Blyton Enid Histoires de la maison de poupées.

8/8/2019 Blyton Enid Histoires de la maison de poupes.

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HISTOIRESDE LA

MAISON DE POUPEES par Enid BLYTON

AU milieu de la nuit, Maryse serveille en sursaut : elle a oubli, dans le

jardin, sa maison de poupe. Vite, elle courtla chercher.Surprise! La maison est toute

illumine! Qui sont les tranges petits bonshommes que Maryse aperoit traversles fentres?

Nous sommes des lutins, expliquent-

ils Maryse. Si tu nous laisses habiter tamaison, nous raliserons ton vu le pluscher. Car nous avons des pouvoirsmagiques!

Ce livre porte le label MINIROSE, c'est--dire qu'ilintresse les enfants ds qu'ils savent lire, et qu'il peutaussi bien leur tre lu haute voix.

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DU MME AUTEUR

dans la mme sriedans la Bibliothque Rose

1. Bonjour les Amis !2. Histoire de la lune bleue

3. Histoires de la boite de couleurs4. Histoires de la cabane outils5. Histoires de la maison de poupes6. Histoires de la pipe en terre7. Histoires de la ruche miel8. Histoires de la veille Horloge9. Histoires des ciseaux d'argent10. Histoires des quatre Saisons11. Histoires des trois loups de mer 12.Histoires du bout du banc13. Histoires du cheval bascule14. Histoires du coffre jouets15.Histoires du coin du feu16.Histoires du fauteuil bascule17. Histoires du grenier de grand-mre18.Histoires du marchand de sable19. Histoires du sac malices20. Histoires du sapin de nol

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ENID BLYTON

HISTOIRESDU GRENIER

DE GRAND-MREILLUSTRATIONS DE PATRICE HARISPE

HACHETTE

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TABLE

1. Un souhait exauc 62. Les aventures de Sandy 193. Le voleur de bananes 354. La poupe aux cheveux raides 465. Lutin-la-Bulle joue un tour 566. Vole au vent, cerf volant ! 687. Un panier surprises 778. Une trange poupe 889. LE bonhomme de neige frileux 99

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CHAPITRE PREMIER

Un souhait exauc

MARYSEavait autant de jouets, de livreset de jeux qu'il est possible une petite

fille d'en avoir. Pensez-vous qu'elle taitheureuse pour autant ?Pas du tout.Il lui manquait la seule chose qu'elle

dsirait : un petit toutou. Pas un toutou

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en peluche, mais un vrai petit chien, bien vivant.

Hlas ! sa mre ne voulait pas de chien la maison. Cesse de rclamer un chiot, disait-elle

souvent avec impatience, tu as tant demerveilleux jouets ! Pourquoi ne joues-tu plus avec ta maison de poupe? Profite decette belle matine pour la sortir et lanettoyer dans le jardin. Comme a, tu nerisques pas de faire de salets.

Maryse n'avait pas envie de jouer avecsa maison de poupe. Elle n'aimait pas les jeux trop calmes. Elle prfrait courir,sauter et grimper aux arbres comme ungaron. Mais elle tait obissante. Elle allachercher la maison, la sortit dans le jardin,et la plaa l'abri du vent derrire la haie.

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C'tait une jolie petite maison. Il y avaitau rez-de-chausse une cuisine avec un

vier, un beau salon et une salle manger,et au premier tage une salle de bain avecune baignoire et trois chambres tapissesde couleurs vives.

Maryse enleva le mobilier et nettoyal'intrieur avec un chiffon humide. Ellesecoua les tapis et cira les meubles.

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Quel dommage que je n'aime pascela, pensait Maryse en replaant le

mobilier. Je voudrais bien m'y intresser comme les autres filles, mais tout le monden'a pas les mmes gots. La seule chosedont je rve c'est d'avoir un vrai chien pour moi toute seule.

A cet instant, sa mre l'appela pour djeuner. Elle alla se laver les mains et sedonner un coup de peigne, laissant lamaison l'abri du soleil. Elle voulaitrevenir aprs le repas pour finir d'ennettoyer la faade.Mais au dbut de l'aprs-midi sa mredcida de l'emmener faire des courses. Elletait si contente qu'elle oublia la mai-Bonde poupe. Lorsqu'elle rentra, il tait tard,et elle alla directement se coucher. Elle seglissa dans les draps et brusquement sesouvint de la maison !

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Oh ! pensa-t-elle en s'asseyant, quedirait maman si elle savait que j'ai laissdehors ma jolie maison de poupe ? Il fautque j'aille la chercher !

Elle enfila sa robe de chambre,descendit l'escalier, ouvrit la porte ettraversa le jardin. Un beau clair de lune brillait et elle n'avait aucune peine sediriger. Elle arriva vers la haie et, surprise,s'arrta.

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La maison de poupe tait allume, la porte d'entre grande ouverte et il y avaitdu monde l'intrieur.

Qui peut bien tre l-dedans , pensaMaryse tonne.

Elle se pencha et, son grandravissement, dcouvrit que les habitantstaient des lutins. Ils trottinaient en bavardant. Leurs voies aigusressemblaient des cris d'hirondelles.

Maryse regarda par la fentre d'une11


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des chambres et vit, endormi dans undes petits lits, un minuscule bb lutin.

Emerveille, la petite fille poussa un cri...Les lutins l'entendirent. Ils claqurent brusquement la porte d'entre, mais l'und'eux ouvrit une fentre.

Qui es-tu ? cria-t-il Maryse. Je suis la petite fille qui appartientcette maison, rpondit-elle. Je l'ai lave

aujourd'hui et je l'ai oublie ici. Que faites-vous ?

Nous avons pens que notre familley serait trs bien, dit tristement le lutin. Noos vivions dans un arbre creux qui a tabattu. Nous n'avons plus de maison.Celle-ci est juste notre taille et nous noussommes permis de...

C'est merveilleux, je suis enchantede vous voir l, dit Maryse.

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Tu nous la prtes vraiment ?demanda le lutin. Nous te paierons

un' loyer. Oh, non ! s'exclama la petite fille, jene veux rien. Restez ici, si vous tes bien.Je viendrai bavarder avec vous de temps entemps.

Tu es trs gentille, dit le lutin avec

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un large sourire. Pouvons-nous fairequelque chose pour toi en change ? Y a-t-

il quelque chose que tu souhaites trs, trsfort ? Oh, oui ! dit-elle, je veux un petit

chien. J'en rve depuis des annes, mais jen'en ai jamais eu.

Nous allons te donner un vu, ditle lutin.Il descendit, ouvrit la porte et lui tenait

une bote.Prends ceci, poursuivit-il. Il y a un

vu l'intrieur. Lche-le par ta fentrecette nuit, et dis : Petit toutou, viens jusque-l, Petit

toutou, viens dans mes bras, Petit toutou,reste avec moi. Oh, merci ! s'exclamaMaryse folle de joie. Ecoute-moi, lutin, necrois-tu pas

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que je ferais mieux de transporter lamaison dans les bois demain ? Le jardinier

vient souvent par ici et il pourrait vousdcouvrir. Bonne ide, rpondit-il, cela nous

ferait un trs grand plaisir d'tre dans les bois. Veux-tu nous y amener demain matin? Je te ferai voir le chemin. C'est entendu, promit Maryse.Maintenant il faut que je rentre, bonne nuitet merci.

Elle remonta dans sa chambre et ouvrit prudemment la petite bote. Elle en sortit levu, qui tait en ralit un duvet dechardon, et le souffla par la fentre.

Elle murmura :Petit toutou, viens jusque-l, ce Petit

toutou, viens dans mes bras,Petit toutou, reste avec moi.

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Puis elle sauta dans son lit et s'endormitaussitt.

Le lendemain matin, son oncle Joarriva avec Pierre et Martine, ses cousins.Que croyez-vous qu'il apporta ?

Un petit chien marron, rond commeune boule, endormi dans un panier.

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Un cadeau pour Maryse, dit-il. Jesais que tu en avais envie. Il s'appelle

Sandy, soigne-le bien et il sera ton ami. Maryse tait aux anges. Elle prit dans ses bras le petit chien qui lui lcha le nez etles mains, satisfait de sa nouvellematresse. Puis elle courut avec lui jusqua bout du jardin.La maison de poupe tait toujours let tous les lutins l'attendaient sur le perron.

J'ai eu mon chien, j'ai eu mon chien !dit-elle joyeusement, a a march !Transportons votre maison dans les bois. Elle posa Sandy sur le sol et prit lamaison. Ils partirent tous pour la fort.

Elle installa la maisonnette dans uneclairire ct d'un ruisseau et dit aurevoir ses nouveaux amis.

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Je viendrai vous rendre visite, promis.

Au revoir , dirent les lutins en laregardant s'loigner avec Sandy sur lestalons.

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CHAPITRE II

Les aventures de Sandy

UN SOIR , devant la chemine, l'oncle Joraconta l'histoire de Sandy. Le chiot avaitdj beaucoup vcu.

Il tait n dans un grand chenil, trsconfortable, qu'il partageait avec sa mre etSpot et Tiny, son frre et sa sur. Ilsavaient une gentille matresse qui leur

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prparait chaque jour de bons repas etqui chaque jour refaisait leur lit de paillefrache.

Devant le chenil, il y avait une grandecour o ils pouvaient jouer avec leur balleen mousse et leur os en caoutchouc. C'taitune merveilleuse maison pour les petitschiens. Spot et Tiny taient mignons etdociles.

Mais Sandy tait un curieux toutou. Iln'tait jamais content de ce qu'il avait, etson plus cher dsir tait de sortir pour faireun tour dans le monde.

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Je m'ennuie, maman, disait-il. Nous passons notre temps manger, dormir et

tourner en rond dans la cour. J'ai envied'aventures. Ne sois pas bte, Sandy, rpondait

sa mre. Les aventures ne sont pas de tonge. Reste ici jusqu' ce que tu grandisses,

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et un jour viendra o tu devras partir.Ce jour-l, tu auras un matre et ta vie

changera. Mais maintenant, crois-moi, profite du repos. Mais je m'embte, criait Sandy. J'ai

envie de chasser ! J'ai envie de mordre !J'ai envie de vivre !

Sa mre, lasse de l'entendre, alla secoucher. Sandy en colre se lana dans lacour et, brusquement, il fit une dcouverte.Il y avait un trou dans la barrire !

Je suis sr que je peux me glisser par l, pensa-t-il.Il aboya deux fois, passa la tte, fora,fora et, hop ! se retrouva de l'autre ct.Libre !

Il commena par agiter la queuecomme un essuie-glace. A moi l'aventure ! se dit-il.

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Il trottina jusqu'au champ voisin. L, ilrepra un groupe de petits poulets qui

picoraient en caquetant. Voil du gibier ! s'cria Sandy joyeusement.

Il prit son lan et se lana leur poursuite. Quelle joie ! Les poulets sedispersaient en criant. Si l'un d'entre eux partait trop loin, Sandy le poursuivait...

Oh ! Qu'est-ce que c'est que a ? Un animal norme avec de longues

plumes lui fonait dessus, en fureur. Deson bec pointu il lui piquait le nez, le couet la queue. C'tait une poule !

Sandy, terrifi, fit demi-tour et dtala.Cot, cot, cot, codet ! Cot, cot, cot,

codet ! criait la maman poule en colre. J'ai eu chaud ! dit Sandy en s'asseyantderrire une haie pour reprendre son

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souffle. Quelle mchante ! Elle m'avraiment fait peur.

Un moment plus tard, il reprit sacourse. Il arriva dans une ferme devantlaquelle un norme tonneau tait couch.C'tait la niche de Rover, le chien de garde.Il dormait l'intrieur. A quelquescentimtres de son museau, il y avait un bel os. Sandy tout heureux se prcipita.

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a au moins, c'est un os ! s'cria-t-il.J'ai toujours rv d'avoir un os aussi gros !

Quel rgal !Il n'avait pas vu Rover dans letonneau...

Il se jeta sur l'os et commena legrignoter.

Rover entendit un bruit de dents etouvrit un il. Lorsqu'il vit le petit chien,son sang ne fit qu'un tour. En un clair, ilfut hors de la niche et attrapa Sandy par lecou. Il le secoua comme un prunier et lelana en l'air. Le chiot retomba sur le dos,souffle coup.

Je t'apprendrai manger les os qui net'appartiennent pas, aboya Rover. File viteavant que je te dcoupe en morceaux !

Sandy terrifi fit demi-tour et dtala.

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Il commenait regretter sa cour, sonchenil et sa maman. Mais, lorsqu'il eutcompltement retrouv son souffle, ilredressa la tte et regarda courageusementautour de lui, prt pour d'autres conqutes.

Il vit un homme qui traversait unchamp et courut sa rencontre.

L'homme regarda Sandy attentivement.

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Au premier coup d'il, il reconnut quec'tait un chien de race et qu'il devait valoir

cher.ce Mon toutou, mon bon petit toutou ,dit-il gentiment en le caressant.

En un tournemain il souleva le chiot etle glissa dans son sac.

Arriv chez lui, il l'attacha devant sa porte. Sandy, effray, essaya de le mordre.L'homme lui donna un coup de pied et cria:

Comment ! Tu veux me mordre, toi,minuscule cabot ! Je vais aller chercher mon fouet pour te donner une leon ! Pauvre Sandy ! Il se coucha dans uncoin, tremblant de tous ses membres.

Un chien maigre et moiti pels'approcha de lui et s'aplatit l'ombre dumur.

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N'aie pas peur, dit-il, je suis Black,le chien de ce mchant homme. Que fais-tu

ici ! Je suis parti de chez moi ce matin pour vivre des aventures.

Puis il lui raconta tout ce qui lui taitarriv.

Je vois, dit le chien, tu as eu ce que tucherchais, n'est-ce pas ? Tu devrais tresatisfait.

Je ne le suis pas, soupira le chiot. Jesuis trs malheureux, et ton matre a ditqu'il allait me fouetter. Et il le fera. C'est le pire hommeque je connaisse.

Je t'en prie, aide-moi m'chapper,supplia Sandy, s'il te plat...

D'accord, je vais ronger la corde ette librer.

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Il s'assura que son matre n'tait pasressorti et s'excuta.A toi de courir, maintenant, conseilla

Black en guise d'au revoir.Sandy tait libre ! Il courut, courut,

courut... Cette fois-ci, je crois bien que j'ai euassez d'aventures, pensa-t-il. Je suis fatiguet je veux rentrer la maison. Le seul problme, c'est que je ne sais pas o elle

est... Je suis perdu. 29


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Alors qu'il trottinait au hasard, unedlicieuse odeur vint chatouiller ses

narines. Il s'arrta. Ce sont des saucisses , s'exclama-t-il.

Il se prcipita. L'odeur sortait par la porte entrebille d'une cuisine. Al'intrieur, la cuisinire vidait le contenud'une pole dans un plat pos sur la table.

Ce sont bel et bien des saucisses ! dit le chiot en se lchant les babines.

La cuisinire sortit de la pice et Sandyy entra.Il sauta sur une chaise et se mit lcher le plat.

Ouille ! Que c'est chaud ! II allait mordre la premire saucisse

lorsque la cuisinire revint. Elle se prcipita sur lui, furieuse. Elle l'attrapa par

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Elle se prcipita sur lui, furieuse.31


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le cou et le jeta sur le sol. Il gmit dedouleur.

Elle l'attacha au pied de la table. Petit voleur, dit-elle, tu veux prendremes saucisses ? Attends un peu, nousallons te jeter la cave.

Sandy tremblait comme une feuille. Je veux ma maman, gmissait-il. Jeveux rentrer la maison ! Je ne veux plus

d'aventures ! La cuisinire alla chercher sa matresse

qui poussa un cri de surprise ds qu'elle vitSandy. Mais le voil ! s'cria-t-elle, c'est lechiot que nos voisins ont perdu ce matin.Ils m'ont demand si je ne l'avais pas vuquelque part dans les champs. Ils vont trecontents de le retrouver ! Elle le prit dans ses bras, le mit dans

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un panier et courut avec lui jusqu' lamaison voisine.

Il retrouva bien vite son chenil, samaman, Spot et Tiny. Oh, maman ! Comme je suis content

d'tre de retour, pleura-t-il. J'ai t poursuivi par une poule, battu par unchien, enlev par un homme, secouru par son chien et rudoy par une cuisinire !

Ma foi, ce sont l des aventures, ditsa mre surprise. Tu dois trecontent.

Oh, non ! rpondit-il en se pelotonnant contre elle. Je laisse lesaventures aux gros chiens. Je veux rester avec toi quelque temps et me trouver ensuite une bonne petite matresse.

La maman chien sourit et Sandys'endormit.

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L'oncle Jo arrta l son histoire etconclut :

Voil le rcit des aventures de Sandy.J'espre qu'avec toi, Maryse, il a trouv la petite matresse de ses rves. En tout cas,ne t'tonne pas s'il aime un peu trop la vietranquille. Il a dj beaucoup vcu.

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CHAPITRE III

Le voleur de bananes

Lorsquil pleuvait, Maryse et ses deuxcousins, Pierre et Martine, jouaient augrenier. Ils avaient mme le droit de goter tout seuls. Ils montaient des assiettes, desverres, un pot de lait, des gteaux et surtoutdes bananes qui taient leur fruit prfr.

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Un jour, oncle Jo donna de l'argent Pierre pour acheter des fruits.

Voil ce que nous allons faire, dit legaron. Je vais acheter des bananes et nousallons jouer l'le dserte. Nous serons desnavigateurs perdus sur l Ile des Bananes etnous les mangerons, parce qu'il n'y aurarien d'autre et que nous voudrons survivre ! Magnifique ! s'exclamrent les deuxfilles. Construisons des arbres etsuspendons-y les bananes.

Ils trouvrent des manches balai dansla cabane du jardinier. Ils clourentquelques feuilles au sommet, et allrent les placer dans le grenier. Sur le plancher, ilsversrent quelques seaux de sable pour figurer la plage.

Retournons la table, ce sera notre

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bateau, dit Pierre. Je serai capitaine.Mais, avant, attachons les bananes. Il y en

a quatorze, on pourra recommencer le jeuau moins deux ou trois fois ! Quand les prparatifs furent termins,

ils durent aller se coucher. Les bananestaient sur les arbres, la table avait unenappe en guise de voile, et une partie dusol tait passe la craie bleue pour figurer la mer.

Nous commencerons jouer demain, dit Pierre.

Le lendemain aprs-midi ils se prcipitrent tous trois au grenier. Allez, les filles ! Sautez avec moi

dans le canot de sauvetage. Le bateau acoul.

Ils s'installrent. Pierre se penchait dedroite gauche et de gauche droitecomme si le bateau roulait sur l'Ocan.

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Tenez bon, cria-t-il, il me semble voir quelque chose l'horizon... Terre ! C'estune le dserte ! La mare nous entrane,soyez prtes sauter.

Les filles criaient et s'agitaient, exciteset puises la fois.Attention, cria Pierre, nous

approchons. Sautez ! C'est notre seulechance !

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Ils sautrent sur le sable. Maryse resta plat ventre un instant, comme si elle

n'en pouvait plus. Pierre et Martinequittrent leurs chandails et firent mine deles tordre.

Je meurs de faim, murmura Maryse eus'asseyant. Il n'y rien manger.

Regarde ! Regarde ! Des bananiers !s'cria Pierre. Allons cueillir des bananes.

Ils s'avancrent, et Pierre poussa un cride surprise.

Comment ! s'cria-t-il, il n'y a plus de bananes sur mon arbre ! Laquelle d'entrevous me les a voles?

Ce n'est pas moi, dit Maryse. Ni moi non plus, ajouta Martine. O sont-elles passes ? Regardez,il y a les pelures sur le sol. C'est trop bte !

Quelqu'un a d venir et les a manges. Jeme demande qui...

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Elles ont t manges, voil tout,interrompit Maryse. Tu n'auras qu' en

prendre des ntres. Elles lui en donnrent deux chacune ;mais ce n'tait plus pareil. Le jeu taitgch. Quelle tristesse de penser quequelqu'un avait vol leurs bananes ! Quellemchancet !Nous rejouerons demain, dit Pierre, ilen reste encore quelques-unes.

Le lendemain, ils recommencrent le jeu, mais chose incroyable - ensautant sur la plage, Maryse poussa un cri :Regardez ! Il y a des peaux sur le sol.Le voleur est revenu !

C'est tout de mme extraordinaire,dit Pierre en s'approchant. Ce n'est pas l'und'entre nous, et, si c'tait quelqu'un

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d'autre de la maison, nous l'aurions vumonter !

Cachons-nous dans le placard etessayons de surprendre le voleur ! proposaMaryse.

D'accord, allons-y tout de suite. Ils s'accroupirent dans le bas du grand

placard et laissrent la porte lgremententrouverte pour pouvoir guetter sans trevus.

Ils attendirent longtemps et personne nevint. Pierre surveillait la porte d'entre,mais elle resta close...J'ai des crampes, murmura Martine.Sortons d'ici et recommenons le jeu.

Tu as peut-tre raison, aprs tout,dit Pierre. Le voleur ne reviendra pas cesoir.Pendant qu'ils parlaient, les troisenfants

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entendirent un bruit. Ils retinrent leur souffle et fixrent leurs regards sur la

porte. Elle resta close.Ils entendirent un nouveau bruit, unesorte de grattement qui semblait nettementvenir de la fentre ! Qui pouvait doncentrer par l ?

Ils se penchrent un peu et jetrent uncoup d'il.Un petit visage trange tait coll contre

le carreau. Un visage brun avec des

yeux noirs et luisants. Un singe !42


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Il poussa le battant de la fentre et sauta l'intrieur. En un clair il fut au sommet

d'un des arbres , il cueillit une banane,se laissa glisser sur le plancher, la pela etse mit la manger.

Un instant plus tard, il grimpait enchercher une autre.

Voil donc notre voleur ! s'exclama

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Pierre en se prcipitant hors du placard.Venez, les filles, notre le dserte estencore plus vraie que les vraies !

Le singe regarda, tonn. Il semblaitcontent de voir Pierre. Il poussa un petit cri

et lui sauta dans les bras. Pierre, un peusurpris, le caressa doucement, et les deuxfilles vinrent se joindre lui.

Allons le faire voir maman , proposa Maryse.

La mre ne fut pas peu surprise son44


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tour. Aprs un moment de rflexion,elle eut une ide.

Ce doit tre le singe de Mme Butard,dit-elle. Il s'est chapp la semainedernire et a disparu sur les toits... Vos bananes l'auront attir. Vous devriez aller voir.

Les enfants conduisirent le petit singechez Mme Butard. C'tait bel et bien lesien !

Savez-vous ce qu'elle leur donna pour les remercier ? Un rgime entier de bananes !Et ils rentrrent en courant la maison pour faire une nouvelle partie d'ledserte .

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CHAPITRE IV

La poupe aux cheveux raides

DANS le grand magasin de jouets, il yavait toute une grande tagre pleine de

poupes. Maryse venait souvent regarder lavitrine pour les admirer, il y en avait autantque l'on peut en rver : des grandes, des petites, robe bleue, robe

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rouge, en pantalon ou en tailleur, des parlantes, des marchantes...

Au bout de l'tagre, il y en avait unetoute petite en robe bleu ciel. Les autres semoquaient d'elle parce qu'elle avait lescheveux raides. Toutes les bellesmoqueuses taient frises ou ondules.

Quelle ide d'avoir des cheveux raidesde nos jours, disait ddaigneusement lagrande blonde. Quelle drle d'allure !

Regarde-nous, disaient deux poupesnoires. Nos boucles sont si serres que tune peux glisser le doigt dans notrechevelure.

Elles taient plus frises que desmoutons. La petite poupe aux cheveuxraides les regardait avec envie. Commeelle aurait aim avoir de belles boucles !

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On ne te vendra jamais, affirmait la poupe qui marche. Nous serons dj

toutes parties depuis longtemps que tuseras encore ici te morfondre. Est-ce qu'on ne pourrait pas me

friser ? demandait la pauvre petite en pleurant.

Impossible, tes cheveux sont tropraides. Je n'en ai jamais vu de pareils danstoute ma vie.

Chut! lana un poupon. Voil unclient. A mon avis c'est un oncle ou ,un parrain.Un homme approcha, et la vendeuse se prcipita pour le servir. Il prit une bruneondule et une blonde frise.

Je prends ces deux-l, dit-il, elles ontde beaux cheveux et je suis sr que mafilleule les aimera !

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On lui fit un beau paquet et il sortit.Toutes les poupes se tournrent vers leur pauvre souffre-douleur.

Qu'est-ce qu'on t'avait dit !s'crirent-elles. Jamais tu ne seras vendue

avec tes vilains cheveux raides. Cette nuit-l, la petite poupe fut trsmalheureuse. Elle resta veille et chercha par quel subterfuge elle pourrait avoir, elleaussi de beaux cheveux friss.

Puis elle se souvint qu'une fois elle49


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avait vu la vendeuse ouvrir un grandtiroir sous le comptoir et que ce tiroir tait

plein de perruques de toutes les couleurs.Ces perruques servaient aux poupes dontles cheveux taient abms.

Elle dcida d'aller en chercher une...Elle descendit de son tagre et courut

jusqu'au tiroir.Il tait entrouvert, et elle parvint seglisser l'intrieur. Avec ardeur elle se

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mit farfouiller dans les perruques. Elleen trouva une toute frisotte et se la posa

sur la tte.A cet instant prcis elle entenditquelqu'un entrer dans le magasin. C'tait le propritaire. La vendeuse tait dj partiedepuis longtemps et il venait chercher quelque chose. Il regarda sur le comptoir,.trouva ce qu'il cherchait et, au moment desortir, aperut le tiroir entrouvert.

Combien de fois lui ai-je dit de le tenir ferm ! marmonna-t-il. Les souris vontvenir se loger dans les perruques. Bang ! Il repoussa le tiroir.

La petite poupe en robe bleu ciel tait prisonnire. Comme elle avait peur, ainsiabandonne dans le noir ! C'tait uneterrible punition. Jamais elle n'aurait dvenir chercher une perruque frise.

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Elle pleura, elle essaya de repousser letiroir mais rien n'y fit. Il ne lui restait plus

qu' attendre que quelqu'un vienne ladnicher.Elle s'endormit. Lorsqu'elle se rveilla,

le lendemain, des gens allaient et venaientdj dans la boutique.

Elle entendit la voix douce de Maryse.Je viens chercher une poupe pour monanniversaire. J'en voudrais une avec descheveux raides comme les miens. Toutescelles que j'ai dj sont frises et j'envoudrais une qui me ressemble, comme sielle tait ma vraie petite fille.

Si elle avait pu, la poupe aurait cri dedsespoir. Comment sortir ? Comment sefaire voir ?

La vendeuse regarda sur l'tagre et dit:

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Voil tout ce que nous avons ;dommage ! elles sont toutes frises. Toutes

les poupes sont frises maintenant. Je sais, rpondit Maryse, mais ellessont si difficiles coiffer. Vous ne pouvez pas savoir combien j'ai cass de peignes enessayant de les coiffer. J'en voudraistellement une avec les cheveux raides.Vous n'auriez pas une perruque ?

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Non, je ne crois pas. Elle ouvrit le tiroir, et la petite poupe

en robe bleu ciel sortit la tte, rayonnante. Me voil ! Maryse poussa un cri de joie et la prit

dans ses bras.Elle a les cheveux raides et les yeux

noirs comme moi. Elle porte une robe bleuciel comme moi ! C'est elle que je veux.

Je me demande bien comment elle

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a pu venir ici, s'interrogeait la vendeuse. Je l'aime , poursuivait Maryse.

Elle paya et sortit de la boutique, sa poupe dans les bras.Eh bien, dit le poupon surpris, les

cheveux onduls et les robes de soie nefont pas toujours le bonheur. Je pense quecette petite poupe sera plus heureuse quen'importe laquelle d'entre vous.

Et elle le fut...

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Le lutin prenait le frais de vaut, sa porteen fumant une pipe minuscule.

Bonjour, Maryse ! Bonjour, Sandy !Comme c'est gentil de venir me voir. Mafemme et mes enfants sont en promenadeet je m'ennuie un peu.

Bonjour, lutin, rpondit gentimentMaryse. La maison est trs belle avec sesvolets neufs.

Je les ai repeints avec mon cousinLutin-la-Bulle, un lutin des eaux. Il amauvais caractre, mais il a un cur d'or.Maryse s'assit ct de lui. Veux-tuque je te raconte son histoire ? demanda-t-il.

Oh oui ! s'exclama la petite fille.Le lutin posa sa pipe et commena :II y a quelques annes, Lutin-la-Bulle

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vivait dans le petit courant du ruisseauentre deux pierres, tout prs de la

chaumire de Tire-Bouchon le magicien.C'tait un diabolique petit lutin toujours entrain de jouer et de faire des farces.

Un jour tu auras des ennuis, lui dis-je.Sois prudent, tu peux t'amuser avec lesautres lutins, mais fais attention aumagicien.

Oh ! Oh ! s'cria-t-il aussitt, quelle bonne ide ! Je vais faire une farce cetordu de Tire-Bouchon. Voyons, voyons... II plongea dans le ruisseau, s'assit sur une pierre, chatouilla une grenouille verteet pensa trs fort.

Il ne trouva rien. Il dcida donc d'aller la chaumire en esprant que les idesviendraient sur place.

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Il s'acheta un cornet de glace au villageet entra dans la fort. A peine arriv, il jetaun coup d'il la fentre.

Le magicien tait en train de prparer une potion magique.Il ne vit pas ce farceur de Lutin-la-Bulle.

Quel bon tour je vais lui jouer ! pensait le petit dmon. Je vais jeter maglace dans la prparation bouillante !

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Le magicien avait fini sa prparation etil se retourna pour mettre du bois dans le

feu.Lutin-la-Bulle saisit sa chance.II avana la main et renversa son cornet

dans la marmite.Lorsque la glace toucha le liquide il y

eut un grand sifflement et tout ce qui taitdans la marmite se mit gonfler, gonfler et dborder partout dans la pice.

Tire-Bouchon se retourna. H regarda lacasserole sans comprendre et s'cria :

Le sort est contre moi ! Par l'toile dema baguette, quelque chose ne tourne pasrond.

II prit la casserole et la renversa par lafentre.

Lutin-la-Bulle tait juste dessous etreut tout sur la tte. Il s'croula, terrifi,

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tremp jusqu'aux os et... lorsqu'il sereleva, il tait teint en bleu.

Il regarda ses mains et ses pieds et semit crier.Tire-Bouchon l'entendit, se pencha la

fentre et l'attrapa par son pull-over.En un instant le lutin se retrouva dans

la cuisine face face avec le magicien. As-tu mis quelque chose dans mamarmite ?

Oui, avoua la Bulle en pleurant, j'yai mis ma glace la vanille.

Espce de petit-diabolique-minuscule-microscopique lutin ! J'ai misquatre mois prparer cette potion ettu m'obliges la jeter par la fentre !

Je suis tout bleu ! pleurnicha lelutin. Bien sr que tu es tout bleu, c'tait

Petit-diabolique-tordu-minuscule-microscopique lutin ! >

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une potion pour fabriquer de la lumire bleue ! Comment t'appelles-tu ?

On m'appelle la Bulle, dit le lutin. J'ai dj entendu parler de toi. C'esttoi qui embtes tout le monde en jouant desales tours. Parfait, celui-ci sera le dernier.Je vais te donner manger mon dragon.

Cette fois, Lutin-la-Bulle tait effray

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pour de bon. Il chercha un moyen des'chapper. Comment tre plus malin que

le magicien ? Oui, dit-il, donne-moi manger ton dragon. Je me moque de ce que tu mefais tant que tu n'essaies pas de me noyer.Alors, comme a, tu n'as pas peur de mondragon ? dit Tire-Bouchon. Eh bien, c'est parfait. Je vais te changer en

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dinde, je te ferai cuire et je te mangerai pour dner.

Oui, parfait ! rpondit la Bulle.Mais je t'en supplie n me noie pas.

Alors, comme a, a te ferait plaisir d'tre transform en dinde ? Eh bien,attends, je vais trouver autre chose. Je vaist'attacher sur mon balai volant et t'envoyer chez la sorcire. Tu seras son serviteur pendant cent ans.

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Trs bonne ide ! s'exclama le lutin,en voie-moi chez la sorcire. Tant que tu

ne me noies pas, tout va bien. Comment ? a ne te fait rien d'aller chez la sorcire ? s'cria Tire-Bouchon. Jevais te changer en grenouille et te donner en pture mon canard !

Magnifique ! Rien ne peut me faire plus plaisir. Mais surtout, surtout, ne menoie* pas.

Je crois bien que je vais te noyer, puisque c'est le seul moyen de te faire peur, conclut le magicien.Il le prit par le cou, le sortit de lachaumire et le trana jusqu'au ruisseau.

Plouf!Il le jeta dans le courant et le regarda

s'enfoncer en se frottant les mains.Lutin-la-Bulle se dtendit et nagea en

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deux brasses jusqu' l'autre rive. Quel bon bain !

Je suis enchant d'tre rentr chezmoi ! Tire-Bouchon ! Je t'envoie mille etmille et mille mercis.

Le magicien dpit rentra dans sachaumire.

Au fil des mois, la couleur bleuedisparut, sauf sur ses oreilles. C'est pour cela que, si tu le rencontres, tu lereconnatras. C'est pour cela aussi, petiteMaryse, que les volets de ta jolie maisonsont bleus.

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CHAPITRE VI

Vole au vent, cerf-volant!

L E CERF-VOLANT, de Maryse tait trs*-* en colre. C'tait un jour de grand vent,et Pierre l'avait emmen voler au sommetde la colline.

La corde tait courte et il ne pouvaitmonter bien haut. Il tira et tira, mais Pierretint bon.

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Laisse-moi voler plus haut, chantaitle cerf-volant, laisse-moi voler plus haut.

Le vent est fort, le temps est beau, laisse-moi voler plus haut. Pierre tenait de plus en plus fort, et le

cerf-volant tait de plus en plus en colre.Il finit par tirer un coup sec et cassa laficelle.Libre ! Il tait libre ! Il s'leva dans lesairs de plus en plus haut, de plus en plus joyeux.

Pierre tait triste. Il avait perdu le beaucerf-volant jaune de Maryse. Il rentra lamaison en pleurant.

Le cerf-volant s'en moquait bien.Je n'appartiens plus personne, criait-

il. Je peux aller o je veux, je peux filer jusqu' la lune ! Brusquement, le vent tomba et le cerf-

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volant en fit autant. Il piqua de plus en plus vite vers la terre et, plouf ! se retrouva

tte en bas dans une petite mare. Lescanards affols s'loignrent. Oh ! dit le cerf-volant tout mouill, je

m'enfonce ! Je veux voler ! Pierre, o es-tu? Viens, sauve-moi !

Mais Pierre tait bien loin de l. Lecerf-volant coulait... Un chien passa et levit. Il vint le prendre dans sa gueule et letira hors de l'eau. Il lui fit deux petits trousavec ses crocs et l'abandonna sur la berge.

Le soleil scha la toile, mais le beaucerf-volant jaune resta clou au sol.Soudain, il sentit un petit souffle d'air quile soulevait et qui l'emportait nouveauvers le ciel, sa longue queue flottant dansl'espace.

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Je suis reparti ! Je suis reparti !s'cria-t-il. Je vais aller dans la lune, je vais

aller dans la lune. Mais bientt il perdit de l'altitude etreplongea vers la terre. Il arriva juste au-dessus d'un feu de bois. A la dernireseconde le vent le repoussa, mais sa queuetait dj brle.Me voil sans queue, pleurnicha-t-il.Comment voler ?

II resta tendu ainsi sur l'herbe jusqu'

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la nuit puis le vent l'entrana nouveaudans sa course. Il monta haut dans le ciel,

mais il ne pouvait s'empcher de tourner etretourner sur lui-mme. Il avait mal aucur.

Pourquoi suis-je parti si loin de Pierre, pensa-t-il tristement. Il vaut mieux tre ensret au bout d'une ficelle que devagabonder ainsi dans les airs !

Le vent tomba au crpuscule et il revintsur terre. Il atterrit dans un champ o deuxnes dormaient. Lorsque le soleil se leva etclaira la prairie, l'un des nes s'veilla etvit le grand cerf-volant jaune quelques pas de lui. Il se demanda ce que c'tait ets'approcha.

C'est peut-tre bon manger , pensa-t-il.Il grignota tout un bord.

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Le cerf-volant tait terrifi. Ne me mange pas ! criait-il.Mais l'ne ne voulait rien entendre. Il

continua manger et appela soncompagnon pour partager ce repasinattendu.

Dieu seul sait ce qui serait arriv aucerf-volant si le fils du fermier n'tait venu ce moment dans le champ et ne l'avait vu.

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Il chassa les nes et le ramassa.ce Oh ! s'cria-t-il joyeusement, quel

beau cerf-volant ! Je vais le rparer, luifaire une queue et je suis sr qu'il voleramagnifiquement !

Il le ramena la maison.Sa mre rpara tous les trous, son pre

fabriqua une queue et attacha une ficelle. II y a du vent aujourd'hui, dit le petitgaron, je vais aller le faire voler sur lacolline.

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heureux qu'elle n'eut pas le cur de lereprendre.

Chaque fois qu'il y a du vent elle le voitvoler au-dessus de la colline et elle penseau fils du fermier.

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CHAPITRE VII

Un panier surprises.

LA MRE de Maryse rentra du marchavec un nouveau panier.

Tu feras attention, Maryse, lui dit-elle, j'y tiens beaucoup. Ne l'emprunte pas sansraison. Tu peux te servir du vieux si tuveux. Mais nous n'utiliserons celui-ci que pour le march.

Maryse promit.77


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Quelques jours plus tard, elle futinvite aller chez une amie et elle voulut

prendre le vieux panier pour mettre ses poupes. Elle ne le trouva pas.Sa mre n'tait pas l. Il n'y avait

personne la maison part Pervenche, lagrosse chatte de la voisine qui venait sechauffer prs du feu. Dis-moi, Pervenche, sais-tu o est levieux panier ? demanda Maryse.

La chatte miaula et se retourna vers laflamme, perdue dans ses penses de chatte.

Maryse chercha partout. Mais elle netrouva rien. Peut-tre sa mre tait-elle partie avec le vieux panier.

Eh bien, il ne me reste plus qu' prendre le nouveau, dit-elle, je n'arriverai jamais tout transporter dans mes bras. Elle prit donc le beau panier et y plaa

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toutes ses poupes. Elle alla chez sonamie. Les deux petites filles jourent bien.

Son amie lui demanda de garder ses poupes pour un jour. Maryse accepta etrentra la maison avec le panier vide.

Pour aller chez elle, elle traversa lafort.

Soudain, elle vit un oiseau quis'envolait vers un buisson. Ah ! ah ! pensa-t-elle, il y a srement

tin nid. Je voudrais bien voir les ufs. Jevais faire trs attention de ne pas effrayer les oiseaux. Elle regarda dans le buisson mais ne vitrien. Sre qu'il y avait un nid quelque part,elle alla regarder dans le buisson voisin...

Due, elle reprit le chemin de lamaison et soudain elle se rendit brusquement

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compte qu'elle n'avait plus de panier.Quel ennui ! pensa-t-elle, o ai-je bien

pu le poser ? Elle refit tout le chemin, regarda danstous les buissons, mais en vain, elle ne letrouva pas.

Mon Dieu, pensa-t-elle, que va diremaman ? Avant la nuit elle se- dcida rentrer.

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Timidement, elle avoua qu'elle avait perdu le panier. Sa mre se mit en colre. Tu es une vilaine petite fille, Maryse, dit-elle. Je t'avais dit de ne pas le prendre. Situ ne le retrouves pas tu devras m'enacheter un autre.

Mais, maman, je fais des conomies pour acheter un nouveau collier Sandy,s'cria-t-elle. Tant pis, tu n'achteras pas de col-86

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lier et tu me remplaceras mon panier.Demain matin tu iras encore voir si tu ne le

retrouves pas. Pauvre Maryse ! Elle chercha, chercha,mais ne trouva rien. Lorsqu'elle revint pour le djeuner, la voisine tait dans le jardin.

Maryse, demanda-t-elle, sais-tu o est passe Pervenche ? Je ne l'ai pas revuedepuis qu'elle est venue chez toi.

Non, je ne l'ai pas vue, rpondit la petite fille tristement. O a-t-elle bien pu passer ?

Peut-tre reviendra-t-elle ce soir ? Mais elle ne revint pas. Maryse tait de plus en plus embte. Elle adorait

Pervenche qui tait la meilleure amie deSandy.

Pourvu qu'elle ne se soit pas fait

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prendre dans un pige, pensait-elle. Que vas-tu faire cet aprs-midi ? lui

demanda sa mre. Je crois que je vais aller chercher lachatte.

Aprs le goter, nous ironsensemble acheter un nouveau panier, j'enai vraiment besoin. Triste et inquite, Maryse partit doncchercher Pervenche.

J'ai perdu le panier et Pervenche lemme jour ! Quelle malchance !

Arrive dans les bois, elle appela lachatte : Pervenche ! Pervenche ! O es-tu ? Brusquement, Sandy le chiot qui trottait

ct d'elle s'arrta et aboya.Un miaulement lui rpondit. Pervenche ! s'cria Maryse.

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La chatte sortit du buisson et vint sefrotter contre ses mollets. Sandy, ravi,

agita la queue. Il avait retrouv son amie.ce Oh ! ma Pervenche adore , ditdoucement Maryse heureuse de pouvoir la prendre nouveau dans ses bras.

Elle la caressa un moment, et la chatte

se laissa faire en ronronnant de plaisir puis,doucement, elle essaya de descendre.ce Ah, non ! je te ramne la maison ,

dit Maryse.Mais Pervenche se dbattit si fort

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qu'elle dut la laisser partir. La chattedisparut dans les bois. Maryse se prcipita

derrire elle.Pervenche ! Reviens ! Reviens avecmoi!

La chatte miaula et Maryse vit ses deuxyeux briller dans un buisson. Elle

s'approcha et se mit genoux.Incroyable !Pervenche tait confortablement

installe dans le panier neuf, et regardaitfirement la petite fille.

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II y avait une deuxime surprise, car lorsqu'elle sortit du panier, Maryse

dcouvrit cinq magnifiques chatons quiressemblaient tous leur mre.Elle ne pouvait plus les quitter des

yeux. Oh ! Pervenche ! disait-elle, oh !

Pervenche, je t'ai retrouve, j'ai retrouv le panier... et en plus cinq petits chatons !Quelle bonne surprise !

Elle prit le panier et rentra la maison.En arrivant, elle appela sa mre et la

voisine. Elles taient si contentes l'une etl'autre qu'elles parlaient en mme temps. Ma Pervenche ! Mon panier ! Et cinq petits chatons ! En veux-tu un, Maryse ? Il sera toi ds qu'il aura fini de tter sa mre.

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Je vais aller chercher mon vieux panier pour les installer.

Je peux avoir un chaton, maman ? Oui, Maryse. Mais prpare-toi vite. Nous allons en ville pour acheter le collier de Sandy.

La voisine rentra chez elle avec sachatte et ses petits dans le vieux panier, etMaryse, heureuse l'ide d'avoir bientt unnouvel ami, partit en ville avec samaman...

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CHAPITRE VIII

Une trange poupe

MaRYSE tait trs triste. Son poupon prfr tait cass.

Ce n'tait vraiment pas sa faute. Ellel'avait pos sur la table de la cuisine, letemps d'aller chercher son landau. Sa mrequi ne l'avait pas vu l'avait fait tomber enmettant la table.

Crac ! Sa tte tait casse en

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morceaux et ses deux jambes s'taientdtaches.

Maryse pleura beaucoup. Crois-tu qu'on puisse le faire rparer ?demanda-t-elle.

Non, je ne crois pas, rpondit samre. Il est vraiment trop cass. J'ai bien peur qu'il ne te faille attendre Nol pour enavoir un autre, ma chrie.

Mais je n'en veux pas d'autre !C'est celui-l que je veux, c'est mon prfr.

Elle posa soigneusement les morceauxdans son placard puis alla ranger le landau.En le poussant, elle eut soudain envied'aller faire un petit tour jusqu' la fermeen faisant semblant d'avoir son poupondedans.

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Elle sortit, poussant son landau vide,alla jusqu' la ferme et revint sur ses pas...

Au croisement du chemin elle entenditun petit gmissement. Elle regarda autour d'elle et dcouvrit, l'ombre d'un arbre, unchiot qui pleurait tristement. Elles'approcha de lui.

Que t'arrive-t-il, pauvre petittoutou?

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Le chiot pleurait toujours et restaitsans bouger. .

Allez, viens, dit Maryse, viens, nereste pas l, viens jusqu' la route ! Mais le petit chien ne bougeait

toujours pas. Tout doucement elle le pritdans ses bras. Et elle dcouvrit qu'il tait bless. Une de ses pattes saignaitabondamment.

Oh ! mon pauvre toutou, dit Maryse,tu t'es fait mal. Que t'est-il arriv? Tu t'esfait renverser par un vlo ?

Le chiot gmit encore et lui donna uncoup de langue sur la joue.Maryse se souvint que les chiens

portent souvent leur adresse sur leur collier. Elle regarda et trouva une petitemdaille marque Villa Blanche, rue desOrmes. Tu appartiens Mme Dubois,dit-elle.

C'est presque aussibien qu'un poupon. >

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C'est trs loin d'ici, je me demande situ vas pouvoir aller jusque l-bas.

Le chiot aboya. Il essayait de raconter Maryse ce qui s'tait pass. Sa matressel'avait emmen en voiture jusqu' la fermeet, au moment de repartir, il avait saut ets'tait bless la patte en tombant.

Comment puis-je te ramener cheztoi? dit la petite fille en le caressant, Oh !Je crois que j'ai une bonne ide. Je vais temettre dans mon landau. Mon poupon s'estcass ce matin, et tu vas pouvoir prendre sa place, tu as la mme taille que lui. Ensuite,il ne me restera plus qu' tre assezcourageuse pour aller jusque chez tamatresse.

Elle installa le petit chien, le couvrit etlui conseilla de s'endormir... Ce qu'il fitaussitt.

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Maryse tait ravie.C'est presque aussi bien qu'un

poupon, pensa-t-elle.Elle se mit en route.Bien vite elle sentit la fatigue la

gagner, mais elle ne ralentit pas l'allure etne s'arrta pas pour se reposer. La seulechose qui comptait, c'tait de ramener lechiot sa matresse.

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Elle arriva enfin la Villa Blanche.Mme Dubois tait au jardin et taillaitses rosiers.Bonjour, ma chrie, cria-t-elle. Tu

viens me faire voir ton poupon ? Tu as dmarcher bien longtemps, tu as l'air fatigue. Elle s'approcha du landau et jeta uncoup d'il l'intrieur. Quelle ne fut pas sasurprise de voir l son chiot !

Mais, dit-elle, c'est Sammy !

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Je croyais qu'il tait rest la ferme cematin et j'allais partir le rechercher.

Je l'ai trouv prs du chemin, il est bless et, comme mon poupon prfr estcass, je l'ai mis dans mon landau vide. Ilfaut lui bander la patte.

Le chiot s'veilla et essaya de sauter du landau en voyant sa matresse. Sa pattelui fit si mal qu'il se mit gmir.

Mme Dubois lava sa plaie et la protgea avec un vieux mouchoir.

Le chiot tait fier de son beau bandage.Tu sais, ma chrie, il est vraimentl'heure pour toi de rentrer djeuner. Tamaman va se faire du souci. Je vais teraccompagner en voiture.

Elle mit le landau dans le coffre,Maryse s'assit l'arrire et, en un rien detemps, elle fut chez elle.

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Mme Dubois expliqua la maman deMaryse ce que sa petite fille avait fait pour

son chiot.Elle m'a racont que son poupon tait bris et que son landau tait vide. C'esttellement dommage pour son poupon!Donnez-le-moi, je suis sre que je peux lefaire rparer. Mon mari est un fin

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bricoleur. Je suis persuade qu'il saurace qu'il faut faire.

Elle emporta le poupon et, trois jours plus tard, le rapporta aussi beau qu'avant. Ilavait une nouvelle tte aussi jolie que la premire et deux nouvelles jambes bienrobustes.

Merci beaucoup, madame Dubois,s'exclama la maman de Maryse, vous testrs gentille.

C'est Maryse qui a t gentille. Mais Maryse n'coutait pas. Tout

heureuse d'avoir retrouv son poupon, elles'tait prcipite l'intrieur pour lereplacer dans son landau.

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CHAPITRE IX

Le bonhomme de neige frileux

L'HIVER vint et la neige tomba. Quel plaisir de trouver de nouveaux jeux !Faisons un bonhomme de neige, criaMaryse ses cousins, Pierre et Martine. Ilsera rigolo, au milieu de la clairire delutins.

Ils firent un bonhomme de neige avec

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une belle tte ronde, un gros ventre,deux bras. Ils lui mirent une vieille paire

de gants et, sur la tte, un vieux chapeau.Avec des pierres ils lui firent des boutonset des yeux. Avec une brindille ils lui firentune bouche et en guise de nez ils lui plantrent une carotte.

Il avait fire allure. Les enfants ravisdansrent un moment autour de lui. Ilsdurent rentrer pour le dner en se promettant de revenir le lendemain.

Le bonhomme de neige resta seul. Un petit oiseau vint se percher sur son nez. Gui, oui, lui dit-il. Comment te sens-tu, bonhomme de neige, au milieu de taclairire enneige ? N'es-tu pas trop seul ?

Le bonhomme soupira.Non, je ne suis pas trop seul, dit-il,

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je n'ai pas encore eu le temps dem'ennuyer.

Attends seulement que la nuitvienne et que les oiseaux s'endorment. L,tu sentiras la solitude. Si tu veux, je peuxdire au lutin du bois de venir te rendrevisite. Il ne faut pas que tu aies peur dansle noir. Le bonhomme regarda autour de lui,trouvant la clairire plutt jolie. Mais,lorsque le jour commena baisser et quela lumire disparut, peu peu, ilcommena s'effrayer.Heureusement, une petite voix s*leva prs de lui et il vit briller une minusculelanterne.

Bonsoir, bonhomme de neige, disaitla voix. L'oiseau nous a parl de toi et nousvenons te tenir compagnie.

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Le bonhomme cligna des yeux etdcouvrit un lutin qui tenait une lanterne. Il

tait venu avec douze de ses amis, tous vtusde manteaux de fourrure et de chapeaux pointus.

Bonsoir tous, dit le bonhomme enessayant de sourire avec sa bouche de

brindille. Je suis content de vous voir. Je mesentais seul et j'avais mme un petit peu peur.

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Les lutins s'assirent en rond autour de lui etle regardrent gentiment. Ils avaient tous bon

cur.L'un d'entre eux tendit la main et touchale bonhomme de neige.

Oh! oh! s'cria-t-il, comme tu as froid.Je ne pourrais jamais endurer un froid

pareil!Tous les lutins le touchrent leur tour etcrirent d'horreur en sentant comme il

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un feu crpitait gaillardementaux pieds du bonhomme.

La petite barrire de protection avaitt dresse et le vent soufflait moins fort.Tous se pressaient autour des

flammes...Une grande ombre descendit du ciel.

C'tait le vieux hibou qui vint se poser sur le chapeau du bonhomme. Il se mit rire. Qu'y a-t-il, vieux hibou ?

demandrent les lutins. Il faut toujours faire attention de

n'tre pas trop gentil. Ce bonhomme-l serepentira de vos bonts avant le petitmatin. Trop de gentillesse est souventfolie.

II rit encore une fois et disparut nouveau dans la nuit. Ne l'coutez pas ! s'exclama le bonhomme, ravi que l'on s'occupe de lui.O est donc cette bouillotte, lutin ?

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Quelle fte ce fut ! On lui enfona les pommes de terre dans la bouche. On lui pressa la bouillotte sur le ventre, et tous

entretinrent le feu du mieux qu'ils purent.Brusquement, le bonhomme se sentitgagner par le sommeil. Il avait une drlede sensation au milieu du corps...

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Sans rien dire, il ferma les yeux. Leslutins s'arrtrent aussitt de chanter.

Chut ! Il dort. Mettons du bois sur lefeu et sauvons-nous sans bruit. Nousreviendrons le voir demain matin.

Ils partirent tous en silence, serrs dansleurs manteaux.

Le bonhomme essaya de se rveiller,mais il ne put pas ouvrir les yeux. Il avaittrop chaud maintenant.

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La nuit passa.Le soleil d'hiver lana ses rayons ros

dans le ciel.Les lutins revinrent dire bonjour a leur nouvel ami, mais ne le trouvrent pas ! Odonc tait-il pass ?

Il n'y avait plus que la petite barrirede bois et les cendres du feu. Cache dansla neige, ils dcouvrirent la bouillotte.

II a d partir ! s'crirent-ils.

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Comme il est mchant ! Aprs tout ceque nous avons fait pour lui ! Il est parti !

Ils abattirent la petite barrire et pitinrent les cendres. Ecoutez ! lana brusquement un

d'entre eux. J'entends des enfantsapprocher ! Partons vite !

Ils partirent, et bientt Maryse et sesdeux cousins arrivrent. Ils avaient des pelles pour construire un bonhommeencore plus gros.

O est pass celui que nous avonsfait hier ? demanda Pierre. Il a disparu ! Je suis sre quec'est .ici qu'il tait.

Comment a-t-il pu disparatre ? Il afait trs froid et il devrait tre encore ici.J'aimerais bien savoir ce qui lui est arriv.

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Le hibou passa en riant, mais ils necomprirent pas pourquoi...

Pauvre bonhomme de neige ! disait-ildans ses plumes. Ils l'ont fait fondre envoulant le rchauffer ! Ah, ah, ah ! que pensez-vous de a ?

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Enid Blyton

Blyton Enid Histoires de la maison de poupées.

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