Début du XVIème siècle, Mainland, Îles Orcades, Écosse.

Cela fait déjà cinq heures que vous marchez, vos jambes sont lourdes tout comme vos paupières mais dormir ici, en plein nulle part, serait du suicide avec ce froid qui commence déjà à saisir les grands lacs. Quelle bêtise de votre part d’être parti de Stromness pour rejoindre Kirkwall sans guide et sans vivres juste pour gagner quelques écus. Par chance la Lune se tient haute sur les plaines des Orcades, exerçant une lumière pâle qui vous éclaire juste assez pour apercevoir les environs. Finalement, à bout de souffle vous tombez à genoux et décidez d'entamer une prière en espérant, sans vraiment y croire, que le Tout Puissant vous sauve de cette situation. Après 30 secondes de prières harassantes vous laissez s'échapper quelques larmes de désespoir quand soudain un bruit porté par le vent parvient à vos oreilles. Vous regardez aux alentours mais rien n'est visible, soit, ce sera donc avec votre instinct atrophié et l'énergie du désespoir que vous trouverez la source de ce bruit. Miracle! Vous pouvez entendre que vous vous rapprochez, au loin une lueur fini par apparaître vous courrez vers elle et vous arrivez enfin. Vous découvrez un feu de camp avec à côté, assis sur une souche, un vieillard affutant une pelle. Le vieux croulant est chauve, édenté, borgne, maigrelet, vêtu des restes de ce qui devait être un kilt et portant une moustache descendant jusqu'aux genoux. Il vous fixe, attendant probablement que vous lui sortiez un mot, chose qui vous est impossible tellement vous êtes heureux de vivre. Il finit par vous sortir de sa voix posée, profonde et rocailleuse comme le frottement de deux blocs de granit: « Tu sais petit, beaucoup d'aventuriers pensaient se faire un nom en me battant, moi, le vieux Robeurt. Mais vieux ne signifie pas faible, vieux signifie encore vivant malgré les imprudents qui pensaient que vieux signifiait faible. On dit que quelque chose doit s'être détraqué dans mon processus de vieillissement, donnant l'impression de m'endurcir avec l'âge, comme le chêne. Qu'en dis tu maintenant ?-Je ne veux pas me battre je cherche juste de quoi me réchauffer. Lui répondez vous, gêné devant sa nudité et les quelques breloques qui pendent sur son torse velu.-Je vois, encore un étranger venu nous voler....-Non, je suis juste un voya...-Tais toi! Ne m'interrompt plus ou tu devra te mesurer au légendaire Robeurt.-Légendaire? Par dieu vous n'avez rien d'une légende...-Comment? N'as tu donc pas entendu parler de moi? Il lui lance un carnet à la tête. Lis ceci et tu comprendra mes dires. Fais vite ce n'est que le tome 1, d'autres t'attendent. Et au fait arrête de jurer en ma présence.-Oui mais euh, c'est à dire que je pensait plutôt me reposer.-Lis ais-je dis! »Vous finissez par ouvrir le bouquin et entamez la lecture...

"Je veux marcher sur les cadavres de ceux qui se mettrons en travers de mon chemin et courir vers

ma destinée. À mort, les mauviettes !"

«Celui que les dieux veulent détruire... ils le rendent d’abord fou.»

Robeurt Mak Morn

Chapitre 1:

Robeurt est le fruit de l'union d'une tavernière et d'un guerrier d'origine Picte et Scot. Il naquit en 1433 sur la grande place du village de Stenness, situé sur la principale île des îles écossaises Orcades. Il fut extirpé par son père des entrailles de sa mère morte pendue à un grand arbre pour s'échouer dans une mare de sang et de chair, lui et son faux-jumeau. Ils partirent rejoindre le clan familial: les Mak Morn, un petit clan obscur et marginal. Les deux enfants y furent très mal accueilli et maltraités car tous pensaient qu'ils portaient malheur puisque nés d'une morte, n'étant gardé en vie que grâce à leurs illustres ancêtres. Ils commencèrent tout de même une éducation guerrière dès leur 3 ans, pour l'occasion Eurik, leur père, leur attribua leurs prénoms: Albeurt et Robeurt. Quatre ans plus tard ils commencèrent à accompagner leurs aînés sur les champs de bataille. Dans leur treizième année ils surent monter à cheval et manier l'épée avec talent. Ils furent ensuite envoyés au temple des «Pierres Levées» dédié au dieu Krolf pour y apprendre des bases d'écriture, de lecture, de sciences et de culte. Trois ans plus tard, leur enseignement terminé, Robeurt devint guerrier, Albeurt étant lui trop bête fut destiné à cultiver de l'orge pour la fabrication du whisky. Lors de son entrée chez les guerriers Robeurt reçu son kilt ainsi que son épée. La même année lors d'une bataille contre un clan ennemi il fut capturé et emmené dans les geôles de Kirkwall. Ne pouvant supporter sa captivité il réussit à déclencher un incendie lui permettant de s'enfuir. Lors de sa cavale il s'installa dans une grotte où il trouva Musta Krakish, l'épée légendaire ayant appartenu à ses aïeuls. Peu de temps après qu'il fut revenu au clan il décida de partir voir le monde, cheveux gras aux vent. Il se faufila donc en clandestin dans un groupe de pèlerins à destination du Saint Empire Romain Germanique.

Après avoir lu le premier chapitre Robeurt sent bien que vous avez du mal avec certains concepts. Par habitude, il sait ce que vous ne comprenez pas, vous êtes comme tous les étrangers: ignare. Il vous jette trois parchemins dans la poire sans un mot. Le premier parchemin est intitulé «Krolf» et le deuxième, plus petit est nommé «Légende de Musta Krakish» et enfin le dernier est titré «Lignée Mak Morn». Pour le remercier vous lui faite un signe de tête qu'il ne regarde même pas.

Parchemin 1:Krolf est un dieu puissant et impitoyable trônant fièrement au sommet de la montagne Ben Morgh, régnant sur son domaine divin Manegarm (la Lune) et observant les humains avec dédain. Il n’a que faire des jérémiades et les prières ne sont bonnes qu'à attirer sa colère sur celui qui invoque son nom. C'est pourquoi les rares prêtres se vouant à Krolf se contentent de répandre sa pensée guerrière.

"A quoi cela servirait-il de l'invoquer ? Que les hommes vivent ou meurent... il s'en moque. Mieux vaut se taire et ne pas attirer son attention sur soi ; car il vous

enverra un mauvais sort, et non la fortune ! Il est cruel et sans amour ; pourtant à la naissance il insuffle dans l'âme de chaque homme le pouvoir de se battre et de tuer. C'est avec ces cadeaux que chacun doit se forger la vie qu'il veut et ne pas invoquer son aide à chaque besoin. C'est faible, et Krolf n'aime pas les faibles."

Paroles de Mötorhead, Prêtre Krolfien

Foi et croyances Krolfienes:Dans leur vie les Krolfiens ne s'occupent que rarement de leur religion, essayant seulement d'échapper à « la mort de paille » c'est-à-dire la mort naturelle dans leur lit, car c'est à leur mort que leur croyances prennent tout leur sens.Les funérailles sont brèves, le corps est brûlé. Pour les guerriers d’exception tombé l'arme à la main le cœur est retiré et placé dans une urne qui est ensuite envoyée dans un temple dédié à Krolf. Un banquet est ensuite organisé en l'honneur du défunt, chaque participant jette une gorgée de son verre au sol pour le mort. Pendant ce temps l'âme est envoyé au Manegarm où elle est jugée. Les guerriers qui sont morts bravement lors des combats sont choisis pour rejoindre les cotés d'autres guerriers défunts et de Krolf. Ils y sont heureux, le jour, ils combattent, se tuent, renaissent pour encore se pourfendre dans un champ clos. Puis, la nuit, ils boivent de la bière, mangent toute sorte de gibiers et se divertissent avec les plus belles femmes. Tous attendent le jour où sortant des six cent quarante portes du Manegarm en rangs de huit cents, ils combattront dans une bataille sans fin contre les géants du Soleil, les ennemis jurés de Krolf.En revanche si l'âme n'est pas jugée assez forte elle est condamné à errer dans la noirceur et le froid des limbes en attendant une éventuelle réincarnation sur Terre.

Parchemin 2:On dit que la lame de cette épée a été forgée à partir d'une roche en fusion tombée sur le mont Ben Nevis depuis les étoiles, cette pierre de feu a refroidi dans les glaces de la montagne et s'est changée en fer. Là elle a été découverte par un maître forgeron, il a façonné le métal chauffé a blanc sans relâche au marteau trois jours et trois nuits durant. Il aurait ensuite plongé le fil de la lame dans le sang d'un ours afin que le porteur de l'épée ait la fureur et la force de l'animal, enfin il inscrit sur la garde le nom de l'épée: Musta Krakish. La légende raconte aussi qu'elle aurait le pouvoir de transformer son possesseur en berserker, mettant le guerrier dans un état de transe qui laisserait s'effacer son esprit humain pour laisser l'esprit animal prendre le contrôle. Elle fut notamment l'épée du grand Bran Mak Morn.

Parchemin 3:Début du III e siècle: Un peuple sauvage résiste encore et toujours à l’envahisseur, lequel dut ériger le mur d’Hadrien puis celui d'Antonin pour s’en protéger. C’est à l’époque où les derniers Pictes affrontent les derniers Romains. Des « sauvages hurlants » qui mirent en échec l’avancée des légions romaines à travers l’île de Bretagne. Des barbares peints et tatoués, combattant presque nus et tenant en échec l’armée la plus puissante du monde. A leur tête se dresse un chef et un combat mythique : Bran Mak Morn contre Rome. Bran Mak Morn, le loup des Highlands, homme solitaire et taciturne, fier et révolté, barbare et sauvage, roi de la lande et des êtres oubliés par l'Histoire, Bran Mak Morn se battait pour sa liberté et pour celle de son peuple, face aux Romains, les envahisseurs sans pitié. Roi des Pictes, peuple à l'histoire honorable et au passé glorieux, il fit reculer les Romains hors d’Écosse, jusqu’à leur mur d'Hadrien.

IX e siècle: En ces temps troublés où arrivent les premières incursions Viking dans les îles d’Irlande et de Bretagne, l'on retrouve Turlogh O'Brien à la tête d’un équipage d’Irlandais sanguinaires durant les dernières années de l’empire Romain d’occident. Bannit par les siens pour des raisons obscures, il écuma les mers de l’Irlande aux Orcades, suivant l'invasion de l’Écosse par les tribus Scots. Harcelant les Mers Nordiques, à la recherche de l’aventure et d’un butin vite acquis ! Innombrables furent ses adversaires : Normands, Scandinaves, Angles et Pictes ! Furieuses furent ses batailles, risquant sa vie sur un coup de dés, celui du destin. Il aurait fini sa vie dans un clan Orcadien; les Mak Morn, marié à la descendante du grand Bran Mak Morn, fondateur du clan. Les dernières descriptions du Gaël le montre comme un être rustre, un ours furieux se battant à grands coups de sa lame dévastatrice et haïssant la terre entière, en effet rare sont les hommes contre lesquels il n’avait pas un grief. Un homme impulsif et dont la vengeance guidait généralement ses actes.

Fin du XII e siècle: Cormac Mak Morn part pour les contrées inconnues d'Orient pour échapper à ses ennemis et se jette à corps perdu dans l’aventure qui a pour nom la Troisième Croisade. Il suivit Richard Cœur de Lion et plongea dans la guerre et les tueries. Sa bravoure durant les batailles acharnées de cette Croisade lui a valu une sanglante réputation. Là-bas, deux motivations animent Cormac: l’appât du gain, même si c’est d’avantage la recherche du butin que le butin lui-même qui l’intéresse, et la gloire. Il va jusqu’au bout de lui-même et parfait son image de combattant impitoyable, né pour la guerre, pour qui la violence, les tueries et le sang versé sont choses aussi naturelles que la paix l’est pour la plupart des hommes. Des années plus tard la foi a quitté le camp occidental, ne restent, pour les uns, que

l'amertume d'un rêve brisé et pour les autres, l'appât du gain. Cormac est devenu un être sauvage et fier, au désir sanguinaire infini, ne reconnaissant aucun maître, la frénésie guerrière s’emparant de lui. Il se méfie de tout le monde et a seulement confiance en son épée, comptant ses amis sur les doigts d’une main. Hors-la-loi et chef d'une bande de pillards désabusés, abandonnés ou éloignés de leurs armées et de leurs pays.

Début du XIV e siècle: Le roi d’Écosse est décédé sans laisser d'héritier. La guerre se développe depuis le Sud, d'où Edward Longshanks, le roi d’Angleterre, est revenu victorieux de ses campagnes où il à démontré que ses tactiques militaires étaient très efficaces si ce n'est cruelles et impitoyables, c'est véritablement un ennemi à craindre. De plus les Anglais comptent des milliers de soldats entrainés tandis que les Écossais n'ont qu'une foule de soldats inexpérimentés qui ne savent même pas marcher en lignes droites. Bientôt Longshanks s'empare de la légendaire Stone of Scone et s'autoproclame roi d’Écosse. Heureusement des rumeurs parvenant du Nord annoncent un chevalier mythique, un géant à la tête d'une troupe d’Écossais, des bergers dont il a fait des soldats. On dit que de son immense épée il transperce la terre ainsi que les hommes et les chevaux. Son nom: William Wallace, le marteau des Anglais. Avec Wallace à la tête des armées écossaises les hommes combattent avec une vigueurs renouvelée. A sa mort l’Écosse semble être finalement conquise et la révolte apaisée mais Robert de Bruce, nouvellement couronné roi d'Écosse lance une nouvelle campagne pour libérer son royaume. C'est là que nous retrouvons Angus Mak Morn qui, dans la lignée de ses ancêtres, lutte pour l'indépendance de son peuple face aux armées anglaises. Guerrier hors pair, il participe à 11 batailles jusqu'à la déclaration d'indépendance de l'Écosse, c'est ainsi, en se battant de manière aussi froide et funeste qu'un loup qu'il gagna son surnom: An Cluium, le loup. Bien que ce ne fut qu'un homme il inspire encore aujourd'hui de grands exploits chez les Écossais.

Les parchemins terminés vous reprenez le livre là où vous l'aviez laissé.

Chapitre 2:

Malheureusement, les dures réalités du monde le forcèrent à vivoter dans les bas-fonds et les quartiers douteux de diverses villes, quittant la région quand on commençait à trop s'intéresser à lui. Il mena cette vie jusqu'à ses 17 ans où il fut capturé comme esclave. Il réussit un jour à persuader son maître de lui donner sa liberté après l'avoir convaincu qu'il ne valait rien car mentalement déficient en s’étant pendu par les pouces pendant une semaine. Il vécu quelques années comme un

clochard, il créa même la Guilde des Mendiants, guilde ayant pour but de survivre. A 18 ans il réussit à se faire embaucher comme éjecteur à la taverne du «Poney Fringant» où il gagna son surnom de "L’Ours Puant" (un éjecteur étant comme un videur avec plus d'énergie) Il se fit virer un an plus tard pour avoir fait déserter la clientèle. Robeurt se lança alors dans une carrière de chasseur de bêtes occultes qui ne fut pas très rentable mais très instructive tout comme sa période en tant que fossoyeur. Lors de sa 19eme année, au cours d'une partie de cartes face à un seigneur, il perdit 3 ans de sa vie qu'il du passer comme garde des latrines. A la fin de son service il s'installa dans un petit village sur la côte près de la frontière italienne où il ouvrit une taverne nommée "L’Ours Puant" dans laquelle il gérait toute sorte de magouilles tel que des paris, de la prostitution, des pillages, etc. A ses 23 ans il parti en Écosse pour reconquérir son clan et essayer de devenir par la suite roi d’Écosse. Malheureusement pour lui son bateau coula près d’Édimbourg, il réussi à rejoindre la côte en surfant sur des cygnes. Pour survivre il utilisa d'abord ses vieilles combines puis se fit embaucher comme pirate. Après quelques temps il déclencha une mutinerie pour devenir son propre capitaine. Quelques 3 semaines plus tard il fut a son tour dépossédé de son bateau par une mutinerie. Ayant tout de même assez d'argent pour revenir dans son clan il prit la route à pied à travers les Highlands.

Chapitre 3:

Arrivé en Orcades il apprit la mort «forcée» de son père et le vengea en exterminant la famille du tueur. Recherché pour meurtre, il en profita pour partir essayer de se faire une vie honnête. Il emmena avec lui Albeurt et s'installa en Royaume de France, à Sainte-Menehoulde où il devint tour à tour pêcheur, éleveur, marchand et forgeron. Dans sa 24eme année il rencontra Delphirus, elle était grande, magnifiquement faite et puissamment bâtie, bien qu’élancée. Ses cheveux rebelles tombaient sur ses épaules massives en une cascade d’or roux étincelant au soleil. De hautes bottes en cuir lui arrivaient à mi-cuisse, lesquelles étaient prises dans des pantalons amples. Elle portait une fine cuirasse annelée rentrée dans ses pantalons. Sa taille fine était enserrée par une large ceinture de soie verte, dans laquelle était glissées une paire de dagues et où pendait un long sabre de Hongrie. Une cape écarlate était négligemment jetée sur ses épaules. Elle se tenait à la façon d’un homme, fièrement campée. Pourtant, tout proclamait la femme en elle, une femme à la chevelure rousse et à la beauté sombre, qui traverse la vie à la vitesse d’un météore. Plus jeune elle était paysanne, petite sauvageonne indomptée. Elle refusa le mari que lui destinait son père alcoolique et brutal en plongeant une dague dans le cœur du promis sous les yeux médusés du prêtre avant de s’enfuir et de

quitter le village qui l’a vue naître. Plus efficace qu’un non au pied de l’autel ! A partir de ce moment elle se jeta à corps perdu dans l’aventure, dépassant sa condition féminine pour devenir un être asexué et insensible, vivant et jouissant de sa seule liberté et de son indépendance totale afin de se faire une place dans ce monde. Il l'avait rencontrée dans une taverne où elle clamait haut et fort: "Toujours l’homme dans un monde d’hommes ! Une femme doit savoir rester à sa place : traire les vaches, filer la laine, coudre, cuire le pain et faire des enfants. Elle ne doit surtout pas regarder au-delà du seuil de sa porte ni s’écarter des ordres de son seigneur et maître ! Femmes ! Vaches ! Esclaves ! Des serfs craintifs qui geignent et rampent, elles courbent le dos sous les coups ! Par Dieu, moi je vivrai comme je l’entends et mourrai comme le Seigneur le voudra. Peuh ! Je crache sur vous tous ! Il n’y a pas un seul homme vivant qui puisse m’affronter, les armes à la main, et survivre !" S'ensuivit un duel et une beuverie mémorable donnant naissance à une relation tumultueuse et ambiguë entre ces deux personnes hors du commun. Deux ans plus tard, Delphirus disparut du jour au lendemain sans explication. Lorsqu'on demanda à Robeurt une explication il répondit: "Cette femme est un vrai démon ! Elle n’est pas la femme d'un seul homme ! Taillader...pourfendre...et donner la mort ! Voilà ce qui lui plait !" Après une année de vagabondage à travers le royaume les deux frères s'installèrent finalement à Saint-Bertrand de Comminges où ils restèrent quelques temps avant de repartir explorer le royaume en menant une vie de voyages, de beuveries, de combats nocturnes, de rapines, de ruse et de trahison, d'amitié et de haine... une vie sauvage et impitoyable.

A Suivre...

Vous refermez le livre et le balancez sur Robeurt, il le ramasse, le range et tend le tome 2, il a au moins l'élégance de le donner gentiment cette fois ci. Vous osez tout de même lui demander: «Pourquoi affutez vous donc cette pelle ? Vous devriez affuter votre épée plutôt non?-Sache étranger que cette pelle en acier vaut toute les épées du monde. Je l'utilise depuis un soir d'automne 1456 où durant mon voyage pour revenir ici je dû combattre ardemment une horde d'agneaux assoiffés de sang. N'ayant pas mon épée sous la main je me défendit avec cette pelle et réussit à décimer le troupeau au prix d'un bout de mon majeur droit et d'une éternelle douleur aux genoux. Depuis ce jour elle ne me quitte plus.-Je vois. Dites vous d'un ton moqueur. -Maintenant tais toi et lis prestement. »

Vous ouvrez donc le carnet et remarquez que les pages sont imbibées de sang, vos doigts en sont eux aussi couverts. Un «Sacré nom de Dieu» vous échappe sur le choc de votre découverte. Quand vous relevez la tête pour demander une explication au vieillard, vous vous rendez compte que l'homme en question a disparu. Vous essayez de vous lever mais une main maigre et forte sur votre épaule vous en empêche. Vous entendez la voix du vieux crouton vous disant : «Tu vois gamin, comme je te le disais tout à l'heure, je déteste qu'on jure devant moi. Pinaaage!» Sur ces paroles il vous massacre et vous déchiquette. Il vole ensuite votre bourse, cache ce qui reste de votre corps puis retourne s'assoir sur sa souche. Il affute maintenant sa pelle d'un air malsain, attendant son prochain crime.

Fin

Voici maintenant quelques images vous permettant de vous représenter certaines choses.

Robeurt enfant.

Robeurt adulte

Krolf sur son trône

Albeurt

Pelle de Robeurt

Musta Krakish

Tartan du clan Mak Morn

Delphirus

Bran Mak Morn

Turlogh «O'Brien» Mak Morn

Cormac Mak Morn

Angus Mak Morn