Au Coeur du Pouvoir - présenté par Emmanuel Ratier

8/7/2019 Au Coeur du Pouvoir - prsent par Emmanuel Ratier

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ILhistoire complte, depuis plus de 50 ans, du club Le Sicle,de son fondateur, de son fonctionnement, de son systme de

cooptation et des intrigues qui sy nouent.IPrs de 2000 notices dtailles.IPlusieurs dizaines de documents confidentiels.IUn index complet avec les annes dappartenance.IPlus de 700 pages, format 150X220 mm, couverture

pellicule couleur.

Un ouvrage explosifqui rvle les secrets des cinq centsqui gouvernent la France.

AU CUR

DU POUVOIR

EMMANUEL RATIER

prsente

Enqute sur le club le plus puissant de France

FACTA


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EMMANUEL RATIER

prsente

AU CUR DU POUVOIR

ENQUTE SUR LE CLUBLE PLUS PUISSANT DE FRANCE

FACTA

2011


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AVANT-PROPOS

Une petite quipe de chercheurs m'a propos cet ouvrage mesur sur un sujet

totalement indit. Malgr les pressions qui n'ont pas manqu, il m'a paru de mon

devoir d'diteur de le publier. Je crois que tous nos lecteurs seront du mme avis.

Ce livre est de bonne foi. Il a exclusivement un but informatif. Dans le cas o vous

relveriez des erreurs ou inexactitudes, n'hsitez pas nous crire afin de nouspermettre de corriger une troisime dition.

Emmanuel Ratier


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Le club Le Sicle prsente une intressante particulari t ; alors quil existedepuis plus de cinquante ans et que ses membres font partie de llite la plusfermes et la plus puissante de France, il a fallu attendre ces deux dernires

annes pour que lon comment sy intresser. Jamais clan neutpeut-tre dautant de pouvoir et auquel on prta si peu dattention.

Les Groupes politiques informels e France, mmoire de DEAdHugues Srapion Sabatier, universit de Paris V Malakoff, septembre 1997.

INTRODUCTION DE LA SECONDE DITION

Le 27 octobre 2010 aura t une date historique. Celle o, pour la premire foisde son histoire, Le Sicle aura t dvoil au grand public, notamment via internet,sur lide dune soixantaine de militants de gauche antimondialistes et antilibraux,emmens par Jean-Luc Mlenchon et le journaliste Pierre Carles. Hilare, venustroubler larrive de la coterie la plus puissante de France son dner mensuel dansles locaux de lAuto , comprendre lAutomobile Club de France. Le peuple pre-nait partie les nantis, dvoilant au grand jour les alliances de caste et de classe entrepersonnalits censes tre de gauche ou de droite, banquiers, journalistes, etc. Tousunis en ralit dans lintimit des cnacles dinfluence. Lancien PDG de Renault et

ancien prsident de la Haute Autorit de lutte contre les discriminations et pour llit, la tristement clbre Halde, Louis Schweitzer, grande figure de cette gauchemorale protestante, bredouillait quil sappelait ric Fottorino, duMonde . ArletteChabot fuyait par les escaliers du mtro. Emmanuel Cin en venait aux mainsavec Pierre Carles. Pour un peu on aurait rejou la nuit du 4 aot. Denis Olivennes,patron duNouvel observateur, parlait aussitt de drive populiste et dmagogique.


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Lancien trotskyste Michel Field, devenu une des grandes figures du PAF (Paysage

audivosiuel franais), ructait que cela faisait longtemps quon nous avait pas fait

le coup des 200 familles et AlainGrard Slama, ditorialiste au Figaro, y voyait un

dlire comparable ceux qui avaient pu croire, dans les annes 40 la Synarchie.

Le mois suivant mme scnario, si ce nest que cette fois, des militants nationa-

listes-rvolutionnaires manifestaient aussi contre la fortune anonyme et vagabonde.

Nouveaux remous et, en raison des retards entrans par la manifestation, suppres-

sion du cocktail, le moment le plus pris des runions du Sicle. Mieux, afin de

ne pas apparatre comme une nouvelle manation des deux cents familles , le

conseil dadministration propulsait la prsidence Nicole Notat, ancienne secrtaire

gnrale de la CFDT, dont le modeste poids relationnel et financier actuel naurait

jamais d lui permettre daccder cette haute fonction (il suffit de comparer avec

limportance relle de ses prdcesseurs)

Ce livre nest pas fait pour juger sommairement du Sicle, de ses membres et de son

fonctionnement. Il se trouve simplement quil sagit tout simplement du rseau le

plus puissant de France, un rseau qui fontionne depuis plus de soixante ans et qui

a toujours compris parmi ses membres les personnalits franaises les plus impor-

tantes. Savoir sil sagit dun complot ou non ne prsente quun intrt strictement

secondaire. En revanche, il est dune grande utilit pour mieux comprendre le sens

de tel ou telle nomination, le rachat dune entreprise par une autre, la monte en

puissance dhommes politiques recruts trs jeunes, le silence des mdias sur cer-

tains sujets, la solidarit vidente dont bnficie ses membres, le rseau relationnel etles alliances inhabituelles, etc. Un seul exemple : qui savait, avant la premire dition

de notre ouvrage, que Nicole Notat, patronne de la CFDT, dnait chaque mois avec

les plus grands patrons du CAC 40. Ou encore, comme vous le dcouvrirez dans

cette nouvelle dition que le responsable du secteur revendicatif de la CGT fait de

mme Autant dlments que la plupart dentre eux nont jamais souhait voir

exposs au grand public. Et sur lesquels Le Sicle avait jusqualors ici rssi conser-

ver la confidentialit la plus totale.

Un exemple rcent : la mi-juillet 2008, Alain Lambert, snateur UMP, mettait en

ligne deux ou trois courtes vidos quil avait tournes, quasi-clandestinement, avec

son appareil photo, au prcdent dner du club Le Sicle. On y voyait lun des diri-

geants du Crdit agricole, Jean-Frdric de Leusse, confier son inquitude sur la

conjoncture en 2009 ainsi que le dput UMP Jrme Chartier promettre de toutfaire pour baisser la dpense publique. Ces vidos taient presque aussitt enleves

de son blog, trs certainement sur intervention des responsables de ce club din-

fluence. Cest quil est trs mal, trs mal vu, de dvoiler les dessous du Sicle. En

plus de soixante ans dexistence, aucune photo des discrtes runions na dailleurs

jamais t publie. Un signe de lextrme discrtion, voire du secret, qui entoure les

propos qui peuvent y tre tenus.


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En 1996, paraissait Au Cur du pouvoir, un gros volume de prs de 600 pages,consacr au club dinfluence Le Sicle, le cercle le plus influent en France. Unvritable concentr de pouvoir. ce jour, il demeure lunique ouvrage qui lui aitjamais t consacr. Il est sans cesse pill, jamais pratiquement cit. Nous avonspersonnellement rencontr de nombreuses reprises des journalistes des plusgrands mdias et tlvisions. Nous leur avons ouvert nos archives. Pratiquementaucun na jamais os nous citer. Mieux, la premire dition de cet ouvrage nafait lobjet daucune recesion dans la grande presse, hormis la presse nationalisteamie, tant son contenu drangeait et tant il tait gnant pour les directeurs desdites publications. Nous en avons eu un exemple trs prcis, en 2010, avec les

visites dune journaliste chevronne deM6

qui un sujet de 30 minutes avait tcommand sur Le Sicle et qui ne vit jamais le jour : le patron de M6, Nicolas deTavernost, appartenait videmment au Sicle (je lavais aussitt prvenu o ellemettait les pieds).

Cette rdition trs enrichie et entirement remise jour naurait toutefois pasvu le jour si Le Sicle navait chang ses statuts, le 7 juillet 1999, la dure delassociation ayant, selon ses statuts dorigine, t limite au prsent sicle . Lesnouveaux statuts prcisent : Initialement limite au 20e sicle, la dure de lasso-ciation est tendue au 21e sicle. Nous publions donc aujourdhui sa mise jour,avec les biographies des nouveaux membres et invits depuis lors, et la mise jour des biographies parues lpoque. Un trs gros travail qui fait que ce nouvelouvrage sapparente aux deux normes volumes de lEncyclopdie de la politique

franaise.

Sur le fond, rien retirer dans les divers textes dintroduction et dexplicationsqui prcdaient les notices biographiques. Ils sont toujours dactualit, le Sicleayant conserv toute son influence. Comme par le pass, la moiti, voire plus,des membres des gouvernements, de gauche comme de droite, qui se sont succ-ds depuis de douze ans, appartenaient au Sicle (9). titre indicatif, GhislaineOttenheimer prcise que plus de 80 inspecteurs des Finances appartiennent auSicle, alors quils ne reprsentent que 0, 000005 % de la population (7).

Comme devait lexpliquer (1) Grard Worms, prsident du Sicle, ce cercle plusqulitiste a, avant tout, un rle de rgulateur et de modrateur des ides, en par-ticulier conomiques et financires, vitant les opinions tranches. Son action a

largement t lorigine du retournement du Parti socialiste, dont les lites ontbascul peu peu vers le libralisme et lconomie de march ainsi que vers lint-gration europenne capitalistique. La dernire fois quelle a pleinement jou sonrle dorigine, ctait en 1981 : les nouveaux gouvernants ou leurs parlementaires,partant dune illusion trs doctrinale sur ce qutait le monde des affaires, se sontretrouvs une table avec des prsidents de socits prives et les conversationsont montr aux uns et autres que le dialogue tait possible. Linterpntration


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du monde politique, des affaires et de la fonction publique, qui tait le souci desfondateurs, est maintenant assure par de multiples biais, les ministres ont biendes occasions de rencontrer les prsidents de Lafarge ou dAlcatel. Le Monde (4)indique : Ctait, effectivement lpoque o les socialistes Pierre Joxe, CharlesHernu, Jacques Delors, Louis Mermaz, tous membres du Sicle et frachementnomms ministres, se trouvrent aux tables des banquiers que la gauche sappr-tait nationaliser. Cela sert beaucoup, galement, pour disposer du pouls des forces de pouvoir. Alain Minc, lun des principaux lobbyistes franais critainsi dans ses carnets : Dner rituel du Sicle. Cest un coup de sonde dans lefonctionnement des lites franaises () Lassociation runit une fois par mois la

quintessence de lestablishment politique et conomique. Interrog pour savoirsi Le Sicle fait avancer les dossiers ou permet de conclure une affaire , lesnateur UMP Hubert Haenel rpond (5) : Si ! Pendant lapritif qui dure uneheure. tre membre du Sicle permet de se constituer un carnet dadresses impor-tant et utile.

Mme si la direction du cercle sen dfend, cest bien l que lavenir de nombrese dcide. Le Sicle peut changer les destins individuels : Jacques Rigaud est-ilconvaincu que, sans sa rencontre, dans le cadre du Sicle, avec Pierre Moussa, ilnaurait pas quitt le secteur public et ne serait pas devenu prsident de RTL(1). Les Echos, plus rcemment (21 mars 2008) voyaient la patte du Sicle dans lanomination de Guillaume Ppy la tte de la SNCF, avec la forte reprsentationdes membres du Conseil dtat, et celle dEmmanuelle Mignon, alors directrice

de cabinet du prsident de la Rpublique Nicolas Sarkzy. Ou encore le rachat deLibration par douard de Rothschild. Il y aussi les indications et les prvisions fortutiles pour prvoir lavenir (4) : En 2005, Le Sicle comprit trois mois avant lescrutin que le oui au trait constitutionnel europen ntait pas gagn. Jusque-l,lites de droite et de gauche se retrouvaient autour dun europisme de bon aloi() Mais voil que, autour des tables, des chefs dentreprises, des narques ins-talls se mirent dfendre vigoureusement le non. Avant mme les sondagesne basculent, se souvient le secrtaire gnral de lassociation, tienne Lacour, jecrois que nous avions devin.

Extrmement slectif, le processus dcrmage des futurs invits ou membres per-met dviter tous les importuns, afin de demeurer en trs bonne compagnie ,comme nous lavions crit. Devenir membre est trs compliqu : il ny pas au

Sicle de postulants. Il faut tre invit par des membres entrer () Pour treinvit un dner du Sicle, il faut avoir deux parrains, dont un au moins membredu conseil dadministration. La proposition est ensuite soumise au conseil dad-ministration qui vote au moyen de boules blanches et noires () Une noire galedeux blanches, il faut donc recueillir plus des deux tiers des suffrages. De trsminentes personnalits ont ainsi t refuses () Mais le CV ne suffit pas, il fautprouver aux membres que votre pouvoir va durer, que vous tes incontournable


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et dagrable compagnie. La liste dattente des nouveaux agrs par le conseil estde plusieurs annes () Lors de larrive dun nouveau membre, ses premiresapparitions sont jauges et mises en fiche. Sil se comporte bien pendant au moinsun an, linvit qui ne paye que son dner et pas sa cotisation, est intgr. 30 % sontalors exclus, comme Nicolas Bazire, directeur de cabinet ddouard Balladur en1995. (8)

Les crits du sociologue Jacques Julliard recoupent entirement nos conclusionsquant au formidable rseau de pouvoir que constitue Le Sicle : Le plus diffi-cile dans la France daujourdhui nest pas la redistribution des revenus : cest laredistribution du pouvoir. Quand les privilgis de droite et de gauche ne sontspars que par leurs opinions, dites-vous bien que du point de vue social, lesopinions, cest peu et les privilges, cest beaucoup. Si vous ne me croyez pas,allez faire un tour au Sicle, ce club qui symbolise lui seul la solidarit de tousles privilgis, toutes professions confondues, contre le reste des Franais. Vousverrez, ou plutt non : vous ne verrez rien car on ne vous laissera pas entrer(2). Le mme Julliard prcise ironiquement : Voici une aimable association,dont le seul but avou est de permettre ses membres de dner ensemble unefois par mois. Cest donc, si lexpression navait pris un tour par trop ambigu,un club de rencontres () Il vise rapprocher notamment des personnalitspolitiques, des hauts fonctionnaires, des syndicalistes, des industriels, des finan-ciers, des journalistes, des membres de professions librale. Rien, on le voit,na t prvu pour les tourneurs sur mtaux, les ouvriers agricoles saisonniers

ou les piciers maghrbins. Pour le dire autrement, le Sicle est un club ferm,rserv une lite coopte selon de subtils critres coutumiers () La plupartdes conversations gravitent autour des affaires publiques avec, compte tenu dela personnalit de la majorit des membres, une prfrence pour les sujets co-nomiques ? Mais la politique tient aussi videmment une grande place () Unergle non crite veut que les propos tenus, qui associent, aux limites prcisesplus haut, adversaires politiques ou concurrents industriels, restent privs et nedonnent lieu aucune exposition extrieure. Cette rgle, rarement transgres-se, donne une haute ide de la cohsion voire de lexclusivisme de llitedirigeante franaise. Cela nempche nullement des relations de sapprofondir,des intrigues de sy esquisser, des plans de carrire de schafauder. Le Sicletmoigne, de par sa composition et son mode de fonctionnement, de lexistenceen France dune super-lite, runissant llite financire des grandes catgories

de dirigeants, sous lhgmonie de laristocratie conomico-financire du pays.

Cest aussi lavis, en plus brutal, de Lutte ouvrire (sur son site Internet) : Lescercles existent depuis le XIXe sicle. Ils permettent aux hommes de la bour-geoisie dtablir et de maintenir des relations sociales et daffaires. Sy ctoient,outre les patrons, journalistes, hommes et femmes politiques. Pour tre certainde pouvoir tre en soit, on ny rentre que par cooptation, cest--dire quil faut


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tre parrain. Sinon, nimporte quel voyou enrichi pourrait venir sy mler auxvrais bourgeois ! Quand bien mme, la seule diffrence entre les deux rside dansle nombre de gnrations qui spare le bourgeois install du voyou qui avait faitla fortune de sa famille. Citons, par exemple, le cercle Le Sicle.

Autant dlments qui font que, bien que membre ou invit, on puisse en treremerci tout moment : il faut avoir moins de 66 ans, mais cette limite nestpas respecte pour les puissants , qui peuvent continuer frquenter les tables. Lun des critres de choix est une perspective de carrire solide, sans quon puissejamais (en) tre sr. Certains membres sont parfois tombs dans une trappe, quona gards quand mme (1). Le Monde indique propos, par exemple de Jean-Marie Messier (4) : Quand il tait le flamboyant patron de Videndi, Jean-MarieMessier fut un commensal recherch. Aux premires difficults, il se mit scher volontairement lapritif afin dviter les questions gnantes. Puis il renona auxdners.

Il nous a paru utile dapporter galement quelques prcisions partir de documentsparus dans des livres ou publications sur des thmes dj abords. En particuliersur ltinraire pour le moins complexe de son fondateur, Georges Brard-Qulin.

Dans La Photographie dactualit et de propagande sous le rgime de Vichy (2003,CNRS ditions), lhistorienne Franoise Denoyelle, se fondant sur des documentsdarchives, est beaucoup plus brutale que notre prcdente dition quant aux termes

utiliss dans un chapitre consacr aux agences photographiques : En juin 1943,des tractations ont lieu entre Silvestre et lagence Record puis un groupe dirig parPeyronnet, ancien directeur de la Cofep, et homme de paille de Brard-Qulin, pourse redistribuer le march. Qulin dirigeait une lettre confidentielle en collaborationavec les services de presse de Vichy. Elle a t interdite par les autorits doccupa-tion le 6 mars 1943 (NDA : on verra quelle reparut dans la suite de cet ouvrage).Qulin, homme daffaires vreux, est alors utilis par les Allemands pour infiltrer lesagences de clichs. Il propose Jean Rey, prsident du GCAFP, de constituer uneagence de clichs dont Peyronnet serait le porte-flambeau. Il ouvrirait une agencesous le titre Press-Illustration qui absorberait lagence Record et rachterait les ser-vices dADCA sur la base du prix dachat de ces services la COFEP par Silvestre.Reynal et Faillet qui a remplac Rey la direction du GCAFP arbitrent les ngo-ciations. Les tractations sont compliques. Dans un premier temps, Sivestre, avec

laccord des agences, devait se transformer en agence officielle de la PropagandaStaffel en matire de clichs. Bien quannonc par Faillet, le directeur de Fama, lerachat de Silvestre par Peyronnet ne se fera pas, mais ADCA qui assurait la diffusiondes clichs de presse aurait cess toute activit, le 1er juillet 1943, en zone occupe. cette date, la CGAFP accorde lagence Pressimac lexclusivit pour la diffusiondes clichs dactualit destins la presse de province. Pressimac, agence de BrardQulin dont les locaux sont situs 114, avenue des Champs-Elyses, dans les locaux


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de la censure allemande, leur fournit alors des clichs en zinc mince et propose son

service de cartographie spcialis dans ltude des divers fronts militaires. Qulin

sert de couverture une nbuleuse dofficines aux activits obscures. Lhistorienne

consacre deux notes Brard-Qulin. La premire indique : Georges Qulin, dit

Brard Qulin, homme de paille des Allemands, a mont une nbuleuse de socits

dont un groupe de presse, La Correspondance de la presse, le 8 octobre 1942. Son

objet est la diffusion et la publication darticles dinformation, elle est situe 4, cit

Vaneau Paris, avec une succursale Vichy. Le 10 aot 1943, il cre Pressimac, La

Presse franaise et lAgence franaise littraire et artistique, le 4 fvrier 1944, Presse

et publicit, lInstitut graphologique, lAgence Hermes et le 4 mai 1944, Courses

pronostics. La cessation dactivit nest inscrite au RC quen avril 1947. La seconde

(P. 250) cite une note sur Georges Qulin alias Paul Dorval, Albert Girard, men-

tionne : Ses entreprises tmoignent dune honntet douteuse et tablit une liste de

ses activits dlictueuses (Archives nationales, 2/AG/80, dossier 37 B).

Dans Les Archives secrtes de Mitterrand du capitaine Paul Barril (Albin Michel,

2001), cet auteur publie une note de la DGSE concernant les documents que

cette organisation du contre-espionnage franais propos de Klaus Barbie. Il y

est prcis : Sur une liste, figure M. Brard-Qulin, prsent comme un agent de

renseignements franais de la Gestapo Paris. (6) Lauteur en profite pour retra-

cer partiellement la vie de Georges Brard-Qulin, en se demandant pourquoi ce

nom figure dans lenqute sur Klaus Barbie.

Autre prcision, dans Cline Bezons 1940-1944 (Le Rocher, 2008), David Alliot

et Daniel Renard voquent longuement le prfet Frdric Empaytaz, grand amide Cline lpoque, qui fut rvoqu la Libration. Aprs la guerre, Frdric

Empaytaz participera la cration de la Socit gnrale de presse, agence de presse

sise Paris dans le quartier de lOpra et y travaillera comme rdacteur. Ce fut

l la planche de salut de nombre danciens collaborateurs ou personnalits consi-

dres comme telles (tel Christan de La Mazire, auteur du Rveur casqu ou de

Claude Wacogne, collaborateur dHenry Coston).

Un tonnant article, largement de complaisance (1) est paru sous la signature

dAnne Martin-Fugier, docteur s lettres et historienne de la vie sociale et cultu-

relle aux 19 et 20e sicles. Il sagit de lunique article historique relativement de

fond paru sur cette association. Article o la biographie d Georges Brard-

Qulin est dulcore, ne laissant pas apparatre son double jeu et le prsentant

comme un pur rsistant. Il apporte quelques renseignements non contenus dansnotre prcdente dition. Parmi les fondateurs du Sicle, le 18 aot 1944, figurait

une femme, Yvonne Dorns (1910-1944), prsente comme directrice des ser-

vices de SVP, fondatrice en 1956 de la revue Planning familialet administrateur de

la Cinmathque franaise. Une biographie toujours clipses ratant patiquement

lessentiel , savoir ses attaches maonniques (ce qui la lie troitement BQ ) :

cette arrire-petite-nice de Jules Ferry fut charge de mission la Prsidence du


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Conseil durant le Front populaire. Elle cre non seulement la revue mais le mou-

vement Planning familial lui-mme. Elle est initie la loge Isis le 22 juin 1955.

Elle en devient Vnrable en 1961. Saffiliant aux loges la Nouvelle Jrusalem et

Minerve, elle sera aussi fondatrice de plusieurs autres loges, dont la loge Diana

Rouen et lArc-en-ciel Paris et participera activement LExpansion europenne

de la Grande Loge Fminine de France. Elle fonde alors la loge Irini Bruxelles

puis, avec les Surs belges, La Source qui travaille au Rite Franais Rtabli. Enfin,

en 1981, elle fonde Paris la loge La Franaise, travaillant ce mme rite. De 1977

1980, elle sera Grande Matresse de la GLFF.

Les femmes participaient donc aux dbuts du Sicle. Il en sera ainsi de Lucie

Faure, cofondatrice avec Robert Aron de la revue littraire La Nefet pouse dEd-

gar Faure. Toutefois le 19 fvrier 1949, le conseil dadministration dcidait dex-

clure les femmes, dcision qui ne sera leve quen mai 1983. Elles reprsentent

aujourdhui 13 % des effectifs.

Ce livre, dans lquel on ne trouvera aucune critique ad hominem, est de bonne

foi. Fruit dun labeur persvrant, il peut comporter quelques erreurs quon vien-

dra bien excuser, mais, surtout, nous signaler. Les coquilles et erreurs de ldition

prcdente ont t soigneusement corriges. Ont galement t rapportes les

remarques qui avaient pu nous tres faites par les personnalits que nous citions.

Emmanuel Ratier

1 Vingtime Sicle Revue dhistoire, janvier-mars 2004. Parmi les approximations delauteur, dont on attendrait plus de rigueur, figure le Cercle de lan III , qui runit leslites dAlsace (ainsi que Suisse et Allemagne). Il sagit en ralit du Cercle de lIll.2 Salauds de pauvres ?, Le Nouvel observateur, 2 mai 2002. Et notice sur Le Sicle de

Jacques Julliard dans le Dictionnaire des intellectuels franais (dirig par Jacques Julliard etMichel Winock, Seuil, 1996).3 La Dame des 35 heures, Philippe Alexandre et Batrix de LAulnoit. Robert Laffont,2002. Depuis lors, Martine Aubry a dclar (Les Echos, 21 mars 2008) : Jaime beaucoupLe Sicle. Jai cess dy aller en 1997 lorsque je suis devenu ministre. Ctait trs intres-sant. Je me retrouvais des tables avec des gens extrmement diffrents. Linitiative peuttre perue comme totalement litiste. Mais cela reste un vrai lieu de rencontre. Jy aibeaucoup appris. Car, pour moi, la vritable intelligence, cest dessayer de comprendredes gens qui ont une logique diffrente. 4 Les Plans de table du Sicle, chantillon de lestablishment, Le Monde, 25 aot 2007.5 Les Dernires Nouvelles dAlsace, 18 fvrier 2008.6 Il semble que cette liste soit celle reproduite au chapitre de cet ouvrage consacr aufondateur du Sicle.*7 Les Intouchables : enqute sur linspection des finances (Albin Michel, 2004).8 La Lgende du Sicle, Le Magazine de LOptimum, fvrier 2004.9 Marianne, 22 dcembre 1997. Un membre du Sicle, le trs minent club de lanomenklatura parisienne, confie lun de ses collgues lUnesco, que le changement demajorit, na, " Dieu merci ! " , pas chang grand-chose : " Le passage de Jupp Jospin ?Peu de diffrence : nous avons toujours autant de membres du Sicle au gouvernementquauparavant ! " .


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libre, puis prfet de lAveyron (1983-1985),de la Martinique (1985-1987), de Bourgogne(1987-1990), et de Bretagne (1990-1993). Ilest ensuite, davril 1993 septembre 1994,directeur gnral de la police nationale (postetrs politique), et de septembre 1994 mai1995 directeur du cabinet de Charles Pasquaau ministre de lIntrieur. Il a dirig le cabinetde ce dernier la prsidence du conseil gnraldes Hauts-de-Seine (1995-2001). Avocat lacour dappel de Paris depuis 2001.

LADREIT de LACHARRIERE Marc.Prsident de socit, n le 6 novembre 1940 Nice (Alpes-Maritimes). Cet narque estentr en 1970 comme attach de direction la Banque de Suez. Fond de pouvoir lan-ne suivante puis sous-directeur en 1973,il devient directeur adjoint de la BanquedIndochine et de Suez en 1975 et directeurde la division affaires en 1976. Il entre cetteanne-l chez LOral, simposant rapide-ment comme le dauphin potentiel de FranoisDalle. Il y sera directeur financier, directeurgnral de ladministration et des finances en1977, vice-prsident du comit de directionen 1978, administrateur et membre du comitstratgique en 1984, puis, de 1984 1991,

vice PDG adjoint. Riche hritier, cet hommesecret a t, de 1974 1995, vice-prsidentdu groupe Masson Belfond Armand Colin.A la suite de lascension de Lindsay Owen-

Jones, il quitte LOral et lance la FinancireMarc de Lacharrire en 1991, dont il est leprsident. Comptant parmi les plus grossesfortunes prives de France, cet homme duneinfluence aussi importante que souterraineest depuis 1995 prsident du ComptoirLyon Allemand Louyot, vice-prsident de laSofrs, et prsident de la Financire Sofrs(depuis 1992) et a pris le contrle du groupeValmonde (Valeurs actuelles, Le Spectacle dumonde) avant de le revendre Serge Dassault.Prsident du conseil de surveillance de labanque de la Mutuelle industrielle, il pr-side le conseil dadministration de La Revuedes deux mondes (quil a rachete et dont lesclbres dners entrtiennent son riche car-net dadresses) et prside le conseil dadmi-nistration de Synthlabo. Administrateur duCrdit lyonnais (1988-1994) et de Thomson(1992-1994), il est galement vice-prsident

du conseil de surveillance du groupe ddi-tions LExpansion, de Casino et dAir France.Il est reprsentant de la Fimalac aux conseilsdadministration de Canal +, de la FinancireSaint-Dominique, dEuris, dEuro-clinvest,du Crdit foncier de Monaco, de lOmniumde communication, du Groupe Andr, etc. Ilest devenu, en 1994, prsident de Sefimeg,et a t vice-prsident, puis prsident, en1991, du comit national des conseillers duCommerce extrieur de la France. En 1996,il est devenu le premier propritaire dim-meubles locatifs en Europe, ayant rachet

lensemble du patrimoine des AGF pour 3,7milliards de F. Il est galement propritairede Fitch, troisime agence de notation mon-diale. Figurant parmi les financiers de SOS-Racisme, il est galement vice-prsident de lafondation Agir contre lexclusion de lancienministre socialiste Martine Aubry. Membredu groupe de Bilderberg, il a prsid la sectionfranaise des Amis du Bilderberg. Comble dela sophistication chez ce milliardaire, en 2007,il devient prsident du conseil dadministra-tion de lAgence internationale des muses deFrance (France Musums), organisme chargnotamment de raliser une antenne du musedu Louvre Abou Dabi.

LAFFITTE Pierre. N le 1er janvier 1925 Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes).Fils dingnieur, ce beau-fils de lancienministre mile Hugues, galement X-Mines,a t de 1959 1962 directeur du Bureaude recherches gologiques et minires, puisprsident de la Carte mtallographique dEu-rope (1960), sous-directeur puis directeur delEcole nationale suprieure des mines (1973-1984). Prsident de la Confrence nationaledes grandes coles franaises, auteur de nom-breux ouvrages scientifiques, il lance, en 1969,lide de la technopole de Sophia-Antipolis quiverra le jour les annes suivantes. Conseillermunicipal sans tiquette de Saint-Paul-de-

Vence depuis 1971, il a t snateur UDF puisRDSE des Alpes-Maritimes, successeur ducentriste Francis Palmero, de 1985 2008.

LAFONT Bruno. Directeur de socit, nle 8 juin 1956 Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Fils dun mdecin, il a pous unevioloniste. Ancien de HEC et de lEna (pro-


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1957, il dirigera lEcole suprieure dlectri-cit (1961-1967), sera directeur gnral desenseignements suprieurs au ministre delEducation nationale en 1968, directeur gn-ral adjoint de Polytechnique de 1968 1970,et directeur de lInstitut national agronomiqueParis-Grignon de 1970 1975. Il a prsid de1980 1982 la Socit des ingnieurs et scien-tifiques de France.

ORNANO Michel d. Directeur de socit,n le 12 juillet 1924 Paris, dcd le 8 mars1991. Descendant de la famille Ornano, maire

de Deauville de 1962 1977, o il seffaaau profit de son pouse, il devient en 1967,et demeurera jusqu sa mort accidentelle,dput rpublicain indpendant, puis PR, duCalvados. Trs proche de Valry Giscard dEs-taing, artisan actif de sa campagne en 1974,il deviendra ministre de lIndustrie et de laRecherche (1974-1977), de la Culture et delEnvironnement (1977-1979), puis jusquen1981 de lEnvironnement et du Cadre de vie.En 1977, il brigue la mairie de Paris, mais seslistes seront battues au premier tour par cellesde lancien Premier ministre RPR JacquesChirac. Trs implant dans le Calvados, il enest conseiller gnral partir de 1976 et pr-

side son conseil gnral de 1979 sa mort. Il agalement t prsident du conseil rgional deBasse-Normandie de 1983 1986, anne oil a cd ce mandat son oblig Jean Garrec.Rlu dput cette mme anne, il prsidejusquen 1988 la commission des finances lAssemble nationale. Il devient lautomne1988 vice-prsident de la Socpresse, holdingdu groupe Hersant. il et reprsentant deGiscard au PR, lUDF et lUnion pourla France, o il entre au bureau politique en1990, il est vinc de la commission lectoraledu PR en 1987. Il a soutenu laccession deCharles Millon la prsidence de lUDF, pourcontrer lanti-giscardien Lotard.

ORNHJELM Erik. Ingnieur, n le 1er jan-vier 1915 Paris, dcd le 11 janvier 1979.Ce polytechnicien a t ingnieur en organi-sation aux tats-Unis, puis chef du bureaudtudes des grands magasins du Printemps(1938-1939). Directeur de La Vie des transportsdepuis 1945, il a occup diverses fonctionsdans les groupements professionnels automo-

biles, notamment comme dlgu gnral duGroupement syndical des constructeurs auto-mobiles ( partir de 1954), dlgu gnral dela Fdration nationale de lautomobile ( par-tir de 1958), dlgu gnral puis prsident dela Chambre syndicale des constructeurs dau-tomobiles ( partir de 1962).

ORSINI Francis. Militaire, n le 17 mars1934 Colomb-Bchar (Algrie). Ancienlve de lEcole navale et de lEcole des appli-cations militaires de lnergie atomique deCherbourg, ce sous-marinier de formation

a command les sous-marins dattaque clas-siques Galate et Requin (1967-1969) et lessous-marins nuclaires lanceurs denginsFoudroyant et Indomptable (1976-1979).De 1981 1983, il a command lescadrilledes sous-marins dattaque en Mditerrane,puis a travaill ltat-major jusquen 1986.Nomm alors contre-amiral, il est appel la tte de lEcole navale. En 1989, devenuvice-amiral descadre, il commande les forcessous-marines et la force ocanique stratgiqueau PC de Houilles. Il sera ensuite charg demission des ministres de la Dfense FranoisLotard (1994-1995), Charles Million (1995-1997) et du socialiste Alain Richard (1997-

1999). Il est promu amiral en dcembre 1993.

ORTOLI Franois-Xavier. Inspecteurdes Finances, n le 26 fvrier 1925 Ajaccio(Corse), dcd le 29 novembre 2007. Aprsdes tudes au lyce de Sagon, cet narque estentr en 1948 linspection des Finances. Ilappartiendra divers cabinets ministrielssous la IVe Rpublique (Affaires conomiquesen 1951, 1953 et 1957), avant de deveniren 1958 directeur gnral de la direction dumarch intrieur de la Commission cono-mique europenne, et en 1961 secrtairegnral du Comit interministriel pour lesquestions de coopration conomique euro-penne. Conseiller technique (1962) puisdirecteur de cabinet de Georges Pompidou lHtel Matignon, il reprsentera le gouver-nement auprs de lagence Havas, puis serapromu en 1967 commissaire gnral au Plan.Ministre de lEquipement et du Logementen 1967-1968, puis, trs brivement, delEducation nationale, il est lu dput UDRen 1968, dmissionnant aussitt, choisi par


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GUEROULT Jean. Ingnieur. Cet ingnieurdes ponts et chausses a t vice-prsident delEuropean Enterprises of Development, puisprsident de lInstitut de formation de conseilen informatique, prsident de Gerard et deDespalle la fin des annes soixante-dix.

GUICHARD Alain. Journaliste, n le 21octobre 1917 Saint-tienne (Loire). Filsde Georges Guichard, un des fondateurs dugroupe de commerce Casino (dont il seraadministrateur partir de 1972), il a col-labor en 1945-1946 au Courrier de Paris,puis jusquen 1951 LAube. En 1953, ildevient rdacteur au service conomique du

Monde, puis en 1957 au service politique.Administrateur de sa socit de rdacteursde 1971 1973, il sera durant des lustres cor-respondant du Journal de Genve. De 1973 1975, il est vice-prsident, puis partir de1979 prsident de lAssociation syndicale pro-fessionnelle des journalistes parlementaires, partir de 1978, vice-prsident, puis en 1983prsident de lAssociation franaise des jour-nalistes catholiques. Membre de divers cabi-nets ministriels de 1946 et 1953 (Prigent,Schumann, Buron), il a publi divers ouvragesdont Les Juifs, Les Jsuites, et les Francs-Maons

(daprs Lectures Franaises, janvier 1984, ilserait lui-mme un initi).

GUICHARD Antoine. Prsident de socit,n le 21 octobre 1926 Saint-tienne (Loire).Cet ancien dHEC, pass par les Frres ora-toriens, a fait carrire dans le groupe familial(environ 300 hritiers qui dtiennent 21 % ducapital) de distribution Casino (fond par songrand-pre Geoffroy Guichard), quil a trans-form en lun des plus importants groupesde distribution franais, contrlant en outrediverses marques (La Ruche mridionalereprise Franois Pinault, Hippopotamus),sassociant avec Rallye en 1992 grce ausoutien de Jean-Charles Naouri (qui, repris,devient le premier actionnaire de Casino avec24 %). Prsident du conseil de grance deCasino-Guichard-Perrachon et Cie (groupeCasino) jusquen 1996, il contrle au total envi-ron 120 hypermarchs, 550 supermarchs et2 000 suprettes (72 milliards de F de chiffredaffaires en 1994). Il a galement t PDG desHLM et conseiller de la Banque de France. Il

prside aussi le groupe du mcnat dentrepriseau CNPF depuis 1987. Il a pris sa retraite enseptembre 1996, laissant son poste son dau-phin, Georges Plassat.

GUIDONI Pierre. Homme politique, n le 3octobre 1941 Montpellier (Hrault), dcdle 13 juin 2000. Licenci s lettres et en droit,DES de Sciences-Politiques et diplm delIEP, ce cofondateur du Ceres a t prsidentde lUnef et secrtaire gnral des jeunessessocialistes (1963-1964). Militant Paris, cesocialiste historique a t vice-prsident du

groupe socialiste du conseil de Paris de 1971 1978 (rlu en 1977). En 1975, il entre aubureau excutif du PS et devient en mars 1978dput socialiste de lAude (rlu en 1981).Charg de mission pour les affaires extrieuresauprs de Franois Mitterrand partir de1979, il sera, aprs larrive de la gauche aupouvoir, de 1981 1983, secrtaire national,charg des collectivits locales, et de 1981 avril 1982 vice-prsident de lAssemblenationale (vice-prsident de la commission desaffaires trangres en 1981, secrtaire de las-semble en 1982). En 1983, ce non-diplomateest nomm parlementaire en mission auprsde Claude Cheysson (Quai dOrsay), et pro-

puls ambassadeur Madrid (il connaissaitnombre des dirigeants socialistes espagnolset tait prsident du groupe parlementaireFrance-Espagne). Nomm prfet en 1985, ilsera le second prsident de lInstitut du mondearabe (1985-1986). Secrtaire national chargdes questions europennes (1987-1990), ilsoccupe ensuite des relations internationales.Membre du comit directeur et du bureau ex-cutif du PS, ce chevnementiste prsidera leconseil politique de Socialisme et Rpublique partir de 1989 (avant de sloigner deChevnement largement cause de la Guerredu Golfe et de rejoindre en 1993 le courant

Jospin). En 1991, il est nomm ambassadeuren Argentine. Il avait pous Elise Marjolin,

fille de Robert Marjolin, ancien conomiste etuniversitaire (dcd en avril 1986).

GUIGOU Elisabeth (ne VALLIER,

pouse). Haut fonctionnaire, ne le 6 aot1946 Marrakech (Maroc). Cette fille duncolon conserveur du Maroc fut, sa sortie delEna (promotion Simone Weil comme son


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1965 1969, il a t directeur de lEcole sp-ciale darchitecture de Paris de 1975 1982,directeur de lEcole nationale suprieure desBeaux-arts de 1982 1989. Charg de mis-sion auprs dmile Biasini, secrtaire dtataux Grands Travaux (1989-1990 puis 1990-1993), ce professeur dhistoire de lart depuis1968 dirige nouveau lEcole spciale darchi-tecture depuis 1994.

WEICHS Clemens VON. Prsident desocit, n le 15 mars 1952 Friedrichshafen(Allemagne). Cet avocat a t cadre chez

Gerling-Konzern Cologne (1980-1994).Il a ensuite t directeur de rassurance chezAllianz (1994-2001) et membre du comitexcutif de Mondial Assistance Paris (1999-2001), prsident du directoire de HermesKreditversicherung AG Hambourg, puisprsident du directoire dEuler Hermes Paris(2004-2009). Depuis lors, il est directeur deAllianz-Re Munich (Allemagne).

WEIL Patrick. Sociologue, n le 14 octobre1956 Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).Peu connu du grand public, ce sociologue,longtemps personnalit influente du PS, ajou un rle essentiel dans limmigration, les

naturalisations, les rgularisations dimmi-grs clandestins et les rformes du code dela nationalit depuis le dbut des annes 80,tant sans nul doute lun des principaux res-ponsables de lvolution ethnique de la popu-lation franaise. Bien que nayant sign quununique ouvrage, il est, selon les mdias, lespcialiste de limmigration en France (LaVie, 7 aot 1997) et tient depuis plus de dixans le rle la fois prestigieux et inconfor-table dhomme de rfrence dans lincessanttohu-bohu politique sur limmigration () undes rares chercheurs en ce domaine capablede nourrir son expertise dun prcieux reculhistorique, dune vision internationale et desolides connaissances juridiques (Le Monde,21 juin 1997). Je suis juif dorigine tran-gre dclare-t-il dans lun de ses premiersentretiens au Quotidien de Paris (28 novembre1981), journal qui prcise alors : lance-t-il tout hasard pour que nul doute ne puissetre possible quant lintrt atavique quilpeut prendre la chose , cest--dire lestravailleurs immigrs, le racisme . Issu dune

famille gauche, il est le petit-fils du Dr BernardHalpern, n Tarnos en Russie en 1904, quifut directeur de recherches au CNRS et sefit connatre notamment pour ses travaux surles maladies allergiques. La mre de PatrickWeil sera mdecin-psychologue dans unorganisme dpendant de la Scurit socialeet son pre chef dentreprises. Le Quotidienassurait quil avait dcouvert le socialismesur les planches de Deauville, endroit oil constate que ses parents ont moins dar-gent que les gens du cru, ce qui le conduit nourrir bientt une solide haine lgarddes richards qui se gobergent sur les planches

WEIL Pierre. Ingnieur, n le 21 octobre1912 Paris, dcd le 18 novembre 1997. Cepolytechnicien a dbut aux Chemins de ferde ltat en 1935 (devenus la SNCF en 1936).Directeur de cabinet du prsident de la SNCFde 1949 1955, il est chef dexploitation deParis-Saint-Lazare (1955-1956), responsabledes relations extrieures (1956-1963), avantde rejoindre la RATP, o il a t directeurgnral de 1963 1971.

WEILL Alain. Prsident de socit, n le6 avril 1961 Strasbourg (Bas-Rhin). Fils

dun chirurgien, ce licenci en sciences co-nomiques est galement diplm de lIns-titut suprieur des affaires. Directeur durseau NRJ de 1985 1989, il fut ensuitedirecteur gnral dune filiale de la Sodexho,Oh ! Poivrier (1989-1990). Ayant rejoint laCompagnie luxembourgeoise de tldiffu-sion en 1990 (avec M40 devenu RTL2), ilsera ensuite nouveau vice-PDG de NRJde1992 2000. Le compagnon de Jean-PaulBaudecroix quitte pourtant le groupe pourlancer Nextradio qui reprend 83 % de RMC,en qualit de prsident dlgu. Ce ngocia-teur hors pair contrle galement BFM(repris Jacques Abergel) depuis 2002 et de BFMTV, une tlvision low cost depuis 2005.Ce spcialiste des radios thmatiques raliseun joli coup en 2001 en obtenant lexclusivitdes droits radiophoniques pour la Coupe dumonde de football 2002. Ce flibustier avisa repris La Tribune en 2008, moyennant desconditions trs favorables de Bernard Arnault,nouveau propritaire des Echos.

Au Coeur du Pouvoir - présenté par Emmanuel Ratier

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