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Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement GF2D GF2D GF2D GF2D GF2D Centre de Recherche d’Information et de formation pour la Femme CRIFF CRIFF CRIFF CRIFF CRIFF FEMMES TOGOLAISES Aujourd’hui et Demain Livre Blanc 2 éme Edition Novembre 2007

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Groupe de réflexion etd’action Femme Démocratieet Développement

G F 2 DG F 2 DG F 2 DG F 2 DG F 2 D

Centre de Recherched’Information et de

formation pour la Femme

C R I F FC R I F FC R I F FC R I F FC R I F F

FEMMES TOGOLAISES

Aujourd’hui et Demain

Livre Blanc2éme Edition

Novembre 2007

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Ont contribué à l'élaboration de

" Femmes Togolaises : Aujourd'hui et Demain "Deuxième édition

Les membres du GF2DLes consultantes et

Le personnel du CRIFF.

Finalisation du document :Afiwa Kafui KUWONURita Télé AMENDAH

Michèle EKUE

Consultantes : Masilé ASSIMA-KPATCHA épouse AKAKPOAfiwa KLOUSSEH épouse AKUETE-AKUE

Lecture et Saisie :Elise AGOUNKEY

Pierrette AGUEM - MAZNA

Mise en pages & Impression :Imprimerie COPEF

Tél : 00 229 21 30 16 04 / 90 03 93 3201 BP : 2507

Cotonou - Bénin

Cette deuxième édition a été réalisée grâce ausoutien financier de :

Friedrich Ebert Stiftung&

Service Allemand de Développement

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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS......................................................

PREFACE....................................................................

INTRODUCTION …………...........................……..

I. FEMMES ET DROIT ……….....................…........

II. FEMMES ET POUVOIR........................................

III. FEMMES ET EDUCATION.................................

IV. FEMMES ET SANTE...........................................

V. LES FEMMES DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION................................................

VII. CONCLUSION....................................................

BIBLIOGRAPHIE........................................................

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Avant ProposAvant ProposAvant ProposAvant ProposAvant Propos

epuis, 1995, date de l’édition du « LivreBlanc, Femme Aujourd’hui et Demain »jusqu’en cette année 2007, moment de cettedeuxième édition, bien des évènements ontbouleversé le contexte politique, social etéconomique du monde en général et du Togoen particulier.

La polarisation des Nations Unies sur le respectdes droits de l’homme et plus particulièrementdes droits des femmes et des enfants, l’avancéede la mondialisation, le développement duconcept genre et son introduction dans lespolitiques nationales, ont eu un impact favorablesur la condition de la femme.

Au Togo sous l’effet conjugué de la politiquedu gouvernement, de l’engagement de la

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société civile, des actions de sensibilisation et derenforcement de capacité des différents acteursimpliqués dans la mise en œuvre des droits desfemmes avec l’aide des partenaires endéveloppement, (les togolais) la population defaçon générale et les togolaises en particulieront acquis une conscience plus grande de leursdroits et devoirs de citoyens et oeuvrent pour lamise en œuvre effective de ces droits reconnus.La sensibilisation systématique menée sur leterrain et le développement du mouvementpara juridique, mouvement de proximité, œuvredu GF2D, ont permis la vulgarisation etl’accessibilité des textes juridiques portant surles droits de l’homme et sur ceux spécifiques àla femme.

Les campagnes systématiques menées chaqueannée par des réseaux tels que le WiLDAFTOGO, contre les violences basées sur le genre,le renforcement de capacité des corpsprofessionnels impliqués dans la prise en chargedes victimes, brisent petit à petit le cercle infernalde la violence et du silence.

Les violences économiques aussi sonténergiquement combattues.

Des organisations de micro finances tententd’amener les femmes à plus d’autonomisation

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par l’institution du crédit épargne. Malgré lecontexte de crise économique et les ravages dela pandémie du VIH / SIDA, et aussi malgré laféminisation de la pauvreté, les femmes sontde plus en plus déterminées à lutter pour leurmieux être et leur développement.

Afin que cette 2ème édition du Livre Blanc toutcomme celui réalisé pour la toute première foisen 1995, soit elle aussi le fruit d’un travail collectifqui reflète bien l’ensemble des préoccupationsdes togolaises, il a été fait appel à desConsultantes dont le rapport a été validé àBagbé, localité située à quelques kilomètres deLomé la capitale du Togo au cours d’un atelierqui a réuni des participants venus de toutes lesrégions du pays et de différentes structures :ONG, services statistiques etc, les 23 et 24novembre 2006. Après des travaux definalisation, cet ouvrage voit enfin le jour.

Puisse cette 2ème édition de « Femmes TogolaisesAujourd’hui et Demain » trouver un accueilfavorable et servir de référence à tous !

La Secrétaire Générale du GF2D

KUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa Kafui

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PréfacePréfacePréfacePréfacePréface

un des grands défis auxquels doivent faire facel’humanité toute entière en général et les pays envoie de développement en particulier est la réductiondes inégalités et une participation égale des hommeset des femmes aux affaires politiques etéconomiques.

Malgré les avancées significatives observées cesdernières décennies au niveau de la reconnaissanceet de la promotion des droits de la femme en Afriqueet au Togo en particulier, de nombreux écarts restentà combler entre les hommes et les femmes, enmatière de droits de l’homme et d’accès auxdifférentes ressources, pour qu’ils soient tous, aumême degré acteurs et bénéficiaires dudéveloppement politique économique et social de leurpays.

Conscients du fait que l’éradication de la pauvreté,la création de richesses et la préservation deconditions d’existence favorables aux générations

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futures sont des défis qui interpellent la personnehumaine dans toutes ses dimensions donc sansdistinction de sexe, le Deutscher Entwicklungsdienst(Service Allemand de Développement, DED) et laFriedrich Ebert Stiftung (FES) ont choisi de faire del’approche genre l’un de leurs axes privilégiés detravail.

En acceptant d’apporter notre contribution au GF2Dpour la réalisation de la deuxième édition du livreblanc de la femme Togolaise, nous avons voulusatisfaire à un certain nombre de préoccupations dontles plus pertinentes sont :

diffuser toutes les informations sur la situationdes femmes dans tous les secteurs d’activitéssocio-économiques et politique du Togo,

contribuer à la suppression de toute forme dediscrimination et ou d’obstacles à l’égard desfemmes,

contribuer à l’amélioration des conditions cadressocio politiques du Togo afin d’amener lesfemmes à prendre une part effective dans lagestion de la cité et à la prise de décision à tousles niveaux.

Le présent Livre blanc qui est le fruit de plusieursmois de travail réalisé par une équipe pluridisciplinairese veut un ouvrage de référence et d’informationpour toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à

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l’intégration du genre dans toutes les politiques dedéveloppement. Vu que le Togo est en traind’élaborer son Document Stratégique pour laRéduction de la Pauvreté (DSRP), il pourra servir dedocument de référence pour faire entendre la voixdes organisations qui luttent contre la discriminationdes femmes .

Aussi nous tenons à remercier toutes celles et ceuxqui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage enespérant qu’il répondra aux attentes des lectrices etlecteurs.

Agréable lecture.

Kora GOURE BIDirectriceDED Bénin - Togo

Jan Niklas ENGELSReprésentant RésidentBureau Régional Cotonou

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IntroductionIntroductionIntroductionIntroductionIntroduction

es femmes togolaises ont laissé dans l’histoire dupays une réputation de grandes entrepreneures. Ellespassent pour être habiles dans les affaires et lecommerce, mais elles sont aussi promptes à se jeterdans la politique quand les circonstances l’exigent.Elles s’étaient révoltées contre les colons en 1933quand ceux-ci exigeaient des impôts qui leursemblaient iniques. Elles étaient présentes lors dela lutte pour réclamer l’indépendance du Togo et aussiquand (le vent de l’Est venu d’Europe souffla sur lecontinent africain). Elles étaient encore là tout lelong de la crise socio politique pour faire émerger laDémocratie et pour la consolider, la crise qui perdureencore.

Les togolaises sont (certes), actives, patriotes, certes,mais, dans leur grande majorité, cherchent-elles àexercer un quelconque pouvoir politique ? Quelle est,par rapport aux hommes, leur proportion à vouloiroeuvrer dans les sphères décisionnelles ? Ont-elles

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un pouvoir de décision réel à l’instar des hommes ousont-elles traitées comme des citoyennes de secondezone? Pensent-elles à s’octroyer ou à réclamer desdroits pour elles-mêmes ? Sont-elles économiquementet socialement indépendantes ? Peuvent-ellesprétendre dans leur ensemble jouir d’un bien êtregénéral dans la société où elles évoluent ? Sesentent-elles en harmonie avec leurs concitoyens ?Les investigations entreprises dans ce documentlivreront sans aucun doute les réponses à cesquestionnements.

Les services de statistiques estiment aujourd’hui à5.200.000 habitants la population togolaise avec uneproportion de 51% de femmes. En ce début dutroisième millénaire où la problématique « femme »se pose dans un contexte global d’égalité entre leshommes et les femmes en droits et en dignité, cequi traduit un désir général d’améliorer la conditionféminine, on se demande quelle est la place de lafemme dans la société togolaise ?

Guidé par les engagements prise au sein de lacommunauté internationale, lors des grandesconférences, le Togo, en 1977, admettait au sein dugouvernement une femme, Secrétaire d’Etat chargéede la promotion de la femme. C’était la premièrefois qu’une personne de sexe féminin accède à ceposte au Togo. Mais depuis, la présence des femmesau gouvernement a évolué en dents de scie et n’ajamais dépassé le nombre de cinq sur des effectifsqui varient entre vingt et trente cinq (membres).

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En 1980, pour concrétiser sa volonté de promouvoirles droits des femmes et de la personne en général,le Togo a adopté un Code des Personnes et de lafamille favorable dans une grande mesure à lafemme. Ce texte important pour l’amélioration dustatut de la Togolaise et porteur de beaucoup d’espoirest resté longtemps sans impact sur les pratiquesanciennes sous l’effet des pesanteurs socioculturelleset faute d’avoir été suffisamment divulgué dans lapopulation.

Certes, un certain nombre de mesures juridiques sontprises en faveur des femmes. On peut noter parexemple, la loi du 16 mai 1984 portant protectiondes filles régulièrement inscrites dans lesétablissements scolaires et les centres de formationprofessionnelle afin de soustraire ces apprenantesdes abus qu’exercent sur elles leurs formateurs et laloi portant interdiction des mutilations génitalesféminines en 1997. Cette dernière loi confortel’action de ceux qui menaient la lutte dans lescommunautés afin de mettre un terme à cette formede violence que subissent les jeunes filles.

Ces dispositions juridiques seraient restéesméconnues des populations n’eut été le travail deconscientisation de la population fait par les ONGet associations qui ont investi le terrain. Sans cetteapproche stratégique par l’éducation, la formation,la sensibilisation et l’information de la masse, lemessage concernant le bien fondé de l’applicationeffective des droits de la femme serait passéinaperçu.

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Les femmes souvent ignorantes dans leur grandeproportion et les hommes aussi dans une certainemesure, ne sauraient exiger que le droit s’appliqueen bonne et due forme ou demander aux autoritésque certaines pratiques dégradantes pour les femmessoient abolies. Les nombreuses campagnes contreles violences faites aux femmes éclairent lesconsciences et amènent désormais les victimesauprès des centres d’écoute qui se créent de plus enplus sur le territoire, pour recevoir l’aide qu’il fautpour sortir de la situation.

Un nombre non négligeable des auteurs des sévices,pour leur part, ont renoncé à leur comportementpour avoir découvert et compris l’impact déplorableque laissaient leurs actes sur le corps et l’âme deleurs malheureuses victimes.

Pour l’heure, les ONG et associations s’emploient enplus des domaines où elles s’impliquent déjà, àconvaincre toutes les composantes de notre sociétéde l’importance de l’implication des femmes dansles sphères de prise de décisions. Car malgré lesprogrès constatés sur le plan Juridique, ces dernièresrestent néanmoins toujours marginalisées et souffrentencore de discriminations et de violences de toutgenre, en particulier lorsqu’il s’agit de décider desaffaires et du sort de la nation.

Pour déceler le sort véritable réservé aux Togolaises,une étude des différents domaines d’activités danslesquels elles sont omniprésentes sont explorés dans

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ce document : le droit, le pouvoir, le commerce,l’artisanat, l’éducation, la santé et l’agriculture, onpourra en déduire la place qu’elles occupenteffectivement dans la société par rapport auxhommes.

Il est vrai, l’influence du contexte ambiant (contextesocio politique et économique de crise depuis 15 ans),ne favorise pas et ne rend pas toujours visibles lesprogrès réalisés pour l’amélioration du statut destogolaises ; en outre, ce contexte ne permet pas delibérer toutes les potentialités féminines.

Cependant, la promotion des femmes est et demeureun souci constant de l’Etat, de la Société Civile, desONG nationales comme internationales qui continuentd’œuvrer pour un changement significatif etirréversible.

La première édition du livre blanc a permis en sontemps de découvrir les Togolaises dans leur vécuquotidien. Cette deuxième édition permettra deconstater les améliorations intervenues dans lasituation des femmes au Togo en dix ans et de releverles disfonctionnements qui persistent de même queles diverses aliénations dont elles continuent desouffrir. Cette nouvelle version pourra aider à ouvrirdes sillons à exploiter afin d’optimiser l’émancipationet le bien être des femmes.

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Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :

FEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROIT

a problématique « femme » repose essen-tiellement sur la question de la jouissance effectivepar les femmes des droits humains reconnusindifféremment à l’homme et à la femme par laDéclaration Universelle des Droits de l’Homme du10 Décembre 1948.

Du fait du monopole masculin du pouvoir sur tousles continents, la gente féminine ne parvient quepéniblement à accéder aux espaces de prises dedécisions dans lesquels l’application des principesd’égalité et d’équité ne souffre d’aucune réserve.Les Togolaises peuvent se prévaloir d’un certainnombre de textes législatifs qui leur reconnaissentdes droits et définissent également les devoirs quileur incombent. Ces textes sont globalementconformes aux principes définis dans les traités etconventions internationaux relatifs aux droits del’homme et auxquels notre pays a souscrit : il s’agit

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pour l’essentiel de la Charte internationale des droitsde l’homme, notamment la Déclaration Universelledes Droits de l’Homme (10 décembre1948), du pacteinternational relatif aux droits économiques, sociauxet culturels (16 décembre 1966), du pacte interna-tional relatif aux droits civils et politiques de laConvention sur l’Elimination de toutes les formes deDiscrimination à l’Egard des Femmes ou CEDEF (18décembre 1979), de la plate forme de Beijing(septembre 1995), de la Charte Africaine des Droitsde l’Homme et des Peuples et du Protocole à laCharte Africaine des Droits de l’Homme et desPeuples relatif aux droits de la femme en Afrique(11 juillet 2003)

Le principe d’égalité entre hommes et femmes,comme on le voit, fonde la plupart des dispositionslégislatives prises par le législateur togolaisnotamment dans les domaines des relationsfamiliales, socio-économiques, culturelles etpolitiques.

Cependant bien que les rédacteurs de la Constitutionde la IVe République, loi fondamentale du Togo, aientpris soin d’affirmer l’égalité de tous les citoyensdevant la loi sans discrimination de sexe, les femmestogolaises ont encore aujourd’hui beaucoup dedifficultés à jouir effectivement des droits qui leursont reconnus, comme c’est le cas de beaucoup defemmes à travers le monde.

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Le fait est indéniable, les pouvoirs publics togolaisveillent à la promotion de la femme puisqu’ils ontédicté un code des personnes et de la famillerévolutionnaire à son époque en 1980.

Ils n’ont pas manqué de signer et de ratifier un bonnombre d’instruments juridiques internationaux ourégionaux favorables aux femmes. Une DirectionGénérale de la Promotion de la Femme a été crééen 1977 pour prendre en charge la question« femme ».

Mais ils n’ont pas eu la hardiesse de considérer laréalité du terrain et de faire la sensibilisation utilepour une véritable appropriation et une applicationeffective des avancées juridiques qui auraient changéla vie des femmes et induit le développement durableattendu.

En effet, les pesanteurs, socio- culturelles etreligieuses ont la vie dure et corrompent les actes,les mentalités et les attitudes et atténuent la portéedes textes de lois beaucoup plus que l’ignorance desuns et des autres. Elles brisent l’élan du législateuret des pouvoirs publics qui prennent des textesprogressistes mais édulcorés par endroits et neveillent ni à la vulgarisation ni à l’application de ceslois novatrices.

C’est ainsi que se retrouvent dans le Code desPersonnes et de la Famille, des anomalies et desdispositions défavorables à la femme, que des actes

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prohibés par la législation en vigueur perdurentimpunément dans notre société et qu’encore descitoyennes et citoyens bien informés, préfèrentabdiquer face aux difficultés plutôt que d’exigerjustice.

Malgré un effort de vulgarisation intense faite depuisles années 90 sur le concept genre pour fairecomprendre aux hommes et aux femmes que, lesrelations sociales reposent sur les notions d’égalitéet d’équité et non sur une base de domination, iln’est observé dans notre société aucun changementnotable.

Dans tous les secteurs de la vie, un traitementdiscriminatoire au désavantage de la femme et dela fille est de mise et paraît aller de soi. Cettediscrimination qui trouve ses racines dans noscoutumes et traditions qui considèrent la femmecomme un être inférieur, ne permet pas à cettedernière de donner le meilleur d’elle même. Cettedifférence faite entre l’homme et la femme maintientplutôt la persistance de certaines pratiques pourtantprohibées par le législateur ou induit des attitudesnocives à toute la société au niveau de la vie familialeet dans la vie professionnelle.

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I.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le plan familial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissance des droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnus

I.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcés et précoceset précoceset précoceset précoceset précoces

Bien que le code des personnes et de la famille exigele consentement de l’homme et de la femme aumariage et impose un âge nuptial, même s’il estdifférent selon le sexe, beaucoup de jeunes filles sontaujourd’hui encore données impunément en mariagecontre leur gré dans toutes les régions du Togo,notamment en milieu rural.

Elles sont ainsi contraintes d’abandonner l’école sansavoir le temps de recevoir la formation leurpermettant d’acquérir le bon métier qui pourrait lesrendre autonomes.

Ces pratiques matrimoniales laissent peu de placeaux espaces individuels de liberté. Les conséquencesdésastreuses sur la situation socio-économique desmères, ayant eu des enfants avant 17 ans, ont retenul’attention de nombreux chercheurs (Pofagi KomlaMathias(1984) ; A . Agounké, P .Lévi, M. Pilon, 1991,CEPED-UNFPA-URD 1992).

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I.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux et des répudiationsdes répudiationsdes répudiationsdes répudiationsdes répudiations

Alors que le seul mariage valable est celui célébrépar un officier d’état civil ou un chef traditionnelinvesti de cette qualité, beaucoup de femmes sontmariées coutumièrement sans se douter qu’une telleunion ne leur donne aucun avantage. Elles sontfacilement l’objet de répudiation pure et simple et,qui plus est, ne bénéficient d’aucune protection dela loi en cas de décès de leur conjoint.

Même, des épouses mariées légalement sontchassées de leur foyer par leur conjoint parce quecertains hommes, tout comme certaines femmesdans la majorité des cas ignorent jusqu’à ce jour quece sont les règles du divorce qui s’appliquent pourdissoudre le mariage légal qu’ils ont contracté. Plusinsidieux et plus réducteurs encore des droits desfemmes sont les mariages clandestins. L’impunitédont bénéficient certains actes illégaux, frauduleuxou dolosifs, encouragent certains hommes à recouvriraux mariages clandestins pour contourner lesconditions de l’option de monogamie. Le Centre deRecherche, d’Information et de Formation pour laFemme (CRIFF) créé par le GF2D, dans sa mission deconseil juridique traite de ces cas de temps à autres(cf. statistiques du CRIFF) La femme légitime est,dans ces cas de figures dupée et lésée.

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La réforme judiciaire initiée en 2006, et en cours,pourra mettre un coup d’arrêt à de tels actes(cf. Femme Autrement n° 59-60 d’octobre 2006).

Aujourd’hui à bien des égards la sensibilisation degrande envergure de la population sur le Code desPersonnes et de la Famille et les Droits des Femmesrend certaines femmes plus perspicaces et plus aptesà se défendre. L’action menée par la DGPF, les ONGet associations dans ce sens sur le terrain est à saluer.

I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris, de l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuer

aux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménage

L’obligation qui est faite aux deux époux de contribueraux charges du ménage n’est pas toujours respectéepar les maris ; ainsi, de nombreuses femmessupportent pratiquement seules les chargesfinancières de plus en plus lourdes du ménage, sanspouvoir obtenir de leur conjoint leur contribution auxbesoins de la famille et surtout à ceux de leursenfants, ce que confirment les femmes dugroupement Espérance Sofie Agou (Rapport au Forumdes organisations et groupements féminins).Impuissants les hommes abandonnent les chargesdu foyer qui de fait reposent sur les femmes.

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I.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exercice d’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son épouse

Le droit des femmes à avoir une profession leurpermettant d’obtenir des revenus est cependantsubordonné par le code des personnes et de la familleau bon vouloir du mari. Les dispositions dudit code,notamment en son article 109, lui permettent des’opposer à l’exercice d’une profession séparée parsa femme en adressant aux personnes qui l’engagent,une lettre recommandée avec accusé de réceptionexprimant sa désapprobation. Une fois l’oppositionformulée, la femme n’a de chance de poursuivre sontravail qu’en s’adressant au juge. Seul ce dernierapprécie le bien fondé de l’opposition du mari, sielle n’est pas justifiée par l’intérêt de la famille alors,le magistrat pourra autoriser la femme à passer outrel’opposition de son époux.

I.1.5.I.1.5.I.1.5.I.1.5.I.1.5. Difficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution de la fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille à

l’hommel’hommel’hommel’hommel’homme

La reconnaissance de la fonction de chef de familleà l’homme, par l’article 101 du code des personneset de la famille, outre qu’elle ne reflète pas la réalitédes responsabilités morales et financières qu’assumela femme dans le ménage, constitue pour elle unesource de difficultés. Dans un nombre important decas, l’homme a du mal à comprendre qu’il a étéinvesti d’une fonction et non d’un privilège.

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I.1.6.I.1.6.I.1.6.I.1.6.I.1.6. Continuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des rites avilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvage

Le décès du mari est pour beaucoup de femmesl’occasion de bien de tracasseries et de souffrances.Elles sont appelées à subir des rites coutumiers deveuvage de longue durée qu’elles ont difficilementla possibilité de refuser, bien que certains de cesrites soient avilissants, humiliants ou dangereux pourleur santé, ou vont à l’encontre de leurs convictionsreligieuses. Elles sont accusées d’avoir tué leur mariet elles sont empêchées de jouir des biens qu’ellesont souvent aidé le mari à acquérir. Dans certainscas encore, elles sont chassées de leur foyerlorsqu’elles refusent d’épouser le frère de leur marisuivant la pratique du lévirat toujours en usage danscertaines ethnies ou communautés. Le phénomènea été étudié au Togo par plusieurs auteurs (voir parexemple les travaux de Thérèse Locoh sur le Togoméridional (1984) et l’étude du GF2D sur les rites deveuvage propulseurs de VIH/SIDA au Togo.

Bien que le code des personnes et de la famille n’aitpas aboli les cérémonies traditionnelles du veuvagede façon expresse, ces pratiques restent contrairesd’une part aux dispositions de son article 397(document Femmes de l’Eglise Presbytérienne) quireconnaissent la possibilité pour la veuve de ne passe soumettre à des rites de veuvage, contraires àses convictions ou présentant des menaces pour sasanté, et d’autre part au principe du libreconsentement au mariage des futurs époux.

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Toutefois, sous l’effet des multiples campagnes desensibilisations envers la population, menées par lesnombreuses associations de défense des droits desfemmes dont le GF2D, d’une part et sous l’influencedes religions chrétiennes d’autre part et aussi à causede l’incidence d’une conjoncture économiquedésastreuse qui sévit depuis plus d’une décennie, lesrègles coutumières en la matière s’assouplissent outendent à disparaître, surtout dans les agglomérationsurbaines (veuvages chrétiens exigés de plus en pluspar des veuves pour échapper aux pratiquestraditionnelles, raccourcissement du temps duveuvage qui dans certaines localités peut se réduireà un jour symbolique, abolition de certains ritesdégradants aux cours des cérémonies officiées parles autorités coutumières. L’exemple de Fiokpo enpays Ewé relaté plus loin démontre une évolutionvers l’abolition de ces rites.

La méconnaissance de cette prescription et par lesfemmes et par les hommes a causé beaucoup detort aux familles et surtout aux femmes enverslesquelles, les coutumes ne sont pas favorables.

I.1.7.I.1.7.I.1.7.I.1.7.I.1.7. LLLLL’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes et de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritable préjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause féminine

En matière de succession, le code des personnes etde la famille reconnaît aux héritiers sans distinctionde sexe, les mêmes droits sur les biens de lasuccession de leurs parents. De même il reconnaît à

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la femme, conjointe survivante un droit de propriétésur une partie des biens laissés par le mari défunt.Cependant, cette disposition s’est révélée inefficaceet nuisible parce que son application estsubordonnée, conformément à l’article 391, à larenonciation au droit coutumier successoral que doitfaire de son vivant le défunt soit par testament soitdevant un officier de l’Etat civil.

La révision en cours du CPF exigée pour sa mise enconformité avec les dispositions des instrumentsjuridiques régionaux et internationaux ratifiés parnotre pays d’un coté et par les réclamationsincessantes des associations de promotion des droitsdes femmes d’un autre coté, donnera sans aucundoute l’occasion de supprimer l’article 391 de mêmeque tous les autres articles discriminatoires à l’égarddes femmes et des filles.

I.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autorité parentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari et entraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoir une pensionune pensionune pensionune pensionune pension

La loi fixant le régime des pensions civiles et militairesde la Caisse des retraites du Togo et l’ordonnanceN° 79 du 12 Novembre1973 portant code de sécuritésociale reconnaissent le droit de percevoir unepension à la veuve et aux orphelins, l’attribution deces pensions donne très souvent naissance à dessituations parfois inextricables amenant certainesfemmes découragées, à renoncer à leurs droits.

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L’exigence d’un procès verbal de conseil de famillelégalisé à la mairie et homologué en justice, en fait,inutile et surtout illégal, est incontestablement sourcede blocage pour une grande majorité de femmes.Les membres de la famille, chargés de réunir leconseil de famille, en profitent pour faire toutes sortesde chantages aux veuves et aux enfants, ils usentde manœuvres dilatoires pour empêcher l’attributionde ces pensions aux ayant- droit.

Nombreuses sont, par conséquent, les veuves qui enmilieu rural comme en milieu urbain, et dans toutesles couches sociales, voient la tutelle et l’admi-nistration des biens (devant servir à l’éducation et àl’entretien des orphelins) confiées à un membre dela famille de leur mari qui en profite pour s’enaccaparer ; l’épouse étant considérée dans nosmentalités non seulement comme étrangère, maissurtout comme incapable d’assumer une gestioncorrecte des biens. Cette décision est homologuéepar les juges alors même que le code des personneset de la famille dispose clairement qu’en cas de décèsd’un des époux, le conjoint survivant exerce seull’autorité parentale sur les enfants. La nominationd’un tuteur permet selon eux, de tenir compte descas de polygamie et de garantir les droits des enfantsque le mari a eu dans le ménage ou hors ménage.Aussi pertinente que puisse paraître cette raison, ellene justifie pas l’entorse à la loi et les tracasseries quis’en suivent pour les femmes. Dans les cas difficilesn’aurait il pas été plus simple que le juge recourt au

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service d’un administrateur judiciaire, d’un huissierou d’un notaire.

I.1.9.I.1.9.I.1.9.I.1.9.I.1.9. Les effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’état civil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé sur

la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.

Le décret n°62-89 du 2 juillet 1962 fait obligation àtous de faire enregistrer les naissances, les mariageset les décès. L’enregistrement systématique de cesactes est nécessaire dans un Etat moderne pour desraisons administratives à des fins statistiques.

Cependant les populations rurales en particulier eturbaines dans une certaine mesure, n’accomplissentpas spontanément les formalités de déclarationconcernant les événements marquant la vie despersonnes. Elles ne peuvent, de ce fait, prouver parun acte en cas de besoin leur état civil. Le fait pourles femmes en particulier, de ne pas disposer d’actede naissance, empêche la plupart de se faire établirune carte d’identité, pièce indispensable dans leursrapports avec les différentes administrations. Il enrésulte pour elles des tracasseries lors de diversesdémarches administratives. Ainsi aux frontières avecles pays voisins du Togo, avec la pratique déplorableconsistant à faire payer systématiquement demanière illégale chaque passage, par les voyageursnon détenteurs de carte d’identité, les femmes sontsystématiquement rackettées.

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De même, ouvrir un compte dans une banque oudans toute autre institution de crédit, qu’accomplirles formalités du mariage, s’inscrire sur les listesélectorales, constituent pour elles des obstacles quasiinfranchissables.Par ailleurs à l’occasion des contrôles de police, cellesqui n’exhibent pas de carte d’identité subissent desbrimades.

Les raisons du non enregistrement systématique desnaissances sont multiples. Les populations ne voientpas l’utilité immédiate de ces formalités. Lesprocédures de régularisation prévues sont tropcompliquées, et nécessitent des frais relativementimportants que les femmes n’ont pas le plus souvent.Ces diverses raisons n’encouragent pas les personnesconcernées à régulariser leur situation.

I.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’être enviable enviable enviable enviable enviable

I.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistante dans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploi

L’article 2 de la Constitution pose le principe del’égalité devant la loi de tous les citoyens sansdistinction d’origine, de race, de sexe, de conditionsociale ou de religion. L’article 37 alinéa 2 stipuleque l’Etat assure à chaque citoyen l’égalité de chanceface à l’emploi et garantit à chaque travailleur unerémunération juste et équitable. Selon ce texte, nul

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ne peut être lésé dans son travail en raison de sonsexe, de ses origines, de ses croyances ou de sesopinions. Ces dispositions sont reprises par le codedu travail et le statut général de la Fonction Publique.

D’un point de vue formel, il est donc possibled’affirmer que tous les togolais des deux sexes sontsoumis aux mêmes conditions de recrutement, dedéroulement de la carrière et de fin de carrière dansla Fonction Publique comme dans le secteur privé.Mais, force est de constater qu’il existe une inégalitéde fait que les chiffres de la Fonction Publique etdes autres secteurs d’emploi permettent d’illustrer.

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Catégorie A1 A2 B Année H F H F H F 1983 1637 237 1964 256 4318 12111984 1647 198 1964 252 4278 12091985 1671 229 1960 257 4284 12361986 1688 231 2046 266 4461 12641987 1767 238 2188 287 4819 13101988 1784 239 2209 296 5009 13621989 17665 241 2187 296 5001 13521990 1851 255 2238 310 5308 13881991 1575 229 2127 274 5408 14221992 1960 281 2390 303 5803 14931993 1969 289 2390 299 5745 14871994 1989 299 2425 311 6034 15101995 2057 305 2585 336 6110 15011996 2110 310 2571 338 6089 14981997 2084 304 2502 334 5941 14681998 2059 303 2522 335 5902 14611999 2018 302 2478 331 5816 14502000 - - - - - - 2001 - - - - - - 2002 - - - - - - 2003 1707 229 2568 376 5251 14452004 1740 240 2781 434 5226 15602005 1703 229 2764 435 5129 1520Total

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L’étude attentive des données classées selon le sexeet les catégories du personnel de la Fonction Publiquesur une durée de plus de deux décennies allant de1983 à 2005 est très intéressante et révélatrice dela dichotomie entre les principes d’égalité et la réalitédes faits.

En 1983 sur un effectif total de 33.516 il y a 6942femmes soit un pourcentage de 20,71%.

En 1993 sur un effectif de 34.130 il y a 7151 femmes,soit 20,95 %.

En 2005, sur un effectif total de 23.256 agents il y a5.100 femmes, soit 22%.

En prenant les deux extrêmes et en considérant lacatégorie A1,la plus haute.

En 1983 il y a 1637 hommes et 237 femmes, soit14,47%.

En 2005 il y a 1703 hommes et 229 femmes, soit 13,44%.

Dans la catégorie la plus basse (Agents permanents)En 1983, il y a 8685 hommes et 3119 femmes soit35, 91%.

En 2005, le nombre des hommes chute à 2170 etcelui des femmes à 974, soit 44 et 88%.

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L’analyse de ces données montre bien laprépondérance des hommes sur les femmes dans lafonction publique, ainsi l’égalité est loin d’être uneréalité surtout en prenant en considération lacatégorie A1 qui est la plus élevée. Les chiffressemblent dire que l’inégalité n’est pas autantprononcée lorsqu’il s’agit de considérer les bassescatégories que sont les agents permanents où onpeut noter une représentativité des femmesavoisinant en 2005, 44%. Est-ce à dire qu’il y a euune évolution dans cette catégorie ? Ceci n’est pasévident et semble être un résultat non visé mais unesituation liées à d’autres considérations. Quant à laréduction des effectifs qui frappe les deux sexes,elle est due à la fois au programme d’ajustementstructurel et à la crise économique dans laquelle leTogo est plongé depuis plus de 25 ans. Il y a eudepuis 1982 très peu de concours général.

Une autre indication de la faible représentativité desfemmes au niveau de l’emploi peut être perçue auniveau des forces de l’ordre.

Ce corps a longtemps été caractérisé par l’absencedes femmes bien qu’ on enregistre ces dernièresannées l’arrivée de femmes. Ainsi à partir de 2003,des femmes ont commencé par faire partie desnouvelles recrues de forestiers.

Entre 2003 et 2006, 226 recrues ont été enregistrées.Sur cet effectif, il y a 67 femmes et 199 hommes.

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Au niveau de la gendarmerie, sur un effectif total de923 recrues, on a enregistré 98 femmes et 825hommes, au cours de l’année 2006.

Au sein de la police, il y avait des femmes mais lerecrutement a été arrêté entre temps et la générationde femmes recrutées en ce temps là est aujourd’huipour la majorité à la retraite. Cependant, à partir de2006, un nouveau recrutement de femmes policièresa été enregistré. Au cours de cette année, 602policiers ont été recrutés dont 61 femmes pour 441hommes. Sur les 61 femmes, on a deux (02)commissaires, deux (02) officiers de police (OP), 14officiers de polices adjoints (OPA), et 43 femmesgardiennes de la paix (GP).

Au niveau de l’armée, on note la présence d’unefemme médecin lieutenant. Des tractations sont encours pour augmenter le nombre de femmes dansce corps. En 2006, 50 femmes ont été enregistréeset sont en instance de formation. Mais il faut soulignerque toutes ne seront probablement pas intégrées àl’issue de la formation.

Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :

Les femmes représentent 4,9% de l’effectif et sechargent souvent des tâches secondaires11111.

11111 (CCA/UNDAF 2007-2011, 2006

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Du côté des hommes, la moyenne de pourcentaged’emploi est de 87%22222.

Au niveau des structures centralisées dedéveloppement agricole en particulier au sein desMinistères, il y a une sous représentativité desfemmes, soit 7,3% de l’effectif global. Ce taux seréduit davantage quand il s’agit de considéreruniquement le personnel technique d’appui-conseil.Dans les structures de formation diplômante, leseffectifs féminins sont toujours minoritaires.

Les femmes sont presque absentes dans les secteurssuivants : menuiserie ébénisterie, cabinet de gestioncomptable et audit financiers, électricité froid,plomberie et chaudronnerie, vente de métaux etpierres précieuses, produits pétroliers,cinématographie, garage mécanique, transport,boulangerie pâtisserie, armée. Mais avec lerecrutement de femmes forestiers, policiers etgendarmes, on note un début d’accroissement dunombre des femmes dans les rangs des forces del’ordre.

Dans les différents secteurs de l’économie formelle,les femmes sont diversement représentées. Le tableausuivant retrace leur situation :

22222 (CCOFT, 2005)

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Si on peut constater à travers ce tableau que lesfemmes sont largement en dessous de la moyennedans les différents secteurs de l’économie, elles sonten grand nombre dans les métiers dits de femme quisont par excellence la couture et la coiffure.

Les données recueillies auprès du Ministère ducommerce, de l’Industrie et de l’Artisanat font étatde 3805 opérateurs enregistrés au cours de l’année2005 et cet effectif est réparti de la façon suivante.

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D’après la même source, 210 nouvelles personnessont enregistrées au niveau de l’import-Export, du1er janvier au 13 décembre 2006, dont 168 hommeset 42 femmes.

Nombreuses sont les femmes qui demeurentménagères, et se consacrent uniquement aux tâchesdomestiques et n’exercent aucune activitégénératrice de revenus. Elles sont de ce faitdépendantes de leurs conjoints et elles sont aussidominées par ces derniers. Cette situation est parfoisvoulue par les hommes dans le souci de mieuxcontrôler et disposer de leurs femmes.

D’un autre côté, beaucoup de femmes diplôméessont sans emploi et sont également ménagères. Aforce de n’avoir pas l’opportunité d’exercer le métierqu’elles ont appris, et confrontées aux difficultés dela vie quotidienne, elles finissent par désapprendreet à se confondre aux femmes sans instruction.

Cette situation défavorable est la résultante descomportements sociaux ; il y a le fait que la fille neva à l’école que de façon accessoire, et d’autrepart, le fait que les faibles moyens disponibles pourla scolarité des enfants soient affectés de préférenceaux garçons.

Le manque d’éducation qui s’en suit est, dans unelarge proportion, la cause de la sous représentationdes femmes dans les divers secteurs de l’emploi. Parailleurs, dans le recrutement, les hommes sont

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préférés aux femmes en raison des congésspécifiques que prévoient pourtant en leur faveurles lois à cause de leur état ou de leurs responsabilitésfamiliales. Une étude démontre la mauvaise volontéavec laquelle certains employeurs appliquent cesdispositions en faveur de leurs employées (BawoeMADJOR, 1988).

I.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulement de la carrièrede la carrièrede la carrièrede la carrièrede la carrière

Au niveau du déroulement de la carrière, si en matièred’avancement, il existe les mêmes chances pour lesnominations des travailleurs des deux sexes à despostes de responsabilité, des considérations d’ordrephysiologique et sociologique prennent souvent lepas sur la compétence égale, ce qui fait que l’autoritéqui a pouvoir de nomination, choisira de façonpréférentielle l’homme, pour respecter l’ordre deschoses.

Heureusement qu’avec l’introduction systématiquedu concept, de l’optique et des stratégies genre dansle processus de développement, cette discriminationva aller en s’estompant.

En effet, l’égalité des sexes est devenue lefondement des programmes et plans d’action dedifférentes conférences mondiales en particulier celledu Caire en 1994 et celle de Beijing en 1995, NewYork en 2005. Les chefs d’Etat ont souscrit à desengagements qui constituent pour eux des

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contraintes parce qu’ils sont obligés de fournir desrapports périodiques sur l’évolution de la situationet des progrès réalisés en ce domaine. Par ladéclaration solennelle de l’Union Africaine surl’égalité entre les hommes et les femmes en Afriqueen juillet 2004, les signataires décident de promouvoiret d’étendre le principe de parité entre les hommeset les femmes à tous les niveaux.

I.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perception des allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfants

Outre l’existence d’une inégalité de fait dans l’accèsaux emplois et dans le déroulement de la carrière, lafemme rencontre d’autres difficultés juridiquesvenant des dispositions censées assurer auxtravailleurs et à leurs familles une protection sociale.

Ainsi, beaucoup de femmes, dont les maris sontfonctionnaires, ne peuvent percevoir les allocationsfamiliales pour enfants que lorsque les maris à quielles sont directement versées en tant que chefs defamilles, les y autorisent. Or, elles assument en partieet parfois entièrement la responsabilité de l’entretiendes enfants.

I.2.4.I.2.4.I.2.4.I.2.4.I.2.4. Discrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’imposition de la femme salariéede la femme salariéede la femme salariéede la femme salariéede la femme salariée

Les femmes salariées sont également lourdementpénalisées par les dispositions des articles 5 et 132du code général des impôts qui n’accordent des

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abattements qu’aux hommes considérés commechefs de famille et ayant des personnes à chargedont leurs femmes. Ces dispositions entraînent cetteconséquence que les femmes sont plus sévèrementimposées que les hommes alors que dans la réalitéelles assurent autant, sinon parfois plus que leshommes, les charges du ménage. Une femmefonctionnaire mariée et mère continue d’êtreimposée comme une personne seule n’ayant aucunecharge.

I.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à travers des violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites et qu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissent

Les violences basées sur le genre qu’elles soientphysiques, morales, économiques, psychologiques ousexuelles, qu’elles soient individuelles ouinstitutionnalisées portent atteinte à l’intégrité et àla dignité de la personne humaine et constituent uneviolation des droits fondamentaux. Ces violencess’exercent majoritairement contre les femmes et lesenfants.

Très peu de dispositions en vigueur au Togo et deconventions ratifiées protégent les individus, enparticulier les femmes et les enfants, contre touteforme de violence.

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Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :

Les sévices ou mauvais traitements physiquesconstituent une faute justifiant un éventuel divorceconformément au code des personnes et de la famille(article 119 alinéa 1).

La loi N° 98- 016 interdit les mutilations génitalesféminines au Togo et pénalise ces infractions.

La maltraitance des enfants, leur trafic est puni parla loi N° 2005 – 009 du 03 Août 2005 relative autrafic d’enfants au Togo.

Le code pénal sanctionne sans distinction, toutepersonne des deux sexes, auteur de tout acte deviolence, portant atteinte à l’intégrité physique d’unepersonne. Le même texte fait du viol un crime pourlequel est prévue une peine.

Le code du travail et le code de l’enfant adoptés en2005 et en 2007 punissent le harcèlement sexuelchez les jeunes tout comme chez les adultes, sur leslieux de travail, les milieux d’apprentissage etscolaire.

Cependant, il n’en reste pas moins vrai que certainesviolences spécifiques faites aux femmes ne sont pasprise en compte par le code pénal national alorsqu’elles devraient l’être.

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Il y a donc lieu d’harmoniser nos lois pénales avecles textes, les conventions entre autres la Conventionsur l’Elimination de toutes les Formes deDiscrimination à l’égard des Femmes (CEDEF), et leprotocole additionnel à la Charte africaine des droitsde l’homme et des peuples relatif aux droits de lafemme en Afrique.

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I.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violence dans les foyersdans les foyersdans les foyersdans les foyersdans les foyers

Le dossier N°6 de l’unité de recherche démographiqueintitulé Famille et relations entre conjoints au Togoet plus particulièrement le chapitre deux consacréaux « violences faites aux femmes dans les famillestogolaises : caractéristiques et déterminants » posele problème de ce fléau. Il y est écrit : « Les violencesphysiques, la privation économique et les violencessexuelles constituent les principaux types de violencequi affectent les femmes au Togo. Une femme sursix a été victime au moins une fois dans sa vie deviolences sexuelles (17%) ; environ deux femmes surcinq (40%) ont subi la privation économique au moinsune fois dans leur vie et trois femmes sur quatre(74%) ont été victimes de violences physiques aumoins une fois dans leur vie ».

Les femmes sont régulièrement victimes d’actes deviolence dans leurs foyers de la part de leurs maris.Certains de ces actes graves entraînentd’importantes incapacités physiques empêchant lesfemmes pendant des jours et quelques fois des moisde continuer leurs activités. A cette violence physique,s’ajoute une violence morale, parfois plusinsupportable, générée à la fois par lescomportements de leurs maris et ceux de la bellefamille. Par convenance sociale, ou par peur, lesfemmes n’avouent pas volontiers les violences dontelles font l’objet. Quand elles osent porter plainte,elles finissent par les retirer sous la pression de la

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famille. Le fait de porter plainte étant, aux yeux desgens, considéré comme une atteinte à la vie del’époux.

Mais avec la libéralisation de la parole à tous lesniveaux, sur les médias en particulier, les violencessubies sont dévoilés et les femmes brisent de plusen plus le silence.

I.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et de petites fillespetites fillespetites fillespetites fillespetites filles

Le viol, cette forme grave de violences sexuelles serépand de plus en plus dans nos communautés villeset villages où l’acte coïncide quelques fois avec despratiques traditionnelles telles que le rapt de jeunesfilles. Il est favorisé entre autres par une sorted’impunité de l’agresseur, l’acte étant insuffisammentréprimé. Une certaine banalisation du phénomènesemble s’installer. La perpétration d’un viol ne suscitepas l’émoi auquel on devrait s’attendre.

Une enquête du WiLDAF-TOGO réalisée en octobre2000, montre que le phénomène est connu de laquasi-totalité de la population de Lomé ; 96% de lapopulation enquêtée a déclaré connaître le viol. Cetteconnaissance très élevée s’explique par le fait quele phénomène se produit régulièrement dans notrecommunauté. En effet 85% affirment que le violexiste à Lomé, trois enquêtés sur dix disent connaîtreau moins une victime de viol et parmi les enquêtés,17% de femmes disent avoir été victimes du viol et

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14% d’hommes disent avoir commis le viol sur unefemme.

L’inceste ne constituant pas dans la plupart de noslégislations une infraction spécifique, mais plutôt unecirconstance aggravante pour sanctionner certainesinfractions sexuelles, il nous paraît judicieux de lementionner en lien avec le viol puisque les causes etles conséquences dans les deux cas sontgénéralement les mêmes.

On constate que les victimes portent peu souventplainte par honte, par peur ou en raison de pressionsfamiliales. Cette tendance est encore plus marquéelorsque le viol a été commis par un proche de lafamille. En effet, les cas incestueux constituent unsujet hautement tabou et la rareté des décisionsjudiciaires en la matière n’est guère surprenante. Lachose est d’autant plus taboue que l’honneur de lafamille est en jeu. Il y a aussi le fait que le procèsfait revivre à la victime des souvenirs douloureux,traumatisants sur lesquels elle ne souhaite pasrevenir. Une autre raison est que fréquemment iln’existe pas de témoins. Néanmoins certains casarrivent devant les tribunaux ; c’est ainsi que dejanvier à avril 2000, le parquet togolais a enregistré11 cas de viol (2 en janvier, 2 en février, 4 en mars eten avril). Une affaire a été jugée en audience deflagrant délit et l’auteur du viol a écopé de 36 moisde prison dont 20 avec sursis. Dans un autre dossierle fait de viol a été requalifié en attentat à la pudeur.Le viol étant une infraction dont la preuve est

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particulièrement difficile à rapporter notamment pource qui est de l’absence de consentement et de lapénétration de la victime, les juges ont tendancedevant les insuffisances de preuves à requalifiercertains viols en agression sexuelle ou même en coupset blessures. Cette tendance qui consiste pour lesjuges à correctionnaliser certains viols en agressionsexuelle ou autres sous prétexte qu’il n’y a pas eupénétration de la victime ne tient plus la route. Eneffet, si pour les profanes en médecine, on ne peutpas tomber enceinte sans rapports sexuels c’est àdire sans pénétration de la femme par l’homme, lamédecine a démontré aujourd’hui qu’en réalité lafemme peut être enceinte dès qu’elle est pubère etqu’il y a eu rencontre entre les cellules sexuellesmâles et femelles et que par conséquent la grossessepeut survenir même sans rapport sexuel proprementdit si la semence a été déposée tout près du canalvaginal de la femme ; devant cette situation lemédecin accoucheur ou la sage femme est obligéede déflorer la jeune femme au moment del’accouchement. Il en résulte qu’il peut très bien yavoir viol sans la pénétration de la femme.

Par ailleurs la notion de viol conjugal est souventcontestée pour des raisons religieuses. Si au débutdes sensibilisations cela suscitait des folles réactionsaujourd’hui, les gens acceptent d’en discuter.

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I.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmes et jeunes filleset jeunes filleset jeunes filleset jeunes filleset jeunes filles

Le harcèlement sexuel est aussi une forme deviolence à laquelle les femmes et les jeunes fillessont de plus en plus confrontées, surtout sur les lieuxde travail et en milieu scolaire. Bien que le codepénal ne le prévoit pas, il constitue, à n’en pointdouter, un obstacle à l’accès à un emploi pour lesfemmes demandeuses et pour l’évolution de lacarrière de celles qui sont déjà employées. Pour lesjeunes filles, c’est une cause de désertion de l’école.

Le harcèlement en milieu scolaire est un fléau qu’onbanalise, l’enseignant se croyant détenteur d’un droitde cuissage sur ses élèves filles.

Ce thème de harcèlement sexuel a fait l’objet de lacampagne des 16 jours du 25 novembre au 10décembre en 2000 et 2001. C’est au cours de lacampagne de 2001 qu’un avant projet de loi sur laquestion a été transmis, sur l’initiative du Wildaf-Togo, au gouvernement pour son introduction auParlement et que des Comités « SOS filles » ont étémis en place dans certains établissements. CesComités sont composés d’élèves filles et garçons,d’enseignants et de parents d’élèves. Il s’agit deComité de vigilance et d’intervention qui doivent êtreà l’écoute des plaignantes et capables de réagirrapidement de façon ferme ou douce selon le degréd’agression.

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Même si l’avant projet de loi introduit par le WiLDAFTogo n’a pas abouti, il faut se féliciter de la bonneévolution des choses puisque le nouveau Code dutravail adopté par le Parlement le 05 décembre 2005interdit « toute discrimination directe ou indirecteen matière d’emploi et de profession » et surtoutprend en compte le harcèlement sur les lieux de travailet punit les contrevenants dans les articles 40, 41,42 et 301.

Cet acquis est à mettre à l’actif d’un des magistratsformés par le WiLDAF Togo dans le cadre d’un projetdénommé « Sensibilisation et renforcement decapacités des acteurs judiciaires et extra judiciairespour la mise en œuvre effective des droits desfemmes en Afrique de l’Ouest ». Lors de la révisiondu code du travail à laquelle il participait, il a suconvaincre les membres du comité de révision ducode de prendre des dispositions spécifiques pourprotéger les femmes sur les lieux du travail.

De surcroît, la loi n°2007-017 du 06 juillet 2007portant code de l’enfant, a harmonieusementcomplété ces dispositions en punissant leharcèlement sexuel dans ses articles 395. Cet articledit que le harcèlement sexuel exercé sur la personned’un enfant sera puni d’un emprisonnement de un(1) à cinq (5) ans.

La mobilisation des acteurs du développement n’apas été sans effet.

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En effet, depuis 1997, le réseau WiLDAF Togo a puorganiser, chaque année, la campagne des 16 joursmettant en lumière une violence particulière qui estnon seulement stigmatisée mais surtout contrelaquelle on cherche des remèdes avec l’appui despartenaires au développement .

I.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnalisées

Des violences institutionnalisées comme lapolygamie, le lévirat etc. ne sont pas toujours perçuescomme des violences parce qu’elles rentrent dansles habitudes, les comportements et les mœurs etsont considérées comme normales, naturelles alorsqu’elles relèvent d’un construit social etcommunautaire. Elles sont souvent défenduescomme des références identitaires et culturelles.Parmi ces violences, certaines sont combattues parla loi ou acceptées par elle.

Ainsi, au Togo, la loi N° 98. 016 du 27 novembre1998 interdit les mutilations génitales fémininestandis que le Code des Personnes et de la Famille(CPF), en instituant le mariage civil, seul constitutifde droits permet aux époux de faire le choixentre monogamie et polygamie (Art 52 CPF). Larépudiation ne devrait plus pouvoir s’exercer.

Quant aux rites de veuvage, la loi autorise la femmeà refuser de s’ y soumettre si cela porte atteinte àsa dignité (Article 397CPF ou L98.016/27 Nov 1998).

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La nouvelle loi N°2007-005 du 10 janvier 2007 sur lasanté de la reproduction autorise l’avortement encas de viol et d’inceste quand la grossesse est denature à mettre en danger la vie et la santé de lamère et quand il y a une forte probabilité que l’enfantà naître soit atteint d’une affection d’une particulièregravité.

I.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiques des femmes :des femmes :des femmes :des femmes :des femmes :

I.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes

L’ensemble des difficultés juridiques mentionnéess’explique d’abord par les coutumes, traditions,stéréotypes et préjugés sur les femmes. La femmeest considérée comme un être inférieur et est« chosifiée » ; « elle fait partie des choses ou desbiens du mari » à hériter.

La femme elle-même intériorise et valorise lesstéréotypes discriminatoires qui la défavorisent etqui influencent sa pensée et son comportement, sonmode de vie et son être souvent inconsciemment.Elle trouve normal l’inacceptable.(Rapport de la Fédération des Associations Fémininesde l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo auForum).

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I.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissance et l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droits

Malgré le travail de plus d’une décennie sur lavulgarisation du CPF et les sensibilisations, laméconnaissance, voire l’ignorance de leurs droits etdevoirs par les femmes, demeurent ; il en est demême des possibilités qui leur sont offertes pour sedéfendre contre les abus de toutes sortes dont ellessont victimes.

I.4.3.I.4.3.I.4.3.I.4.3.I.4.3. LLLLL’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé- tisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridique

L’analphabétisme, l’hermétisme du langage juridiquedans lequel sont rédigées les lois en vigueur neconcourent qu’à favoriser l’ignorance de leur contenupar les femmes.Le WiLDAF s’est imposé comme tâche desystématiser la traduction en français facile desdocuments essentiels et c’est ainsi qu’ont été édités :« Mieux lire et comprendre la CEDEF » et la versionsimplifiée du Protocole à la Charte africaine desdroits de l’homme et des peuples relatif aux droitsde la femme en Afrique.

I.4.4.I.4.4.I.4.4.I.4.4.I.4.4. La crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunaux

Un autre obstacle à la jouissance des droits par lesfemmes résulte de la crainte qu’elles ont à saisir lestribunaux pour obtenir le respect de leurs droits. Cettecrainte se justifie par le fait que l’opinion publique

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perçoit mal toute initiative de la femme, visant àtraduire son mari en justice : elles est indexée commevoulant la mort de ce dernier.

Outre cette réprobation sociale, la peurd’envenimer les rapports du couple et d’aboutir àune séparation ou à un divorce arrête bien desfemmes qui seraient tentées d’obtenir en justice queleurs maris s’acquittent des obligations qui luiincombent. C’est ainsi que les hommes qui abusentde la disponibilité et du dynamisme de leurs femmes,en refusant de contribuer aux charges du ménage,ne sont que très rarement convoqués en justice.

Même lorsque, suite à une action, un prélèvementsur le salaire du mari est ordonné à la source, lacrainte de représailles fait que certaines femmeshésitent à aller récupérer ces pensions. La proportionde femmes seules ou vivant avec leurs maris, maisqui assument finalement toutes seules la charge deleur foyer est de plus en plus importante au Togo. Ily a selon, les enquêtes, 20% de femmes chefs deménages.

I.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certaines administrationsadministrationsadministrationsadministrationsadministrations

La lenteur des procédures des administrations de lajustice et des finances doit également être mise encause.

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En effet, les femmes, dans la majorité des casanalphabètes, éprouvent du mal à utiliser lesprocédures de saisine des juridictions afin d’obtenirque justice leur soit rendue. A cette difficulté, il fautajouter le parti pris de certains magistrats, lesquelssont encore en majorité des hommes, qui au coursd’une procédure de divorce, rechignent à prendreles décisions qui s’imposent, lorsqu’elles sontdéfavorables à l’homme. Il n’est pas rare de voir lafemme faire des démarches interminables sans queson action aboutisse.

Toujours au niveau des juridictions, les taux de pensionalimentaire accordés par enfant est tellementdérisoire (entre trois et six mille francs) par mois quela charge des enfants repose en dernière analysesur la femme : il est difficile de soutenir qu’un teltaux reflète aussi bien le revenu du débiteur de lapension que les besoins réels des enfants qui enbénéficient.

Le Ministère des Finances de son côté, pose pour larécupération de la pension de veuve des exigencestelles que les femmes éprouvent des difficultés àjouir de ces pensions.

Il y a de toute évidence discordance entre cesexigences et celles de la CEDEF à laquelle le Togo aadhéré par la loi n° 83-15 du 20 juin 1983, et lesdispositions du CPF promulgué en 1980 qui, en sonarticle 242 donne toute l’autorité parentale à lafemme en cas de décès de son mari.

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Il importe donc d’amener le Ministère des Financesà se conformer aux dispositions en vigueur. Fairejustice aux femmes et améliorer leur condition nesera pas uniquement profitable aux femmes maisaura un effet bénéfique sur les maris et les enfants.

I. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droits des femmes ?des femmes ?des femmes ?des femmes ?des femmes ?

La nature des difficultés rencontrées dans le domainejuridique par les femmes commande des stratégiesvisant trois objectifs : rendre le droit accessible auxfemmes et aux hommes ; les convaincre de lerespecter et s’agissant des femmes, de s’en servir ;contribuer à faire évoluer les coutumes et traditionsdans le sens des droits reconnus aux femmes. Nousproposons en conséquence les actions suivantes :

I.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiques fondamentauxfondamentauxfondamentauxfondamentauxfondamentaux

L’accessibilité des textes législatifs est la conditionsine qua non de leur effectivité.

La traduction en français facile et dans différenteslangues du pays du Code des Personnes et de laFamille, de la Convention sur l’Elimination de toutesles formes de Discrimination à l’Egard des Femmes(CEDEF), et du Protocole de la Charte Africaine desdroits de l’homme et des peuples relatif aux droitsde la femme en Afrique et leur diffusion à traversles médias et en particulier les radios rurales, qui

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sont des radios de proximité, s’imposent pour faciliterl’éducation des populations.

Ceci demande une synergie d’actions entre lesservices étatiques compétents, les ONG et lesassociations de femmes.

Les services d’information des Nations Unies ont déjàtraduit la CEDEF en Kabyè et en Ewé. Legouvernement à son tour a traduit la CEDEF dans lesquatre (4) langues d’alphabétisation du pays ; leWiLDAF a produit des versions simplifiées de la CEDEFet du Protocole à la Charte Africaine des droits del’homme et des peuples relatif aux droits des femmesen Afrique ; le GF2D, est à la pointe du mouvementpara juridique au Togo et de 1994 à nos jours a formé580 parajuristes hommes et femmes qui, sans êtrespécialistes de droit, ont reçu une formationappropriée leur permettant dans les langues localesd’informer les populations sur leurs droits. Cesfemmes et ces hommes sillonnent le pays et setrouvent repartis sur l’ensemble du territoire national.Une étude d’impact a montré leur importance, leurefficacité sur le terrain.

De plus, la création de centre d’écoute et d’assistancejuridique dans diverses localités : Lomé, Tsévié,Atakpamé, Bafilo, Kpalimé et Sokodé, va dans lemême sens.

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La Direction Générale de la Promotion Féminine(DGPF) vient de réhabiliter des locaux pour faire descentres de ce type à Kara et Kanté.

I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. Systématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes de sensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs de développement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associations

La sensibilisation des hommes et des femmes de tousles hameaux et villes du Togo sur la nécessité durespect des lois et sur la mise en évidence de l’aspectnéfaste de certaines coutumes et traditions s’impose.

A cet égard, il est indispensable d’impliquer les chefstraditionnels, gardiens des coutumes dans cettesensibilisation.

On oppose souvent et de façon systématique traditionet modernité. Et si la tradition se mettait au servicede la modernité ?

L’expérience vécue dans le Canton de Fiokpo estexemplaire et se situe à la confluence de plusieurséléments.

En effet, le GF2D a formé des chefs de Canton etdes reines mères comme parajuristes et les a renduainsi sensibles aux droits de la femme.

Les parajuristes dans les plans d’actions qu’ilsmettent en œuvre se font l’obligation d’aller vers lespopulations pour divulguer le Code des personnes et

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de la famille et leur faire prendre conscience de leursdroits.

La responsable de l’ONG Alafia, qui est uneparajuriste, est allée dans ce Canton parler de lanécessité pour un citoyen d’avoir une carte d’identitéquand elle a été interpellée par les femmes surquelque chose qui leur tenait à cœur : un rite deveuvage qu’elles voudraient voir proscrire.

En effet dans leur canton, la veuve d’après lacoutume, pour se libérer de l’emprise de son défuntmari, a obligation d’avoir des relations sexuelles avecun étranger.

Cette coutume, aujourd’hui, elles n’en veulent plus.Elles demandent l’aide des parajuristes. La questionest présentée aux autorités traditionnelles parmilesquelles se trouvent des parajuristes.

La solution trouvée a été d’organiser une grandecérémonie coutumière où on implore les ancêtres etdemande leur acquiescement à ce changement :mettre fin à cette coutume.

Cette cérémonie a eu lieu le 20 Mai 2002. Depuis cejour là cette coutume, considérée comme avilissanteet dangereuse en ces temps de pandémie du Sida, aété abolie.

Le mode d’abolition a respecté les mœurs et la façonde penser des gens.

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Vu l’ampleur de la tâche qui consiste à faire prendreconscience à chaque citoyen de la nécessité deconnaître le droit moderne et pour les femmes deconnaître les lois qui les protègent, il faut que lesservices étatiques aident les ONG et les organisationsde femmes dans leurs actions d’information,d’éducation, de communication pour un changementde comportement (IEC/CCC).

I.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code des Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de

son améliorationson améliorationson améliorationson améliorationson amélioration

Si le Code des Personnes et de la Famille paru en1980 a représenté un progrès incontestable pourl’égalité des sexes, il n’en demeure pas moins vraiqu’il importe qu’après plus de 25 ans d’utilisation,un bilan de son application soit fait pour en extraireles dispositions encore discriminatoires à l’encontredes femmes afin d’engager les procédurespermettant d’aboutir aux réformes souhaitées.

Conscient de cela, le gouvernement a pris le décretN° 2001 – 045 / PMRT du 25 juin 2001 portantcréation d’une Commission interministérielle chargéede la révision du Code des Personnes et de la famille.Les ONG et associations ont participé à ce travail.Ce travail est terminé et attend approbation desservices de l’Etat et son introduction à l’AssembléeNationale.

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I.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiques pour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences à

l’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmes

Le vote par le parlement, de dispositions pénalesspéciales sanctionnant les violences de toute naturecontre les femmes est d’une impérieuse nécessité.

Pour ce qui concerne l’inceste, il est temps pour lelégislateur togolais à l’instar de ceux du Burkina Faso,du Cameroun et de la Gambie qui réprimentsévèrement l’inceste, de rompre le silence sur cephénomène qui connaît depuis un certain temps unerecrudescence galopante dans les familles. Seulesune loi pénale dissuasive peut amener les auteurs,qui par abus de leur position de domination et parvice détruisent la personnalité des victimes quirisquent de ne plus jamais avoir à l’avenir une viesexuelle normale.

I.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pour enrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perception des pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelins

La création sur l’initiative du garde des sceauxMinistre de la Justice, d’un comité interministérielchargé d’étudier les modalités qui permettront demettre un terme aux abus dont les femmes sontvictimes dans la liquidation de la pension de leurmari et la formation des techniciens (du ministèredes finances, des caisses de retraite, de la Mairie etde l’Etat Civil) qui gèrent les dossiers de pension en

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vue de lever les blocages administratifs fréquents àce niveau s’imposent.

Il s’agit en fait d’appliquer tout simplement la loi enrespectant les articles du CPF. Par ailleurs,l’informatisation et la bonne tenue du fichier de l’Etatcivil servira de référence et évitera les contestationséventuelles.

I.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code des personnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famille

Certes, les praticiens du droit : magistrats et avocats,trouvent dans les dispositions de la CEDEF et l’article50 de la constitution togolaise, des fondementsjuridiques pour contourner l’application de l’article391. Cependant, il convient de supprimer dans lesmeilleurs délais, cet article 391 du code togolais despersonnes et de la famille en vue de permettred’harmoniser les règles successorales en vigueur etde favoriser l’accès à l’héritage par les femmes.

I.5.7.I.5.7.I.5.7.I.5.7.I.5.7. Renforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques en faveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmes

Des efforts ont été fait par les organisations defemmes et le gouvernement pour fournir auxpopulations en général et aux femmes en particulier,notamment en milieu rural et peri-urbain, les servicesjuridiques leur permettant de jouir effectivement deleurs droits.

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L’expérience menée par le GF2D en la matière mérited’être soutenue. En effet, la création du CRIFF (Centrede recherche d’information et de Formation pour laFemme) en 1994 répondait à une attente desfemmes : connaître leurs droits pour pouvoir en jouir.Le CRIFF répond à une triple exigence :

être une clinique juridique, la première dansnotre pays, ouverte aux femmes. Elles y viennentpour avoir l’information juridique qui répond àleur problème et obtenir également de l’aide encas de violation de leur droit ;

être un centre de formation de parajuristes, cesintermédiaires entre les spécialistes du droit etla population, ces vulgarisateurs des articles ducode des personnes et de la famille.Le CRIFF a aussi formé des animateursd’éducation civique qui ont aidé les femmes àêtre des citoyennes et à jouir de leurs droits aumoment des élections ;

être un centre de documentation et de recherchepour les questions de femmes ;

A partir du CRIFF, d’autres centres d’écoute etd’assistance juridique ont été créés à Tsévié, àAtakpamé, à Kara (il sera vite fermé à cause destracasseries et menaces contre les parajuristes) àBafilo, à Kpalimé. Le financement du fonctionnementde ces centres est assuré par les partenaires endéveloppement.

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La direction de la promotion féminine vient deréhabiliter certains lieux pour en faire des centresd’écoute c’est le cas de Kara et de Kanté.

Avec aujourd’hui plus de 580 parajuristes se trouvantquasiment dans toutes les préfectures et le travailqu’ils font, on peut affirmer, que la vulgarisation dudroit se fait dans toute la population togolaise ; villeset hameaux les plus reculés. C’est dire que chacunprenant conscience d’être sujet du droit peut se servirdu droit pour trouver des solutions adéquates à sesproblèmes.

Il importe de renforcer toutes ces structures et d’avoirun centre d’écoute dans chaque ville. L’Etat doits’investir dans ce domaine.

Il faut ajouter que ces centres d’écoute etd’assistance juridique préfèrent recourir à lamédiation dans les conflits familiaux, le tribunal étantle dernier recours.

Dans une société en pleine mutation où on assiste àla déstructuration de la famille et à la méfiance destribunaux, les centres d’écoute jouent un rôled’intermédiaires appréciables.

I.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise en charge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurs

de violencede violencede violencede violencede violence

Il faut systématiser la création de centre de prise encharge Psycho-Socio-Judiciaire (CPPSJ) des victimes.

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En effet, il importe face aux violences dont sontvictimes majoritairement les femmes et les enfants,qu’une prise en charge multidisciplinaire des victimesmais aussi des auteurs de violence se fasse.

Il existe un seul centre de ce genre au CentreHospitalier de Tokoin ; il a été inauguré le 16 Avril2004 et est fonctionnel depuis lors.

Il a été initié par le ministère de la santé avec l’appuifinancier de l’organisation mondiale de la santé(OMS) ; les prestations de ce centre sont gratuitess’agissant de ce problème.

L’expérience est intéressante et constitue une réponseadéquate parce que se situant sur plusieurs plans.

I.5.9.I.5.9.I.5.9.I.5.9.I.5.9. Sensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigences des structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dans le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil

Une action de sensibilisation des populationsnotamment des femmes, doit être menée par lesservices compétents de l’Etat tels que ceux de l’étatcivil, du ministère des Droits de l’Homme, mais aussipar les ONG et organisations de femmes, sur lanécessité et l’utilité de l’état civil pour les personnes.C’est dans ce sens que le Centre de Recherche,d’Information et de Formation pour la Femme (CRIFF),insiste sur la question dans la formation qu’elle donneaux parajuristes chargés essentiellement de vulgariserle droit.

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Une commission interministérielle, composée dereprésentants des ministres de la justice et del’intérieur, doit être mise sur pied afin de simplifieret harmoniser leurs exigences pour l’établissementdes actes d’état civil et documents permettantd’identifier les personnes.

Le GF2D et la DGPF ont donné des formations auxagents de l’Etat Civil pour une plus grande effectivitédes droits en ce domaine.

I.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichier d’état civild’état civild’état civild’état civild’état civil

La centralisation du fichier d’état civil, soninformatisation et sa mise à jour sont nécessairespour déceler les mariages clandestins et permettrela célébration dans des conditions régulières, de tousles mariages, même dans un cadre polygamique.Cette informatisation est en cours.

I.5.11.I.5.11.I.5.11.I.5.11.I.5.11. Accorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réduction des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint

La réforme du code général des impôts notammentdans ses articles 5, 6, 132, 134 doit être entreprise,à l’initiative du gouvernement ou du parlement, afinque puisse bénéficier de réduction d’impôt, toutconjoint qui contribue aux charges de famille etrétablir la justice en ce qui concerne ces femmessalariées de la Fonction publique.

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ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre I I : I I : I I : I I : I I :

FEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIR

es femmes togolaises ont, de tout temps dansl’histoire, joué un rôle déterminant à des momentscritiques de la vie politique nationale. Par leurdétermination, elles ont pendant la période coloniale,ou lors de la démocratisation de notre société, servide détonateur à des luttes populaires pour plus deliberté, et contribué à leur aboutissement. La femmedu monument de l’indépendance qui doit maintenirla flamme de la liberté, illustre bien la contributioncapitale de la femme à la lutte pour l’indépendance,et en est la reconnaissance.

Paradoxalement dans la pratique quotidienne, lesfemmes sont marginalisées dans les processus deprise de décision aussi bien au niveau des plus hautesinstances étatiques qu’à celui de la population debase. Par ailleurs, la crise sociopolitique qui perdureau Togo depuis plus de quinze ans ne favorise pas

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cette implication des femmes dans ces sphèresdécisionnelles. Or sans cette implication, la prise encompte des besoins et intérêts des femmes ne sauraitêtre effective et tout développement durable seraithypothéqué.

II.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dans les processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décision

La marginalisation de la femme encore aujourd’huise traduit par sa très faible représentation dans lessphères de décisions politiques, économiques,administratives, dans les instances locales, nationaleset internationales.

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II.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manque de poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiques

L’ancien parti unique alors Parti-Etat avait en sonsein une aile marchante censée regrouper toutes lesfemmes du Togo. Certes, la présidente était membredu Comité Central, organe de décision du parti. Maisle contexte de régime à parti unique ne permettaitpas de mettre ces femmes en position de pouvoirinfluencer les prises de décision au sein du parti etdans la gestion quotidienne du pays.

Avec l’avènement du pluralisme politique en avril1992, on a assisté à la naissance d’une soixantainede partis politiques parmi lesquels à peine une dizainesont connus et se partagent réellement l’échiquierpolitique national. Ces derniers sont tous dirigés pardes hommes.

Deux partis dont les responsables sont des femmesn’ont malheureusement pas fait leur preuve sur leterrain. Ils ont été perçus, tant dans les circonstancesde leur émergence que dans les rares prises deposition publiques de leurs leaders, comme desappendices d’autres partis ayant plus d’envergureet ont disparu de l’échiquier politique. Aujourd’huien 2007, la situation n’a guère évolué. Les partis lesplus influents sont dirigés par des hommes, ils nedonnent pas non plus de place significative auxfemmes dans leurs états major. Un parti vient devoir le jour à quelques mois des élections législativessous l’initiative d’une femme.

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Ce pourcentage dans les Comités directeurs qui varieentre 0% et 22% montre bien la réticence deshommes à partager le pouvoir mais aussi le manquede combativité des femmes pour se propulser dansles instances dirigeantes. Le contexte de tension etde violence dans lequel se déroulent au Togo lesactivités politiques depuis plus de 15 ans, lescampagnes de dénigrement et les quolibets quesubissent les femmes politiques, l’exigence deconcilier les contraintes liées à leur statut et à leursrôles d’épouses et de mères avec leurs devoirs enversleur parti, et enfin le préjugé tenace qui limite lesfemmes au foyer, peuvent expliquer un telpourcentage.

Il importe de mettre en lumière ce constat. Les partispolitiques mettent un point d’honneur à avoir en leursein des sections féminines. Mais ces sectionsféminines au lieu d’être des viviers, dans lesquelss’opère le choix des femmes pour un positionnementdans les hiérarchies des partis et pour un engagementpolitique plus conscient et plus ardent dans la société,ne servent au contraire que d’alibis et les femmesrestent cantonnées à des domaines précis :l’intendance, la propagande et l’animation.

On ne saurait donc affirmer que les femmes militantesinfluencent la ligne politique de leurs partis, mêmes’il peut exister, ça et là, quelques fortes personnalitésféminines (l’exception qui confirme la règle) qui sontelles aussi bien souvent instrumentalisées par lespartis.

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II.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifs

Au niveau des parlements et des mairies, les femmesne brillent pas particulièrement non plus.

Faible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auParlementParlementParlementParlementParlement

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Il faut préciser que la législature commencée en 2002ira jusqu’aux élections de 2007.

Les femmes sont de toute évidence quasi absentesdes assemblées parlementaires.

Depuis la première assemblée (1958 – 1961) qui necomportait aucune femme, il y a eu un léger progrèscertes mais toujours insuffisant. Le parlement actuela un total de 81 députés dont cinq femmes soit unpourcentage de 06,17. Mais si on fait la somme detoutes les législatures confondues sur un total de693 députés, il y a eu 664 hommes et 29 femmessoit un pourcentage de 04,18 %. Nous sommes bienloin des quotas et de la parité prônée dans ladéclaration de l’union africaine dans le cadre del’adoption de la Déclaration solennelle sur l’égalitéentre les hommes et les femmes en Afrique).

La présence des femmes dans les délégationsspéciales est faible. Depuis la suspension de laConstitution en 1981 et l’adoption d’une nouvelleinstitution en 1992, il n’y a plus eu d’électionsmunicipales et les mairies sont dirigées par desdélégations spéciales, les chefs de ces délégationsfaisant office de maires. Dans notre pays, deuxfemmes ont été chefs de délégations spéciales etont joué le rôle de maire : la première à Lomé, lacapitale, Madame Marie Sivomey a occupé ce postede 1967 à 1974. La seconde, Madame SankaredjaTadampo a été maire de Dapaong, région desSavanes, de 1986 à 2000.

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II.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du Gouvernement

Au niveau de l’exécutif, les femmes servent en réalitéde faire valoir aux postes de responsabilité qui leursont attribués. Deux constats renforcent cetteopinion : la représentation dérisoire et lecantonnement à certains postes de responsabilité peuvalorisants. Aucun gouvernement parmi ceux qui sesont succédé au Togo depuis 45 ans d’indépendancen’a dépassé le chiffre de cinq femmes ministres,Secrétaire d’Etat et ministres déléguées.

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Les femmes ont régulièrement occupé le poste deMinistre du bien-être social et de la conditionféminine ou (affaires sociales) auquel on a parfoisjoint la santé ou la promotion de la femme. Une foisseulement une femme a été Ministre déléguée à laPrésidence tandis qu’une autre s’est vu confier laresponsabilité du ministère du Tourisme, une autrecelle du Commerce et des Transports et une dernièreenfin celle de l’Economie et des Finances. Lesnominations féminines au début ont souvent l’allurede symbole ou de faire-valoir, les femmes étantrarement perçues comme devant assumer desresponsabilités gouvernementales à cause de leurscompétences et au même titre que les hommes.Cependant, les mentalités évoluent difficilement etla ministre de l’Economie et des Finances aurait perduson poste pour avoir fait preuve d’initiative, refusantun rôle uniquement d’exécutante. La preuve, que sacompétence n’a pas à être mise en cause, est qu’ellea été prise, après la perte de son poste ministériel,au Fonds Monétaire International (FMI).

Une clarification s’impose cependant : il ne s’agitpas de minimiser les affaires sociales, domaine qu’onréserve aux femmes, mais de dire qu’elles sontconsidérées comme un secteur non prioritaire et dece fait les responsables de ce ministère ont rarementles moyens dont elles ont besoin pour mener leursactions, et doivent faire appel aux partenaires endéveloppement pour leurs programmes.

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Il faut ajouter que les femmes ministres ne gardentpas longtemps leur poste ce qui donne l’impressiond’un défilé.

II.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation du pouvoir centralpouvoir centralpouvoir centralpouvoir centralpouvoir central

Si une femme a eu la charge de représenter le Togoà l’étranger en tant qu’ambassadeur aux NationsUnies, du temps du parti unique, Il a fallu attendrele renouveau démocratique, lors du gouvernementde transition pour voir des fonctions dereprésentation du pouvoir central à l’intérieur duTogo, être accordé à des femmes. Trois femmes ontainsi été nommées préfet en octobre 1991, maisseules deux d’entre elles ont pu effectivementexercer la fonction dont elles ont été par ailleursdémises au bout de quelques mois sans que leurcompétence ait été mise en cause. La troisième arencontré de la part des populations qui devaientconstituer ses administrés une hostilité telle qu’il nelui a pas été possible de rejoindre son poste. Depuisce temps, il n’ y a plus eu de femme préfet.

II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. Au niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelle

A un niveau plus bas que celui des préfectures, onconstate au contraire une amélioration. La chefferiede canton compte aujourd’hui quatre femmes, lapremière a été celle de Langabou dans la préfecturede Blitta.

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Il y a aussi trois femmes chefs de village. C’est direqu’il y a une transformation dans les mentalités. Leschoses évoluent même si c’est lentement.

II.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décision au niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement local des communautésdes communautésdes communautésdes communautésdes communautés

Même dans des structures de prise de décision dansle domaine du développement comme les comitévillageois de développement (CVD) les quelquesfemmes présentes sont marginalisées par despratiques qui ne leur permettent pas d’influencer lesdécisions prises par ces instances : les hommesprennent les initiatives sans les prévenir, vont seprésenter, à l’insu des femmes, à des réunions avecdes partenaires potentiels comme s’ils étaient lesseuls interlocuteurs valables.

Il faut dire que dans les zones rurales, la tradition etles pesanteurs sociologiques rendent plus difficilemais non impossible, on le voit bien, l’émergencedes femmes dans les structures de prise de décision.C’est pourquoi on assiste à une synergie des actionset des formations entreprises par l’Etat, les ONG,les partenaires en développement pour faire face àce problème.

Le GF2D a initié un programme de formation desfemmes au leadership dans les communautés à labase. Ceci était nécessaire car les femmes, si ellesn’étaient pas totalement absentes, n’occupaient que

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les postes de trésorières. Il importait donc qu’ellesvisent les autres postes dont la présidence, la viceprésidence et autres.

En présence de l’homme, la femme a tendance à setaire et quand un homme a parlé, la femme ne sesent pas en droit de le contredire ou de l’appuyer ; àla question « qu’avez-vous à dire ou à ajouter », laréponse est invariablement : « les hommes ont toutdit ».

Les femmes doivent s’efforcer d’acquérir uneconfiance en soi, avoir l’assurance d’être aussiintelligentes, manifester de l’estime de soi. Pour cefaire, cette formation au leadership inclut desmodules d’introduction au genre, de techniques decommunication, de négociation. Ces femmes sefamiliarisent aussi avec la décentralisation. Ceprogramme pour le moment n’atteint que certainesrégions, il y a lieu de le généraliser à l’ensemble dupays.Par ailleurs ce programme s’adresse aussi en milieuurbain, aux membres des comités de développementdes quartiers (CDQ).

II.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicats

Les femmes semblent s’impliquer davantage auniveau des syndicats de base ; elles accèdent parfoisà la tête de certains de ces syndicats, essentiellementceux des corps de métiers regroupant les femmes.Mais il faut relever que certaines femmes ont réussi

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à accéder à la tête de syndicats mixtes tels que lesyndicat du personnel du service des finances et dutrésor (SYNPESEFIT). Ces femmes ont fait leur preuveà la tête de ces institutions, mais au départ il n’a pasété facile de leur faire accepter ces responsabilités.

Au niveau des centrales syndicales, elles sontprésentes dans les bureaux directeurs mais ellesoccupent souvent les postes de Secrétaire généraleadjointe chargée du genre, de Trésorière, deSecrétaire chargée de la santé et de l’hygiène, deChargée des affaires féminines, de Secrétaireconfédérale chargée de la recherche. Aucune dessept centrales syndicales existant au Togo n’estdirigée par une femme. Les tensions sociopolitiquesdes années 90 ont également amené beaucoup defemmes à se désintéresser de la lutte. Cettedésyndicalisation de certains membres s’expliqueaussi par le fait de la privatisation de certainesentreprises publiques. Car, ces privatisations ontentraîné des licenciements collectifs perçus souventcomme abusifs.

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Pour pallier à ce déficit observé au niveau de lareprésentation féminine au sein des syndicats, desstratégies de promotion des femmes ont été misessur pied par les différentes organisations syndicales.Ainsi depuis janvier 2005, le Secrétaire Général del’USYNTACTO est une femme.

D’un autre côté, il est également planifié etprogrammé des stages et ateliers de formation envue du renforcement des capacités des femmes dansle domaine de la lutte syndicale. Ces formations vontdu premier au troisième degré. Les femmesbénéficient désormais de formation en leadership.Cela les amène à accepter d’accéder aux postes dedécision.

Actuellement, il existe des femmes formatrices desformateurs de parajuristes au sein des centralessyndicales. De plus, la prise en compte du genre dansla répartition des tâches au sein des syndicats devientune réalité.

Il est également organisé des causeries débats, desjournées de réflexion et des séances de sensibilisationà l’endroit des femmes des syndicats de base. Auniveau du syndicat des vendeurs de matériaux deconstruction du Togo (SYVEMACOT), il est mis surpied un système de tontine appuyé par le projet FASI(fond d’appui aux femmes du secteur informel). Ceprojet concerne une quarantaine de groupementsmixtes ou féminins et vise à amener plus de femmesà adhérer aux syndicats de base.

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Des progrès ont été enregistrés par les organisationssyndicales. Au niveau de la CSTT, une femme estresponsable d’un syndicat mixte sur une trentainede syndicats constituant la centrale syndicale. En1992, il n’y avait qu’une seule femme dans le bureauconfédéral de la CSTT, mais cet effectif estaujourd’hui porté à cinq. La CSTT comporte 13femmes sur 44 personnes au sein de son bureau.

Des femmes ont été élues à la tête de deux syndicatsmixtes membres de la CSTT : Le syndicat desEnseignants Protestants du Togo (SEPT) et le Syndicatnational des Tenanciers et Restaurateurs du Togo(SYNTERTO). Deux femmes ont également été éluesà la tête de syndicats mixtes au niveau de la CNTT.La Fédération Nationale des Enseignants du Togo(FENASYET) a pour Secrétaire générale une femme.De même, une femme a été élue pour la premièrefois au poste de secrétaire générale adjointe chargéedu genre au sein du bureau confédéral de la CSTT.Dans le même ordre d’idée, une militante de la CSTTest déléguée au Conseil National du Travail et desLois Sociales du Togo.

Au niveau de la CNSS, il est mis créé un projet demise en œuvre des activités de formation de femmesleaders afin de les amener à prendre la parole devantde grandes assemblées. La même organisation a initiéun projet visant à amener plus de femmes à seprésenter lors des prochaines consultationsélectorales (locales, communales, législatives). en

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collaboration avec Open Society Initiative for WestAfrica « OSIWA » un partenaire financier

Pour élargir l’éventail des constats faits jusqu’ici, cetableau représentatif de la place des femmes auniveau de certains postes de prise de décision donneun aperçu de la réalité.

Poste de prise de décision Total Féminin Masculin Pourcentage Présidence de la République 1 0 1 0 Ministres 30 4 26 13,33 Députés 81 5 76 6,17 Magistrats 158 14 144 8,86 Conseil Supérieur de la Magistrature

9 1 8 11,11

Président de la Cour Suprême

1 0 1 0

Président de Chambre de la Cour Suprême

2 1 1 50

Procureur général près la Cour suprême

1 1 0 100

Conseillers et Avocats à la Cour suprême

14 1 13 7,14

Cour Constitutionnelle 7 0 7 0 Barreau 110 98 10,90 Bâtonnier 1 0 1 0 (chefs de Délégation Spéciales)

51 0 51 0

Préfets et sous préfets 34 0 34 0 Chef Canton 328 4 324 1,22 Chef de village 5000 3 4997 0,06 Commission Nationale des Droits de l’homme

17 4 13 23,52

Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de Communication

9 1 8 11,11

Commission Electorale Nationale Indépendante

13 2 11 15,38

Fonctionnaire catégorie A1 1910 227 1683 11,88 Fonctionnaire catégorie A2 3165 437 2728 13,80

Source : CCA/UNDAF Togo 2007 – 2011 – 2006

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Au niveau du conseil national du patronat, laproportion de femmes dans le bureau est de 9,9%contre 90,1% d’hommes.

Il faut souligner que les pourcentages sont inférieursà l’indicateur pour la représentativité des femmesfixé par le PNUD à 30% et par l’Union Africaine à laparité.

Des efforts sont toutefois consentis par les autoritéspubliques pour l’amélioration de la participation desfemmes à la vie politique.

II.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la crise togolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolais

Pour sortir de la crise que traverse le Togo depuisplus de 15 ans pour cause de déficit démocratique,le gouvernement a dû à l’issue des consultations avecl’Union Européenne, souscrire le 14 avril 2004 àBruxelles à un engagement connu sous l’appellationdes 22 engagements. Rappelons que depuis lesannées 90, les différentes stratégies élaborées pourrésoudre la crise politique que traversait le Togo auxlendemains des violences politiques survenues endébut de la décennie, n’ont jamais aboutis. Pour cedialogue inter-togolais dit de la dernière chance, enplus des parties prenantes habituelles (gouvernement,parti au pouvoir (RPT) et les cinq formations del’opposition traditionnelle : CAR, CDPA, CPP, PDR, etUFC) la Société Civile représentée par deuxassociations féminines, le GF2D et Le REFAMP/T, a

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été associée à la négociation. Cette représentationessentiellement féminine de la Société civile n’a pasété sans susciter certains commentaires mettant encause ce choix au niveau du genre et de lareprésentativité. Mais cette présence féminine étaitloin d’être une affaire de décoration. Leursinterventions ont hautement contribué au climat desérénité fondé sur le respect mutuel, et leur présencea permis de prendre en compte leurs besoins et derépondre à leurs souhaits. Ce sont elles qui ont réussipar leur opiniâtreté à faire admettre le principe desquotas dans les prochaines élections législatives maisqui dans l’accord politique global n’a pu se traduireque par la formule « imposer un minimum decandidatures féminines aux élections ». C’est à ellesaussi qu’on doit l’idée que « le gouvernementdécidera des mesures incitatives à la participationdes femmes à la vie politique ».

La participation active des femmes représentantesde la Société Civile au dialogue national, augouvernement, au comité de suivi, à la CENI et leurvolonté de voir les femmes nombreuses se positionneraux prochaines élections ne peuvent être considéréesque comme quelque chose de positif.

Les propositions sur les mesures incitatives à prendreadressées et présentées au 1er ministre, par desorganisations de la Société Civile montrent ladétermination des femmes à dépasser les bellesparoles et les voeux pieux pour une implicationeffective dans la vie publique et politique.

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Dans ce sens une loi et un décret ont été pris par legouvernement Il s’agit :

de la loi n°2007-018 portant financement publicdes partis politiques. La loi en son article 9 prévoitque l’Etat alloue aux partis politiques une primeà la promotion des femmes. Chaque partipolitique bénéficiera d’un bonus financierproportionnel au nombre total de femmes éluesaux élections législatives ou locales.

du décret n° 2007-073 fixant le montant ducautionnement à verser pour les électionslégislatives anticipées. L’article 2 de ce décretaccorde une réduction de 25% par candidatureféminine à toute liste de candidats.

Par ailleurs, concernant la recomposition de la courConstitutionnelle, ces actions ont abouti à lanomination d’une femme juge parmi les neuf soit unrésultat de 11% contre 0% au préalable.

Sur 2122 candidats positionnés pour les élections du14 octobre 07, 205 sont des femmes provenant de32 partis politiques et des listes d’indépendants soitune moyenne de 09,66%.

7 femmes ont été élues portant à 08,66% le taux dereprésentation des femmes dans le nouveauparlement contre 06% au préalable.

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II.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implication des femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoir

Malgré les lueurs d’espoir, le chemin vers la paritéest jonché d’embûches.

Les difficultés rencontrées par les femmes, pourparticiper à la gestion du pouvoir à tous les niveaux,s’expliquent par un ensemble de croyances et dereprésentations liées à la coutume et aux religions.Elles tendent à exiger de la femme une subordinationtotale et une soumission absolue à l’homme. Les rôlesvalorisés chez elle sont celui de la reproduction(procréer, nourrir, élever les enfants) et celuid’assistance à l’homme qui, selon les représentationssociales, est le seul qualifié pour exercer le pouvoir.Tout récemment une étude sur les obstacles àl’implication des femmes dans la vie publique etpolitique publiée par le Conseil Consultatif desFemmes du Togo (CCoFT) en février 2005 a décelécinq grands groupes d’obstacles décelés par l’étude :

les facteurs juridiques (la persistance d’articlesencore discriminatoires dans le code despersonnes et de la famille) ;

les facteurs socioculturels :La socialisation et l’éducation différenciées enfaveur des hommes et au détriment des femmesconstituent des handicaps sérieux. Lesstéréotypes sexistes, discriminatoires et lesviolences de tout genre sécrétées par les

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coutumes ancestrales à l’encontre de la femme(certains rites avilissant du veuvage, le mariageforcé, les grossesses forcées, le lévirat etc.) loind’apporter l’épanouissement aux femmesn’induisent que le malheur.

Les facteurs politiques auxquels il a été faitallusion précédemment ;

Les facteurs économiques : ici, il faut relever nonseulement la pauvreté des femmes mais laféminisation de cette pauvreté, le confinementdans l’économie informelle et le chômage devenufléau mondial.

Les facteurs psychologiques : le manque deconfiance en soi, d’estime de soi consécutif àune dévalorisation de son sexe a un effetdévastateur que n’arrivent pas toujours à vaincrel’instruction et les diplômes obtenus.

Bien évidemment, certaines qualités qui ne sont pasconsidérées comme féminines mais sontindispensables dans le monde de la jungle qu’est lemonde politique leur font défaut. L’importance de lamaîtrise de ses émotions, la capacité d’encaisser etde se relever, la nécessité d’avoir le cœur « bienaccroché », l’autonomie affective, un certainmachiavélisme sont des choses qui rebutent (parfois)les femmes. A tout cela s’ajoutent la non maîtrisedu verbe et la méconnaissance des techniques decommunication et de déstabilisation de l’adversaire.

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Dans ce monde là, la fin justifie les moyens,l’essentiel étant de demeurer le maître du jeu.

Ainsi les femmes, n’ont pas toujours le couragenécessaire pour forcer les portes, qui leur sontfermées, afin de participer à la gestion du pouvoir.Les pratiques saines n’étant pas toujours adoptéescomme code de conduite en politique, elles hésitentà y perdre leurs énergies alors que d’énormesresponsabilités les attendent par ailleurs dans la priseen charge morale, matérielle et financière de leursfoyers et de leurs familles.

Il faut dénoncer par ailleurs, le manque de solidaritéentre les femmes, qui participent aux campagnes dedénigrement de leurs consoeurs qui ont le couragede se jeter dans la bataille politique.

II.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participation des femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dans tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines.

La participation des femmes aux prises de décision àtous les niveaux et dans tous les domaines est unpréalable à une véritable promotion. Cette exigencede participation aux prises de décision ne s’imposepas seulement pour les femmes urbaines ou ayantun niveau élevé d’instruction. Elle est aussi impérativepour les femmes en milieu rural et doit être comprisecomme un principe incontournable et la conditionsine qua non de tout développement humain durable.Le Togo, acquis au concept genre depuis les années

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90 et fidèle à son engagement de promouvoirl’épanouissement de la femme, dans sa volonté decombattre l’inégalité entre homme et femme, a misen place un noyau national de formateurs en genreet développement d’horizon professionnelpluridisciplinaire qui a élaboré un manueld’information et de formation à travers des modulessectoriels et un manuel de sensibilisation sur lesviolences basées sur le genre.

Chaque ministère a désormais un point focal genre.Une analyse situationnelle des disparités et desinégalités de genre dans différents secteurs a étéfaite et a abouti à l’étude d’une stratégie nationaled’intégration du genre dans les politiques etprogrammes du Togo et au choix de certaines actionsprioritaires dans divers secteurs.

Quant à la société civile et les ONG, elles font untravail de proximité intéressant au cours desformations en genre et en leadership féminin qu’ellesdispensent aussi bien dans les villes qu’en milieu ruralpar des formateurs aguerris. L’égalité de chancedonnée à l’homme comme à la femme, relève del’égalité des sexes qui implique nécessairement unchangement de mentalité ; les progrès sont lents àobserver ?

C’est pourquoi il faut nécessairement qu’il y ait unesynergie des actions entre le gouvernement, la sociétécivile et les partenaires en développement.

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La coordination des agences des Nations Uniess’efforce d’œuvrer pour la réduction des inégalitéshommes /femmes à travers ses différentsprogrammes, ce qui représente un apport importantdans ce domaine.

II.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéder à la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoir

Les femmes doivent prendre conscience qu’il leurfaut, dès maintenant, élaborer des stratégies, leurpermettant d’accéder à des postes de décisionpolitiques, économiques ou autre, et d’assumer aveccompétence leurs responsabilités.

En effet, ce que les femmes vivent en ce début dutroisième millénaire est une véritable révolutionculturelle qui a ses exigences et nécessite desstratégies précises.

On sait que l’avenir d’un individu se détermine dèsle bas âge. Entre 3 et 6 ans et la psychanalysteFrançoise DOLTO montre l’importance même de lavie prénatale. L’égalité des sexes doit se penser etse vivre dès le plus bas âge et Axelle KABOUdémontre dans son essai « Et si l’Afrique refusait ledéveloppement », que l’Afrique ne connaîtra dedéveloppement que si elle accepte de changer dementalité et de vaincre ses peurs. Elle affirme :« l’avenir dépendra désormais de l’aptitude de chacunà se percevoir autrement, à penser autrement, àagir autrement : en un mot à changer ou àdisparaître ».

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Petit garçon et petite fille éduqués ensemble,partageant des valeurs communes, seront plussensibles à l’égalité et à la solidarité.

Les tâches domestiques habituellement réservées auxfilles doivent être également valorisées et présentéescomme devant être accomplies indifféremment parle garçon ou par la fille : ainsi, l’homme de demainsera mieux préparé et aidera volontier sa femme,surtout si celle-ci est appelée à assumer desresponsabilités supplémentaires en dehors du foyer.Pour obtenir ce changement de comportement, il ya un préalable : il faut nécessairement et urgemmentsensibiliser les mères elles-mêmes, qui sont lespremières éducatrices de leurs enfants en milieu ruralcomme en milieu urbain.

Les mères par leurs activités, leur entrain, leur refusd’être considérées comme citoyennes de secondezone doivent imposer à leurs enfants le respect etsusciter en eux, une certaine émulation. La mèrepeut ne pas être instruite, elle peut l’êtremoyennement ou l’être grandement, l’essentiel estde susciter en ses enfants, garçon et fille, la volontéde l’autonomisation, de l’excellence.

II.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avec les hommesles hommesles hommesles hommesles hommes

Par leur révolte en 1933, par leur implication activedans la lutte pour l’avènement de la démocratie,par leur présence au dialogue inter-togolais, les

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femmes ont montré leur détermination, leurrésistance mais aussi leur aspiration à être prises encompte et à participer aux prises de décisionconcernant la vie de la nation.

II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1. L L L L L’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dansles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décision

Des gens se posent encore la question : pourquoi lesfemmes veulent-elles intégrer coûte que coûte lessphères de décision ?

D’abord tout simplement pour une raison d’équitéet de justice sociale. Représentant plus de la moitiéde la société et de la population active pourquoi lesexclure des sphères décisionnelles ? Cettediscrimination non seulement prive le monde despotentialités féminines vivifiantes mais représenteaussi une négation des droits humains fondamentauxde plus de la moitié de l’humanité.

Quel que soit le domaine concerné, privé commepublic, l’étude des problèmes, leurs résolutions etles propositions ne pourront que bénéficier desregards croisés et / ou alternés de l’homme et de lafemme.

Ensuite dans un monde en constante métamorphoseet en perpétuelle mutation le partenariat homme /femme s’impose comme une nécessité vitale.

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L’exercice du pouvoir partagé induit forcément unchangement de mentalité, de comportements et uneadaptation aux exigences de l’équité de genre quiseront hautement bénéfiques et salvateurs pourcorriger les dysfonctionnements constatés, combattreainsi le sous développement ambiant et fairerégresser les inégalités économiques et sociales.L’exercice du pouvoir doit cesser d’être perçu commeune prérogative masculine pour n’être vu que commeun privilège tant de l’homme que de la femme etsurtout comme un devoir communautaire et national.

II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2. Créer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorables dès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futur

des femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoir

L’accès des femmes aux sphères de prise de décisionsuppose qu’elles soient à même de percevoir lesenjeux essentiels et d’opérer les choix entre unegamme de décisions possibles à prendre.

Il apparaît dès lors que la base d’un exercice conscientet utile du pouvoir par les femmes est l’éducation.D’où l’importance d’entreprendre dès la base uneaction de fond pour l’éducation de la fille. Cette actiondoit viser à éduquer les filles au même titre et ennombre au moins aussi important que les garçons, àleur permettre d’arriver en nombre plus grand auniveau de l’enseignement supérieur, à les orientervers des domaines de formation technique etscientifique à un niveau élevé. Cela suppose quesoient développées en elles certaines aptitudes, ce

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travail commence à la maison et dès les classesprimaires et secondaires.

Les programmes scolaires et universitaires doiventégalement être réaménagés de manière à préparerfilles comme garçons à l’idée que les femmes peuventassumer des responsabilités à des postes de décisionet de commande. Il s’agit d’intégrer le genre dansles curricula de formation. Les modalités pratiquesseront mises en œuvre par les spécialistes quiveilleront à la mise en lumière ou à la mise en exerguedes nouvelles valeurs.

Cette démarche s’impose dans la socialisation à lamaison et dans l’enseignement scolaire etuniversitaire afin d’alléger le poids des facteurs derésistance sociologique à l’exercice du pouvoir parles femmes. Le concours des gardiens des coutumesest tout autant nécessaire pour convaincre la masse.

Bien plus que ce qui précède, une série d’actionsprioritaires peut être listée pour permettre auxfemmes de participer à la gestion de la chosepublique et d’exercer leurs droits fondamentaux decitoyennes tels que le droit de vote et celui d’êtreéligible.

II.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’elles s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.

Il faut reconnaître que dans le contexte de notrepays, la politique a pour les femmes, mauvaise presse

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et fait peur. Une participante à un débat sur laquestion affirmait : « le monde politique est perçupar les femmes togolaises comme négatif. On diraitque c’est une maladie honteuse d’appartenir à unparti politique ou de parvenir à un poste ministériel ».Il importe de démythifier le mot « politique » pourrevenir au sens étymologique du terme et lui enleverses connotations négatives. « Homme ou femme, lavie de la nation, c’est mon affaire », ce titre d’unlivre édité par le GF2D / CRIFF pourrait servir de sloganen l’occurrence, mais surtout faire l’objet d’uneappropriation, d’un conditionnement, pour aboutir àun changement de pensée, d’habitude et decomportement.

Ce qui amènera les femmes à se mobiliser à l’intérieurdes différents partis politiques et à vouloir dépasserle stade de simples militantes de base pour se faireélire dans les états-majors, ce qui n’est pas une petiteaffaire : le pouvoir ne se donne pas, il se conquiert.Beaucoup de politiciens qui se disent féministes ontdu mal, dans les faits, à accorder et à harmoniser laparole et l’acte. Il en est de même pour les femmesqui doivent apprendre à s’affirmer et défendre leursdroits et points de vue. La femme se doit d’émergeret de s’imposer au sein des partis politiques et ce,d’autant plus que sans soutien, sans appui il estdifficile dans certaines circonstances de pouvoir seprésenter en candidate indépendante et surtout degarder cette indépendance une fois élue.

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II.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures féminines dans les partis dans les partis dans les partis dans les partis dans les partis

Les partis hésitent à présenter aux élections desfemmes dans des proportions raisonnables et nerespectent pas la parité entre femmes et hommessur les listes électorales, alors que cette parité estexigée par la déclaration solennelle des Chefs d’Etatsde 2004 et la constitution de 1992.

Dans la tête de bien de politiciens, les femmes sontencore perçues comme des usurpatrices, ellesdevraient comprendre que la petite place qui leurest concédée ne l’est que par condescendance.

La résistance à la percée des femmes en politiquesemble provenir du tréfonds d’un machismeinconscient.

La preuve, c’est que quand les associations fémininesreprésentant la Société Civile au dialogue inter-togolais ont parlé seulement de quota et pas encorede parité, comme elles auraient été en droit de lefaire, cela souleva un tollé général et se traduisitdans l’APG par la formule « un minimum decandidatures féminines ». Ce qui dans l’immédiatévacuait le problème de quota et de la parité.

Et pourtant tout le monde gagnerait et les hommesen premier, à l’implication des femmes dans la gestionde la chose publique.

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La rivalité hommes/femmes au sein d’un même partine peut qu’être délétère et suicidaire. Les électionsfrançaises de 2007 l’ont bien démontré.

Les femmes de leur côté doivent être conscientesque dans le monde politique, il ne leur sera pas faitde cadeau, par conséquent, elles doivent nonseulement prouver leur compétence intrinsèque maisaussi démontrer leur capacité à diriger.

II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5. Assurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique et la formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanente des femmesdes femmesdes femmesdes femmesdes femmes

Des ONG ont inscrit dans leurs actions, l’éducationcivique des femmes en vue de leur permettre decomprendre et de participer à la vie publique enexerçant leurs droits et devoirs de citoyennes. Ellesont également organisé des ateliers de formationpolitique en vue de développer en elles des habiletéspolitiques leur permettant d’avoir voix au chapitredans les partis politiques. Mais cette action restelimitée faute de moyen. Il importe que legouvernement et les partis politiques de leur côtés’investissent. Un tel engagement exige un contextesocio politique pacifié et propice

II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6. Soutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures féminines

Le nombre infime de femmes aux différentesassemblées devrait les interpeller et susciter en ellesune motivation. Il faut espérer que le règlement en

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cours de la crise politique togolaise soit pour lesfemmes un tremplin.

Il est nécessaire que les femmes se mobilisent poursoutenir, dans la mesure du possible, les candidaturesféminines et soutenir celles d’entre elles qui accèdentau pouvoir à quelque niveau que ce soit. Il s’agit deprouver qu’un monde avec plus de femmes au pouvoirsera un monde meilleur pour nous tous.

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Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :

FEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCATIONTIONTIONTIONTION

ur le plan international aussi bien que national,diverses conventions, conférences et constitutionsaffirment que le droit à l’éducation est un droitfondamental pour tout individu homme commefemme. L’éducation est ainsi, à ne point douter, unfacteur essentiel et prioritaire à prendre en comptedans les stratégies à mettre en œuvre pourl’amélioration de la condition de la femme et sapromotion, partout dans le monde et encore plusdans les pays sous développés.

Sans en faire un relevé exhaustif, nous pouvons citer :

Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :

La convention sur l’élimination de toutes lesformes de discrimination à l’égard des femmesadoptée en 1979 et entrée en vigueur en 1981et à laquelle le Togo a adhéré le 26 septembre1983 ;

S

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La convention relative aux droits de l’enfant quidate de 1979 ;

La conférence mondiale sur l’éducation pour tousde Jomtien (Thaïlande) en 1990 ;

La conférence de 1993 à Vienne sur les droits del’homme ;

Les conférences du Caire en septembre 1994sur la population et le développement ;

La conférence de Beijing en septembre 1995 surles femmes ;

Et enfin les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement.

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Sur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan national

La réforme de l’enseignement de 1975Le code des personnes et de la famille de 1980La constitution togolaise plus particulièrementcelle de 1992.

L’éducation pour tous occupe donc dans les diversplans d’action une place importante. Mais l’éducationde la femme et de la fille est une priorité des prioritésencore admise à Beijing, réaffirmée à New York en2000 puis en 2005 lors de l’évaluation à mi parcoursde plus d’une décennie d’application de la plate formede Beijing.

III.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducation

Quatre dimensions de l’éducation nous interpellentcomme actrices principales et bénéficiaires. Il s’agitde :

- L’éducation de base en famille et dans lacommunauté ;

- L’éducation formelle ;- L’éducation non formelle et la formation

professionnelle ;- L’alphabétisation des femmes adultes.

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III.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. L’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille et dans la communautéet dans la communautéet dans la communautéet dans la communautéet dans la communauté

De façon générale en Afrique et au Togo, enparticulier on considère que l’éducation est l’affairede tous : parents et communauté. Avec la modernitéet l’urbanisation la part communautaire a tendanceà s’amenuiser. Il revient ainsi aux femmes entantque mères, belles mères, tantes (paternelles) defamiliariser au quotidien les enfants avec les normeset les valeurs en vigueur dans leurs milieux. Cettesocialisation est différenciée selon qu’on soit garçon

ou fille. Parce que les mères elles mêmes ontintériorisé et accepté le statut de subordination etles stéréotypes discriminatoires érigés en normes enleur défaveur, elles vont paradoxalement en être,

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les courroies permanentes et efficaces detransmission auprès de leurs enfants.

A la maison, la division des tâches exclut les garçonsde la cuisine et les travaux domestiques sontessentiellement réservés aux filles. Il existe mêmedes adages qui menacent les garçons d’impuissancesi jamais, ils s’avisent par exemple, à prendre unespatule pour faire la pâte.

De plus, l’éducation est considérée et jugée bonnequand elle est traditionnelle.

Ainsi, au sein de la famille, c’est sur les mères querejaillissent les dépits que suscitent lescomportements et les attitudes répréhensibles desenfants particulièrement des filles, alors que laréussite sera par contre interprétée comme lerésultat d’une bonne éducation de la part du chef dela famille qui est le père.

Par ailleurs, les situations de « polygamiegéographique33333 », induit l’irresponsabilité de certainshommes qui partagent rarement avec les enfants lavie familiale. La conséquence logique est quecertaines femmes se retrouvent en positiond’assumer seules la lourde charge de l’éducation debase des enfants.

33333 Sembène Ousmane qualifie cette polygamie de polygamie géographique dufait de la non co-résidence de plus en plus fréquente des conjoints

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L’importance de l’éducation familiale est souventévoquée comme soubassement nécessaire devantpermettre aux enfants qui, seront scolarisés, deconserver une identité culturelle, une personnalitéafricaine face à l’école, considérée comme véhiculantessentiellement des valeurs extérieures et deséléments d’une autre culture. Le rôle des femmesest donc capital dans l’éducation de base desenfants.

Mais de nos jours avec l’affirmation de l’égalité dessexes et la prise de conscience des limites et desvariations du construit social, il importe quel’éducation de base, sans refuser l’identité culturelle,se modifie afin que ce changement aille dans le sensd’une éducation égalitaire entre garçons et filles etun partage des tâches domestiques par exemple.

C’est à la maison d’abord, par l’éducation de baseque la nouvelle image et le nouveau statut de lafemme doivent être valorisés par toute la famille etla communauté avant d’être consolidés à l’école.

III.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. L’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école

En 2004, la capacité d’accueil du système éducatiftogolais se présentait comme suit :

5 712 établissements avec 27769 classes pourun effectif global d’élèves de 984841, encadréspar 25198 maîtres dans l’enseignementprimaire ;

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1125 établissements dont 157 lycées avec 6254classes fréquentées par 51687 élèves encadréspar 2089 enseignants au niveau du secondaire ;

11 établissements publics, 80 écoles supérieuresde formation techniques et de 20 centres deformation dans l’enseignement technique ;

deux universités (les Universités de Lomé et deKara qui disposent de différentes filières deformation) avec environ 15000 étudiants et 324enseignants.

Mais le domaine éducatif reste marqué par ladisparité en défaveur de la jeune fille qui se manifestepar une sous scolarisation des filles et un taux deredoublement et d’abandon des filles supérieur àceux des garçons.

On comprend que c’est pour des raisonssocioculturelles que dans l’éducation formelle, lesgarçons ont été privilégiés pendant longtemps. Eneffet, si de l’école devait sortir un bien, il fallait quece soit les hommes qui en soient les premiersbénéficiaires, étant eux héritiers des noms et piliersde la communauté. Ils seront plus tard, appelés àêtre des chefs de famille. Il est évident que se donnerde la peine et faire des dépenses pour des filles dontle destin est d’être des épouses soumises, vouées àla cuisine, au foyer, appelées à porter des grossesseset à élever des enfants serait un gaspillage inutile.

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C’est ainsi que les filles sont beaucoup moinsscolarisées que les garçons, surtout en milieu rural.Elles sont beaucoup moins représentées que leurshomologues masculins à mesure que l’on avance dansle cursus scolaire et elles enregistrent égalementmoins de succès aux examens.

III.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisation

Au niveau du préscolaire ou du jardin d’enfants quiaccueillent les enfants de 36 à 60 mois, l’écart entreles deux sexes n’est pas très significatif. Par exemple,au cours de l’année scolaire 2001-2002, un effectiftotal de 12094 enfants dont 6115 filles pour 5979garçons a été recensé44444). On constate même que lenombre des filles scolarisées est légèrement supérieurà celui des garçons. Cela s’explique par l’effectifélevé de filles dans la tranche d’âge des préscolaires.

Il faut néanmoins remarquer que la fréquentationd’une institution préscolaire est encore faible au Togoavec d’importantes disparités régionales et sociales17,9% en milieu urbain contre 5,2% en milieu rural.La région Centrale et la région des Savanes étantles moins pourvues.

Quelques données présentées ci-après, permettentde mettre en lumière les disparités de genre au planéducationnel au préscolaire. Il faut noter que lesécarts varient selon les cycles et les régions.

44444source : tableau de bord de l’éducation au Togo

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116

Certains parents se demandent encore si le jardind’enfants est impérieux dans le cursus scolaire deleurs enfants ou s’il ne vaut pas mieux garder lesenfants le plus longtemps possible à la maison. Ledébat reste ouvert. Mais avec l’urbanisation, lesnouvelles structures familiales, les parents pourpallier leurs absences et offrir à leur progéniture unepossibilité optimale de stimulation intellectuelle etémotionnelle gage d’un développementpsychologique et socio-affectif, envoient ces toutspetits dans les jardins d’enfants qui préparent pourles premières années de l’école.

Il ne faut pas non plus occulter l’aspect financier duproblème.

Il existe de plus en plus de garderies communautairespour aider les femmes en milieu rural.

Des ONG telles que : « Aide et Action », la liguetogolaise des droits des femmes (LTDF) ont étépionnières en ce domaine. Si le préscolaire estd’abord apparu comme un phénomène urbain il s’estétendu rapidement à la zone rurale aussi.

III.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. L’enseignement général’enseignement général’enseignement général’enseignement général’enseignement général

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Si au niveau du préscolaire il existe pratiquement unéquilibre des sexes avec même un avantage pour lesfilles, à partir du primaire jusqu’à l’université, les

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117

choses vont changer. En effet à partir du coursprimaire, des variations commencent par s’observerentre les pourcentages des filles et ceux des garçons.Au cours de l’année scolaire 1999-2000, l’enquêteMICS TOGO a montré que 73% de garçonsfréquentent les cours primaires contre 61% de fillestel que le montre le tableau ci-après.

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119

A ce tableau, ajoutons les deux tableaux tirés del’analyse des disparités et inégalité de genre,commandée par le gouvernement togolais appuyépar le PNUD en 2006.

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121

L’analyse de ces tableaux permet de nuancer certainspropos. En effet, si la constante à souligner est laprogression importante des filles dans toutes lesrégions, on peut aussi noter une chute dans le tauxde scolarisation des garçons, entre 1999 et 2003,dans la région de Lomé et celle des Plateaux, seloncertaines hypothèses.

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La disparité de genre s’observe et s’accentue au 2ème

et au 3ème degré comme le démontrent les tableauxqui suivent

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Au delà des disparités de genre, il existe aussi desdisparités liées aux régions. Par ailleurs plus on montedans un cycle plus est grand l’écart entre garçons etfilles. Le prochain graphique montre l’entonnoirrenversé : la base plus grande va en rapetissant pourtout le monde mais plus particulièrement pour lesfilles. Au 3ème degré, les filles sont réduites au tiersde l’effectif des garçons.

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III.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. L’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique

Le gouvernement a mis en place plusieurs institutionspour améliorer le niveau de qualificationprofessionnelle. Il s’agit : des lycées d’enseignementtechnique et professionnel (CRETFP) et des centresde formation technique et professionnelle (CETP) dansles villes secondaires.

Ce secteur dispose dans l’enseignement secondairede 68 établissements dont 12 publics (notamment 2lycées d’enseignement technique et professionnel àLomé et à Sokodé, 2 Collèges d’enseignementprofessionnel, CET, à Pya et Kanté, 5 CRETFP à Lomé,Atakpamé, Kpalimé, Kara et Dapaong, 1 collèged’enseignement artistique et artisanal à Kpalimé,CEAA, et 1 centre national de perfectionnementprofessionnel, CNPP, à Lomé avec une antenne à Kara)et 56 privés dont 5 établissements confessionnels(et 7 établissements classés dans le quatrième degré).

Dans l’enseignement technique secondaire, laproportion des filles a connu une évolution croissante.Elle est passée de 23,9% en 1994 à 33,4% en 2004.Mais les filles s’orientent principalement vers lesfilières du tertiaire (Secrétariat, comptabilité) auniveau du cycle court.

Les filières tertiaires courtes sont en grande majoritésollicitées par les élèves filles. Rares sont celles quis’orientent vers des filières industrielles. D’autresfilles qui ont eu la chance de dépasser le collège et

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qui vivent dans les villes, surtout à Lomé, suiventsouvent des formations en stylisme modélisme,esthétique. Depuis quelques années, des structuressanitaires privées, surtout à Lomé, accueillent aussicette catégorie de filles à qui elles donnent uneformation en soins médicaux.

On note aujourd’hui dans le domaine de la formationprofessionnelle un manque de motivation du fait queles élèves nantis de compétences professionnellesde ces établissements sont sous employés, de pluscertains programmes de formation sont incompletset inadaptés aux défis du moment. Ils se limitent auCAP (certificat aptitude professionnelle) alors queles concours de recrutement demandent le BEP(brevet d’aptitude professionnelle) que les apprenantsn’ont pas la chance d’acquérir.

III.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. L’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur

Au niveau de l’enseignement supérieur, au 4ème degréà l’Université, le choix des filles va d’abord à la Facultédes lettres et des sciences humaines, 1148 ; ensuiteà la Faculté des sciences économiques et de gestion,402 ; puis à la Faculté de droit 364 et enfin à laFaculté de médecine et de pharmacie 105.

Dans les écoles supérieures de l’enseignementtechnique comme l’ENSI (école nationale supérieurdes ingénieurs), en 1997-98, il y a 179 étudiants et 2filles seulement, à l’ESA (l’Ecole Supérieured’Agronomie) il y a 277 étudiants et 6 étudiantes.

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Le cas de l’ESSD (école supérieur de secrétariat dedirection) est différent car le secrétariat étantconsidéré comme un secteur féminin ce sont lesgarçons qui sont admis selon un quota.

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Depuis une dizaine d’année, on retrouve dans cettebranche de l’éducation une quarantained’établissements privés qui sont sous tutelle del’Office du BTS, spécialisés principalement dans laformation aux BTS dans différentes filières et quisont pour la plupart installées à Lomé. Cesétablissements sont submergés par un nombre deplus en plus croissant d’élèves : de 8224 en 1994l’effectif est passé à 19838 en 2004, soit unaccroissement de plus de 140%.

Face aux difficultés que connaissent les filles enmatière de scolarisation et de formation, Beaucoupde filles scolarisées désireuses d’acquérir rapidementune formation soutenue se dirigent de plus en plusvers ces établissements (de 24% de l’effectif totalen 1994, le pourcentage est passé à 33% en 2004).

III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif : les constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contribution

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III.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussite

Abordons et analysons maintenant les taux deréussite selon le sexe aux différents examens dansles divers degrés en comparant les années 1997 et2003

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Il est intéressant de voir l’évolution au niveau duCEPD et BEPC ; le nombre de fille a plus que doublé.Quant au BAC avec la répartition en série, onconstate un boom en série C 905 filles tandis qu’ensérie D, le nombre des filles dépasse celui desgarçons. Le succès des filles dans les séries C et Dest lié à la plus grande ouverture qu’offrent ces sérieset de plus c’est la preuve que les filles ont raison derefuser de se cantonner dans la seule série : A. Cecise répercutera au niveau de l’université. Ce qui estréconfortant.

Le taux de réussite au 4ème degré confirme le faitque les filles surpassent parfois les hommes : ainsipour les années académiques 1991 – 1992 et 1994 –1995 le pourcentage des filles est de 42,37 et 45,59quand les hommes ont 38,97 et 40,62.

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Les disparités de genre nous interpellent tous : Etatet société civile. Il importe néanmoins de rappelerque certains écarts ne sont pas forcément imputablesà de faibles performances des filles par rapport auxgarçons. S’ils sont tous soumis aux mêmescontraintes à l’école, les sollicitations des filles sontplus importantes à l’extérieur. Elles doivent effectuerles travaux domestiques, dont sont souvent dispensésles garçons, avant de s’occuper de leurs études, parexemple.

Les abandons scolaires sont généralement plusimportants chez les filles que les garçons, maiscertaines années ceci n’est pas toujours le cas. Lesraisons souvent évoquées sont les grossesses et lesmariages précoces. L’internement, pour une longuedurée, dans les couvents fétichistes, est aussi danscertaines localités du pays, une cause déterminantede l’abandon scolaire chez les jeunes filles et unempêchement à leur scolarisation. Pour les garçonsce sont les migrations et l’exode vers des zones oùils pensent pouvoir trouver du travail tout de suitepour construire leur avenir qui constituent les causesde l’abandon scolaire. Mais les variations despourcentages montrent qu’une transformation desesprits s’opère petit à petit.

III.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignement

L’amélioration des taux de réussite des filles sembleavoir influencé d’une certaine manière la présence

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des femmes dans l’enseignement. En effet, malgréles niveaux de scolarisation féminine plus bas queceux des garçons, la part des femmes dansl’éducation formelle à l’école n’est plus négligeable,même si les déséquilibres au détriment des filles sonttoujours visibles.

Dans les années 90 un quart des femmes salariéespermanentes au Togo travaillaient dansl’enseignement. La majorité d’entre elles exerçaientdans l’enseignement primaire.

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Pourtant et comme l’indique le tableau ci-dessous,parmi les catégories « instituteurs » et « instituteursadjoints » qui répondent aux normes de qualificationrequises pour intervenir dans ce degréd’enseignement, les femmes ne sont représentéesque pour 13,6 et 12,4 pour cent. Elles se retrouventdans les catégories subalternes avec lesrémunérations les plus faibles du métier. Ellesbénéficient peu des possibilités de promotion dansl’enseignement, et de recyclage en cours d’emploi.Elles ont peu de temps en dehors de leurs chargesquotidiennes à consacrer à leur développementpersonnel. Elles assument en dehors de leursobligations professionnelles tout ou une partie desactivités domestiques, et doivent parfois mener desactivités parallèles pour faire face aux chargesfinancières qui leur incombent.

10 ans après voici le nouveau tableau sur lesenseignants dans le premier degré que nous pouvonscomparer au précédent. Les choses changent maispas forcement dans le sens que l’on croit.

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En 2003 au primaire sur un effectif global de 25 198enseignants, nous avons 22210 hommes et 2 988Femmes soit un pourcentage de 11,85%.

En continuant les investigations, il apparaît au 2ème

degré sur un effectif global de 7 448 enseignants,nous avons 518 femmes soit un pourcentage de6,95%.

Dans le 3ème degré sur un total global de 2 089enseignants, il y a 146 Femmes soit 6,98%.

Le constat qui s’impose à nous, c’est quel’enseignement a perdu auprès des femmes, sonlustre, sa noblesse ; ce qui est apparemment dû aucontexte de crise économique généralisée.L’enseignement n’attire plus, d’une manière générale,les femmes.

Les taux ont donc nettement baissé. Avec dessalaires non payés, et l’accumulation des arriérées,l’attrait du secteur informel avec un profit immédiatpermettant de faire face plus rapidement auxresponsabilités semble constituer une raison nonnégligeable.

Par contre dans le 4ème degré, à l’Université, il y aplus de 25 enseignants chercheurs alors qu’il y aquelques années on les comptait sur le bout desdoigts. Ceci s’explique par le fait qu’il y a uneévolution positive dans l’entrée à l’université des filles.

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Le pourcentage des étudiantes est passé de 17% en2000 à 19,37% en 2005.

III.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économique difficile difficile difficile difficile difficile

Depuis les années 1980, les programmes d’ajustementstructurel, la crise politique et économique quiperdure sans parler de la dévaluation en 1994 nonsuivie de mesure d’accompagnement au Togo, ontprovoqué un ralentissement des ressources allouéespar l’Etat à l’éducation. Cela a eu pour conséquenceimmédiate d’imputer aux parents des chargesfinancières importantes à consacrer à l’éducation deleurs enfants. Les frais de scolarité, les fournituresscolaires, les uniformes,le transport, tout incombeaux parents.

Parallèlement la stagnation des revenus salariaux,la crise qui touche les activités commerciales, labaisse des cours et la mévente des produits agricolesont largement entamé le pouvoir d’achat des familleset celui des femmes en particulier.

En dépit de cette situation, les responsabilités desfemmes à l’intérieur des ménages et des familles,principalement vis-à-vis des enfants sont restées lesmêmes. Les femmes sont souvent contraintesd’assumer tout ou une grande partie des chargesfinancières du ménage. Elles doivent travailler duret consentir d’énormes sacrifices pour faire face

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aux charges liées à la scolarité et à l’entretien de lafamille.

Dans bien de cas, en effet, le père, chef de famille,s’acquitte des frais de scolarité à la rentrée desclasses, au mieux avec les fournitures scolaires,laissant à la mère le soin d’assumer le reste desbesoins ainsi que l’entretien quotidien de l’enfantjusqu’à la fin de l’année scolaire.

III.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les filles à l’écoleà l’écoleà l’écoleà l’écoleà l’école

L’Etat pour faire face aux divers problèmes dans lesecteur de l’éducation et celui du maintien des fillesà l’école a dû prendre certaines mesures. Ces effortsdéployés par l’Etat ont été appuyés par d’autresacteurs et partenaires sur le terrain.

III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975

Il y a eu tout d’abord la réforme de l’enseignementau Togo en 1975, qui se voulait fondamentale etprofonde, et qui a posé les bases d’une EcoleNouvelle. Elle se voulait démocratique, et obligatoire,de deux ans révolus à quinze ans.

Elle n’aboutirait plus à faire des chômeurs puisqueles élèves seraient orientés selon leurs vocations versdes carrières prévues dans les plans nationaux dedéveloppement. Pour permettre l’épanouissement enson sein des fils et filles du pays, « la réhabilitation

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des langues nationales et des valeurs culturellespositives permettra une démocratisation avancée del’Ecole ». Les réaménagements des programmes,l’introduction de nouvelles disciplines, les principesde la mixité, la prise en charge des enfantshandicapés, la réintégration à l’école de la jeune fillemère après concertation entre le chefd’établissement, les parents et les maîtres, bref, ilétait prévu des mesures qui vont dans le sens de laformation d’un citoyen « équilibré, doté d’uneouverture d’esprit, capable de s’adapter aisément àtoutes les situations nouvelles, plein d’initiative etapte à agir sur son milieu pour letransformer positivement». Cette Reformeambitieuse pour des raisons économiques, financièreset politiques n’a pas pu être totalement exécutée.

III.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. L’Education en matière’Education en matière’Education en matière’Education en matière’Education en matière d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu- lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)

Dans l’esprit des conférences mondiales de Mexico(1975) Jomtien (1990), le Caire (1994), Beijing(1995), l’Organisation des Nations Unies pourl’Education, la Science et la Culture (UNESCO) donneune nouvelle orientation à l’éducation pour formerdes citoyens sensibles aux problèmesd’environnement, de population et dedéveloppement.

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Ainsi le programme EPD suit son cours dans le 2ème

et 3ème degré et l’évaluation de ce programme n’apas encore été faite.

Il faut remarquer que pour combattre la déperditionscolaire des filles liée aux grossesses, la réforme de1975 avait introduit l’éducation sexuelle dans lesprogrammes. Ce qui suscita réaction et résistance :« la nouvelle école va pervertir les enfants »,entendait-on dire. Le domaine étant sensible maisnéanmoins nécessaire, le programme prendra le nomd’éducation à la vie familiale et à la parentéresponsable.

Dans les problèmes de population, le concept genresera également plus tard introduit.

III.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenir la réformela réformela réformela réformela réforme

Toujours dans le cadre l’ E.P.D trois cent (300)inspecteurs et conseillers pédagogiques ont étéformés en Genre, éducation et développement en1997.

Une des tâches à mener a été d’éliminer des manuelsscolaires, les stéréotypes sexistes discriminatoires.Dès la rentrée 2001-2002 les stéréotypes sexistesont en effet été éliminés des manuels du CP1 auCM2.

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Une sensibilisation a été faite aux enseignants pouréviter des discriminations en classe. A titre indicatif,le balayage des classes ne doit pas être réservéexclusivement aux filles, une fille peut assurer le rôlede major, des plaisanteries du type « Le marché tetend les bras, que fais-tu en classe ? » doivent êtreévitées.

L’important devoir de l’enseignant est de fairecomprendre à tous ces élèves que l’égalité des sexesdans l’école est primordiale.

III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984

Pour protéger les élèves en général et les filles enparticulier contre le harcèlement sexuel et lesgrossesses sur les bancs de l’école, une loi fut prisele 16 mai 1984 sous le N° 84-14. Elle est relative à laprotection des filles et garçons régulièrement inscritsdans un établissement d’enseignement ou dans uncentre de formation professionnelle.

Selon les dispositions de cette loi, toute personnereconnue coupable des délits visés « sera punie d’unemprisonnement de six mois à trois ans et d’uneamende de deux cents mille à cinq cent mille francs ».Si la loi est louable en soi, le contexte culturel togolaisla rend difficilement applicable, d’autant plus queles parents croyaient, à tort, que les amendes leurseraient versées alors qu’elles sont destinées auxcaisses de l’Etat. Bien plus les parents de victimesestiment que si l’auteur de la grossesse va en prison

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et perd ainsi son emploi il ne sera plus en mesure des’occuper de l’élève enceinte et de l’enfant à naître.Plus grave encore, ils croient que l’enfant ne serapas accepté par sa famille paternelle qui verratoujours en lui l’enfant du malheur, titre qu’il porterasa vie durant, comme une tâche indélébile.

III.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolarité en faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des filles

Un autre effort du gouvernement a été de faire, parl’abaissement des frais de scolarité des filles uneaction positive en leur faveur. Cela a pris effet àpartir de la rentrée 1998 – 1999 avec les tarifs ci-dessous.

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Cette réduction était surtout destinée à inciter lesparents à envoyer leurs filles à l’école.

Remarquons que l’abaissement du prix d’inscriptiondes filles n’a pas eu que des effets bénéfiques, l’effetpervers se manifeste parfois quand un directeurrefuse une fille et préfère recevoir un garçon poursauver ses finances. Un contrôle de l’Etat s’imposeface à ces éventuelles dérives.

Malgré les efforts, il faut noter que l’investissementde l’Etat togolais dans le secteur de l’éducation restefaible (environ 3%) et connaît une baisse constanteces dernières années. Le ratio dépenses d’éducationpar rapport aux dépenses totales de l’Etat est passéede 23,1% en 2000 à 18,5% en 200455555. La charge dela scolarisation des enfants est de plus en plustransférée aux parents dont les revenus dérisoiresne permettent pas de faire face aux besoins del’éducation.

III.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. L’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement, de la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile et des populationsdes populationsdes populationsdes populationsdes populations

III.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationaux

L’action des partenaires au développement et de lasociété civile est déterminante dans le domaine del’éducation et de la formation en faveur des filles.5 5 5 5 5 (Source : Revue des dépenses publiques Banque Mondiale 2006)

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Des Organisations Internationales telles que PLANTogo, UNICEF, CARE Togo, WAO Afrique, FAWE--Togo,Aide et Action, Bornfonden… interviennent à la baseet assurent la formation des enfants en général touten insistant sur la scolarisation des filles. Ellesassurent aux enfants inscrits sur leurs programmesle parrainage ou accordent aux parents un appui pourmener une activité génératrice de revenus, leurpermettant de payer la scolarité des enfants, touten leur assurant un minimum d’équilibre nutritionnel.Ces organisations ont beaucoup œuvré à l’adoptionet à l’application de lois contre le trafic dont estsouvent victime la jeune fille non scolarisée.

L’implantation du programme d’Education de basede la fille (EDBF) dans les régions où les taux de lascolarisation des filles sont les plus bas est bénéfique :grâce à ce programme la population scolarisée estpassée de 15 311 à 28 102 élèves entre 1997 et 2000.Soit une augmentation de 83% : le nombre de fillesest passé de 4 269 à 11959.

L’écart entre filles et garçons est passé de 44 à 14points.

III.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationale

De leur côté, les organisations nationales sontégalement très actives et mènent des actions quifavorisent l’épanouissement de la jeune fille, et dela femme sur le plan de la formation. Sur le terrain,on note la présence d’organisations telles que la

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COLOMBE, FAMME et AHUEFA qui mènent desactions dans le domaine de l’éducation fonctionnelleet de la formation professionnelle de la jeune fille.

Depuis 10 ans, la COLOMBE exécute dans lapréfecture de Vos, avec succès des programmes telsque : - le projet de « promotion du statut de la fille/femme rurale au Togo » (projet Promo Fille) ; - Lecentre d’autopromotion des filles (CA) implanté àKoutimé dans la préfecture de Vos mène des activitésdiverses : la teinture, la tapisserie, la tresse, lacoiffure mixte, la couture, la cuisine, la gestion etl’entreprenariat ; - Le projet PEP soutient quatre axesd’activités (l’alphabétisation avec un taux de réussitede 65,30%, l’insertion scolaire des filles de la tranched’âge de 8 à 15 ans qui sortaient nanties du CEPDen trois ans avec un taux de réussite de 53%,l’insertion professionnelle avec un taux de réussitede 55%, l’insertion économique) ; - Le projetCOMBAT, qui est un projet de lutte contre le traficdes enfants à travers l’éducation, s’articule autourde la mobilisation communautaire et de la réinsertionscolaire et professionnelle. De même, le projet« Promotion de l’Education Communautaire dans VosNord » a été implanté par la COLOMBE.

FAMME a mis sur pied des CAFE (centre d’auto-promotion des femmes) où il est organisé des coursd’alphabétisation pour les femmes.

Quant à AHUEFA, elle a créé une école qui permetde récupérer les filles non scolarisées ou

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déscolarisées, les femmes analphabètes à travers unepasserelle d’alphabétisation et un programmed’éducation formelle au Togo appuyé par descompétences essentielles à travers une pédagogieactive.

Le programme a débuté en 1994. La première annéeest une année d’alphabétisation en langues locales :Ewé ou kabyè. Puis la fille passe en passerelle et saformation dure trois ans au lieu de 6 ans qui est ladurée normale d’étude du premier cycle. Elle aboutitau CEPD (Certificat d’étude du premier degré). Après,elle a la possibilité soit de continuer au collège soitd’opter pour l’apprentissage d’un métier ou alorsde choisir de bénéficier de la micro finance pour fairedu commerce.

L’âge des bénéficiaires varie : le premier groupe ahabituellement entre 9 et 14 ans, le second a, entre15 et 24 ans et le troisième groupe est constituéd’adultes. Plus de 600 femmes ont bénéficié duprogramme. Parmi elles 100 ont passé la passerelleet 20 sont au collège.

L’intérêt de la condensation du programme de 6 à 3ans est, au-delà de l’économie de temps, un gainappréciable à différents niveaux.

III.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populations

La population à la base a finalement compris lagravité du problème de l’éducation et a commencé

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à prendre des initiatives pour favoriser l’éducationdes enfants. En 2004, environ 1042 initiatives ontété dénombrées, dont une grande partie dans larégion des Savanes.

Ces actions sont menées le plus souvent sans l’appuigouvernemental. Ainsi, plusieurs EDIL ont été crééespour rapprocher l’école des enfants. Le personnelest surtout composé d’enseignants volontaires quisont pris en charge par la caisse des parents d’élèves.Aujourd’hui, il existe même des CEG d’initiativelocale dans certains milieux ruraux. On peut citerentre autres, l’exemple du CEG du canton de Bokodans la préfecture de l’Ogou créé par 23 villages.Ces communautés, pour la plupart, finissent parbénéficier à la longue de l’appui de l’Etat qui y affectedes enseignants, et de l’appui des ONG qui aident àconstruire des écoles privées dans les grandes villeset chefs lieux de préfecture. Ces efforts ont rendules écoles accessibles (tout au moinsgéographiquement) aux enfants de ces localités.Mais le problème de leur contrôle demeure.

III.3. III.3. III.3. III.3. III.3. Que faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pour créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers

la parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la vie de la nation ? de la nation ? de la nation ? de la nation ? de la nation ?

III.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotes

La division des professions en métiers d’hommes etde femmes constitue la plupart du temps un frein et

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une barrière dans l’éventail du choix d’un métier parles filles.

Certains slogans européens66666 sont intéressants etpeuvent être utilisés en milieu scolaire comme enmilieu professionnel au Togo :

« à l’école orientons-nous toutes directions ».

« Aujourd’hui les métiers n’ont pas de sexe ».

Ces slogans prennent un relief particulier dans uncontexte sensible au concept de genre.

Des expériences sont en cours, initiées par desregroupements divers

III.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. L’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à Tséviéséviéséviéséviésévié

Le Centre d’écoute et d’assistance juridique Mofialade Tsévié, avec l’appui du Corps de la Paix a initié unprojet qui ne manque pas d’intérêt : 10 jeunes fillessélectionnées après un test ont choisi des métiersd’hommes :

- Menuiserie ;- Electricité-auto ;- Electricité- bâtiment ;- Mécanique générale ;- Soudure.

66666textes et documents pour la classe N° 542 du 7 mars 1990

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Elles sont actuellement en apprentissage 2éme année.Une expérience similaire a été faite à Dapaong. Maisle nœud du problème se situe au niveau de l’ aprèsformation, car il importe de les intégrer dans lemonde du travail. Celles de Tsévié ont proposé qu’uncentre de métiers leur soit créé afin qu’elles yenseignent tout en y exerçant leur profession. Noussommes en présence d’un défi qu’il faut relever etd’une expérience à suivre et à poursuivre.

III.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentorat

Chacun sait que les mythes ont la vie dure, jusqu’àce qu’ils soient brisés par une réalité qui les contredit.A l’époque coloniale, on affirmait avec sérieux queles noirs ne pouvaient briller que dans les sérieslittéraires or chacun sait la vogue des sériesscientifiques chez les mêmes noirs quand leurs payssont devenus indépendants ; c’est le mêmephénomène qu’on constate avec les filles. Ellesétaient pléthores en série A parce qu’on considéraitqu’une fille ne peut faire qu’une série littéraire etles filles se méfiaient, c’est le moins qu’on puissedire, des séries scientifiques C et D. Or voici que desprofesseurs-femmes, la précision est nécessaire, dela Faculté des Sciences de l’Université de Lomédécident de renverser le courant. Au sein de leurassociation « Femmes Togolaises pour la promotionde la Science et de la Technologie » (FTPST) avecl’aide des étudiantes seniors c’est-à-dire du secondcycle, elles prennent en main l’encadrement de leurscadettes, les étudiantes de première année, en

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organisant des séances de répétition c’est-à-dired’explication de cours et d’exercices dans les matièresoù celles-ci ont des difficultés. La 1ère année étantune année charnière, il est très important puisqu’ellemarque le passage du lycée à la faculté. C’est uneétape cruciale, c’est l’année qui met en branle lesautres dans le cursus universitaire. Il importe doncd’avoir une maîtrise non seulement en méthodologiemais aussi des matières enseignées. La 1ère annéeest celle du pied à l’étrier qu’il ne faut, sous aucunprétexte, rater parce qu’elle est déterminante pourla suite.

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Le tableau montre une évolution nette dans les tauxde réussite des étudiantes depuis la mise en placede l’encadrement. De 2002 à 2004, le taux deréussite des filles en SSNI (Section Sciences Naturelles1ère année) est passé de 14,29% à 17,74% puis25,80% et en SMI (Section Mathématique 1ère année)de 0% à 16,66% puis à 40,00%. Ce sont desrésultats fantastiques et très encourageants.

Là où il y a un taux faible en 2004 SPCI (SectionPhysique Chimie 1ère Année) qui est de 1,40%, lamoitié des filles de cette section n’ont pas suivi leprogramme de tutorat.

Le système est en cours de généralisation dans lesautres Facultés, c’est dire son succès.

Il faut signaler que le système de « mentorat » sefaisait dans les internats de filles chez les religieuses :quand une élève de 6ème était confiée soit à une aînéede 4 ou 3ème.

Mais l’intérêt de l’expérience de l’université de Loméc’est la manifestation d’une solidarité féminine entrel’aînée et la cadette, entre le professeur etl’étudiante, entre les Seniors et les Juniors dans l’antredu savoir, mettant en lumière une valeur du contexteculturel ambiant.

Chaque femme qui s’élève doit en aider une autre àfaire de même.

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Ces expériences ouvrent une brèche et méritent quel’on approfondisse la réflexion pour l’efficience deleur systématisation.

III.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiques

Mais avant de devenir étudiante, la jeune fille étaitélève. C’est ce qui explique que cette associationdes professeurs (femmes) de la faculté de Sciencesait voulu comme action en amont redynamiser lesclubs scientifiques dont l’existence était conditionnéepar la présence des filles en leur sein. Ainsi les clubsscientifiques ont repris vie dans les lycées de Lomé :Tokoin et Agbalépédo, à Atakpamé, Kpalimé, Sokodé,Kara et Dapaong.

Pour susciter l’intérêt des élèves, la FTPST a instituéun concours de matériel didactique fabriqué par lesélèves des clubs. Le matériel est à multiplier pourêtre utilisé dans les cours, son coût ne doit pasdépasser 10.000 F. Pour sensibiliser les filles, on avait,en plus des prix du concours, décerné un prix spécialpour la fille la plus méritante pour sa participation,son assiduité et son esprit d’initiative.

Les concours ont eu lieu en 1996, 1998, 2000. C’estle Club scientifique de l’Université qui a dynamisél’association des étudiants en sciences dont laprésidente actuelle est une étudiante qui vient d’êtreréélue à son poste grâce à son efficacité.

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Et c’est à partir de 2000 que le système de Tutorat afonctionné pour les filles en sciences.

Comme le dit si bien le bureau exécutif du « ClubScientifique Eureka » : « La science et la technologieconstituent un enjeu universel et il est de notre devoirde nous les approprier et de les faire progresser.L’Afrique n’est pas encore au rendez-vous de cetteuniversalité. Pourtant elle a besoin, plus que toutautre continent, de ces armes pour amorcer un réelet franc développement car s’il est vrai que ladémocratie et la bonne gouvernance sont le gaged’un développement intégral, il est aussi plus vraique la science et la technologie lui sont d’unenécessaire compagnie ».

Ainsi au-delà de tout ce qui se fait déjà, il faudraitencore mettre en exergue certaines actions toutesaussi prioritaires.

III.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pour la promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducation

III.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la population

Il importe de maintenir les filles dans le systèmeéducatif et pour cela, il faut poursuivre et intensifierla sensibilisation des populations.

Un travail de sensibilisation doit être poursuivi àtravers tous les canaux disponibles, auprès desautorités traditionnelles, des communautés et des

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familles, des femmes elles-mêmes, sur la nécessitéde scolariser les filles comme les garçons et de lesmaintenir tout au long du cursus quelque soit lesdifficultés .

Les messages de sensibilisation doivent insister surle fait que l’école d’une part, contrairement à ceque l’on croit et que l’on dit, renforce plutôt lescapacités des femmes à jouer les rôles qui leur sontdévolus dans la société et que d’autre part leurmaintien dans le système scolaire sont tout aussinécessaires et bénéfiques pour la famille que lasociété.

III.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieu scolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitaire

Il faut accorder une attention particulière auphénomène du harcèlement en milieu scolaire etuniversitaire. Il contribue dans une large mesure à ladéperdition scolaire des filles ce qui a non seulementdes répercussions néfastes sur leur avenir maisconduit aussi à une déformation du jugement quifait qu’une note ne dépend plus d’un savoir maisd’un bon vouloir d’un enseignant qui récompenseainsi la « docilité » d’une élève. Il est courantd’entendre des expressions du genre des « notessexuellement transmises », expression copiée sur leMST (maladies sexuellement transmissibles) et derencontrer des gens qui mettent en doute la valeurréelle des diplômes obtenus par une fille. Desprogrammes insistant sur les responsabilités de

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l’éducateur doivent être conçus et mis en œuvre enappui aux lois en vigueur.

III.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoce et forcé et forcé et forcé et forcé et forcé

Le mariage précoce et forcé constitue une violencefaite à la jeune fille. Il oblige d’une part la fille àinterrompre ses études et d’autre part souvent donneraison aux parents qui désirent marier leur fille selonla coutume en ne tenant aucunement compte del’âge de nuptialité inscrit dans le code des personneset de la famille. Ce mariage forcé et précoce tientrarement compte de l’intérêt de la jeune fille maisprivilégie l’honneur de la famille, puisque la raisondonnée, en milieu musulman pour justifier cettepratique, c’est pour préserver la virginité de lapromise afin d’assurer ainsi son destin de femme quiest le mariage. Agissant de la sorte c’est toute laréalité de sa personne qui est niée, elle est comme« chosifiée ».

III.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveur des filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuite de leurs étudesde leurs étudesde leurs étudesde leurs étudesde leurs études

Comme le recommande la réforme de 1975, les fillesenceintes et les filles mères souhaitant retourner enclasse doivent y être admises. Des dispositionsconcrètes devront être prises dans ce sens par lesautorités compétentes. De plus, les organisations defemmes, dans leurs actions de sensibilisation, devront

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mettre l’accent sur la nécessité pour les parentsd’aider les filles enceintes et les filles mères àpoursuivre leurs études. Il ne s’agit pas, de touteévidence, d’encourager ce type de comportement,mais une grossesse ne devrait plus mettre fin auxétudes d’une fille et briser son avenir.

L’Etat devra veiller aussi à ce que les règlementsintérieurs de certaines écoles spécialisées ne soientpas discriminants à l’égard de la jeune fille dans cetétat.

S’agissant de la loi du 16 Mai 1984, Il faut que l’étatl’améliore, la révise ou la reformule. On pourraitproposer qu’au lieu d’une peine de prison, qu’onmette l’auteur du délit en probation et qu’il lui soitinfligé comme peine de pourvoir à l’instruction de laJeune fille jusqu’à la fin de ses études ou du cycle oùelle se trouve et de s’occuper de l’enfant. Ceciconstituerait peut-être une réparation juste et utile,car il ne faut pas que la Jeune fille perde la possibilitéde continuer ses études. Il s’agit de lui redonner lespossibilités que lui fait perdre la grossesse, ce quicorrespond bien à l’esprit de l’article 1382 du CodeCivil. Ceci n’induisant aucunement le mariage.

III.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées à l’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couvents fétichistesfétichistesfétichistesfétichistesfétichistes

Les autorités compétentes doivent procéder àl’examen et à la levée des entraves à la scolarisationdes filles que constitue l’internement dans les

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couvents fétichistes, les durées pouvant être limitéeset les séjours modulés en fonction des calendriersscolaires.

III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. Rendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuite et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15 ansansansansans

La gratuité de l’école, surtout pour les filles deconditions défavorisées et des milieux ruraux, s’imposeainsi que le renforcement du parrainage d’enfantspour arriver à une plus grande scolarisation des filles.Il importe de généraliser par la suite, la mesure àtout enfant.

Au-delà du droit constitutionnel qui rend l’écoleobligatoire jusqu’à 15 ans, il faut appliquer lesdispositions de la réforme de l’enseignement quiprévoit la scolarisation obligatoire pour les filles etles garçons jusqu’à 15 ans. Il appartient aux autoritéscompétentes d’étudier et de prendre des mesuresadéquates pour rendre effective ces dispositions.

Pour un maximum d’efficacité, ces actions doivents’intégrer à une stratégie globale d’amélioration dusystème scolaire qui prendrait en compte lesproblèmes liés à la disponibilité des infrastructureset des ressources humaines et matérielles nécessairesà la réussite scolaire.

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III.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorie d’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnement de la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femme

III.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. L’informel’informel’informel’informel’informel

Il est vrai qu’au Togo comme ailleurs, la criseéconomique a révélé les atouts du secteur informel.Si l’importante contribution des femmes à l’expansionde la capacité nationale de formation des jeunes fillespar l’apprentissage mérite d’être soulignée, on peutregretter qu’elle ne concerne que la couture et lacoiffure, les autres secteurs d’activité étant peu oupresque pas ouverts aux femmes. D’une façongénérale, le coût exorbitant de la formationprofessionnelle, les abus divers commis au préjudicedes apprenties et le manque de débouchés ainsi queles difficultés d’installation doivent être relevés.

Une autre contribution des femmes à l’éducation,dans le secteur informel, est toute cette initiationgraduelle qu’elles apportent aux jeunes filles nonscolarisées en les intégrant dans leurs activitéscommerciales. Malgré les abus et l’exploitationcondamnable dont elles sont souvent l’objet, ellesforgent ainsi, petit à petit, leurs armes pour uneactivité future. Ceci est d’autant plus important qued’après le recensement général de la population de1981, 67,7% des travailleurs du commerce sont desfemmes.

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Mais là aussi, pour éviter une surexploitation desjeunes filles, un contrôle de l’Etat s’impose etsensibilisation doit leur être faite sur leurs droits.

III.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professions et des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filles

S’il est vrai que rien n’empêche une fille au Togod’exercer la profession de son choix, il est nécessaired’encourager celles qui le souhaitent à s’orienter verscertains secteurs porteurs.

Une couverture médiatique qui assure la visibilité deces nouveaux choix des filles aura pour effet d’inciterd’autres à aller dans ces directions. Il est importantde montrer que le travail épanouit l’être.

III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3. Créer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aide à la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formation professionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des filles

La création de mutuelles d’aide à la scolarisation età la formation professionnelle des jeunes filles, quiseraient alimentées par les femmes elles-mêmes ettoutes autres bonnes volontés s’impose.

Les organisations des femmes et les ONG susciterontces initiatives par des actions de sensibilisation desparents et en particulier des mères ?

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III.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prix en divers domainesen divers domainesen divers domainesen divers domainesen divers domaines

Il s’agit d’encourager la compétitivité, l’excellencedans le domaine de spécialisation et faire prendreconscience aux jeunes filles de la nécessité de fairefructifier leurs talents, de viser haut et d’être chacunedans sa sphère de compétence la meilleure sur lavoie de l’autonomisation.

III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5. Aménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pour permettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métiers

Les jeunes diplômés des centres de formationprofessionnelle se heurtent souvent à leur sortie auproblème de l’installation à leur propre compte pourdémarrer leur profession. Et les jeunes fillesdémunies, dans l’incapacité d’exercer le métierappris, vont soit se tourner vers le commerce informelet désapprendre, soit rechercher des « protecteurs »qui par la suite peuvent se révéler très violents s’ilsne les poussent pas à la prostitution.

L’aménagement de centres équipés permettrait derésoudre dans une première étape le problème del’installation.

III.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. L’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes

Avant de clore le domaine de l’éducation, il fautparler de l’analphabétisme et du combat à menerdans ce domaine.

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L’importance de l’alphabétisation des femmes adultesà travers des groupements et associations diverspour les aider à atteindre leurs objectifs et surtoutinfluencer les stratégies d’amélioration de leurcondition, est constamment soulignée par lesinstitutions oeuvrant sur le terrain. Cependant, lesprogrammes d’éducation à l’intention des adulteset surtout des femmes souffrent des contraintes etcoupures budgétaires, ainsi que des affectationsinadéquates des ressources humaines et matérielles.Ils prennent peu ou presque pas en compte lescontraintes des bénéficiaires dans leur élaborationet dans les stratégies de mise en œuvre.

Selon le rapport national agricole (RNA) de 1996, surl’ensemble de la population agricole qui est de3.011.598 habitants , 61% ne savent ni lire ni écrire.Ce taux est de 50,3% pour les hommes contre 72,6%pour les femmes.

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Néanmoins dans ce domaine un certain progrès estmanifeste. En effet en 2000, les femmes adultesalphabétisées représentent 42,5% contre 72,4% pourles hommes77777.

L’alphabétisation des femmes doit impliquernécessairement l’adaptation des programmes auxstratégies. A cet effet :

Il est urgent de sensibiliser les femmes et leshommes surtout, à l’importance del’alphabétisation des adultes et de mettre encommun les moyens disponibles au niveau del’Etat et des ONG pour maximiser l’impact desinterventions dans le domaine del’alphabétisation.

Les contenus des programmes et les stratégiesd’intervention en la matière doivent tenir comptedes atouts et des contraintes des bénéficiaireset de leur milieu et doivent être assurés par despersonnes bien formées.

Les femmes elles-mêmes, l’Etat et lesorganisations qui oeuvrent à l’amélioration de lacondition de la femme doivent assurer ensembleet de façon concertée la mise en œuvre desactions visant à améliorer l’éducation desfemmes.

7 7 7 7 7 Analyse des parités et inégalités de genre au Togo 2006

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Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :

FEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTE

ans les années 90 prévalait l’objectif louable« SANTE POUR TOUS D’ICI L’AN 2000 ».En fin decompte cependant, les résultats n’ont pas étéconcluants.

La santé de la femme par voie de conséquence n’apas reçu les améliorations attendues.

Certes, la situation sanitaire du Togo a connu depuis1960 une évolution favorable dans une certainemesure ; le taux de mortalité qui était de 29% àl’époque est passé à13% en 1998 (source :EDST II1998).

L’Etat dans le souci de réaliser l’objectif « santé pourtous en l’an 2000 »a érigé des centres hospitaliersuniversitaires (CHU), des centres hospitaliersrégionaux (CHR), des dispensaires, des unités de soinspériphériques (USP) et des cases de santé en de

D

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nombreux endroits du territoire. Des centres deprotection maternelle et infantile (PMI) ont étéouverts ici et là pour prendre spécialement en chargela santé de la mère et de l’enfant. Des structuresont été mises en place pour offrir des services sociauxaux femmes malades les plus indigentes.

Dans l’ensemble du pays, des campagnes devaccination sont organisées dans le cadre duprogramme de vaccination élargi (PEV) qui administregratuitement à la population les vaccins suivants :

1. BCG2. DT-COQ + POLYO3. ROUGEOLE

Avec la résurgence de la fièvre jaune, la question sepose de leur adjoindre le vaccin antiamaril.

L’Etat avec l’appui de partenaires externes a dotéun grand nombre de zones rurales d’eau potable.Tous ces efforts accomplis par les pouvoirs publicsn’ont pas donné un réel bien-être aux populationsen général. Les femmes en particulier paient un lourdtribut pour ce qui concerne leur santé du fait qu’ellesse heurtent à de graves problèmes d’accessibilitéfinancière, géographique, informationnel mais aussidu fait des pesanteurs socioculturelles.

Par-dessus tout, la détérioration, depuis quelquesdécennies, de l’environnement socio sanitaire etécologique due à la récession économique, pose de

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réels problèmes d’accès des citoyens et descitoyennes à de véritables soins hospitaliers et à uneprise en charge correcte de leurs maladies .

En effet une mauvaise gestion des orduresménagères, des eaux usées et pluviales pose desdifficultés en matière de santé publique : on note larecrudescence des maladies comme le paludisme, lecholéra, la fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiqueset diverses autres maladies infectieuses etparasitaires.

Cet état des choses ajouté à l’insuffisance dupersonnel médical d’une part, à la dégradation desstructures sanitaires et à leur répartition peusatisfaisante sur le territoire national d’autre part,induit un grave déficit en matière de santé desTogolaises et des Togolais.

Mais en cela, le Togo ne fait pas exception parmi lespays pauvres en Afrique sub-sahélienne comme lemontre ce passage de la déclaration du docteurMargaret CHAN Directeur Général de l’OrganisationMondial de la Santé (OMS) prononcée à l’occasionde la journée internationale des femmes le 8 mars2007 : « Nous savons que la pauvreté constitue leprincipal obstacle au développement et auchangement. La pauvreté est responsable de lamajorité des décès dus à des causes évitables. Danstous les pays, la pauvreté est associée à des tauxélevés de mortalité maternelle et infantile ainsi qu’àdes taux élevés de morbidité et de mortalité par

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maladies infectieuses. La santé des femmes estclairement à risque lorsqu’elles ont peu d’argent, pasde médicaments et pas d’accès à des services deprévention ou de traitement .Cet état des faits estsouvent lié à des normes sociales qui ne donnent nile droit à la parole ni des chances égales auxfemmes. »

A la lumière de ce constat, il importe donc que lasociété togolaise dans toutes ses composantes (pouvoirs publics, société civile et femmes elles-mêmes), se mobilise pour induire une politiquegénérale de la santé et une politique de la santéconvenable et efficace pour la femme.

La santé de la femme répond à un certain nombrede gageures qui seront étudiées comme suit :

1. femmes et maladies en général2. femmes et maladies gynécologiques3. femmes et VIH-SIDA4. femmes et conséquences des violences

faites aux femmes5. femmes et santé de l’enfant.

IVIVIVIVIV.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général

Les femmes constituent l’ossature des sociétéshumaines et de la famille.

Ce sont elles qui ordinairement entretiennent etveillent sur leur propre état de santé et sur celui desenfants et du conjoint.

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Les études ont montré qu’elles vivent, plus longtempsque les hommes, dans des conditions difficiles quiles invalident davantage que les hommes. Pourexemple, le temps de présence plus important decelles- ci dans les champs pour accomplir les travauxagricoles les expose plus longtemps aux piqûresd’insectes et de parasites souvent à l’origine desmaladies infectieuses telles que le paludisme, labilharziose.

Par ailleurs, à cause de leur pauvreté, de leurignorance et aussi de l’accès difficile aux structuressanitaires, les femmes rurales comme urbaines nese croient pas en droit d’exister des soins de qualité.Dans leur grande majorité, elles ont souvent recoursà l’automédication ou à l’usage de médicamentsfrelatés, mal conditionnés et mal conservés vendussur les marchés comme de banales denrées quandelles ne se font pas truandées par des guérisseurspeu scrupuleux.

La prise en charge par les structures de protectionsociale est si peu consistante ou si chère qu’en casde maladies longues ou demandant desthérapeutiques onéreuses, les bénéficiaires engénéral et les femmes en particulier, n’en tirent pasun réel profit.

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IVIVIVIVIV.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies gynécologiquesgynécologiquesgynécologiquesgynécologiquesgynécologiques

A bien considérer les choses, la santé de la femme,eu égard à sa spécificité, doit faire l’objet d’uneattention particulière dès la ménarche c’est à diredès l’apparition des premières règles. En outre, elle-même se doit de rester vigilante à toutes les phasesde sa vie génitale.

IVIVIVIVIV.2.1. L.2.1. L.2.1. L.2.1. L.2.1. L’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles

Personne n’ignore que la santé de toute la famillepasse par la femme.

Ce constat constitue une raison suffisante pour laformer et l’informer dès le bas âge afin de luipermettre de réagir convenablement à tout problèmede santé.

Le cercle familial et l’école sont les lieux privilégiésoù peut se faire cet apprentissage.

Dès l’école primaire, les sciences de la vie et de laterre (SVT) sont enseignées.

Il s’agira simplement de revoir les manuels de SVTpour y inclure la formation à sa propre santé eninsistant sur une connaissance pointue du corpshumain, sur comment il fonctionne chez l’homme etchez la femme. Ainsi dès ses premiers pas, la fillettesaura que le corps de la femme est une machine

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complexe à ménager et acceptera volontiers lanécessité d’aller en consultations gynécologiques encas de préoccupations majeures et pour des contrôlesde routine.

La petite fille doit être instruite, quel que soit sonappartenance sociale et son niveau d’instruction surles méfaits des mariages et des grossesses précocessur la santé de la femme. Elles doivent être avertiescontre la pratique des avortements provoqués sourcesde drames ultérieurs. En effet selon le rapport desynthèse de « la deuxième Etude Démographique etde Santé -1998- », une adolescente de la tranched’âge 15-19 ans sur cinq est déjà mère ou enceintepour la première fois. En milieu rural le taux est de21 % contre 9 % en milieu urbain.

IVIVIVIVIV.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active

Une médecine peu démocratisée, la pauvreté,l’ignorance et des structures sanitaires pas toujoursbien réparties constituent de lourds handicaps pourla plupart des Togolaises qui désirent gérerconvenablement cette période de leur vie : la périodedes maternités.

Cette série de chiffres pourra édifier le lecteur.

En 1998, 48 % des femmes de 15-49 ans (61 %dans les zones rurales contre 28 % en milieu urbain)ne sont pas instruites

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15 % des ménages utilisent l’électricité (2 % enmilieu rural et 41 % en milieu urbain) 47 % desménages n’ont pas accès à l’eau potable 478 mèresdécèdent pour 100 000 naissances soit au cours dela grossesse soit au moment de l’accouchement oudurant les six semaines suivant l’accouchement.Si pour 4 naissances sur 5, les mères ont reçu dessoins prénatals auprès d’agent de santé, la moitiédes accouchements se sont déroulés à domicile.

Dans les zones rurales où interviennent exclusivementles matrones, celles-ci n’ont assisté qu’à 8 % desaccouchements. S’il apparaît que le milieu rural restelargement en marge, la grande majorité des femmesdu milieu urbain n’est pas mieux lotie. Disposant depeu de moyens financiers, cette frange de lapopulation n’a pas de ressources lui permettantd’accéder aux soins de qualité auxquels elle peutprétendre.

Elle se rabat sur les cliniques d’accouchementssauvages bon marché qui n’offrent pas à l’évidencedes services irréprochables. En son temps, la Ministreen charge de la santé, Suzanne AHO est partie enguerre contre ces structures illégales. Son action aété jugée courageuse mais est restée incomplètefaute d’avoir initié des solutions de rechange.

En effet les services proposés dans les hôpitaux etautres maternités appartenant à l’Etat à des prixconsidérés comme modiques restent tout de même

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hors de portée des femmes de la base peu ou pasinstruites.

Quelques uns des tarifs s’affichent comme suit :

L’accouchement coûte 12 000 FCFA.

Une césarienne et les trois jours passés en sallede réanimation valent respectivement 60 000 FCFA et 16 000 FCFA.

Une épisiotomie ou la réparation d’une déchiruredu périnée se pratique à 7 000 FCFA,

Le seul kit de la parotomie (opération defibromes) s’acquiert à 89 000 FCFA.

Au vu des conditions socio-économiques etstructurelles développées tout le long de ce chapitrecomment réagissent les femmes togolaises face àdes affections graves exigeant des traitements longset autrement plus coûteux que sont les cancersgénitaux ?

Une simple observation révèle que des dépistagessystématiques des cancers génitaux chez les femmesne sont guère organisés. Aucune prise en chargesérieuse n’existe. Et pourtant un besoin crucial sefait sentir comme l’a démontré l’enquête faite dansle cadre d’une campagne de dépistage du cancer desein organisée par la Fondation Dr Robert FIADJO du10 mai au 24 mai 2004.

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Le passage ci-après extrait du rapport de l’enquêteest à cet égard significatif : «…La population étudiéea été des femmes en âge de procréer et /ou desfemmes ménopausées qui sont venues à la clinique(Biasa) au cours de la période ci-dessus mentionnée…Pour être prise en charge par la fondation, chaquecandidate devrait payer 15,25 euros soit 10 000francs CFA comptant pour l’examen clinique dumédecin, les examens échographiques etmammographies (au lieu de 50,31 euros soit 33 000francs CFA : tarif ordinaire de ces prestations dansles structures privées ou 34,30 euros soit 22 500francs CFA : tarif public).

Face à des contraintes budgétaires, la Fondation etla clinique ont limité le nombre de participantes àcette campagne, ce qui a entraîné unmécontentement au niveau de la population ciblecar toutes les femmes voulaient profiter de cetteopportunité pour se faire dépister…

Les leçons qu’on peut tirer de cette campagne sontque l’Etat doit jouer un rôle déterminant dans cedomaine, soit en révisant son prix à la baisse, soit enmenant périodiquement des campagnes (pourrépondre au besoin et aux attentes de cettepopulation) de dépistage du cancer et leur prise encharge totale… » Cette préoccupation vaut pour lesautres cancers génitaux de la femme et les résultatsde l’enquête la justifie.

Le tableau ci- dessous donne un aperçu récapitulatifde l’état de santé de la population examinée.

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Etat des patientes Patientes sans lésion Patientes porteuses de lésions d’allure bénigne

-Lésiod’allur-Kyste-Microisolée-Ectas

Patientes porteuses de lésions d’allure maligne

-Massehétérocalcifi

Total

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Le tableau indique qu’au moins 1/3 de la populationcible avait des problèmes de santé sans le savoir.

A la lecture des résultats de l’enquête de la FondationRobert FIADJO une urgence se fait sentir, celui deconsacrer plus d’attention à la santé de la femme.C’est pourquoi, il appartient aux associations qui seconsacrent à la promotion féminine de faire desplaidoyers insistants au près des pouvoirs publics afinque chaque femme togolaise puisse bénéficiereffectivement de l’un de ces droits humainsfondamentaux qu’est le droit à la santé.

IVIVIVIVIV.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause

La ménopause est la fin de la vie génitale chez lafemme.

C’est une période au cours de laquelle peuventadvenir des troubles divers plus ou moins graves.Une information judicieuse et des soins appropriéspourront aider cette tranche d’âge à passer ce cap.C’est le lieu d’encourager la recherche sur les plantesqui passent dans nos sociétés pour soulager les mauxliés à la ménopause.

IVIVIVIVIV.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA

La prévalence du VIH / SIDA est passée de 1% en1993, 4% en 1997, 6% en1999 à 8% en 2005.

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Les données statistiques montrent que 30,5% desfilles de 15 à 19 ans sont infectées contre 8,1% pourles garçons de la même tranche d’âge.

En effet, les femmes par le biais d’un certain nombrede facteurs, sont plus exposées que les hommes àcette infection ; il y a les facteurs anatomiques, lesfacteurs de pauvreté, les facteurs socio – culturels,l’analphabétisme, l’ignorance et le comportement dela femme à tout attendre de l’homme.

L’extension et la féminisation du VIH-SIDA constituentune préoccupation majeure pour la société quiorganise sa lutte.

Une attention particulière est accordée à la prise encharge médicale, nutritionnelle, psychosociale etéconomique des personnes vivant avec VIH (PVVIH).L’Etat à travers des structures spécifiques comme leConseil National de Lutte contre le SIDA et les IST etses programmes mène le combat.

Des associations telles que Espoir Vie-Togo, AMC,Espoir pour Demain ont organisé les femmes infectéesen groupes d’auto–support.

Il convient de noter l’action remarquable de PSI dontle rôle en matière de prévention de la pandémie estincontestable.

Cependant un gros effort reste à faire pourconvaincre la population et les femmes en particulier

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à se soumettre au dépistage systématique de lamaladie. C’est une question de sauvegarde et desurvie.

IVIVIVIVIV.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes

La femme subit toute sortes d’agressions qui l’aliènentet l’empêchent d’atteindre son plein épanouissement.

Dans de nombreuses régions du TOGO, elle subitdes mutilations génitales (qui peuvent la traumatiserà vie).

Les mariages précoces et les grossesses précocesqui sont tout autant de violence subie, ne lui donnentpas le temps d’atteindre la maturité et peuvent êtresource de beaucoup de maux dont les fistules qui nesont quasiment pas dépistées et soignées dans notrepays. A la suite de campagnes faites par le WILDAF/FEDDAF-TOGO sur les fistules en 2005 et l’atelierqu’il a organisé à DAPAONG en novembre de la mêmeannée, Le Centre de Promotion Féminin Don Boscoinstallé à KARA a formé, du 19 au 23 mai 2006, 30pairs éducatrices sur la lutte contre les violencesfaites aux femmes, le mariage précoce et l’une deses conséquences : les fistules. Cinq semainesseulement après cette formation des résultats sontdéjà abstenus : pour ne retenir que ceux concernantles fistules, 20 femmes souffrant de ce mal ont étéidentifiées. La grande difficulté à laquelle il a fallufaire face est le financement des coûts des

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interventions chirurgicales nécessitées par cetteaffection.

Mais les violences les plus flagrantes restent cellesexercées par le partenaire intime masculin. Elles ontdes conséquences terribles sur la santé des femmeset restent pratiquement impunies.

Bien des cas de viols, d’incestes sont signalés qui,pour toutes sortes de raisons, n’aboutissent pas enjustice.

Le constat amer est que, très peu de place et d’intérêtsont accordés à la santé de la femme face auxviolences qu’elle subit.

Sur le terrain, des associations de promotion desdroits des femmes s’activent pour parer un tant soitpeu, à cette situation lamentable. C’est ainsi qu’auniveau des centres d’écoute du GF2D, des parajuristeset les personnes qualifiées traitent des difficultés queconnaissent les femmes dans la jouissance de leursdroits humains. Les statistiques recueillies montrentla prévalence de violences dans les situations bienprécises: les violences conjugales, les viols et lesnombreux cas d’inceste.

Au centre de Prise en charge Psycho-Socio-Judiciairedes victimes et des auteurs de violences (CPPSJ) quedirige le Dr Dassa, il est offert une panoplie deservices: l’accueil, l’orientation, le conseil,l’information par téléphone 24heures sur 24.

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Le centre oriente également les victimes de violencesvers les services adéquats il informe le public sur lesrecours possibles en cas de violences.

Il fournit un accompagnement médico-psychologiqueaux victimes et à leur famille, amène les auteurs deviolences à un changement de comportement et lestraite en cas de maladies.

D’autres rôles font partir des attributions du centre :

L’accompagnement des familles en difficulté etformation des jeunes couples au rôle de parents ;

l’assurance du diagnostic, l’évaluation, les soinset le suivi médico-psycho-socio-judiciaire ;

la formation des professionnels de l’enfance surla prise en charge et la prévention ;

la coordination et l’harmonisation des activitésmédico-psychologique nationales en matière deprises en charge et de prévention ;

les recherches pluridisciplinaires sur les violences

Ce centre situé dans l’enceinte du CentreHospitalier Universitaire de Tokoin (CHU-Tokoin)est récent et mérite d’être mieux connu.

1.

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IVIVIVIVIV.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant

L’Etat togolais mène une politique très intéressanteen ce qui concerne la santé infantile et maternelle.Pour ce faire, il a développé sur le territoire national,tout un réseau de centres de protection maternelleet infantile au sein duquel la santé des enfants estsurveillée et les mères formées sur les préceptes demaintien d’une bonne santé au sein de la famille yoeuvrent activement..

Il convient de mentionner que l’Etat reçoit dansl’exécution de cette politique le concours despartenaires au développement comme l’UNICEF,OMS…et de diverses organisations nationales.

Ainsi la lutte contre certaines carences telles que ledéficit en iode, le déficit en vitamine A sont menéespar le Ministère en charge de la santé de concertavec l’UNICEF.

De la même manière une couverture vaccinaleminimale est assurée aux enfants au cours decampagnes menées par le même Ministère sousl’égide de l’UNICEF et, pour ce qui concerne lapolyomélite uniquement sous celle du Rotaryinternational.

Pour aider les mères à garder leurs nourrissons bienportants, une sensibilisation systématique est faiteaux jeunes mamans sur les bienfaits de l’allaitementmaternel exclusif. Ce moyen porte ses fruits d’autant

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plus que l’importation du lait artificiel est découragé.S’il a été salutaire pour la santé des bébés de limiterl’importation du lait artificiel pour bébé, il convientde trouver un palliatif pour les mères qui ne peuventpas allaiter leur enfant parce qu’elles sont infectéespar le VIH. Elles doivent pouvoir se procurer du lait àun coût modéré que peut supporter leur bourse.

Les associations de défense des droits des femmeset des enfants et celles oeuvrant pour la protectiondes personnes vivant avec le VIH-SIDA se doivent dese mobiliser pour cette cause.

Le développement qui vient d’être fait montre queles efforts fournis par le Gouvernement togolaisrestent globalement insuffisants pour répondre auxbesoins de la population.

L’ignorance, les pesanteurs socioculturelles et, pardessus tout, la pauvreté empêchent les femmes des’organiser et de se prendre véritablement en chargeen matière de santé. Un véritable dilemme quipourrait trouver une solution avec l’engagement prisle 8 mars 2007, journée international de la femme,par Dr Margaret CHAN, Directeur Général del’OMS : « Personnellement, dans le rôle de dirigeanten matière de santé qui est le mien, je me suisengagée à améliorer la santé des femmes partout,afin que les populations puissent atteindre lesobjectifs de santé et de développement que nousnous sommes fixés. Investir dans les femmes et dansleur santé signifie investir dans le progrès humain ».

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Dans notre pays, le secteur privé et les organisationsde la société civile, se fondant sur cet engagement,pourront se mobiliser pour amener les partenaireset en tête l’OMS à organiser une gestion adéquatede la santé de la femme ; ce sera un appoint àapporter à la politique et aux actions programméespar l’Etat.

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CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :

LES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTION

e Togo fait indéniablement partie des pays lesmoins avancés (PMA). Le niveau de vie de lapopulation est peu élevé. La crise socio politiquedéclenchée dans les années 90 et qui perdure à cejour, conjuguée avec les effets de la dévaluation dufrancs CFA intervenue en 1994 à laquelle s’ajoute larupture de la coopération avec nos partenairesinternationaux a donné un sérieux coût de frein àl’économie du Togo. C’est dans un tel contexte queles femmes se démènent pour assurer leur survie.

Elles sont très présentes et très actives dans lesecteur de la production.

Les chapitres III et VI de la première édition de celivre ont décrit un état des lieux qui mettaient enlumière d’importantes contraintes neutralisant lepotentiel des négociantes togolaises. Ces contraintes

L

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constituaient et constituent toujours de sérieusesentorses ou entraves aux droits économiques desfemmes togolaises.

Les pesanteurs socioculturelles et psychologiques, lestraditions, les coutumes, le manque d’éducation etde formation élémentaire, la pauvreté,l’environnement humain et structurel défavorable,le défaut d’encadrement adéquat, le défaut de cadrede travail bien définis et organisés annihilent lesefforts des productrices togolaises dont les domainesde prédilection sont pourtant le commerce,l’agriculture et l’artisanat.

Le dynamisme des togolaises en affaires ne portepas les fruits auxquels devrait s’attendrenormalement. Leurs activités ne s’inscrivent pas dansle long terme. Si elles ne périclitent pas rapidement,elles s’étiolent et permettent rarement à leurspropriétaires de faire face à leurs besoins et de seconstituer une épargne pour investir ou assurer leursvieux jours.

En milieu urbain 43% des femmes exerçaient lecommerce même si cette activité se cantonnait à70% dans le secteur informel .La part des femmesdans l’artisanat etait de 54%. L’agriculture occupaitune proportion de femmes égale à environ 57% desexploitants actifs. Ainsi s’établissait la situation en1995.

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Au cours de la décennie, bien des politiques etdirectives et bien des dispositions ont été prises pourfaire avancer le monde .De nouveaux secteursd’activités lucratives ont émergé. Des technologiesnouvelles ont vu le jour. Quelle part y ont prise lesTogolaises ?

VVVVV.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage

Traditionnellement, la grande partie de la populationféminine s’adonne au travail de la terre.

En 2004 la proportion de femmes oeuvrant dans cesecteur n’a pas évolué, elle est de 56,4% de lapopulation active.

Mais cette population féminine reste toujoursmarginalisée, elle n’a pas accès aux technologiesculturales modernes, elle n’a quasiment pasd’autonomie pour organiser son activité et prendreles décisions qui s’imposent. Et pour cause, elle n’areçu aucune éducation de base et aucune formationla rendant apte à entreprendre des actions novatrices,durables, annonciatrices de progrès, d’évolution. Lemanque de formation, d’informations relatives à sonactivité, les pesanteurs socioculturelles etpsychologiques88888, les usages et les coutumes ne luipermettent pas d’acquérir facilement des terres.Tout cela l’empêche d’être performante et detravailler dans la durée.

88888La femme se sent contrainte de travailler dans les champs de son mari plutôtque d’entretenir ses parcelles par exemple.

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VVVVV.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès difficile à la terreficile à la terreficile à la terreficile à la terreficile à la terre

Le premier mode d’accès à la terre est héréditaire.52,7% des parcelles cultivées sont acquises parhéritage ; 30,3% sont prêtées et 1,5% sont acquisespar l’achat.

Or dans la plupart des coutumes de notre pays lesfemmes n’héritent des terres ni de leur parents, nide leur mari. Les moyens financiers peu importantsdont elles disposent ne leur permettent pas d’acheterleurs propres lopins. Il leur reste à jouir d’un l’usufruitprécaire offert par voie de location ou de prêt.

Ainsi de facto, les cultivatrices ne peuvent paspratiquer les cultures de rente pérennes qui sont d’ungrand apport financier pour l’exploitant. Elles seconsacrent essentiellement aux cultures vivrières.

VVVVV.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes

Les cultivatrices Togolaises, tout le long de l’année,déploient une intense activité. Elles s’adonnent pour40% aux labours, 80% aux semis, 70% aux sarclageset récoltes et pour 90% à la commercialisation desproduits vivriers.

Toutes ces activités sont accomplies selon lesméthodes traditionnelles peu performantes. Ellesn’utilisent quasiment pas d’outils ou machinesmodernes. Elles se servent de peu d’intrants dontles coûts sont, par ailleurs, hors de leur portée. Elles

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ne bénéficient que dans une très faible proportionde l’encadrement, des formations et des informationsofferts par les administrations de tutelle

VVVVV.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa- tion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricoles

A toutes ces tâches énumérées plus haut, viennents’ajouter celles de la transformation des récoltes etde leur commercialisation. C’est encore, en effet,les femmes qui les accomplissent avec des techniqueset des outils rudimentaires. La performance etl’efficacité de toute évidence ne sont pas au rendez-vous. La quantité et la qualité non plus.

Les difficultés observées au niveau des activitésagricoles se retrouvent encore dans ces stades.

La mécanisation est limitée. L’utilisation de machinesmême simples fait défaut. Les quantités produitesson infimes.

Les méthodes et moyens de stockage et deconservation sont contraignantes et peusatisfaisantes, l’écoulement des produits danscertains endroits souffre de l’enclavement de larégion et du mauvais état des routes et pistes. Lesmoyens de transport et le conditionnent des denréesne sont pas toujours appropriés.

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Les contrôles excessifs de la police routière fontperdre du temps et de l’argent aux négociantes lorsdu transport des produits et leur causent quelquefoisdes avaries

VVVVV.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions

Tout l’effort déployé et la peine subie par lescultivatrices togolaises ne le sont même pas pourleur intérêt. Il leur faut, très souvent, comme leveulent les us et coutumes, œuvrer dans les champsde leur mari principalement. Elles n’ont plus beaucoupde temps, ni d’énergie à consacrer à leurs lopins deterre propres et le peu de fruits qu’elles en tirent(10% seulement du revenu monétaire tiré del’agriculture) leur servent à couvrir les charges duménage que leur mari néglige d’assumer et à mettreleurs enfants à l’école éventuellement s’il reste unreliquat.

VVVVV.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu consistanteconsistanteconsistanteconsistanteconsistante

Les revenus tirés de leur travail sont si minimes queles Togolaises qui s’adonnent au travail de la terre,si elles désirent émerger et évoluer, ont besoind’appoints pécuniaires extérieurs, or ceux-ci nepeuvent provenir que des emprunts. Mais, commeon le sait, les structures financières classiquesn’offrent pas de services aux opérateurséconomiques dépourvus d’épargne ou de garanties.Les dossiers de prêt des femmes qui travaillent la

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terre, pour cette raison, ne sont pas bancables dansleur grande majorité. La part de ces dernières enmatière de crédit octroyé aux agriculteurs estseulement de 10,3% contre 89,6% pour leshommes !

Les institutions de micro crédit, aux conditions moinsstrictes, pourraient leur convenir s’il n’y avait pasl’obligation pour les emprunteurs de se constitueren groupements et souvent d’avoir une épargnepréalable.

Or le pourcentage de femmes membres d’ungroupement est de 1,5%99999 .Les femmes se rabattent,alors, en dernier recours, pour leurs besoins urgents,sur les prêteurs du secteur informel. Nombre d’entreelles s’adressent aux usuriers, à des parents ou ellesorganisent des tontines. Mais les fonds ainsi récoltésne leur permettent pas de mener des projetsd’envergure ni de nourrir une quelconque ambition.

VVVVV.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat

Lorsqu’elles ne pratiquent pas l’agriculture, lesfemmes togolaises cherchent leur voie dans l’achatet la revente de denrées diverses.

En Afrique de l’ouest, elles ont la réputation d’excellerdans le commerce.

99999 cf. « Analyse dans disparités et inégalités de genre au Togo » commandée par

la DIRECTION GENERALE DE LA PROMOTION FEMININE / PNUD - pages 32 et 33 -.

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On les retrouve dans le secteur de l’Import –Exportou alors elles s’adonnent au négoce de tissus (pagnes)d’habits, de produits cosmétiques, alimentaires(conserves, huile, pâtes alimentaires…….)

Ce sont elles qui interviennent dans la vente deproduits agricoles bruts ou transformés. Elles ont lemonopole des échanges entre les zones urbaines etrurales.

Malgré cette intense activité, elles sont seulementquelques privilégiées à brasser de grosses affaires.Si jadis le commerce des pagnes a fait la prospéritédes « Nana Benz » du Togo, il ne paraît plus connaîtreles beaux jours d’antan. Cependant le gotha dunégoce au féminin, nouvelle génération, plus instruitet bien au fait des méthodes modernes de marketing,font leurs transactions sur des produits beaucoup plusvariés que le pagne.

Plus audacieuses et plus modernes que les NanasBenz, elles prennent d’assaut les places fortesasiatiques et du Moyen-Orient et s’approvisionnentà Hong-Kong, Taiwan, en Thaïlande, à Dubaï….Pource faire, elles commencent à apprécier les vertusdes associations puisqu’il leur arrive de se regrouperpour confier l’exécution des commandes à l’uned’entre elles afin d’amoindrir les coûts du transportet du séjour. Le domaine des nouvelles technologiesde l’information et de la communication ne les effraiepas puisque certaines d’entre elles pensent à

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informatiser la gestion de leur entreprise1010101010 à côté,la grande masse des commerçantes se déploie plutôtdans le secteur informel ou aucune qualification n’estexigée.

Elles recueillent peu de gains dans la mesure où elless’investissent toutes à la fois dans les mêmesdomaines.

Elles ne disposent pas de capitaux importants et ontdu mal, comme les agricultrices, à accéder aux créditsbancaires faute d’épargne et de garanties.

Depuis quelques années, les commerçantes togolaisesen plus de faire face aux obstacles «classiques» quenous venons de décrire, se heurtent à la concurrenceétrangère (chinoise en l’occurrence) et aux piratagesde toutes sortes.

Comme si la condition de ces commerçantes n’étaitpas assez dure, certains conjoints, loin d’aider leursépouses à prospérer, les réduisent à leur merci pardes moeurs divers. Pour toutes ces raisons un grandnombre de commerçantes végètent au stade depetites revendeuses.

Mais la grande faiblesse du secteur, le facteurpénalisant le domaine tout entier et le travail desfemmes est le principe du « laissez aller, laissez faire »que l’Etat semble instaurer.

10 source : article de Franck Ayawo ASSAH, dans le magazine de AIR SENEGALINTERNATIONAL , " TERANGA " no 09 / sept-oct 2003

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Les différentes crises cycliques du maïs, et lesdoléances récentes des femmes revendeuses detissus pagnes ont poussé le Ministre du Commercede l’Industrie et de l’Artisanat à prendre l’arrêté no017 / MCIA / CAB portant organisation des circuitsd’importation et de distribution des textiles au TOGOen date du 11 septembre 2006, et démontrent qu’ilest urgent désormais pour les pouvoirs publics demener une politique cohérente dans le secteur, baséesur des réformes structurelles d’envergure.

Les opérateurs économiques et en particulièrementles femmes y trouveront leur compte.

VVVVV.3. L.3. L.3. L.3. L.3. L’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse

Autant les Togolaises sont présentes sur les placesdes marchés autant leur intervention dans ces troissecteurs est marginale.

Elles s’adonnent à l’élevage des petites bêtes tellesque les petites volailles, les petits ruminants (ovins,caprins) et elles utilisent des méthodestraditionnelles. Les bêtes sont, la plupart du temps,laissées à l’air libre, se nourrissent de ce que la natureleur offre, ne reçoivent pas de soins vétérinaires fautede moyens et d’encadrement et sont facilementsujettes aux épizooties lorsque ces dernièressévissent.

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Cet élevage de subsistance, déjà objet de beaucoupd’aléas, résiste peu par ailleurs, à la concurrencedes produits congelés importés !

En fin de compte le profit tiré de la vente des animauxne va pas à la femme personnellement mais serviraà couvrir les charges du ménage pendant quel’homme éleveur du gros bétail garde pour lui lesfruits de son labeur1111111111. Pour ce qui concerne la pêcheet la chasse, les togolaises se contentent d’assurerle traitement des produits et leur commercialisation.Il convient cependant de noter que, quelques unes,dans la région maritime, possèdent des pirogues etdes filets qui leur permettent de faire un travail plusrémunérateur.

VVVVV.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles

De nouveaux champs d’activités se développent etsemblent prometteurs en même temps que peucontraignantes sur le plan financier et dépensed’énergie humaine.

Il est étonnant de ne pas voir les femmes s’yintéresser. Ces dernières en effet ne semblent pass’investir dans l’apiculture, dans la cuniculiculture,(élevage de lapins) dans l’héliciculture (élevaged’escargot)… qui leur apporte à la fois des ressources

1111111111 (cf. « Analyse des parités et inégalités de genre au Togo» élaborée par la

DGPF / PNUD.

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financières et des protéines pour améliorer la santéde leur famille.

On ne les trouve pas non plus dans le secteur descultures nouvelles telles que la production des fleurs,des plantes ornementales et aromatiques…

Il y a pourtant là, des filons à creuser

VVVVV.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC

Une étude spécifique de ce secteur n’étant pasdisponible, il apparaît à la simple observation qu’iln’exerce pas beaucoup d’attrait sur les femmes. Unesensibilisation bien menée auprès des femmes et desfacilités qu’on pourrait leur faire dugenre : « accorder une réduction aux femmes sur lesfrais de formation aux nouvelles techniques del’information » initié par CAFE INFORMATIQUE,ouvrirait cette voie aux personnes de sexe féminin.Elles se familiariseront alors avec cette techniquequi leur facilitera la gestion de leurs affaires et,pourquoi pas, leur permettra de trouver des métiersintéressants dans la filière.

Les femmes togolaises, comme nous le voyons, sontcourageuses et âpres au travail. Mais on peutdéplorer qu’elles tirent peu de bénéfices de leurlabeur. L’explication de cet état de fait a été donnée ;pour la plupart, elles subissent les effets despesanteurs socioculturelles et, de plus ne reçoiventpas la formation utile et nécessaire pour affronter le

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monde du travail et des affaires. Malgré cesvicissitudes, par leur courage, les togolaisespourraient s’en sortir, si le phénomène pauvreté,comme une tare récurrente ne venait anéantir touteffort et toute initiative.

Pour relever le défi de cette pauvreté ambiante, desinstitutions de micro crédit comme ECHOPPE ouOdjougbo font un gros effort pour organiser lesfemmes et les appuyer.

Il y a lieu cependant de renchérir le travail accomplipar les ONG.

Un programme de renforcement systématique descapacités des femmes et une politique bien conduitede mise en place de micro crédit permettrait derenverser la tendance. C’est une question de volontépolitique, de détermination !

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Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.

LES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETINTERNAINTERNAINTERNAINTERNAINTERNATIONALESTIONALESTIONALESTIONALESTIONALES

VI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et Associations nationalesnationalesnationalesnationalesnationales

u Togo, le vent de démocratie a ouvert la voie àla création de nombreuses associations etorganisations non gouvernementales ayant pourobjectif la promotion de la femme : (la connaissanceet la défense de ses droits, sa protection, sonavancement et son autonomisation par lamicrofinance, les soins de santé et son entrée dansles sphères de décision) en un mot, l’affirmation desa citoyenneté. Ces organisations ont beaucoupœuvré sur le terrain en milieu urbain comme rural.

Leurs actions ont entraîné à la base la créationd’autres groupements ou associations d’entraide defemmes, la systématisation des comités villageoisde développement (CVD) et des Comités de

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développement des quartiers (CDQ) en est unexemple.

Ces organisations de femmes à la base sont donc deplus en plus consultées dans le processus de prisedes décisions concernant la gestion de leurscollectivités. En effet des formations régulièresdispensées à ces groupes cibles ont permis auxfemmes de prendre conscience de l’importance deleurs contributions dans la société et de faire émergercertaines femmes leaders. Les hommes aussi,sensibilisés au genre, sont de plus en plus ouverts àl’intégration des femmes dans ces comités.

Le regroupement des femmes en association à labase a offert à certaines d’entre elles à l’instar desmembres du comité des femmes d’Amoutivé desopportunités de voyage. Ces voyages ont été pourelles l’occasion de découvrir d’autres pays etd’échanger avec les femmes de ces pays. Elles ontégalement eu l’occasion de travailler en réseau etont pu s’affilier à des organisations de femmes tellesque le WILDAF-Togo et la Marche Mondiale desfemmes.

Une catégorie de femmes menant diverses activitéséconomiques se sont regroupées dans desassociations et réseaux tels que l’Association desFemmes Chefs d’Entreprises du Togo (AFCET), leRéseau des Femmes Opératrices Economiques(REFOE), ce qui leur permet de bénéficier de l’appuides opérateurs économiques nationaux et étrangers.

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Sur un autre plan, il existe sur le terrain certainesONG, Associations et Réseaux d’ONG tels que leGF2D, AFARD-Togo, le ReTOP Genre, le REFAMP/T,WANEP-Togo, le CCoFT qui forment et encouragentles femmes à s’ intéresser à la gestion des affairesde la société.

Grâce aux cours d’alphabétisation, certaines femmessavent lire en langues nationales ou en français. Ainsibeaucoup de femmes illettrées peuvent apposer leursignature au bas des documents en cas de besoin.L’action des ONG de crédits épargnes estremarquable, en même temps qu’elles octroient lescrédits aux bénéficiaires, elles leur assurent uneformation élémentaire en gestion et leur apprennentà constituer un minimum d’épargne. Elles leurenseignent également les rudiments du droit pourqu’elles connaissent leurs droits et les revendiquent.

Face à la déstructuration de la famille, les cliniquesJuridiques dites « maisons de la femme » travaillentdans le sens d’aider les femmes à faire respecterleurs droits tout en privilégiant les règlements àl’amiable. Elles constituent un relais de qualité avantle tribunal.

Si l’aspect positif des actions des associations et ONGde promotion de femmes sont à mettre en relief, ilne faudrait pas pour autant occulter certainesdifficultés d’ordre financière, technique etrelationnel.

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Une synergie systématique de certaines actionss’impose. Les organisations doivent faire prévaloirl’intérêt des bénéficiaires de leurs projets à réalisersur la volonté de se faire valoir elles-mêmes.

Ainsi la mise en commun des moyens pour réalisationdes objectifs partagés peut être envisagée. De mêmela collaboration entre la Société Civile et legouvernement, en particulier le Ministère des affairessociales et de la promotion de la femme ne peut querenforcer les stratégies et les actions en faveur desfemmes. Il faut souligner que l’adhésion des hommesaux idéaux de promotion des femmes s’avèreindispensable, c’est pourquoi diaboliser les hommesconstituerait une maladresse qui aurait un impacttrès négatif et des conséquences désastreuses surles objectifs à atteindre.

VI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des Organisations internationalesinternationalesinternationalesinternationalesinternationales

Les organisations internationales intervenant dansle domaine de la protection et de la promotion de lafemme sont le plus souvent des partenaires endéveloppement basées au Togo et dont les siègessont dans les pays du Nord.

Les activités menées par les organisationsinternationales le sont le plus souvent en partenariatavec les organisations nationales plus impliquées dansl’exécution des projets sur le terrain. L’assistance desorganisations internationales est souvent d’ordrefinancier, matériel et technique.

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Refusant de pénaliser les populations, cesorganisations internationales ont maintenu leurssubventions pour les activités menées sur le terrainpar les organisations nationales et locales et ce,malgré la crise persistante. Les résultats sontperceptibles.

Les tableaux ci-dessous permettent d’inventorier lesactivités menées par certaines OrganisationsNationales et Internationales, en partenariat avecdes ONG locales.

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pass

er p

ar d

esst

ruct

ures

éta

tiqu

es ;

Rend

re p

ossi

ble

l'org

anis

atio

n pa

r le

spa

rten

aire

s au

niv

eau

loca

le d

es f

orum

s et

assi

ses

pour

mie

uxdé

tect

er l

es v

rais

spéc

ialis

tes

et e

xper

tsen

mat

ière

de

dév

elo

pp

emen

t

Am

ener

plu

s de

fem

mes

à c

onna

ître

leur

s dr

oits

et

à le

sre

vend

ique

r ;

Ass

urer

l'é

parg

necr

édit

à fa

ible

tau

xd'

inté

rêt

aux

fem

mes

.

- - - - -

- - - - - - - - -

Banq

ue M

ondi

ale

Proj

et P

AID

B(p

rog

ram

me

d'a

pp

ui

inst

itutio

nnel

au

dév

elo

pp

emen

t à

la b

ase)

CFA

CO

FED

BRA

CRU

-Tog

oA

VO

DEB

AFO

MA

ARE

MA

WIL

DA

F To

go G

TZ C

FA

CD

BC

DB

CD

BC

DB

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B(C

om

ité

de

déve

lopp

emen

td

e B

è)

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IAC

DIA

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IAC

DIA

CD

IA(C

om

ité

de

Dév

elop

pem

ent

Inté

gra

ld

'Am

ou

tivé

)

Form

atio

n de

tou

s le

s gr

oupe

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ts a

ffilé

s de

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mes

à la

ges

tion

des

entr

epris

es ;

Iden

tifi

cati

on

et

mis

e en

œu

vre

per

man

ente

de

no

uve

aux

pro

gra

mm

es a

dap

tés

à l'

inté

gra

tio

néc

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des

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mes

;A

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ui

à la

rec

her

che

de

créd

it e

t im

plic

atio

n d

esfe

mm

es d

ans

l'épa

rgne

cré

dit

dans

la

tont

ine

;In

itiat

ion

d'un

e ex

périe

nce

de t

ontin

e ba

sée

sur

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off

res

de

pro

du

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fab

riq

ués

et

reve

nd

us

(pro

jet

mok

pokp

o) ;

App

ui a

ux f

orm

atio

ns e

t éc

hang

e d'

expé

rienc

es a

vec

les

fem

mes

su

r le

s n

ou

vell

es

po

ssib

ilit

és

de

tran

sfor

mat

ion

de p

rodu

its a

gric

oles

en

prod

uits

fin

is ;

Ap

pu

i à

l'ON

G A

CO

MB

à l

'ap

pro

visi

on

nem

ent

de

cert

aine

s lo

calit

és d

e Bè

en

born

es f

onta

ines

.

Etab

lisse

men

t de

54

pièc

es d

'iden

tité

;M

ise

en a

ppre

ntis

sage

de

5 fil

les

dans

un

atel

ier

deco

utu

re m

is s

ur

pie

d p

ar l

e C

DIA

et

dir

igé

par

la

prés

iden

te d

u C

FA ;

Cré

atio

n d'

un b

urea

u d'

écou

te a

u se

in d

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DIA

qui

orie

nte

les

fem

mes

vio

lent

ées

vers

le

GF2

D :

ent

re20

04 e

t 20

05 ;

15

cas

ont

été

enre

gist

rés.

Page 210: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

210

Com

préh

ensi

on p

ar la

com

mun

auté

de

la n

éces

sité

de s

cola

riser

les

fill

es ;

Fré

quen

tati

on a

ccru

e de

sce

ntre

s de

san

té a

udé

trim

ent

des

cons

ulta

tion

sch

ez l

es g

uéris

seur

s ;

App

réhe

nsio

n ch

ez la

fem

me

de l

a né

cess

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dese

bat

tre

pour

jou

ir d

e se

sdr

oits

et

repr

endr

e sa

pla

ceau

sei

n de

la

soci

été.

Adh

ésio

n de

s ch

efs

devi

llage

s au

x ac

tion

sd'

info

rmat

ion

et d

epr

otec

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des

Dro

its

de la

fem

me

;

- - -

- - - -

Renf

orce

r le

sca

paci

tés

au n

ivea

ude

la

Fem

me

afin

d'en

fai

re u

n ag

ent

de d

ével

oppe

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tco

nnai

ssan

t se

s dr

oits

; P

rom

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ir la

situ

atio

n éc

onom

ique

de l

a fe

mm

e.

Ass

urer

une

form

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npr

ofes

sion

nelle

aux

jeun

es f

illes

dém

unie

s.

Am

élio

rer

le r

even

ude

la

fem

me

; A

lpha

bétis

er

un p

lus

gran

d no

mbr

e de

fem

mes

;

- - - -

- - - - - - - - - - - - - - - - - -

DED

Cen

tre

de

form

atio

n fé

min

ine

Don

Bos

co.

USD

OL

et C

omic

Relie

f/ C

ARE

Tog

oPa

in p

our

leM

on

de

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et

Cha

nces

de

vivr

e

Ce

ntr

e d

eC

en

tre

de

Ce

ntr

e d

eC

en

tre

de

Ce

ntr

e d

eP

rom

oti

on

Pro

mo

tio

nP

rom

oti

on

Pro

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nP

rom

oti

on

fém

inin

e D

on

fém

inin

e D

on

fém

inin

e D

on

fém

inin

e D

on

fém

inin

e D

on

Bo

sco

à K

ara

Bo

sco

à K

ara

Bo

sco

à K

ara

Bo

sco

à K

ara

Bo

sco

à K

ara

Ce

ntr

e d

eC

en

tre

de

Ce

ntr

e d

eC

en

tre

de

Ce

ntr

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ep

rom

oti

on

pro

mo

tio

np

rom

oti

on

pro

mo

tio

np

rom

oti

on

fém

inin

efé

min

ine

fém

inin

efé

min

ine

fém

inin

efo

yer

Jea

nfo

yer

Jea

nfo

yer

Jea

nfo

yer

Jea

nfo

yer

Jea

nX

XII

IX

XII

IX

XII

IX

XII

IX

XII

I

Co

lom

be

Co

lom

be

Co

lom

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Co

lom

be

Co

lom

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Con

stru

ctio

n d'

un c

entr

e de

for

mat

ion

de la

Fem

me

;Fo

rmat

ion

de 3

0 Pa

irs

éduc

atri

ces

en

mat

ière

de

lutt

e co

ntre

les

IST/

VIH

/SID

A ;

Form

atio

n de

15

enca

dreu

rs d

es P

airs

édu

cate

urs

en m

atiè

rede

lut

te c

ontr

e le

s IS

T/V

IH/S

IDA

;Fo

rmat

ion

de 1

6 fe

mm

es e

n ta

nt q

ue p

airs

édu

catr

ices

en

mat

ière

de

lutt

e co

ntre

la T

uber

culo

se ;

Form

atio

n de

315

fem

mes

en

inst

ruct

ion

civi

que

;Fo

rmat

ion

de 5

59 f

emm

es e

n m

atiè

res

de g

esti

on d

es A

GR

;O

ctro

ie d

e m

icro

cré

dits

à 4

55 f

emm

es e

n m

ilieu

rur

al d

e la

régi

on d

e la

Kar

a ;

Alp

habé

tisa

tion

des

fem

mes

rur

ales

;O

péra

tion

s ch

irur

gica

les

de 8

fem

mes

sou

ffra

nt d

e fi

stul

es,

d'un

e fe

mm

e so

uffr

ant

de l'

hern

ie e

t d'

une

fem

me

souf

fran

td'

un c

ance

r ;

Sens

ibili

sati

on s

ur l

'impo

rtan

ce d

e la

sco

lari

sati

on d

es f

illes

.

En 2

004

form

atio

n de

8 f

illes

en

cout

ure

et d

e 3

autr

es e

nbr

oder

ie ;

En 2

00

5 f

orm

atio

n d

e 2

4 é

lève

s co

utu

re e

t 9

élè

ves

enbr

oder

ie ;

En 2

006

form

atio

n de

12

fille

s en

bro

deri

e et

de

18 a

utre

s en

cout

ure

;

Form

atio

n de

s fil

les

en p

âtis

serie

, ges

tion,

fran

çais

et r

elig

ion.

Form

atio

n de

s fi

lles

en c

outu

re e

t co

iffu

re ;

Sens

ibili

sati

on s

ur l

es I

ST/

SID

A ;

Form

atio

n de

s ch

efs

trad

itio

nnel

s su

r le

Dro

its

de l

a fe

mm

e(S

ucce

ssio

n) ;

Réha

bilit

atio

n de

s en

fant

s vi

ctim

es d

e tr

afic

s ;

Serv

ices

sco

lair

es e

t pr

ofes

sion

nels

des

enf

ants

vul

néra

bles

;

Page 211: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

211

Cer

tain

es f

emm

es l

eade

rson

t as

sist

é le

urs

cons

oeur

reve

ndiq

uer

et à

ent

rer

dans

leur

s dr

oits

de

succ

essi

on a

près

le

décè

sde

leur

s co

njoi

nts

; L

es f

emm

es a

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béti

sées

save

nt l

ire

et é

crir

e et

s'ap

pliq

uent

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s le

urs

acti

vité

s éc

onom

ique

s ;

La c

omm

unic

atio

n da

ns le

sm

énag

es e

st d

even

ue u

neré

alit

é ;

La

viol

ence

à l

'éga

rd d

esfe

mm

es d

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ue d

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les

mén

ages

cib

lés

; L

es f

emm

es f

orm

ées

neso

nt p

lus

tim

ides

ni

hési

tant

es d

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lare

vend

icat

ion

de le

urs

droi

ts.

- - -

- - - - -

Fair

e co

nnaî

tre

aux

fem

mes

leu

rs d

roits

et

les

amen

er à

les

reve

ndiq

uer

;Fa

ire e

n so

rte

que

lafe

mm

e à

la b

ase

soi

tca

pabl

e de

se

défe

ndre

qua

nd e

llees

t en

situ

atio

ndi

ffic

ile.

- -

- - - - - - -

UN

FPA

et

Banq

ueM

on

dia

leA

mba

ssad

e de

sEt

ats-

uni

sA

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ssad

e du

Jap

on

CO

NG

AC

ON

GA

CO

NG

AC

ON

GA

CO

NG

AT

/ IC

BT

/ IC

BT

/ IC

BT

/ IC

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B(C

on

seil

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tio

nA

friq

ue

Tog

o/

Init

iati

ves

des

com

mu

nau

tés d

eBa

se)

Ges

tion

de

cent

re d

'alp

habé

tisa

tion

;Sc

olar

isat

ion

des

enfa

nts

;Fo

rmat

ion

des

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mes

lea

ders

, de

s vi

llage

s.

Mis

e su

r pi

ed d

es p

rogr

amm

es t

rienn

aux

appe

lés

AC

V(a

mél

iora

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des

cond

ition

s de

vie

) ;

App

ui a

u re

nfor

cem

ent

des

capa

cité

s de

s co

mm

unau

tés

dans

les

activ

ités

agro

- sy

lvo-

past

oral

es :

500

che

fs d

e m

énag

efo

rmés

;C

onst

ruct

ion

de 2

1 gr

enie

rs t

radi

tionn

els

;A

ppui

au

renf

orce

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t de

s ca

paci

tés

et à

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gani

satio

n de

sco

mm

unau

tés

de b

ase

en p

artic

ulie

r le

s fe

mm

es d

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des

asso

ciat

ions

for

tes

pour

s'a

uto-

dév

elop

per

(app

ui à

la m

ise

sur

pied

de

70 A

ssoc

iatio

ns o

u gr

oupe

men

ts) ;

Page 212: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

212

Déb

ut d

e pr

ise

deco

nsci

ence

che

z le

sfe

mm

es d

espo

tent

ialit

és q

u’el

les

port

ent

en e

lles.

- - - -

Am

ener

un

plus

gra

ndno

mbr

e de

fem

mes

àco

mp

ren

dre

leu

rsdr

oits

et

devo

irs p

arl’é

duca

tion

civ

ique

;

-

- - - - - - - - - - - - -

Dév

elo

pp

emen

t et

paix

Fond

atio

n H

ans

Seid

elPS

IPr

oje

t co

rrid

or

FA

MM

EF

AM

ME

FA

MM

EF

AM

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FA

MM

E(F

orc

e en

acti

on

po

ur

lem

ieu

x êt

re d

ela

mèr

e et

de

l'en

fan

t)

App

ui a

ux c

omm

unau

tés

de B

ase

dans

la

mis

e su

rpi

ed d

e bo

îtes

à ph

arm

acie

, de

lat

rines

pub

lique

s et

fam

ilial

es (

10 l

atrin

es p

ubliq

ues

et 1

09 l

atrin

esfa

mili

ales

) ;

Con

stru

ctio

n de

63

puits

;C

onst

ruct

ion

de 4

bar

rage

s m

unis

de

filtr

es à

Ago

timé-

Sud

et

de 3

kio

sque

s à

eau

et 2

6 bo

rnes

fon

tain

esC

onst

ruct

ion

de 4

dis

pens

aire

s /

cent

res

de s

anté

;A

ppui

à l

a fo

rmat

ion

de 1

61 a

ccou

cheu

ses

trad

itio

nnel

les

;A

ppui

aux

com

mun

auté

s de

bas

e da

ns l

aco

nstr

uctio

n de

14

mag

asin

s de

sto

ckag

e, d

epo

ncea

ux e

t da

ns l

a ré

alis

atio

n et

réh

abili

tatio

n de

47,5

km

de

pist

es d

e dé

senc

lave

men

t ;

Ouv

ertu

re d

e 75

cen

tres

d'a

lpha

béti

sati

on

etal

phab

étis

atio

n de

plu

s de

100

0 pe

rson

nes

dont

700

fem

mes

;Fo

rmat

ion

/ re

cycl

age

de 1

25 V

olon

taire

sal

phab

étis

ateu

rs ;

Form

atio

n de

plu

s de

600

fem

mes

en

gest

ion

des

AG

R su

ivie

d'u

n ap

pui

finan

cier

;M

ise

sur

pied

de

3 ba

nque

s vi

llage

oise

s à

Vo.

Sens

ibili

satio

n su

r le

s IS

T/ V

IH/

SID

A e

t su

r la

san

téde

la

repr

oduc

tion

;Fo

rmat

ions

de

pairs

édu

cate

urs

et d

e pa

raju

riste

s ;

Alp

habé

tisat

ion

pour

adu

ltes

;Re

nfor

cem

ent

des

asso

ciat

ions

de

fem

mes

et

mis

esu

r pi

eds

de g

roup

es f

olkl

oriq

ues

et a

ssoc

iatio

nsd

'en

trai

de.

Page 213: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

213

Maî

tris

e de

la

lang

uem

ater

nelle

pou

r l’e

nsem

-bl

e de

s ap

pren

ants

soi

t68

4 au

ditr

ices

, et

du

fran

-ça

is po

ur la

moi

tié d

’ent

reeu

x qu

i l’a

vaie

nt s

ouha

ité ;

Mei

lleur

e ge

stio

n de

la

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en f

amill

e, u

tilis

atio

nde

s ac

quis

de

la l

ectu

reet

du

calc

ul ;

Cho

ix d

e sé

rie o

u de

mét

ier

à ex

erce

r ;

Dév

elop

pem

ent

de l

aco

nfia

nce

en s

oi ;

Exer

cice

dun

e ac

tivi

té ;

Am

élio

rati

on d

esco

nditi

ons

d’en

cadr

emen

tde

s to

ut p

etits

;ex

pér

imen

tati

on

de

nouv

elle

s m

étho

des

d’a

pp

ren

tiss

age

;61

2 en

fant

s en

cadr

éspo

ur 1

0 an

nées

cons

écut

ives

dan

s le

cadr

e de

leu

rs é

tude

set

de

leur

san

té ;

- - - - - - - -

Faci

liter

l’a

ccès

aux

pièc

es d

’iden

tité

par

les

fem

mes

;Pr

omou

voir

des

com

port

emen

ts s

exue

lssa

ins

afin

de

frei

ner

l’inf

ectio

n à

VIH

;D

éfi :

ren

forc

emen

tde

la

capa

cité

inst

itut

ionn

elle

;p

ersp

ecti

ves

: ét

end

rele

pro

gram

me

aux

autr

es r

égio

ns d

uTo

go

;Ré

visi

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espr

ogra

mm

es e

n co

urs

et s

uivi

des

bén

éfic

iair

es ;

Exte

nsio

n du

pro

gra

mm

e ;

Dév

elo

pp

emen

t d

eca

paci

té d

esb

énéf

icia

ires

exte

nsio

n du

pro

gra

mm

e ;

Les

enfa

nts

bén

éfic

iair

es ;

Suiv

i de

s en

fant

s po

url’o

bten

tion

de t

rès

bons

rés

ulta

tssc

olai

res

et l

ajo

uiss

ance

d’u

nebo

nne

sant

é ;

- - - - - - - -

- - - - - - - - - - - - - - - - - -

Fran

cop

ho

nie

,co

mic

rel

ief,

AED

Fran

cop

ho

nie

,d

iasp

ora

CA

RE T

ogo

FON

DS

d’e

ntr

aid

eU

NO

SEL

LAC

DE-

Fran

ceU

SDO

L

AH

UE

FAA

HU

EFA

AH

UE

FAA

HU

EFA

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UE

FA(A

sso

icat

ion

Hu

man

i-ta

ire

po

ur

l’Un

ité

etl’E

du

cati

on

des

Fem

mes

à l’A

uto

-p

rom

oti

on

)

Alp

habé

tisat

ion

fonc

tionn

elle

pou

r je

unes

et

adul

tes

;Po

st a

lpha

béti

sati

on f

onct

ionn

elle

;Pr

ogra

mm

e d’

orie

ntat

ion

prof

essi

onne

lle p

our

jeun

es ;

Prog

ram

me

d’ép

argn

e et

cré

dit

pour

les

jeu

nes

fille

s ;

App

uis

aux

jard

ins

denf

ants

;Pr

og

ram

me

de

par

rain

age

d’e

nfa

nt

;Bi

blio

thèq

ue s

cola

ire ;

Lutt

e co

ntre

le

traf

ic d

es e

nfan

ts à

tra

vers

l’é

duca

tion

;M

obili

sati

on c

omm

unau

tair

e po

ur l

e dé

velo

ppem

ent

;Ed

ucat

ion

par

entr

etie

n et

con

seils

pou

r je

unes

fill

es ;

Prog

ram

me

écol

e pa

sser

elle

ent

re l

e no

n fo

rmel

au

form

el p

our

la r

écup

érat

ion

des

fille

s ;

Impl

anta

tion

et g

estio

n de

46

cent

res

d’al

phab

étisa

tion

fonc

tione

lle d

ans

les

régi

ons

mar

itim

e, p

late

aux

et d

ans

la p

réfe

ctur

e du

gol

fe ;

Sens

ibili

satio

n éd

ucat

ion

en n

utrit

ion,

éco

nom

iefa

mili

ale,

san

té f

amili

ale

;C

once

ptio

n de

fic

hes

de t

est

d’or

ient

atio

n ;

Enca

drem

ent

des

test

s d’

orie

ntat

ion

;En

cadr

emen

t de

s él

èves

et

des

appr

enan

ts ;

Ass

ista

nce

aux

jeun

es f

illes

et

aux

fem

mes

en

diff

icul

tés

de n

os z

ones

d’in

terv

entio

n ;

Con

stru

ctio

n de

bât

imen

ts,

et d

on d

e m

atér

iel d

idac

tique

;M

ise

en p

lace

de

la p

rise

en c

harg

e de

s en

fant

s po

urle

ur é

cola

ge,

les

four

nitu

res

scol

aire

s vi

site

et

suiv

im

édic

al e

t un

e ra

tion

alim

enta

ire p

ar j

our

;

- - - - - - -

Page 214: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

214

Tran

smis

sion

de

tech

niqu

ede

lec

ture

et

d’an

alys

ede

s ou

vrag

es a

uxb

énéf

icia

ires

;Pr

ise

de c

onsc

ienc

eac

crue

du

phén

omèn

e ;

mob

ilisa

tion

des

ense

igna

nts

et d

es é

lève

s c

ontr

e le

str

afiq

uan

ts ;

Aug

men

tatio

n du

niv

eau

de c

onna

issa

nce

et d

epr

atiq

ue p

our

le c

hang

e-m

ent

de c

ompo

rtem

ent

pour

le

dév

elop

pem

ent

;Em

erge

nce

d’un

e vi

e de

fam

ille

plus

rel

axe

;O

bten

tion

du C

EPED

et

pour

suite

des

étu

des

auco

llège

pou

r le

s fil

les

etje

unes

fill

es q

ui o

nt s

ou-

hait

é po

ursu

ivre

leu

rsét

ud

es.

Mei

lleur

e co

nnai

ssan

ce d

ele

ur c

orps

et

des

risqu

es q

ueco

urt

la je

unes

se q

uis’

adon

ne à

une

vie

sex

uelle

déso

rdon

née

;D

ével

oppe

men

t d’

un r

ésea

ude

for

mat

eurs

et

d’in

form

atio

ns u

tiles

pou

r le

sfil

les

et le

s je

unes

gen

s ;

- - - - -

Exte

nsio

n de

sac

tivi

tés

;Pe

rrén

isat

ion

des

acqu

is d

u pr

ojet

;R

enfo

rcem

ent

de

capa

cité

et

exte

nsio

ndu

pro

gram

me

;O

ffic

ialis

atio

n du

pro

gra

mm

e et

exte

nsio

n du

prog

ram

me

à to

ute

les

régi

ons

du T

ogo.

Parv

enir

à f

aire

part

icip

er l

es j

eune

des

prog

ram

mes

de

dév

elo

pp

emen

tin

tégr

é ps

ycho

et

soci

o af

fect

if ;

- - - -

- - - - - - - -

Rés

eau

rég

ion

alFA

WE-

UN

ICEF

PLA

N –

TO

GO

WIN

ROC

K,

Peac

eco

rps

Com

ic r

elie

f

FFFF F AAAA AW

E

TW

E

TW

E

TW

E

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E

T og

oo

go

og

oo

go

og

o(F

oru

m f

or

Afr

ican

Wo

me

nEd

uca

tio

nal

iste

s)

Equi

pem

ent

en t

able

s ba

ncs,

éta

gère

s et

liv

res

;fo

rmat

ion

et i

nsta

llatio

n d’

une

bibl

ioth

écai

re ;

App

ui a

ux é

cole

s de

20

villa

ges

des

préf

ectu

res

deTc

haou

djo,

Tch

amba

, et

Sot

oubo

ua.

Form

atio

n du

pers

onne

l d’

enca

drem

ent

en c

once

pt G

enre

et

enap

pui

péda

gogi

que.

300

0 en

fant

s on

t ét

é ap

puyé

spo

ur l

eur

insc

riptio

n à

l’éco

le o

u bé

néfic

ié d

esce

rtif

icat

s de

nai

ssan

ce ;

Act

ivité

s de

sen

sibi

lisat

ion

de m

asse

dan

s le

sco

mm

unau

tés

sur

dive

rs t

hèm

es l

iés

aux

prob

lèm

esde

pop

ulat

ion

et d

ével

oppe

men

t ;

Séan

ces

d’en

tret

ien

avec

des

fill

ette

s sc

olar

isée

s, d

esje

unes

fill

es,

cert

ains

mem

bres

de

fam

illes

pou

r de

squ

estio

ns s

péci

fique

s ;

Org

anis

atio

n de

s co

urs

et m

ise

en p

lace

d’u

npr

ogra

mm

e sp

écia

l po

ur d

es f

illes

dés

cola

risée

s et

non

scol

aris

ées

mai

s al

phab

étis

ées.

Etud

e su

r le

com

port

emen

t se

xuel

en

mili

eu s

cola

ire ;

Elab

orat

ion

de c

urric

ulum

de

sens

ibili

satio

n de

sje

unes

en

sant

é de

la

repr

oduc

tion

;Et

ude

de l

inci

denc

e de

la

viol

ence

sur

la

scol

aris

atio

nde

s fil

les

;El

abor

atio

n de

cur

ricul

um d

e fo

rmat

ion

des

insp

ecte

urs

et c

onse

iller

s pé

dago

giqu

es s

ur l

’équ

itéen

édu

cati

on ;

- - - - - - - -

Page 215: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

215

Impl

icat

ion

de p

lusi

eurs

com

mun

auté

s da

ns l

apr

otec

tion

des

fille

s ;

Dév

elo

pp

emen

t d

esid

ées

nova

tric

es à

inté

grer

aux

mat

ière

ssc

olai

res

;A

tmos

phèr

e pl

usfa

vora

ble

à la

com

mun

icat

ion

entr

ele

s pe

rson

nes

;Em

erg

ence

de

laco

nfia

nce

en s

oi p

arm

ile

s pl

us f

ragi

les

;M

aint

ien

à lé

cole

;R

enfo

rcem

ent

de

com

pét

ence

s ;

Ado

ucis

sem

ent

dece

rtai

nes

urs,

éve

ilde

con

scie

nce

sur

cert

ain

es m

auva

ises

con

séq

uen

ces

de

prat

ique

s tr

adit

ionn

elle

sou

phé

nom

ènes

de

soci

été.

Ou

vert

ure

des

fem

mes

sur

leur

s dr

oits

et

mot

ivat

ion

à le

sre

ven

diq

uer

;

-

Exte

nsio

n du

pro

jet

àpl

usie

urs

étab

lisse

men

tssc

olai

res

et e

xtra

scol

aire

sPé

renn

isat

ion

des

acqu

is d

u pr

ojet

et

dév

elo

pp

emen

t d

epr

ogra

mm

e de

sui

vi ;

Exte

nsio

n du

pro

jet

;Pé

renn

isat

ion

des

acqu

is e

td

ével

op

pem

ent

du

pro

gra

mm

e ;

Dév

elo

pp

emen

t d

up

rog

ram

me

;Fi

nan

cem

ent

des

activ

ités

liées

au

pro

gra

mm

e ;

Suiv

i ac

tivité

s IE

C ;

Dév

elo

pp

emen

t d

up

rog

ram

me.

Elar

gir

l’ass

ocia

tion

aux

jeun

es e

n pa

rtic

ulie

r au

xje

unes

fille

s à

trav

ers

lepa

rten

aria

t av

ec l

esun

iver

sités

du

Togo

;

- - - - - - - - -

- - - - - - - - - - - - - - - - -

Dév

elo

pp

emen

t et

paix

GF2

D /

CR

IFF

Gro

up

e d

eré

flex

ion

et

Rôle

des

fem

mes

mod

èles

sur

l’éd

ucat

ion

de la

jeun

e fil

le ;

Mis

e en

pla

ce d

es c

lubs

FA

WE

pour

les

jeu

nes

;Pr

ogra

mm

e de

bou

rses

sco

laire

s po

ur l

es f

illes

;Fo

rmat

ion

des

mam

ans

cant

ines

en

CC

C ;

IEC

san

té d

es j

eune

s et

des

enf

ants

;Sk

etch

es p

our

le c

hang

emen

t de

com

port

emen

t ;

Mob

ilisa

tion

et c

onsc

ient

isat

ion

des

jeun

es s

cola

ires

sur

la g

estio

n de

leu

r sa

nté

sexu

elle

et

de l

are

prod

ucti

on ;

Mis

e en

dis

posi

tion

d’ou

tils

de f

orm

atio

n de

s je

unes

et

de l

eurs

enc

adre

urs

en s

anté

sex

uelle

et

repr

oduc

tive

;Ex

ploi

tatio

n de

s ré

sulta

ts d

e la

rec

herc

he p

our

la m

ise

en p

lace

de

plus

ieur

s ac

tivité

s de

lut

te c

ontr

e le

sdi

ffér

ente

s fo

rmes

de

viol

ence

à l

a m

aiso

n et

à l

’éco

le ;

Form

atio

n de

s in

spec

teur

s et

con

seill

ers

péda

gogi

ques

;Im

plic

atio

n de

s fe

mm

es a

dmiré

es d

ans

leur

com

mun

auté

dan

s la

sen

sibi

lisat

ion

pour

la

prom

otio

nde

l’é

duca

tion

des

fille

s ;

Org

anis

atio

n de

s je

unes

pou

r le

ur

prop

re p

rise

ench

arge

des

fill

es d

ans

les

régi

ons

des

plat

eaux

et

sava

nes

;En

cadr

emen

t de

s m

ères

qui

gèr

ent

les

cent

res

prom

otio

n de

la

petit

e en

fanc

e da

ns l

es v

illag

es d

esré

gion

s M

arit

ime,

Sav

anes

et

Kar

a ;

Dév

elop

pem

ent

de p

lusi

eurs

thè

mes

à t

rave

rs 1

1pi

èces

con

çues

pou

r in

form

er t

ous

les

mem

bres

de

laso

ciét

é su

r di

vers

thè

mes

de

sens

ibili

satio

n.

En 2

005,

ren

forc

emen

t de

cap

acit

és d

e qu

atre

prom

otio

ns d

e pa

raju

riste

s fo

rmée

s en

200

4 ;

Form

atio

n de

11

nouv

eaux

par

ajur

iste

s ;

Pres

tatio

n au

sei

n de

six

cen

tres

d’é

cout

e et

d’as

sist

ance

jur

idiq

ue ;

- - - - - - -

Page 216: Aujourd’hui et Demain · 2008. 2. 19. · Aujourd’hui et Demain » trouver un accueil favorable et servir de référence à tous ! La Secrétaire Générale du GF2D KUWONU Afiwa

216

Redy

nam

iser

le

vole

tso

cio-

éco

nom

ique

et

lutt

er c

ontr

e la

fém

inis

atio

n de

la

pau

vret

é ;

Elar

gir

le c

ham

pd’

actio

n du

GF2

D à

l’en

viro

nn

emen

t ;

Trad

uire

le

man

uel

defo

rmat

ion

des

par

aju

rist

es e

nla

ngue

s lo

cale

s.

Parv

enir

à é

rad

iqu

erla

pau

vret

é en

mili

euru

ral.

Ren

forc

er l

a ca

pac

ité

d’ac

cuei

l et

am

élio

rer

les

pres

tatio

ns d

ese

rvic

es d

u ce

ntre

d’ac

cuei

l de

s fe

mm

esvi

ctim

es d

e vi

olen

ces

par

l’équ

ipem

ent

duce

ntr

e, l

ere

cru

tem

ent

et l

afo

rmat

ion

d’un

pers

onne

l ap

prop

rié

- - - - -

- - - - - - - - - - - - - -

UN

FPA

GTZ

SATO

MPa

in p

our

le m

onde

DED

Frie

dric

h Eb

ert

Stin

ftun

gA

mba

ssad

e de

s U

SA

Cen

tre

soci

alSO

S K

ara

FUC

EC K

ara

UN

FPA

UN

ESC

OW

IDE

UN

ICEF

Aid

e et

Act

ion

Am

bass

ade

des

Etat

s- U

nis

Min

istèr

e de

lapo

pula

tion,

des

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ires

Socia

les

et d

e la

prom

otio

n fé

min

ine

d’a

ctio

nFe

mm

eD

émo

crat

ie e

tD

ével

op

pem

ent

(Act

ion

sm

enée

s en

2005

)

Gro

up

em

en

tfé

min

in D

issi

na

Dam

a

LTD

F (L

igu

eTo

go

lais

e d

esD

roit

s d

e la

Fem

me)

Elle

est

créé

e le

12

no

vem

bre

199

3

Cam

pagn

e de

sen

sibilis

atio

n de

20

jour

s pa

r le

s pa

raju

riste

ssu

r le

VIH

/ SID

A d

ans

la r

égio

n m

ariti

me

en 2

004

;En

200

5, r

éédi

tion

de la

cam

pagn

e de

sen

sibili

satio

n de

20 jo

urs

par

les

para

juris

tes

sur

le V

IH/ S

IDA

dan

s la

régi

on d

es s

avan

es e

t de

la

Kar

a ;

Form

atio

n de

s fo

rmat

eurs

dan

s le

cad

re d

u pr

ojet

«Lea

ders

hip

fém

inin

en

mili

eu r

ural

» ;

Form

atio

n de

s m

embr

es d

es C

VD

;M

issio

n de

sui

vi é

valu

atio

n de

s ré

seau

x de

s pa

raju

riste

s ;

Elab

orat

ion

d’ou

tils

dida

ctiq

ues

audi

o vi

suel

s ;

Form

atio

n de

45

fem

mes

des

CV

D e

n 20

04 ;

En 2

005,

con

sulta

tion

jurid

ique

app

orté

e à

635

pers

onne

s au

cen

tre

d’éc

oute

de

Lom

é (s

iège

de

l’org

anis

atio

n) ;

App

ui à

la m

ise e

n ap

pren

tissa

ge d

e ci

nq f

illes

dan

s le

sco

rps

de m

étie

r tr

aditi

onne

llem

ent

rése

rvés

aux

hom

mes

;Pu

blic

atio

ns ;

En 2

004,

oct

roie

de

mic

ro-

créd

its a

llant

de

30 0

00 à

100

000

à 77

fem

mes

.

Révi

sion

du

code

Tog

olai

s de

s Pe

rson

nes

et d

e la

Fam

ille

et d

es a

utre

s te

xtes

dis

crim

inat

oire

s à

l’éga

rdde

la

fem

me

;Jo

urné

es d

e se

nsib

ilisa

tion

des

déci

deur

s(p

arle

men

tair

es,

auto

rité

s po

litiq

ues

etad

min

istr

ativ

es,

chef

s tr

adit

ionn

els

et r

elig

ieux

) su

rl’a

pp

roch

e g

enre

;Se

nsib

ilisa

tion

du p

ublic

sur

les

Dro

its d

e la

Per

sonn

e,le

res

pect

des

lib

erté

s fo

ndam

enta

les,

de

ladé

moc

rati

e et

de

la t

olér

ance

;

- - - - -

- - - - - - - - - - - - - - - - - -

Aug

men

tati

on d

uno

mbr

e de

par

ajur

iste

ssu

r le

ter

rain

.

Am

élio

ratio

n de

sco

nditi

ons

de v

ie e

t de

sac

tivité

s de

s bé

néfic

iaire

s.A

dopt

ion

d’un

nou

veau

code

Tog

olai

s de

sPe

rson

nes

et d

e la

Fam

ille ;

Orie

ntat

ion

des

fem

mes

vict

imes

de

viol

ence

s ve

rsle

s in

stan

ces

judi

ciai

res

;C

réat

ion

des

grou

pem

ents

fém

inin

s et

les

Act

ivité

s G

énér

atric

esde

Rev

enus

(A

GR)

;

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217

Pour

suiv

re l

a fo

rmat

ion

des

assis

tant

esju

ridiq

ues

afin

de

disp

oser

d’u

ne b

anqu

ede

per

sonn

es a

ptes

àéd

uque

r et

à s

ensib

iliser

les

fem

mes

et

les

jeun

esfil

les

en m

atiè

re d

eD

roit

;In

tens

ifier

la

sens

ibilis

atio

n pa

r l’IE

C(In

form

atio

n Ed

ucat

ion

et C

omm

unic

atio

n) ;

Ass

urer

la r

éalis

atio

nré

guliè

re d

es é

miss

ions

radi

o éd

ucat

ives

en

fran

çais

et e

n la

ngue

sna

tiona

les

;Pr

odui

re d

u m

atér

iel

péda

gogi

que

pour

l’édu

catio

n au

x dr

oits

de la

per

sonn

e et

de

lano

n vi

olen

ce ;

Renf

orce

r et

éte

ndre

les

grou

pem

ents

fém

inin

s ag

ro-p

asto

raux

et f

ores

terie

s ;

Ouv

rir u

n ce

ntre

de

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atio

n en

éco

nom

ieso

cial

e et

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iliale

pou

rle

s em

ploy

ées

dem

aiso

n co

mm

uném

ent

appe

lées

«bo

nnes

»

- - - - - -

- - - - - - - - -

WIL

DA

FLa

Col

ombe

GF2

D

Cin

q (0

5) a

telie

rs r

égio

naux

sur

l’ap

proc

he g

enre

àlin

tent

ion

de 2

65 m

embr

es d

es C

omité

s V

illag

eois

deD

ével

oppe

men

t et

des

gro

upem

ents

fém

inin

s ;

Ate

lier

de f

orm

atio

n de

s fo

rmat

eurs

en

genr

e ;

Trad

uctio

n du

livr

et D

roits

de

lHom

me

en E

et e

nK

abyè

;Fo

rmat

ion

de 1

92 A

ssist

ante

s Ju

ridiq

ues

;Et

ude

sur

les

stér

éoty

pes

liés

au g

enre

da

ns le

s m

anue

lssc

olai

res

en u

sage

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s l’e

nsei

gnem

ent

du P

rem

ier

Deg

ré ;

Etud

e su

r le

s pr

atiq

ues

disc

rimin

atoi

res

au r

egar

d de

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nven

tion

sur

l’élin

inat

ion

de t

oute

s le

s fo

rmes

de

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rimin

atio

n à

léga

rd d

es f

emm

es ;

Etud

e su

r le

s pr

atiq

ues

soci

ocul

ture

lles

disc

rimin

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res

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au

genr

e ;

Réal

isatio

n du

pro

jet

« St

raté

gie

de P

rom

otio

n de

s D

roits

de la

Fam

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» (S

PDF)

;O

uver

ture

d’u

n ce

ntre

d’A

ccue

il et

d’E

cout

e de

sfe

mm

es v

ictim

es d

e vi

olen

ces

à H

édza

naw

oé.

- -

- - -

Nou

velle

app

réhe

nsio

ndu

con

cept

gen

re ;

Pris

e de

con

scie

nce

des

fem

mes

de

leur

s dr

oits

;

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218

Inst

alle

r de

s cl

iniq

ues

jurid

ique

s da

ns le

sch

efs

lieux

des

rég

ions

adm

inis

trat

ives

Ouv

rir d

es c

entr

es d

ere

fuge

s de

s fe

mm

esvi

ctim

es d

e vi

olen

ces

Cré

er d

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entr

es d

efo

rmat

ion

spr

ofes

sion

nelle

s po

urle

s fil

les

et l

es f

emm

esen

dif

ficu

ltés

.

Faire

la

prom

otio

n

- - - -

- - -

PA

FE

DP

AF

ED

PA

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ED

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D(P

rog

ram

me

d’A

pp

ui

à la

Fem

me

et à

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fan

ceD

ésh

érit

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RA

FIA

RA

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RA

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RA

FIA

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Réal

isatio

n du

«

Proj

et d

e Pr

omot

ion

de l

’édu

catio

n de

la je

une

fille

en

mili

eu r

ural

au

Togo

» ;

Sens

ibili

satio

n de

s pa

ysan

s su

r l’i

mpo

rtan

ce d

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vacc

inat

ion

et s

oins

des

vol

aille

s tr

aditi

onne

lles

sur

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radi

os lo

cale

s ;

Réal

isatio

n du

Pro

jet

« K

iosq

ue I

NFO

»po

ur l

utte

r co

ntre

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IST/

VIH

/SID

A,

les

mal

adie

s di

arrh

éiqu

es e

t le

pal

udism

e

Mis

e su

r pi

ed d

e 6

Cen

tral

es d

’Aut

o pr

omot

ion

Pays

anne

s (C

AP)

opé

rati

onne

lles

;

- - -

- - - - - - - - - - - -

Poss

ibili

té p

our

les

fem

mes

d’a

ug

men

ter

leur

s re

venu

s af

in d

em

ieux

édu

quer

leu

rsen

fant

s ;

Déb

ut d

e m

obili

satio

nso

cial

e en

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eur

des

fem

mes

et

des

enfa

nts

dans

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zon

esd

’inte

rven

tio

n

Am

élio

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on d

esco

nditi

ons

Plan

Tog

oV

étér

inai

res

san

sfr

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tièr

es (

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)G

TZ/

PAD

ESS

Les

DRE

et

les

Aff

aire

s so

cial

esTe

rre

des

Hom

mes

WA

O-

Afr

ique

Car

e in

tern

atio

nal

ATB

EFIN

AD

ESFo

rmat

ion

PNLS

Vre

des

eila

nd

en

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219

des

orga

nisa

tions

à l

aba

se a

insi

que

leu

rst

ruct

ures

faî

tièr

es ;

Pou

rsu

ivre

l’org

anis

atio

n de

sfil

ière

s ag

ro-

sylv

o-p

asto

rale

s p

ort

euse

sda

ns u

ne o

ptiq

ue d

ege

stio

n du

rabl

e de

sre

ssou

rces

nat

urel

les

;D

ével

oppe

r le

tra

vail

en c

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rtiu

m o

u en

rése

au a

vec

dau

tres

stru

ctur

es s

ur l

ete

rrai

n af

in d

ega

rant

ir d

es s

ervi

ces

de q

ualit

é au

xco

mm

unau

tés

à la

bas

e

Aug

men

ter

le r

even

ude

s m

embr

es e

t pa

rri

coch

et,

amél

iore

rle

urs

cond

ition

s de

vie

- - -

- - - - - - - - - -

(Rec

her

che,

Ap

pu

i et

Form

atio

n a

ux

init

iati

ves

d’A

uto

-D

ével

op

pem

ent)

UM

EC

TO

UM

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UM

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UM

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(Un

ion

des

mu

tuel

les

de

Cré

dit

–Ep

arg

ne

du

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o):

un

rése

au d

em

utu

elle

sfé

min

ines

Les

CA

P co

mpt

ent

à ce

jou

r 73

5 gr

oupe

men

ts d

ont

479

grou

pem

ents

de

fem

mes

, le

s fe

mm

esco

nstit

uant

67%

des

mem

bres

;A

ppui

des

gro

upem

ents

par

un

syst

ème

d’ép

argn

e et

créd

it ;

Form

atio

n de

s m

embr

es e

n fe

rtili

satio

n de

s so

ls,

cons

erva

tion

des

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et

des

sols

, se

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ces

amél

ioré

es à

hau

t re

ndem

ent

;M

ise

sur

pied

en

mili

eu u

rbai

n de

Gro

upes

d’In

térê

tEc

onom

ique

(G

IE)

et d

es G

roup

emen

tsIn

terp

rofe

ssio

nnel

s de

s A

rtis

ans

du T

ogo

(GIP

ATO

)da

ns 5

cen

tres

urb

ains

. C

es G

IPA

TO d

ispo

sent

chac

une

d’un

e C

aiss

e M

utue

lle d

’Epa

rgne

et

de C

rédi

t ;

Pour

les

fem

mes

, le

s G

IPA

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ispo

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d’u

n m

agas

ind’

appr

ovis

ionn

emen

t et

de

vent

e de

s m

atiè

res

d’œ

uvre

au

prof

it de

s m

embr

es e

t de

s us

ager

s.

Cré

atio

n de

Qua

tre

mut

uelle

s (4

) fo

ndat

rices

;A

dhés

ion

de 9

000

mem

bres

rur

aux

et c

itadi

nsbé

néfic

iant

de

ses

serv

ices

;Fo

rmat

ion

des

mem

bres

;A

ppui

tec

hniq

ue ;

Renf

orce

men

t de

cap

acit

é de

s m

embr

es p

ar l

eur

form

atio

ns c

onti

nues

en

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ion

d’en

trep

rise

,po

litiq

ues

et s

trat

égie

s de

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elop

pem

ent,

pri

ncip

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opér

atif

s, g

enre

et

déve

lopp

emen

t à

trav

ers

des

voya

ges

d’éc

hang

e et

de

part

age.

- -

- - - - - - - - - - - -

de t

rava

il et

de

vie

des

pays

ans

et p

aysa

nnes

grâc

e à

la

faci

litat

ion

de l

eur

accè

s à

l’épa

rgne

cré

dit

par

RAFI

A

Dév

elo

pp

emen

t d

esm

embr

es à

la

créa

tion

des

ante

nnes

et

bout

ique

s -

Faci

litat

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d’ac

cès

des

mem

bres

à d

es m

arch

ésde

cap

itau

x

(Bel

giqu

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uva

inD

ével

op

pem

ent

(Bel

giqu

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term

on

-Oxf

am(B

elgi

que)

UE

(Bel

giqu

e)D

GC

I (B

elgi

que)

FID

A (

Togo

)IF

DC

- A

friq

ueU

NIC

EFC

TABE

X-

CO

M (

UE)

PPM

E (F

ED)

SOC

OD

EVI

QU

EBEC

AFD

-Par

is

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220

Am

ener

les

fem

mes

às’

appr

opri

er l

esm

essa

ges

port

és p

arle

s ca

mpa

gnes

de

sens

ibili

satio

n et

les

sém

inai

res

defo

rmat

ion

;A

men

er l

es h

omm

es à

chan

ger

de m

enta

lité

et à

acc

ompa

gner

les

fem

mes

dan

s la

lut

tepo

ur l

eur

prom

otio

n.

- -

- - - - -

WIL

DA

F- T

og

oPa

rtic

ipat

ion

à la

mis

e en

œuv

re d

e pl

usie

urs

text

eset

loi

s en

fav

eur

des

fem

mes

;V

ulga

risat

ion

de l

a C

EDEF

;Fo

rmat

ion

et s

ensi

bilis

atio

n de

s ac

teur

s ju

dici

aire

s et

extr

ajud

icia

ires

à la

mis

e en

œuv

re e

ffec

tive

des

droi

ts d

es f

emm

es ;

Con

trib

utio

n à

l’ado

ptio

n, à

la

ratif

icat

ion

et à

la

mis

een

œuv

re

du p

roto

cole

à l

a ch

arte

afr

icai

ne d

esdr

oits

de

l’Hom

me

et d

es p

eupl

es r

elat

if au

x D

roits

de l

a Fe

mm

e ;

IEC

sur

le

proj

et l

utte

con

tre

les

fistu

les

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aux

mar

iage

s fo

rcés

et/

ou p

réco

ces.

- -

- - - - -

Ado

ptio

n d’

inst

rum

ents

jurid

ique

s en

fav

eur

dela

pro

mot

ion

des

fem

mes

;In

form

atio

n et

pris

e de

cons

cien

ce c

hez

les

fem

mes

sur

leu

rs d

roits

et d

evoi

rs.

UN

FPA

GF2

DM

arch

e M

on

dia

ledu

Tog

oD

irect

ion

du s

tatu

tju

ridiq

ue d

e la

fem

me

UE

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221

VI.

Que

lque

s act

ivit

és m

enée

s par

cer

tain

es o

rgan

isat

ions

inte

rnat

iona

les

No

m d

e l

aN

om

de

la

No

m d

e l

aN

om

de

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No

m d

e l

ast

ruct

ure

stru

ctu

rest

ruct

ure

stru

ctu

rest

ruct

ure

Act

ion

s m

en

ée

sA

ctio

ns

me

es

Act

ion

s m

en

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sA

ctio

ns

me

es

Act

ion

s m

en

ée

sIm

pa

ct d

es

act

ion

s su

rIm

pa

ct d

es

act

ion

s su

rIm

pa

ct d

es

act

ion

s su

rIm

pa

ct d

es

act

ion

s su

rIm

pa

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es

act

ion

s su

rle

s p

op

ula

tio

ns

les

po

pu

lati

on

sle

s p

op

ula

tio

ns

les

po

pu

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on

sle

s p

op

ula

tio

ns

fis

/ p

ers

pe

ctiv

es

fis

/ p

ers

pe

ctiv

es

fis

/ p

ers

pe

ctiv

es

fis

/ p

ers

pe

ctiv

es

fis

/ p

ers

pe

ctiv

es

de

s o

rga

nis

ati

on

sd

es

org

an

isa

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ns

de

s o

rga

nis

ati

on

sd

es

org

an

isa

tio

ns

de

s o

rga

nis

ati

on

sIn

stit

uti

on

sIn

stit

uti

on

sIn

stit

uti

on

sIn

stit

uti

on

sIn

stit

uti

on

sp

art

en

air

es

pa

rte

na

ire

sp

art

en

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es

pa

rte

na

ire

sp

art

en

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es

Rédu

ctio

n du

tra

fic

d’e

nfa

nts

et

réin

tégr

atio

n d’

ungr

and

nom

bre

d’en

fant

s vi

ctim

es d

etr

afic

Rédu

ctio

n du

tra

vail

des

enfa

nts

Dév

elo

pp

emen

t d

el’é

par

gn

e-cr

édit

ch

ezle

s m

embr

es

- - - - - - - - - - - - - - -

- - -

Inté

gra

tio

npr

ofes

sion

nelle

des

fille

s po

ur q

ue la

fem

me

de d

emai

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it c

onfi

ante

,ém

anci

pée

et

capa

ble

de r

éagi

rfa

ce à

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port

equ

elle

situ

atio

n de

la

vie,

cap

able

de

son

auto

-pri

se e

n ch

arge

Renf

orce

men

t de

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cons

truc

tion

du

- -

- - - - - - -

AH

UEF

ALa

Col

ombe

Terr

e de

s ho

mm

esC

ON

GRE

MA

(col

lect

if de

s O

NG

dans

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égio

nM

ariti

me

CO

AD

EP (

colle

ctif

des

ON

G e

tas

soci

atio

ns d

edé

velo

ppem

ent

dans

les

Plat

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)-RE

SOD

ERC

(Ré

seau

xde

s O

NG

de

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lopp

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t de

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régi

on C

entr

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RESO

KA

(ré

seau

des

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G d

e la

Kar

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DES

(fédé

ratio

n de

s O

NG

de d

ével

oppe

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tda

ns la

sav

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WA

O A

friq

ueSO

SEn

fant

s d

éshé

rités

Uni

on E

urop

éenn

eU

SDO

L

ICAT

Aff

aire

s so

cial

es

CA

RE

T

CA

RE

T

CA

RE

T

CA

RE

T

CA

RE

T o

go

og

oo

go

og

oo

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INA

DE

S-

INA

DE

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INA

DE

S-

INA

DE

S-

INA

DE

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FO

RM

AF

OR

MA

FO

RM

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MA

FO

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AT

ION

TIO

NT

ION

TIO

NT

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TTTT To

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og

oo

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og

oo

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(Inst

itut

Afr

icai

n

Renf

orce

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t de

s ca

paci

tés

des

fille

s do

mes

tiqu

esPr

ogra

mm

e PA

OSC

: (p

rogr

amm

e d’

appu

i au

x O

NG

de l

a so

ciét

é ci

vile

) ap

pui

à la

soc

iété

civ

ile d

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lere

nfor

cem

ent

de c

apac

ité d

es p

opul

atio

ns (

polit

ique

adm

inis

trat

ive,

cu

ltu

rell

e,

com

men

t fa

ire

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VII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSION

l y a plus de dix ans que la première édition duLivre Blanc a mis à nu les diverses contraintes qui

hypothéquaient la vie des femmes togolaises et lesempêchaient de connaître un progrès rapide etvéritable. Le GF2D, parmi tant d’autres acteurs, aélaboré des stratégies pour faire évoluer le statut etles conditions de vie des femmes.

La réédition de ce livre blanc a permis de refaire uneexploration des domaines étudiés dans la premièreédition et de poser un nouveau bilan.

Le caractère multiforme, multi dimensionnel dessensibilisations et actions réalisées par lesnombreuses associations de promotion des droits desfemmes est, dans certains domaines précis, en trainde porter des fruits.

Sur le plan Juridique, la vulgarisation de la CEDEF(Convention sur l’Elimination de toutes les formes

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de Discrimination à l’Egard des Femmes), sur laratification du protocole de la Charte Africaine desDroits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droitsdes Femmes en Afrique, d’une part, l’expansion dumouvement para juridique dans notre pays, larévision en cours du code des personnes et de lafamille, la réforme du système judiciaire, le nouveaucode du travail, les lois sur l’excision, la lutte contrele trafic des enfants, d’autre part, la mobilisationannuelle entre le 25 novembre et le 10 décembrecontre les violences faites aux femmes sont des gageset des points d’ancrage qui permettent d’affirmerque l’égalité des sexes, l’équité de genre est enmarche.

Mais, les droits concrétisés par des dispositionsjuridiques sont une chose, leur effectivité en est uneautre et à ce niveau la lutte n’est jamaisgagnée d’avance; il faut continuellement restervigilant car toute avancée doit être inlassablementconfirmée et consolidée dans la réalité du vécuquotidien.

Ainsi, hormis quelques avancées visibles, lespesanteurs socioculturelles pour la plupart persistent.Elles restent sous-jacentes à la pauvreté et à lapaupérisation de plus en plus grande des femmestogolaises. Cette pauvreté reste au centre du vécudes Togolaises. De ce fait, elles ont, comme on l’avu, un accès limité aux ressources, à l’éducation,aux soins de santé, au crédit. Ces carences les

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mettent dans une situation de vulnérabilitééconomique, politique et sociale effective.

Dépourvues de position de pouvoir, les Togolaisesconstituent une grande masse peu formée etinformée, à peine éduquée ; elles forment ainsi unvivier facile à exploiter et à manipuler. Peu sûresd’elles mêmes, elles s’en remettent, la plupart dutemps, à des personnes de sexe masculin pourprendre les décisions et les actes importantsconcernant leur vie ou leurs bien-être ; mais souvent,elles sont déçues et frustrées des résultats obtenus.Elles n’ont d’autre recours que de ruminer leurdéception.

Dans les domaines étudiés, que ce soit le droit, lepouvoir, l’éducation, la santé, la production ou lesrelations avec les ONG et les associations, la pauvretéreste le dénominateur commun qui plombe le sort etl’évolution des femmes togolaises. Elle est à la basede leur stagnation puisque les femmes n’ont pas lesmoyens de s’instruire pour s’ouvrir sur la modernité,se construire, s’organiser et apprendre à défendreleur propre cause et leurs droits.

ll n’est nullement exagéré de dire que l’éducationest la clé du progrès. On ne saurait se tromper parailleurs en affirmant qu’éduquer les filles et formerles femmes, c’est assurer aux sociétés humaines leconfort, le mieux vivre étant espéré et atteint. Dansnotre pays où le plus grand nombre de femmes estignorant, la performance sociale ne peut être au

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rendez-vous ni pour les femmes ni pour les hommes.En effet, les filles, dans beaucoup de familles, lorsquele choix s’impose à cause du manque d’argent, sontsacrifiées sans regret au profit des garçons pourrecevoir une instruction, les pesanteurs socioculturelles étant là pour apaiser les consciences !De la sorte, la société togolaise laisse échapper lespossibilités créatrices de la moitié de ses enfants !

De même, les femmes se laissent détruire tropfacilement par les préjugés et les stéréotypes parceque pauvres et sans connaissances. En effet, on necesse de leur répéter qu’étant le sexe faible ellesn’ont pas tant besoin de jouir de droits superflus nide chercher à participer au pouvoir politique. Le mariou un homme de sa famille est là pour agir à leurplace. « Une femme a surtout besoin de protection » !En fin de compte, parce qu’elles se laissentconvaincre, elles se retrouvent piégées par tous lesabus qu’elles subissent à la fin. Elles-mêmes, troppauvres et nullement préparées pour renverser lasituation, se résignent au sort qui leur est ainsi fait.

En matière de santé, les pathologies spécifiques à lafemme restent importantes (cancers, mortalitématernelle et infantile …) et ne sont pas traitéesavec toute l’attention requise, l’argent à y investirfaisant communément défaut. La santé de lareproduction aurait aussi connu plus dedéveloppement sans ce manque de moyens.

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Pour ce qui concerne les activités de production,malgré le courage et le dynamisme dont fait preuvela gente féminine, elle reste toujours confinée, fautede moyens, dans le secteur informel qui est peugratifiant et rémunérateur. L’agricultrice togolaise,par exemple, n’hérite pas de la terre. Possédantpeu de biens fonciers, elle ne peut offrir de garantiesérieuse pour obtenir des institutions financières, lecrédit nécessaire pour développer son entreprise. Aupire des cas, elle a recours aux usuriers qui ne fontque l’appauvrir davantage. La commerçante connaîtelle aussi les mêmes préoccupations. Elle ne sait pasou ne peut pas présenter de dossiers d’empruntconvaincants aux banques faute de formation utileou par défaut de garanties solides.

Pour lever tous ces obstacles qui pèsent sur la viedes femmes togolaises et empêchent leurémancipation et leur développement économique,un grand nombre d’associations impliquées dans lapromotion des droits des femmes s’investissent surle terrain avec l’appui financier de partenairesétrangers. Elles accomplissent un travail importantde renforcement de capacité des femmes. Desrésultats intéressants sont perceptibles à en jugerpar (le fait que de plus en plus de femmes s’éveillentaux questions relatives à leurs droits et devoirs)..Mais les progrès semblent trop lents dans la mesureoù, l’imprégnation de tout le territoire à la fois s’avèredifficile face au vu des besoins et des moyensdisponibles.

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Cependant, Il importe aussi de garder en mémoireque, depuis près de quinze ans, le Togo traverse unecrise politique et socioéconomique qui, ne constituepas, sans être une excuse, un terreau favorable auprogrès. Ce qui a été fait, l’a été dans un contextedifficile et en devient plus appréciable c’est pourquoiil faut espérer que le Togo sorte de cet état de crisepolitique et de marasme économique pour undéveloppement réel.

Il n’en reste pas moins que le retard des femmestogolaises reste encore frappant à bien des égardset les disparités et inégalités de genre sont visiblesau point que le Gouvernement avec l’appui du PNUDa eu à commanditer une étude diagnostique genreafin, d’une part, d’élaborer une stratégie nationaled’intégration du Genre dans les politiques etprogrammes du pays et, d’autre part, de cibler lesactions prioritaires à entreprendre.

Un grand nombre de défis interpellent dès lors (l’Etataussi bien que les organisations de la Société Civile)sur la problématique « femmes togolaises » .

Il s’avère, donc, nécessaire qu’une réflexiond’ensemble soit faite sur la question afin de trouverles meilleures méthodes et stratégies pour l’aborder.

D’ores et déjà des stratégies s’imposent. Il est grandtemps que les femmes leaders présentes dans leshautes sphères de décision s’impliquent avecdévouement dans la recherche de solutions sans se

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préoccuper de leur sensibilité politique, de leurreligion ou de leur appartenance ethnique. Lasolidarité entre les femmes s’impose comme unélément essentiel de réussite. Les positions qu’ellesoccupent doivent leur permettre de porter lesexigences justes des femmes devant les instancesde décisions pour que satisfaction leur soit donnée.

Les femmes leaders feront œuvre utile engénéralisant un système de mentorat et de tutorat àl’endroit de leurs consoeurs plus jeunes afin de leurdonner le goût d’une existence plus valorisante quele schéma traditionnel qui leur est habituellementimposé ?

La société civile, pour sa part, joue son rôle d’éveildes consciences en s’investissant sur le terrain,auprès des communautés, en s’activant pourpérenniser dans la population l’impact de leur activitéde formation et de sensibilisation. Le momentcependant, est venu pour elle, de s’engager dansd’autres rôles d’influence, de constituer un vecteurde créativité et d’anticipation pour tracer le chemind’une vie plus riche pour les femmes.

Il lui faudra continuer de mener auprès des autoritésun plaidoyer appuyé pour qu’une éducation soignéesoit donnée à tous les enfants, en particulier auxfilles, pour un changement véritable de notre sociététant souhaité.

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L’Etat, pour faire éclore cette société nouvelle, pourradéjà prendre des dispositions utiles telles que :

Rendre domestique ou s’approprier lesinstruments juridiques internationaux relatifs auxdroits des femmes ratifiés par le Togo.

Créer les conditions idoines pour faire participerle plus possible de femmes dans les sphères dedécisions afin que s’offre à elles la possibilité defaire connaître leur vision de société et leursbesoins.

Créer un cadre de concertation pour être àl’écoute des femmes.

Mettre en place les conditions d’undéveloppement économique et social porteur derichesses et de mieux être pour les citoyenneset les citoyens.

Mettre en place dans l’immédiat, comme cela aété décidé pour l’écolage des filles des écolesprimaires, une politique de discrimination positiveen faveur des femmes dans tous les domaineset l’appliquer effectivement ; par exemple, ence qui concerne les maladies spécifiques desfemmes, une prise en charge particulière, à coûtétudié, réduirait bien des difficultés insolubles àl’heure actuelle. Avec cette politique, le paysagede l’espace public et politique serait autrepuisqu’il sera plus féminisé.

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Assurer la protection et le bien-être…violencesfaites aux femmes. Un bon début a été l’adoptiond’une loi sur les mutilations génitales féminines.Il s’agira dès lors de réprimer toutes les formesde violences et plus spécifiquement les violencesdomestiques. Mais un corollaire est indispensablepour que la mesure soit efficace : mettre à ladisposition des femmes généralement peunanties une assistance judiciaire à coût réduit.

Certes, tout changement de mentalité, toutemodification de comportement est un travail delongue haleine et les résultats, pense-t-on, ne sedessine que sur le long terme. Mais si l’Etat, commele recommandent les OMD (Objectifs du Millénairepour le Développement), se lance avec déterminationdans la bataille contre la pauvreté, promeut l’égalitédes sexes et mène une politique hardied’autonomisation des femmes, le progrès desTogolaises pourra être, très rapide.

Pour arriver à ce but il faut surtout que la sociététogolaise se décide à sortir de l’état de crise politiqueet de marasme économique dans lequel elle estplongée depuis plus de quinze ans.

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SARR Fatou, HOHOUETO Evelyne, TCHAGNAORaouph, Analyse des disparités et des inégalités dugenre au Togo, 2005.

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WILDAF/ FeDDAF, Pour une société sans Violence àl’égard des Femmes au Togo, 2002.

WILDAF/ FeDDAF, La CEDEF : la Convention surl’Elimination de toutes les formes de discriminationà l’Egard des Femmes, 2002.

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AVANT-PROPOS ..............................................................

INTRODUCTION …………….......…….....................…..……

ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT..................................................................................................................................

I.1. De multiples discriminations sur le plan familialqui entravent la jouissance des droits reconnus ....

I.1.1. Persistance des mariages forcés et précoces ..........

I.1.2. Pratique des mariages illégaux et des répudiations ...

I.1.3. Non respect par les maris, de l’obligation decontribuer aux charges du ménage ......................

I.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciced’une profession séparée de son épouse ..............

I.1.5. Difficultés liées à l’attribution de la fonction dechef de famille à l’homme ..................................

I.1.6. Continuation et perpétuation des rites avilissantsde veuvage .........................................................

I.1.7. L’article 391 du Code des Personnes et de laFamille : un véritable préjudice à la causeféminine .............................................................

I.1.8. Spoliation des femmes de leur autorité parentaleen cas du décès du mari et entraves à leur droitde percevoir une pension ....................................

I.1.9 Les effets négatifs d’un service de l’état civil peudéveloppé et peu organisé sur la vieet les droits des femmes ......................................

I.2. Une vie professionnelle loin d’être enviable.........

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I.2.1. Discrimination persistante dans l’accès à l’emploi.

I.2.2. Discrimination dans le déroulement de la carrière

I.2.3. Problèmes de perception des allocations pourenfants ...............................................................

I.2.4. Discrimination dans l’imposition de la femmesalariée ...............................................................

I.3. Une oppression des femmes à travers des violencesqui leur sont faites et qu’elles subissent ...............

I.3.1. Les femmes victimes de violence dans les foyers ..

I.3.2. Viols de femmes, de jeunes et de petites filles .....

I.3.3. Harcèlement sexuel des femmes et jeunes filles ...

I.3.4. Les violences institutionnalisées ..........................

I.4. Les causes des difficultés juridiques des femmes ..

I.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypes et préjugéssur les femmes ....................................................

I.4.2. La persistance de la méconnaissance et l’ignorancedes droits ............................................................

I.4.3. L’analphabétisme ajouté à l’hermétisme dulangage juridique ................................................

I.4.4. La crainte de saisir les tribunaux ..........................

I.4.5. Le fonctionnement de certaines administrations ..

I. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsdes femmes ? .....................................................

I.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesfondamentaux ....................................................

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I.5.2. Systématiser les campagnes de sensibilisationimpliquant les acteurs de développement etautres associations ..............................................

I.5.3. Procedér à la révision du Code des Personnes etde la Famille en vue de son amélioration ............

I.5.4. Adopter des lois pénales spécifiques pour luttercontre les violences à l’égard des femmes ............

I.5.5. Créer un comité interministériel pour enrayerles blocages à la perception des pensions deveuve et d’orphelins ............................................

I.5.6. Supprimer l’article 391 du code des personnes etde la famille .......................................................

I.5.7. Renforcer les services juridiques en faveur desfemmes ...............................................................

I.5.8. Multiplier les structures de prise en charge desvictimes et d’auteurs de violence .........................

I.5.9. Sensibiliser et harmoniser les exigences desstructures intervenant dans le domaine del’état civil ...........................................................

I.5.10.Centraliser et informatiser le fichier d’état civil ...

I.5.11.Accorder le bénéfice de réduction des impôtsà tout conjoint ....................................................

ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR ..................

II.1. La marginalisation des femmes dans les processusde prise de décision .............................................

II.1.1. Faible représentation et manque de poids dansles partis politiques .............................................

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II.1.2. Dans les corps électifs .......................................

II.1.3. Au niveau du Gouvernement ............................

II.1.4. Dans les postes de représentation dupouvoir central ................................................

II.1.5. Au niveau de la chefferie traditionnelle ............

II.1.6. Dans les instances de prise de décision au niveaudu développement local des communautés ......

II.1.7. Place des femmes dans les syndicats ..................

II.1.8. Femmes et résolution de la crise togolaise :le dialogue inter togolais .................................

II.2. Les raisons de la non implication des femmesdans l’exercice du pouvoir ................................

II.3. Les solutions pour une participation des femmesaux prises de décision dans tous les domaines ...

II.3.1. Elaborer des stratégies pour accéder à la gestiondu pouvoir .......................................................

II.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avec les hommes .

II.3.2.1.L’importance des femmes dans les sphèresde décision .......................................................

II.3.2.2.Créer des conditions favorables dès le bas âgepour l’accès futur des femmes au pouvoir .........

II.3.2.3.Mobiliser les femmes pour qu’elless’investissent dans les partis politiques..............

II.3.2.4.Présenter des candidatures féminines dansles partis ..........................................................

II.3.2.5.Assurer l’éducation civique et la formationpolitique permanente des femmes ....................

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II.3.2.6.Soutenir les candidatures féminines ..................

Chapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCATION ...............TION ...............TION ...............TION ...............TION ...............

III.1. Les différentes facettes de l’éducation ...........

III. 1.1. L’éducation de base en famille et dansla communauté .............................................

III.1.2. L’éducation formelle à l’école ........................

III. 1.2.1. La pré scolarisation ........................................

III.1.2.2. L’enseignement général .................................

III.1.2.2.1. Le cours primaire .........................................

III.1.2.2.2.Le cours secondaire et le lycée........................

III.1.2.3. Enseignement technique ...............................

III.1.2.4. L’enseignement superieur ..............................

III.2. Les résultats dans le système éducatif :les constats et la contribution des diversacteurs ..........................................................

III.2.1. Les taux de réussite .......................................

III.2.2. Les femmes dans l’enseignement ...................

III.2.3. Un contexte socio-économique difficile .........

III.2.4. Le souci de maintenir les filles à l’école .........

III.2. 4.1. La reforme de 1975 ........................................

III. 2 4.2. L’Education en matière d’Environnement etde Population pour le Développement

humain durable (EPD) ..................................

III.2.4.3. Le concept Genre pour soutenir la réforme ....

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III. 2.4.4. La Loi du 16 MAI 1984 ...................................

III.2.4.5. La réduction des frais de scolarité en faveurdes filles ......................................................

III.2.4.6. L’action complémentaire des partenaires audéveloppement, de la Société Civile etdes populations ...........................................

III.2.4.6.1. Les partenaires internationaux .....................

III.2.4.6.2. La société civile nationale ............................

III.2.4.6.3. La contribution des populations .................

III.3. Que faire à travers l’éducation pour créerles conditions favorables vers la paritéhommes-femmes dans la vie de la nation ? ..

III.3.1. Des expériences pilotes ................................

III.3.1.1. L’expérience de Mofiala à Tsévié ...................

III.3.1.2. Le tutorat et le mentorat .............................

III.3.1.3. Les clubs scientifiques ..................................

III.3.2. D’autres actions prioritaires pour lapromotion de l’éducation ............................

III.3.2.1. Sensibiliser la population .............................

III.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieu scolaireet universitaire .............................................

III.3.2.3. Combattre le mariage précoce et forcé .........

III.3.2.4. Prendre des mesures en faveur des fillesmères pour la poursuite de leurs études .......

III.3.2.5. Lever les entraves liées à l’internement dansles couvents fétichistes .................................

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III.3.2.6. Rendre l’école primaire gratuite et obligatoirejusqu’à l’age de 15 ans ..................................

III.3.3. La promotion d’une autre catégorie d’actionspour le perfectionnement de la jeune fille etde la femme .................................................

III.3.3.1. L’informel .....................................................

III.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professions et desformations aux filles ......................................

III.3.3.3. Créer des mutuelles d’aide à la scolarisationet à la formation professionnelle des filles .....

III.3.3.4. Donner des bourses et des prix en diversdomaines ......................................................

III.3.3.5. Aménager des centres équipés pourpermettre l’exercice des métiers .....................

III.3.3.6. L’alphabétisation des adultes .........................

ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ......................

IV.1. Les femmes et les maladies en général ...........

IV.2. Les femmes et les maladies gynécologiques ....

IV.2.1. L’époque des premières règles ........................

IV.2.2. La période de la vie génitale active ................

IV.2.3. Le passage à la ménopause ............................

IV.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA ...........

IV.4. Les femmes et les conséquences des violencesfaites aux femmes ..........................................

IV.5. Les femmes et la santé de l’enfant ..................

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CHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................

V.1. Agriculture et élevage ...................................

V.1.1. Accès difficile à la terre .................................

V.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes ............

V.1.3. La transformation et commercialisationdes produits agricoles ....................................

V.1.4. Le poids des traditions ...................................

V.1.5. Aide financière aléatoire et peuconsistante ....................................................

V.2. Le commerce et l’artisanat .............................

V.3. L’élevage, la pêche et la chasse ......................

V.4. Les secteurs de productions nouvelles ............

V.5. Le secteur des services et NTIC .......................

Chapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONALESTIONALESTIONALESTIONALESTIONALES ET INTERNAET INTERNAET INTERNAET INTERNAET INTERNATIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................

VI.1. Apport des ONG et Associations nationales ....

VI.2. Apport des Organisations internationales .......

VI.3. Quelques activités menées par certaines ONGet Associations Nationales ..............................

VI. Quelques activités menées par certainesorganisations internationales .........................

VII. CONCLUSION .................................................

Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................

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