Objectif : Pierre et Jésus ont une belle histoire d’amitié, cet atelier a pour objectif de permettre aux jeunes d’explorer les sentiments de Pierre et Jésus au cours de moments importants de leur relation d’amitié. Il s’agit donc de faire en sorte que les jeunes puissent se mettre à la place de Jésus et de Pierre dans différentes situations. Le second objectif est de faire résonner ces situations avec des expériences de leur vie. La méthode : Cet atelier comprend plusieurs planches de BD construites avec des « lego ». L’intérêt des « lego » c’est qu’ils sont peu expres-sifs et permettent ainsi aux jeunes de comprendre par eux-mêmes quels sont les sentiments de Pierre et Jésus.

Sur chaque planche il y a des émoticônes , elles indiques les moments du récit où il faut identifier les sentiments de Pierre et Jésus. Les sentiments : Pour aider les jeunes voici une liste de sentiments qui n’est pas complète et peut bien sûr être enrichie par vous animateurs ou par les jeunes. Pour résumer : Il s’agit de lire le texte des planches en s’arrêtant sur les émoticônes pour analyser les sentiments de Pierre et Jésus. Avant de reprendre la lecture on échange avec les jeunes pour savoir s’ils ont déjà rencontré une situation semblable. Planche 1 : 1ère rencontre de Pierre et Jésus où Pierre est impressionné et rassuré par Jésus, dés lors il le suivra et apprendra à lui faire confiance. Planche 2 : Pierre ne comprend le geste de Jésus qui s’abaisse devant lui. Apprendre à recevoir de l’aide n’est pas toujours facile. Planche 3 : Pierre veut être un ami fidèle infaillible, il est un peu trop sûr de lui et comprendra plus tard que Jésus l’aime malgré sa faiblesse. Planche 4 : Pierre fait l’expérience de sa faiblesse et il en est désolé. Jésus en souffre mais il ne cesse pas d’aimer Pierre. Planche 5 : Pierre retrouve Jésus ressuscité et se réjouit. Planche 5 bis : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Jésus évoque indirectement ce que Pierre avait dit « si tous t’abandonne moi je ne t’aban-donnerai pas. » Jésus ne fait pas cela pour culpabiliser Pierre mais pour lui signifier qu’il lui fait confiance malgré sa faiblesse et que ce qu’il lui demande par-dessus tout c’est de l’aimer.

Surprise Joie Assurance Confiance Etonnement Tristesse

Peur Inquiétude Gêne Déception Indifférence Amitié

Compassion Respect Colère Humiliation Soulagement Intérêt

Courage Vaillance Orgueil Solidarité Egoïsme Compréhension

Quand [Jésus] eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans

rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pé-cheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les as-

sociés de Simon.

Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant

tout, ils le suivirent.

Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un

linge qu’il se noue à la ceinture

Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fas-

siez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.»

puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la

ceinture

Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si

je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »

Prenant la parole, Pierre lui dit : « Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Pierre lui dit : « Même si je dois mourir

avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous les disciples dirent de même.

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. » Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon

âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. »

Alors Jésus leur dit : « Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, une fois ressuscité, je

vous précéderai en Galilée. »

Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. » Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. »

Il leur répondit : « Cela suffit. »

S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre. Pierre suivait à distance. On avait allumé un feu au milieu de la cour, et tous étaient assis là. Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux. Une jeune servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » Mais il nia :

« Non, je ne le connais pas. »

Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu es l’un d’en-

tre eux. » Pierre répondit : « Non, je ne le suis pas. »

Environ une heure plus tard, un autre insistait avec force : « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je

ne sais pas ce que tu veux dire. »

Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. » Il

sortit et, dehors, pleura amèrement.

Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’appro-che ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les

morts se manifestait à ses disciples.

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’ai-mes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le

sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »

Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond :

« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »

Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le

pasteur de mes brebis. »

Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. »

Planche 1 :

A. Pierre est sans doute intrigué et doute sûrement un peu mais il montre du respect en faisant ce que Jésus lui demande. Il est ouvert. Jésus cherche la

confiance de Pierre alors que ce qu’il lui demande ne paraît pas très réaliste.

B. Pierre est rempli de crainte car il sent qu’il est en présent de quelqu’un de puissant et probablement divin. Il se sent aussi mal à l’aise car il se sent

mauvais (pécheur) et faible devant Jésus qui est bon et puissant. Jésus a sûrement des sentiments de compassion envers Pierre qui se reconnait

pécheur.

C. Pierre est rassuré par les paroles de réconfort de Jésus. Au lieu de l’enfoncer dans la culpabilité il lui dit qu’il le veut à ses côtés. Pierre est sûrement

heureux et fier d’être choisi. Jésus apaise les craintes de Pierre, il l’aime déjà et lui fait confiance en lui annonçant qu’il le prend avec lui.

Planche 2 :

A. Pierre est sans doute intrigué par le geste de Jésus qui ne correspond pas à celui d’un maître. Jésus est confiant et sûrement en paix car il sait que le

Père est avec lui et qu’il fait ce qui est nécessaire pour nous donner un enseignement utile.

B. Pierre se rebelle, il est scandalisé et décidé. Il ne veut pas être mis dans cette situation qui lui paraît dégradante pour Jésus (un geste d’esclave). Jésus

est ferme avec Pierre, tout en le laissant libre il lui dit que c’est un passage obligé pour continuer à être avec lui.

C. Pierre se soumet et il essaie d’en faire trop, c’est une façon de masquer son malaise et de rendre le geste de Jésus plus acceptable (les mains et la

tête sont plus dignes que les pieds). Jésus c’est ce qu’il fait et enseigne ses disciples, il les invites à avoir les mêmes sentiments d’humilité que lui. C’est

de cette façon que l’on montre son amour : en s’abaissant.

Planche 3 :

A. Pierre comme les autres disciples doit sentir le danger. Jésus avertit les disciples mais il ne les invite pas réellement à se battre physiquement mais

plutôt à être fort intérieurement.

B. Pierre est sans doute interloqué par l’annonce de Jésus qui a toujours été si puissant jusque là. Jésus annonce les évènements non par pour effrayer

les disciples mais pour les préparer.

C. Pierre par amitié mais aussi avec une assurance excessive promet qu’il sera « lui » fidèle. Il est présomptueux et d’une certaine façon se croit plus fort

que les autres. Jésus n’aime pas beaucoup cette attitude et annonce à Pierre qu’il ne le reniera pas une mais trois fois. Pierre est probablement en

train de ce dire qu’il va relever le défi (ce n’est qu’une interprétation possible)

D. Pierre est abattu comme les autres par l’annonce de Jésus et s’endormira alors que Jésus réclame leur soutien moral, leur présence amicale. Jésus est

réellement très mal à ce moment là car il sait qu’il va mourir mais il ressent tout le mal qui s’est commis dans le monde entier et à travers tous les

siècles. C’est une épreuve mystérieuse qu’il vit.

Planche 4 :

A. Pierre commence à sentir la menace pour lui et n’est pas aussi brave qu’il le pensait. Jésus …

B. Pierre s’enfonce dans sa lâcheté

C. Pierre montre de l’irritation et renie Jésus avec force.

D. Pierre est complètement abattu, il mesure sa lâcheté et combien il a été dur envers Jésus qui attendait sa fidélité. Pierre est désolé. Jésus n’en veut

sûrement pas à Pierre même s’il souffre du reniement, il comprend la détresse de Pierre, il ne condamne pas. Jésus se sent sûrement douloureusement

abandonné.

Planche 5 :

Pierre est un peu stupéfait et heureux de voir Jésus. Il va vers lui avec empressement. Il a encore du mal à croire que c’est bien Jésus. Jésus est là,

paisible …

Planche 5 bis :

A. Pierre est heureux et redit à Jésus son amitié. Jésus cherche l’amitié de Pierre et lui redit sa confiance comme à la première rencontre.

B. Idem

C. Pierre est attristé d’être encore interrogé, c’est comme si sa première réponse n’avait pas suffit. Il a l’impression de ne pas aimer assez ou bien il se

rappelle qu’il a renié trois fois.

D. Jésus interroge Pierre et lui montre qu’il lui fait confiance bien qu’il l’ait renié trois fois. Il sait que Pierre, à l’avenir, connaissant sa propre faiblesse,

sera un bon apôtre capable d’accueillir la faiblesse humaine.