BasketNews-496

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L’HEBDO DU BASKETBALL 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@o@j@q@a; M 03252 - 496 - F: 3,00 E 09 P ROKHOROV 10 DE C OLO 11 OBRADOVIC 14 R OUEN EN P RO B 15 MAYNIER 16 F OIREST 17 B EN MONCLAR 24 T AURASI JEUDI 22 AVRIL 2010 - N° 496 BasketNews n°496 - jeudi 22 avril 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 PAGE 06 PORTLAND GAGNE À PHOENIX MÊME PAS MORTS ! Opéré du genou, et privé du premier tour, Brandon Roy n’a pas pu aider Portland contre les Suns. Pas de problème, les Blazers ont des res- sources, avec Andre Miller (31 points), LaMarcus Aldridge (22), Jerryd Bayless (18) et notre Nicolas Batum national (18). Une série qui promet ! PAGE 12 RECRUTEMENT JFL, NOS BONNES AFFAIRES PAGE 18 DIOT, DE LA RACE DES « CLUTCH » PAGE 22 CHOLET LEADER MEJIA : « NOUS SOMMES PARMI LES PLUS AFFAMÉS ! » www.basketnews.net Noah Graham/NBAE via Getty Images Christian Petersen/Getty Images PAGE 04 LES LAKERS ONT CIBLÉ DURANT BIZUTÉ ! Séquestré par Ron Artest (à droite), dont la défense rapprochée a parfois été limite, Kevin Durant (à gauche), meilleur marqueur de la ligue, a découvert, à 21 ans, que les playoffs sont un tout autre monde, avec leurs codes et leurs pièges. Le prodige de l’Oklahoma City Thunder apprend. Mais il doit se libérer, vite. Pascal Allée / Hot Sports

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l’hebdo du basketball

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09 Prokhorov 10 De Colo 11 obraDoviC 14 rouen en Pro b 15 Maynier 16 Foirest 17 ben MonClar 24 taurasi

JeudI 22 avrIl 2010 - N° 496

basketNews n°496 - jeudi 22 avril 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

PaGe 06PortlaNd GaGNe À PhoeNIX

MÊMe Pas Morts !

Opéré du genou, et privé du premier tour, Brandon Roy n’a pas pu aider Portland contre les Suns. Pas de problème, les Blazers ont des res-sources, avec Andre Miller (31 points), LaMarcus Aldridge (22), Jerryd Bayless (18) et notre Nicolas Batum national (18). Une série qui promet !

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meilleur marqueur de la ligue, a découvert, à 21 ans, que les playoffs sont un tout autre monde, avec leurs codes et leurs pièges. Le prodige de l’Oklahoma City Thunder apprend. Mais il doit se libérer, vite.

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02 médias

JEUdi 22 aVRiL10H00 Eurosport 2 Panathinaikos-AEK10H30 ESPN America NBA Fastbreak11H30 Eurosport 2 Olympiakos-Larissa

VENdREdi 23 aVRiL10H30 ESPN America NBA Fastbreak14H30 Eurosport 2 The Euroleague Basketball Show20H30 Sport+ Orléans-Nancy

samEdi 24 aVRiL02H05 Canal+ Miami-Boston08H00 Sport+ Orléans-Nancy10H00 ESPN America NBA Fastbreak11H00 ESPN Classic North Carolina-Duke11H30 Canal+ Sport Miami-Boston20H00 Sport+ Cholet-ASVEL

dimaNCHE 25 aVRiL01H00 ESPN Classic North Carolina-Duke10H00 ESPN America NBA Fastbreak

18H00 ESPN America NBA Fastbreak21H00 Sport+ Match Playoffs NBA

maRdi 27 aVRiL11H00 ESPN America NBA Fastbreak17H00 ESPN America NBA Fastbreak21H45 Eurosport 2 Panathinaikos-AEK23H00 Eurosport 2 Olympiakos-Larissa

mERCREdi 28 aVRiL10H00 Eurosport 2 Panathinaikos-AEK10H30 ESPN America NBA Fastbreak10H40 Canal+ NBA Time14H00 Eurosport 2 Panathinaikos-AEK18H00 ESPN America NBA Fastbreak23H45 Sport+ FIBA World Basketball

JEUdi 29 aVRiL10H30 ESPN America NBA Fastbreak16H30 ESPN America NBA Fastbreak

LE CHoix dU zappEURmiami-BosToN : C’EsT CHaUd !

Miami-Boston, Match 3, samedi 24 avril à 2h05 sur Canal+l Probablement la plus animée des huit séries du premier tour des playoffs. Lors du match 1, Kevin Garnett a joué des coudes face à Quentin Richardson et s’est fait expulsé. Suspendu pour le match 2, il sera probablement très motivé pour son retour dans la nuit de vendredi à same-di sur le parquet de l’American Airlines Center. À l’image du « Big Ticket », les Celtics useront de leur expérience et de leur roublardise pour déstabiliser le Heat de Dwyane Wade.

pRisEs dE posiTioN

LE soNdaGE dE La sEmaiNECETTE sEmaiNE à

La TV

oUipar Thomas BERJoaN

NoNpar pascal LEGENdRE

J usqu’à preuve du contraire, quand Salyers a durablement posé ses valises dans un club de Pro A (mettons de côté les 3 matches à

Gravelines en 2005), au pire, il s’est retrouvé en finale du championnat. Champion avec Pau en 2004, avec Roanne en 2007 et finaliste avec la Chorale en 2008. Il est ce qu’on appelle un winner et l’arrivée des playoffs devrait lui réussir.D’ailleurs, la fin de saison de Big Marc montre déjà que le bestiau monte sérieusement en régime. Mais comme il s’agit de la fin de saison, cette hausse reste pratiquement invisible dans ses stats, plombées sur la longueur par un début de saison mauvais. Mais prenez ses chiffres sur les six derniers matches avant la réception de Cholet : 16,8 points à 54,3%, 5,5 rebonds et 3,2 passes. Rien à voir avec octobre-novembre. Ensuite, il ne faut pas oublier que Salyers évolue dans la meilleure équipe du championnat, une équipe à profil défensif qui ne joue pas un nombre de possessions très élevé. Il ne faut donc pas s’attendre à le voir compiler des chiffres « roan-nais ».Mais plus significatif, « Hollywood » aime les gros matches. En début de saison, il est à la rue mais Le Mans joue un match couperet pour se qualifier en Euroleague. Résultat ? Salyers score 28 points et Le Mans arrache le match à la maison. Il est le prototype même du joueur qui aime se sublimer quand ça compte vraiment. Ce n’est pas moi qui le dit, mais Ricardo Greer ! D’ailleurs, un signe qui ne trompe pas : selon une source bien informée, Marc Salyers n’a pas poussé beaucoup cette saison en salle de muscu, ce qui se voyait à l’œil nu d’ailleurs. Hors, il s’agit d’un baromètre assez précis de sa motivation et de son appétit. Et très récemment, il s’y est remis « grave », me suis-je laissé dire. Attention, il revient !

I l se plaint à longueur d’interviews que seuls deux systèmes sont concoctés pour lui, qu’il ne s’amuse plus, qu’Antarès ne lui donne pas

des ailes comme la Halle Vacheresse. Sans doute. Mais ce ne sont ni J.D. Jackson, ni le public manceau qui lui font louper des lay-ups tout cuits, perdre des balles par manque d’attention, ou ven-danger des tirs à trois-points ouverts. Sans parler d’une défense toujours approximative. Le constat est évident : Marc Salyers n’est plus Superman. Il ne se dégage plus de ses gestes la même im-pression de puissance, la même vitesse, la même hargne. Combien de fois, faute de vivacité, il s’est retrouvé face à un mur, incapable d’assurer un bon dribble ou de lâcher correctement son hook shot ?À qui la faute, en définitive ? À une saison précédente avortée ? À un relâchement dans la pratique de la musculation ? À un corps de tren-tenaire, malmené par les fiestas, qui rend grâce ? Qui sait si le MSB ne l’aurait pas coupé au cœur de l’hiver s’il n’avait pas un autre statut, un autre salaire aussi (200.000 euros, le 6e de la Pro A). Sa première mi-temps samedi face à Cholet (zéro pointé à la marque) fut encore pathétique. Ce n’est pas la première défaillance de Salyers qui coûte une victoire au Mans, qui avait misé dans son recrutement sur la qualité davantage que sur la longueur de banc.Oui, il a encore des atouts avec un combiné taille/mobilité pas très fréquent en Pro A et il est juste de reconnaître qu’il a été décisif sur quelques matches. Oui, il faut se souvenir qu’un autre ex-MVP, Jermaine Guice, avait parfois frisé le ridicule avant d’emmener Le Mans au titre 2006 à Bercy. Mais, franchement, comment croire à un « miracle » lorsque l’on constate que sa moyenne de points face aux équipes du Top 8 est tombée à 9,0 pour un malheureux 7,7 de moyenne à l’évaluation ?

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es Va-t-on retrouver le vrai marc salyers en playoffs ?

faNTasy LEaGUEpro a : Les vainqueurs de la 27e J.

Équipe Score1 TEAM 34 (fred34) 233,82 zepko (zepko) 232,03 les lynx (jason1) 227,84 France2012 (DubTPBoris) 227,15 BAD BOYS (JEFFF47) 227,06 billi cole (billi cole) 226,97 BIDJILIM LIMOGES CSP (BIDJILIM) 223,88 A_pop (e_pop) 223,49 Team CSP93 (The Chief) 221,1- Team ProA09 (Sir Charles) 221,1

Classement pro a fantasy Équipe Score

1 knicks54 (knicks54) 4907,82 20Ginobili20 (ploiuytr) 4784,93 stickteam21 (stick21) 4780,24 bazook (DTC) 4752,45 marcmumu bc (srk12) 4739,76 TITI TEAM (Zboug) 4727,57 nounours (bop) 4723,38 Les bons gones (duravin69) 4678,69 kiki la rafale (clemol86) 4659,8

10 St Fons Basket (Michael Young) 4656,6

pro B : Les vainqueurs de la 30e J.Équipe Score

1 laurencefrederic (coach vendée) 247,92 Mimie, Pierre et Yann (Snarf) 246,83 ducksteam (canard1127) 231,54 ohn rebus team (leto) 231,55 NAllStarProB (aurel02) 231,56 PRO B Istres (bitouze) 229,57 Joruus ProB (Joruus) 229,58 sur un air de déjà vu (cowboysdenis) 229,59 Baron’s (DBN) 229,4

10 wasabi basketball (wongmaster) 227,6Classement pro B fantasy

Équipe Score1 Maurienne (rd31powa) 5365,72 Team MD3 (bibi07) 5198,43 zorkyproB (zork183) 5186,14 Born to run (JK29° 5159,95 BOSSTEAM PRO B (BOSS) 5158,56 France2012 (DubTPBoris) 5152,27 stickteam21 (stick21) 5145,08 Da Tof Team (Da Tof) 5123,79 loulette (kido) 5112,110 DERRICK POPE TEAM (willyboy) 5099,8

35%

24%20%

16%

5%

Qui est le mVp français de pro a ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1509 réponses, décompte arrêté mardi)

ali Traoré

douniaissa

Cyril akpomedah

antoine diot autres

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édito 03

M ême Derek Fisher s’y est mis. C’est dire ! À bientôt 36 ans, il roule pourtant sur la jante, ce cher vieux bandit. Le

point guard des Lakers, qui ne s’est jamais vraiment illustré dans le domaine de la création, préférant se concentrer sur son point fort, à savoir le lancer de couteaux, a fait ce qu’il sait faire de mieux lors du premier match contre les jeunes blancs becs d’Oklahoma City. Il a marqué huit points dans le premier quart-temps, dont deux « three » coup sur coup pour mettre la tête sous l’eau à Kevin Durant et sa bande de galopins, qui ne s’en sont jamais remis. Onze points au final pour le madré Derek, ça n’a l’air de rien, mais pour un vétéran qui n’a atteint ou dépassé la barre des 10 points que 26 fois en 82 matches et dont le record de la saison est de 15 points, ma foi, ça n’est pas si mal.Cela n’a évidemment rien d’extravagant comparé aux empilements statistiques des autres meneurs de jeu de la ligue, qui étaient, après trois « journées » de playoffs NBA, les animateurs du premier tour. Certes, on n’oubliera pas LeBron James (40 points, 8 rebonds et 8 passes au Game 2 contre Chicago), Melo Anthony (42 puis 32 contre Utah), Dirk Nowitzki (36 points au match 1 contre les Spurs) et les autres, dont Joakim Noah (25 points et 13 rebonds au Game 2) ; mais c’est à la pointe des postes arrières que les réacteurs ont vrombi le plus fort.Ça a commencé samedi après-midi, à Cleveland, avec le récital d’un jeune prodige, un autre Derrick, beaucoup plus équipé question cannes celui-là. Rose, c’est de lui qu’il s’agit, a maintenu ses Bulls à flot, après un premier quart-temps qui annonçait un « blow out » : 28 points, 7 rebonds et 10 passes. Pas mal pour celui qui ne jouait que son huitième match de playoffs en carrière, face à la meilleure équipe de la ligue, qui plus est. Quelques instants plus tard, Brandon Jennings, la petite perle de 20 ans, aguerrie par une saison à Rome l’an dernier, frappait encore plus dur. Le meneur des Bucks, face à Atlanta, est presque

arrivé à faire oublier l’absence d’Andrew Bogut, qui condamne pourtant Milwaukee, en marquant la ba-gatelle de 34 points à plus de 50%. Pour son premier match de playoffs en carrière. Il s’agit de la quatrième meilleure performance offensive de l’histoire pour un rookie lors de sa découverte de la postseason. Vous voulez une autre stat, dont « l’Elias Bureau » a le secret ? En marquant 37% des points des Bucks, « Jennings le Romain » a fait mieux que n’importe quel autre rookie débutant en playoffs.Ceci dit, Jennings et Rose ont trouvé à qui parler car les meneurs d’en face, les expérimentés Mike Bibby et Mo Williams, ont su se faire respecter, avec 19 points à 8/9 pour le premier, lui qui a pourtant signé sa plus mauvaise saison, dans tous les compartiments, et 19 points et 10 passes pour le second, lui qui annonçait être revanchard après des playoffs 2009 bof bof.

deron Williams, un monstreFace à Fisher et les Lakers, le meilleur joueur du Thunder a été, on vous le donne en mille, Russell Westbrook, 21 ans, lui aussi nouveau venu en playoffs. Le meneur d’Oklahoma a compilé 23 points et 8 passes, s’affirmant comme le seul joueur de son équipe capable de semer la zizanie dans la défense des champions en titre.

Dans le match 1 Denver-Utah, on a également eu droit à un mano a mano de classe entre point guards. Chauncey Billups, avant de claquer 17 points et 11 passes au match 2, s’est associé à Ty Lawson pour passer 26 points et 14 passes au Jazz. Il fallait ça car Deron Williams, qui joue comme un « All-NBA First

Team », s’est goinfré 26 points et 11 passes. Deux jours plus tard, il a remis le couvert : 33 points et 14 passes !Du niveau de l’ardoise laissée par Andre Miller à des Suns surpris dans leur salle. En l’absence de Brandon Roy, qui lui joue arrière, « Dédé », grognon cette saison à propos de son statut, a enfilé 31 points, distribué 8 passes et agrémenté tout cela de 5 rebonds et 3 intercep-tions. C’était un peu trop pour Steve Nash, pourtant impressionnant avec ses 25 points et 9 passes.Le duel Nelson-Felton, dans la série Orlando-Charlotte, a également valu le détour. Malgré ses 19 points, le meneur des Bobcats a été laminé par celui du Magic. Jameer Nelson a en effet dérouillé

Charlotte de près, en puissance et en vivacité, comme de loin, pour une fiche à 32 points (et 6 passes).Enfin, dans la série texane Dallas-San Antonio, dont le match 1 a été maîtrisé par les Mavs, Jason Kidd a confirmé sa deuxième jeunesse, avec 13 points, 8 rebonds, 11 passes et 4 interceptions. En face, le titu-

laire, George Hill, n’a rien compris à ce qui se passait (0 point, 0 passe, 2 balles perdues), laissant à Tony Parker, remplaçant pour la première fois de sa carrière en playoffs, après 122 titularisations consécutives, le rôle de pompier : 18 points et 4 passes en 34 minutes.

Les gros, bientôt…Finalement, la seule série qui, après un match en tous cas, n’a pas valu pour la performance de ses meneurs, c’est Boston-Miami. Ceux du Heat, Chalmers et Arroyo, ont été plutôt indolores. Rajon Rondo, toutefois, a frôlé le triple-double, comme souvent : 10 points, 10 passes et 7 rebonds. On l’aura peut-être vu un peu plus par la suite, en l’ab-sence de Kevin Garnett, suspendu lors du match 2, joué hors nos délais de bouclage.Après cette avalanche de chiffres, un petit dernier pour la route : mardi matin, au moment de boucler ces lignes, dix matches de playoffs avaient été joués, et sur ces dix matches, les meneurs de jeu ont été sept fois le meilleur marqueur de leur équipe et cinq fois le deuxième meilleur marqueur. Sur 20 « matches/équipes », c’est considérable puisque les meneurs ne représentent, mathématiquement, que 20% des effectifs et des temps de jeu, sans parler du fait qu’ils ont également la charge d’installer l’action et de distribuer la balle à leurs gourmands coéquipiers.Ceux qui sont, pour le moment, plutôt discrets, ce sont les gros. Bien sûr, Duncan a scoré (27), Boozer aussi (19 puis 20 points) comme son acolyte Millsap (15 et 18), idem pour Gasol (19), Néné (19 puis 18), le Shaq (19 au Game 1), Stoudemire (18), voire Aldridge (22), qui joue toutefois assez souvent au large. Mais, dans l’ensemble, on attend encore les big men. À Chicago (hormis Noah au Game 2), Cleveland, Milwaukee, Atlanta, Miami, Oklahoma City, Charlotte, Boston et Orlando (5 points pour Howard au match 1 !), pour ne citer que les plus évidents, la raquette c’est morne plaine. Ça ne peut pas durer bien longtemps… n

PoUR LE MoMENt, C’ESt dERRiÈRE QUE ÇA SE PASSE !

Par Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

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59 points et 25 passes en deux matches

pour deron Williams !

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P hil Jackson n’a pas laissé au Thunder le luxe de profiter quelques heures de cette

première qualification en playoffs. Trois jours avant le début des hostilités, le Zen Master lançait les premières salves en direction des lignes ennemies, espérant ainsi déstabiliser Kevin Durant, l’ennemi public n°1. « Au regard des fautes qu’il obtient sur le parquet, je pense qu’il est traité par beaucoup d’arbitres comme une superstar. Il va sur la ligne souvent et facilement. »Immédiatement sanctionné, Jackson payait au prix fort ses allégations. « 35.000 dollars, hein ? », s’amusait Pau Gasol. « Sympa. C’est pas mal d’argent. » Peu importe, le stratège des Lakers faisait mouche. Comme prévu, le jeune Durant mordait à l’hameçon et perdait son flegme.

« Être agressif et provoquer les fautes, cela fait partie de mon jeu. Si vous dites que j’ai des coups de sifflet de superstar ou que je suis protégé par les arbitres, cela discrédite la façon dont je joue. À mon sens, c’est irrespectueux. » Parfaitement conscient de la guerre psychologique entamée par son aîné, Scott Brooks refusait lui de nourrir la

polémique. « Rien de ce qui est dit dans les journaux ne doit vous affecter », certifie le coach du Thunder. « Pour moi, les petits jeux d’esprit sont surévalués. » Le décor solidement planté, la bataille pouvait débuter. Large vainqueur du dernier affrontement en saison régulière (91-75),

le Thunder portait davantage le costume de trouble-fête que celui d’un candidat au sweep. « Nous sommes les under-dogs », exagérait même un Kobe Bryant peu rassuré par les dernières sorties de ses coéquipiers. « Ils ont la jeunesse, les qualités athlétiques et le culot de leur côté, mais leur inexpérience sera un facteur

important », tempérait Kurt Rambis, un ancien de la franchise californienne. Au coup d’envoi de la série, seuls trois joueurs majeurs du Thunder (Nenad Krstic, Thabo Sefolosha et Nick Collison) connaissaient l’exigence des phases finales (35 matches cumulés). En face, le starting five du coach

aux dix bagues totalisait à lui seul 480 rencontres de playoffs, et sans surprise, ce monde d’écart s’exprimait dès les premiè-res secondes.Intimidé, petit bras, le Thunder se retrouvait rapidement dans les cordes (38-21 à la 18e minute). « Quel sera le plus gros avantage ? », s’interrogeait l’un de

nos confrères d’ESPN avant la série. « La taille des Lakers ou la vitesse du Thunder ? » Au match 1, les centimètres du trio Gasol/Bynum/Odom ont clairement dominé les

débats (39 points, 31 rebonds et 7 contres). Surtout, les big men californiens ont donné le ton à une défense rarement vue à cet avantage. Kevin Durant s’y est cassé les dents. Privé d’espaces, parfaitement pris par Ron Artest, le prodige s’est lentement liquéfié après une première mi-temps déjà

NBA PLAYOFFSEAstErn ConfErEnCE

(1) Cleveland Cavaliers – (8) Chicago Bulls : 2-0*Cleveland b. Chicago 86-83*Cleveland b. Chicago 112-102

(2) Orlando Magic – (7) Charlotte Bobcats : 1-0*Orlando b. Charlotte 98-89

(3) Atlanta Hawks – (6) Milwaukee Bucks : 1-0*Atlanta b. Milwaukee 102-92

(4) Boston Celtics – (5) Miami Heat : 1-0*Boston b. Miami 85-76

WEstErn ConfErEnCE(1) L.A. Lakers – (8) Oklahoma City : 1-0

*L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79

(2) Dallas Mavericks – (7) San Antonio Spurs : 1-0*Dallas b. San Antonio 100-94

(3) Phoenix Suns – (6) Portland TrailBlazers : 0-1Portland b. *Phoenix 100-94

(4) Denver Nuggets – (5) Utah Jazz : 1-1*Denver b. Utah 126-113Utah b. *Denver 114-111

04 spéCiAl plAYoffs

THUNDER ET BOBCATS DÉCOUVRENT

il fAUDrA lEUr pAssEr sUr lE Corps !

« nous ne sommes pas les Celtics ou les Bulls, nous n’avons pas encore ce passé historique. »

Michael Jordan

Pour leur grande première en phases finales, Charlotte et Oklahoma City pouvaient difficilement hériter d’adversaires plus redoutables. Pourtant, les deux bizuts sont restés assez proches de l’exploit au match 1. Les finalistes en titre sont prévenus, ce premier tour n’a rien d’un simple round d’observation.

par Jérémy BArBiEr, à Chicago

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Kobe contient Durant et Wallace souffre devant Carter. Le Thunder et les Bobcats découvrent la dureté des playoffs.

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suspecte (10 points à 4/10). L’accès au panier bloqué, l’ailier s’est même acharné plus que de raison à longue distance (1/8). Au final, le sniper rendait l’une des plus mauvaises copies de sa saison (24 points à 7/24, 4 ballons perdus), la quatrième seu-lement en dessous des 30% de réussite.« J’étais frustré », confessait le All-Star. « J’ai raté des shoots que je marque normalement. Si j’avais mis 4 ou 5 shoots de plus, cela aurait peut-être été un match différent. » Car une fois l’effet de surprise passé, Russell Westbrook (23 points à 10/16, 8 passes et 4 rebonds) et ses coé-quipiers ont joué les yeux dans les yeux avec les Lakers (40-40 en seconde pé-riode), au point même de revenir plusieurs fois à six petites longueurs des champions en titre (73-79 à 2’38 du terme). « Notre effort a été très bon, mais rien n’est allé correctement pour nous en attaque », regrettait Scott Brooks.La faute en grande partie à Ron Artest. En terminant sur le parquet le travail d’intimidation entamé en coulisses par son coach, l’ailier récemment contesté a prouvé qu’il serait bien un tout nouvel

homme en playoffs. « J’ai défendu sur le meilleur joueur adverse toute ma carrière, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Chaque gros scoreur peut marquer de façon différente, mais je joue toujours de la même façon en défense. » Il semble toutefois peu probable de voir Ron-Ron verrouiller ainsi le meilleur scoreur NBA sur la longueur d’une série. De la même manière, le sixième homme James Harden ne devrait pas rester stérile éternellement (0/3 en 16 minutes au game 1). « Nos gars ne vont pas abandonner simplement parce que ce sont les Lakers », assure Scott Brooks. « Nous avons l’impression que nous pouvons battre n’importe qui, et s’ils veulent nous battre au premier tour, ils devront très bien jouer. »

Charlotte échoue sur le filLe discours conquérant est apparemment l’apanage des débutants. À Charlotte, le nouveau maître des lieux a lui aussi de l’ambition. « Certaines équipes doivent gagner le respect », certifie Michael Jor-dan. « Nous sommes l’une de ces équipes. Nous ne sommes pas les Celtics ou les Bulls, nous n’avons pas encore ce passé historique. Je voulais faire ces playoffs car j’avais l’impression que cela marquerait un changement significatif. »Après cinq saisons passées dans les bas-fonds de la ligue (144 victoires, 266 défaites), les Bobcats ont enfin ouvert un nouveau chapitre de leur histoire. Charlotte revit, et désormais, toute la ville espère profiter pleinement de cette exposition retrouvée. Selon les responsables du tourisme de la région, l’économie locale de-vrait ainsi bénéficier d’environ dix millions de dollars de retombées financières lors des deux rencontres jouées en Caroline du Nord. « Je suis heureux pour cette ville », s’enthousiasme Larry Brown. « Je suis heu-reux pour la franchise et pour les joueurs. » Capitaine irréprochable et indispensable de ces nouveaux « Cats », Stephen Jackson

promettait lui l’enfer à ses adversaires. « Tout est possible. La saison régulière n’a pas d’importance. Nous l’avons prouvé à Golden State. Et puis nous avons de l’expérience. » Sans même évoquer le championnat décroché par coach Brown à Detroit, neuf Bobcats entamaient en effet ces phases finales avec déjà de solides références à ce niveau.Surtout, la joyeuse troupe débarquait avec un plan « anti-Howard » savamment étudié. « Nous avons 24 fautes à donner », expliquait Michael Jordan en citant chacun de ses quatre intérieurs. « Nous devrons les utiliser pour neutraliser Howard et ne pas autoriser les autres joueurs, ceux qui sont en périphérie, à nous faire mal après qu’on ait doublé sur Howard. » La tactique est efficace, à condition de respecter à la lettre les deux consignes. Or à l’image des basketteurs du Thunder, les Bobcats ont d’abord perdu le fil de leur tactique (65-43 à la 26e minute).« Nous étions comme des enfants un premier jour d’école », expliquait Gerald Wallace. « Nous étions un peu nerveux au début du match et ils le savaient.

Ils en ont tiré avantage. Ils sont venus et nous ont frappés en plein visage. Ils ont mis des shoots, pas nous. » Dans le sillage d’un Jameer Nelson intenable (24 points en première mi-temps, 32 au final), les gâchettes floridiennes se régalaient à plus de sept mètres (9/18 en première période). Et quand bien même Dwight Howard restait quasi aphone (5 points), son abattage défensif (9 contres) tuait dans l’œuf chaque initiative offensive de l’adversaire. « Si je lis les stats correcte-ment, il a marqué cinq points mais il était le meilleur joueur du match », analysait Larry Brown.Un constat valable uniquement pour la première mi-temps. Frustré par son in-capacité à s’approcher du cercle, énervé des brins distribués par Nazr Mohammed et consorts, Howard sortait ensuite progressivement de son match. « Les big men vont le frapper à chaque fois qu’ils en auront l’occasion », constatait Stan Van Gundy. « Il doit comprendre que peu importe le nombre de fois où il se fait frapper, il ne peut pas répondre. Nous avons besoin de lui sur le parquet. »Privés de leur point d’ancrage sous le cercle, Vince Carter et ses amis perdaient subitement la mire (4/12 derrière la ligne en seconde période) et leur intensité défensive. Charlotte en profitait alors pour grignoter patiemment son retard, Gerald Wallace assurait les affaires courantes (25 points et 17 rebonds), et à moins de quatre minutes du terme, les visiteurs avaient la victoire dans le viseur (83-79). Piqués au vif, les protégés de Van Gundy scellaient finalement le match à l’expérience (98-89). Mais que ce fut dur. « La deuxième mi-temps a été encoura-geante », se consolait Gerald Wallace. « C’est comme cela que nous devrons jouer tout au long de la série. Ils ont profité de l’avantage du terrain. Félicitations. Mais la série sera très longue, nous sommes encore là. » Personne n’en doutait… n

HÉROS HEUREUX ET MALHEUREUX

spéCiAl plAYoffs 05

JEnninGs nE sUffit pAsMalgré un rookie en état de grâce, Milwaukee a manqué d’arguments contre Atlanta au match 1.

l Toute la saison, Scott Skiles a inlassablement loué les qualités de son point guard rookie. « Demandez-lui quelque chose, il fera immédiatement l’ajustement. » Bogut K.O. pour le reste de la saison, l’ex-coach des Bulls a donc sans sourciller confié la destinée de son équipe au joueur le moins expérimenté. « Nous lui avons simplement demandé d’imprimer le ton et de rester agressif. » Et comme en début de saison, le dixième choix de la Draft a répondu au-delà des attentes (34 points à 14/25, 3 passes), finissant même à seulement deux unités du record de points marqués par un rookie lors d’un premier match de playoffs (36 pour Derrick Rose et Kareem Abdul-Jabbar).Une surprise tant l’ancien pensionnaire du champion-nat italien avait souffert face aux Hawks cette saison (8,7 points). « Sans Andrew Bogut, je dois jouer de la même façon qu’en début de saison », explique Brandon Jennings. « Je dois être plus agressif si nous voulons avoir une chance de gagner. » Agressif et conquérant, Jennings l’a été. Souvent attendu en périphérie (4/6 à trois-points), le meneur a surpris les défenses proposées par Mike Woodson en cherchant systématiquement la moindre brèche vers le cercle. Mike Bibby, Jamal Crawford et même Josh Smith, au moins le tiers de l’effectif des Hawks s’est relayé à la garde du scoreur forcené. Sans succès. « J’ai simplement essayé d’utiliser ma taille contre lui », expliquait l’ailier-fort des Hawks. « Il est incontestablement l’un des gars les plus rapides de NBA. » Auteur de la moitié des points de sa formation en première mi-temps (20 unités), Jennings était au final bien trop esseulé pour arracher la décision. Pour autant, il n’a pas l’intention de ralentir le rythme. « Je vais jouer à fond pendant toute la série. Il n’y a aucune pression sur nous. »

sHAQ A GArDé lA forMEImmobilisé pendant plus d’un mois, le pivot des Cavaliers a particulièrement soigné son retour.

l Mike Brown devait s’y attendre. Lundi dernier, qua-rante-huit heures à peine après une rentrée solide au match 1, Shaquille O’Neal a manqué de souffle (8 points, 7 rebonds, 4 turnovers et 4 fautes). Le coach des Cavs n’a donc pas insisté (15 minutes de jeu pour l’intérieur). Porté par un LeBron James omnipotent (40 points, 8 passes, 8 rebonds) et des role players efficaces (21 points pour le duo Moon/Parker), le champion de la conférence Est pou-vait se passer de son vétéran. Du moins pour cette fois.Absent pendant 23 rencontres en fin de saison régulière, l’ancien Laker a prouvé lors du premier duel qu’il pouvait encore décider du cours d’un match (12 points à 5/9, 5 rebonds, 4 passes et 3 contres). Ce retour convaincant, le colosse assure le devoir à un régime draconien effectué quelques jours avant sa reprise. « Oncle James (ndlr : son garde du corps) m’a concocté un programme de trois jours d’exercices et un régime alimentaire spécial. Je voulais simplement revenir très bien préparé, donc j’ai fait des choses que je ne fais pas habituellement. »Le week-end dernier, le résultat était indéniable. Mobile et vif dos au panier, le mastodonte martyrisait la doublette Noah/Miller. « Il sait très bien utiliser ses 160 kilos », pestait le Français. « Shaq a été incroyable », jugeait pour sa part Mo Williams. « Il a provoqué leur problème de fautes. Je pense que ce soir-là, Joakim Noah est allé se coucher en s’inquiétant de ce qu’il pourrait faire au prochain match. » Vainqueur incontesté de son affronte-ment avec le quadruple champion au match 2 (25 points, 13 rebonds), « Jooks » attend dès ce soir la réaction de son illustre aîné.

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Q ui aurait parié un kopeck sur les Blazers à l’entame des playoffs ? Personne. Et pour

cause. La franchise de l’Oregon devait affronter les Phoenix Suns sans son leader offensif et émotionnel, Brandon Roy, absent des festivités après avoir subi une arthroscopie du genou droit. Une défection venant s’ajouter à celles de Greg Oden et de Joel Przybilla. Dos au mur, Nate McMillan n’a pas eu d’autres choix que de placer la destinée de son équipe entre les mains de deux vétérans ayant allégrement dépassé la trentaine, Andre Miller, 34 ans et Marcus Camby, 36 ans.C’est dans les vieilles casseroles… Miller a compilé 31 points dont 15 dans le crunch time (avec 8 passes), tandis que l’ancien meilleur défenseur de la ligue est revenu avec 17 rebonds, 3 contres et 4 points tout en limitant Amaré Stoudemire à seulement 18 points. Les anciens avaient été parfaite-ment assistés par les jeunes, Aldridge (22 pts), Bayless (18 pts) et Batum (18 pts). Inspirés offensivement, les Trailblazers étaient également arrivés à maintenir la meilleure attaque de la ligue (110,1 pts) à 100 points et 41,3% de réussite aux tirs de champ. « Nous avons essayé de les éloigner de la raquette, de les empêcher de courir (seulement 4 points sur contre atta-que) », expliquait Andre Miller. « Et de les forcer à prendre le plus de tirs à trois-points possibles (32 tentatives derrière l’arc pour les Suns). Et de notre côté nous avons essayé de ne pas prendre trop de tirs extérieurs. »Après avoir vécu une saison où il a été plus d’une fois dénigré par son entraîneur, Miller pouvait savourer cette victoire. Il avait été en mesure de domi-ner Steve Nash. Arrivée en provenance de Philadelphia à l’intersaison, le vété-ran a été utilisé à toutes les sauces par McMillan, tantôt meneur remplaçant, tantôt arrière-shooteur. Miller se sentait souvent persona non grata. Mais quand Roy a été blessé fin janvier, McMillan lui a plus d’une fois confié les rênes de l’attaque des Blazers. Un leadership

embrassé pleinement par Miller qui s’est ainsi fendu d’une performance à 52 points (22 sur 31 aux tirs), pour emmener Portland à la victoire à Dallas, 114-112 après deux prolongations, le 30 janvier dernier. Joueur à l’aise balle en main, Miller aime improviser et demeure un expert dans le jeu en isolation. Et surtout, en raison d’un jeu « terrestre », il se blesse rarement. En dix ans au sein de « l’Association », l’ancienne star d’Utah n’a manqué que cinq matches dans sa carrière ! « Ce qui est incroyable avec Miller », confie un scout, « c’est qu’il ne manque jamais de match ou d’entraînement. Donc vous savez qu’il sera présent et productif, tous les soirs. »

phoenix n’a pas couruPhoenix en a fait les frais lors du Game 1 et devra trouver une parade pour contenir Miller tout au long de ce premier tour. « Nous n’avons pas suffisamment bien joué », s’est justifié Nash après la première manche. « Nous étions l’ombre de nous-mêmes. Il va fal-loir que l’on s’améliore si nous voulons remporter cette série. »Le fait est que, depuis le début de la saison, le match-up avec les Trailbla-zers ne leur convient pas. Les deux formations se sont affrontées quatre fois cette année et Phoenix s’est déjà incliné à trois reprises. Lors du premier affrontement en décembre, une victoire à domicile des Blazers, Bayless s’était fendu de 29 points. Lors de leur seconde rencontre le 10 février, Steve Blake et Miller avaient combiné 40 points lors d’une victoire sans… Brandon Roy (blessé). Et lors du dernier affrontement, Roy et Miller étaient revenus avec 45 points en s’inclinant à Phoenix. Ces trois rencontres de saison régulière et le Game 1 ont démontré combien la défense de Phoenix avait eu le plus grand mal à contenir les arrières de l’Oregon, ces deniers assurant 52,3% de la production. Certes, Steve Blake n’est plus là, mais il a été parfaitement remplacé par Jerryd Bayless.Lors du Game 1, Bayless et Miller se

PORTLAND SURPREND PHOENIX

lEs BlAZErs Bons poUr l’UpsEt ?Un « upset », c’est une surprise. Un petit qui sort un gros. Il n’y en a pas forcément tous les ans mais cette épée de Damoclès flotte constamment au-dessus des matches du premier tour. Cette année, c’est Phoenix qui a chaud aux fesses. Privés de Brandon Roy, les Blazers n’ont pas compris qu’ils n’avaient théoriquement aucune chance, du coup ils pourraient très bien éliminer les Suns !

par pascal GiBErné, à new York

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Les Blazers de Marcus Camby et Nicolas Batum (page de roite) ont réussi l’exploit au Game 1, en l’emportant chez les Suns.

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sont régalés en pénétration, tentant et réussissant des tirs difficiles dans la raquette. Personne à Phoenix n’a été en mesure de les gêner surtout dans le money time où les deux hommes ont combiné un total indécent de 25 points, là où toute l’équipe des Suns n’a pu en marquer que 28. Phoenix dominé dans le jeu offen-sif ? Lors ce Game 1, l’attaque de l’Arizona n’a jamais trouvé la bonne carburation.Dans le premier quart-temps alors qu’il ne restait que 4 minutes au comp-teur, les Suns n’avaient pu inscrire que 8 points. Une anomalie, un anachronisme qui trouvait ses racines dans la présence du pivot Jarron Collins dans le cinq de Phoenix. Intérieur d’une autre époque, besogneux en défense, mais incapable de mettre une balle de tennis dans le cercle, Collins a été ignoré par l’étau défensif mis en place par McMillan. Les Blazers ont formé un nuage compact, afin de perturber le jeu en pick and roll et la mise en place des systèmes avec Amaré en tête de raquette. La pieuvre défensive constituée par Camby et LaMarcus Aldridge empêchait toute pénétration sereine tout en castrant les velléités offensives d’Amaré Stoude-mire, auteur de l’une des plus pitoyables sorties offensives de sa carrière en playoffs avec seulement quatre paniers réussis dans les trois derniers quart-temps.« Ils ont entassé plein de type dans la raquette », expliquait l’intérieur Louis Amundson. « Donc ce n’était pas facile pour Amaré ou n’importe qui d’autre de pénétrer. Et quand vous arriviez à vous approcher du cercle, ils avaient deux types immenses qui vous attendaient. » « Ils ont fait un boulot défensif phéno-ménal », a renchérit Stoudemire. « Ils ont embouteillé la raquette et la ligne de fond, donc il était difficile de trouver notre rythme en attaque. »

Camby fait la loiQui aurait pu prédire le formidable im-pact de Camby sur cette série ? Depuis le All-Star break, Stoudemire semblait intouchable avec une production de 26,5 points et 9,9 rebonds. Contre Camby, le puissant intérieur des Suns n’est jamais arrivé à trouver la parade en terminant avec 18 points en 19 tentatives de tirs, quatre balles perdues puis en sortant pour six fautes. En donnant la parole à la défense, Camby a forcé son adversaire à jouer arrêté, en cassant son rythme, tout en le poussant à la faute. Si ce n’est un dunk deux mains raté en contre-attaque, car il était épuisé, Camby a démontré à la direction des Blazers pourquoi elle avait bien fait de miser sur un vétéran de 36 ans pour palier l’absence d’Oden. Les dirigeants de Portland ont d’ailleurs annoncé dès lundi qu’ils étaient prêts à lui proposer un contrat de 20 millions de dollars sur deux ans. « Il est très long et c’est un excellent contreur », a expliqué Alvin Gentry, le coach des Suns. « Donc Amaré va devoir trouver un moyen de scorer pour nous et nous devons lui don-ner la balle dans de bonnes positions. »

Les Suns vont également devoir imposer leur jeu rapide, quasi inexistant lors du Game 1. Deux paniers en transition sont des statistiques indignes d’une équipe ayant remis au goût du jour le basket total. Courir est la raison de vivre des Suns. C’est grâce à ce jeu rapide qu’ils ont pu remporter 14 de leurs 16 derniers

matches et s’affirmer comme l’équipe en forme du moment. Steve Nash and co. ne peuvent pas se permettre de voir Portland capitaliser sur le fameux « momentum » du Game 1. Ils doivent courir. « Nous n’avons pas suffisamment poussé la balle, nous ne leur avons pas imposé notre volonté », s’est lamenté Gentry lundi matin. « Il nous faut aug-menter le tempo, cela nous permettra de distendre leur défense et d’avoir plus d’opportunités en attaque. » Attention cependant.

Les Suns ne doivent pas sous-estimer le potentiel des Blazers sur jeu rapide. Si Portland pratique l’un des styles les plus lents et soporifiques de la NBA, c’est à cause du jeu contrôlé, sur demi terrain, mis en place par McMillan qui désire brider l’ardeur de ses jeunes pousses. Mais comme ils l’ont prouvé par inter-

mittence, les lévriers Batum (qui pourrait avoir été placé en défense de boite sur Nash lors du Game 2), Bayless, Webster, Aldridge et Fernandez peuvent tenir tête aux meilleures

équipes de sprinters de la ligue. Autant de qualités cachées, que semblent avoir oublié les pronostiqueurs qui donnaient Phoenix vainqueur en 5 matches. Les Blazers ont tout de même terminé la saison sur une série de 16 victoires et 3 défaites, tout en s’imposant (sans Brandon Roy) contre les Lakers et Okla-homa City. Avec trois victoires en quatre rencontres contre Phoenix cette année, Portland semble avoir toutes les cartes en mains pour s’offrir un accessit au second tour. L’avenir le dira… n

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Boston, oMBrEEt lUMiÈrEUn remplaçant, Tony Allen, qui est l’une des vedettes du match 1 gagné contre Miami. Une star, Kevin Garnett, qui en fait trop et a pris un match de suspension. La fin de parcours des Celtics a une drôle d’allure. Jusqu’où cela peut-il durer ?

tonY AllEn À lA rEsCoUssEQuand Ray Allen s’est pris un coude dans le nez dans le premier quart-temps du Game 1 contre Miami et s’est mis à saigner, qui aurait pu penser que son remplaçant, le fantasque Tony Allen, allait devenir le héros de la soirée ? Son impact a été immédiat. Alors qu’il restait 3 minutes 40 à jouer, l’athlétique arrière a fait gicler le ballon des mains de Dwyane Wade et l’a donné à Rajon Rondo qui a récupéré la gonfle et a enchaîné la contre-attaque. Allen, en pleine accélération, a percuté Carlos Arroyo de plein fouet pour se retrouver à quatre pattes sur le parquet. Il s’est relevé dans l’instant et a continué de sprinter en direction du panier. Rondo, bloqué par la ligne de défense compo-sée de Dwyane Wade et Quentin Richardson, lui a donné la gonfle alors qu’Allen traversait la raquette à toute vapeur et s’en est allé claquer un puissant dunk une main.En pleine possession de ses moyens, Allen, souvent gêné par des soucis de santé ces dernières saisons, a alors entrepris d’essayer d’arrêter D-Wade. Après avoir vu le MVP des Finals 2006 scorer neuf points au début du troisième quart-temps, Doc Rivers a lancé son chien de garde. Etouffé, oppressé, Wade n’a pas marqué le moindre panier pendant 17 minutes consécutives entre le troisième et le quatrième quart-temps ! Le pyromane de Southbeach avait rarement été vu si peu à son avantage en playoffs. Interdit de pick and roll par la défense des Celtics, Wade a sombré non seulement en attaque mais également en défense, en étant incapable de contenir son bourreau, auteur de 14 points. Rincé en fin de match, Allen n’a même pas eu la force d’aller prêter main forte à Kevin Garnett quand le leader émotionnel des Celtics s’est retrouvé mêlé dans une échauffourée à la fin du match. « Wade m’avait épuisé », a re-connu Allen, soudain philosophe. « Il nous faut garder notre calme dans ce genre de situation. C’était vraiment intense. On ne peut pas se permettre de perdre la tête. Kevin est un élément indispensable sur le parquet. »

Et GArnEtt A pété Un ploMB !Il restait 40 secondes au compteur dans le Game 1, la victoire des Celtics était quasi acquise, quand Kevin Garnett a commencé à jouer des coudes au milieu d’une marée de joueurs de Miami remontés. Venu s’inquiéter de la santé de Paul Pierce allongé et souffrant visiblement de l’épaule droite après un choc, The Big Ticket a été victime de son trop plein de passion après avoir entendu Quentin Richardson se permettre de douter de la gravité de la blessure de Pierce. Un coup de coude et une expulsion plus tard, Garnett était suspendu pour le Game 2 qui s’est joué mardi soir.Cette suspension va pimenter une série Boston-Miami semblant avoir toutes les cartes en main pour ranimer les tensions omniprésentes en playoffs dans les années 90. Les trentenaires celtes, usés, peuvent-ils néanmoins se permettre une série à rallonge ? Ou alors… ont-ils besoin de rencontres à haute tension pour ranimer leur flamme ? Le match-up semble leur convenir, Boston ayant battu le Heat à trois reprises cette année. Méfiance cela dit, la vérité de la sai-son régulière n’est souvent pas celle des playoffs. Il y a une quinzaine de jours, Wycliffe Grousbeck, le proprio des Celtics, avait avoué ne pas vouloir affronter le Heat au premier tour. « Aucune envie d’aller à Southbeach. Cette équipe est dangereuse ! » Cet aveu rapporté à la formation floridienne avait flatté l’ego des joueurs, qui n’en avait pas vraiment besoin. Depuis le 2 mars dernier, le Heat surfe sur un bilan de 17 victoires pour 5 défaites… « Avec la suspension de Garnett », s’est réjouit Charles Barkley, « cela devient assurément la série la plus intéressante à regarder dans ce premier tour. »

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08 ÉCHOS SPÉCIAL PLAYOFFS NBA

LA STORY

PAXSON VS DEL NEGRO, COMBAT DE COQS

| En juin 2008, au temps du bonheur entre Del Negro (à gauche) et Paxson (à droite).

C ’est plongé dans une curieuse affaire entre John Paxson (vice-président des Bulls) et Vinny Del Negro (son coach) que les Bulls disputent leur premier tour de playoffs contre les Cleveland Cavaliers. Le 30 mars dernier, à l’issue de la défaite contre Phoenix, le ton monte entre les deux

hommes au sujet de la gestion des minutes de Joakim Noah, qui souffre d’une aponévrosite plantaire. D’après certains témoins, John Paxson se serait dirigé en direction de Vinny Del Negro et lui aurait planté son index dans la poitrine à deux reprises tout en tenant sa cravate d’un air menaçant. Les deux hommes, dit-on, auraient été à la limite d’en venir aux mains.L’histoire a été révélée par Adrian Wojnarowski du site Yahoo.sports et était sur toutes les lèvres la semaine dernière. « Une chose est claire », a commenté l’ancien coach des Mavericks Avery Johnson, « Del Negro ne sera plus coach des Bulls l’an prochain, et c’est dommage car il avait fait un excellent travail vu les circonstances, avec le départ de Ben Gordon à l’intersaison. Mais à cause de cette bagarre, aucun entraîneur ne va vouloir aller là bas. La confrontation physique n’est jamais la solution dans ce genre d’histoire. »L’affaire a été un peu oubliée à l’issue du Game 1 et la direction des Bulls aurait ouvert une enquête. Il ne doit pas être évident pour le reste de l’équipe de se concentrer dans des moments pareils tout en sachant pertinemment que Del Negro ne sera plus là l’an prochain. ■

TRASH TALKING

NOAH N’AIME NI CLEVELAND, NI GARNETT• Le pivot tricolore a attiré l’attention des médias en accusant Garnett d’être un « sale joueur », puis en qualifiant la ville de Cleveland d’ennuyeuse. Au lendemain de la défaite des Bulls lors du Game 1 contre Cleveland, Joakim Noah s’est exprimé sur les coudes saillants du « Big Ticket ». « C’est un sale joueur. C’est une chose d’être intense, cela en est une autre d’être dangereux et d’essayer de faire mal. Il m’a mis un coup de coude dernière-ment et cela me fait encore souffrir. » Puis Noah s’est répandu sur les qualités touristiques de Cle-veland. « Il n’y a rien à faire ici, si ce n’est rester dans sa chambre d’hôtel », a confié l’intérieur des Bulls à la presse locale. « C’est nul. » Puis à l’issue de la défaite de Chicago dans le Game 2, après avoir été une nouvelle fois interrogé sur l’intérêt de la métropole de l’Ohio, le New-yorkais n’a pas changé son discours. « Je n’aime pas du tout. Vous aimez vous ? Vous pensez que Cleveland est cool ? Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire : je vais à Cleveland pour les vacances. »

AÏE !DIDIER MBENGA PROTÉGÉ• C’est avec des lunettes de protections que le pivot remplaçant des Lakers va devoir jouer jusqu’à la fin des playoffs. Après avoir pris un doigt dans l’œil samedi à l’entraînement, le pivot congolais a dû être opéré d’urgence car il souffrait d’une déchirure à la rétine. « J’ai essayé de me lever et de marcher vers les vestiaires », raconte Mbenga. « Mais j’avais un problème d’équilibre. » L’athlétique intérieur angelino n’a pas été en mesure de regarder le match à la télévision, suivant les ordres de son chirurgien, et a dû se faire raconter le match par son assistant.

LE RETOUR

KIDD LE SHOOTEUR ?Depuis son arrivée aux Mavericks, Jason Kidd semblait avoir oublié les joies du scoring. Dans une équipe à la puissance de feu non négligeable, le meneur de Dallas a décidé de se mettre au service de ses coéquipiers. Son anémie offensive a commencé à inquiéter le staff des Mavs qui a été jusqu’à le supplier de shooter. « Tout le monde lui en parlait, enfin surtout moi », avoue le propriétaire Mark Cuban. « Et il a fini par réaliser que s’il marquait, cela rendait la vie meilleure pour tout le monde. » Depuis le All-Star break, Kidd tourne à plus de 12,1 points de moyenne et a même aligné sept matches à plus de 15 points. « Ason » est redevenu Jason (Ason = Jason sans le J de « jumper », c’est-à-dire « tir en suspension »). « Depuis le début de ma carrière, les scouting reports me décrivent comme un type n’ayant pas de tir. » Kidd se fait donc désormais un plaisir de crucifier les défenses le laissant ouvert à trois-points. Contre San Antonio lors du Game 1, il a inscrit trois tirs à trois-points en six tentatives, pour finir avec 12 points et 11 passes (et 8 rbds).

Ça n’est pas parce qu’il ne shoote pas beaucoup qu’il ne peut pas shooter, ce bon Jason Kidd.

LA PHRASE CLASSE

« Le système de jeu du Jazz

est l’un des meilleurs en

NBA. Il n’a pas la reconnaissance

qu’il mérite. »Chauncey Billups

(Denver)

LA PHOTO

Joakim Noah ne peut pas s’empêcher de l’ouvrir !

LA PHRASE PAS CLASSE

« Il ne fait aucune doute que San Antonio va battre Dallas. Je ne vois pas comment les Mavs vont s’en sortir dans ce premier tour, mais

admettons qu’ils battent les Spurs, qui peuvent-ils réellement

arrêter à l’Ouest ? Personne. »Chris Webber, à l’issue de la première temps

Mavs-Spurs.

Comme le dit la publicité américaine pour la bière du même nom, « It’s Miller time ». Pour les Blazers, vainqueur du match 1 à Phoenix, ça a été « Miller timer ». Ce brave Andre en a collés 31 aux Suns. Amaré Stoudemire a été trop court pour l’arrêter près du cercle.

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Par Pascal GIBERNÉ, à New York

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échos NBA

BUSINESS

MENAcE sUR LE RAchAT DEs NETs ?David Stern l’assure, Mikhail Prokhorov sera le prochain propriétaire des Nets. Les conditions du rachat sont pourtant loin d’être toutes réunies.

« Je serai le premier européen à posséder une équipe NBA. » Aussitôt le

calvaire de New Jersey achevé, Mikhail Prokhorov a tenu à rassurer les sceptiques. Non, les soixante-dix défaites de la franchise convoitée n’ont pas eu raison de sa détermination. Repreneur annoncé des Nets depuis septembre dernier, l’homme d’affaires russe est toujours attendu à bras ouvert par l’ensemble de la ligue, David Stern en tête. Le commissionnaire l’affirme, l’officialisation du rachat ne tient plus qu’à quelques détails administratifs. À Brooklyn, autour du site de la future arène des Nets, quelques résistants luttent encore désespérément devant les tribunaux afin de ralentir leur expulsion. Les plaintes ont peu de chances d’aboutir, mais avant de laisser officiellement Prokhorov prendre le contrôle de l’équipe, Stern tient à ce que toutes les entreprises et personnes concernées soient correctement indemnisées. Une affaire de quelques semaines selon le big boss NBA. « Mr Prokhorov nous a bien fait comprendre qu’il s’agissait d’une transaction qu’il souhaitait vraiment conclure. Nous espérons également que tout sera réglé en mai. Si ce n’est pas le cas, ce sera en juin, mais cela va arriver. » L’enthousiasme du commissionnaire met à mal son devoir de réserve. Dans cette affaire, la NBA n’est peut-être plus la seule décision-naire. La semaine dernière, un membre du

Congrès a en effet jeté un étrange pavé dans la mare. Dans une missive adressée au secrétaire au Trésor américain, le démocrate Bill Pascrell a ainsi officielle-ment réclamé une enquête gouvernementale autour des intérêts détenus par le milliardaire russe au…

Zimbabwe ! « Je demande respectueuse-ment que vous investiguiez sur toutes les affaires menées par Mr. Prokhorov dans ce pays », énonce la lettre. « Le gouvernement zimbabwéen supprime la liberté d’expression, de réunion, et aurait restreint l’accès à la nourriture dans les zones de l’opposition. »

Des relations avec le dictateur Mugabe ?Or depuis 2003 et la première présidence de George W. Bush, les États-Unis interdisent formellement aux entreprises du pays d’entre-tenir des relations d’affaires avec le régime du dictateur Robert Mugabe. Entre alors notre oligarque russe. Onexim, son fonds d’investis-sement aujourd’hui acquéreur des Nets, est également depuis 2008 actionnaire majo-ritaire de Renaissance Capital, une banque d’investissement solidement implantée sur le continent africain. Au Zimbabwe, Renais-sance Capital possède ainsi des intérêts dans

une compagnie de téléphonie mobile, des exploitations minières et quelques banques. Évidemment, rien ne prouve pour l’instant que ces entreprises flirtent de près avec le régime politique. L’inverse est aussi vrai.Inquiète de voir son nouvel « investisseur » menacé, la NBA a aussitôt contre-attaquée. « Le député Pascrell a été mal informé », as-sure Mike Bass, porte-parole de la ligue. « Les entreprises américaines ne sont pas interdites

de business au Zimbabwe. En véri-té, elles n’ont pas le droit de faire des affaires avec des individus ou des identités spécifiquement identifiés dans ce pays. » On joue sur les mots et, naturellement, les

représentants du milliardaire assurent que leur client respecte scrupuleusement toutes les restrictions imposées par les Etats-Unis.Même son de cloche donc en NBA, où David Stern martèle que le dossier Prokhorov a passé avec succès toutes les enquêtes financières diligentées par la ligue. Seul problème, un porte-parole du groupe Onexim a récemment confessé que les actifs détenus par Prokhorov au Zimbabwe n’avaient jamais été évoqués lors des pourparlers avec la NBA. « À l’évidence, les administrateurs de la NBA n’ont pas fait correctement leur travail quand ils ont donné leur accord », fulmine Bill Pascrell. À l’heure d’écrire ces lignes, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, n’avait pas encore indiqué si le gouvernement répondrait favorablement ou non à la requête du congressman. Mikhail Prokorov reste donc le futur grand argentier des Nets. Jusqu’au prochain rebondisse-ment…. n

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« Je serai le premier européen à posséder une équipe NBA. »

Mikhail Prokhorov

Par Jérémy BARBIER, à chicago

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10 échos EURoPE

B ien que se présentant à Vitoria avec l’étiquette de favori, Valencia n’a pas cédé sous la pression. Poussés

dimanche en finale par une marée tango et mauve, les Espagnols ont rapidement étouffé l’ALBA Berlin en défense, coupant les relations entre les extérieurs et les intérieurs. Un 11-0 initié par un trois-points de Nando De Colo dans le deuxième quart-temps a permis à Valence de créer un écart que les Allemands n’ont jamais pu combler, s’inclinant 44-67. « On a fait le match parfait », se félicitait Florent Pietrus après la rencontre. « C’est un travail débuté il y plus de huit mois et qu’on savoure aujourd’hui. »Titulaire au poste 4 devant le Guadeloupéen, Matt Nielsen a été élu MVP des Finals. Toujours très complet, l’Australien a tourné à 11,5 points, 4,5 rebonds et 4,0 passes sur le week-end. Un titre auquel aurait pu prétendre également Nando De Colo. Mais le Français n’a pas eu à forcer son talent en finale, se contentant de gérer le tempo et terminant à 7 points, 5 rebonds et 2 passes. La veille, c’est en revanche lui qui avait mis ses coéquipiers sur la voie du succès 92-80 face à Panellinios. Incertain à cause d’une entorse à la cheville, l’ancien Choletais a marqué l’intégralité de ses 20 points en pre-mière mi-temps alors que Valencia accusait un retard à l’allumage face à la formation du coach Elias Zouros. « On n’était pas très bon défen-sivement », expliquait Nando, économisé par son coach en deuxième mi-temps. « On a laissé beaucoup de shoots ouverts et ils mettaient

dedans. Et puis j’ai eu des shoots que j’ai l’habi-tude de prendre, c’est-à-dire des shoots que je me crée tout seul. Et c’est rentré. »

De colo : l’Euroleague avant la NBA ?Déjà vainqueur de la première édition de l’ULEB Cup en 2003, Valencia, grâce à ce deuxième trophée européen, se qualifie pour l’Eurolea-gue 2010-11. « On aura pas la prétention de la gagner », tempère Pietrus, qui retrouvera une compétition qu’il a déjà disputée avec Pau et Malaga. « Mais on mérite d’y aller et d’y montrer les couleurs de Valencia. » Le Guadelou-péen ajoute ainsi une ligne à un palmarès déjà riche de dix titres. « Je pense que la boucle est presque bouclée. En Europe j’ai pratiquement tout gagné. Il me manque juste l’Euroleague… » Une belle opportunité pour Nando De Colo qui côtoiera le plus haut niveau européen la saison prochaine avant d’éventuellement rejoindre les San Antonio Spurs en 2011. Une consécration aussi pour le souvent décrié Neven Spahija. Après avoir remporté cinq titres nationaux, le coach croate remporte en effet son premier trophée européen.Troisième représentant français de ces « Fi-nals », Jérôme Moïso a terminé sur la troisième marche du podium avec Bilbao, défait par Berlin en demi-finale avant de se rattraper dimanche face à Panellinios. Le club basque, qui évoluait tout près de ses bases, s’est ainsi qualifié direc-tement pour la prochaine édition de l’Eurocup. ■

Par Laurent sALLARD, avec christophe cREsPIN à Vitoria

LIGA ACBBARcELoNE BATTU !• Les Catalans se sont semble-t-il relâchés le week-end dernier, battus 60-71 à San Sebastian par la modeste équipe de Bruesa, emmenée par les 18 points de David Doblas. Une défaite toutefois sans conséquence pour le Barça, toujours solidement installé en tête de la Liga ACB avec trois victoires d’avance sur le Real et Vito-ria. Les Madrilènes ont disposé de Valladolid 91-71 grâce à Darjus Lavrinovic (17 pts, 5 rbds) et Sergio Llull (17 pts, 4 pds). Le Caja Laboral l’a pour sa part emporté 86-80 à Fuenlabrada avec un Tiago Splitter de retour au top (26 pts, 7 rbds). Séville reste bien accroché à la cinquième place après son succès 91-78 sur le parquet d’Obra-doiro – quasiment condamné à la relégation – avec notamment 13 points et 10 rebonds de Tariq Kirksay.

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LE REAL sE RENFoRcEÀ la recherche d’un renfort à l’aile en vue des playoffs, le Real Madrid a engagé Morris Almond (1,98 m, 25 ans) après avoir semble-t-il fortement lorgné sur Qyntel Woods, toujours sous contrat avec Gdynia. Fort scoreur, l’Américain tournait cette saison à 24,6 points et 5,3 rebonds en D-League, n’étant pas parvenu à s’être imposé au Utah Jazz, qui l’avait pourtant drafté au premier tour en 2007. Almond a signé au Real jusqu’en 2011-12, et n’a pas tardé à faire apprécier la pureté de son shoot, auteur de 14 points à 3/4 à trois-points lors de sa première sortie dimanche dernier avec le Real. Alors que l’arrivée de l’Américain semblait synonyme de départ pour Rimantas Kaukenas, courtisé par ailleurs par Milan, Ettore Messina a indiqué que le Lituanien terminerait la saison à Madrid, qui compte donc 13 joueurs.

coUP DE MoU PoUR LE csKAC’est assez rare pour être signalé : le CSKA a perdu deux matches consécutifs – les deux premiers de la saison – la semaine dernière en SuperLeague. Et ce malgré le retour de blessure tant attendu de Matjaz Smodis, indisponible depuis le début de saison suite à une opération du dos. C’est d’abord le Khimki qui s’est imposé sur le parquet du CSKA 73-68 grâce aux 18 points de la recrue Ricky Minard, et aux 13 points de Vitali Fridzon. Samedi dernier, c’est cette fois le Dynamo Moscou qui a battu l’ancien club de l’Armée Rouge, 85-82. Sergei Bykov a marqué 27 points pour le Dynamo, Aleksei Savrasenko – ex-CSKA – a ajouté 16 points et 11 rebonds. Tous deux prêtés par le multiple champion de Russie, les prometteurs Dmitriy Khostov et Alexei Shved ont marqué respectivement 11 et 10 points face à leur club formateur. Le CSKA commence ainsi bien mal la deuxième phase de la saison régulière, qui oppose les quatre premiers du classement, mais conserve la tête grâce à la défaite du Khimki 67-83 à domicile face à Kazan.

GoRDY hERBERT À FRANcFoRT

L’entraîneur finno-canadien revient à ses premières amours. Gordon Herbert a en effet signé à Francfort, où il succède au Turc Murat Didin, en poste depuis 2007. Avant de prendre les rênes du Paris Basket Racing en 2004, « Gordy » avait été champion d’Allemagne avec les Skyliners. Il est depuis passé par Pau-Orthez, l’Aris Salonique, les Toronto Raptors et le club finlandais du Honka en début de saison.

EUROCUP

VALENcIA écRAsE ToUTNando De Colo et ses coéquipiers ont survolé le Final Four de l’Eurocup, se qualifiant ainsi pour l’Euroleague la saison prochaine. Matt Nielsen a été élu MVP du week-end.

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EUROLEAGUE 11

22 ANS DE FINAL FOUR EUROPÉEN - épisOdE 3/6

P ar quel bout le prendre ? Il faudrait revenir sur sa carrière en sélection nationale, jalonnée de médailles et de

trophées avec la Yougoslavie. Mais ça serait trop long. Il faudrait évoquer l’homme, à la fois despote et technicien, fin et affable. Revenir sur ses blessures, la plus marquante datant de sa période de joueur, lorsque, au volant de sa voiture, il tua un piéton, passant de ce fait un peu de temps en prison.Convoquer les souvenirs personnels, comme lorsqu’on le joignit sur son portable, en plein cœur de l’été 1999, alors que le bus de la sélection conduisait les stars yougoslaves sur les pentes des Alpes italiennes ; et qu’entre les sautes de réseau s’établit une agréable conversation, dans un baragouin mi-anglais mi-espagnol, qui laissa le jeune journaliste français à la fois séduit et interloqué par la disponibilité et la jovialité de celui qui passait pourtant pour Attila le Hun.On pourrait, si on en avait la compétence, se pencher sur les ressorts psychologiques d’un individu que la victoire obsède, qu’elle fait pres-que autant souffrir que la défaite tant elle est éphémère et appelle, dès le lendemain, plus de travail, plus d’exigence et plus de stress. Il fau-drait chercher à comprendre ce qui a participé à créer cet alchimiste, qui joue avec les corps, les esprits et les caractères, les mélangeant, les secouant, les détruisant et les reconstituant à sa guise. Bref, il faudrait écrire un livre sur le recordman absolu de victoires en Euroleague.On va plutôt reprendre au début, pour cette fois. Ça commence à Cacak, en plein cœur de la Serbie. C’est là qu’il naît, en 1960, c’est là qu’il débute comme joueur avant, passage obligé, de rejoindre le Partizan. Cet arrière, un peu meneur, un peu défenseur, un peu shooteur, est le complément idéal des stars de la sélection et du Partizan, avec qui il participe au premier Final Four de l’histoire – oui, déjà – en 1988 à Gand. Déjà un coach. D’ailleurs, se souvient-on à Belgrade, on le surprit, lors d’un temps-mort du Partizan, affairé à clouer le bec à l’entraîneur d’alors et à donner ses propres consignes à ses coéquipiers, sur l’air de « c’est moi le patron ».

Jamais passé de modeD’ailleurs, Obradovic ne tarde pas à de-venir le boss. Dès la fin de sa carrière, en 1990, il re-signe avec le Partizan mais comme coach. Et dès sa deuxième saison, c’est l’apothéose. Au titre de champion de Yougoslavie, s’ajoute l’Euroleague. Avec un budget riquiqui et la guerre qui fait déjà enten-dre ses canons, la « petite équipe » serbe, dont les fleurons sont Sasha Djordjevic et Predrag Danilovic, s’extirpe de sa poule, sort la Virtus Bologne en quart de finale et se rend au Final Four d’Istanbul. En demi-finale, les deux joyaux transpercent Milan puis, en finale, envoient la meilleure formation du continent, la Joventut

Badalone, en enfer. Danilovic marque 25 points mais sort pour cinq fautes, alors Djordjevic s’occupe de tout (23 points). Après un panier d’équilibriste de Tomas Jofresa, le divin chauve dévale le terrain et plante un panier à trois-points magique (71-70). Sa carrière est lancée. Celle d’Obradovic aussi.La saison suivante, il offre enfin le sceptre conti-nental à la Joventut, en triomphant de l’ogre

Olympiakos, étouffé en deuxième mi-temps (59-57). Le sorcier est né, la méthode « défense et contrôle », instaurée par Maljkovic avec Limo-ges, fonctionne à plein dès l’année d’après, en faveur du Real Madrid qui, à Saragosse, désosse Olympiakos en finale, avec en figure de proue Ar-vydas Sabonis (72-61). Comme avec la Benetton ensuite, Obradovic ne gagne pas le titre national mais offre au Real une Saporta (Coupe des Cou-pes) en 1997, ce qu’il fera pour la Benetton aussi

en 1999. Entre 1994 et 2002, Obradovic sera soit vainqueur de l’Euroleague, soit de la Saporta, soit au Final Four de l’Euroleague. Impensable. Ne lui manque que la Korac, mais il l’a gagnée comme joueur, en 1989.En 1999, quand il signe au Panathinaikos, sait-il qu’il s’engage pour un bail de onze ans (en cours) ? Probablement pas. Pas plus, sans doute, qu’il n’imagine qu’il va offrir quatre titres d’Euro-

league aux « Greens » (2000, 02, 07 et 09). Et, contrairement à l’idée reçue, pas uniquement en bétonnant le jeu. Lors de ses quatre Final Four victorieux avec le Pana, si la rigueur et la défense sont au menu, comme chez toutes les meilleurs formations continentales, Obradovic sait tirer le meilleur parti de la richesse offensive de son équipe : 89-83 en 2002 contre la Virtus, 93-91 en 2007 contre le CSKA.

Contrairement à beaucoup de coaches, qui existent par cycle et qui, parfois, perdent un peu de leur feu intérieur à la longue, Obradovic n’est jamais passé de mode en quasiment vingt ans d’exercice. Quels que soient les joueurs, quels que soient les adversaires, quelles que soient les tendances de coaching. Comme Messina, le maître serbe a quelque chose en plus. Le Final Four, c’est son domaine, son terrain de chasse privé… ■

7 TITRES EN 18 SAISONS

LE MAÎTRE sUpRÊMEDepuis 1992, Zeljko Obradovic sème la terreur sur le continent, et la désolation chez les adversaires. Onze Final Four, dont sept victorieux,

avec quatre équipes différentes, autant de chiffres irréels, qui font de lui le recordman absolu, toutes catégories. Un monstre.

par Fabien FRiCONNET

Entre 1994 et 2002, Obradovic est soit au Final

Four, soit vainqueur de l’Euroleague, soit vainqueur

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EN CHiFFREs1

Avec 7 titres d’Euroleague, Obradovic est, de loin, le recordman en la matière. Suivent, avec quatre trophées, Ettore Messina, Boja Maljkovic, Alexander Gomelski et Pedro Ferrandiz.

3À trois reprises, Obradovic a réussi le triplé Euroleague/ligue/coupe (Partizan ’92, Pana ’07 et Pana ’09).

8Obradovic a participé à 11 Final Four en tant que coach et, en 8 occasions, il a atteint la finale, où il ne s’est incliné qu’une seule fois, en 2001, à Bercy, abandonnant la « SuproLeague » au Maccabi Tel-Aviv.

11Obradovic a battu 11 équipes différentes au Final Four : CSKA et Olympiakos (3 fois), Maccabi et Efes Pilsen (2), ainsi que Milan, Badalone, Barcelone, Limoges, Partizan, Virtus Bologne et Vitoria. Il a été battu par 4 formations : le Maccabi (2 fois), le Barça, le CSKA et l’AEK, seule « invaincue » face au coach serbe.

71Son pourcentage de victoires en Euroleague (71,2% exactement) : 240 victoires pour 97 défaites. La meilleure saison : 2001-02 avec 19 victoires et 3 défaites (86,3%), et le titre au bout. Une seule saison négative au compteur : 2003-04, avec 9 succès en 20 matches.

77Son pourcentage de victoires lors des Final Four (77,2%, exactement). Ses équipes ont en effet disputé 22 matches, s’imposant à 17 reprises.

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MENEURS

Loïc AKONO 1,76 m, 23 ans, meneur, Nanterre

Il y a deux ans, Akono avait fait son retour au BCM – son club formateur – après deux saisons à Brest. Dans l’ombre de Tony Skinn, le jeune meneur n’avait pas réussi à s’imposer (2,5 pts à 30% et 1,7 pd en 12’). Il mérite une deuxième chance. Plus que son abattage statistique (10,4 pts, 4,1 pds), c’est sur-tout son statut de patron d’une équipe du Top 6 qui parle pour lui. Un titulaire indiscutable (30 minutes par match) à qui Pascal Donnadieu va proposer une prolongation de contrat. Pour le convaincre, les clubs de Pro A devront lui proposer mieux qu’une dizaine de minutes derrière un meneur US.

Mathis KEITA 1,92 m, 18 ans, meneur, CFBB

À Mannheim, Keita fut la deuxième satisfaction française, derrière Evan Fournier. Le neveu d’Ahmadou (ex Nancy, Limoges…) a terminé meilleur passeur et intercepteur du tournoi et sixième à l’évaluation. En Nationale 1, ce combo est devenu la première menace offensive du Centre Fédéral après la blessure de Léo Westermann (11,5 pts, 3,9 pds). À 18 ans, Keita n’est pas prêt à jouer immédiatement en Pro A. Il fait figure de prospect à moyen terme. Mais un club de l’élite pourrait être tenté de lui offrir un contrat longue durée. Quitte à la prêter en Pro B la première année.

Michaël MOKONGO 1,80 m, 24 ans, meneur, Limassol

On lui prédisait un bel avenir à l’époque chalonnaise, mais sur les quatre derniè-res saisons, la carrière de Mokongo s’est lentement enlisée. Ses choix de carrière ont été discutables (Capo d’Orlando en Lega, Banvit en Turquie, Apoel Nicosie dernièrement) et Mike a eu la malchance de se blesser gravement au genou l’été dernier en pleine préparation de la CAN avec la République Centrafricaine. Décevant lors de ses passages à Graveli-nes-Dunkerque puis à Cholet en 2008-09, Mokongo devra pratiquement repartir de zéro en Pro A. À 24 ans, rien n’est perdu.

Carl ONA-EMBO 1,85 m, 20 ans, meneur, Biella

À sa sortie du Centre Fédéral en 2007, Carl a préféré tenter sa chance en Italie plutôt que de rejoindre Cholet, son club formateur. Un pari pour un joueur de 18 ans. Après une parenthèse en LEB espagnole, il a fait son retour à Biella. Ses chiffres en Lega ne soulèvent pas les foules (4,0 pts à 41% et 1,3 pd en 14’) cette saison mais Carl a sorti quelques matches intéressants (13 pts en 19’ contre Siena). Il a gagné par ailleurs une vingtaine de minutes en Eurocup. Surtout, ces diverses expériences l’ont endurci mentalement. L’international espoir est sous contrat jusqu’en 2011 avec son club italien qui souhaiterait le conserver. Il bé-néficie cependant de clauses. Une bonne situation en Pro A pour sa dernière année avant la Draft 2011 pourrait le convaincre de revenir au pays.

Yohann SANGARÉ 1,93 m, 27 ans, meneur, Ferrara

L’expérience italienne de Sangaré n’a pas été concluante. Une première année pour voir dans la grosse cylindrée milanaise (3,0 pts et 1,6 pd en Euroleague), avant d’être cédé à Ferrara. Chez l’avant-der-nier de la Lega, Sangaré a déçu (5,7 pts à 40,7%, 1,2 pd en 21’) au point d’être coupé en cours de route… avant d’être réintégré dans l’effectif. On pouvait attendre beaucoup mieux de la part de l’ex international et triple All-Star de Pro A. Maintenant que sa cote a baissé, Sangaré redevient abordable pour les bourses françaises. S’il ne se montre pas trop gourmand, on l’imagine bien se refaire le cerise dans notre championnat.

Léo WESTERMANN 1,96 m, 18 ans, meneur,

Centre FédéralIl était le leader du Centre Fédéral (13,2 pts, 4,2 rbds, 2,9 pds) jusqu’à ce qu’une rupture des ligaments croisés mette fin prématurément à sa saison. Opéré le 5 mars, ce meneur de grande taille ne sera pas remis pour l’Euro Junior au mois de juillet. En revanche, le jeune Alsacien fait tout pour être à 100% pour la reprise. Il veut prendre exemple sur son pote Joffrey Lauvergne, absent des parquets pendant un an et demi, avant de trouver une place dans le roster pro de l’Elan Chalon. Son nouveau club héri-tera d’un joueur intelligent et doté d’un gros mental. Un futur en Bleu lui était prédit il y a peu. Sa blessure ne devrait pas changer la donne.

ARRIÈRES-AILIERS

Xavier COROSINE 1,83 m, 25 ans, meneur-arrière,

NanterreDans l’antichambre, il est le boss derrière la ligne des 6,25 m. Personne n’a réussi autant de tirs primés que lui (83 sur 173) et à un tel pourcentage (48,0%). Rien que sur cette qualité forte, Corosine a sa place parmi l’élite. Il l’a prouvé dans ses jeunes années avec Paris et Chalon. Avec quelques centimètres de plus, personne ne se poserait d’ailleurs la question. C’est clairement aux côtés d’un deuxième créateur que ce combo toujours sous contrôle s’exprime le mieux. Son association avec Loïc Akono fonctionne à merveille à Nanterre. À 25 ans, il est temps de prendre son envol.

Mamoutou DIARRA 2,00 m, 29 ans, ailier, Roanne

Deux saisons de galère ont quelque peu douché les envies d’exil de Mam’. L’ex international a connu les retards de salaire au PAOK Salonique, le statut de pigiste à Avellino (6 mat-ches) et surtout une longue période d’inactivité. « Tu te rends compte que tu n’es pas si mal en France », avouait la dernière recrue de la Chorale de Roanne dans L’Équipe après son pre-mier match à Paris. « Il est tout à fait probable que j’y reste. » Et pourquoi pas pour découvrir l’Euroleague pour la première fois de sa carrière. Diarra en a le calibre.

La nouvelle réglementation sur les Joueurs Formés Localement (JFL) impose aux clubs de Pro A de trouver du sang neuf à la prochaine intersaison. Nul ne sait encore dans quelle proportion, en attendant une régularisation massive des joueurs ne pouvant justifier quatre ans de licence FFBB entre 12 et 21 ans. Qu’ils viennent de ligues européennes, des Etats-Unis, de Pro B ou de N1, les vingt joueurs suivants ont des arguments à faire valoir. Voici pourquoi.

Par Antoine LESSARD

De gauche à droite, Loïc Akono, Michaël Mokongo, Carl Ona-Embo, Yohann Sangaré, Xavier Corosine, Thomas Dubiez, Antoine Mendy, Moussa Badiane.

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Thomas DUBIEZ 1,95 m, 30 ans, arrière,

Bourg-en-BresseL’ancien Gravelinois (de 2004 à 2008) et Bisontin a fait de grosses concessions fi-nancières pour relancer sa carrière en Pro B. Il s’épanouit à la Jeunesse Laïque dans un rôle de leader (5e scoreur français avec 12,6 pts). Son apport ne se limite pas au tir extérieur (38,1 %) comme trop souvent lors de ses années Pro A. Dubiez est aussi un leader de vestiaire au sein de cette bonne cylindrée. Il sera libre de tout engagement en juin prochain. Cependant, l’idéal pour lui serait de monter en Pro A avec la JL pour rester dans cet environ-nement. Cela réussit bien souvent aux joueurs français.

Cédric FERCHAUD 1,94 m, 30 ans, arrière, Nantes

Son passage en Béarn aura fait beau-coup de tort à Ferch’. Mis au placard pour sa dernière année de contrat, l’ex international (Euro ’07) a fini par trouver refuge, près de chez lui, à Nantes. Pas bien brillant la saison dernière (9,5 pts à 37%), Ferchaud a retrouvé sa patte légendaire : 42,1% derrière l’arc (8e de Pro B) et s’est imposé dans le Top 10 des scoreurs français (12,1 pts). Les shooteurs de sa trempe ne courent pas les rues en Pro A. On lui souhaite de le démontrer à nouveau dans quelques mois. Et pas seulement au concours à trois-points du All-Star Game.

Evan FOURNIER 1,98 m, 17 ans, arrière, Nanterre

Le plus gros prospect de sa génération. Un talent étonnamment précoce et mature dans son approche et sa com-préhension du jeu. Les scouts de NBA et d’Europe ont apprécié ses dernières prestations au tournoi de Mannheim avec l’équipe de France U18 (top scoreur à 22,1 pts). L’ex pensionnaire du Centre Fédéral a réussi son pari en quittant le

Bois de Vincennes à 16 ans et demi pour rejoindre Nanterre. Depuis le mois de janvier, il s’affirme comme un vrai joueur de Pro B (8,1 pts et 7,7 d’éval sur ses 9 derniers matches). La tentation est grande de rester à la JSF, où il est déjà assuré d’avoir de grandes responsabili-tés à la rentrée. Une chose est sûre, ce slasheur ne signera pas en Pro A pour jouer en espoirs.

William GRADIT 1,97 m, 28 ans, arrière-ailier,

ClermontLe Coyote n’est pas qu’un chien de garde défensif. Il est aussi capable de scorer. C’est ce qu’il a démontré cette saison au Stade Clermontois (14,7 pts, 2e meilleur français de Pro B derrière Mehdi Labeyrie) avec plusieurs pointes à plus de 20 unités. Le tout sans croquer, l’ex Vichyssois affichant de loin son meilleur pourcentage en carrière (47,0%). Gradit présente un package suffisamment complet pour réussir en Pro A. Il pourrait également trouver un intérêt sportif et financier à jouer le haut de tableau de Pro B. Comme Karim Souchu avec le Limoges CSP. Les offres vont affluer.

Antoine MENDY 1,98 m, 27 ans, ailier,

Pau-Lacq-OrthezMendy a pris une sage décision en accompagnant l’Elan Béarnais en Pro B. Cela lui a permis de bien rebondir après deux premières saisons décevantes. L’ailier a un peu marqué le pas suite à l’arrivée de Marko Maravic à son poste, mais s’est parfaitement repris sur les derniers matches. Son exercice est digne d’un MVP français (13,0 pts à 52,4% et 3,8 rbds en 27’) et sa cote n’a jamais été aussi haute. Mendy possède encore une année de contrat avec l’Elan, avec une clause libératoire. Il est fort probable qu’il continue l’aventure à Pau.

Jean-Michel MIPOKA 2,00 m, 25 ans, ailier, Saint-Vallier

Le travail paie. Mipoka a beaucoup travaillé l’été dernier aux Etats-Unis pour endurcir son corps. Et comme par hasard, l’ex Quimpérois ne s’est pas blessé de la saison et a rendu la meilleure copie de sa jeune carrière (11,5 pts à 42,9%, 3,4 rbds en 28’). Sa capacité à défendre sur plusieurs postes, sa bonne taille pour un extérieur doivent lui permettre de franchir le pas. On le voit bien endosser le même rôle que Charles Lombahé-Kahudi (Le Mans). Avec une qualité de tir supérieure.

INTÉRIEURS-PIVOTS

Jonathan AKA 2,04 m, 23 ans, intérieur, Boulazac

Aka est resté pratiquement deux ans sans jouer à haut niveau à cause d’une bles-sure au genou survenue en janvier 2007. Il a repris en Nationale 3 puis à Boulazac. Il lui a fallu une demi-saison (6,3 pts et 4,1 rbds en 17’) pour retrouver de bonnes sensations. Depuis la rentrée 2009, sa production est en nette hausse. Aka est solide dessous (10,6 pts à 57%), sait im-poser ses 110 kilos au rebond (6,5 prises en 23 minutes, 7 fois au-dessus des 10 rebonds). Un intérieur efficace (3e meilleur Français de Pro B à l’éval par minute) qui a la carrure pour exister en Pro A.

Moussa BADIANE 2,08 m, 28 ans, pivot,

Aix-MaurienneLa Pro B est-elle si faible pour que Moussa, décevant dans les trois clubs de Pro A qu’il a fréquentés (Nancy, Clermont et Chalon), explose à ce point à Aix-Mau-rienne (14,1 pts, 7,3 rbds, 17,9 d’éval) ? On préfère croire que le petit frère de Pape s’est libéré mentalement et joue enfin son jeu. Il démontre chaque samedi qu’il est un intérieur hors concours à ce niveau (6e éval au scratch et 1er à l’éval

par minute). On lui souhaite de trouver un environnement aussi serein que Pape. Histoire de démontrer qu’il n’est pas si loin de son aîné.

Ilian EVTIMOV 2,01 m, 27 ans, ailier fort,

AEL LimassolIl était proche de trouver un terrain d’en-tente avec Cholet l’été dernier. Le petit frère de Vasco devrait encore intéresser quelques équipes françaises cette année. Après avoir joué à la Virtus Bologne et à Frankfurt, Evtimov a atterri à Chypre. Il vaut mieux que ce championnat de troisième zone. Le Franco-Bulgare passé par l’EdF Espoir n’est pas un gros athlète, mais son profil d’ailier-fort bien charpenté et dangereux à trois-points (46% en EuroChallenge ’10) doit lui permettre de s’adapter à notre championnat. Evtimov ne n’a que trois ans de licence entre 12 et 21 ans, mais comme beaucoup d’autres, il devrait bénéficier d’une dérogation.

Fernando RAPOSO 2,06 m, 21 ans, pivot,

Pau-Lacq-OrthezL’été dernier, le longiligne intérieur s’est construit un nouveau corps pour dominer dans les raquettes de Pro B. Las, une frac-ture de fatigue du pied au mois d’août a ruiné son début de saison. Visiblement pas sur la même longueur d’onde que Didier Dobbels, Raposo n’a pas réussi à trouver sa place avec l’Elan. Mais quelques flashes (21 pts au Portel, 10 pts-10 rbds contre Brest) laissent augurer du meilleur. Cela se fera très certainement ailleurs qu’à Pau malgré l’année de contrat restante. Un tel physique ne laissera pas insensible quelques équipes de Pro A.

Kim TILLIE 2,08 m, 21 ans, intérieur-pivot,

Utah NCAACet élément de la génération dorée des « 88-89 » a choisi une autre voie que

les Diot, Batum and co. Le fils de l’ex volleyeur international, Laurent Tillie, a effectué un cursus complet en NCAA. À Utah, ses qualités athlétiques ont sur-tout été utilisées en défense (7,0 pts et 5,5 rbds en senior). Kim estime pouvoir tenir un rôle de 6-7e homme en Pro A et apporter son punch pour défendre, pren-dre des rebonds et courir. L’état d’esprit est le bon pour gagner des minutes dès son année rookie.

Luc-Arthur VÉBOBE 2,02 m, 30 ans, ailier fort, Antibes

« Luca » a bien galéré depuis son départ de Paris en 2005. Fauché par une grave blessure en 2006, il a mis du temps à retrouver le chemin des parquets. D’abord à Evreux puis cette année à Antibes, son club formateur, où il compile un double-double en moyenne (11,5 pts et 10,3 rbds). Le joueur n’a aucun intérêt à quitter Antibes et son activité parallèle de producteur musical pour un autre club de l’antichambre. En revanche, un bon projet en Pro A pourrait le déloger de sa côte d’Azur. Son abattage au rebond rendra service à n’importe quelle équipe.

LE JOKER

Frédéric WEIS 2,17 m, 33 ans, pivot, Limoges

Il en a fallu de la patience et des arguments pour que le président Forte convainque le grand Fred de donner un coup de main au CSP, dix ans après son départ de Limoges. Pas en grande forme physiquement, ou plutôt trop en formes, Weis rend bien service à Eric Girard. L’autonomie est limitée mais ses 217 centimètres sont toujours là pour dissuader n’importe quel attaquant. Weis s’est pris au jeu. Mieux, il aurait des envies de Pro A pour la saison pro-chaine. Cela se fera à 99% à Limoges si le CSP décroche la montée. La fin de carrière serait sympa.

DOSSIER 13

LE CATALOGUE DE BASKETNEWS

20 BONNES AFFAIRES POUR LA RENTRÉE

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« On a eu des balles de matches. » Après la rencontre, Michel Veyronnet, le coach vaincu, est touché. « Deux fois, à la fin du temps

réglementaire et à la fin de la première prolongation, on a la dernière possession. Sur la première (Michel) Nascimento se fait contrer et la deuxième fois, Shawnta Rogers envoie la balle, elle tourne autour de l’anneau… C’est aussi le signe que cette saison-là n’était pas celle du SPO Rouen. Conjugué à la défaite de Gravelines à Strasbourg, notre sort est scellé. On jouera la saison prochaine en Pro B. » Mathématiquement, avec trois matches à jouer et deux victoires de retard sur Strasbourg et Le Havre, contre qui Rouen n’a pas le point average, tout n’est pas encore terminé. En pratique, avec un déplacement à Roanne et un autre à Cholet pour la dernière journée, c’est fait. « On n’avait peut-être pas le coup de rein final pour y arriver », rajoutera le président Jean Prouin, forcément déçu lui aussi. Ce n’est pas la première fois de la saison que Rouen laisse filer des fins de matches. Une accumulation de bourdes, de petites erreurs, de pas de chance aussi

qui emmène le club à la relégation. Vichy (77-80), Gravelines (77-80), Poitiers (78-75), Paris (92-88), Orléans (75-76), autant de défaites dans les ultimes moments de la rencontre. « Là ce soir, on a fait trop d’erreurs, on a été trop laxistes sur beaucoup de

choses, on l’a payé cash », poursuit coach Veyronnet. « C’est comme ça, c’était un match au couteau, on n’a pas su sortir les couteaux. C’est une grosse déception. Ça fait 15 ans qu’on travaille avec le pré-sident pour amener cette équipe en Pro A, au niveau du Palais des sports qu’on va avoir. Là, c’est un coup d’arrêt. On va reculer, on va retourner en Pro B. »

Une embellie de courte duréeLa saison de Rouen a démarré bien trop tard. Un coach disponible tardivement parce que retenu

avec les Bleus tout le mois d’août et début septembre, un recrutement compliqué, le SPO n’a entrevu la lumière qu’après la trêve. Avec les arrivées conjuguées de Shawnta Rogers, d’Aerick Sanders en janvier (5 matches seulement avant

une blessure), l’acclimatation d’Eric Chatfield arrivé en novembre, l’équipe avait trouvé un vrai rythme enchaînant quatre victoires en cinq matches entre la 13e et la 17e journée. Une embellie de trop courte durée, perturbée à nouveau sur la fin de saison par les

blessures (la cheville d’Edwin Jackson, notam-ment).Désormais, il convient de penser à la suite. La livraison du Palais des sports (6.000 places) est toujours d’actualité pour fin 2010, début 2011. Il serait évidemment plus facile de profiter de l’outil avec une équipe résidente en Pro A. « On verra bien ce qui va se passer », botte en touche le coach. « Les décisions seront prises un peu plus tard. C’est un gros coup sur la tête, on ne s’y attendait pas. » n

14 échos FRANcE

DU BAsKET ET DEs chIFFREs

1Première fois de la saison que Ben Dewar

(ASVEL) dépasse la barre des 20 points, avec 21 unités contre Hyères-Toulon. Le soldat de Collet, dans la course de la dernière chance

vers les playoffs, est d’ailleurs en train de montrer quel genre d’homme il est car, depuis

cinq matches, il tourne à 15,2 points (18,6 d’évaluation) et ne laisse pas passer beaucoup d’occasions derrière l’arc : 16/27 à trois-points

(59,2%).

1 bisPremier panier à trois-points marqué de la

saison pour Uche Nsonwu, vendredi contre le PL. Il n’en avait pas tenté avant cela (sauf un au All-Star Game). Au-delà de l’anecdote, Uche est

le patron du championnat depuis six matches, avec des moyennes de 17,6 points, 10,1 rebonds et 3,3 passes, soit 24,6 d’évaluation. Le PL s’en est rendu compte (29 d’éval pour le Nigérian).

2Deux victoires sur les trois derniers matches pour la SIG, qui font un bien fou. Et pas contre

n’importe qui : Orléans (+9) et à Gravelines (+11). L’un des hommes forts de Strasbourg

depuis quelques temps est David Simon, qui pèse 18,8 points et 22,0 d’évaluation (29 contre

Gravelines samedi).

2 bisDeux prolongations dans le derby normand de la mort entre Rouen et Le Havre. À cette

occasion, six joueurs ont joué plus de quarante minutes : 49 et 48 pour la paire rouennaise

Chatfield-Rogers, 47 pour Jomby, 46 pour Miller, 43 pour King et 41 pour Sesay. Ils ont dû bien

dormir après ça.

10En Pro A, huit équipes ont atteint ou dépassé

les dix tirs à trois-points marqués le week-end dernier, de Roanne avec 15, à Vichy et Orléans

(10), en passant par Poitiers et l’ASVEL (13), Rouen, Paris et Chalon (11). Mais, au global,

cela n’a pas forcément fait la différence puisque quatre de ces équipes ont perdu.

30D’évaluation ou plus. Une sacrée marque. Ils sont trois à y être parvenu le week-end

dernier en Pro B. Dans le succès nantais contre Clermont, Taron Downey a poussé à 35, avec 29 points et 13 rebonds. En face, Erroyl Bing a tout tenté : 32 d’éval, avec 21 points, 11 rebonds et 5 passes. Enfin, dans la victoire d’Aix-Maurienne

contre Boulazac, Moussa « MVP » Badiane a claqué un joli 30 tout rond (22 points et 10

rebonds).

Par Thomas BERJoAN et Fabien FRIcoNNET

LE sPO PERD LE MATCH DE LA MORT

RoUEN EN PRo BLa défaite était interdite pour Le Havre et pour Rouen samedi dernier aux Cotonniers. Il aura fallu deux prolongations pour départager deux équipes qui ne voulaient pas mourir. Mais Rouen s’est finalement incliné. La fin d’un cycle ?

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« Dans un match au couteau, on n’a pas su sortir les couteaux »

Michel Veyronnet

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Le SPO Rouen de Michel Veyronnet a perdu le derby de la mort face au Havre.

Page 15: BasketNews-496

S ylvain, avec cette belle série, Poitiers produit-il son meilleur basket ?

Je sors justement de l’entraînement. Il ne faut pas croire que tout arrive facilement, na-turellement pour le PB. On ne gagne pas des matches comme ça, il faut s’entraîner (rires) ! Sur cette série de matches, hormis celui de Dijon, au niveau de l’intensité et de la qualité de jeu, ce sont les meilleurs matches de l’his-toire de club. On se sublime de plus en plus.

Mais votre dernier revers reste… Dijon.On a ce rôle du Petit Poucet, on se dit tou-jours qu’on joue contre des budgets deux ou trois fois plus gros que le nôtre. Et contre Dijon, pour la première fois c’était inversé, parce qu’eux jouaient leur maintien, alors que nous on était certains d’être maintenus. On n’a pas bien pré-paré ce match, inconsciemment on s’est dit qu’on était plus forts, et au final on s’est un peu endormis.

Vous vous contentez de ce rôle de Petit Poucet ?Aujourd’hui, on porte très bien ce costume du petit qui tape le gros. Après, si Poitiers veut s’installer durablement en Pro A, il faut aussi gagner les matches de maintien. Finalement, avec ce rôle-là, on se sublime pour taper les gros mais quand on regarde le championnat du maintien, on n’est pas si faciles que ça. Petit à petit, il faut qu’on transforme notre rôle pour arriver à prendre certains matches en tant que favori. Parce que ce rôle de Petit Poucet est bon contre les gros, mais l’année prochaine on sera considéré comme une équipe de Pro A.

Poitiers a changé de statut ?Là on a battu des gros. Par exemple Orléans, et je sais que Philippe Hervé a une relation privilégiée avec Ruddy (Nelhomme). C’est forcé que, de par nos résultats, notre travail soit regardé aujourd’hui. On a démontré qu’on avait mérité de jouer en Pro A cette année. Parce qu’on a surfé sur une dyna-mique, depuis un bon moment, mais sans cesse, il y avait toujours un petit côté pour dire que la dynamique allait s’arrêter, et qu’on allait retrouver la réalité. On a com-mencé la saison avec cette optique-là, mais au final, on voit qu’on a tapé les six premiers du championnat.

De quoi donner des idées pour les playoffs…Au sein du club, il y a les sages et il y a les fous. Les sages pensent que ça va être compliqué de jouer les playoffs, de décrocher un ticket européen, et puis les fous pensent qu’il faut jouer, profiter, se donner à fond… Je pense que nous, les joueurs, on prend les playoffs comme la cerise sur le gâteau. En plus, on n’a pas d’expérience de Pro A, mais on a une sacrée expérience des playoffs, on a toujours aimé ça, on a toujours fait de gros matches de playoffs. Je disais à certaines personnes : si je dois mettre les shoots pour aller en playoffs, je le ferai ! On pense tous la même chose. Quand t’es joueur tu joues pour gagner, il ne faut pas réfléchir sur

l’adéquation financière ou quoi que ce soit, c’est pas notre problème. Donc c’est clair que nous, les joueurs, on fait partie des fous.

Peut-être deux promus en playoffs : le championnat régresse ?Les deux promus, que ce soit le PL ou nous, sont basés, même s’ils ont des joueurs talentueux, sur le collectif. On connaît l’im-portance d’un Jimmal Ball dans le collectif parisien, nous c’est pareil. Aujourd’hui, le basket moderne est basé sur les individua-lités, mais le basket reste malgré tout un sport co.

Tu es un ancien du PB, est-ce que la progression du club a encore pris de la vitesse cette saison ?La croissance est la même que les années précédentes. On peut dire que c’est plus parce que les adver-saires sont plus prestigieux, mais

c’est surtout plus parce que médiatiquement, on est sous les feux de la rampe. Mais après, la dynamique elle reste similaire aux années précédentes, on est humbles, on travaille et ça nous sourit. (On entend un léger cri.) Ça c’est encore Lamine Kanté (rires) !

Qu’est-ce qui différencie Poitiers ?L’identité. Le sport de haut niveau présente des produits, et le produit PB86 intéresse parce qu’il est différent. Soit on aime, soit on n’aime pas. C’est une vraie identité. Aujourd’hui, quand on vient voir le PB86, on vient voir une histoire, des gens qui sont bien déterminés, une success story, c’est ça qui plaît. Le sport de haut niveau a besoin d’histoires. n

échos FRANcE Par Yann cAssEVILLE

« ce rôle de Petit Poucet est bon contre les gros, mais l’année prochaine on sera considéré

comme une équipe de Pro A. »

sYLVAiN MAYNiER ET LE Pb86

« oN EsT DEs FoUs »

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6 victoires en 7 matches. Poitiers a quasiment les deux pieds en playoffs, avec deux victoires d’avance sur le neuvième, et jouera deux fois à domicile lors des trois dernières rencontres. « Captain Maynier » (1,98 m, 32 ans) analyse le phénomène PB86.

Page 16: BasketNews-496

16 échos FRANcE

L a dernière fois qu’un de nos articles était exclusivement consacré à Lolo, c’était dans le BasketNews #466

du 24 septembre 2009. Déjà pour un pépin physique. Foirest venait de se faire un décollement myo-aponévrique du mollet droit ; il avait commencé sa saison fin octobre. Dès le mois de décembre, une déchirure à la cuisse l’immobilisait pendant un mois et l’empêchait de participer au concours à trois-points du All-Star Game. Et vendredi dernier, contre le HTV, troisième blessure en sept mois, la plus grosse : rupture du tendon d’Achille. Laurent était pourtant en pleine bourre. Avec 13 points avant cette tuile, il signait même sa meilleure perf de la saison.

15 ans au topVincent Collet a tenu à « rendre hommage » à Foirest. Nul besoin de grandes phrases, son palmarès, le déroulé de sa carrière parlent pour lui. Il devient pro en 1989, avec Antibes, où il reste jusqu’en 1996. Il glane deux titres de champion (91 et 95) et deux médailles (champion d’Europe juniors en 1992 et médaillé d’argent au Mondial espoirs un an plus tard). Il se dirige ensuite vers Pau-Or-thez, pour un premier séjour, de 1996 à 1999. Il devient un maillon important des Bleus, et sa courbe de progression ne s’arrête pas, au point d’être élu MVP français en 1999. Sans oublier son appétit gargantuesque, avec deux nouveaux titres de champion (98 et 99). La France, il connaît, et signe donc à Vitoria à l’été 1999, il y restera quatre saisons. Le temps de se faire un nom en Europe (10 pts de moyenne en ACB), et d’ajouter une jolie ligne à son palmarès, en réussissant le doublée championnat-Copa Del Rey en 2002. La série finale d’Euroleague ULEB contre la Virtus Bologne, en 2001, est également un sacré moment de bravoure. Sans oublier le point d’orgue : la médaille d’argent aux Jeux de Sydney. En 2003-04, il effecue son retour

dans le Béarn. Une réussite totale, Pau est champion et Lolo MVP de la saison.

Un palmarès, plein de bobosAprès 15 années fastes arrivent des moments difficiles. Entre 2004 et 2007, sa carrière est morcelée, avec Pau puis Villeurbanne à partir de 2006. 18 matches en saison, puis deux fois 16. Les petites blessures s’accumulent, vient l’heure des passages sur le billard (genoux, hernie discale). Il n’a rien perdu de son adresse, il est toujours efficace, bien que moins vif mais plus roublard, c’est simplement sa carcasse qui craque de plus en plus.

Néanmoins, Foirest n’abdique pas. Il revient, certes amoindri, mais précieux. En 2007-08, il remporte la Coupe de France, puis un nouveau titre en 2009 et la Semaine des As en février dernier. Trois trophées en trois saisons. Mais s’il avait grandement participé aux deux denières campagnes de l’ASVEL, le constat est tout autre aujourd’hui. L’été dernier, il n’avait resigné que pour un an. Il n’est pas certain que la maison verte compte encore sur son briscard (seulement 4,6 pts cette saison), et surtout que son corps soit apte à repartir, encore. n

La semaine dernière, Laurent Foirest (1,96 m, 36 ans) a dû poser pied à terre. Une fois de plus, voire peut-être une fois de trop pour l’homme aux 150 sélections en équipe de France.

LE MYsTÈRE MENDY

« JE DoIs ME RELANcER »Pur produit du centre de formation alsacien, Elson Mendy (2,00 m, 22 ans) peine à trouver du temps de jeu depuis son arrivée dans le milieu professionnel.

l Utilisé avec parcimonie dans la rotation strasbourgeoise cette saison, le Sénégalais alterne les coups d’éclats – 15 points en 14 minutes contre Hyères-Toulon, 13 en 15 minu-tes contre Vichy –, et les coups de moins de bien – 4 fautes en 4 minutes contre Graveli-nes-Dunkerques – pour, au final, ne pas vrai-ment trouver sa place dans l’effectif de Fred Sarre. « C’est un garçon qui continue à être présent et à donner », détaille le technicien alsacien. « Mais il a été formé pour le poste

4 et malheureusement il n’a pas le physique pour tenir ce genre de poste. Il faut donc le réorienter en poste 3 le plus possible, ce n’est pas simple pour lui. »Avec à peine 90 kilos pour 2,00 m, Elson Mendy a un réel problème pour rivaliser avec les postes 4 modernes, beaucoup plus robustes, et il en est conscient. « Je me sens mieux en 4 mais je suis trop léger alors j’es-saye d’évoluer vers le poste 3 pour gagner du temps de jeu, car je dois me relancer. »Rendant une feuille de stats de 4,3 points et 1,9 rebond en 11 minutes, Elson arrive en fin de contrat en juin et attend un signe de la part de Strasbourg, son club depuis sept saisons. Mais pour Fred Sarre, il serait temps qu’il vole de ses propres ailes. « Il doit trouver du temps de jeu pour évoluer, c’est une certitude, et c’est en poste 3 qu’il en trouvera. »

La Semaine des As 2010, probablement le dernier trophée de Laurent Foirest.

sAisON TERMiNÉE POUR FOiREsT

cLAP DE FIN ?Par Yann cAssEVILLE et Thomas FéLIX

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B en a connu trois saisons en une. Formation accélérée. D’abord,

il a fait banquette. Acte I. Des apparitions sporadiques. Puis, depuis le 30 janvier, il entre dans la rotation. Acte II. Il joue une petite vingtaine de minutes, parfois bien exploitées (13 pts et 3 rbds en 26’ contre Toulon), parfois moins bien (-2 d’éval. en 10’ contre Vichy). Enfin depuis le 27 mars, il fait partie du cinq majeur de la JDA. Acte III. Pour un bilan plus que correct (2 victoires, 2 défaites, 9,5 pts à 48,1% aux tirs, 2,8 rbds, 1,8 int et 1,8 pd, soit 11,3 d’éval. en 31’). Un dernier chiffre : à l’évaluation rapportée à la minute, Monclar (0,32) se place devant des pointures comme Foirest, Causeur, Stanley, Braud ou encore Melody, des Français qui évoluent à son poste. Ce qu’il prouve sur la fin de saison n’est donc pas anodin. Reste à savoir s’il pourrait reproduire ce genre de performances dans un contexte plus classique.Car la saison a été galère à la JDA. Valse des entraîneurs et des joueurs, réorganisation en vue de la Pro B. Un chaos porteur d’opportunité. « C’est vrai que les difficultés du club font que j’ai de plus en plus de temps de jeu », nous explique Ben-jamin. « Après, j’espérais jouer cette année, être intégré dans le collectif, même si je

savais que parfois ça ne serait pas beaucoup de minutes. Mais ce n’était pas le cas au début. Alors maintenant que je joue, j’es-saye de ne pas trop penser à tout ça, même

si on se pose des questions : qu’est-ce qu’il va se passer l’année prochaine, la descente… Quand le coach m’en donne la possibilité, j’essaye de jouer au basket, de tout donner sur le terrain. »

Tradition familialeBenjamin a connu un développement tardif. Un late bloomer, disent les Américains. Aujourd’hui, il n’est pas un monstre physique mais il a un corps pour exister en pro. Assez rapide, doté d’une détente correcte, d’un bon tir, intelligent, il manque tout de même à Monclar un peu de puissance, de dureté et de main gau-che pour s’installer définitivement dans l’élite. Un rêve de toujours. Une tradition familiale aussi. « J’ai tou-jours voulu être professionnel, après il y a eu des moments difficiles, ce n’est pas toujours évident d’être le fils de », nous confie-t-il.Fils de Jacques (200 sélections en Bleu), petit-fils de Robert (142 sélections), un héritage riche – un coach perso à la maison l’été, c’est pratique – mais qui peut être lourd à assumer. « Disons que ça a ses avan-tages et ses inconvénients. Mais ça fait plaisir de prouver que je suis capable de faire des petites choses. Après, pour les gens autour, je ne

suis pas Benjamin Monclar, je serai toujours le fils de Jacques Monclar. »En fin de contrat, il a maintenant une carrière devant lui pour se faire un prénom. n

échos FRANcE

bENJAMiN MONCLAR A LE NiVEAU

PAs QU’UN « FILs DE »Par Thomas BERJoAN et Thomas FéLIX

Pour le basket français, Ben (1,93 m, 21 ans) est avant tout le fils de Jacques. Mais à la faveur d’une fin de saison compliquée à Dijon, l’arrière-shooteur est en train d’écrire sur le terrain une nouvelle page basket dans l’album de famille.

Plus productif à la minute que Tony stlanley

CURTis bORCHARDT

UNE BRochETTE DE BLEssUREs

2002-03 Alors drafté par le Orlando Magic au 18e rang, il est tradé au Utah Jazz et se blesse avant le début de la saison. Verdict : fracture de stress du pied droit et saison blanche.

2003-04Une fracture de l’index gauche lui fait louper la présaison NBA, puis après 16 rencontres seulement une fracture du poignet droit met fin à sa saison.

2004-05 Première et seule saison pleine en NBA, il évolue 67 matches avec le Utah Jazz dont 23 comme titulaire.

2005-06Tradé à Memphis puis Boston dans la foulée, Curtis ne verra plus les parquets NBA et com-mence sa carrière au CB Granada en ACB en décembre. Il y dispute 17 matches.

2006-07 Après un debut de saison tonitruant, le pivot contracte une subluxation de l’épaule gauche en mars 2007 qui l’éloigne des parquets définitivement. 26 matches en ACB.

2007-08 Toujours gêné par son épaule, Curtis ne reprendra qu’en milieu de saison avec le CB Gra-nada. 13 matches.

2008-09 En octobre 2008, Borchardt se fracture le 4e métacarpe de la main droite. Il manque plus d’un mois mais jouera 26 matches en ACB.

2009-10 Après avoir rejoint l’ASVEL, Curtis se fracture la main droite en octobre. Opéré, il ne reprend que mi-mars avant de se fracturer l’auriculaire droit le 13 avril dernier.

L’ASVEL a fini par dire adieu à son pivot star, l’Américain Curtis Borchardt. Une nouvelle fois blessé, celui-ci ne verra pas la fin de saison puisqu’avec une fracture à l’auriculaire droit il devrait être arrêté au moins six semaines. Longuement blessé sur la touche, le natif de Buffalo est un multirécidiviste, preuve en est ce petit recap des différents tracas du colosse au cours de sa carrière.

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« À l’époque, quand j’étais petit, je m’entraînais sur le panier de mes grands-parents à la campagne,

je m’amusais à me créer des petites situations, où dans ma tête, j’interceptais la balle et je marquais à la dernière seconde, je m’en souviens bien ! » Quand la plupart des gens réalisent une fois adultes qu’ils ne seront jamais des cowboys, des Indiens ou des super-héros, le jeune meneur du Mans poursuit toujours son rêve de gosse. Depuis le début de la saison, Diot affiche une capacité grandissante à peser sur les fins de matches.Il y a trois semaines, contre Rouen, il bat son record de points (22) en Pro A, réali-sant un joli 4/4 à trois-points en deuxième mi-temps, créant l’écart au quatrième quart. La semaine suivante, il participe à plier un match serré avec plusieurs actions décisives au cours d’un 10-0 dont le HTV ne se remettra pas. La liste pourrait s’al-longer avec un tir au buzzer gagnant contre Strasbourg en ouverture du championnat, un autre en pénétration cette fois, toujours au buzzer, en Eurocup pour l’emporter à l’Aris Salonique, les lancers de la gagne au All-Star Game, et bien d’autres encore. Diot est clutch.« On peut citer les fois où il a réussi mais aussi les fois où il est passé à côté, ce n’est pas ça l’important », précise J.D. Jackson, son coach. Aux As contre Vichy, malgré un tir com-

plètement improbable réussi dans la dernière minute à sept mètres au bout de possession, un miracle qui donne quatre points d’avance aux siens, ça n’a pas suffi. Et puis à Cholet, au match aller, après un premier tir lointain en première intention à la toute fin du match pour revenir à hauteur des locaux, Antoine rate finalement une ultime prière, balancée sur un pied au milieu du terrain. Les grands « tueurs de sang froid » ont souvent beaucoup raté avant de rentrer les derniers tirs. Kobe Bryant, qui vient de boucler une hallucinante saison NBA avec six tirs gagnants au buzzer, en a forcé et manqué un paquet au cours de ses premières années à L.A. Ce qui avait d’ailleurs l’art de beaucoup énerver Shaq et Phil Jackson, son coach. « L’important, c’est d’assumer, c’est l’intention », reprend coach J.D. « Et Antoine ne s’écrase pas. »

Responsabilisé très tôtPetit flash back. Pratique, la vidéo existe, iIl s’agit du DVD BasketNews 4, réalisé par Nico De Virieu au cham-pionnat du monde junior 2007. Le documentaire est également accessible sur ce site (*). Jetez un coup d’œil à la demi-finale contre les USA. La France est menée 75-78. Il reste 1’03 à jouer. Le score ne bougera plus. Entre-temps, Diot a tenté trois fois sa chance derrière

la ligne des 6,25 m pour ramener son équipe. Sans réussite, mais sans se dégonfler. Et le lendemain, dans le match pour la médaille de bronze contre le Brésil, Antoine se retrouve dans la même situation. 38 secondes à jouer et la France ne mène plus que 68-65. Cette fois, Antoine dégaine, troue le filet et assure la médaille. On ne s’improvise pas décisif. On le devient.

Diot a toujours été leader dans toutes les équipes où il est passé. Et il a une certai-ne idée du costume. « Obligatoirement, un leader a des responsabilités et en fin de match, c’est à toi de les prendre », estime-t-il aujourd’hui. « Je ne me suis jamais caché. Je ne vais pas non plus aller chercher le tir à tout prix. Si c’est un autre qui doit le prendre, je serais à fond derrière lui et si je dois poser un gros écran pour qu’on gagne, je le poserais sans faire de chichis. Mais si j’ai la balle, je n’hésite pas et pour l’instant, ça marche plutôt bien. » Quand certains se cachent, anéantis par la pression, lui la recherche. C’est peut-être la différence. « J’aime beaucoup ces fins de matches à tension », poursuit-il. « Parce que tout le monde est plus concentré, ça joue

plus dur. Si demain, on me laisse le choix de gagner une finale de 30 points ou au buzzer, je choisis le buzzer. Même si t’es en stress toute la partie, c’est meilleur. Ce sont des moments où le cœur bat à cent à l’heure et j’adore ça. »« Ce que j’aime », enchaine son coach, « c’est que je peux compter sur lui pour mettre en place ce que je demande, même si ce n’est pas pour lui. Mais

quand c’est à lui, il ne doute pas, il ne refuse pas. C’est ça un joueur majeur. Je ne vois pas Antoine Diot comme le joueur majeur de mon équipe, qui va jouer toutes les dernières actions, qui doit obligatoirement nous porter à la fin. Mais il est toujours essentiel dans le money time, je le veux sur le terrain. Les grands joueurs doivent être décisifs au bon moment et c’est ce qu’il est en train de faire pour nous. »

Il a gagné le respect des meilleursAvec Dee Spencer à ses côtés, un spécia-liste du genre, capable de se créer son tir tout seul, et Marc Salyers, il y a pourtant des clients au MSB. « Parfois, c’est un concours de circonstances », affirme

Antoine. « Par exemple, le shoot contre l’Aris, la première option, c’est de jouer sur Dee (Spencer). Mais sur le démar-quage, je me retrouve tout seul et Marc (Salyers) voit ça et me file la balle. Après, c’est un peu au feeling. » « Pour lui, le meilleur moyen d’acquérir le respect des gros joueurs, des gros egos, c’est de faire ça : mettre des gros tirs, être là quand tout le monde en a besoin », nous

explique Jacques Monclar, qui suit de près le bonhomme depuis ses débuts. « Antoine joue les premiers ballons comme les derniers. Il ne fait pas la différence, il respecte le jeu, c’est ça son truc. Cette année, à sa manière,

c’est un peu lui le boss. Il a laissé venir sur les trois dernières années. Et au final, à la création, il est celui qui a été le plus constant dans les derniers moments. »Depuis Nando De Colo avec Cholet, aucun autre arrière français n’a montré cette capacité à balancer sans état d’âme quand le match est à prendre. « Mainte-nant, j’ai cette confiance, celle de mon équipe et mon coach et je pense que je lui rends bien ce qu’il me donne », note Diot. « Je sais que quoi que je fasse, même si c’est raté, mes coéquipiers m’en voudront pas plus que ça, parce que c’était ce qu’il fallait faire. »Et si c’était encore plus fun que dans le jardin de ses grands-parents ? n

(*) http://www.dailymotion.com/nicolasdevirieu

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rtsanalyse

Ballons importants, shoots cruciaux, actions décisives en fin de match. Au-delà des statistiques, le jeune meneur du Mans (1,91 m, 21 ans) confirme cette saison au plus haut niveau de Pro A qu’il a le mental et le coup de poignet pour plier des matches. Une qualité rare.

Par Thomas BeRJOan

« Il est toujours essentiel dans le money time, je le veux sur le terrain »

J.D. Jackson

ANTOINE DIOT GRANDIT

De PlUs en PlUs ClUTCH

Page 19: BasketNews-496

19

A comme adversaireSon adversaire étant le club hôte de Göttingen, la Chorale jouera sa demi-finale le vendredi 30 avril à 20h30, en prime time, alors qu’initialement c’est la demi Pesaro-Samara qui était pro-grammée en seconde position. Le club allemand reste actuellement sur deux défaites, mais contre des cadors, Ol-denbourg (co-leader de Bundesliga avec l’Alba) et à Francfort, la nouvelle équipe de Gordy Herbert ayant eu besoin d’une prolongation pour se défaire de Göttin-gen, pourtant mené de treize points dans le dernier quart-temps ! La formation du coach US John Patrick est pour le moins accrocheuse et tient, pour le moment, la quatrième place de la ligue allemande, avec 21 succès en 31 matches, mais tout peut changer très vite car, d’ici le match contre Roanne, Göttingen est supposé jouer… trois fois ! Et boucler ainsi la saison régulière. « On a regardé un petit peu cette équipe mais, pour le moment, on est sur le championnat », nous explique Jean-Denys Choulet. « Ils ont eu une mauvaise passe mais c’est une équipe difficile à jouer. Il suffit de demander à Gravelines. » Le BCM, en effet, avait perdu ses deux matches d’EuroChallenge contre Göttin-gen : 51-81 là-bas et 64-72 à Sportica.

D comme dynamiqueLa Chorale de Roanne reste sur huit succès en neuf matches de Pro A, ce qui fait d’elle la meilleure équipe de la phrase retour (9 v, 3 d) devant le quatuor Orléans, Nancy, Poitiers et Chalon. L’équipe de JDC a battu Nancy, Graveli-nes, Dijon et Cholet à Vacheresse, ainsi que Paris, Strasbourg, Orléans et Vichy en déplacement. « On n’est pas trop mal en ce moment », résume JDC dans un euphémisme. La démonstration le week-end dernier chez le Paris Levallois en dit long sur l’état du moral de la Chorale (100-82), qui s’impose, tout simplement, comme un favori très crédible pour le titre de champion de France. « Ce qu’on a montré, c’est pas mal ! », jugeait Mamoutou Diarra après le succès en terre parisienne.

F comme finaleS’ils éliminent Göttingen, les Ligériens affronteront soit Pesaro, soit Samara. Les Italiens, qui avaient très mal dé-buté la Lega (8 défaites !), ont redressé la barre mais leur bilan (11e avec 9 v et 16 d) ne leur permettra pas, sauf concours de circonstances, de rallier les playoffs. Ils ont en outre enregistré la blessure de leur arrière Daniele Cinciarini, qui vaut 12 points en Euro-Challenge, dont on ne sait pas si elle le privera du Final Four. Samara, de son côté, livre une saison sans aucun relief en Russie. Coachée par l’ancien pivot de la sélection, Mikhail Mikhailov, le « Krasnye Krylia », qui s’appuie à fond sur ses étrangers (JR Bremer, Luis Flores et Ralph Biggs), a perdu 8 de ses 13 matches en SuperLeague, et attend la fin.

F comme forme« Aucun souci physique », annonce coach Choulet. « Les seuls petits problèmes, ce sont les déplacements, qui tirent un peu sur le physique. » La Chorale tient la forme. Les temps de jeu sont bien répartis, tous les joueurs apportent. L’apport de Mamoutou Diarra permet en sus d’ajouter un surcroit d’impact physique et des solutions qui devraient permettre de bien gérer la réception de Rouen samedi.

M comme meneursDepuis l’arrêt de Marco Pellin, Solo Diabaté (meneur de formation) et Philippe Amagou (poste 2 qui donne un coup de main à la mène) ont fait mieux qu’assurer la relève et compilent des statistiques similaires. À eux deux, ils combinent 15,1 points, 9,0 passes et 18,6 d’évaluation. « On est beaucoup plus performant sans Marco qu’avec lui », tranche JDC. « C’est malheureux à dire mais c’est comme ça. Il ne faisait pas une grosse saison, avec un

souci de genou mais peut-être aussi d’autres problèmes. On savait qu’on ne ferait pas une grosse saison à la mène cette année mais, honnêtement, depuis le changement, on est plus performants. » Du coup, la

Chorale prend son temps pour recruter un meneur américain.

R comme règlementEt ce meneur US, s’il arrivait rapide-ment, ne pourrait de toute façon pas évoluer en EuroChallenge, pas plus que Mamoutou Diarra. « Un règlement idiot », s’énerve JDC, à juste titre. « Franchement, c’est ridicule. Ne pas pouvoir remplacer un blessé… Bon, ça doit venir de dérives qu’il y a eues, avec des équipes qui se renforcent au dernier moment, mais sur une fracture, quand même ! »

S comme supporteurs« Le club des supporteurs organise un bus mais, sinon, il n’y a pas de disposi-tif spécial », nous explique Gilles Viard, le nouveau General Manager de la Cho-rale. « Göttingen-Roanne, c’est plus de 900 km, donc c’est pas évident, entre la distance, les contraintes économiques, rester trois jours sur place, acheter des billets… C’est un peu compliqué. »

T comme télévisionL’an dernier, pour sa participation au Final Four de l’EuroChallenge, Cholet n’avait pas été diffusé sur une chaîne française. Mais on avait pu suivre les aventures des Mau-geois sur le site de la FIBA Europe (www.fibaeurope.com), qui avait retransmis, en streaming, les demi-finales et la finale. Une image de bonne qualité. Il en sera sans doute de même pour Roanne. « Si nous avions obtenu l’organisation du Final Four, Sport+ aurait diffusé, à condition que nous produisions les images », précise Gilles Viard.

V comme voyage« Pour le nuage, je ne maîtrise pas », s’amuse Gilles Viard. Sauf poursuite de la fermeture de l’espace aérien euro-péen, la Chorale embarquera le jeudi 29 avril, à 10h30, à l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon. L’arrivée à Francfort est prévue à midi et demi. L’aéroport d’Hanovre était plus proche de Göttingen mais il aurait tout de même fallu transiter par Francfort, avant de s’enfiler 100 kilomè-tres en bus. Roanne a préféré se diriger directement vers Francfort, où l’attendra un bus affrété par le club organisateur, pour parcourir 230 kilomètres. C’est également le club de Göttingen qui s’est occupé de l’hébergement et de la logistique pour les trois qualifiés. n

EUROCHALLENGE FINAL FOUR

À J-8, ROANNE EST PRÊT

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IS

« Pour le nuage, je ne maîtrise pas ! »

Gilles Viard, GM de la Chorale

Jusqu’ici tout va bien pour la Chorale de Nick Lewis,

Souleyman Diabaté, Dylan Page (de dos) et du petit

nouveau, Mamoutou Diarra.

éVéNEMENT

Huit victoires sur les neuf derniers matches, un effectif qui tourne à plein, un poste de meneur de jeu qui fait des étincelles, une confiance au maximum et des corps qui respirent. Tout va bien pour la Chorale, à huit jours du Final Four de l’EuroChallenge, où l’attendent les locaux de Göttingen. Abécédaire.

Par Fabien FRICONNET

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20 chiffres

PRO A27e journée

Vendredi 16 avril

*ASVEL bat Hyères-Toulon 82-76Roanne bat *Paris Levallois 100-82

Samedi 17 avril

Cholet bat *Le Mans 85-83 a.p.Le Havre bat *Rouen 105-98 a.2p.*Poitiers bat Orléans 87-69*Nancy bat Dijon 84-60Strasbourg bat *Gravelines-Dk 85-74*Chalon bat Vichy 83-74

Prochaine journée

28e journéeVendredi 23 avril

Orléans – Nancy, à 20h30 sur Sport+

Samedi 24 avril

Cholet – ASVEL, à 20h sur Sport+Roanne – RouenGravelines-Dk – PoitiersDijon – ChalonVichy – Le MansHyères-Toulon – Le Havre

Boxes-scores16/4 *ASVEL bat Hyères-Toulon 82-76ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Dewar* 35 7-9 5-7 2-2 3 5 1 - 1 21A.Traoré* 28 6-11 - 3-4 11 2 1 1 2 15E.Campbell* 28 6-11 2-3 - 8 3 - - 1 14L.Foirest 23 5-11 3-7 - 1 2 1 - 1 13B.Fofana 11 2-6 - 2-4 3 - 2 1 - 6A.Jeanneau* 23 1-4 0-2 2-2 3 6 - - 2 4P.Lacombe 23 1-4 1-2 - 6 1 - 1 2 3M.Lukauskis* 20 1-3 1-2 - 1 4 - - 2 3K.Kangur 8 1-1 1-1 - - - - - - 3T.J.Parker 1 0-1 0-1 - - - - - - -TOTAL 200 30-61 13-25 9-12 36 23 5 3 11 82Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Pierce* 38 7-16 2-5 5-7 6 - 2 2 1 21T.Terrell* 40 7-12 1-2 2-3 5 4 1 1 1 17Millage Curtis* 40 4-14 2-6 3-3 4 6 2 - - 13D.Obasohan* 32 3-14 1-7 2-2 5 2 1 - 3 9N.Boungou Colo 16 4-5 - 1-2 5 1 - 1 2 9M.Saer Sene* 25 2-4 - - 7 - - 1 1 4L.Legname 9 1-2 1-2 - - - - - - 3TOTAL 200 28-67 7-22 13-17 32 13 6 5 8 76

16/4 Roanne bat *Paris Levallois 100-82Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.D.Vassallo* 38 7-16 5-10 2-3 3 6 2 - 3 21L.Hamilton* 30 9-11 2-2 1-2 6 4 2 - 2 21L.Prowell 21 4-7 3-5 - 3 2 - - - 11A.Albicy 19 2-7 0-3 3-3 2 3 2 - 1 7J.Ball* 21 2-6 - 2-2 1 1 - - - 6R.Elliott* 19 2-3 1-2 1-2 2 2 2 - 2 6M.J.-B.Adolphe 10 3-4 - - 3 - 1 1 1 6P.Karangwa* 17 1-2 - 2-2 3 3 1 - - 4J.Ekanga-Ehawa 17 0-6 0-4 - - 2 - - 1 -W.Aka 8 0-2 0-1 - - 1 - - - -TOTAL 200 30-64 11-27 11-14 23 24 10 1 10 82Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Page* 33 9-14 4-8 1-2 3 - 1 - 4 23U.Nsonwu-A.* 29 8-9 1-1 2-4 7 5 - - - 19D.Noel* 30 7-10 4-5 0-2 6 3 4 1 - 18M.Diarra 19 3-5 3-4 2-3 3 5 - - - 11E.Brower 18 1-2 0-1 6-6 5 2 1 - 3 8N.Lewis 14 3-7 1-2 - 1 1 - - 1 7S.Diabaté* 25 3-7 0-1 - 2 5 1 1 2 6P.-P.Amagou* 25 2-6 1-3 - 2 10 - - - 5S.Dia 7 1-1 1-1 - 1 1 - - 2 3TOTAL 200 37-61 15-26 11-17 30 32 7 2 12 100

17/4 Cholet bat *Le Mans 85-83Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.P.Batista* 37 9-16 - 6-9 6 - 1 - 2 24D.Spencer* 41 7-19 2-9 4-4 9 7 2 - 2 20Z.Wright 22 5-6 - 3-3 3 1 2 - 1 13M.Salyers* 34 3-11 2-6 - 5 4 - - 1 8C.Lombahé-K.* 26 3-4 1-1 - 3 2 - - 1 7A.Diot* 33 2-7 1-5 1-2 4 3 1 - 2 6T.Rupert 11 2-2 - - - - 1 - 1 4M.N’Doye 13 - - 1-2 - - - - 1 1G.Yango 8 0-1 - - 3 - - - - -TOTAL 225 31-66 6-21 15-20 33 17 7 - 11 83Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Mejia* 38 8-12 2-5 7-8 2 3 1 1 2 25M.Gelabale* 40 4-9 1-2 6-6 5 1 - - 2 15A.Robinson* 36 4-11 0-3 2-4 10 2 - - 1 10J.Linehan* 24 4-12 0-2 2-2 1 4 3 - 1 10M.Sommerville 15 3-4 1-2 1-2 3 1 - - - 8F.Causeur 13 3-4 0-1 1-2 3 - - - 1 7R.Falker 21 3-6 - - 5 1 2 - - 6K.Séraphin* 17 1-3 - 1-2 7 1 - 1 1 3A.Eitutavicius 21 - - 1-2 - - - - 3 1TOTAL 225 30-61 4-15 21-28 36 13 6 2 11 85

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Pau-Lacq-Orthez 30 26-4 13-2 13-2 84,0 72,4 +11,6 12 v. 5-02 Limoges 30 20-10 13-2 7-8 80,0 72,1 +7,9 1 d. 2-33 Bourg 30 19-11 12-3 7-8 76,4 71,3 +5,1 1 v. 3-2- Aix-Maurienne 30 19-11 13-2 6-9 78,6 75,4 +3,2 1 v. 3-2- Lille 30 19-11 12-3 7-8 77,5 75,0 +2,5 6 v. 5-06 Évreux 30 18-12 10-5 8-7 78,3 78,1 +0,2 1 d. 2-3- Nanterre 29 18-11 13-2 5-9 76,3 75,4 +0,9 1 v. 4-18 Le Portel 30 17-13 13-2 4-11 78,3 74,2 +4,1 3 d. 1-49 Saint-Vallier 30 14-16 10-5 4-11 78,9 81,1 -2,2 1 v. 2-3

10 Boulazac 30 13-17 10-5 3-12 73,7 77,3 -3,6 3 d. 1-411 Antibes 29 11-18 8-6 3-12 71,7 74,6 -2,9 1 d. 1-412 Nantes 30 12-18 8-7 4-11 80,1 82,8 -2,7 1 v. 2-3- Fos 30 12-18 8-7 4-11 75,8 78,9 -3,1 1 d. 3-2- Charleville 30 12-18 9-6 3-12 78,1 80,1 -2,0 1 d. 2-3

15 Clermont 30 11-19 8-7 3-12 79,2 80,5 -1,3 1 d. 3-216 Quimper 30 10-20 7-8 3-12 69,1 73,5 -4,4 1 v. 3-217 Bordeaux 30 9-21 8-7 1-14 68,5 75,1 -6,6 1 v. 1-4- Brest 30 9-21 8-7 1-14 74,0 80,7 -6,7 1 d. 1-4

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Cholet 27 20-7 11-2 9-5 76,7 71,5 +5,2 4 v. 4-1- Le Mans 27 20-7 10-4 10-3 79,0 72,1 +6,9 1 d. 3-23 Roanne 27 18-9 12-1 6-8 80,8 77,3 +3,5 2 v. 4-14 Orléans 27 17-10 9-4 8-6 76,6 71,3 +5,3 1 d. 3-2- Nancy 27 17-10 10-4 7-6 81,7 73,4 +8,3 1 v. 2-3- Gravelines-Dk 27 17-10 10-3 7-7 76,5 75,3 +1,2 2 d. 2-37 Paris Levallois 27 14-13 7-7 7-6 79,4 78,3 +1,1 1 d. 3-2- Poitiers 27 14-13 8-5 6-8 72,4 73,6 -1,2 1 v. 4-19 Vichy 27 12-15 9-4 3-11 71,1 69,7 +1,4 1 d. 1-4- ASVEL 27 12-15 7-7 5-8 74,1 70,8 +3,3 1 v. 3-2- Hyères-Toulon 27 12-15 6-8 6-7 81,4 82,5 -1,1 4 d. 1-4

12 Chalon 27 11-16 8-6 3-10 78,0 79,0 -1,0 1 v. 4-113 Le Havre 27 9-18 6-8 3-10 73,5 82,3 -8,8 1 v. 1-4- Strasbourg 27 9-18 6-7 3-11 80,3 84,8 -4,5 1 v. 2-3

15 Rouen 27 7-20 4-10 3-10 76,0 84,0 -8,0 1 d. 1-4- Dijon 27 7-20 4-9 3-11 73,4 84,8 -11,4 1 d. 2-3

PRO B30e journée

Vendredi 16 avril

*Pau-Lacq-Orthez bat Charleville 94-64*Bordeaux bat Brest 84-70Lille bat *Évreux 81-77*Aix-Maurienne bat Boulazac 83-70*Nantes bat Clermont 103-87

Samedi 17 avril

*Quimper bat Limoges 70-69*Bourg bat Le Portel 86-75*Saint-Vallier bat Fos 94-85Antibes - Nanterre reporté au 27 avril

Prochaine journée

31e journéeVendredi 23 avril

Limoges – NantesClermont – AntibesFos – BordeauxBrest – QuimperLe Portel – Pau-Lacq-OrthezLille – Bourg

Samedi 24 avril

Charleville – Aix-MaurienneNanterre – ÉvreuxSaint-Vallier – Boulazac

Boxes-scores16/4 *Pau-Lacq-Orthez bat Charleville 94-64Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Maravic* 28 6-11 4-6 2-4 10 3 3 - 1 18T.Gipson* 33 4-13 2-8 4-4 6 4 2 - 1 14A.Mendy* 26 5-6 2-3 2-5 6 3 1 - - 14G.Joseph* 25 6-9 0-1 - 5 1 1 1 - 12M.Bauer 18 3-6 3-4 - 4 - - 1 - 9F.Moncade* 25 2-3 2-2 2-2 2 2 5 - 2 8R.Dardaine 5 3-3 2-2 - 1 - - - - 8S.Rimac 20 3-7 0-3 - 1 7 1 - 2 6N.Diakité 12 2-4 0-1 1-2 1 1 - - - 5L.Sambe 8 0-2 0-1 - - 3 - - - -TOTAL 200 34-64 15-31 11-17 36 24 13 2 6 94Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Davis* 33 6-14 2-6 3-5 2 1 - - - 17D.J.Harrison 28 5-7 2-3 2-4 8 3 2 - 2 14P.Paelay 28 4-6 1-2 2-2 3 3 - - 1 11B.Thomas* 25 2-10 2-7 2-2 - - 1 - 2 8N.Calasan* 19 2-4 1-1 1-2 5 1 1 - 2 6V.Mendy 14 3-6 - - 3 - - - - 6K.Corre* 19 1-2 - - 4 1 1 - 1 2B.Mangin 21 0-2 0-1 - - 2 1 - 4 -K.Joss Rauze* 11 0-3 0-2 - - - - - 1 -C.Cayir 2 0-1 0-1 - - - - - 1 -TOTAL 200 23-55 8-23 10-15 25 11 6 - 14 64

16/4 *Bordeaux bat Brest 84-70Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Olivero* 26 6-9 4-6 3-4 2 2 2 - 1 19Ta.Williams 25 8-8 - 3-4 5 - - 1 1 19S.Driss* 38 5-8 1-2 2-2 6 3 5 - 4 13A.Grant* 29 5-9 1-4 - 4 3 - - 2 11C.Delhorbe 18 4-5 2-3 - 2 1 - - - 10A.Fellah* 29 2-2 - 4-4 2 1 1 - 3 8J.Owona* 23 2-4 - - 7 3 1 1 2 4D.Jean-Joseph 9 0-3 0-3 - - 1 1 - 1 -A.Caille 3 - - - - 1 - - - -TOTAL 200 32-48 8-18 12-14 28 15 10 2 14 84Brest Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsGrays Gregory* 37 7-14 4-9 2-2 2 2 1 - 2 20G.Staelens 28 6-9 5-8 1-2 1 3 1 - - 18A.Charles* 28 3-7 0-1 2-3 2 - 1 - 3 8B.Vounang 22 4-10 - - 2 - 1 - - 8N.Vucurovic* 27 2-6 0-4 0-1 2 1 - - 1 4C.Mélicie* 19 2-6 - - 6 2 2 - 1 4J.Beugnot 10 2-2 - - 2 1 - - - 4T.Delon* 16 0-2 0-1 2-2 3 - - - - 2D.Jefferson 9 1-4 0-2 - - - 1 - 1 2J.-Y.Zahoui 3 0-1 - - - - - - - -W.Molas 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 27-61 9-25 7-10 20 9 7 - 8 70

16/4 *Nantes bat Clermont 103-87Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Downey* 40 9-13 4-7 7-11 2 13 1 - 2 29C.Ferchaud* 37 7-15 7-13 2-5 2 3 5 - 1 23M.Labeyrie* 33 8-15 1-4 3-6 7 - 1 - 2 20G.Florimont 27 5-9 - 2-2 7 2 1 1 4 12N.Gayon* 31 3-7 2-5 2-2 5 1 3 - 2 10D.Giles* 18 1-4 1-3 3-6 7 1 1 - 2 6B.Pierard 11 1-3 1-3 - - 2 1 - 1 3P.Da Costa 3 0-1 0-1 - - - - - - -TOTAL 200 34-67 16-36 19-32 30 22 13 1 14 103Clermont Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsE.Bing* 35 8-10 2-2 3-5 11 5 2 - 3 21W.Gradit* 29 4-9 2-5 2-3 2 2 - - 4 12K.Ouattara 25 4-8 1-2 2-4 - 1 2 - - 11S.Traoré* 22 4-6 0-1 2-2 5 1 1 - 2 10J.Ingram* 25 3-5 3-4 - 1 1 - - 2 9A.Trepalovac 14 4-5 - 1-2 6 - 1 1 1 9J.Bucknor* 22 3-9 2-5 - 3 1 - - 2 8M.Guichard 21 2-3 - 1-2 3 3 3 - 3 5A.Selmani 6 1-2 0-1 - 1 3 1 - - 2F.Coulon 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 33-57 10-20 11-18 32 17 10 1 17 87

16/4 Lille bat *Évreux 81-77Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Mathis* 37 9-12 1-2 1-3 7 1 1 - 2 20M.Doles 23 4-10 0-5 5-7 5 - - - - 13J.Gomes* 31 3-10 3-8 2-2 3 3 2 - 2 11B.Toffin* 30 5-8 0-2 1-1 5 1 - - 1 11M.Houmounou* 25 4-6 2-4 - 3 3 - - 2 10P.Da Silva* 35 2-12 1-8 3-4 8 13 1 - 1 8M.Correa 13 1-3 - 2-3 3 - - 1 - 4K.Dahak 5 0-1 0-1 - - - - - - -N.Meite 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 28-62 7-30 14-20 34 21 4 1 8 77Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Payton* 32 8-12 4-6 2-2 4 3 2 - 1 22J.Siggers* 33 5-11 0-3 9-11 7 6 - 2 1 19F.Nkembe* 24 5-7 0-2 1-1 4 1 - - - 11D.Petrovic* 30 4-11 1-5 - - 1 - - 1 9N.Taccoen* 25 4-4 - - 1 2 1 1 2 8O.Gouez 16 3-5 - 1-1 2 2 - 2 1 7A.Defoe 9 2-3 - - 1 1 2 - 1 4A.Stanford 17 0-2 0-1 1-2 4 1 1 - - 1R.Malet 14 0-3 0-3 - 2 3 - - - -TOTAL 200 31-58 5-20 14-17 25 20 6 5 7 81

16/4 *Aix-Maurienne bat Boulazac 83-70Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Badiane* 22 5-7 - 12-12 10 - 1 1 2 22C.Dunn* 31 7-16 1-5 2-2 5 2 4 - 2 17Mos.Sonko* 27 5-9 0-2 2-2 9 2 2 - 4 12S.Darnauzan 29 3-6 2-4 0-1 - 6 1 - 2 8E.Joldersma 28 3-8 2-3 - 3 2 - - - 8J.Fields 30 3-11 1-4 - 8 5 2 2 3 7M.Drame* 16 2-5 0-3 3-3 2 1 - 1 1 7T.Yvrande* 15 1-2 - - 1 2 - - 2 2A.Charvet 1 0-1 - - - - - - - -S.Guinchard 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 29-65 6-21 19-20 38 20 10 4 16 83Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Johnson* 37 7-18 5-12 5-5 4 - 1 - 1 24R.Jennings-Jones* 25 4-7 - 1-3 14 1 2 2 2 9Y.Gaillou* 19 4-9 - 0-1 1 1 - - 3 8T.Andrieux 14 3-8 2-6 - 5 - 1 - - 8E.Craven* 27 3-13 0-1 1-2 2 3 3 - 2 7J.Aka* 21 2-6 - 2-2 5 1 - - 1 6A.Hoard 19 3-4 - - 3 - - - - 6A.Cel 11 1-1 - - 1 1 - 1 1 2G.Darrigand 21 0-6 0-5 - 2 4 1 - 5 -R.N’Kembe 4 - - - - - - - - -I.Saounera 1 - - - 1 - - - 1 -S.Girman 1 0-1 0-1 - - - - - - -TOTAL 200 27-73 7-25 9-13 38 11 8 3 16 70

17/4 *Bourg bat Le Portel 86-75Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.-H.Bronchard* 29 8-13 0-3 3-3 6 3 1 1 1 19B.Mullins* 33 6-12 1-4 4-4 1 8 2 - 1 17J.McClark* 36 6-11 1-2 3-5 12 1 - - 3 16T.Dubiez* 26 6-14 3-8 - 2 3 3 1 1 15J.Delhomme 23 3-7 2-4 - 2 3 2 - 2 8G.Chathuant* 36 2-9 1-4 1-1 5 2 - 1 1 6I.Koma 14 2-5 1-2 - 3 - 1 - 1 5J.Losson 1 - - - - - - - - -A.Bruyas 1 - - - - - - - - -R.Etilopy 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 33-71 9-27 11-13 31 20 9 3 10 86Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Taylor* 38 7-14 3-6 6-6 4 6 - - 6 23E.Choquet* 23 5-9 1-5 - 3 1 1 - 2 11D.Sencanski* 21 3-7 2-4 - 3 - - - 1 8N.Wyatte 31 1-5 1-2 4-6 6 - 1 2 2 7J.-P.Ludon 25 2-7 1-3 2-2 4 1 1 2 1 7R.Chery 19 2-6 0-3 2-2 4 1 1 1 2 6M.Le Pellec 19 2-5 1-4 1-2 3 2 2 - - 6G.Leburgue* 15 2-4 1-2 - 3 - - - - 5A.N’Diaye* 9 1-1 - - 4 - - - 2 2TOTAL 200 25-58 10-29 15-18 34 11 6 5 16 75

17/4 *Quimper bat Limoges 70-69Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Smith* 32 8-14 0-2 0-1 6 2 3 - 5 16A.Lovedale* 33 5-12 - 4-5 9 1 - - 2 14M.Mattis 26 6-8 0-1 2-2 5 1 - 1 1 14M.Runkauskas* 33 2-9 1-7 2-2 - 4 - 1 1 7A.Toto N’Kote* 24 2-4 1-1 2-2 6 1 - - 1 7F.Thibedore 13 2-3 1-2 - - 2 1 - - 5A.Liorel 13 2-5 0-1 - - 2 - - 1 4M.Toti* 26 1-4 1-1 - 3 4 1 - - 3TOTAL 200 28-59 4-15 10-12 29 17 5 2 11 70Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Mohamed* 33 6-12 0-4 5-5 7 2 1 - 2 17R.Desroses 22 5-9 1-4 - 4 3 - - - 11A.Salmon* 22 3-10 2-7 2-2 3 - - - 1 10V.Mouillard 18 3-6 2-5 2-2 1 - - - 1 10K.Braswell* 25 2-6 2-4 - 4 2 - - 3 6J.McCord 25 3-5 0-1 0-2 3 3 1 - 3 6J.Ford* 30 2-3 - 1-2 2 2 - - 1 5K.Souchu* 25 1-2 0-1 2-2 2 1 1 - 1 4TOTAL 200 25-53 7-26 12-15 26 13 3 - 12 69

17/4 *Saint-Vallier bat Fos 94-85Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.McKenzie* 34 10-19 1-3 2-3 13 3 2 - 5 23J.-M.Mipoka* 31 5-8 2-4 3-4 4 5 1 - 4 15C.McIntosh* 28 3-9 1-3 6-8 5 5 1 - 5 13A.Tsagarakis 19 4-7 4-6 - - 3 - - - 12E.Ukeagu 20 4-5 - 2-6 12 1 - - 2 10D.Diarra* 26 3-8 3-6 - 4 - 2 - 2 9D.Denave* 35 3-8 0-2 2-3 3 6 2 - 1 8M.Sy 6 2-2 - - 1 - - - 1 4N.Keita 1 - - - 1 1 - - - -TOTAL 200 34-66 11-24 15-24 43 24 8 - 20 94Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Haquet 26 8-12 2-6 - 3 1 3 - - 18S.Gay* 31 6-12 - 3-7 11 2 1 1 4 15B.Cisse* 29 7-12 0-1 1-2 3 9 1 - 1 15S.Fein* 34 3-12 3-9 4-4 2 5 1 - 3 13M.Dia* 24 3-7 0-1 - 6 1 2 - 1 6L.Cummard* 21 2-9 1-2 1-2 3 3 1 - 2 6C.Humbert 14 2-3 - 1-2 4 - - - 2 5J.Niflore 1 1-1 1-1 - - - - - 1 3A.Barakaou 11 1-1 - - - 1 - - 1 2L.Labeyrie 9 1-1 - - 2 1 - - - 2TOTAL 200 34-70 7-20 10-17 34 23 9 1 15 85

ESPOIRS27e journée*ASVEL bat Hyères-Toulon 79-74*Paris Levallois bat Roanne 87-63Le Havre bat *Rouen 102-93Vichy bat *Chalon 83-79*Nancy bat Dijon 82-66Orléans bat *Poitiers 63-54*Gravelines-Dk bat Strasbourg 93-77Le Mans - Cholet, le mercredi 5 maiClassement : 1- Cholet (22-4), 2- ASVEL (22-5), 3- Paris Levallois (20-7), 4- Gravelines-Dk (18-8), 5- Le Havre (18-9), 6- Le Mans (16-10), 7- Dijon, Nancy (16-11), 9- Rouen (12-15), 10- Chalon (11-16), 11- Poitiers (10-17), 12- Hyères-Toulon (9-18), 13- Orléans (7-20), 14- Roanne (6-20), 15- Vichy (6-21), 16- Strasbourg (5-22).

NATIONALE 131e journée*Saint-Chamond bat Denek Bat 85-70*Liévin bat Longwy 88-68Cognac bat *Centre Fédéral 75-67*Boulogne bat Le Puy 104-88*Challans bat Châlons 84-61*Angers BC bat Denain 86-84*Saint-Étienne bat Saint-Quentin 94-76*GET Vosges bat Blois 80-73*Reims bat Angers ESSL 86-65Classement : 1- Reims (21-9), 2- Challans (21-10), 3- Le Puy (20-11), 4- Boulogne, Denain, Châlons, Angers BC (19-12), 8- Saint-Étienne (17-14), 9- Blois, Saint-Quentin, Liévin (16-15), 12- Denek Bat, GET Vosges (15-16), 14- Angers ESSL (14-17), 15- Saint-Chamond (13-18), 16- Cognac (12-19), 17- Longwy (4-27), 18- Centre Fédéral (2-28).

LIGUE FÉMININE26e et dernière journée*Villeneuve d’Ascq bat Calais 73-54Mondeville bat *Tarbes 84-67*Aix-en-Provence bat Limoges 75-62*Bourges bat Nantes-Rezé 69-65Toulouse bat *Challes 91-88*Basket Landes bat Armentières 68-48*Arras batLattes-Montpellier 87-70Classement : 1- Tarbes (23-3), 2- Bourges (22-4), 3- Arras (20-6), 4- Mondeville (18-8), 5- Nantes-Rezé (17-9), 6- Villeneuve d’Ascq, Lattes-Montpellier (16-10), 8- Challes, Basket Landes (10-16), 10- Calais (9-17), 11- Aix-en-Provence (8-18), 12- Toulouse (7-19), 13- Armentières (6-20), 14- Limoges (0-26).

Playoffs Demi-finales

Matches allers, joués le mercredi 21 avril

Mondeville – TarbesArras – Bourges

Matches retours, le samedi 24 avril

Tarbes – MondevilleBourges – Arras

Belles éventuelles le mercredi 28 avril

challenge roundQuarts de finale

Matches allers, joués le mardi 20 avril

*Toulouse – Nantes-Rezé*Aix-en-Provence – Villeneuve d’Ascq*Calais – Lattes-Montpellier*Basket Landes – Challes-les-Eaux

Matches retours, le vendredi 23 avril

ESPAGNELiga ACB

30e journée

*Bruesa bat Barcelone 71-60 Vitoria bat *Fuenlabrada 86-80Séville bat *Obradoiro 91-78Badalone bat *Murcie 87-86*Malaga bat Estudiantes 96-93*Real Madrid bat Valladolid 91-71Grenade bat *Manresa 72-68Alicante - Valence, le mardi 27 avrilBilbao - Gran Canaria, le mardi 4 maiClassement : 1- Barcelone (27-3), 2- Real Madrid, Vitoria (24-6), 4- Valence (20-9), 5- Séville (17-13), 6- Malaga (16-14), 7- Gran Canaria, Estudiantes (15-15), 9- Grenade, Badalone (14-16), 11- Bilbao

17/4 Le Havre bat *Rouen 105-98Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsE.Chatfield* 49 7-15 3-6 7-8 4 4 2 - 2 24M.Nascimento 24 6-11 - 8-10 5 - 1 1 3 20P.Poupet 37 6-10 3-5 2-4 6 3 3 - 2 17S.Rogers* 48 4-10 3-6 1-2 5 9 1 - - 12D.Williams* 36 3-7 2-5 - 6 2 - - 1 8D.Akindele* 18 4-7 - - 3 - - - 3 8W.Soliman 19 2-5 0-1 1-2 5 - - - 1 5M.Hachad* 17 2-5 - - 2 3 1 - - 4E.Jackson 2 - - - - - - - - -TOTAL 250 34-70 11-23 19-26 36 21 8 1 12 98Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.King* 41 11-20 3-7 2-3 2 4 4 - 7 27J.Jones* 38 9-15 0-1 4-6 10 2 1 - 1 22J.J.Miller* 46 4-15 3-6 6-6 3 4 1 - 4 17A.Sesay* 43 4-8 1-2 7-7 5 4 2 2 3 16R.Jomby 47 5-8 2-5 1-2 7 - - 1 1 13P.Sy* 11 0-1 - 5-6 4 - - - - 5O.Blankson 18 1-3 0-1 2-3 5 2 1 - - 4C.Oguchi 6 0-1 0-1 1-2 1 1 - - - 1TOTAL 250 34-71 9-23 28-35 37 17 9 3 16 105

17/4 *Chalon bat Vichy 83-74Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gray* 40 9-13 1-2 3-3 12 4 1 3 7 22B.Schilb* 38 6-11 1-2 7-9 7 6 1 1 5 20J.Tillman 26 4-6 1-2 2-4 8 2 - - 3 11N.Lang 16 4-4 3-3 - 1 3 1 - 1 11S.Risacher 21 4-5 2-3 - 1 3 - - 3 10P.Braud* 21 3-4 3-4 - 1 1 - - - 9R.Soliver* 24 0-3 0-1 0-2 1 6 1 - 3 -M.Zianveni* 14 0-1 - 0-2 1 3 - - 1 -TOTAL 200 30-47 11-17 12-20 32 28 4 4 23 83Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Melody* 37 9-15 4-8 2-4 2 5 3 - 2 24K.Reid* 36 6-13 4-8 - 1 13 1 1 3 16Z.Moss* 30 7-11 - 2-2 5 - 3 1 3 16J.Leloup* 25 3-6 2-5 - 3 2 3 - 2 8J.James* 30 2-4 - 2-2 1 4 1 1 - 6Petway Brent 19 1-4 0-1 - 4 - 2 1 - 2A.Eito 4 1-2 0-1 - - - - - - 2J.Flowers 19 0-10 0-4 - 3 2 2 - - -TOTAL 200 29-65 10-27 6-8 19 26 15 4 10 74

17/4 *Nancy bat Dijon 84-60Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Akingabala* 34 6-7 - 8-14 13 - - 1 6 20R.Greer* 33 6-15 2-5 2-2 12 5 4 - 2 16J.Greer* 31 4-9 3-6 - 6 4 1 1 1 11S.Tchicamboud 18 4-11 0-3 2-4 2 2 2 - 1 10K.Dickens 16 2-7 2-6 4-4 1 - - - - 10S.Njoya* 22 3-3 1-1 - 1 4 2 - 2 7J.Cox 15 3-6 0-1 - - 2 1 - - 6S.Brun* 26 2-5 - - 8 1 - - 2 4L.Bengaber 3 0-1 0-1 - 1 1 - - - -N.Wachowiak 2 - - - - - - - - -TOTAL 200 30-64 8-23 16-24 44 19 10 2 14 84Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Marshall* 37 6-17 1-4 7-8 2 2 3 - 2 20A.Tanghe* 37 6-14 1-5 3-5 8 1 2 - 2 16B.Monclar* 29 4-8 1-5 - 3 2 - - 2 9X.D’Almeida* 40 4-8 0-3 - 4 5 3 - 7 8S.Milosevic* 26 3-8 0-1 1-2 8 1 - 1 2 7L.Aboudou 16 0-4 0-2 - 2 2 1 - - -F.Prenom 15 - - - 4 1 - - 1 -TOTAL 200 23-59 3-20 11-15 31 14 9 1 16 60

17/4 *Poitiers bat Orléans 87-69Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.Younger* 36 9-14 2-3 5-5 7 7 1 - 2 25R.Wright* 30 6-14 4-9 2-2 3 2 2 - 1 18L.Kanté 14 4-7 3-4 2-2 3 2 - - 2 13T.Gunn* 28 4-6 1-2 2-2 7 4 4 - 6 11P.Badiane 22 2-7 - 3-4 5 - - - 2 7Y.Devehat* 14 2-2 - - 2 1 - 1 1 4C.Gomez* 20 1-1 1-1 - 1 1 - - 2 3G.Costentin 19 1-3 1-2 - 1 2 1 - - 3S.Maynier 12 1-3 1-2 - 1 3 1 - 1 3M.Var 5 - - - 3 - - - 1 -TOTAL 200 30-57 13-23 14-15 33 22 9 1 18 87Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Nichols 18 5-10 4-7 - - - 1 1 - 14J.Doellman* 27 4-8 2-4 2-2 1 - 3 2 3 12R.Covile* 24 6-8 - 0-1 1 1 1 - 1 12L.Vaty 15 5-6 - - 4 - 1 - - 10C.Banks* 28 2-7 1-6 2-2 2 2 2 - 2 7L.Sciarra 18 2-5 2-4 - 2 5 - - 2 6A.Curti* 24 1-4 1-2 1-4 2 3 1 - 3 4A.Dobbins* 27 0-4 0-3 2-4 4 4 - - - 2A.Moerman 15 1-3 0-2 - 2 - - - 1 2M.Lebrun 4 0-1 - - 2 1 - - 1 -TOTAL 200 26-56 10-28 7-13 20 16 9 3 13 69

17/4 Strasbourg bat *Gravelines-Dk 85-74Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Woodside* 31 5-10 2-5 4-6 2 3 - - - 16J.K.Edwards 29 6-13 0-1 1-4 8 1 - - 1 13T.Stanley 17 3-11 3-8 1-2 3 1 - - 2 10N.Pope 20 4-8 1-5 - 3 3 - - - 9Y.Bokolo* 40 3-7 0-2 2-7 3 7 2 - 3 8C.Akpomedah* 28 3-8 2-6 - 4 1 2 1 1 8R.Lewin 18 2-4 - 1-2 10 - 1 1 2 5D.Nichols* 12 1-5 1-3 - 3 - - 1 4 3F.Zerbo* 5 1-2 - - 3 - - - - 2TOTAL 200 28-68 9-30 9-21 39 16 5 3 13 74Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Simon* 31 8-13 - 6-10 11 2 1 2 - 22A.Roberson* 34 7-17 2-8 1-2 4 1 2 - 2 17B.McCauley 23 6-9 - 3-4 4 2 1 - 1 15T.Heurtel 17 5-8 1-3 1-2 3 2 - - 3 12S.Giffa* 22 1-2 - 6-6 1 2 - 1 1 8A.Digbeu* 40 2-7 0-3 3-3 9 4 3 - 1 7S.Essart* 23 1-3 0-2 - 1 1 1 - 1 2I.Soumahoro 6 1-1 - - 1 - - - - 2E.Mendy 4 - - - 1 1 - - - -TOTAL 200 31-60 3-16 20-27 35 15 8 3 9 85

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26e journée

Virtus Bologne bat *Trévise 61-50Varèse bat *Rome 71-64Milan bat *Crémone 81-78Sienne bat *Montegranaro 92-86*Pesaro bat Biella 79-61Ferrara bat *Cantu 76-64*Caserte bat Avellino 81-79Classement : 1- Sienne (23-1), 2- Caserte, Milan, Bologne (15-19), 5- Cantu (15-10), 6- Montegranaro (14-10), 7- Rome (13-12), 8- Avellino (11-13), 9- Trévise (10-14), 10- Teramo (9-15), 11- Pesaro, Biella (9-16), 13- Varèse (10-14, -2 pts), 14- Crémone, Ferrara (7-17).

EUROCUPfinals

À Vitoria (Espagne)

Demi-finalesValencia bat Panellinios 92-80Berlin bat Bilbao 77-70Match 3e placeBilbao bat Panellinios 76-67FinaleValencia bat Berlin 67-44

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Salut Philippe, ça va ?Très bien, vraiment très bien. On fait une belle saison à Évreux et individuellement aussi donc tout va vraiment très bien.

Par rapport à l’année dernière où tu avais quitté Boulazac par la petite porte, tout va mieux ?C’est une petite revanche par rapport à l’année dernière je ne le cache pas, j’ai vraiment dû me remettre en cause alors je suis vraiment très satisfait de ce qui se passe.

Tu caracoles vraiment en tête des meilleurs passeurs de Pro B avec près de 8,0 passes, on peut dire qu’à évreux tu as retrouvé le goût de l’offrande ?Moi, ma qualité première en tant que joueur ça a toujours été de faire jouer mes coéquipiers. Mais cette année, j’ai autour de moi de vrais finisseurs, chaque joueur peut marquer. Donc pour moi, c’est plus facile de faire des passes décisives.

Ouais mais pas que… Tu fais aussi

des interceptions (2,2), tu prends des rebonds (5,1), tu marques des points (10,1) et résultat tu flirtes beaucoup avec le triple-double ?(Sérieux) Ah j’espère que ça va arriver, mais ce n’est pas l’essentiel par rapport à la victoire. Pour l’instant j’essaye d’être solidaire à l’équipe et d’apporter dans tous les secteurs du jeu. Maintenant, j’espère que cela va venir, j’ai été le premier à faire un triple-double dans la ligue portugaise et c’est vrai que j’aimerais bien en faire un cette année.

Mais sur le dernier match, tu ne les a pas engueulés tes coéquipiers ? Parce qu’avec 14 pts, 10 rbds, 8 pds et 6 ints tu étais quand même tout prêt. Ils auraient pu faire un effort pour convertir deux de tes passes ?Eh ouais je sais. (Il soupire en rigolant) Je dois le faire, le triple-double, sur ce match. Moi, j’étais dedans, je n’ai évidemment pas compté pendant le match, mais des journalistes locaux présents m’ont dit que je faisais le triple sur ce match. Mais c’est vrai

que certains de mes coéquipiers ont

été deux trois fois dans une situation où ils ont manqué l’immanquable sur une de mes passes. (Il rit)

Mais bon je ne leur en veux pas,

on a quand même gagné.

Il reste encore cinq matches pour en faire un. Qu’est-ce que tu vas leur promettre à tes coéquipiers pour qu’ils t’aident dans ta quête du triple-double ?(Il rit) Je leur ai déjà dit que je les emmènerais au resto si je passe un triple-double cette saison, donc ils savent ce qu’ils ont à faire. En plus, ça devient un vrai sujet cette histoire puisque Mory Corea (son coéquipier, ndlr) vient de me dire que j’étais en mode Jason Kidd en ce moment. C’est

vachement flatteur mais ça met la pression. Je vais essayer de leur offrir des paniers tout cuits.

Si tu devais leur lancer un message pour le prochain match ?Que Benoît Toffin continue a bien boxer ses adversaires sur les écrans retard, parce que moi ça me libère pour prendre des rebonds défensifs. Et en attaque que James Mathis plante un peu plus à trois-points et j’arriverai vite à mes 10 passes. Il me restera plus qu’à scorer 10 points et hop le triple sera là. (Il rit)

SaluT ! Ça va ? Propos recueillis par Thomas FélIX

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PHILIPPEDa SIlva(ÉVREUX)

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22 INTERVIEW

V ous venez de battre Le Mans chez eux et vous voilà désormais leaders

de Pro A à trois journées de la fin. Est-ce une surprise ?Non ! Pourquoi serait-on surpris ? Vous savez, on travaille dur, on s’est créé des opportunités et on a su les saisir. Mais pour l’instant, il n’y a rien à fêter, il nous reste trois matches. Mais nous sommes contents d’en être là.

Quel est l’objectif de cette équipe ? De quoi parlez-vous entre vous ?Là, on ne pense qu’aux trois derniers matches de la saison. On ne pense pas aux playoffs, à la finale, on sait que si on négocie bien ces trois derniers mat-ches, on finira premiers de la saison, ce qui donnera l’avantage du terrain pendant tous les playoffs. Voilà à quoi nous pensons. Nous avons un très gros match à faire contre l’ASVEL qui peut encore se qualifier. Il est beaucoup trop tôt pour se parler de playoffs.

Penses-tu que votre équipe est un peu sous-estimée ?Je ne sais pas trop. Vous savez, c’est ma première année dans cette ligue et je ne connaissais pas les attentes autour de cette équipe avant d’arri-ver, ce qu’elle avait fait les années précédentes et qui dominait vraiment le championnat jusque-là. Tout est nouveau pour moi. Mais cette situation nous va. On ne cherche pas spéciale-ment à être en pleine lumière, sur le devant de la scène, dans les journaux et tout ça. On veut rester ensemble, jouer en équipe et aller le plus loin possible.

Comment définirais-tu cette équipe ?Nous sommes des guerriers. On n’aban-donne jamais. Le match contre Le Mans a été un bon exemple. On s’est battu pendant 45 minutes dans un environ-nement pas facile, les fans étaient très bons. On aurait pu abandonner plusieurs fois, mais on a joué dur jusqu’au bout de la prolongation. Jusque-là cette saison, nous avions toujours perdu en

prolongation. Donc ça nous a vraiment fait du bien.

Est-ce qu’on peut désormais dire de Cholet que vous êtes de sérieux prétendants au titre ?C’est un peu tôt… Cette ligue est intéressante. Tou-tes les équipes sont bonnes. Une équipe comme Poitiers a battu Orléans de 20 points ! Personne ne s’y attendait. Je crois que nous sommes

une très bonne équipe, nous avons vrai-ment beaucoup de confiance en nous, mais il ne faut pas l’être trop. Il faut rester affamé. Dans cette ligue, tout

peut arriver. Si on est des prétendants ? Chaque équipe en playoffs le sera. Je suis content d’en être.

En tout cas, vous dégagez l’impression d’en vouloir vraiment…Nous sommes définitivement parmi les plus affamés ! On a beaucoup à prouver.

On vient d’avoir un avant-goût de ce que c’est d’être tout en haut et ça nous plaît. On va faire de notre mieux pour y rester.

Qu’est-ce qui t’as fait signer à Cholet tardivement au début de la saison ?

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25 points à 8/13 aux tirs dans le derby au sommet ! Arrivé sur la pointe des pieds en Pro A, l’arrière-ailier de Cholet (1,99 m, 27 ans) s’affirme à chaque journée un peu plus comme un joueur qui compte désormais en Pro A. Il pourrait bien amener CB au titre. Rencontre.

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

SAMUEL MEJIA, LA RÉVÉLATION

« NOUS SOMMES DES GUERRIERS ! »

« Je trouve que dans le basket actuel, les gars forcent trop »

LE DESTIN DES PREMIERSAnnée 1er saison

régulière Champion

2000 ASVEL Limoges (2e)2001 ASVEL Pau-Orthez (2e)2002 Pau-Orthez ASVEL (2e)2003 Pau-Orthez Pau-Orthez2004 Le Mans Pau-Orthez (2e)2005 Le Mans Strasbourg (3e)2006 Pau-Orthez Le Mans (5e)2007 Nancy Roanne (2e)2008 Le Mans Nancy (2e)2009 ASVEL ASVEL

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23INTERVIEW

CHOLET S’EST PAYÉ LE MANS À ANTARES

CB, C’EST CASH !En s’imposant de deux petits points au cours du duel au sommet de la Pro A au Mans, Cholet a pris la tête du championnat mais surtout a marqué les esprits. Ce qu’il faut en retenir.

Ils ont la dalle !« Je pense que c’est l’équipe qui voudra le plus ce match qui le gagnera… Et je pense qu’on le veut un peu plus ». Telle fut la prédiction d’Erman Kunter, avant le match, au micro de Sport+. Pas évident d’annoncer ce genre de chose. Et la physionomie des 45 minutes, après prolonga-tion, donne raison à maître Kunter. Il se dégage de cette équipe une volonté collective difficilement objectivable. Ce sont des attitudes, des regards, une complémentarité, un respect de la hiérarchie, une envie de défendre, de partager la balle. Bref, ce CB a de l’envie et du caractère. On trouve dans l’escadrille un bon paquet de joueurs avec le mors aux dents. Linehan et Gelabale veulent à tout prix rétablir leur statut, Séraphin a tout à prouver, Robinson et Mejia sont en quête de reconnaissance, Causeur connaît pour la première fois de sa carrière un peu d’exposition. En plus, cette bande de coupe-jarrets s’est faite sortir en quart aux As. Pour résumer, ils en veulent !

Un groupe qui progressePar rapport aux autres équipes de tête, CB possède une marge de progression importante et enregistre actuelle-ment une montée en puissante qu’aucune autre équipe ne connaît. Pourquoi ? Déjà, parce qu’entre le Mike Gelabale des premiers matches, hésitant, peu en jambe, maladroit et le joueur vu samedi au Mans (15 pts, 5 rbds et 12,9 pts et 4,8 rbds sur les 9 derniers matches de Pro A), Cholet a pris une classe d’écart. Mike est redevenu un chien de garde redoutable et un finisseur fiable, dans les systèmes ou opérateur d’urgence en un-contre-un. Mais il n’est pas le seul. Conformément aux habitudes de coach Kunter qui responsabilise ses jeunes sur la deuxième partie de saison, Kévin Séraphin a désormais intégré le cinq majeur et joue de mieux en mieux, chan-geant le paysage intérieur pour son équipe. Une arme de plus. À l’intérieur toujours, Marcellus Sommerville, alors qu’il peinait depuis son arrivée dans les Mauges, vient de signer deux matches à plus de 10 d’évaluation en moins de 15 minutes à chaque fois. Il semble désormais pleinement intégré. Résultat, Kunter se paye le luxe d’avoir un quatrième intérieur capable de faire mouche en fin de possession à 10 mètres, comme samedi face au Mans. Pas banal !

Banc + Physique = DéfenseActuellement, tant que Roanne n’a pas recruté de nou-veau meneur, Cholet peut revendiquer le titre de meilleur banc de Pro A. Chaque poste est doublé et bien des clubs de Pro A seraient ravis de donner un rôle majeur à Fabien Causeur, Randall Falker ou Marcellus Sommer-ville. Surtout, cette longueur – Thomas Larrouquis et Christophe Léonard ne sont pas entrés en jeu le week-end dernier – permet à Kunter de maintenir une intensité défensive de premier plan pendant toute une rencontre. Pour finir, Cholet possède quatre spécimens physiques plus qu’intéressants pour changer l’or en plomb. Linehan a fait vivre un enfer à Antoine Diot samedi dernier, lui volant notamment deux ballons sur la montée de balle. Mickaël Gelabale s’est occupé personnellement de Dee Spencer, faisant radicalement baisser son pourcentage aux tirs (7/19). Kévin Séraphin, parfois invisible dans les stats, amène une densité physique et une verticalité qui changent totalement la physionomie de la peinture choletaise. Avec Falker en rotation, spécialiste du sale boulot et du rebond, les pivots adverses ont la garantie de se faire servir du steak saignant à volonté toute la soi-rée ! Au final, CB a toutes les armes pour défendre son

arceau avec efficacité. (71,3 pts concédés à l’adversaire, 3e meilleur moyenne de Pro A).

Une attaque sous-estiméeAntywane Robinson et Samuel Mejia n’étaient même pas sélectionnés au All-Star Game. Ils ne sont pas non plus sur la liste indicative fournie par la LNB pour le trophée de MVP de la saison. Ces deux-là sont probablement les deux attaquants les plus sous-estimés de la Pro A. Pas forcé-ment spectaculaires, mais des prototypes aux fondamen-taux parfaits diablement efficaces ! Robinson appartient à la caste des postes 4 modernes. Pas très grand (2,03 m), mais très long de bras, il possède un attirail offensif ultra-complet : son tir à trois-points est d’une grande précision (37% sur plus de 4 tentatives par match) et sa finition inté-rieure excellente. Quant à Samuel Mejia, sa polyvalence en fait un joueur diabolique de un-contre-un. À leurs côtés, le jour où Linehan rentre ses tirs lointains (il reste sur un vilain 4/25 sur les 6 derniers matches), l’attaque de Cholet est difficile à arrêter. Surtout que le danger peut venir de partout. Cette saison, sept joueurs de CB ont déjà marqué 16 points ou plus au cours d’un match (Mejia, Robinson, Gelabale, Linehan, Séraphin, Eitatevicius et Falker).

Et Le Mans au fait ?Le Mans a peut-être perdu sa couronne, mais pas toutes ses certitudes. Face à une très forte équipe de Cholet, le MSB a su accrocher une prolongation avec un duo Spencer-Salyers à 10/30 aux tirs. Le collectif entrevu ces dernières semaines avec l’introduction de Diot dans le cinq majeur a parfois disparu sur certaines séquences, mais l’équipe a montré du caractère en allant chercher la prolongation. Autre point positif, JP Batista (24 points sur le match, record de la saison) atteint son pic de forme au meilleur moment de la saison, Zack Wright, complètement dans le trou ces derniers temps (9 points au total des six derniers matches avant le week-end dernier), a retrouvé des couleurs (13 pts) et Charles Lombahe-Kahudi offre dé-sormais des minutes intéressantes. Malgré les difficultés vécues sur la deuxième partie de championnat, Salyers qui a le blues et une certaine fragilité, cette équipe reste dangereuse. ■

Je l’ai fait pour plusieurs raisons. J’ai joué en Italie et en Grèce et je voulais tester quelque chose de nouveau, de plus professionnel, plus stable. J’avais entendu dire que la Pro A était pro, que la mentalité était bonne. J’ai voulu voir ce que ça donnait. Et je suis tombé dans une très bonne équipe. On s’aime bien, on s’apprécie beaucoup. J’ai de la chance.

Comment ça se passe avec Erman Kunter ? Qu’attend-il de toi ? Nos relations sont excellentes. Sur le terrain, c’est business, mais en dehors, c’est très détendu. On rigole ensemble, on discute de choses et d’autres. Mais sur le terrain, il me pousse à être agressif, il a confiance en moi, en mes capacités de scoring. Il pense également que je suis un bon manieur de ballon, donc il aime aussi me mettre à la mène parfois, de faire jouer les autres joueurs, de faire ce dont l’équipe a besoin. Il a suffisam-ment confiance en moi pour me donner la balle dans les moments importants et je lui en suis reconnaissant.

Tu as terminé 3e meilleur marqueur de l’Eurocup avec 23,6 points de moyenne, tu es le leader offensif de la meilleure équipe du championnat, c’est une bonne année pour toi, non ?Oui ! C’est toujours une bonne année quand on gagne. Je regarde toujours les victoires en premier, les chiffres indivi-duels viennent après. Je suis content, c’est toujours bien d’être en compétition de se battre pour un titre. C’est parfait.

Pourtant, tout n’a pas toujours été rose. Ton premier match, 2 points et -4 d’évaluation, et puis une autre évaluation négative quatre matches plus tard. Le début de la saison a été compliqué, il t’a fallu un peu de temps pour t’ajuster ?Il avait plusieurs choses. Je suis arrivé très tardivement, une semaine avant le premier match, je n’ai pas eu le temps de faire la présaison avec l’équipe, je n’étais pas en super forme physique. Il m’a fallu un peu de temps pour retrouver la forme et pour prendre confiance, avec le coach et mes partenaires. Ça s’est fait doucement, et puis au début, on gagnait, donc je n’avais pas de pression. J’ai pris mon temps et quand j’ai com-mencé à me sentir bien, le coach m’a donné de plus en plus de responsabilités et de temps sur le parquet.

Est-ce que tu as eu un peu peur quand Cholet a signé Mickaël Gelabale, un arrière-ailier qui joue à ton poste ?Non. Je ne m’inquiète pas des autres joueurs. J’ai confiance en mes capacités et quand on l’a signé, j’avais déjà fait quelques bons matches. Mon boulot, ce n’est pas de me concentrer sur les décisions de business ou ce genre de choses. Mon job, c’est de faire ce que le coach veut de moi. Si Mike était arrivé et avait joué plus que moi, ça ne m’aurait pas dérangé. Tant qu’on gagne des matches… J’ai confiance en moi, je peux jouer ici et je l’ai prouvé.

Vous formez désormais un duo d’extérieurs redoutable…C’est toujours bien de jouer avec un mec comme lui. Il est grand, long bras, il peut shooter, il a de l’expérience dans cette ligue, c’est un type bien, il a du talent, il peut marquer, c’est un très bon partenaire.

Tu es un joueur pas forcément ultra-athlétique, mais doté de très bons fondamentaux. Tu es de la vieille école, non ?Exactement. C’est tout moi. Je trouve que dans le basket actuel, les gars forcent trop. Ils tentent trop de choses compliquées. Le basket est un jeu simple. Un mec est ouvert ? Tu lui donnes la balle. Tu es ouvert, tu shootes. Beaucoup de joueurs essayent de changer le jeu, d’être plus flashy, plus spectaculaire. Ce n’est pas du basket. J’aime jouer du basket d’équipe. Passes, écrans, pick’n’roll. À la fin du match, on voit qui gagne. Je crois que les bons joueurs trouvent toujours une façon d’aider leur équipe. Pas la peine de prendre 20 tirs par match. Parfois, je prends 13 tirs, parfois, j’en prends 6. J’envisage le jeu dans sa globalité. Et si je prends des tirs, j’essaye d’en réussir plus que je n’en rate. J’essaye de ne prendre aucun mauvais tir. J’essaye qu’ils soient tous bons.

Sur le terrain, tu as l’air d’être très calme, posé. C’est ta personnalité dans la vie de tous les jours ?Je suis quelqu’un de facile à vivre. Simple. J’aime rire, aller au ciné. Je ne suis pas un chat sauvage. J’aime quand les choses sont simples, être avec ma femme, ma famille, je ne sors pratique-ment pas. J’aime mon boulot, je rentre chez moi, je me repose, j’aime bien manger. Voilà.

Après une belle carrière NCAA à De Paul, tu as tenté ta chance en NBA l’été 2007. Une Draft à la fin du deuxième tour par les Pistons, mais ça n’a pas marché. Pourquoi ? Pas assez athlétique ?Souvent, il faut un peu de chance. Et je me suis blessé à la cheville au mauvais moment. Et ma cheville n’a pas été à 100% jusqu’à la fin de l’année dernière en Grèce. Et donc, l’été, je n’ai jamais eu trop de temps pour me préparer correctement. Mais je ne m’en fais pas. J’ai confiance en moi, je sais que j’ai les capacités, mais je ne peux pas bloquer là-dessus. J’essaye de faire au mieux maintenant.

En France, ton aîné, Dominicain et né à New York comme toi, Ricardo Greer, effectue une grande carrière ici, c’est quelque chose qui te tente ?Ricardo est un mec très cool, on s’en-tend très bien. Mais pour l’instant, je ne vois pas si loin. Je suis dans le présent. J’aime beaucoup la situation dans laquelle on est avec Cholet, c’est tout ce qui compte. Si j’aime la France ? Oui, j’aime la France. La ligue est bien et au final, elle a toutes les qualités qui peu-vent donner envie à un joueur de revenir. On verra selon les opportunités. ■

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Avec un Mickaël Gelabale retrouvé, Cholet peut rêver.

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24 PORTRAIT

I mpressions immédiates lorsque l’on découvre Diana Taurasi à l’œuvre : ses larges épaules mises en évidence par l’échancrure des maillots

des Phoenix Mercury, la puissance de ses jambes, sa force générale. Elle laboure véritablement le terrain. Sur les highlights, on la voit dévaler le plancher sans limitation de vitesse, pénétrer dans la peinture par un reverse, conclure parfois d’une pichenette en déséquilibre, faire la passe qui tue, secouer sa vis-à-vis, se lancer dans du trash talking… Et scorer, scorer. À trois-points, en première intention, à reculons… Toujours à fond. Elle s’est dotée récemment d’un préparateur physique, fait un minimum de quatre séances de muscu hebdomadaires et n’est jamais parue aussi affûtée.Sans doute pour chercher la petite bête, certains observateurs la suspectaient d’avoir un shoot fragile lorsqu’elle entra en WNBA, il y a six ans. Edwige Lawson, qui fut sa partenaire au Spartak Moscou au dernier trimestre 2009, n’en revient pas de ce procès d’intention. « Abrosimova, qui est une copine à moi, et qui a joué avec elle à l’université, me racontait qu’une joueuse de l’équipe faisait chaque jour un concours de shoots avec elle et qu’elle n’a jamais réussi à la battre. Diana, c’est la joueuse avec qui j’ai joué qui travaille le plus. C’est la première arrivée aux entraînements et la dernière partie. Je ne sais pas combien elle fait de shoots par jour. Ça ne m’étonne pas qu’elle ait fait 8/13 à trois-points en demi-finale. Elle peut marquer les yeux fermés ! »Ce soir-là, à Valence, Dee Taurasi a éliminé la Dream Team d’Ekaterinbourg presque à elle seule, établis-sant le record de points (37) pour un match du Final Four de l’EuroLeague. Tout en ajoutant 12 rebonds, 6 passes et 12 fautes provoquées. L’Américaine n’est

jamais meilleure que dans les grands matches et quand il s’agit de marquer le « big shot ». Le surlen-demain, elle a de nouveau porté le Spartak Moscou vers la victoire et un 4e titre européen consécutif, malgré le forfait de l’Australienne Lauren Jackson qui, à l’annonce de l’assassinat de Shabtai von Kal-manovich, le président du club, a refusé de retourner en Russie. Jackson, qui est la seule, peut-être, à pouvoir contester à Diana Taurasi le titre officieux de meilleure basketteuse du Monde.

Inséparable avec Sue BirdDiana possède une filiation sportive. Son père, Mario, est né en Italie et fut footballeur professionnel - gardien de but - en Argentine, où il tomba amoureux de Lili, la mère de Diana. Le couple a déménagé en Californie en 1978 et a toujours parlé espagnol à la maison. C’est aussi grâce à son père que Diana, plus tard, a pu récupérer un passeport italien. Chez les Taurasi, on regardait le foot et le tennis à la télé le week-end. Seulement Diana, comme sa sœur aînée Jessika, a opté très vite pour le basket. On raconte que le seul bouquin qu’elle a lu de la première à la dernière page est celui de John Wooden, le coach mythique de UCLA. Et ce n’était pas Cynthia Cooper ni Lisa Leslie ses héros d’enfance, mais Magic Johnson. Lorsqu’il y avait un pick-up game dans le voisinage, Diana était forcément de la partie et, quand il était l’heure de retourner à la maison, c’était toujours en dribblant.Physiquement hors normes, la Californienne est aussi une gagneuse exceptionnelle. On raconte qu’elle ne supporte pas de perdre, que ce soit au H-O-R-S-E (un concours de basket), à la PlayStation ou… au bras de fer. « C’est vrai », rigole Edwige Lawson, « elle

est un peu folle. C’est une très mauvaise perdante. C’est surtout une compétitrice qui veut tout gagner. » Et qui sait galvaniser toute la troupe. « Elle participe beaucoup à la vie de l’équipe en dehors du terrain. Elle essaye de mettre ses coéquipières en confiance car elle a compris que, pour gagner, il faut que tout le monde soit impliqué dans la vie de groupe et elle le fait naturellement. Elle a toujours de l’énergie pour rigoler, faire des blagues. »C’est à Connecticut que Diana a gagné ses premiers trophées (3 titres NCAA consécutifs, et tout un tas de titres individuels). Elle est déjà associée avec Sue Bird pour former ce que les Américains appellent un terrible one-two punch. économiquement fragile, la WNBA paye chichement ses stars (45.000 dollars), si bien que, pour faire sauter la banque, Diana fut obligée d’émigrer en Russie, au Dynamo Moscou, puis au Spartak à partir de 2006. L’année dernière, Sports Illustrated parlait d’un salaire de 500.000$. Plus des bonus en cash de 5.000$, et un diamant pour chaque victoire de prestige en EuroLeague. Le budget du club était alimenté par le gouvernement de la Région de Moscou et Kalmanovich, à hauteur de 7 millions de dollars chacun. La dolce vita sur la Moskova. Diana partageait avec Sue une villa de six chambres avec piscine intérieure et sauna, un cuisinier à mi-temps. Chacune disposait d’un interprète et d’un chauffeur pour conduire les Mercedes. « C’est notre fenêtre d’opportunité pour gagner de l’argent », résume-t-elle. Qu’en sera-t-il désormais avec la mort de celui qui était surnommé « Papa » ?

0,17 grammeAu total, entre les matches en Europe, en WNBA et en équipe nationale, Dee doit avaler par an une grosse centaine de matches. Dur physiquement,

mentalement. « J’adore voyager et découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux pays, mais parfois vous voulez simplement rester au même endroit pour une semaine. » Partout, la Californienne affole les compteurs. N’a-t-elle pas égalisé le record de points de la WNBA (47) détenu par une certaine Lauren Jackson ? Avec Phoenix, elle a été deux fois championne de la Ligue. Avec l’équipe nationale, elle a gagné l’or olympique à Athènes comme à Pékin. La routine dans l’Excellence. « C’est la LeBron James du basket féminin », s’extasie Edwige Lawson. « Elle peut pratiquement smasher, cette fille-là ! Je l’ai vue quasiment toucher l’arceau sur un lay-up. Pour une fille de sa taille (1,83 m), c’est impressionnant. Je me souviens que, lors des premiers matches où elle a joué avec nous, elle se retrouvait parfois toute seule. À Fenerbahçe, on était derrière, on n’arrivait pas à suivre son rythme. Elle y allait, elle y allait, elle n’ar-

rêtait jamais ! »Une héroïne par-faite ? L’annonce l’été dernier de sa peine de prison - une

journée - pour conduite en état d’ivresse, couplée avec une suspension de deux matches sans salaire par les Mercury, a un peu sali son image. Seulement, en y regardant de près, on s’aperçoit que son taux d’alcoolémie n’était que de 0,17 gramme (la limite est de 0,08 dans l’Arizona), autant dire qu’elle n’était pas complètement ivre au volant ! Si l’on surfe sur Internet, on se rend compte aussi que la sexualité de Diana Taurasi interpelle les Américains. Même les lesbiennes - qui forment une partie non négligeable de l’assistance en WNBA et qui ont leurs porte-voix avec notamment Sheryl Swoopes et Michelle Van Gorp - s’interrogent. À un fan qui voulait tout savoir, elle répondit en blaguant sur le site Web des Mercury : « Je n’ai pas de petit ami, mais je cherche quelqu’un de riche, d’environ 2 m et qui possède une BMW 745 Li. » ■

Sur ses puissantes épaules, elle a porté le Spartak Moscou vers un 4e titre de champion d’Europe. Mais qui est Diana Taurasi ?

Par Pascal LEGENDRE

« C’est la LeBron James du basket féminin »

Edwige Lawson

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Getty

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DIANA TAURASI, N°1 DU BASKET FÉMININ

SUPERWOMANSaison exceptionnelle pour

Diana Taurasi, elle est championne WNBA et MVP

avec Phoenix en octobre 2009 et elle remporte l’EuroLeague et

un nouveau titre de MVP avec le Spartak Moscou en avril 2010