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4 La Commission européenne vient de débloquer une enve- loppe de 50 M € pour soutenir 10 projets de recherche en chimie verte dont six pour l’utilisation des résidus de culture. Un projet de démonstration a également été sélectionné : Pulp2value, un système rentable de bioraffinerie en cascade pour affiner la pulpe de betterave à sucre et isoler les produits à forte valeur ajou- tée (détergents, peintures…). Le plafonnement à maximum 7% des biocarburants dits de première génération (produits à partir de cultures ali- mentaires) a été définitivement adopté. Le texte prévoit aussi un objectif de 0,5% de biocarburants avancés dans les transports d’ici 2030. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2017. Selon une étude européenne, les revenus des exploita- tions dans les zones les moins favorisées sont plus faibles que ceux dans les autres régions, même après avoir pris en compte les paiements spéciaux qu’elles reçoivent. Exploitations « grani- vores » et « grandes cultures » ont les revenus les plus volatils tandis que pour l’horticulture et les « autres cultures permanentes », les revenus sont les plus stables. La Belgique, le Danemark, l’Alle- magne, la France et le Luxembourg montrent les revenus les plus élevés. Le revenu agricole réel par actif aurait diminué de 1,2 % en termes réels dans l’UE-28 en 2014 par rapport à 2013, selon Eurostat. Le revenu par actif aurait augmenté dans l’UE- 28 de 34,6 % entre 2005 et 2014, tandis que la main-d’oeuvre a diminué de 24,6 % sur la même période. Le souchet comestible continue de progresser en Flandre. En 1988, on dénombrait 60 ha contaminés par le souchet comestible. Aujourd’hui, on en dénombre 750. Les pertes de rende- ments peuvent parfois atteindre 50 %. Malgré l’embargo russe, l’UE reste le plus grand exporta- teur de produits agricoles au monde. Le montant des produits agricoles exportés a atteint 122 milliards € en 2014, soit 1,6% de plus qu’en 2013. Les exportations de produits non-alimen- taires comme les peaux de vison, représentent 6 % des exporta- tions. Les importations concernent surtout les matières premières agricoles, comme le soja destiné à l’alimentation du bétail. En bref La baisse du real favorise les exportations de sucre brésiliennes et tire les cours mondiaux vers le bas Nouvelle taxe sur les boissons sucrées en Belgique 9 UN ÉTÉ 2015 MOUVEMENTÉ 2 COLOPHON Editeur responsable Mathieu Vrancken, Président de la CBB Directeur de la publication Valerie VERCAMMEN Edition et publicité Bernadette Bické - Martine Moyart Responsable de la technique betteravière IRBAB Tienen Imprimerie Corelio Printing Abonnement annuel Belgique 12,00 € UE 22,00 € Hors UE 27,00 € IBAN BE 70 1031 0384 3925 • TVA BE 0445.069.157 Organe mensuel de la confédération des betteraviers belges asbl CBB • Boulevard Anspach 111 / 10 • 1000 Bruxelles T 02 513 68 98 • F 02 512 19 88 • www.cbb.be • [email protected] Be tteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES • 49IEME ANNEE N° 522 • SEPTEMBRE 2015 • P 806265 Notre équipe vous souhaite la bienvenue aux Journées Techniques à Oudenaarde W W W. S E SVA N D E R H AV E . B E Mike ST AND 628 Maalderijstraat 26 et 27 sept Tom Laurent

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4La Commission européenne vient de débloquer une enve-loppe de 50 M € pour soutenir 10 projets de recherche en

chimie verte dont six pour l’utilisation des résidus de culture. Un projet de démonstration a également été sélectionné : Pulp2value, un système rentable de bioraffinerie en cascade pour affiner la pulpe de betterave à sucre et isoler les produits à forte valeur ajou-tée (détergents, peintures…).

Le plafonnement à maximum 7% des biocarburants dits de première génération (produits à partir de cultures ali-

mentaires) a été définitivement adopté. Le texte prévoit aussi un objectif de 0,5% de biocarburants avancés dans les transports d’ici 2030. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2017.

Selon une étude européenne, les revenus des exploita-tions dans les zones les moins favorisées sont plus faibles

que ceux dans les autres régions, même après avoir pris en compte les paiements spéciaux qu’elles reçoivent. Exploitations « grani-vores » et « grandes cultures » ont les revenus les plus volatils tandis que pour l’horticulture et les « autres cultures permanentes », les revenus sont les plus stables. La Belgique, le Danemark, l’Alle-magne, la France et le Luxembourg montrent les revenus les plus élevés.

Le revenu agricole réel par actif aurait diminué de 1,2 % en termes réels dans l’UE-28 en 2014 par rapport à 2013,

selon Eurostat. Le revenu par actif aurait augmenté dans l’UE- 28 de 34,6 % entre 2005 et 2014, tandis que la main-d’oeuvre a diminué de 24,6 % sur la même période.

Le souchet comestible continue de progresser en Flandre. En 1988, on dénombrait 60 ha contaminés par le souchet

comestible. Aujourd’hui, on en dénombre 750. Les pertes de rende-ments peuvent parfois atteindre 50 %.

Malgré l’embargo russe, l’UE reste le plus grand exporta-teur de produits agricoles au monde. Le montant des

produits agricoles exportés a atteint 122 milliards € en 2014, soit 1,6% de plus qu’en 2013. Les exportations de produits non-alimen-taires comme les peaux de vison, représentent 6 % des exporta-tions. Les importations concernent surtout les matières premières agricoles, comme le soja destiné à l’alimentation du bétail.

En bref

La baisse du real favorise les exportations de sucre brésiliennes et tire les cours mondiaux vers le bas

Nouvelle taxe sur les boissons sucrées en Belgique 9

UN ÉTÉ 2015 MOUVEMENTÉ

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COLOPHONEditeur responsable Mathieu Vrancken, Président de la CBBDirecteur de la publication Valerie VERCAMMENEdition et publicité Bernadette Bické - Martine MoyartResponsable de la technique betteravière IRBAB TienenImprimerie Corelio PrintingAbonnement annuel Belgique 12,00 € UE 22,00 € Hors UE 27,00 €IBAN BE 70 1031 0384 3925 • TVA BE 0445.069.157

Organe mensuel de la confédération des betteraviers belgesasbl CBB • Boulevard Anspach 111 / 10 • 1000 Bruxelles T 02 513 68 98 • F 02 512 19 88 • www.cbb.be • [email protected]

BetteravierLe tteraviertteravierORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES • 49IEME ANNEE N° 522 • SEPTEMBRE 2015 • P 806265

Notre équipe vous souhaite la bienvenue aux Journées Techniques à Oudenaarde

W W W . S E S V A N D E R H A V E . B E

Mike STAND 628Maalderijstraat26 et 27 sept

TomLaurent

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EDITO2

HAINAUT-ISCAL2

C’est un été «mouvementé» qui s’achève. Des flots de réfugiés à la recherche d’un havre de paix aux portes de l’Europe, des tracteurs le long des grandes classiques cyclistes et des agriculteurs qui mani-festent sur les routes en Belgique et à l’étranger. Voilà des images qui resteront dans les mémoires.L’agriculture vit l’une des plus grandes crises de ces dix dernières années. Le malaise dans le secteur des porcs et des produits laitiers a fait la une. Espérons que l’homme de la rue, le consommateur, prenne finalement conscience qu’il n’est pas normal de payer si peu pour des produits alimentaires sains et de bonne qualité. Mais n’oublions pas que le secteur des grandes cultures aussi connaît des moments diffi-ciles: les chutes de prix ont mis un frein à la satisfaction des bonnes récoltes de 2015.Le 7 septembre, à l’occasion du Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE, les agriculteurs européens ont afflué à Bruxelles pour faire comprendre à l’Europe que ça ne peut plus continuer comme ça. La PAC ne voit plus que par la «durabilité». Eh bien maintenant, pour uti-liser le mot qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui, ce n’est plus «  durable» pour les agriculteurs de produire à perte. La «durabilité» repose sur trois piliers: à côté de « l’environnement et de l’écologie», il y a les aspects «sociaux», à savoir l’accès à un revenu décent pour les agriculteurs et enfin, l’approche «économique» qui sous-entend un prix équitable qui ne couvre pas seulement les coûts de production, mais génère aussi une marge qui permette à l’agriculteur de préserver la « durabilité » de son entreprise à long terme.

La réponse de l’Europe?Le Commissaire à l’Agriculture Hogan envisage-t-il de réorienter sa politique sous la pression des manifestations d’agriculteurs ? Nous l’espérons, mais nous en doutons. Dans un communiqué paru début août dans la presse française, Phil Hogan attribue la crise du secteur laitier à la volatilité des marchés et à l’embargo russe. Ce sont effecti-vement deux des nombreuses raisons de la crise mais n’est-ce pas

l’abolition des quotas laitiers elle-même qui est à la base de la volati-lité accrue du prix du lait?Aux producteurs laitiers qui demandaient une augmentation du prix d’intervention du lait, il a répondu que cela «n’était pas dans leur inté-rêt» et il a ressorti ces vieux clichés de «lacs de lait et de montagnes de beurre».Quelles mesures peuvent donc apporter une solution selon Hogan? Retirer les produits du marché, soutenir l’exportation et favoriser une meilleure consultation de la chaîne.Hogan souligne encore à l’intention du grand public «n’oublions pas toutes les aides directes attribuées par l’Europe aux agriculteurs français». Mais il omet de rappeler que l’aide directe a été considérablement réduite dans la PAC de 2013. Et ça aussi, c’est l’une des causes de la crise agricole actuelle, Monsieur Hogan!

Le plan en dix points de Willy BorsusSur le plan belge, le ministre fédéral de l’Agriculture Willy Borsus a présenté à la foire agricole de Libramont un « plan en dix points». Ce plan devrait fournir un ballon d’oxygène à court terme aux agriculteurs touchés pour la crise. Le Ministre Borsus veut aussi chercher des «solu-tions structurelles» aux problèmes du secteur. L’Agrofront a fait des propositions au ministre. Celles-ci feront l’objet d’une consultation à l’automne.

Les betteraviers traversent aussi des moments difficilesPour vos betteraves qui seront récoltées au cours des prochaines semaines, vous recevrez encore le prix minimum de la betterave de 26,29 € par tonne. De même, les betteraves que vous allez semer en mars 2016, seront encore payées au prix minimum. Mais ce sera bien la dernière fois.

Jusqu’ici, les betteraves étaient toujours synonymes d’une certaine stabilité de revenus pour les exploitations agricoles. En 2017, ce sera différent. Le prix des betteraves qui seront semées en 2017, sera désor-mais soumis aux «  lois du marché». Alors, doit-on s’attendre pour les betteraves à un «scénario de crise» similaire au secteur du lait après la suppression des quotas? Nous espérons que non. Les négociations avec les fabricants sur le cadre interprofessionnel et les contrats pour l’après-quota se poursuivent. La CBB plaidera pour un prix équitable et rémunérateur après 2017, même si la mauvaise situation du marché du sucre ne nous facilite pas la tâche. Le Commissaire à l’Agriculture Phil Hogan aussi veut un «juste prix» pour les agriculteurs : « sinon, il n’y aura plus de producteurs et sans producteurs, il n’y aura plus de produits non plus.»Selon l’étude du ministère de l’Agriculture flamand concernant les coûts de production de la betterave, le coût moyen pour produire une tonne de betterave en 2013 en Flandre s’élevait à 28 € *. Le coût de production moyen est donc plus élevé que le prix minimum auquel sont payées les betteraves aujourd’hui. Pour les betteraves en 2014 et 2015, compte tenu des faibles prix du sucre, il n’y aura probablement pas de surprix. Aussi, même si les planteurs reçoivent encore le prix minimum de la betterave pendant 2 ans, cela sera encore deux années de travail qui permettront seulement de couvrir les coûts, sans plus ! Les planteurs de betteraves vivent des moments difficiles. Cela n’est pas «durable». ■

* Nos études à la CBB démontrent que le coût de production est assez semblable en Wallonie.

Valerie Vercammen,Secrétaire général de la CBB

Un été 2015 mouvementé

De Jean-Pierre Esquenet, président sortant …

En 2013, Jean-Pierre Esquenet succédait à

Victor Sneessens à la prési-dence du Comité de Co ordinat ion des Betteraviers du Hainaut-ISCAL et à la vice-présidence de l’ABW (betteraviers wal-lons) et de la CBB (bettera-viers belges). Conformément

aux statuts de l’organisation betteravière, Jean-Pierre, qui a fêté ses 67 bougies cette année, tire sa révérence … avec l’humilité qui est sienne.

Agriculteur à Saint-Maur (au sud de Tournai), Jean-Pierre a été successivement fournisseur de betteraves à la sucrerie de Wez et puis à celle de Fontenoy, dont il a vu la construction en 1991.

Depuis plus de 25 ans, Jean-Pierre s’est investi avec brio dans l’organisation betteravière belge. Au syndicat betteravier, il est connu et reconnu de tous pour sa rigueur, son sens de l’écoute et du compromis ainsi que sa droiture. Bilingue de surcroît, ce qui, dans la petite Belgique, s’avère souvent bien utile. Des qualités qui lui ont permis de faire avancer la cause agricole dans bien des dossiers ! L’organisation betteravière lui en est très reconnaissante.

Outre l’agriculture, Jean-Pierre est curieux de plein de choses, qu’il s’agisse de l’histoire de sa région, de radio, …  Alors, libéré de ses responsabilités syndicales, nous ne pouvons que lui souhaiter le meilleur pour les années à venir, entouré de son épouse Rose-Marie, ses enfants et petits-enfants !

… À Michel Pecquereau, nouveau président

Betteravier à Celles (au nord du Tournai), Michel

Pecquereau, 57 ans, est actif dans le Comité Hainaut-ISCAL depuis plus de 20 ans. Anciennement attaché à l’usine de Frasnes-lez-Anvaing où il a fait ses débuts dans le syndicalisme agricole, Michel a une

grande connaissance du monde agricole du Hainaut occiden-tal. En plus de ses activités agricoles, Michel est aussi très engagé en politique, notamment comme bourgmestre faisant fonction de la commune de Celles.

Déjà vice-président du Comité Hainaut-ISCAL depuis 2010 et membre du bureau de la CBB depuis 2013, Michel succède donc à Jean-Pierre Esquenet, à la présidence du Comité, ainsi qu’à la vice-présidence de l’ABW et de la CBB, dans une période qui ne manque pas de défis.

Il représentera les betteraviers hennuyers d’ISCAL dans les discussions interprofessionnelles avec l’appui de deux Vice-présidents, José Druart (Hacquegnies) et Pascal Heyte (Ploegsteert), deux autres betteraviers investis dans le Comité Hainaut-ISCAL depuis de nombreuses années. ■

Benoît Haag, ABW

Passage de témoin à la présidence du comité Hainaut-Iscal

???

Les planteurs de betteraves vivent des moments difficiles. Cela n’est pas «durable».

Bientôt un substitut de viande à partir de betteraves?

L’institut de recherche néerlandais TNO étudie la mise au point d’un nou-veau substitut de viande à partir d’une protéine (rubisco) extraite à partir des feuilles de la betterave sucrière. Cette protéine est obtenue par pres-

sage des feuilles dont on extrait un jus vert. Après filtrage, séchage et autres traitements supplémentaires, on obtient une poudre blanche de protéine libre qui est très polyvalente.Selon TNO, cette protéine pourrait remplacer des protéines moins durables comme celles issues de la viande, du lait et du soja. Cette protéine pourrait par exemple remplacer le soja dans les hamburgers. Pour TNO, cette protéine contient tous les acides aminés essentiels qui nous sont nécessaires et se rap-proche des protéines du lait ou des œufs. Elle est bien tolérée par les per-sonnes souffrant d’allergies au gluten. La protéine rubisco est une enzyme bien connue qui intervient dans la photo-synthèse pour fixer le CO

2 de l’atmosphère, une étape clé de la photosynthèse.

Cette protéine est également abondante dans la luzerne, l’herbe, etc. C’est l’une des protéines les plus abondantes sur terre.Aux Pays-Bas, on estime qu’à partir des environ 5,7 milliards de kilos de bette-raves produites chaque année, il reste environ trois millions de tonnes de feuilles sur le champ après la récolte. Le gouvernement néerlandais a donné pour mission à TNO d’utiliser au maximum les résidus de cultures. Le produit

pourrait être dans quelques années déjà dans les supermarchés. ■Source : VILT

Recherche

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PLANTEURS RT 3

Vers une campagne courte ?

A l’heure d’écrire ces lignes, je viens de prendre connaissance des résultats du 2e prélèvement en champs de cette année (effec-tué le 24/08), qui donne de bonnes indications sur la récolte

attendue  : avec un rendement racine s’élevant déjà à 75 t/ha à 15,70°Z de richesse, soit un rendement en sucre polarisé de 11,8 t par hectare, les estimations de rendements finaux sont d’environ 82,5 t/ha à 17,6°Z. Cela signifie 14,5 t de sucre polarisé par hectare, à compa-rer avec les 13,7 t/ha qui constituent la moyenne des années 2010 à 2014 … De très bonnes perspectives, donc !Sur base de ces mêmes prévisions, la durée de campagne est estimée à 106 jours, soit 19 de moins qu’en 2014, étant donnée la diminution des superficies. Sans pépin technique ni augmentation spectaculaire de rendement, les dernières betteraves devraient donc être usinées quelques jours après la Saint Sylvestre.En tenant compte du report de 2014 vers 2015 (7 % des betteraves livrées en 2014), la RT devrait disposer de l’équivalent de 119 % de son quota et espère pouvoir en commercialiser la grande majorité. Mais les conditions de vente du hors-quota sont encore très incertaines. Le prix du sucre est toujours très bas, et le stock en Europe important malgré la baisse des emblavements de la plupart des grands pays producteurs (Allemagne, France, Pologne, …).

Marché des pulpesPour rappel, comme en 2014, la valeur pulpe a été fixée cette année à 5 €/t de betteraves, soit 28,99 €/t de pulpe surpressée (PSP) à 23,5 % de matière sèche départ usine. Une variation de la valeur pulpe de 0,5 €/t de betteraves à la hausse ou à la baisse reste possible selon les conditions de marché. Si vous souhaitez calculer le prix de vos pulpes en fonction de la matière sèche, nous avons au point un outil de calcul simplifié sur la page d’accueil de notre site web www.bettera-vierswallons.be.Afin d’éviter de pénaliser l’ensemble des planteurs à la fin de la cam-pagne, tout comme en 2014 et conformément aux accords interpro-fessionnels en vigueur, des sanctions seront appliquées sur les quan-

tités de pulpes commandées et non-reprises. Outre la perte de réfé-rence directement liée à la quantité considérée, une pénalité de 10 €/t PSP non-reprise sera retenue. Attention, les accords prévoient que l’entièreté de la valeur des pulpes puisse être facturée.

Livraisons hâtivesToutes les betteraves livrées avant le 6 octobre donnent droit à une « prime pour livraison hâtive », qui permet de compenser (du moins partiellement) la perte de rendement liée à un arrachage précoce. Ces primes sont fixées par un barème. A titre d’exemple, les betteraves livrées le 21 septembre recevront une prime de 2,3113 €/t nette, qui diminuera progressivement pour atteindre 0,2022 €/t nette le 5 octobre (voir tableau ci-contre).

Emblavements 2016L’heure est aussi déjà à la préparation des emblavements pour l’an prochain … Etant donné la bonne récolte prévue cette année, à laquelle s’ajoute le report de l’an passé, ainsi que les mauvaises pers-pectives de valorisation du sucre (pas de surprix en quota, prix peu intéressant en hors-quota), le Coco Hesbaye-RT conseille aux plan-teurs RT d’emblaver en 2016 la superficie nécessaire à la réalisa-tion de leur quota individuel, en tenant compte du report éventuel (individuel et/ou forcé).

Contrôle des réceptionsAussi bien à Longchamps qu’à Tirlemont, nos équipes de contrôleurs reprennent du service pour assurer un contrôle permanent de vos livraisons de betteraves sous la houlette des présidents des Comités d’usine Etienne Beguin et Joseh Cleiren. Ainsi, 4 contrôleurs se relaye-ront à la tâche de 5h à 23hà Longchamps, alors qu’ils sont 5 à assurer la rotation 24h/24 à Tirlemont. Ces équipes seront encadrées par Pascale Tychon (inspection technique), Benoît Haag (coordination) et Eric Van Dijck (planteurs néerlandophones). Nous sommes à votre écoute pour toute question relative à vos livraisons ou autres, n’hési-tez pas à nous contacter (infos pratique dans la rubrique ci-contre). ■

Après une fi n de moisson précoce et le semis des engrais verts, va doucement venir le temps des pre-mières récoltes de betteraves … En eff et, d’après les prévisions actuelles, les usines de la RT devraient ouvrir leurs réceptions lundi 21 septembre, et commencer à travailler les betteraves dès le 22.

Benoît Haag, Coco HSB-RT

La campagne commencera le 21 septembre à la RTRT – Primes de livraisons hâtives

Dates Montant (€/t nette) 22-sept 2,3113 23-sept 2,3113 24-sept 1,8202 25-sept 1,8202 26-sept 1,3868 27-sept 1,3868 28-sept 1,0113 29-sept 1,0113 30-sept 0,6934 1-oct 0,6934 2-oct 0,4334 3-oct 0,4334 4-oct 0,2022 5-oct 0,2022 6-oct et après 0,0000

Bientôt la campagne Le début de la campagne est prévu le 21 septembre dans les usines de la RT.Durant la campagne, vous pouvez contacter votre syndicat  aux numéros suivants:Longchamps : tél/fax : 081/51 25 75E-mail : [email protected] Permanence téléphonique : du lundi au samedi : de 9 h à 16 hPrésident : Etienne Beguin : 0494/49 77 48Tienen : tél/fax : 016/80 14 24E-mail : [email protected] Permanence téléphonique : du lundi au samedi : de 9 h à 14 hPrésident : Joseph Cleiren: 0475/62 05 77Secrétariat ABW (Comité Hainaut-IS et Fédé RT)Benoît Haag : 02/551.11.73E-mail : [email protected] www.betteravierswallons.be

www.cropscience.bayer.beMarque déposée Bayer AG. Utilisez les produits de protection des plantes avec précaution. Lisez toujours l’étiquette et les informations sur le produit avant usage. Pour de plus amples informations sur le produit y compris les phrases de danger et symboles, consultez www.phytoweb.be.

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Les pertes de production

Les pertes à la récolte

Chaque année les machines subissent des modifications susceptibles de limiter les pertes à la récolte, d’améliorer le nettoyage, d’augmenter la vitesse de travail, de diminuer la pollution, etc.Pour apprécier le développement des machines de récolte, les chiffres suivants sont éloquents: 3% de pertes en production sucre par hectare en 1980 et moins de 2% en 2015 !

De gros progrès ont été réalisés en matière de répartition des charges et de plus en plus de ma-chines sont équipées de pneumatiques permettant de travailler à des pressions inférieures auxpneumatiques classiques.

Un décolletage plus précis

Ces dernières années, on note chez une grande majorité de constructeurs l’apparition de nou-veaux systèmes d’effeuillage et de décolletage qui travaillent de façon plus précise: Dynacut chez Holmer, Microtopper chez Ropa, les rotors mixtes ou double-rotor + scalpeurs minimal chezGrimme, un nouveau système chez Vervaet et Gilles, … Les constructeurs répondent ainsi à lademande de plusieurs pays européens qui ont instauré le système de réception de betteravesentières et qui souhaitent obtenir un maximum de betteraves « micro-scalpées ». Avec les sys-tèmes de scalpage classique, il fallait tolérer 15% de betteraves avec pétioles pour éviter que plusde 5% des betteraves ne soient décolletées trop profondément. Ces résultats étaient obtenus àcondition que la vitesse de récolte ne dépasse pas 5km/h et que les scalpeurs soient en parfaitétat. Un scalpage plus précis permet de livrer des betteraves avec moins de verts mais égalementavec moins de pertes. Ces systèmes sont en cours d’évaluation.

Les pertes de conservation

Les pertes de conservation sont principalement influencées par la tare terre et les dégâts occa-sionnés aux racines. Lorsqu‘on a beaucoup de terre dans les tas, les betteraves ne sont plus venti-lées correctement, les tas s’échauffent et les pertes en sucre peuvent être conséquentes. Les bles-sures occasionnées aux racines (bris de racines, dégradations, scalpage profond, …) vont entraî-ner des pertes en sucre en cours de conservation. La présence de feuilles et de pétioles dans les tassont également défavorables à la conservation. On considère que les betteraves se conservent defaçon acceptables jusqu’à 350 degrés jours (exemple de 35 jours avec une température moyennede 10°C). Il est évident que pour des betteraves fortement abîmées la période de conservationsera plus courte et à l’inverse plus longue pour des betteraves récoltées dans de bonnes condi-tions et avec peu de blessures.

Conseils généraux

Mettre à profit les jours propices à la récolte (en moyenne 45 jours !) et adapter le plan decharge desmachines

C’est probablement le facteur le plus important et finalement le plus simple à mettre en œuvre. Un rapide calcul montre qu’il est plus financièrement intéressant de conserver quelques jours en tas des betteraves arrachées en bonnes conditions que de les arracher en dernière minute enconditions humides. Un plan de charge trop conséquent des machines oblige à récolter presquetous les jours de campagne sans tenir compte des conditions climatiques et va se répercuter néga-tivement sur la qualité du travail.

Choisir des chauffeurs de qualité

Disposer d’unmatériel performant, bien réglé et entretenu

Etre présent lors de l’arrachage

Conseils à la parcelle

Adapter la vitesse en fonction des conditions

La vitesse va jouer un rôle important sur les pertes de productions et la tare terre. Elle doit êtremodifiée en fonction des conditions et se situer au 2/3 de la vitesse maximale possible dans laparcelle concernée.

Pour un effeuillage le plus complet possible

- adapter la hauteur de l'effeuilleuse,- aiguiser régulièrement les couteaux des scalpeurs (généralement tous les 10 ha),

Pour un arrachage qui concilie production et tare terre

- préférer les socs alternés aux disques, surtout en mauvaises conditions,- ne pas vouloir récolter les dernières pointes de betteraves ! La tare terre sera généralement plusélevée et une partie les pointes sera de toute façon perdue dans le déterreur ;- régler la profondeur d'arrachage (3 à 4 cm en conditions humides) et l'ouverture entre chaquepaire de socs selon les conditions climatiques et les rendements,- régler l'angle d'attaque des disques et la distance disque - patin,- éviter que les soleils d'arrachage ne travaillent dans le sol.

Pour une récolte de qualité Jean-Pierre VANDERGETEN (IRBAB asbl - KBIVB vzw)

L’objectif d’une récolte est d’avoir une production maximale, avec une qualité technolo-gique élevée tout en limitant les pertes de stockage et la tare terre.Avec la fin du système des quotas en 2017, la concurrence avec les autres sources de sucre sera importante. Pour rester compétitifs, il faudra rechercher toutes les solutions tech-niques qui permettent d’atteindre une production maximale pour un prix de revient mini-mal. Limiter l’écart entre le potentiel de production et le tonnage réellement récolté estune façon indirecte d’augmenter le rendement. En matière de récolte on peut agir à troisniveaux : réduire les pertes de betteraves entières ou par bris de racines, avoir un décolle-tage minimal et précis, et limiter les pertes en sucre en cours de stockage.La tare terre influence le rendement financier de la culture (voir les dispositions appliquées pour chaque usine). Les essais et simulations montrent que financièrement, il vaut mieux récolter les betteraves en bonnes conditions et les conserver quelques jours, que fairel’inverse.En raison de l’allongement des campagnes les situations sont beaucoup plus diversifiées qu’auparavant et nécessitent une bonne connaissance des machines et des possibilités deréglages.Les déterreurs sont efficaces si les betteraves restent quelques jours en tas avant nettoyage et chargement. Mais ils devront toujours être combinés à un arrachage de qualité si onveut maintenir la tare terre à un niveau faible.

L’IRBAB prélève des échantillons afin d’évaluer la qualité de la récolte : bris de racines, tareterre, décolletage. Les échantillons sont également mis dans le respiromètre en vue dequantifier les pertes en sucre en cours de conservation.

4 INTERNATIONAL4

Mouvements sociaux, détérioration des finances publiques et scandale politico-fi-nancier de la société pétrolière brésilienne

Petrobras, la récession touche le Brésil. Le real, la monnaie brésilienne, ne cesse de se déprécier. En cinq ans, le real a perdu la moitié de sa valeur par rapport au dollar. En octobre 2010, le real valait encore 0,60 dollar. Aujourd’hui, il vaut moins de 0,30 dollar avec une baisse particulièrement mar-quée au cours des 6 derniers mois.

Le dollar continue à se renforcerLe cours du real s’effondre progressivement depuis plusieurs mois. Sa parité par rapport au dollar est à son plus bas niveau depuis six ans. Résultat: les producteurs de sucre brésiliens ont avantage à vendre leurs stocks hors du pays et en dollars car ils reçoivent en échange davantage de reals. Ces exportations brésiliennes massives pèsent sur le marché mondial, déjà inondé par 5 années consé-cutives de production excédentaire à l’échelle mondiale. Comme le Brésil représente à lui seul 50 % des exportations de sucre dans le monde et que le prix du sucre brut (de canne) sur le marché mon-dial est uniquement coté en dollars, il est logique que les variations de taux de change entre real et dollar influencent significativement l’évolution des prix du sucre et les transactions sur le marché mon-dial. En simplifiant, et en l’absence d’autres facteurs influençant le marché, on peut dire que lorsque le real baisse, le prix du sucre sur le marché mondial baisse également. L’effet de la baisse du real se fait d’autant plus res-sentir qu’il s’accompagne du renforcement du dol-lar. Au cours de l’année 2015, grâce aux bonnes

perspectives de croissance de l’économie améri-caine, le dollar s’est renforcé par rapport au real mais aussi vis-à-vis de l’euro, du yen, de la roupie indienne et du baht thaïlandais. Les volumes de sucre mis massivement par le Brésil sur le marché mondial tirent les prix vers le bas et mettent les autres grands pays exportateurs en difficulté. L’Inde et la Thaïlande souffrent particulièrement car les coûts de production y sont plus élevés qu’au Brésil. Ecouler le sucre indien ou thaïlandais sur le marché mondial devient de moins en moins ren-table.Quand on examine l’évolution du prix du sucre sur le marché mondial selon qu’il est exprimé en dol-lars, en real ou en euro, on constate que le prix du sucre sur le marché mondial exprimé en dollars n’a cessé de chuter au cours du 1er semestre 2015 tandis que pour le producteur brésilien, le prix en real se maintient. Pour le producteur européen, le renforcement du dollar vis-à-vis de l’euro a amorti la chute des prix exprimés en euro.

Crise financière au Brésil et ferme-tures d’usinesAutre épine dans le pied de Rousseff: la récession qui touche le Brésil dont le PIB pourrait se contrac-ter de 1,5% cette année, alors que l’inflation s’ap-proche des 9%, poussant la banque centrale brési-lienne à resserrer encore et encore les cordons de sa bourse. Le real a perdu quasi 25% de sa valeur depuis le début de l’année, aidé dans sa chute par la récente décision de S&P d’abaisser la perspective de la note souveraine du Brésil à «négative».Les entreprises sucrières brésiliennes connaissent des difficultés financières. Si la dépréciation du real

Entre fin mai et fin août, le sucre a perdu 16% en dollar et en euro mais seulement 3 % en real.

Le cours du sucre victime de la baisse du realOn le sait, le Brésil fait la pluie et le beau temps sur le marché mondial du sucre. Or le Brésil traverse une crise financière qui ébranle le pays.

Monnaie Evolution de la valeur d’1 dollar américain, exprimé en monnaie locale entre août 2014 et août 2015Real brésilien + 48 %Euro + 20 %Baht thaïlandais + 11 %Roupie indienne + 7 %Yen chinois + 4 %

Evolution du prix du sucre sur le marché mondial en cts/l US et de la valeur d’1 real en dollar entre octobre 2014 et août 2015

Source WABCG

Evolution du prix du sucre brut exprimé en monnaie locale (base 100= octobre 2014)

Source WABCG

amortit la chute du prix du sucre exprimé en real, il n’empêche que le faible niveau des prix du sucre et de l’éthanol a entraîné des pertes de revenus sur les ventes de sucre et d’éthanol. Les cours du sucre sur le marché mondial étant inférieurs aux coûts de production, même ceux du Brésil, la situation n’est pas tenable à long terme.Une autre conséquence de la baisse du real est l’augmentation de l’endettement. En effet, les dettes des entreprises sucrières brésiliennes vis-à-vis des investisseurs étrangers - dettes qui sont exprimées en dollars - leur coûtent maintenant beaucoup plus cher. Selon les analystes, l’endette-ment de la filière a augmenté de 12% par rapport à l’an dernier. Enfin, compte tenu des difficultés budgétaires du Brésil, les aides publiques au finan-cement diminuent, ce qui oblige les entreprises à accroître leur endettement externe alors que le dollar coûte cher, ce qui décourage les investisse-ments. C’est le cercle vicieux.Selon l’Unica, l’association des producteurs de sucre brésiliens, près de 70 usines ont déjà été fer-

mées depuis 2008. 10 sucreries supplémentaires pourraient encore arrêter leurs activités l’année prochaine. Une situation préoccupante pour l’éco-nomie brésilienne dont la canne à sucre est un des piliers. Pour preuve, voici quelques statistiques : le Brésil est le deuxième plus grand exportateur de produits agricoles dans le monde derrière les Etats-Unis. Il est classé numéro un mondial pour l’expor-tation de sucre, de café et de jus d’orange. C’est également l’un des plus grands exportateurs de soja, de poulet et de caoutchouc. La part de l’em-ploi dans l’agriculture est de 13 %. A lui seul, le secteur de la canne à sucre emploie 1 million de personnes pour une population de 198 millions d’habitants.La moitié de l’approvisionnement énergétique au Brésil est basé sur des matières premières agricoles telles que la canne à sucre et le bois. ■

Bientôt la campagne Le début de la campagne est prévu le 8 octobre à Fontenoy.Durant la campagne, vous pouvez contacter votre syndicat  aux numéros suivants:

Fontenoy : tél. : 069/44 49 53 (Permanence téléphonique : voir www.betteravierswallons.be ) E-mail : [email protected]

Secrétariat ABW (Comité Hainaut-IS et Fédé RT)Benoît Haag : 02/551.11.73E-mail : [email protected] www.betteravierswallons.be

La campagne à Fontenoy en bref

- Campagne 2015-16 : La réception de Fontenoy ouvrira en prin-cipe jeudi 8 octobre. En théorie, la campagne devrait dès lors prendre fin autour du 12 janvier 2016.

- Rendement  : Le rendement racine  attendu est de 80 t/ha à 17,25°Z, soit 13,8 t/ha de sucre polarisé.

- Sucre disponible  : En additionnant la récolte 2015-16 et le report 2014-15, ISCAL devrait disposer d’environ 117 % de l’équi-valent de son quota à commercialiser.

- Pulpes : La valeur pulpes sera fixée entre 5,5 et 5,75 €/t de pulpe surpressée, soit entre 30,28 et 31,44 €/t à 22,5 % de matière

sèche départ usine. Vous pouvez calculer le prix de vos pulpes selon la matière sèche à l’aide du simulateur disponible sur www.betteravierswallons.be .

- Surprix  : Pour rappel, à partir de cette campagne, il faut avoir fourni à l’usine (livraison + report) l’équivalent de 70% de son quota individuel pour bénéficier de l’éventuel surprix. Il est toutefois peu probable qu’il y ait un surprix cette année, le prix du sucre étant très bas.

Benoît Haag, ABW

Planteurs ISCAL

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Les pertes de production

Les pertes à la récolte

Chaque année les machines subissent des modifications susceptibles de limiter les pertes à la récolte, d’améliorer le nettoyage, d’augmenter la vitesse de travail, de diminuer la pollution, etc.Pour apprécier le développement des machines de récolte, les chiffres suivants sont éloquents: 3% de pertes en production sucre par hectare en 1980 et moins de 2% en 2015 !

De gros progrès ont été réalisés en matière de répartition des charges et de plus en plus de ma-chines sont équipées de pneumatiques permettant de travailler à des pressions inférieures auxpneumatiques classiques.

Un décolletage plus précis

Ces dernières années, on note chez une grande majorité de constructeurs l’apparition de nou-veaux systèmes d’effeuillage et de décolletage qui travaillent de façon plus précise: Dynacut chez Holmer, Microtopper chez Ropa, les rotors mixtes ou double-rotor + scalpeurs minimal chezGrimme, un nouveau système chez Vervaet et Gilles, … Les constructeurs répondent ainsi à lademande de plusieurs pays européens qui ont instauré le système de réception de betteravesentières et qui souhaitent obtenir un maximum de betteraves « micro-scalpées ». Avec les sys-tèmes de scalpage classique, il fallait tolérer 15% de betteraves avec pétioles pour éviter que plusde 5% des betteraves ne soient décolletées trop profondément. Ces résultats étaient obtenus àcondition que la vitesse de récolte ne dépasse pas 5km/h et que les scalpeurs soient en parfaitétat. Un scalpage plus précis permet de livrer des betteraves avec moins de verts mais égalementavec moins de pertes. Ces systèmes sont en cours d’évaluation.

Les pertes de conservation

Les pertes de conservation sont principalement influencées par la tare terre et les dégâts occa-sionnés aux racines. Lorsqu‘on a beaucoup de terre dans les tas, les betteraves ne sont plus venti-lées correctement, les tas s’échauffent et les pertes en sucre peuvent être conséquentes. Les bles-sures occasionnées aux racines (bris de racines, dégradations, scalpage profond, …) vont entraî-ner des pertes en sucre en cours de conservation. La présence de feuilles et de pétioles dans les tassont également défavorables à la conservation. On considère que les betteraves se conservent defaçon acceptables jusqu’à 350 degrés jours (exemple de 35 jours avec une température moyennede 10°C). Il est évident que pour des betteraves fortement abîmées la période de conservationsera plus courte et à l’inverse plus longue pour des betteraves récoltées dans de bonnes condi-tions et avec peu de blessures.

Conseils généraux

Mettre à profit les jours propices à la récolte (en moyenne 45 jours !) et adapter le plan decharge desmachines

C’est probablement le facteur le plus important et finalement le plus simple à mettre en œuvre. Un rapide calcul montre qu’il est plus financièrement intéressant de conserver quelques jours en tas des betteraves arrachées en bonnes conditions que de les arracher en dernière minute enconditions humides. Un plan de charge trop conséquent des machines oblige à récolter presquetous les jours de campagne sans tenir compte des conditions climatiques et va se répercuter néga-tivement sur la qualité du travail.

Choisir des chauffeurs de qualité

Disposer d’unmatériel performant, bien réglé et entretenu

Etre présent lors de l’arrachage

Conseils à la parcelle

Adapter la vitesse en fonction des conditions

La vitesse va jouer un rôle important sur les pertes de productions et la tare terre. Elle doit êtremodifiée en fonction des conditions et se situer au 2/3 de la vitesse maximale possible dans laparcelle concernée.

Pour un effeuillage le plus complet possible

- adapter la hauteur de l'effeuilleuse,- aiguiser régulièrement les couteaux des scalpeurs (généralement tous les 10 ha),

Pour un arrachage qui concilie production et tare terre

- préférer les socs alternés aux disques, surtout en mauvaises conditions,- ne pas vouloir récolter les dernières pointes de betteraves ! La tare terre sera généralement plusélevée et une partie les pointes sera de toute façon perdue dans le déterreur ;- régler la profondeur d'arrachage (3 à 4 cm en conditions humides) et l'ouverture entre chaquepaire de socs selon les conditions climatiques et les rendements,- régler l'angle d'attaque des disques et la distance disque - patin,- éviter que les soleils d'arrachage ne travaillent dans le sol.

Pour une récolte de qualité Jean-Pierre VANDERGETEN (IRBAB asbl - KBIVB vzw)

L’objectif d’une récolte est d’avoir une production maximale, avec une qualité technolo-gique élevée tout en limitant les pertes de stockage et la tare terre.Avec la fin du système des quotas en 2017, la concurrence avec les autres sources de sucre sera importante. Pour rester compétitifs, il faudra rechercher toutes les solutions tech-niques qui permettent d’atteindre une production maximale pour un prix de revient mini-mal. Limiter l’écart entre le potentiel de production et le tonnage réellement récolté estune façon indirecte d’augmenter le rendement. En matière de récolte on peut agir à troisniveaux : réduire les pertes de betteraves entières ou par bris de racines, avoir un décolle-tage minimal et précis, et limiter les pertes en sucre en cours de stockage.La tare terre influence le rendement financier de la culture (voir les dispositions appliquées pour chaque usine). Les essais et simulations montrent que financièrement, il vaut mieux récolter les betteraves en bonnes conditions et les conserver quelques jours, que fairel’inverse.En raison de l’allongement des campagnes les situations sont beaucoup plus diversifiées qu’auparavant et nécessitent une bonne connaissance des machines et des possibilités deréglages.Les déterreurs sont efficaces si les betteraves restent quelques jours en tas avant nettoyage et chargement. Mais ils devront toujours être combinés à un arrachage de qualité si onveut maintenir la tare terre à un niveau faible.

L’IRBAB prélève des échantillons afin d’évaluer la qualité de la récolte : bris de racines, tareterre, décolletage. Les échantillons sont également mis dans le respiromètre en vue dequantifier les pertes en sucre en cours de conservation.

INSTITUT ROYAL BELGE POUR L’AMÉLIORATION DE LA BETTERAVE ASBL

PVBC - PROGRAMME VULGARISATION BETTERAVE CHICORÉE, DANS LE CADRE DES CENTRES PILOTESRubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie.

Molenstraat 45, B-3300 Tienen - [email protected] - www.irbab-kbivb.be

Techniques culturales betteravières

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Pour un nettoyage le plus complet possible avec peu de blessures et de pertes de production

- régler les vitesses de rotation des turbines en fonction des conditions,- utiliser les accessoires pour réduire la tare par mauvaises conditions: turbines avec moins debarreaux, moulinets et roues décrotteuses sur turbines, grilles périphériques avec queues de co-chon ou en cascades,- régler les espacements entre grilles périphériques et turbines,- en conditions humides ne pas hésiter à ouvrir les espacements entre turbines et grilles périphé-riques pour éliminer un maximum de terre- déplacer les andains vers la droite sur une terre meuble et égalisée (pour les chantiers multi-phases).

Mise en tas

L’accessibilité au tas est importante pour faciliter le chargement mais également pour des raisonsde sécurité.La présence d'ornières et les dégradations de l'aire de stockage du tas augmentent considérable-ment la tare terre. Elles sont également la source de pertes de rendement.

Conseils généraux pour la confection des tas

- voie d'accès: largeur de 4 m - empierrée - bas-côtés stabilisés - largeur suffisante pour virer sur la route principale.

- emplacement du tas: surface nivelée et rassise - pas de cailloux - pas dans un fond humide - passous des lignes électriques - pas dans un tournant ou au sommet d’une côte d’une route à fortedensité de circulation - pas à proximité de fossés trop larges - pas de fortes dénivellations entrel'emplacement du tas et le chemin.

- approche des machines au tas pour limiter les ornières: prévoir des forrières les pluslarges possible - ne pas rouler dans les mêmes traces - ne pas tourner court et brusquement - nepas écraser des betteraves - relever progressivement la trémie ou la flèche de déchargement -confectionner un tas uniforme pour un bâchage ultérieur éventuel.

Emplacements de tas pour les déterreurs:

Les betteraves seront placées de préférence sur une aire enherbée (annuelle ou permanente maisavec un fauchage préalable) ou sur éteules (non extirpées). En cas d’impossibilité on peut stabili-ser l’aire en roulant plusieurs fois sur l’endroit prévu ou en l’égalisant.

Pour assurer un bon fonctionnement des déterreurs avaleurs, il faut respecter les schémas reprisci-dessous.

Attention:

- le tas doit toujours être inférieur de 0,5 m par rapport à largeur de la table d’avalage ! Siles tas sont dans une courbe, rétrécir la largeur du tas (surtout pour les avaleurs de 10m)

- les betteraves dans les ornières profondes sont perdues (1 m³ d’ornière = 600 kg de racines)

- ces machines peuvent éliminer ou même casser des cailloux qui se coincent entre les rouleaux.Mais ceci à ses limites. Evitez les zones à cailloux ! Pour cette même raison, restez au moins à 1 mdu bord de la route.

A noter:

- les pertes au déterrage sont relativement limitées ! Les essais de l’IRBAB ont montré quecelles-ci sont de l’ordre de 550 kg de racines en moyenne par hectare (soit 3 à 4 fois moinsque les pertes à l’arrachage). Elles sont concentrées sur une petite surface ce qui fausse l’ap-préciation,

- laisser ressuyer le tas pendant plusieurs jours pour obtenir un bon déterrage (élimination de50% de la terre en moyenne),

- l’utilisation de bâches TopTex permet d’augmenter l’efficacité du déterrage de 15%.

Le travail du sol et la régularité de travail des semoirs (espacements entre graines, profon-deur de semis, levées rapides et homogènes) influencent la qualité de récolte et le rende-ment.

Les dernières générations de pneumatiques et les chenilles qui équipent les machines derécolte limitent la pression exercée sur le sol.

L’absence d’ornières sur les emplacements de tas influencent positivement la tare terre et les pertes de rendement.

La pulpe surpressée de betterave est ensilée (le plus souvent en grandes quantités) pour êtreconservée et nourrir le bétail pendant de nombreux mois, en hiver et jusqu’en été. La techniquede conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage présente actuellement plusieursvariantes. On peut distinguer l’ensilage:

• en silo couloir (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon l’infrastructure installée),• en silo taupinière (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon la place disponible),• en silo boudin (capacité: ± 350 t à 450 t/boudin),

• en balle enrubannée (capacité: ±1 tonne/balle)

Traditionnellement, les silos couloirs et les silos taupinières sont refermés par des bâches plas-tiques. Celles-ci sont maintenues au moyen d’un système de lestage (pneus usagés, sacs de sable,gravier,…) destiné à assurer une fermeture qui soit la plus étanche possible à l’air et à l’eau. De-puis plus de 10 ans maintenant, l’utilisation d’une couverture dite « végétale » est régulièrementpratiquée par les adeptes de la méthode. La couverture végétale remplace les bâches plastiquesde fermeture du silo. Cette technique ne nécessite plus aucun système de lest. Elle permet undésilage très aisé et assure une conservation très satisfaisante de l’ensemble de la pulpe ensilée.Les silos boudins et les balles enrubannées sont réalisées uniquement par entreprise. Une listed’entreprises agricoles qui réalisent ces ensilages a été transmise par l’IRBAB aux Services Agrono-miques des sucreries. Cette liste ne demande qu’à être mise à jour (dans ce cas, merci de contacterl’auteur de l’article).

Ces différentes techniques ont toutes leurs avantages, pour autant que l’on maîtrise les différents points d’attention décrits ci-après. On pourra ainsi limiter au mieux les éventuelles pertes de con-servation.

Points d’attention pour l’ensilage de la pulpe surpressée« La pulpe surpressée est un aliment frais, livré en vrac, dans un état relativement chaud, humideet non stérilisé. Elle peut être conservée plusieurs mois après ensilage » (extrait du Guide Tech-nique: « Le bon usage de la pulpe surpressée », IRBAB, 2005). Autrement dit, la pulpe est un ali-ment très facilement altérable par toutes sortes de microorganismes. Elle est rapidement péris-sable si certaines conditions de production et d’ensilage ne sont pas respectées.

Points d’attention à la productionLa qualité et la fraîcheur de la pulpe à la livraison sont la base de sa bonne conservation par ensi-lage. La pulpe ne doit pas avoir été dégradée lors de sa production (pulpe restée trop longtempsen diffusion ou traitée à trop haute température). Elle ne doit pas avoir été souillée avant ou pen-dant sa livraison. Elle doit être livrée encore chaude (± 50°C au moins). Après ensilage, ces pointsd’attention permettent à la fermentation lactique de se réaliser au plus vite et de coloniser rapide-ment l’entièreté de la masse de pulpe ensilée. Cette fermentation est réalisée en condition anaé-robie par des bactéries lactiques mésophiles. Suite au traitement des betteraves en usine, cesbactéries sont spontanément présentes dans la pulpe. Leur optimum de multiplication est de 45-55°C, en absence d’air.En usine, on veille également à évacuer rapidement la pulpe, au fur et à mesure de sa production.Les tas de pulpe successivement amassés à la sortie des presses à pulpe sont évacués selon latechnique du « first in/first out ». Un laps de temps d’environ 24 h entre la sortie des presses etl’ensilage est optimal. Un laps de temps de plus de 72 h entraine le développement anachroniquede fermentation et de moisissures. La pulpe (non tassée et en contact avec l’air dans cette situa-tion) devient rapidement contaminée par toutes sortes de microorganismes dont certains peu-vent être néfastes à la santé du bétail. C’est pourquoi il est très fortement déconseillé d’utiliser dela pulpe non tassée en affouragement direct , plus de 72 h après sa production.La propreté des bennes de livraison est aussi un point d’attention en sucrerie.

Points d’attention à l’ensilagePour tous les silos, de quelque type qu’il soit, on veillera à:- confectionner le silo sur une surface stabilisée (idéalement sur une surface bétonnée), propre etfacile d’accès,- la bonne synchronisation des livraisons et à la rapidité de confection,- la propreté des engins de tassement ou d’ensilage et celle du petit matériel (bottes,…) pourlimiter tout risque de contaminations pendant l’ensilage,- respecter les dimensions de silo conseillées (voir tableau). Celles-ci permettent à la masse depulpe de refroidir, de telle façon qu’il n’y ait pas de formation de pulpe grasse. La pulpe grasse estune pulpe qui est restée trop chaude, trop longtemps au centre du silo. Une lente « cuisson » adégradé sa structure, ce qui entraine le glissement hors du silo de blocs importants de pulpe de-venue jaunâtre et grasse au toucher. Ces glissements et ces éboulements entrainent des fissures et une entrée d’air qui induisent diverses pourritures aérobiques plus loin dans le silo,- à effectuer un tassement très soigné en étalant la pulpe par couches régulières horizontales avec un tracteur ou un télescopique avec pelle frontale et en roulant dessus pour la tasser correcte-ment après chaque étalement. Il faut éviter de benner simplement les livraisons l’une contrel’autre et de tasser grossièrement l’ensemble,- une dimension du silo qui permette un avancement rapide du front de prélèvement (1m/semaine) (ceci n’est évidemment pas d’application pour la pulpe ensilée en balles),- attendre 3 semaines au moins avant de commencer à désiler,- évacuer les zones de pulpe moisie (si présentes) et ne jamais donner d’aliments moisis aux ani-maux, surtout pas au jeune bétail, ni aux vaches en gestation, ni au bétail sensible à la ration ali-mentaire,- prendre en compte les frais d’ensilage, la période de nourrissage et les pertes potentielles depulpe mal ensilée.

CONSERVATION DE LA PULPE SURPRESSEE :RAPPEL DES POINTS D’ATTENTION Guy LEGRAND (IRBAB asbl - KBIVB vzw)

La technique de conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage peut se faire dedifférentes façons: en silo couloir (refermé avec des bâches plastiques ou une couverture végé-tale), en silo taupinière, en silo boudin, en balle enrubannée, selon les critères et les points d’at-tention retenus par l’éleveur (voir tableau page suivante).

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Pour un nettoyage le plus complet possible avec peu de blessures et de pertes de production

- régler les vitesses de rotation des turbines en fonction des conditions,- utiliser les accessoires pour réduire la tare par mauvaises conditions: turbines avec moins debarreaux, moulinets et roues décrotteuses sur turbines, grilles périphériques avec queues de co-chon ou en cascades,- régler les espacements entre grilles périphériques et turbines,- en conditions humides ne pas hésiter à ouvrir les espacements entre turbines et grilles périphé-riques pour éliminer un maximum de terre- déplacer les andains vers la droite sur une terre meuble et égalisée (pour les chantiers multi-phases).

Mise en tas

L’accessibilité au tas est importante pour faciliter le chargement mais également pour des raisonsde sécurité.La présence d'ornières et les dégradations de l'aire de stockage du tas augmentent considérable-ment la tare terre. Elles sont également la source de pertes de rendement.

Conseils généraux pour la confection des tas

- voie d'accès: largeur de 4 m - empierrée - bas-côtés stabilisés - largeur suffisante pour virer sur la route principale.

- emplacement du tas: surface nivelée et rassise - pas de cailloux - pas dans un fond humide - passous des lignes électriques - pas dans un tournant ou au sommet d’une côte d’une route à fortedensité de circulation - pas à proximité de fossés trop larges - pas de fortes dénivellations entrel'emplacement du tas et le chemin.

- approche des machines au tas pour limiter les ornières: prévoir des forrières les pluslarges possible - ne pas rouler dans les mêmes traces - ne pas tourner court et brusquement - nepas écraser des betteraves - relever progressivement la trémie ou la flèche de déchargement -confectionner un tas uniforme pour un bâchage ultérieur éventuel.

Emplacements de tas pour les déterreurs:

Les betteraves seront placées de préférence sur une aire enherbée (annuelle ou permanente maisavec un fauchage préalable) ou sur éteules (non extirpées). En cas d’impossibilité on peut stabili-ser l’aire en roulant plusieurs fois sur l’endroit prévu ou en l’égalisant.

Pour assurer un bon fonctionnement des déterreurs avaleurs, il faut respecter les schémas reprisci-dessous.

Attention:

- le tas doit toujours être inférieur de 0,5 m par rapport à largeur de la table d’avalage ! Siles tas sont dans une courbe, rétrécir la largeur du tas (surtout pour les avaleurs de 10m)

- les betteraves dans les ornières profondes sont perdues (1 m³ d’ornière = 600 kg de racines)

- ces machines peuvent éliminer ou même casser des cailloux qui se coincent entre les rouleaux.Mais ceci à ses limites. Evitez les zones à cailloux ! Pour cette même raison, restez au moins à 1 mdu bord de la route.

A noter:

- les pertes au déterrage sont relativement limitées ! Les essais de l’IRBAB ont montré quecelles-ci sont de l’ordre de 550 kg de racines en moyenne par hectare (soit 3 à 4 fois moinsque les pertes à l’arrachage). Elles sont concentrées sur une petite surface ce qui fausse l’ap-préciation,

- laisser ressuyer le tas pendant plusieurs jours pour obtenir un bon déterrage (élimination de50% de la terre en moyenne),

- l’utilisation de bâches TopTex permet d’augmenter l’efficacité du déterrage de 15%.

Le travail du sol et la régularité de travail des semoirs (espacements entre graines, profon-deur de semis, levées rapides et homogènes) influencent la qualité de récolte et le rende-ment.

Les dernières générations de pneumatiques et les chenilles qui équipent les machines derécolte limitent la pression exercée sur le sol.

L’absence d’ornières sur les emplacements de tas influencent positivement la tare terre et les pertes de rendement.

La pulpe surpressée de betterave est ensilée (le plus souvent en grandes quantités) pour êtreconservée et nourrir le bétail pendant de nombreux mois, en hiver et jusqu’en été. La techniquede conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage présente actuellement plusieursvariantes. On peut distinguer l’ensilage:

• en silo couloir (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon l’infrastructure installée),• en silo taupinière (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon la place disponible),• en silo boudin (capacité: ± 350 t à 450 t/boudin),

• en balle enrubannée (capacité: ±1 tonne/balle)

Traditionnellement, les silos couloirs et les silos taupinières sont refermés par des bâches plas-tiques. Celles-ci sont maintenues au moyen d’un système de lestage (pneus usagés, sacs de sable,gravier,…) destiné à assurer une fermeture qui soit la plus étanche possible à l’air et à l’eau. De-puis plus de 10 ans maintenant, l’utilisation d’une couverture dite « végétale » est régulièrementpratiquée par les adeptes de la méthode. La couverture végétale remplace les bâches plastiquesde fermeture du silo. Cette technique ne nécessite plus aucun système de lest. Elle permet undésilage très aisé et assure une conservation très satisfaisante de l’ensemble de la pulpe ensilée.Les silos boudins et les balles enrubannées sont réalisées uniquement par entreprise. Une listed’entreprises agricoles qui réalisent ces ensilages a été transmise par l’IRBAB aux Services Agrono-miques des sucreries. Cette liste ne demande qu’à être mise à jour (dans ce cas, merci de contacterl’auteur de l’article).

Ces différentes techniques ont toutes leurs avantages, pour autant que l’on maîtrise les différents points d’attention décrits ci-après. On pourra ainsi limiter au mieux les éventuelles pertes de con-servation.

Points d’attention pour l’ensilage de la pulpe surpressée« La pulpe surpressée est un aliment frais, livré en vrac, dans un état relativement chaud, humideet non stérilisé. Elle peut être conservée plusieurs mois après ensilage » (extrait du Guide Tech-nique: « Le bon usage de la pulpe surpressée », IRBAB, 2005). Autrement dit, la pulpe est un ali-ment très facilement altérable par toutes sortes de microorganismes. Elle est rapidement péris-sable si certaines conditions de production et d’ensilage ne sont pas respectées.

Points d’attention à la productionLa qualité et la fraîcheur de la pulpe à la livraison sont la base de sa bonne conservation par ensi-lage. La pulpe ne doit pas avoir été dégradée lors de sa production (pulpe restée trop longtempsen diffusion ou traitée à trop haute température). Elle ne doit pas avoir été souillée avant ou pen-dant sa livraison. Elle doit être livrée encore chaude (± 50°C au moins). Après ensilage, ces pointsd’attention permettent à la fermentation lactique de se réaliser au plus vite et de coloniser rapide-ment l’entièreté de la masse de pulpe ensilée. Cette fermentation est réalisée en condition anaé-robie par des bactéries lactiques mésophiles. Suite au traitement des betteraves en usine, cesbactéries sont spontanément présentes dans la pulpe. Leur optimum de multiplication est de 45-55°C, en absence d’air.En usine, on veille également à évacuer rapidement la pulpe, au fur et à mesure de sa production.Les tas de pulpe successivement amassés à la sortie des presses à pulpe sont évacués selon latechnique du « first in/first out ». Un laps de temps d’environ 24 h entre la sortie des presses etl’ensilage est optimal. Un laps de temps de plus de 72 h entraine le développement anachroniquede fermentation et de moisissures. La pulpe (non tassée et en contact avec l’air dans cette situa-tion) devient rapidement contaminée par toutes sortes de microorganismes dont certains peu-vent être néfastes à la santé du bétail. C’est pourquoi il est très fortement déconseillé d’utiliser dela pulpe non tassée en affouragement direct , plus de 72 h après sa production.La propreté des bennes de livraison est aussi un point d’attention en sucrerie.

Points d’attention à l’ensilagePour tous les silos, de quelque type qu’il soit, on veillera à:- confectionner le silo sur une surface stabilisée (idéalement sur une surface bétonnée), propre etfacile d’accès,- la bonne synchronisation des livraisons et à la rapidité de confection,- la propreté des engins de tassement ou d’ensilage et celle du petit matériel (bottes,…) pourlimiter tout risque de contaminations pendant l’ensilage,- respecter les dimensions de silo conseillées (voir tableau). Celles-ci permettent à la masse depulpe de refroidir, de telle façon qu’il n’y ait pas de formation de pulpe grasse. La pulpe grasse estune pulpe qui est restée trop chaude, trop longtemps au centre du silo. Une lente « cuisson » adégradé sa structure, ce qui entraine le glissement hors du silo de blocs importants de pulpe de-venue jaunâtre et grasse au toucher. Ces glissements et ces éboulements entrainent des fissures et une entrée d’air qui induisent diverses pourritures aérobiques plus loin dans le silo,- à effectuer un tassement très soigné en étalant la pulpe par couches régulières horizontales avec un tracteur ou un télescopique avec pelle frontale et en roulant dessus pour la tasser correcte-ment après chaque étalement. Il faut éviter de benner simplement les livraisons l’une contrel’autre et de tasser grossièrement l’ensemble,- une dimension du silo qui permette un avancement rapide du front de prélèvement (1m/semaine) (ceci n’est évidemment pas d’application pour la pulpe ensilée en balles),- attendre 3 semaines au moins avant de commencer à désiler,- évacuer les zones de pulpe moisie (si présentes) et ne jamais donner d’aliments moisis aux ani-maux, surtout pas au jeune bétail, ni aux vaches en gestation, ni au bétail sensible à la ration ali-mentaire,- prendre en compte les frais d’ensilage, la période de nourrissage et les pertes potentielles depulpe mal ensilée.

CONSERVATION DE LA PULPE SURPRESSEE :RAPPEL DES POINTS D’ATTENTION Guy LEGRAND (IRBAB asbl - KBIVB vzw)

La technique de conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage peut se faire dedifférentes façons: en silo couloir (refermé avec des bâches plastiques ou une couverture végé-tale), en silo taupinière, en silo boudin, en balle enrubannée, selon les critères et les points d’at-tention retenus par l’éleveur (voir tableau page suivante).

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Points d’attention et éléments à prendre en considération lors de l’ensilage de la pulpe surpressée selon le type d’ensilage réalisé

Silo couloirRefermé avec bâches plas-

tiques

Silo couloirRefermé avec couverture vé-

gétale

Silo taupinièreRefermé avec bâches plas-

tiques

Silo boudin±3 à ±5t pulpe/m

Balle enrubannée±1 t pulpe/balle

Réalisé parpar l’utilisateur généralement

par entreprise (liste déposée auprès de l’IRBAB et de votresucrerie)

EmplacementDans une infrastructure d’ensilage existante (parois rigides)

Fond de silo généralement en béton

Pas d’infrastructure latéraleFond de silo idéalement en

béton

Pas d’infrastructure d’ensilageNécessite une surface stabilisée

NB : Plusieurs silos accolés et réalisés à la même période ne per-mettent pas un refroidissement optimal des masses de pulpe ensi-

léeRefroidissement optimal du silo, nécessaire à la bonne préservation de la pulpe à long terme

Dimensions d’ensilage àrespecter

Hauteur 2 m ; largeur : 5-8 m, Longueur : selon quantité commandéeVolume occupé : 800-1000 kg/m³ après tassement

Diamètre : 2,4 m ou 3 mLongueur : 60 m, 75 m ou

100 m

Diamètre : ±1 mHauteur : ±1 m

Si hauteur pulpe > 2 m : refroidissement trop lent de la masse ensiléeRisque de formation de pulpe grasse et risque d’éboulements

Pour des silos mixtes pulpe/maïs : Prévoir une couche de pulpe d’au moins 1 m d’épaisseur partout,sinon la couche de pulpe refroidira très rapidement, la fermentation lactique n’aura pas eu le temps

d’être optimale et la pulpe ne sera pas suffisamment acidifiéeLa couche de maïs sous la pulpe ralentit le refroidissement de la pulpe ensilée, ce qui pourrait favori-

ser l’obtention de pulpe grasseQualité de la pulpe

Pas de recommandations particulières, en plus de celles présentées dans le texteDifficile à réaliser si la matière sèche de la pulpe est < 24%

Organisation de l’ensilage

Prévoir qu’il n’y ait pasd’interruption pendant l’ensi-lage : organiser les livraisonsselon la vitesse d’ensilage

Prévoir qu’il n’y ait pas d’inter-ruption pendant l’ensilage : or-ganiser les livraisons selon la

vitesse d’ensilage.

Prévoir qu’il n’y ait pasd’interruption pendant l’ensi-lage : organiser les livraisonsselon la vitesse d’ensilage

Prévoir un engin avec benne frontale si la pulpe est déchargéeà côté de l’ensileuse

Prévoir la couche de fermeture àmettre le jour même (radicelles,

purée, marc…)

Prévoir une cadence d’ensi-lage de 100 t/heure

Prévoir une cadence d’ensi-lage de 45 t/heure

Confection de l’ensilage Étalement et tassement régulier de la pulpe par couches horizontalesNe pas benner simplement les livraisons l’une contre l’autre et ne pas tasser grossièrement l’en-

semble

Veiller à ne pas arrêter l’ensi-lage en cours de confection

d’un boudin

Pas de recommandationsparticulières

Qualité du tassementTassement très souvent homogène et généralement suffisant sur

les côtés et dans la couche supérieure

Tassement très souvent hété-rogène et généralement in-

suffisant sur les côtés et dans la couche supérieure

Tassement très satisfaisant et très homogène

Fermeture du siloÉvacuation de la vapeur d’eau

Ne pas refermer trop rapide-ment le silo avec des bâchesplastiques pour permettre àl’excès de vapeur d’eau conte-nue dans la pulpe à la livrai-son de s’échapper pendant ce

laps de temps

Étaler une couche de grains (1 kg/m²), ou une couche de radicelles (30cm), ou de purée déclassée, ou de

marc de chicorée, etc.Le sommet du silo doit être bombé.L’excès de vapeur d’eau s’échappe

complètement hors du silo

Ne pas refermer trop rapide-ment le silo avec des bâchesplastiques pour permettre àl’excès de vapeur d’eau conte-nue dans la pulpe à la livrai-son de s’échapper pendant ce

laps de temps

L’excès de vapeur d’eaus’échappe généralementsuffisamment hors de la

pulpe avant que celle-ci soitensilée

L’excès de vapeur d’eaus’échappe suffisamment hors de la pulpe avant que celle-ci

soit ensilée

Ne pas perturber, gratter, creuserla couverture végétale

Bâches et lest À installer après ensilage et àenlever au désilage

Aucune bâche, aucun lest à instal-ler et à enlever au désilage

À installer après ensilage et àenlever au désilage

Aucune bâche, aucun lest à installer et à enlever

Effluents de silo / écoule-ments

Pas d’écoulement d’eau pen-dant la conservation, nid’effluents à l’ouverture

L’eau de pluie ressort hors dusilo. Cette eau, chargée en élé-ments organiques, ne peut allerà l’égout ou dans les eaux de

surface.Prévoir un système de collecte

des effluents

Pas d’écoulement d’eau pendant la conservation, ni d’effluents à l’ouverture

DésilageAvancer d’au moins 1 m/semaine

Utiliser la quantité d’une ballesur une semaine de temps au

maximum

Pas de recommandationsparticulières

Attendre que les moisissures dé-veloppées à la surface de la

couche végétale aient disparu etse soient décomposées

Pas de recommandationsparticulières

Laisser du plastique àl’avant, à la base du silo,

pour le tendre au désilage,avec l’engin de désilage

Prévoir un engin équipéd’une pince qui puisse dépla-

cer des balles de 1 t

Observées dans les silos ayant eu un problème de confectionTrès rare risque de contami-

nation

Jamais signalé

Risque de pulpe moisie sousla bâche de fermeture

(poches d’air résiduelles) Pas d’applicationÉliminer au besoin la couchevégétale décomposée (10-15cm) présente en surface.

Risque de pulpe moisie sousla bâche de fermeture

(poches d’air résiduelles)Risque de pulpe moisie, ±50cm sous la surface (là où l’ex-cès de vapeur d’eau s’est

condensé)

Risque de pulpe moisie, ±50cm sous la surface (là où l’ex-cès de vapeur d’eau s’est

condensé)

Très rare risque de pulpemoisie, ±50 cm sous la sur-face (là où l’excès de vapeur

d’eau s’est condensé)

Risque de pulpe moisie dansles zones insuffisamment

tassées

Risque de pulpe moisie dans leszones insuffisamment tassées(pas d’application si couche deradicelles utilisée en fermeture)

Risque de pulpe moisie dansles zones insuffisamment

tasséesPas d’application

Présence de pulpe moisie à l’avant du silo (zone ensilée en dernier lieu et qui sera la première ouverte)Zone de pulpe généralement trop vite refroidie et insuffisamment tassée

Pas d’application

Risque de perforations desbâches plastiques par desanimaux (oiseaux, rats,…)surtout pour des silos isolés

Risque de contamination par desanimaux englués et morts à lasurface (rares cas signalés avecune couche de purée non solidi-

fiée)

Risque de perforations des bâches plastiques par des animaux (oiseaux, rats,…) surtout pour dessilos isolés

Désilage en été Déconseillé si désilage < 1 m/semaine Conseillé pour une utilisation journalière restreinte

Particularités Les balles peuvent être dépla-cées ou revendues.

Bâches plastiques réutilisables oui oui (bâches latérales) oui non

Risque de zones de pulpemoisie

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Points d’attention et éléments à prendre en considération lors de l’ensilage de la pulpe surpressée selon le type d’ensilage réalisé

Silo couloirRefermé avec bâches plas-

tiques

Silo couloirRefermé avec couverture vé-

gétale

Silo taupinièreRefermé avec bâches plas-

tiques

Silo boudin±3 à ±5t pulpe/m

Balle enrubannée±1 t pulpe/balle

Réalisé parpar l’utilisateur généralement

par entreprise (liste déposée auprès de l’IRBAB et de votresucrerie)

EmplacementDans une infrastructure d’ensilage existante (parois rigides)

Fond de silo généralement en béton

Pas d’infrastructure latéraleFond de silo idéalement en

béton

Pas d’infrastructure d’ensilageNécessite une surface stabilisée

NB : Plusieurs silos accolés et réalisés à la même période ne per-mettent pas un refroidissement optimal des masses de pulpe ensi-

léeRefroidissement optimal du silo, nécessaire à la bonne préservation de la pulpe à long terme

Dimensions d’ensilage àrespecter

Hauteur 2 m ; largeur : 5-8 m, Longueur : selon quantité commandéeVolume occupé : 800-1000 kg/m³ après tassement

Diamètre : 2,4 m ou 3 mLongueur : 60 m, 75 m ou

100 m

Diamètre : ±1 mHauteur : ±1 m

Si hauteur pulpe > 2 m : refroidissement trop lent de la masse ensiléeRisque de formation de pulpe grasse et risque d’éboulements

Pour des silos mixtes pulpe/maïs : Prévoir une couche de pulpe d’au moins 1 m d’épaisseur partout,sinon la couche de pulpe refroidira très rapidement, la fermentation lactique n’aura pas eu le temps

d’être optimale et la pulpe ne sera pas suffisamment acidifiéeLa couche de maïs sous la pulpe ralentit le refroidissement de la pulpe ensilée, ce qui pourrait favori-

ser l’obtention de pulpe grasseQualité de la pulpe

Pas de recommandations particulières, en plus de celles présentées dans le texteDifficile à réaliser si la matière sèche de la pulpe est < 24%

Organisation de l’ensilage

Prévoir qu’il n’y ait pasd’interruption pendant l’ensi-lage : organiser les livraisonsselon la vitesse d’ensilage

Prévoir qu’il n’y ait pas d’inter-ruption pendant l’ensilage : or-ganiser les livraisons selon la

vitesse d’ensilage.

Prévoir qu’il n’y ait pasd’interruption pendant l’ensi-lage : organiser les livraisonsselon la vitesse d’ensilage

Prévoir un engin avec benne frontale si la pulpe est déchargéeà côté de l’ensileuse

Prévoir la couche de fermeture àmettre le jour même (radicelles,

purée, marc…)

Prévoir une cadence d’ensi-lage de 100 t/heure

Prévoir une cadence d’ensi-lage de 45 t/heure

Confection de l’ensilage Étalement et tassement régulier de la pulpe par couches horizontalesNe pas benner simplement les livraisons l’une contre l’autre et ne pas tasser grossièrement l’en-

semble

Veiller à ne pas arrêter l’ensi-lage en cours de confection

d’un boudin

Pas de recommandationsparticulières

Qualité du tassementTassement très souvent homogène et généralement suffisant sur

les côtés et dans la couche supérieure

Tassement très souvent hété-rogène et généralement in-

suffisant sur les côtés et dans la couche supérieure

Tassement très satisfaisant et très homogène

Fermeture du siloÉvacuation de la vapeur d’eau

Ne pas refermer trop rapide-ment le silo avec des bâchesplastiques pour permettre àl’excès de vapeur d’eau conte-nue dans la pulpe à la livrai-son de s’échapper pendant ce

laps de temps

Étaler une couche de grains (1 kg/m²), ou une couche de radicelles (30cm), ou de purée déclassée, ou de

marc de chicorée, etc.Le sommet du silo doit être bombé.L’excès de vapeur d’eau s’échappe

complètement hors du silo

Ne pas refermer trop rapide-ment le silo avec des bâchesplastiques pour permettre àl’excès de vapeur d’eau conte-nue dans la pulpe à la livrai-son de s’échapper pendant ce

laps de temps

L’excès de vapeur d’eaus’échappe généralementsuffisamment hors de la

pulpe avant que celle-ci soitensilée

L’excès de vapeur d’eaus’échappe suffisamment hors de la pulpe avant que celle-ci

soit ensilée

Ne pas perturber, gratter, creuserla couverture végétale

Bâches et lest À installer après ensilage et àenlever au désilage

Aucune bâche, aucun lest à instal-ler et à enlever au désilage

À installer après ensilage et àenlever au désilage

Aucune bâche, aucun lest à installer et à enlever

Effluents de silo / écoule-ments

Pas d’écoulement d’eau pen-dant la conservation, nid’effluents à l’ouverture

L’eau de pluie ressort hors dusilo. Cette eau, chargée en élé-ments organiques, ne peut allerà l’égout ou dans les eaux de

surface.Prévoir un système de collecte

des effluents

Pas d’écoulement d’eau pendant la conservation, ni d’effluents à l’ouverture

DésilageAvancer d’au moins 1 m/semaine

Utiliser la quantité d’une ballesur une semaine de temps au

maximum

Pas de recommandationsparticulières

Attendre que les moisissures dé-veloppées à la surface de la

couche végétale aient disparu etse soient décomposées

Pas de recommandationsparticulières

Laisser du plastique àl’avant, à la base du silo,

pour le tendre au désilage,avec l’engin de désilage

Prévoir un engin équipéd’une pince qui puisse dépla-

cer des balles de 1 t

Observées dans les silos ayant eu un problème de confectionTrès rare risque de contami-

nation

Jamais signalé

Risque de pulpe moisie sousla bâche de fermeture

(poches d’air résiduelles) Pas d’applicationÉliminer au besoin la couchevégétale décomposée (10-15cm) présente en surface.

Risque de pulpe moisie sousla bâche de fermeture

(poches d’air résiduelles)Risque de pulpe moisie, ±50cm sous la surface (là où l’ex-cès de vapeur d’eau s’est

condensé)

Risque de pulpe moisie, ±50cm sous la surface (là où l’ex-cès de vapeur d’eau s’est

condensé)

Très rare risque de pulpemoisie, ±50 cm sous la sur-face (là où l’excès de vapeur

d’eau s’est condensé)

Risque de pulpe moisie dansles zones insuffisamment

tassées

Risque de pulpe moisie dans leszones insuffisamment tassées(pas d’application si couche deradicelles utilisée en fermeture)

Risque de pulpe moisie dansles zones insuffisamment

tasséesPas d’application

Présence de pulpe moisie à l’avant du silo (zone ensilée en dernier lieu et qui sera la première ouverte)Zone de pulpe généralement trop vite refroidie et insuffisamment tassée

Pas d’application

Risque de perforations desbâches plastiques par desanimaux (oiseaux, rats,…)surtout pour des silos isolés

Risque de contamination par desanimaux englués et morts à lasurface (rares cas signalés avecune couche de purée non solidi-

fiée)

Risque de perforations des bâches plastiques par des animaux (oiseaux, rats,…) surtout pour dessilos isolés

Désilage en été Déconseillé si désilage < 1 m/semaine Conseillé pour une utilisation journalière restreinte

Particularités Les balles peuvent être dépla-cées ou revendues.

Bâches plastiques réutilisables oui oui (bâches latérales) oui non

Risque de zones de pulpemoisie

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En plus de la nouvelle taxe sur les sodas (boissons sucrées non alcoolisées), les accises sur l’alcool seront augmentées. Les producteurs de boissons ne sont pas ravis

de ces taxes supplémentaires. Ils craignent que les consommateurs belges n’achètent leurs produits dans les pays voisins, en France, aux Pays-Bas et en Allemagne, avec pour corollaire un effet sur la compétitivité des entreprises en Belgique et des pertes d’emplois. Pour le secteur des boissons, la perte estimée par la fédération du commerce et des services (Comeos) atteindrait 2,6 milliards par an pour la Belgique. Le secteur relève qu’une taxe analogue instaurée au Danemark il y a quelques années a été supprimée un an plus tard en raison d’achats transfrontaliers en Allemagne et en Suède par les consommateurs danois. Du côté des professionnels de la santé, on est scep-tique. Ils estiment que cette nouvelle taxe sur les sodas et la hausse des accises sur l’alcool n’aura aucun effet sur la santé des Belges. Les mutuelles pensent que la taxe n’a aucun rapport avec la santé parce qu’elle est trop basse pour vraiment exercer de l’effet sur la consommation de produits sucrés. Celles-ci affirment que pour modifier le comporte-ment des consommateurs, le prix devrait augmen-ter d’au moins 20 %. Les spécialistes regrettent que cette mesure taxatoire ne fasse pas partie d’un plan plus global d’information et d’éducation à la santé. Pour avoir un effet sur la santé et le compor-tement alimentaire des personnes, il faut que cette taxe soit accompagnée de mesures d’accompa-gnements.

Taxes sur les aliments sucrés dans plusieurs pays d’EuropeDifficultés budgétaires et préoccupations sur l’ac-croissement de l’obésité ont conduit certains Etats membres de l’Union européenne à mettre en place des taxes sur un ou plusieurs produits sucrés. La Hongrie a ainsi adopté en septembre 2011 une taxe sur certains produits sucrés et salés, tels que les chips, les produits chocolatés, les confiseries, les biscuits, les glaces, certaines confitures, les boissons sucrées et les boissons énergisantes visant à modifier les habitudes alimentaires des Hongrois et à inciter les industriels à modifier leurs recettes.La même année, la Finlande a, de son côté, remis en vigueur une taxe sur les produits sucrés (bon-bons, chocolat, crèmes glacées...) abrogée en 1999. La taxe existant sur les boissons sucrées a été aug-mentée (passant de 4,5 à 7,5 centimes par litre) et été étendue à d’autres catégories de boissons. L’argent récolté est utilisé pour financer des repas sains dans les écoles. Le Danemark avait procédé le 1er octobre 2011 à une augmentation du niveau des taxes existantes sur les confiseries, les chocolats, les crèmes glacées et les boissons sucrées. A peine plus d’un an après sa création, la taxe a été supprimée. Le ministère danois de la fiscalité mettant en avant le faible rapport coût  /  bénéfice des prélèvements et la multiplication des contraintes administratives pour les entreprises ainsi que l’augmentation des achats des produits taxés dans les pays frontaliers, comme l’Allemagne et la Suède.

Fin 2011, la France a créé un prélèvement sur les boissons sucrées. Actuellement, la taxe sur les boissons sucrées est fixée à 7,45 euros par hecto-litre soit 11 centimes d’euro pour une bouteille de 1,5 litre et 3 centimes par canette. Principalement acquittée par trois entreprises (Coca-Cola, Orangina Schweppes et Pepsi Cola), elle a rapporté 288 millions aux comptes de la sécurité sociale en 2013.Selon une étude de Kantar Worldpanel, les foyers français auraient «  baissé en moyenne leur consommation de 3 calories par jour. » Des résul-tats modestes comparativement aux surcoûts imposés aux entreprises. Le Royaume-Uni est en train de discuter l’introduction d’une taxe sur les boissons sucrées. Un groupe d’action anti-sucre « Action on Sugar » constitué de scientifiques bri-tanniques, fait actuellement pression sur le gou-vernement pour réduire progressivement le sucre dans les produits alimentaires de 30 à 40  %  sur quatre ans. Il faut savoir que le Royaume-Uni est le pays d’Europe le plus touché par les problèmes d’obésité avec 23 % de la population adulte souf-frant d’obésité. La consommation de sucre dans les produits alimentaires y représente environ 75 % de la consommation de sucre par habitant. Selon Agritrade, si la campagne britannique devait se répandre en Europe et si l’objectif drastique de la campagne d’Action on Sugar, à savoir une réduc-tion de 30  %, venait à être mis en œuvre, la demande de sucre dans l’UE serait réduite de 3,8 millions de tonnes. Le site eater.com rapporte que le chef britannique, Jamie Oliver, propriétaire vedette d’une célèbre

chaîne de restaurants au Royaume-Uni, fera désor-mais payer un supplément aux clients de ses res-taurants sur les boissons sucrées. La taxe serait de dix livres par boisson, soit environ quatorze euros. L’argent recueilli sera versé à des organisations caritatives.

Taxe sur les sodas aux Etats-Unis et au MexiqueAux Etats-Unis, des taxes sur les sodas sont déjà en place dans une trentaine d’Etats. L’utilisation des taxes prélevées (de l’ordre de 5% du prix en moyenne) varie  : financement de la recherche médicale, recyclage des déchets, etc. Selon des chercheurs améri- cains dans la revue Health Affair, l’intérêt d’une taxe sodas, permettrait aux Etats-Unis d’écono-miser 13,25 milliards d’euros de frais médicaux sur 10 ans. Au Mexique, depuis janvier 2014, une taxe spéciale de 1 peso (0,06 euro) par litre a été imposée sur les boissons sucrées. Cette initiative touche égale-ment jus de fruits, nectars, cafés et thés sucrés et les boissons énergisantes. Cette mesure a été prise pour encourager les Mexicains à réduire leur consommation de boissons sucrées. Le Mexique détient en outre le record mondial de consomma-tion de boissons sucrées avec 163 litres par an. 71% des adultes et un tiers des enfants touchés par l’obésité. ■

Nouvelle taxe sur les boissons sucrées

En plus des taxes sur les produits sucrés, des taxes sur les aliments gras seraient également prévues.

Le tax shift (glissement fiscal) décidé par le gou-vernement Michel en juillet 2015 est destiné à assainir les finances de l’Etat fédéral et à atteindre l’équilibre budgétaire à l’horizon 2018. Il comporte plusieurs volets  : 18% venant d’un fonctionnement plus efficace de l’État, 37% reposant sur des revenus qui ne sont pas liés au travail, 27% venant de l’éco-fiscalité et 17% de la consommation. Concernant l’augmentation des accises sur le diesel, l’alcool, les boissons sucrées et le tabac, on retiendra que : l Dès 2016, la bouteille d’alcool va augmenter

de 2,5 euros. Une augmentation de 10 cen-

times est prévue pour le vin. La bière n’aug-mentera elle que d’un centime. 

l Les alcopops et sodas vont eux aussi être taxés. La nouvelle taxe sera établie en fonc-tion de la nocivité du produit. Le gouverne-ment espère récolter 150 millions d’euros en trois ans grâce à cette nouvelle taxe. 

l Le paquet de cigarettes va connaitre une hausse de 70 centimes.

l En ce qui concerne le diesel, l’augmentation sera de 1,3 centime par litre chaque année jusqu’en 2018.

Tax shift : écotaxes et taxes santé

Taxer les boissons sucrées : voilà ce qui a été décidé fin juillet par le gou-vernement fédéral pour contribuer à assainir les finances de la Belgique dans le cadre du tax shift. Cette nouvelle taxe sur les boissons sucrées de-vrait rapporter à l’Etat 150 millions d’euros de revenus supplémentaires d’ici 2018.

« Pour avoir un effet sur la santé et le comportement alimentaire des personnes, il faut que la taxe sur les boissons sucrées soit accompagnée d’un plan d’information et d’éducation »

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groupe Südzucker a vu son bénéfice net chuter de 93% suite à la chute des prix du sucre et de l’étha-nol. Südzucker a également subi les conséquences de l’amende de 200 millions € suite à la condamna-tion par les autorités antitrust allemandes pour cartel sur les prix de vente du sucre avec les deux autres groupes sucriers allemands. Pour préserver ses comptes, Südzucker a accordé un dividende réduit de 0,25 € par action contre 0,50 € l’an der-nier. Pour l’an prochain, Südzucker s’attend à une perte pour sa division sucre de 50 à 150 M€.Le bénéfice du groupe Nordzucker a baissé de 90

% : 26 millions € contre 299 millions € l’an dernier. Les ventes de sucre ayant diminué de 20 % en 2014/15. Le dividende distribué aux actionnaires est tombé à 0,10 € contre 1,30 € l’année dernière. Concernant le prochain exercice, Nordzucker pré-voit une perte et s’est engagé dans un programme de réduction des coûts de production. Quant à Tereos, numéro 1 du sucre en France et troisième producteur mondial de sucre, l’exercice 2014/15 s’est soldé par un chiffre d’affaires en recul de 8,5 %. Le résultat net a fondu de 90 % à 17 mil-lions €. Contrairement à ses collègues allemands Nordzucker et Südzucker, Tereos a étendu ses acti-vités en dehors de l’Europe. Tereos s’est diversifié dans la production d’amidon et dispose de plu-sieurs filiales en Asie, en Afrique et au Brésil. En Chine, ses deux amidonneries de blé et de maïs sont entrées en production avec des perspectives de forte croissance. En Indonésie, Tereos a pris des parts dans l’unique amidonnerie du pays. Pour le prochain exercice, Tereos s’attend à une nouvelle dégradation de ses activités sucrières en Europe mais à de bonnes perspectives pour le reste du groupe. Nordzucker envisage de s’étendre au-de-là des frontières de l’Europe, dans des régions qui connaissent une forte croissance comme l’Asie ou l’Afrique (Zambie, Tanzanie ou Kenya) mais les actionnaires préfèrent que Nordzucker se prépare mieux à la fin des quotas en 2017, qu’elle défende la création d’un marché du sucre à Paris, et qu’elle s’implique davantage dans la production d’iso-glucose. ■

Les cours mondiaux restent faiblesLes cotations du sucre restent faibles en raison de l’offre mondiale excé-dentaire.

MARCHÉS DU SUCRE10

Sur base des premiers prélèvements de betteraves réalisés un peu partout en Europe, F.O. Licht prévoit une baisse de la production de sucre de 4,2 millions de tonnes (- 22 % par rapport à l’an dernier). Dans ce cas, la production 2015/16 serait juste suffisante pour remplir le quota UE. Cela permettrait de réduire les énormes stocks de sucre hors quota et initier une reprise des prix du sucre dans l’UE.En dehors de l’UE, on s’attend à de fortes baisses de production en Ukraine et en Serbie mais à une hausse en Russie et en Turquie. Pour l’ensemble de l’Europe, la production 2015/16 totaliserait 25,5 Mt, soit son niveau le plus bas depuis cinq ans.

Prélèvements de betteraves au 24 août 2015 : des rendements prometteurs

Les prélèvements effectués sur les betteraves au 24 août par les sucreries et traités par l’IRBAB montrent des rendements élevés  : en moyenne pour la Belgique, 1 tonne de sucre de plus à l’hectare que la moyenne des 5 dernières années à la même époque. Ces résultats s’expliquent surtout par des rende-ments racines très élevés tandis que la richesse est similaire à la moyenne des 5 dernières années. Les rendements sont cependant inférieurs aux rende-ments élevés de 2011 et 2009 (plus de 12 t/ha au 22-24 août). Cette année, la masse foliaire reste toujours très faible (47 t/ha) et nettement inférieure à la moyenne des 5 ou 10 dernières années (respectivement 57 et 55 t/ha).

Les meilleurs scores ont été atteints dans la clientèle RT et dans le secteur de Tienen. Dans la clientèle d’Iscal Sugar, le rendement moyen en sucre à l’hec-tare est inférieur à la moyenne belge avec des écarts importants entre les régions.

Prévisions

Source : IRBAB

Région betteravière Sucre Rendements en kg/ha % Sucre Racines FeuillesRTClientèle RT 15,70 11.796 75.142 47.581secteur Tienen 15,57 11.943 76.707 46.012secteur Longchamps 15,79 11.694 74.046 48.678ISCAL SugarClientèle Fontenoy 15,45 10.879 70.406 48.068Polders 15,84 11.499 72.582 50.455Flandre occident. Ouest 15,40 10.745 69.774 51.842Flandre orientale sablo-lim 15,56 10.769 69.221 45.090Flandre occident. Sud 15,59 10.240 65.674 45.830Région limoneuse 15,23 10.844 71.220 45.936Belgique 24/08/2015 15,64 11.552 73.883 47.710

Moyennes des années antérieures2014 15,70 11.492 73.177 62.5112013 16,03 9.311 58.091 54.2352012 16,32 9.283 56.874 66.8932011 16,13 12.225 75.810 56.1652010 14,89 9.435 63.366 47.7052009 17,66 12.317 69.762 45.934Moyennes 2010-2014 15,81 10.349 65.464 57.502

Superficies en 2015/16 Différence 1.000 ha vs 2014/ 15 en %Belgique 53,7 -10,1République tchèque 58,2 -12Danemark 24 -32,6Allemagne 294,7 -15,3Grèce 4,7 -36,1Espagne NcFrance 350,5 -5,6Italie 38,3 -26,4Lituanie NcCroatie 16,8 -36,7Hongrie 14,7 -35,4Pays-Bas 60,5 -20Autriche 45,6 -9,9Pologne 171,6 -13,1Roumanie 23,9 -18,1Slovaquei 21,4 -4Finlande 12 -12,4Suède 19,3 -42,8Royaume-Uni 77,8 -24,5Total UE 28 1.338 -14,1

Source : Commission européenne/FranceAgrimer

Evolution des surfaces betteravières entre 2014/15 et 2015/16 (UE à 28)

Du côté des grands exportateurs, le Brésil et la Thaïlande, les récoltes s’achèvent et la production est abondante. Dans le Centre Sud, principale zone de production de

canne du Brésil, la majeure partie de la récolte est consacrée à la fabrication d’éthanol au détriment du sucre, ce qui aurait dû alléger la pression sur les excédents de sucre produits à l’échelle mondiale. Mais cet effet est contrecarré par une moindre demande de la part des grands pays importateurs comme l’Indonésie et surtout la Chine, notamment suite à la chute de la bourse chinoise depuis l’été.Pour 2015/16, les experts prévoient un déficit de sucre à l’échelle mondiale car les producteurs ont commencé à réduire la production en réponse aux prix bas et aux cinq campagnes excédentaires successives. Ce n’est pas pour autant qu’il faut s’attendre à une remontée des prix du sucre. La situation a peu de chances de s’améliorer en 2016 car les stocks au niveau mondial atteindraient au total près de 80 millions de tonnes, soit l’équivalent des besoins des sept plus gros consommateurs mondiaux. Les cours du bioéthanol ont également chuté à cause de la baisse du prix du pétrole.

Encore trop de sucre sur le mar-ché européenLa production européenne de sucre 2014/15 a été abondante, ce qui a déprimé les prix du sucre sur le marché européen. Environ 19,4 millions de tonnes, alors que le quota est de 13,5 Mt. Les stocks prévi-sibles de sucre hors quota au 1er octobre 2015 sont estimés à 2,9 Mt, un niveau jamais atteint jusqu’ici.En juin 2015, le prix de vente moyen du sucre dans l’UE, s’élevait en moyenne à 414 € la tonne, un niveau très bas mais encore supérieur d’environ 80 €/t par rapport au cours mondial. Concernant la campagne 2015/16 dans l’UE, les pays comme la France, l’Allemagne, la Pologne et le Pays Bas et l’Espagne prévoient des réductions des surfaces en betteraves. Selon la Commission, la réduction des surfaces dans l’UE à 28 en 2015/16 est de 14 %.

Pas de mesures exceptionnelles de soutien au secteur sucreA l’Italie qui réclamait des mesures spéciales comme la possibilité d’utiliser la cotisation à la production de sucre pour soutenir le secteur sucre en difficulté, la Commission européenne a répon-du non car elle estime que le secteur sucre est capable de faire face aux faibles prix actuels. L’Italie a rappelé que la viabilité du secteur du sucre est menacée dans plusieurs pays de l’UE, suite à l’abo-

lition des quotas en 2017 et à la forte baisse des prix du sucre sur le marché mondial et dans l’UE.De son côté, l’Allemagne a réclamé des mesures pour sortir du marché les trop grandes quantités de sucre hors quota stockées dans plusieurs pays de l’UE. Là aussi, la Commission a estimé que l’ins-tauration d’un programme de mesures extraordi-naires n’était pas justifiée. Les règles européennes sont très claires  : lorsqu’une société décide de reporter sur la campagne de commercialisation suivante une partie de sa production de sucre excédentaire, elle s’engage à stocker à ses frais les quantités à reporter jusqu’à la fin de la campagne de commercialisation en cours. L’aide au stockage privé ne peut donc concerner que le sucre en quota. Il faut savoir que l’Allemagne est l’Etat membre de l’UE qui a reporté l’an dernier les quan-tités de sucre les plus importantes avec un report de plus de 188.000 tonnes de sucre soit 33% du total reporté dans l’UE.

Les prix bas plombent les résul-tats des groupes sucriersL’effondrement des prix du sucre et de l’éthanol, tant au niveau mondial qu’européen, a fortement affecté les résultats de la plupart des groupes sucriers européens. Les 3 plus grands groupes européens ont publié leurs chiffres pour l’exercice 2014/15. Comparativement à l’an dernier, ils affichent des réductions de leur bénéfice d’environ 90 %.Pour l’exercice 2014/15 clôturé fin février 2015, le

Evolution des stocks de sucre hors quota dans l’UE pour la campagne 2014/15

Stocks de sucre hors quota (Mt)

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NOUVELLES DES SOCIÉTÉS 11

Cristal Union et Global Bioénergies s’allient pour produire de l’isobutène à partir de sucreLe groupe sucrier Cristal Union et la société Global Bioénergies s’al-lient pour construire la première usine d’isobutène obtenu à partir de sucres.

Global Bioénergies a mis au point un procédé de fermentation qui transforme des sucres (du glucose ou du saccharose fournis par Cristal Union) en isobutène sous forme gazeuse. Ce gaz, habituelle-ment extrait du pétrole, permet, après distillation, de produire de l’essence, du kérosène, des additifs du diesel ou des lubrifiants. L’isobutène peut également être utilisé pour la fabrication de plexi-glas, des caoutchoucs ou des peintures acryliques.

Dans le cadre de cette collaboration, Global Bioénergies a concédé une licence d’exploitation non exclusive de son procédé de fabrica-tion d’isobutène pour une capacité de 50.000 tonnes à installer en France.

La nouvelle usine qui nécessite des investissements de l’ordre de 150 M€, devrait être opérationnelle dès 2018. Jusqu’ici, la production d’isobutène a eu lieu au sein du pilote industriel installé à Pomacle-Bazancourt, sur le site de la sucrerie de Cristal Union. Un premier lot d’essence obtenu à partir de sucre a été livré au groupe automobile Audi. Contrairement au bioéthanol, cette essence est composée de la même molécule que celle produite à partir du pétrole. Les moteurs ne doivent donc pas être modifiés et il n’y pas de limite de pourcentage en cas de mélange avec des carburants.

Selon les études de rentabilité faites par Global Bioénergies, l’isobu-tène biosourcé produit à partir de sucre peut être compétitif vis-à-vis des hydrocarbures fossiles à partir d’un prix du baril de pétrole de 50 $. Pour les plastiques et les caoutchoucs, il faudrait que le prix du baril dépasse 85 $. Mais pour être véritablement compétitif vis-à-vis de l’essence et du kérosène, il faudrait un prix du pétrole à 150 $ le baril, soit un niveau encore jamais atteint jusqu’ici.

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Port d’Anvers : le terminal sucrier Manufert va doubler sa capacitéDans le port d’Anvers, le groupe Euroports s’apprête à réaliser un investissement considérable sur le port d'Anvers pour doubler la capacité de son terminal sucrier "Manufert". Il veut ainsi préparer l'évolution du marché européen du sucre. La société anticipe sur la réforme du régime sucre européen en 2017 qui prévoit la fin des quotas et la fin des limitations des exportations de sucre. Euroports pense que l'industrie sucrière européenne va augmenter fortement ses exportations.

Ce sera le plus gros investissement réalisé dans l’histoire du groupe de manutention portuaire, et son montant sera divulgué prochaine-ment, dès que les discussions avec la clientèle auront été menées à bien. Euroports va doubler la capacité de son terminal sucrier d’ici deux ans, pour le faire passer de 300.000 t à 600.000 t, un projet qui devrait être réalisé pour septembre 2016.

L’objectif est de permettre aux clients de répondre efficacement aux défis spécifiques que va poser le marché européen du sucre suite à la réforme que mènera l’UE en 2017.

Les capacités de manutention, de stockage, de conditionnement, l’amélioration des aspects qualité et sécurité seront développées. Actuellement, le sucre en provenance de divers fournisseurs euro-péens, essentiellement d’Allemagne et de France, arrive à Anvers par camions, péniches et trains. Toutes les possibilités sont présentes en matière de conditionnement à l’exportation: vrac, grands sacs, conteneurs.

Les réexpéditions concernent le marché intraeuropéen et l’Outre-mer, dans des proportions qui varient d’année en année selon l’évo-lution des prix du marché. L’accent sera mis sur l’intermodalité, le but étant de recourir davantage au rail et au fluvial.

Nestlé porte plainte contre les fabricants de sucre allemandsLe mois dernier, le groupe alimentaire Nestlé a déposé une plainte contre Südzucker, Nordzucker et Pfeifer & Langen pour prix jugés excessifs. Elle fait suite à plusieurs plaintes déjà déposées pour des entreprises du secteur de la confiserie.

Nestlé demande des dommages et intérêts à hauteur de 50 millions d’€, en raison d’entente sur les prix entre les trois groupes sucriers allemands.

L'année dernière, les autorités allemandes de la concurrence avaient déjà sanctionné les trois fabricants de sucre à hauteur de 280 mil-lions d’euros pour entente illicite sur les prix entre la moitié des années ‘90 et 2009. D’autres plaintes pourraient encore suivre en provenance des secteurs des boissons ou des produits laitiers. ■

Semences

Betaseed accroît ses parts de marché

Le 25 août dernier, Betaseed et Limagrain / Clovis Matton ont fêté le cinquième anniversaire de leur partenariat pour la vente de semences de betteraves sur le marché belge. En 5 ans, Betaseed est parvenu à atteindre dans notre pays une part de marché de près de 20%.A cette occasion, le PDG de Betaseed à l’échelle mondiale, John Enright, avait fait spécialement le déplacement depuis Minneapolis aux Etats-Unis. Comme la société Betaseed est américaine, il était intéressant de connaître comment se situe la marque Betaseed sur le marché américain. Aux États-Unis, il y a environ 5.000 producteurs de betteraves sucrières avec une superficie moyenne d’environ 100 hectares par exploitant. Aux Etats-Unis, la société Betaseed occupe une place importante puisqu’elle couvre près de 88,3 % du marché.Benoît Rose, directeur commercial pour l’Europe de l’Ouest et le Moyen-Orient, a décrit la situation de ce côté de l’océan. Actuellement, Betaseed travaille d’arrache-pied pour accroître sa position sur le marché européen, et plus particulièrement pour augmenter ses ventes de semences de betterave en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Pologne. Dans les pays d’Europe du Sud comme l’Italie et l’Espagne, Betaseed renforce ses parts de marché. La marque est également en forte hausse en Russie, en Ukraine et même en Chine. Au total, Betaseed est présent dans plus de 16 pays. En dehors des États-Unis, parmi tous les pays, c’est en Belgique que la part de marché de Betaseed est la plus importante.

Betaseed en BelgiqueMarc Ballekens, Directeur de la stratégie et du marketing de Limagrain Belgique a décrit la situation sur le marché belge. Concernant le choix des variétés, les variétés tolérantes aux nématodes repré-sentent actuellement une part de 40% tandis que 10% sont des variétés tolérantes au rhizoctone. Selon M. Ballekens, 50% des superficies sont encore cultivés avec des variétés « rhizomanie ». Marc Ballekens pense que dans l’après-quota, la rentabilité de la culture betteravière sera toujours compa-rée à celle des céréales et notamment le blé. Étant donné que le prix des marchés céréaliers est déterminé par le marché mondial, il est clair qu’il y aura une concurrence sur le marché mondial du sucre et celui des céréales.Le dernier orateur Wannes Dermaut, Directeur des ventes de graines de betteraves en Belgique, a décrit les principales variétés. En rhizomanie, Betaseed occupe actuellement les trois premières places du classement de l’IRBAB avec les variétés BTS 110, 520 BTS et BTS 750. Concernant les variétés tolérantes aux nématodes, la vedette est clairement BTS 990. Cette variété est vraiment révolution-naire. Elle est aujourd’hui la plus riche des variétés tolérantes aux nématodes. Concernant le rhizoc-tone, il y a les variétés BTS 180 et BTS 605. BTS 180 est la plus adaptée aux parcelles fortement infes-tées. Quant à la variété BTS 605, elle a atteint de loin le plus haut rendement de sucre dans ce segment du marché. ■

La capacité du terminal sucrier du port d’Anvers, Manufert, va être agrandie en prévision de la hausse des exportations euro-péennes après 2017.

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OPCO [email protected]

Les dirigeants d’Orafti, rencontrés par les re-présentants de votre Organisation début juillet annoncent devoir procéder à une ré-duction des emblavements pour les contrats chicorées 2016.

La dernière campagne (2014) fut plus abondante que prévu et en fonction de la résorption des stocks de produits finis et d’une concurrence assez vive parait t’il sur les marchés,

il est nécessaire pour Orafti de procéder à cette réduction des emblavements. L’objectif de l’usine étant de recevoir 10 % de matières pre-mières en moins en 2016 une réduction des volumes contrac-tés sera effectuée sur la base des références individuelles de l’année 2015. Un coefficient réducteur de 10% sera appliqué à chacun.La récolte 2015 devrait débuter à Oreye fin septembre soit environ à la même date que l’année passée.En ce qui concerne l’organisation de la campagne, les deux chantiers de chargement fonctionneront tous les deux 24 h sur 24 et non plus un seul chantier durant la nuit comme les années précédentes. Il y aura donc un changement de grue pour certains planteurs.Chaque planteur reste libre de décider s’il veut ou non le déter-rage.Les plannings devraient être envoyés aux planteurs pour la mi-septembre, avec pour chacun les coordonnées de contact.Quant au bâchage éventuel des tas, après quelques années d’essais l’usine n’a pu tirer de conclusions aussi claires qu’en betteraves. Le bâchage sera donc de la responsabilité et de la décision du planteur. Celui-ci pourra bien sûr se faire aider des conseils du service agronomique d’Orafti.La réception en continu (24 heures sur 24 – sauf le dimanche) restera d’application.En cas de problème de livraison veuillez contacter le respon-sable de votre Organisation délégué pour le contrôle à l’usine (019 679 006 ; en cas de non réponse ne pas hésiter à reprendre contact plus tard).

Vous pouvez également contacter le secrétariat de l’Organisa-tion à l’adresse [email protected].

Contrats 2016Les contrats 2016 restent aux mêmes conditions qu’en 2015 (prix de base 53 EUR plus prime de « volatilité » de 3 EUR plus Prime d’ Efficacité Logistique – sous conditions – de 5 EUR).La participation des planteurs aux frais de transport pourrait légèrement diminuer mais le secteur craint l’annonce de mesures en ce qui concerne les taxes de roulage.

Prime d’Efficacité Logistique : ImportantVeuillez continuer à bien respecter les règles et les délais pré-vus : les trois conditions à remplir durant la campagne sont les suivantes : - avant l’arrachage, obtenir de l’usine l’autorisation d’arracher

les chicorées ; - après l’arrachage et avant la livraison, renseigner à l’usine les

données concernant l’arrachage et s’il faut déterrer ou pas ;- ne pas mettre les silos dans des culs-de-sac. N’hésitez pas à contacter l’usine si vous n’avez pas de nouvelles concernant l’autorisation d’arracher. L’usine incite les planteurs à utiliser de plus en plus le « portail » informatique (par Internet) pour ces opérations, mais le «  feu vert » pour l’arrachage continuera à être envoyé par SMS. ■

Bioplastiques PLA : un procédé moins cher

Un chercheur de la KU Leuven, Michiel Dusselier, a développé un procédé que la production de l’acide polylactique bio-plastique (PLA) moins cher et plus durable. Une entreprise chimique devrait mettre en œuvre ce nouveau processus de production à l’échelle industrielle.

En quoi ce procédé est-il moins cher  ? Traditionnellement, le PLA est produit à partir de de sucre de maïs, de canne ou de bette-rave qui est transformé par fermentation en acide lac-tique, qui à son tour est trans-formé en « bloc de construction » permettant ensuite de synthétiser le bio-plastique PLA (acide polylactique). Le chercheur de la KUL est parvenu à rac-courcir le processus de production du PLA en permettant de synthétiser le PLA directement à partir d’acide lactique sans passer par l’étape intermé-diaire des blocs de construction. De cette façon, on obtient un rendement plus élevé avec moins de déchets et un coût moins élevé.

Rappelons que l’intérêt du PLA est qu’il est industriellement compostable et recyclable. Le PLA peut être utilisé pour des applications médicales, par exemple comme fil de suture qui se désintègre lui-même, ou dans le secteur de l’emballage (tasses compostables, emballage de légumes,…). Le PLA offre des débouchés très intéressants mais son coût de production reste encore trop élevé comparativement aux plastiques traditionnels issus du pétrole.

Source: VILT

RechercheLa campagne chicorées débutera fin septembre à OreyeRéduction des surfaces pour 2016

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L’intérêt du PLA est qu’il est indus-triellement compostable et recy-clable.

La situation de la culture semble très bonne cette année, ci-dessus un semis sur buttes (au 25 août).

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