BAT culture 31janvier - epsilon.insee.fr · s’élève à 38 ha par producteur. ... Délai entre...

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Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Agr Agr este este LORRAINE LORRAINE Le contexte pédoclimatique de 2011 dicte la conduite de Le contexte pédoclimatique de 2011 dicte la conduite de l’itinéraire technique du blé tendre l’itinéraire technique du blé tendre DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE LINFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 1 L e blé tendre d’hiver, cultivé sur l’ensemble du territoire régio- nal, occupe 22 % des superficies de grandes cultures et de prairies. Les petites régions agricoles du Barrois, du Pays-Haut et du Plateau lorrain constituent d’Ouest en Est les trois grandes zones de production. La surface régionale augmente en moyenne de 2 500 ha par an depuis 1990. La culture utilise un tiers des quantités d’azote minéral et près des deux cinquièmes des produits phytosanitaires apportés à ces superficies. Cultivé par plus de 6 700 exploitations en Lorraine, la surface moyenne s’élève à 38 ha par producteur. La production de blé lorraine transite dans un premier temps par les silos de campagne puis les silos portuaires. Au total, les 220 silos constituent une capa- cité de stockage s’élevant à 2,16 millions de tonnes, en particu- lier en zone portuaire, où elle est proche d’un million de tonnes. Ainsi, les installations du port de Metz, 1 er port fluvial céréalier de France, concentre 57 % du stockage portuaire de la région. Les trois quarts du tonnage collectés sont exportés principalement par voie d’eau vers les meuniers d’Europe du Nord. En 2011, sur un hectare de blé tendre d’hiver et pour un rendement moyen de 64 quintaux, les exploitants agricoles ont apporté en moyenne 146 kg d’azote minéral. Pour la protection de la culture, ils ont appliqué 5,7 produits phytosanitaires en différents passages : 0,1 molluscicide, 2,7 désherbants, 0,5 régulateur de croissance, 2,1 fongicides et 0,3 insecticide. Répartition de la production de blé tendre en Lorraine NANCY BAR-LE-DUC METZ EPINAL Production Blé Tendre (T / km²) 105 à 180 68 à 105 42 à 68 16 à 42 16 ©IGN BDCAR TO 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 Milliers dhectares 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 Production Superficie Millions de Tonnes Source : Agreste Source : FranceAgriMer - Récolte 2011 - Réalisation : DRAAF - SRISE Répartition de la production de blé tendre en Lorraine Surfaces et production de blé tendre d’hiver en Lorraine Analyse & résultats Analyse & résultats Janvier 2014 Janvier 2014 Production Superficie 105 à 180 68 à 105 42 à 68 16 à 42 16 Production Blé Tendre (T/km 2 ) photo DRAAF photo DRAAF

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Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt

AgrAgresteeste LORRAINELORRAINE

Le contexte pédocl imatique de 2011 dicte la conduite deLe contexte pédocl imatique de 2011 dicte la conduite del ’ i t inéraire technique du blé tendrel ’ i t inéraire technique du blé tendre

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 1

Le blé tendre d’hiver, cultivé sur l’ensemble du territoire régio-nal, occupe 22 % des superficies de grandes cultures et de

prairies. Les petites régions agricoles du Barrois, du Pays-Hautet du Plateau lorrain constituent d’Ouest en Est les trois grandeszones de production. La surface régionale augmente enmoyenne de 2 500 ha par an depuis 1990. La culture utilise untiers des quantités d’azote minéral et près des deux cinquièmesdes produits phytosanitaires apportés à ces superficies. Cultivépar plus de 6 700 exploitations en Lorraine, la surface moyennes’élève à 38 ha par producteur. La production de blé lorrainetransite dans un premier temps par les silos de campagne puisles silos portuaires. Au total, les 220 silos constituent une capa-cité de stockage s’élevant à 2,16 millions de tonnes, en particu-lier en zone portuaire, où elle est proche d’un million de tonnes.Ainsi, les installations du port de Metz, 1er port fluvial céréalier deFrance, concentre 57 % du stockage portuaire de la région. Lestrois quarts du tonnage collectés sont exportés principalementpar voie d’eau vers les meuniers d’Europe du Nord. En 2011, surun hectare de blé tendre d’hiver et pour un rendement moyen de64 quintaux, les exploitants agricoles ont apporté en moyenne146 kg d’azote minéral. Pour la protection de la culture, ils ontappliqué 5,7 produits phytosanitaires en différents passages :0,1 molluscicide, 2,7 désherbants, 0,5 régulateur de croissance,2,1 fongicides et 0,3 insecticide.

Répartition de la production de blé tendre en Lorraine

NANCY

BAR-LE-DUC

METZ

EPINALProduction Blé Tendre (T / km²)

105 à 18068 à 10542 à 6816 à 42

0 à 16©

IGN

BD

CA

RTO

100

120

140

160

180

200

220

240

260

280

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

Milliers d’hectares

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2,0

ProductionSuperficie

Millions de Tonnes

Source : Agreste

Source : FranceAgriMer - Récolte 2011 - Réalisation : DRAAF - SRISE

Répartition de la production de blé tendre en LorraineSurfaces et production de blé tendre d’hiver en Lorraine

Analyse & résultatsAnalyse & résultats Janvier 2014Janvier 2014

ProductionSuperficie

Production Blé Te

105 à 18068 à 10542 à 6816 à 42

0 à 16

Production Blé Tendre (T/km 2)

photo DRAAF photo DRAAF

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 2

1 ha sur 2 avec un précédent colza

Plébiscite du précédent colza dans le Nord-Est

50 % des surfaces en blé succèdent à un précédent colza. Lesystème racinaire de ce dernier permet de bien structurer le sol.En Lorraine, seules 4 successions culturales couvrent 45 % dela sole cultivée sur la période 2009-2011. Depuis, les aléas cli-matiques ont fortement bouleversé les assolements. En effet, legel de l’hiver 2012 avait entraîné la disparition de 50 % de la sur-face en orge d’hiver et 40 % du blé. La même année, lors de lacampagne culturale suivante, l’absence de précipitations à l’au-tomne a fortement perturbé la levée des colzas. Cela a induit unretournement de plus de 30 % de la sole de l’oléagineux préférédes agriculteurs lorrains.

Part de lasurface

nationale decolza

Part de lasurface

nationale deblé tendre

Année 2010 Année 2011Champagne-Ardenne 13% 8% 56%Lorraine 10% 5% 50%Franche-Comté 2% 1% 39%Bourgogne 12% 6% 35%Centre 21% 14% 33%Ile-de-France 5% 5% 31%Poitou-Charentes 7% 8% 31%Basse-Normandie 3% 4% 23%Haute-Normandie 6% 5% 21%Picardie 8% 11% 14%Pays de la Loire 4% 7% 11%Nord-Pas-de-Calais 2% 6% 6%Bretagne 2% 6% 4%Alsace 0% 1% 2%

Part dessurfaces deblés derrière

colza

La maturité progressive des colzas entraîne une récolte tardiveen Lorraine parmi les régions du Nord-Est, principales zones deproduction.

Précédent Part des surfaces

Colza 50%

Maïs 24%

Blé 16%

Orge 7%

Autres 3%

Une récolte du précédent colza parmi les plus tardives au Nord et Nord-Est

Source : SAA - Enquêtes pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

Source : Enquête pratiques culturales Grandes cultures et prairies 2011

n : 515DRAAF Lorraine - SRISE

©IGN BDCARTO

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 3

Une interculture colza – blé la plus courte en LorraineDélai entre la récolte du colza et le semis du blé à l’automne 2010

Part de la rotationColza – Blé – Orge d’hiver

Au niveau du territoire lorrain, la première succession culturale(Colza – Blé – Orge d’hiver) atteint plus de 40 % à l’ouest de laMoselle, correspondant à la zone occidentale du plateau lorrain.La petite région agricole du Barrois, au sud de la Meuse, com-prend également une part élevée de cette succession culturale.Dans cette zone, en bordure de plateau, les sols sont peu pro-fonds, caillouteux et sensibles à la sécheresse. Ainsi, les cultu-res de printemps peuvent être fortement impactées en cas deprintemps sec. Sur le plat, les sols sont plus profonds, avec cer-taines zones limono-argileuses, bien drainantes et favorablespour les cultures. Au niveau des exploitations agricoles, la partimportante de cette rotation est à mettre en relation avec unepart importante d’exploitations spécialisées en grandes culturescéréalières. En terme de fumure organique, seulement 18 % dessurfaces en blé reçoivent un apport de produits résiduaires orga-niques principalement sous forme de fumier à une dosemoyenne de 26 T/ha. Cette faible part s’explique par les amen-dements du sol liés au précédent cultural.

Pour la préparation, 50 % des surfaces en blé reçoivent un tra-vail du sol simplifié. Il est de 67 % pour les précédents colzaavec une période d’interculture la plus courte en Lorraine de tou-tes les régions .

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©IGN BDCARTO

Source : Déclaration de surfaces2009 - 2010 - 2011

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Source : Enquête pratiques culturales Grandes cultures et prairies 2011

n : 515DRAAF Lorraine - SRISE

©IGN BDCARTOrégions où la

succession colza-blé estpeu importante

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 4

Le traitement de semence vise à se prémunir contre les fontes de semis

sans oublier la carie

Après cette brassicae, le travail du sol simplifié est principale-ment de type déchaumeur à dents (47 % des surfaces) et pulvé-riseur (12 %). Le premier passage consiste à favoriser la levéedes graines de colza tombées au sol avant et pendant la récolte.Ainsi, une interculture bon marché et très efficace, avec lesrepousses, se met en place pour piéger les nitrates. Par ailleurs,profiter de cette interculture pour faire un faux-semis avant lesemis du blé suivant se révèle efficace pour réduire les popula-tions de vulpins et de géraniums lors du second passage quiintervient 1 mois après le premier. Ce déchaumage de fin août,début septembre, couplé à une humidité du sol, engendre unenouvelle génération de repousses qui complète le piégeage desnitrates. Un dernier passage d’herse lourde permet de d’affinerau mieux le lit de semences.

Pour les intercultures très courtes, derrière maïs, un labour puisun passage de herse rotative permet une préparation dans lesdélais impartis.

57 % des surfaces sont emblavées avec une semence de fermeproduite sur l’exploitation. Les agriculteurs font appel en majoritéaux entreprises ou aux CUMA (Coopérative d’utilisation du maté-riel agricole) pour nettoyer et trier les semences. En terme detraitement de semences, plus de 97 % des surfaces sont proté-gées quelle que soit leur origine (produites sur l’exploitation etachetées aux distributeurs d’agrofournitures). Dans le cadre decette première lutte, les objectifs connus des agriculteurs visentprincipalement les maladies telles la carie ou les fusarioses.

Adapter la préparation

aux contraintes de tempsNombre moyen de passages

pour préparer le lit de semence

Source : Enquête pratiques culturales

grandes cultures et prairies 2011

Pour les adeptes des versoirs (33 % des surfaces), le labour quis’effectue dans le mois suivant la récolte est repris par un pas-sage de herse rotative. Cette action referme les labours motteuxencore meubles en aplanissant la surface, en l'émiettant et enréduisant les volumes des grosses cavités. Un dernier passagede vibroculteur avant le semis supprime les repousses de colza.Même si le nombre de passages est identique avec un précé-dent colza, à puissance de traction égale, le débit de chantier estsupérieur en technique culturale sans labour.

photo DRAAF

©I AgriProPhotos

Précédent Sans labour Avec labour

Colza 2,8 2,8

Maïs 1,5 2,1

Blé 1,1 3,2

Orge 2,9 2,6

Types de traitementPart des surfaces

traitéesFongicides 84%

Insecticides 29%

Anti-oiseaux 15%

Source : Enquête pratiques culturales

grandes cultures et prairies 2011

©I AgriProPhotos

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 5

En Lorraine, les semis de blé démarrent à partir de la secondedécade du mois de septembre selon une gradation Nord-ouest –Sud-est. Cette précocité est vraiment typique au niveau national.Les agriculteurs du Pays-Haut attèlent les premiers le semoir enraison de l’altitude d’une part et de la texture des sols d’autrepart. La dose moyenne de semis se situe à 165 kg/ha avec ungradient en fonction de la date de semis qui prend en compte lesconditions de levée de plus en plus délicates au fil de l’automne.En terme de densité, pour les agriculteurs les plus techniques,l’espace interquartile oscille entre 350 et 380 grains par mètrecarré.

APACHE est la première variété cultivée en Lorraine. Inscrite aucatalogue en 1998, elle n’est pas de la première jeunesse maiscontinue à truster sa place de leader grâce à ses différentes qua-lités telles que sa résistance à la fusariose des épis, ses bonspoids spécifiques et ses bonnes teneurs en protéines. Précoceà épiaison, cette variété est peu sensible au risque d’échaudagedu mois de juin. Classé Blé Panifiable Supérieur (BPS), il pré-sente un comportement boulanger bon à très bon. Malgré unléger manque de lissage au pétrissage, la pâte obtient de bonsrésultats. La mie est de couleur très jaune.

Une dose de semis croissante au cours de l’automne

Apache, leader incontestéPart des surfaces des principales variétés (%)

Des semis de blé les plus précoces en LorraineSemis du blé à l’automne 2010 avec un précédent colza

Source : Enquête pratiques culturales

grandes cultures et prairies 2011 Source : FranceAgriMer

Précédent Dose moyenne (kg/ha)

Orge 160

Colza 161

Maïs ensilage 167

Blé tendre 171

Maïs grain 189

2010 2011 2012 2013

APACHE 18 20 19 19

BRENTANO 0 0 0 8

KORELI 8 8 8 8

SELEKT 2 5 6 6

PREMIO 5 9 8 5

DINOSOR 15 11 4 4

Date de semis

31

régions où la succession colza-blé est peu importante

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 6

Préparation Semis Levée Tallage Epi 1 cm Montaison

Oui

Oui

NonOui

Non

Non

Non Oui

67%

Oui

73%

Non

6%

19%

Oui

2%2%

20%

Non5%

Oui

Oui 1%

Oui

22%

45%

Non

Non

1%

Non 38%

3%

3%

39%

Oui 6%

Oui 1%Non

Oui

14%Non

27%

1%Non

Oui5%

Non 8%13%

9%4%

5%

Oui

Non

Oui 4%4%

Oui23%

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011Note de lecture : A partir du tallage, seules les parcelles susceptiblesde recevoir une application sont représentées.

Stratégie de désherbage du blé : Interventions entre la post-levée et la fin du tallage

Part des surfaces traitées par un herbicide suivant les stades d’application

Désherbage en sortie d’hiver

En 2010, 10 % des surfaces ont reçu un molluscicide. Cette fai-ble part est à mettre en relation avec l’activité limitée des lima-ces, premiers ravageurs des plantules. En effet, dans le cadrede la surveillance biologique du territoire, les rédacteurs du bul-letin de santé du végétal ont relevé un développement rapide dela culture et la présence de vent de Nord-est peu propices auxlimaces.

tants agricoles consiste à intervenir en sortie d’hiver, à la reprisede végétation. Ainsi, le premier désherbage intervient sur 45 %des surfaces entre la phase de levée jusqu’au tallage inclus. Ladate moyenne d’intervention du premier désherbant en végéta-tion se situe début mars.

Pour l’utilisation de ce type de produit, les agriculteurs déclen-chent leurs interventions suite à une observation de leurs parcel-les (88%). Ensuite, le conseil des fournisseurs demeure un élé-ment de prise en compte. Cette première intervention de post-levée a pour objectif de viser les adventices jeunes (graminées :de 3 feuilles à fin tallage et dicotylédones : de cotylédons à 4-6feuilles) en conditions poussantes. En Lorraine, la cohorte desadventices s’articule autour du vulpin, du géranium, du ray-grass, … Ensuite, un rattrapage peut s’effectuer plus tard auprintemps. 20 % de la surface totale en blé n’est désherbéequ’entre les stades tallage et épi 1 cm. Il s’agit principalementdes parcelles semées tardivement qui succèdent à un maïs.

Au cours de la campagne 2010-2011, 96 % des surfaces ontreçu au moins un herbicide. Le reste correspond aux surfa-

ces exploitées en agriculture biologique. Les stratégies de dés-herbage chimique sont multiples. Elles intègrent plusieurs critè-res : la diversité de la flore, le type de sol et sa teneur en argile,les conditions climatiques avec le risque gel, les possibilités derattrapage, l’organisation du travail,… 27 % des surfaces reçoi-vent un herbicide avant le semis pour détruire les repousses decolza et de blé. Pour les autres surfaces, la stratégie des exploi-

L’observation des parcelles : la clé de décision du désherbage

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Outils de pilotage

Recommandandationsd'organismes indépendants de

la vente

Pratiques habituelles

Propre expérience

Conseils des fournisseurs

Observations sur la parcelle

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 7

4 sulfonylurées dans le top 10des matières actives

Surface traitée (%)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

BromoxynilBenzonitriles

Mefenpyr-diethylPyrazoles

Cloquintocet mexylDérivés de la quinoline

GlyphosatePhosphonoglycine

Metsulfuron methyleSulfonylurée

Thifensulfuron-methyleSulfonylurée

DiflufenicanPhenoxynicotinanilides

FlorasulamToluidines

Iodosulfuron-methyl-sodiumSulfonylurée

Mesosulfuron-methylSulfonylurée

2011

2006

Matière activeFamille chimique Surface traitée (%)

Stabilisation de l’IFT HerbicidesComparaison des IFT moyens

Forte disparité départementaleSurfaces des MAET réduction IFT

souscrites entre 2008 et 2011

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1,0

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1,2

1,3

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1,5

1,6

1,7

2001 2006 2011

LorraineFrance

Les agriculteurs lorrains choisissent principalement des sulfony-lurées qui ont une action systémique avec une inhibition de l'acé-tolactase synthétase (ALS). Les matières actives telles queMesosulfuron-methyl et Iodosulfuron-methyl-sodium « trustent »toujours la première place et progressent depuis 2006.L’efficacité et la régularité d’action de ces substances expliquentleur très forte utilisation. Il est à noter que l’isoproturon, long-temps utilisé comme base de la stratégie du désherbage, dispa-raît du top 10 à la fin de la dernière décennie.

En Lorraine, après une baisse entre 2001 et 2006, l’IFT herbi-cide moyen se stabilise en passant de 1,51 à 1,49 entre 2006 et2011. Cette tendance est identique à celle du niveau national.Cet indicateur a été créé en 2006 dans le cadre d’une étudeconjointe entre le Ministère en charge de l’agriculture et l’INRA.Inspirée de travaux danois, cette étude a posé les bases d’unindicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT) quipermet de suivre l’évolution de la consommation de pesticides.Cet IFT comptabilise le nombre de doses homologuées utiliséessur un hectare au cours d’une campagne. Il se décline par typede produits, en ne comptabilisant que le nombre de doses homo-loguées pour le type de produit considéré (IFT herbicides d’unepart, IFT hors herbicides d’autre part).

La lutte contre les pollutions des eauxpar les pesticides est un enjeu majeur,notamment pour atteindre l’objectif debon état écologique et chimique pourles eaux souterraines et superficiellesd’ici 2015, conformément à la directivecadre sur l’eau et surtout dans lesaires d’alimentation des captages eneau potable. De plus, à la suite duGrenelle de l’environnement, le planEcophyto constitue l’engagement desparties prenantes à réduire l’usagedes pesticides. Il vise notamment àréduire la dépendance des exploita-tions agricoles aux produits phytosani-taires, tout en maintenant un niveauélevé de production agricole, en quan-tité et en qualité. En Lorraine, dans lecadre du programme de développe-ment rural hexagonal (2007-2013),des mesures agro-environnementalesterritorialisées (MAET) liées à laréduction des IFT ont été souscritesafin de répondre de façon adaptée àdes pressions locales sur l’environne-ment. Ces MAET ont conduit à desmodifications à l’échelle du systèmede culture visant à allonger la rotationd’une part et à diversifier l’assolementavec des cultures de printemps d’au-tre part.

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2006 à 2011

Source : DGPAAT, SSP

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 8

Un printemps sec qui modifie la dose

Les conditions climatiques de la campagne 2010-2011 étaientassez atypiques. Après des semis d’hiver effectués dans de

bonnes conditions, le printemps chaud et sec a engendré unedégradation des conditions de culture en particulier pour les par-celles en sols superficiels.

Déficit des précipitationsà la reprise de végétation

Cumul par décade (mm)

Dégradation des conditions de cultures à partir de mi-avril

Source : FranceAgriMer - Céré’Obs

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

15-mars 15-avr. 15-mai 15-juin 15-juil. 15-août

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Très mauvaises Mauvaises Assez bonnes Bonnes Très bonnes

Source : Réseau Agro-météo – Station d’Antilly

Les agriculteurs gèrent le milieu naturel à vocation économiquetout en conciliant performance économique et environnemen-tale. Dans le cadre du tryptique plante-climat-sol, ils essaientd’optimiser l’efficience de leurs apports en fertilisants minéraux.96 % des surfaces reçoivent au moins un apport de fumureminérale. Ce taux maximal prévaut pour l’azote alors qu’il est de47 % pour le phosphore et 35 % pour le potassium. De multiplesraisons peuvent expliquer ces parts minoritaires des surfacesamendées. D’abord, le blé tendre a un niveau d’exigences enP2O5 et K2O faible d’où une impasse volontaire possible. Deplus, les agriculteurs ont profité au cours des décennies précé-dentes, du passé industriel de la Lorraine avec des engraisphosphorés bon marché issus des scories de la sidérurgie.Enfin, dans le cadre de la rotation colza-blé-orge, les apports seconcentrent sur la tête de rotation qui est très exigeante en phos-phore. Quant au faible apport en élément K, les sols les plusargileux présentent les plus fortes teneurs en potassium échan-geable assurées par un recyclage du potassium des effluentsd’élevage.

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Dans le cadre de Céré’Obs, programme de suivi de l’état d’avan-cement des céréales mis au point par FranceAgriMer, les condi-tions de culture du blé tendre sur la base d’observations de ter-rain se sont détériorées à partir de mi-avril 2011. Ainsi, les agri-culteurs ont révisé leur dose totale d’azote sur 40 % des surfa-ces. Toutefois, les précipitations de début juin ont permis auxplantes d’assurer une alimentation hydrique et minérale sur la findu cycle.

photo DRAAF

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 9

Avec une moyenne de 146 unités d’azote minérale par hectaresur l’ensemble des parcelles enquêtées, la Lorraine occupe ledouzième rang des régions. Elle se situe en dessous de lamoyenne nationale qui s’élève à 154 unités par hectare. Pour unprécédent de céréales à pailles, la dose moyenne avoisine 160unités. L’effet restitution du colza permet de gagner 8 unités.

Pour les blés derrière maïs, le semis tardif joue de façon défavo-rable au potentiel de rendement. Le fractionnement des apportsd’azote minéral sur blé est pratiqué de façon quasi systématiquechez les agriculteurs lorrains avec 98 % des surfaces concer-nées. Il permet d’adapter les apports aux besoins physiologiquesde la plante. Cependant, les conditions climatiques du printemps2011 ont pu contraindre certains exploitants à faire l’impasse surle dernier apport d’azote. Ainsi, 50 % des surfaces ont reçu troisapports et plus en 2011.

La dose du premier apport baisse en fonction du nombre de pas-sages et varie de 60 à 40 unités. Ce passage permet de mainte-nir l’alimentation azotée de la culture jusqu’au moment du 2ème

apport. En Lorraine, il est effectué au stade tallage, entre le 20février et le 15 mars. Au niveau national, les agriculteurs del’Ouest débutent le premier apport au début du mois de févrieravec principalement de l’ammonitrate, forme la plus assimilablepar les plantes.

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

Blé

Orge

Colza

Maïsfourrage

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Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

En Lorraine, le premier apport plus tardif avec davantage de solution azotéeDate du premier apport à la reprise de végétation

et répartition des surfaces selon le type d’engrais

Le précédent influe sur la dose totale d’azote

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 10

En Lorraine, la forme apportée se répartit pour 41 % des surfa-ces avec de la solution azotée (39 kg d’azote dans 100 litres), 38 % de l’ammonitrate (33,5 kg d’azote dans 100 kg d’engrais, 9 % avec un engrais binaire de type 18-46 (18 kg d’azote et 46 kg d'anhydride phosphorique).

Chaque forme d’engrais présente des caractéristiques qui luisont propres, en particulier la formulation, liquide ou solide, et laforme majoritaire d’azote qu’il contient. La solution azotée est laforme d’engrais la plus économique du marché mais sensible àla volatilisation. En effet, pour pouvoir être absorbées par lesplantes, les fractions uréiques et ammoniacales subissent suc-cessivement une hydrolyse par les uréases et une nitrificationpar les bactéries. Au cours de ces process biochimiques liés auxconditions pédoclimatiques, une partie de l’azote peut se volati-liser sous forme d’ammoniac.

Le second apport intervient entre le stade épi 1 cm et juste avantdébut montaison, phase durant laquelle la production de bio-masse est la plus importante. D’un niveau plus conséquent, ilvarie selon la stratégie de fractionnement et entraîne un retoursur les parcelles plus fréquent. Pour une stratégie à 2 apports, ladose moyenne s’élève à 69 unités et se déroule 28 jours aprèsl’apport initial. Avec une stratégie à 4 apports, 44 unités sontapportées 19 jours après le premier passage. Au cours de cedeuxième passage, 15 % des surfaces reçoivent un apport sou-fré à une dose moyenne de 50 kg / ha.

Pour le dernier apport, le contexte pédoclimatique a influencé lastratégie des agriculteurs. Au sein de la petite région agricole duPlateau lorrain regroupant les départements des Vosges, unepartie de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, le troisièmeapport, effectué avant le 15 avril, fut le dernier. Pour les régionsagricoles du Pays-Haut en Meurthe-et-Moselle, de la Woëvre etdu Barrois en Meuse, un quatrième apport a eu lieu en fin demontaison, entre le stade 2 noeuds et le stade gonflement.

Le nombre d’apports raccourcitles délais entre passages

L’ammonitrate, la forme la plus rapidement assimilable par les plantes

Le dernier apport d’azote dicté par le contexte pédoclimatique

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

Source : UNIFA

0

10

20

30

40

50

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Deux Trois Quatre

1er – 2ème 2ème - 3ème 3ème - 4ème

Nombre d’apports

Délais entre les passages (jours)

jours

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Source : Enquête pratiques culturales n=152DRAAF Lorraine - SRISE©IGN BDCARTO

photo DRAAF

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Deux Trois Quatre

1er apport 2ème apport 3ème apport 4ème apport

Nombre d’apports

Unités / ha

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

La dose totale d’azote augmenteavec le nombre d’apports

Un régulateur pour les semis précoces

Un taux de protéines supérieur en Lorraine

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

100

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220

240

260

15/09/10 30/09/10 15/10/10 30/10/10

Sans régulateur

Avec régulateur

Date de semis

Dose de semis(kg/ha)

Source : FranceAgriMer

10,5

11,0

11,5

12,0

12,5

13,0

13,5

1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

France Lorraine

%

Baisse tendancielle de la teneur enprotéines du blé tendre

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 11

Au global, la dose totale moyenne croît avec le nombre d’ap-ports. La stratégie à deux apports conduit à épandre au total 133unités, 165 en trois apports et 188 en quatre apports et plus.

Pour calculer la dose totale d’azote, les agriculteurs s’appuienten majorité sur l’hypothèse de rendement (60 % des surfaces).Cette donnée est utilisée dans le cadre de la gestion de la ferti-lisation en Lorraine qui s’appuie sur la méthode d’équation d’ef-ficience reconnue par le COMIFER.

Au cours des deux dernières décennies, le taux de protéinesdes blés lorrains est toujours supérieur au niveau national.

Depuis 2005, ce taux diminue que ce soit au niveau local ounational. Cette teneur atteint la limite minimale (11,5 %) fixéedans la plupart des cahiers de charges pour l’exportation.

Pour renforcer la teneur en protéines, les exploitants agricolesdoivent mettre en oeuvre une combinaison de pratiques mêlantun choix variétal, une gestion optimisée de la fertilisation azotéeet un intérêt de reporter l’azote de début de cycle vers la périodeépiaison floraison, où l’efficience de l’azote est la meilleure vis-à-vis de l’enrichissement du grain en protéines.

Semis précoce appelle régulateur

Pour éviter la verse, les agriculteurs emploient un régulateur decroissance sur 44 % des surfaces, avec une forte disparité selonles variétés. Pour les trois principales cultivées en Lorraine, seul1 hectare sur 3 reçoit un régulateur pour Apache. Ce ratios’élève à 3 sur 4 pour Dinosor et Premio. Cette intervention estliée principalement à la date de semis. 57 % des surfacessemées durant la seconde quinzaine de septembre ont reçu unproduit contre la verse quelle que soit la dose de semis. Cetteproportion diminue à 35 % pour les semis de la quinzaine sui-vante. Au niveau du type d’exploitations, celles spécialisées engrandes cultures utilisent un régulateur de croissance sur lamajorité de leurs surfaces (56 %) contre 44 % pour les exploita-tions de polyculture-élevage.

La première intervention se déroule soit précocement (entre letallage et le stade épi 1 cm) sur 57 % des surfaces soit au-delàde l’épi 1 cm (25 %). Par son action large au niveau des sta-des, la matière active Chlorméquat est très largement utiliséetant pour ses effets sur la réduction de l’allongement des entre-noeuds et l’épaississement de la tige, que pour l’augmentationdu développement racinaire et l’inhibition de l’activité des gib-bérellines. La dose moyenne appliquée est de 90 % de la dosehomologuée.

1er apport 2ème apport 3ème apport 4ème apport

Nombre d’apports

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 12

Viser la septoriose en modulant ladose

Adapter la dose au contexte sanitaire

La septoriose, principale cible

Les triazoles, reines des programmesSurface traitée (%)

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

Source : Enquêtes pratiques culturales grandes cultures et prairies 2006 et 2011

90% des surfaces reçoivent au moins un fongicide, soit lamême part que le niveau national. Pour la stratégie,

48 % des surfaces traitées le sont avec un seul passage, 34 %avec 2 et 7 % avec 3. Pour élaborer leur stratégie fongicide, lesexploitants tiennent compte de différents facteurs qui peuventvarier d'une parcelle à l'autre. Tout d'abord, il est nécessaire deconnaître les sensibilités des variétés aux principales maladiespouvant se développer au cours du cycle de la culture : piétinverse, oïdium, rouille brune, septoriose, fusarioses. De plus, ilest important de prendre en compte les phénomènes de résis-tance double triazoles/strobilurines sur les septorioses.

Le déclenchement des interventions phytosanitaires se dérouleselon les mêmes critères que pour les herbicides. Il est à noterque les agriculteurs se basent aussi sur les informations du bul-letin de santé du végétal pour 30 % des surfaces. Globalement,lors de leurs interventions, les agriculteurs lorrains ont majoritai-rement modulé les doses liées à un printemps sec. Pour unestratégie à deux passages, 60 % des surfaces ont reçu une doseinférieure à la moitié de la dose homologuée lors du premier trai-tement (T1). Cette part de surfaces traitées à une telle dosediminue à 51 % pour le T2.

Les premiers traitements fongicides sont réalisés au cours de lamontaison. Ils visent principalement la septoriose. Dans le cadred’une stratégie à plusieurs passages, la lutte contre la fusarioses’effectue au moment de l’épiaison. 15 % des surfaces ont reçu un insecticide, principalement dans

le département de la Meuse. Les interventions ont eu lieu soit àl’automne soit au printemps pour viser les pucerons et autresinsectes telles que les ciccadelles.

Les agriculteurs lorrains ont encore utilisé très fortement lamatière active époxiconazole. Cette dernière est talonnée parprochloraze pour lutter contre la septoriose pour son efficacitésur les souches résistantes aux triazoles. Afin d’alterner les dif-férentes familles chimiques, chlorothalonil et boscalid sont utili-sées sur toutes les souches résistantes. Le prothioconazole faitson entrée dans le top 5. Il est à noter la disparition des strobilu-rines du top 10 liée à une résistance généralisée sur septoriose.

1 passage

T1 T1 T2 T1 T2 T30,00 - 0,50 65% 60% 51% 69% 48% 92%0,51 - 0,75 24% 36% 40% 0% 13% 8%0,76 - 1,00 11% 4% 10% 31% 38% 0%

2 passages 3 passages

StratégieNombre de doseréférence par

traitement

1 passageT1 T1 T2 T1 T2 T3

Piétin verse 2% 20% 7% 28% 0% 9%Septoriose 51% 40% 43% 25% 44% 31%

Rouilles 10% 16% 7% 24% 26% 25%Fusariose 37% 24% 43% 23% 30% 35%

Cible desmaladies

Stratégie

2 passages 3 passages

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

MetconazoleTriazoles

ChlorothalonilChloronitriles

CyproconazoleTriazoles

PropiconazoleTriazoles

FenpropimorphePipéridines

ProthioconazoleTriazoles

Boscalid (510)Carboxamides

TebuconazoleTriazoles

ProchlorazeImidazoles

EpoxiconazoleTriazoles

2011

2006

Matière activeFamille chimique

Note de lecture : 60% des surfaces, avec un programme à 2 passages,reçoivent une dose inférieure à 0,5 de la dose référence lors du premiertraitement (T1)

©I AgriProPhotos

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 13

Stabilisation de l’IFT Fongicides en Lorraine

Interventions phytosanitaires au regard des cibles et fumure minérale azotée

Source : Enquête pratiques culturales grandes cultures et prairies 2011

DRAAF Lorraine - SRISE

Source : DGPAAT, SSP

cultivées et mauvaises herbes, mais aussi retarder les dates desemis afin de détruire les mauvaises herbes dès qu’elles sortentde terre, et semer ensuite.

Pour les fongicides, la stratégie d’utiliser une dose pleine frac-tionnée tient la corde en Lorraine avec un IFT moyen de 0,99contre 1,49 au niveau national. Quant à l’IFT insecticides (0,26),même s’il progresse depuis une décennie, il demeure inférieurau national (0,39). Enfin pour l’IFT autres produits qui comprendles molluscides et les régulateurs de croissance, le niveau régio-nal est comparable au national.

Pour l’application des produits et engrais azotées liquides, 80 %des agriculteurs qui ont appliqué au moins un traitement phyto-sanitaire sur leurs parcelles possèdent leur pulvérisateur en pro-priété ou en copropriété en interne à l’exploitation. Ce niveau estéquivalent quelle que soit la culture enquêtée. L’âge moyen del’outil est de 11 ans. 15 % des agriculteurs font appel à uneentreprise pour réaliser ces travaux. Le parc de matériel détenuen propre ou en CUMA est constitué majoritairement d’appareilstraînés. En terme d’équipement, 6 pulvérisateurs sur 8 disposentde buses anti-dérive. Pour les exploitants disposant d’unecabine sur le tracteur ou l’automoteur, une sur deux possède unéquipement de filtration et la climatisation.

L’utilisation des herbicides reste stable depuis 10 ans. Avec unIFT moyen de 1,49, il est supérieur au niveau national (1,37).Une certaine rupture technologique doit s’opérer avec un trio blé,orge, colza qui doit être délaissé au profit de rotations plus com-plexes étalées sur plusieurs années incorporant au moins deuxcultures de printemps consécutives. D’autres pistes sont égale-ment à envisager telles que varier les compétitions entre plantes

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

Herbicides Insecticides Fongicides Autres produits

2001 2006 2011

1 feuille

Levée 2 feuilles

Début tallage

Fin tallage

Epi 1 cm

1 – 2 Noeuds

Gonflement

Epiaison

Formation du grain

Sur végétation

1er apport 2ème 3ème 4ème

Fertilisationazotée

Herbicides

Avantsemis

Régulateurs decroissance

Fongicides Insecticides

Ravageurs

Verse

Maladies fongiques

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUEpage 14

Une récolte chamboulée…

…avec un Pays-Haut qui tire lesrendements.

Des dates de récolte impactées par le retour des précipitations

Rendements du blé en 2011

Synthèse de la production

Une collecte pour un export fluvial

Après un printemps sec, le retour des précipitations au coursde la seconde quinzaine de juin a permis aux parcelles sur

les sols superficiels d’assurer la fin d’alimentation des plantes.Ainsi, les récoltes sur le plateau de Haye ont été parmi les plustardives. Quant au plateau lorrain, la date de récolte est relative-ment homogène en raison des argiles lourdes.

Les exploitations de la petite région agricole du Pays-Haut,véritable grenier à blé de la Lorraine, obtiennent des rende-

ments dépassant les 70 q/ha. La Woëvre qui couvre le départe-ment de la Meuse présente un gradient de rendement sud-nord.

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Source : Agreste

Meurthe-et-Moselle

Meuse Moselle Vosges Lorraine

Surfaces (ha) 66 600 78 700 73 200 24 000 242 500

Rendement (q/ha) 64 67 62 65 64

Production (1000 q) 4 262 5 273 4 538 1 560 15 633

En Lorraine, les opérateurs de la collecte de céréales et oléagi-neux bénéficient d’une production de bonne qualité et d’undébouché fluvial naturel vers le Benelux. Avec 220 silos, la capa-cité de stockage de la Lorraine est très importante, s’élevant à2,16 millions de tonnes, en particulier en zone portuaire, où elleest proche d’un million de tonnes. C’est à Metz qu’elle est la plusimportante (57 % du stockage portuaire de la région) grâce auport de Metz, 1er port fluvial céréalier de France. Le port deFrouard, en Meurthe-et-Moselle, concentre 22 % du stockageportuaire régional et celui de Belleville (Meurthe-et-Moselle),11 %. Plus d’une trentaine de collecteurs opèrent en Lorrainedont la moitié a leur siège social sur le territoire régional. Pources derniers, les 3 groupes coopératifs (EMC2, Lorca, CAL)assurent la majorité de la collecte.

L’attractivité du fleuve Moselle se traduit par une collecte, auniveau des silos lorrains, supérieure à la production régionalepour le blé, l’orge et le colza. Le port de Metz est centralisateurde la logistique céréalière. Ainsi, des collecteurs tels queSoufflet, Vivescia dont le siège social est basé hors de Lorrainesont présents sur le nouveau port de Metz. Pour le blé, 75 % dutonnage collecté sont exportés principalement par voie d’eau(source : VNF à l’écluse d’Apach en Moselle). Toutefois, lesmutations économiques territoriales impacteront ce mode detransport économique et écologique. Une faible part est com-mercée avec les meuniers et les usines de bioéthanol en Alsace.

photo DRAAF

photo DRAAF

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Avant le 20 juillet

20 au 30 juillet

30 juillet au 10 août

post 10 août

DRAAF LORRAINE - SERVICE RÉGIONAL DE L’INFORMATION STATISTIQUE ET ÉCONOMIQUE page 15

Des silos de campagne pour approvisionner les silos portuairesImplantation et capacité des silos et des séchoirs de céréales et d’oléo-protéagineux en Lorraine

DIRECTION RÉGIONALE DE L’ALIMENTATION, DE L’AGRICULTUREET DE LA FORÊT

Service Régional de l’Information Statistique etÉconomique de Lorraine

76, avenue André Malraux - 57046 METZ Cedex 01Tél : 03 55 74 11 70 - Fax : 03 55 74 11 01Courriel : [email protected] : draaf.lorraine.agriculture.gouv.fr

Directeur de la publication : Michel SINOIR

Rédacteur en chef : Pierre BRUYAS

Rédaction : Stéphane GUILLIN

Mise en page : Christine PERINI

ISSN : 2117-8895

Janvier 2014

Dose de référence : Pour un produit phytosanitaire, ladose homologuée est la dose maximale autorisée par trai-tement pour un bio-agresseur sur une culture donnée. Pourun même couple « culture x produit phytosanitaire », ladose de référence est la plus petite des doses homolo-guées correspondant à des bio-agresseurs différents.

Nombre de doses de référence par traitement : pour untraitement, un nombre de doses de référence par traitementest calculé en rapportant la dose appliquée à la dose deréférence du produit. Lorsque ce ratio est inférieur à 1, ils’agit d’une réduction de dose.

Nombre de doses de référence par parcelle : pour uneparcelle, le nombre de doses de référence par parcelle estla somme des doses de référence par traitement appli-quées au cours de la campagne. Le nombre moyen dedoses de référence par parcelle est obtenu en réalisant lamoyenne sur toutes les parcelles (y compris les parcellesnon traitées). Il est aussi appelé Indicateur de Fréquencede Traitement moyen. Il s'agit d'un indicateur de pressionphytosanitaire, tous produits et passages confondus.

DGPAAT : La Direction générale des politiques agricole,agroalimentaire et des territoires exerce les compétencesdu ministère relatives aux exploitations agricoles, à l’orien-tation des productions et à la gestion des marchés agrico-les, aux industries agroalimentaires, à l’aménagement et audéveloppement des territoires ruraux, au cheval et à laforêt.

SSP : Le Service de la statistique et de la prospective(SSP) du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire etde la forêt rassemble, traite, analyse et diffuse les donnéesstatistiques relatives à l'agriculture, à la forêt, aux industriesagro-alimentaires, à l'occupation du territoire, aux équipe-ments et à l'environnement en zone rurale.

Enquête « Pratiques Culturales grandes cultures etprairies 2011 ».Cette enquête permet de décrire les itinéraires techniquesdes parcelles de grande culture et prairies : historique de laparcelle, interculture, semis, apports d'intrant, travail du sol,irrigation… Elle porte en particulier sur les pratiques de lacampagne 2010-2011, c’est-à-dire après la récolte du pré-cédent 2010 et jusqu'à la récolte 2011 incluse, et concerne175 parcelles de blé tendre d'hiver en Lorraine réparties surles 4 départements. Les autres cultures enquêtées sont le colza d'hiver, le maïsensilage, le maïs grain, l’orge d'hiver, l’orge de printemps,le pois protéagineux, le triticale et les prairies permanentes.Faisant suite à une précédente enquête de 2006, elle per-met de répondre au besoin d'informations sur le suivi del’utilisation des pesticides dans le cadre du plan Ecophyto2018, notamment par le calcul d'indicateurs de pressionphytosanitaire.

Apport azoté : L'azote est le principal facteur limitant de laproduction, c’est le nutriment majeur dont a besoin la plantepour se développer. Ne trouvant dans le sol qu’une fractionde l'azote nécessaire, des apports d'azote doivent êtreapportés sur les parcelles pour augmenter les rendements.Ces apports sont soit minéraux (de synthèse et directementassimilables par la plante) soit organiques (issus principale-ment de déjections animales).

Traitement phytosanitaire : Produit appliqué lors d'unpassage. Un produit appliqué en deux fois compte ainsipour deux traitements, un mélange de deux produitscompte également pour deux traitements. Le nombremoyen de traitements par hectare ne prend pas en compteles doses épandues lors de chaque passage. Or certainescultures peuvent être traitées par plusieurs passages à fai-bles doses alors que d’autres sont moins souvent traitéesmais avec des doses plus importantes à chaque passage.

Méthodologie - définitions

Reproduction autorisée sous mention de la source : Agreste- Draaf Lorraine

Publication disponible sur le site internet www.draaf.lorraine.agriculture.gouv.fr