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    TERRfSSEmEfTS

    ROUTERS

    Impermabilisation des plates-formes

    de terrassement

    Daniel PUIATTI

    Ingnieur

    Service des tudesetrecherches internationales

    Laboratoire central des PontsetChausses

    Alain QUIBEL

    Ingnieur

    C entre d'exprimentations routiresdeRouen

    RSUM

    Onrecommande souvent d impermabiliser les

    plates-formes de terrassement alors qu'on

    ignore

    l efficacit des techniques disponibles.

    Face cet

    tat

    de fait, les auteurs de l'article

    ont

    cherch

    connatre l tat

    actuel des

    choses

    soit par une

    tude

    bibliographique,

    soit par des essais en semi-grandeur raliss

    au CER(Centre d exprimentations routires)

    de

    Rouen.

    Les rsultats de l tude

    bibliogra

    phiquesont dcevants car on y trouve peu de

    rfrences spcifiques

    aux terrassementspropre

    ment dits. Par contre, la premire sried'essais

    raliss

    au

    CER

    apporte des informations et

    mmedesrvlations intressantes.

    L'article

    rappelle tout

    d'abord

    qu'une bonne

    fermeture des surfaces peut limiter les

    risques de pntrationde l'eau dans des

    propor

    tions intressantes. Le traitement aux liants

    hydrauliques modifie la permabilit : le

    traitement la chaux l'augmente, le traitement

    au

    ciment, ou mixte chaux-ciment, la diminue.

    Lesenduits superficiels de type monocouche ou

    bicouche,

    avec ou sans cloutage

    pralable,

    qui

    sont bien souvent des transpositions pures

    et simples de formules pour chausses, sont

    d'une efficacit douteuse, voire nulle, cause

    de la perforation du voile tanche par les

    gravillons.

    Un simple voile de bitume avec

    sablage est de beaucoup plus efficace, mais

    se pose alors le

    problme

    de la

    rsistance

    au

    trafic.

    Les membranestanchessont actuelle

    ment peu utilises; elles sont par ailleurs

    fragiles.

    Les hydrophobants sont plus utiliss

    jusqu'ici dans les travaux paysagers que dans

    les travaux routiers.Leur efficacit

    pour

    une

    priode de courte dure est certaine mais les

    essais doivent

    tre

    poursuivis. Il

    existe

    enfin

    beaucoup d'autresproduits

    qu'on

    nousprsente

    comme des stabilisants ou des

    impermabi

    lisants et qui n'ont bien souvent aucune de ces

    vertus.

    L'avis

    d'un laboratoire peut treutile.

    MOTS CLS :

    51 -

    Remblai

    -

    Dblai

    - Sol de

    fondation -tanchit Traitementdes

    sols

    -

    Chaux - Ciment - Mixte mlange) Enduit

    superficiel

    - Bitume -

    Rpandage

    -Sable

    Hydropholant-Essai -/Membrane.

    E n

    matire de terrassement, il est couramment admis

    qu'une impermabilisation

    superficielle est

    ncessaire

    pour

    viterqu'une

    plate-forme sensible aux

    intempriesperde

    ses

    qualits mcaniques cause des

    eaux

    mtoriques. Dans

    certains cas de plates-formes enmatriaux sensibles l'eau,

    mais ne risquant pas de s'humidifier par la

    nappe,

    la RT R

    (Recommandation pour les

    terrassements

    routiers, SETRA-

    L C P C , 1976) envisage mmelapossibilitde rduire l'pais

    seur

    des couches de forme en matriaux graveleux faible

    ment

    pourvus en fines (D

    2

    , B

    3

    ) ou faiblement argileux et

    donc plus

    dlicats

    (B

    4

    , C

    2

    ), condition qu'ils soient imper

    mabiliss en surface et qu'ils le soient de faon sre .

    Tout leproblmeconsiste dfinir cequ estune imperma

    bilisation sre.

    A cet effet, nousavons effectu une tude bibliographique

    complte par une enqute auprs de nombreux organismes

    trangers pour faire un recensement des diffrentes mtho

    des pratiques et, si possible, de leur efficacit.

    Par ailleurs,

    nous nous

    sommes appuys sur les rsultats

    d une

    srie d'exprimentations en semi-grandeur sur

    planches

    d'essais

    qui ont t

    ralises

    au CE R (Centre

    d'exprimentations routires)

    Rouen.

    82

    Bull, liaison LaboP. etC h . - 1 22- nov.-dc. 1982- Rf.2756

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    i1

    coeffi

    cient de

    -ruisselLement ( )

    50-_

    80 90

    B

    c

    I

    T-

    100

    TdOPN

    Fig.

    3-

    Variation

    du

    coefficient

    de

    ruissellement avec

    le

    taux

    de

    com-

    pactagedes10cmsuprieurs.

    Fig.4-Diffrencesdecompactageen partie suprieureen fonction

    du matriel employ.

    en raison des actions de cisaillementd v e l o p p e s sur

    parfois plus que les 10 cm s u p r i e u r s (fig. 4).

    C e l a a eu notamment comme c o n s q u e n c e pour le

    l i m o ndep r s e n t e rdes lamelles horizontales de 1

    2 cm d p a is s e u r , visibles au d m o n t a g e de la struc

    ture(fig. 5)j u s q u 15 20 cm de profondeur. On ne

    trouve pas un p h n o m n e de cette ampleur avec le

    rouleau pneus, qui permet de densifier plus de

    100 % 7 d

    0 P N

    les 10 cm s u p r i e u r s :

    quand le

    taux

    de compactage

    en partie s u p r i e u r e

    passede 95 100

    H

    JPN

    e

    coefficient de ruisselle

    ment dansce cas de m a t r i a u passe d'une valeur

    fa i

    ble : 20

    ,

    une valeur i n t r e s s a n t e : 50 % ;

    l'absence de

    pente

    (transversale, mais peut t r e aussi

    davantage longitudinale) favorisant l c o u l e m e n t de

    la fraction qui ruisselle conduit des stagnations de

    flaques plus ou moins importantes, bien v i d e m m e n t

    PLANCHES

    A et C

    compactes auvibra nt

    3

    compacte

    au

    pneu

    Fig.

    5 -Influencedumodedecompactagesur lastructureensurface

    pour

    le

    type

    de sol

    test.

    p r j u d i c i a b l e s au coefficient de ruissellement global

    q u ipeut la l imite tre nul. E n outre, ces stagnations

    provoquent une h t r o g n i t des teneurs en eau du

    so l en surface au niveau des zones d'accumulations,

    pouvant amener d'une m a n i r e plus p r c o c e les d i f f i

    cu l t s de t r a f i cab i l i t et les a r r t s de chantier.

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    I lest o b s e r v que le traitement la chaux seule m u l t i

    plie par un facteur 10 la p e r m a b i l i t du l i m o n natu

    r e l ,

    et que le traitement mixte chaux-ciment

    r a m n e

    la

    p e r m a b i l i t une valeur i n f r i e u r e celle du l i m o n

    naturel, bien que la p o r o s i t soit plus leve dans le

    cas du sol

    t r a i t

    chaux-ciment

    ( d e n s i t

    plus

    faible).

    Le sable S t r a i t au ciment ou non, a pour conditions

    initiales :

    Non trait

    Trait ciment

    w initiale

    4,5

    (W QP N -

    4)

    6,9

    (w

    0 P N

    - 1,5)

    7ddes10 cm

    suprieurs

    2,06

    (100 7d

    0 P N

    )

    2,08

    (100,7

    Td

    0P N

    )

    A p r s

    4 heures au contact d'une lame d'eau, le sable

    t r a i t laisse s'infiltrer 2 mm, alors que le sable non

    t r a i t peut absorber 15 mm dans le m m e temps

    ( g . 8).

    Quant

    la grave limoneuse G,

    dont lesp a r a m t r e s i n i

    tiaux

    sont :

    Non traite

    Traite ciment

    w initiale

    3

    (w

    0 P N

    - 2,5)

    4,3

    (w

    0 P N

    - 1,5)

    Yddes10cm

    suprieurs

    2,19

    (97,6

    7d

    0P N

    )

    2,11

    (94 7d

    0P N

    )

    le

    rapport desinfiltrations entrela

    m o d a l i t

    non

    trai

    t e et t r a i t e est s u p r i e u r 2, etcela m a l g r une t rs

    mauvaise fermeture de surface c o n s c u t i v e au traite

    ment et la mise en

    u v r e

    du

    m a t r i a u t r a i t

    (plus

    grande s g r g a t i o n ) .

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    E n r s u m , le traitement la chaux seule des sols A j -

    A

    2

    multipliepar un facteur de 10 environ la p e r m a b i

    l i t . Le traitement au ciment ( a p r s traitement la

    chaux

    dans le cas des sols fins) abaisse d'une

    f a on

    g n r a l e

    les

    p e r m a b i l i t s

    par rapport aux sols non

    t r a i t s , cela bien que la d i f f i cu l t de compactage ne

    permette pas, bien souvent, d'obtenir des taux de

    compactage identiques ceux obtenus sur les sols

    naturels.

    L E S

    ENDUITS SUPERFICIELS

    Cons idrat ions gnra le s

    B i e n

    que la technique des enduits superficiels soit

    u n i

    versellement r p a n d u e , on trouve peu d'indications

    bibliographiques s r i euses traitant de son r l e ,de son

    fonctionnement et de son dimensionnement dans le

    cas des plates-formes support de

    c h a u s s e s .

    E n Belgique,

    comme en Grande-Bretagne, on insiste

    sur laq u a l i t du sol support qui doit t r ebonne avant

    la

    mise en u v r e des enduits sous peine d c h e c :

    en Belgique,

    il existe un cahier des charges type

    fixant les q u a l i t s et q u a n t i t s des composants pour

    chaque technique d'enduit (mono ou bicouche). On

    fait beaucoup appel au goudron et bitume

    f luidif i .

    en Grande-Bretagne,

    des directives fixent

    m m e

    des

    p r i o d e s d'utilisation de tel ou tel p r o c d avec

    commeautrecontrainte :

    d'octobre a v r i l , i m p e r m a b i l i s a t i o n obligatoire si

    les

    c h a u s s e s

    ne recouvrent pas la plate-forme le jour

    m m e

    de son

    e x c u t i o n

    ;

    de mai septembre, i m p e r m a b i l i s a t i o n obligatoire

    silesc h a u s s e sne recouvrent pas la plate-forme dans

    les 4 jours suivant son e x c u t i o n .

    E n France, la l i t t r a t u r e existante, fort abondante,

    concerne uniquement le domaine des c h a u s s e s . La

    Directive Ralisation desenduitssuperficiels [1] cons

    titue de ce point de vue un o u t i l i n t r e s s a n t , mais h las

    difficilement adaptable nos p r o c c u p a t i o n s de ter

    rassiers. On peut d'ailleurs s'interroger sur l'opportu

    n i t du terme p r o c c u p a t i o n s

    tant

    il est v r a i que

    cettepartie des travaux, souvent

    r a t t a c h e

    au

    m a r c h

    terrassements, est

    d la i s s e

    aussi bien par le

    m a t r e

    d u v r e que par l'entreprise qui fait appel en gn ra l

    un sous-traitant c o n s i d r comme s pc ia l i s .

    I l

    faut m a l g r tout citer un travail i n t re s san t ra l i s

    par le Laboratoire r g i o n a l de Toulouse qui a fait un

    recensement des

    d i f f r e n t s p r o c d s

    de

    p r p a r a t i o n

    des supports en grave non t r a i t e avant r a l i s a t i o n de

    l'enduit superficiel . Ce recensement a t pub l i

    sous forme r s u m e dans leB u l l e t i n de l i a i son [2]. On

    yapprend que la technique des i m p r g n a t i o n s est d l i

    cate et que son e ff icaci t est souvent douteuse cause

    des contraintes l ies la nature de chaque liant hydro

    c a r b o n .

    Le goudron

    fluide

    qui serait le mieux

    a d a p t

    aux sols fins est peu

    u t i l i s .

    L'avenir

    serait

    p l u t t

    du

    c t des m u l s i o n s d o p e s s p c i a l e m e n t pour sols

    naturels.

    P a r contre, on signale que le cloutage donne g n r a l e

    ment de bons r s u l t a t s mais qu'on pourrait avanta

    geusement le remplacer, dans certains cas, par un

    cloutage en creux a p p e l bouchardage e f fec tu

    par un compacteur cylindre t a p i s s de boulons.

    L e f f i c a c i t des enduits sur plate-forme terrassements

    a t t e s t e sous trafic sur l'autoroute A42 par le

    Laboratoire

    r g i o n a l de L y o n [3] et hors trafic sur

    planche en semi-grandeur au CE R de Rouen :

    Lyon

    on a c o n s t a t que latenued'un enduit sous

    circulationsur un sol C, t r a i t la chaux et non t r a i t

    ta i t l ie laq u a l i t du cloutagep r a l a b l e et surtout

    la

    portance du sol p r o t g e r , q u i l soit t r a i t ou non ;

    Rouen

    on a

    m o n t r

    que le

    r l e i m p e r m a b i l i s a n t

    des enduits mono ou bicouches, avec ousanscloutage

    p r a l a b l e ,sur solt r a i t ou non, t a i tplus que discuta

    b l e , m m een l'absence de toute

    circulation.

    Dans

    les deux e x p r i m e n t a t i o n s , l'enduit p o s s d e des

    points faibles ds la

    r a l i s a t i o n

    ou

    a p r s

    circulation

    q u i sont des cheminsd'infiltration p r f r e n t i e l s pour

    l'eau. Ce l l e -c icirculeensuite l'interface enduit - sol

    lorsque le sol est peu p e r m a b l e et yreste p i ge car

    ellepeutdifficilement s v a p o r e r . Il s'ensuit une rup

    ture sous trafic ressemblant un o r n i r a g e sauf dans

    le

    cas des couches

    t r a i t e s

    au ciment quirestent sta

    bles.

    Ces observations sont tout fait conformes

    celles t r o u v e s dans la l i t t r a t u r e belge et anglaise.

    Rs ul ta ts

    des essais

    e f fec tus

    au CER

    Ces planches avaient pour objectif de tester l'imper

    m a b i l i s a t i o n a p p o r t e

    par un enduit monocouche et

    u n enduit bicouche, avec v e n t u e l l e m e n t cloutage

    p r a l a b l e , a u s s i t t a p r s e x c u t i o n et en l'absence de

    circulationsur un sol A ,t r a i t au ciment et non t r a i t

    et une grave 0/100 avec 10 % de fines c l a s se C

    2

    L a r a l i s a t i o n

    des enduits a t

    a s s u r e

    par une entre

    prise s pc ia l i s e

    avec les

    m a t r i e l s

    habituellement

    u t i

    lissdans ce type de travaux. On devra cependant

    con

    s id re r

    posteriori

    que le type de liant e m p l o y , une

    m u l s i o nacide de type r p a n d a g e avec bitume 80/100

    d o s 60 %,n'estpas le type de liant le mieux a d a p t

    sur les diverses natures de sols e m p l o y e s . E n effet,

    nous avons c o n s t a t au d m o n t a g e que la p n t r a t i o n

    du

    liant

    t a i t

    nulle,

    m m e

    dans la grave.

    Caractristiques des enduits

    cloutage : gravillons 15/20 ;

    monocouche : liant d o s 1,5 kg/m

    2

    et g rav i l lon

    nage 10/14 (10 1/m

    2

    ) ;

    bicouche : p r e m i r e couche de liant 1,5 kg/m

    2

    et

    gravillonnage 6/14 (10 1/m

    2

    ), d e u x i m e couche de

    liant 1,2

    kg/m

    2

    et gravillonnage 4/6 (7 1/m

    2

    ).

    L e

    gravillonnage a te x c u t dans les 10 min qui ont

    su iv i le r p a n d a g e de l m u l s i o n . Un cylindrage stati

    que au moyen d'un rouleau R V

    2

    a ensuite tr a l i s .

    Les r su l t a t s exposs ici concernent les moyennes des

    hauteurs d'eau capables de s'infiltrer dans trois

    emplacements de 0,5 m

    2

    (fig. 9) sur chaque planche,

    en contact avec une lame d'eau.

    87

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    Fig.9 -Miseenplacedesca dres tanch es pour l'essai d 'infiltration.

    Fig.10 -Influencesur l'infiltration potentielled'unenduit monocou

    che recouvrant un sol trait avecousans cloutage pralable.

    Fig.

    11 -Influencesurl'infiltration potentielle d'enduits mono co uch e

    et bicouche recouvrantunegraveC

    2

    .

    Sur le sol fin trait lachauxet auciment(fig. 10)

    l'enduit monocouche non c l o u t et la structure non

    r e v t u e p r s e n t e n t la m m e c a p a c i t laisser entrer

    l'eau, ce qui

    s ignifie

    que l'enduit n'apporte pas

    d i m p e r m a b i l i s a t i o n s u p p l m e n t a i r e

    par rapport aux

    c a r a c t r i s t i q u e s de p e r m a b i l i t propre du l i m o n -

    chaux-ciment.

    Par

    contre

    le mme enduit mis en uvre sur la

    mme structure, mais qui a t cloute a u s s i t t a p r s

    le

    traitement, laisse s'infiltrer une

    q u a n t i t

    d'eau net

    tement plus importante que pour les deux m o d a l i t s

    p r c d e n t e s .O n explique ce r s u l t a t par le fait que le

    cloutage provoque une r o u v e r t u r e de la surface s u p

    rieure, lors du cylindrage

    d e s t i n

    le faire

    p n t r e r

    partiellement dans le l i m o n t r a i t . Il en r s u l t e une

    plus grande c a p a c i t d'infiltration (cf. paragraphe

    Importance de la frange s u p r i e u r e ) et par rapport

    aux nouvelles

    c a r a c t r i s t i q u e s

    de

    p e r m a b i l i t ,

    l'enduit n'apporterait pas davantage de freinage de

    l e n t r e

    d'eau.

    Dans le cas de la grave C

    2

    sur laquelle les deux mo

    d a l i t s d'enduits monocouche et bicouche ont t

    tes

    t e s , on obtient nouveau des

    r s u l t a t s d f a v o r a b l e s

    ( f ig . 11), savoir qu'aucun des deux enduits ne con

    f reune p e r m a b i l i t moindre, relativement la grave

    n o n r e v t u e .Chaque courbe, moyenne de trois empla

    cements de mesure, a pour fuseau de dispersion

    l'ordre de grandeur de l c a r t

    entre

    les courbes e x t r

    mes de la figure 11 et en cesenson nepeutattribuer de

    d i f f r e n c e significativeentreles trois m o d a l i t s .

    A la suite de ces constatations, un essai d c o m

    p o s

    a t

    r a l i s

    l i n t r i e u r

    d'un emplacement de

    0,5 m

    2

    sur la structure non r e v t u e : l m u l s i o n est

    d'abord

    p r o j e t e

    au pistolet avec le dosage de

    1,5 kg_/m

    2

    . L'essai d'infi ltration maximale sous lame

    d'eau est alors e f fec tu (fig. 12, courbe A ) .Ensuite, le

    gravillonnage

    est r a l i s et c o m p a c t la dame main

    (embase c a r r e

    15 x 15 cm

    2

    environ). L'essai d i n f i l

    tration est r p t (courbe B). Les r s u l t a t s indiquent

    que l m u l s i o n seule a bien un r l e relativement

    i m p e r m a b i l i s a n t , mais le fait de disposer le g r a v i l l o n

    nage

    fait retrouver la

    pe rm ab i l i t in i t i a l e

    du sol non

    r e v t u .

    Cependant, le

    d l a ientre

    la mise en oeuvre de

    l m u l

    s ion

    et le gravillonnage sont

    dans

    ce cas de 48 h.

    L'essai est alors repris au m m e emplacement, ap rs

    e n l v e m e n t de l'enduit p r c d e p t , avec

    cette

    fois le

    d l a i m i n i m a l

    (10 min)

    entre

    la mise en place de

    l m u l s i o n

    et le gravillonnage. Le

    r s u l t a t

    en

    i n f i l t ra

    t i o n (courbe C) est identique c e lu iobtenu p r c d e m

    ment, c e s t - - d i r e que l'enduit est au moins aussi per

    m a b l e

    que la grave non

    r e v t u e .

    L'observation visuelle des planches enduites montre

    par ailleurs que quelques trous (environ 0,5 mm

    de d i a m t r e ) se produisent dans l m u l s i o n , vraisem

    blablement au moment du cylindrage et en raison des

    d p l a c e m e n t s relatifs des gravillons. Ils ne semblent

    pas nombreux (quelques-uns au m

    2

    ), mais suffisent

    d t r u i r e c o m p l t e m e n t le r l e i m p e r m a b i l i s a n t du

    liant en raison de la

    d i f fus ion

    horizontale de l'eau

    l'interface enduit-sol, qui est permise par l'absence

    d i m p r g n a t i o n des pores en surface.

    88

  • 7/25/2019 BLPC 122 Pp 82-92 Puiatti

    8/11

    1 4 9 16 25

    Fig.

    12 -Comparaison del'impermabilisation obtenue diffrents

    stades d'excution d'unenduit monoc ouche .

    Les r su l t a t sd'essais d'infiltration quir e p r s e n t e n t un

    test comparatif sur une courte d u r e , entre les d i f f

    rentes

    m o d a l i t s , ne sont pas les seuls obtenus. L v o

    lution

    des teneurs en eau des planches a t suivie

    entre

    les mois de septembre, date de r a l i s a t i o n ,

    j u s q u la fin du mois d a v r i l suivant.

    Pendant la

    phase

    d'imbibition en automne,

    on ne

    constate aucun retard

    dans

    l'augmentation des

    teneursen eau dans les planches r e v t u e s comparati

    vement aux planches non r e v t u e s .

    En revanche,

    dans

    laphase

    d asschement

    commen

    ant au dbut du printemps suivant,

    toutes

    les plan

    ches r e v t u e s d'enduits h y d r o c a r b o n s p r s e n t e n t une

    baisse de teneur en eau moins importante que les plan

    ches non

    r e v t u e s ,

    ce qui traduit un effet de blocage

    de l v a p o r a t i o n par l'enduit.

    quefois s u f f i s i on ne p r v o i t pas de trafic de chan

    tier.

    Dans le cas contraire, on accordera un

    soin

    tout

    particulier la p r p a r a t i o n du support. Si le trafic

    e n v i s a g

    n'est

    pas trop agressif, un simple vo i l e de

    produit h y d r o c a r b o n s u i v i d'un sablage

    sans

    g r a v i l

    lonnage peut t r e p r f r a b l e au monocouche ou

    bicouche traditionnel car les perforations de l'enduit

    par les gravillons se font ds la mise en

    u v r e .

    Si le

    trafic

    e n v i s a g est agressif, un gravillonnage est en

    principe

    nces sa i re pour ralentir l'usure de l'enduit.

    Les chances de r us s i t e qui

    restent

    m a l g r tout r d u i

    tes, sont a u g m e n t e ssi on bn f ic ie d'un support sain.

    P a r ailleurs, un c o n t r l e s r i e u x de la mise en u v r e

    n'est

    pas superflu.

    L E S M E M B R A N E S

    I M P E R M A B L E S

    El le s

    se

    d i f f r e n c i e n t

    des enduits superficiels par le

    fait

    que leur r a l i s a t i o n s'inspire p l u t t des techniques

    d i m p e r m a b i l i s a t i o n d'ouvrages hydrauliques. E l les

    peuvent t r e f a b r i q u e s sur place ou p r f a b r i q u e s .

    G n r a l e m e n t

    elles ne peuvent supporter directement

    le trafic routier cause de leur f r ag i l i t . Il faut avoir

    recours un m a t r i a u de protection.

    C e p r o c d est timidement e m p l o y en France, un peu

    plus d v e l o p p l t r a n g e rcomme en I s r a let surtout

    aux Etats-Unis o elles sont u t i l isesdansle but d v i

    ter l i m b i b i t i o n d'argiles gonflantes risquant de d t

    riorer les c h a u s s e s qu'elles supportent. Seules la

    Grande-Bretagne et laBelgique,par l i n t e r m d i a i r e de

    recommandations ou de cahier des charges type,

    fixent des normes d'utilisation.

    Comme

    dans le cas des enduits, ces membranes ne

    sont efficaces que si le sol support est de portance cor

    recte la mise en

    u v r e

    et s'i l ne comporte pas de

    points durs risquant de les perforer. Il faut veiller

    aussi ne pas faire d'erreur lors de la pose, du type :

    alimentation

    du sol p r o t g e r par les fo s ss l a t raux

    (fig. 13). Les avis sur les

    r s u l t a t s

    obtenus sont

    d a i l

    leurs contradictoires. Les checs cuisants ne sont pas

    rares.

    Conclusions

    sur les enduits superficiels

    E n r s u m ,

    la technique de l'enduit

    h y d r o c a r b o n

    peut conduire la l im i te un effet o p p o s ce lui

    e s c o m p t , c e s t - - d i r e par exemple retrouver une

    plate-forme

    a p r s

    l'hiver

    dans

    un

    t a t

    moins favorable

    que si elle n'avait pas tr e v t u e .L'augmentation de

    l a

    p r o b a b i l i t de r us s i t e d'une i m p e r m a b i l i s a t i o n de

    plate-forme par un enduit h y d r o c a r b o n pourrait pas

    ser par une meilleure adaptation des

    p r o p r i t s

    des

    liants ( i m p r g n a t i o n , vitesse de rupture) l'emploi

    e n v i s a g .A l'heure actuelle, i l semble que les labora

    toires de recherches des fabricants d m u l s i o n puis

    sent

    en

    t h o r ie r p o n d r e

    partiellement au

    p r o b l m e

    et

    puissent g a l e m e n t poursuivre des recherches en ce

    domaine ( m i c r o - m u l s i o n s , etc.).

    Dans cet t a t actuel des choses, i l convient de n'envi

    sager le recours la technique des enduits superficiels

    q u bon escient. Une s u r p a i s s e u r de m a t r i a u x avec

    compactage, lissage et pentes

    a p p r o p r i e s

    peut quel-

    Revtement bitumineux

    Chausse

    Membrane bitume

    Plate forme

    Membrane bitume

    Fig. 13 -

    Types d'utilisation

    de la

    membrane bitume dans

    les

    cons

    tructions routires.

    89

  • 7/25/2019 BLPC 122 Pp 82-92 Puiatti

    9/11

    O n distingue deux p r o c d sprincipaux :

    les membranes en bitume s ouf f l (ou o x y d ) avec

    incorporation de fillers et r p a n d u chaud sur 6

    8 cm d p a i s s e u r . En Grande-Bretagne, on utilise

    aussi

    du bitume-goudron ou du goudron pur. Ces

    membranes sont souvent a r m e s de textiles s y n t h t i

    ques

    ou de verre. Le liant

    h y d r o c a r b o n

    est parfois

    r e m p l a c par une r s i n e s y n t h t i q u e qui polymerise

    l a i r

    ambiant. On peut faire appel la

    p r f a b r i c a t i o n

    ;

    les feuilles p r f a b r i q u e s de faible p a i s s e u r en

    m a t i r eplastique. Il faut accorder une attention toute

    p a r t i c u l i r eauvieillissementpossible de ces m a t r i a u x

    aux rayons ultraviolets. Les membranes p r f a b r i q u e s

    peuvent t re poses avec un simple recouvrement

    condition q u i l soit judicieusement fait en tenant

    compte du

    sens

    de l c o u l e m e n t des eaux.

    I M P E R M A B I L I S A T I O N DES C O U C H E S PAR

    E N V E L O P P E S T A N C H E S

    Plus connu sous l'appellation M E S L (Membrane

    Encapsulated S o i l Layers), ce p r o c d a t u t i l is

    pour la

    p r e m i r e

    fois en 1948 puis

    d v e l o p p

    principa

    lement par l a r m e a m r i c a i n e des fins militaires. Il

    consiste c a r r m e n tenvelopper, l'aided'unemem

    brane t a n c h edu type de celles c i t e s p r c d e m m e n t ,

    l a

    couche de m a t r i a u p r o t g e rdes risques d i m b i b i -

    t i o n , quelle que soit l'origine de ces risques. Cette

    technique permet donc de r u t i l i s e r en couche de

    forme ou en couche de fondation des m a t r i a u x sensi

    bles l'eau condi tion qu'ils soientdansun t a t cor

    rect lors de la mise en

    u v r e

    (fig. 14).

    Les principales r a l i s a t i o n s ont t faites aux Etats-

    U n i s et en A u s t r a l i e . On insiste chaque fois sur le

    soinqu'on doit apporter la mise en u v r e . En effet,

    o n imagine facilement les c o n s q u e n c e s d'une perfo

    ration dans la membrane. Nous n'avons pas re lev

    d c h e c cuisant.

    L E S H Y D R O P H O B A N T S

    Cons idrat ions gnra le s

    D u

    point de vue g o t e c h n i q u e ,les argiles sont des sols

    t r s fins (< 2 ^m) c o m p o s s de m i n r a u x dont les

    cristaux sont c o n s t i t u s par l'empilement de feuillets

    l m e n t a i r e s . Les a c t iv i t s de surface de ces sols sont

    t r s importantes. Ils peuvent en particulier adsorber

    une grande q u a n t i t d'eau.

    U n hydrophobant est un c o m p o s organique qui a la

    p r o p r i t de s'adsorber i n s t a n t a n m e n t sur les surfa

    ces m i n r a l e s des argiles en r d u i s a n t leur c a p a c i t

    d'adsorption d'eau. Les hydrophobants les plus

    r p a n d u s sont les d r i v s a m i n s donnant des compo

    s s cationiques et les sels d a m i n s ou les c o m p o s s

    d'ammonium.

    L a c t i o n des hydrophobants sur les sols argileux a sur

    tout t t u d i een France en laboratoire par M . B o u

    che dans sa t h se in t i tu le : Mouvement de l'eau

    Exemple2

    Fig.14 -

    Exemples d'impermabilisation

    des

    couches

    par

    enveloppes

    tanches (MESL).

    dans les sols fins c o m p a c t s - A c t i o n d'un produit

    hydrophobant ( I T B T P ,

    sept.

    1975). On peut en reti

    rer ceci :

    Ecoulements horizontaux : ralentissement impor

    tant de l i m b i b i t i o n conditionq u i l n'y ait pas de

    charge, ce qui exclut l u t i l i s a t ion dans les berges de

    canaux.

    Infiltrations verticales : l'hydrophobant ralentit

    l i m b i b i t i o n

    d'autant

    plus que la teneur en eau in i t ia le

    est fa ible . Dans ce cas commedansle p r c d e n t , une

    fois le r g i m e constant t a b l i ,la vitesse d c o u l e m e n t

    est identique celle existant dans le m m e sol non

    t ra i t .

    Remontes capillaires :r d u c t i o n permanente de la

    hauteur de r e m o n t e c a p i l l a i r e . On peut utiliser

    cette

    p r o p r i t

    pour

    d t e r m i n e r

    le dosage en hydropho

    bant.

    Evaporation en l'absence d'une

    nappe

    :

    pas de

    modifications.

    Les hydrophobants sont c o m m e r c i a l i s s sous des for

    mes et des appellations diverses susceptibles

    d v o l u e r :

    liquide diluable( p r s e n t a t i o n la plus courante),

    p t ediluable,

    poudre dispersable dans l'eau.

    L a p r e m i r eappellation,

    dans

    certaines marques, peut

    dansle cas d h u m i d i t trop l evedu sol traiter, se

    p r s e n t e r sous forme p u l v r u l e n t e s c h e par f i xa t ion

    sur un ballast calcaire ou argileux. Le traitement se

    fait alors comme pour un traitement la chaux.

    L u t i l i s a t i o n

    des hydrophobants

    dans

    le domaine rou

    tier est encore peu r p a n d u e . B i e n que les dosages

    nces sa i re s en qu iva len t ac t i f soient faibles (1

    2 /o o ) , le c o t d'une hydrophobation est lev

    (environ 2 fois le p r ix d'un enduit monocouche). Le

    traitement peut se faire par un r p a n d a g e du liquide

    sur la surface brute ou par foisonnement, r p a n d a g e ,

    malaxage puis recompactage. On a c o n s t a t que les

    surfaces t r a i t esproduisaient de la p o u s s i r e sous tra

    fi c du fait de l a s s c h e m e n t du sol par evaporation.

    Dans ce cas, les fabricants p r c o n i s e n t un r p a n d a g e

    c o m p l m e n t a i r e de chlorure de c a lc ium qui fixe l'eau

    interne.

    90

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    10/11

    I l faut retenir qu'on ne peut hydrophober que les sols

    argileux ou sableux fins.

    Rs ul ta ts d'essaise f fec tus au CER

    L e

    stabiram 677 S (liquide diluable) a t

    u t i l is

    sur

    des mini-planches (fig. 15) qui ont fait l'objet, comme

    pour les planches d'enduits h y d r o c a r b o n s , d'un suivi

    de l t a t de teneur en eau sur plusieurs mois par rap

    port des structures t m o i n et ce, pour trois natures

    de sol : un sol fin ( l im o n A , ) , un sable p o l l u B

    2

    , et

    une grave limoneuse 0/50 c l a s se B

    4

    . Chaque planche

    est en outre pourvue d'un d i spos i t i f de recueil des

    eaux de ruissellement permettant pour chaque p r c i p i

    tation

    de comparer les taux de ruissellement des sols

    h y d r o p h o b s

    ceux des sols non

    t r a i t s .

    L a question qui se pose lorsd'uneextension d'un trai

    tement artisanal portant sur des surfaces restreintes

    (a l les

    de parc, sentiers forestiers) des applications

    enterrassementsest celle de lam t h o d o l o g i ede traite

    ment qui doit rester dans une fourchette de p r ix de

    revient similaire celle permise par

    d'autres

    techni

    ques. C'est pourquoi, nous avons t u d i en partie

    l'influence

    du mode de mise en u v r e sur l e f f i cac i t

    d u traitement.

    I l

    est habituellement r e c o m m a n d pour les emplois en

    travaux paysagers de traiter d'une m a n i r e h o m o g n e

    les dix premiers c e n t i m t r e s du sol. Dans un cas de

    m a t r i a u (B

    4

    ), q u a n t i t d o n n e de produit r p a n d u

    par m t r e c a r r , l'influence de la profondeur de

    malaxage a t

    t e s t e

    en comparant avec une mise en

    u v r e d i f f r e n t e

    :

    hersagediagonal profond i n t r e s s a n t environ8cm

    de sol,

    griffage

    l ge r

    sur 3 cm (fig. 16),

    p u l v r i s a t i o n de l'hydrophobant sur la surface du

    so l et compactage.

    L e dosage du produit a t d t e r m i n p r a l a b l e m e n t

    par le producteur suivant un mode o p r a t o i r e qui lui

    est propre. Il est pour chacun des trois sols de 2

    o o

    en p o n d r a l r a p p o r t une p a i s s e u r t h o r i q u e t r a i t e

    de dix c e n t i m t r e s .

    L e dosage

    r e l l e m e n t

    obtenu avec le produit

    p r a l a

    blement

    d i l u

    50 %

    dans

    l'eau ne rejoint la valeur

    vise que g r c e un s u p p l m e n t de p u l v r i s a t i o n en

    raison d'un mauvais comportement du produit dans

    son solvant d'origine. Un type de solvantd i f f r e n t est

    maintenant e m p l o y et ne doit plus, selon les produc

    teurs, reproduire cet i n c o n v n i ent. Des p r c a u t i o n s

    ont t prises quant la teneur en eauinitialedes sols,

    q u i de p r f r e n c e doit t re in f r i eure ou ga le w

    0 P N

    ,

    pour v i t e r un matelassage a p r s traitement.

    Actuellement,

    les r s u l t a t s obtenus sur ces planches

    d'essais sont en cours d i n t e r p r t a t i o n . Ils sont com

    pl t s par quelques essais l im i t s en laboratoire per

    mettant de r p o n d r e des points p rc i s tels que

    l e n t r a n e m e n t v e n t u e l

    du produit actif,

    l a m i n ,

    par

    les eaux

    i n f i l t res .

    Dans l'ensemble des planches, les r s u l t a t s obtenus

    mettent nettement

    en v i d e n c e ,lors des

    toutes

    p r e m i -

    Fig.15 - Planches avec lesdispositifs derecueil

    des eauxderuissellement.

    Fig.16 -Pulvrisation manuelleduproduit hydrophobant dilu, aprs

    griffage

    de la

    surface.

    res

    p r c i p i t a ti o n s ,

    le

    r l e

    de limiteur

    d e n t r e

    d'eau de

    l'hydrophobant. Toutefois, ce

    r l e n'est

    plus

    c o n s t a t

    a p r s deux trois mois d g e du traitement et l'aug

    mentation de teneur en eau des structures en p r i o d e

    automnale se d r o u l e alors au m m e rythme pour les

    planches t r a i t es que pour les planches t m o i n non

    t ra i t es .

    C e r s u l t a t est en contradiction avec ce lui obtenu par

    le Laboratoire de L y o n sur planches e x p r i m e n t a l e s

    sur lesquelles a t

    c o n s t a t

    un effet durable et nous

    nous garderons pour l'instant de v o u l o i r tirer p r m a

    t u r m e n t des conclusions d f in i t ives .

    Dans l i m m d i a t , nous nous contenterons de dire que

    leproduit t e s t au C E R ,telq u i lnous a tl i v r ,con

    vient pour les i m p e r m a b i l i s a ti o n s provisoires. Reste

    savoir maintenant si le nouveau solvant u t i l i s aura

    des effets sur la

    l o n g v i t

    de

    l i m p e r m a b i l i s a t io n .

    En

    tout t a t de cause, des essais sont faire.

    A U T R E S P R O C D S - A U T R E SPRODUITS

    I l est d i f f i c i l e d t r e exhaustif dans le domaine de

    l i m p e r m a b i l i s a t i o n , car il existe probablement une

    91

  • 7/25/2019 BLPC 122 Pp 82-92 Puiatti

    11/11

    infinit d'autres procds plusoumoins bien adapts

    au

    domaine routier.

    I l

    existeeti lsecommercialisedes prix souvent le

    v s ,des produits dont lespropri ts rellesne sont pas

    toujours

    la

    hauteur

    des

    qualits vantes

    par

    leurs

    vendeurs ou des espoirs formuls par leurs acqureurs

    et, cela, soit parce qu'ils sont utiliss mauvais

    escient, soit

    carrment

    parce qu'ils n'ont aucune

    actionsur

    les sols.

    Citons dans lapremi re catgo rie:

    le

    silicate

    de

    sodium,

    connu (assez mal d'ailleurs)

    commeunstabilisant ragissant avec lesselsde

    ca l

    cium solubles pour former du silicate de calcium

    h y d r a t . Desessais enlaboratoire ontmontr q u i l

    procurait

    une mauvaise

    impermabilisation;

    le

    chlorure

    de

    calcium,

    sel avide d'eau qui permet

    de conserver

    l'humidit

    du m i l i eu ambiant. Ilpeut

    s'avrer

    utile pour

    les

    pistes

    de

    chanter comme anti

    poussire;

    d'autresproduits sont des fixateursanti-rosionou

    a n t i - p o u s s i r e .

    Il en

    existe

    un

    grand nombre

    et

    i l

    est

    prfrable debienserenseigneret defairedesessais

    pralables

    avant

    de

    les employer

    grande

    che l l e .

    En

    i m p e r m a b i l i s a t i o n , leur efficacitestdouteuse car ils

    sont soit peu durables dans le temps, soit

    trs

    fragiles

    sous les sollicitations d'un trafic.

    Danslaseconde c a t g o r i e , il existedesproduits qui,

    bien que se prsentant leplus souvent sous forme

    liquide,

    contiennent

    pluttdu

    vent

    et

    sont donc tota

    lement inefficaces dans le domainedel'impermabili

    sation comme dans bien d'autres.

    C O N C L U S I O N S

    L'impermabilisation desplates-formes de terrasse

    ment, nous venonsdelevoir,n'estpas chosefacileet

    l a transposition pure etsimpledetechniques

    p r o u

    ves

    dans

    le

    domaine

    des

    c h a u s s e s , comme celle

    des

    enduits superficiels,estdiscutable bien quecesoitla

    technique la plus couramment utilise l'heure

    actuelle.

    Avant

    d'envisager l'impermabilisation d'une plate

    forme, l

    est bon de s'interroger sur sa nces s i t , d'une

    part et lessollicitations qu'elle aura subir,

    d'autre

    part.

    A i n s i ,

    il faut

    se

    poser la question

    de

    savoir si un

    enduitsuperficielest vraimentncessairel o unsim

    plerespect desrgles lmentaires( fermeture de la

    surface au rouleaupneus, avec

    pentes

    longitudinales

    et transversales) pourrait

    suffir.

    Inversement, lorsque

    l a prvision d'un traficdechantier rendlerecours

    l'enduit superficiel n c e s s a i r e , il estbonde rflchir

    soigneusementla formule qu'ont doit retenir (le tra

    fi c exige-t-ilun

    gravillonnage

    ou un

    sablage seul

    ne

    suff i t - i l

    pas ?Faut-il prvoirun cloutagepralableou

    pas

    ? etc.) et

    aussi

    aux

    moyens qu'on

    va se

    donner

    pour l'appliquer prp arat ion srieusedessupports

    enduire, matrielsdemiseenoeuvre a d a p t s , c o n t r

    les, etc.).

    B i e n

    entendu, ilestdes questions pralablesauxquel

    les nousneconnaissonspasencorederponseset cet

    article n'avaitpas laprtention d'en apporter. Il y a

    encore

    untravailderflexion et de

    recherche impor

    tantentreprendre dans ce domaine car i l faut recon

    natre que jusqu'ici, fabricants etutilisateurssesont

    surtout penchs sur les probl mes spcifiquesaux

    chausseset on

    s'est

    content

    ensuite

    de

    plaquer

    les

    procds ainsi mis au point auxplates-formes de

    terrassement.

    Quant

    aux

    procds particuliers, certains,

    par

    leur

    cot, encore relativement lev (membranes p r f a b r i

    quesou non, composites ou non) n'ont pas encore un

    crneau

    d'utilisation

    trs tendu

    pour l'instant.

    D'autres (hydrophobants)mritentqu'on s'y intresse

    bienque les rsultats obtenus pour l'instant sur plan

    ches d'essais soient assez contradictoires. D'autres

    enfin

    (traitements physico-chimiques), doivent

    tre

    considrs avec beaucoup de circonspectioncar s il

    n'apas encore ttrouvdesolution miracle pouvant

    se substituer aux techniques routires traditionnelles

    (si cela

    tait, nous

    le

    saurions

    trs

    vite)

    on

    nous

    p r

    sentebien souvent despanacesqui seprtendent uni

    verselles, mais dont lesbienfaits se font rarement

    ressentir.

    Danscedernier cas,lerecoursaulaboratoire e x p r i

    mentle plus proche pour avis favorable peut s'avrer

    trs utile.

    RFRENCES

    BIBLIOGRAPHIQUES

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    tion

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    107-113.

    Autres rfrences

    CENTRE DERECHERCHES ROUTIRES