Autour de la pauvreté - justice · (et presque honteuse et maladive) du quart monde occidental. »...

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Considérer les problématiques de la pauvreté Une sélection thématique du catalogue DVD de la Médiathèque Toto et ses sœurs (2015) Photo : JHR Films

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  • Considérer les problématiques de la pauvreté

    Une sélection thématique du catalogue DVD de la Médiathèque

    Toto et ses sœurs (2015) – Photo : JHR Films

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    SOMMAIRE

    Deux palmes d’or contemporaines ........................................................................................ 3

    L’enfant – Jean-Pierre et Luc DARDENNE (2004) ............................................................. 3

    Une affaire de famille – Hirokazu KORE-EDA (2018) ......................................................... 3

    Un classique du néoréalisme italien ...................................................................................... 4

    Le voleur de bicyclette – Vittorio DE SICA (1948) .............................................................. 4

    D’autres fictions pour explorer le sujet ................................................................................... 5

    Le géant égoïste – Clio BARNARD (2013) ......................................................................... 5

    Versailles – Pierre SCHOELLER (2008) ............................................................................ 5

    Au cœur du travail social ....................................................................................................... 6

    La magie du travail social... : ...ou comment faire disparaître les pauvres (et les inégalités)

    ? - Maya LAREDO (captation du spectacle de Nicolas GAILLARD) (2014) ....................... 6

    Les invisibles – Louis Julien PETIT (2018) ......................................................................... 7

    L’empire des enfants, une femme de Dakar en colère – Michèle BARRAULT et Gérard

    MOREAU (2009) ................................................................................................................ 8

    Des documentaires pour aller plus loin .................................................................................. 9

    Toto et ses sœurs – Alexander NADAU (2015) .................................................................. 9

    Caméra Kids – Ross KAUFMAN (2005) ............................................................................10

    Les enfants du Borinage, lettre à Henri Stork – Patric JEAN (1999) ..................................10

    LOCALISATION DES SUPPORTS DVD .........................................................................................11

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    DEUX PALMES D’OR CONTEMPORAINES

    L’enfant – Jean-Pierre et Luc DARDENNE (2004 )

    Côte : VID DAR

    "Bruno, vingt ans, Sonia, dix-huit ans. Ils vivent de l'allocation perçue par Sonia, des voles commis par Bruno et les gamins de sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. Comment Bruno peut-il en devenir le père, lui qui est si léger, qui vit dans l'instant, préoccupé uniquement par l'argent de ses trafics ?" « Prolongeant les deux gageures artistique et scénaristique de leur veine cinématographique, le duo filme la débrouille, le poids de la misère et les carcans sociaux qui rognent l’avenir et le quotidien des plus démunis, privés des outils adéquats du langage et de l’instruction. Immanquablement, les frères Dardenne devaient se confronter à la face cachée (et presque honteuse et maladive) du quart monde occidental. »

    LE PALLEC MARAND Claudine. « L’enfant aux pieds palmés», Critikat, 18 octobre 2005.

    Disponible en ligne : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-enfant/

    Une affaire de famille – Hirokazu KORE-EDA (2018)

    Côte : VID KOR

    « La première chose qui me soit venue en tête a été cette phrase : « Seul le crime nous a réunis ». Au Japon, les fraudes à l’assurance-retraite et les parents qui obligent leurs enfants à voler sont sévèrement fustigés. Bien entendu, il est légitime de vilipender les auteurs de tels actes, mais je me demande pourquoi on se met en colère pour des délits aussi insignifiants alors qu’il y a des milliers de criminels qui commettent des actes beaucoup plus graves en toute impunité. Depuis le tremblement de terre de 2011, je m’interroge sur ceux qui répètent sans cesse que les liens familiaux sont importants. Et j’ai donc eu envie d’explorer la nature de ces rapports en m’intéressant à une famille liée par des délits." » KORE-EDA Hirokazu, intw. Une affaire de famille - dossier de presse, Le Pacte, Mathilde Incerti/Julien Cuvelier, 2018.

    Disponible en ligne : http://www.le-

    pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZg

    https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-enfant/http://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZghttp://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZghttp://www.le-pacte.com/index.php?eID=ttbase&task=downloadfile&file=dXBsb2Fkcy9tZWRpYS9EUF9VTkVfQUZGQUlSRV9ERV9GQU1JTExFLnBkZg

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    UN CLASSIQUE DU NEOREALISME ITALIEN

    Le voleur de bicyclette – Vittorio DE SICA (1948)

    Côte : VID DES

    Antonio Ricci est au chômage. Il repère une offre d'emploi pour coller des affiches, mais l'annonce spécifie que le postulant doit posséder une bicyclette. Ricci, qui n'est pas riche, rassemble tout ce qu'il peut vendre, son unique paire de draps, et acquiert la précieuse bicyclette au mont-de-piété. Il se rend au petit matin à son travail mais, alors qu'il pose une affiche de Rita Hayworth, un voleur s'empare de son deux-roues. Ricci porte plainte et se lance, accompagné de son jeune fils Bruno, sur les traces du malfaiteur. Il parvient à le retrouver, mais celui-ci lui échappe. Il tombe alors sur un vieillard qui lui semble être de mèche avec le fuyard. Lorsqu'Antonio met enfin la main sur son homme, il demande une perquisition à son domicile. Le spectacle qui s'offre à lui est celui d'une misère encore plus grande que la sienne...

    « Le Voleur de bicyclette met en scène une galerie de «petites gens» subsistant dans l'Italie en ruines de l'après-guerre (ouvriers, chômeurs, prolétaires). Entre le petit cercle des proches du héros et les figures plus abstraites de l'autorité ou de la foule populaire, le film circule et explore diverses couches d'une société en plein chantier. » «L'admiration de Bruno pour son père est au cœur de leur relation, ce qui transparaît des multiples regards fixes et suspendus portés par Bruno vers Antonio, dans les plans de foule notamment. Cette admiration le rend d'autant plus vulnérable et ramène à son statut d'enfant: Antonio, face à ce fils qui l'observe, ne doit jamais perdre la face et maintenir son statut de père digne, protecteur et responsible […] »

    MALAUSA Vincent ; LEPASTIER Joachim. « Le voleur de Bicyclette », Collège au cinéma : dossier enseignant, n°253, CNC, juillet 2018. Disponible en ligne sur :

    http://www.transmettrelecinema.com/media/dossiers-maitre/DM_Voleur_de_bicyclette_WEB_acc.pdf

    http://www.transmettrelecinema.com/media/dossiers-maitre/DM_Voleur_de_bicyclette_WEB_acc.pdf

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    D’AUTRES FICTIONS POUR EXPLORER LE SUJET

    Le géant égoïste – Clio BARNARD (2013)

    Côte : VID BAR

    « J’avais depuis longtemps l’ambition d’adapter le conte d’Oscar

    Wilde qui a donné son nom au film, Le Géant égoïste (The Selfish

    Giant). Dans ce récit, le géant interdit aux enfants de rentrer dans

    son jardin, si bien qu’ils n’ont nulle part où jouer. Mais lorsque le

    géant découvre que, sans leur présence, son jardin se meurt, il

    laisse les enfants revenir. Il découvre l’amour au moment même

    où il le perd. Si vous vous ouvrez à l’amour, vous vous ouvrez

    également à la souffrance. C’est une histoire très forte et

    profonde, car tout le monde a fait l’expérience de la perte. J’ai

    vécu 19 ans près de Bradford, là où le film se passe, et j’ai été

    témoin de l’exclusion d’enfants des parcs des logements

    sociaux… des marginaux au sein de communautés

    marginalisées, sans avenir, relégués à la lisière d’une économie

    décimée et désindustrialisée. Je voulais explorer leur exclusion, mais je n’arrivais pas à

    intégrer le géant à cette histoire, jusqu’à ce que j’en apprenne davantage sur les casses et

    leurs propriétaires. Si la majorité de ces chantiers de ferraille fonctionnent selon des règles

    bien établies afin de réduire le vol de métal, j’ai aussi découvert l’existence de chantiers plus

    modestes, moins régulés, et me suis interrogée sur l’ambiguïté de leurs propriétaires. Ces

    personnes offrent-elles des opportunités aux jeunes, ou cherchent-elles au contraire à les

    exploiter ? J’ai alors trouvé mon géant, que j’ai surnommé « Kitten » (« Chaton »).

    « Entretien avec Clio BARNARD », Le Géant égoïste [Dossier de presse], Pyramide

    Distribution, Robert Schlockoff/Betty Bousquet, 2013. Disponible en ligne sur :

    http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-

    catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641

    Versailles – Pierre SCHOELLER (2008)

    Côte : VID SCH

    « Le film s'ancre dans un monde de dénuement, de froid et de faim.

    Mais Versailles, c'est d'abord l'histoire du lien qui se noue entre cet

    homme et l'enfant. Ce qui m'intéressait le plus, c'est de montrer

    comment Damien, un exclu volontaire faisait preuve de forces sociales.

    Comme dans un conte, la bête était un prince. Quoi qu'on fasse, quoi

    qu'on dise, les misfits, les désocialisés, font partie intégrante de la

    société. Le corps social n'a pas de frontière. Damien, c'est l'individu

    naufragé qui ramène un des leurs parmi les hommes. Et sile degré

    d'humanité d'une société se mesurait à sa capacité à intégrer ses

    contraires ? »

    « Entretien avec Pierre SCHOELLER », Versailles [Dossier de presse], 2008, Les films

    du losange, Laurence Granec/Karine Ménard. Disponible en ligne sur :

    https://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-

    versailles.pdf

    http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue.html?task=download&collection=telechargements&xi=1&file=fichiers&id=641https://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-versailles.pdfhttps://cdn1.filmsdulosange.com/content/uploads/sites/49/2008/08/fr-presskit-7729-versailles.pdf

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    AU CŒUR DU TRAVAIL SOCIAL

    La magie du travail social... : ...ou comment faire disparaître les

    pauvres (et les inégalités) ? - Maya LAREDO (captation du spectacle

    de Nicolas GAILLARD) (2014)

    Côte : VID 361 GAI

    "La quête du Graal d’un éducateur spécialisé qui s’échine à trouver le sens de son métier et à dévoiler les mécanismes obscurs de la prise en charge des indigents. Comment fait-il, pour tenir, seul au fond de son bureau à recevoir la misère du monde sans savoir quoi en faire ? Entre outillage critique, réflexion politique et « vignettes cliniques », voici l’itinéraire désordonné d’un travailleur social de passage, qui veut comprendre le truc, révéler les astuces d’un métier occulte. Que se cache derrière le travailleur social, ce « technicien de la relation », suspecté d’être un agent de la paix sociale, qui écoute la souffrance à défaut de pouvoir la résoudre ? Ne donne-t-on pas l’illusion de traiter la misère en privilégiant l’approche individuelle des situations de précarité au détriment d’une réponse sociale ambitieuse ? Loin d’une simple critique réductrice, c’est avant tout une démarche d’analyse et de déconstruction, un regard décalé sur le travail social, pour mieux envisager des solutions collectives."

    Présentation en ligne sur : https://www.scoplorage.org/les-conferences-gesticulees/conference-gesticulee-de-lorage/

    « ll y a des principes en magie qui correspondent à ce que vit un travailleur social dans son quotidien. Par exemple lors d’un « forçage », c’est-à-dire quand tu fais choisir une carte à quelqu’un, et que tu lui donnes l’impression qu’elle est libre de prendre n’importe laquelle... tout en l’induisant à saisir celle dont tu as besoin pour ton tour. Dans le travail social, le concept de « libre adhésion » agit de la même manière : quand on dit à un SDF « Vous pouvez venir dans notre centre d’accueil d’urgence, mais il ne faut pas boire, ne pas se droguer, se coucher tôt, ne pas faire de bruit... », on lui demande tout ce qu’il n’est pas en mesure de faire. Cela est censé être une adhésion libre, mais en fait on l’oblige à accepter des règles qui ont été fixées en amont. »

    BROCHARD Alexane ; CORREIA Mickaël. « La magie du travail social, ou comment faire disparaître les pauvres : Entretien avec Nicolas Gaillard de la Scop d'éducation

    populaire L'Orage », Marabout, septembre 2014. Disponible sur : https://www.jefklak.org/pigeon-bout/

    https://www.scoplorage.org/les-conferences-gesticulees/conference-gesticulee-de-lorage/https://www.jefklak.org/pigeon-bout/

  • 7

    Les invisibles – Louis Julien PETIT (2018)

    Côte : VID PET

    Sorti en janvier 2019, Les Invisibles a mis en lumière auprès du grand public, par le biais de

    la fiction, la problématique souvent méconnue des femmes SDF, tout en rendant hommage

    aux travailleuses sociales qui les accompagnent.

    « La justesse est aussi dans l’équilibre entre feel good

    movie et cinéma engagé. Si ce fol épisode de solidarité se

    joue surtout entre les murs protecteurs de L’Envol, il

    laisse entrevoir la violence de la rue par touches subtiles

    — quand la caméra s’attarde sur le mobilier « anti-SDF »

    qui a envahi les centres-villes, quand les silhouettes

    usées bringuebalent des cabas contenant toute une vie à

    bout de bras, ou quand une agression sexuelle est

    suggérée. Au fil de ce film régénérant, ces femmes,

    représentées comme rarement au cinéma, ne nous

    apparaissent plus comme des SDF invisibles mais comme

    des êtres aux vies, aux personnalités et à la vitalité

    -précieuses. »

    SHOENEN Marie-Hélène. « “Les Invisibles” : une

    désobéissance civile jubilatoire », Télérama.fr, 9

    janvier 2019. Disponible en ligne [abonnement] sur :

    https://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-

    jubilatoire,n6083207.php

    On retrouve notamment à l’affiche de ce long métrage de Louis Julien PETIT Adolpha VAN

    MEERAHEGUE, venue jouer à l’ENPJJ le spectacle de la compagnie Detournoyment, Une

    vie bien renger, le 12 mars 2019.

    «Adolpha a passé onze mois en zonzon pour avoir tué un compagnon alcoolique qui la

    battait. Elle a écrit son histoire en taule, dans un petit cahier qu’on a reproduit et édité, et que

    je lis en public, pendant qu’Adolpha est assise sur un haut tabouret et fredonne quatre

    chansons d’Edith Piaf. C’est mon amoureux, Nicolas Grard – qui a une compagnie de

    théâtre de rue à Roubaix, Détournoyment –, qui nous met en scène. Adolpha a connu une

    vie de merde. Chassée de chez elle, encore gamine, par une mère qui ne l’aimait pas, après

    qu’elle lui a avoué que son père la violait ; battue par son mari alcoolique, puis par ce

    compagnon qu’elle a assassiné. Mais c’est une vraie résiliente ! La misère lui a bouffé ses

    dents ? Elle refuse les dentiers, dit qu’il faut la prendre comme elle est, et ne pas avoir honte

    de ce qu’on est. Ne jamais oublier d’où l’on vient. Je suis d’accord. Elle se sert de ce qu’elle

    a vécu pour avancer, pour aider les autres.. »

    PASCAUD Fabienne. « Corinne Masiero : “Je suis pour la désobéissance civile, mais

    avec humour” » [Entretien], Télérama.fr, 31 décembre 2018. Disponible en ligne

    [abonnement] sur : https://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-

    desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.php

    https://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-jubilatoire,n6083207.phphttps://www.telerama.fr/cinema/les-invisibles-une-desobeissance-civile-jubilatoire,n6083207.phphttp://www.detournoyment.com/spectacles-et-compagnie/101/une-vie-bien-renger-d-adolphahttp://www.detournoyment.com/spectacles-et-compagnie/101/une-vie-bien-renger-d-adolphahttps://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.phphttps://www.telerama.fr/cinema/corinne-masiero-je-suis-pour-la-desobeissance-civile,-mais-avec-humour,n6073050.php

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    L’empire des enfants, une femme de Dakar en colère – Michèle

    BARRAULT et Gérard MOREAU (2009)

    Côte : VID 361.3 BAR

    « Dakar. Par milliers des enfants vivent et dorment

    dans la rue. Face à ce fléau, Anta M’Bow laisse éclater

    sa colère : "des enfants de la rue ? Non, la rue n’a pas

    d’enfants, la rue ne fait pas d’enfants!" En 2004, elle

    relève le défi. Et avec le soutien de quelques artistes,

    elle installe "l’Empire des enfants" dans un ancien

    cinéma. Un centre d’accueil des enfants de la rue peut-

    il être aussi un véritable lieu de vie artistique ? Par

    quelle magie des enfants qui arrivent hébétés respirent

    la joie de vivre après quelques jours ? Comment

    s’inscrit le scénario d’un retour en famille réussi ?

    Comment faire vivre ce lieu sans le soutien des

    institutions internationales ni de l’État ? C’est une

    utopie de vouloir en finir avec le fléau de la mendicité

    organisée, c’est vrai, mais cette fiction est au

    programme d’Anta M’bow ! » Présentation en ligne sur film-documentaire.fr

    « Fondée en 2000 par la volonté de deux femmes, Mesdames Valérie SCHLUMBERGER et

    Anta MBOW, l’Association Empire des Enfants tire son nom de l’ancien cinéma « Empire »

    de Dakar, qui a été fermé depuis des décennies. Cette bâtisse prise en bail puis rénovée, fût

    ainsi ressuscitée pour incarner une seconde vie, celle de servir de refuge aux enfants de la

    rue. En rouvrant ses portes en Mai 2003, l’ancien cinéma est devenu le centre d’accueil

    Empire des Enfants. L’association éponyme qui fut créée est devenue, depuis lors, une

    organisation qui oeuvre inlassablement pour la prise en charge, la protection et la réinsertion

    sociale des enfants vivant en situation de vulnérabilité dans les rues. »

    Voir le site internet de l’association : http://empiredesenfants.sn

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/27528_1http://empiredesenfants.sn/

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    DES DOCUMENTAIRES POUR ALLER PLUS LOIN

    Toto et ses sœurs – Alexander NADAU (2015)

    Côte : VID 312.6 NAN

    Ce documentaire, prix du long métrage du Festival Européen du film d’éducation en 2015

    (manifestation dont l’ENPJJ est partenaire), décrit le quotidien de trois enfants roms

    confrontés à une grande précarité. Emerge notamment la figure de Totonel, 10 ans, et sa

    passion pour le Hip-Hop. L’univers extrêmement difficile décrit par le film permet d’aborder la

    situation des enfants des rues en Roumanie.

    « Population mobile et dissimulée, souvent clandestine, les

    enfants des rues ne constituent pas une population

    homogène. En 2014, le profil le plus couramment rencontré

    est celui du mineur qui travaille et dortdans la rue, en

    situation de famille. (...) La proportion d’enfants en

    provenance d’institutions a diminué. Toussurvivent dans

    des conditions de vie précaires : ils vivent dans des squats,

    des abris improvisés ou dans lecanal, sans accès à l’eau

    potable ou l’électricité ; ils ne subviennent pas à leurs

    besoins élémentaires (ali-mentation, vêtement, hygiène)

    dans des conditions décentes ; leur accès à la scolarisation

    et au système desanté est limité. »

    VALIN Clémence in Toto et ses sœurs – Dossier

    d’accompagnement, Céméa, 2015, p.11. Disponible en

    ligne sur : https://festivalfilmeduc.net/wp-

    content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-

    soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pd

    Ce focus sur la Roumanie amène aussi à faire réfléchir sur la réalité française. C’est ce que

    pense notamment Francois Chobeaux, rédacteur en chef de la revue V.S.T (Vie sociale et

    Traitements) en 2015 :

    « Il peut nous faire réfléchir sur ce qu’est le « travail » avec les parents, les familles. Ce

    couple parental inexistant avec un père radicalement absent, disparu, une mère bien

    incapable d’assumer sa fonction, des oncles à la dérive, créent une situation abandonnique

    et pathogène. Ilest évident que dans ces situations le placement en urgence et à long terme

    des enfants est nécessaire. Dans ce cas quel travail avec les parents ? Ici les enfants ne

    veulent plus connaître leur mère. Faut-il les contraindre à rester en lien physique avec elle ?

    Mais même sans rencontres, même rejetée, cette mère existe et existera dans l’esprit des

    enfants. Le nom de leur père est connu de Andreea, à la surprise de Toto. Et on comprend

    alors que le travail à engager est un travail « des » parents et « sur» les parents, les deux,

    plutôt qu’un travail « avec » ceux-ci. Cette réflexion est transposable en France, ou souvent

    le travail symbolique « sur » les parents est négligé, oublié, au profit des seuls contacts

    réels. Travailler sur la parentalité avec les enfants n’exige pas nécessairement le lien direct,

    la présence physique des parents. »

    CHOBEAUX François in Toto et ses sœurs – Dossier d’accompagnement, op.cit, p.13.

    https://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pdhttps://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pdhttps://festivalfilmeduc.net/wp-content/uploads/2018/11/2015_Toto-et-ses-soeurs2015_Dos_accompgnt2016_BD-2.pd

  • 10

    Caméra Kids – Ross KAUFMAN (2005)

    Cote : VID 364.4 BRI

    « Ce doc oscarisé est né d'une initiative de la photo-

    reporter Zana Briski, venue enquêter sur la condition des

    femmes dans un quartier chaud de Calcutta. Les enfants se

    montrant curieux de son travail, elle leur a enseigné la

    technique de la prise de vue, avant de confier à chacun un

    appareil. Ces filles et fils de prostituées sont devenus

    reporters de leur propre vie : la force de leur regard a surgi,

    d'une manière magnifique, dans des photos qui ont été

    exposées, mises en vente, et leur ont ouvert un nouvel

    horizon.

    Outre la valeur de sa démarche, ce documentaire est aussi

    une réussite du point de vue du cinéma. La place des

    enfants s'y dessine dans sa complexité.[…] »

    STRAUSS Frédéric, « Caméra Kids », Télérama.fr, 2005.

    Disponible en ligne [abonnment] sur :

    https://www.telerama.fr/cinema/films/camera-

    kids%2C239414.php?ccr=oui

    Les enfants du Borinage, lettre à Henri Stork – Patric JEAN (1999)

    Côte : VID 312.6 JEA

    « Après la vision de Misère au Borinage de Storck et Ivens,

    je décide de retourner au Borinage, lieu de mon enfance,

    pour écrire une lettre-film à Henri Storck à propos de la

    misère sociale qui s'est perpétuée jusqu'à mon époque.

    Faux candide, je découvre dans les quartiers les plus

    pauvres, les conséquences les plus ignobles de "l'horreur

    économique". Jour après jour, la lettre fait découvrir une

    réalité de plus en plus brutale, parfois insoutenable. Elle

    tente de lever le voile sur un système social et économique

    qui justifie la misère totale ou, pire, la dissimule. La

    juxtaposition des images de 1933 et d'aujourd'hui me

    surprend. Privées d'éducation et d'instruction, les

    générations se suivent et perdent jusqu'à leur capacité de

    revendiquer. À force d'être méprisés, ils se méprisent eux-

    mêmes. Ils souffrent en silence dans une violence de tous

    les jours." Patric Jean.

    Présentation en ligne sur docnet.fr

    https://www.telerama.fr/cinema/films/camera-kids%2C239414.php?ccr=ouihttps://www.telerama.fr/cinema/films/camera-kids%2C239414.php?ccr=ouihttp://www.docnet.fr/product_info.php?products_id=290

  • 11

    LOCALISATION DES SUPPORTS DVD

    Vous trouverez les DVD fictions au niveau de l’Espace-Détente de la médiathèque.

    Le classement de ces supports est alphabétique.

    Cote = VID (pour « VIDEO »), suivi des 3 premières lettres du nom du réalisateur.

    Vous trouverez les DVD documentaires au sein du Pôle Ressources de la médiathèque : identifiables

    via une cote spécifique, ils sont rangés comme les ouvrages, en fonction de la thématique abordée.

    Cote = VID (pour « VIDEO »), suivi de la cote rattachée au plan de classement en vigueur (vous

    retrouvez les correspondances cotes / thématiques au niveau des rayonnages et/ou lors de vos

    recherches via le portail documentaire), puis des 3 premières lettres du nom du réalisateur.

    Cette sélection a été réalisée par la médiathèque de l’ENPJJ Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse 16 rue du Curoir – BP 90114 59052 ROUBAIX cedex 1 Tel : 03.59.03.14.41 - Courriel : [email protected] Portail documentaire : http://www.enpjj.justice.fr/mediatheque/

    Septembre 2019