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VENDREDI 17 JUIN 2016 20H MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE MIKKO FRANCK DIRECTEUR MUSICAL CHŒUR DE RADIO FRANCE SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE

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VENDREDI 17 JUIN 2016 20H

MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCEMIKKO FRANCK DIRECTEUR MUSICAL

CHŒUR DE RADIO FRANCESOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE

PROGRAMME

Einojuhani RautavaaraApotheosis(8 minutes environ)

Magnus LindbergGraffiti(32 minutes environ)

Entracte 20 minutes

Magnus LindbergArena(15 minutes environ)

Claude DebussyLe Martyre de saint Sébastien, fragments symphoniques1. La cour des lys2. Danse extatique et Final du 1er acte3. La Passion4. Le bon pasteur(22 minutes environ)

Membres du Chœur de Radio France :

Alessandra Rizzello, Isabelle Trehout-Williams sopranesPauline Leroy, Laure Dugué alti Pierre Vaello, David Lefort ténors Robert Jezierski, Sylvain Levasseur basses

Matthew Hamilton chef de chœur

Mikko Franck directionAmaury Coeytaux violon solo

› Ce concert est diffusé en direct sur France Musique . Il est également disponible à l’écoute

sur francemusique.fr

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de Radio France.

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EINOJUHANI RAUTAVAARA Né en 1928

APOTHEOSISCOMPOSÉ EN 1992-1996 / ÉDITEUR : FENNICA GEHRMAN.

NOMENCLATURE : 2 FLÛTES ; 2 HAUTBOIS ; 3 CLARINETTES (DONT CLARINETTEBASSE) ; 3 BASSONS (DONT CONTREBASSON) ; 4 CORS ; 4 TROMPETTES ; 3 TROMBONES ; 1 TUBA ; TIMBALES ; PERCUSSIONS 1 HARPE ; CORDES.

De son professeur Einojuhani Rautavaara, Lindberg dit avoir appris « la néces-sité de trouver une expression personnelle et comment écouter ses voix inté-rieures ». Seul un compositeur indépendant, indifférent aux écoles et auxmodes, pouvait écrire une œuvre comme Apotheosis, dont le langage globalementconsonant et l’ample lyrisme héritent du post-romantisme. Cette pièce or-chestrale est en fait le dernier état de deux partitions antérieures : Rautavaarautilisa le matériau de son opéra Vincent (créé en 1990) pour façonner sa Symphonien° 6 « Vincentiana » (créée le 29 octobre 1992), dont il remania ensuite le qua-trième et dernier mouvement, Apotheosis, pour en faire une pièce indépen-dante. Enregistré par Mikko Franck, Apotheosis a également été utilisé par AkiKaurismäki dans son film Le Havre.

L’opéra de Rautavaara met en scène Vincent van Gogh et évoque plusieursde ses tableaux (on entend alors un synthétiseur, abandonné dans les deuxpartitions orchestrales). Apotheosis ne transpose pas la dimension tragique dela vie du peintre, mais plutôt la lumière qui émane de certaines de ses toiles.Dans les premières pages, les violons déploient une longue ligne mélodique,émaillée de quelques volutes de bois. Plus loin, les solos de flûte et de haut-bois introduisent une couleur pastorale, tout en conservant l’intériorité du pre-mier épisode. L’expression s’intensifie peu à peu, jusqu’au sommet oùs’épanouit un choral de cuivres. Mais bientôt, la matière s’évanouit, les der-nières interventions de flûte sonnant comme des chants d’oiseaux au cré-puscule.

En savoir plus : Tim Howell, After Sibelius: Studies in Finnish Music, Ashgate, 2006 : un panoramade la musique finlandaise.composers.musicfinland.fi : notice sur le compositeur proposée par ce siteconsacré à la musique finlandaise.

MAGNUS LINDBERG Né en 1958

GRAFFITI, POUR CHŒUR ET ORCHESTRECOMMANDE DU FINNISH BROADCASTING COMPANY YLE / COMPOSÉ EN 2009CRÉÉ LE 20 MAI 2009 À HELSINKI PAR LE HELSINKI CHAMBER CHOIR, LE FINNISHRADIO SYMPHONY ORCHESTRA DIRIGÉ PAR SAKARI ORAMO / ÉDITEUR : BOOSEY& HAWKES.

NOMENCLATURE : 2 FLÛTES (DONT PICCOLO) ; 2 HAUTBOIS ; 3 CLARINETTES(DONT CLARINETTE BASSE) ; 2 BASSONS (DONT CONTREBASSON) / 2 CORS ; 2 TROMPETTES ; 2 TROMBONES ; 1 TUBA / TIMBALES ; PERCUSSIONS ; 1HARPE ; PIANO / CORDES.

Au moment où Magnus Lindberg mit en chantier Graffiti (l’une de ses raresœuvres vocales), cela faisait une vingtaine d’années qu’il songeait à la com-position d’un opéra. À la recherche de textes susceptibles de servir au livret,il s’intéressa aux graffitis découverts à Pompéi. Plusieurs particularités de cesinscriptions ont retenu son attention, en premier lieu le fait qu’elles soient enlatin : la langue introduisait d’emblée une distance temporelle. Lindberg tra-vailla avec le professeur Paavo Castrén, afin de connaître le sens de cesphrases éparses et de les replacer dans leur contexte. Le philologue l’aidaaussi pour les questions de prononciation : s’il est impossible de savoir exac-tement comment sonnait le latin de la Rome antique, le compositeur voulaitfixer les caractéristiques phonétiques dont l’écriture des parties vocales allaitdécouler. L’association d’un chœur en latin et d’un orchestre l’a en outre ren-voyé à la Symphonie de psaumes et à Œdipus Rex de Stravinsky, ainsi qu’auclimat de Noces : selon lui, des sommets de la musique chorale au XXe siècle.Lindberg s’est aussi penché sur Coro et Passaggio de Berio dont il partagel’attirance pour le traitement instrumental de la voix et sa fusion avec la ma-tière instrumentale.

Autre atout des inscriptions de Pompéi : leur diversité de ton et de sujet,puisqu’elles mêlent insultes, slogans politiques, remarques philosophiques etdescriptions érotiques. Dans la partition, cette hétérogénéité a motivé descontrastes et des conflits instaurant un dialogue dynamique entre le texte etla musique. Par ailleurs, l’effectif conduisit le compositeur à rendre son lan-gage plus modal et tonal (dans un entretien avec David Allenby, il estime queLigeti est l’un des rares compositeurs à avoir réussi une œuvre chorale atonale).

Les inscriptions de Pompéi fascinèrent Lindberg également parce qu’elles té-moignent de la vie quotidienne d’habitants dont les préoccupations n’étaientpas si éloignées des nôtres. En détruisant la ville en l’an 79, l’éruption du Vésuvea paradoxalement permis à ces traces de subsister. L’image de cette citéprospère, brutalement anéantie, a en partie modelé la dramaturgie et l’uni-vers sonore de Graffiti.

Ces années-là :2008 : Barack Obama est élu président des États-Unis. Palme d’or à Cannespour Entre les murs de Laurent Cantet. J.M.G. Le Clézio obtient le prix Nobelde littérature. Publication de Purge de la romancière finlandaise Sofi Oksanen.Saariaho, Laterna magica.

2009 : Vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Mort de MichaelJackson, Pina Bausch et Merce Cunningham. Exposition Soulages au Cen-tre Georges-Pompidou. Saariaho, Cloud Trio. Salonen, Concerto pour violon.

2010 : Tremblement de terre en Haïti, provoquant la mort de plus de 200 000personnes. Exposition universelle à Shanghai. Mort de Louise Bourgeois,Rohmer, Charpak. La Finlandaise Sofi Oksanen obtient le Prix Femina étran-ger et le Prix du livre européen pour Purge. Salonen, Nyx. Création à Lyon del’opéra de Saariaho Émilie.

En savoir plus :Risto Nieminen (dir.), Magnus Lindberg, Ircam - Centre Georges Pompidou,1993 : à ce jour, la seule monographie en langue française sur le compositeur. Tim Howell, After Sibelius: Studies in Finnish Music, Ashgate, 2006 : un pa-norama de la musique finlandaise.composers.musicfinland.fi : biographie, parcours de l’œuvre, catalogue, notices,ressources documentaires.

Magnus Lindberg

Graffiti

Urna ahenea pereit de taberna. Si quis rettulerit, dabuntur sestertium sexagintaquinque.Si furem dabit unde rem servare possimus, sestertium viginti.

Paris hic fuit.

Venimus hoc cupidi, multo magis ire cupimus; Sed retinet nostros illa puella pedes.

Lucrum gaudium!

Puteolanis feliciter, omnibus Nucerinis felicia et uncum Pompeianis Petecusanis.

Campani, victoria una cum Nucerinis peristis.

Tu mortuus es, tu nugas es.

Urna ahenea pereit de taberna. Si quis rettulerit, dabuntur sestertium LXV. Si furem dabit unde rem servare possimus, sestertium XX.

Pituita me tenet.

Otiosis locus hic non est. Discede morator!

Cumis gladiatorum paria XX pugnabunt Kalendis Octobribus, (antediem tertium) III et pridie Nonas Octobres. Cruciarii, venatio, vela erunt. Felix adursos pugnabit. Cuniculus scriptor Lucceio salutem mittit .

Urna ahenea pereit de taberna. Si quis rettulerit, dabuntur sestertium LXV. Si furem dabit unde rem servare possimus, sestertium XX.

Quisquis amat, valeat. Pereat, qui nescit amare. Bis tanto pereat quisquis amare vetat.

Barbara barbaribus barbabant barbara barbis.Minimum malum fit contemnendo maxumum.

Aulus Clodius Auli filius Menenia Flaccus duumvir iure dicundo tertium. Primo duumviratu: Apollinaribus, in foro pompam, tauros, taurocentas, sucursores, pontarios

Un pot de bronze a disparu de la boutique.Celui qui le rapporte recevra 65 sesterces.S’il donne le voleur ou le lieu où retrouver le pot, 20 sesterces.

Ici fut Paris.

Nous sommes venus avec envie, nous souhaitons encore plus repartir,Mais cette fille nous retient.

Le profit c’est le bonheur !

Bonne chance à ceux de Puteoli, le bonheur pour tous ceux de Nuceria, le crochet de boucherpour ceux de Pompéi et d’Ischia.

Hommes de Campanie, vous êtes morts pour la même victoire que ceux de Nuceria.

Tu es mort, tu n’es rien.

Un pot de bronze a disparu de la boutique.Celui qui le rapporte recevra 65 sesterces.S’il donne le voleur ou le lieu où retrouver le pot, 20 sesterces.

J’ai la pituite. (Je suis morveux).

Ici ce n’est pas un endroit pour les fainéants. Dégage, clochard !

À Cumae, vingt paires de gladiateurs combattront aux calendes d’octobre, le 1er, le 3 et le 5 oc-tobre. Il y aura des crucifixions, une chasse, et un velum. Felix se battra contre des ours. Cuni-culus, auteur de cette annonce, transmet son salut à Lucceius.

Un pot de bronze a disparu de la boutique.Celui qui le rapporte recevra 65 sesterces.S’il donne le voleur ou le lieu où retrouver le pot, 20 sesterces.

Bonne chance à celui qui est amoureux. Malheur à celui qui ne sait pas aimer. Et double malheurà celui qui vous empêche d’aimer.

Barbara barbaribus barbabant barbara barbis.En traitant un petit mal par le mépris, on en fait un grand mal.

Aulus Clodius Flaccus, fils d’Aulus, de la tribu des Menenii, nommé trois fois magistrat chef (duumvir). Lors de son premier mandat : aux jeux d’Apollon, il a participé à une procession dans le forum,taureaux, toreros et leurs aides,

paria III, pugiles catervarios et pyctas, ludos omnibus et Pyladem, et sestertium decem milia in publicum.Secundo duumviratu: in spectaculis athletas paria XXX gladiatores paria V venationem, tauros, apros, ursos... Apollinaribus!

Lucrum gaudium!

Salve lucrum.

Hallex optima

Admiror, paries, te non cecidisse ruinis. Qui tot scriptorum taedia sustineas.

Laternari tene scalam.

Fures foras, frugi intro!

Numerius Popidius Numerii filius Celsinus aedem Isidis, terrae motu conlapsam, sua pecunia restruxit.

Omnibus Nucerinis felicia.

Barbara barbaribus barbabant barbara barbis.

Venimus hoc cupidi, multo magis ire cupimus.

O felicem me!

Nil durare potest tempore perpetuo

Suspirium puellarum Caeladus Thraex.

Harpocras hic cum Drauca bene futuit denario.

Hic ego bis futui.

Myrtis bene fellas.

Hic habitat felicitas.

Serena Isidorum fastidit!

Alter amat, alter amatur; ego fastidio – Qui fastidit, amat.

trois paires de combattants, boxeurs, et lutteurs grecs, et il a payé pour la prestation de Pylades, et donnée 10 000 sesterces au trésor public. Lors de son second mandat : 30 paires d’athlètes pour les jeux, 5 paires de gladiateurs, une chasse, des taureaux, des sangliers, des ours…aux jeux d’Apollon !

Le profit c’est le bonheur !

Bonjour le profit.

La meilleure sauce de poisson.

Je suis étonné, mur, que tu ne tombes pas en ruine. Tu es le support de tant de soucis confiés par leurs auteurs.

Porteur de lanterne, tiens l’échelle.

Les voleurs dehors, les braves gens dedans !

Numerius Popidius Celsinus, fils de Numerius, a reconstruit sur ses propres deniers le templed’Isis qui s’était écroulé pendant le tremblement de terre.

Que tous ceux de Nuceria soient bénis.

Barbara barbaribus barbabant barbara barbis.

Nous sommes venus avec envie, nous souhaitons encore plus repartir.

Comme je suis heureux !

Rien ne dure éternellement.

Caeladus le Thrace fait soupirer les jeunes filles.

Ici Harpocras a baisé Drauca pour un denier.

Ici j’ai baisé deux fois.

Myrtis, tu suces bien.

Ici vit le bonheur.

Serena boude Isidore !

L’un est amoureux, l’autre est aimé. Mais je m’en fiche-Celui qui s’en fiche est amoureux.

Amabiliter salutem!

O felicem me!

Omnes lusero, Maximus sum.

Felices homines, valete!

Oceanus libertus XIII victoriarum, vicit.Aracintus libertus pugnarum IIII [quattuor] periit.Bestiario datus

Arma virumque cano, Troiae qui primus ab oris (Vergilius, Aeneis 1,1).

Barca tabescas!

Pro salute Caesaris Augusti liberorumque

Felices homines, valete!

Barca tabescas!

Nymphea fututa, Anomus fututa.

Gari Flos

Fututa sum hic!

In cruce figaris.

LignaProcu PanemColicloBetamSinapiMentamSale

ROTASOPERATENETAREPOSATOR

ROMAOLIM

Saluts amoureux !

Comme je suis heureux !

Je les ai tous eus, je suis le Meilleur.

Salut aux hommes heureux !

Oceanus, libéré après 13 victoires, a vaincu.Aracintus, libéré après 4 combats, est mort dans un combat contre les bêtes sauvages.

Je vais chanter la guerre, et celui qui le premier vint de Troie…(Virgile, Enéide 1,1).

Barca, tu pourris !

À la santé de Caesar Auguste et des siens !

Salut aux hommes heureux !

Barca, tu pourris !

Nymphea s’est fait baiser, Anomus s’est fait baiser.

Sauce de poisson de choix.

Ici j’ai été baisée.

La croix pour toi.

Bois de chauffageSortiePainChou-fleurBetteraveMoutardeMentheSel

Le semeur Arepo fait tourner la roue au travail1

Rome, une fois,

MILOAMOR

LabyrinthusHIC HABITATMINOTAURUS

Serpentis lusus si qui sibi forte notavit. Sepumius iuvenis quos facit ingenio. Spectator scaenae sive es studiosus equorum; Sic habeas lances semper ubique pares.

ROMAOLIMMILOAMOR

Dies nundinae:Saturni dies PompeisSolis NuceriaLunae AtellaMartis NolaMercurii CumisIovis PutiolosVeneris Roma, Capua

Fortuna!

Tu mortuus es, tu nugas es.

Nil durare potest tempore perpetuo;Cum bene sol nituit, redditur Oceano;

Decrescit Phoebe, quae modo plena fuit.Sic Venerum feritas saepe fit aura levis.

Arma virumque!Arma virumque cano, qui primus virumque vir

Amantes ut apes vitam mellitam exigunt – vellem.

Admiror, paries, te non cecidisse ruinis. Qui tot scriptorum taedia sustineas.

Lanternari tene scalam.

Milo, Amour.

Labyrinthe.Ici habite le Minotaure.

Si quelqu’un a noté par chance la blague du serpent – inventée par le jeune Sepumius-si tu vas au théâtre ou aux courses, assure-toi d’avoir toujours sur toi une balance.

Rome, une fois, Milo, Amour.

Jours de marché :Samedi, PompéiDimanche, NuceriaLundi, AtellaMardi, NolaMercredi, CumaeJeudi, PuteoliVendredi, Rome, Capoue ;

Bonne chance !

Tu es mort, tu n’es rien.

Rien ne peut durer éternellement ;Quand le soleil a brillé tout le jour, il retourne à l’océan.

La lune décroit, après avoir été pleine.De même la rage d’aimer finit en bulle d’air.

La guerre et l’homme !Je vais chanter la guerre, et celui qui le premier vint de Troie…(Virgile, Enéide 1,1).

Les amants comme les abeilles vivent une vie de miel-j’espère.

Je suis étonné, mur, que tu ne tombes pas en ruine. Tu es le support de tant de soucis confiéspar leurs auteurs.

Porteur de lanterne, tiens l’échelle.

1 Cette formule est un palindrome et peut être traduite de différentes façons selon l’angle idéo-logique choisi. Ce palindrome a été utilisé à Rome par les premiers gnostiques chrétiens, parex : « Le semeur (christ) à sa charrue (croix) retient par son œuvre (sacrifice) les roues (destin). »

MAGNUS LINDBERGARENACOMMANDE DE LA FIRST INTERNATIONAL SIBELIUS CONDUCTORS’ COMPETITIONCOMPOSÉ EN 1995 / CRÉÉ PARTIELLEMENT À HELSINKI LE 15 MAI 1995 PAR LESCANDIDATS DE LA FIRST INTERNATIONAL SIBELIUS CONDUCTORS’ COMPETITIONCRÉATION COMPLÈTE LE 30 JUIN 1995 À PORVOO, PAR L’ORCHESTRE DE CHAM-BRE AVANTI!, DIRIGÉ PAR SAKARI ORAMO / ÉDITEUR : CHESTER MUSIC.

NOMENCLATURE : 2 FLÛTES (DONT PICCOLO) ; 3 HAUTBOIS ; 3 CLARINETTES ; 2 BASSONS (DONT CONTREBASSON) / 2 CORS ; 3 TROMPETTES ; 3 TROMBONESPERCUSSIONS ; 1 HARPE ; PIANO ; CÉLESTA / CORDES.

Lindberg composa Arena pour un concours de direction d’orchestre. Miroi-tements kaléidoscopiques, riches textures superposant plusieurs strates,agencements polyrythmiques, synchronisation de blocs homophones dansdes épisodes aux changements de mesure virtuose : tout était fait pour met-tre les candidats à rude épreuve ! La partition n’en était pas moins destinéeà poursuivre son existence au concert. Après le concours Sibelius, elle futd’ailleurs immédiatement reprise par l’Orchestre Avanti!, interprète régulier dela musique de Lindberg.

Prolongeant l’univers d’Aura (programmé à Radio France le 20 mai dernier),Arena s’en distingue toutefois par l’importance nouvelle que le compositeurconfère à la ligne mélodique et aux figures ornementales. Ainsi, il est aisé derepérer les récurrences du motif initial, qui agit comme un signal et assurel’unité du discours. Tout aussi prégnant s’avère le solo de violoncelle au ly-risme intense, vers le milieu de l’œuvre. Un peu plus loin, un passage scher-zando apporte un ton plus léger (l’écriture rythmique, aux changements demesure incessants, rappelle Stravinsky). Le climat change encore radicale-ment lors de la conclusion dont la ligne mélodique découle du solo de violon-celle central. Arena s’achève sur une méditation aux chaudes sonorités, quise souvient de Mahler, Sibelius et Lutoslawski auquel Lindberg avait renduhommage dans Aura un an auparavant.

Ces années-là :1993 : Frederik de Klerk et Nelson Mandela prix Nobel de la paix. Kaurismäki,Tiens ton foulard, Tatiana et Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse. Paternoster du cinéaste finlandais Aaltonen. These Boots et Happy together dugroupe de rock finlandais Leningrad Cowboys. Lutoslawski, Symphonie n° 4.Saariaho, Solar. Boulez, …explosante-fixe…

1994 : Début du génocide rwandais. Martti Ahtisaari est élu président de laFinlande. Inauguration du tunnel sous la Manche. Mort de Kurt Cobain, Cziffra,Lutoslawski et Ionesco. Soulages achève les vitraux de l’abbatiale Saint-Foyde Conques. Saariaho, Graal théâtre.

1995 : Assassinat d’Yitzhak Rabin. La Finlande entre dans l’Union euro-péenne. Lars von Trier et Thomas Vinterberg créent le Dogme95. Under-ground de Kusturica Palme d’or au Festival de Cannes. Inauguration de laCité de la musique à Paris.

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918

LE MARTYRE DE SAINT SÉBASTIEN, FRAGMENTS SYMPHONIQUESMUSIQUE DE SCÈNE COMPOSÉE EN 1911 / CRÉÉE À PARIS AU THÉÂTRE DU CHÂTELET,LE 22 MAI 1911 SOUS LA DIRECTION D’ANDRÉ CAPLET / CRÉATION DES FRAG-MENTS SYMPHONIQUES LE 12 FÉVRIER 1912 AU CARNEGIE HALL DE NEW YORKSOUS LA DIRECTION DE KURT SCHINDLER / ÉDITION : DURAND.

NOMENCLATURE : 4 FLÛTES (DONT PICCOLO) ; 3 HAUTBOIS (DONT COR ANGLAIS) ;4 CLARINETTES (DONT CLARINETTE BASSE) ; 4 BASSONS (DONT CONTREBASSON)6 CORS ; 4 TROMPETTES ; 3 TROMBONES ; 1 TUBA / TIMBALES ; PERCUSSIONS ;3 HARPES ; CÉLESTA / CORDES.

Si Debussy composa un seul opéra, Pelléas et Mélisande, il fut obsédé toutesa vie par le théâtre « avec musique » dont il souhaitait renouveler les formeset les formules. Le 25 novembre 1910, Gabriele d’Annunzio lui proposa decomposer la musique de scène du Martyre de saint Sébastien. La création dece « mystère » médiévalisant fut accueillie avec tiédeur par la majorité desspectateurs, lassés par la représentation d’environ cinq heures ! En outre,quelques jours auparavant, l’archevêché de Paris avait enjoint ses fidèles dene pas assister à une pièce qui devait « mettre en scène et défigurer, dans lesconditions les plus inconvenantes, l’histoire de l’un de nos plus glorieux mar-tyres ». Plusieurs critiques louèrent cependant la musique (dix-huit numéros,parfois fort brefs, d’une durée totale d’un peu moins d’une heure). Alfred Bruneauécrivit ainsi, dans Le Matin : « [La musique] frappe tout d’abord par sa clarté,sa sérénité et sa force. Chaque acte comporte des ensembles instrumentauxsupérieurement construits, pleins d’effets saisissants et curieux. Aux hurle-ments sauvages de la foule sont opposés des chants d’une pureté singulière.Des préludes hiératiques et fantastiques, religieux et voluptueux, des fanfareséclatantes, des danses vives complètent cette partition dont il me plaît deconstater la valeur ».

Tout opposait d’Annunzio et Debussy, dont la collaboration semble pourtantavoir été harmonieuse. En août 1911, le musicien écrivait à André Caplet (quiavait participé à l’orchestration du Martyre sous sa direction) : « Je crois pou-voir assurer que c’est un de mes souvenirs les meilleurs et le plus fort. » C’estensuite Caplet qui se chargea d’arranger les « fragments symphoniques »,permettant à la partition de passer à la postérité. À l’exception de la Danse ex-tatique, il s’agit de mouvements lents, essentiellement méditatifs, où les effetsarchaïsants n’en sonnent pas moins avec une étonnante modernité.

Hélène Cao

Ces années-là :1910 : Paris inondé par la crue de la Seine. Mort de Nadar, Balakirev, Tolstoïet du Douanier Rousseau. Matisse, La Danse II. Freud, Un souvenir d’enfancede Léonard de Vinci. Debussy, Trois Ballades de François Villon. Stravinsky,L’Oiseau de feu.

1911 : Vol de La Joconde. Marie Curie prix Nobel de chimie. Kandinsky,Macke et Marc fondent Der blaue Reiter à Munich. Apollinaire, Le Bestiaire ouCortège d’Orphée. Mort de Mahler, création posthume du Chant de la Terre.Ravel, Valses nobles et sentimentales, L’Heure espagnole. Stravinsky, Petrouchka.

1912 : Poincaré président du conseil. Apollinaire, Le Pont Mirabeau. Claudel,L’Annonce faite à Marie. Picasso, Compotier avec fruits, violon et verre. De-bussy achève ses Images pour orchestre. Ravel, Daphnis et Chloé. Chorégra-phie de Nijinski sur le Prélude à L’Après-midi d’un faune de Debussy.Schönberg, Pierrot lunaire.

En savoir plus :Hélène Cao, Debussy, Jean-Paul Gisserot, 2001 : un format de poche, pourune première approche. François Lesure, Claude Debussy, Fayard, 2003 : une biographie détaillée,par l’un des meilleurs connaisseurs du compositeur.

MAGNUS LINDBERG : LE CONTRÔLE ET LA LIBERTÉ

Magnus Lindberg, composez-vous avec du papier et un crayon ? À l’ordinateur ?La moitié du temps avec du papier et un crayon. Pour les aspects théoriqueset l’analyse du matériau, j’utilise des outils informatiques hérités de ma périodeà l’Ircam, dans les années 1980 : le langage Lisp et le programme PatchWorkdéveloppé par Mikael Laurson. Si cette phase correspond à 25 % du travail,j’ai besoin du piano pour le dernier quart, afin de comprendre le fonctionne-ment du matériau que je suis en train d’inventer. J’appartiens à la vieille écoledans la mesure où chacune de mes œuvres est d’abord écrite à la main. Puisje réalise une partition sur Finale et je la remets à mon éditeur Boosey &Hawkes, qui s’attelle au fastidieux travail de correction avant l’impression.

Que déterminez-vous d’abord ? La structure, un réservoir de hauteurs, le ma-tériau harmonique, mélodique, rythmique ? La couleur instrumentale ?C’est l’aspect théorique, la grammaire musicale, qui m’intéresse le plus dansla musique. Comme je suis un compositeur financièrement indépendant, jedois tenir compte des impératifs commerciaux. Mais je consacre toujoursbeaucoup de temps à la recherche. Au début de ma carrière, je me suisconcentré sur la structure générale, je voulais tout contrôler. Dans les années1980, j’étais obsédé par le son, par la façon de le contrôler. Pendant les an-nées qui encadrent la composition de Kraft, mes préoccupations se sont fo-calisées sur la question du temps et du rythme. Avec la trilogie Kinetics -Marea - Joy, elles se sont déplacées vers l’harmonie. En combinant des prin-cipes empruntés à la Set Theory et à la musique spectrale, j’ai pu obtenir à lafois un moyen de contrôle et une grande liberté. Pour donner à une œuvre sasingularité, il faut évidemment s’interroger sur les contours du matériau debase (l’équivalent des thèmes dans la musique d’autrefois). À proprementparler, je ne pars pas tellement de thèmes ou de motifs. J’essaye en fait decréer un ensemble d’éléments clairement identifiables, puis de réaliser la dra-maturgie la mieux à même de mettre en scène les « personnages ».

Une narration ?En un sens, oui, même si pour moi l’acte d’écrire, reste une forme d’expres-sion fondamentalement abstraite. Vous sentez qu’une force motrice vousdonne l’énergie de continuer, sans savoir où vous mènera le projet sur lequelvous êtes en train de travailler. Même si l’on compose en adoptant une atti-tude rationnelle, la prise de décision fait intervenir un nombre infini de donnéesirrationnelles. Celles-ci provoquent toujours des surprises, parfois frustrantesmais souvent fécondes et fascinantes.

Pourriez-vous décrire votre évolution ?Je compose depuis cinquante ans et mon catalogue comporte une centained’œuvres. Il faut donc espérer que des choses ont changé au fil du temps !Mais, même si je suis conscient des différences qu’il y a entre ma musiqued’aujourd’hui et celle que j’écrivais dans les années 1980, toutes mes œuvresportent la marque d’un même tempérament. J’aime que la musique possèdeune dimension dramatique, une trajectoire, avec de forts contrastes, deschangements rapides et des conflits violents. J’aime également associer ladensité sonore à une rapidité de mouvement. Autant d’éléments dont ontrouve toujours des traces dans ma musique.

Qu’avez-vous appris d’Einojuhani Rautavaara ?Rautavaara a été mon premier professeur de composition, à un moment oùj’étais obsédé par le sérialisme intégral, par la musique du jeune Stockhausen,de Bernd Alois Zimmermann et de Milton Babbitt. J’étais aussi captivé par lacomposition sur ordinateur, entre autres par les réalisations de Lejaren Hiller.Bien sûr, Rautavaara connaissait tout cela, mais son univers était très différent.C’est bien plus tard que j’ai compris ce qu’il m’avait appris, sans avoir l’air d’ytoucher : la nécessité de trouver une expression personnelle, comment écou-ter ses voix intérieures. Je suis convaincu que je ne serais pas le même com-positeur si je n’avais pas été son élève. Mais à cette époque, j’avais aussibesoin qu’un professeur m’impose une méthode rigoureuse, exige une solidetechnique compositionnelle. Paavo Heininen a répondu à cette attente.

Et vos autres professeurs ?En 1981, j’ai décroché mon diplôme de composition à l’Académie Sibelius.Je me suis alors installé à Paris où j’ai poursuivi mes études avec Vinko Glo-bokar et Gérard Grisey. Je suis très heureux d’avoir eu la chance d’étudier aumême moment avec ces deux compositeurs importants, si différents ! Je re-trouvais un peu la situation que j’avais connue avec Rautavaara et Heininen.J’ai également participé à divers cours d’été, à Sienne avec Franco Dona-toni, en Allemagne avec Brian Ferneyhough et Helmut Lachenmann. D’ail-leurs, j’estime essentiel qu’un jeune compositeur s’imprègne d’un maximumd’influences et de sources d’inspiration. Mais évidemment, écrire sa propremusique reste une affaire éminemment personnelle ; le professeur n’a pas àintervenir dans la prise de décision.

Pourquoi la Finlande est-elle une terre si fertile pour la musique ?La musique dite classique bénéficie d’une large audience en Finlande. Lapreuve : nous avons environ trente orchestres pour cinq millions et demi d’ha-bitants ! Espérons que nos hommes politiques seront conscients de cette ri-chesse et soucieux de la conserver.

Vous dites que l’orchestre symphonique est votre domaine de prédilection.Depuis quand ?J’ai toujours aimé l’orchestre, pour plusieurs raisons. En premier lieu, l’éner-gie produite par cent personnes sur scène est une chose unique. Nous nepouvons pas concurrencer la musique amplifiée au niveau du volume, maisau niveau de l’énergie, oui, sans aucun doute ! Par ailleurs, j’aime combinerles différents pupitres de l’orchestre. Les équilibrer, voilà le véritable enjeu pourun compositeur. Je compare souvent l’orchestre à une machine à écrire et àses caractères. C’est à l’écrivain de savoir ce qu’il dira avec eux, et commentil le dira.

Arrive-t-il qu’un chef d’orchestre vous révèle des éléments de votre musiquedont vous n’aviez pas conscience ? Oui, tout le temps ! La partition est seulement le point de départ. Même sivous utilisez une notation précise, les graphies et les instructions peuvent êtreinterprétées de façon différente. L’interprétation de l’œuvre par un grand chefet un excellent orchestre fait toujours apparaître des choses que vous n’aviezpas prévues lors de la composition.

Qu’attendez-vous de votre résidence à l’Orchestre Philharmonique de RadioFrance ?Je suis extrêmement fier et exalté par la perspective d’entendre autant demes œuvres jouées par ce fantastique orchestre ! Il me programme depuisdes années. J’ai eu aussi la chance de jouer en soliste et de le diriger. De sur-croît, j’ai une poussée d’adrénaline à l’idée d’entamer cette aventure avecMikko Franck, que j’admire tant et que je connais depuis des années !

Propos recueillis par Hélène Cao le 20 novembre 2015

MIKKO FRANCK directionNé le 1er avril 1979 à Helsinki (Finlande), où il commence l'étude du violon à l'âge decinq ans.

1992 : entre à l'Académie Sibelius d'Helsinki. Étudie ensuite à New York, en Israëlet en Suède.

1995 : se forme à la direction d'orchestre auprès de Jorma Panula.

2001 : l'enregistrement de En saga et de la Suite de Lemminkaïnen de Sibelius, avecl'Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise, est nommé aux Grammy Awards(Meilleure interprétation orchestrale) et remporte un «Diapason d'or».

Depuis 2002 : directeur artistique du Festival de musique de Kangasniemi (Finlande).

2002-2007 : directeur musical et premier chef de l'Orchestre National de Belgique.

2003 : crée Rasputin d'Einojuhani Rautavaara à l'Opéra National de Finlande, quidonnera lieu à un enregistrement DVD (2005). Débuts avec l'OrchestrePhilharmonique de Radio France.

2006 : nommé directeur musical général de l'Opéra National de Finlande.

2008 : devient le directeur artistique de l'Opéra National de Finlande, où il dirigeranotamment Parsifal, Thaïs, La Bohème, Manon Lescaut, Eugène Onéguine,Rigoletto, I pagliacci…

2009 : sortie de son premier enregistrement avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France (Œuvres de Debussy chez RCA). A dirigé les orchestresphilharmoniques de Berlin, Munich, New York, Los Angeles, Israël, Londres, lesorchestres symphoniques de Bamberg, Dallas, Chicago, Tokyo, San Francisco…

2014 : dirige La Bohème et Lohengrin à l’Opéra de Vienne. Débuts avec l’OrchestrePhilharmonique de Vienne dans Chostakovitch et Richard Strauss en juin.

Septembre 2015 : nouveau directeur musical de l'Orchestre Philharmonique deRadio France.

Sortie du livre-CD La boîte à joujoux de Debussy (Éditions RF / Actes Sud Junior) –Texte de Marie Desplechin, raconté par Éric Ruf avec l’Orchestre Philharmoniquede Radio France dirigé par Mikko Franck.

MATTHEW HAMILTON chef de chœurMatthew Hamilton collabore régulièrement avec des chœurs renommés dansun très large répertoire. Récemment nommé Directeur du Chœur Hallé, il estégalement directeur associé du London Symphony Chorus, et directeur duNew London Chamber Choir et du Chœur Bach de Reading.

Matthew Hamilton a étudié la musique à Oxford avant de se pencher sur lacomposition à l’Université de Manchester et la direction de chœur au RoyalWelsh College of Music and Drama. Il a travaillé lors de master classes avecles meilleurs chœurs d’Europe dont le Chœur de la Radio de Berlin et leChœur de Chambre des Pays-Bas. En 2010 il a été récompensé par leBramstrup Conducting Award (Danemark).

Matthew Hamilton a préparé les chœurs pour des chefs tels que Fabio Luisi,Valery Gergiev, Daniel Harding, sir Marl Elder, Charles Dutoit, Thierry Fischer,Junjao Mena et Mark Minkowski, et pour différents festivals dont le festival deBrighton. Au BBC Proms il a présenté la musique de Harrison Birtwistle pourles Pet Shop Boys.

Il a travaillé comme chef invité pour le chœur du City of Birmingham Sym-phony Orchestra, le chœur BBC Symphony Chorus, le ChorWerk Ruhr. Il di-rige régulièrement les BBC Singers, avec lesquels il a donné un concert livepour Radio 3 et pour la télévision suivi d’un enregistrement. Il a créé de nom-breuses œuvres de Harrison Birtwistle, Brett Dean, Simon Hilt, Eriks Esen-valds, Nico Muhly et Gabriel Jackson.

2014-2015 : Matthew Hamilton fait ses débuts au Bridgewater Hall de Man-chester avec l’organiste Wayne Marshall, il se produit aux BBC Proms avc leLondon Symphony Chorus, en tournée en Allemagne avec le ChorWerk Ruhr ;il a reçu les éloges de la critique pour ses prestations à la tête du New Lon-don Chamber Choir.

Saison 2015-2016 : il se produira avec le Chœur de Radio France à Paris, lechœur du City of Birmingham Symphony Orchestra, et présentera d’impor-tants projets de musique chorale pour sa première saison comme directeurdu chœur Hallé. L’enregistrement fait par le London Sinfonietta et les BBCSingers dirigés par Matthew Hamilton de l’œuvre de Harrison Birtwistkle AngelFighter vient de paraître.

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE1937 : fondation de l'orchestre par la radiodiffusion française.

1954 : le Théâtre des Champs-Élysées accueille la saison de l'orchestre, dirigé parBigot, Cluytens, Dervaux, Desormières, Horenstein, Inghelbrecht, Krips, Kubelik,Leibowitz, Munch, Paray, Rosenthal, Sawallisch, Scherchen, ou les compositeursCopland, Jolivet, Tomasi, Villa-Lobos…

1976 : refondation de l'orchestre, permettant à l'effectif de se partager simultanémenten plusieurs formations ; Gilbert Amy en est le premier directeur musical, EmmanuelKrivine le premier chef invité.

1984 : Marek Janowski prend la direction musicale de l'orchestre. Il dirigera laTétralogie de Wagner au Théâtre du Châtelet et au Théâtre des Champs-Élysées,pour la première fois à Paris depuis 1957.

2000 : Myung-Whun Chung est nommé directeur musical.

2001 : Pierre Boulez dirige l'orchestre pour la première fois. L'orchestre engage uncycle d'enregistrements pour Deutsche Grammophon.

2004-2005 : cycle Mahler au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction deMyung-Whun Chung

2005 : Gustavo Dudamel et Valéry Gergiev dirigent l'orchestre pour la première fois.

2006 : réouverture de la Salle Pleyel qui accueille l'orchestre en résidence pour 20 à25 programmes par saison. Début du partenariat avec France Télévisions autourdes «Clefs de l'orchestre» de Jean-François Zygel.

2007 : les musiciens de l'orchestre et Myung-Whun Chung sont nommésambassadeurs de l'Unicef.

2008 : Myung-Whun Chung et l'orchestre fêtent le centenaire d'Olivier Messiaen.

2009 : ArteLiveWeb et l'orchestre s'associent pour diffuser un concert par mois.

2010 : l'orchestre et Myung-Whun Chung fêtent leurs dix ans de collaboration. Ilssont invités sur les deux continents américains, en Chine dans le cadre de l’expositionuniverselle à Shangai, à Taïwan, et en Russie (Moscou et Saint-Pétersbourg ).

2011 : Esa-Pekka Salonen dirige quatre programmes en résidence avec l'OrchestrePhilharmonique de Radio France dans le cadre du festival Présences. L’OrchestrePhilharmonique de Radio France se produit en Allemagne et aux BBC Proms deLondres.

2012 : concert exceptionnel avec l'Orchestre Unhasu de Corée du Nord et Myung-Whun Chung. Intégrale des symphonies de Brahms dirigée par Gustavo Dudamel.

Avril 2013 : Mikko Franck est nommé pour succéder à Myung-Whun Chung à ladirection musicale de l'orchestre à partir de septembre 2015. Tournée de troissemaines en Chine, en Corée et au Japon.

2014 : Gustavo Dudamel dirige le Requiem de Berlioz à Notre-Dame de Paris, Esa-Pekka Salonen les Gurrelieder de Schönberg Salle Pleyel, et Myung-Whun Chungremporte un vif succès dans la salle légendaire du Conservatoire Tchaïkovski àMoscou.

2015 : en mars, Myung-Whun Chung dirige son orchestre à Cologne puis auMusikverein de Vienne et à la Philharmonie de Berlin avec Maxim Vengerov en soliste.En septembre, Mikko Franck devient le directeur musical de l’orchestre.

Mikko Franck qui dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France depuis 2003présente sa première saison en tant que directeur musical en proposant quinzeprogrammes -- dont une carte blanche au compositeur Magnus Lindberg -- quirévèlent l’étendue du répertoire qu’il défend. L’opéra La Ville morte de Korngold, lesœuvres de Rautavaara, Sibelius, Debussy, Mahler, Messiaen, Dutilleux et biend’autres s’inscrivent dans la riche saison de l’Orchestre Philharmonique. Il dirigeraégalement Madama Butterfly de Puccini aux Chorégies d’Orange à l’été 2016.

L’Orchestre Philharmonique de Radio France bénéficie du soutien d’un partenaireprincipal, Amundi, et de fidèles partenaires réunis au sein de la Fondation Musiqueet Radio.

À consulter : maisondelaradio.fr

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCEMikko Franck directeur musical

Chef assistanteMarzena Diakun

ViolonsHélène ColleretteAmaury CoeytauxSvetlin Roussev1ers violons solos Virginie BuscailAyako TanakaMarie-Laurence CamilleriMihaï RitterCécile Agator Pascal OddonJuan-Firmin CiriacoGuy ComentaleEmmanuel AndréJoseph AndréCyril BaletonEmmanuelle Blanche-LormandMartin BlondeauFloriane BonanniFlorence BouanchaudFlorent BrannensAurore DoiseFrançoise Feyler-PerrinBéatrice Gaugué-NatorpRachel GiveletDavid HaroutunianMireille JardonJean-Philippe KuzmaJean-Christophe LamacqueFrançois LaprévoteAmandine LeyArno MadoniVirginie MichelAna MilletCéline PlanesSophie PradelMarie-Josée Romain-RitchotMihaëla SmoleanIsabelle SouvignetThomas TercieuxVéronique Tercieux-EngelhardAnne Villette

AltosJean-Baptiste BrunierMarc DesmonsChristophe GauguéFanny CoupéAurélia Souvignet-KowalskiDaniel VagnerJulien DabonnevilleMarie-Emeline CharpentierSophie GroseilElodie GuillotAnne-Michèle LiénardFrédéric MaindiveBenoît MarinJérémy PasquierMartine SchoumanMarie-France Vigneron

VioloncellesEric LevionnoisNadine PierreDaniel RaclotPauline BartissolJérôme PingetAnita Barbereau-PudleitnerJean-Claude AuclinCatherine de VençayMarion GaillandRenaud GuieuKarine Jean-BaptisteJérémie MaillardClémentine MeyerNicolas Saint-Yves

ContrebassesChristophe DinautYann Dubost Lorraine Campet*Marie Van Wynsberge Edouard Macarez Daniel BonneEtienne DurantelLucas Henri*Boris Trouchaud

FlûtesMagali MosnierThomas PrévostMichel RousseauNels LindebladAnne-Sophie Neves

HautboisHélène DevilleneuveOlivier DoiseJohannes GrossoStéphane PartStéphane Suchanek

ClarinettesNicolas BaldeyrouJérôme VoisinJean-Pascal PostManuel MetzgerDidier PernoitChristelle Pochet

BassonsJean-François DuquesnoyJulien HardyStéphane CoutazWladimir Weimer

CorsAntoine DreyfussMatthieu RomandSylvain DelcroixHugues ViallonXavier AgoguéStéphane BridouxIsabelle BigaréBruno Fayolle

TrompettesAlexandre BatyBruno NouvionJulien Lair*Jean-Pierre OdassoGilles MercierGérard Boulanger

TrombonesPatrice BuecherAntoine GanayeAlain ManfrinDavid MaquetRaphaël LemaireFranz Masson

TubaVictor Letter

TimbalesJean-Claude GengembreAdrien Perruchon

PercussionsRenaud MuzzoliniFrancis PetitGabriel BenloloBenoît GaudeletteNicolas Lamothe

HarpesNicolas Tulliez

ClaviersCatherine Cournot

* Musiciens non titulaires

Régie d'orchestrePhilippe Le BourAdrien Hippolyte

Responsable du service desmoyens logistiques de pro-duction musicaleNicolas Gilly

Responsable du parc instru-mentalPatrice Thomas

AdministrationElisabeth Fouquet

Responsable de labibliothèque des formationsMaud Rolland

BibliothécairesNoémie LarrieuChloé Tomietto

Directeur musical Mikko FranckAssistanteBénédicte Bezault

Délégué artistique par intérimMichael Fine

Chargées de production musicaleCéleste SimonetAurélie Kuan

Administratrice déléguéeMagali Rousseau

Régisseur principalPatrice Jean-NoëlAdjointe par intérim Éléonore NossentAssistante Chloé Van-Hoorde

Attachée de presseet communicationLaurence Lesne-Paillot

Relations publiqueset projets audiovisuelsAnnick Nogues

Responsable du programmepédagogiqueCécile Kauffmann-NègreChargée des relations avec les publicsFloriane GauffreProfesseur relais de l'Éducation nationaleMyriam Zanutto

CHŒUR DE RADIO FRANCE1947 : naissance des Chœurs de la Radiodiffusion lyrique. René Alix en est le chef.

1967 : Marcel Couraud est nommé chef du Chœur de l’ORTF. Suivront, au postede directeur musical : Jacques Jouineau (1977), Michel Tranchant (1986), FrançoisPolgár (1991), Philip White (2001), Matthias Brauer (2006).

1975 : devient Choeur de Radio France. Parmi les chefs de chœur invités : NorbertBalatsch, Eric Ericson, Uwe Gronostay, Marcus Creed, Vladislav Tchernouchenko,Simon Halsey, Lubomir Matl, Jörg-Peter Weigle, Stefan Parkman, Thomas Lang.Ses missions : chanter le grand répertoire symphonique avec les orchestres et laMaîtrise de Radio France. Le répertoire a cappella. Servir la création contemporaine.

De 1951 à nos jours : créations d’œuvres de Darius Milhaud, André Jolivet, IannisXenakis, Maurice Ohana, Marius Constant, Betsy Jolas, Philippe Hersant, BrunoMantovani, Guillaume Connesson, Thierry Lancino, Alain Moëne, Thierry Escaich,Luca Francesconi.

Juin 2015 : Sofi Jeannin est nommée directrice musicale du Chœur de RadioFrance, qui renforce ses liens avec la Maîtrise.

Au cours de la saison, le Chœur de Radio France travaille sous la direction de diverschefs invités : Jörn Andresen, Sebastien Boin, Alberto Malazzi, Florian Helgath, MichelTranchant, Stéphane Petitjean, Nicolas Fink, Michael Alber. Avec l’OrchestrePhilharmonique dirigé par Mikko Franck il participe à la production des Planètes deHolst et de La Ville morte de Korngold . En compagnie de l’Orchestre National deFrance, il chante Rosamunde de Schubert, la Messa di Gloria de Puccini et, pour lechœur d’hommes, Tristan et Isolde de Wagner au Théâtre des Champs-Élyséessous la direction de Daniele Gatti. Toujours au Théâtre des Champs-Élysées, leChœur de Radio France se produit avec l’Orchestre de chambre de Paris dansNorma de Bellini.

Au programme également, Purcell, Haydn, Duruflé, les Carmina Burana de Carl Orffdirigé par Sofi Jeannin, un concert de Noël avec Mikko Franck et trois concerts surle thème « Histoire des arts, art de l’histoire ».

Le festival « Atout Chœur » les 9 et 10 avril met à l’honneur le Chœur et la Maîtrisede Radio France mais aussi d’autres formations chorales.

Gustavo Dudamel a invité le Chœur de femmes à l’occasion de la Troisièmesymphonie de Mahler qu’il donne en mars, en compagnie du Los AngelesPhilharmonic à la Philharmonie de Paris ; œuvre que le Chœur interprète égalementen mai au Festival de Saint-Denis, sous la direction de Mikko Franck.

CHŒUR DE RADIO FRANCESofi Jeannin directrice musicaleSopranos IBlandine ArnouldMarie-Noëlle BaccaratNelly BarrySylvie BerthoKareen DurandNell Froger Alexandra GoutonManna ItoLaurya LamyOlga ListovaLaurence MargelyCatherine NapoliAnnick PorebskiAlessandra RizzelloNaoko Sunahata

Sopranos IIBarbara AssoulineMartine ChédevilleAnne CoretCaroline DelaporteMarie-Christine DucrocqKaren HarnayClaudine MargelyLaurence MonteyrolPaola MunariAsayo OtsukaGeneviève RuscicaUrzsula SzojaIsabelle Trehout-WilliamsBarbara Vignudelli

Altos IHélène BlajanMarie-Françoise DuclouMarie-Hélène GattiSoazic GrégoireBéatrice JarrigePauline Leroy Carole MaraisCatherine MaurisseFlorence PersonIsabelle SengesAngélique VinsonBrigitte Vinson

Altos IISarah DewaldLaure Dugué Sophie DumonthierDaïa DurimelOlga GurkovskaTatiana MartynovaAnita NardeauMarie-Claude PatoutElodie SalmonMartine TerrierFabienne WerquinDiane Zheng

Ténors IPascal BourgeoisAdrian BrandMatthieu CabanèsChristian CabironPierre CatalaRomain Champion Johnny EstebanPatrick FoucherFrançois-Olivier Jean Christophe PoncetFrancis RodièreDaniel SerfatyArnaud VaboisPierre Vaello

Ténors IINicolas ChopinJacky Da CunhaBertrand DuboisRégis DucrocqDaniel DurandDominique GuilleminNicolas Hategan Laurent KoehlAlexandre LaiterDavid Lefort Euken OstolazaJeremy Palumbo

BarytonsPhilippe BarretRenaud DerrienGrégoire GuérinPatrick IvorraDaniel LavallVincent MenezMark PancekPatrick RadeletJean-Christophe RousseauRichard TroncPatrice Verdelet

BassesPierre BenusiglioJoachim BiBernard DehontPhilippe DevinePhilippe EyquemMarc FouquetLaurent GrauerRobert JezierskiVincent LecornierSylvain LevasseurPhilippe ParisottoBernard PolissetPierre Roux

Administratrice déléguéeCatherine Nicolle

Régisseur principalGérard De Brito

Chargée d'administrationNadine Toneatti

Asssitante artistiqueMarie Boyer

Responsable des activités pédagogiquesMady Senga-Rémoué

RégisseurLesley Mege

Responable de la promotionMarianne Devilleger

Responsable du service des moyenslogistiques de production musicaleNicolas Gilly

Responsable du parc instrumentalPatrice Thomas

AdministrationElisabeth Fouquet

Responsable de labibliothèque des formationsMaud RollandBibliothécaireLaure Peny-Lalo

« Nous sommes toujours bouleversés par la qualité et l’intensité de l’écoute des enfants et adolescents lors de chacune de nos interventions. Ce partage est devenu pour nous indispensable tant l’alchimie émotionnelle véhiculée par la musique trouve en ces lieux son véritable sens. »

Les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio FranceNé de la volonté de tous les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Depuis 2007 les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France s’engagent bénévolement auprès des enfants et adolescents malades dans les hôpitaux parisiens et grands instituts : hôpital Necker, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, hôpital Saint-Louis, institut Curie, institut Montsouris et la Maison de Solenn. Ils parcourent et partagent avec eux le répertoire de la musique de chambre.

Avec ces « petits concerts entre amis », moment intime et chaleureux, les jeunes sont au cœur de la musique, au centre du discours musical avec les musiciens. Tous ensemble, ils vivent une émotion intense et unique. Nous remercions l’association Music’ament qui a facilité nos débuts et accompagné notre action pendant plusieurs années.

musique à l’hôpital petits concerts entre amis

Directeur de la musique et de la création culturelle à Radio France Michel Orier

Réalisation du programme de salle Direction de la musiqueImpression Reprographie Radio France

SAMEDI 2 JUILLET 2016 19HMAISON DE LA RADIO - AUDITORIUMOrchestre Philharmonique de Radio France - Mouv'Hip Hop Symphonique

Cinq groupes emblématiques de la scène rap française participent à cespectacle musical orchestré en symphonique : IAM, MC SOLAAR, ARSENIK,YOUSSOUPHA, BIGFLO & OLI

Le spectacle fera l'objet d'une édition musicale attendue à l'automne 2016.

Issam Krimi direction Artistique / Issam Krimi & Camille Pépin orchestrationThe Ice Kream ensemble rythmique

Dina Gilbert direction d'orchestre

Une création Mouv', Radio France et l'Adami

Ouverture des réservations en ligne le 23 juin à 11h.

JEUDI 23 ET VENDREDI 24 JUIN 2016 20H30BASILIQUE-CATHÉDRALE DE SAINT-DENISFestival de Saint-DenisChœur de Radio France - Orchestre National de France

Ludwig van BeethovenSymphonie n°9 «Hymne à la Joie»

Maria Katzarava soprano / Marianna Pizzolato mezzo-sopranoPaolo Fanale ténor / Riccardo Zanellato basse

Michael Alber chef de chœur

Michele Mariotti direction

Coproduction Radio France/Festival de Saint-Denis

Réservation par téléphone 01 42 43 46 28, et sur le site du Festival

DIMANCHE 24 JUILLET 2016 22HDOMAINE D'O, MONTPELLIERFestival Radio France - MontpellierChœur de Radio France - Percussions de l’Orchestre National de France

Carl OffCarmina Burana (version pour solistes, choeur, 2 pianos et percussions)

Karen Harnay soprano / Patrick Foucher ténorMark Pancek baryton / Franz Michel, Géraldine Dutroncy piano

Sofi Jeannin direction

Informations et réservations sur le site du festival