Bilan Séminaire d’anglais médical 2018 - sft.fr · Tradzine Le bulletin d’information de la...

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Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018 1 Un bilan positif pour une semaine de rencontres et d’échanges Le Séminaire d’anglais médical (SAM) 2018 vient de s’achever ! En réunissant une soixantaine de participants, cette nouvelle édition a de nouveau rempli ses objectifs. À savoir, offrir un programme varié avec des intervenants de qualité, mais aussi permettre à des traducteurs professionnels – souvent isolés du fait de leur statut d’indépen- dants – de se rencontrer pour échanger et bénéficier de l’expertise de tous. Un moment collaboratif pour monter en compétences Cette année encore, le SAM s’est organisé autour de trois approches : des interventions magistrales [1] , des séances de terminologie et des travaux dirigés. Lors de ces derniers, les stagiaires ont été invités à travailler en petits groupes sur différents textes. LE BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES TRADUCTEURS ÉTÉ 2018 Tradzine www.sft.fr Le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) est applicable depuis le 25 mai 2018 dans tous les pays de l’Union européenne. Cette réforme globale doit permettre à l’Europe de s’adapter aux nouvelles réalités du numérique. Qu’en est-il pour nous, traducteurs et interprètes indépendants ? Nos clients commencent à exiger notre conformité à ce règlement. Plus qu’un atout de crédibilité, le respect de ce règlement démontre notre professionnalisme. Concrètement Avant le 25 mai, nous pouvions procéder à la déclaration simplifiée de nos fichiers contenant des données personnelles sur le site de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Selon le cas, cela comprend des outils comme les documents bureautiques ou les logiciels de gestion de projets et de clientèle, les adresses de messagerie, la liste de diffusion de lettres d’information ou de vœux annuels, le formulaire de contact de votre site informatique, les mémoires de traduction, etc. Le burn-out est une pathologie de l’enga- gement : il touche uniquement ceux qui s’investissent dans le travail. Le burn-out est apparu dans les années 1970 : vrai et faux Le terme qui existait depuis longtemps dans le monde anglo-saxon du travail fut popularisé par le psychiatre américain Herbert Freudenberger à partir de 1974. Il analysa sa propre expérience pour avancer l’idée d’une pathologie, différente de la dépression, marquée par l’épuisement et touchant les personnes les plus engagées socialement et professionnellement. L’équipe de Christina Maslach à Berkeley le popularisera et le conceptualisera. Elle introduit l’idée d’une souffrance tridimensionnelle (épuisement émotionnel, dépersonnalisation, désengagement professionnel). Pour autant, l’épuisement professionnel avait déjà été décrit dès les années 1950, notamment en France par les psychiatres Veil ou Bugard. La dépression par surmenage était connue dès 1930 au Japon. Le burn-out est une maladie à la mode : faux Avant d’être le centre d’intérêt des médias, le burn-out fut une problématique délaissée jusqu’au milieu des années 2000. Sa popularité est liée à l’explosion des chiffres sur la souffrance au travail. Avec le temps, le burn-out est devenu synonyme de souffrance au travail. La souffrance au travail s’est popularisée depuis une dizaine d’années seulement, parce que les chiffres explosent, que ce soit dans les pays européens, mais aussi en Amérique du Nord, en Israël, en Chine, au Japon (« karochi » : on ne tombe pas en burn-out, on meurt d’épuisement, d’infarctus du myocarde vers 30 ans), en Inde, au Maroc, en Turquie, dans les pays africains. Le RGPD, quelles conséquences pour les traducteurs et interprètes indépendants ? Bilan Séminaire d’anglais médical 2018 Suite page 4 Suite page 2 Collaborative et concrète, cette approche a pour but d’améliorer nos propres méthodes de travail en nous confrontant aux techniques de nos homologues. Le résultat s’avère très enrichissant : travailler ensemble permet de trouver des solutions inédites, de se nourrir de pratiques différentes – tant pour la recherche d’informations que dans les choix stylistiques – et de s’ouvrir à des raisonnements nouveaux. Dans le même esprit, les joutes de traduction ont clos, dans la bonne humeur, cette semaine de séminaire. Aucun autre exercice ne montre mieux combien la traduction est un travail d’auteur ! En dehors de leur aspect ludique, ces joutes inscrivent le SAM dans une dynamique de partage dont le bénéfice est la montée en compétences de chacun grâce au groupe. Le burn-out en 11 questions-réponses Suite page 2

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Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018 1

Un bilan positif pour une semaine de rencontres et d’échanges

Le Séminaire d’anglais médical (SAM) 2018 vient de s’achever ! En réunissant une soixantaine de participants, cette nouvelle édition a de nouveau rempli ses objectifs. À savoir, off rir un programme varié avec des intervenants de qualité, mais aussi permettre à des traducteurs professionnels – souvent isolés du fait de leur statut d’indépen-dants – de se rencontrer pour échanger et bénéfi cier de l’expertise de tous.

Un moment collaboratif pour monter en compétences

Cette année encore, le SAM s’est organisé autour de trois approches : des interventions magistrales[1], des séances de terminologie et des travaux dirigés. Lors de ces derniers, les stagiaires ont été invités à travailler en petits groupes sur diff érents textes.

L E B U L L E T I N D E L A S O C I É T É F R A N Ç A I S E D E S T R A D U C T E U R S

ÉTÉ 2018Tradzine

www.sft.fr

Le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) est applicable depuis le 25 mai 2018 dans tous les pays de l’Union européenne. Cette réforme globale doit permettre à l’Europe de s’adapter aux nouvelles réalités du numérique.

Qu’en est-il pour nous, traducteurs et interprètes indépendants ?Nos clients commencent à exiger notre conformité

à ce règlement. Plus qu’un atout de crédibilité, le respect de ce règlement démontre notre professionnalisme.

ConcrètementAvant le 25 mai, nous pouvions procéder à la déclaration simplifi ée de nos fi chiers contenant des données personnelles sur le site de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

Selon le cas, cela comprend des outils comme les documents bureautiques ou les logiciels de gestion de projets et de clientèle, les adresses de messagerie, la liste de diff usion de lettres d’information ou de vœux annuels, le formulaire de contact de votre site informatique, les mémoires de traduction, etc.

Le burn-out est une pathologie de l’enga-gement : il touche uniquement ceux qui s’investissent dans le travail.

Le burn-out est apparu dans les années 1970 : vrai et fauxLe terme qui existait depuis longtemps dans le monde anglo-saxon du travail fut popularisé par le psychiatre américain Herbert Freudenberger à partir de 1974. Il analysa sa propre expérience pour avancer l’idée d’une pathologie, diff érente de la dépression, marquée par l’épuisement et touchant les personnes les plus engagées socialement et professionnellement.L’équipe de Christina Maslach à Berkeley le popularisera et le conceptualisera. Elle introduit l’idée d’une souff rance tridimensionnelle (épuisement émotionnel, dépersonnalisation, désengagement professionnel).Pour autant, l’épuisement professionnel avait déjà été décrit dès les années 1950, notamment

en France par les psychiatres Veil ou Bugard. La dépression par surmenage était connue dès 1930 au Japon.

Le burn-out est une maladie à la mode : fauxAvant d’être le centre d’intérêt des médias, le burn-out fut une problématique délaissée jusqu’au milieu des années 2000. Sa popularité est liée à l’explosion des chiff res sur la souff rance au travail. Avec le temps, le burn-out est devenu synonyme de souff rance au travail.La souff rance au travail s’est popularisée depuis une dizaine d’années seulement, parce que les chiff res explosent, que ce soit dans les pays européens, mais aussi en Amérique du Nord, en Israël, en Chine, au Japon (« karochi » : on ne tombe pas en burn-out, on meurt d’épuisement, d’infarctus du myocarde vers 30 ans), en Inde, au Maroc, en Turquie, dans les pays africains.

Le RGPD, quelles conséquences pour les traducteurs et interprètes indépendants ?

Bilan Séminaire d’anglais médical 2018

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Collaborative et concrète, cette approche a pour but d’améliorer nos propres méthodes de travail en nous confrontant aux techniques de nos homologues. Le résultat s’avère très enrichissant :travailler ensemble permet de trouver des solutions inédites, de se nourrir de pratiques diff érentes – tant pour la recherche d’informations que dans les choix stylistiques – et de s’ouvrir à des raisonnements nouveaux. Dans le même esprit, les joutes de traduction ont clos, dans la bonne humeur, cette semaine de séminaire. Aucun autre exercice ne montre mieux combien la traduction est un travail d’auteur ! En dehors de leur aspect ludique, ces joutes inscrivent le SAM dans une dynamique de partage dont le bénéfi ce est la montée en compétences de chacun grâce au groupe.

Le burn-out en11 questions-réponses

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2 www.sft.fr Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018www.sft.fr

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Le burn-out est une forme de dépression : fauxLes signes de burn-out sont diff érents et plus stéréotypés que ceux de la dépression. Ils s’accompagnent souvent d’anxiété et de stress. La fatigue, les troubles de l’attention sont plus marqués que dans la dépression. Contrairement à cette dernière, il y a rarement de tristesse morbide et (exception faite du Japon), les tentatives de suicide sont plus rares.La guérison d’un burn-out est souvent plus longue que dans la dépression. Le burn-out n’est pas une maladie : fauxActuellement, le burn-out n’est pas reconnu dans les deux classifi cations psychiatriques de référence (DSM américaine et CIM de l’Organisation mondiale de la santé). Il existe un consensus (sauf au Japon où la dépression par surmenage est traditionnellement acceptée) pour le diff érencier de la dépression (voir le rapport de l’Académie de médecine). Nombre de psychiatres le rattachent au trouble de l’adaptation avec humeur dépressive (TAHD).Jusqu’aux années 1980, la dépression était un diagnostic psychiatrique secondaire. Sa clinique fi t alors l’objet d’un consensus de la part de la communauté médicale. Les mêmes conditions sont actuellement réunies pour le burn-out. Le burn-out ne peut être inscrit au tableau des maladies professionnelles : vraiPour une reconnaissance professionnelle systématique, un trouble doit être lié à une cause n’existant qu’en milieu de travail et avec une durée d’exposition suffi sante (par exemple les poussières de charbon, vecteur de silicose, ne peuvent se rencontrer en milieu ordinaire). Les facteurs de stress et de surcharge n’étant pas spécifi ques au travail (divorce, enfants, deuil, etc.), une reconnaissance systématique paraît diffi cile. Seul un traitement au cas par cas semble possible. C’est actuellement la responsabilité d’une commission régionale de la caisse primaire d’assurance maladie qui statue après enquête. La France est en retard dans la reconnaissance du burn-out : fauxElle est même plutôt en avance sur d’autres pays européens qui nient tout caractère professionnel à des maladies psychiques (en Allemagne par exemple). Aucun pays ne reconnaît systématiquement le burn-out comme maladie professionnelle.

Le burn-out ne se soigne pas : fauxLe seul traitement effi cace est le repos et l’éviction du milieu professionnel. Mais le burn-out s’accompagne de culpabilité, de perte d’estime de soi et de confi ance dans ses capacités de travail qui nécessitent un accompagnement psychothérapeutique spécialisé. Les antidé-presseurs permettent de limiter les eff ets de l’anxiété. Le burn-out va disparaître rapidement : fauxLes pathologies liées au surmenage et à la fatigue existent depuis le début de l’ère industrielle. Diff érents termes ont été proposés comme la « neurasthénie » par le neurologue américain Beard au XIXe siècle, la « dépression par surmenage » ou « dépression masquée » dans les années 1950.Avec les mutations de la vie sociale (hyperurbanisation) et du travail (taylorisation des professions intellectuelles, tyrannie de l’informatique – surcharge des mails entre autres –,tyrannie de l’évaluation systématique…), les troubles liés au stress et à la fatigue réapparaissent régulièrement depuis cent cinquante ans. Le burn-out peut laisser des séquelles : vraiÀ défaut d’accompagnement par des profes-sionnels compétents (dépassant le plus souvent les capacités d’un simple coaching), un manque persistant de confi ance en soi, une fatigue séquellaire, une fragilité émotionnelle peuvent persister longtemps après la fi n du burn-out. Le burn-out a un coût considérable pour les fi nances publiques : vraiEn l’absence de consensus sur les critères de burn-out et de chiff res fi ables, on ne dispose que d’estimations. Du fait de la culpabilité ressentie et des conséquences potentiellement négatives sur leur carrière, la plupart des professionnels « cachent leur burn-out ». Ils s’inventent des pathologies moins stigmatisées comme une sciatique, des lombalgies chroniques pour « expliquer » un arrêt de travail prolongé. Si les salariés et les professions libérales expriment facilement leur souff rance au travail dans les enquêtes ouvertes, les réels cas de burn-out sont certainement sous-estimés.

Le cas particulier des libéraux et des auto-entrepreneursL’isolement et la capacité à supporter les surcharges de travail, comme l’excès de stress qui en découle,

font partie du quotidien de l’auto-entrepreneur. Si le salarié peut vivre le repos et les vacances comme une « récompense » du travail accompli, l’auto-entrepreneur « culpabilise » à se reposer, à ne plus gagner d’argent. Les temps de récupération sont subis, liés à la saisonnalité du métier ou au bon vouloir des donneurs d’ordre accentuant le sentiment d’aliénation jusque dans les temps libres. La liberté du libéral se combine à l’isolement. Le collectif est absent de sa vie professionnelle (sauf dans des temps syndicaux ou de formation par exemple).Isolé, habitué à la fatigue, l’auto-entrepreneur est parfois victime de son endurance. Il manque de lucidité sur ses limites, car tenir et supporter en silence fait partie de son ordinaire. Qu’un stress professionnel inhabituel survienne, qu’un accident de vie imprévu se surajoute et la fatigue quotidienne peut subitement se transformer en épuisement. Dans certaines circonstances, tout le monde peut craquer, mais personne ne sait à l’avance à quel moment cela surviendra.

Quelques parades pour retrouver une estime de soi :

• manger sainement et prendre une vraie pause déjeuner ;

• pratiquer une activité sportive régulière ;• trouver du temps pour soi ;• être sûr de ses compétences, pour savoir

faire face aux retours clients ;• accepter de rendre parfois un travail un peu

moins parfait ;• arrêter de se vendre ;• diminuer son niveau d’exigence pro ou

privée, à voir selon chacun ;• à partir d’un certain âge : passer à mi-temps,

garder seulement certains clients, ne plus prendre de commandes urgentes, etc.

[1] Étymologie du terme anglais « burn-out » :consumé, brûlé de l’intérieur. Par extension, cela signifi e avoir dépensé son énergie jusqu’à l’épuisement. Équivalents français : surmenage extrême (au travail et/ou ailleurs), épuisement (professionnel ou autre), déséquilibre nerveux persistant, fatigue intense.

Le burn-out en 11 questions-réponses –suite–

La déclaration simpli-fi ée en ligne ne prend que quel-

ques minutes et sert à nous « protéger » en cas de contrôle. Le régime juridique des traitements déclarés avant le 25 mai 2018 est largement simplifi é. En eff et, le RGPD accentue signifi cativement les conditions et formalités de conformité des traitements à partir du 25 mai 2018 sans compter l’alourdissement des sanctions en cas de non-conformité aux nouvelles dispositions européennes.

Dans un deuxième temps, nous devons recenser dans un document bureautique simple et sécurisé les fi chiers contenant des coordonnées personnelles (essentiellement des adresses électroniques, dans notre cas), où elles se trouvent sur l’ordinateur (ou dans le nuage avec une protection par mot de passe) et la fréquence de leur suppression ou actualisation. Ce document doit vivre au fi l du temps et être mis à jour.Enfi n, nous devons informer les personnes concernées de la collecte de leurs coordonnées à des fi ns (commerciales, de prospection, à préciser)

en affi chant la mention légale à l’endroit adéquat (par exemple dans le formulaire de contact sur notre site internet).Laissez-vous guider sur le site de la CNIL.

Ressources en ligneDocumenter la conformité : https://www.cnil.fr/fr/documenter-la-conformiteFil Twitter : https://twitter.com/LeRGPDAssociation française des correspondants à la protection des données à caractère personnel : https://www.afcdp.net/

–suite–

Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018 3

Consultez les publications de la SFT sur www.sft.fr, espace Publications

Au moment d’écrire ces lignes, la commission Traduire planche sur le n° 238 de la revue, qui sera essentiellement consacré aux divers aspects de la traduction bénévole : motivations, expériences, pièges à éviter, témoignages de jeunes traducteurs… De nombreux traducteurs (et quelques commanditaires de traductions bénévoles) ont répondu présent à notre appel à contributions et nous nous préparons à vous proposer un numéro riche en enseignements que vous pourrez ensuite lire tranquillement pendant l’été septentrional !

À la rentrée, il sera temps de passer au n° 239 qui abordera, quant à lui, le domaine de l’art. Comme nous vous l’avions annoncé dans le dernier numéro de Tradzine, la diversité des domaines artistiques et des témoignages sera une nouvelle fois mise en exergue. Quelques propositions sur ce thème nous sont déjà parvenues, mais nous aimerions profi ter de cette occasion pour relancer notre appel : faites-nous parvenir dès maintenant vos suggestions d’articles ! Il s’agit d’un univers passionnant que nombre de traducteurs exerçant dans des secteurs plus pragmatiques ont certainement hâte de découvrir. Nous comptons sur vous.

Et, en avant-première, sachez également que les thèmes présélectionnés pour les deux numéros de Traduire en 2019 sont : « la traduction à l’épreuve de la diplomatie » et « les formations en matière de traduction ». Vous avez désormais largement le temps de laisser mûrir vos idées sur ces deux aspects de notre beau métier.

Pour rappel : Traduire n’existerait pas sans la petite équipe de bénévoles qui recueille, sélectionne et peaufi ne les contributions venues de tous horizons. Chaque numéro est coordonné à tour de rôle par un binôme ou un trio de choc qui supervise le choix et la relecture des textes, prend en charge la correspondance avec les auteurs et l’imprimeur… le tout en jonglant avec sa propre activité de traduction ! Ces derniers temps, la commission Traduire a pu recruter quelques nouvelles bonnes volontés, mais ses portes sont toujours ouvertes. Si vous êtes membre de la SFT et que vous avez envie de vous joindre à nous, nous serons ravis de recevoir votre candidature. Écrivez sans plus tarder à [email protected].

ÉDITION

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Derniers numéros parus

n° 237 La tête dans la toilen° 236 Traducteurs en blouse blanche n° 235 Luxe, mode et… traduction !n° 234 La traduction, un sport de haut niveaun° 233 Voyage en équipagen° 232 Intraduisible, vous voulez rire !

Anciens numéros

https://journals.openedition.org/traduire/(barrière mobile de 24 mois)

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Traduire – La revue de la SFT

Reddition des comptes - Avancée dans le dialogue éditeurs/auteurs

Dans le prolongement de l’accord du 21 mars 2013 sur l’adaptation du contrat d’édition à l’ère du numérique, le Conseil permanent des écrivains (CPE) et le Syndicat national de l’édition (SNE) ont rédigé ensemble un document pédagogique sur la reddition des comptes. Le CPE et le SNE mettent ainsi à disposition des auteurs et des éditeurs un document rappelant les principes généraux qui régissent la reddition des comptes. Un tableau récapitulatif et un glossaire défi nissant les principaux termes utilisés dans une reddition des comptes viennent compléter ce dispositif. Ces éléments ont pour objectif de faciliter la production par les éditeurs d’une reddition des comptes explicite et complète et de permettre

aux auteurs de mieux appréhender la réalité de l’exploitation de leurs œuvres. Ils actualisent, à la lumière des nouvelles dispositions sur la reddition des comptes traduites dans la réforme du code de la propriété intellectuelle de 2014, un précédent document rédigé en 2011.

« Ces documents de reddition des comptes marquent un progrès indéniable. Je fais le vœu qu’ils deviennent rapidement le modèle de tous les éditeurs et que la majorité d’entre eux l’appliquent sans tarder. Les auteurs disposeront ainsi d’une information complète et compréhensible de leurs relevés de droits, dans des formes similaires d’un éditeur à l’autre. C’est un élément déterminant des relations de confi ance qui doivent régir les rapports entre auteurs et éditeurs. »Pascal Ory, président du CPE « Ce document est le fruit d’une concertation étroite entre éditeurs et auteurs. Il illustre la volonté de clarifi cation des relations contractuelles qui les unissent. Au-delà, il témoigne de la qualité des échanges qui prévalent au sein de l’instance de dialogue mise en place par le SNE et le CPE. »Vincent Montagne, président du SNE

Rencontre informelle au Salon du livre de ParisLa commission Traducteurs-Auteurs de la SFT a organisé une rencontre informelle lors du Salon du livre de Paris le vendredi 16 mars 2018 à 16 heures au « Coff ee Truck », près de la scène Polar. Avec une dizaine d’adhérents au rendez-vous, c’était un début modeste pour cette initiative inédite que les participants ont beaucoup appréciée et souhaitent refaire en 2019 !

Pour plus d’info sur la commission : https://www.sft.fr/commtradedition.html

Dominic Michelin, Dominique Durand-Fleischer, Aparecido

Theodoro da Silva, Graham macLachlan, Christine Avgeris.

Devant : Stephen O’Sullivan, Hélène Benoist.

Hors photo : Marie-Christine Guyon.

À toutes fins utilesEn cas de diff érend avec un donneur d’ordre, tout(e) adhérent(e) à la SFT peut se tourner vers le Comité d’arbitrage du syndicat, qui tentera de proposer une solution amiable. Voir sur www.sft.fr/comite-arbitrage.html

4 www.sft.fr Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018

Découvrez toutes les formations de la SFT sur www.sft.fr, espace FormationsFORMATIONS DE LA SFT

DATE FORMATION FORMATEUR LIEU

13 juin 2018 OmegaT Didier Briel Téléformation

15 juin 2018 La traduction des contrats : conventions de rédaction et précision rédactionnelle Véronique Sauron Marseille

30 juin 2018 Réussir son installation et se constituer une clientèle Nathalie Renevieret Chris Durban

Paris - Inalco

2 juillet 2018 Préparation de vos prestations d’interprétation Geneviève Bordet Téléformation

4, 5, et 6 juillet 2018 Université d’été de la traduction financière (UETF) – 9e édition Bruxelles

17 septembre 2018 La qualité en interprétation de conférenceAnalyse et exercices pratiques

Miguel Jelelaty Obeid Lyon

21 septembre 2018 Nouveau ! Droit pénal des mineurs et droit pénal international Fabienne Ghelfi Marseille

5 octobre 2018 Conventions de rédaction et terminologie applicables aux contrats et aux statuts de société

Véronique Sauron Lyon

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Formations en cours et à venir

Université d'été de la traduction financière 2018Les inscriptions à la 9e édition de l’université d’été de la traduction financière (UETF) sont désormais ouvertes. Organisée tous les 2 ans par la Société française des traducteurs (SFT), cette formation se tiendra du 4 au 6 juillet 2018 dans l’auditorium de BNP Paribas Fortis – partenaire de l’évènement – à Bruxelles. Rendez-vous unique en Europe, l’université d’été de la traduction financière s’adresse aux professionnels spécialisés en documents économiques et financiers, en anglais et en français. Depuis 2002, l’UETF propose aux traducteurs et aux communicants de rencontrer des experts incontestés dans leur domaine. Leurs interventions sont l’occasion de mieux comprendre le contenu technique des textes travaillés, mais également la terminologie spécialisée, les concepts qui s’y rattachent et le contexte global. Parmi les experts réunis, l’UETF accueillera cette année Jean-Paul Servais, président de la FSMA,

l’autorité prudentielle belge, et Bruno Colmant, Chief Economist de la Banque Degroof Petercam, première banque privée de Belgique. D’autres orateurs représentent des institutions telles que Total, Solvay, l’OCDE, etc., dans un programme 2018 particulièrement riche et varié.

Une particularitéCertaines thématiques bénéficieront d’une double intervention : l’une en anglais et l’autre en français, chacune dans la langue maternelle du locuteur.

Cette approche favorise l’expression naturelle, exposant les traducteurs présents aux nuances et aux finesses de vocabulaire. Une nouveautéPour la première fois à l’UETF, des traducteurs participeront à des joutes amicales consistant à confronter leur traduction d’un même texte devant l’assistance. Développer son réseau

Les participants au séminaire sont vivement encouragés à apporter un dossier d’extraits de leurs travaux les plus représentatifs et à les exposer sur place dans l’espace réservé dans ce but. Ces trois jours de formation sont en effet l’occasion de rencontrer d’autres traducteurs avec qui former des binômes de révision (pratique de double lecture vivement encouragée par la profession), ainsi que des acheteurs de traductions. Inscriptions et informations complémentairesLe site www.uetf.fr vous en dira plus sur le programme, les orateurs, les modalités pratiques et les inscriptions.L’UETF propose un tarif préférentiel pour les membres des associations affiliées à la Fédération internationale des traducteurs.Les organisateurs offrent un nombre strictement limité de bourses aux étudiants intéressés, cou- vrant l’intégralité des frais d’inscription (envoyer une lettre de motivation aux organisateurs [email protected]).

Bilan Séminaire d’anglais médical 2018 –suite –

L’opportunité de développer son réseauL’équipe organisatrice du SAM a à cœur de favoriser une approche collective en mettant l’accent sur les temps d’échanges informels. L’apéritif de bienvenue, le dîner gastronomique ainsi que les longs déjeuners et pauses n’avaient qu’un seul objectif : créer des opportunités de dialogue autour de notre métier et de notre quotidien… Certains se sont découvert des clients communs, et tous des problématiques identiques. Sans toujours le savoir, nous sommes souvent confrontés aux mêmes questionnements et doutes.

Ces moments conviviaux ont aussi été l’occasion de se découvrir des affinités. Cette semaine passée ensemble permet en effet de rencontrer des collègues à la pratique similaire ou complémentaire. Peut-être en vue de futures collaborations, pour celles et ceux qui souhaiteraient travailler en binôme ou en équipe. Cette démarche de réseau s’est aussi illustrée par la distribution d’un trombinoscope de l’ensemble des participants avec leurs coordonnées. Un outil très utile et apprécié pour prolonger les effets du SAM…

Traducteurs francophones ou anglo-phones, spécialisés dans le médical ou en passe de le devenir ont donc pu bénéficier durant cette semaine de séminaire d’une formation pointue et d’un carnet d’adresses de collègues, dotés du même perfectionnisme et du même esprit curieux. Alors, rendez-vous en 2020 pour la prochaine édition ! Rendez-vous sur samsft.fr

Le site web du Séminaire d’anglais médical rassemble toutes les informations indispensables (intervenants, lieu, FAQ, éditions précédentes…). Les stagiaires y bénéficient également d’un espace réservé où télécharger tous les documents liés à l’édition 2018.

[1] Pour cette 12e édition du SAM, les interventions magistrales ont couvert des domaines aussi variés que la psychiatrie, la neurologie, les outils réglementaires, la diabétologie et la dermatologie.

Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018 5

Envie de participer ? Découvrez toutes les instances et commissions sur www.sft.fr, espace Informations 3 QUESTIONS À…

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Fany Lambert découvre le Comité directeur et s’implique dans le social

Fany Lambert vient d’être cooptée pour un an au Comité directeur de la SFT. Étant donné son expérience dans la représentation du personnel, après plusieurs années passées comme salariée au sein du service traduction d’un éditeur de logiciels, elle connaît les rouages de la négociation. Elle nous décrit ce qu’elle attend dans la tâche qu’elle a acceptée au Comité directeur de la SFT.

Tradzine : Vous venez tout juste d’entrer au Comité directeur de la SFT. Pour quelles raisons ?

Fany Lambert : Par goût de donner du temps aux autres et de faire profi ter de mon expérience dans les ressources humaines. J’ai été traductrice salariée pendant treize ans et j’ai régulièrement représenté le personnel dans diff érentes instances. Sans aucun doute, je tiens ça de ma famille où tous ont souvent œuvré au service des autres. Aussi, lorsque je me suis rendue à la dernière assemblée générale de la SFT, j’ai proposé mes services pour entrer au Comité directeur. Je ne suis adhérente du syndicat que depuis deux ans. Mais, à écouter les diff érentes interventions en faveur d’un engagement aux responsabilités des adhérents, je me suis dit que c’était le moment. Les élections venaient d’avoir lieu, mais après avoir échangé avec les membres du comité, ils m’ont dit qu’il était possible d’y entrer par cooptation pour

un an. La candidature au mandat de trois ans interviendra dans la foulée.

Tradzine : Quelles tâches eff ectuez-vous ?

Fany Lambert : Pour l’instant, je me contente d’observer le fonctionnement de la SFT, avec un domaine de prédilection, la relation aux adhérents. Je lis la cinquantaine de mails que la SFT reçoit chaque jour. Leurs auteurs s’interrogent sur les conditions requises pour adhérer au syndicat. Doivent-ils être sous statut libéral ? Comment s’inscrire aux diff érentes formations organisées par le syndicat ? Ils font part de bien des sujets. Cette tâche me permet de m’immerger progressivement dans le syndicat. Compte tenu de mes attributions, je sais déjà que dans les prochains mois, je pilote-rai diff érents dossiers comme la commission Salariés. Les traducteurs salariés peuvent adhérer à notre syndicat, mais ils ne le savent

pas toujours. Je l’ai vécu moi-même : dans la pratique de mon métier, je suivais les préceptes appris à l’université, sans connaître le code de déontologie de la SFT. C’est un document très utile que les traducteurs devraient toujours avoir près d’eux.

Tradzine : Prévoyez-vous d’autres actions dans les prochains mois ?

Fany Lambert : Une des pistes est la rédaction d’un guide destiné à tous ceux qui s’installent à leur compte. Comptabilité, commercialisation, promotion de ses services via un site internet, calcul de son budget de fonctionnement, les outils de traduction à acheter… Ce guide se veut didactique, comme un B.A.BA de l’installation. Pour le reste, je sais que bien d’autres tâches m’attendent, comme les travaux prévus au sein de la commission Technologies de l’information et de la communication. Je devrai parfaitement m’organiser pour mener de front le bénévolat lié à la SFT et mes activités professionnelles, en cours de développement puisque je ne suis réellement à mon compte que depuis un an. Je combine l’anglais et l’espagnol vers le français dans les domaines de l’informatique et des ERP (progiciel de gestion intégré, NDLR). Je donne déjà bénévolement de mon temps pour des associations œuvrant dans l’écologie, l’humanitaire et le social (gestion de confl its). Le temps consacré à la SFT va évidemment bien au-delà des réunions du Comité directeur. Ses neuf membres se réunissent une fois par mois ; quatre réunions nécessitent de nous déplacer à Paris, les autres se déroulent par visio-conférence.

Tradzine : Aurez-vous toute l’énergie nécessaire pour mener de front votre vie professionnelle et le temps syndical ?

Fany Lambert : Oui, car je suis intimement convaincue de la nécessité de défendre notre métier. C’est vrai, nous sommes actuellement en équipe resserrée au Comité directeur et avons l’obligation d’être coordinateurs de plusieurs commissions à la fois pour faire fonctionner la SFT. Même si je ne suis présente au Comité directeur que depuis trois mois, j’observe que la SFT dispose d’un puissant réseau de traducteurs adhérents. À nous de trouver les bons arguments pour mobiliser parmi eux des personnes ressources qui seraient utiles au bon fonctionnement du syndicat.

Propos recueillis par Franck Jourdain

Le saviez-vous ?Les textes de référence de la SFT, en particulier les codes de déontologie, sont sur www.sft.fr/textes-de-reference.html

SOCIÉTÉ FRANÇAISEDES TRADUCTEURSsyndicat professionnel

À PROPOS DU CODE

Suite à une longue réfl exion et grâce à la collaborati on

de nombreux membres de la SFT, la version défi niti ve du

Code de déontologie a été publiée en 2009.

Depuis, chaque membre de la SFT est tenu de respecter

ses termes dans le cadre de son acti vité professionnelle.

Le code énonce les principes et les bonnes prati ques de

l’exercice des méti ers de la traducti on. Il off re à tous les

intéressés, fournisseurs comme clients, une garanti e

de sérieux, de compétence, d’honnêteté et de moralité

dans leurs échanges.

Rédacti on : les adhérents de la SFT. Maquett e : Graham macLachlan et mademoiselle e. Ce document a été réalisé par le pôle Communicati on de la SFT.

© 2018 Société française des traducteurs

109, rue du Faubourg-Saint-Honoré75008 Paris – France

Tél. : +33 (0)3 29 46 46 34Fax : +33 (0)3 29 46 46 35E-mail : secretariat@sft .fr

Code dedéontologie

FR

SOCIÉTÉ FRANÇAISEDES TRADUCTEURSsyndicat professionnel

NAIROBI 1976

La Conférence générale de l’Organisati on des Nati ons

Unies (UNESCO) réunie à Nairobi le 22 novembre 1976

adopta la Recommandati on sur la protecti on juridique

des traducteurs et des traducti ons et sur les moyens

prati ques d’améliorer la conditi on des traducteurs,

dite « Recommendati on de Nairobi ». C’était le

premier document offi ciel publié par une organisati on

internati onale permett ant de dégager des informati ons

sur la profession du traducteur et de faire connaître aux

peuples de toutes les nati ons les enjeux de la profession.

Le texte offi ciel est consultable en plusieurs langues sur

le site de la Fédérati on internati onale des traducteurs

(www.fi t-ift .org), organisati on dont la SFT est membre

fondateur.

LA SFT

Créée en 1947, la Société française des traducteurs (SFT)

est un syndicat professionnel qui défend les intérêts des

traducteurs et interprètes et promeut les méti ers de

la traducti on en France. Forte de plus 1 600 membres,

elle représente les nombreux secteurs consti tuant le

paysage professionnel de la traducti on en France :

salariés, indépendants, experts judiciaires, interprètes

de conférence, traducteurs techniques et litt éraires…

Découvrez la SFT sur www.sft .fr

6 www.sft.fr Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018

La délégation Provence-Alpes-Côte d’Azur

Noms des délégués : Amber Marcum Combaud, Uta Semper (cooptées depuis janvier 2018)Nom des contributrices : Monique Maviel Cauvin, Sabine Deutsch, Catherine Goubert, Stéphanie Foulquier, Nikki Meyer, Stéphanie PelissierOrganisatrice de formations : Corinne MilaniNombre d’adhérents (au 15 mai 2018) : 135

Dates clés :• Les réunions de la SFT dans la région PACA ont débuté en 1980.• Les premières élections régionales ont eu lieu en 2009.

Fréquence et lieux de nos réunionsEnviron tous les 2-3 mois, dans diff érents lieux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), notamment Aix-en-Provence, Marseille, Nice, Avignon, mais aussi à Aubagne, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et Manosque.

Depuis l’année dernière, nos réunions ont lieu alternativement le vendredi et le samedi. Nous faisons appel une fois sur deux à des intervenants sur des thèmes variés qui intéressent les traducteurs et les interprètes, dans le domaine du marketing (elevator pitch), de l’administratif (les statuts fi scaux) ou le bien-être (gestes et postures, prévention des troubles musculo-squelettiques, gestion du stress, méditation…). Les réunions sans intervenants ont toujours un thème avec un débat. Elles sont toutes suivies d’un repas.Par ailleurs, nous organisons au moins deux sorties

familiales et informelles par an : en 2016, la visite de l’exposition « Après Babel, traduire » au Mucem de Marseille ; en 2017, « Les Rencontres de la photographie » à Arles ; et des randonnées – ainsi, samedi 12 mai, nous avons arpenté le massif de la Sainte-Victoire. Et, n’oublions pas notre repas traditionnel de fi n d’année !

FormationsNous avons l’immense chance de bénéfi cier depuis de nombreuses années dans notre région de formations d’une grande qualité grâce à Nathalie Allégatière. Corinne Milani, ex-déléguée, a pris le relais en juin 2017, et elle organise cette année 5 formations :

• Le réseautage, niveau expert et La démarche commerciale du traducteur, qui ont déjà eu lieu ;

• La traduction des contrats : conventions de rédaction et précision rédactionnelle (15 juin), animée par Véronique Sausson, à Marseille ;• Le droit pénal (21 septembre), animée par Fabienne Ghelfi (maître de conférences à la Faculté de droit de Nice - Docteur en droit privé et sciences criminelles) ;• L’ergonomie et les TMS (9 ou 16 novembre, date non fi xée défi nitivement), animée par Jean-Marc Boeri (kinésithérapeute - ostéopathe - posturologue).

Moments forts de la délégationEn décembre 2017, notre délégation a failli disparaître : les déléguées sortantes avaient toutes terminé leur mandat, et aucun candidat ne s’était présenté aux élections. Nos déléguées sortantes ont alors proposé de tenir exceptionnellement deux réunions successives afi n de réunir le plus grand nombre possible d’adhérents.

Cette réunion a permis un large débat sur l’avenir de notre délégation, sur les attentes des uns et des autres et sur la manière de continuer à faire vivre ce que nos collègues avaient mis en place et développé au fi l de toutes ces années. Finalement, Amber Marcum Combaud et Uta Semper ont décidé de reprendre le fl ambeau, et pas moins de six contributrices ont proposé de les épauler.

La JMT du 30 septembre 2017 à Nice, en partenariat avec l’Université Sophia Antipolis et l’Association des traducteurs adaptateurs de l’audiovisuel (ATAA), a été un autre moment fort dans la vie de notre délégation.

Le samedi 19 mai, nous avons participé à la première édition du Forom (avec 2 o, oui !) des langues du monde sous le thème « Marseille polyglotte depuis trois millénaires ». Notre délégation y a tenu un stand pour présenter la SFT et proposer des activités ludiques autour des langues.

Adresse électronique : [email protected]

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DÉLÉGATION RÉGIONALEDécouvrez toutes les délégations régionales de la SFT

sur www.sft.fr, espace Informations, rubrique Délégations régionales

Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018 7

Sophie Giusti, la passion du droit et l’amour des esprits

Elle a embrassé très tôt l’Amérique du Sud et en a fait sa combinaison de langues de traductrice-interprète :le portugais brésilien et l’espagnol. Sophie Giusti exerce de la sorte depuis vingt-cinq ans. Hier de São Paulo où elle a vécu dix-huit ans, aujourd’hui de Saint-Grégoire près de Rennes où elle a débarqué avec son mari brésilien il y a dix ans. C’est dans la capitale économique du Brésil qu’elle a fait ses premiers pas dans la traduction au sein d’une agence. « Sans formation initiale, mais parfaitement bilingue, le directeur de cette agence, un traducteur assermenté m’a formée, notamment aux documents juridiques. » Cette littéraire amoureuse des livres va trouver dans la traduction ce qu’elle cherchait, à savoir le maniement des mots, des tournures de phrase et la construction de la pensée. Au bout de deux ans, elle se met à son compte à São Paulo pour le compte d’agences et travaille. Beaucoup. « Ce qu’on attend avant tout d’un traducteur au Brésil, c’est sa cadence, pas forcément la qualité de ses traductions. » Une fois rentrée en France, Sophie Giusti dit volontiers avoir dû « se remettre en cause. Les attentes du marché sont beaucoup plus fortes ». Elle a beaucoup

apprécié les conseils et formations de la SFT à laquelle elle a adhéré dès son installation en France, confi e-t-elle. Consciente que « le manque de diplômes de niveau supérieur était parfois un obstacle », elle retourne sur les bancs de l’université passer un master en Littérature et cultures des Amériques à Rennes. Son intérêt et son expérience dans le juridique lui ont permis d’être appelée par les services de gendarmerie et de police et par les tribunaux, en sa qualité d’interprète inscrite sur la liste des experts de la cour d’appel de Rennes, ainsi que par des particuliers. Son éventuelle nomination également en tant que traductrice complèterait l’étendue de son activité. Si Sophie Giusti intervient dans le juridique avec passion, c’est par conviction qu’elle traduit des livres et documents religieux. « J’ai quelques clients catholiques, mais j’interviens beaucoup plus pour le spiritisme que j’ai connu au Brésil. » Précisément pour l’antenne française de cette philosophie spiritualiste née en Europe au XIXe siècle, pour laquelle Sophie Giusti traduit bénévolement un ou deux livres par an et procède à diverses relectures.

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PAROLESD'ADHÉRENTS

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Laurent Dubourg, des grands groupes internationaux à l’interprétation

Laurent Dubourg a tout du jeune traducteur-interprète anglais-français, métier qu’il exerce depuis dix ans, bien qu’il soit à l’âge de prendre sa retraite. Car à bientôt soixante-trois ans, l’Angevin, Parisien de naissance, a vécu deux vies. La première, de loin la plus longue, il l’a consacrée aux aff aires internationales dans de grands groupes informatiques (management, négociations, etc.). La deuxième fut une vraie reconversion – principalement due au fait qu’il souhaitait enfi n ne plus avoir de « patron » :la traduction-interprétation, dans laquelle il s’est lancé il y a dix ans. Bilingue anglais-français, le jeune quinquagénaire avait, au milieu des années 2000, deux options : l’agrégation d’anglais ou la traduction. Il se fait recaler à la première et opte pour la seconde. Il décroche son master de Traduction-interprétation de l’Université publique d’Angers en 2008. Puis démarre son activité en s’adressant à des agences. « J’ai tout de suite mis en avant mon passé professionnel. » Pour autant, comme pour les plus jeunes et les moins expérimentés, il met trois ans avant de stabiliser son activité. Aujourd’hui, il intervient généralement auprès

de grands groupes, principalement en interprétation simultanée lors de colloques, de réunions de cadres, de négociations commerciales, etc. Il accompagne également des délégations étrangères en France et il est accessoirement chargé de cours à l’Institut d’enseignement supérieur de La Roche-sur-Yon. Son profi l a tout pour intéresser les grands groupes : il sort de leur moule et a pratiqué le même métier. « Seulement, de plus en plus d’entreprises considèrent que la connaissance en anglais de leurs cadres suffi t. C’est une erreur. » Laurent Dubourg innove aussi en matière de statut : il a fait le choix d’être salarié d’une entreprise de portage salarial. « Je lui adresse tous les mois les factures de mes clients qu’elle recouvre pour moi. Je conserve un statut de salarié dont je fi xe moi-même le revenu en fonction des rentrées d’argent. Ce statut génère forcément plus de charges qu’en statut libéral, mais simplifi e la partie administrative. » Offi ciellement retraité à la fi n 2018, Laurent Dubourg ne raccrochera pas tout de suite pour continuer à stimuler son esprit.

La trajectoire de la Franco-Britannique Naomi Walker dans la traduction peut paraître non linéaire. Elle n’en refl ète pas moins ses aspirations profondes, et forme fi nalement un ensemble cohérent sculpté au fi l des méandres de sa propre vie. Bilingue précoce, Naomi Walker est aujourd’hui, à quarante-sept ans, à la fois traductrice anglais-français dans les champs sciences humaines, écologiques, pédagogiques et somatiques, et enseignante dans le domaine de l’éducation somatique qui a pour objet l’apprentissage de la conscience du corps sensible (le soma) en mouvement dans son environnement – autrement dit, mieux percevoir son corps pour délier son esprit. Deux univers dont elle a fait les piliers de sa vie personnelle et professionnelle. « J’ai réalisé mes premières traductions en 2001, quelques années après avoir décroché un master en Mécanique des fl uides et hydrologie. Mais j’ai professionnalisé mon activité il y a quelques années seulement. » Entre-temps, Naomi a beaucoup œuvré dans l’éducation à l’environnement (énergie, agroécologie, etc.) auprès de jeunes publics de la région Rhône-Alpes où elle réside.

Elle s’est intéressée à l’éducation somatique et à la réhabilitation du handicap à la suite de la maladie de sa mère, par exemple en organisant pour les enfants « des stages de langue anglaise où chant, mime et danse sont les vecteurs d’un apprentissage kinesthésique ». Naturellement, elle a suivi nombre de formations pour renforcer ses connaissances. Elle précise avoir beaucoup appris de ses contacts professionnels avec la SFT, elle qui jusque-là était une traductrice autodidacte. À tel point qu’elle se demande pourquoi elle n’y a pas adhéré plus tôt. Aujourd’hui, ses clients sont majoritairement français et américains, la plupart appartenant à des réseaux internationaux, comme Handicap International et SOMA, qui représentent, à eux deux, 50 % de son activité. De fait, elle considère ne pas encore avoir suffi samment diversifi é sa clientèle pour répartir les risques. « J’ai mis en ligne mon site internet il y a un an et demi, et j’espère beaucoup de cet outil qui me permet de communiquer visuellement et au plus proche de mes compétences. » Naomi Walker envisage également de traduire des livres d’auteurs anglais évoluant dans ses univers de prédilection.

Naomi Walker, traductrice de conviction

Propos recueillis par Franck Jourdain

Laurent Dubourg,

8 www.sft.fr Tradzine Le bulletin d’information de la Société française des traducteurs – Été 2018

Remises négociées – Nouveautés 2018 En 2018, nous avons signé de nouveaux accords avec les partenaires suivants : COMPTABILITÉ

• Trèfl e rouge – BNC Express : - 20 % la première année, off re valable pour l’achat du logiciel seul ou logiciel + maintenance.

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• LSP.expert : 30 % aussi sur ce logiciel Web (compatible Mac et Windows), sur la première année d’abonnement (valable sur les abonnements annuels).

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TradzineLe bulletin d’information de la Société française des traducteursJuin 2018

Tradzine est le bulletin d’information de la Société française des traducteurs (SFT), le syndicat des traducteurs professionnels. Il est diff usé à tout adhérent à jour de sa cotisation et est, de ce fait, réservé à un usage interne.Malgré tout le soin apporté à sa réalisation, la SFT décline toute responsabilité quant à la véracité, l’exactitude ou la pertinence de son contenu.

Directeur de la publication : Björn BrattebyCoordinatrice de la publication : Catherine Tranchant

Ont contribué à ce numéro : Christèle Blin, Isabelle Bouchet, Christine Cross, Catherine Hodot, Elaine Holt, Franck Jourdain, Pauline Joustra, Anne Leroy-Baurès, Amber Marcum Combaud, Stephen Schwanbeck, Uta Semper, Lorena Sorel, Anne Trio Lepage, Virginie Walbrou, Marilyn Zermatten.

Relecture : Catherine TranchantTrame et maquette : Graham macLachlan Création graphique : mademoiselle e.Impression : ID’Imprime

Courriel : [email protected]© 2018 Société française des traducteurs

Société française des traducteurs

syndicat professionnel109, rue du Faubourg-Saint-Honoré

75008 Paris – France

Tél. : +33 (0)3 29 46 46 34Fax : +33 (0)3 29 46 46 35

Courriel : [email protected]

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La pastille membre SFTAfi n de permettre aux adhérents de faire fi gurer leur appartenance au syndicat sur leurs supports de communication, la SFT a créé une pastille membre..

Connaissez-vous la nouvelle version, plus moderne et facile à utiliser, mise à jour en 2017 ?

Réservée aux membres titulaires et correspondants, cette pastille signale votre appartenance à une organisation professionnelle et votre adhésion à notre code de déontologie.

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Le Comité directeur se réunit chaque mois(sauf en août)…Connectez-vous à l’Espace adhérents, puis allez sur https://www.sft.fr/pvcd2018.html. Tout est là. Bonne lecture !