Au programme2020-2021/BRO_samedis...Histoires de Famille de Biljana Srbljanovic au Théâtre...

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Dans l’idée de cultiver les échanges et le dialogue avec leurs publics, les Théâtres de la Ville de Luxembourg ont désiré lancer, pour la saison 20-21, un nouvel événement culturel, littéraire et théâtral, intitulé «Les Samedis aux Capucins».

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Dans l’idée de cultiver les échanges et le

dialogue avec leurs publics, les Théâtres

de la Ville de Luxembourg ont désiré lancer,

pour la saison 20-21, un nouvel événement

culturel, littéraire et théâtral, intitulé

«Les Samedis aux Capucins».

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Un samedi par mois, nous

vous donnons rendez-vous

au Théâtre des Capucins

pour une rencontre culturelle

décontractée d’un nouveau

genre. Cette rencontre

culturelle est lancée en

complémentarité avec

l’ouverture mensuelle de la

Libraire des Capucins, qui

accueille tous les passionnés

de livres de théâtre non

seulement avant et après les

spectacles au Théâtre des

Capucins, mais également

un samedi par mois.

« Les Samedis aux Capucins »

se déclineront sous diffé-

rentes formes, mais toujours

en lien avec la programma-

tion de la saison théâtrale,

avec, pour autant, une grande

ouverture quant aux sujets

choisis.

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Au programme:

14.11.2020 – FAUT-IL CRAINDRE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE?

DÉBAT DANS LE CADRE DE LA PIÈCE APPHUMAN DE IAN DE TOFFOLI & SOPHIE LANGEVIN.

INTERVENANTS: SOPHIE LANGEVIN IAN DE TOFFOLI THIBAUD LATOURDR. EMILIA TANTAR

TEXTES: IAN DE TOFFOLI

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RÉFLEXIONS ET THÈMES INITIAUX À L’ORIGINE DE LA PIÈCE APPHUMAN

À l’origine de cette pièce de théâtre, il y a eu le sentiment virulent

de l’accélération de la vitesse du temps de notre monde, dichoto-

mique avec le rythme vital de notre expérience de vie. Cette vitesse

semble s’imposer avec fracas dans toute l’organisation de la

société et nous demande de nous adapter, au risque de faillir, ce qui

est une position irrecevable dans l’idéologie néolibérale dominante.

Il s’agit de la vitesse exponentielle des systèmes algorithmiques

dont le pouvoir de calcul s’accroit de jour en jour et qui régissent

de plus en plus nos vies.

L’incursion algorithmique a lieu dans l’organisation des marchés

qui agissent (in)directement sur nos vies, pilotant l’économie

mondiale en nanosecondes. Elle a également lieu dans le monde de

la médecine où, nourris de millions de diagnostics, les algorithmes se

mettront à remplacer les analyses des meilleurs médecins. Elle a

lieu dans le transport public, où les voitures autonomes, les métros

autonomes, les bus et les camions autonomes prendront de plus en

plus la relève sur la conduite et les véhicules classiques, dans le but

d’éviter les accidents humains et de fluidifier le trafic. Elle a lieu

dans l’influence qu’exercent les grandes multinationales de techno-

logie (les GAFAM) sur notre quotidien, sur notre futur et sur tous

les secteurs de notre vie, par exemple à travers le Big Data et la

publicité ciblée, à travers les applications de géolocalisation, de

rencontres amoureuses, d’achat en ligne, etc. nous dictant nos choix

de façon subliminale et inconsciente.

Il est surprenant de découvrir que cette révolution technologique

en cours n’est ni contrôlé par les pouvoirs politiques (sauf en

Chine, bien sûr), ni même au centre des débats politiques de notre

vie démocratique, d’autant plus que cette dernière pourrait se voir

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largement affaiblie pour ne pas dire anéantie dans les années à venir

par le sabotage invisible de nos institutions à travers l’emprise et

le contrôle de nous-mêmes et des structures de la société par ces

entreprises technologiques d’obédience libertarienne.

Cette révolution a lieu à travers le contrôle et l’utilisation massive

et généralisée de nos données, le développement du « Deep

Learning » des programmes d’ordinateur qui s’immiscent dans tous

les domaines de notre vie. Doucement s’opèrera une modification

de nos comportements qui deviennent, de par les injonctions

multiples, de plus en plus normatifs, manipulés. Nous courons le

risque d’un abandon progressif de nos prises de décisions et de

notre libre arbitre. Le progrès technologique nous mettra un jour

au défi d’une cohabitation avec des « êtres » (des programmes

pensants) robotiques super intelligents. À cela s’ajoute la peur

d’une troisième révolution industrielle, selon Rifkin, qui prédit la

prise en charge de 60% des travaux actuels par de la robotique,

et, par conséquent, un chômage massif, qui fera des humains des

« inadaptés », des « useless people » (des inutiles) comme le dit le

terme anglais. Mais en attendant ce remplacement, ce sont des

personnes bien vivantes qui sont aujourd’hui en charge d’assister

les ordinateurs pour les nourrir de toutes les données nécessaires

à leur développement et ceci pour des salaires de misères, sans

aucune couverture sociale et éjectables à tout moment. Des

esclaves 2.0, en somme.

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PENSER PLUS LOIN : LES DANGERS D’UNE HUMANITÉ MONITORÉE

Dans un monde régi par les algorithmes, par les objets connectés,

par le libre partage et la traite de nos données par des entreprises

privées, quelle sera la place de l’imprévisibilité, de la vulnérabilité,

de l’incertitude, du vide, des émotions, du sensible ? Qu’est-ce qui

nous rendra encore humain ? Notre conscience, notre intelligence ?

Nos doutes, nos regrets ? Nos besoins de dépassement, notre

animalité ? Le libre arbitre (c’est-à-dire l’intuition, la connaissance

issue d’expériences développée tout au long de l’évolution de

l’humanité) sera plus que jamais mis en question par les grandes

multinationales technologiques. Le libre arbitre, c’est la prise de

décision, au quotidien, libre d’influences externes. Le jour où nous

n’aurons plus à prendre de décisions – car, petit à petit, un monde

qui nous ressemble aura été fabriqué spécifiquement pour nous par

des ordinateurs et algorithmes et nous sera invisiblement imposé

–, nous deviendrons des animaux « monitorés ».

La question qui se pose est celle de l’adversité et de la diversité.

Concourons-nous à ne rencontrer que nos semblables ? Par le

calcul des algorithmes qui établit une cartographie existentielle,

qui organise les villes, qui régit les programmes de rencontre, qui

éloigne les dangers, qui identifie, voire élimine les maillons faibles,

nous allons vers un monde sans aspérités, hyper-hygiénique, où

tout est propre, lisse, réglé. Est-ce qu’un jour, il deviendra subversif

de rencontrer des gens qui ne nous ressemblent pas et qui peuvent

potentiellement être perçus comme dérangeants, voire susceptibles

de créer des conflits ? Pour les Grecs anciens, le conflit était l’occa-

sion de se révéler, de tester ses limites, sa résistance, éprouver son

courage, l’homme ne pouvant se construire que dans la confronta-

tion avec les autres et avec soi-même, mais les GAFAM (Google,

Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ne le voient pas ainsi.

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Le discours des GAFAM est celui d’une quête du bonheur de l’être

humain, dégagé enfin de toutes contingences actuelles, avec plus

de temps pour lui-même par la mise à disposition d’outils et de

produits adaptés qui pensent et qui agissent pour lui, comme des

assistants personnels virtuels, des voitures autonomes, ou des

objets connectés. Mais le bonheur est éphémère et c’est par ses

fulgurances qu’il est puissant. C’est la quête du bonheur qui nous

fait avancer, devenir grands et audacieux et qui nous amène à

prendre des risques, à désirer.

Mais s’il existe une volonté de vouloir supprimer tout ce qui est

douloureux dans l’être humain, si on lui enlève ses inquiétudes

existentielles, est-ce qu’il fonctionnera encore, ou est-ce qu’il n’en

sera pas plus malheureux, voire simplement en panne…

BIOGRAPHIES

Après un premier parcours de comédienne, Sophie Langevin se

dirige vers la mise en scène et se forme en étant assistante de

Richard Brunel, Marja-Leena Junker, Patrice Kerbrat et Laurent

Hatat. Elle met en scène pour la première fois en 2007 avec Les Pas

Perdus de Denise Bonal au Théâtre des Capucins de Luxembourg,

suivi d’une mise en espace de L’homme assis dans le couloir de

Marguerite Duras. En 2009, elle crée pour la première fois au Théâtre

du Centaure, Je ne suis jamais allé à Bagdad de Abel Neves, qui

sera joué à Lisbonne et Porto. Elle crée en 2010 avec Jérôme

Konen, une performance, Le vide narratif à partir de l’œuvre du

photographe Mac Adams pour le Mudam. En 2010, elle met en

scène La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès qui

sera sélectionné pour le Festival d’Avignon. En 2012, elle crée aux

Théâtres de la Ville de Luxembourg Hiver de Jon Fosse, suivi de

Histoires de Famille de Biljana Srbljanovic au Théâtre d’Esch.

En 2014, ce sera une nouvelle aventure, elle est nommée avec

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Stéphanie Laruade et Bohumil Kostohryz, curatrice du pavillon

luxembourgeois pour La Biennale d’Architecture de Venise 2015.

En 2015, elle met en scène À portée de crachat de Taher Najib aux

Théâtres de la Ville de Luxembourg, puis Illusions de Ivan Viripaev

au Théâtre du Centaure la saison suivante. En 2017, elle monte son

premier classique Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de

Alfred de Musset au Théâtre National du Luxembourg, qui sera suivi

la saison suivante par La Dispute de Marivaux. Toujours en 2018,

elle monte Révolte de Alice Birch au Théâtre du Centaure, qui est

sélectionné par la Fédération des Théâtres pour représenter le

Luxembourg au Festival d’Avignon 2019. Fin 2018, elle collabore

avec la SOUPE Cie et réalise des capsules vidéos pour le projet

Je Hurle. En 2019 au Théâtre d’Esch, elle réalisera un projet de

théâtre documentaire sur la question des frontaliers. Sophie

Langevin a réalisé en collaboration avec Jako Raybaut, trois courts-

métrages plusieurs fois primés dans des festivals dont Biouel, Côtes

sauvages et Schmol ainsi que des portraits d’artistes. En 1999, elle

obtient le grand prix au Festival des Arts de Namur pour son

Making off / Fragile de Dan Wiroth. Elle est aussi comédienne de

théâtre et a joué une cinquantaine de pièces entre la France et

le Luxembourg. Elle a été comédienne permanente à la Comédie

de Saint-Étienne en 1996 / 1997.

Ian De Toffoli (1981) est né à Luxembourg, dans une famille italo-

luxembourgeoise. Il est écrivain, dramaturge, chercheur universi-

taire et éditeur. Après des études en Lettres françaises, il soutient,

en 2011, une thèse de doctorat, à la Sorbonne (Paris IV), sous le

titre La Réception du latin et de la culture antique dans l’œuvre de

Claude Simon, Pascal Quignard et Jean Sorrente, publiée en 2015

aux éditions Honoré Champion, à Paris. En 2012, il est auteur en

résidence au Théâtre National du Luxembourg, où sont montées

ses pièces Microdrames et L’Homme qui ne retrouvait plus son

pays. En 2015, sa pièce 99%, quadrilingue et coécrite avec l’auteur

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barcelonais Elies Barbera, est jouée au Luxembourg, en Espagne et

en Italie. En 2016, il crée, en collectif, avec Pitt Simon et Luc Schiltz,

la pièce Refugium, qui est jouée en français, allemand et luxembour-

geois par la même troupe. En 2017 et 2018, sa pièce Rumpelstilzchen,

une adaptation du conte des frères Grimm et commande des

Théâtres de la Ville de Luxembourg, est mise en scène par Myriam

Muller au Grand Théâtre de Luxembourg. En 2018, le monologue

Tiamat est créé au Théâtre du Centaure de Luxembourg, dans une

mise en scène de Jean Boillot, puis monté au Centre dramatique

national du NEST Thionville, en France. Ses pièces sont traduites

en allemand et éditée au Drei Masken Verlag. En automne 2018,

Ian De Toffoli est en résidence d’écriture au Literarisches Colloquium

Berlin pour trois mois, et au printemps 2019, à Monthey, en Suisse,

dans le cadre d’une pépinière à projets du Conseil international du

Théâtre francophone. A côté de ses activités littéraires, Ian De

Toffoli dirige la maison d’édition littéraire Hydre Éditions et en-

seigne la littérature et le théâtre à l’Université du Luxembourg.

Thibaud Latour est Senior Outreach Manager au Luxembourg

Institute of Science and Technology (LIST). Titulaire d’un doctorat

en Chimie Théorique de l’Université de Namur en Belgique, spécialisé

dans la mécanique et la dynamique moléculaires ainsi que dans

l’application de techniques d’intelligence artificielle à des pro-

blèmes de catalyse, il a ensuite poursuivi ses activités de recherche

en informatique au sein du Centre de Recherche Public Henri Tudor

devenu aujourd’hui le Luxembourg Institute of Science and Techno-

logy. Il y a dirigé durant de nombreuses années l’unité de recherche

« Knowledge-Intensive Systems and Services ». Ses recherches

autour des technologies de la connaissance et du web sémantique

ont mené à la création de la plateforme logicielle d’évaluation des

compétences TAO dont il a coordonné le déploiement technologique

dans les études internationales PISA et PIAAC commanditées par

l’OCDE de 2006 à 2015 et qui a mené à la création en 2013 de la

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société Open Assessment Technologies S.A. dont il est co-fonda-

teur et dont il a été Chief Technology Officer. De retour au LIST,

il y a fondé l’unité de recherche « Human Dynamics in Cognitive

Environments » et le « Cognitive Environment Laboratory ». Ses

dernières recherches se sont principalement centrées sur les

aspects technologiques et cognitifs des interactions entre humains

et espaces physiques, qui soient multi-utilisateurs, collaboratives,

multi-modales et naturelles. Son équipe est à l’origine de la plate-

forme et de la carte électronique d’apprentissage de la program-

mation et de l’électronique connectée « Kniwwelino » aujourd’hui

commercialisée par SUCCY SàRL, une autre spin-off du LIST. Ses

activités scientifiques se sont constamment développées en

synergie avec ses activités artistiques dans le théâtre en tant que

comédien dans des pièces de Bertolt Brecht et Werner Schwab

entre autres, ainsi qu’assistant à l’écriture et à la mise en scène ; en

tant que musicien ; et aujourd’hui en tant que plasticien travaillant

autour de la sémiotique émergeant de modèles mathématique et

algorithmique au travers de la sérigraphie, de la peinture et de la

sculpture concrètes, ainsi que dans des installations. Il intervient

régulièrement dans des évènements publics autour des liens entre

art et science.

Dr. Emilia Tantar est Chief Data and Artificial Intelligence Officer

de Black Swan LUX S.A., société qu’elle a cofondée en 2015.

Elle occupait auparavant le poste de Chief Data & AI Officer chez

INCERT GIE et a dirigé les efforts d’intelligence artificielle (IA)

de PwC Luxembourg et de la BIL. Emilia agit en tant qu’experte

évaluatrice pour la Commission européenne et possède plus de

15 ans d’expérience dans l’application de l’IA au sein des entre-

prises en tant que chercheuse et consultante stratégique. Elle

a édité 7 volumes Springer et est l’auteure de plus de 20 articles

de revues et d’articles scientifiques. Emilia a initié et développé

des partenariats internationaux entre des organismes internationaux

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de premier plan (Forum économique mondial, INRIA, CWI, Univer-

sité du Luxembourg, etc.) dans les domaines du big data, de l’IA

et de la cybersécurité. Elle a également été nommée au sein du

groupe de réflexion PME sur l’IA, mis en place par le centre de

recherche JRC de la Commission européenne et l’Alliance euro-

péenne des PME numériques.

Théâtre des Capucins 9, Place du ThéâtreL-2613 Luxembourg