BERLIN, SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLE...LE FILM : BERLIN : SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLE Walter...

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Première le 10 mai 2011 au BT59 à Bègles 11e édition du Printemps des Cinéconcerts à Bordeaux CONTACT The SOMNAMBULIST - BERLIN : Marco BIANCARDI +49.176.29.31.03.32 // Rafaël BORD +49.177.80.14.270 // [email protected] // www.hotelambiente.org/the_somnambulist.html BERLIN, SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLE Walter Ruttmann, 1927 Un documentaire muet mis en musique par The Somnambulist, trio Art-Rock berlinois

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Première le 10 mai 2011 au BT59 à Bègles 11e édition du Printemps des Cinéconcerts à Bordeaux

CONTACT The SOMNAMBULIST - BERLIN : Marco BIANCARDI +49.176.29.31.03.32 // Rafaël BORD +49.177.80.14.270 // [email protected] // www.hotelambiente.org/the_somnambulist.html

BERLIN, SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLEWalter Ruttmann, 1927

Un documentaire muet mis en musique par The Somnambulist, trio Art-Rock berlinois

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1927-2011 : FROM BERLIN TO BERLINA Berlin tout le monde a vu cette symphonie urbaine de Ruttman, devenu film culte au même titre que Les Ailes du désir ou Métropolis. Une œuvre hypnotique, un regard unique posé sur une ville à son apogée.

C’est à Berlin que les trois musiciens de The Somnambulist se sont rencontrés en 2009, c’est à Berlin que depuis leur rock résonne dans les caves et salles d’une ville jamais fatiguée. L’évidence géographique, un groupe berlinois du 21e siècle pour une symphonie urbaine du 20e siècle, a pesé, mais ne suffisait pas. S’arrêter sur ce film c’était faire le choix d’une œuvre d’avant-garde, documen-taire, en noir et blanc, muet, sans aucun texte, sans histoire à laquelle se raccro-cher. Casse-gueule sûrement. Mais le trio a l’habitude des formes étranges, des configurations risquées, monter sur scène avec d’autres musiciens, laisser parler les instruments, s’adapter au contexte, déployer un rock violent ou accrocher des mélodies ciselées. Ce cinéconcert était une nouvelle étape. Il s’agissait de rendre le rythme de ce documentaire sans histoire, ne pas trop illustrer tout en emportant le spectateur dans une ambiance. Pour mieux se dégager des mimétismes et comparaisons néfastes, les trois musiciens n’ont pas écouté la partition d’origine pendant la phase de création. Guidés par la guitare rock envoûtante de Marco Biancardi, les deux autres laissent libre cours à leurs ressentis, violons asiatisants, cymbales festives, ou bruits d’eau intriguants.

Comme toujours la liberté est là, mais le montage leur impose de retomber toujours sur leurs pieds, de trancher brutalement entre embardées bruitistes et plages apaisantes. En 65 minutes The Somnambulist déploie toute son énergie sonore au service du film de Ruttman : accélérant à tout rompre au passage d’un train, le trio sait aussi manier les silences. Marcello Busato le batteur a choisi d’ajouter des objets et des manipulations électroniques à son jeu de bat-terie. Rafaël Bord utilise plus qu’à l’accoutumée le thérémine pour rendre des ambiances. Marco Biancardi a rangé sa voix rauque pour privilégier un train de guitare continu. Ce nouvel éclairage musical réinvente une capitale, fantasmée et fantôme, vi-vante et blessée. Un pont artistique est jeté entre un passé projeté écran et un présent effervescent et écouter.

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LE FILM : BERLIN : SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLEWalter Ruttman - Allemagne - 1927 - 63min -

Voici un film précurseur. À première vue, il s’agit d’un documentaire, un témoi-gnage historique sur la vie et le rythme d’une grande métropole de l’aube au crépuscule. Mais bien plus qu’une minutieuse observation, le film tend à devenir une œuvre d’art. Le réalisateur en disait lui-même : « Lorsqu’un jour je me fus décidé à faire de la grande ville le sujet d’un film, seul Berlin entra en ligne de compte car pour le cinéma considéré comme art du mouvement, la jeune Ber-lin riche de possibilités infinies était l’objet le plus photogénique.» Grouillante, laborieuse, décadente et festive, Berlin l’était en 1927.En prenant ainsi son pouls Ruttman a créé la plus célèbre des symphonies urbaines. La musique originale composée par Edmund Meisel y tenait une place essentielle, jouant à part égale avec les images, au point qu’on se demande parfois qui du compositeur ou du réalisateur a décidé du tempo du film.

LA MUSIQUE : THE SOMNAMBULIST

Trio franco-italien issu de la «planète Berlin», The Somnambulist compose un rock avant-gardiste, fidèle à la tradition Krautrock de la capitale allemande. Leur musique concrète, volontiers bruitiste, suit la pulsation de la «Grande Ville», s’accordant aux cadences infernales des machines et aux pas pressés des Berli-nois, à coups de guitares déchirées et d’archets tranchants. Et quand le regard du cinéaste devient contemplatif, celui des musiciens se fait rêveur. En som-nambules acrobates ils jonglent avec les sonorités intrigantes d’un thérémine, convoquent une batterie d’objets, adoucissent la guitare, pour une symphonie urbaine sous hypnose.

Marco Bianciardi : guitare, effetsMarcello Busato : Batterie, objets, laptopRafael Bord : Violon, Thérémine.

Création pour le 11e printemps des Cinéconcerts de Bordeaux dans le cadre d’une commande du centre Jean Vigo avec le soutien du Goethe Institut.

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THE SOMNAMBULIST - BIOGRAPHIE

The Somnambulist est basé à Berlin, mais vient d’un peu partout. De la musique de sauvages interprétée par des gentlemen, ou alors l’inverse.

Le groupe est le fruit de la rencontre entre des tribus italiennes et françaises qui, par peur de la chape de plomb coulée sur leurs pays, ovnis décroissants ou simplement précaires menacés par l’Ogre Blingbling, ont trouvé l’asile dans la capitale allemande, «arm und sexy» (pauvre mais sexy), et surtout paisible, tolérante...

Marco Bianciardi, songwriter perché sur les sommets des Appenins, fut jadis activiste de la scène avant-gardiste de Florence puis de Bologne, batteur dans Elton Junk, chanteur dans Hotel Ambiente, guitariste dans Caboto.Rafael Bord a usé ses archets sur les routes pendant 10 ans avec Les Hurlements d’Léo, puis après s’être frotté aux musiques arabes en jouant l’oud dans le trio Anna Khanda et le violon dans le collectif d’allweltmusik berlinois !Shmaltz? revient à des projets plus expérimentaux et eclectriques.Et enfin Marcello Busato, le plus free des batteurs de jazz, le plus heavy des batteurs de metal, le moins baba des batteurs cools, n’est plus à présenter dans la Haupstadt allemande où on ne peut plus passer à côté des performances expérimentales de son Infinite Monkey Show, du groupe Sink et du trio Els Vanderweyer.Au gré des concerts se joignent des invités choisis dans la scène expérimentale ber-linoise (Els Vanderweyer, Chris Abrahams) comme des groupes les plus variés (Paula Sell de !Shmaltz?, Manuel «Walton» Kailuweit)

Le groupe est visible à Berlin, bien sûr, et fréquemment en tournée en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie et en France.

DISCOGRAPHIE

Moda Borderline Acid Cobra Records

Mai 2010

Live in Berlin (performance with guests)Acid Cobra Records

Sept 2011

A Paraître : Sophia Verloren

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BERLIN, DIE SYMPHONIE DER GROSSSTADT

« Berlin, la plus intéressante de toutes les villes parce qu’elle est la plus jeune des métropoles du monde, parce qu’elle est la ville encore en devenir qui n’étouffe pas déjà derrière ses façades, écrasée par sa propre monumentalité, Berlin, la ville de tous les désirs est le cœur, le thème et l’unique acteur de mon travail symphonique.Lorsqu’un jour je me fus décidé à faire de la « ‘grande ville « le sujet d’un film, seul Berlin entra en ligne de compte car pour le cinéma considéré comme « art du mouvement «, le jeune Berlin riche de possibi-lité infinies était l’objet le plus photogénique.Lors des prises de vues, cette moderne hydre de pierre se montra plus capricieuse qu’une diva humaine. Le travail dura plus d’un an, jusqu’à ce que la diversité de Berlin fût fixée cinématographiquement au moyen de milliers de petites et de minuscules prises de vues. Je dus guetter en permanence avec ma caméra de détective, sans atelier, sans bâtiments fixes, dans des conditions qui rendaient ma tâche plus difficile encore, je dus pénétrer dans la vie de la grande ville, tout filmer subrepticement car aucun des objets ne devait s’en apercevoir et, se sachant « filmé «, com-mencer à « jouer «.

Walter Ruttmann. in B. Z., 20 sept. 1927

Tourné en 1926 dans un Berlin industriel et déluré, le documentaire de Walter Ruttman n’a rien perdu de son rythme effréné. Il juxtapose des milliers de plans à une cadence infernale. Filmant trains à vapeur, tramways, foules à pied, travailleurs, danseuses, en-fants et mendiants, Ruttman nous insuffle le flux presque ininterrompu d’une mégalopole en pleine expansion. La symphonie d’une ville, où plans, montage et musique avancent de front pour mieux emporter le spectateur dans un étourdissement de 65 minutes.Pour qui découvre aujourd’hui l’œuvre majeure du peintre et réalisateur alle-mand Walter Ruttman (1887-1941), c’est sa forme avant-gardiste qui frappe d’em-blée. Montage rapide, images documentaires, absence de scénario, délires ex-pressionistes. Le procédé semble révolutionnaire, le film explose de modernité.

Mais regarder au 21e siècle cette symphonie berlinoise c’est surtout plonger avec émo-tion dans une ville qui n’existe plus. Impossible de reconnaitre le Berlin de 2011 dans les images de Ruttmann. Du centre ville où se posent les caméras du documentaire muet, ne restent que des lambeaux, quelques bâtiments reconstruits. Potsdamer Platz, Alexander Platz au cœur du film sont méconnaissables. L’œuvre de Ruttmann fixe ainsi un tableau vivant disparu, qui constitue un document sans pareil sur une ville à jamais transformée par l’histoire. Tout a été rasé, puis réinventé. La seconde guerre mondiale et les bombardements ont aussi mis fin à l’activité frénétique si prégnante dans ce documentaire. Les hordes d’ouvriers sortant des usines ont disparu. Ces hauts four-neaux, ces cheminées, ces usines monstrueuse, encore debout aujourd’hui, ne sont plus que les fantômes d’un temps révolu. Les brasseries de bière ont laissé place à des complexes culturels, le trafic n’est plus si dense, le long des larges avenues on croise plus de vélos que de voitures. Berlin est devenue une ville à la lenteur étonnante, au rythme ralenti. Et pourtant, lorsque Ruttman évoque “la plus jeune des métro-poles du monde”, “la ville en devenir qui n’étouffe pas déjà derrière ses façades”,on ne peut que faire le parallèle avec la plus effervescente des capitales européennes, où les artistes du monde entier ont décidé de s’arrêter pour souffler et créer, encore.

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EN SAVOIR PLUS...

Le découpageLe film de 65 minutes se découpe en cinq actes, montrant 24h de la vie de Berlin, depuis le petit matin d’une ville endormie à la frénésie nocturne. Entre ces deux obscurités, une journée qui balaie tous les métiers, toutes les couches sociales, tous les temps d’une vie quotidienne : repas, loisir, travail, sommeil, sport. Walter Ruttman a l’obsession des transports, qui jouent le leitmotiv tout au long des cinq actes. En plein essor industriel, en plein boom du chemin de fer, les allers et venues des tramways, trains, automobiles ou calèches, jouent une chorégraphie chaotique où les Berlinois tente de se frayer un passage. La caméra se glisse dans les usines, sur les canaux, dans les brasseries et sur les quais des gares, filme la trans-formation de la matière, métaux, nourriture, boisson. La caméra s’approche au plus près des détails, s’immisce dans le mouvement, est toujours au plus près de l’action, sans pour autant s’attarder sur les visages. Le montage joue des contraires, alternant classes sociales riches ou très pauvres, ose les grands écarts comme dans ces scènes où habitants et animaux du zoo font leur pause déjeuner. En point d’orgue de cette journée, le suicide (que l’on imagine orchestré) d’une jeune femme dans le Land-wehr Kanal. La ville absorbe et avale les vies, le flot ne s’arrête pas pour autant.

Les moyens techniquesTourné pendant une année entière en 1926, le film a eu pour initiateur le produc-teur et scénariste Carl Mayer. “Et pourquoi pas un film sur Berlin sans acteur ni histoire?” Le Pari est lancé. Walter Ruttman s’adjoint le concours de Karl Freund, chef opérateur expérimenté, technicien redoutable, qui met d’ailleurs spécialement au point pour le film, une pellicule plus sensible, rendant possible les conditions de tournage difficiles, en lumière naturelle et la nuit. La caméra embarquée passe souvent inaperçue aux yeux des passants, peu habitués à l’idée d’être filmés.

La réception critique“Berlin symphonie d’une grande ville” fut un grand succès à son époque. La cri-tique allemande restera plus circonspect devant un objet qu’elle juge séduisant sur sa forme, mais peu convaincant sur ce qu’il a à dire d’une ville du 20e sicèle. Rutt-man ne s’est jamais caché de son apolitisme. Avec ce film il recherche un rythme et une atmosphère plus qu’une explication sociologique ou politique. Seulement les temps se font menaçants. A quelques années de la montée du nazisme, il est sur-prenant de remarquer à quel point Ruttman reste sans voix sur le terrain politique explosif de l’entre-deux guerres à peine voit-on défiler des hommes en uniforme, et un tribun (mais de quel bord?) haranguer la foule. Cet en-dehors idéologique expliquerait pour certains critiques que Ruttmann n’ait ensuite pas vraiment hésité à se faire embaucher en 1933 par la Ufa, ce qui signifiait accepter les commandes de propagande nazi.

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La plus connue des symphonies urbainesLes symphonies urbaines constituaient un genre important du cinéma documen-taire d’avant-garde. Après New York 1911 du suédois Julius Jaenzon (1911), le deu-xième film à proposer le portrait d’une ville est Manhattan du photographe Paul Strand et du peintre Charles Sheelers (1921) d’après le poème éponyme de Walt Whitman. Un décor urbain (Manhattan), les mouvements des trains et d’une foule compacte (les new yorkais) constituent les principaux éléments d’une “intrigue” de 24H. Venu du Bauhaus, Lazlo Moholy-Nagy réalise également son premier film “Marseille vieux port” en prenant le pouls de Marseille et de son port, articulant son documentaire de 14 minutes autour du fameux pont Transbordeur, disparu au-jourd’hui. Le court métrage tient plus de l’expérimentation que d’un œuvre aboutie. En 1926, Rien que les heures du cinéaste brésilien Alberto Cavalcanti suit l’itiné-raire de différents personnages durant 24 heures à Paris. La même année, Mikhaïl Kaufman tourne Moscou qui offre un portrait de la capitale de l’Union soviétique, de l’aube à la nuit. L’écoulement d’une journée est également le principe de compo-sition d’Aujourd’hui ou 24 heures en 30 minutes de Jean Loeds et Boris Kaufman (1928) qui a pour décor Paris. En 1927, Berlin, symphonie d’une grande ville de Walter Ruttmann est la plus connue des symphonies urbaines avec L’Homme à la caméra de Tziga Vertov, sorti deux ans plus tard, auquel on le compare souvent. S’il existe des similitudes dans les choix de certains plans, le cinéaste soviétique cherche moins à enregistrer des événements quotidiens qu’à exprimer une utopie où le cinéma apparaît comme le témoin d’une transformation sociale.

Walter RuttmanPeintre mais surtout réalisateur, Walter Ruttman (1887-1941) est resté célèbre pour son film Berlin, symphonie d’une grande ville et la Mélodie du monde. Walter Rutt-mann a d’abord été formé à l’architecture avant de s’orienter vers la peinture. C’est au retour de la première guerre mondiale en 1917, qu’il s’intéresse au cinéma. Après avoir fondé sa propre société cinématographique en 1919, il se lance dans la réalisa-tion de quatre courts-métrages expérimentaux, parfois animés, abstraits qui en font l’un des représentants de l’avant-garde allemande des années 20. Habile “truqueur”, il réalise la séquence du rêve dans les «Nibelungen» de Fritz Lang (1922–24) et créé pour Lotte Reiniger, les arrière-plans animés et les effets spéciaux pour le long-mé-trage d’animation «L’Histoire du Prince Ahmed» (1923–26). Son chef d’œuvre reste le film documentaire expérimental «Berlin, symphonie d’une grande ville» (1926/27), film de 65 minutes construit sur une structure musicale, qui présente une journée de printemps à Berlin, de l‘aube au crépuscule. Son deuxième long métrage «Mélodie du monde» (1928/29), documentaire sym-phonique pour la ligne Hambourg-Amérique, est le premier long métrage parlant allemand. En 1932/33, Ruttmann tourne «Acciaio», en Italie, un film sur l’amour et la jalousie entre deux ouvriers métallurgistes ; en 1934, il écrit une intrigue par la suite non réutilisée pour le film de Leni Riefenstahl sur le congrès du parti nazi, «Le Triomphe de la volonté». Entré à la Ufa, il se plie aux commandes du régime national-socialiste : films publicitaires, industriels et de propagande.