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ASSOCIATIONS Vivre à Lorgues JOURNAL COMMUNAL La vido vidanto à Lorgue otre collégiale est dans un état préoccupant. Nous devons intervenir rapidement pour sa sauvegarde. Nous connaissions les problèmes d’étanchéité de la toiture, du défaut d’entretien de la sacristie et des annexes qui per- mettent l’accès au clocher. Dès 2008 nous avons mené un projet de réha- bilitation sous le contrôle de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et le concours de l’architecte des bâtiments de France (ABF). Le maître d’œuvre retenu travaille actuellement au montage du projet. Au mois de novembre dernier une clé de voûte d’un cintre de la collé- giale Saint Martin d’une cinquantaine de kilogrammes se détachait de la structure et tombait au sol après une chute de vingt mètres, heureuse- ment sans faire de victime. Immédiatement prévenu par monsieur le Curé, je décidais avec son accord de sa fermeture provisoire dans l’attente des expertises et des travaux de réparation à entreprendre dans l’urgence. Les premiers éléments d’expertise qui nous ont été communiqués sont formels : la collégiale Saint Martin souffre malheureusement d’une absence d’entretien depuis plus de vingt ans : une intervention rapide s’impose. Les expertises en cours révèlent également des avaries importantes sur la façade principale et une fragilité de tous les vitraux qui sont en piteux état. Comment une toiture entièrement refaite en 1994 peut-elle présenter dix sept ans plus tard des avaries aussi importantes sur son étanchéité ? Les « Amis du Vieux Lorgues et de Saint Ferréol » fidèles à leur enga- gement et leur statut de défenseurs du patrimoine Lorguais se sont mani- festés pour nous accompagner dans ce projet en faisant participer tous les amoureux de la collégiale par l’intermédiaire d’une souscription, comme cela avait déjà été fait pour notre cloche prénommée « Martine ». La sauvegarde de notre collégiale est un devoir auquel nous ne pou- vons nous soustraire, malgré la charge qu’une telle entreprise impose. Qui pourrait imaginer Lorgues sans sa collégiale ? Mais compte tenu du coût des travaux, nous avons fait le choix de surseoir pour l’immédiat, et à contrecœur évidemment, à l’acquisition de la propriété des Pères Assomptionnistes. En effet, nous ne pouvons hypothéquer l’avenir de notre commune : ce bâtiment outre son coût d’achat élevé, nécessitera des frais de rénovation et de mise aux normes réglementaires actuelles qui doublent le coût d’acquisition, auxquels il faudra par la suite ajouter les frais de fonctionnement qui vont grever notre budget de manière récur- rente. Ainsi donc, ces considérations, ajoutées à la nécessaire prise en compte des dépenses impondérables induites par les inondations de 2010 et tout récemment encore fin 2011, nous ont conduits à préférer préserver la collé- giale et la très bonne santé financière de la commune. Bonne année et bonne santé pour cette nouvelle année sommaire EDITOSOMMAIRE Le mot du Maire. p. 1 HISTOIRE Nostradamus. p. 2, 3 LE SAVIEZ VOUS ? L’UNESCO. Courrier des lecteurs. p.4, 5 PORTRAIT Françoise Pasquier apicultrice. p. 6, 7 CONTE La dinde de Noël. p. 8, 9, 10 SOCIETE Caractères et moeurs des Provençaux. p.11 HISTOIRES VECUES Les melons du père Fabre. Moi Youki chien de garde. p. 12, 13 PATRIMOINE Une ancienne fabrique de tuiles. p. 14, 15 MAISON Comment faire des économies. Lu pour vous. p. 16, 17 OENOLOGIE Le liège veut faire sauter le goût de bouchon. Quizz de J.C Larroque. p. 18 DETENTE La recette d’Anne Lopez. La grille d’Antoine p. 19 L’ANNUAIRE DE V.A.L. p.20 N CLAUDE ALEMAGNA Vivre à Lorgues Vivre à Lorgues Toute l’équipe de vous souhaite une bonne et heureuse année 2012 n°1 11 1 er trimestre 2012 Le mot du maire

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A S S O C I AT I O N S

Vivre à Lorgues

J O U R N A L C O M M U N A L L a v i d o v i d a n t o à L o r g u e

otre collégiale est dans un état préoccupant. Nousdevons intervenir rapidement pour sa sauvegarde.

Nous connaissions les problèmes d’étanchéitéde la toiture, du défaut d’entretien de la sacristie et des annexes qui per-mettent l’accès au clocher. Dès 2008 nous avons mené un projet de réha-bilitation sous le contrôle de la direction régionale des affaires culturelles(DRAC) et le concours de l’architecte des bâtiments de France (ABF). Lemaître d’œuvre retenu travaille actuellement au montage du projet.

Au mois de novembre dernier une clé de voûte d’un cintre de la collé-giale Saint Martin d’une cinquantaine de kilogrammes se détachait de lastructure et tombait au sol après une chute de vingt mètres, heureuse -ment sans faire de victime. Immédiatement prévenu par monsieur le Curé,je décidais avec son accord de sa fermeture provisoire dans l’attente desexpertises et des travaux de réparation à entreprendre dans l’urgence.

Les premiers éléments d’expertise qui nous ont été communiqués sontformels : la collégiale Saint Martin souffre malheureusement d’uneabsence d’entretien depuis plus de vingt ans : une intervention rapides’impose.

Les expertises en cours révèlent également des avaries importantessur la façade principale et une fragilité de tous les vitraux qui sont enpiteux état.

Comment une toiture entièrement refaite en 1994 peut -elle présenterdix sept ans plus tard des avaries aussi importantes sur son étanchéité ?

Les « Amis du Vieux Lorgues et de Saint Ferréol » fidèles à leur enga-gement et leur statut de défenseurs du patrimoine Lorguais se sont mani -festés pour nous accompagner dans ce projet en faisant participer tous lesamoureux de la collégiale par l’intermédiaire d’une souscription, commecela avait déjà été fait pour notre cloche prénommée « Martine ».

La sauvegarde de notre collégiale est un devoir auquel nous ne pou-vons nous soustraire, malgré la charge qu’une telle entreprise impose. Quipourrait imaginer Lorgues sans sa collégiale ? Mais compte tenu du coûtdes travaux, nous avons fait le choix de surseoir pour l’immédiat, et àcontrecœur évidemment, à l’acquisition de la propriété des PèresAssomptionnistes. En effet, nous ne pouvons hypothéquer l’avenir de notrecommune : ce bâtiment outre son coût d’achat élevé, nécessitera desfrais de rénovation et de mise aux normes réglementaires actuelles quidoublent le coût d’acquisition, auxquels il faudr a par la suite ajouter lesfrais de fonctionnement qui vont grever notre budget de manière récur-rente.

Ainsi donc, ces considérations, ajoutées à la nécessaire prise encompte des dépenses impondérables induites par lesinondations de 2010 et tout récemment encore fin2011, nous ont conduits à préférer préserver la collé-giale et la très bonne santé financière de la commune.

Bonne année et bonne santé pour cette nouvelle année

sommairelEDITO–SOMMAIRELe mot du Maire. p. 1

lHISTOIRENostradamus. p. 2, 3

lLE SAVIEZ VOUS ?L’UNESCO.Courrier des lecteurs. p.4, 5

lPORTRAITFrançoise Pasquier apicultrice.

p. 6, 7

lCONTELa dinde de Noël. p. 8, 9, 10

lSOCIETECaractères et moeurs des Provençaux. p.11

lHISTOIRES VECUESLes melons du père Fabre.Moi Youki chien de garde.

p. 12, 13

lPATRIMOINEUne ancienne fabrique de tuiles.

p. 14, 15

lMAISONComment faire des économies.Lu pour vous. p. 16, 17

lOENOLOGIELe liège veut faire sauter le goûtde bouchon.Quizz de J.C Larroque. p. 18

lDETENTELa recette d’Anne Lopez.La grille d’Antoine p. 19

lL’ANNUAIRE DE V.A.L. p.20

N

CLAUDE ALEMAGNA

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Vivre à LorguesToute l’équipe de vous souhaite une bonne et heureuse année 2012

n°1 11 1er trimestre 2012

Le mot du maire

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é le 14 décembre1503 à Saint Rémyde Provence, sous lesigne du Sagittaire, ilfut très vite remar-

qué pour la vivacité de sonintelligence, et, très tôt, songrand-père l’initia à la sciencedes astres, mais aussi auxmathématiques, au latin, à laKabbale. Puis le momentvenu, il fut scolarisé àAvignon où sa mémoireexceptionnelle et son esprittrès vif lui permirent de par-courir les cycles d’enseigne-ment aussi vite qu’il était pos-sible. Bachelier à 18 ans, ilpartit aussitôt suivre àMontpellier les cours de lacélèbre faculté de médecine.Il se passionne pour ses étu-des et s’engage concrètementdans la lutte contre la grandepeste du Sud, ce qui lui per-mit de bénéficier de ce qu’onnomme aujourd’hui un «internat », il se retrouvemédecin à 26 ans. g Il se met alors à voyagerpendant une quinzaine d’an-nées, à exercer la médecinedans les grandes villes dupays d’oc, fréquentant lesmédecins et les pharmaciensles plus connus de l’époque. Ilexerce ainsi à Agen, Arles,Avignon, Valence, Lyon, Aixen Provence, Marseille, etc…C’est à Aix qu’il retrouve lapeste et la combat victorieu-sement . En 1540, suivant lamode du moment, il latiniseson nom et devient «Nostradamus ». C’est aussipendant cette période qu’ilrédige son premier ouvrage :

le « traité des fardements »sur la composition et l’utilisa-tion des poudres, onguents etmédecines diverses. g Il se fixe à Salon de Crau,où il se marie avec AnnePonsarol. Une union heureusedont naissent six enfants. Ilexerce la médecine, bien sûr,et améliore ses revenus par lavente de ses multiples pro-duits de soin et de beauté,mais surtout, sa vie désor-mais plus calme, permet l’é-mergence, en lui, de ce qu’ilnomme le « naturel de pro-phétie » et qu’il dit détenir del’antique tribu hébraïqued’Isachar, dont il est généti-quement héritier et qui étaitalors traditionnellementdouée pour les sciences divi-natoires. Son tempéramentinsomniaque lui permet depasser de longues heuresnocturnes à observer lacourse des astres, à réfléchirsur leurs significations et àécrire l’essentiel de ses pen-sées.g A partir de 1550 et jusqu’àsa mort, Michel deNostradamus publiera,chaque année un « almanachde prévisions », qui contenaitnotamment un quatrain pro-phétique en tête de chaquemois et qui connut un succèscroissant. C’est au cours del’année 1554 que fut rédigéeson œuvre maîtresse « lesCenturies » publiée à Lyonl’année suivante. Le succèsfut immédiat et les éditions semultiplièrent. Une versioncomplétée sous le titre plusexplicite des « Prophéties »

parut, toujours à Lyon, en1558, et a passionné desgénérations de lecteurs. Nostradamus semble bienavoir travaillé en utilisantsimultanément et synthéti-quement les connaissanceskabbalistiques sur la lecturedu futur, la science des ora-

cles de l’héritage grec et lesrepères de ses observationsastrologiques. Il n’aimait pasqu’on l’appelle astrologue etpréférait se désigner comme« astrophile ». Par ailleurs, ilavoua, plus tard, dans la pré-face de ses œuvres, destinéeà son fils César, avoir brûléplusieurs volumes trèsanciens, suspects aux yeuxde l’Eglise et dont la prudencerecommandait de se défairepour échapper à une éven-tuelle enquête du Saint

NN

H I S T O I R EVivre à Lorgues

En 1450 vivait en Avignon un paisible marchand de grains,nommé Arnauton. C’était un juif, converti au christianisme,

venu comme tant d’autres se réfugier dans la zone tolérante du territoirepontifical. Il était marié avec une juive et ils avaient un fils

qui prit le nom, protecteur à l’époque, de Pierre de Nostre-Dame. Adulte, à son tour, il se maria avec une juive également convertie.

Ils eurent plusieurs enfants, dont Jean de Nostre-Dame. Devenu majeur ce dernier s’installa à Saint Rémy de Provence,

comme collecteur d’impôts ; c’est là qu’il se maria en 1496. Ils eurent dix huit enfants. C’est l’aîné des garçons, Michel de Nostradamus,

qui va nous intéresser particulièrement.

Nostradamus

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Office. Mais officiellement ilétait catholique et s’adonnaitvolontiers aux cérémonies,aux oraisons, aux jeunes et àl’aumône.g En 1554, on avait apportédu village de Sénas un enfantà deux têtes ; puis du villaged’Auron, un chevreau bicé-

phale. Nostradamus, consul-té, annonça très explicite-ment qu’il y voyait un présagedes guerres de religions quiallaient bientôt sévir enProvende, avec la « férocitéd’un monstre à deux gueules» ; ce qui se produisit effecti-vement.g En 1556, il est invité à laCour du Roi Henri II quiavait fort apprécié sesouvrages. Malgré uneattaque de goutte, le salon-nais fit bonne figure à

Paris. Il déconseilla au Roiles affrontements enchamp clos ; le nonrespect de ce conseilentraîna la mort du Roi,lors d’un tournoi quelquetemps après. Consulté pourles enfants royaux (quatregarçons et trois filles), ildéclara, hors de leur pré-

sence, que les quatre filsrégneraient, ce qui fut vraipour trois d’entre eux.Nostradamus rentra chez luicomblé d’honneurs et de pré-sents. Sa renommée lui valutmême un poème de Ronsard.Auréolé de prestige, il reçutdès lors de nombreuses etnobles visites. Consulté par lepetit Henri de Navarre (11 ans)il prédit le trône à celui-ci, quiallait effectivement devenirHenri IV. Il était pourtant taci-turne, pensant beaucoup maisparlant peu, bien que capablede « facéties joyeuses » et,selon son disciple et ami

Chavigny « mordant en riant ».g En 1562, un portrait enbuste fut fait de lui ; placéplus tard devant son tom-beau, il est actuellementconservé au musée Calvetd’Avignon. g Michel de Nostradamuss’éteignit à Salon de Provencele 2 juillet 1566, à l’aube de lafête de la Visitation de Notre-Dame. Il n’avait pas encoresoixante trois ans. On lui fitdes funérailles solennelles etson corps fut inhumé devant

une foule énorme dansl’Eglise des Cordeliers. Satombe devait devenir jusqu’àla Révolution, un lieu de pèle-rinage ; où Louis XIII en1622 et Louis XIV en 1660, nedédaignèrent pas de venir serecueillir. En 1791, le tom-beau fut violé par les gardesnationaux, le cercueil brisé àcoups de hache et les osse-ments dispersés. Actuel-lement une urne qui rassem-ble des fragments retrouvés aété scellée dans le mur de lachapelle de la Vierge, à laCollégiale Saint Laurent, lieuque Nostradamus avait dési-gné, dans son testament,comme emplacement de sasépulture. g De nombreux chercheursse penchent encore aujourd’-hui sur ses textes pour tenterd’élucider leurs secrets. Ilss’inscrivent à leur insu sou-vent dans le grand sursautprophétique et eschatolo-gique du Moyen Age et de laRenaissance, réveillé parJoachim de Flore, moine cala-brais du XII ème siècle,annonciateur de « l’évangileéternel » qui bouleversa sescontemporains.g La Provence toujours sen-sible aux frémissements spiri-tuels se fit l’écho de cettegrande floraison mystique àtravers un ordre religieuxdont le développementconnut une ampleur sans pré-cédent : les «frères mineurs»disciples de Saint Françoisd’Assise. Cette pensée semaintint au fil du temps et àtravers des relais multiples etsouvent surprenants (Francs-maçons, Illuminés d’Avignon,Rosicruciens et autres alchi-mistes …) conservant la tracede cette démarche déconcer-tante, si fortement et sirigoureusement étayée, enson temps, par le visionnairede Salon.Contribuant ainsi, également,à la richesse de l’image de laProvence dans sa diversité. ●

Jacques GAUNEAU

Sources : les prophéties de Maistre Nostradamus. Dr de Fontbrune 1939Nostradamus, sa famille, son secret. Raoul Busquet 1950St Rémy de Provence et les secrets de Nostradamus. Eric Muraire 1960

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us

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L E S A V I E Z - V O U S ?

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e 16 novembre 1942 s’est déroulée lapremière conférence des ministres alliésde l’éducation (CMAE). En 1944, lesUSA rejoignent la CMAE. En 1945 à laconférence de San-Francisco on évoqueune coopération intellectuelle ; suivra à

Londres une conférence en vue de la créationd’une organisation pour l’éducation et la cul-ture qui aboutira par un acte constitutionnelsigné par 37 pays. En 1948 seront program-mées des bourses pour l’Afrique. En 1950, ilest fait campagne contre les préjugés raciaux.g C’est en 1952 qu’est signée la conventionuniverselle des droits d’auteurs. En 1954l’URSS est admise au sein de l’Unesco dont lesiège parisien sera ouvert le 3 novembre1958. 16 nouveaux états africains serontadmis en 1960 et le 8 mars un appel est lancépour le sauvetage des temples d’Abou-Simbelen Haute Egypte.g En 1972, la convention du patrimoine mon-dial confirmera le classement de 730 sites. En1988, sera officialisée la décennie mondiale dudéveloppement culturel, suivie en 1990 de laconférence mondiale sur l’éducation pour

LL tous. C’est en 1992 sous la Présidence deJacques Delors que sera établie une commis-sion internationale sur l’éducation pour leXXIème siècle et une autre sous la Présidencede J. Pérez de Cuellar sur la culture et le déve-loppement. En 2003 est adoptée la conventionpour la sauvegarde du patrimoine culturelinternational. g En janvier 2006, l’Organisation comptait191 membres dont 5 membres associés qui nesont pas membres de l’ONU.En 1984 les USA et en 1985 le Royaume Uniont quitté l’UNESCO (en restant observateurs)accusant l’organisation de dérives idéolo-giques, de politisation excessive et de mau-vaise gestion, lorsque Amadou MahatarM’Bour en était le Directeur Général (labureaucratie engloutissait, selon les USA, 70%des ressources, 7% seulement étaient consa-crées à la lutte contre l’illétrisme).Ils lui reprochaient la poursuite des débats surle Nouvel Ordre mondial de l’information et dela communication, dit Nomic (attaque contrela libre circulation de l’information et contreles médias occidentaux) imaginé dans les

l’ U N E S C OU N E S C OOrganisation des Nations Unies pour l’Education et la Culture .

Siège de l’UNESCO à Paris

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Une lectrice nous a écrit suite à l’article consacré

aux « Smartphone » parudans VàL n° 110.

on téléphone tactile, ilm’accompagne toujours, dans laprofondeur d’une poche ou noué àmon sac. D’un geste je peux l’em-poigner, il s’illumine dès que mapeau l’effleure. L’essaim de monunivers est là, scintillant de millepictogrammes. Je glisse monpouce sur l’écran noir et vitreux, jeclique sur l’application qui m’inté-resse, je vois l’étoile rouler, je saisqu’elle s’élance vers un cielinconnu, voyage à la quête de mondésir. Et puis tout s’assemble dansla lumière de ce petit rectangle. Ce téléphone tactile, c’est l’unionavec ma tribu, le cosmos de toutesces communautés individuelles quiconversent, qui caquètent, babil-lent, jacassent, médisent, en clairqui tchatchent. Rien de désagréa-ble, d’ennuyeux, de contraignant,que des milliers de petits bonheursfutiles…Un petit bruissement de deux notesmusicales et je sais que mon amou-reux m’invite au partage de sonimmédiat. Enchainement de« texto» qui s’interpellent l’un à lasuite de l’autre…Un jour maman m’a montré unpaquet de lettres ficelées : « leslettres de ton père m’a-t-elle dit. Ily en a près de deux cent. Pour meconquérir, pour que je me donne àlui il m’a écrit tous les jours. Ildéposait parfois des larmes sur lepapier pour m’émouvoir, des bai-sers pour certifier son amour etson parfum respire toujours dansles plis de toutes ces enveloppes ».« C’était une autre époque » a-t-elle conclu, et un petit souriremélancolique a éclairé son visage.J’ai laissé glisser ma main sur cevisage, pour qu’il s’illumineencore. ●

Une fidèle lectrice

Courrier des

lecteurs

MM

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E S C OE S C Oe. Educational, Scientific and Cultural Organisation.

années 1970, soutenu par l’URSS, promu parM. BOW. En 1997, le Royaume Uni réintègre l’UNESCOet en 2003 les USA font de même. g But de l’UNESCO : contribuer au maintiende la paix en resserrant par l’éducation, lascience, la culture, les sciences sociales et lacommunication, la collaboration entre lesnations (exemple : alphabétisation, droits del’homme, programme « l’homme et labiosphère », océanographie, développementculturel et préservation du patrimoine culturel. g Organisation de l’UNESCO : ConfédérationGénérale des Etats Membres, se réunissanttous les 2 ans pour définir la politique, les pro-grammes et le budget. Conseil exécutif : 58membres élus par la Conférence, se réunis-sant deux fois par an. Un amendement d’octo-bre 1991 de l’acte constitutif en fait les repré-sentants directs de leur pays d’origine et nonplus des personnalités élues à titre personnel. 187 élus font partie des CommissionsNationales. Le secrétariat, centre spécialisé :bureau international d’éducation est à Genève.Le budget est voté pour une période de 2 ans.Le Japon finance plus de 11% du budget et laFrance 6 %. g Liste du patrimoine mondial : 812 biens situés dans 137 états dont 628 cul-turels, 160 naturels et 24 mixtes. 43 sont des chefs-d’œuvre du patrimoine oralet immatériel (musique, langues, danse,mythologie, artisanat traditionnel).Quelques sites classés : la Casbah d’Alger, laNécropole de Memphis en Egypte, la Médinade Volubilis au Maroc, Iguazu au Brésil, leGrand Canyon, la Statue de la Liberté auxUSA, la Grande Muraille de Chine, la Baied’Along au Viet-Nam, la Cathédrale de Cologneen Allemagne, le Canal du Centre et ses 4ascenseurs en Belgique, Grenade en Espagne,Rome en Italie, le Polder de Beemster au Pays-Bas, la Tour de Belem à Lisbonne, la PlaceRouge et le Kremlin en Russie, la Vieille Villede Berne en Suisse, le Queensland enAustralie ; et dans notre pays : la Salined’Arc-et-Senans, le Canal du Midi, le MontSaint Michel, le Pont du Gard, la Basilique deVézelay., etc …Il faudrait un numéro complet de V.A.L. pourtoutes ces merveilles consignées au patri-moine mondial de l’humanité. Mais on peut toujours rêver en pensant àl’UNESCO. ●

Antoine PAYET Doc. : Quid 07

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P O R T R A I T

onnaissez-vous cet étatémotionnel que l’onqualifie de passion ? Sivous hésitez, si voussondez votre mémoire

à la recherche de souvenirsenterrés, arrachez à votretemps si précieux dix minu-tes, et filez voir Françoiseentourée de ses abeilles. Enquelques mots vous saisirezson adoration pour ces petitsinsectes virevoltants à la viesociale si structurée. La petite marchandeDe parents et grands-parentsdepuis toujours Lorguais,Françoise Dary naît àLorgues. Sa génération estcelle des héros en noir etblanc de « la guerre des bou-tons » (version Yves Robert),des blouses à l’école, des jeuxdans la rue, les voitures étantrares. Son adolescence s’i-dentifie aux commerces suc-cessifs tenus par ses parents.Sa passion est déjà vive pources commerces de village, lecontact, la joie de faire parta-ger aux autres ce qu’elleaime. A Lorgues elle devient «la petite marchande », etpuisque la vente est son des-tin, elle y consacrera sonénergie, les heures de sa vie.Sa fierté se sont les deux res-taurants qu’elle a créés àLorgues et aux Arcs. Elle ypréparait des menus simples,une cuisine plaisante, inven-tive de quelques recettes quiont fait sa touche. Françoise a arrêté le com-merce après trente cinqannées d’activité. Depuis2005, elle ne s’occupe plusque de ses vignes, ses oli-viers, ses ruches, ses ânes etson cheval ! Civilement unieaux aurores de ce nouveau

siècle avec Patrick Pasquierami d’enfance retrouvé,depuis 20 ans l’amour et lecompagnon qui partage savie. Au domaine Pary à LorguesLe miel issu de la propriété,aux Pailles, est sa fierté, ellese passionne pour cettetransmutation du nectar ensucculente nourriture liquide.Rare insecte domestiqué parl’homme, l’abeille s’est accou-tumée aux ruches modernesen bois, au travail de l’apicul-teur, à cette attentive beso-gne qui surveille, soigne,materne. Il y a d’abord la récolte dupremier miel au printemps,délicatement prélevé des ca-dres amovibles. Les fleursbutinées sont celles quientourent le domaine, varié-tés multiples qui produisentun miel clair et fluide. C’est engénéral Patrick qui revêt lacombinaison protégeant toutle corps de l’apiculteur, danssa main, il active l’indispensa-ble enfumoir. Issue de la com-

bustion d’aiguilles de pins lafumée blanche échappée del’enfumoir calme la coloniequi est ainsi prévenue de la non agressivité de l’intrus(l’apiculteur). Les abeilles seretirent alors, hors de la por-tée de la fumée blanche etfroide. Au début de l’été, lesquelques 28 ruches dudomaine sont transportéesjusqu’au plateau deValensole, à proximité deRiez. C’est le lieu de l’élabora-tion du miel de lavande.Françoise et Patrick affection-nent particulièrement cet «estivage », migration vers ceslandes de lavandes ordon-nées, et leurs couleurs apai-santes. Le miel récolté là estencore plus clair et encoreplus liquide. A l’oeil, ce mielressemble à de l’or, dit-elle. Vers la fin Août, le travail finaldevient plus mécanique avecl’extracteur qui sépare lesimpuretés, avant la mise enpot, pour une production deprès de 500 Kg, variable selonles années. « Le miel est le premier bien-fait que Dieu a donné à laterre », lit-on dans le Coran.En Islam, il rend la vue,conserve la santé et ressus-cite les morts. Il est les lar-mes du dieu Râ de l’Egyptepharaonique et la traditiongrecque veut que Pythagorene se soit nourri, sa viedurant, que de miel. Et les abeilles sources demilles légendes ! Trente millions d’années enarrière, l’apparence commel’ingénieuse communautéd’organisation sociale desabeilles, sont déjà en toutpoint semblables à celles qui

F r a n ç o i s e P a s q u i e r

Vivre à Lorgues

CCApicultrice

à Lorguesà Lorgues

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Vivre à Lorgues

butinent nos jardins d’aujour-d’hui. Par analogie, c’est aumême moment l’ère des pre-miers primates sauvages,mammifères primitifs quis’entretuent pour survivre…. Retournons en classe !L’abeille appartient à l’ordredes hyménoptères, commeles termites et les fourmis.Comme eux, sa vie n’a desens qu’intégrée dans unecolonie. Isolée l’abeille meurt.Cette colonie s’organiseautour d’un nid qui comprendune reine, de 1 000 à 4 000faux bourdons - les males,éphémères reproducteurs - etde 20 000 à 80 000 ouvrières.Lorsqu’ils ne sont pas domes-tiqués sous forme de ruches,les nids se créent dans descavités abritées du vent etdes intempéries, dans lecreux d’un arbre ou d’unrocher, ou sous la toitured’une maison. Quand elles onttrouvé le meilleur emplace-ment pour leur nid, lesabeilles construisent desrayons de cire, eux même

composés d’alvéoles, petitescavités en forme de tubes àsix côtés. La reine pond jus-qu’à 2 000 oeufs par jourqu’elle dépose un par un dansautant d’alvéoles. En troisjours à peine, l’oeuf deviendralarve, nourrie de gelée royale

puis de miel et de pollen. Aubout de 10 jours la larve qui abien grossi tisse un cocon desoie semblable à la chrysalided’un papillon : elle se trans-forme en nymphe. Devenueadulte, l’abeille sort de sonberceau de cire, sous forme

de faux bourdon ou d’abeilleouvrière. Une éternité de labeursL’organisation du nid reposesur la division du travail. Unevie courte mais intense attendles ouvrières. Elles viventenviron 30 jours pendant les-quels il faut nourrir, bâtir,aérer, réchauffer, défendre,faire des provisions….puisdevenir butineuses, derniermétier de leurs brèves exis-tences. Le butinage dure quatre àcinq jours si le temps estbeau. A ce terme les butineu-ses, épuisées, ailes déchirées,succombent. EpilogueFrançoise aime les abeillescomme elle aime les gens. Lacapacité à s’engager vers lesautres, sans forcément exigeren retour. Elle explique : ces insectes,merveilleux fous volants.Elle insiste : en préserver l’at-mosphère, l’utilité. ●

Propos recueillis par Frédéric TENDILLE

« Rien ne ressemble à une âme comme une abeille, Elle va de fleur en fleur comme une âme d’étoile en étoile, Et elle rapporte le miel comme l’âme rapporte la lumière »

(Victor Hugo, Quatre-Vingt-Treize)

L’abeille appartient

à l’ordre deshyménoptères,

comme les termites etles fourmi.

L’abeille appartient

à l’ordre deshyménoptères,

comme les termites

et les fourmis.

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ept décades dans les artères et unveuvage avaient poussé Louis à seretirer au fin fond d’un vallon.Plantée au pied de la montagne deLance, une vieille bâtisse entourée

de deux hectares de prairie et d’un potagerconstituait son éden. Entouré d’animaux fami-liers Louis y vivait de manière simple.Moustache épaisse et tendre, œil vif et amical,pas alerte, sourire cousu aux lèvres, bontéchevillée au cœur, humour et facétie commelangues maternelles, la bonne humeur enguise de passeport et d’accueil, l’homme s’é-tait rapidement fait adopter par les autochto-nes. Deux acolytes hauts en couleur ressor-taient du lot quotidien des visiteurs. Maigrecomme une ficelle, Félicien facteur de sonétat, colportait ragots et nouvelles diverses.Le gros Jeannot, voisin joufflu, précédé parune double brioche, jouissait du triple statutde paysan, de rentier et de profiteur.Le porche de la cour de ferme s’était mué enfigure de proue d’une cour des miracles, quela rumeur locale avait surnommé « l’arche deLouis ». Univers fascinant de genres etd’espèces animales pour éthologue un brinpoétique. Menant leur vie entre cour et cuisine, unedizaine de poules excentriques, guidées parl’intrépide Jeanne (clin d’œil en biais àBrassens) et harcelées par un coq prostatique,pénétraient dans le sanctuaire culinaire deLouis pour venir caqueter les derniers potinsen sa présence. Affublées de sobriquets cocas-ses elles semblaient indifférentes aux injonc-tions du propriétaire et affichaient une grandeindépendance d’esprit marque de l’ordre desgallinacés. Les quatre lapins quant à euxtémoignaient une grande affection à leur maî-tre. Grisette et Rousse par une sorte decurieux mimétisme, avaient adopté un com-portement variant entre canin et félin, non pasqu’elles aboyassent ou miaulassent, mais par

leur manière de dialoguer avec Louis jusqu’àen oublier leur identité de rongeur. Elles sefrottaient contre les mollets du brave homme,puis assises côte à côte auprès du poêle atten-daient sagement qu’il leur donnât un croutonou une carotte à grignoter après qu’elles aientreçu leur quota de cajolerie. Pendule, d’un passautillant, accompagnait Louis pour aller cher-cher le courrier au bout de la propriété.Papillon chasseur de lépidoptères effectuaitde curieuses virevoltes et voltiges pouragripper les spécimens les plus colo-rés. Mao le chat de la maison,faussement indifférent aux piaille-ries et remue-ménages en tousgenres, se faufilait le soir venu lelong des murs pour lécher sagamelle de laitposée prèsdu four-neau. Lesyeux plis-sés par lajalousie, ilquémandaitq u e l q u e scaresses après queles lapins aient rega-gné leur clapier sous lescoups de museau deNina la chienne rabat-teuse. Tel un nababrepus, Mao siestaitcopieusement. Il s’of-frait une fugue hebdoma-daire pour aller rejoindre leschattes en chaleur du vallon voisinMadrid, Venise et Athènes paissaient en touteliberté, Louis n’était pas Monsieur Seguin. Lesloups avaient déserté la région depuis plusd’un siècle. Les trois chèvres barbues nebêlaient qu’à la tombée du jour pour réclamerleur traite. Louis se faisait une joie de soula-

La dinde de NoëlLa dindeC o n t e d e B e r n a r d C e l e s t i n

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Vivre à Lorgues

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ger leurs pis, desquels il tirait un précieuxbreuvage base des délicieux fromages appré-ciés à la ronde. Une fois l’an, Nimbus le boucdu gros Jeannot, rendait visite aux trois capi-tales. Puanteur garantie ! Jeune jument fou-gueuse, Kérala passait ses journées plus à

ruminer ses escapades qu’à hen-nir ses joies de gambaderdans l’enclos électrifié. Ellegravissait les marchesconduisant à la cuisine etpassait son encolure par la

porte, au moment des repas,pour renifler les effluves

des marmites. Chacunede ses évasions, consé-quence d’une faiblessehormonale, provoquait

l’ire de Louis quiremuait ciel etterre pour laretrouver. Œillet (sic),dinde de ser-vice, assuraitle spectacle

q u o t i d i e n .Volant au cœur

du seul platanede la cour, ellese dandinaitavec grandeagilité d’une

branche à uneautre, gloussait pour énerverpoules et lapins et provoquaitla chienne de ses battements

d’ailes et œillades. Acrobate horspair, Nina escaladait l’échelle adossée à l’ar-bre pour accéder aux branches et déloger ladinde. Œillet fuguait fréquemment, puis reve-nait à la tombée du jour. Louis rageait de lavoir le narguer par ses fanfaronnades puis s’é-

chapper pour aller folâtrer aux alentours. Ilavait un faible pour ce volatile stupide. Le soirvenu, garde chiourme zélée, Nina mordillaitles pattes de tout un chacun pour qu’il rentrâtà l’écurie, à la grange ou au poulailler. Puisfidèle compagne se couchait aux pieds du maî-tre.Félicien et le gros Jeannot avaient souvententendu Louis pester à l’encontre du volatileet lui adresser de jolis mots d’oiseaux. Lesdeux compères ne portaient pas le mêmeregard sur la dinde. Dodue, les cuisses mus-clées, nourrie richement, Œillet faisait l’objetde convoitises gastronomiques de leur part.Peu de temps avant noël, une invitation avaitété lancée aux deux complices, tous deuxvieux célibataires. Ils n’étaient pas encorevenus à la table de Louis, qui passait pour êtreun bon cuisinier.– Vous viendrez bien partager ma pitance etma solitude le soir du réveillon. Nous fêteronsl’arrivée du messie entre vieux garçons.Quelques victuailles et de bonnes bouteilles derouge feront l’affaire. Vous pourrez vous adon-nez à vos messes basses et échanger bien desbêtises, avait-il dit.A trois jours du réveillon Œillet disparut et nerevint pas. Louis en devint triste et taciturne.Le 23 décembre dépité et en colère, il avaitlancé à la cantonade devant un Félicien et unJeannot médusés « si ma dinde revient je luifais la fête ». Jeannot avait rêvé d’un retourdu volatile prodigue, traduit illico en justice etrôti au four de cette merveilleuse cuisinière enfonte que Louis garnissait de bûches plusieursfois par jour en hiver… Félicien avait eu desinsomnies, et même quelques maux d’esto-macs à l’idée d’engouffrer une belle cuisse dedinde rôtie fourrée aux châtaignes, baignantdans un lit de girolles et de pommes de terresrissolées. La dinde revint, Félicien et le grosJeannot l’apprirent par un coup de téléphonele matin même du réveillon. Louis leur avait

de de Noëlden a r d C e l e s t i n

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dit rapidement « vous aurez une belle sur-prise et je vous régalerai. Il y aura des châtai-gnes et des girolles, je ne peux vous en direplus ». Les deux gourmands salivèrent toutela journée à l’idée d’une soirée bien arrosée,d’une dinde rôtie à point, accompagnée dechanterelles aux fumets inoubliables.Le trio se retrouva autour d’une belle tabledressée dans la cuisine. Plusieurs bouteilles de« Chateauneuf-du-pape » mises en évidence,invitaient les hôtes à la fête. Les deux compè-res étaient venus avec de petits cadeaux poursceller l’amitié. Les effluves qui se déga-geaient du fourneau cha-touillaient les narines desconvives et leur curiosité.L’on trinqua puis passa autraditionnel potage de Louis,un velouté de légumes dupotager, un délice pour lespapilles. Louis fit durer lesuspens un certaintemps avant de servirle plat principal etamusa la galerie parquelques blaguesde potache. Quandle grand plat sortidu four avec d’é-normes mistouflesfut posé sur latable, Félicien et legros Jeannot dilatè-rent leurs pupilles. Il yavait bien des pommesrissolées, des girolles,mais un énorme saucissonchaud bien fumant en lieuet place de la dinde. Les convives s’écrièrent àl’unisson, – Et la dinde ? – Soyez patients, elle arrivera après le des-sert, répondit Louis avec sérieux. Félicien etle gros Jeannot, le savaient facétieux, maispas au point de servir une dinde après le des-sert ! Ils se dirent en eux-mêmes que lemeilleur était à venir et qu’il fallait savoirattendre. Souffrir encore un peu, pour finir enapthéose. De superbes desserts furent servis,treize gourmandises provençales ! Les com-pères y goutèrent que du bout des lèvres, seréservant pour la suite. – Servez-vous bien mes amis, insistait Louisentre deux historiettes croustillantes. On

venait de finir la troisième bouteille de“Chateauneuf”, quand il s’éclipsa dans le cel-lier.– La surprise! Souffla le gros Jeannot à l’oreillede Félicien. Et pour la surprise, quelle surprisequand revint Louis ! Il portait une grande cor-beille dans laquelle prônait Œillet la dinde,l’œil vif et les ailles aux extrémités coupées,battantes comme des ventilateurs. Autour ducou de la bête un turban tricolore, au boutduquel pendait une médaille du mérite agri-cole. Le gros Jeannot ne put s’empêcher d’interpeller le maître de maison,– Mais tu te fous de nous ! Nous pensions que

cette emmerdeuse était passée devie à trépas dans la coquelle.

Félicien de rajouter,– Tu nous avais dit que tuallais lui faire sa fête !Louis rayonnant, la cor-beille tenue à bout debras, répliqua le sou-rire aux lèvres, –Mais il y a eu méprise.Je vous avais dit, « si je la retrouve jelui fais la fête ! » Il a une grossenuance. Commequoi un tout petitarticle peut sauver

une tête.C’est Louis qui s’étaitmanifestement payéla tête des deux com-

pères. Leurs yeux en disaient

longs sur leur déconvenue. Legoût de doux fumet et de dinde farcie leuravait été substitué par celui plus amer de din-dons de la farce ! Conscient de la mauvaiseblague qu’il leur avait faite, Louis s’attacha ànoyer leur amertume en leur servant un alcoolde prune de sa fabrication. Au bout dequelques verres de ce délicieux élixir, les pom-mettes déjà empourprées de Félicien et dugros Jeannot passèrent du rouge écarlate auviolet cardinal. Les langues devinrent pâteu-ses et les rires gras. Quand les douze coups deminuit sonnèrent à l’horloge de la cuisine, les“glouglous” des trois hommes, buvant enchœur, furent supplantés par les “glouglous”d’Œillet battant des ailes comme à la joie d’a-voir échappé à la marmite. ●

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S O C I E T E

Texte découvert dans les archives de Saint Antonin et publié dans le bulletin Municipal (TONINFO Octobre 2011) M. BALDECCHI Serge, son Maire,

nous en a sympathiquement autorisé la reproduction.

« Extrait du Rapport du citoyen Fauchet, préfet du Var, remis le 8 pluviôse de l’an 9à la demande du premier consul de l’époque nommé Bonaparte »

g « Sous les rapports physiques, les Provençaux forment la nuance et le passageentre les peuples du nord et ceux du midi de l’Europe. Ils ont en général, les cheveux châtains, quelquefois noirs, rarement blonds, la peaubrune, le regard vif et pénétrant, la physionomie spirituelle, mais passionnée. Leur taille est communément robuste, mais moyenne. Incapables d’un long travail, ilsn’ont que le premier feu. Ils supportent avec peine le chaud et la soif ; plus facilementle froid et la faim, ce qui est un effet du climat. Leur caractère est la légèreté, l’inconstance et la timidité dans les entreprises.Ardents, inflammables, exagérés, ils sont francs et braves : on les irrite par la vio-lence.Le peuple y est plus superstitieux que fanatique, et généralement illettré.Dans les classes élevées, on trouve la corruption des mœurs des grandes villes, sansen rencontrer l’urbanité : on remarque, en général, plus d’esprit que de lumière, plusd’imagination que de jugement. Aussi prompt à s’apaiser qu’à s’émouvoir, le Provençal est aisé à conduire ; il se laissefacilement étonner par l’appareil de la puissance. Le gouvernement peut tirer un parti: avantageux de cette disposition dans les circonstances difficiles. Les plaisirs desProvençaux sont les mêmes que ceux du reste de la France ; des danses, des cour-ses et des luttes dans les dernières classes ; les jeux, les spectacles, les assemblées,parmi les personnes aisées ; mais les uns et les autres y portent les nuances du carac-tère provençal : la légèreté, la vivacité bruyante, mêlée de rudesse et d’ inconsidéra-tion.Mais ce peuple spirituel, riche en talents et en imagination, tiendra enfin, dans lemonde social, le rang auquel il est appelé par ses dispositions naturelles ».

g A travers le portrait des provençaux dressé par le préfet napoléonien du Var, on per-çoit bien l’imaginaire qui a nourri très longtemps l’histoire socio-économique de notrepays : au nord la modernité et les citoyens instruits et policés, au sud des gens frus-tes et incultes jargonnant et patoisant. Je n’en veux que pour preuve l’opinion formu-lée par un grand (?) historien français , Hippolyte Taine, dans son livre « voyage auxPyrénées » publié en 1858. Il vilipende sans vergogne ces méridionaux gueulards « qui ont de l’astrakan bouclésur le crâne et des palissades d’ébène le long des joues… Ils ont dans l’accent un jap-pement et comme des rentrées de clarinette… A les voir remuer, s’aborder, on sentqu’on est en présence d’une autre race : un mélange du carlin et du singe ; une faci-lité vide, une exagération involontaire et continue ; un manque de tact perpétuel…Mon impression, sur le Cours, est que ces gens-là ont besoin d’être gouvernés parautrui. Ils sont parfaitement incapables d’avoir le moindre empire sur eux-mêmes. Lesang, l’action, la colère leur montent tout de suite à la tête ». ●

André LAGIER

Caractères et mœurs des Provençaux...

Caractères et mœurs des Provençaux...

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T r a n c h e d e v i e L o r g u a i s eT r a n c h e d e v i e L o r g u a i s e

HISTOIRES VECUES

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du père FabreC’est en patrouillant cet été au volant du 4x4

du Comité Communal des Feux de Forêts dans le quartier du “pont romain” sur Floriéyes

(pont romain qui n’a de romain que le nom) et plus particulièrementsur le site dit du “Gros Clou” que m’est revenue en mémoire

cette histoire de chapardage enfantin (?) (Nous avions quand même entre 10 et 15 ans à l’époque).

Les melons du père Fabre

c’est ainsi qu’un bel après-midi (qui a eu l’i-dée, un jour, de regarder au dessus de larivière, sur la berge, ce qu’il s’y passait ? )deux d’entre nous ont commencé un tout petitchapardage qui allait devenir une véritablerazzia dans tout le coin, au fil des jours. Lesmelons du père Fabre en savent quelquechose.g Le père Fabre, la bonté faite homme. Mercipère Fabre. Nos excuses les plus plates pources “vols” pour lesquels nous aurions bienmérité quelques coups de pied au cul bienappliqués. Mais l’avez-vous su que c’étaitnous ? Peut-être ? Peut-être pas ? Je penseque vous le saviez, sûrement, mais vous n’a-vez jamais rien dit. Ni même de nous atten-dre, planqué en bordure de la melonnière avec“une trique” pour nous faire fuir de votre plan-

es années 60 s’annoncent sous lesmeilleurs auspices. Nous avons 15ans et nous sommes les hommes dedemain. On court les filles....avec

une certaine retenue. La libération sexuelle nesera que dans 10 ans. Pour l’instant, on flirteau bord de la rivière Floriéyes. Lorgues, en cetemps là, n’avait pas encore et pour long-temps encore une piscine municipale. L’Argensétant nettement plus loin et plus dangereuxpour nous, nous allions en bande, chevau-chant nos bicyclettes par la route deDraguignan ou par celle de Sauveclare vers leseul point d’eau conséquent en surface et enprofondeur, passer les après-midi de nosvacances scolaires à nous rafraîchir et à faireles “beaux” auprès de nos petites copines.g Mais l’amour, chacun le sait, ça creuse...et

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Poursuivons notre balade en pays lor-guais à la recherche de mises en gardeoriginales, étonnantes et claires à l’é-gard des animaux dits domestiques etdéfenseurs de la maison.

C’est ici assurément la mise en garde plusqu’originale ou le (les chiens) font partie denotre Société Nationale des chemins de Ferou plus probablement que le maître est unancien du chemin de fer et qu’il cultive unbrin de nostalgie pour son entreprise. Cela fera rire la petite Manon Pelettier auxéclats et je souhaite à elle comme à vousune bonne année 2012. J.-L. C.

Moi Youki, chien de garde !Moi Jean-Louis, facteur des Postes !

tation pour tout l’été. Pas de trique, pas decoups de pied au cul, pas de coup de «gueule»non plus.g Voila l’histoire d’un été particulier et excep-tionnel à mettre à l’actif des petits couillonsque nous étions alors.Le père Fabre, de son prénom Joseph était unretraité de la noble profession de pompier pro-fessionnel. Fonction qu’il avait exercé au ser-vice, en particulier, des “Urgences”, dans labonne ville de Cannes dans les années 1920 etsuivantes. Figure lorguaise moins connue queson fils Noël et son petit fils Noël, (également)ébénistes tous les deux, en haut de la rueFrançois Courdouan et sa petite fille Sylvianequi tenait, il y plusieurs années la boutique « Chasse et pêche » avenue Allongue.Le père Fabre, donc, avait, en contrebas duchemin menant au “gros clou”, un terrain tou-chant Floriéyes. Ce terrain laissé à l’abandondepuis des lustres était devenu une jungle.Pour occuper sa retraite, le voila, cet hiver là,armé de sécateur, de couteau-scie, de faux,faire place nette sur ce terrain. Le printempsvenu, « béchard », pioche, râteau entrent enaction pour en faire un jardin potager. Et c’estainsi, que, l’été venu des carottes, des oignons,des tomates, des radis, des aulx, des poireaux,etc...etc...des melons s’épanouirent sur les res-tanques étroites de ce jardin potager surplom-bant le cours d’eau. Sacré père Fabre, il avait la“main verte”. C’était la profusion de légumessur ce vaste carré. Il se donnait, sûrement, unmal fou pour obtenir ce résultat.Lequel d’entre nous a décidé de descendre larivière du “gros clou” au « pied de Samson »un après-midi de cet été là par le lit de larivière et à un autre de le suivre par le cheminmuletier ? Je ne m’en souviens plus. Toujours

est-il que passant devant ce jardin, celui quidescendait la rivière, eut son regard attiré parun “énorme” melon qui lui disait:g “je suis le meilleur et le plus sucré desmelons de Floriéyes”... enfin, je crois parcequ’il fut convaincant au possible. Tellement,d’ailleurs, qu’en un tour de main, arraché desa tige, il se retrouva sous le bras de... Celui-ci héla celui qui était sur le chemin....et unsecond cucurbitacée quitta la plantation pourne plus y revenir. Leur sort (aux melons, biensûr) fut scellé dès cet instant. Tous les quatrese retrouvèrent dans l’eau glacée du “grosclou”, trois poignées de minutes plus tard.Ah!! pour être sucré, ils étaient sucrés. Bons,tellement bons et frais... Un délice vous dis-je!Succombant à la tentation, c’est presque tousles jours qu’un ou deux melons du père Fabretrempèrent et se rafraîchirent dans le “grosclou”.Un Flayoscais, du hameau deSauveclare, suivant la même filière ramena luiaussi quelques melons et même des tomateschipées sur le parcours ou dans un jardin duhameau. Quelle cure de cucurbitacées avonsnous faite cet été là!!! Mémorable.g Par contre, le père Fabre n’a pas du goûterbeaucoup à ses fruits. On ne les laissait pasmûrir ! Petits couillons, va ! Que nous étions.Brave homme, monsieur Fabre, nous a laisséle voler impunément jusqu’au dernier melonde sa melonnière....g Il faut vous dire aussi, en conclusion decette histoire, que la melonnière du père Fabrene vécut qu’un été... parce que l’été suivant -”chat échaudé”- le père Fabre était allé faireses melons ailleurs, mais pas au bord de larivière, surtout pas... parce que nous avonscherché, cherché, cherché.... ●

Jean-Louis CASCETTA

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P A T R I M O I N E

Vivre à Lorgues

ci était la maisond’habitation, làétaient les ateliersde réalisation des

tuiles, là encore se situaitle local de séchage bienventilé et exposé au sudet, sans équivoque lesdeux fours de cuisson. Aproximité du vallon, lesdeux puits fournissantl’eau pour le travail de l’argile.Au sol, de nombreux tessonsde tuiles et de carrelages bri-sés, mais rien ne permet dedistinguer des morceaux issusde la fabrique, de ceux prove-nant des toitures et des solsruinés, la structure, la cou-leur, la forme, étant lesmêmes, qu’il s’agisse des toi-tures effondrées ou des pro-duits manufacturés.Le choix de l’endroit était

fabrique de tuiles

idéal : proximité de la forêtpour le bois, proximité del’eau par le vallon, proximitéde l’argile, proximité d’unesablière toujours exploitée.Enfin, transport facilité par laproximité du chemin charre-tier reliant la route deSalernes à celle de Flayoscpar l’Homme Mort, chemin enpartie goudronné puisquedesservant Berne depuis laroute de Salernes.

Tuiles romaines et tuiles canalSpécificité méridionale,les couvertures sontréalisées généralementen tuiles canal déjà utili-sées par les Romains, àla différence que la tuiledes Romains comportaitun chapeau de liaisonentre deux tuiles dont le

courant était plat. Dans la tuileprovençale dite canal, le cou-rant et le couvrant sont arron-dis et identiques, nécessitantpour l’appui du courant, deschevrons chanfreinés, les «quartons » (environ 10x10).Historique. Les Romains utili-saient « la tegula » (du latintegere, couvrir) et « l’imbrice ».Il y avait une tuile ronde,identique à l’actuelle tuilecanal, pour faire le couronne-

Sur le territoire de Flayosc,à moins de 3 km

au nord-ouest de Berne,dans le vallon des Oussiayes,

se situe une ruine,propriété privée: la Tuilière.

Ceux ayant quelques connaissances sur

la fabrication des produitscéramique sauront attribuer

une fonction à chacun des bâtiments en ruine.

II

Tuile romaine Tuile canal

Nos tuilesprovençales

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Une anciennefabrique de tuiles

près du domaine de Berne

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Vivre à Lorguesment et deux tuiles platesaccolées avec rebords pourl’écoulement de l’eau (lecanal).Ce n’est qu’à partir du 12èmesiècle qu’est pratiqué le sys-tème de deux tuiles canal ron-des, l’une servant pour l’écou-lement, l’autre ayant fonctionde recouvrement.DimensionsDe forme tronconique, la lon-gueur de la tuile pouvait êtrede 45 à 60 cm pour se stan-dardiser actuellement à 50 cm, l’ouverture du plusgrand côté étant de 20 cm etde 15 cm pour le plus petitcôté. L’épaisseur étantapproximativement de 1,5cm.La forme, la matière, la cou-leur, en faisait un produitd’aspect agréable. La tuilecanal faite à la « main », parses rugosités dues à lamatière aux origines variées,obtenait une patine de teintepastel, comme brûlée ausoleil, allant du rose au mar-ron plus ou moins foncé sui-vant la température de cuis-son.Les tuiles canal modernessont faites à la presse. Lissesde surface, elles se patinentplus difficilement, aussi, pourun toit de grande surface, est-il mélangé des tuiles de cou-

leurs différentes pour créerl’illusion du vieillissement etrompre la monotonie.FabricationL’argile utilisée était souventextraite sur place, à proximitéde la tuilerie. Indifféremment,la couleur pouvait tirer sur lerouge (oxyde de fer), sur levert (oxyde de manganèse)ce qui faisait après mélangede la terre, le charme de cestuiles vieillies tant recher-chées de nos jours. Quandelle n’était pas suffisammentgrasse, on ajoutait à la terredu sable ou de la tuile pilée,pour faciliter le séchage et lacuisson. Mêlée à l’eau, la pâteétait pétrie dans des bassinspuis passée au malaxeur.L’argile souple et malléableétait calibrée entre deux cylin-dres. Puis venait la découped’un flan avec un cadre en fil,correspondant au développéde la tuile finie.On dit que les tuiles anciennesétaient formées à la cuisse, lacuisse de l’ouvrier donnant laforme tronconique. A cetteméthode artisanale, on pré-féra le moule en bois donnantune forme régulière et plussuivie. Deux hommes spéciali-sés, arrivaient à former 1200tuiles par jour.Venait ensuite le séchage, àl’abri du soleil, dans un local

ouvert bien ventilé. Après unlong séchage, les tuilesétaient assemblées et liéespar paquets pour être mises àcuire en position verticale surplusieurs étages pour remplirle fourLa cuissonSe faisait à 800-900°C(jamais en dessous de 700°)selon la qualité de l’argile et lateneur en sable. La tempéra-ture du four était réglée à vuesuivant la couleur d’un échan-tillon témoin de pâte. La viséese faisait par un trou sur lecôté de la porte.La cuisson se faisait à la «chaleur » par de l’air chaudcirculant dans le four et non àla flamme contenue dans lefoyer enterré à la partie bassedu four. Entre le foyer et lefour, un plancher ajouré enbrique réfractaire, permettaitle passage de l’air de combus-tion vers la cheminée du four,cuisant au passage les tuiles.Le combustible était fait defagots et de petit bois pourobtenir une flamme longue,orange et très chaude. Lechargement du foyer se faisaitpar une ouverture réduite. Ilfallait jeter le bois jusqu’aufond pour obtenir un feu bienréparti. Le chauffeur était unspécialiste.Entre la mise en œuvre etl’ouverture du four, il s’écou-lait au minimum une semaine.Aspect de la toitureLes tuiles étaient toujours detons harmonieux, du rose aumarron foncé suivant l’argileet la cuisson. On obtenait unjeu de mosaïque en mariantles couleurs naturelles. Avecle temps, le toit se couvrait delichens et l’argile continuait àse patiner. Les tuiles pou-vaient être légèrement poreu-ses, le temps, les poussières,les végétaux les étanchaient.Pour une bonne toiture, lestuiles se recouvraient d’untiers. Ainsi faite, la toitureétait lourde et nécessitait unebonne charpente, en particu-lier pour les poutres maîtres-ses en chêne, en châtaignier,en pin coupé de bonne lunecomme souvent ici. ●

Michel CHAPELAIN et

René GALLET

schématisation d’un fourà produits céramiques (tuiles, tomettes...)

hauteur 3 à 5 m.profondeur 2 à 3 m.

largeur 2 à 3 m.épaisseur moyenne des murs 30 cm.

Beaucoup de fours à tomettes comportaient en partie supérieure un compartiment

pour la cuisson de briques, pots etc... vers 650°

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A S S O C I AT I O N S

Vivre à LorguesM A I S O N

ISOLATION DU LOGEMENT

Les clefs de la maison écolo-gique, c’est le rêve : « ellese passe de chauffage, émetpeu de gaz à effet de serre etelle a de l’énergie à revendre». Rêve pieux ? Peut-être pastout à fait.Très bien pour une construc-tion neuve, mais quand onsouhaite réaliser des écono-mies d’énergie (des écono-mies tout court, finalement)dans son habitation, qui n’estplus récente, comment s’yprendre ?La première opération à réaliser consiste en l’isolation de son logement ExempleEn 2005 la ville de Mulhouse aprocédé à la rénovation debâtiments anciens afin dediminuer les consommationsd’énergie.En partant du principe quedans le bâtiment « seul cequi est simple, marche », lesisolants courants ont été utili-sés : 30 cm sous toiture15 cm sur les murs et sous lesplanchers bas mise en placede doubles ou triples vitrages.Les matériaux employés :Isolants à base minérale(laine de verre ou de roche),synthétique (polystyrène,polyuréthane…) végétale(bois, liège, chanvre, lin, cel-lulose…) ou animale (laine demouton, plumes de canard…)Chaque produit ayant sesavantages et ses inconvé-nients.Le bilan est très positif, lesgains en isolation varient de 5à 40 % selon les endroits dela maison : murs, sols, com-

bles, plafonds, planchers,fenêtres.Comment procéder dansson logement ?Tout d’abord définir un bou-quet de travaux à réaliser, lemieux est de solliciter l’aidede spécialistes en économiesd’énergie.Compte tenu du prix des tra-vaux, il est raisonnable d’éta-blir un bilan financier concer-nant l’ensemble de l’isolationet de procéder par étapesselon ses moyens. Travaux dont les résultatssont les plus rentables Dans l’ordre : isolation de latoiture – isolation de lafaçade, des murs (par l’exté-rieur, si possible, le rende-ment est nettement meilleur)

– pose de doubles ou triplesvitrages – isolation des plan-chers bas.Comment décider des prio-ritésIl faut commencer par l’isola-tion haute. En effet , . 35 % de la chaleur s’échap-pent par la toiture.. 20 à 25 % par les murs. 13 à 20 % par les fenêtres . 7 à 15 % par les plancherset ponts thermiquesCaractéristiques des prin-cipaux matériaux :Paille compressée : Pan-neaux de construction rigides,recyclables, qui se prêtent àl’isolation des cloisons, dessols, des plafonds. Ignifugée,elle résiste au feu, ne néces-site aucun traitement insecti-

des économies

Travaux isolation d'une maison par l'extérieur divers isolant possible.

L'isolant est ensuite recouvert d'un crêpi ou d'un bardage en bois ou autres.

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Comment faire

des économies

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Vivre à Lorgues

hristian SIGNOL dont l’œuvre témoignede son attachement à son Quercy natal,est passé maître dans l’art des grandessagas du terroir. Souvenez-vous, de la

trilogie « La rivière Espérance », qui fut en1992 une grande série réalisée pour la télévi-sion française. Chaque fin d’année, astucieu-sement, il fait paraître un roman à offrir enétrenne (business is business ?)*, avec lacertitude d’être toujours lu avec plaisir. En novembre 2011, est sorti « Au coeur desforêts » (Albin Michel). Cette fois, Signol noustransporte sur les hauts plateaux du Limousin,au cœur de la forêt, juste après la grandetempête dévastatrice de 1999.Bastien, sylviculteur de la deuxième généra-tion, est d’une famille de forestiers propriétai-res et exploitants de leurs parcelles et pour lecompte d’autres propriétaires. Tout petit, sonpère lui avait appris que les arbres vivent, par-lent, rêvent et tendent leurs branches pourrenouer avec le Ciel. A son tour, Bastien veuten transmettre les mystères à sa petite-fillemalade. Il est persuadé que la forêt sera saguérison.Au moment du désastre de 1999, Bastien estseptuagénaire. Avec ses employés, il n’arrivepas deux ans après la catastrophe, malgré sesmachines canadiennes à grand rendement, àbout des arbres brisés : il faut ouvrir des che-

Du même auteur « Ils rêvaient des dimanches » 2008 ; « C’était non familles. Pourquoi le ciel est bleu » 2009 ; « Une si belle école » 2010.

Lu pour vous par Françoise Michaud

l Auteur Christian Signol l Editions Albin Michel l

CC mins pour accéder aux parcelles et évacuer lestroncs cassés comme fétus de paille, empilésau bord des routes. Il faut faire vite car le boismaltraité, attaqué par les parasites ne seconserve pas et devient invendable. Il y en atant que les cours se sont effondrés et qu’ilfaut aller chercher des clients hors des frontiè-res, avec le transport à la charge du forestier. « Au cœur des forêts » est un roman, c’estl’histoire d’une famille impliquant quatregénérations avec ses joies et ses douleurs,mais c’est aussi la relation de l’homme à l’ar-bre sans tomber dans l’écologie naïve. Surfond de bruit infernal des machines au milieudes arbres brisés, on apprend le travail de laforêt, l’exploitation, les replantations, le choixdes espèces selon leur croissance plus oumoins rapide : 40 ou 50 ans pour une valeurcommerciale suivant l’usage : construction etcharpente, ébénisterie, chauffage…

Au moment où il est question d’énergiesrenouvelables, notamment de biomasse, nousmesurons l’importance énergétique et écono-mique de la forêt bien exploitée, source d’em-plois : la France possède la deuxième forêtd’Europe. Ce livre, véritable leçon de choses,est un vrai cadeau de Noël pour tous les âges,bien écrit : on a envie de tourner les pages.C’est du bon Signol dans le style de Signol. Alire et à offrir. ●

Au cœur des forêts

cide ou fongicide. Chanvre : Existe sous diffé-rentes formes : panneaux,rouleaux, laine, granulats.Particulièrement écologique(la croissance de la planten’exige aucun pesticide).Lin : Disponible sous formesde panneaux ou rouleauxsemi-rigides.Laine de mouton : Seulbémol de ce matériau trèsperformant, adapté aux sur-faces irrégulières : il doit êtretraité contre les insectes.Liège : Léger, facile à utilisersous forme de plaques ougranulats. Meilleure isolantécologique, mais l’un des pluschers.REMARQUE : tous ces maté-riaux entrent dans la catégo-rie ECOLOGIQUE.La laine de verre, la laine deroche, les plastiques (polysty-rène, polyurèthane, PVC…)

présentent de bons coeffi-cients d’isolation mais n’ent-rent pas dans la catégorie d’i-solants écologiques.

ISOLER MAIS NE PAS GASPILLER L’ENERGIE

Parallèlement à l’isolation dulogement, les économies àréaliser dépendent égalementdu comportement de chacunau cours de la vie quoti-dienne. En effet, voici une liste nonexhaustive d’attitudes habi-tuelles recommandées par lesspécialistes en économie d’é-nergie : ● effectuer les lavages dulinge à 30°● éteindre les appareils élec-triques sous veille● installer des lampes basseconsommation.● éteindre la lumière en quit-

tant la pièce● éteindre la lumière des ves-tibules● prendre une douche au lieud’un bain● en hiver chauffer les pièceshabitées à 19° le jour et 17°la nuit● ne pas laisser couler l’eauen se lavant les mains ou sebrossant les dents● fermer immédiatement laporte du réfrigérateur etc …. ConclusionLa maison écologique ? Ceserait une priorité pour 84 %des français et même pour 90% des adultes de 25 à 34 ans(sondage Institut CSA août2009).Nous avons beaucoup à faire.Nous n’avons pas de pétrole(qui sait ?) mais nous avonsdes idées ! ●

Robert BADIN Extraits partiels de Science et Avenir

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ΠN O L O G I E

Vivre à Lorgues

1- Les travaux d’Hercule étaient aunombre de : 1 a) Six 1 b) Neuf 1 c) Douze

2- La « Toison d’or » était une peau de :1 a) Bélier1 b) Ane1 c) Chèvre

3- Le créateur du « Labyrinthe »s’appelait :1 a) Phidias1 b) Dédale 1 c) Paramidès

4- Le « Sphinx » était une créature, à tête de : 1 a) Femme 1 b) Aigle1 c)Lion

5- Le Roi Midas transformait tout cequ’il touchait en :1 a) Bronze1 b) Or 1 c) Argent

6- Le « Cheval de Troie » était en : 1 a) Plaques de bronze 1 b) Peau de chèvre1 c) Bois

7- Le Roi Tantale fut condamné à subir :1 a) Une faim et une soif perpétuelles1 b) La Loi du Talion 1 c) La lapidation

8- On attribue à Homère : 1 a) L’Iliade1 b) Le Décameron1 c) L’Enéide

9- Envoyer quelqu’un « chez Hadès »signifie l’envoyer :1 a) Au royaume des morts1 b) En exil 1 c) Au combat

10- La « Guerre de Troie » a eut lieu en :1 a) Asie Mineure1 b) Macédoine 1 c) Crète

(réponses en page 15)

…Ces mythes, empreints de merveilleux, racontant les aventures des dieux et héros d’une religion polythéiste… Et ce petit QUIZZ pour vous remettre,

en mémoire, quelques points de cette Mythologie qui a bercé notre adolescence.

Q u i z z d e J e a n - C l a u d e L a rro q u e

e célèbre « goût de bouchon» leur reste en travers de lagorge. Au cause de lui les

fabricants de bouchons en liège,longtemps seuls sur le marché du bouchagedes bouteilles de vin, ont vu débarquer, à la findes années 1990, de sérieux concurrents :bouchons synthétiques et capsules à vis :plus modernes et moins chers…? ils ont gri-gnoté des parts de marché.Ils étaient surtout délivrés du risque de conta-mination par le TCA (tri-chloro-anisol), molé-cule à l’origine du très redouté « goût de bouchon ». La filière a mis longtemps à réagir ; un codede bonnes pratiques a été mis en place et cer-tifié. Les entreprises se sont modernisées, ontinvesti des sommes importantes dans la pré-vention et la traque des TCA.« En dix ans, nous sommes passés de l’artisa-nat à l’industrie. Avant, nous affichions jusqu’à6 % de goût de bouchon (ce qui était impor-

tant), aujourd’hui c’est de 0,8 à 1,7%(1) » reconnaît Jean Marie ARACIL,chargé de mission à la FédérationFrançaise des Syndicats du Liège.

« L’apparition des bouchons alternatifs nousavait mis un coup de pied au fesses ; Ça nousa contraints à progresser. Pendant tout letemps que nous cherchions des solutions augoût de bouchon, nous avons laissé le champlibre aux concurrents. Aujourd’hui nous avonstrouvé les solutions. Nous reprenons la parole ». Alors, le goût de bouchon sera-t-il un mauvaissouvenir ?Ce mauvais goût est en fait un goût de moisi,il peut avoir d’autres causes que le bouchonen liège lui-même.« Maintenant nous savons les identifier et yremédier, fruit des travaux de recherches enlaboratoire d’œnologie ». ●

R. B. (1) et c’est encore beaucoup . NDLR

LLRingardisé par ses concurrents synthétiques, le bouchon en liège contre-attaque.

La Mythologie

Le Liège veut faire sauter le goût de bouchonLe Liège veut faire sauter le goût de bouchon

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D E T E N T E

N° 111

d’Anne LopezLa recette d’Anne Lopez

BA C D E F G H I J

La grille d’Antoine PAR ANTOINE PAYET

Solution du n° 110

A B C D E F G H I J

C O U T U R I E R EO

B

OC ENM M

D

P

E

A

TP L EL

SR

T IE N C

S AO

MF M T AI A CL R AI ME D OS A C R I S T A I N

Vivre à Lorgues

ONU

O I A

GTE

T SE E

IG

L

Horizontalement 1 - Commerçant en boissons2 - Devant l’élite – Adjectif numéral ordinal3 - Bel endroit – Elevé (phonet.) – Entre 3 et44 - On ne peut faire mieux5 - Recueil de bons mots – Anciens messieurs6 - <potée de laie – Sucé (phonet.)7 - Le père de Jason – Roue à gorge8 - Saint dans la Manche – Langue du Sud -

En bas9 - Intente – Affection cutanée (de droite à

gauche)10 – Concrétion calcaire

VerticalementA - Quartier LorguaisB - Il vit entouré entourè d’eau – Armée féo

daleC - Valvule – PossessifD - Dans la nef – Mal isolé E - Sans effet – EpéeF – Lettres de racinien – Dans le sacG - Devoir d’écolier – ObjectifH - Deux voyelles – Demi ver – Pour un pariI – Coléreux – Clé musicaleJ – Remis en place

A

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

BT

Ingrédients: (pour 4 personnes)-100 g de chocolat amer (cacao 70 % etplus)-100g de beurre-50 g de sucre poudre-30 g de farine (fluide)- 3 œufs-1 orange(non traitée si possible)-1 c à s de café soluble

Préparation- Faire fondre au bain-marie dans un bol, le cho-colat amer et le beurre. Yajouter le café. Puismélanger pour que celasoit homogène.- Dans un autre bol ,met-tre les œufs et le sucre.Fouetter jusqu’à obtention

d’une mousse. Mettre au bain-marie touten continuant de battre jusqu’à doubler levolume.- Réunir les deux préparations. Bienmélanger. Y incorporer la farine en pluieainsi que le zeste de la demi orange pré-alablement râpé.- Verser cette préparation dans des rame-

quins beurrés et farinés.- Mettre au four (170°)entre 7 et 8 mn. : faireattention les gâteaux cui-sent vite.-Servir tout de suite ou lespréparer à l’avance puis lesfaire réchauffer juste avantde servir.Peuvent être servis avec dela glace, du coulis de fruits,de la crème anglaise etc...selon les goûts.

S

I R

d’Antoine

Gateau fondant au chocolat amer

Solution du Quizz

1c - 2a - 3b - 4a - 5b - 6c 7a - 8a - 9a - 10a

Pour les gourmands, et ils sont nombreux,

ce fondant les fera … fondre de plaisir !

EI

S

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A G E N D A

Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09Secours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve 04 94 85 92 77(Voir calendrier du mois)Centre Départemental pour l’Insertion Locale(C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 64Centre de Solidarité SocialeSur rendez-vous 04 94 99 79 10Consultation de nourrissons, P.M.I.Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Mission d’Animation, C.L.S.H.Rue de la Trinité. 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechausmardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89DéchetsQuai de transfert de MappeRoute de Carcès, à 4,5 km de Lorgues.Horaires d’ouverture :Lundi, mercredi et vendredi : 9h-12h ; 14h-17h.Mardi, jeudi : 8h30-12h.Samedi : 8h30-12h ; 14h-17 hDimanche : 9h-12h.Décharge privée Ste-AnneInformation, Tarification :V. Henry : 04 94 50 50 50 et 06 89 72 77 31Ramassage des «encombrants»Sur rendez-vous 04 94 85 92 64

Remerciements à

Robert Badin,Jean-Louis Cascetta,Bernard Celestin,

René Gallet, Jacques Gauneau,

André Lagier,Jean-Claude Larroque,

Anne Lopez,Antoine Payet,

Frédéric Tendille.

Directeur de publication

Claude Alemagna.

Coordination

Michel Chapelain.

Secrétariat

Doris Bonardi.

Maquette

Alain Bonardi.

ImprimerieZimmermann

Mairie de LorguesTél : 04 94 85 92 92Fax : 04 94 85 92 90www.lorgues.frC.C Action Socialelorgues.ccas@wanadoo .frMédicaux Para MédicauxMédecins

Bernard J.-P. Carrera S.Decroocq D. Foucault P.Grouiller G.Kreps S.Kreps D.Laure Ch.Richez FThirion F.

RhumatologueJoïta M.

Chirurgiens-dentistesClément-Ricard M.Domart F.Lion J.-F.Risso X.Roguet J.-F.

Laboratoire d’analysesmédicalesPharmacies

Barthélemy F.-X.De L’Arsenal

Saint-FérréolInfirmiers (es) à domicile

Amand D.Boulleret L.Brunet P.Cretegny I.Delattre M.-F.Frere D;Habary C.Hamelin G.Lakhal R.D.Marivoët C.Roux C.Siard A.Tesson C.Urquiza M.-J.Wispelaere J.- P.

S.S.I A.D. (service desoins infirmiers à domicile)Service de soins à domicilepour personnes âgées et handicapéesPsychanalystes

Crouzillat J.-P.De Witte K.

PsychothérapeutesAmand-Jules C.Anceschi M.Bruyant M.Massei C.Petit M.Sabben M.Vaglio C.

OrthophonistesGaly I.Ludier-Mrani A.

KinésithérapeutesAppert J.-J.Bédier K.Bernard F.Gauriat H.Dardenne L.Losson P.Cruz A.Méhois Y.Stoffaneller M. –J.

Kinésithérapeute(à domicile uniquement)

Pelletier B.Marchenoir I.

EtiopatheBoitard J.-M.

OstéopathesBernard F.Chastanier M.Dardenne L.Guillet- Lhermitte JF.Soodts G.

Pédicure PodologueErnoux F.Toulliou C.

Médecine traditionnelleChinoise

Moulard J.P.Audioprothésiste

Albano F.Diététicienne

Allègre M.NutrithérapeuteNaturodiététicienne

Buwaj K.

Prothésiste capilaireMoulet B.

VétérinairesGuirard L., Jean É., Postec R.

Gendarmerie

Police Municipale

PompiersCentre de secoursCentre anti-poisonLa PosteMulti-accueilLou PitchounetTrésor PublicMédecins de gardeUrgences nocturneset jours fériésTransports

Ambulances C.A.V.Ambullances LorguaisesTaxi Christophe P.TaxicoTaxi SergeS.N.C.F. (Renseignements)TED petit Bus :

04 94 85 92 7778 ou 79

04 94 73 70 2704 94 73 70 3004 94 73 95 7404 94 73 99 2204 94 73 70 2704 94 60 85 1304 94 60 85 1304 94 73 70 2704 94 73 70 2704 94 73 95 95

04 94 47 41 38

04 94 73 99 8304 94 73 71 6404 94 73 26 0004 94 73 26 0004 94 73 27 32

04 94 60 47 70

04 94 73 70 3104 94 73 58 0504 94 73 62 9404 94 73 72 97

04 94 67 64 2204 94 67 64 2204 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 82 31 87 3104 94 67 64 2204 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 87 70 12 4806 89 60 71 83

06 63 89 03 1006 29 66 70 0106 75 05 16 1304 94 67 62 2906 09 03 48 2906 71 38 41 07 04 94 73 72 98

04 94 73 96 7204 94 73 20 84

04 94 73 95 3604 94 84 36 8504 94 67 66 2704 94 85 22 5304 94 85 10 1704 94 70 84 5704 94 70 84 5704 94 84 37 9904 94 73 72 32

06 80 35 81 7106 12 05 20 36

06 20 47 12 73

04 94 67 66 2704 94 73 94 7804 94 85 10 1704 94 73 94 7804 94 73 94 78

04 94 47 02 3704 94 73 79 16

06 03 18 59 71

04 94 82 35 50

06 03 28 69 18

04 94 47 57 1806 28 22 86 92

04 94 84 36 55

04 94 73 96 3204 94 73 96 32

17 ou04 94 73 70 11

89 ou04 94 85 92 88

1804 98 10 40 7804 91 75 25 2504 94 60 33 30

04 94 67 62 6904 94 39 00 40

1504 98 10 40 78

ou 18

04 94 73 24 8804 94 73 77 3806 09 57 43 1606 08 63 13 4306 85 11 03 8436 35 Appel gratuit0800 65 12 20

VivreàLorgues

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