Autour de la pauvreté - justice · (et presque honteuse et maladive) du quart monde occidental. »...
Transcript of Autour de la pauvreté - justice · (et presque honteuse et maladive) du quart monde occidental. »...
-
Considérer les problématiques de la pauvreté
Une sélection thématique du catalogue DVD de la Médiathèque
Toto et ses sœurs (2015) – Photo : JHR Films
-
2
SOMMAIRE
Deux palmes d’or contemporaines ........................................................................................ 3
L’enfant – Jean-Pierre et Luc DARDENNE (2004) ............................................................. 3
Une affaire de famille – Hirokazu KORE-EDA (2018) ......................................................... 3
Un classique du néoréalisme italien ...................................................................................... 4
Le voleur de bicyclette – Vittorio DE SICA (1948) .............................................................. 4
D’autres fictions pour explorer le sujet ................................................................................... 5
Le géant égoïste – Clio BARNARD (2013) ......................................................................... 5
Versailles – Pierre SCHOELLER (2008) ............................................................................ 5
Au cœur du travail social ....................................................................................................... 6
La magie du travail social... : ...ou comment faire disparaître les pauvres (et les inégalités)
? - Maya LAREDO (captation du spectacle de Nicolas GAILLARD) (2014) ....................... 6
Les invisibles – Louis Julien PETIT (2018) ......................................................................... 7
L’empire des enfants, une femme de Dakar en colère – Michèle BARRAULT et Gérard
MOREAU (2009) ................................................................................................................ 8
Des documentaires pour aller plus loin .................................................................................. 9
Toto et ses sœurs – Alexander NADAU (2015) .................................................................. 9
Caméra Kids – Ross KAUFMAN (2005) ............................................................................10
Les enfants du Borinage, lettre à Henri Stork – Patric JEAN (1999) ..................................10
LOCALISATION DES SUPPORTS DVD .........................................................................................11
-
3
DEUX PALMES D’OR CONTEMPORAINES
L’enfant – Jean-Pierre et Luc DARDENNE (2004 )
Côte : VID DAR
"Bruno, vingt ans, Sonia, dix-huit ans. Ils vivent de l'allocation perçue par Sonia, des voles commis par Bruno et les gamins de sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. Comment Bruno peut-il en devenir le père, lui qui est si léger, qui vit dans l'instant, préoccupé uniquement par l'argent de ses trafics ?" « Prolongeant les deux gageures artistique et scénaristique de leur veine cinématographique, le duo filme la débrouille, le poids de la misère et les carcans sociaux qui rognent l’avenir et le quotidien des plus démunis, privés des outils adéquats du langage et de l’instruction. Immanquablement, les frères Dardenne devaient se confronter à la face cachée (et presque honteuse et maladive) du quart monde occidental. »
LE PALLEC MARAND Claudine. « L’enfant aux pieds palmés», Critikat, 18 octobre 2005.
Disponible en ligne : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-enfant/
Une affaire de famille – Hirokazu KORE-EDA (2018)
Côte : VID KOR
« La première chose qui me soit venue en tête a été cette phrase : « Seul le crime nous a réunis ». Au Japon, les fraudes à l’assurance-retraite et les parents qui obligent leurs enfants à voler sont sévèrement fustigés. Bien entendu, il est légitime de vilipender les auteurs de tels actes, mais je me demande pourquoi on se met en colère pour des délits aussi insignifiants alors qu’il y a des milliers de criminels qui commettent des actes beaucoup plus graves en toute impunité. Depuis le tremblement de terre de 2011, je m’interroge sur ceux qui répètent sans cesse que les liens familiaux sont importants. Et j’ai donc eu envie d’explorer la nature de ces rapports en m’intéressant à une famille liée par des délits." » KORE-EDA Hirokazu, intw. Une affaire de famille - dossier de presse, Le Pacte, Mathilde Incerti/Julien Cuvelier, 2018.
Disponible en ligne : http://www.le-
pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZg
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-enfant/http://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZghttp://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZghttp://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZg
-
4
UN CLASSIQUE DU NEOREALISME ITALIEN
Le voleur de bicyclette – Vittorio DE SICA (1948)
Côte : VID DES
Antonio Ricci est au chômage. Il repère une offre d'emploi pour coller des affiches, mais l'annonce spécifie que le postulant doit posséder une bicyclette. Ricci, qui n'est pas riche, rassemble tout ce qu'il peut vendre, son unique paire de draps, et acquiert la précieuse bicyclette au mont-de-piété. Il se rend au petit matin à son travail mais, alors qu'il pose une affiche de Rita Hayworth, un voleur s'empare de son deux-roues. Ricci porte plainte et se lance, accompagné de son jeune fils Bruno, sur les traces du malfaiteur. Il parvient à le retrouver, mais celui-ci lui échappe. Il tombe alors sur un vieillard qui lui semble être de mèche avec le fuyard. Lorsqu'Antonio met enfin la main sur son homme, il demande une perquisition à son domicile. Le spectacle qui s'offre à lui est celui d'une misère encore plus grande que la sienne...
« Le Voleur de bicyclette met en scène une galerie de «petites gens» subsistant dans l'Italie en ruines de l'après-guerre (ouvriers, chômeurs, prolétaires). Entre le petit cercle des proches du héros et les figures plus abstraites de l'autorité ou de la foule populaire, le film circule et explore diverses couches d'une société en plein chantier. » «L'admiration de Bruno pour son père est au cœur de leur relation, ce qui transparaît des multiples regards fixes et suspendus portés par Bruno vers Antonio, dans les plans de foule notamment. Cette admiration le rend d'autant plus vulnérable et ramène à son statut d'enfant: Antonio, face à ce fils qui l'observe, ne doit jamais perdre la face et maintenir son statut de père digne, protecteur et responsible […] »
MALAUSA Vincent ; LEPASTIER Joachim. « Le voleur de Bicyclette », Collège au cinéma : dossier enseignant, n°253, CNC, juillet 2018. Disponible en ligne sur :
http://www.transmettrelecinema.com/media/dossiers-maitre/DM_Voleur_de_bicyclette_WEB_acc.pdf
http://www.transmettrelecinema.com/media/dossiers-maitre/DM_Voleur_de_bicyclette_WEB_acc.pdf
-
5
D’AUTRES FICTIONS POUR EXPLORER LE SUJET
Le géant égoïste – Clio BARNARD (2013)
Côte : VID BAR
« J’avais depuis longtemps l’ambition d’adapter le conte d’Oscar
Wilde qui a donné son nom au film, Le Géant égoïste (The Selfish
Giant). Dans ce récit, le géant interdit aux enfants de rentrer dans
son jardin, si bien qu’ils n’ont nulle part où jouer. Mais lorsque le
géant découvre que, sans leur présence, son jardin se meurt, il
laisse les enfants revenir. Il découvre l’amour au moment même
où il le perd. Si vous vous ouvrez à l’amour, vous vous ouvrez
également à la souffrance. C’est une histoire très forte et
profonde, car tout le monde a fait l’expérience de la perte. J’ai
vécu 19 ans près de Bradford, là où le film se passe, et j’ai été
témoin de l’exclusion d’enfants des parcs des logements
sociaux… des marginaux au sein de communautés
marginalisées, sans avenir, relégués à la lisière d’une économie
décimée et désindustrialisée. Je voulais explorer leur exclusion, mais je n’arrivais pas à
intégrer le géant à cette histoire, jusqu’à ce que j’en apprenne davantage sur les casses et
leurs propriétaires. Si la majorité de ces chantiers de ferraille fonctionnent selon des règles
bien établies afin de réduire le vol de métal, j’ai aussi découvert l’existence de chantiers plus
modestes, moins régulés, et me suis interrogée sur l’ambiguïté de leurs propriétaires. Ces
personnes offrent-elles des opportunités aux jeunes, ou cherchent-elles au contraire à les
exploiter ? J’ai alors trouvé mon géant, que j’ai surnommé « Kitten » (« Chaton »).
« Entretien avec Clio BARNARD », Le Géant égoïste [Dossier de presse], Pyramide
Distribution, Robert Schlockoff/Betty Bousquet, 2013. Disponible en ligne sur :
http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-
catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641
Versailles – Pierre SCHOELLER (2008)
Côte : VID SCH
« Le film s'ancre dans un monde de dénuement, de froid et de faim.
Mais Versailles, c'est d'abord l'histoire du lien qui se noue entre cet
homme et l'enfant. Ce qui m'intéressait le plus, c'est de montrer
comment Damien, un exclu volontaire faisait preuve de forces sociales.
Comme dans un conte, la bête était un prince. Quoi qu'on fasse, quoi
qu'on dise, les misfits, les désocialisés, font partie intégrante de la
société. Le corps social n'a pas de frontière. Damien, c'est l'individu
naufragé qui ramène un des leurs parmi les hommes. Et sile degré
d'humanité d'une société se mesurait à sa capacité à intégrer ses
contraires ? »
« Entretien avec Pierre SCHOELLER », Versailles [Dossier de presse], 2008, Les films
du losange, Laurence Granec/Karine Ménard. Disponible en ligne sur :
https://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-
versailles.pdf
http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641https://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-versailles.pdfhttps://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-versailles.pdf
-
6
AU CŒUR DU TRAVAIL SOCIAL
La magie du travail social... : ...ou comment faire disparaître les
pauvres (et les inégalités) ? - Maya LAREDO (captation du spectacle
de Nicolas GAILLARD) (2014)
Côte : VID 361 GAI
"La quête du Graal d’un éducateur spécialisé qui s’échine à trouver le sens de son métier et à dévoiler les mécanismes obscurs de la prise en charge des indigents. Comment fait-il, pour tenir, seul au fond de son bureau à recevoir la misère du monde sans savoir quoi en faire ? Entre outillage critique, réflexion politique et « vignettes cliniques », voici l’itinéraire désordonné d’un travailleur social de passage, qui veut comprendre le truc, révéler les astuces d’un métier occulte. Que se cache derrière le travailleur social, ce « technicien de la relation », suspecté d’être un agent de la paix sociale, qui écoute la souffrance à défaut de pouvoir la résoudre ? Ne donne-t-on pas l’illusion de traiter la misère en privilégiant l’approche individuelle des situations de précarité au détriment d’une réponse sociale ambitieuse ? Loin d’une simple critique réductrice, c’est avant tout une démarche d’analyse et de déconstruction, un regard décalé sur le travail social, pour mieux envisager des solutions collectives."
Présentation en ligne sur : https://www.scoplorage.org/les-conferences-gesticulees/conference-gesticulee-de-lorage/
« ll y a des principes en magie qui correspondent à ce que vit un travailleur social dans son quotidien. Par exemple lors d’un « forçage », c’est-à-dire quand tu fais choisir une carte à quelqu’un, et que tu lui donnes l’impression qu’elle est libre de prendre n’importe laquelle... tout en l’induisant à saisir celle dont tu as besoin pour ton tour. Dans le travail social, le concept de « libre adhésion » agit de la même manière : quand on dit à un SDF « Vous pouvez venir dans notre centre d’accueil d’urgence, mais il ne faut pas boire, ne pas se droguer, se coucher tôt, ne pas faire de bruit... », on lui demande tout ce qu’il n’est pas en mesure de faire. Cela est censé être une adhésion libre, mais en fait on l’oblige à accepter des règles qui ont été fixées en amont. »
BROCHARD Alexane ; CORREIA Mickaël. « La magie du travail social, ou comment faire disparaître les pauvres : Entretien avec Nicolas Gaillard de la Scop d'éducation
populaire L'Orage », Marabout, septembre 2014. Disponible sur : https://www.jefklak.org/pigeon-bout/
https://www.scoplorage.org/les-conferences-gesticulees/conference-gesticulee-de-lorage/https://www.jefklak.org/pigeon-bout/
-
7
Les invisibles – Louis Julien PETIT (2018)
Côte : VID PET
Sorti en janvier 2019, Les Invisibles a mis en lumière auprès du grand public, par le biais de
la fiction, la problématique souvent méconnue des femmes SDF, tout en rendant hommage
aux travailleuses sociales qui les accompagnent.
« La justesse est aussi dans l’équilibre entre feel good
movie et cinéma engagé. Si ce fol épisode de solidarité se
joue surtout entre les murs protecteurs de L’Envol, il
laisse entrevoir la violence de la rue par touches subtiles
— quand la caméra s’attarde sur le mobilier « anti-SDF »
qui a envahi les centres-villes, quand les silhouettes
usées bringuebalent des cabas contenant toute une vie à
bout de bras, ou quand une agression sexuelle est
suggérée. Au fil de ce film régénérant, ces femmes,
représentées comme rarement au cinéma, ne nous
apparaissent plus comme des SDF invisibles mais comme
des êtres aux vies, aux personnalités et à la vitalité
-précieuses. »
SHOENEN Marie-Hélène. « “Les Invisibles” : une
désobéissance civile jubilatoire », Télérama.fr, 9
janvier 2019. Disponible en ligne [abonnement] sur :
https://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-
jubilatoire,n6083207.php
On retrouve notamment à l’affiche de ce long métrage de Louis Julien PETIT Adolpha VAN
MEERAHEGUE, venue jouer à l’ENPJJ le spectacle de la compagnie Detournoyment, Une
vie bien renger, le 12 mars 2019.
«Adolpha a passé onze mois en zonzon pour avoir tué un compagnon alcoolique qui la
battait. Elle a écrit son histoire en taule, dans un petit cahier qu’on a reproduit et édité, et que
je lis en public, pendant qu’Adolpha est assise sur un haut tabouret et fredonne quatre
chansons d’Edith Piaf. C’est mon amoureux, Nicolas Grard – qui a une compagnie de
théâtre de rue à Roubaix, Détournoyment –, qui nous met en scène. Adolpha a connu une
vie de merde. Chassée de chez elle, encore gamine, par une mère qui ne l’aimait pas, après
qu’elle lui a avoué que son père la violait ; battue par son mari alcoolique, puis par ce
compagnon qu’elle a assassiné. Mais c’est une vraie résiliente ! La misère lui a bouffé ses
dents ? Elle refuse les dentiers, dit qu’il faut la prendre comme elle est, et ne pas avoir honte
de ce qu’on est. Ne jamais oublier d’où l’on vient. Je suis d’accord. Elle se sert de ce qu’elle
a vécu pour avancer, pour aider les autres.. »
PASCAUD Fabienne. « Corinne Masiero : “Je suis pour la désobéissance civile, mais
avec humour” » [Entretien], Télérama.fr, 31 décembre 2018. Disponible en ligne
[abonnement] sur : https://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-
desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.php
https://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-jubilatoire,n6083207.phphttps://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-jubilatoire,n6083207.phphttp://www.detournoyment.com/spectacles-et-compagnie/101/une-vie-bien-renger-d-adolphahttp://www.detournoyment.com/spectacles-et-compagnie/101/une-vie-bien-renger-d-adolphahttps://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.phphttps://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.php
-
8
L’empire des enfants, une femme de Dakar en colère – Michèle
BARRAULT et Gérard MOREAU (2009)
Côte : VID 361.3 BAR
« Dakar. Par milliers des enfants vivent et dorment
dans la rue. Face à ce fléau, Anta M’Bow laisse éclater
sa colère : "des enfants de la rue ? Non, la rue n’a pas
d’enfants, la rue ne fait pas d’enfants!" En 2004, elle
relève le défi. Et avec le soutien de quelques artistes,
elle installe "l’Empire des enfants" dans un ancien
cinéma. Un centre d’accueil des enfants de la rue peut-
il être aussi un véritable lieu de vie artistique ? Par
quelle magie des enfants qui arrivent hébétés respirent
la joie de vivre après quelques jours ? Comment
s’inscrit le scénario d’un retour en famille réussi ?
Comment faire vivre ce lieu sans le soutien des
institutions internationales ni de l’État ? C’est une
utopie de vouloir en finir avec le fléau de la mendicité
organisée, c’est vrai, mais cette fiction est au
programme d’Anta M’bow ! » Présentation en ligne sur film-documentaire.fr
« Fondée en 2000 par la volonté de deux femmes, Mesdames Valérie SCHLUMBERGER et
Anta MBOW, l’Association Empire des Enfants tire son nom de l’ancien cinéma « Empire »
de Dakar, qui a été fermé depuis des décennies. Cette bâtisse prise en bail puis rénovée, fût
ainsi ressuscitée pour incarner une seconde vie, celle de servir de refuge aux enfants de la
rue. En rouvrant ses portes en Mai 2003, l’ancien cinéma est devenu le centre d’accueil
Empire des Enfants. L’association éponyme qui fut créée est devenue, depuis lors, une
organisation qui oeuvre inlassablement pour la prise en charge, la protection et la réinsertion
sociale des enfants vivant en situation de vulnérabilité dans les rues. »
Voir le site internet de l’association : http://empiredesenfants.sn
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/27528_1http://empiredesenfants.sn/
-
9
DES DOCUMENTAIRES POUR ALLER PLUS LOIN
Toto et ses sœurs – Alexander NADAU (2015)
Côte : VID 312.6 NAN
Ce documentaire, prix du long métrage du Festival Européen du film d’éducation en 2015
(manifestation dont l’ENPJJ est partenaire), décrit le quotidien de trois enfants roms
confrontés à une grande précarité. Emerge notamment la figure de Totonel, 10 ans, et sa
passion pour le Hip-Hop. L’univers extrêmement difficile décrit par le film permet d’aborder la
situation des enfants des rues en Roumanie.
« Population mobile et dissimulée, souvent clandestine, les
enfants des rues ne constituent pas une population
homogène. En 2014, le profil le plus couramment rencontré
est celui du mineur qui travaille et dortdans la rue, en
situation de famille. (...) La proportion d’enfants en
provenance d’institutions a diminué. Toussurvivent dans
des conditions de vie précaires : ils vivent dans des squats,
des abris improvisés ou dans lecanal, sans accès à l’eau
potable ou l’électricité ; ils ne subviennent pas à leurs
besoins élémentaires (ali-mentation, vêtement, hygiène)
dans des conditions décentes ; leur accès à la scolarisation
et au système desanté est limité. »
VALIN Clémence in Toto et ses sœurs – Dossier
d’accompagnement, Céméa, 2015, p.11. Disponible en
ligne sur : https://festivalfilmeduc.net/wp-
content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-
soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pd
Ce focus sur la Roumanie amène aussi à faire réfléchir sur la réalité française. C’est ce que
pense notamment Francois Chobeaux, rédacteur en chef de la revue V.S.T (Vie sociale et
Traitements) en 2015 :
« Il peut nous faire réfléchir sur ce qu’est le « travail » avec les parents, les familles. Ce
couple parental inexistant avec un père radicalement absent, disparu, une mère bien
incapable d’assumer sa fonction, des oncles à la dérive, créent une situation abandonnique
et pathogène. Ilest évident que dans ces situations le placement en urgence et à long terme
des enfants est nécessaire. Dans ce cas quel travail avec les parents ? Ici les enfants ne
veulent plus connaître leur mère. Faut-il les contraindre à rester en lien physique avec elle ?
Mais même sans rencontres, même rejetée, cette mère existe et existera dans l’esprit des
enfants. Le nom de leur père est connu de Andreea, à la surprise de Toto. Et on comprend
alors que le travail à engager est un travail « des » parents et « sur» les parents, les deux,
plutôt qu’un travail « avec » ceux-ci. Cette réflexion est transposable en France, ou souvent
le travail symbolique « sur » les parents est négligé, oublié, au profit des seuls contacts
réels. Travailler sur la parentalité avec les enfants n’exige pas nécessairement le lien direct,
la présence physique des parents. »
CHOBEAUX François in Toto et ses sœurs – Dossier d’accompagnement, op.cit, p.13.
https://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pdhttps://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pdhttps://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pd
-
10
Caméra Kids – Ross KAUFMAN (2005)
Cote : VID 364.4 BRI
« Ce doc oscarisé est né d'une initiative de la photo-
reporter Zana Briski, venue enquêter sur la condition des
femmes dans un quartier chaud de Calcutta. Les enfants se
montrant curieux de son travail, elle leur a enseigné la
technique de la prise de vue, avant de confier à chacun un
appareil. Ces filles et fils de prostituées sont devenus
reporters de leur propre vie : la force de leur regard a surgi,
d'une manière magnifique, dans des photos qui ont été
exposées, mises en vente, et leur ont ouvert un nouvel
horizon.
Outre la valeur de sa démarche, ce documentaire est aussi
une réussite du point de vue du cinéma. La place des
enfants s'y dessine dans sa complexité.[…] »
STRAUSS Frédéric, « Caméra Kids », Télérama.fr, 2005.
Disponible en ligne [abonnment] sur :
https://www.telerama.fr/cinema/films/camera-
kids%2C239414.php?ccr=oui
Les enfants du Borinage, lettre à Henri Stork – Patric JEAN (1999)
Côte : VID 312.6 JEA
« Après la vision de Misère au Borinage de Storck et Ivens,
je décide de retourner au Borinage, lieu de mon enfance,
pour écrire une lettre-film à Henri Storck à propos de la
misère sociale qui s'est perpétuée jusqu'à mon époque.
Faux candide, je découvre dans les quartiers les plus
pauvres, les conséquences les plus ignobles de "l'horreur
économique". Jour après jour, la lettre fait découvrir une
réalité de plus en plus brutale, parfois insoutenable. Elle
tente de lever le voile sur un système social et économique
qui justifie la misère totale ou, pire, la dissimule. La
juxtaposition des images de 1933 et d'aujourd'hui me
surprend. Privées d'éducation et d'instruction, les
générations se suivent et perdent jusqu'à leur capacité de
revendiquer. À force d'être méprisés, ils se méprisent eux-
mêmes. Ils souffrent en silence dans une violence de tous
les jours." Patric Jean.
Présentation en ligne sur docnet.fr
https://www.telerama.fr/cinema/films/camera-kids%2C239414.php?ccr=ouihttps://www.telerama.fr/cinema/films/camera-kids%2C239414.php?ccr=ouihttp://www.docnet.fr/product_info.php?products_id=290
-
11
LOCALISATION DES SUPPORTS DVD
Vous trouverez les DVD fictions au niveau de l’Espace-Détente de la médiathèque.
Le classement de ces supports est alphabétique.
Cote = VID (pour « VIDEO »), suivi des 3 premières lettres du nom du réalisateur.
Vous trouverez les DVD documentaires au sein du Pôle Ressources de la médiathèque : identifiables
via une cote spécifique, ils sont rangés comme les ouvrages, en fonction de la thématique abordée.
Cote = VID (pour « VIDEO »), suivi de la cote rattachée au plan de classement en vigueur (vous
retrouvez les correspondances cotes / thématiques au niveau des rayonnages et/ou lors de vos
recherches via le portail documentaire), puis des 3 premières lettres du nom du réalisateur.
Cette sélection a été réalisée par la médiathèque de l’ENPJJ Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse 16 rue du Curoir – BP 90114 59052 ROUBAIX cedex 1 Tel : 03.59.03.14.41 - Courriel : [email protected] Portail documentaire : http://www.enpjj.justice.fr/mediatheque/
Septembre 2019