Avenir Magazine n64

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LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTé URBAINE DU GRAND NANCY NUMÉRO 64 MAI JUIN 2012 DéPLACEMENTS DES BUS à HAUT NIVEAU DE SERVICE POUR LA LIGNE 2 BUDGET LE GRAND NANCY POURSUIT SON éLAN / PAGE 12 NANCY-THERMAL LANCEMENT DE L'éTUDE CLINIQUE / PAGE 16

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Magazien d'information de la Communauté urbaine du Grand Nancy

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

Le magazine de La Communauté urbaine du grand nanCy

numéro

64maijuin2012

déplacements

Des bus à haut niveau de serviCe pour La Ligne 2

budgetLe grand nanCy poursuit son éLan /

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nancY-tHeRmal LanCement de L'étude CLinique /

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

éDITO SOMMAIRE

ça s'est passé | 2Mars Bleu, pour dépister le cancer colorectal |Vrai ou faux ? L’arbre et la manière |

édito et sommaire | 3

Nouvelles | 4Habitat : les pavillons à la loupe |Installation du premier pôle métropolitain français |

Territoires à enjeux | 8Coup d’envoi pour la bretelle de raccordement de la zone de Frocourt à l’A330 |

Déplacements | 9L’autopartage démarre dans l’agglo ! |Cap sur les grandes révisions pour le tram |Un haut niveau de service pour la Ligne 2 |

Finances | 12 Le volontarisme du budget communautaire |Un ajustement tarifaire responsable |

Loisirs | 16Nancy-Thermal : l’étude clinique est lancée |

Grands projets | 18 La renaissance de la place Charles III |Artem avance à grands pas ! |

Vie universitaire | 22Biopôle Lorrain : naissance d’un centre d’excellence européen | Une nouvelle gouvernance pour le Conseil de la vie étudiante |

Agenda | 24Vos rendez-vous culturels sur l’agglomération et du côté du Sillon lorrain |

Tribune libre | 26

Avenir - le magazine de la Communauté urbaine du Grand Nancy • Administration : 22-24, viaduc Kennedy • CO n°36 • 54 035 Nancy cedex Tél : 03 83 91 83 91 • Site internet : www.grand-nancy.org •Directeur de la publication : André ROSSINOT • Rédacteurs en chef : Jean-Christophe ERBSTEIN, Lison JUNGMANN • Ont collaboré à ce numéro : Simon ANHEIM, élise FRISONI, Cécile MOUTON, Sabrina TENACE, Aurélie VION • Photos : Jean-Claude D, Bertrand JAMOT, Serge MARTINEZ, Frédéric MERCENIER • Mise en page : Trait d’Union • Dépôt légal : n°280 • Imprimé sur papier 100 % recyclé.

édito

André ROssINOT,Président de la communauté urbaine

du Grand Nancy,Maire de Nancy

| Ambitieux et responsable, le budget que le Grand Nancy vient d’adopter affirme plus que jamais un volonta-risme économique durable au bénéfice de tous les Grands Nancéiens et des habitants des territoires voisins.

C’est un fait : la situation économique et sociale est difficile, et chacun d’entre nous en mesure les conséquences. Dans un contexte de rareté financière, nombre de collectivités territoriales sont contraintes de revoir leurs engagements à la baisse. Avec modestie et détermination, le Grand Nancy continue d’affirmer ses choix dans la droite ligne de son Projet d’agglomération, en phase avec les enjeux de la ville européenne durable, pour poursuivre la construction d’un territoire solidaire et attractif.

Avec un budget ambitieux et cohérent en faveur de l’investissement d’un montant de 208 millions d’euros, la Communauté urbaine conserve l’ini-tiative pour les années à venir, n’en déplaise aux théoriciens d’un déclin annoncé de notre agglomération. Que ce soit dans les domaines du déve-loppement économique, de l’habitat, de la cohésion sociale, de l’université ou des transports, le Grand Nancy se positionne parmi les investisseurs les plus importants de Lorraine. Des opérations majeures telles que le Centre de Congrès Prouvé, les Plaines Rive Droite, Artem et le programme de rénovation urbaine témoignent de ce dynamisme sans cesse renouvelé.

Pour maintenir le cap de ses inves-tissements, le Grand Nancy met en place des mesures de bonne ges-tion en limitant ses dépenses de fonctionnement et en actualisant les tarifs de ses services, à l’instar d’autres grandes agglomérations. Ce challenge quotidien, qui garan-tit les équilibres futurs, requiert un changement de culture qui se traduit par la convergence de nos politiques publiques pour un développement urbain et humain durable. à travers des actions telles que l’insertion pro-fessionnelle et sociale des jeunes, une offre de logements diversifiée, l’ac-cès à la santé pour tous, la prévention de la délinquance ou encore le dé-veloppement de la culture, des loisirs et des sports, le Grand Nancy reste attentif aux attentes des citoyens des vingt communes de l’agglomération et de ceux du bassin de vie.

Dans cet esprit, nous devons tenir compte des pratiques et des usages des habitants qui ne se limitent pas à des périmètres administratifs, plaçant l’emploi et la mobilité au centre de leurs préoccupations. Engagé au cœur du Pôle métropolitain du Sillon lorrain, ce dialogue interterritorial doit s’in-tensifier avec nos territoires voisins. Dans le respect des différences et des cultures de gouvernance, nous pouvons construire un projet de développe-ment et de services, fondé sur les grandes politiques publiques partagées.

« Ce Challenge quotidien, qui garantit les équilibres futurs, requiert un Changement de Culture qui se traduit par la ConvergenCe de nos politiques publiques pour un développement urbain et humain durable . »

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Retrouvez l'info du grand nancy sur InternetGrâce à ce système de code-barres à deux dimensions, nous vous proposons de découvrir directement des vidéos complétant des articles d’Avenir Mag. Pour cela, téléchargez un logiciel capable de lire les QR codes.Vous pouvez aussi nous retrouver sur www.grand-nancy.org

çA s’esT PAssé

Mars bleupouR le dépIstage du canceR coloRectal | En France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent et constitue la deuxième cause de mortalité par cancer après celui du poumon. Pourtant, diagnostiqué précocement, il est guéri dans neuf cas sur dix : d’où l’impor-tance pour les hommes et les femmes de se faire dépister dès 50 ans, en se rendant chez leur médecin généraliste. En écho à "Octobre Rose", la campagne de dépistage organi-sé du cancer du sein déclinée chaque année sur le territoire, le Grand Nancy, la Ville de Nancy, l'ADECA (Association pour le dépistage des cancers) en Meurthe-et-Moselle et ses partenaires se sont mobilisés afin de promouvoir le dépistage du cancer colorectal.

Tous ont participé activement à la campagne nationale "Mars Bleu". "L’ensemble des communes, en appui avec l’ADECA, ont choisi d’agir auprès du grand public en propo-sant une série d’actions dynamiques", souligne Valérie Jurin, conseillère communautaire déléguée à la santé. "Le cancer colorectal est surreprésenté dans notre région. Il est donc indispensable de se rendre chez son généraliste afin de se faire dépister régulièrement."

Lancée le 25 février dernier à l’occasion du match SLUC Nancy Basket/Pau Lacq Orthez, la campagne de sensibilisa-tion s’est poursuivie tout au long du mois de mars à travers un vaste programme, comme cette grande marche familiale intercommunale du 25 mars. Une façon de rappeler à tous que l'activité physique reste l’un des meilleurs facteurs de prévention contre le cancer. |

VRAI ou FAuX ?

l’arbre et la manIèReTilleuls, érables, platanes, marronniers... près de 42 000 arbres composent le paysage de la Communauté urbaine. Comment ce riche patrimoine est-il préservé et entretenu ?

La grande majorité des arbres de l’agglomération possèdent une carte d’identité. VRAI - Durant la période estivale, l’ensemble des arbres sont examinés par deux techniciens gestionnaires et un ingénieur forestier. à l’aide d’une tablette PC, ils enregistrent leur espèce, leur âge, ainsi que leur état mécanique et sanitaire. 31 300 arbres sont ainsi déjà cartographiés, ce qui permet de gérer le peuplement de manière équilibrée.

Les arbres doivent être élagués tous les ans...FAUX - Dans le territoire du Grand Nancy, la pratique de la taille douce, respectueuse de la biologie de l'arbre, n'entraîne qu’une intervention en taille tous les 3 ans environ. Cependant, certaines situations particulières font l'objet d'une vigilance annuelle : dégagement des candélabres, panneaux de signalisation, façades, etc.

Une équipe d’agents des espaces verts intervient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en cas d’urgence.VRAI - Une équipe d’élagueurs intervient dans toute l’agglomération en cas d’urgence (accident, tempête...) pour dégager notamment la voirie. En temps normal, l’élagage, le terrassement et la plantation de nouveaux arbres sont confiés à des entreprises spécialisées.

La campagne de sensibilisation a été lancée à l’occasion du match SLUC Nancy Basket/Pau Lacq Orthez.

31 300 arbres sont déjà cartographiés pour une connaissance plus fine du patrimoine arboré de l’agglomération.

le chIFFRe

14 700 C’est le nombre d'élèves fréquentant les écoles de l’agglomération qui ont reçu depuis la rentrée un "cahier de natation". Un outil pédagogique que la Communauté urbaine a conçu en collaboration avec l'Inspection acadé-mique pour accompagner l'enfant dans son apprentissage de la natation. Depuis la dernière section de mater-nelle jusqu'au CM2, tous les élèves du Grand Nancy bénéficient de six années de pratique au sein du Pôle aquatique. Objectif : savoir nager en entrant en 6e.

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NOuVeLLes

l’engageMent duRable de la caIsse des dépôts | "Dans une période difficile, ce partenariat constitue une reconnaissance de la solidité des projets du Grand Nancy", ré-sume André Rossinot qui a signé, le 9 mars dernier, avec Gilles Seigle, Directeur du Développement territorial et du Réseau de la Caisse des Dépôts, une convention de partenariat sur le développement durable pour la période 2012-2014. Dans la continuité de la mise à jour de son projet d’agglomé-ration, adoptée en juillet 2011, la Communauté urbaine a choisi d’ancrer pleinement ses stratégies dans la droite ligne de la Ville européenne durable, dont elle expérimente actuellement le cadre de référence au sein d’un groupe de 66 villes et agglomérations de toute l’Europe.

Au cœur du Pôle métropolitain du Sillon lorrain, cette ambition se construit avec tous les acteurs concernés, au premier rang desquels figure la Caisse des Dépôts, partenaire historique, afin de redessiner en permanence l’agglomération de demain. Cette ambition se traduit notamment par un partenariat reposant sur cinq axes prioritaires : l’habitat, la rénovation urbaine et les infrastructures de transport, l’Université de Lorraine, l’attractivité économique et l’environnement. Dans cette démarche, la Caisse des Dépôts met au service du Grand Nancy ses capacités d’ingénierie et de finance-ment, en matière de prêts et d’investissements. |

MAIson du Vélo du GRAnd nAncy

bien entretenir son Vélo

Savez-vous utiliser une clé de 15 et un démonte-pneu pour réparer une roue de vélo endommagée ou régler vos patins ? Pour accompagner les cyclistes amateurs dans l’entretien quotidien de leur bicyclette, la Maison du Vélo du Grand Nancy vient de signer un film pédagogique. En six séquences, le technicien "Monsieur Jean" présente par le menu les gestes à maîtriser. "Après le lancement de la vélo-école en 2010, voilà une nouvelle action destinée à promouvoir les déplacements à vélo dans l’agglomération", commente Jean-Louis Thiébert, vice-président en charge de la politique vélo avec Gérard Royer.

Afin d’en permettre l’accès au plus grand nombre, le film a été doublé en langue des signes grâce au concours de l’Institut des jeunes sourds à Jarville-la-Malgrange.

Découvrir le film pédagogique sur www.grand-nancy.org

eAu potAble :

"allô alerte" opéRatIonnel

La Communauté urbaine déploie d’importants moyens pour garantir une eau de qualité au robinet. Une compétence historique assurée avec un souci constant de maîtrise des coûts, puisque le prix moyen du m3 pour le Grand Nancy en 2010 est exactement égal au prix moyen annuel établi par l’Observatoire National de l’Eau, à savoir 3,62 € TTC.

Dans le même esprit responsable, la Communauté urbaine s’est dotée d’un dispositif d’alerte baptisé "Allô Alerte", permettant de diffuser rapidement de nombreux appels téléphoniques de façon simultanée sur tout ou partie du territoire de l’agglomération en cas d’accident. Ce dispositif a récemment fait l’objet d’un test concluant sur la commune de Laneuveville-devant-Nancy, auprès de 1 700 foyers. Actuellement, tous les numéros de lignes fixes de l’opérateur historique France Télécom et Orange (hors liste rouge) sont déjà en mémoire dans une base de don-nées et seront automatiquement composés en cas d’alerte.

Si vous n’avez pas de ligne fixe auprès de France Télécom ou Orange (ou si vous êtes sur liste rouge), il est important de vous inscrire : http://alloalerte.grand-nancy.org ou 03 83 91 83 83.

Pour apprendre à entretenir son vélo, les plus jeunes sont également invités à participer aux ateliers proposés par la Maison du Vélo.

Fabienne Prévot : un regard concret sur les mobilités.

conseIl de déVeloppeMent duRAble

"la Mobilité ancrée dans le quotIdIen"Riche d’une carrière au service de la petite enfance, Fabienne Prévot a intégré le Conseil de développement durable en 2009 dans le collège des territoires. Cette habitante de Seichamps participe à tous les débats de cette instance consultative du Grand Nancy.

Que vous ont apporté ces trois années au Conseil de développement durable ?Une nouvelle culture sur les grandes politiques publiques du Grand Nancy. également un enrichissement à travers le dialogue avec les autres membres, issus des talents et des acteurs socioprofessionnels de l’agglomération.

Quel débat vous a le plus marquée ?J’ai fait partie du groupe de travail mobilité dans le cadre de la contribution à la révision du Projet d’agglomération. J’ai défendu l’idée d’une circulation apaisée, en cherchant à tendre vers une meilleure adéquation entre les besoins des usagers et les offres de transport, avec des propositions concrètes ancrées dans le quotidien.

Quelles sont ces propositions ?Rendre les parkings relais attractifs, avec des services tels qu’un atelier de repassage, une supérette ou encore une halte- garderie. Pour limiter la voiture en cœur d’agglomération, on pourrait imaginer un service de ramassage de courses. Enfin, je préconise un Pédibus dans les communes. Une desserte scolaire à pied de ce type permettrait d’initier les enfants à la marche et de créer du lien entre les parents.

NOuVeLLes

André Rossinot et Gilles Seigle, Directeur du Développement territorial et du Réseau de la Caisse des Dépôts, ont signé une convention de partenariat sur le développement durable en présence d’Emmanuel Collin, Directeur régional.

un regarD partagé suR la pRéVentIon et la sécuRItéParmi les actions réalisées par le Conseil intercommu-nal de sécurité et prévention, le nouveau schéma de vidéo-tranquillité se met en place progressivement. Co-animée par le Grand Nancy, avec la Préfecture de Meurthe-et-Moselle et le parquet de Nancy, cette struc-ture détermine les actions prioritaires, notamment dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale.

Dans cette démarche partagée, près de cent caméras sont déployées dans l’agglomération. Objectif : renforcer les actions de prévention et de lutte contre la délinquance. Récemment, ce dispositif s’est enrichi de l’optimisation des 45 caméras du PC circulation du Grand Nancy déjà implantées sur les principaux axes de l’agglomération. "Cet équipement conserve ses missions premières de régulation du trafic routier", précise Jean-Louis Thiébert, vice-président délégué au Contrat local de sécurité, "nous autorisons une ex-ploitation du système par le renvoi des flux à l’hôtel de police et l’exploitation des images enregistrées."

Dans le même esprit de concertation avec ses partenaires, le Grand Nancy porte une attention particulière à la vie nocturne. Ainsi, des médiateurs de nuit seront opérationnels à partir du mois de juin sur l’espace XVIIIe et le secteur Croix de Bourgogne à Nancy, pour aller à la rencontre des clients des discothèques de 23 h à 6 h du matin.

Le dispositif de vidéo-tranquillité s’est enrichi de l’optimisation des caméras du PC circulation du Grand Nancy, par le renvoi des flux à l’hôtel de police.

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NOuVeLLes

sIllon loRRAIn

installation Du preMier pôle métRopolItaIn fRançaIs | Liées par la même histoire, une proximité géo-graphique et des infrastructures autoroutières, ferroviaires et fluviales majeures, les villes et les agglomérations de Metz, Thionville, épinal et Nancy ont décidé, voilà déjà dix ans, d’avancer ensemble au sein d’un réseau métropolitain. Aujourd’hui, le Sillon lorrain est devenu une réalité quotidienne pour 1,2 million d’habitants, mais aussi un exemple de coopération urbaine inédit. Au point d’inspirer la réforme des collectivités territoriales et de donner naissance au premier pôle métropolitain français ayant vocation à déve-lopper des fonctions et des services de haut niveau dans les domaines universitaires, médicaux, culturels ou touristiques, au bénéfice de tous les Lorrains.

Les élus des villes et agglomérations de Thionville, Metz, Nancy et épinal ont ainsi procédé, lundi 23 janvier dernier en Préfecture de Meurthe-et-Moselle, à l’installation du Pôle métropolitain du Sillon lorrain. à cette occasion, André Rossinot a été élu Président du Pôle métropolitain du Sillon lorrain. Jean-Luc Bohl, Président de Metz Métropole, Michel Heinrich, Député-Maire d’épinal, et Patrick Weiten, Président de la Communauté d’agglomération Portes de France - Thionville, ont été élus respectivement 1er, 2e et 3e vice-présidents. Le Débat d’orientation budgétaire a été organisé le 16 février à épinal et le budget a été adopté le 19 mars à Metz. L’association Sillon lorrain, qui a porté depuis l’origine la dynamique métropolitaine, s’est transformée en "Conférence métropolitaine du Sillon lorrain". Présidée par Gérard Rongeot, vice-président du Grand Nancy, cette association poursuivra un travail de dialogue élargi avec les différents territoires et leurs acteurs en lien avec les agences d’urbanisme des aggloméra-tions fondatrices du Pôle métropolitain, l’ADUAN et l’AGURAM. |

André Rossinot, Président du Pôle métropolitain du Sillon lorrain, entouré de Jean-Luc Bohl, Président de Metz Métropole, et de Michel Heinrich, Député-Maire d’épinal, respectivement 1er et 2e vice-présidents.

Une discipline spectaculaire à découvrir.

touRIsMe

reDécouvrir le gRand nancYen mode douxDécouvrir ou redécouvrir le patrimoine du Grand Nancytout en utilisant les modes de déplacement alternatifsque sont le vélo ou le tram : c’est la formule innovanteque propose la société Voxinzebox en partenariat avecle Grand Nancy, Nancy Tourisme et L’Est Républicain.Intitulés "ZeVisit", deux parcours commentés sontdisponibles sur téléphone portable et téléchargeables.à bord du tram, vous pourrez notamment découvrirles jardins botaniques du Montet à Villers-lès-Nancy,le quartier Saurupt à Nancy ou encore toucher du doigtla douceur de vivre de Dommartemont. Parmi les étapes clés de l’itinéraire à vélo, le musée de l'Histoire du fer à Jarville-la-Malgrange, la chartreuse de Bosserville à Art-sur-Meurthe ou encore la Douëra à Malzéville.Enfin, un circuit pédestre est proposé à travers les rues de Nancy.Plus d’infos sur www.ot-nancy.fr

spoRts

les chevaux en cŒur d’aggloméRatIon

Quelque 140 chevaux et 24 équipes... La place Carnot à Nancy accueillera, les 19 et 20 mai, la 6e édition du Championnat de Horseball. Initiée en 2007 par l’Associa-tion des Nouvelles Sensations équestres de Saint-Phlin, la manifestation bénéficie d’une réputation sans faille auprès des joueurs et d’une popularité grandissante auprès des Grands Nancéiens.Entrée libre et gratuite.

NOuVeLLes

hAbItAt

les pavillons à la loupe | Dans le cadre du 6e programme local de l’habitat durable, le Grand Nancy a lancé une étude relative aux secteurs pavillon-naires de l’agglomération. "Ce parc, construit entre 1950 et 1980, est très énergivore. Nous devons également faire face au vieillissement de la population qui pose la question de l’accessi-bilité des pavillons", explique Jean-Marie Schléret, vice-président délégué à la politique de l’habitat et du logement, "il s’agit ainsi de définir une véritable politique d’intervention en faveur des habitants." Un enjeu majeur alors que les maisons individuelles construites avant 1975 représentent 17,6 % du parc de l'agglo-mération mais sont responsables de 28 % des émissions de CO2.

Cette étude, confiée à la SPL (Société Publique Locale) Grand Nancy Habitat, a permis d’identifier un secteur représentatif sur chacune des communes de l’agglomération. Des réunions publiques ont été organisées l’automne dernier dans neuf premières communes. Des enquêtes ont ensuite été menées sur le terrain, permettant d’approfondir les aspects techniques, énergétiques et sociaux, de cerner les intentions et les besoins de travaux des habitants. Un des objectifs de cette étude : définir une politique d’inter-vention et des dispositifs incitatifs et innovants de réhabilita-tion de ce parc. Un diagnostic a également été réalisé cet hiver auprès de ménages volontaires. Les premiers résultats seront restitués prochainement, avant le lancement d’une phase sur les onze autres communes et une conclusion définitive prévue au printemps 2013. |

VAndŒuVRe-lès-nAncy la passerelle des natIons faIt peau neuVeAprès des premiers travaux d’embellissement à l’intérieur, la passerelle des Nations à Vandœuvre-lès-Nancy poursuit sa réhabilitation. Très prochainement, de nouvelles portes seront installées et un éclairage modulable permettra de mettre en lumière certaines zones spécifiques. Quant à la réfection extérieure, elle sera menée en parallèle des travaux décidés dans le cadre du projet de rénovation urbaine du Cœur de Ville, avec notam-ment un éclairage évolutif, mis en place depuis le boulevard de l’Europe.Dès la fin du printemps, une exposition dans la passerelle présentera les différentes étapes de réhabilitation du Cœur de Ville. "Un lieu d’information pour tous les habitants qui souhaitent mieux comprendre l’évolution de leur quartier", explique Henri Bégorre, vice-président délégué à la rénovation urbaine.

cohésIon socIAle"QuanD je serai granD, je seRaI pompIeR"

Grâce à la formation des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP), soutenue par le Grand Nancy au titre de la politique du contrat urbain de cohésion sociale, le rêve de nom-breux enfants est accessible dès l’âge de 12 ans. Tous les samedis, les pompiers en herbe apprennent les techniques de secours et de lutte contre l'incendie et découvrent les véhicules spécialisés dans les deux sections de l’agglomération, à Vandœuvre-lès-Nancy et à Nancy-Gentilly. "Cette formation, qui permet de transmettre des valeurs de citoyenneté, constitue un véritable pied à l’étrier pour l’avenir", explique Jean-Louis Thiebert, vice-président délégué au contrat local de sécurité. "La voie royale pour devenir sapeur-pompier volontaire ou professionnel", confirme le caporal-chef Cédric Borry, président de la section de Nancy-Gentilly. Contact : Adjudant-chef Denis Genot - 03 83 22 91 02

L’enquête permet notamment de cerner les besoins des habitants en matière de travaux, comme pour ce couple d'Heillecourt.

Des valeurs de citoyenneté pour les Jeunes Sapeurs-Pompiers.

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| "Ce grand chantier est l’application à la lettre d’une stratégie de développe-ment durable du secteur Sud-Est. Elle est le fruit d’un changement cultu-rel majeur", précise André Rossinot.

Lancée en mars dernier, la réalisation de la bretelle de raccordement de la zone de Frocourt à l’A330 vers Nancy s’inscrit, en effet, dans le cadre d’une démarche partenariale entre le Grand Nancy, l’état et la société Cora, en lien avec les communes d’Heillecourt, Jarville-la-Malgrange, Laneuveville-devant-Nancy, Fléville-devant-Nancy, Houdemont et Ludres, ainsi que l’association ATP Nancy

Porte Sud (une Association, un Territoire, un Projet). Le schéma de cohérence de ce territoire à enjeux prévoit le développement de trames vertes intercommunales, ouvertes aux piétons et aux cyclistes. à l’emplacement de l’ancien tracé de la Voie de Liaison Intercommunale (VLI), un parcours vélo est complémentaire à la voie ferrée pour la desserte de la zone, ou vice versa pour prendre le train quand on habite dans le secteur Sud-Est. Autour de cette nouvelle organisation des transports, le futur raccordement permettra de fluidifier la circulation au cœur d’un espace contraint,

où coexistent l’A330, la RD 570 et des commerces à l’affluence importante, particulièrement le week-end.

Une nouvelle gouvernanceConduits par la Communautéurbaine qui assure la maîtrise d’ouvrage déléguée et financée par la société Cora, comme il avait été convenu dans le cadre de son extension, les travaux consistent en la création d’une nouvelle bretelle dite "collectrice". "Elle longera l’A330 sur 650 mètres en franchissant la voie 'sous les ponts' grâce à la créa-tion d’un ouvrage d’art, puis rejoindra l’autoroute au droit de la bretelle actuelle", explique Gérard Royer, vice-président délégué à la circulation.

La bretelle de raccordement à l’A330 sera opérationnelle début 2013. à cette date, la rue Saint-Exupéry, située dans la zone de Frocourt, sera reliée à la zone d’Heillecourt-Houdemont par la rue des érables. Dans le cadre d’ateliers animés par l’ADUAN, plusieurs scénarios ont été étudiés pour élaborer un plan de circulation durable. |

Le lancement des travaux de la bretelle qui reliera la zone de Frocourt à l’a330 en direction de nancy et le raccordement de la rue Saint-Exupéry à la zone d’Heillecourt-Houdemont constituent une étape significative dans la mise en œuvre d’un schéma de cohérence du Territoire à enjeux Sud-Est.

une bretelle autoroutière au cœuR du déVeloppement duRable du secteuR sud-est

Gérard Royer, vice-président délégué à la circulation, en compagnie d’Anne Valton, maire d’Houdemont,

de Jean-Pierre Hurpeau, maire de Jarville-la-Malgrange, de Pierre Boileau, maire de Ludres, et d’Alain Boulanger, maire de Fléville-devant-Nancy, ainsi que des différents acteurs du projet.

| Les avantages de la voiture individuelle, sans ses inconvénients : deux services d’autopartage sont proposés à la fois dans le territoire du Grand Nancy et dans la ville de Metz, dans le cadre d’une réflexion partagée à l'échelle du Sillon lorrain. Objectif : limiter l'impact environnemental de l'automobile en ville, fluidifier le trafic et favoriser l'intermodalité. "En phase avec les enjeux de la ville durable, ces nouvelles formes de mobilité offrent une alternative à la voiture individuelle", souligne Claudine Guidat, conseillère communautaire déléguée au Projet d’agglomération.

La société coopérative d'intérêt collectif Lorraine Autopartage, au sein de laquelle la Communauté urbaine s’est engagée, propose le système Autopi : des voitures

partagées en libre-service, adaptées aux déplacements de courte et moyenne durée. En complémentarité, le service City Mov' met quant à lui à disposition des voitures électriques en libre-service pour les petits trajets (lire encadré).

Un des piliers de la mobilitéD'abord implanté en cœur d'agglomération, Autopi déploie 18 stations (14 à Nancy, 3 à Van-dœuvre-lès-Nancy et 1 à Laxou). City Mov' dispose, quant à lui, de 14 stations à Nancy et 1 à Laxou. "L’autopartage s’inscrit dans la diversi-fication de l’offre de mobilité au sein du Grand Nancy et représente l’un de ses piliers", conclut Laurent Garcia, vice-président délégué. |

En savoir plus : www.autopi.fr et www.citymov.lu

en pRatIqueAutopi : Plusieurs types de véhicules thermiques en libre-service 24 h/24 et 7 j/7 en cœur d’agglomération. Les stations se situent à proximité des arrêts de bus et de tram, des gares et des stations vélos de l’aggloméra-tion. Réservation préalable nécessaire. Abonnement : jusqu’à 15 €/mois, plus 1,50 € de l’heure et 0,30 € du kilo-mètre. Gratuit de 23 h à 6 h du matin.www.autopi.fr

City Mov’ : Véhicules 100 % électriques en libre-service 24 h/24 et 7 j/7 en cœur d’agglomération. Prise en main du véhicule dans une station et rendu dans n’importe quelle autre, ou gratui-tement sur un emplacement de station-nement classique. Aucune réservation préalable. Abonnement : 12 €/mois et tarification de 0,25 €/min.www.citymov.lu

Deux services complémentaires proposent de nouvelles formes de mobilité pour limiter l'impact environnemental de l'automobile en ville.

l’autopartage démaRRe dans l’agglo !

En phase avec le développement durable, l'autopartage propose une

alternative à la voiture individuelle.

TeRRITOIRes à ENjEUx DéPLAceMeNTs

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

DéPLAceMeNTs

Un groupe design réfléchit actuellement à une esthétique claire et reconnaissable

pour les véhicules qui équiperont la future Ligne 2..

Le tram, qui enregistre plus de 40 000 voyageurs par jour,

est apte à poursuivre son service jusqu'en 2020-2022.

| "En phase avec le Plan de Déplacements urbains, la Ligne 2 de transport en commun en site propre répondra aux enjeux d’écomobilité, tout en respectant les équilibres financiers", résume André Rossinot. Dans cette logique, cette nouvelle ligne structurante pour l’agglomération, qui reliera Laneuveville-devant-Nancy au Plateau de Haye en 2013, adoptera la forme d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). "Nous avons pris en compte l’avis du Conseil général de l’Environne-ment et du Développement Durable", explique Laurent Garcia, vice-président délégué à la construc-tion et à l’entretien des lignes de transport en commun en site propre, "notre objectif est d’offrir des conditions élevées de confort, de cadencement, et une régularité au meilleur coût pour la collectivité."

Dans cet esprit, la future Ligne 2, dont la réalisation est subventionnée à hauteur de 10,3 M€ par l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF), répondra aux attentes des usagers. Parmi les services de haut niveau qui leur seront proposés, une fréquence de passage élevée, de l’ordre de 5 à 10 minutes aux heures de pointe,

et une amplitude horaire étendue de 5 h 30 du matin à 0 h 30. Déployé partout où l’espace public le permet, le site propre sera accessible aux cyclistes.

Un groupe design pour une esthétique claireUn Bus à Haut Niveau de Service se caractérise également par un matériel roulant haut de gamme et accessible, avec une motorisation au gaz naturel, respectueuse de l’environnement. "Nous avons opté pour un véhicule articulé adapté au trafic attendu", précise Laurent Garcia, "le niveau de confort sera élevé pour les passagers, avec notamment de la climatisation et des informations à bord."Le matériel retenu, fabriqué par Irisbus, se caractérise par ses formes élancées. Il équipe notamment la ligne de BHNS T’Zen à Melun-Sénart dans la région parisienne, et devrait équiper la future ligne de Nîmes. Composé d’élus et d’architectes, un groupe design est chargé de donner aux véhicules une esthétique pure et reconnaissable que chaque Grand Nancéien pourra s’approprier. La même démarche est engagée pour les stations de la Ligne 2, qui mettra la qualité de service au cœur de ses exigences. |

vélo à borD du tRamPour encourager la complémentarité des modes de transport, la montée des vélos à bord des trams est expérimentée durant les heures creuses (de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h). Les deux-roues peuvent stationner dans l’espace réservé aux personnes à mobilité réduite, qui bien entendu demeurent priori-taires. Rappelons qu’il est possible de trans-porter son vélo pliant dans les bus et trams de l’agglomération depuis le 1er janvier. Des vélos pliants sont en location dans le réseau VélOstan.

La nouvelle ligne de transport en commun en site propre offrira des conditions élevées de confort, de cadencement, et une régularité au meilleur coût pour la collectivité.

un haut niveau De service pouR la lIgne 2

cap sur les granDes RéVIsIons pouR le tRam

DéPLAceMeNTs

| "Chaque jour, 57 500 habitants du sud de la Meurthe-et-Moselle viennent pour travailler et se former sur son territoire", constate André Rossinot. Pour mieux répondre aux besoins des usagers et prendre en compte les réalités du bassin de vie élargi, le Projet d’Agglomé-ration du Grand Nancy a identifié les pro-grès à réaliser en matière de politique des mobilités. Parmi les axes majeurs retenus, l’optimisation du service de transport public. Dans ce cadre, l’évolution de la Ligne 1 de tram, qui enregistre plus de 40 000 voyageurs par jour, a été placée au cœur des priorités du Grand Nancy, avec la mise en œuvre d’opérations de grandes révisions du tram, dès cet été.

Premières études pour remplacer le tramPourquoi mener de grandes révisions ? En novembre 2008, le Grand Nancy avait sollicité l’assistance des services de l'état. Remis en juillet 2010, le rapport du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable présentait des conclusions claires : le tram est apte à poursuivre son service jusqu'en 2020-2022. Cette préconisation a été donnée sous condition de grandes révisions, qui sont subventionnées à hauteur de 3,75 millions d’euros par l’état sur un coût global de 14 millions d’euros.

Les grandes révisions constituent également une procédure normale de maintenance que tous les opérateurs de modes lourds de transport en commun sont dans l’obligation d’entreprendre. Objectif : améliorer la fiabilité du tram à mi-vie et poursuivre son exploitation dans les meilleures conditions tant pour l’exploitant que pour les usagers.

une alternative à ces grandes révisions était-elle possible ? L’hypothèse de la mise en œuvre d'un mode plus léger, type trolleybus bi-articulé, a été étudiée et expertisée par le Grand Nancy. "Un tel choix nécessiterait au minimum 4 ans d’études, de procédures et de travaux pour un surcoût de 12 millions d’euros pour reprendre totalement la plate-forme et les stations actuelles du tram", explique Christian Parra, vice-pré-sident délégué aux transports, "il fau-drait également acheter 25 trolleybus pour un montant de 30 millions d’euros, sans compter les frais engendrés par une renégociation du contrat de délégation de service public."

Quel avenir pour la Ligne 1 ? S’appuyant sur l’expertise du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable, le Grand

Nancy va lancer, dès cette année, les premières études pour le remplace-ment du tram à l’horizon 2020-2022, en concertation avec l’ensemble de ses partenaires pour réfléchir sur la transition à opérer entre le tram actuel et le système futur. | Plus d'infos : http://bit.ly/dpmobilite

Des opérations en 2 étapes Ces importants travaux sur les trams qui dureront 30 mois, de juillet 2012 à fin 2014, n'auront pas de consé-quences sur la qualité du service à l'usager puisqu'un seul véhicule sera bloqué à la fois. Ils se dérouleront en deux étapes :   Le traitement des principaux éléments situés sous la caisse du véhicule débutera cet été.    Les autres interventions, concer-nant les éléments situés au dessus de la caisse et à l’intérieur des véhicules seront engagées, dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres ouvert, à partir de l’été 2013 jusqu’à la fin 2014.

Préconisées par l’état - Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD), d’importantes opérations de révision seront menées à partir de cet été. Elles constituent la solution la plus adaptée à la Ligne 1, sur le plan technique et financier.

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

coMMent se répartissent les investisseMents de la communauté uRbaIne ?

La gestion économe des deniers publicsPierre Boileau le rappelle : "Le projet d’agglomération actualisé que nous avons adopté l’an dernier vise une gestion soutenable et économe de l’argent public. Un objectif que nous atteignons, grâce à un important dialogue de gestion interne,

où chaque service a pu trouver des pistes d’économie sans altérer la qualité du service rendu." Concrètement, alors que la part des crédits de fonctionnement pesait 61,1 % en 2004, elle est portée à 51,3 % en 2012.Dans un contexte financier inédit, le vice- président en charge des finances rappelle le travail déployé par la Communauté urbaine pour réaliser une véritable performance en faveur des dépenses d’investissement "au moment où l’ensemble des collectivités est associé à l’effort de gestion demandé par l’état et où les banques se désengagent de leur financement".

Un effort renouvelé pour la qualité de viePrès d’un tiers du budget de la Communauté urbaine sera consacré aux investissements en 2012. évalué à 602,3 M€ (mouvements réels), il prévoit de dédier 208,1 M€ aux investissements. "C’est l’enveloppe la plus importante depuis la création de la Communauté urbaine", commente Pierre Boileau. En effet, alors que 167 M€ ont été réalisés en 2011, un montant moyen de 127 M€ est observé entre 2007 et 2010. "Mettre l’accent sur l’inves-tissement, c’est privilégier le bien-être des habitants et renforcer l’attractivité de l’agglo-mération", ajoute l’élu tout en soulignant que l’enveloppe bénéficiera à l’ensemble des grandes politiques publiques de l’agglomération. Par exemple, 87,4 M€ seront consacrés à la mobi-lité avec notamment le début des travaux de la Ligne 2 de transport en commun en site propre et l’achat de bus à haut niveau de service. Le programme de rénovation urbaine se poursuivra sur les neuf communes concernées de l’agglomération à hauteur de 18,1 M€ (lire ci-contre la répartition des investissements du Grand Nancy).

En 2012, le budget du Grand nancy est empreint d’une rigueur renouvelée afin de limiter les dépenses de fonctionnement pour poursuivre le développement du territoire. Dans un contexte financier contraint, la Communauté urbaine mobilise quelque 208 m€ d’investissements sur un budget global de 602 m€. Tour d’horizon du budget communautaire avec Pierre Boileau, vice-président délégué aux finances.

le volontarisMe du budget communautaIRe

La réalisation du Centre de Congrès Prouvé se poursuivra en 2012, à hauteur de 15,5 M€, pour renforcer l’attractivité de l’agglomération.

Les compétences fondamentales du Grand Nancy, comme la maintenance de la voirie dans les communes, bénéficieront de 18,8 M€ d’investissements.

Grâce à un important dialogue de gestion interne, chaque service a pu trouver

des pistes d’économie sans altérer la qualité

du service rendu.

FINANces

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La bonne santé financière du Grand NancyC’est un fait, la charge de remboursement de la dette du Grand Nancy ne cesse de baisser dans les budgets successifs. Ainsi, "il fallait mobiliser en 2001 près de 23 % des recettes de fonctionnement pour couvrir l’annuité de dette. En 2011, cette proportion est passée à moins de 16 %", explique Pierre Boileau.

La bonne tenue de l’équilibre budgétaire du Grand Nancy est aussi caractérisée par une capacité de désendettement améliorée dans des proportions significatives, passant de 8,8 ans à 8,1 ans. Un chiffre clé témoignant d’une situation financière saine et maîtrisée.

Une revalorisation fiscale au profit de l’investissementPour réussir le pari de l’investissement, le Grand Nancy a prêté une attention particulière à la maîtrise de ses dépenses de fonctionnement. Ainsi, la revalorisation de 1 % des impôts des ménages et de 0,2 % du taux du versement transport acquitté par les entreprises et le secteur public permettra d’accompagner l’investissement. Une enveloppe de 3,6 M€ sera ainsi générée.

"L’intercommunalité s’est engagée dès 2006 dans une revalorisation modérée de l’impôt des mé-nages pour soutenir le programme de rénovation urbaine sur neuf communes de l’agglomération", relève Pierre Boileau. En parallèle, la Communauté urbaine a adopté en Conseil l’ajustement des tarifs de ses prestations et services (lire page suivante).

1er rapport De DéveloppeMent Durable Du gRand nancY, de l'ambItIon à l'actIon

En amont du budget primitif, André Rossinot et Jean-François Husson, vice-président en charge de l’écologie urbaine, ont présenté en Conseil la première édition du rapport de développement durable de la Communauté urbaine le 23 mars. Une nouvelle obligation légale pour l’ensemble des collectivités de plus de 50 000 habitants issue des lois du Grenelle de l’Environnement.

"Ce document nous permet de rendre compte de la dynamique engagée vers la ville européenne durable", commente André Rossinot. "Reflet sincère et objectif d’actions", comme le note Jean-François Husson, "il recense de nombreux chiffres qui méritent d’être posés comme des outils de diagnostic et souligne des mesures mises en œuvre concrètement sur notre territoire."à titre d’exemple, les transports en commun ont enregistré "20,4 millions de déplacements. C’est 4 millions de plus qu’en 2004", souligne le vice-président. Derrière ces résultats, se dessine une politique volontariste s’appuyant notamment sur un projet d’agglomération en phase avec les enjeux du développement durable.

Plus d'infos sur www.grand-nancy.org

Parallèlement au vote du budget primitif, le Conseil de Communauté a entériné l’actualisation des tarifs de ses différents services et prestations. "Dans un contexte économique sensible, ce parti pris peut sembler difficile. Mais il est de notre responsabilité d’harmoniser les prix en vigueur en tenant compte de l’inflation", note Pierre Boileau, vice-président délégué aux finances. Autre objectif : "rétablir une juste proportion entre ce que paye l’usager et le contribuable par rapport au prix effectif d’un service".

Le Pass 10 à 9 €Concrètement, quels sont les services concernés par l’ajustement de tarification ? En matière de transports en commun, le prix du Pass 10 passe notamment de 8,70 € à 9 €, soit une évolution de 3,45 % pour un titre qui n’a pas augmenté depuis 2005. Le tarif du ticket unitaire est par contre maintenu à 1,30 €. Dans le domaine de la culture, des sports et des loisirs, le prix du ticket d’entrée plein tarif aux établissements de culture scientifique et technique de l’agglomération évoluera de 4 € à 4,10 € et l’entrée unitaire au pôle aquatique coûtera 3,80 € à partir du 1er septembre contre 3,70 € actuellement.Autre exemple d’évolution actée sur la base d’une étude tarifaire menée à l’échelle des 27 conservatoires de musique à rayonnement régional : la hausse progressive de 50 € par an, sur trois ans, des droits d’accès à l’établissement communautaire pour les élèves habitant hors de l’agglomération. Une distinction tarifaire par cycle étant également établie pour prendre en compte l’évolution de la

formation. Ces ajustements interviennent dans un contexte de suppression de l'aide du Conseil général au Conservatoire régional du Grand Nancy.

L’entrée à 1 € au pôle aquatique inchangéeL’actualisation des tarifs des services ne remet pas en question les mesures actées par l’intercommunalité en faveur des familles et des foyers les plus fragiles. Ainsi, pendant les vacances scolaires, l’entrée à 1 € pour les 4-17 ans dans les piscines du pôle aquatique est maintenue. De la même manière, l’accès aux établissements de culture scientifique et technique est toujours gratuit pour les enfants jusqu’à 12 ans et les demandeurs d’emploi, par exemple, et pour tous le premier dimanche de chaque mois.

De nouvelles formules à tarif préférentiel voient également le jour. à l’image d’un Pass permettant l'accès aux six musées de l’agglomération pendant dix jours au prix de 10 €. Une offre attractive qui devrait être lancée à la fin du mois de juin, en même temps que les expositions consacrées à Jean Prouvé.

Pourquoi le Grand nancy procède-t-il à l’actualisation des tarifs de ses différents services et prestations ? Le point sur cette mesure de bonne gestion, qui ne remet pas en cause les points forts de la politique tarifaire de la Communauté urbaine.

un ajusteMent taRIfaIRe Responsable

Conformément aux engagements de la Communauté urbaine, la revalorisation de 1 % des impôts des ménages permettra d’accompagner les opérations de rénovation urbaine.

Pendant les vacances scolaires, l’entrée dans les piscines du pôle aquatique est toujours à 1 € pour les 4-17 ans.

Augmenté en 2010, le prix du ticket unitaire du réseau Stan reste à 1,30 €, tandis que celui du Pass 10 évolue de 8,70 € à 9 €.

FINANces FINANces

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| "Aujourd'hui, c'est le thermalisme du XXIe siècle que nous souhaitons inventer", a expliqué André Rossinot à l’occasion d’une nou-velle étape dans le projet de création d’un centre dédié au bien-être, au thermalisme et aux activités thermalo-sportives à Nancy-Thermal : l’inaugura-tion le 3 mars des locaux réhabilités jouxtant la piscine ronde de Nancy-Thermal, en présence de nombreux professionnels de santé. Près d’un millier de personnes ont pu découvrir les douches à affusion, les baignoires d'hydromas-sage et les salles d'application de boues tout au long de l'après-midi dans le cadre d'une opération portes ouvertes.Ce nouvel espace de 540 m2 accueillera jusqu'à la fin de l’année 2012 une étude clinique portant sur l'arthrose du genou. Pilotée par le service de rhumatologie du CHU de Nancy, cette étude permettra de déterminer si l'eau puisée par forage à 850 mètres sous terre présente des vertus béné-

fiques pour la santé. "Nous avons déjà commencé le recrutement des 284 patients nécessaires", a expliqué Isabelle Chary-Valckenaere, professeur de rhumatologie au CHU de Nancy et investiga-teur-coordonnateur de l’étude.

Premier forage en 1909L'étude clinique constitue une étape clé en vue de l'obtention d'un agrément d'eau de source minérale naturelle. Cet agrément pourrait permettre de renouer avec les origines du lieu remontant au début du siècle dernier. "Le premier forage avait été réalisé à l'initiative de Louis Lanternier en 1909 et le label thermal avait été obtenu en 1911", a rappelé Marie-Catherine Tallot, conseillère communautaire déléguée aux activités médico-sportives et au projet Nancy-Thermal. Mais avec la disparition de Louis Lanternier lors de la guerre de 14-18, son projet de centre thermal est resté inachevé et l’activité thermale a périclité. Un siècle plus tard, c'est un véritable retour aux sources qui s'opère. |

Pour participer, les volontaires souffrant d'arthrose du genou doivent répondre à certains critères médicaux définis par le protocole de recherche.

Plus d'infos en composant le n° vert 0 800 50 20 73.

Cette nouvelle étape dans le projet de centre dédié au bien-être, au thermalisme et aux activités thermalo-sportives permettra de mesurer les vertus de l'eau sur l'arthrose du genou dans des locaux réhabilités et adaptés.

nancy-therMal : l'étude clInIque est lancée

NANcy TheRMAL c'esT à VOIR

En compagnie de Marie-Catherine Tallot, André Rossinot a inauguré les locaux réhabilités.

Des horaires aMénagés pouR un accès à tous

L’accueil de l’étude clinique pour une durée de 7 à 9 mois nécessite la mise à disposition du bassin de la piscine ronde.

Les horaires ont été aménagés ainsi : du lundi au samedi de 8 h à 18 h, l’établissement est dédié à l’étude clinique, du lundi au vendredi de 18 h à 21 h, la piscine ronde propose les activités aquatiques habituelles, chaque dimanche matin, de 8 h 30 à 12 h 30, l’établissement est accessible au grand public.

Tout au long de l’étude clinique, la piscine olympique de Nancy-Thermal accueille les usagers dès 8 h 30 du lundi au samedi.

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GRANDs PROjeTs GRANDs PROjeTs

| "Nous construisons le cœur de l’agglomération en réconciliant les différents âges de la ville, en prolongeant la Ville Neuve jusqu’à la voie ferrée", résume André Rossinot. Dans le même élan que l’écoQuartier gare - Nancy Grand Cœur, au sein duquel le chantier du Centre de Congrès Prouvé avance à grands pas, l’aménagement et la valorisation de la place Charles III sont entrés dans une nouvelle phase opérationnelle. Objectif : créer un vaste plateau piétonnier, à la fois espace commercial convivial et carrefour majeur des écomobilités.

Deux premières étapes avaient consisté successivement au déplacement des étalagistes et à la création d’un ouvrage souterrain de liaison entre le mini-tunnel et le parking. Avec le même souci de maintenir un accès aux commerces, le chantier aborde désormais l’aménagement de la place et de ses abords, avec en préalable des travaux de réseaux

(eau, électricité et gaz) sur la partie nord du site. Les cinq robiniers, qui ornaient l’allée, ont été retirés et seront remplacés par des féviers d’Amérique de part et d’autre de la place.

Espace d’intermodalité avec la Ligne 2à partir du mois de mai, commenceront les travaux de dallage de la place. Le revêtement du sol sera constitué de granit des Vosges et de calcaire, selon une déclinaison variée de pavés et de dalles du marché couvert à l’église Saint-Sébastien.Dans le même temps, les opérations de réduction des trémies du souterrain Raugraff seront menées pour élargir la voie et offrir ainsi un espace d’intermodalité au profit des piétons, des cyclistes, des services d’autopartage et des transports en commun avec notamment la mise en place de la Ligne 2, qui sera en service en 2013. En parallèle et jusqu’à fin octobre, d’importants travaux de rénovation du parking seront menés par Vinci Park, à l’intérieur et à l’extérieur, avec une nouvelle sortie pour les piétons à côté du centre commercial. équipé d’un

ascenseur, un nouvel édicule s’intégrera sur la place, libérée des trémies actuelles.

Accès au parking maintenuDurant toute la durée des travaux, l’accès au parking sera maintenu dans un premier temps, jusqu’à mi-juillet, par la rue des Ponts. "à cette date, l’ouverture du nouvel accès au parking Marché-Charles III depuis le souterrain entraînera la réouverture à la circulation de la rue des Carmes, du souterrain et de la rue des Quatre-églises", précise Gérard Royer, vice-président en charge des espaces publics et de la voirie, "le sens de circulation et la voie des bus de la rue des Ponts seront conservés jusqu’en février 2013."

La dernière étape de l’aménagement concernera, en effet, la rue des Ponts, dont l’aménagement est programmé après les fêtes de fin d’année. "Cette rue deviendra un espace de convivialité avec une circulation douce dans le prolongement naturel de l’espace piétonnier de la place", précise Claudine Guidat, conseillère communautaire déléguée à la participation et au Projet d’agglomération. |

la renaissance de la place cHaRles III Dans le prolongement de l’écoQuartier gare, l’aménagement et la valorisation du cœur de la Ville neuve sont entrés dans une nouvelle phase opérationnelle, avec la création d’un plateau piétonnier, au carrefour du commerce et des mobilités.

AtelIeRs de lA FAbRIque nAncy GRAnd cœuR

les aMénageMents au centRe des RéflexIonsQuels aménagements pour la place Charles III ? Cette question s’inscrit dans la réflexion de la saison 2 des Ateliers de la Fabrique Nancy Grand Cœur. Objectif de cet espace de débat et de dialogue : "construire une culture commune, fondement de l’émergence d’idées innovantes", selon l’expression de Claudine Guidat, conseillère communautaire en charge de la participation et du Projet d’agglomération. Les résultats de la première saison des Ateliers de la Fabrique, réunissant 130 citoyens, élus et techniciens, avaient été restitués en décembre dernier à l’occasion du Conseil de gouvernance de l’écoQuartier gare - Nancy Grand Cœur. Animés par une équipe de sociologues et d’architectes de l’Université de Lorraine, ces nouveaux laboratoires d’idées, qui complètent la réflexion menée par le Conseil de développement du quartier Charles III et initiée par la Ville de Nancy, se pencheront, notamment, sur les usages de la place Charles III. "En lien avec Georges Verney-Carron, scénographe urbain, nous réfléchissons sur la qualité et l’animation des espaces publics. Une attention particulière est portée à l’emplacement des terrasses, au mobilier urbain, ainsi qu’à la place de l’art et de la culture", conclut Claudine Guidat.

Un vaste plateau piétonnier,

à la fois espace commercial majeur

et carrrefour des écomobilités,

va être créé.

L’écoQuartier gare - Nancy Grand Cœur et l’aménagement de la place Charles III s’inventent dans le même élan aux Ateliers de la Fabrique.

En juillet 2012, l’accès au parking Charles III se fera par le souterrain de la rue Raugraff.

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| Les projets continuent de s’enchaîner sur le futur campus Artem, dont l’emblématique galerie colorée anime progressivement la rue Blandan. Après la désignation des architectes autrichiens Helmut Dietrich et Much Untertrifaller pour la construction de l’école nationale supérieure d’art, c’est le projet porté par l'agence Lipsky-Rollet qui a été retenu pour la maîtrise d'œuvre de la troisième tranche du campus Artem. Celle-ci recouvre la construction de l'ICN Business School, l'Institut supérieur d'administration et de management (ISAM-IAE), ainsi que des espaces partagés (médiathèque, pôle amphithéâtre et maison des

étudiants), soit 9 600 m2 de bâti. La sélection a été effectuée par un jury présidé par François Werner, également président délégué de la commission attractivité et compétitivité du territoire de la Communauté urbaine : "Le projet nous a séduits car il s'insère complètement dans le site d'Artem. Il est à la fois original tout en respectant l'esprit des espaces communs avec notamment la galerie qui reliera toutes les écoles entre elles."

équerre d’argent pour l’agence Lipsky-RolletOriginaires de Grenoble, les lauréats – qui se sont distingués parmi 101 candidatures – ont vu leur travail récompensé en 2005 en obtenant

l'équerre d'argent, l'une des plus hautes distinctions dans le milieu de l'architecture.

D'un montant global de 34,8 M€, l'îlot qui leur est confié trouvera sa place au milieu du campus : chaque école sera différenciée par des façades de couleurs différentes, dans une palette de rouge et d'orangé, tandis que les espaces communs seront reconnaissables à leurs façades métalliques. Comme l’ensemble du campus, la troisième tranche intégrera les enjeux du développement durable avec des toitures végétalisées, une sur-isolation par l'extérieur et une large place donnée à la lumière naturelle apportée par des patios arborés. |

Sur le site des anciennes casernes molitor-manutention, le futur campus artem se dévoile. alors que l’aménagement de l’école des mines se poursuit, deux nouveaux temps forts ont marqué le chantier : la désignation du lauréat pour la réalisation de l’iCn Business School et de l’institut supérieur d’administration et de management, et la pose de la première pierre de l’institut jean Lamour.

arteM avance à gRands pas !

Les opérations s’enchaînent sur le campus Artem, qui sera finalisé en 2015. Ci-dessus, l’École nationale supérieure d’art, dont le coup d’envoi est programmé à l’automne 2012.

ces entreprises quI poRtent l’espRIt d’aRtem

preMière pierre pour l’InstItut jean lamouR

L’association artem-Entreprises concrétise sur le terrain le concept porté par le campus. à l’image de Graphik, à maxéville, qu’andré rossinot a visité.

Laboratoire de pointe spécialisé dans la recherche sur les nouveaux matériaux, l’institut jean Lamour déménagera sur le campus artem à l’horizon 2015.

"Nous devons cultiver le lien entre les terri-toires, l’économie et la recherche", a résumé André Rossinot en rencontrant les membres de l’association Artem-Entreprises, le 27 février dernier. L’occasion également de visiter l’entreprise Graphik de Maxéville, spécialisée dans la communication visuelle et l’impression numérique grand format.

Immersion dans l'entrepriseArtem-Entreprises, présidé par Bernard Turkawka, regroupe une quarantaine de sociétés régionales et des délégations de grands groupes implantés en Lorraine pour soutenir les projets d’Artem. Parmi les actions que mène l’association, une opération innovante intitulée Startem. Objectif : permettre à des étudiants de l’école des Mines, de l'école nationale supérieure d’art et de l’ICN Business School de travailler sur une problématique liée à une entreprise durant un stage. André Rossinot a salué l’esprit pionnier des chefs d’entreprise qui accompagnent la grande aventure d’Artem.

Scellant l’union de l’art, de la technologie et du management, "Artem est la plus grande opération d’aménagement de campus en France. Il est le reflet de l’excellence de l’Université de Lorraine, qui construit son rayonnement en rapprochant Nancy et Metz", a souligné Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le 15 mars dernier, lors de la pose de la première pierre de l’Institut Jean Lamour. Un nouveau temps fort, qui a réuni l’ensemble des acteurs politiques et universitaires du projet financé par la Communauté urbaine du Grand Nancy, la Région Lorraine, l’état et le Fonds européen de développement régional.

Université de LorraineCentre d’envergure européenne dans les domaines de la science et de l’ingénierie des matériaux, l’Institut Jean Lamour ouvrira ses portes sur le site Artem en 2015. Rassemblant plus de 400 professionnels au sein de 20 équipes de recherche, il contribue avec l’ensemble du campus au positionnement européen de l’Université de Lorraine. "Nous sommes au début d’une nouvelle façon de vivre et travailler ensemble pour que l’Université soit perçue comme un élément indispensable du développement territorial", a commenté André Rossinot. Pour poursuivre dans cette dynamique, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a proposé la mise en œuvre d’un contrat de site.

La première pierre de l’Institut Jean Lamour a été posée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, aux côtés notamment d’André Rossinot.

André Rossinot a salué l’esprit pionnier des chefs d’entreprise qui accompagnent la grande aventure d’Artem.

GRANDs PROjeTs GRANDs PROjeTs

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VIe uNIVeRsITAIRe VIe uNIVeRsITAIRe

bIopôle loRRAIn

naissance D’un centRe d’excellence euRopéen

| Au cœur de l’Université de Lorraine, le Biopôle Lorrain a été inauguré le 15 mars dernier par le Premier ministre François Fillon. Implanté sur le campus de la faculté de médecine à Vandœuvre-lès-Nancy dans le Territoire à enjeux de Brabois, ce centre d’excel-lence européen en biologie et bio-ingénierie réunit des équipes de 140 chercheurs en génie moléculaire et tissulaire.

Le Biopôle Lorrain se distingue notamment dans l’étude du cartilage, mais aussi dans la recherche sur les enzymes et l’acide ribonucléique, également appelé ARN, qui jouent un rôle central dans les pathologies cancéreuses virales, dont le VIH, et dans les maladies génétiques. C’est ainsi que l’équipe du CNRS, spécialiste dans l’étude des ARN, animée par Christine Branlant, est mondialement reconnue.

Soutenu par le Grand Nancy à hauteur d'un peu plus de 900 000 €, le Biopôle Lorrain constitue la première étape d’un projet de formation et de recherche médicale ambitieux. Le plan Campus Lorrain prévoit, en effet, de regrouper autour de la faculté de médecine les facultés d’odontologie et de pharmacie. En parallèle, le projet médical conjoint du CHU de Nancy et de l’Université de Lorraine permettra de développer un espace plus important dédié à la recherche au sein du CHU. "C’est en assurant de manière continue ce triptyque formation, recherche et soins que nous relèverons les grands défis sanitaires de demain, au bénéfice de tous les Lorrains", précise André Rossinot.

scIences po

Des étuDiants oRganIsésà vocation humanitaire, artistique ou journalistique, une vingtaine d’associations existent au sein du campus de Sciences Po Nancy. Le bureau des étudiants se charge de coordonner l’ensemble des actions menées et, plus largement, d’organiser la vie étudiante sur le campus : accueil des nouveaux élèves, mise en place d’activités festives en lien avec d'autres établissements. Grâce notamment au soutien du Grand Nancy, "les moyens d’action pour rythmer au quotidien la vie du campus ne manquent pas", comme le note Aurélie Tondeux, présidente du bureau des étudiants.

Dernière réalisation en date ? L’invitation de six délégations d’autres campus à venir découvrir Nancy et la région pendant tout un week-end. à venir ? Un concours de chant et l’aide à un projet de comédie musicale.

L’équipe du bureau des étudiants au grand complet.

| Après deux années d'exercice, le Conseil de la vie étudiante du Grand Nancy évolue. André Rossinot et Patrick Baudot, conseiller commu-nautaire délégué à la vie étudiante, ont, en effet, choisi de permettre à une personnalité étudiante d’assurer la présidence de cette assemblée. C'est Romain Pierronnet (lire ci-contre) qui a été choisi par l'assemblée pour assurer ces fonctions. "L'idée d'avoir une nouvelle gouvernance pour le Conseil de la vie étudiante m'est appa-rue comme une évolution souhaitable et utile", a souligné André Rossinot.

Un habitant sur dix est étudiantLe Conseil de la vie étudiante a été créé en 2009 pour donner la parole aux étudiants, qui représentent plus d'un habitant sur dix du Grand Nancy. "Le Conseil est composé de trente-cinq membres, des étudiants, mais aussi des représentants des établisse-ments d'enseignement supérieur, du CROUS, des mutuelles ou des organi-sations de représentation étudiante", précise Patrick Baudot.

La vocation du Conseil de la vie étudiante est d'être force de proposition pour les élus de la Communauté urbaine. "Nos idées peuvent permettre d'amé-liorer la qualité de vie des étudiants et de renforcer l'attractivité de notre enseignement supérieur", rappelle Romain Pierronnet.

Observatoire de la vie étudianteEn deux ans, le travail de cette instance a permis de faire avancer le dossier des transports, avec notam-ment l’augmentation de la fréquence du réseau de transport en commun les vendredis et dimanches soir, la création de stations VélOstan'lib à proximité des sites universitaires. Autres avancées : le sport étudiant et la prévention en matière de santé, avec la réalisation d'une charte "mani-festations étudiantes responsables".

à l'avenir, l'assemblée souhaite par exemple se pencher sur la ques-tion des nouvelles technologies. Une réflexion est également engagée pour la création d'un Observatoire de la vie étudiante, à l'échelle de l'Université de Lorraine. |

roMain pierronnet : "un enjeu pouR toutes les socIétés"Marnais d'origine mais Grand Nancéien "de cœur", Romain Pierronnet est actuelle-ment en master 2 "développement et management des universités". Il possède une riche expérience des questions de vie étudiante : anciennement vice-président étu-diant de l'Université Henri Poincaré, il est actuellement expert à l'Agence d'évaluation de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, membre du Conseil de Développement durable du Grand Nancy et désormais président et animateur du Conseil de la vie étudiante.

"La vie étudiante, qui constitue un véritable enjeu pour toutes les sociétés, est pour moi à la fois un hobby et une conviction", affirme Romain Pierronnet.

Créé en 2009 pour donner la parole aux étudiants, le Conseil de la vie étudiante est désormais présidé par l'un d'entre eux.

une nouvelle gouvernance pouR le conseIl de la VIe étudIante

à 25 ans, Romain Pierronnet a été vice-président étudiant de l’Université Henri Poincaré.

Le Conseil de la vie étudiante compte 35 membres,

dont 23 étudiants.

Le Premier ministre a inauguré le Biopôle Lorrain le 15 mars dernier.

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

AGeNDA

MeetInG stAnIslAs

le renDez-vous des gRands atHlètesOrganisé par l'ASPTT Nancy et soutenu par le Grand Nancy, le Meeting Stanislas est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable des mordus d’athlétisme. Chaque début d'été, dans l'enceinte du stade Raymond Petit à Tomblaine, athlètes français et internationaux déroulent leurs partitions devant un public conquis. Ainsi 4 500 spectateurs ont applaudi les dieux du stade l’année dernière, ce qui constitue un record de fréquentation. Intégrée au circuit professionnel de la Ligue nationale d'athlétisme en 2009, la manifestation est une véritable vitrine médiatique, avec notamment la retransmission télévisée des épreuves. "Nous sommes fiers de compter parmi les six plus grands meetings du Pro Tour français", explique éric Pensalfini, vice-président délégué aux événements sportifs. Pour son édition 2012, le Meeting Stanislas aura lieu plus tard que d’ordinaire, le 8 juillet, précédant en cela les Jeux olympiques de Londres. Un moment clé pour de nombreux athlètes, faisant de ce rendez-vous, plus que jamais, une étape incontournable du monde de l’athlétisme.

Plus d’infos : www.grand-nancy.org

sAInt-MAX

un festival de fIlms nouVeaux"Le Prénom" avec Patrick Bruel, "Battleship", les "Avengers" ou "Les Vacances de Ducobu" : du 11 au 13 mai, les spectateurs pourront voir et revoir une quinzaine de films récents sur les deux écrans du Royal, l’un des deux établissements indépendants de l’agglomération, soutenu par le Grand Nancy.

Organisée par la commune de Saint-Max, la deuxième édition du Festival de cinéma s’inscrit dans une volonté de diversifier la programmation culturelle, tout en la rendant accessible au plus grand nombre.Dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale, la Communauté urbaine est partenaire majeur de ce festival, en complément du soutien apporté pour permettre aux écoliers de découvrir le septième art. Durant le festival, les cinéphiles bénéficieront d’un tarif unique de 1 €.

Toute la programmation sur www.saint-max.fr

Du côtédu sIllon loRRaInépInAl

la rue Devient tHéâtReLes 15, 16 et 17 juin prochains, la ville d’épinal vibrera au rythme de son festival "Rues & Cies". Avec sa programmation "in" et sa programmation "off", la 29e édition de ce rendez-vous spinalien incontournable rassemble plus de 120 spectacles, tous gratuits.

Les artistes venus de toute la France, mais aussi d’Argentine ou d’Australie, envahissent les quatre coins de la ville. Drôles, émouvantes ou spectaculaires, les performances des 32 compagnies invitées se découvrent au détour d’une rue ou sur une place du centre-ville. Spectacle de feu et de tango, cinéma forain, marionnettes, opéra de rue, danse urbaine, chanson burlesque et décalée, clowns, numéro de cape et d’épée déjanté, fanfare tout terrain, théâtre d'objet, commedia dell'arte, jonglage... tous les arts de la rue se sont donné rendez-vous à épinal.Plus d'infos : www.ville-epinal.fr

Metz et nAncy

tous à l’opéRa !Initiée par la Réunion des Opéras de France, la 6e édition de "Tous à l’opéra" invite le public à découvrir gratuitement l’envers du décor des maisons lyriques. Cette manifestation, organisée dans le cadre des Journées européennes de l’opéra, fédère plus d’une centaine d’opéras en Europe.

L’Opéra national de Lorraine à Nancy et l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole ne manquent pas à l’appel. Samedi 12 mai, les deux scènes lyriques vous ouvrent grand leurs portes pour une journée festive. Au programme à Metz : dès 9 h vente de costumes à partir de 1 €, l’après-midi répétition publique du ballet, puis représentation de l’opérette "Pomme d’Api" d’Offenbach et projection à 20 h du film musical "Le Fantôme de l’opéra" (2005).

Des spectacles sont également proposés à Nancy, avec à 11 h un concert-apéritif et à 18 h 30 un récital donné par les jeunes artistes à l’affiche de "La Rondine" de Puccini. L’après-midi, des visites guidées sont organisées à travers le théâtre. Accès libre.

FestIVAl

"aux actes citoyens" :21e édItIon à tomblaIneUtiliser l’outil culturel pour resserrer le lien social, dans une démarche de culture partagée et accessible : cette année encore, les Rencontres théâtrales "Aux Actes Citoyens" de Tomblaine répondront pleinement à ces objectifs.

Pour sa 21e édition, ce rendez-vous culturel, organisé par l’association "Aux Actes Citoyens", aura lieu du 12 au 19 mai. L'Espace Jean Jaurès s'ouvrira sur une place occupée par un chapiteau, des roulottes, une yourte, ainsi que des installations artistiques étonnantes. Des représentations seront également données au Théâtre de la Source et dans une ferme.

Cette année encore, ces Rencontres théâtrales, soutenues par le Grand Nancy, offriront la possibilité à 300 collégiens, lycéens et jeunes issus des troupes de la région, de se produire sur scène aux côtés d’acteurs chevronnés. Parmi les temps forts de cette édition 2012, Jean-Claude Dreyfus proposera un hommage à Raymond Devos (le 15 mai), Rufus revisitera les grands sketches français (le 18 mai) et Jean Roucas sera également au rendez-vous (le 19 mai). Les "Fourberies de Scapin" seront revisitées par le metteur en scène Carlo Boso et "Duel" proposera un mélange désopilant de rire et de musique.

Plus d’infos : www.auxactescitoyens.fr

La cour de la ferme située boulevard Barbusse à Tomblaine accueillera les "Fourberies de Scapin", interprétées par l'Académie internationale des arts du spectacle, dimanche 13 mai à 16 h.

Chaque année, le Meeting Stanislas accueille quelques-uns des meilleurs athlètes mondiaux.

Une quinzaine de films récents sur les deux écrans du Royal Saint-Max.

à Nancy, des visites guidées permettront de découvrir les coulisses. de l'Opéra.

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Avenir Magazine | Avril - Mai 2012

TRIbuNe LIbReCette rubrique est destinée à l’expression des élus d’opposition.

Retrouvez-la également sur le site Internet du Grand Nancy en rubrique Avenir magazine.

Le budget du Grand Nancy : pour 600 millions d’euros, t’as plus rien ! Malgré un contexte politique, économique et financier incertain, nous regrettons qu’à l’instar de certaines autres agglomérations, les ambitions et les projets du Grand Nancy ne soient pas à la hauteur de son endettement par habitant.

Jamais, depuis des décennies sans doute, les contraintes budgétaires qui pèsent sur le Grand Nancy, comme sur les autres collectivités, n’auront été aussi fortes.

En effet, et c’est d’ailleurs encadré en rouge dans les prévisions budgétaires de la Communauté urbaine, la Loi de Finances pour 2012 prévoit comme en 2011 le gel des dotations de l’état. Lequel entraînera, de l’aveu même de la majorité communautaire, "une perte du pouvoir d’achat". Or cela est dramatique car, en contractant ainsi les ressources locales, le gouvernement ne favorise pas la relance étant donné que les collectivités supportent près des trois quarts des investissements publics civils.

En dépit de ce désengagement de l’état, certaines agglomérations ne sacrifient pas pour autant leur dynamisme. Ainsi, Brest et Dijon se sont unis pour l’achat groupé de leurs tramways, au moment où le Grand Nancy propose aux usagers une ligne 2 a minima.

Même si le Grand Nancy se vante d’une situation financière maîtrisée, ses habitants en paient le prix fort. En effet, depuis 2003, la taxe d’habitation payée pour l’intercommunalité a progressé de 30 % en sept ans. Cette tendance a été renforcée par la réforme de la fiscalité locale, qui n’a fait qu’augmenter le poids des taxes ménages dans les ressources fiscales directes des communes et des intercommunalités, qui est passé de 58,5 % à 74,5 %. En revanche, la part des impôts économiques a diminué fortement, passant de 41,5 % à 22,8 %. Outre cette hausse des impôts directs, certains prix risquent de suivre la même tendance. Citons en premier lieu l’eau qui continuera à augmenter : + 10,3 % entre 2008 et 2012. D’autant plus que les services de l’assainissement n’ont pas été épargnés, et seront soumis, selon la Loi de Finances pour 2012, à la hausse de la TVA réduite de 5,5 à 7 %. On imagine donc bien les effets d’une telle mesure sur les budgets des contribuables grands nancéiens. On peut également craindre une hausse des tarifs pour les transports en commun ou une baisse du nombre de lignes du réseau local. En effet, le Débat d’orientation budgétaire rappelle clairement que ce service est structurellement déficitaire, coût exorbitant d’exploitation du tramway aidant : 16 millions d’euros de recettes pour 51 millions d’euros de charges d’exploitation.

Ainsi, compte tenu de ces fortes contraintes financières, nous nous demandons comment la Communauté urbaine aurait pu assumer les projets qu’elle a récemment abandonnés. Nous avons toujours en mémoire les 20 millions d’euros prévus pour l’agrandissement du stade Marcel Picot et les 200 millions de la ligne 2 équipée initialement de trolleybus.

Face à la situation économique actuelle, il nous semble plus que jamais indispensable de mobiliser tous les moyens nécessaires pour favoriser le maintien et surtout la création d’emplois dans notre agglomération.

Groupe “la Gauche du Grand Nancy”22-24, viaduc Kennedy - CO n° 80036 - 54035 Nancy Cedex

Tél. : [email protected]

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