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del Día ¡ Rencontre Joan Marimón ! 1 Biennale du Cinéma Espagnol 14 e Sabores Phrase du jour : Proverbe : Lunes 15 de Marzo 2010 N° 3 « Neige de mars brûle le bourgeon, mais rend le ciné si bon ! » « ¡ Quien no grita, no mama ! » « Qui ne risque rien, n’a rien ! » Prix DeMon de la 13° Biennale du cinéma espagnol pour son Pactar amb el gat (Un arrangement avec le chat), Joan Ma- rimón est donc artiste en résidence à Annecy pour un mois. Le principe du prix, initié par Loïc Diaz-Ronda, délégué général de La Biennale, est d’accueillir un cinéaste pour qu’il écrive un scénario. S’ajoute aussi une sollicitation pour que le réalisateur accom- pagne les projections de son film dans une tournée départementale. Joan Marimón se dit enchanté non seulement de cette récom- pense, mais aussi de ce double engagement. Il faut dire que le personnage est aimable, et a comme naturellement le souci des autres. Au risque de paraître « excessif », il dit avoir trouvé « à la Biennale d’Annecy un petit paradis, un rêve puisque que lui est offerte la liberté de voir des films, d’écrire et de rencontrer le public ». Le scénario à finaliser est déjà à moitié écrit. Il est écrit en collaboration avec son acteur fétiche Alberto Jiménez (à découvrir aussi dans Un buen hombre). Il aimerait que le registre du film soit celui d’un « drame joyeux », un peu moins léger que son premier film, « plus espagnol peut-être, donc plus surréaliste et plus désespéré ». Juan Marimón s’imagine « volontiers un peu disciple d’Eric Rohmer », malgré la taille du modèle et en dépit des objections de ceux (dont Loïc Diaz- Ronda) qui trouvent son inspiration assez éloignée des codes du cinéma français. En tout état de cause, en Espagne, le travail des cinéastes s’affranchit des « écoles ». Il y a peu de « collectif ». Et lui-même, depuis 1975, poursuit un « travail solitaire », super 8, 16mm, vidéo, deux téléfilms et de nombreux courts métrages. Ici et maintenant, Juan a le désir que ce film écrit grâce au prix DeMon se fasse. Une partie du film pourrait se tourner en Haute-Savoie. Il souhaite réussir cette « histoire d’amour ». Il a donc mis en place depuis un an et demi une structure de production Marimón Pa- drosa SL pour mener à bien son pro- jet. Il sait déjà que Alberto Jimenez occupera le cadre, et Juan s’y voit parce que le comédien « est comme lui, mais en plus jeune et plus beau, fascinant alter-égo ». Revoir Pactar amb el gat : Je t’aime, moi non plus... Tu m’aimes, moi pas du tout... ! Un va-et-vient d’interrogations, de moments de gêne face à l’autre, d’incertitudes, de joies et de chagrins incompris. Jo-Jo, la chatte borgne de Julia disparaît. La battue pour la retrouver sur les toits du barrio de Barcelone se transforme en cache-cache amoureux... Sabores del Dia 3.indd 1 15/03/10 12:03

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del

Día¡ Rencontre Joan Marimón !

1

Biennale du Cinéma Espagnol14e

Sabores

Phrase du jour :

Proverbe :

Lunes 15 de Marzo 2010 N° 3

« Neige de mars brûle le bourgeon, mais rend le ciné si bon ! »

« ¡ Quien no grita, no mama ! » « Qui ne risque rien, n’a rien ! »

Prix DeMon de la 13° Biennale du cinéma espagnol pour son Pactar amb el gat (Un arrangement avec le chat), Joan Ma-rimón est donc artiste en résidence à Annecy pour un mois. Le principe du prix, initié par Loïc Diaz-Ronda, délégué général de La Biennale, est d’accueillir un cinéaste pour qu’il écrive un scénario. S’ajoute aussi une sollicitation pour que le réalisateur accom-pagne les projections de son film dans une tournée départementale. Joan Marimón se dit enchanté non seulement de cette récom-pense, mais aussi de ce double engagement. Il faut dire que le personnage est aimable, et a comme naturellement le souci des autres. Au risque de paraître « excessif », il dit avoir trouvé « à la Biennale d’Annecy un petit paradis, un rêve puisque que lui est offerte la liberté de voir des films, d’écrire et de rencontrer le public ».

Le scénario à finaliser est déjà à moitié écrit. Il est écrit en collaboration avec son acteur fétiche Alberto Jiménez (à découvrir aussi dans Un buen hombre). Il aimerait que le registre du film soit celui d’un « drame joyeux », un peu moins léger que son premier film, « plus espagnol peut-être, donc plus surréaliste et plus désespéré ». Juan Marimón s’imagine « volontiers un peu disciple d’Eric Rohmer », malgré la taille du modèle et en dépit des objections de ceux (dont Loïc Diaz-Ronda) qui trouvent son inspiration assez éloignée des codes du cinéma français. En tout état de cause, en Espagne, le travail des cinéastes s’affranchit des « écoles ». Il y a peu de « collectif ». Et lui-même, depuis 1975, poursuit un « travail solitaire », super 8, 16mm, vidéo, deux téléfilms et de nombreux courts métrages.

Ici et maintenant, Juan a le désir que ce film écrit grâce au prix DeMon se fasse. Une partie du film pourrait se tourner en Haute-Savoie. Il souhaite réussir cette « histoire d’amour ». Il a donc

mis en place depuis un an et demi une structure de production Marimón Pa-drosa SL pour mener à bien son pro-jet. Il sait déjà que Alberto Jimenez occupera le cadre, et Juan s’y voit parce que le comédien « est comme lui, mais en plus jeune et plus beau, fascinant alter-égo ».

Revoir Pactar amb el gat : Je t’aime, moi non plus... Tu m’aimes, moi pas du tout... ! Un va-et-vient d’interrogations, de moments de gêne face à l’autre, d’incertitudes, de joies et de chagrins incompris. Jo-Jo, la chatte borgne de Julia disparaît. La battue pour la retrouver sur les toits du barrio de Barcelone se transforme en cache-cache amoureux...

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Une bonne raison pour voir...

ECHOS

Boîtacritik

Coin de table

COORDONNEES DES SALLES & DES LIEUX PARTENAIRES

Bonlieu Scène nationale1, rue Jean Jaurès74 000 AnnecyTel : 04 50 33 44 11 www.bonlieu-annecy.comBus, 5, 6, 7, 8. Arrêt : Bonlieu.

Cinéma Les 4 Nemours22 Rue Sainte Claire74 000 AnnecyTel : 04 50 45 47 88 www.decavision.comBus : lignes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10. Arrêt Gare.

MJC NovelPlace Annapurna74 000 AnnecyTel : 04 50 09 68 35 www.mjc-novel.orgBus : ligne 5. Terminus Novel.

Cinéma La TurbinePlace ChorusRue de l’Arlequin74960 Cran-Gevrier04 50 46 18 34 www.laturbine-crangevrierBus : ligne 1. Arrêt Chorus.

Auditorium de Seynod27 Avenue Champ Fleuri74603 SeynodTel : 04 50 520 520 www.auditoriumseynod.comBus : ligne 5. Arrêt Seynod St Jean, Polynôme.

ArteppesPlace Rhododendrons74 000 AnnecyTel : 04 50 57 56 55Ligne 4. Arrêt : Plaine-Edelweiss.

Visionnages et regardements : les profs à l’honneur La Biennale du Cinéma Espagnol a cette particularité d’être animée en grande partie par tout un réseau de pro-fesseurs d’espagnol, et en premier lieu Georges Alvarez, président de l’ADCH. Eternel retour à la source : Asso-ciation pour la Diffusion de la Culture Hispanique. Voilà qui inscrit le festival et sa programmation dans le cursus d’enseignement de nombreux collégiens et lycéens de la région.Le premier week-end de mars, 127 enseignants d’espagnol ont assisté à un prévisionnement d’une dizaine de films pour faire une sélection des films à proposer à leurs élèves. Les projections ont eu lieu le samedi à la MJC Novel et le dimanche à la Turbine. Découvrir des profs entre eux, heureux de se retrouver, prenant plaisir à des films nouveaux, s’interrogeant pour savoir si leurs élèves adhéreront à leurs choix, discutant, disputant, c’est un spectacle réconfortant pour la lycéenne un peu perdue dans cette assemblée. Ce n’est pas souvent qu’on a le témoignage vivant des soucis des profs, qui veulent préparer leurs élèves, et les sortir de la classification habituelle de « public captif des scolaires ». D’ailleurs d’autres profs se rendent disponibles pour accompagner (plutôt qu’ « encadrer ») les élèves pendant les séances. Puis le choix fait, la Biennale, et en particulier Monique Van Overbeke, organise les projections. Plus de quarante séances, des élèves venus de Haute-Savoie bien sûr, mais aussi des départements et pays voisins jusqu’à la Suisse. Collège de l’Allage à Saint-Maurice, Saint-Paul à Montbrison, Lycée agricole de Com-bloux, Saint-Denis d’Annonay, Lamartine de Belley, Aristide Bergès à Seyssinet …il serait trop long de faire une liste exhaustive.Quant aux films choisis, ils expriment l’extrême et donc légitime variété des films programmés par la Bien-nale. Quatre titres se détachent cependant : Pagafantas, Cobardes, Un buen hombre, La buena vita. Espérons que le plus large public ira aussi voir ses films, et qu’il tolérera avec bienveillance le flux juvénile des cinéphiles en herbe.

Tout d’abord, commençons ces échos par une note joyeuse : aujourd’hui c’est l’anniver-saire de notre cher Délégué Général, Loïc Diaz Ronda Loïc, toute la rédaction te souhaite un Feliz cumpleaños !!

Même si les élections régionales semblaient moins attirantes que la Biennale, nous sommes désolés d’avoir détourné tant d’élec-teur de leurs devoirs civiques. Ils ont préféré les Tortillas y las Tapas, le grand soleil tout droit venu d’Espagne, ou les salles obscures

...le Prix du public au Festival International du Premier Film d’Annonay !

Après avoir réalisé un documentaire sur l’histoire d’Andrès Rabadán, Ventura Du-rall reprend le même sujet dans un long-métrage de fiction. Déclaré schizophrène, Andrès Rabadán est condamné à 20 ans d’enfermement suite au meurtre de son père. Rencontres et relations en prison lui font peu à peu abandonner l’idée d’évasion qui avait germé en lui. Cette histoire née de l’échange entre l’assassin et le réalisateur débouche sur un lien amical et af-fectif proche de l’empathie. C’est une œuvre « sobre, émouvante et minimaliste » dont le style rappelle les œuvres de Bresson et d’Haneke. Le réalisateur tente d’expliquer l’acte de Rabadán par une enfance difficile et une famille déstructurée tout en soulignant la gravité du parricide, sans jamais l’excuser. À aucun moment, il ne se laisse séduire par le lien d’ami-tié qui le lie à Rabadán. Ce dernier a d’ailleurs participé à l’élaboration du scénario. Malgré cette amitié et cette relation réciproques, Durall est très clair « Je voulais expliquer comment une personne, apparemment normale, peut se retrouver dans des circonstances qui provoquent sa descente aux enfers et comment, à partir de là, elle continue sa vie ». Alex Brendemühl est excellent dans ce rôle et reste en osmose totale avec les profondeurs émotionnelles et schizophrènes du personnage. L’acteur prend « à bras le corps » le protagoniste au point de devenir lui-même « le criminel » et de le transcender. Quant à la mise en scène, elle est à la fois totalement maîtrisée et minimaliste : la caméra est toujours braquée sur le personnage, l’idée d’enfermement n’en est que plus renforcée d’autant que les barreaux de la prison et les barres monta-gneuses en arrière-plan accentuent cet effet. On espère que ce film exceptionnel, que le réalisateur vient défendre jeudi, obtiendra les suffrages de tous.

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Une bonne raison pour voir...

ECHOSECHOS3

Boîtacritik

REC 2

Y a pas à dire, les zombies, c’est plus ce que c’était ! Avant c’était plutôt calme, avec des gestes lents et mesurés (un peu gauches parfois il faut l’avouer…).

Alors que maintenant…Premièrement, mauvaise nouvelle, ça

court, je dirais même plus, ça sprint grave et ça se la joue 100m / saut de haies ! Bref, une horreur ! Surtout quand suite à la débâcle gé-nérale précédemment vue dans REC 1, on en-voie pour sauver les meubles, un commando testostéronné façon Alien 2 : « Hiiihaaa, les

gars, on va leur mettre leur paté, à ces hijos de puta madre… » Ouais, hé bé c’est réussi, mais… c’est un peu l’inverse ! Jugez plutôt, le score est, à la dixième minute : zombies 1- militaires 0 !

L’on découvre au gré des volées de marches, marre de sang, étrange musique, gamine qui marche au plafond : « T’as vu ça Miguel, c’est bizarre non ?! » Sans en dire trop, il faut savoir qu’une petite fille qui avait tendance à faire la Maligne à l’école est à l’origine de tout ce cirque. La pauvre, ça fait quand même plusieurs siècles qu’elle est enfermé au

grenier pour mauvaise conduite ! Pour cette suite, les réalisateurs ont donc choisi de mo-derniser l’équipement des « héros » (sic) et se sont fournis chez Eastpack, « Built to resist ». Caméras montées sur casque, tenues G.I Joe, fusils à pompe, mitraillettes et tutti quanti…

Alors, moi je dis, pour finir, quitte à mettre de l’ambiance, autant ne pas se limiter à un pâté d’immeubles…

AFTER

After d’Alberto Rodriguez nous fait plonger dans la descente aux enfers de trois meilleurs amis, Manuel, Ana et Julio en quête d’échappatoires pour fuir leur quotidien. Le temps d’une nuit, ils parcourent les boîtes et soirées privées, se farcissent le nez de coke et recherchent leur identité au fond de l’ivresse. Rejeté par son jeune fils, Manuel sombre dans la violence et brise les liens qui le ratta-chent à la réalité. Ana subit les conséquences de sa non-implication dans son couple en se retrouvant seule face à ses propres craintes. Julio quant à lui, accro à l’auto-érotisme, est l’image du trentenaire sexuellement inactif à son plus grand désespoir.

Ces trois pro-tagonistes ayant pourtant tout pour satisfaire leurs besoins, n’arrivent pas à trouver leur équilibre social et sentimental

se complaisent ainsi dans la destruction.La réalisation d’Alberto Rodriguez réussit

à rythmer le film à l’aide de plans ingénieux, effets de superposition, télescopage des pro-fondeurs de champ, ralentis, caméra épaule heurtée.

La musique remplit son rôle en se calquant progressivement sur la chute des person-nages, ainsi passe-t-elle du morceau latino entraînant, au son de la boîte de nuit pour finir avec les musiques psychédéliques qui peuplent les after privés. Le decrescendo de la conscience des personnages associé à la musique et l’image mentale des protagonistes entraîne le spectateur avec eux et crée un réel malaise.

MEGATÓN YE-YE

Un groupe de jeunes espa-gnls musiciens vivent sur la vague révolutionnaire mu-sicale de l’époque. Un film pop. Un film où la musique a fait sauter le verrou fran-quiste. 1965 ! Une fraicheur parcheminée...

Visionnages et regardements : les profs à l’honneur La Biennale du Cinéma Espagnol a cette particularité d’être animée en grande partie par tout un réseau de pro-fesseurs d’espagnol, et en premier lieu Georges Alvarez, président de l’ADCH. Eternel retour à la source : Asso-ciation pour la Diffusion de la Culture Hispanique. Voilà qui inscrit le festival et sa programmation dans le cursus d’enseignement de nombreux collégiens et lycéens de la région.Le premier week-end de mars, 127 enseignants d’espagnol ont assisté à un prévisionnement d’une dizaine de films pour faire une sélection des films à proposer à leurs élèves. Les projections ont eu lieu le samedi à la MJC Novel et le dimanche à la Turbine. Découvrir des profs entre eux, heureux de se retrouver, prenant plaisir à des films nouveaux, s’interrogeant pour savoir si leurs élèves adhéreront à leurs choix, discutant, disputant, c’est un spectacle réconfortant pour la lycéenne un peu perdue dans cette assemblée. Ce n’est pas souvent qu’on a le témoignage vivant des soucis des profs, qui veulent préparer leurs élèves, et les sortir de la classification habituelle de « public captif des scolaires ». D’ailleurs d’autres profs se rendent disponibles pour accompagner (plutôt qu’ « encadrer ») les élèves pendant les séances. Puis le choix fait, la Biennale, et en particulier Monique Van Overbeke, organise les projections. Plus de quarante séances, des élèves venus de Haute-Savoie bien sûr, mais aussi des départements et pays voisins jusqu’à la Suisse. Collège de l’Allage à Saint-Maurice, Saint-Paul à Montbrison, Lycée agricole de Com-bloux, Saint-Denis d’Annonay, Lamartine de Belley, Aristide Bergès à Seyssinet …il serait trop long de faire une liste exhaustive.Quant aux films choisis, ils expriment l’extrême et donc légitime variété des films programmés par la Bien-nale. Quatre titres se détachent cependant : Pagafantas, Cobardes, Un buen hombre, La buena vita. Espérons que le plus large public ira aussi voir ses films, et qu’il tolérera avec bienveillance le flux juvénile des cinéphiles en herbe.

Tout d’abord, commençons ces échos par une note joyeuse : aujourd’hui c’est l’anniver-saire de notre cher Délégué Général, Loïc Diaz Ronda Loïc, toute la rédaction te souhaite un Feliz cumpleaños !!

Même si les élections régionales semblaient moins attirantes que la Biennale, nous sommes désolés d’avoir détourné tant d’élec-teur de leurs devoirs civiques. Ils ont préféré les Tortillas y las Tapas, le grand soleil tout droit venu d’Espagne, ou les salles obscures

aux petites enveloppes bleues et aux isoloirs exigüs. Néanmoins, pour se donner bonne conscience, à Sabores del Día, nous vous donnons les résultat pour la région. L’UMP devance à peine le PS avec 26,4% contre 26%, suivie par Europe Ecologie avec 17,5% et le FN avec 14,6%. (Estimations : Opi-nionWay, TNS-Soffres, MediaTerra)

53% d’abstention aux élections ré-gionales ! Quelle émulation pour les nouveaux électeurs que nous sommes !Les temps sont durs... D’ailleurs, Jean Ferrat ne les a pas supportés. On le voyait mettre en marche le juke-box d‘où sortait Ma Môme dans Vivre sa vie (1962) de Jean-Luc Godard, puis s’asseoir, réveur à une table pour

ne pas être vu (pas de champ / contre-champ) par le regard caméra d’Anna Karina.

Ventura Durall, le réalisateur de Les deux vies d’Andréas Rabadán, a rencontré au Fes-tival International du Premier Film d’Anno-nay, les membres de l’association Plan Largequi s’y rendent régulièrement chaque année. La photo de Ventura est prise devant le

théâtre d’Annonay.On a vu : à la sortie d’After, un

public touché par la brutalité des images. La mine défaite. Et pour-tant...

...le Prix du public au Festival International du Premier Film d’Annonay !

Après avoir réalisé un documentaire sur l’histoire d’Andrès Rabadán, Ventura Du-rall reprend le même sujet dans un long-métrage de fiction. Déclaré schizophrène, Andrès Rabadán est condamné à 20 ans d’enfermement suite au meurtre de son père. Rencontres et relations en prison lui font peu à peu abandonner l’idée d’évasion qui avait germé en lui. Cette histoire née de l’échange entre l’assassin et le réalisateur débouche sur un lien amical et af-fectif proche de l’empathie. C’est une œuvre « sobre, émouvante et minimaliste » dont le style rappelle les œuvres de Bresson et d’Haneke. Le réalisateur tente d’expliquer l’acte de Rabadán par une enfance difficile et une famille déstructurée tout en soulignant la gravité du parricide, sans jamais l’excuser. À aucun moment, il ne se laisse séduire par le lien d’ami-tié qui le lie à Rabadán. Ce dernier a d’ailleurs participé à l’élaboration du scénario. Malgré cette amitié et cette relation réciproques, Durall est très clair « Je voulais expliquer comment une personne, apparemment normale, peut se retrouver dans des circonstances qui provoquent sa descente aux enfers et comment, à partir de là, elle continue sa vie ». Alex Brendemühl est excellent dans ce rôle et reste en osmose totale avec les profondeurs émotionnelles et schizophrènes du personnage. L’acteur prend « à bras le corps » le protagoniste au point de devenir lui-même « le criminel » et de le transcender. Quant à la mise en scène, elle est à la fois totalement maîtrisée et minimaliste : la caméra est toujours braquée sur le personnage, l’idée d’enfermement n’en est que plus renforcée d’autant que les barreaux de la prison et les barres monta-gneuses en arrière-plan accentuent cet effet. On espère que ce film exceptionnel, que le réalisateur vient défendre jeudi, obtiendra les suffrages de tous.

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Après-midi

Lexique

A l

4

PortraitChinoisCinéExpress Tapis Rouge

BSN Petite Salle16h30 : Un rayo de luz

de Luis Lucia

La Turbine16h : Bienvenido a Farewell-Gut-mann

de Xavi Puebla

Auditorium de Seynod18h30 : La mujer sin piano

de Javier Rebollo

BSN Petite Salle18h30 : El somni

de Christophe Farnarier21h : Ander

de Roberto Caston

La Turbine18h30 : La Vergüenza

de David Planell21h : Dejate caer

de Jesus Ponce

MJC de Novel 18h30 : El ultimo cuple

de Juan de Orduña20h45 : Les dues vides

d’Andres Rabadan de Ventura Durall

Auditorium de Seynod

18h30 : La mujer sin piano de Javier Rebollo

20h30 : Agora de Alejandro Amenabar

L’équipe de SaboreS deL día : Maquette : Jules GARREAU rédaction : Terminales « Cinéma Audio-visuel » du lycée Gabriel Fauré, à Annecy : Yuna DE MEO, Fanny DUPERIER, Laurine DUSSOLIET-BERTHOD, Audrey GALLACIO, Johanna GONZALEZ, Orianne JACQUIER, Amélie LASSALLE-RAMBES, Clara LAVIGNE, Chloé MIGNON, Elodie MUFFAT-MERIDOL,

Adélie NEGRE, Laura PARCHET, Mathilde RASTELLO, Manon REYNAUD, Camille SAYOUS, Laurie-Anne THEVENOD, Mélanie VINCETTE. profeSSeurS : emmanuel DELESSERT, Caroline DU CREST DE VILLENEUVE, Perrine LAMY-QUIQUE.

Lycée Gabriel Fauré

Quoi faire ?

Soir

Joyeux : FelizAnniversaire : CumpleañosChevaleresque : CaballerosoDéguisement : DisfrazPrincesse : PrincesaDragon : DragónGâteau d’anniversaire : Tarta de cumpleañosBougie : VelaFête : FiestaBonbon : Caramelo (les bonbons espagnols sont presque tous au chocolat)

Hervé Clerbout :

Responsable du cinéma Le Parnal à Thorens- Glières, vice-président de

l’ACRIRA ( réseau réginal de ci-néma d’art et d’essai).

Un baiser de cinémaScarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers dans Match Point (quand ils sont sous la pluie, je précise)Un héros de film d’animationBaloo parce que quand même se gratter le dos tout nu contre un arbre cela doit être quelque chose, que ses chansons devraient passer en boucle chez certains politiques histoire qu’ils comprennent que la vie n’est pas forcément plus plus plus et puis le miel c’est bon pour la santé ça c’est ma maman qui me l’a toujours ditQuelqu’unL’équipe du Parnal d’abord parce qu’elle le vaut bien et aussi parce que depuis presque trois ans le culte du surhomme qui fait tout qui pense pour tout le monde c’est bon làUn(e) artiste espagnol(e) : Pénélope Cruz. Rien que dire son nom j’en ai des sueursUn Fruit of the loomUne scène d’horreurJ’ai trop peur encore pour voir des films comme ça (sauf si une jolie fille veut bien me prendre la main là …faut voir)Un dictonHâte-toi doucement tu risques moins de te tromper mais traîne pas trop tu risques de tout louper (dicton du Parnal)Un sentiment : Pfuuuuuuuuuuu comme dirait GastonUn mot Karoutcho ! (là les addicts Larcenet/Ferri comprendront)Une partie du corps : Le cou parce que parfois cela vous fait travailler votre strabisme divergent ou convergent suivant les cas (faut mettre sa tête à 90° et regarder sa jolie voisine pour comprendre)Un des cinq éléments : Ca, c’est comme me de-mander quel doigt je veux garder.Un plat espagnol : Ben moi je suis plutôt liquide alors donc une cerveza ? Un acteur, une actrice de cinéma :Juliette Binoche parce que ben voilà quoi sa voix son sourire son jeu d’actrice. C’est simple elle me lirait la notice d’une machine à laver que je trouve-rais ça beau alors..

Loïc Diaz Ronda, délégué général de la Bien-nale, nous reçoit en ce lundi matin pour confier ses premières impressions sur l’ensemble du fes-tival. Un premier week-end enchanteur avec une cérémonie d’ouverture qui a fait salle comble au Théâtre de Bonlieu. Quel plaisir qu’elle se soit déroulée dans une ambiance joyeuse et bon en-fant, d’autant plus qu’elle établit un nouveau re-cord, avec plus de 900 spectateurs.D’habitude, la fréquentation du début du festival est plutôt timide, mais pour cette édition, malgré le beau temps, le public s’est déplacé, avec plus de 40 spectateurs en moyenne par projection.Loic a recueilli les premiers échos des invités très enthousiasmés par l’accueil du public, notam-ment Alvaro Pastor et Antonio Naharro, réalisa-teurs de Yo Tambien. Ceux-ci ont été agréable-ment surpris par le triomphe que leur a réservé le public après la projection du film en ouverture du festival.Le cycle musique a également séduit beaucoup de spectateurs. Une sélection bien menée qui a rappelé de beaux souvenirs aux amateurs de la culture, de la musique et du cinéma espagnols.Le coeur du festival qui débutera réellement mercredi avec l’arrivée des invités, des jurys et des films en compétition s’annonce donc sous de bons auspices. Encore bravo à l’équipe organisatrice du festival, et spécialement à Loic, à qui nous souhaitons en-core une fois un joyeux anniversaire !!

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