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Atelier Riziculture au BF 7-8 Nov 1 Atelier « Production Rizicole au Burkina Faso : Enjeux, contraintes et perspectives » Jeudi 7 et vendredi 8 Novembre à Bobo-Dioulasso L’atelier a réuni une quarantaine de professionnels de la filière riz du Burkina Faso; (voir la liste des participants page suivante): producteurs, transformatrices, représentant des consommateurs, chercheurs du programme riz et riziculture de l’INERA (pathologistes, entomologistes, agronomes, généticien, sélectionneur), et agents techniques du Ministère de l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire. Cet atelier a été financé par une subvention SCAC de l’Ambassade de France au Burkina Faso et une dotation du PPR SREC programme pilote régional de l’IRD pour l’Afrique de l’Ouest. Les deux journées se sont déroulées selon le programme établi, avec des introductions générales (sur le programme Riz de lINRA et le LMI PathoBios), suivies de présentations et discussions dans un ordre suivant les étapes de la production du riz.

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Atelier « Production Rizicole au Burkina Faso : Enjeux, contraintes et perspectives »

Jeudi 7 et vendredi 8 Novembre à Bobo-Dioulasso

L’atelier a réuni une quarantaine de professionnels de la filière riz du Burkina Faso; (voir la liste des participants page suivante): producteurs, transformatrices, représentant des consommateurs, chercheurs du programme riz et riziculture de l’INERA (pathologistes, entomologistes, agronomes, généticien, sélectionneur), et agents techniques du Ministère de l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire.

Cet atelier a été financé par une subvention SCAC de l’Ambassade de France au Burkina Faso et une dotation du PPR SREC programme pilote régional de l’IRD pour l’Afrique de l’Ouest.

Les deux journées se sont déroulées selon le programme établi, avec des introductions générales (sur le programme Riz de l’INRA et le LMI PathoBios), suivies de présentations et discussions dans un ordre suivant les étapes de la production du riz.

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Liste des participants :

Nom Contact Organisme Localisation

1 DR INERA-Ouest Sanou Jacob [email protected] INERA

2 Phytopathologie Ouedraogo Ibrahima

[email protected] INERA

3 Traoré Oumar [email protected] INERA Ouaga

4 Léonard Ouédraogo

[email protected] INERA

5 Irénée Somda [email protected] UPB

6 Christophe Brugidou

[email protected] IRD Ouaga

7 Seremé Drissa

[email protected] INERA Ouaga

8 Wonni Issa [email protected] INERA Bobo

9 Simon Gibert [email protected] IRD Bobo

10 Martine Bangratz

[email protected] IRD Ouaga

11 Drissa Silué [email protected] Africa Rice Cotonou

12 Entomologie Dona Dakuo [email protected] INERA

13 Nacro Souleymane

[email protected] INERA

14 Pédologie Hien Edmond [email protected] UO

15 Segda Zacharie

[email protected] INERA

16 Traoré Adama [email protected] INERA

17 Agronomie Myriam Adam [email protected] CIRAD Bobo

18 Climatologie Somé Léopold [email protected] INERA

19 Sinaré Y. Issoufou

[email protected] INERA

20 Sélection Hema Drissa [email protected] INERA

21 Kam Honoré [email protected] INERA

22 Moussa Sié [email protected] Africa Rice

23 Mécanisation Son Gouyahaly

[email protected] IRSAT

24 Barro Albert [email protected]

25 Technologie alimentaire Zida Kadietou [email protected]

26 Responsables des coopératives de producteurs:

Bagré

27 Sourou

28 Vallée du Kou

29 Karfiguela

30 Douna

31 Président de l’Union des Producteurs Rizicoles du Burkina

32 Comité Interprofessionnel du Riz (CIR-B)

33 Représentant de la ligue des consommateurs

34 Représentant de la Direction de la Vulgarisation Agricole et de la Recherche/ Développement

35 Représentant du service national des semences

36 Représentante union des femmes étuveuses de riz de la Vallée du Kou

Vallée du Kou

37 Responsable Météo niveau national

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Ouverture et présentation du programme Riz au Burkina Faso par le chef du programme: Ibrahima Ouédraogo (présentation 1).

Contexte :

Le riz est la 4ème céréale du Burkina Faso en termes de production.

Consommation en croissance : accroissement de la population, modification des habitudes alimentaires (le riz devient de plus en plus l’aliment de base, surtout en milieu urbain). Avec l’urbanisation de 1960 à 2008, la consommation a évolué de 4,2 à 21 kg par habitant et par an (jusqu’à 50kg en ville).

Les importations représentent 60% pour couvrir la demande. A partir de 2008 en réaction à la crise alimentaire : subvention des semences, fertilisants, et équipements. Aussi très forte augmentation des surfaces pour la riziculture. La conséquence a été une augmentation importante de la production: augmentation de 100 000 à 300 000 tonnes de paddy entre 2007 et 2012, mais le rendement moyen n’a pas changé de 1,9 à 2 t/ha.

Types de riziculture : RIZICULTURE PLUVIALE STRICTE Elle est la moins répandue (17% des superficies et contribution à hauteur de 9 % à la production nationale). Insertion progressive dans le système de rotation pratiqué dans les zones cotonnières avec une pluviométrie annuelle sup ou égale à 800 mm. RIZICULTURE DE BAS-FONDS NON AMENAGES Le mode de production le plus répandu (49 % des superficies et 41% de contribution à la production), pratiqué dans toutes les régions du pays, plus particulièrement dans le sud-ouest où se concentre l’essentiel du potentiel en bas-fonds exploitables et où les conditions agro-climatiques sont les plus favorables. RIZICULTURE IRRIGUÉE AVEC MAÎTRISE DE L’EAU Le mode de production du riz le plus performant (maîtrise totale de l'alimentation en eau), avec une double campagne sur certains périmètres aménagés ; Il occupe environ 34% de la superficie rizicole et contribue pour près de 49 % à la production nationale en riz. Le rendement moyen est compris entre 3 et 9 tonnes/ha.

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Contraintes majeures de la filière Riz:

- Insuffisance des terres aménagées - Mobilisation insuffisante des ressources en eau - Insuffisance d’agents d’appui-conseil et de vulgarisation - Insuffisance des équipements agricoles et infrastructures - Faible utilisation des intrants : engrais –pesticides-(herbicides ?) - Dégradation des sols - Mauvaise gestion de l’eau –gaspillage - Faible niveau d’organisation des acteurs (accès au crédit difficile,

comportement individualiste) - Persistance des maladies du riz (perte estimée à environ 20%) - Insuffisance des équipements et outillages de post-récolte (perte estimée à

environ 10 %) - Insuffisance et faiblesse de la qualité du paddy - Coût élevé des facteurs de production notamment l’énergie - Faible performance des unités de transformation existantes - Difficultés de la collecte du Paddy (liée à la mauvaise organisation des

producteurs) - Faible capacité technique - Faible disponibilité du riz local sur le marché national - Faiblesse des réseaux de communication du riz local - Insuffisance d’infrastructure de stockage et d’équipement pour le

conditionnement - Insuffisance du marketing pour la vente du riz local - Forte importation de riz étranger - Faiblesse des moyens de la recherche rizicole

Présentation générale du LMI Patho-Bios et du réseau PARRAF Proveg C Brugidou (présentation 2).

LMI Patho-Bios : Observatoire des agents phytopathogènes en Afrique de l’Ouest à vocation régionale et extension dans la sous région.

1- Mise en place d’une plateforme fonctionnelle pour la formation, le diagnostic, la bioinformatique, des bases de données et un stockage de référence (échantillons, marqueurs, amorces, séquences, logiciels d’analyse) pour les agents phytopathogènes des cultures vivrières et principalement le riz.

2- Mise en place sur le terrain des parcelles d’étude (irrigués et bas–fond) dans différentes zones agro écologiques pour l’étude des interactions pathogènes-riz-environnement à l’échelle de la parcelle et du paysage. Approche diagnostic globale par métagénomique.

3- Mise en place d’une plateforme fonctionnelle pour la production de protéines recombinantes pour le diagnostic (plante et santé), et enzymes utilisées couramment en biologie moléculaire.

4- Développement de modèles des interactions riz–pathogènes. Extension sur d’autres cultures vivrières.

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Renforcement des capacités opérationnelles du réseau Protection des Végétaux (ProVeg) pour le conseil, la formation, la recherche en agriculture durable (Pr Zoro Bi), permettant :

• d’apporter un soutien à la gouvernance du réseau, et intégrer de nouvelles équipes ;

• de mettre en œuvre un programme de mobilité Sud-Sud basé sur des sujets d’intérêts partagé des étudiants, doctorants, et jeunes chercheurs ;

• de mettre en place un programme de valorisation socio-économique des résultats des équipes membres du réseau ; et

• de mettre en place des programmes de formation initiale et continue, notamment une école thématique sur des outils et méthodologies spécifiques à la protection des végétaux et trois Unités d’Enseignement dans deux universités (Centrafrique et Côte d’Ivoire).

I- Politique Agricole / filière riz: Ilboudo W. Francine Alida, (DGESS : Direction Générale des Etudes Sectorielles et des Statistiques) et Bikienga Boukary (DGPER: Direction Générale pour la Promotion de l’Economie Rurale) -Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA)- (présentation 3)

La crise alimentaire de 2008 a poussé plusieurs Etats dont le BF à se fixer un objectif d’autosuffisance en riz Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) dont l’objectif est de contribuer à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité, afin de satisfaire aux besoins et exigences des consommateurs. Le riz (30%) occupe la deuxième place en termes de dépenses public après le coton (60%). Ces dépenses concernent : 1) la production, 2) la commercialisation et la consommation et 3) la transformation. Toutes ces mesures semblent avoir produit les effets escomptés en termes d’accroissement de la production avec une hausse fulgurante de la production de riz de 183% entre 2007 et 2008. Cet accroissement continu a permis d’atteindre la production de plus de 300 000 tonnes en 2012 contre 68 916 en 2007 (363%). L’objectif d’autosuffisance en riz reste cependant encore à être atteint… De plus, problème de « soutenabilité » de la filière (augmentation des surfaces, aménagement hydro agricoles des plaines et bas-fonds, soutien prix plancher, soutien de la filière semences, engrais, équipements). Les efforts sont plus importants en termes de dépenses de soutien direct aux producteurs (subventions d’intrants) comparés aux dépenses d’investissement (infrastructures, aménagements hydro agricoles, recherche agricole, …). Il convient donc d’insister sur les dépenses d’investissements agricoles, de commercialisation et de transformation, pour une meilleure maitrise de l’eau et une création de valeur ajoutée, clés de voute du développement et de la transformation structurelle de l’agriculture.

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II- Amélioration variétale, production de semences et certification (Alexis Traoré (présentation 4) et Son Adama (présentation 5). Amélioration variétale, production de semences Introduction : - Différence entre semence (viable, avec caractéristiques physiques et génétiques uniformes, destinée uniquement au semis) et grain paddy (viable ou non, potentiellement hétérogène, mais attrayant et d'une plus haute qualité s’il est uniforme, surtout utilisé pour la consommation mais certains producteurs sèment ce qui n’est pas consommé). - schéma de la sélection variétale Approche: Objectif : mettre des variétés productives et résistantes aux contraintes biotiques et climatiques à la disposition des producteurs de riz. Pour cela, il faut 1) Identifier et caractériser les meilleurs génotypes tolérants ou résistants à la sécheresse 2) Recueillir les choix des variétés par les producteurs selon leurs propres critères et 3) Diffuser les meilleures variétés de riz appréciées pour leur rendement, la qualité des grains et le goût. Année 1 : Criblage dans la station de recherche de Farako-Bâ Année 2et 3 : Evaluation par l’approche PVS en milieu paysan (Dionkélé et Banfora) avec évaluation par les producteurs (tests de dégustation…) Bilan : Une méthode de sélection qui est venue rompre avec la méthode de diffusion conventionnelle, grâce à l’implication des producteurs dans le processus d’adoption des nouvelles variétés qui font leur choix. Les variables comme: le tallage, la précocité, le bon rendement, la hauteur moyenne, la grosseur des panicules et le goût sont définis comme les critères de choix des producteurs. Problèmes: Absence des phytopathologistes dans le processus de sélection, absence de diagnostic et d’expertise pour la qualité sanitaire des semences. Demande forte en formation pour l’utilisation des marqueurs et le clonage de gènes d’intérêt (ex: tolérance à la sécheresse).

APPROVISIONNEMENT ET CERTIFICATION DES SEMENCES AMELIOREES Financement : budget de l’Etat et partenaires; Exécution : réalisée par les services techniques du Ministère de l’Agriculture conjointement avec les acteurs (l’Union Nationale des Producteurs Semenciers du Burkina, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, les Chambres Régionales d’Agriculture, les Maires). Les semences de bases sont produites par l’INERA sous le contrôle de qualité du SNS (Service National des Semences). Les semences de base de l’INERA sont vendues aux producteurs semenciers en délivrant un reçu d’achat (pièce de contrôle); Les semences certifiées. Certification = l’aboutissement d’un processus de contrôle de qualité au champ et au laboratoire permettant de s’assurer que les semences présentées sont conformes aux normes et règles définies dans les règlements techniques. Le certificat détermine la qualité de la semence produite à l’issue des résultats d’inspection au champ et d’analyse au laboratoire. Conclusion : La politique d’approvisionnement et de certification des semences améliorées a permis d’améliorer les productions agricoles et réduire un temps soit peu le déficit alimentaire depuis la mise en place du processus. Cependant, il faut préparer une stratégie de responsabilisation des acteurs afin de pérenniser le mécanisme.

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III- Pratiques culturales et fertilisation des sols : Traoré Adama (présentation 7) et Sansan Youl pour IFDC: « International Fertilizer Development Center » (présentation 8). Section Agronomie et Techniques Culturales du programme Riz et riziculture de l’INERA Contraintes en riziculture: Teneurs faibles en éléments nutritifs des sols; Exportation sans restitution « agriculture minière »; Non/faible utilisation des engrais (FM/FO); Coût élevés des engrais/ simples. Activités en cours:

Global Yield Global Analysis: prend en compte (1) La gestion des cultures (2) Les données météorologiques (3) La collecte de données sur les rendements réels (4) Les données sur les sols.

Essais Potentiel de rendement de variétés sur sols déficients en P : site de Farako-Bâ.

Zones propices de diffusion des technologies rizicoles (Pôles de développement). Objectif: Comprendre et expliquer les écarts entre rendement potentiel et rendement réel.

Essais soustractifs: Réalisation d’essais d’omission de nutriment dans le but de calibrer le « nutrient manager » qui est un outil d’aide à la décision

Analyse de la réponse à la fertilisation des variétés tolérantes à la sécheresse

Successions culturales et fertilisation organo-minérale (BP) sur la productivité du riz pluvial et valeur de remplacement en fertilisant azoté de troislégumineuses sur le rendement du riz pluvial

Interactions Rendement (kg/ha)

Coton*Fumure-F2 3065 a

Niébé*Fumure-F2 3031 a

Arachide*Fumure-F2

2616 ab

Maïs*Fumure-F2 2297 b

Niébé*Fumure-F6 2201 bc

Coton*Fumure-F6 2039 bc

F2= Fumure NPK + Urée vulgarisée F6 = BP (500 kg/ha) +Compost (10 t/ha) +Urée (Vulgarisé). BP= Burkina Phosphate

Recommandations : Evaluer la corrélation entre les formulations qui donnent d’excellent résultats et le développement des maladies du riz. Collaboration sur l’aspect fertilisation avec Dr Edmond Hien (LMI IESOL, Dakar-Ouagadougou) et pour les microorganismes symbiotiques avec le LMI LAPSE (Dakar).

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Pratiques culturales: Fertilisation, qualités des sols : Expériences de IFDC, Equipes : GRN et Agri business (Dr Sansan. Youl) Principaux domaines d’intervention de l’IFDC :

1. Développement de nouvelles technologies et pratiques - Gestion intégrée de la fertilité des sols : environnement et productivité (GIFS) - Placement profond des fertilisants (FDP). placement du SGU (Super Granulé

Urée) localisé à 7-10 cm de profondeur dans la rhizosphère - Localisation: Forte concentration de l’urée ammoniacal N (NH4-N > 3,000 ppm),

augmentation du pH (9) inhibition de la nitrification. NB : L’Efficience de l’utilisation des engrais azotés dans les systèmes de riziculture irriguée est supérieur à 60% avec l’utilisation de SGU.

2. Lier les producteurs aux marchés : intrants, produits agricoles, chaînes de valeur, partenariat public/privé

3. Renforcement de capacités des acteurs et des institutions 4. Environnement politique: réglementation et intégration régionale

IV-Problèmes phytosanitaires et axes de recherches -Blaise Kaboré-(présentation 9); les insectes ravageurs du riz au champs: axes de recherches-Souleymane Nacro- (présentation 10); Mauvaises herbes-Riziculture (présentation 11).

Les insectes ravageurs du riz au champ Différents types : les destructeurs des racines, les foreurs de tige et mouches endophytes, les destructeurs des feuilles, les suceurs de sève, les destructeurs du pollen et des épillets. Axes de recherche et principaux acquis : 1) Biologie et écologie des principaux insectes ravageurs (déjà étudié chez cécidomyie riz et Chilo spp), 2) Méthodes de lutte : lutte culturale (variations des dates, quantités d’engrais), résistance variétale (criblage de 100 lignées pour recherche sources de résistance cécidomyie), lutte biologique (identification de parasitoïdes des ravageurs), lutte chimique (contre les termites du riz pluvial par exemple), lutte intégrée (identification et intégration de composantes lutte intégrée et formation de 8000 producteurs sur 10 périmètres rizicoles)

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Problèmes: Nécessité de bien identifier la diversité des pathogènes du riz à l’échelle nationale. Pas d’analyse au niveau des insectes pour déterminer lesquels sont vecteurs des maladies du riz. Nécessité d’établir une cartographie et un inventaire des insectes ravageurs dans les différentes zones agro écologique du riz.

Mauvaises herbes et riziculture

Mauvaises herbes connues pour être le 2ème facteur limitant la riziculture après l’eau. L’enherbement des parcelles durant le premier mois de culture peut entraîner l’abandon des parcelles de riz par les producteurs (problème de compétition lors de la croissance, de difficultés lors de la récolte et de facilitation des pathogènes ou ravageurs). Les pertes de rendements en l’absence de désherbage peuvent aller jusqu’à 70%.Les besoins en main d’œuvre pour le désherbage manuel peuvent être estimés à 40% des besoins globaux de main d’œuvre de l’exploitation, ce qui limite l’extension des superficies rizicoles. Période critique de l’enherbement en culture de riz pluvial avant 42 jours après le semis au BF.

Axes de recherche : Déterminer la période critique de concurrence / zone agro-écologique (ZAE) ; Criblage de variétés contre les plantes parasites (Striga, Rhamphicarpa, etc.); Identification les espèces à haute potentialités d’hôte de ravageurs - bénéfiques / ZAE ; étudie des possibilités de transmission des pathogènes (virus, endophytes / champignons, bactéries) à partir d’une plante parasite à la culture du riz (pont de xylème) ; évaluation des herbicides pour une utilisation raisonnée - agriculture durable ; problème de résistance – herbicides: développement de kits

Problèmes: Idem que pour les insectes ravageurs, aucune étude systématique sur les plantes réservoirs, aussi il faudrait vérifier que les plantes hôtes pour les parasitoïdes d’insectes pour la lutte biologique ne soient pas des plantes réservoirs des maladies du riz.

V –Collecte et exploitation des données climatiques

Cette partie n’a pu être abordée car la personne contactée n’est finalement pas venue.

VI- Processus Post–récolte: transformation, stockage–Delphine Ouattara- (Présentation 12); Besoin en riz au Burkina Faso - Représentant de la ligue des consommateurs-.

Processus post-récoltes = dernière étape dans la production mais c’est surtout l’une des plus importante car déterminant dans la qualité du paddy ou de la semence ;

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Processus long, fastidieux, critique pour la conservation du riz qui permet d’obtenir une excellente qualité.

Comprend les étapes de récolte (généralement faite manuellement, le moment doit être optimal), battage (=séparation des grains de la paille), vannage (=enlèvement des pailles de riz du sable, des cailloux, des mauvaises herbes et d'autres matériaux externes au paddy récolté), séchage et décorticage. Il est normal d’atteindre des pertes de 5 à 10% de la valeur du grain au cours des opérations post-récoltes. Mais si les opérations post-récoltes sont mal conduites, la perte peut aller jusqu’à 50%.

Etuvage =pré-cuisson à la vapeur de riz paddy préalablement humidifié à l’eau chaude) un plus nutritionnel qui mériterait une meilleure commercialisation. Les consommateurs veulent être plus impliqués dans le processus de sélection au niveau des panels des tests gustatifs. NB : Malgré le processus de transformation long et fastidieux, le prix du riz grain étuvé est moins cher sur le marché par rapport au riz grain non étuvé. VII- Expérience des producteurs de riz/Echanges –Sawadogo Abdoulaye- (présentation 13).

Les représentants des producteurs de la Vallée du Kou, Bagré, Karfiguela, Sourou et Douna et la représentante des femmes étuveuses de la Vallée du Kou étaient présents et ont exposés brièvement les problèmes liés à la production dans leur plaine.

Présentation de Sawadogo Abdoulaye

Filière riz importante économiquement : Importations représente 45 Milliard de FCFA.

Historique de la filière riz au BF :

La riziculture s’est développé au BF autour des années 1960, les grands aménagements ont commencés à partir d’un partenariat entre l’état Burkinabé et la chine de Taiwan. Puis entre 1960 et 1990 : Intervention Etat, qui s’est ensuite désengagé entre 1990 – 2007 (transfert des différentes fonctions aux sociétés privées). A partir de 2008, Crise Alimentaire retour de l’Etat (appui multiforme)

Description des techniques de production du riz : Préparation du sol ; pépinière puis repiquage (à 21 jour après semis de la pépinière) ; gestion des adventices ; apport des fertilisants ; récolte.

Il faut 40 à 60 kg de riz semence pour 1 ha.

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Problèmes: absence de collectif au niveau de la production : manque d’organisation à la base et de cohésion des producteurs … aussi défauts des infrastructures d’irrigation, équipements récolte et post récolte, maladies et surtout les oiseaux au moment de l’épiaison (20 à 30 jours).

Bilan de l’atelier – Recommandations:

I. Ouedraogo : Création d’un cadre formel de concertation–discussion–mutualisation techniques pour accélérer le transfert au niveau de la riziculture du Burkina Faso. Création d’un réseau avec un soutien financier du LMI Patho-Bios, réseau qui inclura les personnes impliquées soit : les chercheurs, les personnes impliquées dans le suivi et le transfert technique, les semenciers, les sélectionneurs, les agronomes, les organisations de producteur. Réseau labellisé par la direction de l’INERA et désignation d’un responsable.

A Traoré : A propos de la sélection variétale : mise en place d’équipe pluridisciplinaires pour la défense des cultures, formation des jeunes chercheurs et mise en place d’un label pour les semences.

C Brugidou: LMI patho-Bios: ouverture sur des projets concrets et appui pour la formation et en recherche sur la qualité des semences, la fertilité de sols (collaboration avec les LMI LAPSE et IESOL), sélection variétale (approche gènes candidats) et activités transversales entre pathologistes-entomologiste et botanistes (adventices).

Axes de recherche à développer:

Mise au point des méthodes diagnostic globale au niveau de la parcelle

Développement de kits de diagnostic des pathologies et résistance des adventices aux herbicides.

Etude et place des adventices dans la gestion des autres nuisibles.

Etude des maladies transmises par les semences: Elaboration de méthodes de lutte (connaissance des agents, évolution de la population des pathogènes).

Intégration des disciplines scientifiques pour la mise au point des variétés de riz.

Recommandations des participants (fiches questionnaires remplies à l’issu de

l’atelier):

Etablir la liste des contraintes dans chaque domaine, puis hiérarchiser ces contraintes afin de dégager les axes de recherches prioritaires (suivant la hiérarchie des contraintes dans chaque discipline). Les attendus seront des activités transversales et spécifiques à la fois.

Meilleure intégration des informations et renforcement des capacités.

LMI Plateforme pluridisciplinaires (botaniste, agronome, sélectionneur, épidémiologiste, biologiste moléculaire, phytopathologiste, bioinformaticien),

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dédiée à l’étude des contraintes de la production de riz pour proposer une solution globale et durable. Approches intégrées de luttes contre les insectes ravageurs, les maladies de la culture du riz.

Favoriser les interactions entre tous les acteurs impliqués dans la recherche pour mieux capitaliser les acquis et optimiser les ressources (financières et humaines), et orienter les axes de recherches vers la recherche appliquée (thématiques cibles) pour stimuler la production rizicole.

Répondre aux appels d’offres internationaux de financement en équipe pluridisciplinaire.

Mettre à la disposition des travaux de recherche les fonds adéquats.

Améliorer la résistance variétale contre les maladies fréquentes. Mise à la disposition de la vulgarisation des variétés non exigeantes.

Assurer une meilleure gestion de la production semencière INERA/ service de semences.

Prendre en compte, dans les activités du LMI, les maladies telles que sorgho, le mil, le maïs, le niébé, le sésame….

Mise en place et animation d’un cadre collaboratif et pluridisciplinaire sur la riziculture au BF . Mise en place d’un atelier sur plusieurs jours (3_4 jours).

Mettre en place un réseau de veille et d’animation qui programme à l’avance les différents ateliers et les thèmes de ces ateliers avec pour objectif de partager les expériences et d’analyser les principaux problèmes de la filière.

Mise en place d’un cadre formel de concertation –Réseau-.

Appuyer les producteurs pour une meilleure accessibilité aux intrants: semence, engrais, matériel agricoles.

Remettre les recommandations des scientifiques dans le contexte paysan. Par exemple, l’agriculteur a-t-il vraiment accès aux intrants ? et si non, est-ce travailler sur des recommandation d’engrais est pertinent ?, Pensons alors aux autres solutions . Formulation d’engrais spéciaux riz.

Faire la promotion des cultures vivrières (riz) à travers une gestion intégrée de la fertilité des sols.

Importance des facteurs abiotiques, contraintes de la production du riz

Faire l’état des lieux des plaines irriguées pour mieux cibler les besoins en formation.

Organisation d’un atelier de restitution sur les résultats et communications du présent atelier au niveau des exploitants des plaines irriguées.

Sensibiliser davantage les producteurs et les agents de vulgarisation sur la connaissance des maladies du riz et des méthodes de gestion.

Organisation d’un atelier sur l’utilisation rationnelle des pesticides notamment les herbicides.

Conduite d’essais et tests sur la gestion de la fertilisation des sols.

Faire plus de lobbying dans les médias sur la consommation du riz national en faisant : des émissions de télévision avec les principaux acteurs sur la qualité, la disponibilité du riz national. Acteurs : Chercheurs (INERA-IRD), LCB, ministère du commerce, Ministère de l’agriculture, UNPRB, et CPF.

Impliqué les étudiants à l’événement, que les étudiants du 3ème cycle présentent leur projet de recherche cadrant avec ceux du LMI pour des amendements et suggestions.

Faire un rapport de l’atelier et qu’il soit envoyé aux participants.