITÉDESEXISTANTS—DONTLES36COMBINAISONSNESONTQUEDESRELAIS—DANSLACIRCULATIONDESÉNERGIES—ETS’ILSPORTENTENEUXLEMONDEDESPOSSIBLES—CEUX-CINEPRÉEXISTENTPASÀLEURRÉALISATION—ILN’YANIAVANT—NIAPRÈS—AUCUNERÉPÉTITIONGÉNÉRALE—LAVIESEPRODUITENLIVE—LÀ—MAINTENANT—DEVANTNOSCORPS—DEVANTNOSYEUX—PRISEDANSLEMOUVEMENTPERPÉTUEL—BALANÇANTD’UNPÔLEÀL’AUTRE—ETCEN’ESTQUEPARCEQU’ELLEVAD’UNCÔTÉ—QU’ELLEPEUTENSUITEALLERVERSL’AUTRE—LASITUATIONN’ESTJAMAISSTABLE—ILN’YAQUESONINSTABILITÉQUISOITPERMANENTE—MAISCESONTPOURTANTCESCHANGEMENTSQUICONDITIONNENTLACONTINUITÉ—QUIÉVITENTQUELAVIENESOITDISSOUTE—PARSESTENDANCESÀL’ENTROPIE—DONTELLESEDISTINGUEÀCHAQUEINSTANT—CARRIENN’ESTJAMAISPAREIL—BIENQUELAVIESEREPRODUISE—ENCOREETENCORE—ETNECESSEDENOUSSURPRENDRE—ETNOUSNEPARVENONSPASÀNOUSYHABITUER—CONTINUONSÀÊTREÉTONNÉSDENOTREPROPREÉTONNEMENT—ETC’ESTPOURCELAQU’ILFAUTSETENIRPRÊT—ÀÊTREDÉSORIENTÉ—DÉROUTÉ—RENVERSÉ—PRISÀCONTRE-PIED—LADÉCEPTIONESTINÉVITABLE—POURQUIPRÉTENDCONNAÎTRELAVIEAVANTDEL’AVOIREXPÉRIMENTÉE—AUCUNEEXPÉRIENCE—NEPEUTJAMAISÊTRERÉPÉTÉE—ETSIONLARÉALISEÀNOUVEAU—AILLEURS—PLUSTARD—LESPARAMÈTRESSERONTMODIFIÉS—QUIPEUTDEVINER—CEQUIVAARRIVER—CARSILATRANSFORMATIONSURVIENDRA—CENESERAPROBABLEMENTPAS—LÀOÙONS’YATTEND—NIMÊMEOÙONNES’YATTENDPAS—ETENCORE—SELONDESMODALITÉSIMPRÉVISIBLES—ETPOURTANTFAMILIÈRES—OÙLADIFFÉRENCENESELAISSEPASDIFFÉRENCIERDEL’IDENTIQUE—CELADITSANSTIC—UNIVERSITAIREOUSCIENTIFIQUE—SANSJEUDEMOTS—ETSANSPRÉTEN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PETITESETGRANDESHISTOIRESN’EXISTENT—QUEDANSLAMESUREOÙNOUSNOUSENSOUCIONS—PARCEQUENOUSAVONSDÉCIDÉ—SANSMÊMENOUSENRENDRECOMPTE—D’ATTRIBUERUNSENSEXTRINSÈQUE—ÀUNECONSTRUCTIONSOCIALE—AFINDEMIEUXAPPRIVOISER—LESCHANGEMENTSQUIS’OPÈRENTDEVANTNOSYEUX—ETBOULEVERSENTNOSMONDES—ETSILADESCRIPTIONDEL’HISTOIRE—SEFAITTOUJOURSAPRÈS-COUP—CEN’ESTPASSEULEMENTPARCEQUELESÉVÉNEMENTSSONTPASSÉS—ETCARC’ESTL’INTÉRÊTDESVAINQUEURS—MAISPARCEQUELEREGARDRÉTROACTIFPERMETDEQUALIFIERLEPASSÉ—ENREGARDDUPRÉSENT—ETAINSIDELEJUSTIFIER—NOUSRECONNAISSONSCEQUENOUSCONNAISSONS—NOUSNEDISTINGUONSQUECEQUENOUSAVONSDÉJÀVU—NOUSNOUSREPRÉSENTONSCEQUIS’ESTPRÉALABLEMENTPRÉSENTÉÀNOSYEUX—NOUSREMARQUONSDESSIGNESQUINOUSÉVOQUENTDESOBJETSFAMILIERS—DÉCODÉS—QUENOUSSOMMESCAPABLESD’APPRÉHENDER—NOUSSOMMESAUCENTREDUPAYSAGE—ÀNOUSMÊMENOTREPROPREREPÈRE—CEAUTOURDEQUOILAVIES’ARTICULE—POURQUINOUSAVONSDRESSÉLETABLEAU—ETNOUSLECONSTRUISONSÀPARTIRD’UNRÉPERTOIREAPPROPRIÉD’ÉLÉMENTS—MAISQUINOUSDITQUENOUSJOUONSBIENNOTREHISTOIRE—PLUTÔTQUECELLED’UNAUTRE?—DÈSLORSQUENOUSINVOQUONSUNVOCABULAIREQUINENOUSAPPARTIENTPAS—MAISQUENOUSNOUSAPPROPRIONS—SINOUSENGAGEONSDESDÉMARCHESORDINAIRES—QUENOUSREMETTONSENCAUSE—QUANDNOUSSUIVONSDESDIRECTIONSCONVENUES—POURFINALEMENTNOUSENDÉTOURNER—CARQUANDBIENMÊMENOUSLESOUHAITERIONS—ILNOUSESTIMPOSSIBLEDERÉPÉTEREXACTEMENT—CEQUIS’ESTDÉJÀPRODUIT—HICETNUNC—ETPEUIMPORTEOÙETQUAND—NOUSNEFAISONSRIEND’INÉDIT—ETPOURTANT—NOUSNECESSONSD’INVENTER—NOUSRESPECTONSLATRADITION—TOUTENLATRANSGRESSANTSANSCESSE—ETC’ESTPARFOISPRÉCISÉMENT—LORSQUENOUSSOUHAITONSLUIÊTREFIDÈLE—QUENOUSLATRAHISSONSLEPLUS—ILENVAAINSIDEL’ART—QUIDANSSAQUÊTEDENOUVEAU—AÉLEVÉLATRANSGRESSIONSURUNPIÉDESTAL—SOCLECONTEMPORAIN—CADREDESÉBATS—JOUISSANCEIRRESPECTUEUSEQUOIQUECONDITIONNÉEPARDESNORMES—OÙILFAUTSEPLACERÀCONTRE-PIED—AVECOSTENTATION—C’ESTLASTATION—LASTATUREDEL’AVANT-GARDE—DESÉCLAIREURSQUIPRÉPARENTLETERRAINPOURLEGROSDELATROUPE—MAISQUIL’AMÉNAGENTÀLEURAVANTAGE—AFINQU’ILSSOIENTEUXMISENLUMIÈRE—ILSOUVRENTLESCHEMINSQU’ILSEMPRUNTERONTPARLASUITE—ENPIONNIERS—MAISDÉGAGERONTAINSILESAUTRES—DELASITUATIONDONTILSSESENTENTPRISONNIERS—OÙILSCRAIGNENTDES’ENFERMER—DANSLARECONDUCTIONDESMÊMESINTENTIONS—ILSÉTOUFFENT—ILSS’ASSÈCHENT—ILSCIRCONVOLUENTSANSFINETCREUSENTLEPROFONDSILLONDELAROUTINE—UNEOPÉRATIONSTRICTEMENTRÉPÉTITIVE—MISEENŒUVREINLASSABLEMENTPARDESPROCESSUSINFORMATIQUES—JUSQU’ÀOBTENTIOND’UNRÉSULTATINCONNU—IMPRÉVISIBLE—QUANDCETTEROUTINENOUSALIÈNE—ELLENOUSLIBÈREÉGALEMENT—CESONTLESPLAISIRSINCONNUS—D’UNJEUNECHINOISDÉSABUSÉ—CONDUISANTSAMOTOSURUNTERRAINVAGUECHAOTIQUE—ETNEPARVENANTPASÀSURMONTERUNEBOSSE—SAMOTOCALANTAVANTD’ENATTEINDRELEHAUT—ETLALANÇANTÀNOUVEAUÀL’ASSAUTDURELIEF—ENCOREETENCORE—INSISTANTCINQFOIS—DIXFOIS—TRENTEFOIS—POURFINALEMENTLAGRAVIR—AFINDEREJOINDREUNEFILLEÀPEINEENTREVUE—ETUNEHISTOIRED’AMOURSILENCIEUSE—MAISQUICLAMERAITSECOMPLAIREDANSLAREPRODUCTION—QUANDLAVIESUITLESMODES—ETQUELECHANGEMENTESTUNEINJONCTION—UNECONDITIONSANITAIRE—VOIRESALUTAIRE—DEL’HOMMEMODERNE—BIENQU’ONAITABANDONNÉL’IDÉAL—QUEL’ESPOIRSOITDÉPASSÉ—L’ESPOIRPÉRIMÉ—ETQUELEPROGRÈSSELIMITE—ÀUNEAMÉLIORATIONDENOTRECONFORT—ETSICEN’ESTQU’UNEILLUSION—DUMOINSEST-CECELLEDENOTRECIVILISATION—CEQUINOUSDISTINGUEDETOUSCEUXQUINESONTPASRENTRÉSDANSL’HISTOIRE—DONTONCÉLÈBREL’ART—SITANTESTQU’ILSOITTELQU’ONLEPROJETTE—AUTHENTIQUE—PREMIER—PRIMITIF—COMMESIDETOUTTEMPSTOUTÉTAITPAREIL—MÊMESGESTES—MÊMESTECHNIQUES—MÊMESTHÉMATIQUES—ILENAÉTÉAINSIDÉCIDÉ—DESPEUPLESN’AURAIENTPASAVANCÉ—ETPUISQUEL’OCCIDENTAINVENTÉ—L’HISTOIRE—ILENCONSERVELEPRIVILÈGE—L’AUTEURESSENTIELDEL’ÉVOLUTION—QUIDÉGAGEL’HOMMEDUTEMPSCYCLIQUE—ETLECONSACRECOMMECHEFD’ŒUVREDELACRÉATION—CONCRÉTIONDESPLUSBELLESTRANSFORMATIONS—STADEULTIMEETPOURTANTENCONSTANTEAMÉLIORATION—PUISQUEC’ESTAINSIQUEVALAVIE—SELONUNECONCEPTION—DARWINIENNE—QUICONTINUEÀPRODUIRE—AVECLESMÊMESMATÉRIAUX—DESÊTRESHUMAINSNOUVEAUX—QUISERESSEMBLENTAPPAREMMENT—MAISDIFFÈRENTIRRÉDUCTIBLEMENT—CELASEMBLEÉTRANGEQUANDONYRÉFLÉCHIT—DEPOUVOIRÊTREÀLAFOISÀL’IMAGEDESAUTRES—ETAUTREQUECETTEIMAGE—ALORSQUELESLIGNESDENOTREPROGRAMMESONTSIPROCHES—JAMAISLESCOMBINAISONSD’ADNNES’ÉPUISENT—ETSIPAREXTRAORDINAIRELECODEGÉNÉTIQUE—ESTIDENTIQUE—DANSSACONFIGURATION—LESACCIDENTSDELAVIEPRODUISENTDESÉCARTSETDESDÉVIATIONS—ETILENVAAINSITOUTDULONGDUPROCESSUS—OÙLESERREURSSONTSIFRÉQUENTESQU’ELLESENSONTLEMOTEUR—VOIRELEFONDEMENT—AVANTL’ŒUFAUTANTQU’AVANTLAPOULE—PUISQUETOUTCELAESTDÉFINITIVEMENTTROPCOMPLEXE—JUSQU’ÀPOUVOIRDÉTERMINERCEQUEC’EST—ÀSUPPOSERQUECETTERECHERCHESOITPERTINENTE—C’EST-À-DIREQU’ONPUISSEEFFECTIVEMENTÉTABLIRCEQUEC’EST—ETONPEUTPENSER—QUECEQUEC’ESTESTEFFECTIVEMENTUNEVUEDEL’ESPRIT—AINSIQUEL’ESPRIT—UNÉTATIDÉALDUYINETDUYANG—UNESITUATIONTRANSITOIRECHOISIEARBITRAIREMENTAUCOURSD’UNEDYNAMIQUE—QUEL’ONPEUTDÉCRIREENFIXANTLETEMPSETL’ESPACE—MAISQUIPERDTOUTSONSENSQUANDLEREPÈREVARIE—QUANDLESDIMENSIONSSEMULTIPLIENT—QUANDL’ÉCHELLENOUSÉCHAPPE—PETIT—LOIN—VOIREAU-DELÀDEL’INFINI—AU-DELÀDUBIGBANG—OUDELAVITESSEDELALUMIÈRE—ALORSONPRÉFÈRESÉLECTIONNER—UNMOMENTÀANALYSER—ÇAPEUTÊTREUTILE—ÀREPLACERDANSSONCONTEXTE—ÀINTERPRÉTERDANSSONENCHAÎNEMENT—ENMULTIPLIANTLESFILTRESCRITIQUES—LACOMBINAISONDESCONDITIONSDONTONN’AJAMAISQU’UNECONNAISSANCEPARTIELLE—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L’ESPLANADE

Installationsonoreetmobilièrein situ,laFermeduBuisson,Noisiel,octobre2010.Diffusiondesonsur4enceintes,contrôléeparlelogiciellibrePureData,3bancspublics.ProgrammationPureData:E.Sabroux(ENSLouis-Lumière).

Programmekaraoké,revueenligneL’Autre musiquen°1,octobre2011.ProgrammationFlash.

Compte-rendusonore,FranceCulture,L’atelier du son,13avril2012.Animationvidéo.

Imaginez la scène. Vous êtes assis sur un banc, sur l’esplanade.

Vous êtes captivé par la vie du lieux, par tous ces corps animés qui l’investissent. Vous observez tous ceux qui vont et viennent, tous les habitués, qui y passent une partie importante de leur journée (voire de leur existence). Et vous êtes particulièrement intéressé par les «occasionnels », dont vous ne savez pas trop ce qu’ils font, ni ce qu’ils pensent, encore moins ce qui les a amenés là, mais vous vous plaisez à imaginer leur histoire.

Vos impressions combinent observations, fantasmes et fictions. Ce que vous voyez s’enrichit de vos divagations, alimentées par vos souvenirs, par associations d’idées. Ce qui se déroule devant vos yeux devient une scène de film, et vous ne savez pas si vous êtes un acteur, un figurant, le narrateur ou un simple spectateur. Vous observez plusieurs choses à la fois, plusieurs voix s’expriment et se mélangent, troublant la limite entre ce que vous pensez et ce que vous faîtes.

L’esplanade est une installation polyphonique (4 voies) générative diffusée dans l’espace public. Elle s’inspire de situations d’attente et de contemplation, pendant lesquelles le paysage se transforme avec notre regard, d’un magma indifférencié de détails distincts, que nous captons sans hiérarchie (remarques liminaires), en une variation d’événements sur le même thème (observations plus spécifiques), puis en des histoires plus précises (scènes de vie) que nous suivons en nous y projetant. Submergé par la masse sonore, l’auditeur y trace son propre chemin en saisissant les informations qui l’interpellent.

http://www.lautremusique.net/LAM1/lam1_l_esplanade-36.html

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DES CIRCONSTANCES, DES PROCESSUS

Les œuvres accueillent les circonstances, « ce qui arrive » (Paul Virilio), ce qui survient, ce qui se manifeste, l’irréductible altérité qui toujours surprend, qui prend des configurations sans cesse renouvelées (à l’instar de la « créolisa-tion » défendue par Edouard Glissant).

Elles résultent d’un attention soutenue à ce qui se passe, d’une appréhension volontairement naïve (comme condition de la recherche) de l’environnement, envisagé non pas comme un fait, ni même un état stable, mais comme un mouvement en cours, riche en opportunités créatives.

Elles sont les produits de pratiques contextuelles, que ce soit des expérimenta-tions artistiques in situ (« jouer » du quartier pour le faire « sonner » dans des Musiques circonstancielles), ou des activités quotidiennes ou particulières hors du champ de l’art (Le Jardin des manguiers).

Elles prennent formes en fonction des circonstances, selon ce qu’il est alors possible de faire, en essayant de se garder de toute idée préconçue («wei wu wei » diraient les penseurs chinois évoqués par François Jullien), mais en tirant simplement profit de ce qui se passe (comme le stratège de L’art de la guerre de Sun Zi), à travers appropriations, détournements, recyclages.

Elles incorporent les erreurs, les mésusages des outils, les limites des technologies, les accidents de création. Les circonstances constituent la matière même de la création : elles structurent les œuvres et conditionnent les possibilités plastiques (les contraintes d’enregistrement et la qualité des sons d’Absence(s), les collisions sonores de Tramix), elles servent de soubassement au développement de la composition sonore (Agora).

Les circonstances accompagnent toute recherche, décevant les attentes en prenant des formes, en quoi elles sont fécondes. Elles nourrissent les processus créatifs et valent comme pré-Texte (dans le sens générique « d’œuvre » que Roland Barthes attribue au mot), préalables aux œuvres. Ce sont les conditions de leur émergence.

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DES CROISEMENTS, DES RENCONTRES

Les œuvres sont issues de rencontres, de croisements, de mélanges, d’influences réciproques, de pratiques partagées et hybrides.

Elles découlent de croisements de pratiques, d’emprunts et de transformations ; recherche, création et enseignement ; arts plastiques et musiques ; écritures, compositions et performances ; circulation et hybridations des technologies numériques.

Elles donnent lieu à diverses configurations, à des moments successifs ou simul-tanés (expérimentations, recherches, expositions), pour des formes de diffusion différentes. Celles-ci existent comme autant de « sous-produits » de la démarche, qui en sont des fragments particuliers mais aussi représentatifs.

Elles sont parfois les fruits de conjonctions de démarches avec d’autres artistes, à travers des modalités différentes selon les circonstances et les opportunités : co-élaboration (avec le photographe Bruno Dieudonné pour Agora et Absence(s)), collaborations (avec le conteur Marien Tillet pour Crise(s) d’angoisse, avec le vidéaste Marc Plas pour Tramix et pour la performance audiovisuelle Twice a Movie), invitation (d’Alexandra Sà, pour l’exposition Don’t give me a break), commande (du réalisateur Gilles Coudert, pour Gandamaison)…

Elles sont aussi issues d’une démarche de groupe : L’Autre musique, avec Frédéric Mathevet. La création s’y développe de conserve (116 Game Mix), en parallèle (résidence à l’Espace Khiasma) ou par rebonds successifs (Radiomaton).

Enfin, elles peuvent être déclenchées par des rencontres, comme celle de la directrice du 116, conduisant au développement de projets spécifiques pour ce centre d’art contemporain (le Guide du spectateur et le Portrait collectif du 116 en référence à un « catalogue des désirs collectifs »).

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LE JARDIN DES MANGUIERS

Installationmultimédiain situ,laFermeduBuisson,Noisiel,novembre2009.Projectiondetextes,photosetvidéo,diffusiondeson(5.1),contrôlésparPureData.Supporttechnique:étudiantsdel’ENSLouis-Lumière(Marne-la-Vallée),E.HulinetJ.Bardin.

AdaptationradiophoniquesurRadioCampusParis(93.9)le3avril2010.Mixagesonoreetlectures.

Constituée de fragments textuels, visuels et sonores, cette œuvre immersive questionne notre rapport fantasmé à l’autre et dénonce l’illusion de l’exotisme. Fictions et récits se mélangent dans un univers poétique portant à la contemplation.

L’installation est en perpétuelle transformation, la diffusion des textes, images et sons étant commandés par un programme informatique, réalisé avec le logiciel libre Pure Data.

Les textes peuvent également être présentés seuls, soit sous forme d’un papier-peint (all-over narratif ) dans lequel le lecteur peut piocher et ainsi reconstituer une histoire particulière en imaginant des connections, soit sur des feuilles séparées, à agencer librement. Enfin, c’est une partition offerte à la lecture.

http://www.bulb.fr/S/M/le_jardin_des_manguiers/le_jardin_des_manguiers.swf

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LE JARDIN DES MANGUIERS

EST UN BORDEL

SYMPATHIQUE,

J’Y SUIS L’UNIQUE CLIENT

MAIS JE NE CONSOMME PAS.

JE NE FAIS QU’Y DORMIR,

SEUL,

ET MÊME L’ARAIGNÉE,

CANTONNÉE

À LA SALLE D’EAU,

SE DÉPLACE FURTIVEMENT,

POUR NE PAS TROUBLER

MON SOMMEIL.

DES GALETTES DE RIZ PARTOUT

DANS LES COURS DES MAISONS.

SUR DES CADRES DE BOIS, DES

VANNERIES DE PAILLE TISSÉE,

ELLES EN GARDENT LA MARQUE.

ELLES SÈCHENT AU SOLEIL,

S’OPACIFIENT PROGRESSIVEMENT.

POUR POUVOIR LES MANGER,

IL FAUT LES TREMPER DANS L’EAU,

POUR LES RAMOLLIR,

POUR EN FAIRE DES ROULEAUX.

ON LES MANGE JUSTE COMME ÇA,

AVEC DE LA SAUCE DE POISSON

(ÉGALEMENT PRÉPARÉE DANS

LE COIN, UNE SPÉCIALITÉ.)

AVEC QUELQUES PIMENTS DÉCOUPÉS

EN MORCEAUX, POUR RELEVER LE GOÛT.

UNE FONDUE AUX TÉTONS DE CHÈVRES

AVEC UNE PLEINE CHOPE DE BIÈRE

UN GROS JOUFFLU IMPASSIBLE

LES YEUX ENFONCÉS DANS LES ORBITES

SUR UNE

COUPELLE,

UNE POIGNÉE

DE PIMENTS

ROUGES

ET VERTS,

SERVEZ-VOUS.

POUR ACCOMPAGNER TOUS LES REPAS, PUISQU’IL Y A TOUJOURS DU RIZ, DES LÉGUMES, ET DES PETITS MORCEAUX DE VIANDE, UNE FOIS QUE LA TABLE EST SERVIE, MAIS AVANT QUE LES PLATS NE SOIENT APPORTÉS, LE GENDRE VERSE LA SAUCE DE POISSON DANS UN BOL, AJOUTE UNE DIZAINE DE PIMENTS ÉQUEUTÉS, LES PETITS ROUGES ET ARQUÉS, MÊME PAS DEUX CENTIMÈTRES DE LONG, ET AVEC UNE SIMPLE CUILLÈRE EN MÉTAL, MADE IN CHINA VENDUE DANS TOUS LES MARCHÉS, Y COMPRIS DANS CE BLED PAUMÉ, IL LES DÉCOUPE EN TRONÇONS POUR QU’ILS INFUSENT BIEN DANS LA SAUCE.

ASSIS SUR LA COLLINE, TOUT PRÈS

D’UN ARBUSTE POUR PROFITER

DE SA MAIGRE OMBRE, LE SOLEIL

FIGÉ AU ZÉNITH, J’ESSAYE DE NE PAS

PENSER À TOUS LES NUISIBLES QUI

POURRAIENT ME DÉRANGER, SORTIR

DE SOUS UNE PIERRE, SURGIR DU

BOSQUET, SAUTER D’UN ROCHER

OU TOMBER D’UNE BRANCHE.

POUR FAIRE DIVERSION AVEC MON

IMAGINATION, POUR ME CONVAINCRE

D’IGNORER MES CRAINTES,

JE REGARDE LE CIEL

LES RAPACES FONT DES RONDES,

TOURNOIENT EN PLANANT

ET SE RELANCENT PAR QUELQUES

COUPS D’AILES VIGOUREUX,

PUIS SOUDAINEMENT FONDENT

SUR LEURS CIBLES.

J’AI REPENSÉ

À LA SERVEUSE

ET À SON T-SHIRT

MOULANT.

JE LA REVERRAI

MAIS JE NE

FERAI RIEN.

JE NE VEUX

PAS GÂCHER

LE MYTHE.

DEPUIS PLUSIEURS JOURSJ’ENTENDS LE CHAT. JE NE LE VOIS PAS, JE L’ENTENDS. IL MIAULE PENDANT QUELQUES MINUTES, JE SUSPENDS MES OCCUPATIONS. JE M’ATTENDS À LE VOIR PARAÎTRE, INCESSAMMENT, ME FIXER DE SES YEUX TRISTES ET IMPLORER MA PITIÉ. JE NE SAIS PAS QUOI LUI OFFRIR, PEUT-ÊTRE QUELQUES MIETTES D’UN PETIT GÂTEAU SEC INDUSTRIEL.

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GANDAMAISON

CréationsonorepourledocumentaireduworkshopdeTadashiKawamataàl’écolenationalesupérieuredeVersaillesenjuin2008.Réalisation:G.Coudert.26’-PAL-2008.DVDdistribuéparAprèsÉditions.http://www.apres-production.com/edition_workshop.htm

Réalisée à partir de matière sonore enregistrée sur le workshop, la création sonore n’est pas une illustration ou un habillage des images ; c’est un contre-point sensible offrant des respirations entre les interviews de l’artiste et des intervenants. C’est la musique interne du gigantesque « corps du roi » imaginé par Tadashi Kawamata et construit par les étudiants, à partir de simples cagettes. Jeux de spatialisation et d’équa-lisation du son produisent un univers contem-platif et poétique.

Le travail sonore de Gandamaison a été inspiré des mouvements de caméra et du pré-montage du film. Des séquences ont été construites à partir d’un réservoir de sons récoltés sur place. Elles ont été sélectionnées en fonction du dialogue qu’elles entretenaient avec les images, observé a posteriori. Les outils de réalisation sonore (prise de son, montage, mixage) ont été méthodiquement explorés : l’usage incontrôlé des nouvelles technologies peut produire des résultats étonnants, loin des stéréotypes.

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Volume

Volume

Volume

RESSAC (MANIPULATION DE CAGETTES)

BRICOLAGE

GRÉEMENTS (GRINCEMENTS)

panoramique

panoramique

panoramique

équalisation

Volume

CRAQUEMENTS DE CAGETTES

CRAQUEMENTS AIGUS DE CAGETTES

panoramique

panoramique

équalisation

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COLLECTES, DÉCONSTRUCTIONS

Toute démarche de recherche est in situ, à l’intérieur de l’espace qu’elle explore, qu’il soit physique, processuel ou conceptuel.

Il faut être là, s’immerger, observer, attendre et observer encore, prendre ce qui vient ou aller le chercher, enregistrer les images ou les sons perçus ou provoqués, noter impressions et histoires, collecter, sans se soucier de classer, sélectionner, sans critère ni choix préalable, tout peut être intéressant, ce que disent les visteurs du Radiomaton, là où la pensée vagabonde.

Ce sont des traces de moments, de mouvements, des fragments issus de décom-positions de processus, des sons évocateurs, des embrayeurs réflexifs, des expres-sions décontextualisées, une déconstruction permanente, préalable à de nou-velles constructions (Portrait collectif du 116), une remise à plat avant d’ouvrir vers d’autres interprétations.

COMPOSITIONS, AGENCEMENTS

Ces éléments ne fonctionnent pas seuls, ils sont posés ensemble (composés), et cette proximité suffit, elle suggère un parcours ou forme un ensemble. Ils sont en rapport, reliés, les textes se côtoient, dans l’espace et dans le temps (Portrait collectif du 116, Le Jardin des manguiers), ils se confrontent (L’esplanade), les sons se rencontrent et s’informent (Mythologies sonores des Fougères)…

Certaines compositions découlent de la situation, voire sont les fruits d’un hasard cultivé, d’autres sont agencées, pour que les combinaisons d’éléments produisent des formes significatives complémentaires. Ce sont des agencements qui font sens, des directions d’interprétation, lectures proposées et croisements possibles. Même une intervention minimale est une orientation significative, même une forme définie peut être détournée et reconfigurée.

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COMPLEXE, ALÉATOIRE

L’œuvre est un dispositif complexe, toujours polysémique. Elle est à la fois sous-entendue et à activer, elle vaut pour bruit de fond, rumeur discrète et marque d’autant plus prégnante qu’elle soutient toutes les interprétations. Elle instaure une situation qui est potentiel de développement, conditions initiales pour des émergences à venir.

Les formes sont générées par les circonstances, les aléas de la collecte, les fluctua-tions de la rumeur (Agora), les chaos d’un système défaillant (Mythologies sonores des Fougères, Tramix), l’imprévisible des bruits (Gandamaison), les circonvolutions des regards (Portrait collectif du 116), les comportements induits par la program-mation de l’aléatoire (L’esplanade, Le Jardin des manguiers), la pratique du jeu et la performance publique (116 Game Mix).

Les dispositifs complexes sont des pré-textes à émergences, des œuvres en partie virtuelles et chargées de potentiels, dont les actualisations, parfois inattendues, diffèrent en gardant un air de famille.

MORCEAUX, FICTIONS

Certaines formes sont des morceaux, superpositions de couches sonores, comme des compositions musicales, mais la mélodie est minée par les dissonances et les bruits de fond, les rythmes déstructurés ou répétitifs. Certaines formes sont des fictions, des bouts d’histoire, des fragments interrompus ou interpénétrés, des pistes d’exploration ouvrant de multiples chemins, des territoires narratifs.

Le mouvement est à la fois progressif, itératif et cyclique. Dans ces paysages narratifs ou sonores, certains formes n’ont ni début ni fin, d’autres suivent un chemin particulier, sans pour autant que celui-ci soit exclusif d’autres possibles.

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ABSENCE(S)

Créationsonorepourlediaporamavidéoprésentéaumoisdelaphoto2006(ParisetBerlin).Photographies:B.Dieudonné.5’24-2006.

DiaporamaprésentéauPrintempsfrançaisd’Ekaterinbourg,mai2008.

Le diaporama a été élaboré en collaboration avec le photographe. L’enchaînement de photos en a construit la structure, et la création sonore en a défini le rythme d’apparition, le tempo et les pauses.

Exclusivement réalisée à partir de sons captés dans le métro, découpés, équalisés, amplifiés ou assourdis, la composition suit un développement musical, en mou-vements successifs, jusqu’à l’acmé du diaporama. Elle se développe en couches superposées, arrière-plan de bruits et de chuintements, rythme erratique de chocs graves, ligne de basse sourde tapissant le fond de la pièce sonore, événements ponctuels et grincements des escalators comme autant de cris de souffrance.

http://www.dailymotion.com/video/xvx6iq_absences_creation?start=1#.UUgnSIU1-jw

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PERCUSSIONSGRAVES

PERCUSSIONSGRAVES

PERCUSSIONSGRAVES

BASSEDEFOND

BASSEDEFOND

BASSEDEFOND

TRAMEDEFOND

TRAMEDEFOND

AIGUSDEFOND

AIGUSDEFOND

AIGUSDEFOND

BRUITSDEMÉTRO

COUINEMENTS(ESCALATORS)

COUINEMENTS(ESCALATORS)

COUINEMENTS(ESCALATORS)

VOIX

VOIX

VOIX

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MYTHOLOGIES SONORES DES FOUGÈRESCréationsonoreenstéréoetquadriphonieRythmes en chantier9’15,196 respirations du dragon8’02,Au refuge du square9’11.2013.Diffusionenquadriphonielorsdel’OuverturedesaisonàKhiasma(13/09/2013)etenstéréodansl’expositionRe-jouer la villeàlamédiathèqueMargueriteDuras,Paris20e(7-24/09/2013).

https://cpaillard.bandcamp.com/album/mythologies-sonores-des-foug-res

Si nous ne les associons pas à des images, les sons sont souvent ambigus, voire trompeurs. Libres de tout référent visuel, ils ouvrent sur de multiples imaginaires, permettant d’apprécier différemment un quartier, de le réinventer, de l’interpréter.

Mythologies sonores des Fougères est un projet en cours, construisant à la fois un paysage sonore et des histoires s’y déroulant. C’est un bruit de fond à entendre et des sons à écouter, pour s’imprégner d’un lieu, sentir ce qui l’anime et, par moments, suivre ce qui s’y passe.

Composées exclusivement à partir de sons récoltés et joués dans le quartier (en fonction des opportunités et des circonstances), montées avec un minimum d’effets (hormis un peu d’équalisation et d’arrangements stéréo), ces Mythologiessont à la croisée du documentaire et de la fiction sonore, et de la musique concrète.

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RADIO COUSUE MAINImprovisationsonoreencollectif.DiffusionrégulièresurRadioCampusParis(93.9FM).

https://soundcloud.com/hand-made-radio

« Imaginons que nous revenions aux premiers temps de la radio quand l’inscrip-tion sur bande, les effets sonores et le traitement du son n’existaient pas encore.

Imaginons un temps où tout était en mono et où tous les acteurs, les bruiteurs, les artistes et les speakers étaient réunis devant un unique microphone pour diffuser leur production en temps réel.

Imaginons que nous nous replongions dans ces temps de techniques initiales mais cette fois ci en étant remplis des champs esthétiques que les nouvelles technologies numériques ont semés dans nos imaginaires.

Imaginons une pièce sonore, une composition bruitiste, une pièce radiopho-nique, un documentaire sonore où tous les sons seraient uniquement produits par la voix humaine. »

Description du projet d’après les mots de Marc Jacquin, avril 2012.

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CRISE(S) D’ANGOISSEPartitiontextuellepourinterprétationsonoreetracontée.3panneauxdetexte(250par90cm),pourconteur-musicienetimprovisationélectroaccoustique.AvecM.TilletPerformanceàLaParolière(Toulouse),08/11/2012.

Crise(s) d’angoisse est une partition structurée par les crises (personnelles, économiques, de société…). Elle prend la forme de 3 grands panneaux de textes. Ceux-ci s’inspirent de discours d’analystes et de commentateurs économiques, mais aussi de conseils de « coachs santé », les uns comme les autres s’accordant aussi bien sur les symptômes que sur la médication.

Le texte se compose d’une litanie d’expressions stéréotypées, de déplorations et d’admonestations, produisant un storytelling à effets dramatiques pour cinéma de genre. Les phrases enchaînées dans un discours sans fin sont un sup-port à l’invention d’histoires et de mythes. Ceux-ci sont soutenus par une bande son improvisée à partir de fragments de bruits, bruitages, cris, effets sonores et musiques de film.

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TWICE A MOVIEPerformancesonoreetvisuelle.90’-Imagesetdispositiftri-écrandeM.Plas.AvecF.Mathevet.PrésentéeàLaGénérale(Paris),07/09/2012.

Marc Plas a superposé, 3 fois, un film de science-fiction américain des années 50 (La planète interdite, La guerre des mondes, etc.) et un film japonais du même genre et de la même époque. Il a ainsi mis en exergue des oppositions idéologiques face au fantasme des extra-terrestres, mais aussi des similitudes de dramaturgie.

Il en résulte une installation extrêmement complexe, démesurée, asphyxiante, presque. Le travail sonore effectué en direct, expérimental, s’est appuyé sur les sources sonores des films, pléthoriques, pour proposer une vision subjective de l’apparition des sons électroniques dans le cinéma de série Z.

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FAIRE LA PEAU IIPerformancesonoresurpartition.10’-programmesonoreinteractif(conçuparF.Mathevet),bodhran,saxophonesoprano-2009.AvecF.MathevetetJ.-P.Velu.Présentéedanslecadred’unDimancheRouge,auDivandumonde(Paris),17/06/2012.

Cette performance est une interprétation d’une « partition suspendue » de Frédéric Mathevet : celle-ci est à la fois le support d’une improvisation collective, et un instrument à jouer, qui produit des sons et propose des consignes de jeu.

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TRAMIX (A FREE CONSTELLATION FOR THE INVISIBLE GENERATION)Créationsonoresurvidéoissued’uneperformanceàl’Etnaendécembre2006.Images:M.Plas.5’45-PAL-2007.MiniDVdistribuéparLightCone.http://lightcone.org/fr/film-4530-tramix

Le vidéaste Marc Plas a détourné le film Matrix : il l’a découpé en huit morceaux pour le replier sur lui-même. La superposition crée une image d’autant plus étrange que le réalisateur a conservé toutes les erreurs des logiciels de montage et de codage vidéo.

Le travail sonore a été réalisé selon les mêmes principes : diverses bandes son ont été glanées sur Internet et jouées simultanément, ce qui a produit un mélange sonore riche et chaotique.

Cette matière a ensuite été décomposée et superposée à nouveau sur plusieurs pistes, dans un montage crescendo. La saturation sonore qui en résulte tient à la fois d’une expérimentation bruitiste contemporaine et des excès de la musique grindcore.

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DIFFUSION

EXPOSITIONS & PERFORMANCES

Le monde de Mithra2performancessonoresavec2conteurs,danslecadred’unerésidenceàLabège(31),enfévrier2015.

Fond(s) de fondInstallationsonoregénérativeprésentéeàl’écolenationalesupérieureLouis-Lumière(Saint-denis,93)lorsducolloque«Bruits»(décembre2014).

Corps à corpsPerformancevidéosonoreavecLouisaBabarilorsde«l’acteéditoriallive»delarevueAfrikadaa àlaDavidRobertsArtFoundation(Londres,5juillet2014).

NegusDiffusiondelacréationsonore(avecSikaFakambi)auPalaisdeTokyo(Paris)danslecadredel’invitationdeSelouaLusteBoulbinaparThomasHirschhorn(5juin2014)etlorsde«l’acteéditoriallive»delarevueAfrikadaa àlaDavidRobertsArtFoundation(Londres,5juillet2014).

Radio cousue mainImprovisationssonoresencollectif,diffuséesendirectchaquemoisdepuis2013surRadioCampusparis(93.9FM).

RadiomatonSéancesd’enregistrementàlaMaisondesFougères(Paris)enmars2014.

116 Game MixPerformancesonoreàpartirdelapartitiondel’expositionSingularités partagéesproposéedansleGuide du spectateur,lorsduvernissagedu116,17octobre2013&8février2014.

RadiomatonInstallationévolutiveprésentéedansl’expositionSingularités partagées(116,centred’artcontemporainàMontreuil,93),17octobre2013-11janvier2014.

Mythologies sonores des FougèresCréationsonoreprésentéesousformedepistestéréodansl’expositionRe-jouer la ville(médiathèqueMargueriteDuras,Paris20e,7-25septembre2013)etenquadriphonielorsdel’Ouverture de saisonàl’EspaceKhiasma(13septembre2013).

Radiomaton

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InstallationactivéelorsdelaFête des Fougères(squareLéonFrapié,Paris20e),le23juin2013.

Partition LAM2ImprovisationcollectivejouéedanslecadredelaFêtedesortiedun°2delarevueL’Autremusiqueàl’Abracadabar(Paris),le24février2013.

Crise(s) d’angoissePartitiontextuelleayantdonnélieuàuneimprovistionsonoreetracontéeavecM.TilletàLaParolière(Toulouse),le8novembre2012.

Twice a moviePerformancesonoreavecF.Mathevet,surundispositifvidéoconçuparMarcPlas,àLaGénérale(Paris),le7juillet2012.

Faire la peau IIPerformancesonoreavecF.Mathevet(sursapartition)etJ.-P.Velu,danslecadredesDimancherouge,auDivandumonde(Paris),le17juin2012.

VernissagesInstallationsonoremulticanal,exposéelorsdelaCarteblancheàL’AutremusiqueauthéâtreBerthelot(Montreuil),le27mai2012.

L’œuf et la poule ont fini dans mon assietteCréationsonoreprésentéedanslecadredelaFêtedesortiedeslivresduCMDEàlalibrairieLemonteenl’air(Paris),le29avril2012.

AgoraCréationsonorepourundiaporamaphotoprésentédanslecadredufestivald’Arles2011(séminaireassocié)etlorsdelaFêtedesortiedun°2delarevueL’Autremusiqueàl’Abracadabar,Paris19e,le24février2013.Photographies:B.Dieudonné.2’32.juillet2011.

L’œuf et la poule ont fini dans mon assietteCréationetinstallationsonore,présentéedanslecadredel’expositionDon’tgivemeabreakàl’espaceEnCours(Paris),mai2011.10’25-stéréo-2011.

L’esplanadeInstallationmultimédiain situ,laFermeduBuisson,Noisiel,octobre2010. Compte-rendumultimédiaetadaptationkaraokésurlarevueL’Autremusiquen°1(décembre2011). Diffusiond’unextraitsonoresurl’Atelierduson(FranceCulture,13avril2012)

Le Jardin des manguiersInstallationmultimédiain situ,laFermeduBuisson,Noisiel,novembre2009.

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VersionradiophoniquediffuséesurRadioCampusParis(93.9),le3avril2010.

Ve07Cartepostalesonoreenvoyéecommecartedevœuxenjanvier2007.2’49-stéréo-2007.DiffuséesurRadioCampusParis(93.9)le3avril2010.

TRAMIX (a Free Constellation For The Invisible Generation)Créationsonorelorsd’uneperformanceàl’Etnaendécembre2006.Images:M.Plas.5’45.

Absence(s)Créationsonorepourlediaporamavidéoprésentéaumoisdelaphoto2006(ParisetBerlin)etauPrintempsfrançaisd’Ekaterinbourg,mai2008.Photographies:B.Dieudonné.5’24-2006.

COMMISSARIAT & ORGANISATION D’EXPOSITIONS

Supervision technique de l’exposition dans le cadre du colloque « Bruits »Co-organisationavecl’équipetransversale«Artssonores»del’UMRActe(8218).Installationssonoresetvidéodansl’ENSLouis-Lumière,àSaint-Denis(93)les4et5décembre2014.

Fête de sortie du numéro 2 de la revue L’Autre musiqueCo-organisationavecF.Mathevet.Projectionsvidéo,concerts,performances,improvisationcollectiveledimanche24février2013àl’Abracadabar,Paris19e.http://www.lautremusique.net/evenements/Fete_de_sortie_LAM2-24_02_2013.html

Carte blanche à L’Autre musiqueCo-organisationavecF.Mathevet.Installationsetperformancesledimanche25mai2012authéâtreBerthelot,Montreuil.http://www.lautremusique.net/LAM1/lam-evenements-68.html

PUBLICATIONS

Guide du spectateur de l’exposition Singularités partagées au 116 (centre d’art contemporain à Montreuil, 93). Dépliant(leporello)8pages-RV-88x34cmouvert-N&B-2013.

L’Autre musiqueRevueplastiqueenligne.CoordinationavecF.Mathevet.SiteInternetwww.lautremusique.net.3numéros.

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GandamaisonCréationsonorepourledocumentaireduworkshopdeT.Kawamataàl’écolesupérieured’architecturedeVersaillesenjuin2008.Réalisation:G.Coudert.26’-PAL-2008.DVDdistribuéparAprèsÉditions.

TRAMIX (a Free Constellation For The Invisible Generation)Créationsonoreissuedelaperformanceàl’Etnaendécembre2006.Images:M.Plas.5’45-PAL-2007.MiniDVdistribuéparLightCone.

RÉSIDENCES

Résidencedecréationsonoreetécriturecollectived’unlivreavecA.Mélis,J.Taubert(conteurs)etOlivox(illustrateur),Labège(31),defévrieràjuin2015.

RésidencedecréationsonoreavecF.Mathevetàl’espaceKhiasma(centred’artcontemporainauxLilas,93)en2013-2014.

LABORATOIRE

Essais,expérimentations,partitions,horsd’œuvre,pré-textesetautressous-produitsartistiquessurlelaboratoiredeL’autremusique:http://www.lautremusique.net/wordpress-2.9.1-fr_FR/wordpress.

PRESSE

«Ouverturedu116àMontreuil»,EmmaBarday,(artabsolument),11/01/2014.

«Le116:l’artcontemporainàlaconquêtedeMontreuil»,SophieDeSantis,Le Figaro,12/11/2013.

«ÀMontreuil,116raisonsd’aimerl’artcontemporain»,Echos art,21/10/2013.

«Le116,labonneadresse»,EricLoret,Libération,16/10/2013.

«Ouverturedu116:Singularitéspartagées,pourunepratiquedel’Autredansl’artcontemporain»,Nicar,Culturizme,16/10/2013.

«Ailleurs»,l’Atelierduson,ThomasBaumgartner,FranceCulture,13avril2012.

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UNE DÉMARCHE MÊLANT CRÉATIONS ET THÉORIES

L’Autre musique est un projet en cours, initié avec Frédéric Mathevet, et joué par de multiples interprètes et invités.

La démarche réunit création et recherche dans un même élan expérimental, où les œuvres sont également réflexions et les théories œuvrées. La pratique artistique est exposée dans toutes ses dimensions, l’atelier ouvert au public, y compris pendant les temps d’hésitation, de brouillons, d’erreurs et de repentirs, périodes de désœuvrement fécondes, trop souvent occultées par la vision roman-tique de la fulgurance créative.

Universitaires de formation et artistes plasticiens, nous œuvrons pour une pratique ouverte, jouissante et réflexive. Loin des recettes commerciales et de l’autarcie avant-gardiste, nous voulons promouvoir une autre musique, riche de ses incertitudes, balbutiements, expériences et interrogations. Du bruit brut aux mélodies ciselées, des ritournelles populaires aux musiques savantes, nous ne nous soucions pas des hiérarchies et des cloisonnements, et délaissons les effets specta-culaires au profit d’une création qui suit son cours.

L’expérience de L’autre musique s’inscrit dans un refus d’une consommation de l’art, quels qu’en soient les acteurs (de l’artiste aux spectateurs en passant par les commentateurs). Elle s’appuie sur les glissements de rôles, possibles et parfois avérés, pour construire un mouvement indépendant, dans lequel chaque décision suppose engagement, responsabilité et prise en charge des processus déterminant la place de l’art et de la culture dans la société.

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Nos cadres d’exposition et d’expérimentation varient selon les projets et les opportunités, du site internet au blog, du centre d’art à l’université. Dansun laboratoire en ligne, nous exposons nos démarches créatrices, projets, partitions, œuvres en train de se faire, qui s’enrichissent et s’alimentent mutuellement (www.lautremusique.net/wordpress-2.9.1-fr_FR/wordpress).

Une revue annuelle, également en ligne (www.lautremusique.net), présente un ensemble d’œuvres, aussi bien plastiques que théoriques, qui interrogent une même problématique, tout en soulevant des questionnements plus larges quant à la pratique artistique dans ses formes les plus contemporaines.

Des interventions et expositions prolongent cet investissement public, sans pour autant figer les œuvres dans un état idéal, qui serait celui de l’objet fini. Ce sont, au contraire, des phases de recherche soutenues par les structures qui nous invitent : ateliers scolaires accompagnant l’exploration sonore d’un quartier (avec Khiasma) ; collectage, entretiens et constitution d’un « portrait collectif » des visiteurs du centre d’art (le 116).

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La revue L’Autre musique

L’Autre musique publie une revue sur Internet. À la fois blog, site web et exposi-tion en ligne, la revue L’Autre musique est une forme hybride, annuelle, explorant une problématique (n°1 : charnel, n°2 : circonstances, n°3 : engagement, usage social, résistance).

Le support numérique permet de réunir dans une même méta-forme (car le site est en lui-même une œuvre) des créations très variées, œuvres vidéo et sonores, comptes rendus, commentaires, réflexions et élucubrations théoriques, pièces textuelles et documents, partitions à actualiser, expérimentations multimédia et d’autres projets inclassables.

Internet est également exploité pour ses possibilités de diffusion alternative, hors des réseaux établis, afin de se dégager des contraintes institutionnelles et finan-cières. Cela suppose une réflexion sur l’auctorialité : licence copyleft, échos d’une œuvre à l’autre, interprétations multiples et déviantes, usage de pseudonymes…

La revue L’Autre musique est consacrée à l’art en train de se faire, à la « plastique » de la création sous toutes ses formes. Les œuvres en sont la colonne vertébrale.

Les œuvres sont exposées sous différentes formes, à travers le(s) média(s) le(s) plus adéquat(s) ; ce sont des versions spécifiques à la revue L’Autre musique ou des comptes rendus qui font œuvre.

Les œuvres ne sont pas enfermées dans l’écrin de l’exposition, elles ne peuvent être extraites de leur contexte. Elles sont inscrites dans un processus, qui les ac-compagne, de leur conception à leurs évolutions possibles.

Une attention particulière est portée à tous les « sous-produits » des œuvres, toutes les créations développées pour et inspirées par elles : partions, variations, remix, etc.

La recherche et l’élaboration de discours sont considérées comme des créations à part entière. Elles s’appuient sur les œuvres et prennent des libertés : elles les interprètent.

L’équipe de la revue L’Autre musique a été reçue par Thomas Baumgartner à l’Atelier du son sur France Culture le 13 avril 2012.

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ACTIVITÉS DE RECHERCHE

PRATIQUES DE LA RECHERCHE

«  (…) je propose que la recherche ne soit pas le privilège de ceux qui savent mais au contraire de ceux qui ne savent pas. Dès lors que nous portons notre attention sur quelque chose que nous ne connaissons pas, nous faisons de la recherche ». Robert Filliou.

A l’instar de l’artiste de Fluxus, je n’envisage pas la recherche comme une activité séparée, qui serait réservée à des spécialistes, mais bien plutôt comme une pra-tique pouvant prendre plusieurs configurations, selon le cadre dans lequel elle se développe. C’est avant tout un processus (un procès, pourrait-on même dire, en reprenant François Jullien et la « pensée chinoise ») de cognition, qui ne vise pas à l’énonciation de vérités absolues, mais plutôt à l’élaboration de concepts opéra-toires pour des formes de réalités différentes (en cela, ils doivent être rapprochés des « phénomènes d’émergence » décrits par Francisco Varéla).

La recherche me semble être un mode d’appréhension et de compréhension de notre environnement (pris dans un sens large). Elle ne se tient pas dans une im-possible position surplombante (par exemple, celle de « l’observateur martien », que Thierry de Duve critique dans Au nom de l’art, Paris, éditions de Minuit, 1989), mais prend corps dans une démarche agissante. Elle se développe alors selon plusieurs registres : philosophique à travers des constructions théoriques ; artistiques dans des propositions plastiques ; pédagogique par la transmission ; in-time dans nos questionnements quotidiens. Chacune de ces formes dialoguent et s’influencent mutuellement, mais elles conservent leur autonomie créatrice d’où découle leur puissance heuristique et émancipatrice.

PROCESSUS D’ARTIFICATION

La plupart des problématiques esthétiques que j’explore aujourd’hui s’inscrivent dans la prolongation de mon doctorat, « L’art numérique », un nouveau mouve-ment dans le monde de l’art contemporain, soutenu en juin 2010. J’y étudiais l’apparition de «  l’art numérique  », ou comment des pratiques très diverses et souvent expérimentales ont pu être regroupées sous le même terme, aboutissant à la naissance d’un nouveau mouvement artistique, doté de concepts spécifiques.

J’ai essayé de souligner l’importance des discours esthétiques dans la fabrication de ce nouveau « monde de l’art » (au sens de Howard S. Becker), au point qu’ils

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forment une espèce de manifeste virtuel – c’est l’objet de ma communication, « “L’art numérique” : théories manifestes et pratiques singulières », à la journée d’étude Le manifeste artistique, à Paris, en avril 2012. Leur répétition (sous des formes variées) a fini par les imposer à tous ses acteurs ainsi qu’à ceux de l’art contemporain : les concepts de virtualité, d’interactivité, de générativité, de simu-lation, de programmation (et tous leurs dérivés) font maintenant partie d’un ima-ginaire partagé de l’art numérique, que nous associons naturellement aux œuvres qui y ressortissent, et qui servent également de critères de reconnaissance – c’est l’objet de ma communication « Imaginaires des arts numériques et imaginaires des œuvres », au colloque Poétique(s) du numérique 2, Les territoires de l’art et le numérique : quels imaginaires ? à Nantes, en avril 2011.

Cela confirme l’importance de l’institution de l’art, non seulement comme ré-sultat (le «monde de l’art » pointé par Arthur Danto), mais également comme dynamique légitimante (le processus d’artification décrit par Nathalie Heinich). J’aborde cette sociologie de l’art moins en terme de classification collective que d’enjeux individuels : quelles stratégies déploient les artistes pour se faire une place dominante dans ce domaine très concurrentiel et en quoi cela peut-il in-fluer sur leur pratique ? Les nouveaux concepts associés aux arts dits émergents orientent la forme des œuvres tout en garantissant leur réussite ; cela explique par exemple le pouvoir de séduction de l’interactivité – j’ai abordé cette question dans ma communication « Le plaisir de l’interactivité : stratégies de séduction de l’art numérique », colloque Ludovia 2012, Plaisir et numérique, Ax-les-Termes (09), en août 2012.

PRATIQUES ET THÉORIES

Il n’est plus alors question d’opposer macro et micro-esthétiques, théories de l’art et analyses des œuvres. Il s’agit de démystifier la création et de refuser l’idéal romantique de l’artiste inspiré pour s’intéresser au bricolage de l’atelier. Les dé-marches artistiques semblent plutôt s’apparenter à des processus d’émergence, de l’idée à son actualisation éventuelle, par la fabrication d’une ou de plusieurs œuvres et par leur diffusion – c’est l’objet de mon article « Faire émerger l’œuvre » dans la revue en ligne Entrelacs.fr, numéro spécial Action/enaction, à paraître. Ce sont des pratiques qui prennent forme et donnent souvent lieu à la création de sous-produits.

Les critiques d’œuvres apparaissent alors comme des pré-Textes (des précurseurs du Texte, au sens barthien d’œuvre poétique) utiles pour des recherches esthétiques ap-pliquées. Tel est l’objectif de la revue en ligne L’Autre musique (www.lautremusique.

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net) dont je suis co-directeur. J’y ai rédigé des articles sur la mise en jeu de l’interac-tivité dans les installations du collectif Ludicart, ou sur l’importance du silence dans une vidéo du photographe-plasticien Loïc Bertrand-Chichester.

Une des ambitions de cette revue est d’être au plus près des pratiques des artistes, émergents ou confirmés (Miche Risse, Alexandre Lévy, Cécile Broché…), notam-ment à travers des entretiens, mais aussi en pointant des enjeux, sous-jacents à leurs œuvres ou en découlant. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur sa propre pratique, en expliquant sa genèse, en analysant ses formes diffusées, mais aussi en présentant des sous-produits associés, ce qui est un moyen de prolonger la démarche – voir les articles sur l’installation L’esplanade, présentée à la Ferme du Buisson, en octobre 2010. Plutôt que des commentaires des œuvres, nous considérons ces textes comme une pratique à part entière, qui suit ses propres règles. Elles s’éloignent alors souvent de leur point d’origine, pour proposer des réflexions plus larges – c’est notamment le cas de plusieurs articles publiés dans le second numéro de la revue, qui interrogent les rapports entre la création et les circonstances dans lesquelles elle s’est développée.

PARTITIONS ET INTERPRÉTATIONS

Chaque problématique interrogée dans la revue est liée à nos préoccupations d’artistes-chercheurs, à nos engagements esthétiques et à nos pistes de recherche. L’une d’entre elles est la relation partitions-interprétations, qui ouvre de nom-breuses perspectives d’investigation (article « Composer avec les technologies » à paraître en 2014 dans la revue en ligne Interfaces numériques).

Elle permet d’étudier les rapports arts plastiques-musique, aussi bien en terme de transposition/codage/symbolisation (notamment dans les partitions graphiques), que dans des similitudes conceptuelles, structurelles et compositionnelles (parti-tions de musique, de danse, de performances).

La partition est aussi une œuvre en soi, moment virtuel de l’œuvre, distinct de son interprétation. Elle fait partie du processus de création (comme précurseur et souvent comme moyen de diffusion et de transition), celui-ci s’inscrivant dans le temps long de la pratique – loin des mythes de la fulgurance du génie créatif.

Cela permet de souligner l’importance de « sous-produits » (Gabriel Orozco) de l’œuvre, comme autant d’orientations d’interprétations possibles, étapes poten-tielles, successives ou concomitantes de l’actualisation de l’œuvre, c’est-à-dire de son émergence. Cela soulève également la question de la dimension « spectacu-laire » de l’œuvre (au sens situationniste) et des stratégies pour s’en passer.

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BRUIT DE FOND(S)

Ce travail se prolonge dans une dimension à la fois plastique et théorique en ré-fléchissant à ce que nous appelons le « bruit de fond », et à ce qu’il représente en vis-à-vis des œuvres d’art – j’analyse mes premières expérimentations dans l’article « Musiques d’ambiance cinématographiques » (revue L’Autre musique n°2).

Cette piste de recherche peut s’avérer fructueuse, dès lors qu’on considère le terme « bruit de fond » dans un sens extensif, non seulement dans le domaine sonore, mais également d’un point de vue scientifique. Il s’agit d’abord d’étudier les pro-cessus de reconnaissance des sons : comment et pourquoi les distinguons-nous du « bruit de fond », entendu comme milieu sonore non signifiant, voire insignifiant ? Il faut s’intéresser aux phénomènes physiques de l’audition, bien sûr, mais égale-ment prend en compte l’environnement, dont le bruit de fond pourrait être la marque et l’histoire (Jean-luc Guionnet).

Plutôt qu’une qualité acoustique particulière, ce qui fait passer un bruit (indis-tinct, insensé…) au rang de son (délimité, défini…) ne tient-il pas à notre ap-prentissage passé, à la culture qui nous permet de le distinguer, et surtout, à l’inté-rêt qu’on lui trouve ? L’émergence du son pourrait alors être associée au processus de cognition, tel que décrit par Varela, notamment en ce qu’il est un mode d’accès au réel, un outil pour construire notre réalité (à travers ce qu’il appelle « l’enac-tion », en s’intéressant plus particulièrement aux moments de rupture qui exigent l’élaboration de nouveaux « micromondes »).

On pourrait considérer les connaissances comme un état ponctuel résul-tant du processus de cognition, et le son comme un moment sonore affleu-rant au dessus du bruit de fond – s’en dégageant tout en prenant ses racines en lui. Si on lui attribue une valeur d’événement, cela ne signifie pas qu’il n’est pas le produit de multiples facteurs et d’une lente élaboration, ce que François Jullien qualifie de Transformations silencieuses (Paris, Grasset, 2009). En ce sens, le bruit de fond serait le fonds de tous les sons (reconnus, ignorés et potentiels), la réserve de bruits à même d’être actualisés en sons.

Ou encore, ce serait une autre appellation pour la culture, en tant que cris-tallisation de chemins de pensées et d’événements conceptuels, et comme fonds de ressources pour la réflexion contemporaine et l’invention de pe-tites musiques originales.

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« L’ART NUMÉRIQUE », UN NOUVEAU MOUVEMENT DANS LE MONDE DE L’ART CONTEMPORAINDoctoratd’artetsciencesdel’art,universitéParis1PanthéonSorbonne(UFR04),soutenule21juin2010,mentiontrèshonorableàl’unanimitédujury.Directeur:MonsieurCostinMiereanu(Pr.18),directricedujury:MadameOlgaKisseleva(artiste,M.C.18),rapporteurs:MessieursGérardPelé(Pr.18)etOlivierLussac(Pr.18).

L’appellation « art numérique » s’impose dans le paysage artistique français au début du xxie siècle. Dans quel contexte est-elle apparue, à quoi correspond-elle, quels objectifs et espoirs véhicule-t-elle ?

Cette thèse est consacrée aux processus de constitution de ce nouveau mouve-ment artistique. Pourquoi prend-il la forme d’un art spécifique, qu’est-ce qui le distingue dans le paysage artistique actuel, comment le reconnaît-on ? Une fois installé, peut-on s’affranchir de ses règles pour épouser celles, plus larges, du monde de l’art contemporain ?

Les approches historiques, esthétiques, philosophiques, sociologiques sont né-cessaires pour étudier ce nouveau devenir – numérique – de l’art : ce n’est pas un événement universel et univoque mais le résultat de circonstances particulières, et la rencontre de différents acteurs concernés par un idéal commun sinon proche. Cette étude ne se résume pas à l’analyse des seules oeuvres, mais prend en compte tout le contexte de monstration, et singulièrement le bagage théorique qui les accompagne.

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COMMUNICATIONS ET ARTICLES

Participation à la Table ronde«Surfacesetprofondeursdesbruitsdefond»,colloqueBruits,organiséparl’InstitutActe,axe«artssonores»àl’Écolenatio-nalesupérieureLouis-Lumière,Saint-Denis,décembre2014.

Article«Artiste,chercheur,artiste-chercheur,chercheur-artiste,chercheur,artiste»,revueenlignep-e-r-f-o-r-m-a-n-c-e, L’artiste-chercheur, vol.1,n°1,2014.

http://performancethejournal.org/?p=191&lang=fr#_edn17

Artiste, chercheur : il est ici question de ces deux mots, de ce qu’ils désignent en tant qu’ils font signe, de ce qu’ils font à ce/ceux qu’ils désignent (et à ce/ceux qu’ils ne désignent pas) et, partant, de comment ils conditionnent les pratiques légitimes. Mais peut-on les articuler pour parler autrement des pratiques, voire pour proposer d’autres pratiques ?

Communication«Delaconsommationàlacréation:l’interprétation»,colloqueLudovia2014,Lesobjetsnumériques:créationetconsommation,sousladirectiondeMichelLavigne(Toulouse,LARA),Ax-les-Termes(09),août2014.

Doit-on opposer consommation et création ? Cette communication questionne les rapports entre ces deux termes, placés a priori aux deux extrêmes des attitudes possibles face aux œuvres (d’art), de la passivité béate (voire abêtie) à l’activité manifeste. Plutôt que de les considérer comme des situations excluantes l’une de l’autre, et pour éviter tout argument moral (souvent manichéen et contreproductif ), il est proposé de les étudier à travers leur dynamisme et leurs interrelations, en convoquant le concept d’interprétation, pris dans ses diverses acceptations.

Communication«Partition/interprétation:improviserleprévu»,colloqueProcessusdecréation,sousladirectiond’IvanMagrin-Chagnolleau(CNRS,ESPAS),Paris,juin2014.

À partir de ma propre expérience de la performance sonore, j’interroge les rap-ports entre processus créatif et improvisation. Pour cela, les concepts musicaux de « partition » et d’« interprétation » sont déplacés dans le champ de la performance et mis en regard avec le couple « virtuel/actuel ». Les différentes étapes de la créa-tion sont interrogées, de l’idée à la composition d’une partition ouverte puis à la performance proprement dite. Ainsi on voit comment toute composition est à la fois un acte créatif revendiqué et une approche toujours ouverte, nécessitant de composer avec les circonstances telles qu’elles se présentent, ce qui permet d’en-visager la création non comme une forme réifiée mais comme un processus en cours, pré-texte à improvisations.

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Article«Composeraveclestechnologies»,revueenligneInterfacesnumé-riques,Duplaisirdanslesenvironnementsnumériques,vol.3,n°1-2014.

L’objectif de cet article est d’étudier des plaisirs découlant des usages artistiques des nouvelles technologies (par les artistes et par les spectateurs). Il s’appuie sur des concepts employés dans le domaine musical et cherche à montrer que ceux-ci peuvent éclairer les pratiques.Pour « composer avec » des technologies aux modes d’emploi contraignants, ne faut-il pas d’abord les décomposer, afin de proposer aux spectateurs des « parti-tions » à interpréter ? Le couple partition/interprétation permettra d’éclairer le rapport virtuel/actuel et de décrire autrement un processus de création envisagé comme une démarche produisant des œuvres successives.

Communication«Illusionsdunumérique»,colloqueLudovia2013,L’imaginairedunumérique,sousladirectiondeMichelLavigne(Toulouse,LARA),Ax-les-Termes(09),août2013.PubliésurlesitedeCulturenumérique:http://culture.numerique.free.fr/publications/ludo13/Paillard_Ludovia_2013.pdf

Cette communication a pour objet de parler de l’imaginaire du numérique à par-tir d’œuvres qui n’utilisent pas les nouvelles technologies, plus particulièrement celles présentées lors du festival EXIT 2012 à la maison des arts à Créteil. En les analysant, il est non seulement possible de décrire certaines des grandes lignes de ce qui constitue aujourd’hui l’imaginaire des arts numériques, mais encore de décoder ce sur quoi il s’appuie, et encore en quoi cet imaginaire a pu produire un « conditionnement du spectateur » qui contribue à asseoir des mythes du nu-mérique. On verra alors comment la complexification des techniques et des tech-nologies s’accompagne de leur incorporation comme « raccourcis conceptuels ».

Communication«L’émergencedel’artémergent»,colloqueLes processus de création comme phénomènes d’émergence,sousladirectiondeMathildeMuratetRaphaëlleBergère(Toulouse,LARA),Toulouse,mai2013.

Cette communication visait à introduire un débat sur « l’art émergent ». Elle ouvrait sur de multiples interprétations de l’expression, aussi bien en terme de processus de création que de stratégie de distinction.

Article«Entoutescirconstances»,revueenligneL’Autremusiquen°2,Circonstances,Paris,institutACTE,CNRS/PARIS1,janvier2013.www.lautremusique.net/LAM2/demantibule/en-toutes-circonstances.html

Quelles places et rôles prennent les circonstances dans les processus de création ? Malgré tout le volontarisme exigé par la mise en œuvre d’un projet artistique, son actualisation est au moins pour partie affaire de circonstances. Est-il possible de

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tirer profit du cours des choses et ainsi de réhabiliter une approche opportuniste, qui s’apparenterait à une stratégie déployée par les vieux sages chinois ?

Article«Musiquesd’ambiancecinématographique»,L’Autremusiquen°2.www.lautremusique.net/LAM2/deambule/musiques-dambiance-cinematographiques.html

Existe-t-il des musiques dénuées de tout aspect spectaculaire ? Peut-on envisager de nouvelles musiques d’ameublement dont l’effet ne serait pas manifeste, mais qui orienteraient la perception vers une expérience cinématographique du quotidien ?

Article«Composeraveclescirconstances»,L’Autremusiquen°2. www.lautremusique.net/LAM2/funambule/Pocket_musics/Composer_avec_les_circonstances.html

Il est ici question de Sun Zi, de Jean-Claude Van Damme, d’une œuvre qui serait plutôt un procès qu’une création, et dont le pouvoir de conviction serait d’autant plus fort qu’il est souterrain. Mais, si elle peut s’avérer efficace, une telle position de retrait ne risque-t-elle pas de conduire à un effacement de l’œuvre ?

Article«Circonstancesdelarecherche»,L’Autremusiquen°2. www.lautremusique.net/LAM2/affabule/circonstances-de-la-recherche.html

La recherche, notamment scientifique, tient une place de choix dans notre société, avide de sens voire de vérité. Pourtant, il est possible que sa réputation d’objectivité soit non seulement exagérée, mais aussi inadéquate. Plutôt qu’un résultat, la re-cherche n’est-elle pas avant tout un processus, dont le développement dépend aussi des circonstances, et dont l’heuristique prend sens dans son contexte opératoire ?

Article«Lesoucidel’efficacité»,L’Autremusiquen°2. www.lautremusique.net/LAM2/affabule/le-souci-de-lefficacite.html

Outils pratiques, objets performants, accessoires indispensables, services utiles, optimisation de la gestion, du contrôle, exploitation du temps, de l’espace, de tous les moyens disponibles… La rationalisation perpétuelle de notre société est-elle un progrès ? Peut-on vivre protégé du hasard, à l’abri des circonstances ?

Communication«Leplaisirdel’interactivité:stratégiesdeséductiondel’artnumérique»,colloqueLudovia2012,Plaisiretnumérique,sousladirectiondeMichelLavigne(Toulouse,LARA),Ax-les-Termes(09),août2012.PubliésurlesitedeCulturenumérique:http://culture.numerique.free.fr/publications/ludo12/paillard_ludovia_2012.pdf

Cette communication a pour objet d’exposer en quoi la promesse de plaisirs asso-ciés à la pratique de l’interactivité est un argument majeur des stratégies de séduc-tion déployées par de nombreuses œuvres numériques. On verra comment elles mettent en scène la confrontation entre l’homme et la machine, qui rivalisent

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pour se manipuler l’un l’autre. L’interactivité conduit à une parade de séduction, où chaque protagoniste trouve son intérêt par l’entremise de l’autre, sans pour autant que cet échange ne les transforme. Le plaisir qui peut découler de cette relation conventionnelle est alors plutôt de l’ordre de la satisfaction d’un besoin que de la réalisation d’un désir.

Communication«“L’artnumérique”:théoriesmanifestesetpratiquessingulières»,journéed’étudeLemanifesteartistique,(CRAL,EHESS),avril2012.PublicationdanslarevueÉtudes Littéraires(Canada),Volume44,numéro3,automne2014,p.123-138.

L’objet de cette communication est de montrer un usage contemporain de la pos-ture du manifeste dans la création et la perpétuation d’un monde de l’art spécifique (au sens de H. S. Becker), et d’expliquer comment il peut participer à la stratégie de visibilité des artistes, ou être écarté lorsqu’il risque d’être inutilement clivant.

Article«Lesilencecommeréserve»,revueenligneL’Autremusiquen°1,Charnel,Paris,institutACTE,CNRS/PARIS1,décembre2011. www.lautremusique.net/LAM1/lam1_variations_sensibles_le-silence_comme_reserve-55.html

Les technologies numériques permettent la transposition des œuvres d’un support de diffusion à un autre, favorisant ainsi la convergence vers l’immense fourre-tout qu’est Internet. Plutôt que de chercher à s’imposer à un bruit environnant de plus en plus omniprésent, une stratégie de retrait n’est-elle pas un moyen d’intégrer l’œuvre à son environnement ?

Article«D’autresmusiques»,L’Autremusiquen°1. www.lautremusique.net/LAM1/lam1_discographisme_recreatif_d_autres_musiques-57.html

Y a t-il une pratique de la musique légitime, des usages convenables de ces « biens culturels » que sont les disques ? À travers sa collection de pochettes retouchées, Patrice Caillet nous montre que la petite musique commerciale finit toujours par être détournée dans des utilisations particulières, à la mesure du contexte et selon la jouissance qu’on souhaite en retirer. Et, ce faisant, il produit une œuvre dont la valeur artistique s’accompagne d’un plaisir d’usage.

Article«Pratiquesdelamusique»,L’Autremusiquen°1. www.lautremusique.net/LAM1/lam1_tubulophones_pratiques_de_la_musique-60.html

Selon certaines auteurs, l’interactivité permise par les technologies numériques transformerait radicalement l’œuvre. Forts de leur expérience, le duo d’artistes Ludicart montre que les modifications touchent moins le statut de l’auteur que celui de l’œuvre, à travers les usages qui en sont faits. Elle n’est plus alors un objet

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qu’on contemple avec un respect distancié, mais un instrument ouvert aux inter-prétations, support à la manipulation et prétexte au jeu.

Article«Faireémergerl’œuvre»,revueenligneEntrelacs.fr,Toulouse,LARA,numérospécialAction/enaction,àparaître.

Ce texte a pour objet de décrire ce qu’il advient de l’œuvre, lorsqu’elle passe de l’état virtuel, aspiration plus ou moins inspirée de l’artiste, à une configuration ac-tuelle, dans une forme sensible, disponible et disposée à être présentée à un public.

Quelles sont les stratégies, aujourd’hui élaborées par les artistes reconnus comme « émergents », c’est-à-dire en train de faire leur place dans le monde de l’art contem-porain en se proposant de rafraîchir la création et les problématiques artistiques ?

Communication«Imaginairesdesartsnumériquesetimaginairesdesœuvres»,colloquePoétique(s)dunumérique2-Lesterritoiresdel’artetlenumérique:quelsimaginaires?sousladirectiondeFranckCormerais,universitédeNantes,15avril2011.PubliédansPoétique(s) du numérique 2,éditionsl’Entretemps,Lavérune(34),2013.

Comment reconnaît-on l’art numérique aujourd’hui ? Alors que les outils numé-riques font partie de notre quotidien et que de nombreux artistes les emploient, à un moment ou à un autre de leur pratique ? Alors que les créations numériques sont de plus en plus variées, et que l’on ne sait plus ce qui ressortit à l’art ou au loisir ? Alors que la distinction entre artiste et « spect-acteur » est prétendument réduite ?

Cette communication pointe le rôle déterminant des fictions et des discours, et de leurs signes ostensibles (voire ostentatoires), dans la construction des imaginaires des arts numériques, qui permettent d’en reconnaître les œuvres. La qualité vir-tuelle de leurs caractéristiques supposant leur effectivité prochaine, ces prévisions ont un caractère performatif, qui tend à conformer la réalité à leurs pronostics.

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ENGAGEMENTS DE CHERCHEUR

Décembre 2014 Participation à l’organisation du colloque « Bruits » àl’écolenationalesupérieureLouis-Lumière(Saint-Denis,décembre2014):membreducomitédesélection,coordinateurdesinstallationsartistiques,modérateurd’unpanel,co-responsabledelacommunication.

Depuis 2013 Membre de l’ESPAS (esthétiquedelaperformanceetdesartsduspectacle,àl’institutActe).

Depuis 2010 Membre du programme arts sonores (institut Acte).

Depuis 2010 Chercheur associé à l’institut Acte (UMR8218,UnivesitéParis1-CNRS).

TITRES UNIVERSITAIRES FRANÇAIS

2010Nouveau doctorat d’état en Arts et Sciences de l’Art«L’artnumérique»:unnouveaumouvementdanslemondedel’artcontempo-rain.Soutenuele21juin2010àl’universitédeParis1,Panthéon-Sorbonne,UFR04(artsplastiques),mentiontrèshonorableàl’unanimitédujury.Directeurdemémoire:MonsieurCostinMiereanu(Pr.18),directricedujury:MadameOlgaKisseleva(artiste,M.C.18),rapporteurs:MessieursOlivierLussac(Pr.18)etGérardPelé(Pr.18).

2002DEAenEsthétiqueetSciencesdel’Art,mentionbien(UniversitéParis1).

1999Maîtrised’EsthétiqueetSciencesdel’Art,mentiontrèsbien(UniversitéParis1):L’authenticitécommemodedevalidationdel’artautre.

1998Maîtrised’ArtsPlastiques,mentiontrèsbien(UniversitéParis1):Entropieinformatique.

1996Licenced’ArtsPlastiques(UniversitéParis1).

1995DEUGmentionArtsetLettres,sectionartsplastiques(UniversitéParis1).

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ENSEIGNEMENT & INTERVENTIONS

J’enseigne depuis plus de dix ans en écoles nationales supérieures d’architecture (Paris Val-de-Seine depuis 2000, Versailles depuis 2006). Suivant l’évolution des programmes et selon les opportunités qui se présentaient, j’ai pu mener et accom-pagner des pédagogies et des enseignements très différents. J’ai pris en charge des TD de graphisme, de communication, d’outils numériques de représentation et, finalement, d’arts plastiques.

Ces expériences m’ont permis de distinguer quelques enjeux importants de l’enseignement.

De même qu’il n’existe pas de théorie sans pratique (et vice-versa), il n’existe pas d’enseignement sans projet ; la transmission des connaissances s’appuie sur leur manipulation par les étudiants, dans une perspective créatrice. Celle-ci doit être, autant que possible, déployée jusqu’à une étape de diffusion adéquate.

La recherche est le moteur de l’enseignement : c’est à la fois une position (des étudiants et des enseignants), une intention (exploratrice et heuristique), une pra-tique permanente (grâce à une implication renouvelée), un rapport au monde (éthique émancipatrice)…

L’expérimentation est au cœur de la pédagogie: celle menée par les étudiants pour s’approprier et interpréter des concepts (pour en jouer) ; celle conduite par le ou les enseignants, qui mettent en œuvre un processus combiné, alliant la transmission de l’expérience et la poursuite de la recherche, en collaboration avec les étudiants.

Un enseignement ne peut exister seul ; il fait écho ou appel à d’autres disci-plines, dont il peut mettre en œuvre les outils ; il engage régulièrement des inter-venants extérieurs, enseignants et/ou professionnels, pour des compléments ou confrontations conceptuelles ; il s’appuie sur l’altérité des étudiants et est un lieu de débat. J’en fais également l’expérience dans un atelier de création sonore que je mène avec Hélène Cœur et Frédéric Mathevet dans une classe de CE2-CM1 à l’école Le Vau, Paris 20e (avec le centre d’art Khiasma).

La dynamique des rapports entre enseignant(s) et étudiants est une des clefs de la réussite d’un cours ; plutôt que de figer les uns et les autres dans des posi-tions immuables, ils supposent des liens de pratiques dans un atelier commun, voire dans des partenariats de projets. À l’instar du « maître ignorant » décrit par Jacques Rancière, le ou les enseignants ne prétendent pas être les uniques dépo-sitaires de la connaissance, mais leur statut leur permet d’apprendre à apprendre, sans toujours savoir eux-même (double sens objectif et subjectif du verbe « ap-prendre »).

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COURS DISPENSÉS

• TD d’arts plastiques, 2e et 3e années, dans les écoles nationales supérieures d’architecture de Paris Val-de-Seine (ENSAPVS) et de Versailles (ENSAV).

• Cours et TD de communication et de graphisme, 2e et 3e années, ENSAPVS.

• Participation à un séminaire pluridisciplinaire de 4e année axé sur la sociologie, ENSAPVS.

• Participation à des workshops pluridisciplinaires mêlant art et architecture, 1ère année, ENSAV.

• Séminaire vidéo, 4e année, ENSAV.

• TD apprentissage photo, 1ère année, ENSAPVS.

ATELIER PRATIQUE

• Co-animation d’un atelier de création sonore en école (CE2-CM1-CM2).

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PROJECTIONS

ENSAV,licence3,2010-2014.AvecD.Saltiel.

Cet enseignement a pour but le « déploiement de la pensée » des étudiants. Il s’appuie sur la notion de « projet », terme pris dans toutes ses acceptations, aussi bien dans le sens de démarche, sous l’angle prospectif, que dans le sens de projection lumineuse.

Il prend forme à partir d’un « prétexte », c’est-à-dire d’un préalable au Texte (dans le sens général de Barthes). Il demande aux étudiants un important travail de recherche, sémantique, sémiologique, sociologique, philosophique, plastique, etc.

Les étudiants développent un processus expérimental selon une optique contemporaine, afin de proposer une œuvre soutenue par une problématique forte. Celle-ci doit être personnelle, libérée des références qui l’ont nourrie.

Ils apprennent à exploiter les outils adéquats pour exprimer leur idée, et élaborent un discours convaincant pour soutenir leur projet.

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ÉPUISER UN LIEUENSAPVS,licence2,2009-2014.

Ce cours se développe à partir de « lieux » urbains, choisis et explicités comme tels par les étudiants. Il poursuit plusieurs objectifs.

Le premier est d’interroger la pratique du relevé en diversifiant les approches de la captation du sensible.

Le second est d’enseigner aux étudiants une grande diversité d’outils d’expression et de représentation (dessin, photo, vidéo, son, etc.) et d’exposer les conséquences de leur mise en œuvre (en interrogeant la maxime de M. Mac Luhan : « medium is message »).

Le troisième est d’expliquer l’importance de la problématique dans la démarche artistique : les étudiants proposent une œuvre personnelle et cohérente, qui porte un regard original sur le lieu qu’ils ont choisi.

Le quatrième est la sensibilisation au processus du projet, de la conception à la monstration, jusqu’à la réalisation d’une exposition commune de leurs œuvres.

Et, bien sûr, les étudiants s’aperçoivent qu’il est impossible « d’épuiser un lieu »…

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SITUATIONS EXPÉRIMENTALESENSAPVS,licence3,2011-2013.

Ce TD porte sur les liens existants ou à inventer entre création et cognition (autrement dit, entre art et recherche). Il s’agit de réunir théorie et pratique dans une approche expérimentale associant réflexions, expériences, et plaisir du faire.

Il suppose l’invention de processus artistiques considérés comme des moments de vie, d’où on peut extraire des traces, restes, sous-produits, accidents heureux, découvertes innovantes, etc. Comment et pourquoi transmettre une recherche ?

Cela soulève la question de la place et du rôle de l’art dans la cité, question alimentée par des textes théoriques ou poétiques et par l’expérience de chaque groupe d’étudiants.

La recherche est initiée soit : - par une problématique choisie par le-s étudiant-e-s, - dans le cadre d’un partenariat avec un centre d’art (espace Khiasma aux Lilas).

L’objectif de la recherche est la mise en œuvre de « situations », terme dont le sens est débattu pendant le cours. Cela peut impliquer un travail d’observa-tion, d’éclairage ou d’aménagement d’une « situation », ou sa création ex nihilo, comme une scène de vie à expérimenter…

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COMMUNICATIONS ET INTERACTIONSENSAPVS,licence3,2008-2010.

L’objectif du cours est la sensibilisation à l’art contemporain, notamment aux oeuvres utilisant les nouvelles technologies. Il débute par l’étude de stratégies de communication d’artistes et de leurs oeuvres. Ces références permettent de sensibiliser les étudiants aux usages possibles des techniques et aux probléma-tiques artistiques enrichissant les projets architecturaux.

L’enseignement se partage entre des cours sur des problématiques liant art et technologies (historique, l’oeuvre ouverte, in situ / work in progres, virtuel/ simulation…) et des TD où les étudiants développent un projet personnel (éventuellement en groupe), qu’ils présentent en fin de semestre.

La thématique en est libre, mais l’œuvre doit être présentée dans l’espace public pour toucher un grand nombre de spectateurs. Le projet doit être explicité et défendu, à l’aide de tous les éléments graphiques nécessaires.

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WORKSHOP KAWAMATA & CAMPANAENSAV,licence1,2008-2009.Avecunedizained’enseignantsdel’ENSAV.

En fin de première année de licence, après un premier apprentissage des bases de l’architecture, l’ENSAV engage les étudiants (de l’ensemble de la promotion) dans un workshop d’un mois pour réaliser un projet à grande échelle.

Un artiste de renommée internationale propose un axe de travail et des matériaux à mettre en œuvre : des cagettes pour T. Kawamata (photo jointe), des bouteilles en plastique par les frères Campana. Les étudiants, réunis en groupe, présentent et défendent leur projet devant l’ensemble de la promotion.

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MÉMOIRE VIDÉOENSAV,master1,2007-2009.AvecL.Régis.

Cette option propose aux étudiants de réaliser leur mémoire de 4e / 5e année sous la forme d’une vidéo au format court. Film documentaire, vidéo expérimentale, animation, etc., les étudiants choisissent la forme la plus appropriée à leur problématique.

S’il leur est parfois proposé une piste de recherche (la photo est issue d’un Workshop à Painbœuf, où l’architecte Kinya Murayama a installé son Jardin Étoilé, dans le cadre de l’événement Estuaires), les étudiants ont également développé des projets plus personnels. Le travail de l’enseignant est alors de les conseiller, sans les orienter dans une direction qu’ils n’auraient pas choisi, pour ne pas dénaturer leur démarche.

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ATELIER LE CRI DE LA FOUGÈREÉcoleLeVau,CE2-CM1-CM2,2013-2014.AvecH.Cœur&F.Mathevet,danslecadreducycleMythologies del’espaceKhiasma(93).

Cet atelier de 2 ans a été mis en place par le centre d’art Khiasma, sur son territoire de recherche.

La première année a été consacrée à l’apprentissage sonore, l’écoute, l’expérimentation et la création : il s’agissait de faire «sonner» ou «résonner» la ville. Cela a donné lieu à l’écriture d’un conte sonore, dont l’histoire est exclusivement construite à partir de sons enregistrés dans le quartier.

Lors de la seconde année, l’attention est portée non plus sur le contexte, mais sur ceux qui le vivent : les élèves, d’abord, mais aussi leur entourage. Pour cela, nous développons une approche qui fait pont entre documentaire, fiction et création sonore, et qui peut être enrichie par des éléments musicaux, voire chorégraphiques. Elle s’appuie sur les apprentissages acquis lors de la première année d’ateliers (écoute, manipulation, partition, interprétation) et explore plus avant les pratiques de collecte et de jeu.

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TOUS LES COURS & ATELIERS

2014-2015

EnseignantCDIATRà l’écolenationale supérieured’architecturedeParisVal-de-Seine(ENSAPVS):Lecturesdel’espacesocial,participationauséminairedesociologiedirigéparC.Deschamps(4eannée);Situationsexpérimentales:ur-banitéssonores,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée);TDdeprojetd’artsplastiques(1èreet2eannées).

2013-2014

Artiste intervenant (avecH.Cœuret F.Mathevet)dans les atelierde créationsonoreLecridelaFougère,avecdesélèvesdeclassemixteCE2-CM1etCE2-CM2del’écoleLeVauàParis20e,surunepropositiondel’espaceKhiasma.

EnseignantCDDenartsettechniquesdelareprésentation(ATR)àl’écolenatio-nalesupérieured’architecturedeVersailles (ENSAV) :Projections,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée),menéavecD.Saltiel.

EnseignantCDIATRàl’ENSAPVS:Lecturesdel’espacesocial,participationauséminaire de sociologie dirigé par C. Deschamps (4e année) ; Médiatisations,dans le cadre du TD de projet d’architecture, avec E. Choupis (4e année) ;Situationsexpérimentales,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée);TDdeprojetd’artsplastiques(2eannée).

2012-2013, 2011-2012 & 2010-2011

EnseignantvacataireATRàl’ENSAV:Projections,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée),menéavecD.Saltiel.

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Lecturesdel’espacesocial,participationauséminairedesociologiedirigéparC.Deschamps(4eannée);Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée);Com-municationetinteractionetSituationsexpérimentales,TDdeprojetd’artsplas-tiques(3eannée);TDdeprojetd’artsplastiques(2eannée).

2009-2010

EnseignantvacataireATRàl’ENSAV:Projections,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée),menéavecD.Saltiel.

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée);Communicationetinteraction,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée);TDdeprojetd’artsplastiques(2eannée).

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2008-2009

EnseignantvacataireATRàl’ENSAV:Mémoire vidéo,mémoireetprojetd’artsplas-tiques(4eannée),menéavecL.Régis;Espaceplastique,participationauworkshopCampana(1reannée),parmiuneéquiped’enseignantspilotéeparL.Régis.

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée);Communicationetinteraction,TDdeprojetd’artsplastiques(3eannée);coursetTDdecommunicationgra-phique(3eannée).

2007-2008

EnseignantvacataireATRàl’ENSAV:Mémoire vidéo,mémoireetprojetd’artsplas-tiques(4eannée),menéavecL.Régis;Espaceplastique,participationauworkshopKawamata(1reannée),parmiuneéquiped’enseignantspilotéeparL.Régis.

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée)etS.Chirat(3eannée);Athènes2006,encadrementdelaréalisationetdelapublicationd’uncarnetdevoyage(2e,3e,4eannées);TDd’apprentissagephoto(1reannée).

2006-2007

EnseignantvacataireATRàl’ENSAV:Mémoire vidéo,mémoireetprojetd’artsplastiques(4eannée),menéavecL.Régis.

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée)etS.Chirat(3eannée);Scéno-graphieurbaine,TDd’artsplastiques(vidéo)avecS.Lacaisse(3eannée).

2005-2006

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée)etS.Chirat(3eannée);Scéno-graphieurbaine,TDd’artsplastiques(vidéo)avecS.Lacaisse(3eannée);coursetTDdecommunicationgraphique(3eannée).

2004-2005 & 2003-2004 & 2002-2003

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée);coursetTDdecommunicationgraphique(3eannée).

2001-2002 & 2000-2001

EnseignantvacataireATRàl’ENSAPVS:Médiatisations,danslecadreduTDdeprojetd’architecture,avecE.Choupis(4eannée).

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EXPÉRIENCE DE L’ÉDITION

Depuis avril 2011, je participe à l’aventure collective d’une jeune maison d’édi-tion coopérative : le CMDE (Collectif Des Métiers de l’Édition). Cet engagement est motivé par une « critique de la séparation » et de la spécialisation induite par une professionnalisation excessive du métier.

Graphiste, chercheur, enseignant, artiste : mes activités sont multiples mais liées, et se nourrissent les unes les autres. La position de l’artiste vaut comme référence. Le refus d’une activité compartimentée, séparée, et d’une responsabilité cir-conscrite, est un préalable à la démarche créatrice (au sens large) entendue comme pratique collective et processuelle.

Coopérer à une maison d’édition permet de ne pas se cantonner à une position d’exécutant, fut-il créatif, pour participer à toutes les étapes de l’édition, des rap-ports avec l’auteur à la mise en page de son ouvrage, jusqu’à sa communication publique. Car un livre est plus qu’un objet : c’est un projet (une œuvre excède ses dimensions tangibles).

Il faut bien sûr y voir là une inspiration situationniste (comme le souligne le nom de la maison d’édition, hommage au CMDO de mai 1968), de questionnement du travail comme activité aliénante, d’invention de la pratique (quotidienne), d’une contestation de la distinction de l’art et de la vie pour une émancipa-tion collective.

Ce parti pris politique affirmé conduit la politique de la maison d’édition, dont l’objectif n’est pas uniquement de publier des livres pour qu’ils soient consommés par leurs lecteurs, mais exige aussi de mettre en avant les inten-tions des auteurs : • d’abord en interne, à travers des «  ateliers graphiques  » auxquels partici-pent les auteurs et les membres du CMDE, • ensuite en externe, grâce à des événements publics (rencontres, dédicaces, lectures, contes, concerts, œuvres liées…)

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CMDE

Le CMDE (Collectif des Métiers de l’Édition) est une maison d’édition indépendante active depuis l’année 2011.

Elle comprend 3 collections.

• Dans le Ventre de la baleine publie des contes illustrés.6 livres sont déjà parus, 4 le seront en 2015.

• Les Réveilleurs de la nuit publie des ouvrages de critique sociale.5 livres sont déjà parus.

• À l’Ombre du maguey publie des livres DVD consacrés à des luttes sociales en Amérique latine. 4 livres sont déjà parus, un autre le sera en 2015.

En tant que référent graphiste, mon travail consiste à :

• vérifier la cohérence graphique dans et entre les collections,

• assurer une supervision graphique et typographique,

• mettre en page des ouvrages,

• participer à la définition des couvertures et en réaliser certaines,

• créer et mettre à jour le site Internet,

• contrôler voire prendre en charge la communication externe (bons de souscription, affiches d’événements…)

Enfin, en tant que membre actif du CMDE, je participe à la stratégie éditoriale et à toutes les activités de la maison d’édition.

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PARCOURS DE GRAPHISTE

J’ai commencé mes activités de graphiste en 1997, dans un cabinet d’architectes, comme un contrepoint professionnel à mes études d’arts plastiques. 3 ans plus tard, et tout en poursuivant mes recherches universitaires, j’ai adopté le statut d’indépendant (affilié à la Maison des Artistes) pour étendre mon champ d’action.

Si mes études m’ont fourni le nécessaire bagage culturel, ma pratique s’est forgée « sur le tas », par l’entremise de l’expérimentation et de la confrontation avec les contraintes du métier (rapport aux clients, travail en équipe, impératifs techniques…)

J’ai ainsi pu mettre en œuvre une large palette de projets (logos, dossiers, affiches, chartes graphiques, sites Internet…) pour des clients très variés (architectes, asso-ciations et entreprises culturelles, créateurs indépendants, associations militantes, entreprises commerciales…)

N’ayant jamais cherché à « faire carrière », mon approche du métier est restée très artisanale, à échelle humaine, ce qui me permet de mieux apprécier les motiva-tions de mes clients et de limiter autant que possible la prétention (de mon point de vue, erronée) à des solutions universellement applicables.

Questionner sa pratique est un impératif, afin d’éviter qu’elle ne se fige dans sa propre caricature. Ce que l’on appelle la « théorie » n’est profitable que dans la mesure où elle nourrit la pratique, et vice-versa, dans une négociation parfois suspendue, mais toujours remise à l’ouvrage, pour s’adapter à la situation.

Mais cette distinction entre théorie et pratique est avant tout conventionnelle ; elle permet de décrire deux pôles indissociables de la même activité, le premier n’étant qu’une mise à distance du second, la phase de réflexion nécessaire à toute création authentique.

Gilbert Simondon qualifie une telle démarche heuristique de « transduction » : un processus de connaissance du réel qui se déploie de proche en proche, et qui entretient un lien structurel (homologique) avec ce qu’il étudie.

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COMPÉTENCES & CLIENTS

PRINT

Direction artistique, logos, affiches, relances presse, flyers, visuels, illustrations, dossiers, books, plaquettes, papeterie, cartes de vœux, cartons d’invitation, jaquettes VHS et de DVD.

WEB

Sites Internet, bannières, animations interactives.

AUTRES FORMES

Diaporama vidéo, génériques de films, aménagement de vitrine.

DIFFUSEURS

Architectes:AlternativesArchitecture,BarbéAdoueArchitecture,CencietJac-quotarchitectes,ConseilInternationaldesArchitectesFrançais,Conseilnationaldel’Ordredesarchitectes,Conseilrégionaldel’Ordredesarchitectes(Corse),Host,mXarchitecture,StudioLetta-iXiarchitecture,YinBuarchitectes(Chine).

Architectes d’intérieur:AtelierOz,GwenaëlleHugot.

Associations culturelles:Itinéranceorale,compagniesLunatic&Lecridel’armoire,CentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir,collectifdeDJGoldrush,L’OndeetCybèle.

Associations politiques:Envie-théâtredel’opprimé,Récit.

Distributeurs audiovisuels:Lesfilmsdulosange,Adrdistribution,Magouricdistribution,Shellac.

Illustratrice:NathalieChoux.

Import-export alimentaire:Foodmart(Vietnam).

Magasin de luxe:Révillon.

Sociétés:Altares,Europtical,Sigo.

Styliste:DominiqueLila.

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FESTIVALS PAROLES AT HOME & PAROLES AUX TROUSSESSiteInternet,affichesdépliants,supportsdecommunication,2012-2013.VisuelsMarineCrosetMaëvaTur.Diffuseur:associationItinéranceOrale.

L’association Itinérance Orale organise chaque année un festival sur l’oralité. Le travail de graphisme consiste à proposer, d’une année sur l’autre, une communication originale et cohérente (pluri-médias).

Il s’agit également de s’inspirer et de prolonger le travail d’illustratrices et de photographes en concevant des objets (le plus souvent visuels) adaptés (dépliants variés, stickers, affiches).

DE MARS À JUIN 2013 À TOULOUSEPROGRAMME COMPLET SUR WWW.ITINERANCE-ORALE.NET

LES PETITES FORMES DE

CONTES - RENCONTRES - IMPROVISATIONS

Samedi 23 mars à 20hHistoires toulousaines au beurre saléCéline Verdier à la parole

Ce soir les murs du Bol Bu prennent la parole, ils transpirent

des histoires singulières. Céline Verdier nous entraîne dans les méandres du souvenir. Des amours que l’on retrouve 30 ans après, devant la même crêpe, devant le même thé. Ah ! Si Proust avait été breton, il aurait commandé une caramel beurre salé !

Que tous les amoureux du Bol Bu ou les curieux viennent s’égarer dans la petite ruelle… Céline Verdier conte son histoire et compte sur vos souvenirs…

Prix d’entrée 10 euros avec le repas et une boissonJauge limitée, réservation obligatoire au 05 61 21 11 31

Salon de thé Bol Bu8 rue du May, 31000 ToulouseM° Esquirol ou Capitole

Eh dites Oh !4 conteurs sur 4 mois. 4 habitants du quartier La Vache les accueillent. 2 performances sur chaque week-end, ce qui fait 8 performances en tout. 4 performances seront publiques.La photographe Myrtille Visscher sera l’œil de leurs 24 heures passées ensemble. Ils reviendront tous, le samedi 23 novembre, pour un déambulatoire incroyable dans le quartier La Vache, tous les 4 + 1. Une exposition tout terrain des photos habillera cette semaine de novembre.Quel est le numéro du festival ? Quel est l’âge du programmateur ?

Petites Formes de Parole at Home bénéficie du soutien de la mairie de Toulouse et de la bourse Toulouse up et est organisé en partenariat avec le centre d’animation de Lalande.

Samedi 20 avril à 19hÀ boire et à conter !Lénaïc Eberlin aux fourneaux

Votre amphitryon vous concocte un menu artistique et alléchant :

conte et cuisine, mix de l’assiette, tartine sexy, petits plaisirs sauvages

et gourmands ! Il y en aura pour tout le monde !Goûtez de ces histoires cuisinées pour vos oreilles et sous vos yeux. Lorsque les gestes, les formes, les sons et les odeurs se mêlent aux mots, ce sont les plats et la cuisine qui se racontent.

Lénaïc Eberlin revient sur les traces de son apprentissage initial. « Le cuisinier ne sort pas de son atelier, ou très rarement ! J’ai eu envie de pousser les portes de la cuisine… De les ouvrir au public. »

Entrée libre

Pizzeria Belfort2 rue Bertrand de Born, 31000 ToulouseM° Marengo SNCF ou Jeanne d’Arc

Samedi 25 mai à 18h30Rencontre fortuite entre une théière et un fer à repasserAlexandra Mélis aux objets

Et si celui qui raconte des histoires se nourrissait de vous ? Rapportez-nous

un objet quotidien, un souvenir ou un talisman. Confiez-le à la conteuse marionnettiste Alexandra Mélis et asseyez-vous…Le conte est lancé. Un hors piste de la parole nous entraîne tout schuss dans un parcours mouvementé, fait de vertiges, de prouesses et de petites folies improvisées…

Pour l’occasion, ramenez un objet de votre maison, Alexandra se chargera de lui donner vie.

Entrée libre

Librairie Tire-Lire77 rue Pargaminières, 31000 ToulouseM° Capitole

Samedi 22 juin à 19hMétal CausantCécile Nô au micro et Cordcore aux cordes

Des riffs de métal qui claquent sur deux violons et une guitare,

une chevauchée épique à l’accent rock n’roll, de la sueur et des odeurs

de houblon, trois rebondissements garantis, de l’improvisation des larmes et du rire ; ce sera le fruit de la rencontre entre une conteuse déjantée et un groupe de zic énervé.

Quoi de plus sympathique que de se remettre de la fête de la musique avec quelques histoires symphoniques ? Et pour prolonger la soirée, Cordcore prend le relais en solo à partir de 21h.

Entrée libre

Bar La Loupiote39 rue Reclusane, 31000 ToulouseM° St Cyprien - République

Du 20 au 24 novembreParoles at home Itinérance Orale #2 dans tout Toulouse et ses environs

Pour notre deuxième essai, on s’est dit : tiens, on pourrait faire

un festival sur l’habitat ! On a trouvé un nom avec de l’anglais dedans parce que ça fait bien un nom avec de l’anglais dedans.

Quoi de plus logique pour une thématique sur l’habitat que de faire jouer des artistes en appartement ? Que tous ces appartements soient dans le même quartier, pour découvrir son voisin dans un contexte décalé.Tous les conteurs des petites formes reviennent le samedi 23 novembre, pour un déambulatoire complice avec des habitants et des travailleurs du quartier La Vache.

Retrouvez la programmation du festival sur www.itinerance-orale.net

FESTIVAL ITINÉRANCE ORALE #2

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WELCOME PACK

Animationinteractive,2013.Diffuseur:ConseilNationaldel’OrdredesArchitectes(CNOA).

Le CNOA souhaitait présenter son action de manière à la fois ludique et didactique.

Le Welcome Pack est une animation interactive expliquant les rôles et missions de l’institution, pour les nouveaux conseillers, mais aussi les architectes en général.

Il permet plusieurs types de navigation : survol rapide suivant le « fil de lecture » proposé, recherche sélective parmi les rubriques proposées, aproffondissement des sujets d’intérêt.

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BAGNEUX (92) - 38 logements

38 logements en accession, stationnement en sous-sol, certification H et E profil ALieu ZAC du Moulin Blanchard - Ilot C à BagneuxMaîtrise d’ouvrage Bouygues ImmobilierSHON 2 772 m2 Montant des travaux 3,25 M€ Mission MOP de base, avec ICOBAT,BET fluides et structureLivraison 2010

61 logements collectifs et 5 maisons en accession à la propriété, stationnement de 84 places en sous-solLieu rue du Général Leclerc à Choisy-le-RoiMaîtrise d’ouvrage Bouygues ImmobilierSHON 3 704 m2 Montant des travaux 5,3 M€ Mission Mission complète hors OPCLivraison 2010

CHOISY-LE-ROI (94) - 66 logements

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ZAC DU MOULIN BLANCHARD61 LOgEMENTS COLLECTIFS ET 5 MAISONS EN ACCESSION à LA pROpRIéTé

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61 logements collectifs et 5 maisons en accession à la propriété, stationnement de 84 places en sous-solLieu rue du Général Leclerc à Choisy-le-RoiMaîtrise d’ouvrage Bouygues ImmobilierSHON 3 704 m2 Montant des travaux 5,3 M€ Mission Mission complète hors OPCLivraison 2010

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CENCI & JACQUOT ARCHITECTESBook,siteInternet,2011-2012.Diffuseur:Cenci&Jacquotarchitectes.

Après que j’aie effectué la mise à jour de leur site Internet, les architectes Cenci & Jacquot ont souhaité rénover totalement leur book de références, qu’ils présentent lors des concours et des consultations publiques.

L’objectif était le rajeunissement de leur communication et une présentation simple et claire, axée sur l’image. Le cabinet disposant de documents très dispa-rates, le parti pris a été une mise en page classique avec une place prédominante accordée aux documents visuels, dans un espace carré toujours identique. La variété des opérations et des approches conceptuelles apparaît non pas projet par projet, mais dans l’économie générale du book.

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CENTRE AUDIOVISUEL SIMONE DE BEAUVOIRLogo,siteInternet,2010-2011.Diffuseur:CentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(CASdB).

Après la réalisation de son site de référence(s), genrimages.org, le CASdB a souhaité refondre totalement son propre site. Cela a été l’occasion d’une redéfinition du positionnement de l’association, complexe car à la confluence des activités culturelles, commerciales et militantes.

L’étendue du champ d’intervention du CASdB est retranscrit dans son logo par des carrés de couleurs différentes, qui déterminent la tonalité de chacune des rubriques du site. Le menu relaie cette hiérarchie et peut prendre ainsi une forme minimale, réduit à une simple bande de couleurs, ce qui permet, en dehors des phases de navigation, de concentrer l’attention sur le contenu du site.

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ARCHICASA.FRExpositionenligne,directionartistiqueetsiteInternet,2009-2010.Logoetvisuel:C.Hamery,photographies:L.Bertrand-Chichester,vidéos:V.Neveux.Diffuseur:ConseilRégionaldel’OrdredesArchitectes(CROA)deCorse.

Le CROA Corse souhaitait réaliser un événement sur Internet, pour promou-voir l’architecture sur l’île de beauté, et atteindre une plus large audience que les quelques amateurs éclairés habitués aux expositions dans ses locaux.

Le concept défini est une exposition en ligne, qui présente des diaporamas de photos, des interviews des architectes et des pièces techniques nécessaires à la compréhension des problématiques spécifiques mises en jeu dans chaque projet de maison.

Il a été accompagné de supports de communication annexes : affiche, dossier de presse, carton d’invitation, soirée de vernissage.

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GENRIMAGES.ORGLogo,siteInternet,animations,papeterie,2009-2011.Diffuseur:CentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(CASdB).

En réponse à un appel d’offre du Conseil Régional d’Île de France, le CASdB a souhaité développer un site d’éducation à l’image, pointant les représentations sexuées et discriminantes dans les médias audiovi-suels.

Destiné avant tout aux enseignants pour qu’ils élaborent des cours sur ce thème, le site a été construit avec un constant souci d’ergonomie. Il a donc fallu organiser l’accès aux nombreux interviews, analyses, exercices et ressources documentaires. Un design graphique simple et efficace a naturellement accompagné les solutions interactives choisies.

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CE VIEUX RÊVE QUI BOUGEAffiches,dossiersdepresse,relancespresse,siteInternet,2001.Diffuseur:Magouricdistribution.

La promotion d’un film met en jeu un processus de communication complet, qui se déroule en plusieurs étapes :

• la création d’une affiche susceptible de rendre compte de l’ambiance du film – ici élaborée à partir d’un photogramme du film,

• la réalisation d’un ou plusieurs dossiers de presse – deux dans ce cas, le film ayant été présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes,

• la création d’un site Internet, en concordance avec l’univers du film,

• de nombreuses adaptations du visuel, notamment sous forme d’encarts pulblicitaires intégrés dans les partenaires presse.

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PARCOURS EXHAUSTIF

Graphiste et webdesigner freelance depuis octobre 2000 (affilié à la Maison des artistes).

2015

Travail typographiquepour1ouvrageduCMDE(03/2015).

Création d’un compte-rendu numériqueduCongrèsmondialdel’archi-tectureàDurban(Afriquedusud)pourleConseilInternationaldesarchitectesfrançais(CIAF)(01/2015).

2014

Travail typographiquepour3ouvragesduCMDE(06,09et12/2014).

www.genrimages.org:refontedusiteInternetpourl’associationCentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(09/2014).

Création du site InternetduCIAF(07/2014).

Création d’une animation interactive de présentationduCIAF(05/2014).

2013

Travail typographiquepourunouvragedelamaisond’éditionCMDE(12/2013).

Création d’une animation interactive de présentationduConseilNationaldel’Ordredesarchitectes(07/2013).

Travail typographiquepourunouvrageduCMDE(09/2013).

Création du site InternetdelacompagnieLecridel’armoire(05/2013).

Maquettes d’affiche de filmpourlasociétédedistributionLesfilmsdulosange(03/2013).

Affiche-dépliant et site InternetpourlasecondeéditiondufestivalItinérance Orale(03&10/2013).

www.centre-simone-de-beauvoir.com:miseàjourdusiteInternetpourl’associationCentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(02/2013).

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2012

Travail typographiquepour2ouvragesduCMDE(12/2012).

Travail typographiquepourunouvragedeséditionsDelatour.(11/2012).

Affiche-dépliant et site InternetpourlapremièreéditiondufestivalItinérance Orale(09/2012).

Book de présentation de spectaclepourlacompagnieLunatic(06/2012).

Travail typographiquepour3ouvragesduCMDE(03/2012).

Book pourl’agenceCencietJacquotarchitectes(03/2012).

Mise en page d’un ouvrageduCMDE(02/2012).

www.mxarchitecure.com:nouveausiteInternetpourl’agencemXarchitecture(01/2012).

2011

Logo, site internet et coordination graphiquededeuxouvragesduCMDE(04-09/2011).

www.europtical.fr:siteInternetpourlasociétéEuroptical(03/2011).

www.genrimages.org:misesàjourdusiteInternet(2010-2011).

2010

www.centre-simone-de-beauvoir.com:miseàjourdusiteInternetpourl’associationCentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(12/2010).

Diaporama vidéo pour Iphonepourlasociétémbarchitecture(12/2010).

www.cencietjacquot.com:siteinternetpourl’agenceCencietJacquotarchitectes(10/2010).

www.archicasa.fr:ajoutd’unenouvellesectionausiteInternet(09/2010).

www.sarabran.fr:réalisationdusiteinternetdelacréatricedebijouxSaraBran(07/2010).

www.archicasa.fr:directionartistique,siteInternet,diaporamadephotospourl’OrdredesArchitectes,ConseilRégionaldeCorse(07/2010).

Logopourl’associationLaSirène(05/2010).

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2009

www.natahliechoux.com:miseàjourdusiteInternet(12/2009).

Maquettes interactivespourlesiteInternetdelasociétéDjéco(11/2009).

Dossier de présentationdedocumentsgraphiquespourl’agenced’architectureAtelierOz(11/2009).

www.centre-simone-de-beauvoir.com:siteInternetpourl’associationCentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(11/2009).

www.genrimages.org:siteInternetpourl’associationCentreAudiovisuelSimonedeBeauvoir(11/2009).

www.mxarchitecure.com:siteInternetpourl’agencemXarchitecture(09/2009).

Illustrations graphiquespourl’agenced’architectureAtelierOz(01/2009).

2008

Logopourl’associationPlanèteInfos(12/2008).

Illustrations graphiques et dossiers de présentationpourl’architected’intérieurGwenëlleHugot(10/2008).

www.europtical.fr:recherchesgraphiquespourlesiteInternetdelasociétéEuroptical(07/2008).

www.domlila.com:créationd’unepaged’actualitépourlesiteInternetdelastylisteDominiqueLila(06/2008).

Mise en paged’unouvragescolaire(05/2008).

2007

www.alterarchi.net:réalisationdusiteInternetdel’agenceAlternativesArchitectures(11/2007).

www.europtical.fr:miseàjourdusiteInternetdelasociétéEuroptical(09/2007).

www.jazznomades.net:réalisationdusiteInternetdel’événementpourl’associationL’ondeetCybèle(07/2007).

www.musiquesetjardin.fr:réalisationdusiteInternetdel’événementpourl’associationL’ondeetCybèle(07/2007).

119

Illustrations graphiquespourl’agenced’architectureAtelierOz(05/2007).

www.domlila.com:siteInternetpourlastylisteDominiqueLila(02/2007).

www.europtical.fr:miseàjourdusiteInternetdelasociétéEuroptical(02/2007).

2006

www.europtical.fr:siteInternetpourlasociétéEuroptical(09/2006).

www.gwenalle-hugot.fr:siteInternetpourl’architected’intérieurGwenaëlleHugot(09/2006).

Dossier de présentationpourl’agencemXarchitecture(08/2006).

Logodel’associationEnvie-Théâtredel’opprimé(05/2006).

www.domlila.com:miseàjourdusiteInternetdelastylisteDominiqueLila(04/2006).

Illustrations graphiquespourl’agenced’architectureAtelierOz(03/2006).

Recherches graphiquespourl’IntranetdelaSociétéAltares(01/2006).

2005-2004

www.domlila.com:siteInternetpourlastylisteDominiqueLila(10/2005).

Site Internetpourl’agenced’architectureYinBu(Chine,08/2005).

www.barde-adoue.fr:siteInternetpourlasociétéBarbéAdouearchitecture(06/2005).

Illustrations graphiquespourl’agenced’architectureAtelierOz(10/2004;02/2005;06/2005).

www.foodmart.com.vn:siteInternetpourlasociétéFoodmart(Vietnam,02/2004).

2003

Dépliant de présentationpourl’associationRécit(12/2003).

Images de « relances presse »desfilmsVariétéFrançaise,LeMondevivantetLesLionceauxpourlasociétéShellac(12/2003).

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Logo, charte graphique, dossier de présentation et site Internet pourl’agencemXarchitecture(11/2003).

Logopourl’associationRécit(10/2003).

FlyerpourlasoiréeWeloverecordspourl’associationGoldrush(09/2003).

Affichespourl’agenceBarbéAdouearchitecture(06/2003).

Illustrations graphiquespourl’agenced’architectureHost(04/2003).

Carte de vœuxpourlasociétéSigo(01/2003).

2002

Carton d’invitationpourlefilmLaberceuse,lavoixdel’espoir,pourlasociétéADRproductions(12/2002).

Carte de vœuxpourl’agencemXarchitecture(12/2002).

Jaquettes de cassettes VHSpourlesfilmZcommeZemouretLaguerredusoja,pourlasociétéADRproductions(10-11/2002).

Aménagement de vitrinepouruneboutiqueRevillon(10/2002).

Site internetdufilmAlifarkaTouré,lemieln’estjamaisbondansuneseulebouche,pourlasociétéMagouricdistribution(07/2002).

Bannières InternetpourlefilmA+Pollux,pourlasociétéMagouricdistribution(06/2002).

Logo, charte graphique, papeterie, carte de visitepourl’agenceBarbéAdouearchitecture(02/2002).

2001-1999

Carte de vœuxpourl’agenceBarbéAdouearchitecture(12/2001).

Site internetdelasociétéMagouricdistribution(11/2001).

Site internetdufilmCandidature,pourlasociétéMagouricdistribution(11/2001).

Affiche, dossier de presse et site InternetdufilmCevieuxrêvequibouge,pourlasociétéMagouricdistribution(10/2001).

Bannières InternetpourlefilmDusoleilpourlesgueux,pourlasociétéMagouricdistribution(03/2001).

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Site internetdufilmDupoilsurlesroses,pourlasociétéMagouricdistribution(01/2001).

Carte de vœuxpourl’agenceBarbéAdouearchitecture(12/2000).

Dossier de présentationpourl’agenceBarbéAdouearchitecture(1999).

Dessinateur, projeteur et graphiste pour l’agence d’architecture studio

letta - ixi architecture, de septembre 1997 à janvier 2001.

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