BAC 2 Cours d’écritures Année académique 2009 – 2010

BAC 2

Cours d’écritures

Année académique 2009 – 2010

Professeurs : Benoît CHANTRY et Luc DUPUIS Notions relatives à la syntaxe...............................................................................................................1

Les fonctions tonales et leur cohabitation........................................................................................1 Le rythme harmonique .....................................................................................................................2 Les cadences ....................................................................................................................................3 La sixte-et-quarte : une instabilité à résoudre ..................................................................................5 La fonction de dominante ................................................................................................................6 Les 7e sur toutes les fonctions..........................................................................................................8 Les dominantes déplacées................................................................................................................9 La fonction II et ses nombreux visages..........................................................................................10 Les marches : la logique avant tout................................................................................................11

Notions relatives à la réalisation ........................................................................................................12

Les doublures .................................................................................................................................12 La position des accords ..................................................................................................................13 Les quintes et octaves ....................................................................................................................14 Les notes étrangères .......................................................................................................................15 La nature des accords .....................................................................................................................17 Cas d’exception..............................................................................................................................18

Données pour le travail ......................................................................................................................19

Données extraites du répertoire......................................................................................................19 Données du niveau de l’examen ....................................................................................................27

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Version du 14/09/2009

Notions relatives à la syntaNotions relatives à la syntaNotions relatives à la syntaNotions relatives à la syntaxexexexe Ce syllabus ne comporte que des éléments de matière de BAC 2 ; il ne constitue en rien un traité d’écriture complet et exhaustif.

Les fonctions tonales et leur cohabitation GÉNÉRALITÉS L’échelle des quintes descendantes est à la base de tout plan harmonique. Après chaque aboutissement sur I ou sur V, l’harmonie repart depuis un point quelconque du cycle.

III ––– IIIVVV ––– VVVIIIIII ––– IIIIIIIII ––– VVVIII ––– IIIIII ––– VVV ––– I III ––– IIIVVV ––– VVVIIIIII ––– IIIIIIIII ––– VVVIII ––– II – V – I III ––– IV – VII – III – VI – II – V ––– III III ––– IIIVVV ––– VVVIIIIII ––– IIIIIIIII ––– VI – II – V – I

VARIANTES : le remplacement ou le renforcement des principales fonctions

Remplacement Renforcement

I – VI – II – V – I I – VI – IV – V – I I – VI – IV – II – V – I I – VI – II – V – I I – VI – II – VII – I I – VI – II – VII – V – I I – IV – V – I III – IV – V – I I – III – IV – V – I

Exemple avec la fonction II :

AUTRES POSSIBILITÉS

� La relation IV–I : possible dans une phrase ou à la fin d’une phrase (cadence plagale). � La relation V–VI : possible dans une phrase ou à la fin d’une phrase (cadence rompue).

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Le rythme harmonique L’ACCÉLÉRATION HARMONIQUE Une phrase comporte habituellement trois périodes :

� Un démarrage (peu de changements d’harmonie). � Une accélération harmonique. � Une cadence (un repos sur le temps fort).

ÉVITER LA SYNCOPE HARMONIQUE On appelle « syncope harmonique » ou « harmonie syncopée » une harmonie attaquée sur partie faible et prolongée (ou répétée) sur partie forte, et ce dans une même phrase.

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EXCEPTIONS OÙ LA SYNCOPE EST JUSTIFIÉE MUSICALEMENT L’anacrouse

Dans une mesure en 3 temps, entre les 2e et 3

e temps

Voir l’extrait de Hændel ci-dessus, mesure 7.

Les cadences LA DEMI-CADENCE (repos sur V) ET LA CADENCE PARFAITE (repos sur I)

� Souvent préparées par la fonction II. � 6/4 cadentielle (et sa résolution) fréquente sur V. � Pas d’accord de 7e sur le repos en ½ cadence.

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LA CADENCE CLASSIQUE : une triple appoggiature, donnant souvent lieu à une 6/4 d’arpège.

LA CADENCE ROMPUE (V5 ou V7 – VI5) et LA CADENCE IMPARFAITE (V5 ou 7 – I6 ou V6 ou 7 renversé – I5) Pour retarder la fin d’une phrase : un court repos, immédiatement suivi de la conclusion attendue.

LA CADENCE PLAGALE

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La sixte-et-quarte : une instabilité à résoudre À éviter actuellement hors des cas expliqués ci-dessous. La 6/4 cadentielle GÉNÉRALITÉS Le plus souvent :

� la 6/4 cadentielle est placée sur un temps fort. � la partie supérieure aborde la 6/4 par le haut. � la résolution de cet accord se fait souvent par mouvements conjoints descendants.

EXCEPTION Dans une mesure en 3 temps, la 6/4 cadentielle se positionne parfois sur le 2e temps.

FORMULES À TRAVAILLER

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La 6/4 de broderie (entre deux accords identiques)

La 6/4 de passage Entre deux accords de la même fonction, avec des mouvements conjoints à la basse.

La 6/4 d’arpège

La fonction de dominante GÉNÉRALITÉS Le triton engendre une tension dans toutes les expressions de la dominante : la 7e de dominante (V), la 7e diminuée (VII) et la 7e de sensible (VII, uniquement en majeur). En cadence, c’est la fonction V (état fondamental) qui est utilisée.

A. La 7

e de dominante (fonction V)

� Une attraction harmonique : vers l’harmonie située une 5te plus bas. � Deux attractions mélodiques induites par le triton : la 7e descend conjointement et la

sensible (ou une autre note attractive) monte vers la tonique. � Ne doubler ni la 7e, ni sa résolution.

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PARTICULARITÉS DE L’ÉTAT FONDAMENTAL L’accord de 7

e incomplet

V – I en états fondamentaux : l’un des deux est un accord incomplet (sans la 5te, fondamentale doublée).

La sensible qui descend dans une voix intérieure Ceci permet d’obtenir deux accords complets.

EXERCICE Introduire une 7e de dominante sur chaque accord de fonction V, en positions large et serrée. Voir le chapitre « Cas d’exception » au paragraphe B pour l’enchaînement mis en évidence.

B. La 7

e diminuée et la 7

e de sensible (fonction VII)

� Une attraction harmonique : vers l’harmonie située ½ ton plus haut. � Trois attractions mélodiques, dont deux induites par le triton : la 5te descend conjointement

et la sensible monte vers la tonique ; la 7e descend conjointement. � Ne doubler ni la 7e, ni sa résolution.

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Les 7e sur toutes les fonctions Les accords de toutes les fonctions peuvent comporter une 7e. Moins caractéristiques que les accords de dominante, les autres 7e sont toutefois liées à certaines circonstances :

� Lorsque la fonction suivante est située une 5te plus bas. � La note faisant entendre la 7e doit apparaître soit comme retard (présente dans l’accord

précédent), soit comme note de passage descendante ; dans tous les cas, elle se résout en descendant conjointement.

� Ne doubler ni la 7e, ni sa résolution.

EXERCICES Réaliser les exercices suivants à 4 voix en positions serrée et large (changer d’octave si nécessaire). Pour les claviéristes : pratiquer ces exercices au piano.

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L’exercice peut être pratiqué en mode mineur ainsi que dans d’autres tonalités. L’accord de conclusion est toujours un accord de 5te en position fondamentale et celui qui précède doit comporter une sensible en mode mineur.

Les dominantes déplacées N’importe quelle fonction peut jouer le rôle de dominante, si elle est suivie d’une autre dont la fondamentale est une 5te plus bas. Il en résulte des altérations étrangères à la tonalité en cours. Voici les cas les plus fréquemment utilisés :

On peut considérer comme synonymes les appellations suivantes :

� II dom. = V de V � I dom. = V de IV � Etc.

En tant que dominantes, la 7e diminuée et la 7e demi-diminuée de sensible peuvent aussi se trouver devant n’importe quelle autre fonction que I. Ci-dessous deux cas fréquents préparant V.

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PARTICULARITÉ Un mouvement chromatique peut détourner les notes attractives de leur résolution. Le cas de V – Id – IV illustré ci-dessous en est une cause très fréquente.

La fonction II et ses nombreux visages Quelques exemples de variante (en ut) de la fonction II5 – V. À expérimenter :

Identifiez et chiffrez chacun des cas illustrés ci-dessus.

Un rappel concernant l’accord napolitain Il s’agit d’un accord parfait majeur du IIe degré baissé, souvent en accord de 6te et en mode mineur, mais pas exclusivement. Il est fréquent de voir apparaître un intervalle de 3ce diminuée, dans la conduite d’une des voix, entre l’accord napolitain et sa résolution.

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Les marches : la logique avant tout Principe de base : reproduction aussi fidèle que possible d’une cellule de 2 accords. A. Dans un contexte non modulant

Progression asymétrique : intervalles différents mais périodiques entre les fondamentales.

Progression symétrique : intervalles identiques entre les fondamentales (marche par 5tes).

Remarquons qu’en mode mineur, les fonctions VII et III utilisent la sous-tonique et non la sensible. B. Pour moduler La progression est aussi appelée « marche harmonique modulante ». Elle est constituée de plusieurs cellules consécutives très ressemblantes, contenant chacune les fonctions les plus solides d’une tonalité, souvent la dominante et la tonique.

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Notions relatives à la réalisationNotions relatives à la réalisationNotions relatives à la réalisationNotions relatives à la réalisation

Les doublures GÉNÉRALITÉS

� Doubler les notes des degrés 1, 4, 5, sauf si elles sont attractives. � 6/4 : doubler la basse. � 7e : ne doubler ni les notes attractives, ni la résolution d’une 7e.

EXCEPTION On peut doubler les notes d’autres degrés, si la doublure est amenée par mouvements contraires.

Doublures à surveiller :

� Dans la partie accompagnante � Entre le soliste et la basse

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EXERCICES

� Réaliser en position serrée � Réaliser en position large (en octaviant si nécessaire) � Réaliser au clavier (pour les claviéristes)

La position des accords A. La basse en adéquation avec le déroulement de la phrase

Veillez à ce que la basse offre une qualité mélodique dans le courant de la phrase et que son mouvement soit brisé dans une zone cadentielle. L’accélération harmonique peut aussi concerner la démarche de la basse.

Les différents choix de la basse dépendent des renversements utilisés pour chaque fonction harmonique. Tout est possible excepté :

� la 6/4 qui ne peut être utilisée en dehors des cas répertoriés (voir le syllabus, p. 21-23) ; � le dernier accord d’une phrase qui doit être un accord de quinte dans l’état fondamental.

À ne pas oublier : l’enchaînement V – I peut souvent être agrémenté d’une 7e de dominante sur l’accord V, ce qui offre une possibilité supplémentaire pour le choix de la basse. Les accords de

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dominante positionnés sur d’autres degrés (par exemple IId – V) peuvent aussi recevoir une 7e. B. La basse en adéquation avec la mélodie

Veillez à ce que la rencontre entre la mélodie et la basse soit la plus élégante possible. Il est excellent, par exemple, de favoriser autant que possible les intervalles de 3ce et de 6te. Ils sonnent de manière moins agressive que les 8ves ou les 5tes et présentent moins de dangers de fautes (voir le syllabus p. 19-20). Néanmoins les intervalles de 5tes et 8ves sont incontournables à certains endroits, notamment dans une cadence parfaite.

Les quintes et octaves LES FAUTES À ÉVITER (lors d’un enchaînement entre deux harmonies différentes) :

� Mouvements parallèles ou contraires : intervalles successifs entre les mêmes voix. � Mouvement direct : un intervalle amené avec les deux voix dans la même direction et avec

un mouvement disjoint à la voix supérieure.

À surveiller :

� Ni quintes ni octaves entre le soprano et la basse de l’accompagnement. � Pas de quintes entre le soliste et le dessus de la main droite. � Ni quintes ni octaves entre le soliste et la basse.

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EXCEPTIONS Entre deux phrases ou entre deux cellules de progression :

Lorsque la 2e quinte est diminuée :

Les octaves par mouvements contraires dans les cadences :

Les notes étrangères Une note étrangère (ou ornementale) prend pour un instant la place de la note réelle attendue. Sa résolution se fait le plus souvent par mouvement conjoint.

� L’anticipation

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� L'appoggiature

Sur un endroit appuyé :

� La broderie

� La double broderie

� L'échappée Dans l’exemple ci-dessous, la note étrangère s’échappe par une seconde montante pour retomber par un intervalle disjoint descendant. Le cas inverse peut aussi se produire : une seconde descendante suivie d’un intervalle disjoint montant.

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� La note d’approche Semblable à l’appoggiature, mais sur partie faible.

� La note de passage

� Le retard

La nature des accords Chaque accord a une sonorité propre. Celle-ci dépend de sa fonction et de la tonalité en cours. Pour identifier cette sonorité, ou couleur, on peut analyser les intervalles (3ce, 5te, 7e) qui séparent les différentes notes de la fondamentale.

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Cas d’exception

A. Exceptions relatives à la résolution harmonique de la 7e de dominante

� Une 7e de dominante sur V peut aboutir sur VI (voir le chapitre consacré à l’enchaînement V

– VI). Dans ce cas, l’accord de 7e doit être complet. � En mode mineur, on peut rencontrer une 7e de dominante sur la fonction IV aboutissant sur

V. Deux résolutions mélodiques : celle de la 7e et celles des degrés haussés (le 6e et le 7e).

B. Exceptions relatives à la résolution mélodique de la 7e de dominante

Dans la relation des fonctions V (+6) vers I (6), la note de 7e monte afin d’éviter une mauvaise doublure ou de casser un mouvement mélodique intéressant.

Exception : dans le cas de l’écrasement dans un unisson où la 7e et où on accepte une mauvaise doublure dans l’accord de résolution.

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Données pour le travailDonnées pour le travailDonnées pour le travailDonnées pour le travail Avertissements :

� Les données qui comportent des éléments de réalisation doivent dans tous les cas être intégralement recopiées par l’étudiant, y compris les extraits de solution fournis.

� Certains éléments de réalisation proposés peuvent ne pas correspondre à la partition originale ; quelques adaptations ont été nécessaires pour des raisons pédagogiques.

Données extraites du répertoire

A. Données à réaliser dans plusieurs versions différentes

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B. Données plus élaborées avec éléments de guidance

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Données du niveau de l’examen

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