AVEC MARIJO SI VICTO MÉTAIT CONTÉE! Victoriaville, cest une ville qui sest créée par la volonté...
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Transcript of AVEC MARIJO SI VICTO MÉTAIT CONTÉE! Victoriaville, cest une ville qui sest créée par la volonté...
AVECMARIJO
SI
VICTOM’ÉTAITCONTÉE!
Victoriaville, c’est une ville qui s’est créée par
la volonté d’une poignée d’hommes débarquant à pied, en pleine nature, en 1833, cherchant des
terres fertiles pour pallier au manque de
terres exploitables dans la région de Gentilly, sur la rive du Saint-Laurent.
EVOLUTION ADMINISTRATIVE DE LA REGION
1851 : Erection de la première paroisse : Saint-Christophe d’Arthabaska.1858 : Incorporation d’Arthabaskaville1861 : Création du village de Victoriaville1863 : Erection de la Paroisse de Sainte-Victoire1890 : Victoriaville est scindée pour former la Municipalité de Sainte-Victoire d’Arthabaska tandis qu’elle devient elle-même Ville de Victoriaville1903 : Le village d’Arthabaskaville devient Ville d’Arthabaska1993 : Regroupement des municipalités de Sainte-Victoire, Arthabaska et Victoriaville.
Déjà en 1839, 200 habitants sont recensés et ils continuent à
augmenter, si bien qu’en 1854 est construit le chemin de fer Grand
Tronc qui relie Lévis à Richmond. La gare que l’on voit ici en 1909 est
nommée Arthabaska Station.
Désormais la gare est
remplacée par un
bureau de Tourisme
Bois-Francs (ci-dessous).
Dans cette maison, rue Laurier Ouest, de style néo-classique, aurait été installée la première école du village après achat, en février
1854 au premier médecin du village, le Docteur Edouard-Modeste Poisson, père du poète de renom Adolphe Poisson, grand-père du ténor à l’opéra, Jacques Gérard (Gérard Poisson) et du violoniste
Roland Poisson.
Les maisons les plus anciennes se retrouvent en général dans le secteur d’Arthabaska.
Remarquable par sa large galerie, sur la rue Laurier Ouest, cette belle résidence de 1854 , de style néoclassique, intègre des éléments néogothiques : lucarne pignon,
lucarnes triangulaires…
Dès 1845, un chemin a été construit à Arthabaska, ce qui encouragera le développement des habitations au pied de la colline. Cette maison, construite en 1859 sur le Boulevard Bois-Francs, est classée monument historique, depuis l’an 2000, pour avoir abrité le peintre, sculpteur et pastelliste Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté qui fut le promoteur de l’impressionnisme au Canada. Sa carrière fut
lancée avec l’appui de Sir Wilfrid Laurier.
Construite en 1861, l’ancienne cordonnerie du village abrite maintenant un Economusée de la maroquinerie. L’ingénieur et
arpenteur Antoine Gagnon qui fut maire d’Arthabaskaville de 1872 à 1880, y résida.
Sur la rue Laurier Ouest, cette maison en brique qui illustre bien le style néoclassique anglais, construite en 1864, a, malheureusement, perdu sa décoration initiale : grands balcons, tourelle et galeries. Henri d’Arles,
l’écrivain (Henri Beaudet) y naquit. Elle abrita aussi le notaire Louis Rainville, l’Honorable J.-Edouard Perreault, avocat et politicien et plus
récemment, bien connus des habitants de Victoriaville,le docteur Jean-Marie Bécotte et son épouse musicienne, Gaby.
C’est en 1851 qu’arriva le premier curé de la paroisse, Philippe-Hippolythe Suzor. Il construisit une chapelle et commença à tenir des registres l’année suivante. L’église que l’on connaît sera construite en 1873.
En 1863, une église en bois est érigée pour la paroisse Sainte-Victoire et l’ouverture des registres se fait en 1865 alors que le premier curé résidant, Calixte Marquis, est nommé. En 1897-1898 est élevée l’église actuelle.
En 1939, la paroisse Sainte-Victoire est scindée pour donner naissance à celle des Saints Martyrs-Canadiens. En 1952, s’ajoutent les paroisses Sainte-Famille et Saint-Gabriel Lalemant. Les églises Saints Martyrs-Canadiens et Saint-Gabriel Lalemant seront inaugurées en 1954, celle de Sainte-Famille, en 1960. Enfin, une dernière paroisse est fondée en 1960, Notre-Dame de l’Assomption. Son église sera construite entre 1962 et 1964.
L’église Saint-Christophe d’Arthabaska construite selon les
plans de l’architecte Joseph Ferdinand Peachy, et son
cimetière.
L’église Sainte-Victoire et, à gauche, le presbytère représentatif de l’éclectisme
victorien avec un mélange de plusieurs styles (1896-1900).
L’intérieur de l’église Sainte-
Victoire.
En haut, à gauche, l’église Sainte-Famille, à
droite, Saint-Gabriel Lalemant, en bas, à
gauche, Notre-Dame de l’Assomption et à droite,
Saints Martyrs-Canadiens.
Dès 1857, le district judiciaire d’Arthabaska est fondé et le Palais de Justice, construit en 1859. Il sera remplacé par une construction nouvelle
dansles années 70.
L’ancien couvent construit à partir de 1869 par les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, rue Laurier Ouest, fut transformé en logements en 1976 et il n’en reste que l’aile construite en 1931.
En 1878, les religieuses s’établissent aussi dans la paroisse Sainte-Victoire, sur la rue Notre-Dame Ouest et construisent un couvent durant les années 1881 et 1882, une institution pour jeunes filles. En 1954, elles ouvrent une école Normale, en lien avec l’université Laval de Québec et elles prennent la responsabilité de l’école paroissiale de Saint-Gabriel Lalemant.
En 1956, ce sont les Soeurs de l’Assomption qui se chargent de l’école paroissiale Sainte-Famille.
L’ancien couvent des Sœurs de la Congrégation Notre-Dame et, à
droite, ce qu’il en reste.
Les Frères du Sacré-Cœur ont apporté beaucoup à Victoriaville. Ils furent longtemps les principaux dispensateurs de l’enseignement aux jeunes garçons.
Arrivés en 1872, ils s’installent d’abord dans une maison privée (maison Wadleigh), dirigeant un collège commercial bilingue, le collège d’Arthabaska. Enfin, un nouvel édifice en pierre est construit. Il sera souvent remanié, agrandi. Sa vocation changera : collège d’enseignement secondaire puis de préparation à la vie religieuse, siège de l’administration provinciale, résidence et infirmerie pour les plus âgés… Les Frères se sont aussi installés à Victoriaville, réclamés par le maire Tourigny et le curé Tessier! De 1887 à 1898, ils occupent d’abord un bâtiment temporaire puis le terrain leur est donné et ils construisent un nouveau Noviciat-Juvénat qui deviendra le Collège Commercial de Victoriaville en 1905 jusqu’en 1941. Il est alors agrandi à plusieurs reprises : 1911, 1923, 1925, 1928, 1938. Une école d’Arts et Métiers est incorporée au Collège. Ce dernier est renommé : les élèves viennent de 25 diocèses, des Etats-Unis et d’Amérique centrale.
Le collège d’Arthabaska qui a
été construit à partir de 1875 par l’architecte Aimé
Poulin.
Ci-dessous, le cimetière des frères sis près du boisé en
arrière de la construction.
Actuellement, le collège loge toujours les Frères du Sacré-Cœur ainsi qu’une
institution laïque privée. Le boisé a été cédé à la ville à perpétuité à condition
d’être mis en valeur à des fins communautaires. Une entente de la ville avec le CEGEP confie à ce dernier le soin de l’entretien du verger et des vignes,
devenant laboratoire pour le département d’agriculture biologique…
Le Collège Commercial de Victoriaville
Le Collège Saint-Joseph, dirigé par les Frères des écoles chrétiennes, a été ouvert
à Arthabaska en 1905. Plusieurs fois remanié, il laissera place, en 1965, à l’écoleprimaire Mgr Côté. En 1999, il
abritera le Centre d’Education des Adultes de Victoriaville.
Le Centre d’Education des Adultes de nos jours.
Pour des raisons d’Etat, en 1941, les Frères du Sacré- Cœur sont contraints de quitter le Collège qui devient le British Commonwealth Air Training Plan, une école d’aviation. Pour le remplacer, dès 1942, un nouveau collège est ouvert qui deviendra le CEGEP de Victoriaville en 1969. Parallèlement, les Frères sont aussi impliqués dans l’enseignement public, dirigeant quatre écoles de la ville. De plus, ils ont créé, en 1898, à la demande du curé Tessier, l’Académie Saint-Louis de Gonzague, une école de garçons qui sera endommagée par le feu en 1970 et démolie en 1972. Cela marquera la fin de l’implication des Frères du Sacré-Coeur dans l’enseignement.
Par ailleurs, les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame arrivées en 1870 prennent en charge l’éducation des jeunes filles. Un nouveau couvent est construit en 1881-1882. Il devient l’Académie pour jeunes filles en 1912, école normale de 1954 à 1965.
Les Pères Clarétains, eux, ouvrent un collège secondaire pour garçons en 1955.
D’autre part, en 1965 est créée l’Ecole québécoise du meuble et du bois ouvré. Elle sera intégrée au CEGEP en 1970.
L’Académie Saint-Louis de Gonzague, école de garçons, construite en 1898, se trouvait sur le site de l’actuel Parc des
Forges.
A gauche, le CEGEP au temps des Frères du Sacré-Cœur et, ci-
dessous, de nos jours.
Si l’odyssée des institutions d’enseignement a commencé avec l’arrivée des Frères du Sacré-Cœur, le début de celle des établissements de santé revient aux Religieuses de Saint-Joseph qui fondent un Hôtel-Dieu (hospice), en 1884, dans une résidence qui leur a été gracieusement offerte par Monsieur le shérif J.A. Quesnel . Le manque de financement rend les débuts difficiles mais il deviendra hôpital en 1908.
De 1923 à 1943, l’Hotel-Dieu accueille de nombreux enfants dans un orphelinat. En 1953, une école d’infirmières est inaugurée. Elle fermera ses portes en 1972.
En 1963, un an après l’adoption de la loi sur les hôpitaux avec l’instauration du régime d’assurance-hospitalisation, l’Hôtel-Dieu devient hôpital public. En 1967, des agrandissements majeurs sont effectués remplaçant presque l’ensemble des constructions par des bâtiments neufs.
L’Hôtel-Dieu à ses débuts avec, en
avant-plan, la maison des religieuses qui les
hébergeait à leur arrivée.
1885
L’Hôtel-Dieu après sa transformation et tel
qu’on le connaît de nos jours.
Ce qui reste du premier Hôtel-Dieu, la communauté avec une résidence pour
personnes âgées et la chapelle.
Après la fermeture de l’école d’aviation, l’aile sud-ouest du bâtiment fut utilisée pour un externat classique de l’école Saint-Wilfrid. Puis, un incendie étant survenu en 1959, cette aile sera démolie.
Les Soeurs de Saint-Joseph désirant s’impliquer auprès des personnes âgées, dès 1946, des pourparlers s’amorcent entre les services gouvernementaux et les religieuses dans le but d’établir un nouvel hospice pour la population vieillissante de la région. C’est en décembre1952 qu’ouvre l’Ermitage Saint-Joseph dans les bâtiments non utilisés de l’ancienne école d’aviation.
Quinze ans plus tard, l’alourdissement de la clientèle hébergée, la vétusté des bâtiments, le manque de financement chronique amènent des discussions soutenues avec le Ministre de la Santé et il est finalement décidé de créer un complexe complet sous la responsabilité d’une nouvelle corporation dont les religieuses se retireront. Conservant le nom cela deviendra l’Ermitage Saint-Joseph inc.
L’Ermitage Saint-Joseph
Selon les plans de Paul Labranche, le nouveau Centre d’Accueil construit alors que Robert Caron était Président du Conseil
d’Administration. Il ouvre en décembre 1974.
Le Centre Hospitalier de soins de longue durée, réalisé selon les plans d’Herbert Lavigne, ouvre en septembre 1977. Lorsque sa construction a été décidée en 1973, le Conseil d’Administration
s’est refusé à retarder le projet du Centre d’Accueil et, pour sauvegarder le boisé, il a été décidé que le bâtiment s’élèverait à
l’autre extrémité du terrain de l’Ermitage.
Par ailleurs, lorsque les deux constructions nouvelles ont été ouvertes, l’ancien Ermitage Saint-Joseph a été démoli à
l’exception de l’aile réalisée en 1938, le 65, avenue de l’Ermitage, qui a été cédée à l’Office Municipal d’Habitations de Victoriaville
pour la transformer en résidence pour personnes âgées. D’autres résidences ont également été ouvertes à la place des bâtiments
disparus.
Ci-haut, le Centre d’Hébergement devenu « Du Roseau » dans le
regroupement des services de Santé et, à droite, le Centre Hospitalier,
devenu « Centre d’Hébergement du Chêne ». La sculpture a été offerte par Robert Caron qui était encore
Président du Conseil d’Administration. Elle se trouvait dans l’entrée du Centre hospitalier mais a été installée à l’extérieur,
récemment.
Oiseau d’Espoir, œuvre de Jordi Bonet.
A la fin du XIXe siècle, parallèlement au développement des services de la ville, de jolies demeures se construisent. Beaucoup sont conçues par l’architecte Louis Caron, grand-père de M. Robert Caron qui fut maire de Victoriaville. C’est aussi cet architecte qui fut requis pour l’Hôtel Grand Union et pour la première construction de l’Hôtel-Dieu.
RueLaurier Ouest, terminée en 1877, cette magnifique résidence
de style à l’Italienne, selon les plans de Louis Caron, appartint à Sir Wilfrid Laurier qui fut Premier
Ministre du Canada de 1896 à 1911.
C’est maintenant le musée Laurier.
Ci-haut, rue de la Gare, cet
édifice construit avant 1880 a logé, en
1910, le Restaurant
Canadien de Tempérance, sans alcool!
Ci-haut, rue Monfette, construite avant 1885, cette petite maison est typique de
l’architecture québécoise.
A gauche, rue Laurier Ouest, un édifice qui a servi de Bureau d’Enregistrement de 1883 à
1973. De style néo-classique il est d’ailleurs typique de ces
bureaux dans les chefs-lieux de comté de la région.
Construit face à la gare en 1890, de style Second Empire, l’hôtel Grand Union dont les plans furent réalisés par Louis Caron, était le plus important de la ville. Il recevait commerçants, hommes de loi et
personnalités publiques. Des salles d’exposition étaient aménagées pour les démonstrations des voyageurs de commerce. Les grandes galeries de la façade ont été remplacées par une marquise de bois
sculpté avec insertion de verre coloré.
Ci-haut, cette curieuse construction avec une lucarne de grande dimension en hémicycle, a été réalisée sur la rue des Forges vers 1890. Le curé Tessier
qui fit construire l’église Ste-Victoire et participa aux démarches pour installer
les Frères du Sacré-Cœur à Victoriaville, s’y installa lors de sa retraite en 1906
et y demeura jusqu’à son décès en 1931.
Ci-dessous, rue de la Gare, l’un des plus anciens bâtiments
commerciaux de Victoriaville. D’influence Second Empire, il a été
réalisé en 1888. L’ajout d’une galerie dissimule un peu sa toiture
mansardée aux lucarnes à toit courbé.
Cette somptueuse résidence victorienne de la rue Laurier Ouest, a également été dessinée par Louis Caron. D’influence italienne, elle remplaça, en 1890, celle du journaliste Ernest Pacaud, construite en
1881 et détruite par le feu.
Ces deux maisons de bois furent construites sur la rue Laurier en 1895, selon les
plans de Louis Caron. Elles sont érigées en retrait de la
voie publique
Celle représentée ci-haut a été construite avec des
caractéristiques Queen- Anne : murs pignons, tourelle et
galerie avec kiosque.
A droite, c’est une résidence d’influence italienne.
Ci-dessous, très coquette, cette maison de la rue Saint-
Augustin datant de 1900, emprunte largement au style victorien : brique en façade,
lucarnes en pignon, ornementation des corniches
de la galerie.
Remarquable, lui aussi, sur la rue Notre-Dame Ouest, ce bon exemple de l’architecture Queen-Anne, date
de 1906. Cette résidence fut offerte en cadeau de noces au
notaire Joseph Nathaniel Poirier et à son épouse par son beau-père
Paul Tourigny, politicien et industriel, père de l’industrie de la
ville au tournant du XXe siècle.
A Arthabaska, en 1882, on retrouve déjà des manufactures de cigares, des tanneries, des minoteries et des scieries. Le bois est grandement réclamé pour la construction domiciliaire en cette période d’urbanisation croissante. La fabrication de meubles devient une suite logique dans un processus de transformation de ce produit caractéristique de la région. Et c’est près de la gare que se construisent les premières industries du meuble. La figure de proue sera la Manufacture de meubles de Victoriaville fondée en 1894 par Paul Tourigny, Désiré Olivier Bourbeau (premier président) et Cyrias Thibault. Elle deviendra par la suite Victoriaville Furniture Company Limited qui perdura durant près de 100 ans. Elle fut la plus grande manufacture canadienne de meubles au début du XXe siècle.
D’autres vinrent la rejoindre : Arthabaska Chair co ltd, the Standard Beadside Co limited, the Canada Mattress MFG Co, the Canadian Rattan chair Co ltd.
Avec le développement urbain, on voit apparaître les premières industries : tanneries, forges, selleries, fonderies, boulangeries, etc.
Arthabaska Chair
Co. ltd
Standard Bedstead Co. ltd
The Canada Mattress MFG Co.
The Canadian
Rattan Chair Co.
ltd
V Victoriaville cherche à prendre une place de plus en plus importante dans le domaine du meuble. Des usines se regroupent pour offrir une gamme complète d’ameublement et elles recourent aux représentants de commerce qui, avec échantillons et catalogues, sillonnent le Canada. Ce système coopératif est nommé le « Big Four ».
En 1904, des notables d’Arthabaska et Plessisville s’unissent pour former la Eastern Township Furniture Manufacturing Company. Lorsque la ville cède ses parts, elle exige une pénalité si le futur acquéreur déplace la compagnie d’Arthabaska. Si bien qu’elle est encore en place sur la rue Girouard!
La Eastern Furniture Co. ltd, mieux connue sous le nom de J.D. Gagné, regroupe, en 1924, trois usines existantes. Cette compagnie fermera en 1962 et une partie seulement sera reprise par Mobilier H.P.L.En 1951 s’ajoutera Conrad Girouard inc., une compagnie de portes et chassis.
Tout ceci démontre bien l’importance du bois dans la région et justifie la création de l’Ecole québécoise du meuble et du bois ouvré ouverte en 1965.
Eastern Township Furniture Manufacturing Company
Eastern Furniture Co ltd
En 1943, Lucien Arcand et les frères Larivière créent Victoriaville Spécialities Co. Ltd. Ils commencent à produire des meubles dans un petit local sur la rue Monfette. La compagnie se développe
rapidement et, en 1963, un rêve est réalisé avec l’achat de l’entreprise
Victoriaville Furniture Co. Ltd puis, en 1972, Victoriaville Upholstering et en 1974, Dubo-meubles. Les meilleures
années de production sont celles de 1973 et 1974.
La prospérité amène la contestation des 800 ouvriers qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail. Une grève importante, en 1975, entraînera des augmentations salariales qui auront pour effet de diminuer la compétitivité car il faut augmenter les prix de vente. La Compagnie fait face à une diminution de sa clientèle. Les lourds emprunts qui ont été faits pour la réalisation de ce projet entraînent rapidement une augmentation de la dette. En 1977, la Banque Canadienne Nationale veut être remboursée. Les usines de Lucien Arcand doivent déposer leur bilan et c’est la chute de l’ensemble…
Cinq anciens cadres de ces usines vont tenter de sauver l’entreprise en la rachetant avec l’aide du Ministère de l’Expansion économique régionale et un prêt de la Société de Développement industriel du Québec. En 1981, ils réussissent à vendre pour 8,5 millions de produits haut de gamme et le groupe maintiendra une rentabilité suffisante en administrant l’usine durant sept ans.
Avant de clore l’important chapitre du meuble, il faut mentionner une entreprise qui a réussi à perdurer contre vents et marées! Il s’agit de Mobilier H.P.L. (division Shermag). C’est la descendante de EasternTownship Manufacturing Co. fondée en 1904.
Devenue Eastern Furniture ltd en 1924, après la faillite de J.D.Gagné son propriétaire, la raison sociale est changée en 1962 pour celle que l’on connaît maintenant.
La compagnie est très fière d’avoir pu se qualifier dès 1996 pour la norme ISO 9002. Elle produit les meubles de la collection Héritage, mobilier de chambre de style Louis-Philippe.
Cette habitation de style américain appelé « Four Square », sur la Rue Saint-Augustin,
fut achetée en 1919. Elle est donc de construction antérieure. Elle fut
transformée et agrandie par la famille Jutras. Le Docteur René Jutras, pédiatre bien connu de Victoriaville, y a grandi. L’abbé Raymond Roy, un des premiers
prêtres-ouvriers de la région l’acquit en 1974 et elle devint le berceau du
développement communautaire dans la région.
1910 – Un des premiers édifices à plusieurs
logementsVers 1910 – De style Queen-Anne.
Bâtie en 1911, cette construction fut le lieu de résidence de la famille Pelletier. Le politicien Gérard Pelletier qui fut
ambassadeur du Canada à Paris, y a grandi.
A gauche, reconstruit après un incendie en 1907, ce fut un édifice commercial abritant, au rez-de-Chaussée, une
quincaillerie qui perdura durant 60 ans. Albert Beauchesne y exerça son métier de
ferblantier.
La Banque Provinciale
logea dans cet édifice à partir de 1926 durant
plusieurs années. C’était
un modèle typique de plusieurs
banques de l’époque.
L’édifice ci-haut fut construit pour abriter le Bureau de Poste en
1932. Il est maintenant occupé
par la Caisse populaire Desjardins de Victoriaville.
La haute tourelle, à toiture de tôle en écailles de poisson, attire le regard sur cette résidence charmante construite en 1923, de style Néo-Queen-Anne. Ses galeries superposées avec colonnes et fronton contribuent à son attrait. Elle fut
construite par Alfred Bergeron, inspecteur laitier.
D’influence second Empire, l’Hôtel des Postes
d’Arthabaska a été construit en 1911 et il a fermé ses
portes en 1967. Il est caractérisé par son toit
mansardé, sa tour à horloges et son pignon latéral. Il est
ceinturé de bandeaux de pierres décoratives.
La Société du Musée Laurier l’a acquis en 1996 pour y présenter des expositions temporaires. Depuis cette
année, on peut y voir également, de façon
permanente, la reconstitution d’un bureau
de poste d’antan.
Représentation d’un ancien
bureau de poste.
A droite, le mécanisme de l’horloge extérieure.
De style Art Déco, selon les plans de Paul Labranche,
l’Hôtel de ville a été réalisé en
1953 pour remplacer celui érigé par Louis
Caron en 1895 et détruit par le feu
en 1950.
Egalement Art Déco, conçu par
Lucien Mainguy, le poste de police a été construit en 1943-1944. Une
caserne précédente datant de 1914
avait aussi brûlé en 1942.
Ceci termine l’histoire résumée de cette ville dynamique qui m’a accueillie durant 20 ans. Elle
m’a beaucoup apporté et, en retour, j’y ai laissé un peu de moi-même!
J’ajouterai qu’elle est considérée comme chef de file en matière de récupération et développement
durable.
En 2010, l’agglomération avait franchi le cap de 42 000 habitants.
Même si Arthabaska a commencé il y a 160 ans, Victoriaville fête cette année ses 150 années
d’existence. Joyeux anniversaire!Un merci très sincère à Messieurs Gaétan Morin et Denis Saint-Pierre, de la Société d’Histoire et Généalogie de Victoriaville pour la transmission de photos et surtout les corrections apportées à ce document.
Musique : Maurice Ravel – A la manière de Chabrier Pianiste : Alain Planès
Source des informations : - Dépliant de Tourisme Bois-Francs : Circuit patrimonial de Victoriaville- Société d’histoire et généalogie de Victoriaville- Histoire chronologique Victoriaville- 7 mai 2006 – Brunch-Diaporama – Denis Saint-Pierre
Photos personnelles et glanées sur les différents sites web cités ci-haut
Conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Août 2011
Tous mes diaporamas sont conçus dans un esprit documentaire.
Classés par régions pour la Franceet par continents pour les autres pays,
ils peuvent être retrouvés, depuis les premiers créés en 2005, sur le site :
http://petit.saumanais.free.fr/
sous l’onglet Marijo et ses amis.
Depuis un peu plus d’un an on peut aussi en voir sur:
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/
AU REVOIRAU REVOIR