BALADE EN FAMILLE FARGEBELLE - cms.ffrandonnee.fr
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QUELQUES REPÈRES Point de départ : parking de la place principale de Thueyts. Horaire : 2h00 Distance : 6 km Balisage : jaune et blanc Difficulté : facile Grandes lignes de l’itinéraire : parking – bord du parc de Blou – pont du Diable – petit pont du Diable – Fargebelle – pont de la Haute- Vernède – échelle de la Reine – parking. Topo-guide : cette balade Fargebelle est extraite du guide “L’Ardèche à pied”, édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Elle est décrite sous le numéro 24. Dans cet ouvrage, 46 randonnées de très facile à difficile et de 1h00 à 6h00 sont proposées avec maintes informations pratiques et patrimoniales. QUELQUES MOTS La Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) est divisée en comités départementaux qui gèrent la formation des bénévoles, l’entretien et le balisage des sentiers. Être adhérent à un club affilié à la FFRP offre un encadrement de l’activité et des conditions de sécurité liées à l’assurance fédérale. Quant à l’entretien courant et le balisage, assurés par des équipes de bénévoles en lien avec les Communautés de Communes, ces actions régulières sont un service pour tous les marcheurs afin qu’ils ne se perdent pas et qu’ils progressent en toute sécurité. Renseignements : www.ffrandonnee.fr Perché à mi-pente à l’ubac au bord du chemin menant de la vallée de l’Ardèche à celle du Lignon, de Thueyts à Jaujac, le hameau de Fargebelle reprend les contours typiques des hameaux fermés des Cévennes du XIV ème siècle. Sans doute la conséquence du sentiment de devoir se protéger en un endroit de montagne si isolé et paradoxalement posé sur le passage d’une voie autrefois très fréquentée pour le commerce entre deux vallées. Ainsi, les ruines de Fargebelle sont tout à la fois le but et le point culminant de l’itinéraire de cette petite randonnée. Avant d’y parvenir, il faut longer la base de la chaussée des Géants, le rebord fantastique d’une majestueuse coulée basaltique dominant le site du pont du Diable. Ce lieu est enchanteur. Les eaux cristallines de la rivière s’insinuent entre rochers et falaises, le tout sous l’œil plus que centenaire d’un pont élancé à arche unique. Bien des légendes circulent sur la création de ce pont, même les plus farfelues comme en témoignent son nom, mais il y a fort à parier qu’il ne fut jeté en travers de l’Ardèche que pour permettre aux habitants de Fargebelle de gagner Thueyts. Il fut si bien bâti qu’aucune crue cévenole, même la plus violente, ne put en venir à bout. À la sortie de la via ferrata, une table d’orientation organise le paysage se déroulant sous nos yeux. La beauté minérale de la rive gauche de l’Ardèche, où se faufilent, audacieuses, les échelles du Roi à l’aval et de la Reine en amont, se livre sans partage. Oui, la beauté est vraiment de ce monde. La montée est douce et régulière. On croise au détour d’un ruisseau le petit pont du Diable, modeste réplique du grand, avant de parvenir sous le hameau en ruines de Fargebelle. Une esplanade herbeuse est la bienvenue pour une pause méritée avant de reprendre la descente. “Ce sentier est fréquenté par des familles qui trouvent là une activité pour leurs enfants, se réjouit Eliane Augoyat, mais aussi par les coureurs à pied puisque ce sentier est inclus dans le parcours permanent du trail de la Chaussée des Géants.” De châtaigneraie en espace dégagé couvert de dalles rocheuses et de genêts, le sentier rejoint l’Ardèche à la hauteur du pont de la Haute-Vernède. S’il est moins connu que celui du Diable vers l’aval, ce pont est néanmoins fort esthétique et enjambe la rivière avec une certaine grâce. Il ne nous reste plus alors qu’à remonter l’échelle de la Reine pour rejoindre le sommet de la coulée basaltique et le village de Thueyts. “À l’issue de ce chemin, je suis admiratif du patrimoine que nous offrent la nature et les hommes d’autrefois”, sourit Dominique Messié. n BA © BA FARGEBELLE PORTRAITS ELIANE AUGOYAT ET DOMINIQUE MESSIÉ Qui êtes-vous ? E.A : Je suis née en région lyonnaise avec de fortes attaches familiales en Ardèche du nord. J’ai toujours aimé randonner depuis toute petite, me retrouver dans la nature pour son calme et sa beauté. Une reconversion professionnelle m’a conduite à Valgorge, un paradis pour marcher, puis Aubenas. Je balise ce sentier depuis trois ans. D.M : Je suis né à Bourg-Saint- Andéol mais j’ai grandi et passé toute ma vie à Aubenas. J’aime la nature, ma profession était paysagiste. Avant de devenir responsable de secteur, je voulais travailler à la création et l’entretien des sentiers. Pourquoi appréciez-vous ce secteur ? E.A : L’aspect familial de cette randonnée car on y croise souvent des familles avec des enfants, parfois très jeunes. D.M : Il est facile d’accès et fort appréciable en été grâce à l’ombre de la châtaigneraie. Votre coup de cœur ? E.A : Les ruines des bâtisses de Fargebelle mais aussi des alentours qui sont le seul témoignage d’une vie passée. Je ressens une grande émotion en pensant à ces hommes et surtout ces femmes qui ont mené une vie dure. D.M : De l’admiration pour les hommes qui ont su domestiquer la montagne et bâtir en ces endroits. BALADE EN FAMILLE Fargebelle : un nom qui sonne comme le titre d’un roman du terroir. Un nom qui pourrait aussi inviter à une quête : celle des raisons de l’abandon du hameau éponyme et de la métamorphose de ses maisons en ruines envahies par la végétation. - 19 - © Articles Ma Bastide - Février 2021 - reproduction interdite - 18 -
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QUELQUES REPÈRES
Point de départ : parking de la place principale de Thueyts.Horaire : 2h00Distance : 6 kmBalisage : jaune et blancDifficulté : facile
Grandes lignes de l’itinéraire : parking – bord du parc de Blou – pont du Diable – petit pont du Diable – Fargebelle – pont de la Haute-Vernède – échelle de la Reine – parking.
Topo-guide : cette balade Fargebelle est extraite du guide “L’Ardèche à pied”, édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Elle est décrite sous le numéro 24. Dans cet ouvrage, 46 randonnées de très faci le à diff ici le et de 1h00 à 6h00 sont proposées avec maintes informations pratiques et patrimoniales.
QUELQUES MOTS
La Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) est divisée en comités départementaux qui gèrent la formation des bénévoles, l’entretien et le balisage des sentiers. Être adhérent à un club affilié à la FFRP offre un encadrement de l’activité et des conditions de sécurité liées à l’assurance fédérale. Quant à l’entretien courant et le balisage, assurés par des équipes de bénévoles en lien avec les Communautés de Communes, ces actions régulières sont un service pour tous les marcheurs afin qu’ils ne se perdent pas et qu’ils progressent en toute sécurité.Renseignements : www.ffrandonnee.fr
Perché à mi-pente à l’ubac au bord du chemin menant de la vallée de l’Ardèche à celle du Lignon, de Thueyts à Jaujac, le hameau de Fargebelle reprend les contours typiques des hameaux fermés des Cévennes du XIVème siècle. Sans doute la conséquence du sentiment de devoir se protéger en un endroit de montagne si isolé et paradoxalement posé sur le passage d’une voie autrefois très fréquentée pour le commerce entre deux vallées. Ainsi, les ruines de Fargebelle sont tout à la fois le but et le point culminant de l’itinéraire de cette petite randonnée.
Avant d’y parvenir, il faut longer la base de la chaussée des Géants, le rebord fantastique d’une majestueuse coulée basaltique dominant le site du pont du Diable. Ce lieu est enchanteur. Les eaux cristallines de la rivière s’insinuent entre rochers et falaises, le tout sous l’œil plus que centenaire d’un pont élancé à arche unique. Bien des légendes circulent sur la création de ce pont, même les plus farfelues comme en témoignent son nom, mais il y a fort à parier qu’il ne fut jeté en travers de l’Ardèche que pour permettre aux habitants de Fargebelle de gagner Thueyts. Il fut si bien bâti qu’aucune crue cévenole, même la plus violente, ne put en venir à bout.
À la sortie de la via ferrata, une table d’orientation organise le paysage se déroulant sous nos yeux. La beauté minérale de la
rive gauche de l’Ardèche, où se faufilent, audacieuses, les échelles du Roi à l’aval et de la Reine en amont, se livre sans partage. Oui, la beauté est vraiment de ce monde. La montée est douce et régulière. On croise au détour d’un ruisseau le petit pont du Diable, modeste réplique du grand, avant de parvenir sous le hameau en ruines de Fargebelle. Une esplanade herbeuse est la bienvenue pour une pause méritée avant de reprendre la descente. “Ce sentier est fréquenté par des familles qui trouvent là une activité pour leurs enfants, se réjouit Eliane Augoyat, mais aussi par les coureurs à pied puisque ce sentier est inclus dans le parcours permanent du trail de la Chaussée des Géants.”
De châtaigneraie en espace dégagé couvert de dalles rocheuses et de genêts, le sentier rejoint l’Ardèche à la hauteur du pont de la Haute-Vernède. S’il est moins connu que celui du Diable vers l’aval, ce pont est néanmoins fort esthétique et enjambe la rivière avec une certaine grâce. Il ne nous reste plus alors qu’à remonter l’échelle de la Reine pour rejoindre le sommet de la coulée basaltique et le village de Thueyts. “À l’issue de ce chemin, je suis admiratif du patrimoine que nous offrent la nature et les hommes d’autrefois”, sourit Dominique Messié. n BA
© B
A
FARGEBELLE
PORTRAITSELIANE AUGOYAT
ET DOMINIQUE MESSIÉ
Qui êtes-vous ?E.A : Je suis née en région lyonnaise avec de fortes attaches familiales en Ardèche du nord. J’ai toujours aimé r a n d o n n e r d e p u i s t o u t e petite, me retrouver dans la nature pour son calme et sa beauté. Une reconversion professionnelle m’a conduite à Valgorge, un paradis pour marcher, puis Aubenas. Je balise ce sentier depuis trois ans.D.M : Je suis né à Bourg-Saint-Andéol mais j’ai grandi et passé toute ma vie à Aubenas. J’aime la nature, ma profession était paysagiste. Avant de devenir responsable de secteur, je voulais travailler à la création et l’entretien des sentiers.
Pourquoi appréciez-vous ce secteur ?E.A : L’aspect familial de cette randonnée car on y croise souvent des familles avec des enfants, parfois très jeunes.D.M : Il est facile d’accès et fort appréciable en été grâce à l’ombre de la châtaigneraie.
Votre coup de cœur ?E.A : Les ruines des bâtisses de Fargebelle mais aussi des alentours qui sont le seul témoignage d’une vie passée . Je ressens une grande émotion en pensant à ces hommes et surtout ces femmes qui ont mené une vie dure.D.M : De l’admiration pour l e s h o m m e s q u i o n t s u domestiquer la montagne et bâtir en ces endroits.
BALADE EN FAMILLE
Fargebelle : un nom qui sonne comme le titre d’un roman du terroir. Un nom qui pourrait aussi inviter à une quête : celle des raisons de l’abandon du hameau éponyme et de la métamorphose de ses maisons en ruines envahies par la végétation.
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