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THÉRÈSE MALENGREAU ........................ Pianiste .........................

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Thérèse Malengreau, pianiste

Considérée comme « une pianiste pour qui la musique demeure avant tout un mélange de pensée et de matière », Thérèse Malengreau est appréciée pour « son sens de la rigueur autant que pour son refus de l’emphase » et la critique lui reconnaît « une palette sonore imaginative capable d’emmener l’auditeur en voyage ». Née à Bruxelles dans une famille d'artistes, la pianiste belge Thérèse Malengreau se distingue par un art de l’interprétation qui met en évidence, dans le contexte artistique et historique de la création des oeuvres, le regard polymorphe que les compositeurs posent sur le monde.

Elle élabore régulièrement des programmes de concert qui relient la musique aux arts plastiques et à la littérature. Partant de ces expositions musicales, au concert et au disque, elle tente aussi de véritables créations interprétatives qui touchent à la performance.

Thérèse Malengreau a été l'élève de Nicole Henriot-Schweitzer et s'est perfectionnée auprès de Bernard Lemmens, Yevgeni Malinin, Eugène Moguilevski et Léon Fleisher. Premiers Prix et Diplômes Supérieurs du Conservatoire royal de musique de Bruxelles, elle est lauréate de la Fondation de la Vocation 1991 et s’est vue décerner plusieurs distinctions dont le prix Fuga de la Sabam.

Invitée en tant que soliste ou chambriste dans des combinaisons instrumentales variées qui associent parfois aussi la voix chantée ou parlée, elle s’illustre régulièrement dans des cycles de concerts, salles, musées et festivals renommés : en Belgique (Ars Musica, Eté mosan, Festival van Vlaanderen, Festival de Wallonie…), en France (Musée d’Orsay, l’Archipel, Ircam, musées parisiens et de région…), aux Pays-Bas (VPRO, Philips Zaal…), en Allemagne (MartaHerford, Osnabrück…), en Suisse (Fondation Jehan Alain, Musée Jenisch, ZentralBibliothek de Zürich…), en Espagne (Auditorium national de Madrid, Musée des Beaux-Arts de Bilbao…), à Montréal (Festival Codes d’Accès).

Parmi ses partenaires de concert, citons les quatuors Arriaga et Danel, les ensembles I Fiamminghi et Oxalys, les solistes Luc Devos, Janine Jansen, Endre Kleve et Andrew Hardy, France Springuel et Judith Ermert, Vincent Bauer, Ton van Eck, Laure Delcampe, les récitants et comédiens André Debaar, Marcel Dossogne, Alain Carré.

Concerts

Études et diplômes, prix et distinctions

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Avec un répertoire étendu et enrichi sans cesse de partitions rares, Thérèse Malengreau marque actuellement une prédilection pour la musique du tournant des XIXe et XXe siècles et pour les différents courants de composition qui forment le XXe siècle, jusqu’aux oeuvres contemporaines.

Elle propose volontiers des programmes dotés d’un axe poétique conçu comme reflet du monde ou d’une perspective illustrant une forme ou un genre musical, une époque, un pays ou un courant esthétique précis. C’est ainsi qu’elle élabore régulièrement des programmes de concert en étroite collaboration avec des expositions d’art plastique ou à caractère littéraire.

Son exploration du domaine musical du tournant des XIXe et XXe siècles l'a conduite à présenter des partitions peu connues de Liszt, Wagner, Lekeu, Tournemire, Chausson, Satie, Janacek, Mompou… aux côtés de grandes oeuvres comme les Vingt quatre Préludes de Debussy, les Miroirs de Ravel ou certains des opus majeurs de Liszt ou de Scriabine.

Ses programmes « reflets du monde » sont nombreux et diversifiés : Images d’Italie, Miroirs d’Espagne et de France, Images musicales d’une Belgique visionnaire, paysages, parcs et jardins, Fascination pour l’ailleurs (Orientalisme, Égyptomanie, Retour à l’Antiquité, Japonisme), Correspondances musicales de l’arabesque art-nouveau, Caricatures musicales, Portraits du jazz par les classiques, Trilogie Noël, Carnaval et Pâques, Musique-témoin, Loss of control, Silent-Listen…

Parmi les expositions auxquelles elle a répondu comme « commissaire musical », citons : Paris-Bruxelles (Gand et Paris 1997), James Ensor (Bruxelles 1999, Paris musée d’Orsay 2009), De qui se moque-t-on ? (Mariemont 2001), Watteau (Valenciennes 2004), Le fabuleux destin des vases grecs (Mariemont 2003, Avignon 2004), Odilon-Jean Périer (Bruxelles 2000), Kokoschka et la musique (Vevey Jenisch 2007, Zürich 2010), Silent-Listen (Herford Marta 2007), Loss of control (Herford Marta 2008)…

Dans le domaine de la musique contemporaine, figurent une série de trois récitals consacrés à l'Ecole de Vienne, comprenant l'intégrale pour piano de Schönberg, Berg et Webern ainsi que quelques opus de Hauer, Krenek, Eisler, Jelinek, Apostel et Dallapiccola ; Kontakte de Stockhausen et d’autres pièces pour piano et électro-acoustique (Nono, Harvey…) ; le Trio pour violon, cor et piano de Ligeti, les compositeurs de Terezin, des oeuvres groupées autour d’un axe : Orient, texture et geste, post-modernisme. Enfin, elle a à son actif de nombreuses créations et premières européennes de compositeurs anglais, québécois, russes, français et belges.

Répertoire et programmes

Tournant des XIXe et XXe siècles

Reflets du monde et expositions

Domaine contemporain

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Écriture

Recherches en esthétique comparée

Plusieurs organisations ont commandé à Thérèse Malengreau des ateliers, tel Ars Musica ou le Théâtre Royal de la Monnaie, en rapport avec certaines productions : Wagner, Tchaikovsky-Pouchkine, Pelléas et Mélisande de Debussy, Le Grand Macabre de Ligeti. La pianiste donne régulièrement des concerts-analyse et a aussi conçu un cycle de concerts « Votre répertoire au concert » ; elle y présente par exemple l’Album für die Jugend de Schumann situé dans son contexte culturel, enrichi de lectures et de projections visuelles. Des concerts pour les enfants complètent cette perspective avec une certaine fantaisie : pianiste et récitante pour l’Histoire de Babar de Poulenc, elle conte la musique des animaux à la suite de Satie.

Les CD monographiques enregistrés par Thérèse Malengreau, parus chez Cyprès, ont été salués avec enthousiasme par la critique musicale internationale ; ils sont consacrés aux compositeurs français Maurice Delage et Pierre Vellones ainsi qu'au compositeur belge Jean-Marie Simonis.

La Libre Esthétique asbl qu'elle a fondée en 1999 — du nom du groupement d’artistes réunis par Octave Maus entre 1894 et 1914 — présente des activités et des réalisations liant la musique aux autres arts et à la littérature : direction d’une saison de concerts à l’Université libre de Bruxelles depuis l’année 2000 dans le cadre d’une résidence d’artiste, création du label de CD Miroirs, créé pour offrir au public le reflet des recherches esthétiques et mises en forme que mène Thérèse Malengreau sur plusieurs répertoires particuliers : Parade, clowns et bouffons paru en 2004 et diffusé par la RMN à l’occasion des expositions La grande Parade (Paris et Ottawa) et Au cirque, le peintre et le saltimbanque (Douai) ; Belgium. Musical visions, image musicale d’une Belgique visionnaire, double-CD-livre paru en 2005 avec le soutien du gouvernement fédéral belge et encouragé par Harald Szeeman lors de sa préparation de l’exposition « Belgique visionnaire » (Bruxelles).

À la faveur d’une licence (maîtrise) en philologie romane obtenue à l’Université libre de Bruxelles en parallèle à ses études musicales, Thérèse Malengreau mène et publie des recherches dans le domaine de l’esthétique comparée des arts. Elle enseigne cette matière à l’Institut supérieur d’histoire de l’art et d’archéologie de Bruxelles.

Dans l’intention de créer des objets d’art complets, outre sa participation à la composante visuelle et de mise en forme, Thérèse Malengreau s’attache à écrire la plupart des textes qui accompagnent ses projets et réalisations. Plusieurs écrivains et critiques apprécient son talent à l’écriture.

CDs monographiques

CDs Miroirs Libre Esthétique asbl

À la rencontre du public

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Au printemps 2011, Thérèse Malengreau a réalisé un projet musical particulièrement novateur dans le cadre du projet artistique « Colossal, Kunst-Fakt-Fiktion » conduit par le commissaire Jan Hoet à Osnabrück et qui a réuni 14 artistes de pays différents : sous le titre « Musikalische Land Leben Erlebnis », elle a conçu une création interprétative qui se veut une rencontre humaine par la musique, incluant le montage d’images fixes et de performances filmées.

Au cours de la saison 2011-12, outre des reprises, Thérèse Malengreau créera des nouveaux programmes : « fascination de l’Asie hier et aujourd’hui » à Annecy avec Alain Carré, « images fin-de-siècle, symbolisme et ésotérisme des compositeurs et peintres russes » à Waregem. Elle sera invitée à donner les Vingt-quatre préludes de Debussy au Musée Debussy à Saint-Germain-en-Laye dans le cadre de l’exposition « Debussy et les arts » du Musée d’Orsay-Orangerie. La sortie d’un CD consacré à Météorite du compositeur français contemporain André Riotte sera assortie de concerts à Bruxelles et à Paris.

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