AVEC MARIJO N E W Y O R K 4 - La ville de New York compte un nombre impressionnant de musées : plus...
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AVECMARIJO
NEW
YORK4 -
La ville de New York compte un nombre impressionnant de musées : plus de 150 peuvent être recensés… Certains sont connus dans le monde entier. Ils regorgent de merveilles culturelles.
Il est évident que si l’on n’y demeure pas plusieurs mois, il est impossible de tout visiter. En une semaine, il est même impossible de visiter tous les plus connus. Et dans certains cas, comme pour celui qui abrite la collection Frick, il est interdit de photographier ce qui est bien dommage!
LES CLOÎTRE
S
Les Cloîtres, the Cloisters, sont, en fait, une annexe du Metropolitan Museum of Art mais je ne peux m’empêcher de commencer par eux tant c’est un lieu que j’aime. Je l’ai visité une première fois en 1961 et j’ai toujours rêvé d’y retourner…
On doit cette réalisation à John D. Rockfeller Jr qui fit l’acquisition de la collection de Georges Grey Bernard , le noyau central, et la construction de ce bâtiment exceptionnel. Ce dernier, sculpteur, amoureux de l’art médiéval, avait acquis sculptures et éléments architecturaux chez des paysans ou notables français qui les avaient incorporés à leur propriété après la Révolution française.Bien sûr, j’ai déjà entendu des propos acides concernant le fait que tout cela venait du patrimoine français mais à cela je rétorque qu’il se trouva des Français très heureux de profiter de l’occasion sur le plan financier!Quoi qu’il en soit, à ce noyau de base, se sont ajoutées des pièces venant de l’Europe entière : céramiques, objets de métal et émaux, tableaux, vitraux, tapisseries, etc. Toutes proviennent de la période médiévale, cette collection couvrant une période allant du XIIe au XVe siècle.
Les Cloîtres sont situés sur une colline verdoyante à l’extrême nord de Manhattan et le plus pratique pour s’y rendre est d’emprunter le métro qui nous conduit à Fort Tryon Park que nous devrons traverser. Fort Tryon fut un
avant-poste du Fort Washington. Il prit ce nom en l’honneur du dernier gouverneur civil anglais de New
York.
Le trajet dans le parc est fort
agréable, la voie bordée de fleurs
rustiques.
Non loin, le pont Georges Washington.
Rejoignant la route qui conduit aux Cloîtres.
Premier aperçu de l’architecture néo-médiévale… Le clocher évoque celui de l’abbaye française de Saint-
Michel-de-Cuxa.
L’accès aux Cloîtres
A gauche, cette Nativité de la Vierge fut réalisée en Bavière vers 1480.
A droite, les Trois Rois,
réalisés avant 1489
accompagnaient une Vierge à
l’Enfant assise, dans une
chapelle du couvent de
Lichtenthal près de Baden-Baden.
Egalement du XVe siècle, ce Jésus sur son âne, provenant de Bavière,
m’a séduite…
Dans cette salle voisinent
une Vierge agenouillée du
XVe siècle, venant d’Italie et Saint-Roch,
réalisé au début du XVIe, provenant de
Normandie.
Ci-haut, un triptyque de
bois de Robert Campin peint
vers 1425, et, à gauche, une magnifique tapisserie
réalisée en laine et soie entre 1460 et 1480.
Deux représentations de
l’Annonciation
Provenant de Germanie, ce pichet en laiton date
du XIIIe siècle tandis que ce petit meuble nous vient du XVe. Tous les meubles de cette pièce sont du même style que
ceux peints sur le triptyque de la
diapositive précédente.
Différentes Vierges en bois.
Ci-dessus, une Pietà du XVe siècle, provenant de
Germanie et, à droite, une Vierge à l’Enfant sur un trône, de la fin du XIIIe, venant
de la Navarre.
Ci-dessous, une Vierge assise à l’Enfant; de la
première moitié du XIVe siècle, en
provenance de l’Ile-de-France .
A gauche, le deuil de la Vierge, du XIIIe siècle, provient du Tyrol. Ci-dessous, sculptée dans le chêne, la
mort (Dormition) de la Vierge, du XVe siècle, provient de Cologne en
Germanie .
Cette peinture sur
bois du XIVe siècle
illustre une Adoration
des Bergers.
Ce magnifique cloître a été réalisé autour des vestiges provenant du
monastère bénédictin de Saint-Michel-de-Cuxa situé
dans les Pyrénées Orientales, de l’époque
gothique. On a reproduit un cloître typique avec
les sentiers s’entrecroisant et la
fontaine centrale. Dans le jardin sont cultivées
des plantes comme on le faisait au Moyen Âge. En hiver, les arcades sont
fermées par des panneaux de verre et le
cloître agrémenté de plantes en pots.
Le sculpteur Barnard ne put transporter tous les chapiteaux
achetés. La population se mobilisa pour la conservation de ceux qui se trouvaient dans
l’établissement de bains de Prades et, après les avoir
acquis, le sculpteur en fit don à la France. Ils servirent à reconstituer la moitié du
cloître, sur place, en 1955!
Taillés dans le marbre rose de Conflent, les
motifs des chapiteaux sont essentiellement décorés de thèmes profanes, parfois
d’inspiration orientale. On n’y retrouve aucune symbolique. Ils furent probablement inspirés
par les manuscrits de la bibliothèque de
l’Abbaye, l’une des plus riches des Xe et XIe
siècles.
La fontaine centrale
provient du monastère français de Saint-Génis-
les-Fontaines.
La salle du Chapitre provient de l’abbaye cistercienne de
Pontaut, en Gascogne. Elle fut acquise par John D. Rockfeller en
1930 et remontée pierre par pierre.
Cette salle est divisée en deux
vaisseaux par des colonnes médianes
en marbre d'un seul jet et par une voûte sur croisée
d'ogives. La décoration des chapiteaux est géométrique et
végétale.
Ce lavabo du XIIIe siècle vient de la région de
Mâcon tandis que la fenêtre provient de la célèbre abbaye
de Cluny.
Cette chapelle abrite des vestiges du XIIe siècle
provenant de Notre-Dame-du-Bourg, de Landon en
Gironde ainsi que de Cluny et Autun. On y admire aussi deux Vierges en
majesté du XIIe siècle.
Nous retrouvons ici des vestiges du cloître de Saint-Guilhem-le-Désert situé dans
l’Hérault, en France. Ils datent du XIIe siècle. Y sont
également exposées des sculptures provenant de différents pays d’Europe.
De la terrasse extérieure, une vue
sur l’Hudson.
Ce lion provenant d’Espagne, réalisé vers 1200, représente
le Christ selon son appellation du Nouveau-
Testament, le Lion de la Tribu de Judas.
Dans l’abside de la chapelle Fuentiduefia, on retrouve l’abside de l’église Saint-Martin de Ségovie, datant du milieu du XIIe siècle.
Portant la couronne dorée du Roi des Cieux, ce Christ de la deuxième moitié du XIIe siècle provient du couvent Sainte-Claire
d’Astudillo en Espagne.
En marbre de Carrare, ce portique est orné de
l’Entrée à Jérusalem dans sa partie supérieure. Il provient de l’église de
San Leonardo al Frigido et date de la fin du XIIe siècle. A gauche, on
peut voir les scènes de l’Annonciation et de la
Visitation; à droite, Saint-Léonard.
La fresque du dragon, ci-dessous, provient d’un
monastère près de Burgos en Espagne et fut réalisée après
1200. Celle du chameau, de la même époque, se trouvait
dans un ermitage construit à la frontière entre les terres
islamiques et catholiques.
Ici l’on trouve la tombe de Jean d’Alluye qui fonda l’abbaye
cistercienne de la Clarté-Dieu où il mourut aux alentours de 1248. Son
gisant est représenté les yeux ouverts et les mains en attitude de
prière. A droite, Marie-Madeleine, de la fin du XVe siècle, une œuvre de la
Germanie du sud.
Cette magnifique tapisserie, de fine broderie de laine, soie, et fils métalliques, a été réalisée à la fin du XVe siècle et se
trouvait à Strasbourg.
Des vestiges du XVe siècle provenant principalement
d’un couvent de Carmélites de Trie-en-Bigorre dans les
Hautes-Pyrénées mais aussi d’autres établissements du sud-ouest de la France, se
retrouvent dans ce cloître où il est possible de se restaurer.
Dans le cloître de Bonnefont, des vestiges de la fin du XIIIe ou du début du XIVe proviennent de Bonnefont-en-Comminges.
On y retrouve un jardin d’herbes potagères et médicinales qui contient plus de 250 plantes que l’on trouvait au Moyen Âge. Avec les enclos et le puits central, il offre les caractéristiques
d’un jardin médiéval monastique.
Les galeries du cloître Bonnefont.
Pour terminer, des éléments ne provenant pas d’un
édifice religieux… Datant de la fin du XVe ou du début du
XVIe siècle, ces portes somptueusement sculptées
ont été trouvées dans la cour du 29, rue de la Tannerie à Abbeville, en
Picardie dans le nord de la France.
Musique : Ode pour la Reine Anne
Documentation prise sur place, dans les documents d’information du musée et sur quelques sites Internet.
Photos, conception et réalisation :M.J.Farizy-Chaussé
Juillet 2011
Tous mes diaporamas sont conçus dans un esprit documentaire.
Classés par régions pour la Franceet par continents pour les autres pays,
ils peuvent être retrouvés, depuis les premiers créés en 2005,
sur le site
http://petit.saumanais.free.fr/
sous l’onglet Marijo et ses amis.
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