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I N F O N°2 de 2014 46 e de la série Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de Belgique

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I N F O

N°2 de 2014

46e de la série

Association Royale des Retraités de la

Banque Nationale de Belgique

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Cher lecteur,

2014, année de transition, touche à sa fin. La vente du Club de la Banque à la commune de Berchem-Ste-Agathe, annoncée l'an dernier, a eu lieu et l'Association se prépare à devenir une association sans but lucratif (ASBL).

La mue entamée cette année se poursuivra en 2015.

Tout d'abord, la commune de Berchem-Ste-Agathe désignera en cours d'année (en principe début juillet) un nouveau gérant pour l’ex-club de la Banque, devenu centre récréatif de la commune. Nous devrons donc nous adapter à ce nouvel environnement et nous passer de Monsieur Chabotteaux avec qui nous avons eu l’habitude de travailler au cours de tant d’années et que nous tenons à remercier ici publiquement.

Ensuite, l'Association adoptera donc, à la demande de la Banque, la forme juridique d'une ASBL. Au cours des derniers mois, un important travail de préparation des nouveaux statuts a été réalisé dans ce sens par votre Comité avec le concours précieux du service juridique de la Banque. Normalement, la transformation en ASBL aura lieu lors d’assemblées générales extraordinaires au printemps 2015. Le statut d’ASBL comporte, comme en toutes choses, des avantages et des inconvénients.

Au nombre des avantages, citons une comptabilité dite « ouverte » - même si en fait, l'Association fonctionne déjà selon ce système -, mais surtout une meilleure protection juridique des administrateurs et des collaborateurs au cas où un incident grave se produirait. En contrepartie, le fonctionnement d'une ASBL implique un accroissement des charges administratives et fiscales.

Le changement le plus significatif pour vous a trait toutefois à la qualité de membre. En effet, il existait jusqu'à présent, au sein de l'Association, deux catégories de membres : les membres effectifs, c'est-à-dire les retraités de la Banque, et les membres adhérents, soit

les veufs ou veuves de membres du personnel de la Banque, tant actifs que retraités. Une fois que l'Association sera devenue une ASBL, il existera trois sortes de membres : les membres effectifs, les membres adhérents et les membres sympathisants.

Les membres effectifs actuels deviennent membres adhérents. Il s'agit des retraités de la Banque. Quant aux membres adhérents actuels, ils deviennent membres sympathisants. Cette dernière catégorie regroupe tous les veufs ou veuves, ainsi que les époux ou épouses, ou encore les partenaires de membres du personnel de la BNB. Enfin, dans la nouvelle ASBL, les membres effectifs seront les membres, tant adhérents que sympathisants, qui se porteront candidats pour devenir membres effectifs. Ils formeront, avec les membres du Comité, l'Assemblée générale et auront le droit de vote lors de cette Assemblée. Les autres membres pourront participer à l'Assemblée générale, mais n'auront pas de droit de vote.

La création de trois catégories de membres au lieu de deux permet en fait de résoudre un problème pratique et d'avoir un nombre plus réduit de membres votants car si tous les membres actuellement effectifs le restaient dans l'avenir, nous n'atteindrions jamais le quorum requis pour les votes aux assemblées générales et devrions à chaque fois convoquer une nouvelle assemblée qui délibérerait valablement sans quorum.

Vous voyez que nous avons quelques défis à relever mais nous sommes sûrs d’y parvenir grâce à votre soutien, notamment des plus jeunes d'entre vous puisque nous avons eu le plaisir de voir enfin s’ouvrir l’écluse des pensionnés qui était restée fermée si longtemps.

Nous vous présentons, ainsi qu'à ceux qui vous sont chers, nos meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2015.

Le Comité

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Un membre de l’Association à l’honneur : Gisèle Vermoesen

Interview par Marie-France Baeken

Dans notre rubrique «Un(e) pensionné(e) à l'honneur», nous vous proposons cette fois de faire (plus ample) connaissance avec Gisèle Vermoesen, jeune retraitée dynamique et artiste aux multiples talents.

Gisèle, quand es-tu entrée au service de la Banque?

J'ai commencé à travailler à la Banque en 1970. J'ai été affectée au service Relations sociales. J'avais quatre jeunes collègues, Claudette, Danielle, Linda et Liliane, et bien entendu aussi quelques collègues plus âgés. La « jeunesse » était soigneusement tenue à l'œil par notre chef, Mlle Delstanche, et rappelée à l'ordre de temps en temps. Mais c'était une époque agréable. Parfois, nous allions ensemble au restaurant après le travail ou à un spectacle, tel que « Up with people ». Nous étions jeunes et pleines d'idées et projetions même d'organiser un thé dansant pour notre centième anniversaire. Et qui sait… nous le réaliserons peut-être!

La bibliothèque vendait alors des carnets de chèques pour des événements d'Europalia et avec la couverture, j'ai gagné un voyage en avion de Deurne à Schiphol. Pour moi, ce fut mon baptême de l'air. Une amie de ma collègue Linda avait gagné le même prix et avec elle, j'ai découvert Amsterdam.

As-tu toujours travaillé dans le même service?

Régulièrement, nous devions aller remplacer une collègue malade auprès de la Mutuelle du personnel de la BNB et ainsi, je suis restée un certain temps dans ce service. Nous travaillions beaucoup, mais il y avait toujours un peu de temps pour rire et s'amuser. J'étais responsable de l'affiliation de nouveaux membres et devais veiller à leur assurabilité. Les mariages, les naissances, les attestations scolaires, les bons de cotisation … tout était encore géré manuellement, chose impensable de nos jours, mais qui exigeait

à l'époque toute une comptabilité. J'étais beaucoup en contact avec les membres du personnel, ce que j'aimais beaucoup.

En 1990, je suis revenue à mes «anciennes racines»: le service Human Resources Business. Là, j'ai travaillé en partie pour la section Examens et en partie à l'accueil des nouveaux membres du personnel auxquels je devais fournir toutes les informations utiles. Je devais parfois m'occuper aussi de la colonie de jour des enfants.

J'ai terminé ma carrière à la Banque en qualité de chef de section de la section Sélection. Là aussi, j'ai été très souvent en contact avec les chefs et le personnel. Nous organisions les tests de recrutement pour le nouveau personnel et les tests de promotion pour le personnel d'exécution. Parfois nous accueillions les personnes qui n'avaient pas réussi pour les consoler. C'était un travail passionnant et j'avais d'excellents collègues.

Quelle a été ton expérience de la Banque?

J'ai connu toute une évolution à la Banque, des horaires fixes aux horaires variables, de l'emploi à temps plein à tous les régimes possibles et imaginables. Des machines à écrire et stencils aux ordinateurs …

Lorsque j'ai commencé à travailler à la Banque, M. Pirson, chef du service Rémunérations et Pensions de l'époque, disait : « la Banque est une bonne mère ». Je trouvais cette déclaration étrange, mais j'y ai souvent repensé et ne puis qu'approuver. Nous avons reçu énormément de possibilités et de formations, de sorte que nous pouvions toujours suivre les nouvelles tendances. Lorsque nous partions à la retraite, nous recevions encore un coup de pouce supplémentaire via l'assurance-groupe et même après notre départ à la retraite, nous sommes encore gâtés par l'Association des Retraités.

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Quelles sont tes occupations depuis que tu es à la retraite?

En 2006, je suis partie à la retraite anticipée car j'avais encore tellement de projets. J'ai toujours été un peu créative: j'ai d'abord fait du théâtre, puis j'ai suivi des cours de guitare, que j'ai dû arrêter par manque de temps pour m'exercer car j'avais alors des enfants en bas âge. Ensuite, je suis allée peindre à la «Portaelschool» à Vilvorde.

Après mon départ de la Banque, je me suis inscrite à la section céramique de l'Académie de Malines.

As-tu déjà exposé souvent?

Chaque année a lieu une exposition de fin d'année à l'académie. Au début de cette année, j'ai eu la chance, avec deux autres élèves, d'exposer au « Natuurpunt » à Malines et en août, j'ai participé pour la première fois au Parcours d'artistes à Zemst. Grâce à votre annonce, j'ai eu la visite de quelques anciens collègues. Une agréable surprise.

Qu'y a-t-il encore à ton programme?

Cette année, j'entame ma 9e année de céramique, qui est en même temps ma dernière année d'études. Et après, il y a encore tant de choses que je voudrais faire: le dessin, la peinture, le travail sur verre, peut-être la sculpture! Le temps me manque!

En 2014, la BNB a déploré le décès des personnes suivantes :

Nous reprenons ci-après la liste des personnes décédées en 2014 non mentionnées dans l'Info de juin 2014 ; ces informations sont extraites du site afternbb.be. Nous publierons dans le premier Info de 2015 le relevé complet des décès de 2014.

STIENNON Anne-Marie 18.02.14 Vve Luc DYCKMANS

VAN DEN ABEELE Gilbert 08.03.14 Epx Mariette FRANCK VAN DER SNICKT Maria 05.06.14 Epse Clément VAN DE VELDE DEHAES Guillaume 07.06.14 Epx Lydia KUBERA ADRIAENS Paul 11.06.14 Epx Monique FAUTRAD WOUTERS Dianne 13.06.14 Epse Willy LIGNEL MERTENS Mariette 16.06.14 DEMARET Marcel 18.06.14 Epx Odette DEVROEDE NOLET de BRAUWERE Françoise 23.06.14 Vve Marcel ROMAIN VAN DEN BERGH Oscar 24.06.14 VANSTEENKISTE Robert 24.06.14 Epx Myriam MICHOEL DUMONT Catherine 24.06.14 Epse Louis GASPAR SIMONS Madeleine 27.06.14 Vve Jean HENDRICKX FRESSEN Elisabeth 04.07.14 Epse Freddy DEBONDT THOMAS Marcel 15.07.14 Epx Maria LOBELLE SCHÜMMER André 19.07.14 BRACKENIER Lucien 24.07.14 Epx Marie-Josée CRUYS DEFRANCE George 28.07.14 Epx Lucile DE GEEST MATZ Adolphe 31.07.14 Epx Colette BACKES VANHELMONT Suzanne 01.08.14 Epse Jean-Marie LOSSIGNOL VAN DEN BOSSCHE Jozef 02.08.14 Epx Maria MERVILDE DIRICKX Josée 07.08.14 Epse VANDERSCHELDE Frans VAN BELLEGHEM Lena 04.09.14 Vve Jozef VERLEYSEN VANDERPOORTEN Emiliana 06.09.14 Epse Maurice LEIRENS HAMELRIJKX Lina 06.09.14 Vve Julien MESKENS VAN MEERVENNE Jeannine 10.09.14 Vve Jules RINGOET LIBIOUL Michel 25.09.14 DRIESSENS Florentine 25.09.14 Vve H. Petrus COOMANS VAN DEN HOUTE Maria-Louisa 28.09.14 Vve Edmond LAUWERS VAN WAES Rachel 02.10.14 Vve Germain D’HAENENS

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VANDENREWEGS Jean 04.10.14 Epx Jeannine CHILOT DI BONO Giuseppe 12.10.14 Epx Carmela MARINO SWAELENS Jeannette 17.10.14 Vve Maurice VAN HEE BECQUE Frans 19.10.14 Epx Maria VAN DEN BORRE DEFRESNE Josiane 20.10.14 Epse Mathieu SCHNEIDER SERGEANT Renée 23.10.14 Vve H. Telesphore AGNEESENS

INFORMATIONS SOCIALES

Modification légale en assurance-vie

Par Paul Tellier

AVEZ-VOUS UNE ASSURANCE-VIE DEPUIS PLUS DE 2 ANS ?

Alors il serait sans doute indiqué de revoir la « clause bénéficiaire » (c'est-à-dire les personnes à qui reviendra le capital assuré à votre décès). En effet, une nouvelle loi est entrée en vigueur le 5 mars 2014.

En résumé, dans beaucoup de polices d’assurance-vie, les bénéficiaires ont été désignés sous le terme « les héritiers légaux ». La nouvelle loi implique que les bénéficiaires seront maintenant les personnes qui font partie de la «succession» du défunt (en tenant compte, par exemple, d’un testament rédigé depuis). Dans certains cas, cela n’a pas d’importance mais parfois cela peut être bien différent, surtout si votre situation personnelle a changé au cours des dernières années.

Alors un conseil : relisez la clause bénéficiaire de vos contrats d’assurance-vie et voyez si elle correspond toujours aux volontés que vous avez actuellement concernant votre succession. Le cas échéant, faites-la modifier. Faites-vous conseiller par un expert (de préférence votre notaire).

Une petite brochure explique les différences entre les concepts d’« héritiers légaux », d’une part, et de « succession », d’autre part, et les conséquences qui en découlent. Vous pouvez consulter cette brochure, intitulée « Brochure clause bénéficiaire : Savez-vous encore qui recevra votre argent après votre décès ? », sur le site internet d’Assuralia (http://www.assuralia.be), sous la rubrique Publications Vie.

Loisirs

Les activités mentionnées ci-après sont classées par ordre chronologique.

Activités passées

En Belgique (activités annuelles,

expositions et/ou excursion d’un jour)

Randonnée à la Côte (Saint Idesbald) (17.06.2014)

Par Elisabeth De Groote

Le mardi 17 juin, nonobstant la distance et une météo un peu tristounette, nous étions 17 à avoir répondu à l’appel de Raymond et Guido pour une rando à la côte. En effet, le temps était gris, le vent parfois un peu violent et la température un peu inférieure à la moyenne saisonnière mais à 10h45, nous étions présents sur la place Georges Grard à Saint Idesbald pour prendre un bon bol d’air dans une ambiance conviviale.

Certains n’avaient pas hésité à partir la veille ou même quelques jours plus tôt pour profiter pleinement de cette escapade à la mer.

Après avoir reçu tous les encouragements d’anciens collègues résidant en permanence à la mer, nous sommes partis pour une mise en jambes qui devait nous conduire vers Coxyde pour rejoindre le

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centre De Nachtegaal (centre flamand de visiteurs et d’éducation à la nature) à La Panne, terme de la première partie de notre balade.

Il était une heure et nous avions déjà marché 8 km ; une pause était donc bienvenue… C’est avec plaisir que nous avons vu arriver à vélo un ancien collègue, le messager de Guido qui apportait le vin pour l’apéritif que nous avons dégusté à l’extérieur du Centre avant de manger notre pique-nique à l’intérieur du Centre.

Après cette halte d’une heure, nous sommes partis pour la découverte du Westhoek. Cette promenade dans cette superbe réserve naturelle fut plus sportive mais la beauté du site nous récompensait largement de nos efforts. Nous avons ensuite rejoint notre point de départ à Saint Idesbald en longeant la mer et c’est autour d’une bonne table, au Rimini, que nous avons terminé notre sortie à la mer.

Promenade à Louvain-la-Neuve (22.07.2014)

Par Francis Borceux

Ce matin-là, quand nous nous retrouvons au bord de cet espace exceptionnel qu’est le « green » du golf de Louvain-la-Neuve, monsieur Soleil ne daigne pas nous saluer : il fait la grasse matinée et se prélasse encore dans sa couette de nuages. Nos bottines s’en vont donc marteler sans lui les chemins du « Bois de Lauzelle », véritable écrin de nature sauvage, dont la faune reste trop discrète à notre goût : sans doute que nos babillages ne lui inspirent guère confiance.

La forêt se prolonge par un surprenant couloir boisé, à travers le feuillage duquel nous devinons les maisons de Louvain-la-Neuve et leur petit jardinet. Les architectes avaient voulu construire « une ville à la campagne », c’est réussi ! Et ô surprise, au sortir des arbres, nous nous retrouvons en plein centre-ville, sur le marché, ou bien à Louvain-la-Plage : car la Grand-Place est recouverte de 300 tonnes de sable et les enfants s’en donnent à cœur

joie. Ville étonnante que beaucoup d’entre nous découvrent. 20.000 habitants permanents, 40.000 quand les étudiants sont là. Commerces, restaurants, cinémas, musées, salles de spectacles, églises : tout y est pour faire une vraie ville. Enfin, tout ou presque … car il manque quand même un cimetière ! Mais Louvain-la-Neuve est une ville pas comme les autres : une ville piétonne, construite dans la vallée, sur une dalle de béton en dessous de laquelle sont cachées les voies d’accès, les carrefours, les parkings, les rails, la gare ... En surface, des piétons, rien que des piétons : ils vont de commerce en restaurant ou d’auditoire en laboratoire.

Les plus courageux d’entre nous s’élancent alors pour faire le tour du lac de Louvain-la-Neuve, véritable poumon urbain, puis ils mettent le cap sur le domaine provincial du « Bois des Rêves », un autre paradis vert où il fait bon venir flâner en toute quiétude. C’est ensuite le retour vers le « Bois de Lauzelle » et sa vallée arborant comme un bijou son collier de mares … et même un petit lac aux mille carats, serti dans une corolle d’émeraude. Les sportifs plus modestes se contentent d’un retour direct vers le « Bois de Lauzelle » et ses mares aux grenouilles.

Puis c’est pour tous la longue remontée vers le golf de Louvain-la-Neuve, véritable tapis vert que nous traversons de part en part, au milieu des golfeurs en plein effort. Tout cela pour aboutir au « Golf Club Le Clocheton », où nous commençons par un apéritif bien mérité. Tiens, du coup monsieur Soleil vient nous présenter ses respects ; bien essayé, mais puisqu’il n’a pas daigné faire la marche avec nous, nous ne lui offrirons pas un verre ! Allez, bon appétit, il est l’heure de passer à table.

Visite de l’exposition « 14-18, c’est notre histoire ! (05.08.2014)

Par Philip Hianné

Le mardi 5 août, nous étions une cinquantaine pour visiter la très

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intéressante exposition «14-18, c’est notre histoire» qui se tient au Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire jusqu’au 26 avril 2015. Notre guide met l’accent sur 3 thèmes.

1. «L’Europe triomphante» retrace le contexte européen et mondial à la veille de la guerre. C’est l’Europe des empires coloniaux, les Européens entendent «civiliser»…

L’Europe est le banquier du monde; en 1913, Royaume-Uni, France, Allemagne, Suisse, Pays-Bas et Belgique possèdent la quasi-totalité des capitaux placés à l’étranger et 60% du stock d’or mondial !

Quelque 40% des terres et 1/3 de la population mondiale sont sous domination européenne. La puissance économique est à son apogée 10 ans avant le début de la guerre.

Tous les prix Nobel scientifiques vont à des Européens sauf 3 Américains… immigrés européens!

L’Europe politique est un ensemble de monarchies aux liens de parenté plus ou moins forts mais depuis déjà 10 ans avant 1914 de grandes tensions existent. Le climat est détestable.

La «Triple Alliance» lie Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie (jusqu’en 1915). L’on se méfie de la France depuis Napoléon Bonaparte.

En réaction, France, Royaume-Uni et Russie concluent la «Triple Entente». L’étincelle sera l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914 qui provoque une réaction en chaîne de déclarations de guerre.

2. «Le conflit en Belgique». Notre pays est neutre. L’empereur Guillaume II d’Allemagne demande au roi Albert Ier le libre passage de ses troupes pour envahir la France.

Le roi Albert refuse et la Belgique est envahie à partir du 4 août. Les soldats belges résistent héroïquement et

retardent l’avancée allemande vers la France.

L’exposition documente parfaitement l’invasion des villes belges à l’aide de bornes interactives : Dinant, Mons, Bruxelles, Antwerpen, Nieuwpoort, Liège et Leuven.

Cette phase des opérations dure 3 mois et demi et est suivie d’une guerre de position, «guerre des tranchées» pendant près de 4 ans.

La ligne de front bougera en fait très peu et quelques centaines ou même dizaines de mètres coûteront la vie à des dizaines de milliers de soldats.

Quelques salles sont consacrées aux différentes armes: fusils et mitrailleuses, bien sûr, mais aussi toute une panoplie d’armes blanches occasionnant d’affreuses blessures.

Sont aussi exposés les masques pour lutter contre l’intoxication des gaz de combat et est évoqué le rôle important des animaux (chiens et chevaux).

Dans la plaine de l’Yser, nos soldats connaîtront 4 années de souffrances quotidiennes mais aussi d’attente et d’ennui.

Pour les civils, l’occupation est synonyme de disette, de privation de liberté, d’absence de nouvelles et de tracasseries permanentes des ordonnances allemandes.

Le but est de survivre, lutter contre la famine en ayant recours au marché noir, d’ailleurs sévèrement réprimé par les «Kommandantur». La vie économique nationale est figée.

Enfin une aide alimentaire vient d’Amérique du Nord : des tonnes de marchandises sont distribuées par la « Commission for Relief of Belgium », notamment dans les célèbres stocks américains.

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3. «La fin de l’occupation». En septembre 1918, une grande offensive alliée en Flandre provoque l’effondrement du front allemand. En Allemagne, la révolution éclate, l’empereur Guillaume II quitte Spa à la sauvette et fuit aux Pays-Bas. Lors de l’armistice du 11 novembre 1918, la ligne de front s’étend de Gent à Mons et ce n’est qu’à la fin novembre que toutes les troupes allemandes ont quitté notre pays.

La guerre est finie mais il n’est pas encore question de paix !

En janvier 1919, lors des préparatifs de la Conférence de Paris, l’Allemagne se voit imposer des conditions très dures. Le Traité de Versailles du 28 juin 1919 est perçu en Allemagne comme humiliant et ne laisse place à aucune paix durable dans la nouvelle Europe. L’avenir le confirmera malheureusement.

L’empereur Guillaume II en exil aux Pays-Bas meurt en 1941 dans l’indifférence générale.

Si vous voulez approfondir la Grande Guerre

Par Paul Tellier

Lors de notre visite au Musée de l’Armée à Bruxelles le 5 août 2014 (le lendemain exactement du centenaire de l’invasion allemande), l’un ou l’autre de nos membres ont regretté que l’exposition fût essentiellement consacrée à la Belgique pendant cette guerre. Toute critique mérite d’être prise en considération même si elle peut occasionnellement interpeller les organisateurs.

Je suggère donc à ceux qui souhaitent élargir le sujet de visiter individuellement les expositions suivantes (j’omets bien sûr de relever les centaines de cimetières militaires ou tous les monuments commémoratifs qui parsèment les champs de bataille de ces quatre années) :

1) d’abord en Belgique :

- à Liège qui a encaissé le premier choc le 4 août 1914 et dont la couronne des douze forts, dont celui de Loncin, a résisté au bombardement infernal de l’artillerie allemande de gros calibres jusqu’à la dernière limite : une grande exposition à la gare des Guillemins plus une plus petite au Musée de la vie wallonne (billets SNCB à prix réduits avec entrée à l’expo) ;

- à Dinant (citadelle) ainsi qu’à Namur et Mons (voir les sites internet concernés, certaines expos sont temporaires) ;

Puis, bien sûr, lorsque l’armée belge s’est retirée ensuite dans le Westhoek, derrière l’Yser

- à Ypres (In Flanders Fields dans la Halle aux Draps reconstruite, je trouve l’expo assez sombre, dans le noir, disons assez triste, angoissante et sinistre, mais bien sûr on ne commémore pas des événements particulièrement gais), grand choix de restaurants sur la place, excursion à combiner avec

- Passendaele qui est tout près (attention c’est très réaliste mais de nombreux escaliers pour descendre dans des sous-terrains reconstitués ainsi que des tranchées très bien refaites, à éviter si on a des problèmes de mobilité ou s’il pleut car les caillebotis des tranchées à ciel ouvert deviennent fort glissants), une cafétéria à côté du musée et un beau parc pour s’y balader ;

- à Ploegsteert (musée très agréable, pas de problème d’accès, très moderne, interactif avec écrans tactiles, possibilité de promenades dans les environs), un conseil : le lieu est tout près de la frontière française et l’accès le plus facile est par l’autoroute de Tournai, Lille, Armentières (direction Calais).

2) en France :

- pas trop loin : à Péronne (sur l’autoroute Mons-Paris, entre Amiens et Saint Quentin) le Mémorial de la Grande Guerre est superbement présenté ;

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- plus à l’est et plus loin, bien sûr, le site du Chemin des Dames (très émouvant avec les grottes où les soldats se réfugiaient lors des bombardements) et évidemment Verdun (sans autre commentaire !).

Promenade à Grimbergen (19.08.2014)

Par Raymond Boghmans

Ce qui devait être une belle promenade d’été se déroula presque dans une ambiance automnale. Cela ne découragea pas les randonneurs: presque tous étaient au rendez-vous. Il faisait assez frais au moment du départ, mais nous n’avons pas eu de pluie.

Un petit chemin entre maisons et jardins nous amena rapidement au premier moulin à eau, le Tommenmolen.

Ensuite nous nous dirigeâmes vers l’ancien aérodrome devenu un petit bois pour le plaisir des promeneurs. Il subsiste un tiers de l’aérodrome servant encore aux petits avions de tourisme.

Nous quittâmes ce beau domaine à travers champs, boueux, vers le canal Bruxelles- Willebroek jusque Humbeek.

Par des chemins en terre battue, nous arrivâmes au Maalbeek que nous remontâmes jusqu’au deuxième moulin, le Liermolen pour rejoindre enfin notre but final : le Fenikshof.

La boucle était bouclée : nous étions de retour au centre de Grimbergen.

Comme d’habitude, nous nous retrouvâmes tous pour une bonne «Grimbergen» et un excellent repas bien mérités.

Promenade à Ranst (24.09.2014)

Par Guido Suykens

Pour notre promenade de septembre, c’est la Campine qui a été choisie. Nous avons pris le départ à 18 et les conditions

climatiques étaient agréables, du moins pour ceux qui ont fait la petite randonnée.

Les explications de Jules sur les champignons étaient d’un grand intérêt culinaire, mais les « scouts » en culotte courte ont eu quelques problèmes avec les moustiques.

Les guides étaient bien préparés mais à un certain moment, nous avons dû malgré tout faire demi-tour, ce qui a porté la randonnée à 12 km au lieu de 11 comme mentionné sur la carte.

Le petit groupe a pu profiter un peu plus tôt d’une Corsendonk bien méritée chez «Den Bol» où nous avons tous savouré un délicieux repas.

Tournoi de pétanque « Camille Matagne » (25.09.2014)

Par Jean-Jacques Louckx

Sous un soleil radieux, mais par une température automnale a eu lieu, ce jeudi 25 septembre, notre traditionnel tournoi de pétanque. Pas moins de 33 participants, dont 12 dames, avaient choisi de se mesurer à ce jeu d’adresse.

Notre doyen, Marcel Hoste, 98 ans, était parmi nous pour accueillir nos nouveaux (jeunes) pensionnés. Pendant ce temps, Gilbert, Claudette et Bob s’activaient à la formation des triplettes et à la répartition des terrains. Paula et Willy mettaient leurs talents en commun pour dessiner sur le terrain n°6 les aires carrées pour l’individuelle.

La première manche pouvait enfin débuter et fut rapidement terminée, suite à la méforme de certains et au manque de repères pour les nouveaux, dont je ne citerai pas les noms. La seconde manche fut plus disputée. Entre ces deux manches, les joueurs étaient invités à se mesurer dans une joute individuelle, épreuve d’adresse par excellence. Ce fut le moment choisi par Bob pour déclarer forfait, à la suite d'un problème intestinal. Comme cela se situe sous la ceinture, je n’en dirai pas plus ! Bob sera remplacé

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sur le champ et avec brio par Roland Geenens pour les deux épreuves de l’après-midi.

Arrive l’heure tant attendue de l’apéro, avec de nombreux commentaires sur les prouesses et les ratés de chacun, suivi d’un repas bien équilibré qui nous donnera les forces nécessaires pour accomplir les deux manches suivantes. C’est dans cette ambiance bon enfant que se termina le tournoi par la traditionnelle collation (tarte et tasse de café).

Et enfin, point d’orgue de cette agréable journée, la proclamation des résultats et la distribution des prix dont les vainqueurs sont pour les dames Nicole Vande Put et chez les messieurs Robert Van Vlaenderen.

Un tout grand merci à celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de ce tournoi.

Visite de l’exposition « Bastogne War Museum » (10.10.2014)

Par Philip Hianné

Vers 8h30, notre bus quitte l’entrée du personnel de la BNB avec une cinquantaine de participants à cette journée qui s’annonce très intéressante.

La météo est au beau fixe et à 10h45 nous arrivons au Bastogne War Museum : hall spacieux, accueil souriant, distribution d’audioguides, éclairages étudiés.

Ce tout nouvel espace muséal est dédié à la seconde guerre mondiale à travers le prisme de la bataille des Ardennes.

Le 16 décembre 1944, les forces allemandes attaquent les unités américaines, entre autres sur le plateau de Bastogne, englobant de nombreuses communes avoisinantes.

Grâce à l’effet de surprise, les Allemands espèrent franchir rapidement la Meuse, reprendre le port d’Anvers pour couper les approvisionnements alliés, isoler l’armée britannique de l’armée américaine et ainsi

obtenir la signature d’une paix séparée sur le front Ouest.

L’hiver est particulièrement rigoureux, il neige abondamment, ce qui retarde la percée allemande mais … empêche aussi l’intervention de l’aviation américaine qui ne pourra parachuter armes, munitions, vivres et médicaments aux troupes américaines assiégées à Bastogne qu’à partir du 23 décembre. Patton fait remonter ses chars en catastrophe depuis l’Alsace et le 27 décembre les lignes allemandes sont percées et la jonction s’opère avec les assiégés.

La contre-offensive des armées alliées débute le 3 janvier 1945, par un froid glacial et dans la neige.

Enfin le 28 janvier, l’armée allemande est rejetée sur ses positions de départ, derrière la ligne Siegfried.

Le bilan est terrible: l’on compte plus de 35.000 tués dans les 2 camps et près de 80.000 blessés sans compter les victimes civiles plus nombreuses en 6 semaines qu’en 4 années de guerre. Cette « Wacht am Rhein » est la dernière grande offensive allemande.

Voilà pour l’Histoire; revenons à notre musée qui au travers de décors, de témoignages, d’installations multimédias et de films sollicite pleinement les émotions du visiteur.

Quatre personnages, représentés sur un mur, se présentent à nous. Ils serviront de guides tout au long du parcours : un lieutenant allemand, un caporal américain, une jeune institutrice bastognarde et un écolier de 13 ans. Ces quatre visages se transforment en quatre voix pour autant de points de vue sur le déroulement des événements.

Par ailleurs, trois « scénovisions » s’immiscent à trois endroits de la visite. Ces mini-théâtres de quelques minutes permettent de s’immerger dans un décor et une atmosphère.

En fin de parcours, la bordée de tombes rappelle le lourd bilan humain et dès la

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sortie du musée se dresse le majestueux Mardasson.

Inauguré en 1950, ce mémorial en forme d’étoile exprime la reconnaissance du peuple belge envers l’armée américaine. Sur le fronton sont gravés les noms des 50 états, symbole d’amitié jouxtant une crypte creusée dans la roche, dont les trois autels sont dédiés au catholicisme, au protestantisme et au judaïsme.

Après cette longue visite émouvante (2 heures me semblent un minimum), nous dégustons un excellent lunch à la brasserie Wagon Léo, dans le centre de Bastogne.

Une promenade digestive, toujours sous le soleil, nous permet de constater que Bastogne est une ville gourmande, comptant autant de pâtisseries que de boucheries-charcuteries!

Enfin, sur le chemin du retour, Paul Tellier soumet à notre sagacité un petit quizz de 20 questions (« Connaissez-vous la fin de la guerre 40-45 ? ») qui permet à ceux qui ont le mieux répondu de gagner un petit prix.

Nous le remercions vivement pour l’organisation de cette belle journée, de même que Danielle Vansteenwinckel.

Les fêtes d’automne (16 et 23.10.2014)

Par Jean-Jacques Louckx

16/10/2014 sans musique

Cette fois nous y sommes, l’automne est là avec son vent, sa pluie, les beaux couchers de soleil, ses journées plus courtes et surtout les fêtes d’automne avec ou sans musique au Club.

Cette année, je peux enfin participer à cette activité, l’occasion de revoir des anciens et des jeunes pensionnés.

Suite aux absences de Claudette et de Tony, l’organisation de la fête sera reprise par Danielle et moi, un fameux défi pour un débutant.

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que les tables étaient disposées autrement que sur le plan fourni par Claudette. Branle-bas de combat, au secours, je fais quoi chef ? Tout doit être prêt dans deux heures, les participants seront là, et nous ne sommes nulle part. Pas de panique : avec l’aide de Danielle et des serveurs du Club, nous installons nos invités à leurs tables respectives, je dessine avec les moyens du bord, c'est-à-dire un porte-mine, une farde en papier, une tasse pour les cercles et un carton de bière pour les rectangles, un nouveau plan des tables que l’on fixe sur la première colonne de la salle à manger. Dans mon village, on appelle cela « tirer son plan » !

Après ces aventures, tout le monde étant installé, la fête se déroula dans la bonne humeur et la convivialité autour d’un bon repas.

23/10/2014 avec musique

Après nos aventures de la semaine précédente, Claudette est de retour parmi nous, le calme est revenu au Club et nous pouvons accueillir les invités dans la sérénité…

Les tables et le plan concordent, ouf, gros soulagement.

La fête se déroule sans accrocs dans l’ambiance chaleureuse et conviviale habituelle, autour d’un bon repas et d’un verre de vin dégusté avec sagesse, nos deux musiciens mettant l’ambiance souhaitée par tous.

Ainsi se terminent les fêtes d’automne 2014.

Promenade à Malines (30.10.2014)

Par Jules De Kimpe

Jeudi 30 octobre, il fait un temps superbe pour notre randonnée.

Les 29 participants sont tous présents, bien avant l’heure du départ.

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Nous nous divisons en 2 groupes. Le groupe des 13 km se lance sur le chemin de halage, entre l’étang d'Eglegem (à Hombeek) et la Senne.

Des pêcheurs viennent de prendre une carpe de ± 12 kg qu'ils sont fiers de nous montrer.

Ensuite, nous longeons l’étang de pêche de Weerde, où nous faisons une halte apéro au point le plus éloigné du départ.

Après ce remontant, retour par la rive droite de la Senne, direction Vrijbroekpark.

En cours de route, notre attention est attirée par une jolie petite chapelle: «Kapelletje van O.L.Vrouw van 't Hammeke», construite au 17e siècle, et inscrite au patrimoine national depuis 1974.

A notre arrivée à la taverne ’t Park, les promeneurs qui avaient parcouru 8 km nous semblaient bien décontractés. Ils avaient traversé le superbe Parc provincial pour rejoindre la Senne jusqu'à Hombeek et y faire le tour de l’étang d’Eglegem.

De ce fait, ils avaient eu largement le temps de prendre un bon apéro en nous attendant.

Lieske et son équipe nous ont servi un bon repas, afin que chacun puisse rentrer chez soi, satisfait de sa journée.

Dîner des Jubilaires (13.11.2014)

Par M.-Fr. Baeken

Le jeudi 13 novembre 2014 a eu lieu le traditionnel dîner des jubilaires. Ce jour-là, nous avons eu le plaisir d'accueillir trois couples comptant 60 ans de mariage (noces de diamant) et dix couples ayant fêté leurs 50 ans de mariage (noces d'or).

Depuis de très nombreuses années, Paula s’occupe de l'organisation de cet événement. Aussi certains étaient-ils étonnés de ne pas la voir, une fois encore, présider la cérémonie. Dans son discours de bienvenue, Linda leur rappela

gentiment qu'elle était devenue la nouvelle présidente et qu'à ce titre, elle avait donc pris la relève. Elle félicita chacun des couples qui se vit offrir en outre de belles orchidées en hommage à leur longévité conjugale.

Les convives, répartis autour de cinq tables rondes, firent ensuite honneur aux mets de saison que M. Chabotteaux avait préparés avec beaucoup de soin et d'attention pour l'occasion. Les jubilaires dont certains avaient pu déjà prendre un verre ensemble avant le discours de la présidente, étaient manifestement heureux de poursuivre la conversation à table pour évoquer des souvenirs communs ou pour faire plus ample connaissance.

Les meilleures choses ayant une fin, les invités prirent congé les uns des autres non sans avoir remercié au préalable la Présidente et l'Association de leur avoir permis de partager ces bons moments.

Nous présentons encore toutes nos félicitations aux jubilaires, tant à ceux qui étaient présents lors du dîner qu'à ceux qui, pour des motifs divers, n'ont pu rejoindre le Club en ce 13 novembre.

Concert Strauss Impérial (16.11.2014)

Par Monique Corlier-Poechet

Une fois de plus, ce spectacle nous a ravis.

Pascal Pfeiffer, qui dirige l’« Euro Symphonic Orchestra » (orchestre belge « Cocorico » !), nous a concocté un programme haut en musique. Il a osé la différence des genres : Strauss, opérettes (La Veuve Joyeuse, le Pays du Sourire ...), airs connus de comédies musicales (La Mélodie du Bonheur, West Side Story, My Fair Lady…).

De talentueuses voix ont apporté leur concours à ces différentes interprétations : Fleur Mino (soprano française) et Vyannet Guyonnet (baryton – groupe français «Les Stentors»).

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A l’invitation du chef d’orchestre, le public a apporté son concours à l’exécution de diverses polkas, notamment « Im Krapfenwald » – là nous avons imité tant bien que mal le cri du coucou -, « Auf der Bahn » - nous avons été transformés en locomotive « tchou tchou » …Vraiment sympa, le chef !

Nous avons eu droit à de très mélodieuses mazurkas, à une « Schatzwalzer » (valse du Trésor) de toute beauté, la Valse des Patineurs (d’Emile Waldteufel), l’incontournable Beau Danube Bleu et, en point final, l’inconditionnelle « Radetzky March », claquée dans les mains par l’assemblée, comme il se doit.

Le Jeune Ballet de Liège nous a fait rêver … (à notre sveltesse et notre souplesse perdues !). Ballerines et danseurs ont évolué au son de cette musique impérissable dans des chorégraphies hautes en couleurs.

Une prestation, et pas des moindres, a retenu toute notre attention et a suscité un profond enthousiasme. Il s’agit de celle du quatuor à cordes « Strings 4ever ». Renversante, époustouflante. Quatre diablesses ont investi la scène : charmantes, vêtements scintillants, instruments métalliques et stylisés. Le tout, de très bon goût. Plus question d’instruments à cordes classiques et de robes noires. Nous avons découvert « les cordes » sous un angle tout à fait différent. Ces jeunes femmes manient l’archet de façon extraordinaire et font preuve d’une souplesse d’interprétation surprenante. Imaginez-vous la musique viennoise interprétée par un groupe pop, tiré à quatre épingles … Et quelle endurance : elles ont joué sans arrêt pendant un laps de temps très long, enchaînant valses, polkas, french cancan …). Le public a immédiatement adhéré à leur façon de sentir la musique. C’était merveilleux. Je crois que Strauss lui-même aurait trouvé cela magistral !

Je ne peux que vous conseiller de consulter leur site internet (http://strings4ever.com) car elles ont également des concerts classiques à leur programme, avec tout ce que cela

implique au point de vue instruments et tenue vestimentaire !

Merci aux organisateurs et … à l’an prochain, avec plaisir.

La seule chose que j’ai déplorée, c’est de ne pas avoir reçu de programme. Mais là, heureusement que, grâce à Papa Poechet, cette musique n’a pas beaucoup de secrets pour moi.

Promenade à Hoeilaart (20.11.2014)

Par Raymond Boghmans

Au lever du jour, grisaille, fraîcheur et brume. Un temps idéal pour une bonne balade dans la forêt de Soignes qui baigne dans les couleurs jaune-or. Un vrai temps d’automne. Assez vite le soleil fait son apparition, un article rare les jours précédents, mais généreux pour notre randonnée. Les beaux jeux de lumière dans les couleurs d’automne se déploient autour de nous comme un tableau.

Comme de coutume, le groupe des 12 km part le premier. Après 500 mètres, ils sont déjà hors de notre vue et d’un bon pas ont disparu dans le décor de la forêt. Nous suivons à un rythme plus paisible, question de ne perdre personne dans le grand bois.

Après une bonne heure de marche, nous quittons le parcours de 12 km pour le court-circuiter et récupérer la fin du grand parcours près de l’hippodrome de Groenendaal. Après l’avoir traversé, nous terminons par une boucle à travers l’arboretum et rejoignons nos voitures.

Les « grand marcheurs » ont encore pu profiter de quelques sentiers sympas supplémentaires.

Peu d’entre nous connaissaient cette partie de la forêt et ont été enchantés de voir comme la nature peut être belle en cette saison.

C’est au « Nerocafé », à Hoeilaart, que nous avons clôturé notre journée avec une bonne bière et une petite restauration.

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Voyages

Entre Vosges et Alsace (du 05 au 09.05.2014)

Par M.-Fr. Baeken

Le lundi 5 mai marque le départ du premier voyage de l'Association inscrit au programme de l'année 2014 : vingt-neuf personnes sont en partance pour une petite escapade de cinq jours dans les Vosges, avec une incursion en Alsace.

Notre destination n'étant pas très éloignée, nous ne sommes pas trop pressés. Le départ, initialement fixé à 9 heures, a finalement lieu un peu plus tard, des difficultés de dernière minute ayant empêché deux participants de rejoindre le groupe à temps. Ce n'est pas grave : il fait beau et ce petit contretemps sera vite oublié.

Vers midi, nous faisons une halte pour le déjeuner ... à Berchem. Berchem-Sainte-Agathe ? Non, vous n'y êtes pas. Il s'agit de Berchem-Haut, au Grand-Duché de Luxembourg. Nous ignorons si les deux communes sont jumelées. Le restaurant est logé dans une ancienne ferme convertie en auberge. Nous retrouverons d'ailleurs cet endroit avec plaisir pour le repas de midi, le jour du retour. Après le déjeuner, nous reprenons la route et atteignons sans difficulté notre lieu de séjour, le village-vacances « La Bolle » à Saint-Dié-des-Vosges, en début de soirée. Celui-ci est bien situé, au calme et au grand air, dans un cirque de montagnes ou plutôt de hautes collines. Après une réunion d'accueil au cours de laquelle la responsable du lieu nous expliquera l'organisation de celui-ci, la soirée se poursuivra, sans surprise, par l'apéritif de bienvenue et le dîner sous forme de buffet. Nous regagnerons ensuite nos chambres respectives pour notre première nuit dans les Vosges.

Le lendemain, en matinée, nous partons pour une randonnée de découverte du Massif de la Madeleine et de la Chaise du Roi, à proximité de La Bolle. Nous sommes accompagnés par Laure, notre guide, et Jérémy, employé au village-

vacances. Le ciel est légèrement couvert, mais il fait sec et la température est douce et agréable, idéale pour la marche. En quittant le village, nous pénétrons progressivement dans la forêt dont la gestion et l'entretien sont assurés par le Club vosgien. Laure nous expose quelques principes de cette gestion. Ainsi, lorsque nous nous approchons d'un arbre mort, couché et abandonné sur place, ce qui à nos yeux de profanes pourrait passer pour une négligence ou une hérésie, nous apprenons qu'il s'agit au contraire d'un choix délibéré, cet arbre servant de refuge à toutes sortes de petits animaux et d'insectes utiles à l'environnement. En bordure du chemin, nous apercevons de jeunes fougères aux feuilles encore enroulées, des plants de myrtilles, appelées « brimbelles » dans les Vosges, mais nulle trace de la drosera, petite plante carnivore que Laure tentera vainement de nous montrer. Laure semble particulièrement s'y connaître en botanique, mais elle ne néglige pas pour autant l'histoire du lieu : elle nous apprendra donc que le Massif de la Madeleine doit son nom à une léproserie qui se trouvait là autrefois. Quant au lieu-dit « La Chaise du Roi », il fait référence à un ancien château-fort, aujourd'hui disparu. Sur le chemin du retour, notre guide attirera encore notre attention sur les vestiges d'une ancienne glacière.

Nous n'avons pas vu le temps passer. Cette promenade passionnante, qui nous a permis de nous instruire tout en faisant un peu d'exercice physique, touche déjà à sa fin. Avant de prendre congé de nous, Laure nous annonce qu'un certain Benoît sera notre guide pour nos prochaines sorties. Nous rentrons ensuite à La Bolle pour le repas de midi.

Vers 14 heures, nous repartons, cette fois en autocar, et faisons donc la connaissance de Benoît. Tout de suite, il nous surprend par son originalité. Coiffé d'un chapeau et brandissant un bâton surmonté d'une grenouille verte en plastique pour se faire repérer par les membres de notre groupe, Benoît est un véritable globe-trotter qui a notamment vécu aux États-Unis. Il émaille ses

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commentaires de phrases en anglais, qu'il parle très bien et prononce à la perfection. Il traduit également certains éléments de son discours en allemand – qu'il connaît également très bien - , notamment à l'intention du chauffeur, qui ne comptera bientôt plus le nombre de fois qu'il aura entendu « links » ou « rechts ». Cet après-midi, Benoît nous emmène à Baccarat, la ville du cristal. Nous y visitons le Pôle Bijou Galerie où se tient une exposition de bijoux en pâte de verre conçus par une dizaine de jeunes artistes. Nous admirons la finesse et la créativité de leur travail. Un petit film montrant les différentes étapes de la fabrication du cristal complète la visite. Certains qui avaient espéré voir de véritables artisans à l'œuvre resteront toutefois un peu sur leur faim. Nous nous dirigeons ensuite vers l'église Saint-Rémy, à quelques pas de là. De construction récente, celle-ci paraît de prime abord triste et austère. À l'intérieur, nous sommes d'abord plongés dans l'obscurité, mais l'œil s'habitue progressivement et distingue alors les vitraux en cristal de Baccarat dans leurs riches coloris, contrastant singulièrement avec l'ossature en béton de l'édifice. Ici encore, les avis seront partagés : certains seront conquis, d'autres seront au contraire moins enthousiastes.

Nous reprenons l'autocar et partons visiter le Musée de la céramique et du verre à Pexonne, petit village situé à 3 kilomètres de Badonviller. Nous y sommes accueillis par deux dames qui nous font découvrir le lieu. Vu l'exiguïté des pièces du musée, nous sommes divisés en deux sous-groupes : les uns écouteront d'abord les explications théoriques sur l'histoire de la céramique dans la région et les techniques de production, puis assisteront à la fabrication d'une assiette dans l'atelier, tandis que les autres feront l'inverse. Certains ne repartiront pas sans avoir au préalable acheté dans le petit magasin l'une ou l'autre jolie pièce pour compléter leur vaisselle.

Ravis d'en savoir un peu plus sur les métiers d'art dans les Vosges, nous reprenons le chemin de La Bolle.

Nous consacrons la matinée du mercredi 7 mai à la visite de Saint-Dié-des-Vosges. Des bâtiments uniformes s'alignent le long de rues rectilignes dans cette ville entièrement reconstruite après la Seconde Guerre mondiale. A notre sortie du car, un petit crachin nous accueille mais n'entame pas notre soif de découverte. Toute la journée sera d'ailleurs marquée par des alternances de fines pluies et de belles éclaircies. Nous commençons par visiter le très bel ensemble en grès rose des Vosges formé par la cathédrale, le cloître et la petite église romane voisine. Dans la cathédrale, au pied d'un pilier de la nef, Benoît tentera de nous initier au mystère des « sirènes allaitantes », dont il semble être un spécialiste. Il s'agit d'un chapiteau sculpté représentant une sirène flanquée de six poissons. Les cathédrales de Strasbourg et de Bâle, entre autres, possèdent également des éléments de décoration semblables.

Nous passons ensuite dans le musée Pierre Noël qui présente l'histoire, le mode de vie et les traditions de la région. Chacun visite le musée librement, en fonction de ses centres d'intérêt. Le musée comprenant des sections consacrées à des domaines aussi divers que l'archéologie, l'ornithologie, la forêt, les métiers du bois et du textile ou encore l'agriculture et l'élevage – pour n'en citer que quelques-uns –, nous y trouvons forcément tous de quoi satisfaire notre curiosité. Nous sommes ainsi plusieurs à nous attarder devant les vitrines d'oiseaux empaillés, montrant les diverses espèces vivant dans les Vosges, depuis les plus petits passereaux jusqu'aux énormes rapaces. La petite épicerie d'autrefois, reconstituée dans le musée, connaît également un vif succès.

Quittant le musée, nous entrons dans la bibliothèque où Benoît tient absolument à nous montrer une grande carte du monde en 12 feuilles, imprimée à Saint-Dié en 1507. Il nous informe que c'est alors qu'a été utilisé pour la première fois le nom d'America pour désigner les nouvelles terres découvertes à partir de 1492 par Christophe Colomb et Amerigo Vespucci,

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ce qui valut à la ville de Saint-Dié le surnom de « Marraine de l'Amérique ».

Sur le chemin du retour à La Bolle, nous faisons un crochet par un faubourg de Saint-Dié où a vécu une amie de Georges Clemenceau. Nous apercevons, à travers les vitres du car, une superbe demeure à moitié dissimulée par les arbres du parc qui l'entoure. Pendant ce temps, Benoît nous lit des extraits d'une lettre enflammée de l'homme illustre à sa belle. C'est sur cette note romantique que se termine cette matinée à Saint-Dié.

L'après-midi, nous nous rendons à la Scierie du Lançoir, vieille scierie hydraulique devenue musée et classée monument historique. Nous découvrons une bâtisse isolée, située au creux d'une vallée étroite, à proximité d'un torrent. La visite commence à l'extérieur, près du cours d'eau dont le clapotis chante à nos oreilles tandis que le guide nous explique comment les troncs d'arbres (lancés depuis le haut de la colline, d'où le nom de la scierie) étaient acheminés sur place, puis transformés en planches. Nous passons à côté de la roue à eau, qui actionne la scie, puis pénétrons dans le bâtiment où nous voyons celle-ci en action. Au milieu du bruit et de la sciure de bois, nous nous représentons alors ce qu'était la vie du sagard (comme était appelé le scieur), dont la journée de travail dépassait largement les 8 heures et qui en outre, pour survivre, cultivait avec son épouse un petit lopin de terre et faisait un peu d'élevage.

Après la visite, nous poursuivons notre route par monts et par vaux et découvrons quelques-uns des plus jolis villages de la région. En rentrant à La Bolle, Benoît nous fait une suggestion pour le lendemain : il nous annonce qu'en partant une heure plus tôt que prévu initialement, nous pourrions passer par un magasin d'usine pour y acheter à des prix très avantageux des chaussures d'une grande marque dont je tairai le nom. La plupart des voyageurs semblent enchantés par cette perspective et c'est dans l'espoir de faire bientôt des bonnes affaires que nous regagnons notre

lieu de séjour pour le dîner et une bonne nuit de sommeil.

Le jeudi 8 mai, nous nous mettons en route pour le Royal Palace de Kirrwiller, mais auparavant nous nous dirigeons donc vers le magasin dont Benoît nous a fait rêver afin d'y trouver chaussure à notre pied. En cours de route, la circulation est très fluide ; nous sommes manifestement loin des embouteillages qui se forment aux abords de Bruxelles aux heures de pointe. Cela ne semble guère surprendre notre guide, qui s'étonne même de la présence des quelques rares automobilistes croisés sur notre chemin. Après une heure de route environ, le magasin tant attendu est enfin en vue, mais en nous approchant, nous devons rapidement déchanter : celui-ci est fermé, le 8 mai étant jour férié en France. Certains voient s'envoler leur espoir de se procurer à bon compte la paire de chaussures tant convoitée, tandis que d'autres regrettent d'avoir dû se lever plus tôt pour rien. Quant au guide, inutile de dire qu'il se sentait dans ses petits souliers et se demandait comment il allait pouvoir rattraper cette bévue. Heureusement pour lui, la chance allait lui sourire quelques kilomètres plus loin. Tandis que nous poursuivons notre route, le paysage change progressivement et les premiers villages alsaciens, avec leurs jolies maisons à colombage, commencent à apparaître. A l'approche de l'un de ceux-ci, appelé Bouxwiller, une animation inhabituelle semble régner : nous apercevons des deux côtés de la route des villageois en costume traditionnel, notamment des femmes et des jeunes filles revêtues de leurs robes et de leurs coiffes caractéristiques. Benoît a trouvé à cet instant même l'occasion de nous faire oublier la mésaventure du magasin de chaussures. Il déclare qu'un événement tel que celui-ci est exceptionnel et qu'il faut absolument que nous nous arrêtions. Après avoir trouvé un peu plus loin une place pour garer l'autocar, nous descendons de celui-ci et allons voir de plus près ce qui se passe. Nous finissons par arriver à l'endroit où tous les habitants semblent converger, à savoir le monument aux morts où une cérémonie doit avoir lieu quelques minutes plus tard, à 11 heures.

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Après avoir écouté la Marseillaise jouée par la fanfare locale, nous aurons droit au discours du maire, qui ne manquera pas de remercier de leur présence toutes les associations de l'endroit. Quelle n'est pas alors notre surprise de l'entendre citer, après cette longue énumération, le nom de notre propre Association ... La cérémonie terminée, nous serons conviés à aller partager, dans la salle des fêtes, le verre de l'amitié avec les habitants. La conversation s'engage rapidement et nous commençons à sympathiser avec plusieurs d'entre eux. Nous ne pouvons toutefois plus traîner car nous sommes attendus à Kirrwiller pour le spectacle de l'après-midi. Nous remercions nos hôtes pour leur accueil et leur générosité et reprenons la route pour les quelques kilomètres qui nous séparent encore du Royal Palace.

Comme Bouxwiller que nous venons de quitter, Kirrwiller est un village alsacien typique et la présence, parmi les maisons à colombage, du music-hall logé dans un immense bâtiment circulaire blanc surprend le visiteur à son arrivée. Nous sommes réunis pour le repas avec de nombreux autres convives dans une grande salle comportant une piste de danse et une scène pour un orchestre. Différents chanteurs et chanteuses, accompagnés de celui-ci, se succèdent sur la scène et interprètent des airs connus d'un large public international tandis que nous nous rassasions, les émotions du matin ayant creusé les appétits. Après le dessert, quelques-uns esquisseront quelques pas sur la piste de danse, puis nous irons nous installer dans la salle où le spectacle va commencer. Nous ne nous ennuierons pas un instant durant cet après-midi au cours duquel les numéros de music-hall alterneront avec les numéros de cirque (de classe internationale!) présentant magiciens, danseuses et acrobates, le tout à un rythme enlevé et dans des décors variés et raffinés. Comme l'ont si bien résumé les artistes dans une chanson interprétée en fin de spectacle, le Royal Palace, c'est un peu Las Vegas au cœur de l'Alsace.

Émerveillés par ce que nous venons de voir et enchantés par une journée qui n'avait pourtant pas très bien commencé, nous rentrons pour notre dernière nuit à La Bolle.

Le lendemain, vendredi 9 mai, nous partons après le petit-déjeuner pour rentrer en Belgique. Le retour se déroulera sans problème, mais après notre halte à Berchem pour le repas de midi, nous aurons toutefois la surprise de nous faire arrêter à hauteur d'Arlon par la police qui souhaite faire certains contrôles. Nous resterons ainsi arrêtés sur un parking durant une vingtaine de minutes pendant que les policiers demandent au chauffeur de leur produire certains documents. Après quoi, ils nous laisseront repartir sans guère nous inquiéter davantage et nous arriverons à Bruxelles en début de soirée. La tête pleine de merveilleux souvenirs, nous nous disons au revoir et nous remercions Paula et Claudette de nous avoir permis de découvrir une région méconnue, hors des sentiers battus.

Les Açores (du 30.05 au 06.06.2014)

Par Francis Pirsoul

Voilà encore un beau voyage de l’Association. Et bien organisé, tout a marché comme sur des roulettes.

Les souvenirs communs à toutes les îles visitées seront certainement les mêmes pour tous : une profusion de fleurs (hortensias, hibiscus, agapanthes) qui poussent sur tous les fossés et servent parfois de haies entre les prairies ; le basalte (pierre de lave noire et dure) mis à toutes les sauces (constructions de maisons, d’églises, pavage de trottoirs) et surtout murets de séparation des lopins de terre (il y en aurait plus de 40 000 km courants si on les mettait bout à bout et ils ont été construits de main d’homme), les volcans, actifs ou éteints, avec tout ce que cela implique (cratères emplis d’eau, coulées de lave pétrifiées, fumerolles et sources bouillonnantes) ; les paysages de

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petites montagnes/collines formées par les volcans et qui permettent des vues panoramiques splendides (à Sete Cidades, à San Iago sur un lac vert émeraude, à Santa Iria qui permet d’embrasser d’un coup d’œil toute la côte nord de l’île de São Miguel) et enfin la consommation ad nauseam de soupe au chou (pourtant les plats traditionnels que l’on nous a servis étaient très bons).

Première île : São Miguel

Elle a été très courte cette nuit du 30 mai 2014. En tout cas pour les 35 voyageurs de l’Association. Nous avions rendez-vous à quatre heures du matin à Bruxelles National, notre avion décollant à 6 heures. Tout le monde était fidèle au poste à l’heure dite (mais nous devions déplorer quatre absences dues à des accidents domestiques), certains n’ayant pas dormi, par précaution.

Après un double vol sans histoire, nous arrivons à pied d’œuvre (l’île de São Miguel). Nos bagages à peine posés à l’hôtel Royal Garden de Punta Delgada, chef-lieu de l’île et de l’archipel, nous repartons à pied pour une visite de la ville sous la férule de notre guide.

Tout de suite, le dépaysement tel cet arbre majestueux au milieu de la place (metrosideros ou arbre de Noël de Nouvelle-Zélande ; celui du jardin botanique que nous avons visité a 240 ans) dont les racines descendent des branches vers le sol ou cette église

décorée de milliers de lampes multicolores pour la fête locale, des trottoirs et piétonniers pavés de basalte (noir) qui forment avec des pierres blanches des dessins géométriques du plus bel effet.

Punta Delgada n’est pas grande mais elle offre quelques belles attractions comme des églises (et une église cathédrale) peintes en blanc mais dont le tour des portes et des fenêtres ainsi que les chaînes d'angle sont de basalte brut. A l’intérieur, la décoration est chargée (maître-autel en bois sculpté de près d’un mètre de profondeur, azulejos sur les murs, etc.).

Nous visitons encore le cloître de la Esperança (réservé aux femmes et dont l’aménagement permettait une claustration stricte sans aucun contact physique ou même visuel avec les sœurs) qui est devenu une séniorie pour pauvres depuis un tremblement de terre récent qui a fait de gros dégâts.

Après le souper et une nuit réparatrice, nous repartons pour une visite de l’île. Nous nous arrêtons d’abord au marché semi-couvert de Punta Delgada aux étals débordants de fruits et légumes dont certains nous sont inconnus mais le plus impressionnant ce sont les étals des poissonniers. Rarement avons-nous vu des cabillauds, des thons, des barracudas, des homards de cette dimension.

En route, nous visitons encore les serres de production d’ananas, une spécialité locale malheureusement en déclin.

L’autocar repart et nous emmène à Sete Cidades, un site magnifique : deux lacs

sont posés côte à côte au fond d’un cratère, l’un est vert et l’autre bleu puis en redescendant le lac de San lago, vert émeraude où une photo de groupe est prise. De l’autre côté de la route, des cyprès du Japon se dressent tout droits sur 30 ou 40 mètres.

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L’après-midi est consacré à une « chasse à la baleine ». Les Açores s’étaient fait une spécialité de chasser la baleine (en fait, le cachalot). Des postes de guet étaient disposés sur le littoral et quand les guetteurs apercevaient les cétacés, ils battaient le rappel, les canots étaient mis à l’eau et la chasse commençait. C’est le même principe qui reste en vigueur sauf que la chasse proprement dite est maintenant interdite et que les bateaux emmènent des touristes avides de belles images et de sensations fortes, déguisés en pêcheurs d’Islande (grands cirés arrivant aux pieds et gilets de sauvetage). Certains ont réussi à photographier la queue d’un cachalot qui plongeait, ce qui est le « clou » de cette activité pacifique.

Le lendemain, dès notre premier arrêt, à Vila Franco do Campo (ancienne capitale, détruite au 16e siècle), un étonnement : des veaux et des bouvillons attendent devant des maisons. Notre guide nous explique qu’il s’agit de cadeaux pour la fête du Saint-Esprit. Cette tradition ne survit que dans les îles alors qu’au Moyen Age, elle était commune à toute l’Europe : les habitants offrent ce qu’ils ont (pain, viande, vin) en remerciement de vœux exaucés et ces dons sont distribués aux pauvres de la paroisse ; dans l’île, 70 chapelles aux couleurs multicolores ont été dressées pour le Saint-Esprit et elles disposent d’une annexe où les offrandes sont stockées avant distribution.

Nous repartons pour la visite d’une autre caldeira (= chaudron, cratère de volcan éteint), celle de Furnas. Mais en route, nous nous arrêtons au Jardin Botanique de Terra Nostra. En plus des plantes exotiques géantes, de petites rivières, d’étangs où nagent paresseusement canards et cygnes noirs, il y a devant la maison du créateur du jardin une immense pièce d’eau alimentée par deux fontaines d’eau thermales à 38 degrés. Un régal pour beaucoup de nos compagnons de voyage qui y ont pris un bon bain chaud.

Au fond du cratère de Furnas, un lac aux eaux tranquilles et près du lac nous assistons à la récupération de notre dîner.

Des marmites sont enfouies dans un sol en permanence chaud à 85 degrés. Les aliments (une sorte de « hutsepot » au chou, traditionnel) cuisent durant 6 heures sans apport d’autre chaleur que celle du sol. C’est spectaculaire. Mais l’endroit est malsain et dangereux car des fumerolles soufrées sortent du sol et des sources d’eaux bouillonnantes coulent à même le sol.

Après le dîner dans le village de Furnas, nous visitons les fumerolles et les sources bouillonnantes dans les rues du village puis nous continuons vers une fabrique de thé. Des machines de la fin du 19e siècle conditionnent les feuilles (saviez-vous qu’il faut 4 kilos de feuilles de thé pour un kilo de thé en sachets ?).

Deuxième île : Terceira

Lundi, nous sommes déjà au quatrième jour de notre périple, nous embarquons dans un avion à hélices qui nous emmène à Terceira (la troisième en portugais parce que c’est la troisième île découverte et le hasard veut que c’est aussi la troisième en superficie).

La journée sera dure, la guide intraitable.

Les visites variées que nous ferons compteront un cratère, vu du ciel dans la brume (Sera di Cume), des coulées de

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lave, un centre de formation à des métiers artisanaux, une fromagerie artisanale. Dans cette fromagerie, nous verrons des vidéos de corridas locales (sans mise à mort) qui consistent pour les habitants à courir devant des taureaux en essayant d’éviter de se faire encorner.

A midi, comme la veille, nous mangeons un plat typique : de la viande de bœuf mijotée dans des pots de terre; très bon, mais la quantité ! Personne n’en est venu à bout !

Troisième île

Mardi, c’est Pico, un autre avion à hélices nous y emmène.

Alors que Terceira présentait de grands champs ouverts (dans des caldeiras anciennes), Pico n’a que de petits lopins ceints de murets en basalte. Ils y cultivent

des vignes et des figuiers en veillant à ce que les plants ne dépassent pas les murets. Le basalte protège les plantations du vent mais aussi emmagasine la chaleur du soleil pour la restituer durant la nuit.

Une originalité sur cette île : une installation – encore expérimentale – de production d’électricité à partir du mouvement des vagues. Elle se trouve près des résidences secondaires des propriétaires des vignes (habitant majoritairement sur l’île de Faial).

Nous visitons Praia et son église bâtie par Jacob de Bruges, elle renferme une très belle collection de missels et de chasubles anciens.

En fin d’après-midi, nous quittons déjà Pico pour Faial, à bord d’un ferry-boat.

Quatrième île : Faial

Jeudi, nous visitons la ville de Horta, sur Faial. D’abord le « café Sports » de José « Peter » Azevedo qui expose mille et une statuettes sculptées dans des dents de cachalots (représentant des hommes célèbres ou des objets familiers, ils appellent cela du scrimshaw) puis le musée communal évoquant les liaisons Europe-Amérique par la pose de câbles sous-marins et par hydravions ainsi que, encore, la chasse à la baleine.

Encore un cratère mais celui-ci est à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer ; le vent y est violent ; il fait vraiment très froid.

Mais le plus spectaculaire est sans doute le musée créé sous et autour d’un phare à moitié enseveli par les cendres d’une éruption volcanique. Elle s’est produite en mer, ce qui explique que ce sont des cendres très fines qui ont recouvert la côte, agrandissant l’île de 2,4 km. Pour arriver à ce phare-musée depuis le parking nous traversons une véritable tempête de particules, très fines, soulevées par le vent qui nous les chasse dans le visage, les cheveux, le col, … vivement l’heure de la douche !

A l’intérieur, de très belles expositions de vidéos et de diapositives qui illustrent tous les types d’éruptions volcaniques possibles (vésuviennes, hawaïennes, marines, terrestres, etc.) et pour chacun d’eux, des images d’éruptions réelles.

Retour à l’hôtel, fourbus mais contents.

Le retour

Le lendemain, c’est vendredi, jour du retour au bercail et donc un jour sans surprise.

Sauf que ! Arrivés à l’aéroport de Faial, le guide nous conseille de ne pas traîner dans l’aérogare mais de passer tout de suite les contrôles de sécurité « parce qu’il va y avoir un exercice ».

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Après une attente assez longue, nous voyons arriver notre avion et les techniciens qui s’affairent à le préparer ; Il ne reste que 15 petites minutes avant l’embarquement quand tout à coup un brouhaha retentit et une bande de jeunes envahit la salle d’attente, poursuivis par la police et la sécurité. Quatre autres jeunes sont sur la piste et font mine d’embarquer dans « notre » avion. Tout rentre bientôt dans l’ordre mais nous devons tous repasser par les contrôles de sécurité. Ce sera le seul incident. Une petite dame qui prenait le même avion que nous s’adressait aux policiers et aux gardes de sécurité sur un ton sans réplique et elle n’était pas contente (on ne sait pas quelle fonction elle exerce) : pour elle l’exercice est un échec.

Félicitations aussi à Claire, la femme de Tony, qui, ignorant qu’il s’agissait d’un exercice, aurait bien taclé un de ces trublions (ambiance de pré-mondial).

Canada (du 05 au 19.09.2014)

Par Francis Pirsoul

Un chum et sa blonde (un gars et sa copine/épouse/compagne) prennent une marche sur le pouce (entreprennent une randonnée sac au dos) au Québec. Bientôt ils prennent leur chance (prennent le risque) de monter dans un char (faire du stop). Ils s’arrêtent dans un service au volant (drive in) pour manger une poutine (sachet de frites avec par-dessus du cheddar et le tout arrosé d’une sauce chaude, brune et épaisse qui entraîne le fromage dans les frites) avec des boissons douces (soft drinks) et le soir, ils couchent dans un couette et café (un bed and breakfast). C’est une maison à deux

étages, le premier et le second (à deux niveaux, le rez-de-chaussée et le premier) … Et surtout, pas de chicane dans la cabane ! (pas de dispute de couple).

Bienvenue au Québec ! Dont nous ne sommes séparés que par un océan et une langue commune (comme dirait G. B. Shaw).

Daniel Champagne, notre guide, parle comme cela et vous comprenez sans peine que ce ne fut pas toujours facile pour les néerlandophones (et parfois aussi pour les francophones).

Dans ce compte rendu, je ne vais pas m’attarder sur les splendeurs que nous avons vues : les immenses forêts de feuillus et résineux, les lacs aux eaux limpides (le Canada dispose de 20 % des réserves mondiales d’eau douce), les étendues de plaines cultivées, le majestueux Saint-Laurent, etc. Nous nous attendions à tout cela et nous n’avons pas été déçus. Je parlerai plutôt de ces petites choses de la vie quotidienne qui nous ont surpris.

1. L’arrivée

Après un vol sans souci, nous atterrissons à Montréal où Daniel nous attend avec Paul, le chauffeur du car. Déjà un petit contretemps : un passager manque à l’appel. Des chiens renifleurs avaient inspecté nos bagages et s’étaient arrêtés sur l’un d’eux. Notre ami a dû les ouvrir tous pour que les fonctionnaires puissent saisir l’objet du délit : deux pommes !

Le car n‘a qu’une seule porte passager (parce que les portes posent problème en hiver), ce qui causera pas mal de retards et de frustrations tout au long des déplacements.

Toute de suite, nous remarquons qu’au Québec, les voitures portent sur la plaque la mention « je me souviens », allusion à un poème dont on a retenu une phrase :

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«je me souviens être né sous le lys et avoir grandi sous la rose»1.

Notre première étape est la ville de Québec. En route, nous découvrons les plaines immenses entre Saint-Laurent et Laurentides (des montagnes) et Daniel nous explique qu’au-delà de ces Laurentides se trouve le « Plateau canadien », une étendue de forêts très peu peuplée d’Amérindiens et d’Inuits (chez nous, on appelle les Inuits «esquimaux» mais c’est péjoratif signifiant plus ou moins bouffeurs de charogne ; ils étaient appelés ainsi par les Amérindiens parce qu’ils mangent des poissons et des viandes crues). Nous nous arrêtons ensuite dans une communauté (on ne dit plus réserve) Wendat, des Indiens hurons, qui ont reconstitué un village typique de leur peuple ; un Indien en costume nous explique leur vie quotidienne d’avant la colonisation. Il redresse aussi quelques idées fausses véhiculées par Hollywood (ex. : les squaws ne sont pas des épouses mais des prostituées).

La ville de Québec est très belle, très chaleureuse, détendue et pittoresque, surtout la vieille ville. Ce qui frappe tout le monde, c’est la propreté (choc culturel pour nous !) et ce constat, nous le referons durant les quinze jours de notre séjour.

Les beautés du site sont le célèbre Château Frontenac (en fait, un hôtel construit par une compagnie de chemin de fer), les abords du parlement et l’immense

parc Abraham devant les remparts de la ville (Québec est la seule ville d’Amérique du Nord à avoir gardé ses fortifications)

1 Je me souviens être né sous l’autorité du roi de

France et avoir grandi sous l’autorité du roi d’Angleterre.

d’où l’on voit le Saint-Laurent. Le jardin devant le parlement, outre les fleurs comme chez nous, est décoré d’un carré de plantes potagères (choux, raves, etc.). Il semble que c’est un art répandu au Québec, on donne même des cours à la télévision sur la façon de disposer les différents légumes.

Le lendemain, c’est encore Québec, sa vieille ville (superbe), sa rue des artistes et son musée des Beaux-arts.

2. L’île d’Orléans

En quittant Québec, ce qui frappe c’est l’habitat. Les maisons - de bois - sont petites, sans jardin mais avec une piscine démontable. En Gaspésie, qui est une région grande comme la Belgique mais qui compte à peine 400.000 habitants, les «jardins» sont plus grands mais leurs maisons sont repoussées en bout de parcelle et ils n’ont que de la pelouse. C’est dans les régions anglophones que l’on voit des jardins décorés d’arbres et de fleurs.

Avant d’aborder l’île, nous nous arrêtons au Parc Montmorency pour admirer

depuis une passerelle suspendue la chute d’eau (88 m), plus haute que celles du Niagara mais moins spectaculaire car moins large et charriant moins d’eau.

Après avoir traversé le Saint-Laurent, nous arrivons sur l’île d’Orléans, ses villas magnifiques, ses vignobles et sa « cabane à sucre », un établissement qui produit le sirop d’érable. En cuisant la sève de cet arbre, on obtient le sirop et plus on chauffe, plus le produit s’affine (le sirop

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devient la tire puis le beurre puis le sucre d’érable). Après le souper, nous goûtons la « tire sur neige » qui consiste à chauffer du sirop, à en verser une ligne sur de la neige ou de la glace puis à la rouler sur un bâtonnet et à lécher comme un bonbon.

3. Charlevoix

Le lendemain, nous quittons Québec pour de bon pour la région de Charlevoix. La

route vers Saint-Siméon passe par Sainte-Anne-de-Beaupré dont nous visitons la basilique. Sainte Anne est la protectrice des Amérindiens et ce lieu de pèlerinage, qui attire des pèlerins du monde entier, est particulièrement prisé de ce peuple. La basilique comporte une église en surface et une autre en sous-sol, permettant plusieurs offices en même temps et dans des langues différentes.

Pour rejoindre le parking depuis la basilique, il faut traverser une voie de chemin de fer. Il n’y a pas de feu rouge, pas de barrières ; pour sa sécurité, le piéton ne peut compter que sur sa prudence et un coup de klaxon du train.

Je profite de cette anecdote pour parler de Paul, notre chauffeur. C’est un sexagénaire calme, posé et souriant qui nous a beaucoup aidés pour le port des valises mais qui nous a surtout impressionnés par sa « conduite responsable » de l’autocar. Ainsi, la loi locale impose aux transports de personnes de marquer l’arrêt à chaque croisement de la route et d’une voie de chemin de fer. Un bon Belge, en pleine nature, jetterait un regard circulaire pour s’assurer qu’aucun policier ne l’observe et passerait sans ralentir. Paul, non ! Il s’est

scrupuleusement arrêté à chaque fois. Chapeau l’artiste ! Merci, Paul.

Arrivés à Baie-Saint-Paul, nous avons quelques heures pour dîner et visiter les nombreuses galeries d’art de cette riante cité. On y voit aussi, comme partout au Québec, des maisons (anciennes) ayant une porte au premier étage et Daniel nous explique qu’en hiver, les habitants tassaient la première neige contre les murs de leur maison pour l’isoler.

Nous repartons et à partir du belvédère du casino de Pointe-au-Pic jusqu’à Saint-Siméon, chacun scrute le fleuve pour apercevoir les baleines (bélugas, rorquals, baleines à bosse). Certains en verront !

4. A la poursuite des baleines

L’embouchure de la rivière Saguenay (dont les eaux sont moins froides que celles du Saint-Laurent) est un endroit propice au développement du plancton, donc à la prospérité des poissons et à celle des prédateurs (baleines, marsouins, oiseaux marins, etc.).

En bateau, nous nous approcherons de très près d’une jeune baleine à bosse qui faisait sa coquette, plongeant et replongeant sans arrêt pour se faire admirer.

Le dîner est un pique-nique pris sur les genoux dans le car.

L’après-midi, nous gagnons la Gaspésie en bac. Le Saint-Laurent fait 50 km de large à cet endroit (près de deux fois la largeur de la Manche).

5. Le tour de la Gaspésie

La première visite intéressante sera pour les jardins de Métis. C’est un grand bois (200 ha.) dans lequel serpente, entre des blocs de pierre, le ruisseau Page. Des sentiers et des jardins à thème ont été aménagés tout au long du vingtième siècle par des jardiniers japonais pour l’épouse d’un magnat canadien des chemins de fer.

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Au milieu du domaine se trouve la maison toute de bois (intérieur et extérieur) qui donne l’impression de wagon (de première classe, tout de même !). La salle de bain d’époque ne le cède en rien, malgré son âge, au confort des salles de bain modernes.

Une autre partie du parc est réservée chaque année à des compositions d’artistes sur le thème des jardins (le Festival International des Jardins). Sur la

trentaine d’œuvres, parfois bizarres ou franchement kitsch, j’en ai retenu deux : le « sacré potager », ensemble de bougies dans des oratoires, chacune étant dédiée à un légume oublié et le «tiny taxonomy» qui place sur des socles à hauteur de vue des plantes du sol qui passent généralement inaperçues.

Avant d’aller loger à Gaspé, nous dînons à Matane et Daniel nous montre une remontée à saumons (dispositif qui permet aux saumons de franchir un barrage quand ils remontent le cours d’eau vers les frayères).

Un mot sur Daniel. C’est un professeur d’histoire-géographie à la retraite. Prolixe, il laisse son cœur déborder de son amour pour son cher Québec. Les histoires qu’il nous conte sont celles d’une rivalité constante entre les francophones et les anglophones et la crainte des francophones d’être assimilés par les autres.

Les Canadiens français n’ont rien oublié, ni leur lâchage par la France (au 18e siècle) qui leur a préféré les plantations de canne à sucre des Antilles, ni le sort des Acadiens, déportés en Louisiane sauf leur femme et leurs enfants donnés à des Anglais des États-Unis après la guerre d’indépendance.

Dans l’église du phare de La Martre, il nous chantera le Kyrie de sa voix de stentor pour nous faire apprécier l’acoustique de l’édifice.

Il nous montrera aussi une éolienne verticale à Cap-Chats qui est à l’arrêt parce qu’elle devient dangereuse par grand vent. Ses intérêts sont vraiment très variés !

6. Pique-nique au Parc Forillon

Le sixième jour du voyage, nous arrivons à la fine pointe de la Gaspésie dans un parc naturel de 250 km², le Parc Forillon.

Nous sommes sur le territoire des Micmacs. Et alors ? Rien, mais le nom est amusant.

Le dîner est un pique-nique à nouveau mais sur l’aire de repos du Cap-Bon-Ami en face du Golfe du Saint-Laurent et avec derrière nous la falaise abrupte des Appalaches, montagne qui sépare le Canada des États-Unis (appelée Monts Chic-Chocs par les Canadiens).

Une des initiatives heureuses de ce voyage est de nous faire goûter aux repas typiques du mode de vie local : les pique-niques dans la nature, les repas sucré-salé (ex. : soupe courgettes/poires ou choux-fleurs/sucre d’érable), le smoked meat (spécialité de Montréal, c’est de la viande fumée entre deux tranches de pain et servie avec des frites), le Surf & Turf (un steak avec un demi-homard) dans un restaurant où l’on amène son vin, le dîner de bûcheron sur une banquette de bois, les déjeuners à l’américaine (œufs, lard, saucisse, pommes de terre, toast et confiture), les buffets asiatiques dans

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l’Ontario et le succulent roastbeef aux chutes du Niagara.

A Gaspé, peu à voir si ce n’est un monument (un ensemble de plaques de bronze) dédié à Jacques Cartier et une cathédrale en bois (extérieur et intérieur) et nous quittons cette capitale touristique du Québec pour Percé.

7. Percé

Percé est une petite ville dont le nom est lié à un rocher au milieu du fleuve. Ce

rocher présente un énorme trou en son milieu. En bateau nous nous approchons du rocher pour le dépasser et aller faire le tour de l’île de Bonaventure. Sur cette île, du côté opposé à Percé on trouve au sommet des falaises une énorme colonie de fous de Bassan et à leurs pieds une colonie de phoques gris paressant sur des rochers.

Tenus par un horaire contraignant, nous ne pouvons nous attarder sur l’île, mais un petit groupe décide de se hâter de la traverser de part en part pour photographier de tout près les fous, leurs nids et leurs poussins.

Après le dîner, départ pour Amqui avec une halte à Paspébiac dans la Baie des Chaleurs (à cause de l’influence du Gulf Stream qui vient y mourir) où l’on a reconstitué un site de traitement de la morue (construction de bateaux de pêche, salage des morues, forge, magasin général où devaient s’approvisionner les pêcheurs).

8. Logement chez l’habitant

Le lendemain, en quittant Amqui, nous remarquons ce panneau « Nous aimerions encore vous accueillir, soyez prudents ! ». Nous nous arrêtons en chemin devant une

belle petite église en forme de tipi et dédiée à Kateri Tekakwitha (« celle qui avance en hésitant »), seule Amérindienne canonisée. Elle a évangélisé les Micmacs.

Ce soir, nous ne logeons pas à l’hôtel mais dans des familles d’accueil. Après avoir fait connaissance en chantant et en dansant dans une salle à Donnacona, nous partons en voiture vers la maison de la famille. Quatre à six personnes sont hébergées par famille.

9. Montréal

En quittant Donnacona, notre destination est Montréal mais nous passons d’abord par un village de bûcherons reconstitué. Chaque cabane représente un métier lié au bûcheronnage dans les grandes forêts canadiennes et le midi, le dîner est servi sur des tables en bois grossier. L’illusion est parfaite.

A Montréal, nous faisons connaissance avec un tout autre aspect du pays : au revoir les étendues infinies et sauvages, bonjour les villes et les gratte-ciel. Encore que de ce point de vue, Montréal est une naine à côté de Toronto que nous verrons plus tard.

La visite de Montréal est réglée en deux étapes : le jour de notre arrivée, nous en faisons le tour en autocar puis allons loger dans un hôtel près du stade olympique et le lendemain matin, un guide local nous fait apprécier la ville souterraine. Le maire

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Drapeau, en fonction lors de la préparation des Jeux olympiques, a construit un métro et a persuadé les propriétaires des immeubles sur le trajet de son métro d’ouvrir un sous-sol vers les couloirs de celui-ci. C’est ainsi qu’est née cette ville souterraine, les sous-sols des immeubles sont occupés par des boutiques, ce qui forme un immense centre commercial (on parle de 32 km) où l’on trouve tout (si vous cherchez quelque chose à Montréal et que vous ne le trouvez pas dans cette ville souterraine, c’est que cela n’existe pas à Montréal).

L’après-midi, visite de la basilique Notre-Dame (Céline Dion s’y est mariée) dont l’intérieur est tout en bois. Le sol est en pente du portail au chœur et, au-dessus du portail, se trouve un orgue à mille tuyaux.

Après cette visite, le groupe se divise : une partie reste sur place pour visiter la vieille ville (très pittoresque avec ses vieilles bâtisses en pierres grises locales) et les autres retournent vers l’hôtel pour une visite du jardin botanique proche de celui-ci.

C’est à Montréal que Luc aura un malaise. Durant la semaine nous nous sommes inquiétés mais jeudi soir nous viendra la bonne nouvelle : Luc et Danielle seront avec nous dans l’avion à partir de Montréal (nous partons de Toronto avec escale à Montréal). Notre guide Daniel s’est montré très serviable et efficace à cette occasion, comme durant tout le voyage.

10. Ottawa

Drôle de nom ? C’est la déformation du nom de la rivière Outaouais. La visite se fait principalement en autocar en passant devant quelques ambassades emblématiques (à voir : la représentation de l’Imamat des Ismaéliens (l’Aga Khan), œuvre très réussie d’un architecte japonais).

Une mention spéciale encore pour le Musée Canadien de l’Histoire dédié

spécialement aux Amérindiens et à leur mode de vie. Le bâtiment lui-même a une

architecture originale toute en courbes et bulbes qui symbolisent les paysages du Canada. L’entrée principale représente (avec de l’imagination) un masque d’une civilisation primitive.

11. Les Mille Iles

En route pour Toronto, nous faisons d’abord une croisière sur le Saint-Laurent à l’endroit dit des Mille Iles. A cet endroit, le Saint-Laurent, déjà impressionnant de largeur, est parsemé de plus de 1800 îles ou îlots portant parfois une ou plusieurs villas.

Au bout de notre promenade sur le bateau Gananoque, nous tournons autour d’une île sur laquelle un immigré allemand ayant fait fortune au Waldorf Astoria de New York a eu l’idée saugrenue de faire construire une réplique d’un château allemand renaissance en gros moellons mal dégrossis avec, pour accueillir ses visiteurs, une réplique de l’Arc de Triomphe de Paris.

La frontière entre le Canada et les États-Unis passe au milieu de ces îles et c’est ainsi qu’un propriétaire de deux îlots dont l’un est canadien, l’autre américain a eu l’idée de construire un pont (4 ou 5 m)

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reliant les deux, bâtissant ainsi le plus petit pont international du monde.

Le paysage est époustouflant : entre les îles, il y a de longues percées où l’on voit partir le fleuve sur plusieurs kilomètres.

12. Toronto

La visite de Toronto sera aussi divisée en deux parties, mais cette fois grâce à l’heureuse initiative de Daniel qui a préféré nous faire profiter d’une journée entière à Niagara. Le soir de notre arrivée, nous sommes allés sur la Tour CN. Ce n’est pas un immeuble à proprement parler mais une tour de télécommunication de 555 m de haut. Il y a tant de gratte-ciel à Toronto et ils sont si touffus que les ondes ne passaient plus, ce qui a rendu nécessaire la construction de cette tour, plus haute que les immeubles avoisinants (CN parce que c’est la compagnie de chemin de fer Canadian National Railways qui s’en est chargée).

Les plate-formes auxquelles nous avons eu accès se situent à 343 m et offrent une vue panoramique superbe sur la ville et ses environs (en approchant de Toronto nous avions remarqué que la ville commence à pratiquement 50 km du centre).

A propos des télécommunications, j’en profite pour faire une petite digression. Nous faisons souvent des complexes devant les réalisations techniques d’Outre-Atlantique. Bien à tort ! Souvent les GSM ou les connexions internet des tablettes étaient difficiles voire impossibles et pas seulement en Gaspésie, parfois aussi dans les villes.

En outre, nous n’avons rien remarqué de la standardisation à laquelle on s’attend ; les chambres d’hôtels, par exemple, pouvaient avoir deux ou trois configurations différentes dans un même établissement (différences d’agencement, de dimension, d’ameublement) et que dire de la plomberie ! Quand vous avez trouvé comment marche la douche, vous êtes projeté contre le mur d’en face comme un

moustique par une tapette tellement le jet est puissant.

Revenons à Toronto. Nous y reviendrons en effet le surlendemain pour en achever la visite. Le quartier chinois offre une multitude d’enseignes bariolées et presque tout est bilingue anglais/chinois (même les panneaux officiels).

Le plus beau, c’est le nouvel hôtel de ville,

conçu par un architecte finlandais. Il est censé représenter un œil : deux tours semi-circulaires se font face, il n’y a de fenêtres qu’au centre du demi-cercle, ce sont les paupières. Entre les deux tours se trouve un dôme au toit blanc (l‘iris) sous lequel se réunit le conseil municipal.

Les fenêtres donnent sur le dôme parce que dans une démocratie, le peuple (ici, les employés communaux) surveille le travail des autorités.

13. Niagara

L’apothéose de notre voyage ! Les légendaires chutes de la rivière Niagara.

Partis tôt de Toronto, nous arrivons tôt aux spectaculaires chutes. Elles impressionnent surtout par leur largeur et par la masse d’eau en action et encore, les autorités américano-canadiennes se

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seraient-elles inspirées de notre Cascade de Coo ?

En tout cas, une partie de l’eau en amont est pompée pour produire de l’électricité et en même temps réduire l’érosion.

Le guide nous explique que la puissance de la chute est telle que l’eau passe en souterrain et ne resurgit qu’un kilomètre plus loin.

Les chutes forment la frontière entre les USA et le Canada mais c’est la partie canadienne, en fer à cheval, qui est la plus spectaculaire. Le matin, impossible de les visiter en bateau ou de les survoler en hélicoptère à cause du temps d’attente (20 à 30 cars avant nous), nous allons les voir à pied.

L’après-midi, Daniel a vu juste : le temps gagné en reportant à plus tard la fin de la visite de Toronto nous permet de faire à l’aise (avec peu de concurrence) la visite en bateau au pied des chutes et le survol en hélicoptère. Ce survol était facultatif (et assez cher) ; ceux qui ne se sont pas inscrits sont allés à Niagara-on-the-Lake.

Il s’agit d’une charmante bourgade très fleurie aux maisons anciennes et aux magasins pittoresques. Pour l’atteindre, on traverse des vignobles et des vergers qui font la réputation (et la fortune) des propriétaires locaux. Leurs spécialités sont le vin de glace et les pommes blanches (pommes enfermées individuellement dans des sacs depuis le stade du bourgeon ; elles sont donc blanches quand on les déballe pour les manger parce que jusqu’alors elles n’ont pas vu la lumière. On imagine sans peine le travail que cela représente).

14. Le retour

Le jeudi 18 septembre, nous prenons l’avion à Toronto, direction Montréal.

Dans l’aérogare de Montréal, nous retrouvons Luc, cordial, souriant et disert comme nous l’aimons.

Plus rien ne peut nous arriver maintenant, tout est bien qui finit bien.

Ah ouiche ! L’avion part bien à l’heure mais nous volons depuis moins d’une heure lorsque le pilote annonce qu’il fait demi-tour, prétextant une panne technique (un des trois appareils de pressurisation serait en panne). Arrivés au-dessus de Montréal, nouvelle annonce, l’avion est trop lourd pour se poser, il doit tourner ¾ d’heure pour user son kérosène. Enfin, nous atterrissons en défilant devant une haie de camions de pompiers et d’ambulances.

Aussitôt un agent d’Air Canada monte à bord et fait descendre une dizaine de passagers, arguant que leur visa ne leur permettrait pas d’être admis à Bruxelles. Un de ces passagers refuse de descendre ce qui, une demi-heure plus tard, nous permet d’admirer un policier canadien – modèle grizzli – en uniforme typique et chapeau de scout mais le récalcitrant s’est entre-temps évanoui dans l’aérogare.

Nouvelle annonce, l’équipage qui était déjà dans l’avion depuis Toronto ne peut rester à bord, son temps de travail réglementaire serait dépassé à cause du retard que nous encourons. Changement de tout l’équipage (pilotes et personnel de cabine), chargement de nouveaux plateaux-repas et remplissage du réservoir de kérosène.

Enfin, nous repartons, avec 4 heures de retard, et nous ne connaîtrons plus d’autres avatars, sauf ceux qui souhaitaient acheter des articles hors taxe : l’équipage remplacé avait oublié de donner les clés du chariot aux remplaçants.

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héritage.

11 décembre 2014 : dîner des

collaborateurs.

Activités futures déjà programmées

En Belgique

22 janvier 2015 : Fête de nouvel-an

26 mars 2015 : Assemblée générale annuelle

Voyages

Du 24 mai au 02 juin 2015 ou du 07 au 16 juin 2015 : le Dodécanèse (Rhodes – Cos – Patmos)

Du 17 au 30 octobre 2015 : l’Ethiopie

Page 30: Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ... · PDF filerecevions encore un coup de pouce supplémentaire via l'assurance-groupe et même après notre départ à

Editeur responsable : pour l’ARRBNB

Linda DE PAUW Présidente Nijken 56 9400 Denderwindeke