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seulement, / Tu tes fait lpoux de mon humanit . Les vers dric de Rus dnu-ds de lapparat et de lclat qui attirent les regards nont gard de leurs mots que lunique ncessaire pour conduire le lecteur dans le centre de lme qui les a vus natre. Que celui-ci ne cherche pas dans la structure et lenchanement de ses posies une suite seulement logique et ncessaire, car chacune delles est un monde qui, au rythme de la vie, se laisse seule contempler, souvrant dans un autre univers en celle qui la suit. Il y recueillera au fil des pages, des jours et des saisons quelques traces de la douceur du miel qui sy exhale, il y entendra, quand ses oreilles la lui chanteront, la note pure ou le sacre-ment des anges , il y contemplera dans la qute dun voir la danse dune perle daube, / sur la crte de velours / de la rose virginale . Cest son propre regard merveill par un quotidien transfigur que lauteur nous convie en ces lignes incandescentes. Quoi de plus simple quun sourire que celui-ci nous dcrit comme une extase de lme / qui scrit au visage ou que la gorge flam- boyante / souleve par la vie / en son clapotis murmurant dun rouge-gorge passant sous nos fentres ? celui qui voudra quitter la compagnie sans clat des choses prosaques de la vie, pour les retrouver renouveles en ce seul point o la chair du monde vient lme ces humbles posies pourront deve-nir des amies et pourquoi pas, linstar des Cantiques du Docteur Mystique, des guides sur le sentier escarp de la Monte du Carmel. Ddis tantt

Benot XVI, Elizabeth Sombart ou son pouse, lensemble de ces pomes offert ds la premire ligne en bouquet de roses lImmacule, ne pourra que plonger celui qui consentira les accueillir comme un enfant dans le sanctuaire silencieux / de la matrice virginale ! / Royaume de la Parole absolue / qui enfante lhomme / et le tient vertical .

Oui, cest une vritable floraison qui hte la floraison du ciel selon les mots cits dHlderlin en introduction, que nous donne dassister ce second recueil de pomes. Quelle poursuive donc sa maturation en nos curs et parvienne ainsi son ultime perfection destine par son auteur !

fr. Baptiste de lAssomption, o.c.d.

Amedeo CenCini, La formation perma-nente Y croyons-nous vraiment ?, Coll. La part-Dieu 25, Lessius, Bruxelles, 2014, 118 p., 14 .

Amedeo Cencini est un prtre canos-sien qui enseigne entre autres luniver-sit pontificale salsienne Rome. Dans sa recherche et dans son ministre, il sest particulirement intress lintersection entre la formation religieuse et la psycholo-gie, notamment partir de son ouvrage clas-sique Psicologia e formazione de 1985, dont la 14e dition a vu le jour en 2010. Parmi les quatre livres traduits en franais, il sagit du premier ddi la question de la formation permanente, mme si lauteur en a publi dj trois autres en langue italienne.

Betschart Christof, rec. Amedeo Cencini, La formation permanente, Carmel n. 153 (2014) 125s.

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Le prsent livre propose quatre chapitres dont le premier insre la forma-tion dans le cadre plus large de la culture. Pour arriver au but dclar dune culture de la formation permanente (p. 15), il faut que la formation soit en prise avec les lments constitutifs de toute culture ce qui implique une mentalit, une sensibilit et une praxis (p. 16-19).

Dans le deuxime chapitre, Cencini prsente la mentalit qui devrait animer la formation permanente travers treize antithses que je tente de synthtiser en deux pistes gnrales : la premire insiste sur le fait que la formation permanente nest pas dabord un projet humain, mais luvre du Pre qui dans la force de lEs-prit configure la personne aux sentiments de son Fils (p. 32s.). Cencini reprend ainsi une ide dveloppe avec plus dampleur dans son livre Les sentiments du Fils paru dans les Recherches carmlitaines en 2003. La deuxime concerne laccentuation dun concept trs large de formation perma-nente qui embrasse la fois la formation initiale, le travail apostolique et toutes les dimensions de la personne pendant sa vie. Car, comme le dit lauteur dune manire incisive, [s]i la vie nest pas formation permanente, elle est frustration perma-nente. (p. 44)

Le troisime chapitre aborde la sensi-bilit la formation permanente. Lauteur introduit le concept de docibilitas qui veut dire davantage que la simple docilit (docilitas) qui pourrait rester purement extrieure au sujet. Mme si du point de vue terminologique ce choix peut paratre arbitraire, la ralit vise est digne dtre

mise en avant, puisque la docibilitas dsigne lattitude intrieure qui ncessite respon-sabilit personnelle, capacit dapprendre de la vie (intgration du vcu), sensibilit aux lments qui permettent un appro-fondissement de la connaissance de soi et capacit relationnelle. Cette attitude est la condition pour que tous les aspects de la vie puissent devenir formateurs.

Le quatrime chapitre fait droit la praxis dans la formation permanente en introduisant la distinction entre la forma-tion permanente ordinaire (qui concerne toute la vie selon le sens esquiss ci-dessus) et la formation permanente extraordinaire dans des activits concrtes par exemple dans une anne sabbatique ou un second noviciat, mais aussi dans les sessions de formation religieuse. Lapport de C. dans tout son livre est de ne pas nous limiter un concept trop troit de formation permanente qui pourrait se satisfaire dune mise jour intellectuelle priodique. Au cur de la formation permanente il y a lattitude intrieure qui dtermine dans quelle mesure la vie quotidienne avec la prire, ses rencontres et son travail peut devenir formatrice pour nous. En dfini-tive, un processus de maturation.

fr. Christof betSchaRt o.c.d.

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