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Bienvenue sur le site de la station d’épuration des eaux, de méthanisation et de compostage des boues de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval et Verchaix La station en hiver Suite de la visite Le visiteur est invité à une promenade à travers le jardin thématique pendant laquelle il découvrira divers aspects de la vie autour de la rivière, le Giffre. Le Giffre, corridor biologique abritant une faune et une flore spécifiques a toujours été un élément majeur dans le déve- loppement de la vallée. Le parcours à travers le jardin thématique pourra se poursuivre dans le hall du bâtiment d’accueil par une visite interactive et ludique de la station d’épuration. Bâtiment d’accueil du public et d’exploitation Dates principales : mise en service en 2009 Maître d’œuvre : cabinet Merlin Maître d’ouvrage : S IVOM de Morillon, Samoëns, Sixt, Verchaix Entreprise constructeur : OTV Coût de l’usine : 23,7 M€ Partenaires financiers : Chiffres clés : Capacité de traitement : 50 000 équivalent habitants Capacité de traitement : de 50 à 1 000 m 3 par heure Débit journalier par temps de pluie : 14 700 m 3 par jour Quantité de déchets alimentaires traités (horizon 2020) : 350 tonnes par an Quantité de déchets verts acceptés : 426 tonnes par an Quantité de compost produit (horizon 2020): 2 600 tonnes par an Production d’énergie à partir du biogaz : 300 kW Production d’énergie photovoltaique : 60 kWc (puissance installée sur 420 m 2 de toiture) Données clés de l’usine Silo de digestion des boues bardé de mélèze La nouvelle station d’épuration des eaux usées a été mise en service en 2009. Située sur la commune de Morillon, elle recueille et traite les eaux usées des communes de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval et Verchaix avant de les rendre dépolluées au milieu naturel, le Giffre. Très innovante, l’usine a été conçue dans un esprit affirmé de dévelop- pement durable. La technologie mise en oeuvre en fait un outil de pointe au service de la protection de la protection de l’environnement. Construire une station d’épuration c’est aussi avoir, pour souci perma- nent, son intégration sur le site. Cette démarche de la collectivité a privi- légié une architecture qui se fond dans le paysage alentour . Ainsi, dès le début des opérations, de multiples concertations entre élus, architectes, bâtisseurs, traiteurs d’eau ont été utiles et constructives. Cha- cun y a apporté son savoir, sa sensibilité et, progressivement, tous les dé- tails ont été étudiés dans des axes dépassant largement le sujet initial du traitement de l’eau : Formes et matériaux de construction: bardage en bois, pente des toits Harmonisation de l’architecture de l’usine avec l’environnement: l’usine est intégrée dans des bâtiments à l’architecture traditionnelle Traitement de l’eau par bio-filtration Traitement des odeurs avant rejet de l’air Traitement des boues par digestion Récupération de chaleur et d’énergie par cogénération Réalisation de compost et récupération de déchets verts La station en été

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Bienvenue sur le site de la station d’épuration des eaux, de méthanisation et de compostage des boues de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval et Verchaix

La station en hiver

Suite de la visite Le visiteur est invité à une promenade à travers le jardin thématique pendant laquelle il découvrira divers aspects de la vie autour de la rivière, le Giffre. Le Giffre, corridor biologique abritant une faune et une flore spécifiques a toujours été un élément majeur dans le déve-loppement de la vallée.

Le parcours à travers le jardin thématique pourra se poursuivre dans le hall du bâtiment d’accueil par une visite interactive et

ludique de la station d’épuration.

Bâtiment d’accueil du public et d’exploitation

Dates principales : mise en service en 2009Maître d’œuvre : cabinet MerlinMaître d’ouvrage : Sivom de Morillon, Samoëns, Sixt, VerchaixEntreprise constructeur : OTVCoût de l’usine : 23,7 M€Partenaires financiers :

Chiffres clés : Capacité de traitement : 50 000 équivalent habitantsCapacité de traitement : de 50 à 1 000 m3 par heureDébit journalier par temps de pluie : 14 700 m3 par jourQuantité de déchets alimentaires traités (horizon 2020) : 350 tonnes par anQuantité de déchets verts acceptés : 426 tonnes par anQuantité de compost produit (horizon 2020): 2 600 tonnes par anProduction d’énergie à partir du biogaz : 300 kWProduction d’énergie photovoltaique : 60 kWc (puissance installée sur 420 m2 de toiture)

Données clés de l’usine

Silo de digestion des boues bardé de mélèze

La nouvelle station d’épuration des eaux usées a été mise en service en 2009. Située sur la commune de Morillon, elle recueille et traite les eaux usées des communes de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval et Verchaix avant de les rendre dépolluées au milieu naturel, le Giffre.

Très innovante, l’usine a été conçue dans un esprit affirmé de dévelop-pement durable.La technologie mise en oeuvre en fait un outil de pointe au service de la protection de la protection de l’environnement. Construire une station d’épuration c’est aussi avoir, pour souci perma-nent, son intégration sur le site. Cette démarche de la collectivité a privi-légié une architecture qui se fond dans le paysage alentour .

Ainsi, dès le début des opérations, de multiples concertations entre élus, architectes, bâtisseurs, traiteurs d’eau ont été utiles et constructives. Cha-cun y a apporté son savoir, sa sensibilité et, progressivement, tous les dé-tails ont été étudiés dans des axes dépassant largement le sujet initial du traitement de l’eau :

• Formes et matériaux de construction : bardage en bois, pente des toits• Harmonisation de l’architecture de l’usine avec l’environnement :

l’usine est intégrée dans des bâtiments à l’architecture traditionnelle• Traitement de l’eau par bio-filtration• Traitement des odeurs avant rejet de l’air• Traitement des boues par digestion• Récupération de chaleur et d’énergie par cogénération• Réalisation de compost et récupération de déchets verts

La station en été

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IntroductionPrincipal affluent de la rive droite de l’Arve, le Giffre coule dans le bassin versant de la Méditerrannée.

Le Giffre, d’une longueur de 47 km, draine un bassin versant d’envi-ron 450 km². En tête de bassin versant, le Giffre est un véritable tor-rent avec une pente de plus de 30 ‰ entre le Fond de la Combe et la Glière à Sixt-Fer-à-Cheval. Après les gorges des Tines très encaissées, il traverse une vaste plaine alluviale avec une pente moyenne de 7 ‰ jusqu’à la confluence avec le Foron de Mieussy. De là jusqu’au Risse, il retrouve des pentes torrentielles de 35 ‰ ; la fin de son parcours sur la commune de Marignier correspond à un cours d’eau en pente douce de fond de vallée (6 ‰) qui débouche ensuite sur un vaste cône de déjection imbriqué dans la vallée de l’Arve.

Contexte géologiqueComposé essentiellement de roches calcaires, l’ensemble du massif du Giffre a été marqué par une érosion fluviatile et glaciaire importante, depuis des millions d’années. En effet, le calcaire est caractérisé par de nombreuses « faiblesses » : fentes, fissures, failles, fractures qui favori-sent une circulation de l’eau en profondeur. De plus, il est légèrement soluble dans l’eau, et voit cette solubilité s’accroître avec la teneur en dioxyde de carbone dissous dans l’eau. Le dioxyde de carbone est pré-sent dans l’atmosphère mais aussi dans les sols (respiration des racines des plantes, des micro-organismes, décomposition de la matière orga-nique). Les eaux de ruissellement en sont donc chargées, particulière-ment en montagne car plus l’eau est froide, plus elle peut mettre en solution le dioxyde de carbone. La quantité d’eau qui circule est aussi un facteur important de cette érosion chimique. Erosion de surface avec

les fameux lapiaz du Désert de Platé, de Sales, d’Anterne… Mais égale-ment érosion en profondeur par une eau qui profite des failles et fissu-res liées à la formation des massifs montagneux. Le massif du Giffre est donc un véritable et gigantesque château d’eau, parcouru d’un réseau souterrain immense dont les spéléologues et les géologues n’ont pas fini de connaître toute la complexité. Mais c’est un réseau fragile : dans le calcaire, l’eau n’est pas filtrée ou très peu. Il lui faut peu de temps pour ressurgir de terre, de quelques heures à quelques jours. Toute pollu-tion provoquée en altitude se retrouve en vallée et il n’est pas étonnant que des germes d’origine fécale se retrouvent dans certaines sources de montagne. Leur origine s’explique aussi bien par la présence de bétail en alpage que par l’existence de stations de ski en altitude.

En raison de la complexité du réseau hydrographique, Le Giffre ne prend pas sa source mais vingt, trente, cinquante sources, sans doute plus ! Il naît véritablement au creux de ces deux immenses entonnoirs que sont le cirque du Fer à Cheval et le cirque des Fonts (Fonts ayant la même origine que fontaine).

Le Giffre : rivière de montagne

Une eau vieille de 4 milliards d’années...La Terre est recouverte à plus de 70% d’eau. Qui se trouve sous des formes diverses : pluie, vapeur, rivières, océans, lacs, nappes souterraines, glaciers... sans oublier toute l’eau contenue dans le sol et la végétation. Depuis qu’elle est apparue sur Terre, il y a quelque quatre milliards d’années, la quantité d’eau présente sur la planète (l’hydrosphère) est restée inchangée. C’est toujours le même volume d’eau qui, sous l’effet de l’énergie so-laire, ne cesse de se transformer, passant continuellement d’un état à un autre (gazeux, liquide, solide). C’est que l’on appelle le cycle naturel de l’eau.

L’eau de la Terre s’évapore pour former les nuages qui, au contact des couches froides de l’atmosphère, se condensent pour se transformer en pluie ou en neige. Ces précipitations retombent sur Terre et le cycle continue...

Le cycle naturel de l’eau

Le Giffre en crue Lapiaz, vue panoramique

Régimes d’écoulementL’altitude a un rôle prépondérant sur l’hydrologie des cours d’eau ; ainsi le Giffre s’étale de 3 050 à 450 mètres d’altitude à sa confluence avec l’Arve. Il se caractérise par un régime hydrologique de type nival, alimenté essentiellement par la fonte des neiges et des glaces avec des débits maxima en saison chaude (juin) et des minima en hiver lors de la rétention nivale ; les forts débits d’automne liés aux précipitations traduisent également une influence de type pluviale.

Les cours d’eau connaissent par ailleurs des régimes d’écoulement torrentiels, caractérisés par leur forte pentes.

Certains secteurs du bassin versant connaissent des assecs estivaux de fréquence de retour variable.

Suite de la visite : usages du Giffre

Rivière à haute énergie, le Giffre s’est montré, au cours des ères, capable d’ajuster très rapidement sa géométrie

(largeur, profondeur, pente, style...) suite à toute intervention humaine sur le lit. Il constitue ainsi un système complexe

et fragile qu’il convient de gérer avec attention si l’on souhaite conserver durablement ses fonctions écologiques.

Le cirque de Fer-à-cheval

Débits caractéristiquesDébit moyen du Giffre Il est de 19 m3 / s avec un minima lors de l’étiage à 4 m3 / s.

Débits de cruesLes principales crues ont lieu essentiellement en période de fonte de neige mais également à l’automne lors d’épisodes pluvieux intenses. Des débits jusqu’à 483 m3 / s ont été observés.

Une part importante des débits provient du haut bassin versant du Giffre : à un tiers du bassin versant correspond la moitié du débit de crue calculée au niveau de la confluence avec l’Arve. Cette situation s’explique par l’altitude, qui engendre de fortes précipitations, et la pente des versants, qui favorise un ruissellement rapide.L’analyse historique des crues dans le bassin versant montre que les crues sur les affluents se caractérisent par leur brutalité.

En orange, le bassin versant du Giffre

Rhône

Arve

Giffre

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Une énergie renouvelable…Dès le Moyen Age, les habitants de la Vallée du Giffre ont utilisé la force de l’eau pour le fonctionnement d’industries artisanales (nommées « artifices ») :• moulins : fabrication de la farine (blé, seigle), • taillanderies et forges : travail du fer à l’aide de gros marteaux appe-lés « martinets » et notamment fabrication de lames de faux, de haches, d’outils divers… • scieries de bois : exploitation du bois qui est l’une des richesses de la vallée,• scieries de pierre : tailleurs de pierre, marbreries.Il faut ajouter à ces grosses installations appelées « artifices », de petites installations privées (meules et conches) destinées à écraser les pommes pour le cidre ou les noix pour l’huile ou encore à broyer le chanvre.

... qui nécessited’être canaliséeDurant des siècles, on a effectué des travaux de protection contre les dégâts causés par les crues violentes de la rivière. Fallait-il protéger les villages contre les risques d’inondation ? Oui, sans doute, sur le haut de la vallée où la commune de Sixt et ses hameaux n’ont pas pu se développer loin du Giffre. Mais à partir de la grande plaine de Vallon, en aval des Gorges des Tines, on remarquera qu’ils sont tous construits soigneusement à l’écart du Giffre, au plus près des versants montagneux. Il fallait surtout protéger les terres agricoles, richesse de la vallée parfois gagnée sur la rivière et les zones humides, contre les ravages d’une rivière qui emportait les terres cultivables ou déposait des milliers de mètres cubes de sables, graviers et pierres dans des prés qui devenaient incultes. Les archives municipales des communes du Giffre contiennent de nom-breux témoignages de ces inondations, des travaux de protection et de corrections qui suivirent, de demandes d’exploitation de la forêt pour la construction de digues. Jusque dans les années 1860, ces travaux étaient

Les moulins, scieries et battoirs étaient installés tout au long de la vallée tandis que les taillanderies étaient regroupées principalement à Samoëns et à Taninges : cette dernière s’en était d’ailleurs fait une spécialité, au moins dès le 16ème siècle, et avait acquis une grande renommée dans la fabrication des lames de faux.Plus tard, au cours du 19ème siècle, une chocolaterie et deux diamanteries s’implantèrent même à Taninges, pour bénéficier de la force hydrauli-que de la bézière de Hauteville.

Artifices et bézières constituaient tout un pan de l’histoire industrieuse de notre vallée et font, à ce titre, partie de notre patrimoine. Ils dispa-raissent peu à peu, à moins que quelque passionné ne s’attache à en-tretenir ces témoins d’une histoire encore proche. Toute utilisation de la force hydraulique n’a cependant pas disparu de la vallée puisque l’eau du Giffre est, de nos jours, utilisée pour la production d’électricité avec un barrage Edf. situé sur la commune de Taninges, un autre sur la com-mune de Mieussy, et plusieurs micro-centrales privées sur la communes de Sixt-Fer-à-Cheval et Samoëns.

Roue à auges Roue horizontale

exécutés au cas par cas, à la suite de dégâts causés par les crues, par les associations de « communiers » propres à chaque hameau. En 1860, la Savoie, devenue française, passe sous l’administration des services de l’Empire (Napoléon III). En 1867, un syndicat de riverains se constitue à Taninges, conformément à la loi du 21 juin 1865, pour l’exé-cution de travaux d’endiguements sur le territoire de cette commune. En 1877, une décision ministérielle approuve un avant-projet d’endigue-ment du Giffre à Taninges sur une longueur totale de 6,656 km à l’amont du pont des Thézières. Cela correspond à la distance Taninges-Verchaix et peut être observé lorsqu’on emprunte le chemin de promenade qui longe la rive droite du Giffre entre les deux communes.

L’utilisation actuelle : le tourisme, la pêcheDe nos jours, la rivière est un éléments dominant dans l’activité écono-mique qui s’est développée dans le massif du Giffre.

Barrage Edf de Taninges

Les activités d’eau vive animent la rivière pendant la saison touristique.

Suite de la visite :Un corridor biologique

Le Giffre structure la vie naturelle le long de son cours, servant d’abri et de source

à une faune et une flore spécifique.

Usages et patrimoine du Giffre

Martinet

La bézière des Chenêts (Samoëns)

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Le castorLe castor est le plus gros rongeur d’Europe. Un adulte peut atteindre une trentaine de kg. Plusieurs castors trouvés morts dans la vallée du Giffre ont été pesés et leur poids ne dépassait guère la vingtaine de kg, ce qui est tout de même respectable (à titre de comparaison, notre second rongeur par la taille, la marmotte, atteint difficilement 6 à 7 kg).

Les pattes antérieures, petites, possèdent cinq doigts. Le cinquième doigt s’oppose aux quatre autres, à la manière d’un pouce, ce qui confère à la patte un aspect de main, capable de saisir et de maintenir les branches pour en ronger l’écorce. Les pattes postérieures, beaucoup plus grandes, sont pourvues de cinq doigts également, reliés entre eux par une membrane de peau formant une palme.

La queue du castor est la caractéristique la plus évidente de l’animal. C’est un appendice deux fois plus long que large, recouvert d’un cuir à l’aspect écailleux (mais rien de comparable avec les écailles d’un poisson ou d’un reptile, sinon l’aspect). Elle sert de gouvernail dans les déplacements aqua-tiques mais peut être mise à contribution lors de la nage à contre-courant notamment, ou en cas de fuite rapide.

Entre 1972 et 1981, 63 castors ont été relâchés sur l’ensemble des rivières de Haute-Savoie. Il s’est bien acclimaté sur le Giffre qu’il peuple, à présent, de Taninges à Samoëns.

Le castor est exclusivement végétarien. La plus grande partie de son ali-mentation est constituée d’écorces. Sur les bords du Giffre, c’est le saule, omniprésent, qui est mis à contribution. L’animal complète son régime

avec de nombreuses plantes herbacées à la belle saison. Assez gour-mand, il ne néglige pas les fruits, tels que la pomme, la châtaigne, ou le maïs, s’il peut les trouver à proximité de la rivière.

Les différents types d’habitation du castor

1 Le terrier. Contrairement aux idées reçues, c’est le type le plus utilisé dans notre pays. Il faut que le niveau d’eau soit important et relative-ment constant afin que l’entrée soit toujours sous l’eau, et que la berge soit assez haute pour abriter une « chambre » située toujours au-dessus du niveau de l’eau.2 Le terrier avec entrée. La berge est assez haute, mais le niveau d’eau est trop variable ou insuffisant. L’entrée n’étant plus protégée, le castor construit donc une entrée en branchages. Dans les types 1 et 2, le terrier est pourvu d’une cheminée d’aération, généralement obstruée par des branches.3 Le terrier-hutte. Le niveau d’eau est suffisant, mais la berge est trop basse. Le castor a construit un « toit » pour aménager la chambre.4 Le terrier-hutte. Le niveau d’eau est insuffisant ou trop variable. La berge n’est pas assez haute. Le castor a reconstitué l’entrée et la chambre.5 La hutte en île. Le castor ne pouvait pas s’installer sur la berge. Il a construit sa hutte au milieu de l’eau, dans un énorme tas de branches posé au fond de l’eau, puis élevé bien au-dessus du niveau de l’eau. Ce tas de branches a été ensuite « creusé » comme un terrier. Ce type de hutte, le plus célèbre mais le moins fréquent en Europe occidentale, n’existe pas dans la vallée du Giffre.

Dans tous les cas, les castors peuvent construire un barrage destiné à mainte-nir le niveau d’eau nécessaire pour protéger l’entrée de l’habitation. Mais la construction d’un tel ouvrage n’est possible que sur les cours d’eau relative-ment calmes. Le barrage est donc exceptionnel dans nos régions, mais il en existe dans la vallée, hélas souvent détruits volontairement par les hommes.

On remarque que le castor pallie progressivement le manque de terre ou d’eau par des constructions en bois de plus en plus importantes qui finissent par aboutir au type 5, dans les cas extrêmes. Il s’adapte donc aux conditions imposées par le terrain en reconstituant ce qui lui manque. Et dans tous les cas, il choisit « naturellement » la solution la plus simple. Sur certaines rivières, il peut même préférer des grottes naturelles, voir des constructions humaines abandonnées (moulins), pourvu que l’accès se fasse sous l’eau.

Le corridor biologique du Giffre - la faune

Le castor, plus gros rongeur d’Europe

Harle

Cincle plongeurOn le surnomme souvent « le merle d’eau ». La silhouette du cincle plongeur adulte n’est pas sans évoquer, effectivement, celle d’un merle dont la queue aurait été raccourcie et toute la poitrine, depuis le bec, ornée d’une bavette blanche. C’est un oiseau sédentaire, typique de nos rivières de montagne.Sa présence est liée à la propreté des eaux. Il est exigeant sur ce point : l’eau est son milieu et la source de son ravitaillement. C’est dans la rivière qu’il récolte les larves, vers, insectes et mollusques qui le nourrissent et permettront à ses jeunes de se développer.Le cincle plongeur construit toujours son nid au-dessus de l’eau. Leur déve-loppement terminé, les jeunes se laissent tomber à l’eau avant de regagner les rives.

Bergeronnette

Colvert, Harle Bièvre, Héron CendréCes trois oiseaux, inféodés aux zones humides, ont fait leur apparition dans la vallée du Giffre, il y a environ deux à trois décennies. Tous trois sont typi-ques des milieux aquatiques : lacs, étangs, marais, fleuves, rivières… Cette arrivée dans la vallée est liée à deux facteurs principaux : une protection mise en place dans les années 70 et, à la même époque, la création de nombreux petits lacs, conséquence des importants travaux d’extraction de matériaux pour la construction de l’autoroute blanche. A la fin des travaux, ces petits lacs ont été reconquis par la nature et ont offerts de nouveaux habitats pour des espèces jusque là absentes de la vallée.

Petit Gravelot

L’avifauneC’est sur les grandes îles dépour-vues de végétation ou les vastes grèves du Giffre que l’on peut rencontrer deux limico-les : le petit gravelot et le chevalier guignette. De retour de migration en mars ou avril, ils vont se reproduire dans notre région et regagner l’Afrique à la fin de la saison. Ils fréquentent les mêmes secteurs, mais les exploitent de manière un peu différente.

Petit gravelotLes sites de nidification du petit gravelot semblent, pour le Giffre, être restreints à la portion de rivière entre Samoëns et Taninges. Cet oiseau fuit, en effet, les milieux fermés et, en amont de Samoëns, le Giffre n’offre plus les grandes grèves qu’il affectionne. Fidèle au site de nidification qui l’ac-cueille chaque année, il l’abandonne dès que la végétation commence à le coloniser. Le nom même de l’oiseau vient, on l’aura compris, de « gra-vier » : c’est essentiellement dans les graviers qu’il capture les insectes et c’est encore dans les graviers qu’il déposera ses œufs.

Chevalier guignetteSon nid est plus élaboré que celui du petit gravelot. C’est une coupe de feuilles, brindilles et herbes sèches, posée au sol, généralement bien ca-chée au pied d’une touffe de végétation herbacée ou arbustive. Les che-valiers recherchent donc des rives, grèves ou îles déposées plus ancienne-ment et qui commencent à être colonisées par la végétation.

Bergeronnette des ruisseauxLa bergeronnette des ruisseaux est facilement reconnaissable à la teinte jaune vif de la poitrine et du ventre. A la belle saison, le mâle présente une bavette d’un noir intense finement encadrée par une moustache blanche. La présence de cet oiseau est liée à celle de l’eau et du rocher, du plus petit torrent ou ruisselet jusqu’à la rivière large de la vallée. A quelques exceptions près, elle niche près de l’eau.

Barrage édifié par un castor

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Petits animauxCrapauds et grenouillesChaque printemps, crapauds communs et grenouilles rousses n’ont qu’une hâte, celle de retourner sur leurs lieux de naissance pour se re-produire : lacs, mares, ruisseaux, bras morts du Giffre, zones périodi-quement inondées, flaques d’eaux… Les petits lacs, creusés il y a quel-ques décennies pour extraire des matériaux destinés à la construction de l’autoroute du Mont Blanc, sont rapidement devenus les lieux de rendez-vous des mâles et femelles des deux espèces.

Reptiles La couleuvre à collier est le reptile le plus typique des zones humides de la vallée : on la rencontre sur les bords des rivières et des lacs, voire dans les petites zones marécageuses qui deviennent de plus en plus rares. Elle y chasse principalement les amphibiens, grenouilles, crapauds, tritons et parfois des poissons qu’elle capture dans l’eau.

Papillons, libellules...Certaines grandes îles et rives bien exposées présentent un microclimat particulièrement sec. Une végétation variée attire là un bon nombre d’espèces de tous ordres, notamment au printemps. Il est probable que la précocité des chatons de saules et de noisetiers y soit pour quelque chose. Le Morio, le Citron, la Petite Tortue et le Paon du jour, rares es-pèces à hiberner à l’état adulte, sont facilement observables dès le mois de mars. C’est dans ces mêmes zones qu’on peut admirer, en juillet, les seuls vers luisants (lampyres) de la vallée. Curieux coléoptères dont la femelle dépourvue d’ailes doit briller pour attirer les mâles !

En ce qui concerne les libellules, plus généralement attirées par les lacs et les zones marécageuses de la vallée, quelques espèces sont pourtant plus dépendantes des biotopes offerts par les bras morts du Giffre ou par ses petits affluents. Jean-François Desmet a d’ores et déjà répertorié 39 espèces de libellules sur l’ensemble de la vallée, dont certaines sont rarissimes dans la région Rhône-Alpes.

Libellule déprimée

Les poissonsTruite Fario (ou commune)Sur notre territoire, on distingue deux souches, pour la même espèce (Salmo trutta L.), séparées géo-graphiquement à l’origine : une souche atlantique et une souche méditerranéenne. Cette dernière, en toute logique, peu-plait l’ensemble des Alpes françaises, puisqu’elle avait recolonisé la ré-gion en remontant le Rhône et ses affluents. Depuis, les programmes de repeuplement de nos rivières ont entraîné un brassage des deux souches, la truite de souche atlantique étant la seule utilisée dans les opérations de reproduction artificielle et de lâcher en rivière (à distinguer de la truite arc-en-ciel, d’origine américaine).La truite fario a fortement régressé dans la vallée. Certaines causes sont d’origine naturelle ; notamment les grands éboulements du Fer à Cheval en 2002 et 2003 qui ont vu la rivière chargée de sable et de terre durant des mois, provoquant probabement l’asphyxie d’un nombre important de poissons. D’autres le sont beaucoup moins : barrage de Taninges, grands travaux d’extraction des années 1970-1980, endiguements et enroche-ments, remaniements, canalisation, détournement ou même assèchement de certains petits ruisseaux et donc de frayères (lieux de reproduction)… Tout cela contribuant à l’appauvrissement et à la raréfaction des sources de nourriture dont la truite a besoin.

Citron

Paon du jour Grenouille rousse

L’écrevisseLes mêmes causes ayant les mêmes effets, l’écrevisse est en voie de raré-faction. On ne manque pas de témoignages sur sa pêche dans plusieurs petits affluents du Giffre, jusqu’au milieu du XXème siècle. Ils concernent

l’écrevisse à pattes blanches, seule espèce autochtone qui peu-plait autrefois la plupart des cours d’eau de France. Elle

ne monte pas très haut en altitude, préfère les eaux claires, ombragées, fraîches et, surtout, propres :

on la trouvait dans maints petits ruisseaux de Taninges à Verchaix, toujours selon les mêmes témoins. Les petits cours d’eau naturels et fo-

restiers, de préférence en plaine où ils sont plus calmes, mais aussi les fameuses « bézières » (biefs),

aménagées par l’homme pour utiliser la force de l’eau, constituaient le milieu de prédilection de cette écrevisse.

Comme partout en Europe, l’espèce s’est raréfiée, victime de la pollution, du redressement, du curage ou de la canalisation sévère

des cours d’eau, voire de l’assèchement de certaines zones humides et des ruisseaux les drainant, par comblement à grands renforts de remblais. Elle subit également la concurrence d’écrevisses américaines introduites. Concurrence d’autant plus déloyale que les espèces américaines sont, non seulement moins sensibles à la dégradation de la qualité de l’eau et du milieu aquatique, mais de plus vecteurs d’une peste qui décime les po-pulations autochtones.

Truite Fario

Ecrevisse

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Des plantes habituées à des conditions de vie extrêmes...Graines, rhizomes et racines sont véhiculés par l’eau depuis les plus hautes cimes jusque dans la vallée et sont finalement déposés parmi les sables et les graviers. Quelques plantes trouveront dans ce biotope des conditions similaires à celles qui suffisaient à assurer leur subsis-tance en haute montagne. La plupart de ces rescapées ne résisteraient pas ailleurs à la concurrence des plantes plus vigoureuses et plus pro-lifiques de la vallée. Mais dans les graviers du Giffre, elles retrouvent les conditions extrêmes de la vie en altitude : grandes variations de températures, alternance de fortes sécheresses et de longues pério-des humides, pauvreté du sol… Ce sont généralement des habituées des pierriers et des éboulis de haute montagne. C’est ainsi qu’on peut trouver au bord du Giffre, à 700 mètres d’altitude, des plantes que l’on rencontre normalement à 2 000, voire 3 000 mètres. La Linaire des Alpes en est un exemple magnifique. Plante typique des éboulis et des pierriers qu’elle parsème de ses petites touffes fragiles et colorées, jusqu’à plus de 3 000 m, elle égaie au printemps les grèves de graviers et de sables. Venue d’un milieu comparable, la Campanule pusilla, dont les petites touffes denses de feuilles radicales vont se parer au printemps de tiges frêles portant les délicates clochettes bleutées, peut surprendre également l’observateur. L’Erine des Alpes, plus petite encore, passe facilement inaperçue, d’autant qu’elle est moins fré-

quente. L’Epilobe fleischeri peuple généralement les abords caillou-teux et les moraines des ruisseaux et torrents de montagne : leurs dé-bordements expliquent facilement sa présence sur les bords du Giffre. Celle de la Dryade octopétale est beaucoup plus surprenante tant on à l’habitude de la voir couvrir de ses sous-arbrisseaux rampants les pelouses alpines rocailleuses et les lapiaz, domaine du lagopède et du blanchot. On peut ajouter à cette liste non exhaustive la Gypsophile rampante, divers orpins et saxifrages…

Le corridor biologique du Giffre - la flore

Un certain nombre de plantes rencontrées dans la vallée et au bord du Giffre ne sont pas d’origine indigène. Ce sont des étrangères qui se sont clandestinement installées et ont trouvé des biotopes qui leur convenaient, voire ont conquis des niches écologiques au détriment des indigènes qui n’ont pu résister à la concurrence. Leurs graines, en effet, bénéficient à notre insu des transports modernes et parcourent des centaines ou des milliers de kilomètres. Il arrive également que le jardinage et l’introduction volontaire de plantes « exotiques » facilitent leur dispersion dans la nature. Ainsi la Vigne vierge peut être observée dans la forêt riveraine et sur de vieilles îles que l’eau n’atteint plus. Le Buddleia, le fameux « arbre aux papillons », introduit de Chine, affectionne les lieux rocailleux et chauds et trouve le long de la plupart des rivières de Haute-Savoie des terrains propices qu’il colonise rapidement. L’Impatiente glanduleuse, venue de l’Himalaya, a colonisé les sous-bois et les îlots que le Giffre inonde encore périodiquement mais aussi les abords de ses affluents vagabonds, les caniveaux le long des routes et les décharges de terre et de remblais près de la rivière. Sa présence est importante dans les environs de Samoëns. La plus inquiétante de toutes est la Renouée du Japon. Elle a littéralement envahi en quelques années les petites rivières du Nord des Alpes, modifiant complètement les écosystèmes riverains. Des tronçons de ses grandes racines sont transportées avec les remblais dont on se débarrasse sur les bords des rivières ou que l’on utilise pour combler des prairies humides. Elle forme des massifs qui s’étendent et étouffent toute concurrence sous leurs feuillages denses

Les plantesinvasives

Massettes Campanules

... et d’autres typiquesde l’étage montagnardA cette flore curieusement typi-que de l’étage alpin, s’ajoutent des for-mations caractéristiques des milieux riverains de l’étage montagnard. C’est le cas notamment, des fourrés de saules et de Myricaires germaniques qui coloni-sent rapidement les bancs de graviers devenus stables depuis quelques années. Dans les zones limoneuses, la Massette naine, rare et proté-gée, croît en peuplements denses mais limités. Ces stations sont d’ailleurs éphémères et disparaissent avec les crues ou sous la concurrence des es-sences ligneuses colonisatrices (saules et aulnes). On y trouve également l’élégante Parnassie des marais, plus fréquente dans les prairies hu-mides (les « mouilles ») et les tourbières de l’étage subalpin. Les fourrés d’aulnes et de saules colonisent rapidement les îles et les grèves que le Giffre ne ravage plus et sont largement exploités par le castor…

Linaire

Myricaires

Renouée du Japon

Impatiente glanduleuse

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Le cycle humain de l’eau

La gestion du cycle humainde l’eau

Territoire : 4 communesPopulation : 4 000 habitants permanents, jusqu’à 35 000 en période touristiqueEau potable : 33 captages

32 réservoirs représentant 7 000 m3 de stockage 150 km de réseau de distribution d’eau potable 1 200 000 m3 d’eau potable distribués chaque année

Assainissement : 80 km de réseau de collecte, 100% séparatif. 1 station de traitement des eaux usées de 50 000 équivalent-habitants.

Chiffres clés

L’équivalent habitant :Il s’agit d’une unité utilisée dans le traitement des eaux usées pour définir les capacités des ouvrages de traitement des eaux usées. Un « équivalent habitant » correspond à la quantité d’eau moyenne consommée par une personne soit environ 150 à 200 l / jour et à la quantité de pollution moyenne amenée à cette eau.

CaptageOn capte l’eau des sources ou on pompe l’eau dans les nappes souterraines et par-fois dans la rivière. L’eau des nappes et des sources est souvent plus propre que celle de la rivière, car elle a été filtrée par le sol.

TraitementL’eau est filtrée pour éliminer les impuretés avec du sable et du charbon actif, par exem-ple. Puis, l’ajout de chlore, d’ozone ou l’utili-sation de rayons ultra-violets tue les microbes et les virus.

Stockage et distributionStockée dans un réservoir en hauteur ou un château d’eau, l’eau est ensuite acheminée dans des tuyaux jusqu’aux habitations.

NettoyageDe gros tuyaux conduisent les eaux usées jusqu’aux stations d’épuration. Pour net-toyer l’eau, on enlève d’abord les gros dé-chets – branches, boîtes, sacs plastiques –, puis les produits gras - huiles - et les matiè-res lourdes - sables, cailloux. Des bactéries « mangent » ensuite la pollution.

RejetL’eau « nettoyée » - propre, mais pas pota-ble - est ensuite rejetée dans le milieu na-turel. Les bactéries et les plantes aquatiques de la rivière épurent le reste de la pollution.

Captage

Rejet

Nettoyage

Stockage et distribution

Traitement Les missions du Sivom Le Syndicat intercommunal à vocations multiples de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-cheval, Verchaix intervient dans deux domaines : l’alimentation des communes en eau potable, leur assainissementt et le traitement de leurs eaux usées.

Pour gérer le cycle humain de l’eau dans la vallée du Giffre, une structure dédiée existe : le Sivom de Morillon, Samoëns, Sixt-Fer-à-Cheval et Verchaix.

Une véritable plateforme de développement durablePlus qu’une station d’épuration des eaux usées,

MéthanisationPendant le nettoyage de l’eau usée, la station d’épu-ration produit des boues. Ces boues ont un fort pou-voir énergétique lorsqu’elles sont traitées dans des conditions spécifiques.La méthanisation consiste à favoriser le développe-ment de micro-organismes producteurs de méthane dans un digesteur, en les privant d’oxygène. Ainsi, les boues sont en partie transformées en biogaz, conte-

nant plus de 50 % de méthane. Ce méthane est ensuite utilisé dans un cogénérateur pour produire de la chaleur et de l’électricité (2 600 000 KWh).

Traitement des déchets alimentairesLes boues de station d’épuration ne sont pas les seu-les matières capables d’être transformées en méthane dans un digesteur. Les matières organiques en général permettent d’améliorer la production de biogaz.Le Sivom a décidé de mettre en place une collecte des déchets alimentaires des restaurants et des cantines, ainsi qu’une collecte des huiles usagées de cuisson. Ces déchets sont préparés pour être injectés dans le diges-teur, où ils sont transformés en biogaz puis en énergie.

Récupération des déchets verts du territoire : matière première du compostLes boues restantes à l’issue de la digestion sont déshy-dratées, puis mélangées à des déchets verts pour être transformées en compost. Les procédé dure environ 2 mois, avec des phases de forte aération permettant le développement des microorganismes qui hygiénisent le compost par élévation de température.Le compost produit est ainsi prêt à revégétaliser les pis-

tes de ski, à fertiliser les prairies agricoles, à réaliser des aménagement paysagers...

PhotovoltaïqueLa toiture du bâtiment de compostage est équipée de 420 m2 de panneaux photovoltaïques permettant une production de 63 000 KWh d’électicité par an.

Rhôn

e

Giffre

Arve

Genève

Samoëns

Sixt-Fer-à-ChevalMorillon

Verchaix

Bonneville

Cluses

Chamonix

Annecy