AU CŒUR DE L’ENTREPRISE La Boulangère … · buget lP csitm plcq s rso sufs ie allées but...

4
La Boulangère s’engage dans le pacte Agri-Ethique www.lesmarcheshebdo.fr > P. 22 LE QUOTIDIEN LES MARCHÉS LES MARCHÉS HEBDO + L’offre française peu adaptée à la salaison www.lesmarcheshebdo.fr > P. 20 Et si on vous donnait la recette d’un bon ERP ? Avec COPILOTE, disposez d’une solution logicielle complète Prise en compte de toutes les fonctions de l’entreprise tranchés. La robotisation menace-t-elle l’emploi, comme le craint le personnel de nombreuses PME ? Différentes études montrent que ce n’est pas le cas. Les robots effectuent des tâches que l’homme n’est pas en capacité de faire ou qu’il préfère éviter. Les compétences se déplacent vers l’assistance au robot et la qualité. Les gains de compétitivité attendus entraînent même à moyen terme de l’embauche. Tout cela en attendant les robots collaboratifs maniés par l’homme. Le pre- mier concours de « cobotique » lancé par la Di- rection générale des entreprises avec le CEA List a montré que ces solutions se concrétisent. Croissance retrouvée pour Bonduelle Lors du Salon international de l’agriculture, le spécialiste du légume a présenté un chiffre d’affaires su- périeur au milliard d’euros sur le premier semestre 2014-2015. Une première pour le groupe. Nouveau pilote de l’Uppia Après dix ans chez Passion Cé- réales, à 33 ans, Julien Couail- lier, vient d’être nommé délégué général de l’Union interprofes- sionnelle pour la promotion des industries de la conserve apper- tisée (Uppia). Il a pour tâche de construire d’ici à la fin d’année le plan d’action triennal 2016-2018 de l’organisation. > Voir p. 10 Céréales : orientation baissière sur le blé Après l’épisode de froid aux États-Unis, la tendance bais- sière s’est réinstallée sur le blé. > Voir page 18 > Voir page 4 Blé Cheval Colza Chou-fleur Salon CFIA : c’est l’occasion d’investir dans un robot L es roboticiens sont devenus des hôtes ordi- naires du CFIA de Rennes qui ouvre ses portes le 10 mars. En 2000, ils n’étaient que 5 sur les 650 exposants d’alors. Cette année ils se- ront une soixantaine sur 1 300 exposants. Deux catégories d’exposants se distinguent, selon un responsable commercial du salon : d’un côté les gros faiseurs, Fanuc, Kuka, Denso, Stäubli Robo- tics ; ils conçoivent des bras robotisés multi- usages et multisecteurs. De l’autre côté, figurent des équipementiers spécialisés dans différentes solutions pour l’agroalimentaire : dosage, tri, en- caissage, etc. Cette expertise sectorielle a donné les fameux robots delta, toujours plus agiles. Les compétences s’allient. C’est ainsi que l’intégrateur Gébé2 propose une série robotisée qui tranche par ultrasons (Sonimat) puis dépose les produits P.12 Fournisseurs : les progrès des robots P.13 Social : l’association robot-homme P.13 Région : Proxinnov sensibilise les IAA DOSSIER PARCOURS ÉVÈNEMENT TENDANCES 6 MARS 2015 N° 264 8,56 POINT DE VUE Biocoop : « notre conception c’est le bio local » > P. 8 VIANDES DE PORC LMH264_001.qxd:Mise en p 44 n°/an L a direction de Tilly-Sabco-Bretagne a confirmé le redémarrage de ses activités d’abattage pour la mi-mars. «Les premiers poulets sont d’ores et déjà en élevage et un tiers de cette production est effectué dans le cadre du projet de poulets sans antibiotique grâce aux algues», indique l’entreprise dans un commu- niqué. Elle précise que «la mise en œuvre des investissements concernant la chaîne de pro- duction de poulets frais sera effective pour la fin du premier semestre conformément au projet de reprise validé par le Tribunal de Commerce de Brest». Le programme de formation des sala- riés est quant à lui «largement engagé». Pré- sent sur le salon Gulfood de Dubaï,Tilly-Sabco souhaite réaffirmer son retour sur les marchés. Tilly-Sabco confirme son redémarrage en mars LE QUOTIDIEN DE L’AGROALIMENTAIRE Mardi 10 février 2015 - n°28 A suivre Les cours de référence Agneaux Oignon Baltic Dry Index Prix de détail Prix de détail bio Dernière mise à jour Viandes...............................4 Gros bovins..................... 4 Veaux.......................... 5 Ovins.......................... 7 Porcins ........................ 7 Caprins ........................ 8 Chevaux........................ 8 Aviculture.............................8 Volailles........................ 8 Œufs.......................... 8 Fruits & légumes....................8 Fruits.......................... 8 Légumes....................... 9 Pommes de terre................ 11 Produits de la pêche...............11 Grains & dérivés...................13 Céréales....................... 13 Huiles ........................ 13 Prix de détail....................14-17 Prix de détail bio...............18-19 Tous les cours du jour L’actualité en bref ...................2 Les tendances du jour...............3 Sommaire Sommaire............................1 L ’association Lait Bio de France, qui réu- nit des organisations de producteurs, s’inquiète que le prix du lait bio suive la tendance du lait conventionnel, à 1 mois et demi de la fin des quotas laitiers. Sur un mar- ché porteur, l’ensemble des produits laitiers bio ayant augmenté entre le troisième trimes- tre 2014 et la même période 2013, le syndicat craint une pénurie de lait bio à venir, si son prix venait à baisser. En cause, un faible nom- bre de conversions et de nombreux départs en retraite qui ne permettraient pas d’augmenter les volumes disponibles pour la filière. «Il y a danger à frustrer ce marché demandeur», pré- vient Lait Bio de France, selon un communi- qué. L’association s’inquiète d’une baisse du prix de cette matière première car les coûts de production restent élevés, 431en montagne et 419en plaine en moyenne en 2012, d’après l’Institut de l’élevage. «Les prévisions n’envisagent pas de baisse de ces coûts pour 2015», signale Lait bio de France. Cela «ne permet pas une rémunération au Smic horaire de la grande majorité des chefs d’exploitation vu le temps passé par ceux-ci dans la conduite de leur ferme». Comme «en bio, il est illusoire d’envisager maintenir le revenu des produc- teurs par la concentration de la production», l’association revendique un prix du lait «payé à sa juste valeur». Le prix du lait bio en Alle- magne, indicateur dans la construction du prix du lait bio français, est annoncé stable pour 2015 (0,15/litre de plus que le prix du lait conventionnel). LM Lait Bio de France met en garde contre une baisse du prix Filière bio 5244260Un enfant à séduire à tout prix! 11 52260 n°/an ABONNEZ-VOUS SUR vie des entreprises et des filières, tendances et analyses des marchés l’actualité juridique, logistique et services. tous les articles, les archives ; la base de données cotations l’actualité chaque jour, les prix des surgelés et prix de détail. www.lesmarcheshebdo.fr coop avec sa démarche « ensemble, solidaires avec les producteurs » ou encore Ethiquable avec Paysans d’Ici depuis 2011. Ils peuvent désormais utiliser la mention « commerce équitable » sur leurs produits. Cet élargissement au commerce Nord-Nord va d’autant plus renforcer la conver- gence croissante avec les produits biologiques. Depuis 2012, la part des produits bio-équitables au sein du chiffre d’affaires du secteur n’a cessé de progresser pour passer de 63 % à 70 % en 2014, tous secteurs confondus. En ne considérant que les échanges avec les producteurs du Nord, ce sont 90 % des produits qui sont également biologiques. Agrial renforce encore sa branche laitière En 2015, Agrial a affiché un chiffre d’affaires de 4,776 milliards d’euros, grâce notamment au rappro- chement avec Eurial. La branche laitière va grandir un peu plus, avec la possible reprise de Guilloteau. Récompensée au Seafood Expo Marlène Lefeu- vre, 30 ans, commerciale im- port-export de Kermarée a for- tement contribué au succès de l’huître Noisette qui a reçu le prix Seafood excellence global, catégorie « nutrition et santé », au Seafood Expo. Cette fille de conchyliculteurs travaille depuis huit ans dans la société normande. > Voir page 10 Maintien du soja, décrochage du colza La cotation du colza sur Euro- next s’est affichée en retrait mal- gré la hausse du soja à Chicago. > Voir page 18 > Voir page 4 Blé Fraise Colza Viande bovine Le commerce équitable change de périmètre L a loi sur l’Economie Sociale et Solidaire de juil- let 2014 est estimée comme une opportunité de développement du commerce équitable en France par ses acteurs. Le décret d’application re- latif à l’article 94 de cette loi, entré en vigueur au 1 er octobre 2015, a élargi la définition du com- merce équitable aux échanges avec les produc- teurs au Nord, notamment en France. Les acteurs du commerce équitable dit « local » ou « Nord- Nord » ambitionnent ainsi de donner davantage de visibilité aux agricultures biologiques pour structurer des filières et promouvoir les bonnes pratiques en termes de prix rémunérateur, de par- tenariat commercial sur la durée. Certains acteurs y travaillent depuis plusieurs années en commer- cialisant une offre de produits biologiques issus du commerce équitable Nord-Nord, tels que Bio- P.12 L’avis de Laurent Lefebvre (Ecocert) P.13 Témoignage de la Scop Ethiquable DOSSIER PARCOURS ÉVÈNEMENT TENDANCES 6 MAI 2016 N O 317318 8,91 POINT DE VUE « Le contrat tripartite n’est pas un modèle à promouvoir » > P. 8 AU CŒUR DE L’ENTREPRISE

Transcript of AU CŒUR DE L’ENTREPRISE La Boulangère … · buget lP csitm plcq s rso sufs ie allées but...

La Boulangère s’engagedans le pacte Agri-Ethique

www.lesmarcheshebdo.fr

> P. 22

LE QUOTIDIEN LES MARCHÉSLES MARCHÉS HEBDO +

L’offre française peu

adaptée à la salaisonwww.lesmarcheshebdo.fr

> P. 20

Et si on vous donnait la recette d’un bon ERP ?

Doc

umen

t non

con

tract

uel

Avec COPILOTE,

disposez d’une solution logicielle complète

Prise en compte de toutes les fonctions de l’entrepriseUn bon ERP

- Une pincée de technologie

- Un soupçon d’innovation

- Une bonne connaissance métier

- Une dose de compétence

- Un paquet d’expérience

Retrouvez-nous au CFIA à Rennes - Parc Expodu 10 au 12 mars 2015

hall 8, stand C34/D31

tranchés. La robotisation menace-t-elle l’emploi,

comme le craint le personnel de nombreuses

PME ? Différentes études montrent que ce n’est

pas le cas. Les robots effectuent des tâches que

l’homme n’est pas en capacité de faire ou qu’il

préfère éviter. Les compétences se déplacent vers

l’assistance au robot et la qualité. Les gains de

compétitivité attendus entraînent même à moyen

terme de l’embauche. Tout cela en attendant les

robots collaboratifs maniés par l’homme. Le pre-

mier concours de « cobotique » lancé par la Di-

rection générale des entreprises avec le CEA List

a montré que ces solutions se concrétisent.

Croissance retrouvée pour BonduelleLors du Salon international de l’agriculture, le spécialiste du légume a présenté un chiffre d’affaires su-

périeur au milliard d’euros sur le premier semestre 2014-2015. Une première pour le groupe.

Nouveau pilotede l’Uppia

Après dix ans

chez Passion Cé-

réales, à 33 ans,

Julien Couail-

lier, vient d’être

nommé délégué

général de l’Union interprofes-

sionnelle pour la promotion des

industries de la conserve apper-

tisée (Uppia). Il a pour tâche de

construire d’ici à la fin d’année le

plan d’action triennal 2016-2018

de l’organisation. > Voir p. 10

Céréales : orientationbaissière sur le bléAprès l’épisode de froid aux

États-Unis, la tendance bais-

sière s’est réinstallée sur le blé.

> Voir page 18

> Voir page 4

Blé Cheval

Colza Chou-fleur

Salon CFIA : c’est l’occasion

d’investir dans un robot

Les roboticiens sont devenus des hôtes ordi-

naires du CFIA de Rennes qui ouvre ses

portes le 10 mars. En 2000, ils n’étaient que 5

sur les 650 exposants d’alors. Cette année ils se-

ront une soixantaine sur 1 300 exposants. Deux

catégories d’exposants se distinguent, selon un

responsable commercial du salon : d’un côté les

gros faiseurs, Fanuc, Kuka, Denso, Stäubli Robo-

tics ; ils conçoivent des bras robotisés multi-

usages et multisecteurs. De l’autre côté, figurent

des équipementiers spécialisés dans différentes

solutions pour l’agroalimentaire : dosage, tri, en-

caissage, etc. Cette expertise sectorielle a donné

les fameux robots delta, toujours plus agiles. Les

compétences s’allient. C’est ainsi que l’intégrateur

Gébé2 propose une série robotisée qui tranche

par ultrasons (Sonimat) puis dépose les produits

P.12 Fournisseurs : les progrès des robots

P.13 Social : l’association robot-homme

P.13 Région : Proxinnov sensibilise les IAA

DOSSIERPARCOURS

ÉVÈNEMENT

TENDANCES

6 MARS 2015 N° 264 8,56 €

POINT DE VUE

Biocoop : « notreconception c’est le bio local »

> P. 8

VIANDES DE PORC

LMH264_001.qxd:Mise en p g

44 n°/an

La direction de Tilly-Sabco-Bretagne aconfirmé le redémarrage de ses activitésd’abattagepour lami-mars.«Lespremiers

poulets sont d’ores et déjà en élevage et un tiersde cette production est effectué dans le cadre duprojet de poulets sans antibiotique grâce auxalgues », indique l’entreprise dans un commu-niqué. Elle précise que « la mise en œuvre desinvestissements concernant la chaîne de pro-duction de poulets frais sera effective pour la findupremier semestre conformément auprojet dereprise validé par le Tribunal de Commerce deBrest ».Le programme de formation des sala-riés est quant à lui « largement engagé ». Pré-sent sur le salonGulfooddeDubaï,Tilly-Sabcosouhaite réaffirmer son retour sur lesmarchés.

Tilly-Sabco confirme sonredémarrage en mars

LE QUOTIDIEN DE L’AGROALIMENTAIREMardi 10 février 2015 - n°28

A suivre

Les cours de référenceAgneaux

Oignon

Baltic Dry Index

Prix de détailPrix de détail bio

Dernière miseà jour

Viandes ...............................4Gros bovins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Veaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Ovins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Porcins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Caprins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Chevaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Aviculture.............................8Volailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Œufs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Fruits & légumes ....................8Fruits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Pommes de terre . . . . . . . . . . . . . . . . 11Produits de la pêche ...............11Grains & dérivés ...................13Céréales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Huiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Prix de détail....................14-17Prix de détail bio ...............18-19

Tous les cours du jour

L’actualité en bref ...................2 Les tendances du jour...............3

Sommaire Sommaire ............................1

L’associationLait Bio de France,qui réu-nit des organisations de producteurs,s’inquiète que le prix du lait bio suive latendance du lait conventionnel, à 1 mois etdemi de la fin des quotas laitiers. Sur unmar-ché porteur, l’ensemble des produits laitiersbio ayant augmenté entre le troisième trimes-tre 2014 et la même période 2013, le syndicatcraint une pénurie de lait bio à venir, si sonprix venait à baisser.En cause,un faible nom-bredeconversionsetdenombreuxdéparts enretraitequinepermettraientpasd’augmenterles volumes disponibles pour la filière. « Il y adangerà frustrer cemarchédemandeur»,pré-vient Lait Bio de France, selon un communi-qué. L’association s’inquiète d’une baisse duprixdecettematièrepremière car les coûtsde

production restent élevés, 431€ enmontagneet 419€ en plaine en moyenne en 2012,d’après l’Institut de l’élevage.«Les prévisionsn’envisagent pas de baisse de ces coûts pour2015 », signale Lait bio de France. Cela « nepermet pas une rémunération au Smic horairede la grande majorité des chefs d’exploitationvu le temps passé par ceux-ci dans la conduitede leur ferme ».Comme« en bio, il est illusoired’envisager maintenir le revenu des produc-teurs par la concentration de la production »,l’association revendiqueunprix du lait «payéà sa juste valeur ».Le prix du lait bio enAlle-magne, indicateurdans la constructionduprixdu lait bio français, est annoncé stable pour2015 (0,15€/litre de plus que le prix du laitconventionnel). LM

Lait Bio de France met en gardecontre une baisse du prix

Filière bio

FLD n° 9585 novembre 201422e année6,14 eurosISSN 1287-1516

Embargo : seulement 40 M€ d’aides approuvésLe 31 octobre, Copa-Cogeca a regretté une nouvelle fois la suspension précoce par la Commission européenne du plan d’aide de 125 M€ ausecteur des fruits et légumes touchés par l’embargo russe (cf. fld hebdo du 17 septembre). L’association a indiqué que seulement 40 M€auraient été approuvés pour le retrait de produits du marché, un chiffre diffusé lors d’un récent Comité de gestion. Copa-Cogeca regrette que les producteurs n’aient pas eu le temps de recourir à l’aide avant la suspension, ce qui n’a pas permis non plus de vérifier les demandes d’aide convenablement. « Nous pressons la Commission d’utiliser les 85 M€ d’aides restants dès le début de l’année prochaine pour mettre en place un nouveau programme qui puisse éviter au marché de s’écrouler au moment où la campagne atteindra son pic. Des mesures supplémentaires ciblées sont essentielles pour éviter une nouvelle chute des prix et des revenus », martèle l’association. Un courrier a été adressé le 31 octobre au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, appelant à ce qu’une aide additionnelle, hors du budget de la Pac, soit mise en place et que des ressources suffisantes soient allouées au budget 2015. Philippe Gautier

Dernière minute

Organisation de filière

A l’initiative des Producteurs de Légumes de France, les producteurs de salades ont exprimél’envie de s’organiser le 30 octobre dans le Gard. Une première dans le secteur.

La salade lorgne vers une SIPMM

L a salade enchaîne les crises et celle que vit lafilière actuellement a peut-être provoqué unélectrochoc. Cependant, il ne suffit pas de faire sauter le bouchon après avoir secoué la bouteille, car le risque est grand d’entraîner la formation de bulles spéculatives qui est une cause fréquente aux crises. Dans ce contexte, qui n’est pas exceptionnel, des producteurs se sont réunis le 30 octobre sur le site du semencier Rijk Zwaan, àAramon dans le Gard, à l’ini-tiative du syndicat des Producteurs de Légumes de France, afin de réfléchir à unprojet d’organisation du marché de la salade. « Lesproducteurs français de salades perdent chaque année des parts de marché importantes. Nous avons la possibilité de les reconquérir, mais pour cela il faut s’organiser, sinon ce sont les Allemands et les Espagnols qui continueront à nous concurrencer, » aexpliqué en préambule Jacques Rouchaussé, le président des Producteurs de Légumes de France. La salade offre une diversité de produits que le consommateur est loin d’imaginer, et qu’il ne trouve pas dans les rayons des enseignes de distri-

bution, comme en témoigne la visite des essais variétaux chez le semencier Rijk Zwaan. Pour Franck Roelofs, directeur commercial de la société de semences potagères, « les nouvelles variétés de salades offrent la possibilité de développer la segmenta-tion. La richesse de la gamme est une réelle opportunité pour convaincre les consomma-teurs qui sont trop focalisés sur la banalité du produit. » JacquesRouchaussé a bien insisté surla nécessité d’organiser la filière salade, « car sans cela la distribution continuera à jouersur du velours. » Et ce d’autantqu’en salade, la tendance àl’opportunisme est forte. L’interprofession Interfel avait été invitée à présenterl’outil SIPMM* qui pourrait s’imposer comme la forme d’organisation possible de la filière salades. Les Catalans, les Provençaux et les Aquitains présents à cette réunion se sont dit prêts à se mettreautour de la table pour poursuivre la réflexion. Et si l’organisation commençait par le Sud ?

Elie Chivary

* Section interprofessionnelle de première mise en marché.

Démarrage dela Campagne

d’hiver

Mercredi05 novembre 2014

La réunion était à l’initiative du syndicat des Producteurs de Légumes de France.

52 n°/an

Gras Savoye protègel’image de marque

www.lesmarcheshebdo.fr

> P. 15

LE 25 NOVEMBRE 2014 de 14h30 à 20h30Les Salons Hoche, 9 Avenue Hoche, 75008 PARIS

INFORMATION ET INSCRIPTION SURWWW.AGROFINANCE.FR

Cr édi t p

hot o: Fo

t ol ia

Groupe professionnel des Ingénieursde l’Agroalimentaire (UNIAGRO)

L’hebdomadaire spécialiste de la stratégiedes industries agroalimentaires

Organisé par

Partenaire Excellence

Partenaires Premium

LA CRÉATIVITÉAU SERVICE DU FINANCEMENT DE L’AGROALIMENTAIRE Partenaires Privilège

notamment avec Sofiprotéol la Société bretonnede volaille. Le champion français entend ainsiconforter sa position d’acteur majeur de la vo-laille en Europe, à hauteur du Britannique TwoSisters et être capable d’affronter l’AllemandWiesenhof, le Néerlandais Plukon ou l’ItalienAIA. Sofiprotéol entrera au conseil de surveil-lance de ce groupe et partagera avec lui un co-mité stratégique. Cette alliance devra adapter lafilière aux marchés européens, à tous ses éche-lons. Les aviculteurs la voient d’un bon œil, d’au-tant plus qu’elle ne compromet pas l’alternativecoopérative autour de Gastronome.

Lidl promeut la gastronomie françaiseD’ordinaire plutôt secret, Lidl, installé en France depuis 25 ans, a ouvert à la presse les portes d’un deses évènements annuels : la présentation aux acheteurs européens de plus de 2 500 produits français.

De M6 au siteMiimosa

Florian Breton,31 ans, lance lesite de finance-ment participatifMiimosa dédié àl’agriculture et

à l’agroalimentaire. Diplôméd’école supérieure de commerce,il a débuté sa carrière commeresponsable des acquisitionsfootball pour une chaîne TVd’Orange puis directeur de clien-tèle chez M6. > Voir page 10

Blé : l’export et l’eurosoutiennent les coursLe sensible raffermissementenregistré la semaine dernièresur les céréales se confirme.

> Voir page 16> Voir page 4

Blé Beurre

Colza Œuf

Mouvements décisifs surl’échiquier de la volailleUn projet d’alliance entre Sofiprotéol et le

groupe volailler LDC a été annoncé à la mi-octobre, deux semaines avant le congrès dela Confédération française de l’aviculture. « C’estun projet important entre nos deux groupes quise base sur une analyse en commun », a com-menté Jean-Philippe Puig, DG de Sofiprotéol.Les deux puissants opérateurs – le pôle animalde Sofiprotéol avec ses 2 800 éleveurs en contratet le pôle volaille de LDC en France, avec ses5 000 éleveurs – sont convenus de se spécialiserdans leurs maillons respectifs : nutrition ani-male, innovation en élevage et contractualisationpour Sanders, qui prend Huttepain Bouix, partieamont de LDC ; industrie et commercialisationdes viandes pour LDC, qui intègre les abattoirset sites de transformation de Glon, constituant

P.12 L’avis du DG adjoint de SofiprotéolP.13 L’éleveur, pivot de la reconquête

DOSSIERPARCOURS

ÉVÈNEMENT

TENDANCES

7NOVEMBRE 2014 N° 249 8,20€

POINT DE VUE« L’entrepreneur,c’est le levainpour le pain »

> P. 8

ASSURANCE

44 n°/an

Dans sa note de conjoncture publiée cematin, l’Ania indique que l’anticipationdes investissements de l’ensemble desindustriesagroalimentairesestestiméeà -8%surl’année 2015. L’association avait auparavant« anticipé une reprise des investissements endébut d’année de 8%, reprise révisée à 4% aumois d’octobre ». Des anticipations « pasbonnes » qui s’expliquent par d’abord par desmoteurs de croissance en panne : « la consom-mation des ménages est atone et les exporta-tions sont en repli »,note l’Ania.Autres facteursqui accroissent le « sentiment d’insécurité »desindustriels : le manque de visibilité sur la renta-bilitédes investissementsainsique l’issue« incer-taine » des négociations commerciales.

Les investissementsen panne, selon l’Ania

LE QUOTIDIEN DE L’AGROALIMENTAIREMercredi 3 décembre 2014 - n°240

A suivre

Les cours de référenceEndive

Laitonne

Blé

Moyennes hebdoFranceAgriMer

Dernière miseà jour

Viandes ..................................4Gros bovins ..............................................4Veaux........................................................7Ovins ........................................................8Porcins .....................................................9Caprins .....................................................9Aviculture................................9Volailles ....................................................9Œufs .......................................................10Fruits & légumes......................10

Fruits ......................................................10Légumes.................................................11Pommes de terre ....................................13Produits de la pêche..................14Grains & dérivés ......................16Céréales..................................................16Huiles .....................................................16Moyennes hebdomadairesFranceAgriMer ....................17-18

Tous les cours du jour

L’actualité en bref ......................2 Les tendances du jour .................3

Sommaire Sommaire ...............................1

Le groupe coopératifMaïsadour,proprié-taire de Delpeyrat, Sarrade, Delmas,Comtesse du Barry et Fermiers du Sud-Ouest, a vu sonExcédent brut d’exploitation(EBE)progresserde6% à52millions d’eurosau titre de l’exercice 2013-2014. Le groupe afait une provision pour risques de changes de14,1millions d’eurosqui a fait plonger le résul-tat netà -11,7millionsd’euros.Sonchiffred’af-faires, représentant à parts égales des activi-tés agricoles et agroalimentaires, a progresséde 4% en dépit d’un contexte défavorable àplusieurs égards, ont fait valoir hier les diri-geants de la coopérative à l’occasion de sonAG.Lacampagne adesservi les activités végé-tales : la récolte de grains de l’an dernier a étémédiocre et a contraint le groupe àdes achats

extérieurs pour honorer sa clientèle ; la pro-duction de semences a diminué dans le Sud-Ouest et la très forte dévaluation des mon-naies russe et ukrainienne a réduit larentabilitéde l’activité semencière du groupedans ces pays. En revanche, Sud-OuestAli-ment, leader régional en nutrition animale, aenregistréune forte croissancede ses volumes.Les activités agroalimentaires se sont mieuxcomportées : Delpeyrat a maintenu sa pro-gression dans un pôle gastronomique ayantaugmenté sa rentabilité ; le Pôle volailles abien profité de la réorganisation industrielleconduite au cours de l’exercice précédent.Cessignes encourageants confortent le groupedans sa stratégie de diversification agroali-mentaire autour demarques fortes. S.C.

Maïsadour améliore la rentabilitéde son pôle gastronomique

Activités semences confrontées aux risques de changes

Garantit sa qualité gustative supérieure depuis plus de 10 ans*Contacts sur http://www.qualitelandes.com/kiwi-de-adour.html*Tests sensoriels réa isés par le aboratoire indépendant AGROTEC - Agen accrédité par le COFRAC (n° d’accréditation n°1-1414, portée disponiblesur www.cofrac.fr)

Le goût l odeur la texture la saveur

FLD n° 92412 mars 201422e année6,14 eurosISSN 1287-1516Votons primeurs aux élections municipales !A quelques jours du scrutin municipal, l’UNFD en profite pour renforcer sa présence dans les esprits des futurs élus. Pour ce faire, un tract a même été concocté. Direction les marchés de plein air, avec leurs 10 000 primeurs pour faire entendre haut et fort les mesures qui devraient être prises pour conforter le métier de primeur partout en France. L’UNFD a donc rassemblé toutes les problématiques dont souffrent les détaillants qu’ils soient sur marché ou dans leurs boutiques. La question du commerce de proximité fait évidemment partie des revendications tout comme la problématique des commerçants alimentaires non sédentaires. A cela, l’UNFD annonce qu’elle vient d’obtenir gain de cause avec la revalorisation de l’activité de commerçants non sédentaires par une réglementation adaptée permettant de céder leur emplacement sur les marchés de plein air en même temps que leur activité, permettant ainsi de fidéliser leur clientèle. Anne-Solveig Aschehoug

Edito

MéditerranéeCofruid’Oc vient de fusionner avec la coopérative gardoise Les Vergers Ensoleillés basée àPont Saint Esprit. Des projets de rénovation de vergers sont au programme.Les Vergers Ensoleilléss’adossent à Cofruid’OcD éjà adhérente du point de vue commercial depuis quatre ans (via Cofruid’Oc Méditer-ranée), la coopérative Les Vergers Ensoleil-lés vient d’annoncer sa fusion-absorption avec Cofruid’Oc. « C’est l’aboutissement d’une relation quis’inscrit dans la durée. Nous avons en effet mis en place une collaboration commerciale avec Pink Lady et plus tard avec l’activité pomme, explique Didier Crabos, directeur de Cofruid’Oc. Cettefusion est un pas important pour tout le monde car elle se concrétise par une dynamique de projet avec une volonté de rénovation des vergers importante, l’arrivée du babyfood, le bio. Notre acti-vité pomme et asperge s’élargit à lapoire, la prune et l’abricot. C’est un vent de renouveau qui souffle avec l’ar-rivée de jeunes producteurs dyna-miques. » En effet, sur les quinze producteurs desVergers Ensoleillés, huit exploitants ont entre 25 et 35 ans. Et pour Cofruid’Oc – qui possède deuxfiliales commerciales Cofruid’Oc Méditerranée et Cofruly (en partenariat avec Compagnie fruitière et C. Berthe) – c’est une manière de développer saprésence en Vallée du Rhône et en Provence. Au total, Les Vergers Ensoleillés produisent 5000 t defruits (pommes, poires, abricots et prunes). Comme un projet n’arrive jamais seul, Cofruid’Oc annonce

aussi avoir mis en place une vraie stratégie pour l’avenir. Le conseil d’administration a permis eneffet d’appuyer un projet d’entreprise important. En effet, la dernière assemblée générale était conduite par le nouveau président de Cofruid’Oc Jean Nougaillac « qui n’est que le troisième président en l’espace de 50 ans », ajoute-t-on chez Cofruid’Oc.La rénovation des vergers de pommes est déjàprogrammée pour les trois à quatreans à venir. Il s’agira de plus de100 ha de pommes en Cripps Pink (Pink Lady), Gala et Cripps Red (Joya) et selon les opportunités les autres variétés phares telles Reine des Reinettes, Granny, etc. « Cette fusion complète notre gamme et nous n’excluons pas de développer d’autres productions en faisant une analyse fine du marché pour valoriser encore plus nos productions auprès des consommateurs  », ajoute Didier Crabos.L’idée sera ainsi de conforter les démarches telles que Pink Lady, Joya, Reine des Reinettes gour-mande, Tasty Granny, Cueillette futée du Chef, asperge Celestine, etc. Pour confirmer la fusion avec Les Vergers Ensoleillés, Jean-Daniel Rigaud, jeune agriculteur et vice-président des Vergers, est aujourd’hui secrétaire du bureau de Cofruid’Oc. Anne-Solveig Aschehoug

VERGT05 53 03 81 00VER05 53 0CLA RAC05 53 88 37 37www.clairetvert.com

Nouvelles productions, rénovation de vergers les projets font florès chez Cofruid’Oc depuis la fusion.

Dernière minute:Chiquita et Fyffesfusionnent.Plus d’infos p. 6.

52 n°/an

À Cambrai, Fleury Michonprend son tempswww.lesmarcheshebdo.fr > P. 20

A déjà pensé à optimiserv t ti d t i ? é m mÉ m mm m

m m m

d d i d l ih h i d i l bili li è d d liè l i d j d h hé fi i j ’d i ê é é l di è d i dh h dé l li l’ ilisation des arômes, des additifs od d i bl di i é i bl f i dé iél l i hii il d i d l l l

Pierre Martineten pannede croissanceT i è ’ê di ifié da l d i li id l i i i bl é jl’é é ’i d i l l i da l l d é d l i

Succession à laSica Saint-Pol ib id’ê él é id d l ii lld i ih d if i l i d i à l ié i é é l d l éi d i il a é é l fd l d l é i diétés Combiwest e i l> Voir page 10Céréales : un weathermarket haussieri lié à la mé éi l b ii d l

> Voir page 14 > Voir page 4

Maïs PorcColza Concombre

Produire bon et sain,un challenge à releverL û d l d blesse dans li d i l bléfé dé i ili l i i é’ d’ailleurs l hème choisi par Vitagora pourl iè édi i d è i i lû i i é i i d l ilh i à ij f i f à l id i blics s l’ éli i dli é i i ll d d i li i li d i l défi à rel f b i dd i i d l d ière grasse od l lités gusta-ti l diffi l é ’ lli édi é d d i é d’ili é d dd d i i biologique.D’ l d il i d f b i P.12 Panification : texture et « sans gluten »P.13 Plats cuisinés : moins d’additifs chez SillP.13 Boisson : le cola moins sucré de PepsiCo

DOSSIERPARCOURS

ÉVÈNEMENT

TENDANCES

28MARS 2014 N° 223 8 20€

POINT DE VUENord-Pas-de-Calais :« le débat a étépipé » > P. 8

PROCESS

44 n°/an

Le groupe Doux a confirmé hier être enpasse de finaliser un accord de rep iseavec le groupe saoudienAlmunajem etlaholdingde la familleCalmels D&P.À l’issuedes négociations, selon des sourcesproches dudossier, D&P détiendra 52,5% du capital,Almunajem25%et la famille Doux22,5%.Lasignature de l’accord interviendra en « débude semaine prochaine, lundi ou mardi », selonune autre source, qui prévoit une AG desactionnaires,pour l’entériner, le 21 novemb e.A l’heure actuelle le capital de Doux se pa -tage entre la famille Doux (80%)etBNPPa i-bas(20%).Lenouveau tour de table s’établi aune fois que le tribunalde commerce deQuim-peraura rendu sa décision sur leplan de conti-nuation deDoux.Ce sera fin no embre. 10

Le plan de reprise deDoux est imminent

LE QUOTIDIEN DE L’AGROALIMENTAIREVendredi 8 novembre 2013 - n°223-224A suivre

Lescoursde référenceMaïsŒuf calibre MPorc 56 TMP

Céréales etalimentation animale

Dernière miseà jour

Viandes..................................4Gros bovins..............................................4Veaux .......................................................4Ovins - Porcins.........................................5Triperie .....................................................6Aviculture ...............................6Vo ailles ....................................................6Œufs.........................................................7Produits laitiers ........................7Fruits & légumes.......................7

Fruits ........................................................7Légumes ..................................................8Pommes de terre ....................................10Produits de la pêche .................11Grains & dérivés ......................13Bourses européennes.............................13Poivres & Épices ....................................13Céréales - Huiles ....................................14Vins.....................................14Céréales et alim. animale.......15-17

Tous les cours du jourL’actualité en bref......................2 Les tendances du jour .................3Sommaire Sommaire ...............................1

Vandemoortele BakeryFrance (dirigéparFrancisBon, ex-directeur dupôleultrafrais de Norac) a décidé d’in-vestir dans une nouvelle usine de boulan-gerie à Saint Vulbas, près de Lyon, indiquele groupe belge dans uncommuniqué. «Cetinvestissement répond à la croissance de lademande de boulangerie surgelée en Franceet à des opportunités de croissance à l’ex-port », écrit l’industriel. Ce projet qui per-mettra des extensions dans l’avenir devraitgénérer une trentaine d’emplois dès la pre-mière ligneopérationnelle.Le groupeVan-demoortele (1,26 milliard d’euros en 2012,en recul de 1% par rapport à l’année pré-cédente) estimait le 26 avril lors de la pré-sentation de ses résultats annuels que son

activitéboulangerie devrait progresser de 3à 4% en volume en 2013, à la différence deson activité dans le domaine des lipides,désormais mature.Vandemoortele BakeryFrance emploie 2 000 personnes dans plusde 20 sites pour la production de pain, deviennoiserie et dedonuts,et la logistique.Legroupe a fermé l’usine de la Société nou-velle de panification (SNP) de Coufouleux(Tarn) durant l’été 2010. Il a égalementfermé en2012 l’usine Panavi deMondeville(Calvados), acquise quatre ans plus tôt. Ànoter par ailleurs qu’un incendie a affectél’usine de viennoiserie de Panavi de Saint-Auvent dans la Haute-Vienne le 5 octobredernier.Vandemoortele emploie 4 800 sala-riés dans 12 pays européens. 4G N. M.

Vandemoortele va construireune nouvelle usine à Lyon

Le Belge réinvestit en France

260 n°/an

Supplémentà FLD HebdoN° 928 daté du 9 avril 2014ISSN 1287-1524 Ne peut être vendu séparément.

Géopolitique et melonau cœur de Medfel

Fld partenairedu Salon

DébutdecampagneAir, rail, route...,un voyage en primeur

EndétailIntermarché veut passer la barredes 200 Express en 2018 Premier choixCosimo Lacirignola,secrétaire général du Ciheam

11 n°/an

CHAQUE JEUDILES COTATIONS DESORGES DE BRASSERIESUR LAwww.depeche.fr«COTidienne»

NOUVEAU

Céréales, le petit dej’ fait demoins enmoins recetteEntreprises > p 5

MARDI 15 AVRIL 2014 - 75e ANNÉE - N°4048 - 7,44 € www.depeche.frLA RÉFÉRENCE DES FIL ÈRES DU COMMERCE DES GRAINS

À l i d è d l lïdan, où iliciens e ilitaires tiennentt j l é i l fél k i l il. Ambiance par-ticulière, teintée d’i iétudes quant à l’avenird d d i i l llle quelques d è é d é lesdifficulté financières que le pays traveb l d f d ï di l b i û àd i i l i i l i hhèse édible selon certaind d d ï b él h i d l é éi d l lL’USDA table sur une productionukrainienne de 29 Mt de maïsL i d’UkrAgroConsult affichentu i d l d i d i dà ( ) ll dé é i i à l’Agricul lf d ï i d’acres,c l’an passé, pour une production toute-

f i l à 2 () blé, l’USDA table sur une surface ei à d’a d i ddi lles d’orges progr ià d’ l dl’ d i d i d ld ô é é l é à () f d i àd’ l l d i i l id l d i i l l f i d l desr d d f i dilisation d’intrants.A l d é é l l i éi i l d l i é ’ ià lle, qu d’impact sur l d ii l k i i l ié é l i é l i llli l hko d’UkrAgroC l ldi i è b llement pourl l « parmi les meilleures des six der-nières années » i l l k i i bdéficit hydrique importanl l d’une quin-z i d j Rodolphe de Ceglie

MARCHÉS ÉVÈNEMENTRèglement Bio :la propositionlégislative del’UE en débatL i i d ll él i i éé é l i àf l fiance des consom-m i l l’essor del bio sa édui li il estmitigé. Voir page 3MARCHÉSL’Égyptemaintient sesexigences en bléF i é l li f i d blé tendre à1 li d i d f i d’une moin-d d d d l’UE. L ii il’humidi é d blé ié firmant s l éd’ li l dVoir page 7

La crise entamerait peules volumes ukrainiens

52 n°/an

260 n°/an

Supplémentà FLD HebdoN° 959 daté du 12 novembre 2014ISSN 1287-1524 Ne peut être vendu séparément.

Unenfantàséduireà toutprix!

D’unboutà l’autreFruit Attraction continue de grandir avec succès

PremierchoixLionel Fages, président deCube Creative Productions

ActucommerceLes circuits courts séduisent l’Hexagone

11 n°/an

CHAQUE JEUDILES COTATIONS DES

ORGES DE BRASSERIESUR LA

www.depeche.fr«COTidienne»

NOUVEA

U

Pain et fibres, desmessages à bâtirEntreprises

p. 6

MARDI 4 NOVEMBRE 2014 - 75e ANNÉE - N°4077 - 7,44 € www.depeche.fr

LA RÉFÉRENCE DES FILIÈRES DU COMMERCE DES GRAINS

Attendue record, aux alentours de 17 Mt, la ré-colte de maïs bat son plein, avec des premierséchos positifs en termes de qualité. En Bre-

tagne, la collecte de maïs a commencé, mais le plusgros du travail viendra dans les 10 à 15 jours, selonles premiers échos du marché. Les pluies ontd’abord quelque peu freiné la coupe, et les produc-teurs laissent maintenant sécher les grains avec leretour du beau temps, afin d’économiser des coûtsde séchage. Ainsi, les silos ne sont pas en situationde saturation. Les OS analysent les lots pourconnaître la proportion de marchandises affectéespar la présence éventuelle de mycotoxines.

Quelques problemes de dégagementEn Poitou Charentes, les travaux sont bien avan-

cés, même si de nombreuses parcelles restent àcouper. Les conditions climatiques clémentes per-mettent un temps de séchage rapide des grains,selon Charentes-Alliance. Par ailleurs, aucun pro-blème de mycotoxine n’a été signalé pour le mo-ment. Les principaux points noirs sont la situationde saturation des silos et les problèmes logistiquesavec notamment un manque de camions.

Chez Axéréal (Centre), « les premiers échos derendements sont très bons, environ 10 % au-des-sus de l’année dernière, autourde 120-140 qx/ha,estime Denis Courzadet, chargé de collecte pourle groupe coopératif. Autant nous avons eu unebelle récolte en blé, mais laqualité nous aun peuéchappé, autant enmaïs, c’est excellent ». En rai-son des volumes, il peut y avoir de petits pro-blèmes de flux, « mais ça ne coince pas plus detrois jours, selon le chargé de collecte. Nous es-sayons de ralentir un peu les récoltes, mais on nepeut pas trop attendre au risque de voir se déve-lopperdes mycotoxines ».

Enfin, dans le Sud-Ouest, les récoltes devraientse terminer dans les 10-15 prochains jours. Lesrendements sont dans la fourchette haute, auxalentours des 120 q/ha, d’après Jean-BaptisteRevel, responsable de la commercialisation chezGrains d’Oc. Le soleil incite les producteurs àstocker sur pied, ralentissant quelque peu lerythme de la collecte. Et ce d’autant plus que lessilos sont pleins. Mais la qualité des grainss’annonce meilleure que l’an dernier.

A. Le Nail et K. Cler

ACTUALITÉS

Maïs, la qualités’ajoute aux volumes

MARCHÉS

ÉVÈNEMENT

Le secteur dela volaille passeà l’attaqueReconquérir le marché na-tional de la volaille, un objec-tif partagé par les éleveursavicoles. Avec l’alliance LDC-Sofiprotéol, le visage de lavolaille française se modifiesur le long terme. Les éle-veurs y croient.

Voir page 3

Promouvoirla qualité desprotéines desblés à l’export?Si le taux de protéines est censérassurer les importateurs quant àla faculté d’un blé à être panifié,« le potentiel de qualité boulan-gère des blés n’est pas réductibleà leur teneur en protéines »,selon l’Inra. Voir page 7

52 n°/an

ABC

1311

-06B

260 n°/an

ABONNEZ-VOUS SUR

• vie des entrepriseset des fi lières,

• tendances et analyses des marchés

• l’actualité juridique,

• logistique et services.

• tous les articles,les archives ;

• la base de donnéescotations

• l’actualité chaque jour,

• les prix des surgeléset prix de détail.

www.lesmarcheshebdo.fr

coop avec sa démarche « ensemble, solidairesavec les producteurs » ou encore Ethiquable avecPaysans d’Ici depuis 2011. Ils peuvent désormaisutiliser la mention « commerce équitable » surleurs produits. Cet élargissement au commerceNord-Nord va d’autant plus renforcer la conver-gence croissante avec les produits biologiques.Depuis 2012, la part des produits bio-équitablesau sein du chiffre d’affaires du secteur n’a cessé de progresser pour passer de 63 % à70 % en 2014, tous secteurs confondus. En neconsidérant que les échanges avec les producteursdu Nord, ce sont 90 % des produits qui sont également biologiques.

Agrial renforce encore sa branche laitièreEn 2015, Agrial a affiché un chiffre d’affaires de 4,776 milliards d’euros, grâce notamment au rappro-chement avec Eurial. La branche laitière va grandir un peu plus, avec la possible reprise de Guilloteau.

Récompenséeau SeafoodExpo

Marlène Lefeu-vre, 30 ans, commerciale im-port-export deKermarée a for-tement contribué

au succès de l’huître Noisette quia reçu le prix Seafood excellenceglobal, catégorie « nutrition etsanté », au Seafood Expo. Cettefille de conchyliculteurs travailledepuis huit ans dans la sociéténormande. > Voir page 10

Maintien du soja, décrochage du colzaLa cotation du colza sur Euro-next s’est affichée en retrait mal-gré la hausse du soja à Chicago.

> Voir page 18 > Voir page 4

Blé Fraise

Colza Viande bovine

Le commerce équitablechange de périmètreL

a loi sur l’Economie Sociale et Solidaire de juil-let 2014 est estimée comme une opportunitéde développement du commerce équitable en

France par ses acteurs. Le décret d’application re-latif à l’article 94 de cette loi, entré en vigueur au1er octobre 2015, a élargi la définition du com-merce équitable aux échanges avec les produc-teurs au Nord, notamment en France. Les acteursdu commerce équitable dit « local » ou « Nord-Nord » ambitionnent ainsi de donner davantagede visibilité aux agricultures biologiques pourstructurer des filières et promouvoir les bonnespratiques en termes de prix rémunérateur, de par-tenariat commercial sur la durée. Certains acteursy travaillent depuis plusieurs années en commer-cialisant une offre de produits biologiques issusdu commerce équitable Nord-Nord, tels que Bio-

P.12 L’avis de Laurent Lefebvre (Ecocert)P.13 Témoignage de la Scop Ethiquable

DOSSIERPARCOURS

ÉVÈNEMENT

TENDANCES

6 MAI 2016 NO 317318 8,91 €

POINT DE VUE

« Le contrat tripartiten’est pas un modèle à promouvoir »

> P. 8

AU CŒUR DE L’ENTREPRISE

Évolution du commerce équitable dossier

Le commerce équitable veut sa place dans la commande publique

La Commission de concertationdu commerce (dite 3C) a étéinstallée le 11 avril dernier. Sa

création était annoncée par lapublication d’un décret le 19 octo-bre 2015. Une sous-commissiona été initiée sur la Responsabilitésociale et environnementale

(RSE) et sur le commerce équita-ble. Elle aura notamment lacharge d’élaborer un référentielvisant à permettre la reconnais-sance publique des labels et sys-tèmes de garantie privés de com-merce équitable, travail entaméentre 2010 et 2012 par l’ancienneCommission nationale du com-

acteurs du commerce équitable yvoient un moyen de dynamiser lesachats publics de produits issusdu commerce équitable « en cré-dibilisant les labels comme outilsapportant la preuve de la confor-mité des pratiques des entreprisesfournisseuses avec les critères ducommerce équitable » et de « ras-surer les consommateurs et lesassociations de consommateurssur les garanties apportées parles labels du commerce équitableen se basant sur un tronc com-mun de critères ». « La directiveeuropéenne de 2014 sur les achatspublics, dont la déclinaison fran-çaise est parue le mois dernier,permettent d’ajouter des critèressociaux et environnementaux, cequi pourrait bénéficier aux pro-duits du commerce équitable.L’acheteur peut se référer aux

merce équitable. Claude Gruffat,fondateur et président de Bio-coop, s’est vu confier la prési-dence de cette sous-commission.« Le groupe de travail doit iden-tifier les règles de reconnaissancepublique, à partir entre autres denotre guide des labels. Sur labase du volontariat, les labelspeuvent tous demander unereconnaissance publique. Elle nesera pas obligatoire pour exercersur le marché français mais il ya fort à parier que la grande dis-tribution la demandera », préciseJulie Stoll, déléguée générale dela Plate-forme pour le commerceéquitable (PFCE).

Afficher des critères sociauxdans les achats publics

Cette reconnaissance reste évi-demment symbolique, mais les

À la suite de la mise en place de la Commission de concertation du commerce le 11 avril dernier, les labels du commerce équi-table peuvent demander leur reconnaissance publique. Objectif : développer leur présence dans les achats publics. Explications.

Le commerce équitableévolue. La loi sur l’ESSautorise désormais lesproduits français à utili-ser cette mention. Ethi-quable propose déjàdepuis cinq ans unegamme Paysans d’ici quiaffiche six nouvellesréférences depuis cemois de mai. Par ailleursl’installation de la com-mission de concertationdu commerce devraitaider à dynamiser lesachats publics des pro-duits issus de ce com-merce. Enquête.

caractéristiques immatériellesdes produits », explique JulieStoll. Pour autant, ces critèrespeuvent aussi être utilisés pourfavoriser l’achat public de pro-duits biologiques. « Les acteurs del’agriculture biologique sont eneffet plus en avance sur le calculdes impacts environnementauxde leurs activités », avoue-t-elle.Mais, force est de constater queleur présence en restauration col-lective peine à décoller.

Elargissement au commerceNord-Nord

Cette reconnaissance publiquesemble toutefois un enjeu impor-tant pour les acteurs du marché,d’autant plus que la loi de l’Eco-nomie Sociale et Solidaire (ESS)du 31 juillet 2014 a permis de défi-nir clairement ce qu’était le com-

www.lesmarcheshebdo.fr 6 MAI 2016 - LMH N°317318 - 11

CADRE LÉGAL

Les acteurs del’agriculture biosont plus en avance

>>

© C

épic

afe,

Arc

hive

s FL

D, A

lter

Eco

Évolution du commerce équitabledossier

« 10 à 20 % des produits équitables etsolidaires que nous certifions sontissus du commerce Nord/Nord »

Les Marchés Hebdo : Quel référentielpropose Ecocert pour certifier qu’une rela-tion commerciale est équitable ?Laurent Lefebvre : Ecocert proposedepuis 2007 un référentiel ESR,« équitable, solidaire et respon-sable ». Il vient encadrer les enga-gements économiques, sociaux

et environnementaux des entre-prises et les mettre dans uneperspective d’amélioration conti-nue. Pour être équitables, elles doi-vent être un minimum responsa-bles. Le commerce équitable portesur la contractualisation des entre-prises avec leurs fournisseurs.En s’inscrivant dans une filière,elles doivent s’assurer que lesproducteurs sont bien rémunérés.La contractualisation porte sur unprix minimum garanti, qui doitcouvrir les coûts de production etpermettre aux producteurs dedégager des marges. Ils ont aussi

l’assurance de recevoir un certainvolume d’achat minimum et sontengagés dans des contrats cadresde trois ans renouvelables, quidonnent une visibilité écono-mique aux acteurs. D’autres avan-tages peuvent aussi être mis enœuvre, comme des préfinance-ments. Le but de cette relationcontractuelle est que les produc-teurs travaillent dans un envi-ronnement économique plus sécu-risé. Enfin, pour que les produitssoient équitables, ils doivent êtrebios. Le bio est un prérequis dansnotre référentiel, depuis 2010.

L’AVIS D’ECOCERT

Laurent Lefebvre, responsable commerce équitable chez Ecocert

12 - LMH NO317-318 - 6 MAI 2016 - www.lesmarcheshebdo.fr

merce équitable et l’a élargi auxéchanges avec des producteurs auNord, notamment en France. L’ar-ticle 94 de la loi sur l’ESS, dont ledécret d’application a été publiéau Journal Officiel le 19 septem-bre 2015, autorise désormais lesentreprises à utiliser la mention

« commerce équitable » sur lesproduits français, à conditionqu’elles en respectent les principes(engagement contractuel plurian-nuel, versement d’un prix juste,versement d’un montant supplé-mentaire pour projets collectifs).« Le commerce équitable impli -que la mise en place d’un prixrémunérateur, qui a minima cou-vre les coûts de productions del’exploitation et la démarche envi-ronnementale », argue la délé-guée générale.

Convergence de plus en plus forte avec le bio

Cet élargissement profitera égale-ment au développement de l’agri-culture biologique, car déjà depuisquelques années, la convergence

entre les produits biologiques etceux issus du commerce équitablese confirme. « En France, 90 %des produits estampillés com-merce équitable Nord-Nord sontbiologiques, pour une proportionde 75% pour le commerce équita-ble Nord-Sud. Le marché va dansce sens, car ces deux labels com-merce équitable et agriculture

biologique répondent aux préoc-cupations des consommateurs. Lecommerce équitable est aussi unoutil de sécurisation pour l’agri-culture biologique », estime JulieStoll. Depuis 2012, la part des pro-duits bio-équitables au sein duchiffre d’affaires du secteur (touscircuits de distribution et secteursconfondus) est en constante aug-mentation : 63% en 2012, 67% en2013 et 70% en 2014. Pour autant,le commerce équitable peine às’élargir aux quatre catégoriesphares, que sont le café (52% desventes de la catégorie en GMS), les tablettes de chocolat, lesliquides et le thé.

Anne-Sophie Le Bras

* Restauration, achats professionnels, distribution automatique, textile hors GMSSource : Plateforme pour le commerce équitable

Evolution du chiffre d’affairesdes produits alimentaires (en millions d’euros)

Poids de la distribution(tous secteurs confondus, en % de volume de CA)

2012 2013 2014

338382 400

1,26

40,4529,95

20,317,90

%

GMS

Autres(pharmacie,vente en ligne)

Consommationhors domicile*

Magasinsbiologiques

Magasins decommerce équitable

Le poids du commerce équitable en 2014>>

ACTION EN FAVEUR DUCOMMERCE ÉQUITABLELa 16e édition de laQuinzaine du commerceéquitable se déroulera du14 au 29 mai 2016 partouten France. Une étude sur lafilière cacao sera le filrouge de cette nouvelleédition. Des conférencessur la thématique cacao etclimat en lien avec l’étudeet en continuité de l’actionCOP21 menée en 2015seront organisées. L’étudesur la filière cacao devraitcomparer le coût desexternalités entre la filièreéquitable et celle diteconventionnelle. LaPlateforme pour lecommerce équitabledevrait également publierune étude sur le mêmethème pour la filièrelaitière. En amont de cettequinzaine, les chiffres dumarché pour l’année 2015seront également dévoilés.Il semblerait que lacroissance soit encore au rendez-vous dans lesproduits alimentaires. Les magasins spécialisésbiologiques tirentd’ailleurs laconsommation, tandis quela grande distributionrevient dans la course. En2015, les ventes en grandedistribution de cafééquitable ont progressé de 5 % à 72,77 millionsd’euros, celles de tablettesde chocolat de 14 % à24,33 millions d’euros.Ce sont les ventes deliquides qui ont connu laplus forte hausse à +22 %à 14,8 millions d’euros,suivies par le thé équitableà +21 % à 10,96 millionsd’euros. A.-S. L.

Focus

Voir le site www.commerceequita-

ble.org

Les produitsbio-équitablespèsent 70% de CA du secteur

DR

110 millions d’eurosest le chiffre d’affaires du commerce équitable réalisédans les magasins spécialisésbio (+42 % contre 2013-2014)

REPÈRES

Évolution du commerce équitable dossier

biologique, les produits de lamarque étant équitables et bios.Dans la plupart des cas, la trans-formation des produits est assu-rée par l’organisation de produc-teurs elle-même.

Un accompagnement à l’amont

Cinq ans après sa création, lamarque se porte plutôt bien. Elleaffiche une progression annuelleminimum de 35 % et représente3,7 % du chiffre d’affaires d’Ethi-quable. Six nouvelles référencescertifiées agriculture biologiqueont rejoint la gamme début mai.Il s’agit de graines de lin doré, delentilles roses, noires, vertes etblondes et de petit épeautre engrains. Tous ces produits vien-nent de la coopérative Qualisol,basée à Castelsarrasin (82).« Nous les avons accompagnésdans leur projet d’installer uneensacheuse », précise ChristopheEberhart. Ethiquable apporte

aussi son soutienà neuf pro-jets de pro-d u c t e u r s en France,parmi les-

quels Terr’Etic, quia permis de sauvegarder desplants de groseilles et de créer del’emploi local.

Alice Flores

Ethiquable soutient le terroir françaisAvec sa gamme Paysans d’ici, Ethiquable s’est lancé il y a cinq ans dans le commerce équitable Nord/Nord. La Scop s’engage à ce que 40 % au moins du prix payé par le consommateur revienne au producteur.

Au départ, nous étions uneentreprise de commerceéquitable avec les petits pro-

ducteurs du Sud. Mais nousavons commencé à avoir desdemandes de producteurs autourde chez nous, qui trouvaientnécessaire d’avoir ce genre deconcept ici. Nous nous sommesdonc ouverts à la possibilité de

travailler avec le Nord, même sice n’est pas le même contexte »,explique Christophe Eberhart,cofondateur d’Ethiquable. LaSociété coopérative et participa-tive (Scop) a lancé en 2011 samarque Paysans d’ici, quiregroupe des produits issus du

respond à 1 % des ventes réaliséesavec l’organisation de produc-teurs, et qui doit servir à financerdes projets de développement.

Favoriser une agriculturepaysanne

« Nous nous adressons à des pro-ducteurs qui ont une approcheagroécologique, qui partagentavec nous les valeurs d’une agri-culture paysanne, intégrée etdiversifiée », com-plète lecofondateur.Les produc-teurs doiventpar exempleavoir desexploitations familiales de petitessurfaces et favoriser les achatslocaux ou les variétés anciennes.Toutes les exploitations doiventaussi être certifiées agriculture

commerce équitable d’originefrançaise. « Nous avons travaillésur la mise en place d’une charteentre les producteurs français etnous. L’idée était d’adapter lesconcepts du commerce équitableavec les pays du Sud au contextede la France », poursuit Chris-tophe Eberhart. Ainsi, avec sacharte Paysans d’ici, Ethiquables’engage sur des contrats de par-tenariat d’une durée minimale detrois ans avec des volumes d’achatfixés par un contrat annuel audébut de chaque cycle de produc-tion. Le prix d’achat est défini surla base des coûts de production etde manière à ce que le producteurpuisse se dégager un revenurémunérateur. Au moins 40 % duprix payé par le consommateurdoit revenir au producteur, Ethi-quable s’engageant à limiter sesmarges et incitant les distribu-teurs à faire de même. L’entre-prise reverse également uneprime de développement, qui cor-

LMH : Comment s’expriment ces enga-gements auprès des consommateurs ?L. L. : Les entreprises peuvent affi-cher le logo « contrôlé équitablepar Ecocert », pour les produitsSud/Nord ou « contrôlé solidairepar Ecocert », qui s’applique auxproduits Nord/Nord. Sur le mar-ché français nous avions 1026références certifiées équitables ousolidaires par Ecocert en 2015, soitune augmentation de 25% parrapport à 2014. L’alimentairecompte pour 79% de ces réfé-rences. Les ventes de produitséquitables certifiés par Ecocert ontreprésenté un chiffre d’affaires deplus de 80 millions d’euros pourles marques, soit 20% du marchééquitable en France.

L.M.H. : Comment prenez-vous en

compte le commerce équitableNord/Nord ?L. L. : Environ 10 à 20% des pro-duits équitables et solidaires quenous certifions sont issus ducommerce équitable Nord/Nord.Une révision du référentiel ESRest prévue pour février 2017. Carentre 2013, où le commerce soli-daire a été ajouté au référentielESR, et aujourd’hui, il y a eu unenouvelle loi, qui offre la possibi-lité d’intégrer les produits fran-çais dans le commerce équitable.Nous allons donc redéfinir nos élé-ments de langage. La question dela disparition du label solidaire estposée, au profit d’un label équi-table intégrant le commerceNord/Nord.

Propos recueillis par Alice Flores

70salariés

Source : Ethiquable

24,68 millions d’euros (+ 28 %)

Basée àFleurance (Gers)

AUCH

Chiffred’affaires 2015

24 produitsPaysans d’ici

PRUNEAUXD’AGEN BIO

Ethiquable en chiffres clés

TÉMOIGNAGE

Adapter lesconcepts ducommerce équitableau contexte de laFrance

> Christophe Eberhart, cofondateurd’Ethiquable.

www.lesmarcheshebdo.fr 6 MAI 2016 - LMH N°317318 - 13

© A

yme

ric

War

-Jan

vill

e -

Eth

iqu

able

DR