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Inondation Réduire la vulnérabilité des entreprises Industrie & BTP Noël Centres-villes en fête Commerce & services Nouvelles tendances par Bernard Boutboul Tourisme Entreprises & territoires de l’Ouest Hérault décembre 2011 2 beziers. fr à l’International Les clés de la réussite

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Actu CCI p.4-7 Prix de la TPE: Le palmarès Entretien Transmission Marc Chamorel, directeur de Reprendre & Transmettre magazine Commerce p.8 Noël Centres-villes en fête Tourisme p.9 Les nouvelles tendances vues par un pro de la resto Bernard Boutboul Industrie & BTP p.10-13 Portrait d’entreprise Carayon Inondation Réduire la vulnérabilité des entreprises Direct/Magali Tressol Taxe d’apprentissage : Ayez le bon réflexe Commerce international Les clés de la réussite à l’export Dossier p.14-18 Ouest Hérault Les métiers d’art Maillon fort des coeurs de ville

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InondationRéduire la vulnérabilité des entreprises

Industrie & BTP

NoëlCentres-villes en fête

Commerce & services

Nouvelles tendancespar Bernard Boutboul

Tourisme

E n t r e p r i s e s & t e r r i t o i r e s d e l ’ O u e s t H é r a u l t

d é c e m b r e 2 0 1 1

2beziers. fr

à l’International

Les clés de la réussite

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La France a fort à faire dans le domaine de l’export. Ses parts de marché

dans le commerce mondial sont tombées de 6% au début des années 90

à 3,6% dans la période récente. Cependant, aujourd’hui, le commerce

extérieur n’est plus uniquement le fait des grosses multinationales.

Si tous les biens et services ne peuvent pas trouver de débouchés sur

les marchés étrangers, face à la mondialisation des échanges et au

développement des outils de communication, les TPE/PME ont

désormais toutes les cartes en main pour conquérir des parts de marché

à l’extérieur des frontières nationales. Certains chefs d’entreprise ont

déjà su saisir ces opportunités, comme le démontrent les témoignages

recueillis dans ce nouveau numéro du journal des entreprises et terri-

toires de l’Ouest-Hérault.

Le rôle des CCI est de leur faciliter la tâche car exporter nécessite un

investissement important tant au plan humain qu’au plan financier.

L’action à l’international des CCI du Languedoc-Roussillon est désormais

regroupée sous l’égide de CCI international Languedoc-Roussillon présidé

par René Condomines, élu à la CCIT de Béziers Saint-Pons. Grâce à cette

mutualisation des compétences et à un réseau de partenaires élargi, les

CCI apportent une réponse efficace et pertinente aux besoins des chefs

d’entreprise.

L’objectif de ce dossier spécial export est de donner les clés aux

dirigeants de l’arrondissement pour se lancer à l’export. Notre volonté est

aussi d’aider les entreprises de notre arrondissement à se tourner vers les

marchés étrangers pour trouver de nouveaux relais de croissance et ainsi

renforcer le tissu économique ouest-héraultais.

Cap sur l’export

NoëlCentres-villes en fête

Les nouvelles tendancesvues par un pro de la restoBernard Boutboul

Portrait d’entrepriseCarayon

InondationRéduire la vulnérabilité des entreprises

Direct/Magali TressolTaxe d’apprentissage :Ayez le bon réflexe

Commerce internationalLes clés de la réussite à l’export

Le magazine économique de la CCI de Béziers Saint-Pons

Dépôt légal décembre 2011 - n° ISSN : 1777-7712

CCI de Béziers Saint-Pons, 26, allées Paul Riquet, CS 40 371 • 34535 Béziers cedex - Tél. 04 67 809 809 - Fax 04 67 809 880

Ecrire à la rédaction :[email protected] - Directeur de la publication : Daniel GalyDirecteur de la rédaction : Bernard MattiviOnt collaboré à ce numéro : Céline Cabaye, Olivier NicolasPhotos : Claude Gourmanel - Maquette agence AOC : 04 67 49 22 83 - Régie Publicitaire : Dixicom Imprimerie : Maraval St-Pons 04 67 97 01 10Imprimé en encres végétales sur papier issus de forêts durablement gérées

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beziers. fr

Actu CCI

Commerce

Tourisme

Industrie & BTP

Dossier p.14-18

Ouest Hérault

Daniel GalyPrésident de la CCI de Béziers Saint-Pons

Prix de la TPELe palmarès

p.10-13

Les métiers d’artMaillon fort des cœurs de ville

EntretienTransmissionMarc Chamorel, directeur de Reprendre & Transmettre magazine

p.4-7

p.8

p.9

p.20-22

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Mettre en lumière les Très Petites Entreprises, tel

est l’objectif du prix de la TPE organisé depuis

neuf ans par la Maison des entreprises de Saint-

André de Sangonis et le Club des Créateurs et

Repreneurs d’Entreprises de Montpellier avec le

soutien des CCI terri-

toriales de l’Hérault.

« Ce prix est la seule

distinction exclu-

sivement organisé à

l’attention des Très

Petites Entreprises.

Il permet de faire

connaître et recon-

naître les passions

qui les animent et

les savoir-faire qui

les composent tout

en mettant un grand coup de projecteur sur ces

entreprises qui représentent 96% de notre tissu

économique », a rappelé le président Daniel Galy

lors de la remise des prix territoriaux qui s’est

déroulée le 21 octobre à l’Institut Consulaire de

Formation. Parmi les trois lauréats récompensés à

l’échelle de l’Ouest-Hérault pour leur savoir-faire,

leur savoir-être et leur savoir-piloter, l’entreprise

REC de Bédarieux et la Ferme biterroise ont reçu

respectivement le prix spécial du jury et le prix

coup de coeur lors de la finale départementale

qui a eu lieu mercredi 23 novembre au Corum de

Montpellier.

 retrouver le diaporama de la remise des prix territoriale et départementale sur www.beziers.cci.fr

Spécial prix de la TPE : le palmarès La remise départementale du prix de la Très Petite Entreprise 2011 s’est déroulée mercredi 23 novembre au Corum de Montpellier. L’Ouest-Hérault remporte un prix coup de cœur

et un prix spécial du jury. Les entreprises récompensées sont respectivement La Ferme biterroise à Béziers et REC à Bédarieux.

Distinction

CCI actu

Trois prix en lice

• savoir être : ce prix récompense la personnalité du dirigeant, son

initiative, son volontarisme, sa prise de risque…

• savoir fairece prix récompense le produit ou la prestation de services

dans ce qu’il a d’original, différent, innovant, qualitatif…

• savoir piloterce prix récompense la façon dont le dirigeant gère son

entreprise en terme de management, de démarches com-merciales ou de communication, de stratégie…

Les lauréats départementaux de la finale du prix de la Très Petite Entreprise 2011 lors de la remise des prix au Corum de Montpellier

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4-5Rendez-vous sur www.beziers.cci.fr pour l’actualité de la CCI

actu CCI

Spécial prix de la TPE : le palmarès

Spécialisée dans la recherche, la conception et la réalisation de nou-veaux matériaux et équi-pements électroniques pour les personnes handicapées, Research E l e c t ron i c Con t ro l (R.E.C.) est certifiée Iso 9001 depuis 2010. L’entreprise bénéficie d’une bonne reconnais-sance dans la profession grâce à l’invention de p lus ieurs systèmes et produits destinés à améliorer le confort des personnes handicapées (prothèse de pied toute en carbone, verticalisateur équipé de roues pour faciliter les déplacements). L’entreprise a su séduire le jury ouest-

héraultais dans la catégorie du savoir-faire et a également reçu le prix spécial du jury départemental.

 recfrance.free.fr/

Coup de cœur : la Ferme biterroiseLa Ferme biterroise est un exemple d’action collective réussie. Face à la baisse de leurs ventes et la complexité de trouver des circuits de distribution adaptés, 14 pro-fessionnels de l’agriculture des environs de Béziers ont choisi de se regrouper pour ouvrir leur propre magasin. Deux viticulteurs, deux maraîchers, deux arboriculteurs, un apicul-teur, un boulanger et quatre éleveurs sont réunis dans ce projet.

Leur boutique s’insère dans une logique de service de proximité, et s’inscrit dans une démarche de qualité et de développement durable. « Avec 14 associés, les décisions ne sont pas toujours simples, mais c’est très enrichissant vu notre diversité et nous prenons plaisir à nous réunir », soulignent-ils.

Ce projet a retenu l’attention du jury et a été récompensé du prix savoir piloter lors de la finale territoriale. La Ferme biterroise a égale-ment été désignée coup de cœur du jury lors de la remise des prix départementaux.

 http://lafermebiterroise.fr/

Prix spécial : REC

Primum non Nocere

Lauréats territoriaux

Implantée à Béziers, l’en-treprise Primum non Nocere est une agence de conseil en développement durable avec une forte spécificité dans le domaine de la santé. Reconnue pour son expertise, cette entreprise dynamique a reçu le prix du savoir-être.

 www.primum-non-nocere.fr

Lo MoulinetCréé en novembre 2004 par deux passionnés d’oléiculture, le moulin à huile Lo Moulinet, situé à Puisserguier, a reçu le prix Coup de cœur du jury. Alliant tradition et modernité, ses dirigeants cultivent sur place plus de trois mille oli-viers et produisent des huiles issues de variétées ancestrales du Languedoc.

 www.lomoulinet.com

Ô Ju ex AuCe café sans alcool créé par Julie Aubert, dans le centre-ville de Pézenas est un lieu haut en couleur. Dans un décor vitaminé, jus de fruits naturels, brochettes, cocktails et formules grignotage désal-tèrent et mettent en appétit. L’esprit se repait quant à lui de la programmation cultu-relle. Original et novateur, ce concept a été désigné Coup de cœur du jury.

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6-7

Pouvez-vous nous en dire plus sur le rendez-vous organisé par la CCI ?« La conférence/débat orga-nisée le 8 décembre à la CCI s’inscrit dans le cadre du tour de France de la transmission d’entreprise qui fête ses dix ans d’existence. Cette année, nous avons mis l’accent sur le temps de préparation indis-pensable à toute opération de cession réussie.

Quand faut-il com-mencer à préparer la cession de son entreprise ?Plus tôt la démarche est entreprise, plus elle est pertinente. Anticiper permet à la fois d’apporter des correctifs aux dysfonctionnements et de valoriser davantage sa société avant son rachat. Le délai de trois ans me semble intéressant mais quatre ou cinq ans au préalable, c’est encore mieux.

Quelles sont les étapes à respecter ? Plusieurs dimensions sont à prendre en compte. La dimension personnelle : il faut savoir anticiper au plan fiscal le passage du patrimoine privé au patrimoine personnel pour choisir la solution la plus

avantageuse. La dimension psychologique : il faut être en mesure de se projeter et d’établir un projet de vie après la cession. La dimension entre-prise : plus la démarche est réalisée en amont, plus il est possible d’optimiser la cession au plan financier, commercial, social ou fiscal. Trois ou quatre ans au préalabre, il est possible d’actionner des leviers opérationnels pour rendre l’entreprise plus « vendable », par contre, la dernière année, la marge de manœuvre est beaucoup plus réduite.

Quels sont les interlocuteurs ? Les CCI font partie des inter-locuteurs ressources. Les clubs de cédants et repreneurs, les experts comptables sont aussi des contacts à privilégier. R&T magazine édite chaque année un guide des professionnels qui accompagnent et financent les cessions d’entreprise.

Faut-il un passage de relais entre le cédant et le repreneur ? Si période d’accompagnement il y a, elle ne doit pas excéder les six mois car plus la période est longue, plus cela créé un risque potentiel de conflit.

Comment trouver un acquéreur ? L’important est de bien cerner le profil d’acquéreur idoine : repreneur individuel, salarié, concurrent… Ensuite, il faut savoir s’entourer de spécialistes en faisant appel à un cabinet expert par exemple.

Dans l’Ouest-Hérault, plus de 5000 entre-prises sont à céder dans les dix ans à venir, quel enjeu cela représente pour le territoire ? Tout l’enjeu de la transmission est de veiller à favoriser les schémas qui permettent de fixer l’activité et l’emploi sur le territoire car une entreprise non cédée c’est avant tout une activité qui disparaît. C’est pourquoi le profil de l’acqué-reur entre en considération. Un entrepreneur individuel aura tendance à conserver et développer l’activité sur le territoire tandis qu’un grand groupe peut choisir de délocaliser. La transmission est donc un véritable enjeu pour la bonne santé économique des territoires.

 service création/transmission : [email protected] 04 67 809 822

Interview de Marc Chamorel, journaliste économique et fondateur du magazine Reprendre et Transmettre qui a animé la conférence/débat organisée le 8 décembre à

la CCI sur le thème « 1000 jours pour maximiser la valeur de son entreprise ».

Anticiper permet de rendre son entreprise

plus « vendable »

Transmission

CCI Entretien

« Futurs cédants, faites du temps

votre allié »

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Commerce actu

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A Marseillan, concours de vitrines, tombola, animation musicale et défilé de majorettes animeront les quinze der-niers jours du calendrier de l’Avent. Voyages et tablettes numériques seront à gagner. L’association profitera des ani-mations pour faire découvrir son action tant auprès de ses adhérents que du grand public. Pour rajouter une note de gourmandise à l’événement, une distribution de châtaignes grillées est également prévue. A Saint-Pons, l’association fait gagner un voyage à Venise grâce à des coupons de participation à retirer chez les com-merçants participants. Un grand marché de Noël a eu lieu le 27 novembre, le jour du tirage au sort. Plusieurs animations étaient prévues ce jour-là: atelier mosaïque pour enfants, concert de la chorale, Maison du père Noël, promenade en carriole, jeux en bois et mini fête foraine. Crêpes et vin chaud étaient également au menu. Des tours de manège étaient à gagner. A Bédarieux, l’animation se déroulera les vendredis et samedis de la quinzaine précédant Noël. Le programme d’anima-tion séduira tous les âges.

Au menu : promenade en calèche, chariot du père Noël avec animation musicale, carrousel… « Pour faire vivre pleinement cette féérie à nos clients, des pères et mères Noël se promèneront toute la journée dans les rues et des bonnets de Noël seront offerts aux enfants », explique le président Richard Aubert. Pour accentuer cet affichage, des petits drapeaux « Joyeux Noël » seront apposés sur les vitrines. Des bons d’achat de 20 à 50 euros sont à gagner ainsi qu’un gros lot mêlant des repas au restaurant, des

entrées gratuites pour les concerts et anima-tions municipales… A Béziers, l’associa-tion des commerçants mettra l’accent sur la décoration des rues et des vitrines pour com-

pléter le programme d’animation préparé par la Ville de Béziers. Dans la cité pis-cénoise, la nouvelle association Centre ville, Centre vie s’associe à l’association

XXL et à la municipalité pour donner encore plus de faste à ce Nadal 2011. Outre un soutien technique et financier aux animations, l’association organisera un calendrier de l’Avent. «Chaque jour, un commerçant organise une animation. En échange, l’association lui offre une publicité dans Midi Libre», déclare le président de l’association. Grâce à toutes ces animations, la magie sera au rendez-vous pour ces fêtes de Noël 2011. Une invitation à flâner et un bon remède pour stimuler les ventes.

Noël : cœursde ville en fête

Marché de Noël, jeu concours, décoration de vitrine, mini fête foraine… Les associations de commerçants ont de

la suite dans les idées pour dynamiser leurs cœurs de ville durant ces fêtes de fin d’année. La CCI s’associe à leurs initiatives et leur apporte son soutien technique et financier.

Centre-ville

SoldesLes soldes d’hiver débuteront mercredi 11 janvier à 8h du matin et se clôtureront mardi 14 février 2012. A noter : ces dates concernent l’ensemble du département de l’Hérault et l’ensemble des activités commerciales de détail.

Actu entreprisesClerc La crémerie Clerc, épicerie fine spécialisée dans les produits frais, a fêté ses quarante ans d’existence dans le centre-ville de Pézenas. L’événement a été célébré samedi 12 novembre à la Maison des métiers d’art. Héritier d’une famille de commerçants, Jean-Luc Clerc a su adapter son commerce aux nouvelles attentes de la clientèle. «Je remercie la municipalité d’avoir tenu à ma disposition cette belle salle qui nous a permis de passer une très agréable soirée».

Halles La bonne chère était à l’honneur aux halles de Béziers en ce début décembre. En prévision des fêtes de fin d’année, les commer-çants avaient organisé un marché au gras doublé d’un marché vigneron. Dîners gastronomiques concoctés par de grands chefs biterrois et dégustations animées par les Tables gourmandes du Languedoc étaient également au menu.

Achatville Les commerçants adhérents d’Achatville lancent avec le soutien de la CCI une opération de promotion pour les fêtes de fin d’année. 1000 bons de réduction et remises sont à gagner sur achat-ouest-herault.com. Cette opération s’accompagne d’une campagne de promotion dans la presse locale.

Luminoc La Sarl Luminoc, propriétaire du magasin Zénith Luminaires avenue de la Devèze à Béziers a inauguré sa nouvelle expo-sition fin novembre. L’entreprise est spécialisée dans l’éclairage décoratif intérieur et extérieur.

Vinauberge Installée dans l’an-cienne coopérative de Poilhes, ce caveau, auberge et escale gas-tronomique a organisé des journées portes ouvertes début décembre. Plus qu’une vitrine pour les cavistes et les particuliers, Gunter Hutter compte attirer les importateurs étran-gers pour leur faire découvrir les vins de la région. Moyennant une parti-cipation de 10 euros, les domaines peuvent exposer trois de leurs vins. Vinauberge peut ainsi leur proposer le groupage des commandes et la gestion export.

 www.vinauberge.com

Une invitation à flâner et un bon

remède pour stimuler les ventes

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L’expert incontesté du marché de la consommation hors domicile sera à la CCI de Béziers Saint-Pons lundi 23 janvier pour sensibiliser les profes-

sionnels de l’Ouest-Hérault aux nouvelles tendances dans le secteur de la restauration. Organisé dans le cadre de l’opération Pro’resto initiée par la CCI régionale, ce rendez-vous est ouvert à toutes les entreprises sur inscription.

Bernard Boutboul : un pro aux ateliers pro’restoTendances

InondationLa CCI lance en partenariat avec le Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb et du Libron et le soutien financier de la Région et de l’Europe un programme en trois phases pour réduire la vulnérabilité des entreprises au risque inondation et organiser la mise en sécurité des biens et des personnes avant l’arrivée des crues. Les entreprises concernées par cette opération sont situées sur la zone du bassin versant de l’Orb et du Libron.

 lire page 12 pour en savoir plus

Actu entreprises

Carrasses Entièrement rénové, l’ancien château des Carrasses, domaine du 19e siècle a été inauguré vendredi 28 octobre. Implanté entre Quarante et Capestang, à petite distance du Canal du Midi, cette adresse d’ex-ception propose 28 appartements et villas à l’élégance raffinée, avec une piscine à débordement, un court de tennis en terre battue, un bar à vin à l’ambiance feutrée, un bistrot et sa cuisine languedo-cienne. Le château des Carrasses, propriété du groupe Domaine & Demeure, organise le vernissage de sa première exposition jeudi 28 décembre.

Tables gourmandes Association de restaurateurs passionnés par leur métier, les Tables gourmandes du Languedoc ont participé à l’opération Halles en fête organisée dans les halles de Béziers début décembre. Ce rendez-vous a permis aux visiteurs de réjouir leurs papilles à l’occa-sion d’ateliers dégustation autour du canard.

Le bistro d’Hervé Le chef du bistro d’Hervé implanté à Agde a participé aux Open days, rencontre de toutes les régions d’Europe. Membre des Euro Toques, association qui regroupe 4 000 cuisiniers autour de la défense du bon goût et de la qualité, il a pu défendre la couleur de la cuisine française.

actu Tourisme

Quelles sont les nouvelles tendances en restauration ? Voici la question que se posent nombre de restaurateurs et à laquelle Bernard Boutboul, expert incon-testé du marché de la consommation hors domicile répondra lundi 23 janvier dans le cadre des ateliers Pro’resto organisés par la CCI de Béziers avec le soutien de la CCI régionale.

Malgré la crise, le secteur de l’alimenta-tion hors domicile (restaurant, traiteur, sandwicherie, plats à emporter) se porte bien et cette tendance semble appeler à se

poursuivre. Pour autant, les attentes de la clientèle évoluent et celle-ci est de plus en plus attachée à la qua-lité des produits servis.

Côté marché, la croissance est plutôt dans la fourchette basse ou au-delà de 30 euros dans la res-tauration haut de gamme. Le milieu de gamme (entre 20 et 30 euros) connaît à l’inverse un essoufflement.

Les attentes des clients varient aussi en fonction des prix. Pour un repas à moins de dix euros, ce sont le rythme, le prix et la qualité des produits qui arrivent en priorité. Pour les repas à moins de quinze euros, le consommateur attachera de l’importance aux produits, au rythme et à la sécurité alimentaire. Enfin, pour des repas de 15 à 20 euros, le produit arrive en première ligne, suivi du prix, de l’efficacité et du contact.

De même, les comportements alimentaires sont en pleine mutation depuis quelques années (déstructuration des repas, diminu-tion du temps accordé à la pause alimen-taire...). De ce fait, de nouveaux concepts de restauration ont fait leur apparition (fooding snacking) et de nouvelles organi-sations se mettent en place (deux cartes, deux modes de distribution différents pour le midi et le soir)...

Si vous voulez en savoir plus sur les nouvelles tendances dans le secteur de la restauration, rendez-vous lundi 23 janvier à la CCI de Béziers. Bernard Boutboul détaillera l’ensemble des facteurs qui font la réussite d’un établissement.

Son intervention sera illustrée et enrichie par les propos de restaurateurs ayant expé-rimenté de nouveaux concepts. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de l’opération régionale pro’resto et est ouverte à tous les restaurateurs.

 inscriptions auprès du service tourisme : [email protected] 04 67 809 857

Qui est Bernard Boutboul ?

Depuis 20 ans, ce spécialiste en marketing stratégique

accompagne les restaurateurs indépendants comme les grands groupes dans leur

développement. Grâce à son observatoire de la restauration, il analyse et prévoit l’évolution

d’un secteur en constante mutation.

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Industrie & BTP portrait d’entreprise

Lorsque l’entreprise Carayon s’est implantée dans les Hauts Cantons, seule l’autoroute Narbonne-Béziers était déjà construite. L’exploitant de la carrière de Saint-Pons a su profiter des ouvrages routiers réalisés dans le secteur pour faire démarrer son activité. « Nous couvrons les besoins locaux jusqu’à 150 km alen-tour et même jusqu’à Valence. Les produits des carrières ne sont pas des matériaux qui s’exportent loin car le prix du transport équivaut à celui de la matière au bout de 30 km », souligne Arnaud Carayon. Ce représentant de la 3e génération a repris les rennes de la société depuis quatre ans. « L’entreprise a été créée dans le Tarn par mon grand-père en 1938. Il est parti de rien puisqu’il était à l’origine tailleur en vêtement.

Puis, en 1971, nous avons eu l’opportunité de racheter la carrière de Saint-Pons. Le site de Saint-Pons est un des rares à produire deux types de matériau : le quartzite utilisé pour les

couches de surface des routes et autoroutes, les enrobés ou les enduits et le calcaire utilisé dans la construction des maisons, ouvrages d’art, en sous-couche ou en empierrement des routes. « C’est un véritable atout de dis-poser de deux types de matériau sur un même site car cela nous

permet de diversifier notre production ». Titulaire d’un permis d’exploitation pour 30 ans, la famille a fait le choix de se développer en restant dans son cœur de métier. Les vingt chauffeurs poids lourds qui transportent chaque jour les 2500 tonnes de marchandises produites sur le site sont eux-mêmes extérieurs

Filiale du groupe Carayon, la carrière de Saint-Pons emploie une trentaine de personnes et produit jusqu’à 600 000 tonnes de matériau

par an. Dirigée de père en fils, l’industrie familiale a choisi de se développer dans son cœur de métier. Une stratégie payante compte-tenu des bons résultats enregistrés par la société depuis sa création.

une stratégie béton

On fait bien ce que l’on connaît

bien

Saint-Pons de Thomières

Carayon

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à l’entreprise. « On fait bien ce que l’on connaît bien », martèle le dirigeant.

Au fil des ans, le groupe a investi dans l’acqui-sition de centrales à béton. « Aujourd’hui, nous produisons des granulats mais aussi des blocs en béton et du béton prêt à l’emploi. Grâce à cette stratégie, 50% de notre production est auto-consommée ».

Une clientèle diversifiéeDu particulier aux grands groupes internatio-naux type Bouygues, en passant par ASF et ses sous-traitants, le Conseil général, la Direction Interrégionale des Routes ou encore les arti-sans, la société fournit tout type de clientèle pour tout type de besoin. « Par exemple, nous avons réalisé un béton qui a été pompé sur 600 mètres pour servir de blindage à une galerie de barrage EDF. Grâce à notre technicité, nous sommes en mesures d’apporter une réponse à des chantiers très pointus », note Arnaud Carayon.L’entreprise sait mobiliser les compétences. Un ingénieur diplômé des Arts et Métiers vient d’intégrer l’équipe. « Nous avions besoin

de ses connaissances pour fournir le meilleur service à nos clients et optimiser la gestion de nos sites », observe le dirigeant.De même, le groupe forme en interne ses salariés. « Si quelqu’un veut progresser, nous l’encou-rageons systématiquement ». Certains anciens ouvriers occupent aussi des postes importants. « Cette politique trouve sans doute son origine dans le parcours autodi-dacte de mon père et mon grand-père mais je partage aussi ce principe ».Si la crise économique a ralenti le proces-sus de croissance continue enregistrée par l’entreprise depuis sa création, elle inquiète raisonnablement le dirigeant. « Mon père a connu trois crises sévères sans jamais licencier un ouvrier pour des raisons écono-miques. Nous allons réduire notre politique d’investissement, mais nous mobiliserons tous nos efforts pour conserver nos équipes car dans notre secteur d’activité, les com-pétences humaines sont précieuses ». Seule ombre au tableau, Arnaud Carayon regrette la trop forte concentration des entreprises dans son secteur. « Dans notre pays il est très difficile de survivre lorsque l’on est une PME », souligne le dirigeant.

10-11Rendez-vous sur www.beziers.cci.fr pour s’inscrire à la newsletter Industrie

Chiffres clés

30 salariés600000 tonnes produites par an CA : 7 millions d’eurosSite : Carrière de Saint-Pons

Le groupe s’est investi dans le respect de la charte environ-nementale de l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrière et Matériaux).

Les efforts fournis ont permis à l’entreprise d’obtenir la meilleure note dès la première année de la démarche.

Sur la carrière à titre d’exemple une partie des eaux de pluie est récupérée pour la fabrication du béton prêt à l’emploi.

Démarche environnementale

La carrière de Saint Pons est l’une des rares à produire deux matériaux sur un même site.

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Sur la zone du bassin versant de l’Orb et du Libron, 1000 entreprises sont situées en zone inondable règlementaire, c’est-à-dire soumises au Plan de Prévention des Risques Inondation. Afin de réduire leur vulnérabilité au risque, la CCI lance avec le soutien de la Région et de l’Europe et en partenariat avec le SMVOL une campagne de sensibilisation visant la mise en place de mesures de prévention. Cette campagne se déroulera en trois phases : recensement et qualification des enjeux, information et sensibilisation des entreprises concernées, conception et réalisation de 50 diagnostics appro-fondis.

La première phase vise à identifier les entre-prises situées en zone inondable et leur répar-tition géographique. Ces données seront

intégrées dans un Système d’Information Géographique qui permettra d’avoir un outil concret et simple d’utilisation. Ce traitement statistique sera anonyme et confidentiel. Il évaluera pour chaque entreprise la vulnérabilité humaine, celle des bâtiments, la vulnérabilité écono-

mique et le degré d’exposition au risque de crue. La deuxième phase vise à informer le plus largement possible les entreprises concernées. Un guide des préconisations présentant les conséquences d’une inon-dation sur l’activité, la méthodologie à mettre en œuvre pour se prémunir du risque inondation (que faire avant, pendant, après) sera édité. Il distinguera les entreprises par catégorie (commerce, activités industrielles et littorales) et par délai d’exposition au risque (plus ou moins deux heures avant l’arrivée de la crue). Enfin, 50 entreprises identifiées parmi les plus vulnérables feront l’objet d’un diagnostic approfondi accompagné de préconisations en terme de mesure de mitigation (atténuation du risque inon-dation). Ces diagnostics seront réalisés par les conseillers économiques de la CCI de Béziers qui seront spécialement formés. Cette action s’étendra de mars 2012 à mars 2013 et sera menée avec le soutien d’un cabinet spécialisé.

Inondation : réduire la

vulnérabilité des entreprises

La CCI lance en partenariat avec le Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb et du Libron, le soutien financier de la Région Languedoc-

Roussillon et l’Europe, un programme en trois phases pour réduire la vulnérabilité des entreprises au risque inondation et organiser la mise en sécurité des biens et des personnes avant l’arrivée des crues.

Industrie & BTP actu

prévention

Actu entreprisesMéca BL Le bureau d’études spécialisé dans la réalisation d’études et prototypes de produits existants ou nouveaux dans tous les secteurs nécessitant une expertise technique, industrielle et mécanique ainsi que dans la fabrication et la pose de produits de métallerie s’agrandit et s’ins-talle dans le PAE de Mercorent au 280 rue Cugnot. L’entreprise a bénéficié de l’accompagnement de la pépinière Innovo’sud.

JMB production Truck étape, l’aire de stationnement poids lourds située à la sortie de l’A9 sur la commune de Vendres s’est équipée d’ombrières photovol-taïques. Réalisée par la société biterroise JMB énergie, cette centrale développe une puissance de 4,5 mégawatts.

La Salvetat L’eau de La Salvetat a été classée n°1 des eaux gazeuses françaises en volume après une croissance exceptionnelle de 27,8%.

OSL Installée sur la Z.A de Béziers Ouest, la holding spécia-lisée dans les pièces de précision pour l’industrie pétrolière mise sur un développement important en 2012 et envisage la création d’une vingtaine d’emplois.

Frans Bonhomme Le groupe français qui compte environ 400 magasins en France dont trois dans l’Ouest Hérault (Béziers, Agde, Sète) a fêté ses 20 ans d’existence au stade de la Méditerranée. Au programme : démonstration de voitures de courtoisie et exposition de pièces d’une vingtaine de fabricants distribués par le groupe suivi d’un apéritif.

En chiffres

1000 entreprises 85 communes

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Inondation : réduire la

vulnérabilité des entreprises

12-13

point de vue Direct

Une ressource essentielle au bon fonctionnement de l’Institut Consulaire

de Formation

Dans cette période de crise, la compétence des salariés demande encore plus d’attention de la part des dirigeants. Dans ce contexte, l’apprentissage représente un moyen efficace et performant pour former un jeune à la culture d’entreprise, pour apporter dynamisme, enthousiasme et valeur ajoutée à vos équipes.

La CCI de Béziers Saint-Pons croit en l’apprentissage pour former les jeunes générations et les prédisposer aux exigences du monde professionnel de demain. Gestionnaire de l’Institut Consulaire de Formation, elle met en œuvre des moyens financiers conséquents afin de proposer à ses apprentis le meilleur accompagne-ment pédagogique et optimiser leur savoir-faire au service des entreprises.

Certifié Iso 9001 version 2008 en vertu de la qualité de ses pratiques et de son organisation, l’ICF Béziers poursuivra en 2012 avec le soutien du Conseil régional le programme pluriannuel de modernisation de ses locaux.

L’ICF de Béziers accueille chaque année près de 900 apprentis. Il propose 40 diplômes en alternance du CAP jusqu’au BTS dans trois filières en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi : commerce et services, hôtellerie et restau-ration, industrie et automobile. L’ICF propose aussi des formations à recrutement interrégional (secteur véhicule industriel) et national (sommellerie). L’ICF est ainsi un des quatre centres de formation en France à proposer un brevet profes-sionnel sommellerie. Fort d’un taux de réussite aux examens de plus de 85%, il contribue efficacement à la formation des futurs professionnels ouest-héraultais.

La taxe d’apprentissage est une ressource essentielle et vitale pour le fonctionne-ment de ce centre de formation. En orientant son versement vers l’ICF Béziers, vous contribuez à la valorisation des compétences de vos futurs salariés. Ayez le bon réflexe et versez votre taxe d’apprentissage à l’ICF Béziers. l

Fort de 30 ans d’expérience dans la formation initiale et continue, l’Institut Consulaire de Formation géré par la CCI de Béziers Saint-

Pons forme chaque année près de 1000 apprentis avec un taux de réussite aux examens de plus de 85%. Magali Tressol, présidente de la commission formation invite les entreprises à encourager cet effort en reversant leur taxe d’apprentissage à l’ICF Béziers.

Taxe d’apprentissage : Ayez le bon réflexe

Formation

Magali Tressol Présidente de la commission Formation à la CCI de Béziers Saint-Pons

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tape 1 : l’entrepriseRéaliser un diagnostic interne est la première démarche à suivre lorsque

l’on veut se lancer à l’international. Finances, produits, production, logistique, moyens humains et connaissance… sont autant de paramètres à prendre en considération. Du service commercial au service Recherche et Développement, en passant par les achats, le service financier, la logistique… une étude précise des ressources disponibles dans l’en-treprise est indispensable. La première ques-tion à se poser est : dispose-t-on des ressources en interne pour : • Maîtriser les langues étrangères • Réaliser les études de marché• Faire face à une hausse de la production• Répondre aux appels entrants• Prendre en charge le surcoût de travail administratif et de facturationAu plan financier, l’analyse des modes de

paiements, des garanties bancaires, des modes de facturation à l’export sans oublier de veiller à se prémunir des risques sont autant d’étapes à franchir. Grâce à son conseiller spécialisé dans

les affaires européennes et internationales, la CCI apporte une aide précieuse aux néo-exportateurs pour réaliser ce diagnostic.

Etape 2 : le produit Tous les produits et services ne peuvent pas trouver de débouchés à l’export. Avant de se lancer, il convient de vérifier que le produit correspond bien à la demande, n’est pas déjà commercialisé, est adapté au plan culturel et réglementaire, sans oublier de vérifier ses besoins de protection (marque, brevet…). Il est aussi parfois nécessaire d’adapter le design de son emballage produit pour mieux correspondre aux attentes de la clientèle locale.

E

Dossier

« Avant de se lancer, mieux vaut être sûr de vouloir et de pouvoir faire de l’exporta-

tion car c’est une démarche commerciale beaucoup plus complexe. »

Philippe Montels, PM 67

« Il faut savoir adapter son produit à la culture locale. Nous n’exporterons pas de boisson à base de thé en Asie car c’est le premier

continent producteur. Nous proposerons une boisson à base de raisin qui correspond mieux

à l’image que véhicule le Sud de la France »Corinne Bastide, Oc and Go

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14-15

Les clés de la réussite

« Nous misons dans notre stratégie commerciale sur un positionnement haut de gamme mais également sur l’image du

Sud de la France. Le concept méditerranéen est une image porteuse à l’étranger »

Constantin Dallas, Fytexia

« Sur le marché français, nous avons choisi d’être présents directement sur les lieux de travail, salle de sport… Ces

implantations conviennent bien au profil de notre clientèle. »

Corinne Bastide, Oc and Go

Etape 3 : le marchéPlusieurs facteurs doivent être pris en compte avant de choisir le pays dans lequel sera commercialisé le produit proposé : la proximité, la langue, l’image du produit français, celle de l’entreprise, la concurrence locale, la stabilité, les habitudes culturelles, les contraintes normatives et réglementaires, les questions logistiques, les problèmes de transport et enfin les réseaux de distribu-tion disponibles. Une fois étudiés tous ces facteurs, il conviendra d’analyser soigneuse-ment les parts de marché disponibles avant de faire son choix.

Etape 4 : la clientèleMême si la cible de clientèle s’impose à certains compte tenu du produit ou du service commercialisé, il est toujours bon d’analyser ses clients potentiels : B to B, B to C, B to D, B to A ?

« Sur le marché français, nous avons choisi d’être présents directement sur les lieux de travail, salle de sport… Ces

implantations conviennent bien au profil de notre clientèle. »

Corinne Bastide, Oc and Go

Même si la cible de clientèle s’impose à certains compte tenu du produit ou du service commercialisé, il est toujours bon d’analyser ses clients potentiels : B to B, B to C, B to D,

1 Mon produit ou service est-il commercia-lisable à l’étranger ?

2 Le(s) pays que j’ai choisi(s) en a-t-il besoin ?

3 Existe-t-il une concurrence sur place ?4 Suis-je prêt(e) à investir du temps et de l’énergie dans cet engagement à long terme ?

5 Est-ce que je dispose d’une trésorerie suffisante ?

6 Comment vais-je distribuer mon produit ?7 Ai-je la capacité de production supplé-mentaire pour faire face à la demande si elle est importante ?

8 Suis-je disposé(e) à modifier mon produit ou service en fonction du marché cible pour en faire la promotion ?

9 Suis-je prêt(e) à prendre en compte les différences sur le plan culturel et dans les pratiques commerciales ?

10 Ai-je bien évalué les risques et pris les mesures nécessaires pour protéger mon entreprise et sa propriété intellectuelle ?

questions à se poser avant d’exporter

10

Commerce international

En ces périodes de morosité économique, l’export constitue une des pistes à explorer pour trouver de nouveaux relais de croissance. La démarche n’est plus seulement réservée aux grands groupes internationaux. L’essor des outils de communication et la multiplication des échanges internationaux ont rendu ce débouché accessible à la plupart des entreprises. Pour autant, il ne suffit pas de choisir de se tourner vers l’international pour conquérir les marchés étrangers. Exporter est un investissement qui se prépare et implique une analyse approfondie des moyens internes et externes à l’entreprise en parallèle des nécessaires études des marchés à conquérir. Le point en six étapes.

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Dossier

Pour commercialiser ses produits à l’étranger, l’entreprise peut choisir de passer par un

intermédiaire ou de mettre en œuvre elle-même sa stratégie commerciale. Les deux solutions présentent des avantages comme des inconvénients. Faire porter la force de vente par l’entreprise permet une meilleure maîtrise du processus, de véhiculer une image fidèle à celle de l’entreprise et d’éviter

l’écran d’un intermédiaire, cependant ce tra-vail réclame une disponibilité importante. A l’inverse, choisir de travailler avec un agent

permet d’assurer une présence en continu, via un intermédiaire qui connaît le marché pour un investissement souvent proportion-nel au chiffre d’affaire dégagé. Cependant, l’agent constitue un écran entre le prospect et l’offre de l’entreprise et peut véhiculer une image différenciée. De même, le choix peut se poser de travailler avec un distributeur ou non. Cette option apporte un certain confort puisque le distributeur achète et revend sous sa marque, il facture lui-même et gère le risque de non-paiement en même temps que le SAV. Néanmoins, l’entreprise ne maîtrise pas son prix de vente et ne dispose pas d’informations sur sa clientèle, ce qui peut constituer un handicap pour affiner son produit en fonction des évolutions de la demande.

« Lorsque nous avons percé le marché améri-cain, nous avons fait appel à un distributeur mais avec le recul, nous sommes en train de

chercher une solution pour vendre en direct notre production car le marché américain est tellement

immense que nos produits sont noyés dans la masse et nous ne sommes pas satisfaits de leur

mise en valeur », Constantin Dallas, Fytexia

Etape 5 : la communicationToute bonne stratégie de communication nécessite une préparation préalable. Il faut tout d’abord définir les objectifs, détermi-ner le canal de diffusion et préciser le message. Ensuite, en fonction du budget alloué, choisir ses outils (brochures, fiches techniques, site, catalogue, grille tarifaire…) pour enfin faire ou faire faire ses outils de communication. Avant d’élaborer sa stratégie, il conviendra de choisir quelle image l’entreprise doit-elle véhiculer ?

Une fois la cible déterminée, il faut pouvoir se faire connaître auprès d’elle. Ce travail de prospection doit être élaboré en fonction du budget allouable. Désormais, plusieurs modes de prospection sont à disposition des entreprises. De la prospection passive (mailing, e-mailing, phoning) à la prospection active via la participation à des missions ou des salons professionnels, un panel d’opérations et de subventions est mis à disposition des exportateurs pour les encourager dans cette démarche. Chaque opération doit poursuivre un objectif bien précis. Ainsi, participer à une mission individuelle ou collective sert à : • Faire une première approche du marché, • Vérifier son étude de marché, • Visiter des partenaires potentiels • S’immerger dans une nouvelle culture.

Participer à un salon professionnel sert à : • Se faire connaître• Promouvoir sa marque• Son produit• Assurer une veille technologique• Animer son réseau. Une fois ce travail de prospection réa-lisé, il est judicieux d’analyser sa ren-tabilité en évaluant la pertinence de ses f ichiers au vu du nombre de prospects touchés et le coût de l’opération par rapport au nombre de clients ainsi que la productivité, c’est-à-dire le nombre de rendez-vous obtenus par rapport au nombre d’appels.

« Lorsque nous avons choisi de nous lancer à l’export, j’ai fais appel à une spécialiste de la traduction car même si je maîtrise l’anglais, mon vocabulaire commer-cial est approximatif »Corinne Bastide, Oc and Go

« Je travaille avec un distributeur en Italie pour commercialiser mes créations, mais pour ce qui concerne mes chantiers, je passe par une commerciale. » Philippe Montels, PM 67

Travailler seul ou avec des intermédiaires ?

Les sites utileslemoci.comuccife.frubifrance.frprogramme-france-export.frdouane.gouv.frfrancemondeexpress.frimport-export.gouv.frenterprise-europe-network.ec.europa.euexporter.gouv.frwww.programme-france-export.fr : Le programme des manifestationsà l’internationalwww.minefe.gouv.fr/themes/commerce_exterieur/aides_export/index.htm :les aides à l’export www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/pp : aides publiques gérées par la Cofacewww.actu-cci.com/fr :commerce International

Les magazinesLe MociClasse exportCCE international

Etape 6 : la prospection

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16-17

CB

Atémoignages Dossier

Fytexia« L’export, ça ne s’improvise pas ! »

Avec deux brevets à l’international et une présence dans plus de 12 pays d’Europe, 8 pays d’Asie et en Amérique… l’export est une priorité pour la société Fytexia. L’entreprise qui fabrique des ingrédients destinés aux compléments alimentaires capitalise sur l’image des produits fabriqués dans le Sud de la France. Son dirigeant, Constantin Dallas, a travaillé 15 ans dans ce secteur avant de se lancer à son compte. « Fytexia a eu dès le départ vocation à commercialiser à l’étranger », souligne-t-il.Pour le dirigeant, exporter ne s’improvise pas : « Il faut avoir une connaissance parfaite de la concurrence et du marché. A titre d’exemple, notre approche du marché américain a duré presque deux ans » note le dirigeant qui veut déjà revoir sa stratégie pour vendre en direct pour mieux valoriser sa production.Aujourd’hui, Fytexia commercialise environ 75% de sa production en Europe, 25% en France, 15% aux USA, 10% en Asie. « Se développer à l’export, c’est faisable puisque je suis parti de rien il y a huit ans et qu’aujourd’hui nous sommes douze pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros mais cela ne s’improvise pas » averti Constantin Dallas. L’entrepreneur a bénéficié au moment de son lancement du soutien de la CCI, d’Ubifrance, de la COFACE et d’Oséo. Adepte du networking, il a participé récem-ment à l’opération Elan vers l’international organisée par le réseau Europe Entreprises Network en ouvrant les portes de son entreprises aux primo-exportateurs. « Nous devons nous entraider entre PME ».

PM 67« Une démarche commerciale complexe »

Philippe Montels est agathois. Sa passion : créer des luminaires en cotte de mailles. Ce nouveau métier réussit plutôt bien à cet ex-réalisateur en communication. Commande pour la rénovation de la maison Guerlain aux côtés d’Andrée Putman, celle du restaurant Lans’s par Philippe Starck ou pour l’ambassade de France à Shanghai… Le créateur a déjà de belles références à son actif. « Mes lustres ont été retenus pour orner le salon VIP du pavillon français à l’exposition universelle de Shanghai. Fait original, c’est sur place que j’ai rencontré Van Twembeke le patron du futur complexe hôtelier 4*, Oz-Inn, du Cap d’Agde qui va faire appel à moi pour ses luminaires ». Philippe Montels ne mise cependant pas sur le local pour vendre ses créations. « La matière que j’utilise est onéreuse. Je m’adresse donc à une niche esthétique et commerciale. C’est pourquoi j’ai choisi de me tourner vers l’export. Aujourd’hui, c’est plus facile car j’ai quelques références mais au début... Lorsque l’on travaille à l’international, il faut être très vigilant dans son relationnel », souligne le créateur. Dans cette expérience de néo-exportateur, Philippe Montels a apprécié le soutien de la CCI qui l’a aidé à monter un dossier d’assurance COFACE et lui a permis de participer à plusieurs opérations organisées par CCI International comme l’hôtel show de Dubaï, Tremplin Amérique du Nord et même une rencontre en b to b organisée par le Cluster lumières de la CCI de Lyon à Shanghai.

Oc and Go« Du temps et beaucoup d’énergie »

Corinne Bastide est sur les starting block. La dirigeante de la toute nouvelle société Oc and Go spécialisée dans les boissons anti-oxydantes riches en vitamines a fait le plein de vitalité avant de lancer sa société à l’export. En partance pour Kuala Lumpur, elle prépare après la Grande Bretagne, son entrée sur le marché de l’ASEAN. Choix des produits, recueil d’informations, vérifications du potentiel, élaboration des outils de communication, choix du réseau commercial, dossier COFACE… Tout a été passé en revue. Néophyte dans ce domaine, Corinne Bastide s’est rapproché de la CCI, d’Ubifrance et de la COFACE pour structurer sa démarche. « J’ai beaucoup appris lors des rencontres organisées par CCI international », relève la responsable. Présente au rendez-vous organisé sur l’ASEAN en avril dernier, elle souligne : « Les chiffres de la zone sont encourageants. La population augmente, le niveau de vie est élevé et ils ont déjà la culture de l’aliment fonctionnel qui fait du bien au corps ». Un premier test offre organisé par Ubifrance a permis à plusieurs importateurs de tester ses produits. « Les résultats sont positifs puisque quatre d’entre eux ont souhaité nous rencontrer », mesure-t-elle.Pour Oc and Go, l’export vient en complément du marché national. « En France, nous voulons que nos boissons soient vendues sur les lieux de travail et de détente des actifs. Cette démarche est chronophage, c’est pourquoi nous lançons à l’export pour plus de solidité », souligne Corinne Bastide.

Travailler seul ou avec des intermédiaires ?

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Dossier infos

Exporter :

Les contacts utilesCCI International Un réseau de partenaires pour accompagner les entreprises

CCI International Languedoc-Roussillon est le réseau des compétences techniques à l’international des neuf CCIT de la région et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région. En faisant progressivement monter le degré d’expertise de ses collaborateurs mutualisés, spécialisés par

pays ou zones géo-graphiques, et en travaillant en étroite coordination avec les principaux par-tenaires de l’export, CCI International LR a pour mission de répondre avec efficacité et perti-

nence aux besoins des entreprises de la région et, partant, à favoriser les échanges internationaux de ces dernières.

Ses missions s’orientent principalement vers l’information, la détection et l’accompagnement dans la durée des nouveaux exportateurs et vers la structuration du dévelop-pement international des entreprises.« Nous avons mis en place depuis bientôt trois ans la mutualisation de l’international des CCI de la région afin d’être plus lisibles, plus pertinents et plus efficaces auprès des entreprises et des partenaires. Notre objectif est de continuer à approfondir cette mutualisation et, notamment, de renforcer nos relations avec Ubifrance et Sud de France Développement, et de manière plus générale, avec les membres de l’équipe de France de l’export dont Oseo, Coface, les CCEF et le Réseau Entreprise Europe », déclare René Condomines, élu de la CCIT de Béziers et Président de CCI international LR.

Votre conseiller export Chaque conseiller des CCI de la Région est spécialisé

par pays ou zone géographique. Franck Pardessus occupe cette mission au sein de la CCI de Béziers

Saint-Pons. Il fait profiter les entreprises de son exper-tise dans les pays de l’ASEAN et des Etats-Unis.

 04 67 809 859, [email protected]/ecommunautes/e-xport

OSEOOSEO soutient les PME/TPE dans leurs démarches de création, innovation, transmission. PPE (Prêt Pour l’Export) : finance les investissements de l’activité internationale (20 000 à 80 000 euros pour une durée de 6 ans à taux fixe). Crédit d’impôt : 40 000 euros déductibles de l’impôt sur les sociétés.

 www.oseo.fr

COFACEAssurance prospection• bénéficier d’un soutien sous forme d’avance de trésorerie calculée sur des dépenses de prospection garanties pendant 1 à 4 ans sur tout pays ciblé (en moyenne 65 % d’aide)• remboursement à hauteur des efforts de prospection pendant 2 à 5 ans.

Jeune Entreprise Innovantepermet de bénéficier d’un soutien supérieur (80 % d’aide)

 www.coface.fr

Ubifrance • conseil pour cibler les marchés• aide à l’identification de vos futurs partenaires• fiches export• recherche soutiens publics : Sidex, Innovex, label France• soutien à la communication et promotion commerciale• gestion des V.I.E.

Les dispositifs de soutien :Sidex : soutien individualisé à la démarche à l’export des PME/TPE• prospection et/ou finalisation sur des pays classés dans 3 zones, 2 fois dans l’année pour un salarié, un gérant de l’entreprise : obtention d’une aide allant de 300 à 800 euros par démarche.

Innovex : accompagner à l’export les PME/TPE innovantes • Deux opérations/an pour une entreprise appartenant à un pôle de compétitivité, aide allant de 450 à 1200 euros par démarche.

 www.ubifrance.fr

Sud de France Développement• Fiches pays• Prospection, tests de marché• Développement commercial, diagnostic• Approche réglementaire• Organisation logistique• M a i s o n s d u L a n g u e d o c -Roussillon• Stand collectif Sud de France

 www.suddefrance-developpement.com/

CCEFChoisis pour leur compétence et leur expérience à l’international, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) sont des Français bénévoles qui ont pour mission de suivre et de favoriser le commerce extérieur de la France en partenariat avec les principaux acteurs institutionnels. • sout ien pour développer ses exportations ou installer une structure à l’étranger• parrainage• portage/exportage• intelligence économique

 www.cnccef.org

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Ouest Hérault grand angle

Ferronniers, vitraillistes, tailleur de pierre, tourneurs… participent-ils à l’attractivité des cœurs de ville ? De l’avis des professionnels, les retombées sont de plus en plus évidentes.

Dans l’Ouest-Hérault, l’exemple de Pézenas confirme cette dynamique. Comment se mesure l’apport des métiers d’art ? Quelle stratégie mettre en place pour valoriser leur présence ? Réponse avec les principaux acteurs concernés.

« Situés au point de rencontre des sphères économiques et culturelles, les métiers d’art ouvrent de réelles perspectives pour la dynamisation des quartiers, communes ou territoires. Ces activités apparaissent de plus en plus liées aux dynamiques touristiques », soulignait Pierre Chevalier, président de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) dans un colloque intitulé Tourisme et Métiers d’art. Les métiers d’art semblent en effet correspondre de plus en plus aux attentes de la clientèle touristique. Création d’objets uniques, échanges autour des techniques de création… Les métiers d’art personnalisent l’acte d’achat.

« Face à une offre touristique de plus en plus concur-rencée, le positionnement des métiers d’art permet de proposer une offre originale et intéressante », souligne Catherine Mutelle, chef de projet métiers d’art pour la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. Source de retombées indirectes (visites, week-end pro-longés qui profitent au secteur CHR (Café, hôtellerie,

restauration), les métiers d’art alimentent également une économie directe. « On compte une petite centaine de professionnels répartis sur le territoire de l’agglomé-ration », relève Philippe Huppé, maire d’Adissan et vice-président de la Communauté d’Agglomération

Hérault Méditerranée délégué aux métiers d’art et à la mise en valeur des cœurs de ville historique.

La Collectivité a fait des métiers d’art une compétence à part entière de son département développement économique. Débutée à Pézenas,

cette stratégie se concrétise également depuis une dizaine d’années à Agde. « Notre volonté est d’attirer un tourisme de qualité tout en maintenant un savoir-faire sur place. Les communes touristiques ne doivent pas devenir des musées, c’est pourquoi nous voulons maintenir une vie dans les cœurs de ville en réin-troduisant de l’activité. Le soutien à l’implantation des métiers d’art est un des volets de cette action », explique l’élu communautaire.

Les métiers d’art confèrent à

la ville une bonne image de marque

Maillon fort des cœurs de villeMétiers d’art

Commerce

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20-21

Dans la cité de Molière, leur dévelop-pement est le fruit d’une démarche trentenaire portée à la fois par les professionnels et la collectivité. Dans les années 80, alors que le cœur de ville n’avait pas les attraits actuels, une ving-taine de professionnels se regroupe en association pour sauver leur échoppe et redynamiser le cœur de ville. Leur action vise à faire de Pézenas une place forte de l’artisanat d’art.

« Les métiers d’art confèrent à la ville une bonne image de marque. Les gens viennent exprès pour découvrir les objets créés sur place. Cette présence, la proximité des rues commerciales avec la vieille ville et le patrimoine architectural font du centre-ville de Pézenas un lieu attractif que beaucoup nous envient », déclare Jean-Luc Clerc, patron de la Crémerie Clerc, présente depuis qua-rante ans dans le centre-ville piscénois.

Un atout pour la promotion touristique

Aujourd’hui, la mobilisation est tou-jours importante. « Nous agissons sur trois volets : les lieux d’exposition, les lieux de créations et une offre de ser-vices », souligne Catherine Mutelle. Des locaux à la fois publics et privés sont mis à disposition des professionnels à des loyers raisonnables. Depuis deux ans, un vieil hôtel particulier rebap-tisé Les Ateliers du Bât d’argent fait office d’atelier collectif et permet aux professionnels d’organiser des cours à l’attention du grand public. Côté expo, deux grands rendez-vous sont proposés chaque année. « Nous faisons venir des créateurs extérieurs qui sont positionnés sur le haut de gamme. Ce sont des œuvres de collection qui se vendent de 500 à 3 000 euros », détaille la chef de projet. Motifs de visite, ces expositions rassemblent chaque année quelque 20 000 personnes.

La prochaine en préparation réunira plus de 60 créateurs de cinq pays du monde. A Agde où la démarche est plus récente, une exposition annuelle est aussi proposée au cœur de la cité, au sein de la Galerie de la Perle Noire.

Des retombées tangiblesLa Communauté d’agglomération tra-vaille également à proposer une offre de services aux professionnels. « Nous nous sommes rendus dans plusieurs villes de France pour voir ce qui attirait les entreprises. Il en est ressorti que les dirigeants étaient en attente de certains services comme le secrétariat mutualisé, la veille… Nous avons trans-posé cela aux métiers d’art afin d’attirer les professionnels sur notre territoire. Cela s’est traduit par la création d’un site internet, une aide au montage d’événementiels, l’organisation de défi-lés de mode par exemple…», explique Catherine Mutelle.

« Notre force, c’est aussi de faire partie du réseau Villes et Métiers d’art »,commente Philippe Huppé. « Cette asso-ciation, qui regroupe les élus des villes labellisées nous permet de tirer parti de l’expérience de chacun, de découvrir de nouvelles initiatives et à l’inverse d’ana-lyser les actions moins pertinentes». Si les retombées économiques liées aux métiers d’art sont difficilement quan-tifiables, les résultats sont tangibles pour le vice-président délégué : « Les professionnels qui s’installent sur notre territoire sont bien présents et leur nombre est même en augmentation sur la commune de Pézenas».

Pour autant, chaque ville peut-elle se lancer dans la promotion des métiers d’art ? A Agde où le même positionne-ment a été choisi, les résultats sont plus contrastés. Dans la cité de l’Ephèbe, s’ils apportent une nouvelle dynamique au cœur de ville, le travail doit s’inscrire dans le long terme. « Nous sommes au début de la démarche. Il faut du temps pour convaincre les gens et faire coller l’image d’une ville dédiée aux métiers d’art au cœur de ville d’Agde mais si nous en reparlons dans une ving-taine d’années, je suis certain que cette image aura beaucoup évolué », affirme Philippe Huppé. Ainsi, si les métiers d’art peuvent apporter une nouvelle dynamique aux cœurs de ville, cette démarche doit s’accompagner d’une véritable politique de mise en valeur.

Thierry Gilhodez,

correspondant régional de

l’Institut National des Métiers d’Art

Comment définit-on les métiers d’art ?Les métiers d’art se caractérisent par la fabrication d’objets uniques ou en série limitée et dotés d’une fonction artistique, décorative ou utilitaire. L’Institut National des Métiers d’Art diffuse une nomenclature référentielle déterminant 217 métiers répartis en 19 secteurs.

Quel est leur impact sur le développement touristique ?

L’impact touristique en Languedoc-Roussillon est primordial. Les métiers d’art appartiennent au patrimoine séculaire et créatif de notre pays, mais aussi à l’offre culturelle saisonnière. Si nous ne disposons pas de données chiffrées, la présence des métiers d’art attire de façon évidente la clientèle touristique. Elle peut de surcroît générer une émulation auprès de la population autochtone dans la mesure où un atelier, une galerie, un commerce agréablement achalandé sont perçus comme des entreprises dynamiques qui favorisent les échanges humains et commerciaux de proximité.

Comment valoriser leur présence sur le territoire ?

L’action des métiers d’art doit s’ancrer fermement dans l’authenticité locale. La réussite d’un projet passe par la qualité des artisans présents sur le site, le niveau des œuvres et la manière dont elles sont présentées. Pour que la démarche soit pertinente, il faut renforcer la lisibilité de l’offre (expositions thématiques, maison des métiers d’art, conférences, colloques…), mettre en exergue la qualité et le travail des professionnels de haut niveau sans exclure les autres et pratiquer une politique d’acquisition en vue de constituer une collection permanente destinée à être exposée dans un musée vivant.

3 questions à…

La Maison des métiers, un lieu pour faire découvrir l’artisanat d’art au grand public.

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Ouest Hérault actu

AgendaMidi pack Le réseau des industriels du secteur de l’emballage et du conditionnement tiendra son comité de pilotage de fin de programme jeudi 15 décembre à Montblanc. Fort de la réussite de son programme d’actions sur ces trois dernières années, le réseau compte aujourd’hui une trentaine d’entreprises regroupant près de 400 sala-riés pour un chiffre d’affaires global de 70 millions d’euros. Dans cette dynamique, Midipack souhaite poursuivre son développement et réunir de nouveaux adhérents en 2012- 2013.

 www.midipack.org

Vins Les vins du Grand biterrois ont dévoilé leur bouquet début novembre au salon «Couleurs du Sud» à Paliseul dans le Sud de la Belgique. Organisée par la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée, cette opération de promotion a réuni sous un même toit une dizaine de vignerons du Languedoc-Roussillon dont six venus du Grand Biterrois.

 www.beziers-agglo.org

Salon du collégienOrganisé par le Centre d’information et d’orientation de Béziers, le salon des collégiens aura lieu vendredi 11 février au parc des expo-sitions. L’Institut Consulaire de Formation présentera son offre dans les filières de l’hôtellerie/restauration, com-merce et services et industrie et automnobile.

janvier voeux de la CCI

Le président Daniel Galy et l’ensemble

des élus de la CCI Béziers Saint-

Pons présenteront leurs voeux aux

ressortissants de l’Ouest-Hérault lundi 16

janvier au parc des expositions.

16

Aqua Domitia :la CCI prend position

Le débat public sur le projet Aqua Domitia a démarré jeudi 15 septembre et se terminera le 29 décembre. Dans le cadre de cette consul-tation, la CCI, en tant que personne publique associée, a rédigé un cahier d’acteur pour prendre position en faveur du projet. Ce projet permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau sur l’arrondissement en répondant aux nouveaux besoins générés par la croissance démographique et l’essor d’activités inhérentes à la bonne santé et à l’attractivité économique du territoire : le bâtiment mais aussi le tou-risme et les perspectives de développement du tourisme fluvial. L’apport d’une seconde ressource permettra de sécuriser l’alimentation en eau, notamment en période d’étiage et de préserver l’équilibre des cours d’eau et des

nappes impactés par ces activités malgré un usage responsable de la ressource par les professionnels. Pour la CCI, la réalisation de ce projet doit cependant s’accompagner de mesures d’économies de la part à la fois des professionnels, des usagers mais aussi des collectivités dans une logique de développe-ment durable du territoire. La CCI donne donc un avis favorable au projet mais s’inquiète de l’absence d’information portant sur les délais de réalisation des maillons Val d’Hérault d’un côté et surtout Biterrois de l’autre.

Le cahier d’acteur réalisé par la CCI a été trans-mis le 8 novembre à la Commission Nationale du Débat Public et est téléchargeable sur le site www.debatpublic-aquadomitia.org

La CCI se prononce en faveur du projet d’extension du réseau hydraulique Aqua Domitia dont le principal objectif est d’apporter

une ressource complémentaire en eau brute sur la région mais s’inquiète des délais de réalisation des maillons Val d’Hérault et Biterrois

Concertation

Frédéric Lacas, maire de Sérignan a pré-senté le projet de création d’un éco-port sur le site de l’actuel port de Sérignan lundi 31 octobre. Cette présentation s’est déroulée en présence, du Sous-préfet Philippe Chopin, de représentants du Conseil Régional, du Conseil général, du président de la Commnunauté d’agglomé-ration Béziers Méditerranée et de Daniel Galy président de la CCI Béziers Saint-Pons. Géré par la CCI et propriété de la ville, le port de Sérignan compte aujourd’hui 320 anneaux maritimes et 80 appontements rivière. L’objectif du projet porté par la municipalité prévoit la création de 850 places supplémentaires dont 400 à sec. Placé sous le signe du développement durable, ce projet a reçu le label port

de plaisance exemplaire remis par la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet le 23 août der-nier. Grâce à ce prix, la ville pourra disposer d’une aide de 70 000 euros pour financer les études nécessaires à la réalisation du projet dont l’investissement total est évalué à 12 millions d’euros.

A l’occasion de cette présentation, le pré-sident de la CCI a mis en avant les retom-bées économiques importantes générées par la filière nautique. « L’activité plaisance est fondamentale pour le développement économique et touristique local. Elle regroupe des entreprises très diversifiées depuis l’amont (conception et construction de bateaux) jusqu’à l’aval (services de maintenance ou de location). Or toutes ces entreprises sont déjà présentes sur notre territoire. Elles ont des compétences avérées et ne demandent qu’à accompagner l’essor du nautisme », a déclaré le président de la CCI tout en rappelant la nécessité d’intégrer les nouveaux enjeux dans la réalisation de ce projet : développement durable, innovation, éco-citoyenneté.

La photo

Un éco-port à Sérignan

Page 23: Beziers.cci.fr, le Mag n°2 - Décembre 2011

Un éco-port à Sérignan

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