BasketNews-512

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L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 12 AOûT 2010 - N° 512 BasketNews n°512 - jeudi 12 août 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 PAGE 06 TEAM USA FRAGILE à L’INTéRIEUR Le forfait de Brook Lopez à l’intérieur laisse la peinture US fort dépourvue, et ce n’est pas JaVale McGee, rappelé en urgence, qui devrait changer drastiquement la physionomie de cette équipe... PAGE 08 C’EST LA REPRISE TOUR D’HORIZON DES 16 CLUBS DE PRO A PAGE 11 HISTOIRE D’UNE RUMEUR DEE SPENCER POSITIF AU CANNABIS ? PAGE 16 FEUILLETON DE L’éTé LA DREAM TEAM II DE TORONTO www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@b@m@k; M 03252 - 512 - F: 3,00 E L’équipe de France (à droite Boris Diaw) dispute aujourd’hui et demain deux matches contre le Canada. La mini tournée en Amérique du Nord va se clôturer dimanche en apothéose face au Team USA (à gauche, Kevin Durant) au Madison Square Garden. Une rencontre de prestige qui va permettre de tester sérieusement un groupe handicapé par le forfait de Rodrigue Beaubois. Analyse. 10 J UNIORS FILLES 12 J IMMY V EROVE 13 G AZETTE DU M ONDIAL 14 S éRAPHIN VU PAR LES W IZARDS 15 E URO ‘11, L ’I TALIE éLIMINéE ? Photos : Michael Heiman / Getty Images, Andrew D. Bernstein / NBAE via Getty Images et Pascal Allée / Hot Sports PAGE 04 éVéNEMENT LE 15 AOûT à NEW YORK USA–FRANCE LE MATCH !

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L'hebdo du basket

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l’hebdo du basketball

JeudI 12 août 2010 - N° 512

basketNews n°512 - jeudi 12 août 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

PaGe 06Team USa FRaGIle à l’INtéRIeuRLe forfait de Brook Lopez à l’intérieur laisse la peinture US fort dépourvue, et ce n’est pas JaVale McGee, rappelé en urgence, qui devrait changer drastiquement la physionomie de cette équipe...

PaGe 08C’eST la repriSetouR d’hoRIzoNdes 16 clubs de PRo a

PaGe 11HiSToire d’Une rUmeUrdee sPeNceR PosItIF au caNNabIs ?

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www.basketnews.net

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@b@m@k;M 03252 - 512 - F: 3,00 E

L’équipe de France (à droite Boris Diaw) dispute aujourd’hui et demain deux matches contre le Canada. La mini tournée en Amérique du Nord va se clôturer dimanche en apothéose face au

Team USA (à gauche, Kevin Durant) au Madison Square Garden. Une rencontre de prestige qui va permettre de tester sérieusement un groupe handicapé par le forfait de Rodrigue Beaubois. Analyse.

10 Juniors filles 12 Jimmy VeroVe 13 Gazette du mondial 14 séraphin Vu par les Wizards 15 euro ‘11, l’italie éliminée ?

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évéNemeNt le 15 août à New YoRk

usa–FRaNcele match !

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PRisEs dE POsiTiON

LE sONdaGE dE La sEmaiNE

OuiPar Florent de LamBERTERiE

NONPar Laurent saLLaRd

T ous les étés, c’est la même chose. Un Euro cadet, un autre pour les espoirs et un dernier pour les juniors, ceci pour

les garçons comme pour les filles. Ajoutez à cela quelques amuse-gueules (tournoi de Mannheim...) et un petit Mondial par-ci par-là et vous obtenez quoi ? Au bas mot sept ou huit compétitions tous les ans.Outre la lisibilité des compétitions – forcé-ment compliquée dès lors que les épreuves s’enchaînent les unes après les autres quand elles ne se chevauchent pas purement et simple-ment – cette profusion d’échéances pose la question de la valeur de ces tournois. Comment apprécier un titre européen systématiquement remis en jeu tous les ans ? La question est dif-ficile à trancher mais ce qui est sûr, c’est que si ce qui est rare est cher, l’abondance est forcé-ment dévaluée. Dommage.De plus, l’enchevêtrement sur un même été de compétitions tantôt européennes, tantôt mon-diales, donne lieu à des situations paradoxales. Ainsi, la France présentait l’année dernière une équipe « U19 » au Mondial Néo-Zélandais ainsi qu’une « U18 » à Metz et une « U20 » à Rhodes, en Grèce. Soit trois équipes distinctes pour une tranche d’âge de trois à quatre années d’écart au grand maximum. Et cette année, c’était au tour des filles de connaître le même sort (U16, U17 et U18). Les effets de ce système ? Un talent forcément diminué. La preuve, sur l’équipe U19 garçons de l’été dernier, 8e au championnat du monde, 6 joueurs se sont vus sacrés champions d’Europe juniors le mois dernier. Difficile de ne pas être interpellé par une telle différence de résultat en l’espace d’un an.Dernier point, pour faire face à ce cahier des charges surchargé, certains joueurs enchaînent parfois deux compétitions de suite la même année, à l’image du duo grec Pappas/Papaniko-laou en 2009. Là, ça commence à faire beaucoup.

Q u’est-ce qui manque le plus aux jeunes joueurs européens pour s’épanouir et progresser ? Du temps de jeu à haut niveau !

Faut-il dès lors les priver chaque été d’une confronta-tion face aux meilleurs éléments de leur génération ? Bien sûr que non, ce serait absurde. Rudy Gobert se serait-il révélé aux yeux de tout le basket français s’il n’y avait pas eu de champion-nat d’Europe des 18 ans et moins cet été ? Non, ou en tout cas pas tout de suite. Dusan Ivkovic, coach de l’équipe nationale serbe, aurait-il considéré que Milan Macvan, 20 ans seulement, était à ses yeux plus expérimenté qu’Ivan Radovanovic, 26 ans, qui a pourtant joué l’Euroleague avec le CSKA Moscou, si le jeune intérieur n’avait pas été champion d’Europe et du monde dans toutes les catégories de jeune ? Sûrement pas non plus. Vous n’êtes pas convaincu ? À quelle occasion Ricky Rubio s’est-il révélé aux yeux du monde ? Lorsqu’il a remporté l’Euro des 16 ans et moins avec l’Espagne en 2006, tournant à 23,3 points, 12,8 rebonds et 7,1 passes. Et si la compétition n’avait pas eu lieu cette année-là ? Le petit Catalan aurait continué à faire des châteaux de sable sur la plage de Badalone en attendant l’été suivant… Un dernier exemple. Quels sont les meilleurs souvenirs en com-mun de Tony Parker et Boris Diaw ? Zadar 2000 et un titre de champion d’Europe junior qui a forgé l’une des plus fortes générations du basket français, avec celle de Nicolas Batum et Antoine Diot, sacrée six ans plus tard. Imaginez qu’on ait décidé de n’organiser la compétition que les années impaires…Ces jeunes joueraient-ils trop de matches ? J’en doute. Et si c’est le cas, il est alors de la responsabilité de leurs entraîneurs ou de leur fédération de les laisser au repos, ou d’éviter qu’ils disputent deux com-pétitions de suite lors du même été. Quitte à se priver de certains de ses meilleurs éléments pour donner leur chance à d’autres. Une contreperformance dans une compétition de jeunes n’est pas la fin du monde, surtout lorsqu’elle donne l’occasion à des joueurs mé-connus de se révéler, ou d’acquérir de l’expérience.

Y a-t-il trop de compétions de jeunes l’été ?

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édito 03

P rofitons des nouvelles technologies : je vous invite à vous rendre sur le site de partage de photos Flickr. Vous tapez

« Madison Square Garden » dans « Rechercher ». Des photographes, des pros, des touristes, de toutes nationalités, ont laissé plus de 67.000 clichés pour vous faire apprécier, sous tous les angles, et à des milliers d’occasions « The World’s Most Famous Arena. » Un slogan qui peut apparaître un tantinet prétentieux mais, à la réflexion, quelle autre enceinte dans le monde peut se voir attribuer ce titre officieux ? Et en faisant défiler les pages de photos, on se dit que les Américains n’ont vraiment pas d’équivalents pour mettre en scène leurs joueurs, leurs équipes, leurs salles, leur Histoire et leurs histoires.Les plus grands sportifs mondiaux ont connu l’extase de pousser la porte de l’entrée des artistes du Garden. Des basketteurs, des tennismen, des boxeurs, des athlètes. Et puis les plus grands chan-teurs et musiciens. Les Stones, Madonna, Michael Jackson et récemment Lady Gaga. New York est la capitale économique et médiatique des États-Unis donc le centre névralgique de la planète. Les Knicks conservent un énorme capital sympathie de part le monde malgré leurs résultats sportifs pitoyables. C’est toujours un show prisé des New-Yorkais car le Garden est au cœur de Manhattan. Qui oserait s’afficher avec un Tee-shirt des Nets ? La franchise a le handicap rédhibitoire d’être installée de l’autre côté de l’Hudson River, dans le New Jersey. Quelques miles, un pont, un univers les séparent.

énorme privilègeEn 1984, le groupe Téléphone chantait « Un jour j’aurai New York au bout des doigts. On y jouera, tu verras. » NYC, c’est le rêve américain dans

toute son épaisseur. Si Thierry Henry n’avait pas pris sa préretraite aux Red Bulls mais en Chine ou au Japon, ça n’aurait pas créé la même déflagration médiatique. Jouer à New York, au Garden, sous le maillot des Knicks, c’est le privilège extraordinaire que va connaître Ronny Turiaf à la rentrée. Blessé, il aura été précédé dans le timing par ses potes puisque, le dimanche 15 août, à 13h – heure locale –- l’équipe de France de basket va disputer, en prélude au championnat du monde, une rencontre de préparation face au Team USA. Pas une autre équipe de sport co ne peut prétendre à pareille consécration ; les États-Unis n’ont pas pour habitude de donner facilement l’hospitalité aux disciplines sportives qu’ils n’ont pas inventées. Le hand français s’est brûlé les ailes en ayant l’outrecuidance de proposer, il y a un an et demi,

sa Coupe de la Ligue à Miami. Ce fut un four popu-laire, médiatique et financier. D’ailleurs, USA Team reçoit rarement sur le tapis rouge du Garden. La dernière fois, c’était Porto Rico - on sait qu’il existe une forte colonie d’immigrés dans le coin - dans le cadre de la préparation au Championnat des Amériques. C’était il y a sept ans.Tout le monde est excité. À commencer par nos joueurs. Et pas seulement ceux de Pro A ou d’Espagne. Pour les

NBAers, c’est toujours special de jouer au Garden. Pareil pour les journalistes. Six chaînes de TV françaises seront sur place. L’équipe de Canal+ – qui retransmet le match sur Sport+ et qui aura un caméraman pour faire vivre l’événement de l’intérieur –, France Télévisions qui dépêche un reporter et des techniciens, le bureau de New York de TF1, L’Équipe TV, ITélé et même Direct Star. Plus les représentants de la presse écrite dont

France/Amérique et Sport & Style – BasketNews sera représenté par son correspondant permanent Pascal Giberné. Et ne croyez pas que les billets sont bradés sous prétexte que c’est l’été. Pour être assis tout en haut du

Garden – et croyez-moi, pour l’avoir expérimenté, il faut des jumelles ! –, c’est 15 dollars, mais 500 pour être positionné près de la piste aux étoiles.

RévolutionnaireQuelle avancée quand on pense qu’en 1967, les organisateurs condescendaient à faire jouer ici l’équipe de France en lever de rideau d’un match NBA contre la Pologne ! Et en plus, nos Bleus ne

rentreront pas sur le terrain avec leur caméscope. Ils seront remontés comme des coucous suisses et bien décidés à faire tomber les Américains de leur piédestal, même si le forfait de Rodrigue Beaubois – sans parler de celui de Joakim Noah (2) – plombe nos espoirs estivaux. Bon, reconnaissons tout de même qu’il n’y a ni Kobe, ni LeBron dans le roster, et qu’un profane y cherchera en vain la moindre figure connue.Tout ceci est possible grâce aux contacts entre la FFBB et USA Basketball mais aussi à

Nike, l’équipementier des fédérations américaine, française, chinoise, portoricaine et brésilienne ap-pelées à se rassembler pour The World Basketball Festival. Un label qui ne s’embarrasse pas d’un excès de modestie. Times Square et le mythique Rucker Park seront investis. Qu’un tel match soit la cerise sur un gâteau imaginé par un sponsor, ça aussi c’est révolutionnaire. n

(1) « Bienvenue dans la salle la plus célèbre du monde ».(2) Dimanche, Joakim Noah a joué au basket pour le 49e anniversaire du président Barack Obama, tout en déclarant à ESPN.com que rejoindre les Bleus ne serait pas opportun car il revient d’une blessure sévère à la voûte plantaire et il veut être à 100% la saison prochaine avec les Bulls. Après plusieurs semaines de silence, il a enfin fait part publiquement de sa « motivation » pour l’équipe de France. Simplement, s’il avait pris position plus tôt, il aurait fait preuve d’un peu plus de respect pour le staff et ses équipiers.

Welcome to the WoRld’s most Famous aRena ! (1)

Par Pascal leGendRe

Basketnews

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

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« un jour j’aurai new York au bout des doigts. on y jouera, tu verras. »

04 DYLAN PAGE 06 RUDDY NELHOMME 16 LA LÉGENDE DU GARDEN 28 MILAN MACVAN 44 PAUL LACOMBE 46 LA LIGNE À 3-POINTS

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L a nouvelle est tombée vendredi dans la soirée, moins de 24 heures avant le coup d’envoi du

premier match officiel des Bleus contre la Tunisie. Rodrigue Beaubois (1,84 m, 22 ans), déclare forfait pour le Mondial sur blessure. Jusque-là épargnée par les aléas, l’équipe de France rencontre son premier véritable obstacle dans sa course au Championnat du monde, un coup du sort, une fois encore.Le matin même, lors des trente dernières minutes d’entraînement ouvert au public, le combo des Dallas Mavericks semblait déjà traîner la patte, sentiment confirmé par Vincent Collet quelques minutes plus tard lors du traditionnel point presse de la mi-journée. « Il s’est fait un peu mal sur la fin, il a pris un coup sur son pied, là où il avait mal l’autre jour », précisait le sélectionneur, sans pour autant douter de la disponibilité de son meneur pour le lendemain. Toujours est-il qu’un peu plus tard, lors de l’entraînement de l’après-midi, Rodrigue est stoppé net dans son élan sur une anodine remontée de balle. « Il a crié fort et il s’est mis à cloche-

pied », détaille Collet. « C’est vraiment une blessure qu’il s’est fait tout seul. » Et le verdict tombe : fracture non déplacée du 5e métatarse et retour express à Dallas. Initialement prévue pour quatre à cinq semaines d’après le staff des Bleus, l’indisponibilité de Rodrigue serait finale-ment de deux à trois mois, indiquait lundi dernier le Dallas Morning News. Les médecins des Mavericks ont en effet conclu à la nécessité d’une opération après avoir examiné le pied gauche du Français. Une tuile, d’autant plus qu’en doublure de Nando De Colo à la mène, Rodrigue Beaubois était appelé à tenir un rôle important dans cette équipe de France version 2010.

Albicy à la rescousseSi la nouvelle est un coup dur, les Bleus n’ont pas tardé à s’ajuster en faisant tout d’abord appel à la promotion interne. Le lendemain à Pau face à la

Tunisie, c’est en effet Yannick Bokolo qui est venu suppléer De Colo à la mène, pour un résultat plutôt convaincant (7 pts à 2/4, 5 pds, 2 ints, et une seule balle perdue en 16’). « Il a été à l’image de ce qu’il a été depuis quinze jours, c’est-à-dire plutôt très bon », jugeait

après coup Vincent Collet. « C’est une des satisfactions sur ce camp d’entraînement. » Utilisé quasi exclu-sivement au poste 2 tant à Gravelines que l’été dernier en équipe de France, Yannick Bokolo n’en demeure pas moins un joueur capable d’évoluer en tant que meneur de jeu, poste qu’il occupa un temps au Mans sous les ordres de… Vincent Collet. Durant les quinze jours de stage à Pau, il a d’ailleurs alterné aux entraînements sur les deux

postes arrières, au gré des besoins, et n’a visiblement pas mis beaucoup de temps à se ré-acclimater à cette configuration. Néanmoins, en l’absence de Rodrigue Beaubois, le poste de meneur demeure fragilisé, surtout si d’aventure – touchons du bois – une

nouvelle blessure ve-nait frapper à la porte du vestiaire français. Raison pour laquelle le staff a décidé de convoquer Andrew Albicy, récent vain-queur de l’Euro des

moins de 20 ans dont il fut élu MVP. Malgré son jeune âge et son absence totale de vécu à ce niveau, le meneur du PL a été préféré à Aymeric Jean-neau et Aldo Curti, pourtant tous deux présents sur la liste officielle des réservistes soumise à la FIBA en vue du Mondial turc. « C’est un choix motivé par plusieurs raisons », détaillait Collet samedi soir, juste après avoir annoncé l’arrivée imminente d’Albicy. « Il vient de disputer un championnat d’Europe

LES BLEUS EN AMÉRIQUE

BEAUBOIS PREMIÈRE VICTIMEBlessé juste avant le premier match de préparation, Rodrigue Beaubois a dû déclarer forfait pour le Mondial. Un coup dur pour l’équipe de France, mais les Bleus continuent leur mise en route, dès ce soir contre le Canada, avant de défier les Américains sur leurs terres du Garden.

Par Florent de LAMBERTERIE, à Pau.

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« Je ne savais même pas que Rodrigue Beaubois s’était blessé. »

Andrew Albicy

BOX-SCORE7/08 *France bat Tunisie 73-44France Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Batum* 24 6-9 2-2 - - 2 2 1 1 14A.Ajinça 10 5-10 - - 2 - - 1 - 10N.De Colo* 24 2-3 2-2 2-2 1 5 2 - 2 8F.Piétrus* 22 1-2 1-1 5-6 6 - 1 1 1 8B.Diaw* 28 3-4 1-1 - 10 2 1 2 2 7Y.Bokolo 16 2-4 1-3 2-6 4 5 2 - 1 7M.Gelabale 20 2-5 0-1 2-3 3 2 2 - 1 6I.Mahinmi* 17 1-4 - 4-6 6 - 1 - 4 6C.Lombahé-Kahudi 9 2-3 0-1 1-2 - - 1 - - 5A.Traoré 10 2-5 - - - - - - - 4A.Koffi 12 1-2 - - 1 1 - - - 2F.Causeur 8 0-3 0-2 - - - 2 1 1 -TOTAL 27-54 7-13 12-25 33 17 14 6 13 77Tunisie Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Mejri* 29 4-9 0-1 2-2 12 - - 4 4 10A.Maoua 18 3-7 2-6 - 4 - 1 - 1 8A.Rzig* 30 2-11 0-2 3-4 2 2 - - 3 7N.Dhifallah* 16 1-6 1-4 2-2 1 1 1 - - 5M.Laghnej 12 1-2 1-2 1-2 1 - 2 - 2 4M.Kechrid* 28 1-6 1-4 - 1 1 1 - 5 3M.Ghayaza 11 1-2 - 1-1 - - - - - 3R.Slimane 19 1-8 0-3 0-1 4 3 1 - 2 2M.Ben Romdhane 14 0-1 - 2-4 4 1 - - 2 2M.Hadidane 14 0-4 0-2 - 3 - 1 - 3 -N.Knioua 8 0-1 0-1 - 2 - - - - -TOTAL 14-57 5-25 11-16 34 8 7 4 22 44

LES 14 BLEUSMeneurs :

Nando De Colo (Valencia, Es-pagne), Yannick Bokolo (Grave-lines-Dunkerque) et Andrew Albicy (Paris Levallois)

Extérieurs : Nicolas Batum (Portland, NBA), Boris Diaw (Charlotte, NBA), Mickaël Gelabale (ASVEL), Edwin Jackson (ASVEL), Fabien Causeur (Cholet) et Charles Lombahé-Ka-hudi (Le Mans)

Intérieurs: Florent Piétrus (Valencia, Es-pagne), Alain Koffi (Le Mans), Ali Traoré (Rome, Italie), Ian Mahinmi (Dallas, NBA) et Alexis Ajinça (Dallas, NBA)

Pour leur premier galop d’essai, privés de Beaubois blessé, les Bleus (ici Koffi, Traoré, Gelabale et Lombahé-Kahudi) sont facilement venus à bout de la Tunisie.

ÉqUIPE dE FRAnCE

05

où il a été excellent, il est donc en forme, alors que ce n’est pas sûr pour les deux autres. L’an dernier, je me souviens qu’Aymeric Jean-neau arrivait du camping et même s’il avait été très bon la première semaine, après il avait souffert. Là, Andrew n’a coupé qu’une quinzaine de jours, il va certainement être tout de suite apte physiquement. » On imagine la surprise du nouvel appelé quand, depuis Vichy où il séjournait en vacances, le téléphone s’est mis à son-ner. « Je ne savais même pas que Rodrigue Beaubois s’était blessé », nous confie Andrew par téléphone. « Patrick Beesley m’a ensuite confirmé la nouvelle. J’étais surpris je l’avoue. »

Ajinça confirmeDésireux de partir avec 14 joueurs pour la tournée au Canada et aux États-Unis, Vincent Collet n’a pas souhaité modifier ses plans malgré la blessure de Ro-drigue Beaubois. Après mûre réflexion, c’est finalement le nouveau pivot de Grenade, Ludovic Vaty, qui quitte le wagon bleu à l’issue du stage palois. « Sur les quinze jours de stage, il était en retrait par rapport à aux autres intéri-eurs », justifie Vincent Collet. « Il faut dire aussi qu’il a été handicapé par une blessure à la cheville contractée durant les workouts qu’il a effectué aux États-Unis. » On aurait pu s’attendre à voir un extérieur coupé mais le sélectionneur a décidé de trancher parmi ses grands, laissant Ali Traoré, Ian Mahinmi et Alexis Ajinça tenir le poste du pivot malgré les lacunes affichées par le triumvirat depuis le début de la préparation et l’absence définitivement confirmée de Joakim Noah pour cet été. « En termes de post-up, on en n’a pas beaucoup », analysait Collet avant-même le match contre la Tunisie. « Aucun de nos intérieurs n’a la capacité à être véritablement un point de fixation très important en poste bas. Défensivement, si on a des moyens, je nous trouve pour l’instant insuf-fisant dans la contestation du jeu poste bas. »La bonne nouvelle, c’est qu’Alexis Ajinça affiche de nets progrès par rapport à l’an passé. Malgré une absence de plusieurs jours en début de stage pour cause de décès paternel, le Stéphanois a pris du galon depuis son arrivée dans le groupe France. « Dès le premier entraînement il a montré de très belles choses, ce n’est plus le même Alexis que l’an dernier », se satisfaisait l’entraîneur. « Là où il nous a le plus impressionnés, c’est qu’il

s’est très peu écarté, il est beaucoup plus dans son rôle de 5. » Peu convain-cant l’année dernière par sa propension à fuir la raquette pour évoluer au large, Ajinça semble cette fois disposé à évoluer là où sa taille et ses longs seg-ments sont utiles à l’équipe de France. Contre la Tunisie, il a d’ailleurs fait étal-age de quelques jolis moves au poste, même s’il a encore tendance à oublier ses partenaires (5/10 en 10 minutes, plus gros total dans le camp français).

Si Mahinmi partait favori pour un spot dans le cinq de départ, sa propension à ne pas savoir finir efficacement près du cercle – et pour peu qu’Ajinça continue de surprendre – pourrait peut-être le faire régresser dans la hiérarchie.

Belle rentrée pour LombahéSi le secteur intérieur français semble bouclé, des incerti-tudes demeurent au niveau des extérieurs. Sauf coup de théâtre ou grosse blessure, ils sont encore trois à être en balance pour une seule place dans le roster tricolore (Charles Lombahé-Kahudi, Edwin Jackson et Fabien Causeur). Mais visiblement, Vincent Collet a encore du mal à trancher. « Les joueurs concernés sont sur courant alternatif, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Donc ce n’est pas évident d’avoir des certitudes. » Jackson sur le banc contre la Tunisie, Causeur et Lombahé-Kahudi ont eu l’occasion d’étrenner leur première cape. Si le premier a semblé bien timoré, voire même carrément perdu sur certaines séquences, le second a réussi à tirer son épingle du jeu, faisant apprécier ses qualités athlétiques hors du commun sur deux actions spectaculai-res, un puissant dunk à deux mains après un drive ligne de fond et un alley-oop retourné sur une passe de De Colo en back-door. De quoi ravir les yeux du public palois ainsi que ceux du sélectionneur, même si Collet a également rendu hommage à la presta-tion de Fabien Causeur après le match.Reste qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur la question. D’une part, parce qu’il est difficile d’émettre un jugement sérieux sur un seul match – qui plus est contre une équipe de Tunisie bien moins forte que prévue –, d’autre part parce que les trois hommes évoluent dans des registres bien différents. Lombahé-Kahudi a pour lui ses qualités athlétiques et défensives, Jackson son adresse extérieure et Causeur

sa polyvalence. Le Choletais est même capable en théorie de rendre service à la mène, Collet ne manquant pas de rappeler que le ticket d’Andrew Albicy n’était pour le moment pas garanti. Il leur reste donc encore au moins trois matches pour définitivement faire le trou dans la rotation en vue du Mondial. Ça tombe bien, l’un d’eux se déroulera au Madison Square Garden contre le Team USA que les Bleus n’ont plus affronté depuis dix ans. Une belle opportunité pour briller. n

FRANCE-USA AU MADISON

ILS En RÊVEnT dÉJÀÀ quelques jours du match contre les États-Unis, les Français salivaient déjà à l’idée de défier le Team USA au Madison, dix ans après Sydney.

Boris Diaw : « quelque chose d’assez conséquent »« Ce n’est pas souvent que la France a la chance d’affronter les États-Unis et depuis qu’on est tout gamin, il y a cette mythologie autour des USA, 1992, Barcelone, c’est quelque chose d’assez conséquent. Encore plus sur le sol américain et au Madison. En 2000, j’étais à l’INSEP et c’était quelque chose qui nous faisait rêver à l’époque. »

Crawford Palmer : « Je serai pour la France ! »« Bien sûr j’en suis très content mais c’est un match amical donc j’espère sur-tout qu’on aura l’occasion de les croiser en compétition, ça, ça me ferait plaisir ! Et je serai pour la France ! »

Nicolas Batum : « Limite champion du monde »

« Ce match, tous les joueurs l’ont inscrit en rouge sur leur calendrier depuis l’annonce, on en parle entre nous, on y pense quasiment tous les jours, bien sûr. Le fait de jouer avec l’équipe de France au Madison, c’est le plus excitant pour moi, avoir la chance d’amener l’équipe de France au Madison Square Garden, ça n’arrive pas tous les ans. Et puis quand je regarde le roster, je vois qu’il y a quand même une équipe ! On a beau dire qu’ils sont décimés, il y a Kevin Durant, Derrick Rose, Danny Granger, même à l’intérieur, il y a Lamar Odom… Ils ont des joueurs quand même. Alors si tu bats les Américains chez eux au Ma-dison, sur le moment t’es limite champion du monde. »

Charles Lombahé-Kahudi : « Forcément ça m’intrigue »« Même s’il n’y a pas toutes les stars qui étaient aux J.O., ça reste des joueurs dominants en NBA, donc ça reste parmi les meilleurs joueurs du monde. Pour moi qui suis un joueur de Pro A, c’est forcément un bon challenge et j’aime les challenges. Contre Kevin Durant, ça doit être impressionnant. Un joueur de 2,10 m qui joue comme un ailier, c’est rare et forcément ça m’intrigue. J’ai envie de voir de mes propres yeux, me tester, voire si je peux le stopper sur quelques actions. »

Vincent Collet : « Un temps fort médiatique »« C’est un temps fort médiatique. Le Madison est une salle mythique, les USA restent quoi qu’il arrive une équipe favorite pour le Mondial. Donc forcément pour tous les joueurs qui vont jouer ce match, le staff, l’équipe de France, on essaiera d’être à la hauteur même si ce n’est pas là que va se jouer notre Championnat du monde. Ce sera aussi, sur un plan basket, un match intéres-sant parce que je pense que les Américains vont partir sur un basket type universitaire pour compenser l’absence de leurs stars. Ils vont mettre une agressivité que sans doute on ne rencontrera chez aucune autre équipe, hormis peut-être l’Espagne, donc ça va être intéressant de voir comment on va réagir. »

Yannick Bokolo : « On veut les défier »« Il n’y a pas la même aura que pour les autres matches, la motivation on n’aura pas besoin d’aller la cherche puisqu’on jouera contre des très grands joueurs. La liste du Team USA, je ne l’ai même pas trop regardé mais on sait qu’il y a toujours des noms. On veut les défier, se mesurer par rapport à eux. »

Andrew Albicy : « C’est super ! »« J’étais à New York il y a 15 jours, j’ai vu les affiches pour le match et je me disais que j’aimerais être dans les tribunes pour voir ce match. Et puis voilà, je serai aux premières loges pour le spectacle, c’est fou ! C’est super ! »

Propos recueillis par F.d.L.

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« Ce n’est plus le même Alexis que l’an dernier. »

Vincent Collet

Alexis Ajinça (en haut) a montré de bonnes choses. Andrew Albicy (ci-dessus) débarque dans le groupe suite à la blessure de Beaubois.

06

3 août 1984, Jeux Olympiques de Los Angeles. Sous les assauts de Michael Jordan,

Pat Ewing et Chris Mullin, nouvelles stars du Team USA, l’équipe de France, impuissante, est taillée en pièces. Opposés pour la première fois aux Américains sur le sol US, les tricolores repartaient en France avec une jolie valise, leur plus grosse défaite enregistrée contre une équipe nationale à ce jour (120-62). Depuis cette correction, jamais les Bleus n’avaient rejoué contre leurs anciens tortionnaires outre-Atlantique. Dimanche, sur les lattes du mythique Madison Square Garden, le mal sera enfin réparé. Ces retrouvailles « amicales », fébrilement attendues depuis 2000 et la finale olympique de Sydney, sont le fruit de longues tractations entre les deux fédérations. « Nous sommes en contact avec USA Basketball depuis très longtemps », confirme Patrick Beesley, le directeur sportif des Bleus. « À 

l’origine, c’est nous qui avons invité les Américains à s’arrêter en France pour un match de préparation avant de partir pour le championnat du monde. Comme nous étions en retard par rapport à des équipes qualifiées depuis longtemps et qui avaient déjà fait des démarches, comme l’Espagne, cela n’a pas pu se faire. Ils ont rebondi ensuite sur le fait de nous inviter. Il y a eu après des mois de négociations pour arriver à ce match. » L’étape américaine de la délégation française débordera également du cadre sportif. Invités au World Basketball Festival (voir ci-contre), les Bleus seront propulsés sur le devant de la scène par Nike, leur équipementier. Et a fortiori, la marque au Swoosh a mis les petits plats dans les grands. New York comme théâtre des opérations, le Garden et le sanctuaire du streetball pour terrains de jeu, les lieux incontournables de la Mecque du basket seront tous foulés par les cinq nations conviées à l’évènement.

Dix ans après les J.O. De syDney

RETROUVAILLES HISTORIQUES AU GARDENLes Bleus entament ce soir l’étape nord-américaine de leur préparation pour le Mondial. Après deux matches contre le Canada, les tricolores atterriront à New York pour une visite de promotion et une rencontre de gala face au Team USA. Un déplacement attendu depuis plus de vingt ans.

Par Jérémy BARBIER

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Malgré l’absence des stars, le Team Usa aura tout de même de l’allure avec (de gauche à droite) Lamar Odom, Derrick Rose, Kevin Durant et Rajon Rondon.

USA – FRANcE

Les 15 France-USADate Lieu Compétition Score et vainqueur Top-marqueur français

13/08/48 Londres Jeux-Olympiques 21-65 Jacques Perrier (6)

11/02/50 Buenos Aires Championnat du monde 33-48 Jean-Pierre Salignon (9)

28/10/54 Rio-de-Janeiro Championnat du monde 49-70 Roger Haudegand (13)

17/05/63 Rio-de-Janeiro Championnat du monde 61-81 Maxime Dorigo (23)

05/05/79 Lyon Coupe Intercontinentale 98-86 Apollo Faye (23)

29/08/79 Cordoue Coupe Intercontinentale 107-109 George Brostherous (26)

26/04/83 Brasilia Amical 76-78 Apollo Faye et Philip Szanyiel (13)

29/04/83 Saõ Paulo Amical 105-95 Hervé Dubuisson (22)

03/08/84 Los Angeles Jeux Olympiques 62-120 Hervé Dubuisson (18)

30/06/86 Paris Amical 98-83 Stéphane Ostrowski (24)

21/06/88 Paris Amical 82-100 Greg Beugnot et Stéphane Ostrowski (16)

21/07/92 Monaco Amical 71-111 Georgi Adams (15)

18/07/98 Monaco Amical 63-93 Moustapha Sonko (14)

25/09/00 Sydney Jeux Olympiques 94-106 Laurent Sciarra (21)

01/10/00 Sydney Jeux Olympiques 75-85 Laurent Sciarra (19)

Bilan de la France : 3 victoires et 12 défaites. 21,4 pts d’écart moyen.

07

Shooting à Rucker ParkÀ quelques jours d’une compétition internationale d’envergure, les Fran-çais devront aussi se plier à une petite opération promotionnelle en faveur de la firme de l’Oregon. Dès son arrivée à Big Apple, prévue samedi dans la matinée, la délégation tricolore prendra la direction de Harlem et du célèbre Rucker Park. Sur place, Nicolas Batum et ses coéquipi-ers effectueront une légère séance de shooting ouverte aux fans. Sans forcer. « Initialement, on devait faire un entraînement mais nous ne pouvons pas nous permettre d’en faire un en extérieur si jamais il fait une température canicu-laire », explique Patrick Beesley. « On a trouvé un compromis avec cette petite séance de shooting de 45 minutes. » Le temps d’un week-end, les Bleus profiteront du pouvoir médiatique de leur célèbre sponsor et d’un match exception-nel pour s’offrir une exposition de classe internationale. Alors que le Mondial devrait malheureusement voir sa couver-ture se réduire comme peau de chagrin au sein des médias généralistes dans deux semaines, cette rencontre de pres-tige contre les Américains représente un produit d’appel attractif pour toutes les rédactions. Outre les plumes incontourn-ables de la presse sportive française, l’évènement a réussi à éveiller la curi-osité des télévisions de l’Hexagone. Le bureau de TF1 à New York est déjà à pied d’œuvre, France Télévisions aura égale-ment quelques caméras braquées sur

l’évènement. Un coup de projecteur inespéré pour un match amical. Bien que sans enjeu, cette rencontre n’est pas dénuée d’intérêt puisque même diminués, les Américains constitu-ent certainement le plus gros morceau de la préparation tricolore. Candidats au titre mondial, les hommes de Mike Krzyzewski ont débarqué confiants à Big Apple. « Nous avons eu une incroyable semaine d’entraînement au training camp de Las Vegas et il est aujourd’hui évident que nous disposons de garçons concentrés, dévoués et excités à l’idée de jouer pour USA Basketball », se félicite Jerry Colan-gelo, le manager général du Team USA. Pour une équipe qui n’a pour le moment disputé qu’un simple scrimmage, ce premier match de préparation doit être abordé avec le plus grand sérieux. Le col-lectif bâti à Pékin est en ruines, et malgré les déclarations rassurantes des têtes pensantes d’USA Basketball, les doutes sur la capacité de cette équipe à briller dans un contexte FIBA persistent. Diman-che soir, au Madison, une bonne dizaine d’Américains sont en effet susceptibles d’honorer leur première sélection offici-elle sous le maillot national. « L’identité de l’équipe est toujours en évolution, mais il est assez évident qu’elle sera très athlétique », estime Colangelo. « Nous allons être très forts à l’arrière. Nous 

pensons que notre capacité à shooter est vraiment sous-estimée. Nous avons  pas mal de gars capables de shooter. Nous sommes ravis des progrès accomplis jusqu’ici. »

Punir à l’intérieur !Les prochains jours devraient dégeler davantage le baromètre de leur com-pétitivité puisque, outre la France, les garçons de coach K croiseront le fer avec la Lituanie, l’Espagne et les guerriers Grecs, leurs bourreaux du Mondial 2006. Ce copieux programme pourrait bien ébranler les certitudes d’un groupe en-core en gestation. Outre Mike D’Antoni, cloué au pays en raison de problèmes de dos, ce fut au tour de Brook Lopez de tirer un trait sur Istanbul la semaine dernière. Ce nouveau forfait à l’intérieur laisse la peinture US fort dépourvue, et ce n’est pas JaVale McGee, rappelé en urgence dans le groupe, qui devrait changer drastiquement la physionomie de cette équipe. « À l’heure actuelle, nous ne savons pas avec combien de grands nous finirons », avoue Jerry Colangelo. « Est-ce que ce sera un ? Deux ? Nous devons attendre pour voir. » Malgré son

optimisme exacerbé, coach K s’inquiète lui aussi de cette pénurie. « Nous n’avons pas de big guys », regrettait-il récemment, avant de se reprendre

immédiatement. « Je veux dire, nous n’en avons pas beaucoup. » À New York, ils ne sont en effet que cinq intérieurs, parmi lesquels deux seulement (Chandler, McGee) présentent un réel profil de poste 5. Krzyzewski le sait, il devra faire preuve d’inventivité pour répondre à la technique des mastodontes internationaux. L’homme fort de Duke a toutefois déjà quelques idées derrière la tête. « Peut-être que (Kevin) Durant et (Rudy) Gay joueront beaucoup en 4, ce qui n’est pas si mal. Nous avions Carmelo (Anthony) et LeBron (James) qui jouaient en 4 tout le temps et (Chris) Bosh qui était souvent notre pivot pendant les J.O quand Dwight (Howard) n’était pas sur le terrain. Nous allons simplement essayer d’ajuster notre système aux forces de ce groupe. Nous allons devoir nous reposer sur de bons défenseurs dans le périmètre pour ne pas nous faire bousculer à l’intérieur. » Par l’intermédiaire de Boris Diaw, Ali Traoré, Ian Mahinmi voire même Alexis Ajinça, les Bleus doivent donc s’employer à fragiliser le Team USA en plein cœur. Ce sera d’ailleurs une condition sine qua non à un éventuel succès tricolore tant, sur le papier, l’équipe américaine semble

encore supérieure aux Bleus 2010. Ampu-tée de Rodrigue Beaubois, la ligne arrière française devrait par exemple éprouver quelques difficultés à contenir les guards US, notamment l’impressionnant quatuor de meneurs (Derrick Rose, Rajon Rondo, Russell Westbrook, Chauncey Billups). « Nous avons une équipe peu conven-tionnelle », admet l’entraîneur. « Elle est un peu plus orientée sur les postes extérieurs que la plupart des anciennes équipes américaines. » Pour les Bleus comme les futurs adversaires du Team USA, le danger n°1 s’appelle Kevin Durant. Nouveau leader des Américains, l’ailier du Thunder a prouvé depuis deux ans sa capacité à marquer sur commande. Ancien coéquipier de la star NBA, Mickaël Gelabale a certainement quelques idées pour ralentir la machine à scorer. L’annihiler totalement semble néanmoins impossible, et même en cas de contre-performance, Rudy Gay, Danny Granger et Andre Iguodala sont tous capables de faire chauffer les ailes. Spécialiste défen-sif à Portland, Nicolas Batum sera donc lui aussi assigné à la garde rapprochée des artilleurs. Depuis Pau, Vincent Collet a annoncé s’attendre à une rencontre marquée sous le sceau de l’engagement et l’agressivité défensive. À l’entame de ce match prestigieux, la motivation des Bleus – NBAers ou non – devrait être sans faille. Cela sera-t-il suffisant pour faire trembler l’édifice américain sur ses terres ? n

WOrlD BasKeTBall FesTiVal

NIKE FAIT LE SHOWÀ BIG APPLE l « Le Word Basketball Festival sera un évènement inoubliable pour les habitants de New York et les fans de basket à travers le monde. » Mi-juin, le président de Nike, Charlie Denson, lançait fièrement et en grande pompe le dernier projet du secteur basket de la marque au Swoosh. Dédié à la promotion du basket international, ce nouvel évènement se veut également à caractère caritatif. « Tous les deux ans, nous prévoyons de connecter les acteurs du basket mondial pour célébrer ce sport tout en laissant une trace durable dans la commu-nauté. » Le business ne sera évidemment pas mis de côté et pendant quatre jours, New York servira de vitrine ambulante aux dernières innovations issues des bureaux d’études de la marque. Entouré de Kevin Durant et Yi Jianlian lors de l’annonce des festivités, Denson égrenait les temps forts de cette première édition. Concerts, streetball, rencontres avec les stars des sélections et matches amicaux, le 1er World Basket-ball Festival ne devrait pas décevoir les aficionados. Demandez le programme !

l Jeudi 12 août : Arrivés à Big Apple mardi dernier pour débuter leur deuxième stage de préparation, les Américains mesureront aujourd’hui leur côte de popularité au cœur de la Mecque du basket. À quelques encablures du Madison Square Garden, sur quelques blocks de Times Square fermés pour l’occa-

sion, les successeurs des champions de la « Redeem Team » seront présentés devant quelques milliers de supporters. Sur un parquet outdoor spécialement construit pour l’évènement, ils se prêteront -peut-être- à une légère exhibition. Pour terminer en beauté cette première journée, les organisateurs promettent

un « concert sans précédent sur Times Square. » Un artiste de renommée internationale est attendu sur scène. Les fans espèrent Jay-Z et son désormais cultissime « Empire State of Mind ». Fin du suspense dans quelques heures…

l Vendredi 13 et samedi 14 août : Le Brésil et Porto Rico investissent le Rucker Park, temple du streetball. Sur des playgrounds flambant neufs qui resteront après le passage des internationaux, les futurs mondi-alistes s’entraîneront devant les badauds. Le samedi, les habi-tués du Rucker reprendront leur territoire pour le compte d’un

tournoi de street et quelques exhibitions. Des clinics à destination des jeunes basketteurs sont également organisés. Une nouvelle fois, les manifestations seront enrobées de plusieurs concerts à forts décibels.

l Dimanche 15 août : Pour la première fois de leur histoire, les Bleus se mesureront au Team USA sur le parquet du Madison Square Garden. Un évène-ment historique qui devrait faire salle comble. Dans la foulée, Chine et Porto Rico s’affronteront en clôture de ce premier World Basketball Festival.

CanaDa – FranCe

DES LEcONS À TIRER

« Nous disposons de garçons concentrés, dévoués et excités à

l’idée de jouer pour USA Basketball »Jerry colangelo

Aujourd’hui jeudi Times square va ressembler à ça !

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USA – FRANcE

l Parce que les Bleus se frotteront rapidement aux Canadiens lors du Mondial (31 août), les tests prévus aujourd’hui et demain à Toronto seront cer-tainement les plus enrichissants de la préparation pour le staff tricolore. « J’espère que ces deux matches nous prépareront parfaitement à notre troisième confrontation du premier tour », espérait d’ailleurs Vincent Collet en juin dernier. Absente du Mondial en 2006 (13e en 2002) mais aussi des deux dernières Olympiades, la sélection canadienne n’a plus titillé les pontes du basket international depuis Sydney 2000 et un certain quart de finale perdu contre… la France (68-63). Au terme d’une décennie tristounette, le Team Canada a donc entamé sa propre rédemption au Tournoi des Amériques 2009. Vainqueurs surprises de l’épouvantail Porto Rico en quart de finale, les basketteurs de Leo Rautins s’envoleront pour la Turquie forts d’un roster stabilisé (10 joueurs pré-sents l’été dernier), mais également des additions bienvenues sous le cercle des NBAers Samuel Dalembert, Matt Bonner et Jamaal Magloire. Sans oublier le big man du Heat, Joel Anthony, la peinture des « Road Warriors » sera certainement le secteur le plus dangereux d’une formation assez limitée en potentiel individuel. « Nous n’avons pas de superstars », concède le meneur Jermaine Anderson, bourreau de Porto Rico il y a un an (21 points). « Nous avons simplement un groupe de gars qui travaillent et qui croient au système mis en place par le coaching staff. » Au sein d’un collectif discipliné, où seul Carl English dépassait les dix points de moyenne en 2009 (12,5 unités), la gonfle circule (18,1 passes au Tournoi des Amé-riques) et trouve souvent les bonnes mains des shooteurs canadiens (39,9% à trois points). Contre

la France, cette formation espère également pro-fiter de son parquet pour faire la différence. « Cela signifie tellement pour notre équipe de pouvoir préparer le Mondial à domicile », savoure Leo Rautins. « Il n’y a rien de mieux que votre parquet et des fans habillés en rouge et blanc pour motiver notre équipe. Nous avons un bon groupe de gars qui sont revenus cette année et nous cherchons à construire sur nos succès de l’été dernier. » Les Bleus sont prévenus, ils ont deux matches pour tirer le maximum d’informations sur leur futur adversaire.

Jamaal Magloire (Canada)

08

Chalon L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Steed Tchicamboud, Frédéric BourdillonExtérieurs : Marquez Haynes*, Blake Schilb*, Nicolas LangIntérieurs : Alade Aminu*, Ilian Evtimov, Jof-frey Lauvergne, Michel Jean-Baptiste AdolpheCoach : Greg BeugnotReprise : lundi 23 août. Aucun absent. « Après 4-5 jours de tests physiques et d’aérobie à Chalon, on part une semaine à côté de Thonon-les-Bains. Il n’y a que la saison dernière qu’on ne l’a pas fait et on a vu le résultat. Ils seront dans la difficulté, avec 7 heures d’entraînement par jour. Et puis on fait vivre le groupe un peu en autarcie, on va voir les affinités se créer. C’est fait pour souder le groupe, pour qu’ils échangent. » (Greg Beugnot) 1er match de préparation : le 7 septembre contre Nancy, à Besançon.Recrutement : « On reprendra peut-être un dernier joueur en fonction des manques éven-tuels de l’équipe. Un 2-3 costaud, défenseur, athlétique, rebondeur, pour aider dans des tâches spéciales et ingrates. Avec le peu d’économies qu’on a fait, ce sera vraiment un joueur de rotation. » 

Cholet L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : non-JFL*, Mérédis Houmounou Extérieurs : Fabien Causeur, Samuel Mejia*, Christophe Léonard, non-JFL*Intérieurs : Romain Duport, Randal Falker*, Claude Marquis, Antywane Robinson* et Luc-Arthur VébobeCoach : Erman KunterReprise : lundi 16 août « Houmounou, Duport et Marquis ont déjà commencé. L’Euroleague va être difficile physiquement donc je ne voulais pas commencer très tôt. On va faire un peu plus de musculation et un peu moins de stade. On fera un stage 4-5 jours à Sablé-sur-Sarthe et on enchaînera sur le tournoi de Sablé. En stage, on peut bien contrôler l’alimentation, le repos des joueurs et ça permet de renforcer les relations entre les joueurs. » (Erman Kunter)Absent possible : Fabien Causeur (Mondial).1er match de préparation : Tournoi de Rodez le 4 septembre contre Pau-Orthez (puis Limo-ges ou Fribourg le 5).Recrutement :« Cela va prendre encore une semaine pour faire signer le meneur et l’ailier qui seront deux joueurs importants. On choisira l’un en fonction de l’autre. Je ne crois pas que les joueurs les plus forts individuellement feront la meilleure équipe. » 

Gravelines-DunkerqueL’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Ben Woodside*, Jonathan RousselleExtérieurs : Yannick Bokolo, Rudy Jomby, Juby Johnson*, non-JFL* Intérieurs : Cyril Akpomedah, Dounia Issa, Fréjus Zerbo, non-JFL*Coach : Christian MonschauReprise : lundi 23 août. « On reste sur Grav-elines la quasi-totalité du temps et sur des tournois extérieurs les week-ends de septem-bre. La difficulté est de trouver des matches amicaux le week-end précédant la reprise de championnat. Beaucoup d’équipes joueront en coupe d’Europe et les équipes belges auront déjà repris. Cette année, il n’y aura pas le traditionnel tournoi à Sportica. » (Romuald Coustre, GM). Absent possible : Yannick Bokolo (Mondial). 1er match de préparation : Le 2 septembre à Saint-Pol-sur-Mer contre Rouen. Recrutement :« Christian Monschau est relativement patient pour trouver les deux dernières recrues : Un poste 3 pour remplacer Demetris Nichols qui sera en concurrence avec Johnson pour une place dans le cinq, et un pivot pour remplacer J.K.Edwards. Les derniers échos font état de sa signature à l’étranger. On ne focalise pas sur lui. »

Hyères-ToulonL’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Kevin Houston*, Paccelis Mor-lendeExtérieurs : Nobel Boungou Colo, Shaun Fein, Jonte Flowers*, Laurent Legname et Tony Washam*. Intérieurs : Damir Krupalija*, Rick Hughes* et Vincent Masingue.Coach : Alain WeiszReprise : Lundi 23 août. Aucun absent prévu. « Patch Morlende s’entraîne déjà. Le temps fort sera Bormio du 9 au 13 septembre où on jouera trois matches d’un niveau relevé. Les tournois permettent de ne pas trop hiérarchiser l’équipe, de concerner tous les joueurs. Et j’aime bien en terme de convivialité. » (Alain Weisz) 1er match de préparation : Fos-sur-Mer au Tournoi de Fos le 28 août (puis Saint-Vallier ou Antibes)Recrutement :Terminé. « On aurait pu rater des joueurs mais j’ai eu une réussite de 100%. Ce sont vraiment les joueurs que je voulais, et il n’y a eu strictement aucune négociation. Les agents le savent très bien : Quand je dis que j’ai 100, c’est que je n’ai pas 105. C’était l’opération clarté.(…) On est tous touché par la crise. Cela hâte les décisions. Les joueurs ont compris qu’il fallait faire vite. »

Le Havre L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Gédéon Pitard, Pape Sy ou non-JFL*Extérieurs : Bernard King*, Nick Pope, non-JFL*Intérieurs : Ousmane Camara, Joseph Jones*, Fabien Paschal, Wes Wilkinson*Coach : Jean-Manuel SousaReprise : Lundi 23 août. Aucun absent prévu. 1er match de préparation : Samedi 28 août à Carvin, à côté de Lille, contre Weert (Pays-Bas) et le lendemain contre Mons-Hainaut ou Rouen. « On va jouer plus tôt que les années précédentes. Ca permet de rentrer plus vite dans le vif du sujet. » (Jean-Manuel Sousa). Recrutement :« On n’est pas sûr d’avoir fini le recrutement à la reprise. On cherche un combo US, le meilleur joueur possible, complémentaire de Bernard King, et j’aimerais bien un pivot supplémentaire mais cela dépendra des finances. Quitte à prendre un mauvais Ricain, autant donner un peu de temps de jeu à nos jeunes, Paschal et Loum (…) Wilkinson sort de 3 ans à Charleroi qui n’est pas n’importe quel club. Il cherchait beaucoup plus de temps de jeu (21’ en Belgique).»  En cas de départ de Pape Sy à Atlanta (moyennant contre-partie financière pour racheter sa dernière année de contrat), le STB devra lui trouver un remplaçant.

Le MansL’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Antoine Diot, Marc-Antoine Pellin, Henri Kahudi. Extérieurs : Ben Dewar*, Charles Lombahé-Kahudi, non-JFL*Intérieurs : J.P. Batista*, Ryvon Covile*, Alain Koffi, Thierry Rupert Coach : J.D. JacksonReprise : Lundi 23 août. « Des joueurs auront repris à partir du 15. On ne pourra pas perdre notre temps dans le foncier. Il faudra être tout de suite dans des séances basket intensives. Antoine (Diot) va retourner en rééducation à Cap-Breton la semaine précédant la reprise. On n’a pas le temps de partir en stage. Mais est-ce que ça vaut plus que d’aller faire un barbecue ou un bowling ensemble ? » (J.D. Jackson) Absents possibles : Alain Koffi et Charles Lombahé-Kahudi (Mondial). 1er match de préparation : Tournoi de Vannes les 4 et 5 septembre.Recrutement :« On aura trouvé notre arrière scoreur d’ici la reprise. Que ce soit Dee ou quelqu’un de bon niveau pour le remplacer dans le même profil, être le fer de lance en attaque, celui qui prend les ballons du match (…)  Il n’y a plus beaucoup d’argent sur le marché. Beaucoup de joueurs ont attendu et commencent à se rendre compte que finalement ça ne va pas venir. J’avais anticipé cela.» (L’enveloppe mancelle pour ce dernier poste est de 170 000 dollars).

Limoges L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Xane d’Almeida, Stanley Dubois, Zack Wright*Extérieurs : Cedrick Banks*, Raphaël Desro-ses, Karim Souchu, Jeff Varem*Intérieurs : Chris Massie*, Aurélien Salmon, Frédéric Weis, R.T. Guinn*Coach : Éric GirardReprise : Lundi 23 août « On aura 7 semaines au lieu de 6 habituellement. On pourra faire les choses tranquillement et correctement. On fera un stage en Bretagne avec le tournoi de Brest au milieu. J’ai pour habitude d’emmener mes équipes faire une demi-journée de canyoning. Cela a toujours été un moment fort de la saison en terme de cohésion, de solidarité. » (Éric Girard). Aucun absent prévu.1er match de préparation : Tournoi de Rodez 4 septembre contre Fribourg. (Cholet ou Pau-Lacq-Orthez le lendemain.)Recrutement :Terminé. Xane D’Almeida sera la doublure de Zack Wright. « On avait besoin d’un back-up confirmé, qui soit capable d’accepter de ne pas être en concurrence avec Wright, parce qu’on a vu ce que ça a donné au Mans l’année dernière (…) Xane avait fait une très bonne fin de saison avec moi (en 2009).» 

Lyon-Villeurbanne L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Clifford Hammonds*, Paul La-combe, Léo WestermannExtérieurs : Laurent Foirest, Mickaël Gela-bale, Edwin Jackson, A.D. Vassallo*Intérieurs : Bangaly Fofana, Davon Jefferson*, Kim Tillie, Andrija Zizic*Coach : Vincent ColletReprise : 9 août. « On va faire une tournée en Espagne, jouer Barcelone et Manresa. L’organi-sation sera la même que l’année dernière. En l’absence de Vincent (Collet), l’entraînement sera dirigé par Pierre Tavano, Nordine Ghrib et Fabrice Serrano sur les aspects de préparation physique. » (Pierre Grall, directeur exécutif). Les absents : Mike Gelabale, A.D. Vassallo et possiblement Edwin Jackson, tous en sélec-tion. 1er match de préparation : Bourg-en-Bresse le 21 août à l’Astroballe.

Recrutement : Terminé. « Laurent Foirest est en rééducation, en soin. Quand il sera apte à entamer le basket, il fera partie de l’ensemble du groupe. Mais oui, il est bien sous contrat. » 

PRO A : C’EST DÉJÀ LA REPRISE !

Romain Duport arrive à Cholet.

Dounia Issa, le presque

MVP de Pro A,

au BCM.

Mike Gelabale :

du lourd pour

l’ASVEL.

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DOSSIER

09

PRO A : C’EST DÉJÀ LA REPRISE !

Nancy L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : John Linehan*, Seidou N’Joya, Kenneth GrantExtérieurs : Ralph Mims*, Tremmell Darden*, Nicolas WachowiakIntérieurs : Akin Akingbala*, Moussa Badiane, Stephen Brun, Victor Samnick et Abdel Kader Sylla.Coach : Jean-Luc MonschauReprise : 23 août « La délocalisation se fera uniquement pour les matches amicaux. Tous les joueurs seront présents pour la reprise. » (Jean-Luc Monschau)1er match de préparation : 1er septembre, 19h30, SLUC-Dijon à Nancy. « On voulait présenter l’équipe rapidement à notre public compte-tenu du fait qu’il y a beaucoup de changements. La préparation sera un peu plus courte que prévue. On n’était pas censé jouer le tour préliminaire d’EuroChallenge (le 29 septembre). » Recrutement :Terminé. « Kenny Grant, c’est une précaution. Il n’est pas inutile d’avoir trois joueurs qui savent jouer 1. Grant peut bien entendu se décaler sur le poste 2. Il a bien progressé depuis Nantes. Il peut tirer à 3-pts même avec la nouvelle ligne.» 

Orléans L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Aldo Curti, J.R. Reynolds*Extérieurs : William Hervé, Maël Lebrun, Sean Marshall*, non-JFL*. Intérieurs : Adrien Moerman, Amara Sy, Zach Moss*, 1 ou 2 non-JFL*Coach : Philippe HervéReprise : mardi 10 août « On fera un mini-stage de 3 jours à Bourges avant d’enchaîner un tournoi à Boulazac. Je ne suis pas adepte des stages de 10 jours où on part en montagne. On est européen, on va partir tout au long de l’année.  On a 7 semaines de préparation. La durée standard. C’est suffisant surtout qu’on ne fait pas de préparation physique hors terrain basket. On évite ainsi beaucoup de blessures.» (Philippe Hervé) 1er match de préparation : Tournoi de Vannes les 4 et 5 septembre. Recrutement : « Il nous manque un shooteur et un pivot. Comme on n’a pas eu de réponses positives des 4 shooteurs qu’on voulait, on est en train de basculer sur un poste 2 shooteur. Donc rejouer sur la polyvalence d’ Amara Sy en 3-4. Ce qui peut être une bonne chose pour lui. » 

Paris Levallois L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Jimmal Ball, Andrew AlbicyExtérieurs : Jonathan Leria, David Noel*, Olu Famutimi*, JFL (Wilfrid Aka ?)Intérieurs : Lamont Hamilton*, Marcellus Sommerville*, Nigel Wyatte*, Guillaume YangoCoach : Jean-Marc DuprazReprise : Lundi 23 août. « On part en stage dès la première semaine à Luxeuil-les-Bains. Cela avait été un moment sympa l’année dernière. En stage, tu peux monter l’intensité basket d’un cran parce que les joueurs n’ont que ça à penser. Mais je suis adepte des reprises pas trop violentes. On montera crescendo dans la prépa physique. » (Jean-Marc Dupraz) Les absents ? Olu Famutimi et Andrew Albicy s’il fait partie des 12.1er match de préparation : 11 septembre à Anvers Recrutement :« On devrait resigner Wilfrid Aka, et peut-être un dernier joueur en fonction du budget. Famutimi ? On était plus sur un vrai 2 voire un combo, avec notre enveloppe comprise entre 140 et 160 000 dollars. On a flashé sur lui – qui est plus un 2-3 – sa dimension athlétique, sa capacité de pénétrer, son énorme volume défensif. J’avais peur aussi d’être vraiment trop petit sur les lignes arrières. Surtout, c’est un joueur qui progresse d’année en année. » 

1 9 0 8 - 2 0 0 81 9 0 8 - 2 0 0 8

PAU - LACQ - ORTH

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Pau-Lacq-Orthez L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Frédéric Moncade, Laurent SciarraExtérieurs : Demetric Bennett*, Antoine Mendy, Jean-Frédéric Morency, Slaven Rimac*.Intérieurs : Mike Bauer*, Travon Bryant*, Georgi Joseph, Marko Maravic* et Tanguy RamassamyCoach : Didier DobbelsReprise : lundi 16 août. « On ne fera pas de trucs randonnées, barjots dans la montagne (rires). Comme les tracés de notre salle vont être refaits pendant pratiquement 15 jours, on va s’exporter à l’extérieur pour la préparation physique, avec aussi la salle de Pau Nord-Est. On a des tournois, Rodez, Boulazac, Agde, mais pas de stage. » (Didier Gadou, directeur exécutif) Aucun absent prévu.1er match de préparation : Fos/Mer au cen-tre de formation de l’Élan Béarnais puis Tournoi de Rodez le 4 septembre contre Cholet. Recrutement :Terminé. « C’était une volonté de conserver l’effectif de l’année dernière. Quand tu as 7 garçons restants, cela aide (pour boucler rapidement). On a pris des Américains de bon calibre et pas si cher que cela, Bennett et Bryant. On voulait un meneur qui apporte un plus, Laurent Sciarra. On a bien travaillé. »

Poitiers L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Cédric Gomez, Carl Ona-EmboExtérieurs : Guillaume Costentin, Evan Fournier, Tommy Gunn* et Rasheed Wright*. Intérieurs : Pape Badiane, Yann Devehat, Pierre-Yves Guillard, Kenny Younger*Coach : Ruddy NelhommeReprise : Le 30 août. « C’est plus tard que tout le monde ! On a toujours travaillé avec 6 semaines de prépa. Nous restons fidèles à notre façon de faire. Wright et Younger doivent arriver le 1er. » (Rudy Nelhomme). Pendant l’absence de Nelhomme (Mondial), Antoine Brault et Andy Thornton Jones assureront la préparation. 1er match de préparation : 10 septembre contre Cholet, au Trophée Sarthe-Pays de la Loire à Sablé (72). Le Mans ou Gravelines-Dk le lendemain.

Recrutement :Terminé. « On attendait que Carl (Ona Embo) soit libéré de son contrat par Biella. Cela fait longtemps que l’on discutait ensemble. J’étais assistant d’Erman quand il est arrivé au centre de formation de Cholet. Lorsque j’ai pris l’équipe, je l’ai fait participer à pas mal d’entraînements des pros. Il a des qualités de percussion, de drives et il est capable d’être un gros scoreur en peu de temps. Il a du s’endurcir pendant les trois ans en Italie et je voudrais qu’il transmette ça aux autres. »

Roanne L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Souleyman Diabaté, Alex Gordon*Extérieurs : Pape-Philippe Amagou, Philippe Braud, Jean-Michel Mipoka, K.C. Rivers*Intérieurs : Uche Nsonwu-Amadi*, Dylan Page*, Alexis Tanghe, Alex Dunn*Coach : Jean-Denys ChouletReprise : lundi 16 août. Sans Solo Diabaté et Pape-Philippe Amagou (Mondial avec la Côte d’Ivoire). « On ne fait jamais de stage, c’est dépenser de l’argent pour pas grand-chose. Notre salle étant en travaux, on ne pourra s’y entrainer que deux fois par semaine en septembre. On va s’entraîner au gymnase du Coteau et à Perreux (…) On ne fait plus de préparation sur la piste depuis longtemps. Il y en a qui aiment bien fracasser les joueurs dès le début de saison, moi je n’aime pas » (Jean-Denys Choulet)1er match de préparation : Tournoi d’Aix-Maurienne les 27 et 28 août. Recrutement :Terminé. Alex Gordon. « Notre premier choix était Devan Downey (South Carolina). Son agent m’a fait attendre 3 semaines. J’ai senti l’histoire et laissé tomber. Idem pour Russel Robinson. Gordon n’était pas du tout dans nos prix au départ, 275 000$ en Turquie. Il a fait de gros efforts financiers pour venir chez nous. Un mec sorti de Vanderbilt, un gros programme, qui a fini 2e meilleur marqueur en Turquie en 2009. Cette saison, (à Erdemir) il ne s’entendait pas bien avec son coach et il devait partager son poste (22’).»

StrasbourgL’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Steeve Essart, Aymeric JeanneauExtérieurs : Alain Digbeu, Justin Hawkins*, Abdoulaye Mbaye et Issife Soumahoro. Intérieurs : LaQuan Prowell*, 2 ou 3 non-JFL*Coach : Frédéric SarreReprise : lundi 23 août. « Comme depuis 3 ans, on fera un stage à Vittel, du 5 au 10 septem-bre. » (Jérôme Rosenstiehl, GM). Aucun absent prévu. 1er match de préparation : Charleroi au tournoi de Vittel les 3 et 4 septembre.Recrutement :« On cherche deux ou trois intérieurs en fonction des ressources que le président pourra mettre à la disposition du recrutement. Un 5 titulaire quoi qu’il arrive et, selon l’option choisie, soit un 4/5 soit deux back-up aux postes 4 et 5. Pour l’instant, les pistes ne se sont pas concrétisées. » Approché par la SIG, Marco Killingsworth (ex Elitzur Maccabi Netanya) aurait fait faux-bond pour re-signer en Israël.

Vichy L’EFFECTIF ‘11

Meneurs : Kareem Reid*, Antoine Eito Extérieurs : Etienne Brower, Thomas Lar-rouquis, Jamal Shuler*.Intérieurs : Jonathan Aka, Nicolas De Jong, Curtis Sumpter*, non-JFL*Coach : Jean-Philippe BessonReprise : lundi 23 août. « Pas de stage. On va faire un peu d’économies par rapport à notre budget et puis à Vichy, on est gâté au niveau des installations. On va laisser le temps aux nouveaux de découvrir les alentours et le con-texte vichyssois. » (Jean-Philippe Besson). 1er match de préparation : Le 3-4 septembre au tournoi de Vichy contre Le Havre (puis HTV ou Clermont-Ferrand).Recrutement :« On cherche un pivot US depuis 2 mois et demi. Il nous reste 15 jours pour le signer. Le marché a baissé. Des occasions qu’on n’avait pas envisagées en juin-juillet se présentent aujourd’hui. On espère récupérer une bonne pioche sur la fin. Je cher-che un pivot puncheur, tonique (2,04-2,05 m) dans le contre, le rebond, l’animation avec de bonnes mains, capable d’être très réactif sur la passe parce que j’ai un meneur qui trouve tou-jours la passe décisive. Un joueur dans le profil de Zach Moss lorsqu’il est arrivé à la JAV. »

Par Antoine LESSARD

John Linehan retrouve Nancy.

DOSSIERHe

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Laurent Sciarra :

à Pau pour terminer ? He

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Après quatre ans passés à l’ASVEL,

Aymeric Jeanneau

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En gras : nouvelle recrue(*) : Joueur non formé localement

P as loin mais pas encore au niveau, les jeunes Françaises on fini par s’incliner contre les futures championnes d’Europe,

les Italiennes. Une défaite en demi-finale, alors qu’elles avaient déjà perdu en poule de huitièmes contre les Transalpines, logique mais qui n’a pas entamé le moral des filles de Grégory Halin qui ont su se remobiliser pour arracher la médaille de bronze. « Je suis très fier de ce groupe », raconte le coach. « Ce n’était pas évident au départ car elles ne se connaissaient pas. Les trois victoires ont su les lancer dans la compétition et elles n’ont craqué que sur la fin. »

Direction le ChiliAlors qu’elles avaient entamé la compétition par trois matches arrachés au buzzer, du genre qui gonfle le moral, suivi d’un match maitrisé contre la Pologne qui les avaient déjà qualifiées pour les quarts, les Bleuettes ont essuyé un petit coup de grisou. Deux défaites de rang, contre la Litua-nie et l’Italie, avant d’aborder la Russie pour un match couperet. « C’était le match important », explique le coach. « Contre une grosse équipe de Russie, on réussit un match où on les étouffe en défense (38 pts encaissés seulement, ndlr) et où notre jeu était bien en place en attaque. Ensuite, en demie on perd contre une belle équipe

italienne, mais cela se joue à pas grand-chose. » Reste surtout la satisfaction d’avoir su se reprendre pour gagner une médaille contre la Slovénie de Nika Baric, la MVP de ce championnat. « On parle beaucoup d’Alina Iaguipova (32,3 pts de moyenne sur l’épreuve, ndlr) et c’est vrai que l’on dirait un mec qui joue avec des filles, mais techniquement je lui préfère Baric car elle, c’est une jeune joueuse qui maitrise déjà son poste de meneuse, elle est vraiment très forte. »Côté France, les bonne notes iront à Eléonore Grossemy, impeccable capitaine de route, et au facteur X Lucie Barba capable de « tenter des trucs que personne ne ferait et qui passe », dixit son coach. Maintenant, cap sur le Chili avec un Mon-dial l’été prochain et une génération déjà en argent au Mondial U17 cette année. n

Statistiques cumuléesJoueuse MJ Min %Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Pts

H. Akmouche 9 22,0 40,8 9-27 15-19 1,8 0,5 0,4 0 1,6 11,3

L.Barba 8 20,6 54,1 0-2 10-17 8,6 1,7 0,2 0,4 2,2 8,3

M. Deveaux 9 15,7 40,4 12-33 9-10 1,3 0,6 0,4 0 0,4 7,7

F.Basque 9 22,8 32 0-14 12-19 4,0 0,6 0,4 0 2,2 6,9

E.Grossemy 9 26,6 40,0 7-22 3-5 6,0 2,1 0,5 0,5 1,7 6,4

C.Diallo 9 16,0 38,0 0-0 11-24 3,1 0,4 0,4 0,5 1,5 5,4

S.Bouzenna 9 24,2 30,4 4-12 13-17 4,0 2,0 2,0 0 2,1 5,0

M.Galliou 9 17,7 30,4 6-15 3-4 4,7 1,0 0,5 0,4 1,8 4,1

M.Radjati 9 16,0 25,0 2-16 8-14 2,7 2,8 1,5 0,2 1,8 3,6

J.Joseph 9 9,5 25,0 0-0 3-4 2,7 0,1 0,2 0,1 0,8 1,4

A.Diallo 7 7,8 33,3 0-0 0-0 1,8 0 0 0,1 0,2 1,4

B.Mukoko 6 6,8 30,0 0-1 1-2 0 0,5 1,0 0 0,3 0,8

10 éChoS FRANCE Par Thomas FéLIX, Antoine LESSARD et Laurent SALLARD

EURO U18 FILLES

UNE TRoISIÈME PLACE MéRITéEParties pour viser la qualification pour le prochain Mondial des moins de 18 ans au Chili en 2011, les Bleuettes on fait mieux et se hissent sur la troisième marche du podium européen.

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EURO U16 gaRçOnSDES BLEUETS SéDUISANTSl L’équipe de France des 16 ans et moins disputera vendredi les quarts de finale de l’Euro à Bar, au Monténégro. Au moment d’écrire ces lignes, les cadets étaient invaincus, ayant remporté leurs quatre premiers matches. Il leur fallait toutefois encore battre mardi – en dehors de nos délais de bouclage – la Serbie afin de s’assurer d’éviter en quart l’Espagne et le Monténégro, également invaincus. Ils devaient ensuite se jauger mercredi face à la Croatie, vainqueur de ses quatre premières rencontres, emmenée par le brillant Dario Saric (2,04 m, né en 94, 24,0 pts, 12,3 rbds et 4,3 pds).Les Bleuets ont montré de très belles choses en ce début de com-pétition. Déjà présent l’année dernière à l’Euro cadet, le meneur Charly Maraux a mis ses coéquipiers sur la bonne voie avec 19 points, 7 rebonds et 4 passes dans le premier succès français face à la Lituanie (66-46). Deux jours plus tard, ils ont également étouffé les Danois en s’imposant facilement 73-35. Mais même dans la difficulté, l’équipe de France a fait preuve de sang-froid et de maîtrise. Menés au score durant toute la rencontre par les Grecs, ils leur ont finalement passé un 13-0 pour s’imposer 55-52. Une réaction initiée par Anthony Racine, auteur de 23 points. L’arrière du Centre Fédéral, présenté comme un grand shooteur par son coach Tahar Assed-Liegeon, est en panne d’adresse sur ce début de compétition (6/30 soit 20% de réussite à 3-pts), mais a su compenser en faisant preuve d’agressivité offen-sive. Dans un match très serré lundi face à l’Italie, c’est le meneur nancéien Benjamin Sene qui a marqué le panier de la victoire 67-65 de la France à cinq secondes de la fin. Ces petits Bleuets ont du cœur.

EURO U16 FILLESFRANCE – ESPAGNE EN FINALE ?l L’or en 2007, le bronze en 2008 et 2009, la France est une nation forte du continent chez les Cadettes. Les filles entraînées par Jérôme Fournier auront pour objectif de ramener une quatrième breloque consécutive de leur séjour en Grèce, entre Kozani et Ptolemaida. Leurs deux derniers matches de préparation sur les terres des championnes d’Europe espagnoles (60-54 et 62-64 à Lugo) laissent à penser que les Bleuettes pourront rivaliser avec l’ogre de la compétition. De fait, l’Espagne a remporté cinq fois l’or sur les six dernières éditions. Sa seule défaite en finale ? En 2007, contre la France. Pour essayer de rééditer cette performance, la France pourra compter sur Olivia Epoupa (1,63 m, 16 ans), vice-championne du Monde U17 cet été, et auteur de 18 points, 11 re-bonds, 5 passes en demi-finale. La meneuse du Centre Fédéral est la seule rescapée de l’équipe 2009 qui était montée sur le podium à Naples. Les jeunes Françaises avaient livré une partie mémorable en quart de finale, décrochant la Turquie après quatre prolonga-tions (!), avant d’échouer en demi contre la Belgique. Début de l’Euro ce jeudi.

RéSULtatSEuro U18 Filles

à Poprad (Slovaquie)

Premier tourFrance bat Ukraine 62-61France bat Turquie 57-55France bat République Tchèque 74-73

Poules de huitièmesFrance bat Pologne 66-56Lituanie bat France 69-64Italie bat France 62-58

Quart de finaleFrance bat Russie 58-31

Demi-finaleItalie bat France 55-50

Match pour la 3e placeFrance bat Slovénie 66-43

FinaleItalie bat Espagne 66-61

Euro U16 Garçonsà Bar (Monténégro)

Tour préliminaireFrance bat Lituanie 66-46France bat Grèce 55-52France bat Danemark 73-35

Tour qualificatifFrance bat Italie 67-65France – Serbie joué mardiFrance – Croatie joué mercredi

Quarts de finaleVendredi 13 août

Demi-finalesSamedi 14 août

FinaleDimanche 15 août

Euro U16 Fillesà Ptolemaida & Kozani (Grèce)

Tour préliminaire12 août à 17h45 : France – Croatie13 août à 20h00 : France – Italie14 août à 15h30 : France – Serbie

Huitièmes de finale16, 17, 18 août

Quarts de finale20 août

Demi-finales21 août

Finale22 août

Anthony Racine (équipe de France U16)

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Les Bleuettes décrochent le

bronze chez les U18.

1 3 juin 2010, Bercy. Le coup de sifflet final vient de retentir et Le Mans a perdu. Le titre de champion de France

s’est envolé direction Cholet et les Manceaux ont pris eux le chemin des vestiaires, têtes basses. Dans les travées de Bercy, quelques journalistes se dirigent alors vers le camp des vaincus histoire de glaner quelques commentaires. La porte est close et devant attendent, en file indienne, des quidams munis chacun d’un papier avec le nom d’un joueur. Ce sont des personnes mandatées par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage et elles viennent chercher pas moins de six joueurs de l’équipe du Mans. Une véritable razzia puisque six joueurs choletais et six joueurs ayant participé à la finale de Pro B seront également contrôlés. L’AFLD, qui n’avait effectué aucun contrôle depuis la Semaine des As, en LNB a décidé de frapper un grand coup. 18 joueurs pro à la fois. Et pour chacun des échantillons urinaires et sanguins, on attendra jusqu’à ce que le gobelet soit rempli.

Spencer pas contentDans son coin, Dee Spencer a la défaite co-incée dans la gorge et lorsqu’on lui demande de suivre la personne de l’AFLD, sa grogne se transforme en colère. « Non, pas ques-tion ! », vocifère-t-il en anglais dans le texte. « Je ne vois pas pourquoi j’irais faire ce truc, ma saison est finie, je rentre chez moi. » Une réaction bien violente pour un contrôle auquel il ne peut échapper pense-t-on alors. Dans son refus, il embarque son compatriote assis à ses

côtés, Zack Wright, qui acquiesce « non, vrai-ment la saison est finie ! » Une bonne grosse dizaine de minutes plus tard, Spencer suivra Wright vers le lieu du contrôle. L’histoire aurait pu en rester là. Une anecdote de vestiaire où un Spencer sous le coup d’une défaite rageante s’emporte un peu. Oui mais voilà, son comportement a quand même interpellé et lorsque survient la rumeur d’un contrôle positif au cannabis sur sa personne, l’anecdote prend un autre visage.La rumeur fût dévoilée via le net la semaine dernière. Joint par nos soins dès jeudi derni-er, Christophe Le Bouille, président du Mans,

découvrait la nouvelle. « Je n’avais rien entendu et je ne prête que rarement l’oreille aux rumeurs », assène-t-il. « D’un autre côté je n’y crois absolument pas, mais si c’est vrai cela change la donne puisque nous sommes en discussion avec lui pour le resigner. Nous sommes loin de l’avoir fait mais nous nous en rapprochons. » Le Bouille est incrédule mais pas René Le Goff, président de la ligue, qui était au courant depuis un bon mois. « J’étais bien évidemment au courant de cette rumeur, mais je ne peux absolument pas dire si c’est vrai ou si c’est faux puisque c’est la fédéra-tion qui doit nous communiquer les résultats et à ce jour (vendredi dernier, ndlr) nous n’avons rien reçu. »

Ni infirmation, ni confirmationLe Mans n’a donc pas le courant, la LNB l’a mais ne peut nous éclairer, voyons à la fédéra-tion. Marie-Noëlle Servage, secrétaire générale de la FFBB, nous renvoie « sur M. Guincestre, responsable de la commission médicale car [elle] ne sais rien de cette affaire », qui lui nous renvoie sur « M. Restout de la commission dis-ciplinaire du dopage car [il] ne sait rien de cette affaire », et puis MM. Legentil et Marchand de la commission juridique sont en vacances et ne peuvent nous répondre. Bref, après quelques jours pas la moindre ampoule pour faire la lumière sur cette affaire. Pas de confirmation,

pas d’infirmation, rien.Pourtant, l’AFLD nous l’a confié, les résultats des tests effectués le 13 juin dernier sont normalement déjà connus et déjà transmis à la fédéra-tion. Un autre source nous a confirmé que c’est l’agent

américain de Dee Spencer qui aurait dévoilé la chose voilà plus d’un mois, et que c’était une des raisons expliquant que Dee ne soit annoncé nulle part, ce qui cadre mal avec un joueur de son standing. Alors joint une dernière fois lundi, Christophe Le Bouille, toujours en discussion avec Spencer, aura le mot de la fin. « Je ne sais toujours rien mais si il y a contrôle positif il n’y a que la fédé qui est capable de communiquer. Une chose est certaine, je ne me vois pas signer un joueur qui serait suspendu suite à un contrôle positif, c’est une question de bon sens. » La conclusion de l’affaire sera connue lorsque les voix fédérales officielles, qui se sont fait attendre, se seront fait entendre. n

DEWaRICK SPEnCER POSItIF aU CannaBIS ?

hISToIRE D’UNE RUMEURC’est la folle histoire de l’été, qui depuis un mois circule dans le microcosme du basket hexagonal. Dee Spencer aurait été contrôlé positif au cannabis suite à la finale de Pro A. Personne n’est capable de dire officiellement si oui ou non la rumeur est fondée. On a voulu en savoir plus et on vous raconte.

EN BREFCoUPS DUR ChEZ LES BLEUESÀ peine arrivé au stage de l’Alpe d’Huez, le coach de l’équipe de France féminine, Pierre Vincent, a eu à déplorer deux véritables coups durs. Isabelle Yacoubou-Dehoui s’était salement amochée lors de la finale des playoffs, roulant sur la jante, mais il semblait que sa déchirure de l’aponévrose plantaire était sur la voie de la guérison. Or, le staff médical a constaté que quatre ou cinq semaines étaient encore nécessaires pour qu’elle puisse reprendre le footing. Le coach a préféré la libérer afin qu’elle poursuive sa convalescence sans la pression d’une préparation à un championnat du monde.

Double MVP de la Ligue Féminine, Isabelle Yacoubou-Dehoui est une membre essentielle d’un secteur intérieur qui s’était imposé athlétiquement à l’Euro’09. Seulement, elle n’avait pu le faire que par séquences, souffrant de son genou et d’une condition insuffisante. À 24 ans, la Franco-béninoise est encline à de multiples pépins médicaux qui peuvent altérer la suite de sa carrière qui doit se poursuivre à Schio (Italie) à la rentrée.Pour sa part, Diandra Tchatchouang, blessée à la cheville à l’Euro des 20 ans et moins, a été jugée inapte à la pratique du basket pendant encore au moins deux semaines et là aussi le coach l’a laissée libre. Leader de sa génération, Tchatchouang (19 ans) était attendue chez les A pour prendre place dans un secteur extérieur considérablement appauvrie.Enfin, Fatimatou Sacko (1,85 m, 25 ans) a prévenu le staff au dernier moment qu’elle ne viendrait pas au rassemblement. Une attitude qui a courroucé Pierre Vincent. Le stage se poursuit jusqu’au 20 août avec 18 joueuses.

EN BREFMAMADoU SY À LILLELille a bouclé son recrutement avec l’arrivée de l’ailier Mamadou Sy (1,98 m) pour une durée d’un an. Après avoir débuté sa carrière à Villeurbanne, le petit frère d’Amara Sy est parti par la suite poursuivre sa formation aux États-Unis, d’abord en

Junior College puis en NCAA2, à Washburn University. Rentré en France en 2007, Sy va connaître son troisième club de Pro B après deux saisons à Boulazac et un an à Clermont, où il tournait l’année dernière à 3,1 pts et 2,3 rbds en 17 minutes.

NANTES TIENT SoN PIVoT USEncore un effectif bouclé en Pro B avec la signature Korvotney Barber (2,01 m, 23 ans) à Nantes pour la prochaine saison. Sorti de l’université d’Auburn l’été dernier, Barber a réalisé une première saison en Europe au sein de l’équipe d’Alost en Belgique, aux côtés de l’ancien Orléanais Brian Greene. Cette saison, il tournait à où à 4,1 points et 4,6 rebonds en championnat.

BoURG SE PAYE DIALSJoli coup à la JL Bourg avec l’arrivée du pivot Terence Dials (2,06 m, 27 ans) pour la saison prochaine. Sorti d’Ohio State en 2006, année où il fut élu meilleur joueur de la Big-Ten conference,

Dials a ensuite réalisé trois bonnes saisons à Orléans et Pau-Orthez, s’imposant comme un pivot physique et complet pour la Pro A. Après un début de saison 2009-10 en Allemagne et un court passage en Suisse, il est parti en deuxième division chinoise au Western Liaoning, en plein playoffs actuellement. Dials y tourne à 21,9 points et 11,2 rebonds. Un renfort de poids pour Bourg, dont l’effectif est désormais complet.

Yacoubou-Dehoui est forfait pour le Mondial.

« C’est vrai que cela change la donne puisque nous sommes en discussion pour le resigner. »

Christophe Le Bouille

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Par Florent de LAMBERTERIE, Thomas FéLIX et Pascal LEGENDRE

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Salut Jimmy, comment ça va ?Très bien, très bien, je suis en vacances dans la campagne, un peu perdu.

Il paraît que tu vas rechausser les baskets à la rentrée ?Oui, c’est vrai, mais je ne les avais pas vraiment quittées non plus, j’ai joué 11 matches l’année dernière avec Landernau en N3 déjà. C’était un choix familial, j’ai joué pour mon frangin, Franck, et gardé le rythme.

Bon rythme d’ailleurs, tu as passé des bons cartons, 35 voir 40 points parfois ?Ouais, c’est vrai, il y a eu des gros scores, mais quand on va jouer ce n’est pas pour faire rire les gens, et puis la motivation était là sinon autant faire du loisir. Moi, j’ai toujours envie de jouer donc maintenant je vais à Berck, en N3, un club que je connais et puis je vais aussi entraîner les jeunes.

le club de tes débuts, celui de ton père, la boucle est-elle bouclée ?Si on parle du joueur c’est tout à fait ça. C’est avec Berck, en junior, que je fais un match énorme. Une demi-finale de Coupe de France contre Paris où je marque 52 points, c’est le début de mon histoire puisque je suis remarqué comme ça. C’est un beau clin d’œil de venir jouer ici, mon père y a été champion de France,

et en N3 il ya encore un beau public, une vraie salle. À Berck il y a la mer et juste après le basket (il rigole).

Est-ce que tu vas jouer avec le maillot de ton père ?*(Il rigole) Le vieux maillot ! Eh oui, c’est le maillot de mon père de champion de France, beaucoup moins large que ceux de maintenant.

Tu es encore un des seuls de ton âge à pouvoir le porter non ?(Il se marre) C’est surement vrai. Mais comme j’ai une marque de vêtements à moi, je bosse là-dessus sérieusement. J’aimerais faire un jeu de maillots pour le club, à leurs vraies couleurs jaune et bleu, retrouver l’histoire un peu. Par contre on ne les fera pas à la taille ancienne sinon personne n’en voudra.

Est-ce que cela va être ta dernière année de basket ?Ça en prend la forme, une peut-être deux, max. J’ai surtout de plus en plus envie d’entraîner et je bosse sur le recrutement, ça m’intéresse aussi. Par exemple, à Berck je n’arrive pas tout seul. Christophe Cologer (champion de Pro B en 2005 avec Jimmy, ndlr) va se joindre à l’aventure.

Si tu marques 52 points dans un match tu t’arrêtes quand même ?

(Il rigole) C’est quand même plus trop ma mentalité de scorer autant, Maljkovic

m’a vraiment changé. Mais l’année où je suis descendu en Pro B j’ai été meilleur marqueur. Mais bon, non je n’arrêterais pas, je préférerais m’arrêter sur une belle émotion, une montée en N2 par exemple.

Tu va peut-être pouvoir leur amener une championne

d’Europe à Berck** ?(Il sourit) Tout à fait, Émilie est déjà

venue d’ailleurs.

Elle a le niveau pour la N3 masculine ?Sur le dernier un-contre-un qu’on a fait ensemble, elle a pris cher quand même (il rigole). Par contre, elle s’est préparée avec moi avant de rejoindre l’équipe de France et franchement Pierre Vincent a récupéré une machine de guerre (il rigole). Défensivement en tout cas, elle n’aurait aucun problème, c’est un vrai mec. n

*Sur sa page Facebook Jimmy s’affiche avec le maillot de son père, champion de France avec Berck.** Émilie Gomis est la compagne de Jimmy.

SaluT ! Ça va ? Propos recueillis par Thomas FélIX

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L’EUROPE EN UN COUP D’ŒIL

« BIG SOFO » AU MACCABISofoklis Schortsanitis (2,06 m, 25 ans) a signé un contrat de deux ans avec le Maccabi Tel-Aviv. En fin de contrat avec l’Olympiakos, le Grec avait disputé la Summer League de Las Vegas en juillet avec les Los Angeles Clippers, mais sans les convaincre de lui offrir un contrat. Ensuite en contact avec le Panathinaikos, il a finalement opté pour le Maccabi, où il succèdera à D’Or Fischer, qui a rejoint le Real Madrid.

NESTEROVIC CHEZ LES REDSAprès douze saisons passées en NBA, Rasho Nesterovic (2,14 m, 34 ans) est de retour en Europe. Il a signé un contrat de deux ans à l’Olympiakos Le Pirée. Passé par le PAOK Salonique entre 1993 et 95, il possède depuis un passeport grec. Les Reds ont par ailleurs signé le prospect Dimitrios Katsivelis (18 ans) pour trois ans, et s’intéresseraient à Luther Head, qui n’a toujours pas trouvé preneur en NBA.

KIRKSAY RESTE À SÉVILLEAnnoncé partant après une bonne première saison en Liga ACB, Tariq Kirksay (1,98 m, 30 ans) a finalement signé un nouveau bail de deux ans avec le Cajasol. Le Franco-Américain avait initialement été approché par Valence et Kazan, son précédent club.

NEMANJA BJELICA À VITORIAC’est la fin d’un feuilleton qui aura duré tout l’été. Après avoir signé un précontrat avec Trévise, le prospect serbe a été drafté par les Minnesota Timberwolves, qu’il a un temps été tenté de rejoindre, avant d’être contacté par l’Olympiakos, coaché désormais par Dusan Ivkovic, qu’il côtoie également en sélection. Mais c’est finalement à Vitoria que Nemanja Bjelica a signé un contrat de cinq ans, avec une clause de sortie vers la NBA au bout de deux ans.

MILAN SE RENFORCEBattus en finale de la Lega ces deux dernières années par Sienne, les Milanais veulent profiter du changement de cycle amorcé par la Montepaschi. Ils ont ainsi d’abord rapatrié David Hawkins, parti l’été dernier pour Sienne après une saison au club, puis ont signé Ibby Jaaber, meneur qui sort de trois saisons pleines avec Rome. Un duo athlétique et explosif qui pourrait être enfin à même de mettre fin à la domination de Sienne sur le basket transalpin.

Après toutes les défections intervenues ces derniers mois, voici un joueur qui participera finalement bien au championnat du monde.

Initialement absent parce qu’il devait négocier un nouveau contrat et attendait un enfant, Aleks Maric a finalement rejoint l’équipe d’Australie le week-end dernier à Melbourne. La révélation de la dernière édition de l’Euroleague avec le Partizan Belgrade a en effet assuré ses arrières en signant un contrat de deux ans avec le Panathinaikos, avant de se mettre au service de Brett Brown, l’entraîneur des Boomers. Il aurait également bien pu les affronter

puisque Maric, qui possède la double nationalité australienne et serbe, a un temps été tenté de revêtir le maillot plavi de la Serbie, également versée dans le groupe A. Mais c’est finalement bien pour l’Australie qu’il sera un renfort de choix, puisqu’en l’absence d’Andrew Bogut, blessé au coude, la raquette australienne aura tout de même fière allure avec David Andersen et Matt Nielsen. Toujours en quête d’un contrat NBA, la mobylette Patrick Mills assurera la mène, entourée sur les ailes par les valeurs sûres que sont Brad Newley et Joe Ingles. Du lourd ! n

L ’entraîneur Sergio Scariolo est rassuré. Il pourra finalement compter en Turquie sur Sergio Llull, qui a reçu en fin de semaine

dernière le feu vert pour reprendre l’entraînement. Victime d’une fracture du scaphoïde en fin de saison dernière, l’arrière du Real Madrid n’avait toujours pas pu prendre part à la préparation du championnat du monde. Le retour de Llull a en revanche précipité le départ de Rafa Martinez, le shooteur de Valencia étant devenu surnuméraire aux yeux de Scariolo. Dès lors, seuls Carlos Suarez et Fernando San Emeterio sont encore en course pour la douzième et dernière place disponible dans

l’effectif des champions du monde et d’Europe en titre. À Vitoria le week-end dernier, les Espagnols ont fait du petit bois de la Lituanie (97-76) puis de la Slovénie (88-68).

SERBIE, GROUPE AIVKOVIC COUPE TROIS JOUEURS• Avant de se rendre en Turquie pour disputer l’Istanbul Cup, Du-san Ivkovic, coach de la Serbie, s’est séparé non sans mal de trois joueurs. Considérant que du haut de ses 20 ans et sa kyrielle de médailles remportées dans les catégories de jeune, Milan Macvan était plus expérimenté qu’Ivan Radenovic (26 ans), il a décidé de se passer du second. Il a également reconduit le trio de pivots qui avait permis à la Serbie de remporter la médaille d’argent au dernier Euro, à savoir Nenad Krstic, Kosta Perovic et Miroslav Raduljica, et a par conséquent coupé le grand Boban Marjanovic (2,20 m). Peu utilisé l’été dernier en Pologne, le meneur Bojan Popovic n’ira pas non plus en Turquie.

ÉTATS-UNIS, GROUPE BBROOK LOPEZ ET D’ANTONI FORFAITS• Même les coaches commencent à déserter le Team USA. Souffrant de maux de dos, Mike D’Antoni, assistant de Coach K, a en effet dû renoncer à se rendre en Turquie pour prendre du repos. Il sera donc remplacé dès le début du training camp à New York par le Canadien Jay Triano, coach des Toronto Raptors. Du côté des joueurs, l’hé-catombe continue. C’est en effet au tour de Brook Lopez d’avoir jeté l’éponge, ne parvenant pas à guérir d’une mononucléose qui l’avait déjà ralenti lors du stage de Las Vegas. Un forfait qui s’ajoute dans le secteur intérieur à ceux de son frère Robin, d’Amaré Stoudemire et de David Lee. JaVale McGee, un temps écarté, participera donc au stage à New York. Il y sera avec Tyson Chandler le seul poste 5 du Team USA.

ISTANBUL CUPLA SERBIE DÉJÀ AU POINT• Vice championne d’Europe, la Serbie a démontré le week-end dernier à Istanbul qu’il faudra compter sur elle lors du championnat du Monde. Au Sinan Erdem Dome, qui accueillera la phase finale de la compétition, les Serbes ont logiquement dominé la Nouvelle-Zélande (76-71), puis l’Iran (96-68), avant de battre en finale la Turquie 83-70. Nenad Krstic a dominé le secteur intérieur avec 19 points, 7 rebonds et 5 passes, et Hedo Turkoglu a terminé à 14 points pour les locaux.

TOURNOI « I LOVE CYPRUS »LA GRÈCE IMPRESSIONNE• Chez son voisin chypriote, la Grèce a prouvé qu’elle faisait partie des favoris du championnat du monde. Les Hellènes ont successivement battu l’Allemagne (82-54), la Russie (101-63) et enfin la Croatie (90-81). Dans ce dernier match, le jeune grec Nick Calathes s’est mis en valeur avec 22 points et 9 passes. Après deux défaites, l’Allemagne a bien réagi en terminant sur un succès 76-73 face à la Russie, Robin Benzing et Jan-Hendrick Jagla ayant marqué 20 points chacun.

LA GAZETTE DU MONDIAL Par Laurent SALLARD

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TÉLÉVISIONLE RETOUR DU BASKETSport+ diffusera en direct dimanche à 19h la rencontre opposant au Madison Square Garden la France aux États-Unis. En revanche, les deux matches opposant les Bleus au Canada à Toronto ne sont pour leur part pas programmés. Eurosport 2 vous propose également plusieurs matches de préparation au championnat du monde, avec notamment Slovénie – Espagne (ce jeudi à 11h30), Slovénie – Russie (samedi à 20h) et Slovénie – Serbie (dimanche à 19h30).

AUSTRALIE, GROUPE A

AVEC MARIC, GAREAUX BOOMERS !

Sergio Llull sera au mondial avec les champions du monde.

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LES 13 ESPAGNOLS Meneurs : José-Manuel Calderon, Ricky Rubio et Sergio Llull.Extérieurs : Juan-Carlos Navarro, Rudy Fernandez, Victor Claver, Alex Mumbru, Carlos Suarez et Fernando San Emeterio.Intérieurs : Marc Gasol, Felipe Reyes, Jorge Garbajosa et Fran Vazquez.

14 ÉCHOS NBA

L’assistant GM de WashinGton parLe de Kevin séraphin

« NOuS l’AvONSvu S’AmÉliOrer petit à petit »Q uand avez-vous découvert

Kevin Séraphin ?J’ai vu Kevin personnellement

pour la première fois au Hoop Summit, il y a deux ans de cela. Nos scouts l’avaient découvert quelque temps auparavant et j’en avais entendu parler. J’ai trouvé qu’il était costaud, il avait de grandes mains, de bonnes qualités athlétiques, et il avait un jeu vraiment physique.

Vous songiez déjà à le drafter ?Oui car un joueur aussi jeune avec de telles mensurations et qualités physiques, vous voulez voir quel est son potentiel. Avec Kevin la première chose qui nous a sauté aux yeux, c’est qu’il essayait d’utiliser sa taille et sa puissance pour dominer ses adversaires. C’est la première chose que vous recherchez chez un joueur intérieur. Mais vous voulez voir en direct sa compréhension du jeu et comment il utilise ses autres qualités en dehors de sa puissance pour s’imposer.

À cette époque, il avait seulement deux ou trois ans de basket derrière lui. Aux États-Unis vous disposez de beaucoup de joueurs ayant le même profil que lui tout en déployant une plus grande expérience. Pourquoi alors choisir Séraphin ?Nous n’avons pas autant de grands qu’en Europe, je pense, et les grands de chez nous, ils aiment tous s’écarter du cercle. Donc il est de plus en plus difficile de trouver un jeune joueur avec ce type de qualités athlétiques et aimant jouer sous les pan-neaux, dos au panier, là où les vrais hommes jouent.

Comment s’est ensuite déroulé le suivi de Kevin après cette première rencontre ?Je connais Bouna (N’Diaye, son agent) depuis long-temps. Nous voulions suivre Kevin avec Cholet afin de voir s’il allait progresser. Je suis donc allé le voir plusieurs fois à Cholet. Et nous l’avons vu s’amélio-rer petit à petit. On a remarqué sa vitesse de pieds exceptionnelle, son toucher de balle près du panier. Le rôle de Kevin n’étant pas de scorer des points nous avons pu analyser sa maîtrise aux rebonds, sa défense individuelle.

Avez-vous alors eu une correspondance ou une relation particulière avec l’entraîneur de Cholet, Erman Kunter ?Non, non. Nous essayons de collecter des informations en demandant des renseignements à des gens que nous connaissons en France, des coaches, des joueurs, qui n’ont aucune relation avec Kevin, qui n’avaient rien à gagner et qui étaient donc en mesure de donner des analyses honnêtes sur son potentiel. Et la majorité des

opinions rassemblées étaient positives. Tout le monde était impressionné par son physique et surtout par sa grande marge de progression au regard de son jeune âge et de son manque d’expérience.

Quand avez-vous parlé pour la première fois à Kevin ?On se disait bonjour à la fin des matches, mais c’est à Trévise au camp de basket de Reebok que j’ai vraiment eu l’occasion de lui parler. Pendant cette discussion, j’ai appris que Kevin avait conscience de sa force physique et des dégâts qu’il pouvait faire sous les paniers. J’ai vu sa passion pour le jeu, son ambition. J’ai senti qu’il était prêt à tout faire pour être le meilleur joueur possible, même s’il savait combien cela n’allait pas être facile. Mais en travaillant dur les résultats allaient suivre.

Qu’a pensé Ernie Grunfeld en rencontrant Kevin lors de son entretien à Washington ?Ernie (vétéran NBA) a été impressionné par Kevin dès qu’il lui a serré les mains. Car Ernie a des mains énormes mais celles de Kevin l’étaient encore plus. Et comme nous avons surtout des joueurs évoluant en finesse, on était en recherche de ce type de joueur physique. Nous n’avions pas besoin de lui faire passer de tests physiques, car nous l’avons vu jouer et on s’est alors rendu compte de sa puissance, de sa

capacité à créer de l’espace autour de lui. Il suffit de le regarder pour réaliser que c’est un spécimen. On a alors tout fait pour l’avoir.

Sa saison n’a pourtant pas été exceptionnelle cette année avec Cholet… Avec Kevin il fallait faire une projection de talent. En le développant bien, on savait qu’il pourrait devenir un excellent joueur. On ne sait pas combien de temps il va prendre avant de devenir effectif.

Qui vous rappelle t-il ? Néné Hilario. Il a du travail à faire avant d’évoluer au même niveau mais comme Kevin, Néné était encore vert à son arrivée en NBA. Il était physique et athlétique comme Kevin. Il veut joueur dessous comme Néné.

Il est blessé maintenant. Quelle est la teneur de son programme estival ?Nos docteurs ont mis en place un rigoureux programme de rééducation, qu’il va devoir suivre. Et il devrait à nouveau être capable de jouer à partir du mois de septembre.

Année difficile l’an passé et là vous avez la chance de démarrer de zéro avec John Wall.Oui cette année a été dure et là nous sommes à l’aube d’un nouveau jour avec un joueur

comme John Wall qui est un leader né. Nous avons un groupe de jeunes joueurs affamés qui veulent gagner, apprendre le jeu. On a la possibilité de changer cette équipe. Flip Saunders va mettre en place un jeu rapide, ce qui est logique avec un joueur comme John Wall. Notre style va être uptempo. John Wall est un excel-lent défenseur capable de rassembler les troupes. Il va falloir défendre, prendre des rebonds et courir.

Qu’y a-t-il de si spécial chez ce joueur ?Il a l’instinct et c’est un leader naturel. Quand vous avez un meneur d’1,93 m, avec une détente de 80 cen-timètres, qui peut accélérer, cela crée des soucis pour n’importe quelle défense. Son coach à Kentucky, John Calipari m’a dit : « Milt, ce gamin refuse de perdre, il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire gagner son équipe. Et nous avons vu cela pendant les summer leagues. Son jeu est plus adapté au style NBA car dans cette ligue, on joue à l’instinct, les systèmes sont élaborés mais le meneur a plus d’emprise sur son équipe et peut donc briller. Mais attention, il n’est pas parfait ! Il va devoir être un meilleur shooteur. Il lit bien le pick and roll et s’adapte, mais sa progression dans son jeu extérieur va lui permettre d’avoir un impact en-core plus énorme. Avec John Wall à la mène et Gilbert (Arenas) au poste 2, nous avons l’un des backcourts les plus explosifs de la ligue. n

eN BreFJOAkim NOAH A JOuÉ AveC BArACk OBAmA !Pour fêter ses 49 ans, le 44e président des États-Unis a tout simplement invité le nec plus ultra de la NBA à participer à un match de basket, le 8 août dernier. Lors d’une rencontre disputée devant des soldats blessés sur la base de Fort McNair à Washington, Obama a croisé le fer avec entre autres LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Chris Paul, Derrick Rose, mais aussi… Joakim Noah et Pau Gasol forfaits pour le Mondial ! Kobe Bryant et Magic Johnson était également sur place, mais, simples spectateurs, n’ont pas pu tester le mordant offensif du locataire de la Maison Blanche.

SHAq SigNe à BOStON.Nomade de la NBA ces dernières années, O’Neal a décidé de venir renforcer la frontline des Celtics en paraphant un contrat de deux ans et 3,5 millions de dollars. Quand Kendrick Perkins sera remis sur pied, Boston pourra aligner une imposante formation intérieure, comprenant, Jermaine O’Neal, Glen Davis, Shaq et Perk. Du lourd sur le papier, mais il sera intéressant de voir si le grand Aristote accepte un rôle mineur sur le banc celte. Si de nombreux coaches de la ligue affirment que la présence d’O’Neal dans la raquette risque de scléroser le style précis de Doc Rivers, son nouveau coéquipier Ray Allen se réjouit de sa venue : « Nous étions mauvais aux rebonds l’an passé et c’est un type qui prend énormément d’espace dans la raquette, il va donc nous aider dans ce domaine. »

NBA expreSSL’athlétique Shannon Brown a rempilé aux Lakers pour un contrat de 2 ans estimé à 4,6 millions de dollars… Isiah Thomas, actuel coach de l’université de Florida International, a été engagé par les Knicks pour tenir un rôle de consultant… L’arrière shooteur Keith Bogans a signé un contrat d’un an avec les Bulls… De plus en plus de rumeurs annoncent Carmelo Anthony aux Knicks la saison prochaine. Échaudés par l’affaire LeBron, les officiels new-yorkais ne s’enflamment pas… Pour annoncer sa signature à Minnesota, l’intérieur Anthony Tolliver a diffusé une vidéo sur You Tube, où il se met en scène comme LeBron James au moment d’annoncer sa décision sur ESPN, dans une vidéo intitulée, « The Decision : part Deux ! ». Interviewé par une journaliste, Tolliver annonce qu’il a eu une révélation en sortant des toilettes et va donc « emmener son talent dans le Nord, aux Minnesota Timberwolves »…

Assistant du manager général, Ernie Grunfeld, Milt Newton – ancien champion NCAA avec Kansas en 1988 – nous explique pourquoi les Wizards ont décidé de miser sur Kevin Séraphin…

par pascal giBerNÉ

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« J’ai vu sa passion pour le jeu, son ambition »

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S imone Pianigiani l’a admis de lui-même. « La qualification est hors de portée pour nous », a-t-il

déclaré jeudi dernier après la deuxième défaite de l’Italie en Lettonie. Après avoir tout gagné en quatre ans avec Sienne, le nouveau coach de la Squadra Azzurra n’est pas habitué à l’échec. « Nous devons travailler pour tout améliorer », a-t-il martelé. « Nous devons maintenant profiter de cette opportunité pour progresser. Nous pouvons désormais nous entraîner et jouer sans penser au classement. C’est une nouvelle compétition qui a débuté et nous devons nous améliorer en jouant encore et encore. » Dominés d’entrée en Israël (71-79), puis défaits sur le fil en Lettonie (68-69), les Italiens ne sont plus maîtres de leur destin, malgré une victoire dimanche 82-73 face à la Finlande. Ils devront donc probablement avoir recours au très incertain tournoi additionnel l’été prochain pour se qualifier pour l’Euro 2011. Tour de rattrapage lors duquel ils avaient échoué l’année dernière face à l’équipe de France.Présentant une équipe similaire à celle de 2009, mais amputée de Stefano Mancinelli, suspendu, les Transalpins

ont fait pâle figure lors de leur premier match à Bari face à Israël, courrant sans succès après le score durant toute la rencontre malgré les 20 points de leurs NBAers, Andrea Bargnani et Marco Be-linelli. La réaction d’orgueil exigée par leur coach n’a eu que partiellement lieu quatre jours plus tard à Riga. Face à une jeune équipe lettone, la Squadra Azzurra ne menait que d’un point à 2’15 de la fin lorsque Bargnani a bêtement commis sa cinquième faute. Sans leur point d’ancrage, les Italiens ont alors sombré,

ne parvenant pas à marquer le moindre panier. Belinelli et Mancinelli ont chacun manqué un lancer décisif, abandonnant la victoire aux locaux, 69-68. Délestés du surplus de pression qui pesait sur leurs épaules, les Italiens se sont repris dimanche dernier à Bari en battant la Finlande 82-73 grâce à 24 points et 5 rebonds de Bargnani, talentueux mais au mental encore beaucoup trop friable. Les hommes de Pianigiani passaient un test mercredi à Bijelo Polje face au

Monténégro, vainqueur autoritaire de ses deux premiers matches, et emmené par Nikola Pekovic et le naturalisé Omar Cook. Ils se rendront ensuite mardi prochain en Israël, invaincu après deux rencontres grâce à Yotam Halperin et Omri Casspi.

La Pologne déçoit égalementLa Pologne est l’autre déception de ce début de qualifications. Après un Euro encourageant l’année dernière à domi-cile, et malgré la présence dans leurs

rangs de Maciej Lampe, Thomas Kelati et surtout Marcin Gortat, les Polonais se sont inclinés en Géorgie (65-84) et en Bulgarie (70-74). Malgré une victoire 84-64 face aux faibles Portugais,

ils devront probablement eux aussi en passer par le tournoi additionnel pour espérer rallier la Lituanie. Invaincus après deux matches dans ce groupe C, la Belgique et la Bulgarie devaient s’affronter mercredi à Anvers. Un véritable test pour les Lions, vainqueurs à domicile de la Géorgie (74-64), puis au Portugal (78-69), grâce notamment à l’agressivité offensive de leur meneur Jonathan Tabu (18,5 pts). Maladroit lors de sa première sortie (4/14 aux

tirs), Axel Hervelle s’est rattrapé lors du deuxième match avec 15 points à 4/4. En revanche, le naturalisé Marcus Faison tarde à trouver ses marques (6,5 pts seulement en 27’). La Bulgarie peut pour sa part compter sur l’ancien Nancé-ien Filip Videnov (21,5 pts, 5,0 rbds et 2,0 pds) et l’Américain Earl Calloway (8,5 pts, 3,5 rbds et 3,5 pds).Devant se qualifier à l’Euro 2011 pour disputer le tournoi olympique de Londres en 2012, la Grande-Bretagne a terrorisé le groupe B lors de cette première semaine de qualification. Sur les ailes de Luol Deng (27,5 pts, 10,0 rbds et 6,0 pds) et Pops Mensah-Bonsu (20,5 pts, 13,5 rbds), les Britanniques se sont d’abord imposés en Hongrie 91-82, avant de se débarrasser à Newcastle de la Macédoine, 104-96, ce malgré les 30 points du tout frais naturalisé Bo McCalebb. Après de bons débuts face à la jeune équipe ukrainienne (84-76), les Bosniaques, qui ont pourtant récupéré cet été Henry Domercant, ont trébuché dimanche sur la Hongrie (70-74) et son étoile montante Adam Hanga (2,01 m, 21 ans). Déjà aperçu l’année dernière avec les Magyars, cet ailier athlétique tourne après trois matches à 17,0 points, 7,3 rebonds et 4,7 passes. n

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ALAMBIQUÉE, BIEN SÛR…Les dix équipes qui disputeront le champion du monde en Turquie sont d’office qualifiées pour l’Euro 2011. Une place étant réservée à la nation qui sortira vainqueur du tournoi additionnel l’été prochain, cela laisse donc cinq places à prendre lors de cette première phase de qualifica-tion… qui est composée de trois groupes. Rallieront donc directement la Lituanie les premiers de chaque poule, ainsi que les deux meilleurs deuxièmes. Or comme la FIBA Europe prépare une refonte de son modèle de compétition afin de passer son Euro à 24 en 2013, et entend suppri-mer la division B, ce seront donc les dix formations restées sur le carreau cet été qui participeront au tournoi additionnel l’été prochain, contre six jusqu’à présent. Ce qui promet une belle foire d’empoigne…

rÉSuLTaTSGRoUPE A

Lundi 2 août

Israël bat *Italie 79-71*Monténégro bat Lettonie 96-66

Jeudi 5 août

Monténégro bat *Finlande 74-60*Lettonie bat Italie 69-68

Dimanche 8 août

*Israël bat Lettonie 110-88*Italie bat Finlande 82-73

Joués le mercredi 11 août

Monténégro – ItalieFinlande – Israël

Samedi 14 août

Lettonie – FinlandeIsraël – Monténégro

Mardi 17 août

Israël – ItalieLettonie - MonténégroClassement : 1- Monténégro, Israël (2-0), 3- Italie, Lettonie (1-2), 5- Finlande (0-2).

GRoUPE BLundi 2 août

Grande-Bretagne bat *Hongrie 91-82Macédoine bat *Ukraine 71-58

Jeudi 5 août

*Bosnie bat Ukraine 86-76*Macédoine bat Hongrie 78-44

Dimanche 8 août

*Grande-Bretagne bat Macédoine 104-96*Hongrie bat Bosnie 74-70

Joués le mercredi 11 août

Ukraine – HongrieBosnie – Grande-Bretagne

Samedi 14 août

Grande-Bretagne – UkraineMacédoine – Bosnie

Mardi 17 août

Grande-Bretagne – HongrieMacédoine – UkraineClassement  : 1- Grande-Bretagne (2-0), 2- Macédoine (2-1), 3- Bosnie (1-1), 4- Hongrie (1-2), 5- Ukraine (0-2).

GRoUPE CLundi 2 août

*Géorgie bat Pologne 84-65Bulgarie bat *Portugal 67-59

Jeudi 5 août

*Pologne bat Portugal 86-64*Belgique bat Géorgie 74-64

Dimanche 8 août

Belgique bat *Portugal 78-69*Bulgarie bat Pologne 74-70

Joués le mercredi 11 août

Géorgie – PortugalBelgique – Bulgarie

Samedi 14 août

Bulgarie – GéorgiePologne – Belgique

Mardi 17 août

Bulgarie – PortugalPologne – GéorgieClassement  : 1- Belgique, Bulgarie (2-0), 3- Géorgie (1-1), 4- Pologne (1-2), 5- Portugal (0-3).

« La qualification est hors de portée pour nous »

Simone Pianigiani

QUALIfICAtIoNS EURo’11

Battue par Israël puis en Lettonie lors de ses deux premiers matches, l’Italie peut déjà quasiment dire adieu à la qualification directe pour l’euro 2011 en Lituanie. Si la Pologne a aussi manqué son entrée en matière, la Belgique et la Grande-Bretagne sont en revanche pour leur part bien parties.

Par Laurent SALLARD

2 DÉfAItES EN 3 MAtChES

L’ItALIE DÉJÀ RÉSIGNÉE

Après avoir manqué l’Euro 2009, l’Italie de Simone Pianigiani est bien mal partie pour faire celui de 2011.

U ne prouesse architecturale. Un toit rétractable, un écran géant, un hôtel interne de 348 chambres, le Skydome

de Toronto était un écrin absolument fabuleux pour accueillir en grandes pompes ce championnat du monde et la Dream Team américaine, deuxième du nom. C’est elle qui fit vendre les billets, dans des proportions qui n’avaient pas été imaginées. Si bien que les organisateurs ne se limitèrent pas aux vingt mille sièges initialement prévus et ouvrirent d’autres espaces dans les tribunes de ce gigantesque stade de baseball. Ce sont ainsi 32 616 spectateurs qui assistèrent à la finale, nouveau record du championnat du Monde.C’est pour des raisons de marketing – donc de bu-siness – que la NBA dénomma cette Team USA une « équipe de rêve. » Un journaliste du Conta Costa Times, John Marvel, avait visé juste en écrivant : « L’équipe américaine de basket-ball des Jeux Olympiques de 1992 était LA Dream Team. C’est lui faire insulte en appelant d’autres équipes US, Dream Team II, III, IV, XX. » Il y eut bien quelques moments forts, comme ce superbe 14 sur 22 à trois-points -dont un 5/8 pour Reggie Miller – aux dépens de la pauvre Australie qui fut engloutie dans les Abysses, ou la dégelée infligée aux frères de Porto Rico (134-83) avec un coast to coast (rebond, remontée en dribbles et dunk) de… Shaquille O’Neal, mais aussi beaucoup d’approximations, d’ennuis, de malaise.L’Espagne s’était faite dompter à Barcelone par la bande joyeuse de Magic Johnson (122-81, soit 41 points de marge). Elle se rapprocha à 15 points

cette fois-là en passant tout de même 100 points aux Dreamteamers qui n’avaient que très moyen-nement envie de défendre. « La différence entre les deux Dream Teams, c’est que les adversaires de la première avaient l’absolue certitude que les États-Unis gagneraient le match par 20 points ou davantage. Alors que la Dream Team II laisse aux autres équipes la possibilité de perdre de seule-ment 20 points ou moins », analysa Aton Simms du Toronto Star.

La FIBA à genouxCe qui chagrina le plus les fans, c’est de voir que certains de leurs héros étaient des imposteurs ou des chenapans. Larry Johnson fut invisible durant le tournoi. Derrick Coleman fit la gueule et chambra sans arrêt l’adversaire. Steve Smith n’appréciait pas d’être désigné d’office 12e homme. Do Wilkins était arrivé hors de forme et «l’héli-coptère» ressembla davantage à un vieux coucou bientôt hors d’usage. Le coach Don Nelson fut face à une équation insoluble : comment contenter douze stars de la NBA quand on ne peut en mettre que cinq ensemble sur le terrain ? « Don Nelson a beau-coup plus de difficultés que moi en 1992 à rendre les gens heureux sur le plan du temps de jeu » re-connut d’ailleurs Chuck Daly. « John Stockton était blessé, Magic Johnson également pour quelques matches, et il était aisé pour moi de réduire le rôle de Chris Laettner à celui de comparse. » Et puis, Joe

Dumars n’était pas Michael Jordan, Kevin Johnson Magic Johnson, et Dan Majerle Larry Bird.Ce qui irrita aussi nos yeux d’Européens, c’est de constater que la NBA avait totalement vampirisé la Fédération Internationale et que Team USA béné-ficiait de privilèges indus. Ses matches débutaient systématiquement avec dix minutes de retard pour plaire aux exigences de la télévision américaine, un espace «USA Basketball» avait été réservé dans les enceintes des compétitions et, plus grave encore, la cérémonie de clôture ne fut rien d’autre qu’une apologie de la ligue américaine et une annonce publicitaire pour les Toronto Raptors qui devaient investir les lieux à la rentrée suivante.Si ce Mondial ne sombra pas dans la sinistrose, il le dut pour une large part à Shaquille O’Neal, 22 ans, qui s’avéra monstrueux, au propre comme au figuré. Il écrasa 30 dunks – sur les 85 du Team USA – au cours du tournoi et, extrapolées sur 40 minutes, ses stats auraient été de 42 points et 20 rebonds. « Nous avions une stratégie pour défendre sur Shaquille O’Neal. Mais nous n’avions

pas les joueurs pour mettre ce plan en pratique », commenta avec humour le coach russe, Sergei Belov. Le pivot d’Orlando fit un tabac auprès du très candide public canadien qui s’époumona « we want Shaq ! » à chaque fois que l’animal demeurait sur le banc.

Les Russes cramésOn entendit parfois les mouches voler durant la finale. Pour nous divertir Shaq tenta et rata trois tirs primés, alors que Andrei Fetissov – sur le banc en

civil avec une casquette de la… Dream Team II – s’occupait en prenant des photos de la rencontre, bientôt rejoint dans son reportage par son équipier Yevgeni Pashoutine. Derrick Coleman et Shawn Kemp étaient entrés dans le match comme des fous furieux, les Américains avaient sorti les bombar-diers (19 sur 35 à trois-points) et décidé de défendre comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. Score final sans appel : 137-91.Il faut dire que deux jours auparavant, en poule, les Russes s’étaient mis sur leur 31 et, grâce au quatuor Bazarevich-Kissourine-Domani-Babkov, ils avaient fait quelques misères au pachyderme américain. « Il y a deux joueurs qui peuvent à coup sûr jouer en NBA », s’était emballé Kevin Johnson, évoquant Babkov et Bazarevich. « Et puis, c’est possible que trois autres gars aient également leur place. » Il avait ensuite un peu modéré ses propos. « J’ai besoin de les voir dans d’autres circonstances pour en être certains. » De fait, ceux-là n’étaient pas taillés pour la Grande Ligue. Les Russes avaient laissé de la gomme dans ce match et encore plus

en demi-finale face aux Croates de la paire Dino Radja/Toni Kukoc, lequel passa totalement à côté du match.Les Pays de l’Est

étaient alors en totale recomposition. Les États-Unis n’avaient pas eu le loisir d’être confrontés au pays que l’on appelait encore dans le basket la « Yougoslavie » (en fait, l’union de la Serbie et du Monténégro), et qui était alors soumis à l’embargo de l’ONU. Alexandre Djordjevic, Dejan Bodiroga, Predrag Danilovic, Zarko Paspalj et Vlade Divac durent patienter deux ans, jusqu’aux J. O. d’Atlanta pour faire connaissance avec une Dream Team. La troisième du nom. Sachant que la seule qui méritait ce label avait été vue à Barcelone. n

1994

Vous AVez dIt équIpe de RêVe ?Deux après les Jeux de Barcelone, les Américains présentèrent la dream team II. Seulement la magie avait disparu.

par pascal LeGeNdRe

Même arme fatale pour Shaquille O’Neal, Zo Mourning et Reggie Miller : le dunk. La Dream Team II en écrasa 85 au cours de ce championnat du monde, dont 30 pour le seul Shaq.

60 ANs de MoNdIAL, épIsode 5/716 RétRo

Certains des héros du public canadien étaient des imposteurs ou des chenapans.

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