Baromètre santé 360 - Orange Healthcare...Baromètre santé 360 Hôpital et territoire Juin 2016...

Baromètre santé 360 Hôpital et territoire

Juin 2016

Sondage réalisé par

Publié le 27 juin 2016

Levée d’embargo le 27 juin 2016 à 10h00

pour et

publié en partenariat avec

et avec le concours scientifique de la

Méthodologie

RecueilTriple enquête : Echantillon de Français interrogés par Internet du 2 au 16 juin 2016 Echantillon d’européens interrogés par Internet du 26 au 30 mai 2016 Echantillon de patients et proches de patients interrogés par Internet du

9 au 16 juin 2016

Echantillon

Français : Echantillon de 1 035 personnes représentatif de la populationfrançaise âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variablessuivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégoried’agglomération.

Européens : Echantillon de 2 809 européens (Français, Britanniques,Espagnols, Allemands et Italiens) représentatif des populations dechacun des pays âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variablessuivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégoried’agglomération.

Patients & Proches : Echantillon de 1 383 patients et proches de patients.

Précisions sur les marges d’erreur

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de partet d’autre de la valeur observée.La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.

Si le pourcentage observé est de …

Taille de l’Echantillon

5% ou 95%

10% ou 90%

20% ou 80%

30% ou 70%

40% ou 60%

50%

800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5

900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3

1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1

2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2

Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].

5ème vague de notre Baromètre santé 360

Contexte et objectifs de cette 5ème vague du Baromètre santé 360

Nous avons souhaité que la 5ème vague de notre baromètre 360 sur la santé - réalisé pour Orange et

la MNH et publié en partenariat avec Le Figaro santé, France Inter et avec le concours scientifique

de la chaire santé de Sciences Po - investisse la thématique « Hôpital et territoire ».

Pour ce faire nous avons non seulement effectué nos mesures en France – en appréhendant

l’ensemble des Français ainsi que les patients et proches de patients, qui sont les personnes les plus

en lien avec notre système de santé – mais aussi en Europe en comparant les 5 grands pays

européens.

Pour ce faire les interviews ont été conduites de la fin du mois de mai à la mi-juin 2016.

S’ajoutent à ces questions quelques mesures d’image de l’hospitalisation publique et privée et de la

qualité des soins (premiers slides du premier chapitre de ce rapport) qui avaient été effectuées en

mars 2016 dans la foulée de notre 4ème vague du baromètre santé 360 publiée en mars 2016.

Vous trouverez ci-après les principaux enseignements de notre enquête de manière synthétique et

pourrez retrouver toute l’analyse détaillée à la fin du rapport.

Principaux enseignements (1/2)

Voici les quatre principaux enseignements de l’enquête

I - L’image de l’hôpital et de la qualité des soins

1.1 - Chauvins ! Les Français sont très satisfaits de leurs hôpitaux et sont même persuadés que notre pays est, de loin, celui qui propose la meilleure qualité de soins en Europe.

1.2 - Avec plus de 8 patients sur 10 se déclarant satisfaits de leur expérience d’hospitalisation, la satisfaction des patients vient confirmer la bonne image observée auprès de l’ensemble de la société.

II – Hôpital et territoire : distance actuelle et distance acceptable ; critères de choix de son hôpital

2.1 - Distance des hôpitaux : en moyenne en France comme partout en Europe, une majorité des habitants déclarent qu’en termes de distance il est « facile » (88% le disent) en trajet de se rendre à l’hôpital le plus proche et une large majorité des Européens disent habiter à moins de 20 minutes d’un hôpital ; 8 personnes sur 10 habitant même à moins de 30 minutes.

2.2 - 30 minutes est d’ailleurs le seuil acceptable indiqué par une écrasante majorité de Français comme d’Européens

2.3 – Mais la distance n’est pas le cœur du sujet : parmi les critères de choix de l’hôpital, en France l’avis du médecin traitant l’emporte nettement sur la proximité de l’hôpital par rapport à son domicile. Ce n’est pas le cas partout en Europe… en Grande-Bretagne et en Espagne c’est la proximité qui l’emporte.

Principaux enseignements (2/2)

III - Rôle attendu de l’hôpital et perceptions sur les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT)

3.1 - L’esprit des GHT est plutôt approuvé, les Français comme les Européens préférant faire un peu plus de trajet pouravoir accès à de plus grands hôpitaux centralisant plus de moyens

3.2 - Si la mise en place des GHT est encore largement méconnue des Français – 65% n’en ont jamais entendu parler –son principe suscite une large approbation, nos concitoyens estimant que cela sera une bonne chose pour notresystème de santé comme pour l’accès aux soins pour tous

IV - L’hôpital de demain : place des patients et apport des nouvelles technologies

4. 1 - Les patients souhaiteraient plus de transparence des hôpitaux quant à la communication de leurs résultats etplus de place accordée aux associations de patients

4. 2 - Les Français comme les patients croient beaucoup à l’apport des nouvelles technologies et au développement del’usage du mobile. Cela pourrait avoir selon eux un impact déterminant quant à la réussite des GHT et offrirait desbénéfices en termes de rapidité, de simplicité pour les patients et même d’efficacité globale des soins

Retrouvez l’ensemble de l’analyse des résultats dans la synthèse détaillée (10 pages) à la fin du rapport.

Gaël Sliman,Président d’Odoxa

7

Chapitre 1

Image de la qualité des soins et de l’hôpital en France et en Europe

8

Image de la qualité des soins

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … de la qualité des soins ?*

Très bonne14%

Assez bonne56%

Assez mauvaise

25%

Très mauvaise

5%

S/T Bonne image : 70%

S/T Mauvaise image : 30%

EuropéensFrançais

Très bonne19%

Assez bonne66%

Assez mauvaise12%

Très mauvaise2%

(NSP)1%



*Question posée aux Européens du 19 au 25 février 2016

9

19%

15%

19%

9%

7%

66%

65%

58%

58%

42%

12%

18%

18%

28%

44%

2%

2%

4%

5%

7%

1%

1%

Français

Espagnols

Britanniques

Italiens

Allemands

Très bonne Assez bonne Assez mauvaise Très mauvaise (NSP)

S/T Mauvaise image

S/T Bonne image

85% 14%

Image de la qualité des soinsDétail Européens

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … de la qualité des soins ?*

80% 20%

77% 22%

67% 22%

49% 51%

Européens hors France : 68% (75% hors Allemagne)


10

Image des établissements de santé publics

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … des établissements de santé publics ?*

Une très bonne image14%

Une assez bonne image65%

Une assez mauvaise image17%

Une très mauvaise image3%

(NSP)1%



Français Européens




Une assez bonne image

57%

Une assez mauvaise image

25%


(NSP)0%


11

13%

14%

17%

19%

8%

6%

57%

65%

58%

55%

59%

47%

25%

17%

22%

22%

29%

37%

5%

3%

3%

4%

4%

10%

1%

Européens

Français

Espagnols

Britanniques

Allemands

Italiens

Très bonne image Assez bonne image Assez mauvaise image Très mauvaise image (NSP)

ST Bonne ST Mauvaise

70%

79%

30%

20%

Image des établissements de santé publicsDétails Européens

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … des établissements de santé publics ?*

75% 25%

74% 26%

67% 33%

53% 47%


12

Image des établissements de santé privés

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … des établissements de santé privés ?*


Une assez bonne image68%

Une assez mauvaise image15%




Français Européens




Une assez bonne image

62%

Une assez mauvaise image

21%


(NSP)1%


13

12%

13%

12%

12%

16%

7%

62%

68%

65%

62%

58%

60%

21%

15%

18%

22%

20%

29%

4%

4%

4%

4%

5%

4%

1%

1%

1%

Européens

Français

Espagnols

Italiens

Britanniques

Allemands

Très bonne image Assez bonne image Assez mauvaise image Très mauvaise image (NSP)

ST Bonne ST Mauvaise

74%

81%

25%

19%

Image des établissements de santé privésDétails Européens

S’agissant des acteurs du système de santé dans votre pays, personnellement, avez-vous unebonne image ou une mauvaise image … des établissements de santé privés ?*

77% 22%

74% 26%

74% 25%

67% 33%


14

Image comparée : hôpital public et hôpital privé

Entre l’hôpital public et l’hôpital privé à but lucratif (les cliniques), lequel est-il selon vous…

Européens

93% 6%92%

50%

12%

9%

7%

48%

86%

90%

1%

2%

2%

1%

le plus souvent saturé

le plus efficace

le plus confortable

le plus cher

L'hôpital public L'hôpital privé à but lucratif (NSP)

52% 46%

13% 86%

10% 89%

89% 9%

50% 46%

22% 74%

11% 87%

Patients & ProchesFrançais

15

…le plus souvent saturé

…le plus efficace

…le plus confortable

…le plus cher

Image comparée : hôpital public et hôpital privéDétail Européens

Entre l’hôpital public et l’hôpital privé à but lucratif (les cliniques), lequel est-il selon vous…

XX% L’hôpital public XX% L’hôpital privé à but lucratif

92% 7%

50% 48%

12% 86%

9% 90%

93% 4%

51% 46%

46% 52%

9% 89%

80% 16%

37% 58%

17% 77%

10% 88%

94% 5%

68% 30%

24% 74%

10% 89%

86% 11%

46% 48%

15% 79%

13% 83%

89% 9%

50% 46%

22% 74%

11% 87%

16

74%

16%

5%

2%

1%

2%

France

Allemagne

Grande-Bretagne

Espagne

Italie

(NSP)

Pays proposant les meilleurs soins hospitaliers

Selon vous, dans quel pays européen a-t-on … les meilleurs soins hospitaliers ?

Patients & Proches Européens

75%

15%

Français

6%

2%

1%

21%

39%

18%

12%

8%

2%1%

17

France

Italie

(NSP)

Allemagne

Grande-Bretagne

Espagne

Pays proposant les meilleurs soins hospitaliers Détail Européens

21%

39%

18%

12%

8%

2%

74%

16%

5%

2%

1%

2%

10%

33%

21%

1%

34%

1%

7%

23%

60%

5%

4%

1%

5%

17%

9%

67%

1%

1%

3%

85%

9%

1%

0%

2%

Selon vous, dans quel pays européen a-t-on … les meilleurs soins hospitaliers ?

18

73%

17%

4%

2%

1%

3%

France

Allemagne

Grande-Bretagne

Espagne

Italie

(NSP)

Pays proposant le meilleur accès à l’hôpital

Selon vous, dans quel pays européen a-t-on … le meilleur accès à l’hôpital ?

Européens

72%

18%

Français

5%

2%

1%

21%

40%

16%

13%

8%

2%

Patients & Proches

2%

19

France

Italie

(NSP)

Allemagne

Grande-Bretagne

Espagne

Pays proposant le meilleur accès à l’hôpitalDétail Européens

21%

40%

16%

13%

8%

2%

73%

17%

4%

2%

1%

3%

10%

35%

18%

2%

33%

2%

5%

21%

61%

7%

4%

2%

5%

17%

7%

69%

1%

1%

3%

86%

7%

1%

1%

2%

Selon vous, dans quel pays européen a-t-on … le meilleur accès à l’hôpital ?

20

Le réel après l’image :vécu et perception des usagers en France

21

Satisfaction de la gestion de la relation avec l’hôpital

Avez-vous été satisfait de la gestion de votre relation avec cet établissement ?

Patients & Proches

Oui84%

Non16%

22

Relation entre hôpital et médecin traitant

Durant votre propre expérience avec l’hôpital diriez-vous que la relation entre votre médecintraitant/ le médecin traitant de votre proche (aux proches) et l’hôpital a été …

Très bonne32%

Assez bonne53%

Mauvaise8%

Inexistante7%

Patients & Proches

S/T Mauvaise : 15%

S/T Bonne :85%

23

Chapitre 2

Hôpital et territoire au quotidien : facilité d’accès, distance actuelle et distance jugée « acceptable »; critères de choix privilégiés

24

Temps de trajet jusqu’à l’hôpital le plus proche

A combien de temps se situe l’hôpital le plus proche de chez vous ? Réponse numérique

Européens

15%

40%

24%

21%

20%

43%

20%

Patients & Proches

17%

Temps moyen : 18 min 19 min 17 min

14%

43%

23%

20%

moins de 10 min

de 10 à 19 min

de 20 à 29 min

30 min et plus

Français

25

Moins de 10 min 20%

43%

20%

17%

De 10 à 19min

De 20 à 29 min

30 min et plus

Temps de trajet jusqu’à l’hôpital le plus proche Détail Européens

A combien de temps se situe l’hôpital le plus proche de chez vous ? Réponse numérique

21%

46%

19%

14%

17%

32%

25%

26%

18%

41%

21%

20%

27%

46%

17%

10%

14%

43%

23%

20%

17 min 18 min 15 min 21 min 18 min 14 min

26

6%

44%

19%

31%

moins de 10 min

de 10 à 19 min

de 20 à 29 min

30 min et plus

Temps de trajet maximum acceptable pour vous rendre à l’hôpital le plus proche

Quel temps de trajet maximum pour vous rendre à l’hôpital le plus proche jugeriez-vousacceptable ? Réponse numérique

Européens

5%

40%

21%

34%

9%

19%

29%

Patients & Proches

43%

Temps moyen : 21 min 22 min 20 min

Français

27

Moins de 10 min 9%

43%

19%

29%

De 10 à 19 min

De 20 à 29 min

30 min ou plus

Temps de trajet maximum acceptable pour vous rendre à l’hôpital le plus proche – Détail Européens

Quel temps de trajet maximum pour vous rendre à l’hôpital le plus proche jugeriez-vousacceptable ? Réponse numérique

6%

44%

19%

31%

15%

53%

15%

17%

5%

25%

19%

51%

14%

53%

16%

17%

6%

40%

24%

30%

20 min 21 min 16 min 28 min 17 min 21 min

28

Facilité d’accès à l’hôpital

Actuellement, en termes de distance ou de durée de trajet, diriez-vous que vous avez un accèstrès facile, plutôt facile, plutôt difficile ou très difficile à l’hôpital ?

Très facile34%

Plutôt facile56%

Plutôt difficile8%

Très difficile2%

Patients & Proches

S/T Difficile : 10% S/T Facile : 90% S/T Difficile : 10% S/T Facile : 90%

Français

Très facile35%

Plutôt facile55%

Plutôt difficile9%

Très difficile1%

29

33%

37%

34%

30%

31%

34%

55%

53%

56%

59%

56%

52%

10%

9%

8%

10%

11%

12%

2%

1%

2%

1%

2%

2%

Européens

Allemands

Français

Espagnols

Italiens

Britanniques

Très facile Plutôt facile Plutôt difficile Très difficile (NSP)

ST Facile ST Difficile

88%

90%

87%

86%

12%

10%

13%

14%

90% 10%

89% 11%

Facilité d’accès à l’hôpital Détail Européens


30

94% 94%

89%

67%

60%

65%

70%

75%

80%

85%

90%

95%

100%

moins de 10 min de 10 à 19 min de 20 à 29 min 30 min et plus

% Sous-Total Facile

Facilité d’accès à l’hôpital selon la distance de l’hôpital le plus proche


A combien de temps se situe l’hôpital le plus proche de chez vous ?

31

59%

49%

22%

12%

5%

3%

Vous demanderiez conseil à votre médecintraitant

Vous choisiriez l’hôpital le plus proche de chez vous

Vous demanderiez conseil à vos amis ou à votreentourage

Vous consulteriez les palmarès des meilleurshôpitaux publiés par la presse

Vous iriez sur Internet consulter des blogs oudes forums de patients pour avoir leurs avis

(NSP)

Comportement adopté pour choisir un hôpital

Si vous deviez vous rendre dans un hôpital pour y être soigné, que feriez-vous pour choisir cethôpital ? Maximum 2 réponses possibles

Européens

58%

51%

11%

2%

26%

11%

Français

32

58%

48%

15%

6%

4%

2%

Vous avez / il a / demandé conseil à votre/son médecintraitant

Vous avez choisi / il a choisi / l’hôpital le plus proche de chez vous

Vous avez / il a / demandé conseil à des amis ou à votre/sonentourage

Vous avez / il a / consulté les palmarès des meilleurshôpitaux publiés par la presse

Vous êtes / il est / allé sur Internet consulter des blogs oudes forums de patients pour avoir leurs avis

(NSP)

Principaux critères de choix d’un hôpital

La dernière fois que vous vous êtes rendus dans un hôpital pour y être soigné/pour y accompagnerun proche hospitalisé, quels ont été vos principaux critères de choix / ses principaux critères dechoix / pour choisir cet hôpital ?

Patients & Proches Maximum 2 réponses possibles

33

Vous demanderiez conseil à votre médecin traitant

Vous iriez sur Internet consulter des blogs ou des forums de patients pour avoir leurs avis

(NSP)

Vous choisiriez l'hôpital le plus proche de chez vous

Vous demanderiez conseil à vos amis ou à votre entourage

Vous consulteriez les palmarès des meilleurs hôpitaux publiés par la presse

Comportement adopté pour choisir un hôpital Détail Européens

Si vous deviez vous rendre dans un hôpital pour y être soigné, que feriez-vous pour choisir cethôpital ? Maximum 2 réponses possibles

58%

51%

11%

2%

26%

11%

59%

49%

22%

12%

3%

5%

60%

47%

24%

12%

2%

9%

49%

63%

18%

16%

3%

9%

53%

71%

17%

8%

2%

7%

63%

39%

39%

8%

1%

21%

34

Chapitre 3

Hôpital et territoire : Rôle attendu de l’hôpital et perceptions sur les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT)

35

Rôle à donner à l’hôpital dans le parcours de soins

Quel rôle devrait jouer selon vous l'hôpital dans le parcours de soins en dehors deshospitalisations lourdes et des urgences ? Désormais, l’hôpital devrait plutôt

Uniquement accueillir les patients pour des

consultations ponctuelles lorsque les compétences ou des ressources indisponibles

en médecine de ville31%

Proposer une prise en charge complète des

patients souffrant de pathologies chroniques

68%

(NSP)1%

Uniquement accueillir les patients pour des consultations ponctuelles

lorsque les compétences ou des ressources indisponibles en médecine

de ville32%

Proposer une prise en charge complète des patients souffrant de

pathologies chroniques68%


36

Préférence quant au choix de l’hôpital

Vous-même, préférez-vous avoir accès…

...à plusieurs petits hôpitaux potentiellement plus proches de

chez vous mais qui n’ont pas toutes les spécialités ou moyens pour traiter tous les problèmes

de santé46%

...à un grand hôpital potentiellement plus

loin de chez vous mais qui concentrerait de

nombreuses spécialités et pourrait traiter la

plupart des problèmes de santé

53%

(NSP)1%

...à plusieurs petits hôpitaux

potentiellement plus proches de

chez vous mais qui n’ont pas toutes les

spécialités ou moyens pour

traiter tous les problèmes de santé

45%

...à un grand hôpital potentiellement plus loin de chez vous mais qui concentrerait de nombreuses

spécialités et pourrait traiter la plupart des problèmes de santé

55%


37

41%

47%

46%

41%

39%

32%

58%

53%

53%

59%

59%

67%

1%

1%

2%

1%

Européens

Britanniques

Français

Espagnols

Allemands

Italiens

.. À plusieurs petits hôpitaux potentiellement plus proches de chez vous mais qui n'ont pas toutes les spécialités oumoyens pour traiter tous les problèmes de santé…à une grand hôpital potentiellement plus loin de chez vous mais qui concentrerait de nombreuses spécialités et pourrait traiter la plupart des problèmes de santé(NSP)

Préférence quant au choix de l’hôpital Détail Européens

Vous-même, préférez-vous avoir accès…

38

Connaissance de la mise en place des GHT

L’article 27 de la Loi de santé crée les GHT ou Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT). Le principe du GHT est que les établissements de santé situéssur un même territoire « mettent en œuvre une stratégie de prise en charge du patient commune et graduée dans le but d’assurer une égalité d’accès à dessoins sécurisés et de qualité. Il assure la rationalisation des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre

établissements ». Vous personnellement, aviez-vous entendu parler de la mise en place de ces GHT ?

Oui, et vous aviez une idée assez précise de ce que

c’était 10%

Oui, mais vous ne saviez pas

précisément de quoi il s’agissait

25%Non65%

S/T Oui : 35% S/T Oui : 39%

Oui, et vous aviez une idée assez précise de ce que

c’était 11%

Oui, mais vous ne saviez pas

précisément de quoi il s’agissait

28%

Non61%


39

Impacts perçus des GHT

Pensez-vous que c’est plutôt une bonne chose ou plutôt une mauvaise chose …

81%

81%

80%

80%

78%

74%

17%

17%

18%

18%

20%

24%

2%

2%

2%

2%

2%

2%

pour notre système de santé en général

pour rationaliser l'accès aux soins afin de lerendre plus efficace et moins coûteux

pour l'accès au soin pour tous

pour faire face aux déserts médicaux

pour les patients

pour les personnels hospitaliers

une bonne chose une mauvaise chose (NSP)

82%

80%

79%

79%

78%

72%

16%

18%

19%

19%

20%

26%

2%

2%

2%

2%

2%

2%

pour rationaliser l'accès aux soins afin de lerendre plus efficace et moins coûteux

pour notre système de santé en général

pour l'accès au soin pour tous

pour faire face aux déserts médicaux

pour les patients

pour les personnels hospitaliers

une bonne chose une mauvaise chose (NSP)


40

Chapitre 4

L’hôpital de demain : place des patients et apport des

nouvelles technologies

41

Place accordée aux associations de patients par les établissements de santé

Estimez-vous que la place accordée aujourd’hui aux associations de patients par les établissementsde santé est excessive, insuffisante ou bien adaptée (comme il faut) ?

Excessive9%

Insuffisante54%

Bien adaptée36%

(NSP)1%

Patients & Proches

42

Souhait que les hôpitaux publient leurs résultats

Pensez-vous que les hôpitaux devraient publier leurs résultats objectifs (statistiques) en termes dequalité des soins aux patients ?

Oui82%

Non17%

(NSP)1%

Patients & Proches

43

Importance de l’impact des nouvelles technologies dans la réussite des GHT

Et quel rôle pensez-vous que les nouvelles technologies pourraient jouer dans la réussite de cesGHT (groupements hospitaliers de territoire) : Pensez-vous qu’elles pourraient avoir un impact trèsimportant, assez important, peu important ou pas important du tout dans leur réussite ?

Très important20%

Assez important61%

Peu important15%

Pas important du tout3%

(NSP)1%

FrançaisST Important :

81%ST Pas important :

18%

44

58%

50%

28%

27%

19%

14%

6%

1%

Rendez-vous phyisque/ face-à-face

Internet, les mails

Le courrier / dossier papier

Le téléphone portable/les sms

Une remontée automatique d'informationsvia un objet connecté, une appli

Le téléphone fixe

La visioconférence, type skype

(NSP)

Outils que vous aimeriez utiliser à l’hôpital

Durant vos séjours à l’hôpital et pour le partage d’informations médicales, quels outils aimeriez-vous utiliser ? Plusieurs réponses possibles

66%

49%

31%

28%

22%

14%

7%

Rendez-vous phyisque/ face-à-face

Internet, les mails

Le courrier / dossier papier

Le téléphone portable/les sms

Une remontée automatiqued'informations via un objet connecté,…

Le téléphone fixe

La visioconférence, type skype

Patients & ProchesFrançais Rappel mai 2015* Auprès des patients

63%

41%

30%

25%

14%

21%

5%

*Baromètre santé 360 Odoxa pour Orange et MNH publié le 18 mai 2015

+ 8

+ 8

- 7

45

Bénéfices d’un développement de l’usage du mobile dans l’hospitalisation des patients et son organisation

Voici un certain nombre de bénéfices que pourrait apporter un développement futur de l’usagedu mobile, dans l’hospitalisation des patients et son organisation. Pour chacun d’eux, dites-mois’il vous semble constituer un bénéfice important ?

86%

81%

79%

78%

64%

53%

13%

18%

20%

22%

35%

46%

1%

1%

1%

1%

1%

1%

Plus de rapidité

Plus d'informations pour lesmédecins et les patients

Plus de simplicité pour lespatients

Un meilleur suivi du patient

Une meilleure efficacité des soins

Plus de confidentialité

Oui Non (NSP)

86%

82%

78%

77%

63%

52%

13%

17%

21%

22%

36%

47%

1%

1%

1%

1%

1%

1%

Plus de rapidité

Plus d'informations pour lesmédecins et les patients

Plus de simplicité pour lespatients

Un meilleur suivi du patient

Une meilleure efficacité dessoins

Plus de confidentialité

Oui Non (NSP)


*Baromètre santé 360 Odoxa pour Orange et MNH publié le 18 mai 2015

Evolution depuis mai 2015*

+ 4

+ 4

+ 5

+ 4

- 2

+ 11

46

Analyse détaillée

Synthèse détaillée (1/10)

Partout en Europe la problématique qui est au cœur de notre Baromètre 360 Santé de juin – Santé et territoire – se pose avecune grande acuité. En France plus qu’ailleurs, où l’article 27 de la loi Santé de Marisol Touraine institue les GHT ouGroupements Hospitaliers de Territoire. Mais si le thème des déserts médicaux, de la difficulté d’accès au soin où de l’égalitédes soins pour tous les citoyens sont des sujets majeurs pour les habitants, c’est bien plutôt sur un mode défensif ou projectif(on a peur de perdre demain nos acquis d’aujourd’hui) que sur un bilan qui serait aujourd’hui critique s’agissant de leurfacilité d’accès au soin (notre sondage révèle montre des Français et des Européens estimant que leur accès est facile etindiquent des durées de trajets domicile-hôpital effectivement très réduites).

Nous étions chanceux et cela ne pourra plus durer. Tel semble être le sentiment dominant, en France et en Europe.

I - L’image de l’hôpital et de la qualité des soins

1.1 - Chauvins ! Les Français sont très satisfaits de leurs hôpitaux et sont même persuadés que notre pays est, deloin, celui qui propose la meilleure qualité de soins en Europe

Lors de notre vague d’enquête pilote préalable au baromètre réalisée en France et en Europe de la fin février au début du moisde mars 2016, les Français se montraient systématiquement (une fois n’est pas coutume) à la fois très satisfaits de leur sortdans l’absolu et même parmi les plus enthousiastes d’Europe s’agissant de la qualité des soins dans leur pays en général et del’hôpital en particulier.85% des Français déclaraient ainsi avoir une bonne image globale de la qualité des soins prodiguée par l’ensemble des acteursdu système de santé de leur pays. Cela représentait 17 points de plus que la moyenne observée en Europe auprès des 4 grandspays de l’Union et même 10 points de plus que la moyenne observée dans les 3 autres grands pays à l’exclusion de l’Allemagne,où l’image plus négative de la médecine libérale tendait à « plomber » la moyenne européenne.

En mars dernier, nous observions surtout le même phénomène d’extrême enthousiasme des Français sur la perception del’hôpital, qu’il soit privé ou public.


Les Français se montraient ainsi à la fois très positifs dans l’absolu et aussi, en comparaison, nettement plus positif que tousleurs voisins : ainsi, 79% avaient une bonne image de leurs établissements de santé publics et 81% de leurs établissements desanté privés.Cela représente à la fois les meilleurs scores en Europe et des niveaux supérieurs d’une dizaine à une douzaine de points à lamoyenne Européenne observée dans les 4 autres grands pays de l’Union.Ainsi, l’écart observé en faveur de la France était de +12 points sur l’hôpital public (79% en France contre 67% dans les 4 autrespays) et de +8 points sur l’hôpital privé.D’ailleurs le « jugement de Salomon » des Français sur l’hôpital public et l’hôpital privé est assez complet : l’un comme l’autredisposent d’une popularité comparable et l’un comme l’autre disposent d’atouts concurrentiels bien ancrés. On prête au publicun moindre coût (90% estiment que le privé est plus cher), mais au privé un plus grand confort (86% pensent qu’il est plusconfortable) et une moindre « saturation » (92% pensent que le public est plus souvent saturé que le privé) et, finalement, onjuge que l’un comme l’autre sont tout aussi efficaces du point de vue des soins : 50% pensent que le public est plus efficacecontre 48% qui estiment que c’est le privé.

Alors que nos concitoyens sont habituellement les plus pessimistes d’Europe sur tous les différents sujets (économie, politique,société, etc.) sur lesquels nous les interrogeons nous savions donc depuis mars dernier que la santé échappait totalement àleur pessimisme.C’est donc sans grande surprise que nous avons eu la confirmation dans notre enquête de juin de ce regard très positif de nosconcitoyens sur leur système de santé en général et leurs hôpitaux en particulier.De fait, les trois-quarts des Français (74%) citent leur pays comme étant celui qui, en Europe prodigue les meilleurs soinshospitaliers. Le second cité, l’Allemagne, n’arrive que très loin derrière avec seulement 16% de citations !Les autres pays ne sont que très marginalement cités : 5% pour la Grande-Bretagne, 2% pour l’Espagne et 1% pour l’Italie.Et la tendance à l’hégémonie est la même auprès des patients ayant été récemment hospitalisés : avec 75% la France esttoujours 5 fois plus citée que l’Allemagne (15%) et 12 fois plus que la Grande-Bretagne.

Même chose s’agissant de l’accès à l’hôpital.La France est largement citée en tête par les Français qui sont 73% à juger qu’elle est le pays d’Europe proposant le meilleuraccès à l’hôpital, loin devant l’Allemagne (17%).


1.2 - Avec plus de 8 patients sur 10 se déclarant satisfaits de leur expérience d’hospitalisation, la satisfaction despatients vient confirmer la bonne image observée auprès de l’ensemble de la société

Nos indicateurs de « retour d’expérience » en termes de satisfaction des patients viennent logiquement confirmer la trèsbonne image dont disposent les hôpitaux auprès des Français.84% des patients et de leurs proches se déclarent satisfaits de leur expérience en ce qui concerne la gestion de la relation avecl’établissement hospitalier.Réciproquement, 85% des patients et de leurs proches jugent positivement la relation qu’il y a eu entre le médecin traitant etl’hôpital dans le cadre de leur hospitalisation.La bonne image de l’hospitalisation en France s’appuie donc pour une large part sur un retour d’expérience très positif despatients.

1.3 - Pourtant la bonne image de l’hôpital ne rend pas plus aisée l’acceptation de réformes ou de changementsconcernant l’hospitalisation, bien au contraire

Attention, cette bonne nouvelle – les Français sont convaincus que leur système de santé et notamment leurs hôpitaux publicset privés sont les meilleurs d’Europe (voire du monde) – peut générer des frottements fâcheux à l’heure où l’on doit« toucher » à ce système et à l’organisation de l’hôpital.D’abord, parce que le statuquo n’est guère possible dans son principe en ce qui concerne l’hôpital. L’évolution de la société, dela répartition géographique de ses habitants, la prise en compte des nouvelles technologies et des nouveaux usages et le soucide rationalisation économique sont autant d’éléments qui imposent aux pouvoirs publics et aux responsables del’hospitalisation publique et privée en France d’évoluer, sinon de se repenser.Ensuite, parce que ce sentiment de supériorité est une perception qui ne correspond pas forcément à une réalité.Ainsi, les Français ne sont pas les seuls à être chauvins sur ce sujet. Dans tous les autres grands pays d’Europe, une majorité –souvent assez écrasante – d’habitants cite systématiquement son propre pays comme étant celui qui proposerait les meilleurssoins hospitaliers. 85% des Allemands, 67% des Espagnols et 60% des Britanniques, placent eux-aussi leur pays à cettepremière place.


Même les Italiens, pourtant très sévères sur leur système tendent à se rassurer en se comparant. Ils placent l’Italie en tête justedevant l’Allemagne (respectivement 34% et 33% des citations).Bref, si adapter l’hôpital au monde d’aujourd’hui et de demain est sans doute indispensable, s’agissant d’un des rares domainesoù les Français ont un sentiment de supériorité sur leurs voisins, cela constitue quelque chose d’extrêmement sensible. Avec laloi santé et l’instauration des GHT, cette réforme de l’hôpital pourrait poser des difficultés, notamment s’agissant de larationalisation territoriale et des trajets à accomplir désormais pour se rendre à l’hôpital. C’est justement ces sujets que notrebaromètre aborde dans les chapitres suivants.

II – Hôpital et territoire : distance actuelle et distance acceptable ; critères de choix de l’hôpital

2.1 - Distance des hôpitaux : en moyenne en France comme en Europe, une majorité des habitants déclare qu’il leurest « facile » (88% le disent) de se rendre à l’hôpital le plus proche et d’ailleurs une large majorité des Européensdisent habiter à moins de 20 minutes d’un hôpital ; 8 personnes sur 10 habitant même à moins de 30 minutes.

Subjectivement, le moins que l’on puisse relever est que les Français que l’on dit volontiers « râleurs » ne se plaignent pas deleur distance à l’hôpital le plus proche. 9 personnes sur 10 estiment qu’il est facile pour elles d’avoir accès à un hôpital entermes de durée de trajet.Ce n’est d’ailleurs pas une singularité française mais un sentiment partagé dans des proportions comparables par tous lesEuropéens. Auprès des 4 grands voisins de la France, le niveau est quasiment le même avec 88% de personnes jugeant« facile » l’accès à l’hôpital le plus proche.

Objectivement aussi la durée de trajet estimée « domicile-hôpital » est en moyenne extrêmement réduite.En effet, les Français estiment que l’hôpital le plus proche se trouve à 18 minutes de chez eux. Cette durée moyenne estd’ailleurs quasiment la même pour les patients ayant eu à fréquenter récemment un hôpital (19 minutes).Une nette majorité des uns comme des autres se détache pour considérer que l’hôpital le plus proche se situe à moins de 20minutes (57% des Français et 55% des patients) de chez eux et pour 8 personnes sur dix il est en tout cas à moins de 30minutes (80% des Français et 79% des patients).


Bref, dans l’immense majorité des cas, l’hôpital le plus proche n’est pas loin, ou en tout cas ne nécessite pas un long trajet pourle rejoindre. Ce n’est pas une spécificité hexagonale : nos grands voisins européens – Allemands, Britanniques, Italiens,Espagnols – sont exactement sur les mêmes étiages en termes de durée de trajet.La durée moyenne en Europe est à peu près la même qu’en France (17 minutes contre 18 minutes) et la part des habitantsdevant effectuer plus d’une demi-heure de trajet pour se rendre à l’hôpital est, elle-aussi comparable (17% ailleurs en Europecontre 20% en France). Dans le détail, des nuances existent toutefois selon les pays : l’Allemagne (14 minutes de distance enmoyenne) mais aussi l’Italie (15 minutes) aux densités urbaines plus fortes que d’autres, font partie des « meilleurs élèvesd’Europe » s’agissant de la distance à l’hôpital le plus proche, alors que la Grande-Bretagne (21 minutes et surtout 26% deshabitants se situant à plus d’une demi-heure) arrive en dernière position sur cet indicateur.Etant donnée la plus grande étendue de notre territoire et la moindre intensité urbaine de celui-ci, il n’est sans doute déjà passi mal pour la France de se situer à un niveau intermédiaire en Europe.

2.2 - 30 minutes est d’ailleurs le seuil acceptable indiqué par une écrasante majorité de Français et d’Européens

Bien ou mal habitués, les Européens – dont les Français – qui habitent le plus souvent à moins de 20 minutes d’un hôpital,situent à un niveau à peine supérieur (21 minutes pour les Français et 20 minutes pour les autres Européens) le seuil dedistance qu’ils qualifient « d’acceptable ».En tout cas les Européens sont quasi-unanimes - 7 sur 10 le pensent en moyenne - pour considérer qu’un hôpital situé à plusde 30 minutes de chez soi serait « inacceptable ». C’est le sentiment de 69% des Français et de 71% des Européens.Seuls les Britanniques se distinguent par leur grande tolérance à de longs trajets domicile-hôpital : plus d’un Britannique surdeux accepterait des trajets de plus de 30 minutes pour se rendre à l’hôpital et leur durée moyenne « acceptable » se situe à28 minutes, soit 8 minutes de plus que la moyenne Européenne et 7 minutes de plus que les Français.Les Espagnols et les Italiens seraient les plus « difficiles » sur ce point (16 minutes est la durée « acceptable » en Italie et 17minutes en Espagne) tandis que les Allemands et les Français se rejoignent sur une position intermédiaire/moyenne en Europe(21 minutes de part et d’autre du Rhin).Statistiquement, la courbe présentant le croisement du sentiment de facilité d’accès à l’hôpital avec la distance objective decelui-ci au domicile des personnes interrogées corrobore d’ailleurs pleinement ce seuil de plus de 30 minutes : Ce n’est qu’àpartir de ce seuil de 30 minutes que l’on voit plonger les réponses subjectives indiquant que l’accès à l’hôpital est « facile ».


Alors que 94% des personnes habitant à moins de 10 minutes, 94% (aussi) de celles habitant à moins de 20 minutes et 89% decelles habitant entre 20 et 30 minutes d’un hôpital disent qu’il leur est « facile » de se rendre à l’hôpital le plus proche de chezeux… un tiers de celles habitant à plus de 30 minutes estiment que pour elles, l’accès à l’hôpital est difficile.

2.3 – De toute façon la distance à l’hôpital n’est pas nécessairement le cœur du sujet : ainsi, en France, parmi lescritères de choix de l’hôpital, l’avis du médecin traitant l’emporte sur la proximité de l’hôpital par rapport à sondomicile. Ce n’est pas le cas partout en Europe.

La distance de l’hôpital par rapport à son domicile n’est pas tout. Si les critères de choix de l’hôpital où l’on sera soigné sontévidemment multiples il en est deux qui se détachent très nettement des autres, et la proximité de l’hôpital n’est pas lepremier critère. En France, c’est d’abord la qualité perçue de l’hôpital selon l’avis de son médecin traitant qui constitue lepremier critère de choix de l’hôpital (59%) bien davantage que la proximité de cet hôpital par rapport à son domicile (49%,deuxième cité). Ces deux critères devancent largement tous les autres, dont le conseil des amis ou proches (3ème cité avec 22%)ou le palmarès des meilleurs hôpitaux selon la presse (4ème avec 12%) et plus encore l’avis des blogs et des forums (dernierscités avec 5%).Ce sentiment des Français sur ce qui serait (hypothétiquement) prioritaire à leurs yeux recoupe d’ailleurs totalementl’expérience vécue des patients et de leurs proches.Ces derniers sont 58% à dire que la recommandation médicale a été leur critère de choix prioritaire de l’hôpital dans lequel ilsse sont fait soigner, contre seulement 48% à dire qu’ils ont avant tout choisi l’hôpital le plus proche de chez eux.

Cette prééminence de la recommandation médicale sur la proximité se retrouve chez certains de nos voisins Européens,comme en Italie (60% contre 47%) ou en Allemagne (63% contre 39%).Mais ce n’est pas une règle universelle en Europe. Ainsi, en Grande-Bretagne (49% vs 63%) ou en Espagne (53% vs 71%) oùpendant longtemps les hôpitaux pâtissaient globalement d’une très mauvaise réputation, la prééminence est davantagedonnée à la proximité plutôt qu’à la recommandation médicale.Autres singularités à souligner à ce sujet : en Grande-Bretagne, le recours aux palmarès publiés est nettement plus importantqu’ailleurs en Europe (16% contre 8% en Allemagne ou en Espagne) et en Allemagne, le conseil fourni par les proches (39%contre 11% en moyenne européenne) ou la consultation des forums et des blogs (21% contre 11%) sont bien plus souvent prisen compte que partout ailleurs en Europe.


III - Hôpital et territoire : perceptions sur les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) et place souhaitée pour l’hôpital aujourd’hui

3.1 - Hôpital et territoire : les Français comme les Européens préfèrent faire un peu plus de trajet pour avoir accès à de plus grands hôpitaux centralisant plus de moyens et ne souhaitent pas du tout que la médecine de ville assume une partie de ses missions vis-à-vis des patients

S’il est un sujet sensible en France, c’est bien celui de la fermeture de services publics ou de leur rationalisation, particulièrement en ce qui concerne la santé.Face à un choix binaire consistant à savoir s’ils préfèrent avoir accès à « un grand hôpital potentiellement plus loin de chez eux mais qui concentrerait de nombreuses spécialités et pourrait traiter la plupart des problèmes de santé » ou bien s’ils préféreraient avoir « plusieurs petits hôpitaux potentiellement plus proches de chez eux mais qui n’auraient pas toutes les spécialités ou les moyens de traiter tous les problèmes de santé » les Français comme les patients récemment hospitalisés sont une majorité à opter pour la première option, celle de la rationalisation.Néanmoins l’arbitrage est très serré : les Français seraient 53% contre 46% et les patients 55% contre 45% à faire ce choix.C’est d’ailleurs une singularité assez française, puisque dans la plupart des autres grands pays européens, l’arbitrage en faveur d’une certaine centralisation serait nettement mieux assumé. En moyenne en Europe 58% (60% si l’on exclut la France) des habitants feraient ce choix, avec un « pic » à 67% en Italie.

Dans le même esprit « centralisateur », les Français comme les patients attendent de l’hôpital qu’il puisse continuer de proposer une prise en charge complète des patients, n’imaginant pas un instant que la médecine de ville puisse se substituer à lui sur certaines dimensions de la prise en charge du patient.Ainsi, estiment-ils que l’hôpital a bien (et doit bien garder) toute sa place dans le parcours de soins des patients : en dehors, évidemment, des hospitalisations lourdes et des urgences, ils privilégient clairement un hôpital proposant « une prise en charge complète des patients souffrant de pathologies chroniques » (68%) plutôt qu’un hôpital dont la mission « consisterait uniquement à accueillir les patients pour des consultations ponctuelles lorsque les compétences ou les ressources seraient indisponibles en médecine de ville » (31%).


3.2 - Si la mise en place des GHT est encore largement méconnue des Français – 65% n’en ont jamais entendu parler– son principe suscite une large approbation, nos concitoyens estimant que cela sera une bonne chose pour notresystème de santé comme pour l’accès aux soins pour tous

L’article 27 de la Loi de santé crée les GHT ou Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT). Le principe du GHT est que lesétablissements de santé situés sur un même territoire « mettent en œuvre une stratégie de prise en charge du patientcommune et graduée dans le but d’assurer une égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité. Il assure la rationalisation desmodes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements ».Cette réforme est donc très importante s’agissant de l’hospitalisation car elle devra avoir un impact direct sur l’organisation del’hospitalisation en France.Pourtant, seulement un Français sur trois (35%) en a entendu parler à ce jour. Et encore, seulement un Français sur dix (10%)dit avoir une idée assez précise de ce que cela recouvre ; pour l’essentiel, les 25% restants de Français connaissant les GHT sontdes personnes en ayant vaguement entendu parler, sans savoir précisément de quoi il s’agissait et ce que cela impliquait.C’est à peine mieux du côté des patients ayant été récemment hospitalisés et de leurs proches, qui ne sont que 39% à avoirentendu parler des GHT, dont 11% de façon assez précise.Cette réforme majeure souffre donc d’un déficit patent de communication et d’information.

C’est bien dommage pour la loi Santé, son article 27 et la Ministre Marisol Touraine car lorsque l’on explique aux Français dequoi il s’agit et quand on leur demande leurs perceptions au sujet des GHT, ils se montrent, sur le principe, extrêmementpositifs.Une proportion assez uniforme de 8 personnes sur 10 parmi les Français comme parmi les patients estiment ainsi que les GHTconstituent « une bonne chose pour les patients » (78% des Français comme des patients) mais aussi de manière plus détailléequ’ils sont « une bonne chose » pour …… « notre système de santé en général » (81% des Français et 80% des patients), pour « l’accès aux soins pour tous » (80% et79%), pour « faire face aux déserts médicaux » (80% et 79%) et pour « rationnaliser l’accès aux soins afin de le rendre plusefficace et moins coûteux » (81% et 82%).Enfin, même si ce sentiment n’est peut-être pas partagé par les premiers concernés eux-mêmes ou certains de leurs syndicats,plus de 70% des Français comme des patients pensent même que cette réforme pourrait être positive pour « les personnelshospitaliers » (74% et 72%).


IV – L’hôpital de demain : attentes en matière de transparence et d’écoute des patients et placessouhaitées pour les nouvelles technologies

4.1 - Les patients souhaiteraient plus de transparence des hôpitaux quant à la communication de leurs résultats etplus de place accordée aux associations de patients

Si l’hôpital, public comme privé, est plébiscité par les Français et génère un retour d’expérience et une satisfaction très positifsde la part des patients, il est un domaine où des améliorations seraient largement appréciées sinon souhaitées : latransparence et l’écoute. D’abord, les patients et leurs proches sont largement convaincus que la place accordée par lesétablissements de santé aux associations de patients est « insuffisante » (54%) plutôt que « bien adaptée » (36%) et en toutcas certainement pas « excessive » (9%).Ensuite, dans ce même esprit de demande d’écoute et d’échange, les patients et leurs proches vont plus loin en étant 82% àestimer que « les hôpitaux devraient publier leurs résultats objectifs (statistiques) en termes de qualité des soins auxpatients ». Si pour les Français, l’hôpital de demain peut et doit s’adapter au niveau territorial (comme le montre leur accueilfavorable des GHT), il doit aussi se repenser dans son rapport aux patients et à leurs proches, dans sa communication et danssa transparence affichée. Il est naturellement un autre domaine d’importance pour l’hôpital de demain, sa manière de gérerl’apport des nouvelles technologies.

4.2 - Les Français comme les patients croient beaucoup à l’apport des nouvelles technologies et au développement del’usage du mobile. Cela pourrait avoir selon eux un impact déterminant quant à la réussite des GHT et offrirait des bénéficesen termes de rapidité, de simplicité pour les patients et même d’efficacité globale des soins

Avec l’amélioration de l’écoute du patient, la montée en charge de la prise en compte des nouvelles technologies constitue auxyeux des Français un levier très fort de l’amélioration des services et prestations proposés par les hôpitaux à l’avenir.D’abord, s’agissant du cœur de la problématique de notre baromètre de juin, le territoire et la réforme des GHT, le jugementdes Français est sans appel. Plus de 8 Français sur 10 (81%) pensent que « les nouvelles technologies pourraient avoir unimpact important dans la réussite de ces GHT » et un sur cinq (20%) estime même que cet impact sera « très important ».


Ensuite, parce qu’au-delà de la question des GHT et de la place de l’hôpital sur son territoire, les Français comme les patientsdemandent de plus en plus un recours aux nouvelles technologies dans leur séjour à l’hôpital et pour le partage d’informationsmédicales. Si rien, évidemment ne saurait remplacer à leurs yeux l’humain et donc le rendez-vous physique en face à face avecles personnels soignant (qui reste l’attente prioritaire), une personne sur deux (50%) ferait une priorité de l’utilisationd’internet et des mails, plus d’une sur quatre (27%) du téléphone portable et des SMS (chiffe qui culmine même à 33% auprèsdes jeunes de moins de 34 ans) et une sur cinq (19%) de l’usage d’applications et d’outils connectés permettant la remontéeautomatique d’informations… modernité ultime, 7% des patients et surtout 12% des cadres demandent de pouvoir « Skyper »avec l’hôpital !

Plus encore que le niveau « statique » très élevé des demandes en matière d’usage concernant ces nouveaux modesd’échanges, c’est surtout la poussée en « dynamique » de ces demandes des patients qui est spectaculaire en un an.En effet, dans le cadre de notre Baromètre Santé 360, nous avions interrogé les patients et leurs proches l’année dernière àpareille époque (mai 2015) en leur posant exactement la même question. Résultat, la progression de leurs demandes est de 8points s’agissant de l’usage accru d’internet et des mails (49% aujourd’hui contre 41% en mai 2015) et il est aussi de 8 pointss’agissant de l’usage des « applis et outils connectés » (22% contre 14%). A l’inverse, le recul est patent s’agissant du recours autéléphone fixe : -7 points, passant de 21% en mai 2015 à 14% en juin 2016.

Désormais, le recours au portable (appels et sms) écrase aussi le fixe s’agissant des demandes des patients, celui-ci, encore ennette hausse dans les demandes (+3 points), étant à présent deux fois plus cité (28% contre 14%) que le téléphone fixe commemode de contact à privilégier avec l’hôpital.

D’ailleurs, plus globalement, les Français et les patients prêtent même toutes les vertus possibles à un usage accru dutéléphone portable dans l’hospitalisation des patients et son organisation.8 Français sur 10 (et autant de patients) estiment que son développement apporterait « plus de rapidité » (86% des Français et86% des patients) et « plus de simplicité » pour les patients (79% et 78%), que cela donnerait « plus d’informations pour lesmédecins et les patients » (81% et 82%) et permettrait donc « un meilleur suivi du patient » (78% et 77%).Les Français et les patients pensent aussi que cela générerait même une « meilleure efficacité des soins » (64% et 63%) etmême, plus marginalement, que cela apporterait « plus de confidentialité » (53% et 52%).

Bref, un plébiscite.

Baromètre santé 360 - Orange Healthcare...Baromètre santé 360 Hôpital et territoire Juin 2016...

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