Au commencement… l’A-Z

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Au commencement… l’A-Z Sam Regards

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Sam Regards

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----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 180 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 14.6 ----------------------------------------------------------------------------

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A Ucka, Dune et Lili

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Préface

Caricatural ? Sûrement. Ironique, absurde, cynique, grossier, drôle,

déluré, stupide, fou ? Indubitablement. Des expressions revues, des délires farfelus, des

définitions de mots introuvables dans un dictionnaire ? Probablement. On peut le voir comme ça.

Pipi, caca, popo ? Oui, il y a. Ça marche toujours et j’ai gardé mon âme d’enfant.

Trivial ? Evidemment. Dopé pour l’écriture ? Bien sûr, au surimi. Toute ressemblance avec des faits et personnes

connus serait me donner une importance que je ne mérite pas.

L’esprit tordu, le corps tordu, je suis tordu. Greffé de partout, l’utérus dans le crâne (il me

restait un peu de place), les couilles au cou (j’ai écrit au cou) pour bien exprimer ce qui me file les boules, le foie à la place du cœur, je suis, comme vous

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l’imaginez, un être imparfait mais, à mon crédit, j’ai certainement aussi le cœur sur la main. Alors, si je n’y ai mis aucune modération, je vous invite également à consommer avec excès cet ouvrage, cet exercice distrayant où, pour ma part, j’y ai pris un certain plaisir, avec l’espoir avoué de vous en procurer. A vos mouchoirs, tabous, frustrations et autres perversions éducatives… A vos rêves aussi car sans ça, nous ne serions plus… En ces temps perturbés, je vous prescris cette potion étrange dont je ne vous garantis pas l’absence d’effets secondaires. Narquois, et d’une mauvaise foi jamais assumée, je vous dirai, peut-être, à la fin, que c’est de moi, qu’en premier, je me moque.

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A

Alcool : Bonne nouvelle ! La consommation d’alcool, en France, a chuté lourdement depuis deux jours… J’ai arrêté de boire.

Autruche : Avez-vous remarqué l’intelligence de cet oiseau qui se cache régulièrement la tête dans un trou ? Normal car, quitte à se faire mettre par derrière, autant ne pas savoir par qui !

On ne pouvait pas en attendre mieux d’un oiseau qui ne vole pas.

Adultère : Pause syndicale dans la vie d’un couple.

Avis mortuaire : C’est la page du journal que tu lis, à coup sûr, juste pour bien t’assurer que ton nom n’y est pas.

Amant : Pour les amateurs de vins, plus connu sous le cépage de « pinot noir ».

Celle-là, je me sens un peu obligé de donner

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quelques indices. Remplace par « sexe non déclaré ». Ça y est ! T’as pigé ! Il faut dire qu’avec d’autres cépages comme « cabernet » ou « merlot », cela aurait marché moins bien.

Andropause : Mort cérébrale chez l’homme. C’est clair, si ça ne fonctionne plus bien, comment vais-je faire pour réfléchir maintenant ?

Arbre : Lire sous un arbre, t’es certes à l’abri du soleil mais tu n’es pas protégé systématiquement contre une attaque de pigeon.

Ascenseur : L’ascenseur social, je connais bien. A chaque fois que je veux le prendre, à chaque fois, il est en panne !

Addition : On naît, on vit, on meurt. Entrée + Plat + Dessert… Et l’addition est gravée dans le marbre.

Associé(e) : C’est le « monsieur » ou la « dame » qui finira par t’envoyer en prison.

Avenir : Jeune, on m’a dit : « Tu as tout l’avenir devant toi ! »

A aujourd’hui, je me dis que j’ai dû sacrément le dépasser.

Abcès : Petit suisse qu’on lance à la figure de son médecin.

J’avoue bien volontiers, qu’à l’âge des culottes courtes et des croûtes de sang sur les genoux, j’ai

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apprécié démouler ce pâle dessert (il faut entendre « pâle » dans le sens blême et non fade). Je pensais, à cette époque, que ce que je voyais dans ce petit emballage cylindrique, avec son pansement blanc tout autour, était tout simplement malade. Imagination d’enfant me direz-vous. Peut-être… Mon esprit de gosse a dû faire un amalgame malheureux puisqu’en retournant ledit fromage blanc, s’écrasant comme… un fromage blanc, le résultat était invariablement le même sur mon assiette plate en plastique, car le liquide au fond du pot venait ponctuer le spectacle par un jet majestueux qui se terminait sur ma frimousse de gamin, sur la nappe en toile cirée de la table (pour le choix de la couleur de la nappe, elle diffère en fonction des foyers, je vous l’accorde) et sur les poils des bras de papa qui criait au même moment car il était visiblement très déçu du peu de spectacle du match de football qu’il regardait à la télévision. Les temps changent mais pas les matchs de football.

Pour les puristes, je reconnais qu’en fonction que le petit suisse est déversé verticalement ou légèrement en biais, la gerbe finale peut, quelque peu, prendre un tracé variablement différent (le chien peut aussi participer à cette farce ainsi que les vêtements que l’on porte).

Si je poursuis dans mes souvenirs d’enfant, je me rappelle aussi très bien que le petit suisse arrivait, sans conteste, dans le trio de tête de la décoration du papier peint de la cantine (avec le petit pois et la purée). La

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connotation de « lancement » vient sûrement de ces moments de franche camaraderie d’écoliers.

Tout s’explique apparemment sauf cette volonté non préméditée de faire atterrir une matière non dangereuse, et somme toute sympathique, dans la face de mon médecin que je respecte profondément et que je trouve réellement accueillant et avenant vis-à-vis de moi. Je tiens à le dire… oui Jean (c’est son prénom. Vous aviez saisi ?), je n’aime pas te voir mais je t’estime. Je saute du coq à l’âne mais… Pourquoi d’ailleurs saute-t-on du coq à l’âne et non pas du coq à la poule car ils ont au moins en commun l’œuf ? Considérons que le point d’interrogation octroie trente secondes de réflexion… Ding dong ; il s’agit de marquer la fin d’esprits torturés. La réponse est : l’œuf à la coque. Je m’égare comme disait un touriste espagnol à sa femme qui l’attendait sur le trottoir… Je reviens à ma phrase où la contradiction n’est pas l’opposé de la raison (et d’une, il ne s’agit pas d’une réflexion philosophique et de deux, la phrase concernée est « je n’aime pas te voir mais je t’estime » pour ceux qui ne suivent pas). Je tiens à vous rassurer comme votre ours en peluche lorsque vous vous couchez après que le marchand de sable soit passé, vous n’êtes pas plus idiot que moi… Je vous embrouille… Je le fais exprès si vous préférez… Vous comprenez ce que je vous dis ?

Il est vrai que j’apprécie la compagnie de ce merveilleux libéral apolitique, attentif et à l’écoute de

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mes problèmes. D’ailleurs, pourquoi ne fait-il pas de politique car il est prédisposé, par ses qualités, à être « l’élu » (j’ai trop regardé Matrix) démocratique et laïque (pour qu’il n’y ait pas de confusions d’ordres religieuses, la négation s’applique aux confusions et non aux ordres qui existent, bien évidemment, bien que le mot soit exprimé dans le sens connotation, qui lui n’a pas vocation politique en l’occurrence, alors que la vocation s’exprime tout aussi bien dans la politique et la religion et, puisque que je vous parle de mon médecin, allez vite chercher deux aspirines car vous risquez d’en avoir besoin). Mon soigneur de maux est condamné, comme certains de ses patients, à me recevoir pour vérifier que je suis toujours en bonne santé. C’est primordial pour le moral ! Quoi qu’en disent certains moralisateurs, si on ne nous dit pas régulièrement qu’on est en bonne santé, on ne peut donc pas le savoir, et, ce stress, cette angoisse qui grimpe puissamment en nous, ne génère-t-elle pas de nombreuses pathologies ? Etre malade ou ne pas l’être ? Là est aussi la question.

Mon généraliste ne se la pose pas, en tout cas pas pour ses patients, car ces gens qui attendent des heures leur tour « d’y voir » dans un placard de 6m2, debout la plupart du temps, les uns contre les autres, mêlant leurs odeurs corporelles pour l’avènement soudain d’une fragrance des plus « pigmentée » (je m’excuse immédiatement auprès de tous les piments du monde, rouge ou vert d’ailleurs, mais il faut dire tout de même

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que ce « parfum », jamais jusqu’alors inventé, irrite de façon durable le nez, d’où ce parallèle un peu facile avec l’épice dépeint… et non le pain d’épice), échangeant aussi leurs microbes et leurs nouveaux virus comme on échangeait, plus jeune, nos images footballistiques à la récréation à l’abri des regards indiscrets, tous ces gens-là, dont je fais partie, lorsqu’ils entrent enfin dans le bureau de mon médecin, celui-ci ne peut pas douter une seule seconde que de leur patience extrême découle fatalement une pathologie à laquelle il mérite de s’y pencher (pas trop, vieux, car tu vas te faire encore mal au dos !).

C’est à ce moment là où tu entres dans la « sainte » pièce que nous pouvons passer du petit suisse ludique à l’abcès sérieux.

« Oui, en effet, il s’agit bien d’un abcès. Il va falloir le percer » me dit Jean. Dans ces propos, je perçois tout de même une certaine angoisse. Le temps qu’il cherche une aiguille pour officier et me voilà de nouveau replongé dans l’insouciance de mon enfance, un léger rictus sur le bord de la lèvre (on devine à ce moment-là, que l’abcès n’est pas situé sur la lèvre car je ne pourrai pas rire dans ce cas-là). Je revois grâce aux films de ma mémoire les meilleures séquences, au ralenti, où le suisse vient s’écraser sur les lunettes d’un de mes anciens camarades dont j’ai même oublié le nom (lui aussi, il m’a oublié). Cerise sur l’abcès, je ne risque rien car il est sur moi et, par le principe célèbre d’Archimède, la pression exercée par l’aiguille va

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immanquablement diriger dans le sens inverse ce liquide précieux qu’à fabriqué patiemment mon petit corps adoré. Arrive le moment tant attendu, le moment espéré, convoité, et je retiens ma respiration. L’aiguille pénètre lentement cette partie caverneuse qui est mienne. Elle cherche, elle tâtonne, elle se fraie un chemin jusqu’à l’instant jouissif où je me laisse aller et je me libère, laissant gicler ce fluide que je partage de toute mon affection avec, pour ainsi dire, mon partenaire d’un jour. Si je n’étais pas un homme, je te dirai certainement, Jean, que ça m’a fait vraiment du bien et que ce n’était pas douloureux malgré la fougue que tu as mise dans ton aiguille. Je m’en tiens à un « merci » et je sors. Après ce plaisir des sens à présent retombé, après ces pulsions partagées et enfin assouvies, je m’allume une cigarette et décide de flâner un peu, rêvant déjà aux souvenirs apaisants de cette rencontre merveilleuse, gravée à jamais dans ma mémoire.

Alcoolique : – Toi qui es alcoolique, je suis sûr que tu rêverais

d’être séquestré dans une cave. – Certainement pas ! Moi, monsieur, je ne me

rends pas, résigné à l’ordinaire. Il me faut du Millésimé. Sans inventaire préalable, je n’y vais pas !

Ami : Celui ou celle qui crie haut et fort « t’es mon ami ! », c’est souvent celui ou celle qui finit par tenir le couteau, à un moment, planté dans ton dos. En effet, l’amitié ne s’étale pas comme de la confiture

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sur une tranche de pain (surveille tout de même ton diabète !) car, si tel était le cas, cela deviendrait très rapidement indigeste.

Annonces (petites) :

– Biche aux abois cherche cerf-volant pour échapper aux chasseurs

– Vends bois austère pour feu de joie (creuse-toi un peu la tête sur celle-là !)

– Impuissant chronique souhaite rencontrer une pompiste active pour faire le plein des sens

– Bientôt la récolte des truffes : pour la saison, particulier cherche glandeuse intérimaire pour seconder gros cochon vieillissant

– JH, soucieux de la santé de sa tante aisée, cherche H, bien physiquement, pour lui tenir compagnie (Traduction : blanc-bec cherche mange-grain pour plumer vieille chouette)

Annonces (pour initiés et cascadeurs) :

– Petite pisseuse cherche incontinent âgé pour nuit d’amour humide sur couche épaisse et rembourrée

– Colombe de paix rencontre putois motivé pour partager goûts en commun.

– Chaud lapin grec cherche à enculer trou de souris pour satisfaire petite queue.

Après-vente : Un problème ? Non mais tu ne doutes de rien ! T’as signé ! Alors, maintenant, tu te

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démmerdes !

Agonie : Pour certaines, cinquante ans de vie commune, d’urine mâle sur la cuvette des WC, de grattages de fesses ou de couilles tous les matins au réveil, de poils plein la baignoire. Vraiment angoissant !

Ahuri : ??? E, o, y ? Ouais ! J’ai trouvé toutes les voyelles ! Euh… J’ai juste au test psychotechnique ?

Alibi : – Pouvez-vous confirmer, avec certitude, que cet

homme était en votre compagnie le soir du meurtre ? – Ouaf ! – Ok, relâchez le suspect immédiatement !

Aumône : – Tu voudrais que je te file 100 balles sans reçu

fiscal en contrepartie ? Non mais ce n’est pas écrit BON sur mon front !

– Non, c’est exact. Mais tu n’es pas loin du compte…

Allergie : – Oh non ! J’suis convoqué à Pôle emploi pour un

poste. C’est sûr, j’vais encore avoir des boutons ! – Je ne vois pas le rapport. – Ben, comme je suis allergique au travail,

t’imagines qu’ils me trouvent du boulot… C’est l’éruption cutanée assurée !

Alunir : Et je me souviens de ma maman, inventant un jeu d’enfant, faisant voler ce pot de talc

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comme un vaisseau spatial pour finir de poudrer mes petites fesses de bébé… Snif ! (larmes d’émotion)

Anaphore : Sorte de méthode « Coué » martelant le cerveau, qui dégueule de mots de la bouche mais ne remplit pas les ventres.

Anus : Astre lunaire, collectionneur de fusées errantes. Tu l’as vu ma grosse fusée, hein ?

Amnésique : Si tu es amnésique un an et un jour, tu devrais pouvoir être adopté par n’importe qui, non ?

Assureurs : Je suis extrêmement surpris du manque de réactivité des assureurs à proposer différents produits sensés soulager les hommes et les femmes des éventuels risques qu’ils peuvent encourir tout au long de leur vie. Anticipez, Mesdames, Messieurs ! Des assurances dès la naissance, c’est bien, mais vous pouvez faire beaucoup mieux ! A quand l’assurance « dépendance » proposée via les parents à un fœtus ? Bon, si l’enfant né prématuré, prévoyez une majoration. Vous êtes là pour vendre, pas pour prendre tous les risques tout de même ! Les p’tites lignes les gars, les p’tites lignes… Proposez la possibilité de se constituer un capital pour se payer le permis de conduire… Pas le premier permis car potentiellement nos jeunes fougueux auront à peine conduit qu’ils n’auront déjà plus tous leurs points. Non, le pécule qui interviendra après, pour repasser devant l’instructeur. Un capital pour la retraite ? Ce n’est pas un peu dépassé voir ringard car même en

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commençant à la naissance, je ne suis pas sûr que… Enfin, pourquoi pas si les gens sont encore naïfs. Un capital pour payer les impôts ? Très à la mode actuellement. On emprunte pour payer l’état ! Ça, il fallait y penser ! Mais surtout oubliez, amis assureurs, l’assurance chômage, car la probabilité que cet enfant à naître soit chômeur est énorme… Ne pas perdre de l’argent bêtement tout de même.

En tout cas, piquez la tirelire des gosses le plus tôt possible car il ne faudrait pas qu’ils se mettent à rêver, jeunes, qu’ils peuvent, un jour, avoir des sous.

Alphabet : Il y a vingt-six lettres dans l’alphabet mais, t’as que dix doigts ! Ce n’est vraiment pas cool pour apprendre.

Alcoolique (deuxième tournée) : L’alcoolique a une conscience mais il est profondément lâche. C’est pour ça qu’il ne porte jamais de lunettes lorsqu’il boit, de peur de se justifier de voir (en double) le nombre de verres qu’il descend.

Apprendre : Apprendre par correspondance, c’est prendre le risque que le facteur se goure de boîte aux lettres. A ce jeu-là, tu seras certainement incollable sur la tendance vestimentaire « automne-hiver » mais, ça ne te validera pas un diplôme à la fin tout ça…

Ail : – Je mange beaucoup d’ail. C’est pour faire peur

aux vampires. – Vu le nombre de personnes qui se barrent

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quand tu leur parles, je ne pensais pas qu’il y en avait autant.