BAROMÈTRE DES ENTREPRISES · 2025. Les baisses inéluctables de cadences des avionneurs assèchent...

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BAROMÈTRE DES ENTREPRISES Bilan 2 ème Trimestre 2020 Perspectives 3 ème Trimestre 2020 Un outil de suivi de l’activité économique au service des entrepreneurs

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BAROMÈTRE DES

ENTREPRISESBilan 2ème Trimestre 2020

Perspectives 3ème Trimestre 2020

Un outil de suivi de l’activité économique au service des entrepreneurs

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CONTEXTE CORONAVIRUS - 3 –

SYNTHÈSE - 7 –

INDUSTRIE - 10 -

SERVICES - 11 -

COMMERCE - 12 -

BTP-IMMOBILIER - 13 -

MÉTHODOLOGIE - 14 -

Échantillon de 864 dirigeants d’entreprise

Représentant 44 330 salariés soit 11% des effectifs du département

Enquête réalisée du 23/06 au 03/07/2020, par phoning et e-mailing auprès d’établissements

inscrits au RCS à la CCI de Toulouse Haute-Garonne

Établissements de toutes tailles - Effectif médian de 11 salariés sur l’échantillon

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

SOMMAIRE

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CONTINUITÉ ET REPRISE D’ACTIVITÉ

Durant la période de confinement liée à la crise du Covid-19, 58% des

établissements sont restés partiellement ou totalement ouverts. Selon la

nature de leurs activités, certains ont échappé aux fermetures administratives

prononcées mi-mars. Pour le maintien des activités industrielles, près de 80%

des établissements assuraient leur production. Les grandes surfaces mais

également nombre de commerces de détail alimentaire permettaient les

ravitaillements, soutenu par le commerce de gros et une partie des transporteurs.

A contrario, 42% d’entre eux ont connu une période de fermeture ; le BTP-

Immobilier (67%) en raison des mesures sanitaires imposées, les hôtels-cafés-

restaurants, le commerce de détail et les services aux particuliers (coiffure,

esthétique…) à l’arrêt par manque de clientèle ou décision administrative.

La reprise d’activité s’est déroulée par étape au rythme des précautions

sanitaires en vigueur. Ainsi, depuis mi-mai, date du déconfinement, les activités

autorisées à rouvrir ont massivement repris. Au 2 juin, après la permission

donnée aux cafés et restaurants 97%, des établissements sont rouverts.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

PÉRIODE DU CONFINEMENT ET PHASE DE RÉOUVERTURE

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BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

PERSPECTIVES DE RETOUR A LA NORMALE

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PERSPECTIVES EN PARTIE RASSURANTES

A ce jour, 58% des entreprises pensent retrouver un niveau normal

d’activité à fin 2020. Ce retour est progressif, plus rapide pour les grandes

surfaces, l’alimentaire et le commerce de l’équipement du foyer (bricolage,

informatique, jardinerie) puis pour les professionnels du bâtiment.

A l’inverse, même si plus d’une entreprise sur deux est restée partiellement

ou totalement ouverte, et en dépit des nombreux dispositifs déployés afin de

maintenir l’activité pendant le confinement, 42% d’entre elles n’ont, à fin juin,

aucune visibilité sur un retour à des conditions normales d’activité.

Le manque de visibilité est plus important pour les industriels (aéronautique,

mécanique, biens intermédiaires) et pour les services ; près de 50% de ces

acteurs ne peuvent évaluer ce recouvrement, en lien notamment avec les

fortes turbulences du secteur aéronautique sur les entreprises de la filière.

Parmi les activités dans l’expectative, les transports, dont 48% des

acteurs n’ont aucune certitude de retour à la normale avant la fin de l’’année,

en raison de perspectives individuelles très nuancées selon le type de

marchandises transportées.

Les activités liées au tourisme et à l’évènementiel sont également très

incertaines, à plus de 70%.

Certains commerces ont certes rouverts et retravaillés plus rapidement

(alimentaire, bricolage, santé, beauté), mais restent dans l’attente d’un

rebond de consommation des ménages. Les délais de reprise inquiètent le

commerce-réparation automobile, mais également le commerce

d’équipement de la personne et le commerce de gros.

L’attente d’une relance des investissements et de la commande publique

placent, le bâtiment (33%) et les travaux publics (43%) dans une relative

incertitude. En revanche, près des 3/4 des promoteurs et professionnels de

l’immobilier envisagent un retour à la normale d’ici fin 2020.

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BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

MESURES D’ADAPTATION DES ENTREPRISES

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59% des entreprises maintiennent des dispositifs d’adaptation liés à la crise

Les dispositifs d’adaptation à la crise couvrent en premier rang la préservation de l’emploi et l’organisation du travail à distance.

Parmi les arrangements activés liés aux ressources humaines, 37% des entreprises ont toujours recours à fin juin, au chômage

partiel pour une partie de ses salariés, en particulier dans l’Industrie (46%) et les Services (42%). Concernant le télétravail, 29% des

entreprises le poursuive, pour une partie de leurs employés (21%) voire comme en période de confinement (8%) .

L’utilisation d’outils numériques en soutien à l’activité est conservée par 17% des entreprises tandis que la mise en place de services

de retrait ou livraison des commandes reste déployé pour 9% des entreprises, 14% pour les commerces.

Un quart des entreprises n’a déployé aucun nouveau dispositif durant la crise.

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BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

PRINCIPALES DIFFICULTÉS DES ENTREPRISES

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88% des entreprises connaissent encore des difficultés liées au déconfinement

Les entreprises pâtissent d’un effet ciseau, une demande en déficit d’une part et un approvisionnement complexifié par des hausses

de coûts et/ou des contraintes logistiques d’autre part. Les contraintes sanitaires affectent ensuite une partie des entreprises.

Dans l’Industrie, depuis le déconfinement, 55% des entreprises souffrent d’un manque de marché, de difficultés logistiques (45%) et

d’une hausse des coûts (38%).

Dans le secteur du BTP-Immobilier les principales difficultés sont liées à la hausse des coûts (41%), aux difficultés logistiques (35%)

et d’application des règles sanitaires (32%).

51% des entreprises du secteur des Services manquent de fréquentation/clients/marchés.

Les Commerces doivent quant à eux principalement faire face à des difficultés logistiques (51%), une hausse des coûts (40%) et un

manque de fréquentation (39%).

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MARCHÉ ET NIVEAU D’ACTIVITÉ

La crise sanitaire du COVID-19 a instantanément impacté l’économie

départementale. La dégradation actée de l’activité à fin mars s’est

amplifiée au 2ème trimestre. La reprise progressive depuis mi-mai, la

réouverture des commerces et le redémarrage des relations inter-

entreprises laissent entrevoir l’amorce d’un retour à la normale à

l’horizon du prochain trimestre.

L’intensité et la durabilité de la crise économique sur notre

territoire demeurent cependant extrêmement préoccupantes au regard

de la crise du transport aérien qui pourrait perdurer jusqu’en 2023 voire

2025. Les baisses inéluctables de cadences des avionneurs assèchent

et fragilisent la supply-chain et menacent l’emploi dans d’importantes

proportions.

Tous secteurs confondus, 81% des entreprises accusent une

baisse de leur CA au 2ème trimestre que quelques rares exceptions

mieux orientées ne peuvent compenser (7%). Le décrochage

généralisé impacte tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprises.

A fin juin, 1/3 des entreprises n’ont retrouvé que moins de la moitié

de leur CA du 2ème trimestre. A l’inverse, la reprise est effective pour

1/3 des entreprises renouant avec plus de 75% de leur activité par

rapport à une période normale.

En moyenne, à fin juin, seulement 58% du chiffre d’affaires aura été

réalisé sur le 2ème trimestre. Les fermetures administratives et les

baisses de commandes expliquent les faibles résultats des branches

d’activité : hôtels-café-restaurants, transports, industrie de biens de

consommation, bâtiment et construction aéronautique. Les TPE ne

retrouvent en moyenne que 48% de leur CA.

Le solde largement négatif (-74) de l’indicateur d’activité du 2ème

trimestre s’inscrit en point bas au cœur de la crise. Dans les

prévisions du 3ème trimestre, l’indicateur s’améliore mais reste très

négatif (-31 au 3T2020). Une majorité des chefs d’entreprises

tablent désormais sur une stabilisation de leur CA (50% vs 11% au

2ème trimestre). La baisse d’activité perdure cependant pour encore

40% des entreprises qui anticipent un 3ème trimestre de recul

consécutif.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

SYNTHÈSE - 2T 2020

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EMPLOI

Si l’application des mesures de chômage partiel a massivement

amorti les conséquences sur l’emploi au 1er trimestre, le contexte se

dégrade au 2ème trimestre, les entreprises réduisant leurs

effectifs (17% vs 7% au 2T2019) sont plus nombreuses que

celles qui recrutent (6%).

Tous les secteurs sont concernés, les dirigeants anticipent des

réductions de postes au 2ème trimestre. En proportion, les entreprises

actant des baisses d’effectifs sont plus exposées dans le secteur des

Services à la fois au 1er et 2ème trimestre, notamment les hôtels-

cafés-restaurants et les services aux particuliers.

Le phénomène touche les entreprises de toutes tailles, à

l’échelle des deux premiers trimestres pour les TPE et PME de

moins de 50 salariés.

Les perspectives restent négatives à moyen terme, 13% des

entreprises licencieront au 3ème trimestre. Les structures de moins

de 20 salariés seraient plus particulièrement touchées, seul le

secteur BTP-Immobilier pourrait renouer avec quelques embauches.

En moyenne, les entreprises conserveraient 92% de leurs

employés. L’emploi devrait être mieux préservé au sein des

structures de plus de 10 salariés (96%) par rapport aux TPE

implantées dans le département (86%).

La menace sur l’emploi est estimée à hauteur de 8% des

emplois salariés, notamment au sein des petites entreprises, et de

certains secteurs plus en difficulté, à savoir les hôtels-cafés-

restaurants, services aux particuliers, services opérationnels (sûreté,

propreté) mais également l’industrie aéronautique.

Au global, dans le contexte actuel, 30 000 postes seraient

menacés à l’horizon 2020-2021 en Haute-Garonne.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

SYNTHÈSE - 2T 2020

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INDICATEURS FINANCIERS

L’absence ou la réduction drastique d’activité a provoqué un pic de tension

sur les conditions de trésorerie. La proportion d’entreprises témoignant

de difficultés a bondi de +25 pts au 1er trimestre. Les fermetures

inhérentes aux contraintes du confinement, actant l’arrêt de tout chiffre

d’affaires, les baisses d’activité dans l’industrie, en BtoC et BtoB mais

également les retards de paiement inter-entreprises ont creusé les déficits de

trésorerie exsangue à fin mars. La reprise progressive d’activité du 2ème

trimestre s’est immédiatement traduite par une amélioration de l’indicateur.

19% des entreprises restent toujours en réelle difficulté. Les petites

structures sont deux fois plus nombreuses à accuser des difficultés soit 37%

pour les TPE.

L’indicateur de suivi des marges (-39) reste à nouveau fortement dégradé

au 2ème trimestre comme au 1er. La rentabilité d’exploitation en souffrira

assurément. A la fois contraints par les hausses de coûts

d’approvisionnement, les frais liés à la mise en place de mesures sanitaires

indispensables mais plus généralement en raison de l’orientation des

marchés à la baisse, de nombreuses branches d’activité entament leurs

marges, notamment les TPE.

CLIMAT DE CONFIANCE

Le climat de confiance repasse globalement en territoire positif à l’issue

du 2ème trimestre (+34), redressé par la reprise effective et les meilleures

perspectives pour le 3ème trimestre. L’indicateur se positionne toutefois à un

niveau bien inférieur à sa moyenne de long terme, notamment grevé par

certaines activités, à la fois industrielles (aéronautique et industries de biens

intermédiaires), servicielles (HCR et services aux particuliers) mais

également par le commerce de détail. Le manque de visibilité sur le retour

à un niveau d’activité équivalent à l’avant crise détermine le moral des

dirigeants parmi les branches d’activité.

Les dirigeants des TPE conservent une réelle inquiétude (solde

d’opinions de -13),

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

SYNTHÈSE - 2T 2020

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DÉFICIT D’ACTIVITÉ ET RISQUE SUR L’EMPLOI

Le noyau du secteur industriel départemental traverse une

crise sans précédent, déterminante pour l’ensemble des

acteurs économiques locaux. L’arrêt du trafic aérien acte la fin

du cycle de croissance pérenne du secteur industriel dont les

conséquences se mesurent déjà concrètement au travers des

répercussions sur l’emploi.

Le scenario du 3ème trimestre redresse les perspectives mais

ne suffira pas à retrouver toute la confiance des industriels.

8% des établissements

21% des effectifs salariés du département

MARCHÉ ET EMPLOI

L’indicateur de l’activité industrielle s’enfonce en territoire négatif

au 2ème trimestre (-79), grevé par le secteur de la construction

aéronautique, les industries mécaniques et la production de biens

intermédiaires. 83% des industriels déclarent une baisse d’activité.

A fin juin, 61% du CA du 2ème trimestre est réalisé sur l’ensemble

des branches industrielles. Se positionnement toutefois sur des

niveaux inférieurs, l’aéronautique et les productions de biens de

consommation et de biens intermédiaires. En perspective pour le 3ème

trimestre, l’activité reprend mais reste en déficit (-38). Le rattrapage

s’opère plus rapidement pour les industries des équipements

électriques, électroniques et pour les IAA. Les industriels sont

confrontés à des difficultés liées au déconfinement, déficit de marché

(55%), logistique (45%) et hausse des coûts (38%) principalement.

Seulement 51% des industriels estiment pouvoir retrouver un niveau

d’activité normal sur 2020, 49% ne possèdent aucune visibilité.

Si 46% des industriels continuent les dispositifs de chômage partiel

limitant le coût du déficit d’activité, les répercussions sur l’emploi sont

inévitables. 16% des industriels réduisent leurs effectifs au 2ème

trimestre, les anticipations du 3ème trimestre sont dans la même lignée.

8% de l’emploi industriel départemental pourrait être menacé.

INDICATEURS FINANCIERS

Dans ce contexte, les difficultés de trésorerie concernent 21% des

entreprises actant de réelles problématiques pour les branches en

déficit d’activité contre 12% en période normale. L’indicateur des

marges, habituellement à l’équilibre, se positionne à un très bas

niveau (-47).

CLIMAT DE CONFIANCE

La confiance en l’avenir reprend progressivement mais de manière

très hétérogène selon les branches d’activité, directement en lien avec

les perspectives de marché. Le solde d’opinions s’établit à +43 soit

20 points de moins qu’en temps normal.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

INDUSTRIE

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INQUIÉTUDE MALGRÉ UNE ACTIVITÉ EN REPRISE

Même si la reprise est perceptible, le 2ème trimestre reste

marqué par des difficultés généralisées pour toutes les

branches. La situation est très préoccupante pour les activités

des hôtels-cafés-restaurants et les services aux particuliers,

contraints aux fermetures administratives, aux problèmes de

trésorerie et dans l’impossibilité de rattraper le chiffre d’affaire

perdu pendant la période du confinement.

Les difficultés se répercutent sur l’emploi à court et moyen

terme. La fin de l’année sera déterminante pour la survie de

nombreuses entreprises fragilisées.

51% des établissements

52% des effectifs salariés du département

MARCHÉ ET EMPLOI

L’indicateur d’activité s’est extrêmement dégradé au 2ème

trimestre (-85), plombé par les fermetures administratives de certains

points de vente et l’autorisation tardive d’ouverture des cafés-

restaurants. 86% des établissements ont connu une baisse d’activité.

A fin juin, seulement 48% du CA du 2ème trimestre est réalisé avec

de fortes disparités selon les branches ; de meilleurs résultats pour les

services aux entreprises et transports (54% du CA) que pour les

hôtels-cafés-restaurants (31% du CA) et les services aux particuliers

(42%). Pour le 3ème trimestre, l’activité reprend dans toutes les

branches (-35) mais demeure bridée pour les HCR et les services aux

particuliers. En période post-déconfinement, les entreprises (51%)

souffrent essentiellement de déficit d’activité, manque de clientèle,

moindre fréquentation, baisse de marché.

Seulement 52% des professionnels estiment pouvoir retrouver un

niveau d’activité normal sur 2020, 48% de possèdent aucune

visibilité, ce taux atteint 73% pour les HCR.

Le recours aux dispositifs de chômage partiel reste activé dans 42%

des entreprises. 22% des dirigeants réduisent leurs effectifs au

2ème trimestre, 16% poursuivraient ces réductions au 3ème trimestre.

11% de l’emploi du secteur pourrait être détruit.

INDICATEURS FINANCIERS

Les difficultés de trésorerie sont plus importantes que dans les

autres secteurs. 26% des entreprises témoignent de réelles tensions

(vs 18% habituellement), elles atteignent 58% des HCR, 34% des

services aux particuliers. L’indicateur de suivi des marges plonge

(-47) et dévisse pour les HCR (-73).

CLIMAT DE CONFIANCE

Le moral des dirigeants est au plus bas des quatre principaux

secteurs d’activité (+23), le climat de confiance de certaines branches

est encore plus faible, lié au manque de visibilité.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

SERVICES

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UNE FIN D’ANNÉE DÉTERMINANTE POUR TRAVERSER 2020

Seules les grandes surfaces ont réellement franchi la crise du

COVID-19 et le confinement en remportant des parts de marché. A

l’exception des craintes du commerce-réparation automobile, les

autres branches expriment, avec plus de certitude que les autres

secteurs, être en mesure de rattraper leur niveau activité d’ici fin

2020.

La confiance des ménages sera déterminante pour l’activité des

commerces de détail. L’intensité de la reprise des activités BtoB

assurera l’avenir du commerce de gros.

23% des établissements

17% des effectifs salariés du département

MARCHÉ ET EMPLOI

Le commerce affiche un indicateur d’activité en retrait (-47) au

même niveau que celui du 1er trimestre. Contrairement aux autres

secteurs, l’indicateur est resté relativement stable, sans décrochage

global plus aggravé de l’activité au 2ème trimestre en raison de la

résistance des grandes surfaces et de l’équipement du foyer. Les

autres activités, souvent fermées, ont par contre connu un repli au

2ème trimestre, commerce-réparation automobile, commerce de gros et

commerce de détail d’équipement de la personne. 68% des

commerces déclarent une baisse d’activité vs 81% tous secteurs

confondus. Globalement 67% du CA du 2ème trimestre a été réalisé,

contre seulement 57% pour le commerce-réparation automobile.

Les prévisions du 3ème trimestre sont mieux orientées mais restent

en solde négatif (-18 vs -31 sur l’ensemble des secteurs). Les grandes

surfaces anticipent de nouvelles progressions de CA.

Les difficultés auxquelles restent exposées les commerces en période

de déconfinement sont essentiellement logistiques (51%), hausse de

leurs coûts (40%) et déficit de fréquentation et d’activité (39%).

65% pensent retrouver un niveau d’activité normal en 2020, 35%

manquent de visibilité, 47% pour le commerce-réparation automobile.

14% des commerces ont réduit leurs effectifs au 2ème trimestre, 11%

anticipent de nouvelles suppressions au 3ème trimestre.

7% de l’emploi du secteur pourrait être en danger.

INDICATEURS FINANCIERS

Les difficultés de trésorerie touchent 15% des entreprises, proche

des tendances habituelles, toujours plus élevées pour le commerce

de détail en équipement de la personne (29%). Les marges reculent

(-16) pour toutes les activités à l’exception des grandes surfaces.

CLIMAT DE CONFIANCE

Les meilleures perspectives réhaussent le climat de confiance

(+38) dans de moindres mesures toutefois pour l’activité de détail déjà

durement impacté depuis plus d’un an..

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

COMMERCE

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REPRISE EFFECTIVE IMMÉDIATE ET RASSURANTE

Le secteur a connu l’arrêt instantané de quasiment toutes

activités à l’annonce du confinement. L’ouverture des

chantiers pour le BTP et des visites pour l’immobilier ont

permis une reprise effective rapide. Le moral des chefs

d’entreprises à nouveau positif révèle une activité en passe

d’être retrouvée, même si, l’année électorale freine les

Travaux Publics.

La situation financière des entreprises est moins fragilisée

que dans les autres secteurs en termes de trésorerie mais

l’érosion des marges et la diminution de l’activité pourraient

se répercuter sur la rentabilité d’exploitation.

18% des établissements

10% des effectifs salariés du département

MARCHÉ ET EMPLOI

L’effondrement au 2ème trimestre de l’indicateur d’activité du

secteur BTP-Immobilier (-88) tient à l’arrêt brutal de toutes les

activités lors du confinement ; suspension des chantiers et de

l’autorisation des visites pour les agents immobiliers. 91% des

entreprises ont connu une diminution de leur activité au 2ème

trimestre vs 81% tous secteurs confondus. 61% du CA a toutefois

été réalisé. Les anticipations des chefs d’entreprises se

redressent instantanément (-28) pour le 3ème trimestre avec les

levées des interdictions, mais le marché ne retrouve pas des

conditions aussi favorables qu’en 2019. Le secteur est toutefois

confronté à des difficultés post-déconfinement, hausse des coûts

(41%), problèmes logistiques de transport pour

l’approvisionnement en matériaux et fournitures (35%) et applications

des règles sanitaires (32%).

77% des acteurs pensent retrouver leur niveau d’activité à fin

2020, 33% manquent de visibilité, 43% pour les Travaux Publics en

raison de la baisse des appels d’offres pour la commande publique.

Si 10% des chefs d’entreprises ont réduit leurs effectifs au 2ème

trimestre, ils ne seraient plus que 2% au 3ème trimestre.

5% de l’emploi pourrait être ajusté.

INDICATEURS FINANCIERS

Après s’être tendue au 1er trimestre, la situation des trésoreries

revient à un niveau habituel, 9% des entreprises déclarent des

difficultés, ceci de manière homogène selon les branches. Le BTP-

Immobilier est le secteur le moins affecté en termes de trésorerie.

Les conditions des marges se sont quant à elles détériorées au 1er

et 2ème trimestre (-47).

CLIMAT DE CONFIANCE

Le climat de confiance (+38) se redresse au 2ème trimestre, loin de

son niveau habituellement très élevé. Le bâtiment reprend plusparticulièrement confiance sur un trimestre.

BAROMÈTRE DES ENTREPRISES

BTP - IMMOBILIER

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Industrie

BTP-Immobilier Services

Commerce

Indicateurs de marché

› Évolution de l’activité (C.A.) du trimestre écoulé par rapport au même trimestre de l’année passée

› Prévision du prochain trimestre (C.A.) par rapport au même trimestre de l’année passée

Indicateurs de l’emploi

› Évolution des effectifs salariés au trimestre écoulé / Prévision de l’évolution au trimestre suivant

Indicateurs financiers

› Orientation des marges du trimestre écoulé / Perception du niveau de difficulté de trésorerie

Climat de confiance

› Perception de l’avenir de l’activité de l’entreprise

› Industries agroalimentaires

› Industries des biens de consommation

› Construction aéronautique et spatiale

› Industries des équipements mécaniques

› Industries des équipements électriques et électroniques

› Industries des biens intermédiaires

› Bâtiment

› Travaux publics

› Immobilier

› Transports

› Services aux entreprises

› Hôtels, cafés, restaurants

› Autres services aux particuliers

› Commerce et réparation automobile

› Commerce de gros

› Grandes surfaces

› Commerce de détail alimentaire

› Commerce d’équipement du foyer

› Commerce d’équipement de la personne

Les résultats sont présentés en soldes d’opinions : différence entre les % d’avis positifs et négatifs

Publication - Service Études et aménagement du territoire

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MÉTHODOLOGIE

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