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REPUBLIQUE FRANÇAISE
Département du Nord
Préfecture du NORD
Enquête publique sur la création de la Zone d’Activités
Economiques de la Croix Rouge B
Communes de QUAËDYPRE, SOCX et BERGUES
Dossier d’autorisation environnementale IOTA incluant
une étude d’impact présenté par la Communauté de
Communes des Hauts de Flandre (C.C.H.F)
Autorisation au titre de l’article L 214-3 I du code de l’environnement
ENQUÊTE N°: E18000163 / 59
B- CONCLUSIONS MOTIVÉES DU
COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
24 janvier 2019
____________________________________________________________________________________________________________B-Conclusions motivées du commissaire enquêteur - Enquête publique portant sur le création de la Zone d’Activités Economiques de la Croix Rouge B – Autorisation environnementale au titre de l’article L214-3 I du code de l’env - ENQUÊTE N°: E1800163 / 59
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B – CONCLUSIONS MOTIVÉES
DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR (Code Environnement art. L123-15 et R123-9)
Après une étude attentive de la demande d’autorisation environnementale présentée par la Communauté
de communes des Hauts de Flandre (CCHF) enregistrée le 21 juillet 2017 afin d’obtenir l’autorisation
environnementale de procéder à la création de la zone de la zone d’activités économiques de la Croix Rouge
B et son barreau de contournement sur les communes de Quaëdypre et de Socx,
Et au terme de l’enquête de 32 jours, du lundi 26 novembre 2018 au jeudi 27 décembre 2019,
Le commissaire enquêteur considère que :
I- Concernant la procédure de l’enquête publique
Après désignation du commissaire enquêteur par le Président du Tribunal administratif de Lille en date du 22
octobre 2018, le Préfet du Nord a pris un arrêté d’enquête publique le 29 octobre 2018.
La Préfecture du Nord a fait mettre en œuvre l’affichage selon la réglementation en vigueur, comme
l’attestent les certificats d’affichage de l’avis d’enquête signés des maires des communes concernées de
Quaëdypre et Bergues , reçus par la Préfecture du Nord (DDTM) et communiqués au commissaire en
quêteur. Celui-ci a par ailleurs pu constater, lors de ses visites dans les communes et sur le site et aux
abords, que le demandeur avait également procédé à cet affichage.
La publicité a été effectuée dans deux journaux diffusés dans le département du Nord (Le Phare Dunkerquois
et Voix du Nord), respectivement le 7 et 9 novembre 2018, soit au moins 15 jours avant le début de
l’enquête et une seconde fois le 27 novembre 2018 (Voix du Nord), soit dans les huit premiers jours de
l’enquête.
Les modalités et l’avis d’enquête, ont été publiés en téléchargement sur le site Internet de la Préfecture du
Nord (DDTM) http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Police-de-l-eau/Enquetes-
publiques
Les pièces du dossier d’enquête sont restées consultables en mairie de QUAËDYPRE, SOCX et BERGUES,
comme à la Préfecture du Nord (DDTM – Unité Police de l’Eau) où un poste informatique permettait l’accès
au dossier dématérialisé. L’ensemble du dossier est demeuré téléchargeable sur le site internet de la
Préfecture du Nord à l’adresse internet précitée.
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Le dossier d’enquête comprenant le registre a été mis à la disposition du public pendant l’enquête dans les
trois mairies de QUAËDYPRE, SOCX et BERGUES, aux jours et heures prévus dans l’arrêté préfectoral
d’enquête publique en date du 29 octobre 2018.
Les observations ont pu s’exprimer - consignées sur les registres déposés dans les mairies de QUAËDYPRE, SOCX et BERGUES, aux heures d’ouverture, - adressées par voie postale en mairie - ou par voie dématérialisée à l’adresse [email protected]
Le commissaire enquêteur a tenu les permanences suivantes :
Date Début Fin Mairie
Lundi 26 novembre 2018 9h00 12h00
QUAËDYPRE
Mardi 04 décembre 2018 9h00 12h00
Vend. 14 décembre 2018 9h00 12h00
Jeudi 27 décembre 2018 15h00 18h15
Les registres ont été ouverts le 26 novembre 2018 dans les trois mairies concernées.
Ils ont été clôturés le 27 décembre à 18h15 (Quaëdypre) et 18h30 (Socx) et le 28 décembre à 9h (Bergues).
Les observations parvenues sur le registre dématérialisé après le 28 décembre à 0h00 ou par d’autres voies
dématérialisées n’ont pas été examinées par le commissaire enquêteur.
A l’occasion de ses déplacements pour ses permanences, le commissaire enquêteur s’est rendu sur les lieux
du projet et sur les remparts de Bergues.
Dans les huit jours suivant la fin de l’enquête publique, conformément à l’article R123-18 du code de
l’environnement, le commissaire enquêteur a rencontré le vendredi 04 janvier 2019 le demandeur de
l’autorisation environnementale, le Président de la Communauté de communes des Hauts de Flandre (CCHF)
afin de lui communiquer les observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse
dressé et remis le jour même.
La CCHF a fait parvenir son mémoire en réponse le 18 janvier 2019 par messagerie électronique, soit dans les
quinze jours suivant la rencontre de synthèse et le commissaire enquêteur en a accusé réception le même
jour par le même mode.
Il apparaît donc que les règles de la procédure d’enquête et les prescriptions de l’arrêté préfectoral
d’enquête publique ont été respectées. Cependant, à la date des présentes conclusions, le commissaire
enquêteur n’a pas reçu le certificat d’affichage de Socx.
II- Concernant le déroulement de l’enquête publique et la consultation des conseils municipaux par
le Préfet du Nord
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- L’enquête s’est déroulée globalement dans de bonnes conditions, ce qui a permis d’assurer une
bonne information et une participation importante du public ;
- L’organisation matérielle des lieux en mairie de QUAËDYPRE permettait de recevoir le public
dans de très bonnes conditions ; la mairie a par ailleurs donné accès aux documents sollicités par
le commissaire enquêteur concernant la demande de permis d’aménager (accès au dossier de
cette demande, copie de l’avis de l’architecte des bâtiments de France en date 21 septembre
2018 du , copie de l’arrêté accordant le permis d’aménager en date du 20 décembre 2018) ;
- L’arrivée concomitante de nombreuses personnes dans les dernières heures de la permanence
du 27 décembre 2018, dernier jour de l’enquête, a amené le commissaire enquêteur à prolonger
d’un quart d’heure cette permanence de façon à permettre à chacun d’inscrire ses observations
et d’annexer au registre les contributions déposées ;
- Après la clôture de l’enquête, la Préfecture (DDTM) a adressé au commissaire enquêteur les
délibérations des conseils municipaux qu’il avait reçues de deux des trois communes
(QUAËDYPRE du 20/12/2018, BERGUES du 08/01/2019) que le Préfet du Nord devra prendre en
considération, comme le prescrit l’article R181-38 du Code de l’Environnement.
Le dossier soumis à enquête comprenait
- Un bordereau de pièces
- Pièce n°1. Notice de présentation non technique (12pages)
- Pièce n°2. Dossier de demande d’autorisation (version 13/07/2018 -485 pages) et 17 annexes
- Pièce n°3. Avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale du 11 septembre 2018
et réponse écrite de la CCHF avec 2 annexes
- Pièce n°4. Avis de la Commission Locale de l’Eau du SAGE du Delta de l’Aa
- Pièce n° 5. Avis du Conseil Départemental du Nord
- L’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique et l’avis d’enquête publique
- Un registre d’enquête publique
(3 registres déposés respectivement dans la mairie de QUAËDYPRE, siège d’enquête, et dans
les mairies de SOCX et BERGUES)
La liste des pièces du dossier apparaît ainsi conforme à l’article R123-8 du Code de l’Environnement, en
précisant que les informations mentionnées au 3° et au 6° de cet article sont présentes dans la pièce n°2 (§
1.5 contexte règlementaire), le bordereau de pièces (mentionnant en remarque la procédure parallèle de
permis d’aménager) et dans l’arrêté préfectoral (article 9 – décision au terme de l’enquête).
Le public a donc été informé. Il a ainsi participé en nombre important à cette enquête en déposant 77
contributions (en éliminant les double-compte) souvent détaillées. On relèvera que les contributions des
associations ont été nombreuses, en particulier celle de l’association des commerçants de Bergues (60
signataires), des associations de riverain du Faubourg de Cassel, des associations naturalistes ou de
protection de la nature, EELV Les Verts et ATTAC et que les maires des trois communes concernées se sont
également exprimés par des contributions.
Le commissaire enquêteur a eu communication par la Préfecture (DDTM du Nord) des délibérations des
conseils municipaux des communes suivantes :
1. QUAËDYPRE (20 décembre 2018): « Donne son plein accord sur la demande d’autorisation et la réalisation de la Zone d’activités économiques de la Croix Rouge B avec le barreau de contournement » ;
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2. BERGUES (08 janvier 2019): « - Regrette que ce projet de territoire n’ait pas été élaboré dans le dialogue avec les communes les plus concernées afin d’aboutir à un développement économique raisonné, équilibré et écoresponsable » « - Rend un avis défavorable à la création de la Zone d’activités économiques de la Croix Rouge B et son barreau de contournement sur les communes de Quaëdypre et Socx (aménagement d’une surface de 29 ha environ comprenant la création d’un barreau routier de 1,3km relié par un giratoire nord à l’intersection des RD 110 et 916 )» ;
Le commissaire enquêteur a obtenu la remise des registres de QUAËDYPRE et SOCX le 27 décembre 2018 au
soir, dernier jour de l’enquête et celui de BERGUES, le lendemain à 9h. Les derniers courriels parvenus à
l’adresse dédiée avant la fin de l’enquête lui ont été transmis dès le 28 décembre avant 9h.
Il a ainsi pu tenir avec le Président de la Communauté de communes des Hauts de Flandre le 4 janvier 2019,
soit dans la huitaine, une réunion de synthèse, qui a donné lieu à un procès-verbal remis le jour même.
Le Président de la Communauté de communes des Hauts de Flandre a adressé au commissaire enquêteur un
mémoire en réponse avec ses observations détaillées, reçu le 18 janvier 2019, soit dans la quinzaine.
Il apparaît donc que l’enquête a permis une bonne information et la participation du public dans des
conditions régulières :
- la liste des pièces du dossier soumis à l’enquête publique est conforme à l’article R123-8 du Code de
l’Environnement le dossier soumis à enquête publique
- l’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions et a permis au public nombreux de
s’exprimer ;
- la CCHF a pu exprimer ses observations après communication des observations résultant de l’enquête
- les conseils municipaux des communes de Quaëdypre et de Bergues ont eu l’occasion de délibérer dans
les conditions prescrites par l’article R181-38 du code de l’environnement,
.
III- Concernant le projet :
Après étude approfondie du projet soumis à autorisation environnementale, visite des abords des différents
sites), analyse des documents produits (dossier d’enquête, notamment les trois registres et mémoire en
réponse au procès-verbal de synthèse)
et après avoir procédé aux investigations nécessaires et obtenu ou consulté des documents
complémentaires (demande de permis d’aménager, arrêté délivrant ce permis, avis de l’architecte des
bâtiments de France, doctrine de l’Etat « Pieds de coteaux des Wateringues dans le Nord - Zones inondables
et préconisations de prise en compte des risques», Géoportail sur le territoire du projet)
Il ressort que :
3.1. La demande d’autorisation environnementale porte sur :
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1. La création de la zone d’activité économiques de la Croix Rouge B de 28,2ha et de son barreau
de contournement de 1,3km avec des giratoires de raccordement (emprise de 1,7ha), impliquant
une demande d’autorisation environnementale au titre des installations, ouvrages, travaux et
activités (IOTA)
2. Le doublement d’un tronçon de la RD 916 entre l’échangeur 16 de l’A25 et le giratoire sud
existant (RD 916 – RD 110) afin de fluidifier le trafic dans le sens Lille vers Bergues.
Le dossier de demande d’autorisation mentionne par ailleurs le « projet connexe de réaménagement
du faubourg de Cassel par des aménagements légers (coussins berlinois, limitation de vitesse, …) afin
de limiter le trafic de transit au niveau de la RD 916 », assorti d’une limitation à 30km/h
Le dossier de demande d’autorisation environnementale est déposé par la Communauté de
communes des Hauts de Flandre (CCHF) qui assure la maîtrise d’ouvrage des volets 1 et 2 du projet,
à l’exception des deux giratoires de raccordement du barreau de contournement au réseau routier
départemental (RD110 au sud et RD916-RD916A au nord) dont le Département du Nord s’est engagé
à assurer la maîtrise d’ouvrage.
3.2. Situation du projet
Le projet de la zone de la Croix Rouge B est situé à Quaëdypre (population : 1 170 habitants). Le projet
s’établit à proximité du Faubourg de Cassel, lieu-dit situé au nord-ouest de la commune de Quaëdypre en
limite de la commune de Socx (population : 971 habitants) dont le territoire couvre le côté l’ouest du
faubourg. Le faubourg de Cassel est situé sur la RD 916 qui relie l’autoroute A25 aux portes de Bergues
(population : 3 874 habitants), ville fortifiée dotée d’un patrimoine exceptionnel.
Dans le dossier, la carte 9- Implantation du projet sur carte topographique – IGN et la figure 2 Plan de
situation du projet de la zone de la Croix Rouge B, illustrent la situation du projet de la future zone
d’aménagement économique projetée de la Croix Rouge B. Celle-ci est projetée à l’est de la zone
commerciale existante de la Croix Rouge à l’Est de la RD 916 au Faubourg de Cassel qui comporte
notamment un hypermarché récemment agrandi (3 500m²).
Son périmètre est délimité par :
- au nord, par la limite communale de Bergues, correspondant principalement au Schelf Vliet
(cours d’eau),
- à l’ouest, par la rue de la Chapelle, limitant la zone construite du Faubourg de Cassel,
- au sud, par la route de Looweg RD110,
- et à l’est, principalement par la branche du Schelf Vliet, appartenant au réseau des
wateringues.
Actuellement, le site est une zone cultivée, drainée par des fossés ou watergangs appartenant au
fonctionnement des wateringues.
Le barreau de contournement routier a la « vocation de déviation du Faubourg de Cassel et de desserte de la
nouvelle ZAEC » (page 81). Il est présenté comme un axe qui « permettra de relier directement la zone à la
ville de Bergues au nord. » (page 41), ayant pour fonction d’« améliorer l’accessibilité au site et apaiser le
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Faubourg de Cassel » (page 42) et « seule à même de pouvoir concilier une gestion maîtrisée des trafics de
transit et un apaisement du Faubourg de Cassel, réclamé de longue date par les riverains » (page 50).
S’agissant du foncier, le « Tableau 3 -Parcelles cadastrales concernées par le projet » (pages 76 à 78) détaille
les parcelles d’emprise (total mentionné : 31,7ha) dont la CCHF est propriétaire et celles qui sont impactées
(total : 47,5ha) par le projet :
•ZAE Croix Rouge B : emprises d’environ 28,2ha, pour l’essentiel localisée dans le secteur cadastral
«Le Bas de Quaëdypre »).
•Barreau de contournement routier : emprise de 1,7ha localisé dans le secteur cadastral « Faubourg
de Cassel », avec impact sur un parcellaire de 15,4ha.
•Autres parcelles : emprises de la compensation de zone humide de 1,97ha et un impact sur 3,9ha
Il est implanté sur une assiette foncière constituée des parcelles cadastrées sur la section A, dans un secteur
relativement plat : la pente est très faible, globalement vers le nord avec une zone basse à proximité du
Schelf Vliet. On note également la présence d’une dépression à l’est du projet.
Au plan topographique (Carte 13 Topographie du site), les altitudes du site de la ZAEC sont comprises entre :
• 6,6 m NGF environ, au coin sud-ouest ;
• 0,85 m NGF environ, à proximité du watergang côté nord-est.
S’agissant de la nature des sols,
• En partie Sud, le sol est composé d’une première couche comprise entre 0,4 et 1,1 m de limons sablo-
argileux bruns, puis présence d’argiles sableuses entre 1.0 m à 3,0 m de profondeur pour s’achever par
des argiles gris-verdâtre et gris-bleu.
• En partie Nord, les conditions de terrains sont différentes et nettement plus défavorables. Sous 0,5 à 0,7
m de limons argilo-sableux, on note la présence de dépôts flandriens franchement tourbeux compris
entre 1,6m et 2,0m puis argilo-vaseux en dessous. Ces sols recouvrent les argiles atteintes à 2,5 m de
profondeur.
Dans le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de QUAËDYPRE modifié le 26 juin 2018 Le PLU fixe
l’urbanisation de la ZAEC : une seule zonage 1AUe4 pour la zone d’activités de la Croix Rouge B, le secteur
nord concerné par le barreau routier étant situé en zone A réservée à l’activité agricole et en zone naturelle
de protection paysagère Npp1 (page 188, Figure 13- PLU de Quaëdypre (26/06/2018)).
Au plan hydrographique, le site se trouve dans le bassin versant de l’Aa, au sein du secteur des Wateringues,
réseau de drainage dense de la Flandre maritime. Les fossés drainent les eaux globalement vers le nord dans
le secteur d’étude.
Le Schlef Vliet s’écoule de l’est vers l’ouest au nord du site, puis contourne Bergues par l’ouest pour
rejoindre le Canal de la Haute Colme puis le Canal de Bergues, s’écoulant vers le nord-ouest.
Au sens de l’article L214-1 du Code de l’Environnement, les cours d’eau du secteur sont le Schelf Vliet et son
affluent présent à l’est, ainsi que le Bieren Dyck et le Nouveau Bieren Dyck en aval. La Branche du Schelf Vliet
bordant le site à l’est n’est pas un cours d’eau.
Le Schelf Vliet dépend de la 4ème section des Wateringues du Nord. Les fossés et cours d’eau gérés par
cette section comprennent à proximité du site le Schelf Vliet, ainsi que la branche du Schelf Vliet (depuis la
RD110 jusqu’au passage sous la RD916). La partie aval du Schelf Vliet est gérée par la section 3, notamment
avec une première station de pompage à l’ouest de Bergues.
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Carte 28 Situation
hydrographique – Géoportail,
IGN
Le bassin versant englobe
la totalité du site du projet.
Il a une surface de 562 760 m² soit 56,3 hectares.
L’ensemble du linéaire de la Branche du Schelf Vliet est soumis à la servitude d’entretien sur une
largeur de 6 mètres de part et d’autre.
3.3. les caractéristiques des composantes du projet
Le projet d’aménagement de la zone de la Croix Rouge B intègre (dossier page 81) :
• L’implantation d’activités de type commercial ;
• L’implantation d’activités de type PME, PMI, tertiaire et artisanale ;
• L’aménagement d’un espace paysager autour du cimetière militaire ;
• L’aménagement d’un « traitement paysager à valeur naturelle » autour de la ZAEC ;
• Un barreau routier à vocation de déviation du Faubourg de Cassel et de desserte de la nouvelle
ZAEC.
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• Un doublement de la RD 916 entre l’autoroute et le giratoire, opération présentée page 23 comme
« connexe »
Le dossier apporte des précisions sur les caractéristiques des composantes du projet :
• (page 49) Le plan masse du projet dans sa version définitive est présentée en annexe 9 du dossier.
• La zone d’activités économiques (ZAE) proprement dite, d’une surface cadastrale d’environ 28,2ha,
dont 11ha d’espaces publics (page 392) comporte deux secteurs répartis selon le ratio résultant des
orientations d’aménagement du PLU (page 369)
o 1/3 « zone artisanale » à l’est, correspondant à un secteur d’activités de type PME, PMI,
tertiaire et artisanale,
o 2/3 zone commerciale à l’ouest, comprenant des activités commerciales (grandes
surfaces) et de loisirs / restauration (page 380)
Le secteur commercial comporte notamment le déplacement de l’hypermarché existant
(3 500m²) dont la surface serait portée à 6 000m² au sein d’un secteur commercial
s’étendant sur des emprises privées d’un total de 50 840m² et doté de 1 710 places de
stationnement non couvert, selon le plan de masse du projet (annexe 9 du dossier). Le
potentiel commercial a été défini une zone de chalandise dense à 20 minutes en voiture
(vers le sud) et 10 minutes en voiture vers le nord. La zone de chalandise primaire
correspond à 7 450 ménages et la zone secondaire à 17 200 ménages : 24 650 ménages
soit 55 500 habitants.
Une étude de marché a été réalisée, dont la conclusion est que « le projet Leclerc (6
000m2 d’alimentaire et 1 600m2 de galerie commerciale) et celui de Bouchiquet (15
800m2 en équipement de la personne et de la maison) complètent l’offre actuelle et
laisse un delta entre 2 000 et 3 000m2 sur les segments culture loisirs et restauration. »
- Le permis d’aménager a été délivré le 20 décembre 2018 par arrêté du Maire de
Quaëdypre pour l’ensemble de la ZAE ; il autorise une surface de plancher maximale
constructible de 174 430m².
• Le cimetière militaire, situé au sud-ouest de la zone commerciale, inclus dans le périmètre aura ses
abords réhabilités. Un périmètre de protection de 35 mètres permet une mise à distance de l’espace
commercial par rapport à ce lieu de recueillement, avec l’aménagement d’un espace paysager
autour du cimetière.
• L’aménagement paysager autour de la ZAEC fait l’objet d’un plan (page 393, Carte 85 Plan paysager)
comprenant un « ourlet végétal arbustif est localisé le long des limites arrière des parcelles » et une
végétalisation des noues et zones humides. Un « cahier de préconisations architecturales et
paysagères » a été annexé par la CCHF à sa réponse à l’avis de la MRAe.
• Le barreau routier de 1,3km part au sud d’un nouveau giratoire sud avec la RD 110 et dessert la zone
d’activités sur un linéaire d’environ 600m en préservant une perspective vers Bergues accentuée par
la mise en retrait du bâti et permettant de distinguer le beffroi, l’église et la ceinture boisée de
Bergues. Le plan de masse du projet (Annexe 9 du dossier) figure sa prolongation au nord de la zone
sur environ 700m, jusqu’au nouveau giratoire nord à l’intersection avec les RD 916 et 916A.
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14.10 ANNEXE 9 : PLANS MASSE – PROJET AVP, AM ENVIRONNEMENT
• La figure 45 illustre les vitesses de circulations autorisées dans le cadre du projet, avec une
vitesse modifiée à 30 km/h dans la traversée du Faubourg de Cassel.
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• Le doublement de la RD 916 entre l’autoroute et le giratoire » est prévu dans le sens A25
vers Bergues avec une voie d’évitement du giratoire en direction de l’est (Figure 51 page
389).
3.4. La demande présentée par la CCHF
3.4.1. Demande d’autorisation environnementale
Les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) du livre II du code de l’environnement (article R 214-1
du code de l’environnement) sont soumis à autorisation ou à déclaration suivant les dangers qu'ils
présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques compte tenu
notamment de l'existence des zones et périmètres institués pour la protection de l'eau et des milieux
aquatiques.
Le projet est concerné par plusieurs rubriques nécessitant une autorisation environnementale au titre de
l’article L214-3 paragraphe I et d’autres relevant du régime de la déclaration.
• Titre I – PRÉLÈVEMENTS
N° rubrique
Contenu de la rubrique Aménagement(s) concerné(s)
Critère de classification
Régime
1.1.1.0 Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d’ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue
Piézomètres de suivi de nappe : 14 dont 6 posés en avril
Déclaration
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de la recherche ou de la surveillance d’eaux souterraines ou en vue d’effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les nappes d’accompagnement de cours d’eau (D).
2017 et 8 posés fin 2017
• Titre II- REJETS
N° rubrique
Contenu de la rubrique Aménagement(s) concerné(s)
Critère de classification
Régime
2.1.5.0. Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : 1° Supérieure ou égale à 20 ha. (A) 2° Supérieure à 1 ha. Mais inférieure à 20 ha. (D)
Création de la zone d’activité économiques et de son barreau
Surface aménagée de l’ordre de 28,2 ha Bassin versant intercepté de 56 ha, avec réduction de sa surface à 16,1 ha par la création du contournement
Autorisation
• Titre III- IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE
N° rubrique
Contenu de la rubrique Aménagement(s) concerné(s)
Critère de classification
Régime
3.2.2.0 Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d’un cours d’eau : 1° Surface soustraite supérieure ou égale à 10 000 m² (A) ; 2° Surface soustraite supérieure ou égale à 400 m² et inférieure à 10 000
Urbanisation d’une zone partiellement concernée par les inondations en pied de coteau
Respect strict des prescriptions de la doctrine pieds de coteaux Giratoire nord du barreau dans le lit majeur du Schelf Vliet : surface environ 4500 m²
déclaration
3.2.3.0 Plans d’eau, permanents ou non : 1° Dont la superficie est supérieure ou égale à 3 ha (A) ; 2° Dont la superficie est supérieure à 0,1 ha mais inférieure à 3 ha (D).
Gestion des eaux pluviales
6 bassins de rétention / secs hors épisodes pluvieux- Surface totale 2,7 ha (revanches comprises : bord à bord)
déclaration
3.3.1.0 Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant : Supérieure ou égale à 1 ha (A) ; Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha (D).
Destruction de zones humides pour l’urbanisation et le barreau routier
Surface totale impactée : 1,38 ha
Autorisation
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3.4.2 urbanisme
En dehors du cadre de l’enquête publique faisant l’objet des présentes conclusions, une demande de permis
d’aménager la zone de la Croix Rouge B (superficie cadastrale de 306 705m²et surface maximale de plancher
de 174 430m²) été déposée par la CCHF en mairie de Quaëdypre le 20 juillet 2018.
Après une participation du public par voie électronique du 12 novembre 2018 au 12 décembre 2018, le
Maire de Quaëdypre a pris un arrêté en date du 20 décembre 2018 accordant ce permis d’aménager et
précisant notamment :
• Article 6 : « En application de l’article R425-31 du code de l’urbanisme, les travaux ne peuvent
être entrepris avant que les prescriptions d’archéologie ne soient complètement exécutées. La
réalisation de l’opération est subordonnée au résultat du diagnostic archéologique ».
• Article 9 : « Le permis d’aménager ne peut pas être mis en œuvre avant la délivrance de
l’autorisation environnementale »
• Article 10 : « Les mesures permettant d’Eviter – Réduire – Compenser, reprises dans l’étude
d’impact aux chapitres 8.8 et 9 devront être strictement respectées. »
.
IV l’étude d’impact
4.1. sur la forme (Articles L122-1 et R122-5 du code de l’environnement)
Il est utile de rappeler que l’article L214-3 paragraphe I du code de l’environnement soumet à autorisation
les IOTA « susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de nuire au libre
écoulement des eaux, de réduire la ressource en eau, d'accroître notablement le risque d'inondation, de
porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique ».
- L’article L122-1 précise que « Lorsqu'un projet est constitué de plusieurs travaux, installations, ouvrages ou
autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, il doit être appréhendé dans son ensemble, y
compris en cas de fractionnement dans le temps et dans l'espace et en cas de multiplicité de maîtres
d'ouvrage, afin que ses incidences sur l'environnement soient évaluées dans leur globalité. »
- L’article R122-5 du même code définit le contenu de l’étude d’impact de façon précise.
Plusieurs points de ces prescriptions n’apparaissent pas dans l’étude présentée datée du 13 juillet 2018 :
• Comme l’a noté l’avis de la MRAe, les impacts de l’« opération connexe » du doublement de
la RD 976 et de la voie d’évitement du giratoire existant à l’intersection avec la RD110, ne
sont pas mentionnés hormis la fluidité accrue de la circulation. Dans sa réponse à cet avis, la
CCHF relève cependant « Cet aménagement réalisé à partir de la voirie existante n’aura pas
d’impact nouveau car la chaussée existe déjà et sert de stationnement de véhicules en cas
de contrôle des forces de l’ordre. Les impacts paysagers seront donc très limités. »
• Le « projet connexe à l’étude » (page 48) consistant en un apaisement du Faubourg de
Cassel est à l’étude. Il n’apparaît pas dans l’étude d’impact que ce projet connexe ait été
intégré aux incidences du projet soumis à autorisation sur l’environnement, hormis ses
incidences présumées sur la répartition du trafic vers le barreau de contournement.
Cependant le Maire de Quaëdypre précise en P.S. dans sa contribution annexée au registre
d’enquête (sous le n° QA14) que « la zone d’entreprise et le barreau de contournement sont
indissociables de l’aménagement du Faubourg » et que « les communes de Quaëdypre et
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Socx auront chacune à leur charge une contribution de 500 000euros selon le prévisionnel ».
Dans sa réponse au commissaire enquêteur à la suite du procès-verbal de synthèse, la CCHF
indique que le marché de maîtrise d’œuvre correspondant a été notifié le 06 décembre
2018. L’absence d’examen de ce projet connexe dans l’étude d’impact apparaît en
contradiction avec les dispositions du dernier alinéa du paragraphe III de l’article L122-1 du
code de l’environnement.
• Il n’apparaît pas qu’une estimation des types et des quantités de résidus ait été présentée
dans les effets sur l’air, ni les types et quantités de déchets produits durant les phases de
construction et de fonctionnement. Dans sa réponse sur ce dernier point au commissaire
enquêteur à la suite du procès-verbal de synthèse, la CCHF indique seulement que déchets
seront pris en charge par les entreprises (phase de construction) ou par les sociétés (phase
de fonctionnement).
• Il n’y a pas de description des aspects archéologiques (4° du II de l’article R122-5) alors que
dans sa réponse au commissaire enquêteur à la suite du procès-verbal de synthèse, la CCHF
indique que 2 arrêtés préfectoraux ont été prescrits :
o Un arrêté de fouilles 2017-022 du 02 février 2017 sur 28 ha correspondant à la
totalité de la ZAE (sauf la parcelle n°92) et celle-ci ont été réalisées en libérant la
zone de toute contrainte archéologique.
o Un arrêté de fouilles n°59-2018-024 du 23 octobre 2018 concerne le barreau routier
et les constructions annexes notamment les bassins de tamponnage des eaux
pluviales et les aménagements périphériques à la voirie.
• L’étude d’impact fait apparaître des mesures compensatoires, cependant elle ne mentionne
pas l’estimation des dépenses pour les mesures d’évitement-réduction-compensation
prévues par le maître d’ouvrage (8° du II de l’article R122-5).
Le commissaire enquêteur considère que l’étude d’impact doit être complétée sur les points mentionnés
ci-dessus.
4.2. Impacts
L’étude d’impact affiche la compatibilité du projet avec les orientations du SDAGE Artois-Picardie et le respect du règlement du SDAGE Artois Picardie (tableau 58 page 312 à 314). La commission locale de l’eau a émis un avis favorable au projet en attirant l’attention sur la cohérence et la pérennité des mesures compensatoires à la destruction des zones humides qui devront être mises en place, et avec la recommandation aux maîtres d’œuvre d’imposer la grande prudence pendant les travaux pour le respect de l’eau et des milieux naturels. Elle suggère par ailleurs la création de corridors entre les zones de compensation dans la zone humide. La CCHF en a tenu compte de ce dernier point dans sa réponse au procès-verbal de synthèse après enquête.
4.2.1 Zone humides :
Le dossier présente la « Carte 17 - Carte des zones à dominante humide à l’échelle régionale » sur laquelle le
projet est reporté dans le dossier page 9. Cette carte illustre l’importance des zones humides au pied de la
ville fortifiée de Bergues, dans le secteur du « Bas de Quaëdypre » mais le dossier en souligne la délimitation
imprécise dans la zone impactée par le projet.
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Des études pédologiques menées en 2016 ont permis d’identifier des zones humides plus restreintes
cartographiées dans les cartes suivantes (pages 98 et 99) :
- Carte 18 Délimitation de zones humides effectuées sur l’emprise du projet – AXECO / AEU
- Carte 19 Zonation pédologique sur le périmètre de la ZAEC – AXECO Mars 2016
- Carte 20 Zonation pédologique de la zone du barreau routier – AXECO complété par AEU
Des fiches ont été établies selon la nomenclature ONEMA, incluant l’aspect pédologique et le couvert
végétal pour les zones ainsi identifiées comme humides au sens de l’article 211-108 du code de
l’environnement.
Dans sa réponse au procès-verbal de synthèse, la CCHF apporte les précisions suivantes sur les zones
impactées, l’application de la démarche éviter-réduire-compenser et les mesures complémentaires
envisagées pour mettre en relation les secteurs de compensation recommandée par la Commission locale de
l’eau :
«
a) Sur le périmètre du projet de la ZAEC, les surfaces précises des zones humides sont définies comme
suit (voir carte78 zonage bleu clair et violet) :
- 1,90 ha au droit de la zone artisanale à l’est,
- 0,64 ha au droit du giratoire, au sud
- De plus, le barreau routier traversera une zone humide qui n’a pas été déterminée dans son
intégralité (d’une surface de 4 ha minimum).
Les mesures d’évitement permettent de maintenir et de valoriser 50% de la zone humide Est.
De même, l’emprise des ouvrages routiers à construire au Nord et au Sud a été déplacée afin de
réduire les impacts sur la zone humide Nord et Sud.
En conséquence, les surfaces de zone humide détruites atteignent 1,4 ha et sont réparties ainsi :
- 0,490 ha au droit du barreau (zone humide nord)
- 0,865 ha au droit de la zone humide est (zone artisanale),
- 0,022 ha au droit du giratoire sud.
b) Les surfaces de compensation se feront par :
- La création d’une mare de 3 000 m² au sud-ouest de la ZAEC,
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- La restauration d’une prairie humide sur 0,95 ha au sein de la zone humide est,
- La restauration d’une prairie humide d’une parcelle au nord du projet (parcelle 303) de 1,9ha.
La localisation des mesures compensatoires est fournie dans la demande d’autorisation IOTA : Carte
79 et Carte 95.
Ainsi, la surface mobilisée pour compenser est de 3 ,22 ha, ce qui équivaut à compenser 2,24 ha (la
restauration ne comptant que pour 50% de la compensation), ce qui est supérieur à la surface
impactée (1,4 ha).
c) Suite à la remarque de la Commission Locale de l’Eau, concernant la mise en place potentielle de
corridor entre les zones de compensation, 2 propositions peuvent être avancées :
- La mise en relation sur le plan hydraulique de la mare créée avec la zone humide sud préservée ;
des modifications de la microtopograhie pourraient être nécessaires, afin d’allonger le temps de
séjour des eaux de ruissellement au sein de ces parcelles, sans drainage vers le fossé attenant à
la RD 110. De plus, le trop-plein de la mare prévu initialement vers le fossé, peut être dirigé vers
la zone humide attenante, puisque la pente le permet (de direction ouest – est dans ce secteur)
ce qui renforcera son caractère humide.
- La branche du Schelf Vliet , puis le Schelf Vliet relient la zone humide et laparcelel A 303,
accueillant la prairie restauré. Cette trame bleue peut être valorisée par la mise en place d’une
ripisyle arbustive quasiment continue, avec des élargissements ponctuels, dans la limite des
servitudes liées au fonctionnement des Wateringues et à la protection de la vue de Bergues.La
faisabilité est fortement dépendante des servitudes des Wateringues (carte des propositions).
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D’une manière générale, les zones humides restaurées peuvent faire l’objet de modification de la
microtopographie, avec des étrépages localisés (retrait des 20-30 premiers centimètres du sol) afin
d’accentuer les dépressions. Cette mesure permettra un renforcement du caractère humide, mais va
entrainer des volumes de terre en déblai qu’il conviendra d’évacuer ; il n’est pas envisageable de
généraliser sur 2 à 3 ha. »
• Ces éléments permettent de donner acte de la volonté de la CCHF d’éviter, réduire et compenser
les effets de son projet sur les zones humides.
Cependant, le commissaire enquêteur considère que
- c’est l’ampleur de la composante commerciale du projet sur ce site, engendrant la nécessité
d’un barreau de contournement, qui conduit à impacter ces zones humides ;
- le Premier Ministre a marqué la volonté du gouvernement d’enrayer la perte nette de zones
humides en confiant le 3 août 2018 à deux parlementaires une mission comportant des
proposition pour une meilleure articulation entre acteurs nationaux et territoriaux avec
l’objectif d’une préservation des zones humides ;
- la contribution des zones humides au paysage, reconnue par l’article L211-1, est une
composante qui n’a pas été prise en compte dans le dossier, pour la zone humide nord qui
offre une ouverture visuelle sur la plaine au pied des remparts de Bergues et contribue à leur
mise en valeur.
4.2.2. Imperméabilisation - Pollutions des eaux
La nappe est vulnérable par sa faible profondeur. Les principaux polluants sont les hydrocarbures et les
micropolluants (métaux) induits par la circulation des véhicules sur les routes départementales 110 et 916
(faubourg de Cassel), ainsi qu’au sein de la zone commerciale de la Croix Rouge.
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La notice hydraulique apporte les précisons suivantes :
- Les ouvrages de rétention (16 898 m3) sont dimensionnés pour assurer la capacité de stockage
nécessaire en cas de pluie centennale dans le cas d’un rejet au milieu naturel autorisé à 1l/s/ha selon les
prescriptions de la 4° section de wateringues, avec un ensemble de cinq bassins mutualisés pour la zone
commerciale, et deux bassins indépendants, l’un enterré pour la zone artisanale et l’autre à ciel ouvert
pour le barreau routier nord. Chacune de ces trois séries de bassins disposera d’une surverse vers le
milieu naturel : les deux premiers sur wateringue, le troisième vers le fossé du barreau routier (figures
n°36 à 38 pages 295 et 296).
- Trois busages ponctuels sont prévus au droit des voiries (figures n° 39 à 41) ; ils garantiront la
préservation des écoulements des ruisseaux/watringues existants.
- Le dimensionnement du fossé selon une période de retour de 100 ans en pied du barreau routier permet
d’aboutir à un fossé enherbé (large de 60cm en fond – 3,30m en tête) de profondeur de 60cm calculé
pour un ruissellement de 10% pour une surface de 99 400m².
- Les surfaces prises en compte pour les apports en polluants sont uniquement les voiries et les espaces
de stationnement (Tableau 49 Estimation des charges polluantes annuelles et quotidiennes du bassin
versant recoupé par le projet et des bassins versants) : les charges annuelles en polluants,
essentiellement particulaires sont estimées à environ 11,9 tonnes par an. Les parkings seront équipés de
séparateurs à hydrocarbures. Le traitement se fait par décantation assurée dans les ouvrages de
rétention (ainsi que dans les noues de collecte) qui sont végétalisés.
- Dans la zone, l’infiltration dans un sol moyennement perméable et la limitation du débit de fuite de
l’ouvrage enterré permet de garantir un temps de séjour long dans les ouvrages. Les abattements en
polluants permettent atteindre les qualités demandées dans la Directive Cadre sur l’eau.
- La gestion des eaux pluviales du projet intègre ainsi un traitement alliant décantation et phyto-épuration
avant infiltration et rejet superficiel.
- Les aménagements prévus n’impactent pas directement le Schelf Vliet. Les rejets pluviaux seront
aménagés sur le wateringue voisin et par infiltration.
- Les principaux éléments susceptibles de polluer les eaux de ruissellement et les nappes par infiltration
sont, pour le projet futur, les hydrocarbures et les métaux, soit d’une manière chronique par la
circulation des véhicules soit à la suite d’un accident. A cet égard, la CCHF a précisé dans sa réponse au
procès-verbal de synthèse, qu’elle serait le gestionnaire du barreau de contournement et que le
Département gèrera les 2 giratoires. Des systèmes de vanne manuelle seront mis en place en cas de
pollution pour confiner les eaux polluées dans un bassin étanche situé à proximité des giratoires nord et
sud afin de les pomper ultérieurement et de les en voyer dans un centre agréé. Un plan d’intervention
sera rédigé par le maître d’ouvrage.
Le commissaire enquêteur constate que les conditions d’imperméabilisation satisfont à l’objectif fixé
par la 4° section de Wateringues de rejet maximum de 1 litre/s à l’hectare dans le wateringue « branche
du Schelf Vliet » en cas de pluie centennale.
Il considère cependant que la prescription « limitation des zones imperméabilisées », issue de la
doctrine « pieds de coteaux » de l’Etat, n’est pas respectée dans les zones de ruissellement et dans les
zones d’accumulation à risque moyen et faible identifiés sur les cartes des aléas ci-dessous.
4.2.3. Risques
La zone de la Croix Rouge B présente un aléa lié au retrait-gonflement des argiles établi à un niveau moyen.
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Le projet se trouve dans une zone à sensibilité très faible à faible de remontée de nappe. Ceci s’expliquant
par une maîtrise du niveau de la nappe des wateringues par les pompages.
Le secteur d’étude est concerné par la doctrine « Pieds de coteaux des Wateringues dans le département du
Nord », élaboré en 2013 par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Nord
accessible sur le site internet de la préfecture du Nord, qui a fait l’objet de précisions de la CCHF dans sa
réponse au procès-verbal de synthèse :
Le projet est ainsi concerné par ces zones d’aléas :
Secteur Aléa Faible Surface concernée par une
hauteur d’eau de 0m à 0,50m
Aléa Moyen Surface concernée par une
hauteur d’eau de 0,50m à 1m
Zone artisanale Partiellement ( Partiellement
Zone humide Est 0,34 ha 0,76 ha
Zone d’activités 1,58 ha 0,24 ha
Barreau routier 0,4 ha 0,2 ha
Le commissaire enquêteur relève par ailleurs sur les cartes ci-dessus qu’une importante partie sud de la
zone artisanale est concernée par le ruissellement.
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Les incidences du projet ne sont guère détaillées page 277. Cependant le « Tableau 58 Compatibilité du
projet avec le SDAGE Artois-Picardie » (page 314) précise que
• Les aménagements maintiennent le caractère inondable des zones basses. Les constructions
respecteront les prescriptions de la doctrine Pieds de coteaux.
• Le tracé du barreau routier a été déterminé pour conserver une importante zone d’expansion des
crues à proximité du Schelf Vliet. Le projet de zone d’expansion de crue au bord au Schelf Vliet
(inscrite au PAPI) n’est pas remis en cause par le projet.
La zone d’expansion de crue est toutefois réduite de 4 500 m² environ dans des zones d’aléa faible (page
424).
Le commissaire enquêteur considère qu’il résulte des cartes ci-dessus que
- Une importante partie sud de la zone artisanale est concernée par le ruissellement et le dossier ne
met pas en évidence de mesures de nature à réduire les surfaces imperméabilisées, ce qui est
incompatible avec les prescriptions de la doctrine « pieds de coteaux » à laquelle se réfère le dossier
- Le reste de la zone artisanale, pour sa partie soumise à un aléa faible ou moyen, doit en vertu de cette
même doctrine faire l’objet de restrictions incompatibles avec le projet tel qu’il figure à l’annexe 9 du
dossier.
- Le remblai du barreau de contournement dans la partie naturelle et agricole est interdit par la même
doctrine.
- Seule la partie de la zone d’activités située à l’ouest du barreau est exempte de toute contrainte du
fait de l’application de la doctrine « Pieds de coteaux » que la CCHF s’est engagée à appliquer.
4.2.4. Habitat, Faune et Flore :
5.
La ZNIEFF de type 1 (inventaire) des Remparts de Bergues sera
touchée par le barreau routier et une partie du site.
La partie nord de l’aire d’étude est identifiée dans la trame verte et bleue régionale comme un réservoir
biologique en tant que zone humide. Des expertises ont été menées et les inventaires ont aussi permis de
réaliser les observations avifaunistiques, mammalogiques et les recherches batrachologiques et
herpétologiques.
La CCHF, dans sa réponse au procès-verbal de synthèse a adressé au commissaire enquêteur la version
actualisée au 29 octobre 2018 du volet faune-flore de l’étude d’impact, réalisé par le cabinet Biotope, qui
n’avait pu être disponible pour l’enquête que dans sa version antérieure à partir des éléments recueillis lors
des campagnes 2013 et 2014. Elle n’apporte pas d’éléments nouveaux significatifs
Aucune espèce végétale protégée et ou patrimoniale n’a été mise en évidence.
La faune est en lien direct avec le milieu écologique des zones humides et du réseau hydrographique.
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Deux espèces d’amphibiens communes (crapaud commun et grenouille verte) ont été mises en évidence au
sein de l’aire d’étude ne présentent pas de statuts de patrimonialité. Toutefois, elles sont protégées à
l’échelle nationale à différents niveaux et constituent une contrainte réglementaire potentielle pour le
projet.
Le « Tableau 32 Evaluation des enjeux écologiques et des contraintes réglementaires à l’échelle de l’aire
d’étude » met en évidence
• le niveau moyen des enjeux écologiques pour les oiseaux nicheurs
• la contrainte règlementaire potentielle pour les :
o amphibiens (si impact sur des individus de Crapaud commun)
o oiseaux nicheurs (si impact significatif sur des individus ou des habitats d’oiseaux protégés)
o mammifères (si impact significatif sur des individus ou des habitats de chauve-souris)
Le dossier mentionne la consommation d’espaces pour la nidification.
L’ensemble des fossés et watergangs présents au sein du site ou en limites présente une flore spécifique et
des habitats naturels remarquables : phragmitaies, végétation à Grande Glycérie et cressonnière de petit
cours d’eau.
Le « Tableau 64 Synthèse des impacts sur la faune » page 365 et suivantes, récapitule l’impact sur les espèces
protégées, en particulier celles à fort enjeu (amphibiens : Crapaud commun, avifaune : Phragmite des
Joncs, Pipit farlouse, Gorgebleue à miroir, Fauvette grisette, mammifères : Pipistrelle de Nathusius) et les
mesures associées. La seule espèce réellement impactée dont les mesures mises en place ne seraient pas
suffisantes à son maintien est le Vanneau huppé. Cette espèce est certes patrimoniale mais n’a pas de statut
de protection réglementaire.
Le commissaire enquêteur considère que les mesures affichées au terme de la démarche éviter-réduire-
compenser (crapauduc sous voirie, mare créée au sud, restauration d’une zone humide écologique,
conservation des arbres isolés, perspective de liaison entre les zones humides sous réserve de l’accord de
la 4e section de Wateringues, …) sont adaptées aux enjeux habitats – faune -flore issus de l’étude d’impact
actualisée en octobre 2018.
.2.5. Sites et paysages-patrimoine
Le dossier mentionne notamment les éléments suivants pour souligner la prise en compte du patrimoine et
des abords du site fortifié de Bergues :
Le site se trouve à l’interface entre les paysages de la plaine maritime et le Houtland, avec la particularité de
jouxter Bergues.
« La zone du secteur de la Croix Rouge B, aujourd’hui exclusivement occupée par les activités agricoles,
présente notamment depuis sa partie sud (RD 110) des perspectives fortes vers Bergues et le Faubourg de
Cassel.
Le sud de Bergues est occupé par le lit mineur du Schelf Vliet et dès que l’on sort des environs du Schelf et ses
prairie, l’openfield agricole a vite tendance à se montrer juste entrecoupé par les bosquets, les boisements,
les infrastructures de transports »
Le dossier mentionne page 374 « L’aménagement proposé offre de larges zones végétalisées orientées
nord/sud qui viendront garantir l’intégration paysagère depuis l’extérieur du site et respecteront la
perspective visuelle depuis la RD 110 vers Bergues.
On retrouve en partie nord (hors périmètre) une large bande d’espaces de nature, organisées en zones
d’expansion de crues du Schelf Vliet. Sur le site, l’ensemble d’aménagements de gestion des eaux pluviales
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sous forme de noues participera à la gestion pluviale alternative du site tout en reconstituant les milieux
retrouvés auprès du Schelf Vliet en leur faisant échos.
La préservation d’une perspective vers Bergues dans l’axe du barreau, favorisée par la mise en retrait du
bâti, permet de distinguer le beffroi, l’église et la ceinture boisée de Bergues.
Le dossier mentionne le patrimoine que constitue la ville fortifiée de Bergues, ses monuments historiques,
notamment l’abbaye Saint Winoc et les remparts, en précisant que les terrains du projet ne sont concernés
par aucune protection de Monument Historique et sont localisés en dehors de tout site inscrit ou classé.
Le patrimoine historique de Bergues présente une richesse importante et la visibilité depuis et vers les
remparts sont à intégrer à la conception du projet. Le dossier note à cet égard « un effet assez limité sur
les remparts » (tableau 37).
Le dossier rappelle les contraintes résultant du PLU, à la lumière des enjeux identifiés dans le PADD et pris en
considération dans le projet, en particulier
• Conserver les points de repères essentiels notamment ceux de Bergues (monuments et ceinture
boisée qui sont des points d’émergence dans le paysage, des éléments visuels de référence)
• Ménager des ouvertures visuelles vers la plaine rurale et agricole
• Préserver certains éléments de paysage et prendre appui sur eux dans l’aménagement : réseau
hydraulique (branche du Schel Vliet), alignements d’arbres, boisements ceinturant certaines
constructions, …
• Intégrer le site du cimetière militaire dans l’aménagement de la zone
Le dossier mentionne également le respect du Cahier de Préconisations Architecturales et Paysagères ayant
valeur de règlement pour :
• l’aspect extérieur des constructions et aménagement de leurs abords ;
• les aires de stationnement (pas de places sur l’espace public) ;
• les espaces libres et plantations.
• le travail partenarial avec le CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) pour
renforcer la volonté de préservation d’un point de vue paysager depuis Bergues sur le projet.
Le commissaire enquêteur a également pris connaissance de l’avis de l’architecte des Bâtiments de France
qui rappelle notamment :
La complexité paysagère des lieux est le fruit d’une longue histoire : la ville de Bergues est entourée de
remparts conçus en lien avec les marais, et le socle agricole de la splendide plaine de Bergues qui
devait rester vierge de tout obstacle ;
Il y subsiste la rupture terre /mer entre la plaine, les zones humides, les watergangs, les canaux, et les
plateaux au sec.
Bergues possède un cadre paysager exceptionnel qui lui donne sa propre identité
C’est la dernière cité qui offre cette perception avec ses plaines agricoles et ces zones
humides qui dominent tant le paysage lointain, avec un beffroi au patrimoine mondial.
Cet ensemble est unique et irremplaçable.
• Le projet de ZAE est à l’entrée de toute cette composition et il y aura une route pour distribuer
l’ensemble commercial. On va intensifier de force un flux de passage supplémentaire aux pieds des
remparts, ce qui va couper le faubourg, le quartier de la gare et renforcer l’aspect des fortifications
en tristes ruines.
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• Le simple fait de minéraliser la plaine affaiblit sa valeur paysagère.
Le commissaire enquêteur considère que
• La plaine ouverte de Flandre a été jusqu’ici sauvegardée dans son quadrant sud-est depuis Bergues
comme l’illustre la vue aérienne ci-dessous (Géoportail)
• La route de contournement
o fragmenterait de façon définitive un paysage ouvert sur la plaine de Flandre depuis
Bergues et les prairies et zones humides attenantes aux remparts de Bergues,
o priverait dans ce secteur la ville et ses remparts d’un partie significative de leur écrin
naturel de prairies et zones humides;
• La ZAE
o viendrait occulter, par une urbanisation portant le front bâti à une largeur d’environ 600m
à partir du Faubourg de Cassel sur une profondeur de quelque 600m, une partie de la
plaine ouverte de Flandre jusqu’ici sauvegardée dans son quadrant sud-est depuis
Bergues, comme l’illustrent les deux photomontages page 24, produits par la CCHF en
réponse au procès-verbal de synthèse,
o même dotée de haies bocagères sur une partie de sa périphérie et d’une architecture
ambitieuse portée par un cahier de préconisations et accompagnée par le CAUE, aurait un
impact paysager très significatif depuis Bergues, du fait de son aménagement sur 30
hectares et de la volumétrie importante de son bâti dont la surface maximale de plancher
de 174 430m² a été autorisée dans le permis d’aménager.
Source GEOPORTAIL
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Vue depuis les remparts (après)
Vue depuis le Beffroi (après)
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.2.6. Déplacements - qualité de l’air et bruit
Le dossier d’enquête mentionne notamment les éléments suivants.
Modes de déplacement
La répartition de l’ensemble des déplacements par mode, le territoire se caractérise par une domination de
la voiture (plus de 72 % des déplacements), une part de marche à pied faible (principalement compte-tenu
des distances parfois longues), une part de deux-roues faibles (mais proportionnellement plus nombreux
qu’en secteur urbain) et des déplacements alternatifs limités mais non négligeables (7 % des déplacements
en transports collectifs interurbains ou ferroviaires.
La desserte en transports collectifs ne constitue pas un moyen compétitif de transport en remplacement de
la voiture qui reste donc le mode de déplacement privilégié, mais le développement du pôle d’échanges
multimodal de Bergues va permettre une amélioration de cet état. La desserte en transports collectifs du
secteur sera donc renforcée (page 340), en aménageant un nouvel arrêt de bus au niveau du secteur de la
future zone d’activités ou à proximité. La déviation d’une ligne de bus avec création d’un arrêt spécifique est
en cours d’analyse par la CC des Hauts de Flandres. À terme, si une clientèle suffisante est détectée, l’offre
de ces lignes de bus (fréquences, amplitudes) pourrait être améliorée en étudiant les possibilités de création
d’une nouvelle desserte, en relation avec la gare de bus récemment créée.
Un réseau cyclable est prévu pour l’ensemble de la zone, avec connexions au réseau existant (qui
actuellement n’est pas spécifiquement cyclable) et un stationnement adapté. Des cheminements “doux”
(piétons et cyclistes) séparés de la circulation automobile sont prévus à l'intérieur de l'emprise du projet
pour faciliter la sécurité des usagers ; cette trame interne sera reliée avec les axes existants ou prévus sur sa
périphérie :
vers Bergues, le long de la RD 110 et vers la RD 916.
Circulation des véhicules à moteur
L’étude de trafic (Annexe 17 page 11) mentionne « En synthèse, ce sont entre 1000 et 1200 véhicules
supplémentaires qui emprunteront le réseau aux heures de pointe ».
Ces éléments sont précisés page 335 : « Le déplacement et l’extension du centre commercial Leclerc (ancien
site, nouveau site et Brico) générera 525 véhicules supplémentaires en heure de pointe vendredi soir et 650
en heure de pointe samedi.
La zone commerciale mixte générera 390 véhicules en heure de pointe vendredi soir et 500 en heure de
pointe samedi.
La zone artisanale générera 80 véhicules en heure de pointe vendredi soir et 20 en heure de pointe samedi.
En synthèse, ce sont donc entre 1000 et 1200 véhicules supplémentaires qui emprunteront le réseau aux
heures de pointe. »
Le dossier fait état de l’amélioration et sécurisation de la traversée du Faubourg de Cassel (tableau page
264) qui sera en zone 30, tandis que la RD 110 et le barreau de contournement seront limités à 50km/h puis
70km/h pour le barreau au nord. Il en résultera (page 337) un temps de parcours identique de 3mn entre les
2 giratoires sur la RD916 : via le Faubourg de Cassel (1200m) ou via le barreau de contournement (2300m).
Outre la limitation à 30km/h, l’étude prévoit dans le cadre du projet connexe du Faubourg de Cassel (p.383)
la pose de coussins berlinois ou autre dispositif réducteurs de vitesse, l’intégration de feux tricolores «
intelligents » qui limiteront fortement les vitesses excessives et une réduction de la largeur de la route.
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Il est fait état d’hypothèse de transfert du trafic vers le barreau de contournement (page 348) :
• 50 % de transfert des véhicules légers
• 80 % de transfert des poids lourds
Pour faire face au risque de saturation de la RD916, avec une incidence pour la sortie de A25 Lille vers
Bergues, le projet prévoit un doublement de la RD916 dans ce sens de circulation et un évitement du
giratoire vers la ZAE Croix Rouge
La « Figure 22 Répartition des flux sur l’ensemble du réseau routier » donne l’état initial du trafic.
Cependant, dans sa réponse au procès-verbal de synthèse, la CCHF considère que ce graphique doit être
annulé et remplacé par le schéma ci-après.
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Cependant, ledit graphique ne fait pas apparaître la RD110 avant la ZAE et le trafic total sur la RD 776 au
niveau des remparts.
Aussi le commissaire enquêteur a-t-il dressé le tableau suivant fait apparaître les éléments significatifs de
chacun des tronçons, pour les trafics à l’heure de pointe tels qu’ils figurent à l’annexe 17 du dossier (pages
12-13 et 23-24)
TRONÇON AVANT APRES
Jour de l’heure de pointe du soir la plus élevée
Trafic des 2 sens en véhicules par heure
Jour de l’heure de pointe du soir la plus élevée
Trafic des 2 sens en véhicules par heure
RD 976- Faubourg de Cassel
Vendredi 1 630 Vendredi 490
RD 976- Bergues (remparts sud – porte de Cassel)
Vendredi 1 340 Vendredi 1 980
RD 976 (entre A25 et RD 110)
Vendredi 1 540 Vendredi 2 060
RD 976 A Vendredi 760 Vendredi 840
RD 110 à l’est avant ZAE
Vendredi 650 Vendredi 1 960
Nord barreau ---- ---- Vendredi 1 850
Sud barreau ---- ---- Vendredi 1 880
Au vu de ce tableau et des éléments du dossier, le commissaire enquêteur considère qu’à l’heure de pointe
hebdomadaire
- Le barreau de contournement accueillerait un trafic très significatif (près de 2 000 véhicules
par heure), généré essentiellement par l’accroissement de l’activité commerciale et le transit,
mais le temps de parcours identique (environ 3 mn) pour les 2 itinéraires mentionnés page 337
(RD 776 empruntant le Faubourg de Cassel ou contournement), malgré les restrictions de
circulation et limitation de vitesse, apparaissent optimistes.
- Le trafic de la RD776 au pied des remparts de Bergues augmenterait de près de 50%, ce qui est
difficilement compatible avec les sorties de la ville fortifiée de Bergues, qui connaît déjà
certaines difficultés soulignées par plusieurs observations aux registres d’enquête et
nécessiterait des aménagements que la CCHF mentionne dans sa réponse au procès-verbal de
synthèse (mini giratoire, carrefours à feux intelligent).
- Le trafic de la RD 776 entre A25 et la RD110 augmenterait d’un tiers et celui de la RD110 à l’est
entre la RD776 et la ZAE connaîtrait un triplement
- Les conditions fixées par le Département du Nord dans son avis joint au dossier d’enquête, ne
sont pas remplies. En effet :
o Il « n’est pas défavorable à la réalisation d’un projet pouvant congestionner son
réseau routier, dès lors que les difficultés générées sont admises par les Communes
concernées », mais le conseil municipal de Bergues a délibéré le 08 janvier 2019 en
rendant un avis défavorable à ce projet sur rapport de son Maire mentionnant
notamment la congestion des routes départementales.
o « Sur le plan de la sécurité, il conviendra que la DIR Nord s’assure du risque de
remontée de file sur l’A25. », car « le Département n’a pas su s’assurer de la
faisabilité » des dispositions de « doublement de la section courante et création d’un
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shunt au giratoire RD110/RD916 vers l’Est. », mais aucune mention du dossier
d’enquête ne mentionne d’avancée sur ce point.
.2.7. Santé humaine
Bruit routier
La valeur de référence prise en compte pour la plage d’heure de pointe est LAeq=58 dB(A). Les axes
voient leur flux de véhicules doublé sur cette période ce qui correspond à une augmentation de 3
décibels. Le dossier souligne la présence de quelques maisons à surveiller au niveau du giratoire
nord. L’impact acoustique fait l’objet de cartes sonores n°72 à 74.
Le projet de contournement engendre du bruit pour les premières habitations au Nord sur les 300
premiers mètres à partir du giratoire créer au Nord, sans mesure compensatoire. Partout ailleurs le
barreau de contournement permet une nette diminution du niveau sonore
Qualité de l’air liées aux émissions des véhicules
Dans son état initial, elle est globalement bonne en bonnes conditions dispersives. Durant certaines conditions des dépassements en Ozone ou en Particules peuvent être observés. Le dossier mentionne le trafic induit supplémentaire mais comme il l’a été rappelé au point 4.1 ne donne pas les quantités d’émissions.
.2.8. Foncier et terres agricoles
Le dossier précise que pour l’agriculture, le projet entérinera la disparition totale de l’activité agricole sur la
majeure partie de son emprise : environ 28 ha sur pour le secteur dans son ensemble. Cette situation
donnera lieu à indemnités et/ou compensations.
Dans sa réponse au procès-verbal de synthèse, la CCHF précise que
- L’ex Communauté de communes du canton de Bergues (CCB), à laquelle a succédé la CCHF, s’est
rendue propriétaire des 28 ha concernés par l’emprise de la zone d’activités ;
- Les actes notariés d’acquisition de l’emprise du barreau nord (environ 2 ha) sont en cours de
rédaction ;
- La procédure de DUP n’a en conséquence pas été nécessaire malgré l’autorisation en ce sens,
donnée à son Président par le conseil communautaire ;
- L’accès aux axes autoroutiers font de ce secteur un emplacement stratégique pour le
développement des entreprises ;
- La CCHF n’a plus de terrains à proposer aux entreprises : l’impossibilité de la CCHF à répondre à
leurs attentes immobilières bloque toute l’économie et les emplois du territoire (installation en
Belgique d’une entreprise qui aurait permis la création de 120 emplois, entreprises artisanales
du territoire cherchant à se développer).
Le commissaire enquêteur considère que :
- Le projet mobilise plus de 30 ha de terres agricoles actuellement en culture (28,2 ha pour la
zone d’activités, 1,7 ha pour le barreau de contournement et 1,97 ha pour les mesures
compensatoires) ;
- L’essentiel de la consommation de ce foncier agricole résulte de l’ampleur des activités
commerciales (2/3 de la zone d’activité) et du barreau de contournement qu’elles rendent
nécessaire, à elles seules, compte tenu du trafic qu’il génère (5 fois celui généré par l’activité
de la « zone artisanale » à l’heure de pointe du vendredi) ;
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- L’artificialisation des sols qui en résulte, au détriment de l’activité agricole, est excessive, en
particulier en zone humide et dans les zones de ruissellement ou d’inondation répertoriées
dans la doctrine « Pieds de coteaux » ;
- L’ampleur de la « zone artisanale » correspondant à un secteur d’activités de type PME, PMI,
tertiaire et artisanale, reste à l’échelle des besoins mentionnés par la CCHF, mais sa
localisation doit être conciliée avec une minimisation de son impact, notamment sur le foncier
agricole et les secteurs soumis à des aléas naturels, ce qui n’est pas le cas de celle qui a été
retenue.
V- Conclusion
Vu le Code de l’Environnement et notamment ses articles L122-1-1, L181-10, L211-1, L214-3, R122-5, R181-36 à R181-
38, R211-108, R214-6
Vu l’arrêté du Préfet du Nord en date du 29 octobre 2018 d’’ouverture de l’enquête publique portant sur la création de
la Zone d’Activités Economiques de la Croix Rouge B – Communes de Quaëdypre, Socx et Bergues - Demande
d’autorisation IOTA incluant une étude d’impact présenté par Communauté de communes des Hauts de Flandre –
Autorisation au titre de l’article L214-3 I du code de l’environnement,,
Vu l’arrêté du Maire de Quaëdypre en date du 20 décembre 2018 portant accord d’un permis d’aménager avec
prescriptions sur la demande n° PA 594-78 18 A0001 de la Communauté de communes des Hauts de Flandre pour la
réalisation d’un lotissement à usage artisanal et commercial comprenant 20 lots, 3 îlots et 1 macrolot sur un sis
intersection RD916 / RD916A et RD110, Zone d’Activités de la Croix Rouge B à Quaëdypre,
Vu l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France en date du 20 septembre 2019 sur ledit permis d’aménager,
Vu le dossier d’enquête publique sur la demande présentée par la Communauté de communes des Hauts de Flandre,
enregistrée le 21 juillet 2017, en vue d’obtenir l’autorisation environnementale IOTA,
Vu l’avis de la Mission régionale d’autorité environnementale des Hauts de France n° 2018-2758 adopté le 11
septembre 2018 et la réponse de la Communauté de communes des Hauts de Flandre à cet avis, joints au dossier
d’enquête,
Vu l’avis du Département du Nord en date du 04 septembre 2018, joint au dossier d’enquête,
Vu l’avis du Président de la Commission Locale de l’Eau du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Delta de l’Aa
en date du 12 septembre 2018, joint au dossier d’enquête,
Vu les observations portées ou annexées aux registres d’enquête de Quaëdypre, Socx et Bergues et au registre
dématérialisé,
Vu le procès-verbal de la rencontre de synthèse du commissaire enquêteur en date du 04 janvier 2019 et le mémoire
en réponse de la Communauté de communes des Hauts de Flandre reçu par le commissaire enquêteur le 18 janvier
2019,
Vu la doctrine « Pied de coteaux des wateringues dans le département du Nord - Zones inondables et préconisations de
prise en compte des risques », accessible sur le site des services de l’Etat dans le Nord,
Considérant chacune des observations en réponse formulées par la Communauté de communes des Hauts de Flandre
dans son mémoire en réponse ;
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Considérant l’ensemble des motivations du présent avis, développées aux § I, II III et IV ci-dessus ;
Le Commissaire enquêteur,
- Emet un AVIS DÉFAVORABLE à l’autorisation environnementale du projet de la Zone d’activités économiques de la Croix Rouge B et au barreau de contournement.
- Formule une recommandation : Favoriser au Faubourg de Cassel une urbanité en rapport avec la toute proche ville fortifiée de Bergues et avec le paysage et le milieu attenant, en prenant avec le Département du Nord et l’Etat (DIR Nord) les dispositions pour soulager le trafic la RD 916, sécuriser et requalifier le faubourg et les abords des remparts, en dialogue avec les communes de Quaëdypre, Socx et Bergues.
Fait à Dunkerque, le 24 janvier 2019 par François YOYOTTE-HUSSON