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ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND GIBIER DANS LE VAL-D’OISE Février 2016 N o 35 BULLETIN DE L’AGGGVO Bienvenue au pays où les cerfs brament sous les lumières de la tour Eiffel AGGGVO http://agggvo.free.fr www.ancgg.org/ad95 La triste fin d’un vénérable cerf lire en page 2

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ASSOCIATION POUR LA GESTION DU GRAND GIBIER DANS LE VAL-D’OISE Février 2016 No 35

BULLETIN DE L’AGGGVO

Bienvenue au pays où les cerfs brament sous les lumières de la tour Eiffel

AGGGVO http://agggvo.free.fr www.ancgg.org/ad95

La triste fin d’unvénérable cerf

dc lire en page 2

2 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

sommaire

agenda 2016

Photo de Nicolas Macquet

u14 JANVIER : conseil administration AGGGVO.

u3 MARS AU 11 JUIN : brevet grand gibier.

u22 MARS : assemblée départementale de la Ficif àLonguesse.

u25 MARS : Soirée vidéo avec trois sujets : le che-vreuil, le sanglier, la balistique et les ricochets. De20 heures à 23 heures à la MCPN à Grisy.

u2 AVRIL : assemblée générale de la Ficif àMantes-la-Jolie (salon de la chasse), avec le renou-vellement de la moitié du conseil d’administrationfédéral et l’exposition de trophées.

u19 MAI : conseil administration AGGGVO, (à finaliser).

u11 JUIN : assemblée générale de l’AGGGVO à18 heures à Grisy-les-Plâtres avec la remise desdiplômes BGG 2016.

u12 SEPTEMBRE : conseil administration AGGGVO.

uVENDREDI 16 SEPTEMBRE : soirée brame adhé-rents, à 18 heures.

uMERCREDI 21 SEPTEMBRE : soirée brame institu-tionnels, à 18 heures.

Une à deux séances de tir et réglage d’armes réser-vées aux adhérents sont à finaliser, nous vousreviendrons par @ ou par courrier.

Les IKA cerfs seront communs avec le départementde l’Oise, ils auront lieu les vendredis 26 février ;4 et 11 mars 2016.

g Agenda P. 2 g Les mots des présidents Jean-Luc Barrailler et Gérard Bedarida P. 3 g Trombinoscope P. 4g Charte du chasseur de grand gibier, pierre angulaire de toute P. 5

adhésion et de tout engagement auprès de l’AGGGVO et de l’ANCGGg Bulletin adhésion AGGGVO et GF P. 6g Avenir de la Ficif par Gérard Bedarida P. 7 à 9g La soirée brame 2015 et les tableaux de comptage P. 10 à 13g Brevet grand gibier 2016, modalités et frais d’inscription P. 14 et 15g Moment de partage au domaine de Bléval par Christian Leclercq P. 16 et 17g La FCI par Christine De Clercq P. 18g La SCC et les championnats par Christine De Clercq P. 19g Le club des amateurs de teckels par Marc Feuillade P. 20 et 21 g La bécasse des bois par Jean-Luc Barrailler P. 22 à 25g Dégâts, la récurrence des points noirs dans le Val-d’Oise

par Jean-Luc Barrailler P. 26 g Que d’agitation ! Mais a-t-on bien pris la voie ? par Jean-Luc Barrailler P. 27 g Lu dans la presse Les cervidés, accusés sans preuve P. 28 et 29g Lu dans la presse Les vieux, c’est important P. 30g Lu dans la presse Lettre ouverte de Pierre de Boisguilbert P. 31g Mon abécédaire cynégétique par Jean-Charles Clermonté P. 32

Rédaction : Jean-Luc BARRAILLERGérard BEDARIDAJean-Charles CLERMONTEChristine DE CLERCQ

Marc FEUILLADEChristian LECLERCQPhotographies :Marc FEUILLADEChristian LECLERQ

Jean-Luc CARERNicolas MACQUETIconographie : Jean-Luc Barrailler

dc Il a été enten-du au brame 2015, re-trouvé le 11 novembreatteint d’au moins uneballe tirée par un chas-seur ou par un bracon-nier. Personne ne sem-ble le savoir… Le jour dela découverte, l’animalétait gonflé, et la mortsemblait ne remonterqu’à quelques jours seu-lement. Rapidement recen-sé par les autorités, ilest resté sur place sansque le trophée soit pré-levé pour une conser-vation durable. Il a en-suite été pillé par un in-connu qui l’a scié sousles meules. Quant aucadavre, il a disparu aubout d’une semaine. Tris-te et atterrant ! Même sila législation s’est for-tement assouplie entermes de récupérationdes cadavres de grandgibier, il faut à tout prixmettre en place unecollecte efficiente des per-tes extracynégétiques*et des trophées auprèsdes forces de l’ordre,des louvetiers, des ges-tionnaires de voies detoute nature, de l’ONCFS…Ce trophée exception-nel valdoisien auraitenrichi la collection dela MNCP à Grisy-les-Plâtres.

* L’AGGGVO dispose d’une

base de données que gérait,

en particulier, son ancien

secrétaire Jean-Marie Thomas.

orce est de cons-tater que, entre lesespoirs qui nous

transcendent dans lanuit de la saint Sylvestreet la réalité douze moisaprès à la même heureet le même jour, il existebien souvent des diffé-rences.

Certes, parfois, elles sontpositives, mais hélas,parfois, elles sont néga-tives, voire catastro-phiques.

Pour 2016, espérons que les espoirs de la nuit de la saintSylvestre 2015 soient tout simplement la réalité du bilan lorsde la même nuit, mais en 2016 sans plus et sans moins en nous contentant de ce que la vie nous offre au quotidien.

Une année sage, fraternelle, enthousiaste où tout le monde verraen permanence le verre à moitié plein en pensant à l’avenirde l’humanité et de notre planète… et en évitant de trop tom-ber dans l’égoïsme ambiant et le confort matériel exacerbé !

Très belle année 2016 à vous et à vos proches avec commepierre angulaire une santé de fer.

Excellente fin de saison 2015-2016 avec un tableau de san-gliers inégalé dans le Val-d’Oise, il y a matière à de belleschasses d’arrière-saison !

Bien à vous toutes et tousÀ bientôt

Jean-Luc BARRAILLER,président de l’AGGGVO

L’année 2015 est achevée… Le temps du bilan est arrivé

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mots des présidents

F année 2016 sera mar-qué par le renou-vellement de la moi-

tié du conseil d’administra-tion de la Ficif, notre fédéra-tion interdépartementale dechasseurs.

Trois ans après sa création,le bilan est évidemmentincomplet compte tenu de lalourdeur du projet.

Des difficultés ont surgidans la gouvernance de lafédération. La fusion des équipes d’élus issues d’horizons diffé-rents n’a que très partiellement réussie. Un conseil d’administra-tion trop nombreux n’a pas facilité les choses. Ces défauts dejeunesse doivent être rectifiés même si cela nécessite des évolu-tions juridiques longues à mettre en place.

Ces difficultés internes et la jeunesse de cette nouvelle gouver-nance ont peut-être contribué à limiter la concertation avec leschasseurs au sein de commissions spécialisées grand gibier oupetit gibier. Nous espérons que le conseil renouvelé saura désor-mais organiser une meilleure consultation des associationsdépartementales de chasseurs de grand gibier qui constituentavec les associations de piégeurs et gardes particuliers les asso-ciations spécialisées les plus actives de nos départements.

Face à la grande diversité des départements et des situations, lafédération doit trouver la bonne harmonie entre une stratégieinterdépartementale et une forme de subsidiarité à l’échelledépartementale.

La politique de formation poursuivie par la Ficif reste un réel suc-cès. La collaboration entre la fédération et les associations dechasseurs de grand gibier en faveur du brevet grand gibier esttout à fait positive.

Notre association est en tout cas largement prête à poursuivreces efforts de formation. Une formation sur l’équilibre forêt-gibiera été mise au point avec l’Irstea et le CNPF. Nous mettons actuel-lement sur pied une formation sur le tir à 100 et 200 mètres dansdes conditions de chasse individuelle. Une première sessiondevrait être organisée cet été.

Au nom de toute l’équipe de l’ACGGY, je vous adresse tous nosvœux pour 2016 et vous souhaite une excellente fin de saison.

Gérard BEDARIDA président de l’ACGGY

L’

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vie associative

TRÉSORIER ADJOINTPierre DESBORDES

01 39 95 04 8606 64 68 68 58

[email protected] au trésorier

Responsable logistique

ADMINISTRATEURMarcel BOUFFLET06 08 67 55 38

[email protected] séance de tir

SECRÉTAIREChristine de CLERCQ

06 30 37 42 [email protected]étariat du conseil administration et de l’assemblée généraleRéférente cynophile

ADMINISTRATEURFrancis MALLARD01 39 88 48 4006 08 07 91 88

[email protected] logistique et des manifestations

Christian LECLERCQ est administrateur aspirantIl devrait trouver sa place dans cet organigramme à l’issue de l’assemblée générale du 11 juin 2016.

Organigramme du conseil d’administration 2016

ADMINISTRATEURPhilippe VIEL

06 99 56 25 [email protected]

Animateur cynophile

ADMINISTRATEURJean-Charles CLERMONTE

01 30 39 94 [email protected]éférent et organisateur

du BGGResponsable du site

VICE-PRÉSIDENTBruno BOUTTIER06 09 16 82 87

[email protected] des adhé-rents, des cotisations et

des relations avec l’ANCGGsur ces sujets

et animateur du BGG

TRÉSORIERCharles MATHURIN

06 74 34 97 [email protected] Comptabilité, bilan etbudget prévisionnel

PRESIDENTJean-Luc BARRAILLER

01 30 28 73 [email protected] avec les institu-tions, rédacteur du bulle-tin, référent collision etbraconnage, cotateur et

référent comptages

ADMINISTRATEURAlain LANDFRIED06 32 53 22 37

Correspondant UNUCRRéférent sécurité et armement,

animateur BGG

Presles 2010, déjà six ans…

TOUTES LES PHOTOS SONT DE CHRISTIAN MARCHAL

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 5

Le grand gibier constitue un admirable patrimoine naturel. Toutes les espèces doivent en être sau-vegardées et leur qualité maintenue, pour le bénéfice de tous ceux qui aiment, respectent et utili-sent la nature.

La chasse, à qui incombe la régulation du gibier, doit donc maintenir dans nos massifs boisés deplaine ou de montagne une vie animale aussi abondante et variée que possible. Elle doit aussiveiller à ce qu’il ne soit pas porté atteinte à la pérennité de la forêt et à ce que les légitimes inté-rêts des agriculteurs et des sylviculteurs ne soient pas lésés.

Compte tenu de ces impératifs et au-delà des règlements que chacun a l’obligation de respecter,les chasseurs de grand gibier doivent orienter leur activité vers une véritable gestion des cheptelssauvages.

En conséquence, leurs principaux objectifs se définissent ainsi :

ASSOCIATION NATIONALE DES CHASSEURS DE GRAND GIBIER

La charte des chasseurs de grand gibier

pierre angulaire de toute adhésion et de tout engagement

auprès de l’AGGGVO et de l’ANCGG

: Favoriser la continuation de la chasse du grand gibier en France, quand ses prélève-ments sont raisonnables et équilibrés et quand elle est pratiquée avec le respect del’animal.

: Acquérir le meilleur niveau possible de connaissances en matière de biologie et de com-portement du grand gibier, ainsi que ses rapports avec l’environnement dans lequel ilvit et évolue.

: Améliorer les procédés de chasse, afin de maintenir les populations animales à unniveau optimal, tant en nombre qu’en qualité, en fonction des ressources du milieu.

: Savoir mettre en œuvre les méthodes modernes d’aménagement des territoires pourrendre plus favorables les conditions d’existence du grand gibier et diminuer ses dégâts.

: Veiller sur l’état sanitaire et l’évolution qualitative des cheptels par les moyens de contrôlebiologiques appropriés.

: Considérer que le trophée n’est pas un but en soi et ne doit être l’objet d’aucune com-pétition.

: Utiliser à bon escient les armes et les munitions les plus adéquates, afin que les tirs s’ef-fectuent dans les meilleures conditions possibles et de la façon la plus humanitaire.

: Organiser la recherche systématique de tout grand gibier blessé, notamment à l’aided’un chien spécialement éduqué, chaque animal perdu étant à inscrire comme un écheccynégétique et un gâchis des ressources naturelles.

: Favoriser la lutte contre le braconnage, qui constitue une atteinte grave à la conserva-tion de la nature.

: Participer à une action associative qui a pour but de promouvoir une gestion cynégé-tique compétente et rationnelle du grand gibier.

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Bulletin d’adhésion 2016NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NOM ET PRENOM DU CONJOINT OU CONJOINTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ADRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CODE POSTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

VILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

MAIL* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TÉL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adhère ou renouvelle mon adhésion à l’AGGGVO pour l’année civile selon la formule choisie :Membre actif 20 eurosMembre actif + conjoint 30 eurosLouvetier - Garde - Chasseur - 1 an de permis 8 eurosLouvetier - Garde - 1 an de permis + conjoint 13 eurosAbonnement (juin à juin) à Grande Faune (trimestriel) 27 euros

Bon d’adhésion et règlement à retourner à AGGGVOMCPN 28, rue du Gal-De-Gaulle 95810 Grisy-les-Plâtres* Votre adresse e-mail sert à vous transmettre des informations entre chaque bulletin. Ce moyen de communication permet de vous informer rapidement à moindre coût pour l’association.

Adhérez à

L’Association pour la Gestion du Grand Gibier du Val-d’Oise (AGGGVO), fondée en 1998, a pour objet de promouvoiret de développer dans le Val-d’Oise l’application de la Charte des chasseurs de grand gibier.

Le travail permanent d’information de notre association se double d’un travail de formation (organisation du Brevet Grand Gibier, soirées ou jour-nées thématiques).

L’adhésion (valable du 1er janvier au 31 décembre) comprend :– L’abonnement à notre bulletin semestriel.– L’inscription à notre lettre d’informations électronique.– Un tarif privilégié pour vos entraînements au « sanglier courant » du stand de Gonesse.

En complément, nous vous proposons l’abonnement à la revue trimestrielle de l’ANCGG Grande Faune.Le monde de la chasse est attaqué de toutes parts, plus les adhésions seront nombreuses et plus la voix de notre association pourra se faireentendre auprès des instances cynégétiques et institutionnelles ; nous invitons donc tous les chasseurs de grand gibier du département, conscientsde leurs devoirs vis-à-vis de la faune sauvage, de ses habitats et désireux de défendre leurs légitimes intérêts à nous rejoindre. Responsable adhérent et souscripteur au bulletin Grande Faune : Bruno BOUTTIER

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 7

ortie de la fusion de la Ficevy et de la FIC Paris HSV, laFicif va fêter ses trois ans. Cet anniversaire correspondraavec le renouvellement de la moitié de son conseil

d'administration lors de l'assemblée générale qui se tiendra àMantes-la-Jolie, le 2 avril prochain.

Ce moment important nous donne l'occasion de dresser un pre-mier bilan et, surtout, d'émettre des propositions pour lesannées à venir en souhaitant que les candidats à cette électiony adhèrent et les reprennent à leur compte.

Le constatLa Ficif est née de la fusion de deux fédérations aux personna-lités totalement différentes. La première, la Ficevy était confron-tée à la gestion de territoires de chasse sur trois départements.Elle était déjà confrontée à des divergences fréquentes entre lesdépartements qui la composaient. Cela étant, elle accomplissaitl'ensemble des missions d'une fédération : gestion des plans dechasse, gestion des dégâts agricoles, formation des chasseurs,validation du permis de chasser. La seconde, la FIC Paris HSV,faute de territoires ruraux, se concentrait essentiellement sur deuxtâches : la formation au permis de chasser et la validationannuelle de celui-ci.

Cette fusion a été votée en 2013. Il s'agissait pendant les troisannées passées de la mettre en œuvre.

Dans une fusion, il faut souvent composer au départ avec lespersonnes dirigeantes en place. C'est en partie pour ménagerces susceptibilités qu'un important conseil d'administration devingt-quatre membres a été institué avec, de surcroît, la nomi-nation d'un vice-président délégué destiné à ménager lesanciennes forces en présence issues de la FIC et de la Ficevy.

La constitution d'un conseil d'administration de vingt-quatremembres n'a pas permis de dégager un véritable élan. Lesdivergences entre administrateurs des différents départements,les rivalités de leadership, les approches différentes dans la ges-tion des problèmes de terrain, des conceptions opposées dansle management du personnel ont contribué à engluer la Ficifdans des débats improductifs. L'importance de ce conseil acontribué, enfin, à couper celui-ci de ses bases territoriales dansles unités de gestion. Tout cela a empêché la Fédération dedévelopper la politique dynamique qu'on pouvait attendred'une telle fusion.

L'élaboration des schémas départementaux de gestion cynégé-tique est un témoin de ces dysfonctionnements : ceux-ci serontrenouvelés avec deux ans de retard et peu d'innovation et à lasuite de l'échec d'une tentative obstinée et antipragmatique derétablir un agrainage toute l'année.

La convergence des associations départementalesdes chasseurs de grand gibier de Paris,

des Yvelines, de l’Essonne et du Val-d’Oise

vie associative

S Enfin en trois ans, contrairement à ce qui se passe dans toutesles fédérations de France, il n'y a eu aucune réunion de com-mission grand gibier associant des chasseurs extérieurs auconseil, pas plus qu'il n'y a eu de commission petit gibier. Latentative de mise en place d'une dizaine de « pôles » s'est sol-dée par un échec patent. La création, au départ, d'un pôle« dégâts » distinct du pôle « grand gibier » tous deux avec desanimateurs différents est le témoin d'une vision déconnectée desproblèmes de terrain.

Face à ce constat, quelles solutions peut-on proposer ?Celles-ci tiennent en trois points : la gouvernance, les élections,la politique générale de la Ficif, auxquels nous ajouterons, pource qui nous concerne plus particulièrement, la question de lagestion du grand gibier.

La gouvernanceLe conseil d'administration est composé de vingt-quatremembres contre quinze dans une fédération classique monodé-partementale. Même à vingt-quatre personnes, il n'y a que cinqadministrateurs par département rural (Val-d'Oise, Essonne,Yvelines). Compte tenu de la diversité des modes de chasse etdes pays cynégétiques, cette représentation est insuffisante pourchaque département. Le nombre très important d'administra-teurs, vingt-quatre, empêche de construire une bonne cohésionentre les administrateurs et favorise les clans. On est doncconfronté à un double problème : cohésion de l'équipe et repré-sentativité géographique/modes de chasse des chasseurs. Lesdeux sont inconciliables actuellement.

Le premier objectif est de retrouver un conseil efficace et doncde réduire son nombre si possible à quinze personnes. Il estessentiel en effet de rechercher, en premier lieu, la cohésion duconseil dans son fonctionnement.

Le rôle du conseil doit être réservé en priorité aux problèmesstratégiques (organisation, politique générale, cohérence régio-nale, pilotage des commissions, prise de décisions, contact avecles associations…) avec une représentation nécessairementlimitée à l'échelle des départements.

Pour compenser ce manque de représentativité, la représenta-tion géographique et par mode de chasse doit être confiée auxcommissions, sous plusieurs formes : par mode de chasse demanière interdépartementale, par secteur géographique enassociant les représentants d'unités de gestion (UG) d'un dépar-tement. Une dynamique « petit gibier » est à recréer en partantdes associations de gardes particuliers, piégeurs et territoires lesplus motivés. Ces commissions doivent être pilotées par unadministrateur, au minimum, et renforcées nécessairement par lepersonnel technique de la Ficif.

8 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

Ces deux types de structures, un conseil opérationnel et descommissions élargies sont complémentaires. Elles permettent auconseil d'administration d'avoir une information directe du ter-rain et de préparer les évolutions nécessaires.

Ces commissions n'ont qu'un rôle consultatif, le conseil restantsouverain dans ses décisions. Cette organisation permet de sur-croît d'associer les chasseurs les plus motivés et de faciliter laformation de futurs nouveaux administrateurs. Cette organisa-tion existe dans toute la France, la Ficif, étrangement, l'a ignorépendant les trois premières années de son existence.

Les électionsLes élections fédérales mobilisent peu de monde par rapportaux quelque 18 000 chasseurs. Les voix/hectares expriméestenues par les détenteurs de territoires masquent cette faibleparticipation.

Dans le cas particulier de la multidépartementalité, qui neconcerne que la seule Ficif en France, nous constatons que lephénomène de liste contribue à fausser les débats et à réduirela compétition entre candidats. Le système de liste favorise lareconduction de l'équipe sortante avec un paradoxe : les admi-nistrateurs sont élus en pratique par les électeurs des autresdépartements qui votent sans sourciller pour la liste, tout en bar-rant les seuls noms qui leur déplaisent dans leur département.Cela décourage l'émergence de listes de « challengers » favori-sant l'exercice d'une démocratie efficace.

Autre point plus ennuyeux, en Ficif, les électeurs ne sont pasreprésentés en pratique de la même manière. Les électeurs pari-siens ne disposent pas des voix/hectares pas plus qu'ils n'ontla possibilité de collecter des timbres vote, faute de contactslocaux. Les territoires de l'ex-Ficevy sont composés de nom-breuses chasses privées qui n'ont pas non plus une démarchesystématique de collecte de timbres. À l’opposé, certaineschasses communales, notamment en Essonne, se sont fait leschampionnes de la collecte de timbres au point d'arriver au voteavec plus de 100 voix en main. Ce procédé peut être compré-hensible dans les départements homogènes à ACCA obliga-toires, auquel cas, il ne détériore pas la structure de l'électorat.Dans le cas de la Ficif, on l'a constaté aux dernières électionsde 2013, cela déséquilibre fondamentalement la représentativi-té du corps électoral.

Afin d'assurer une meilleure représentativité, il conviendrait deplafonner le cumul des pouvoirs à 10 timbres par porteur et deplafonner éventuellement un peu plus les voix/hectares. Pourmémoire, nous rappelons que les associations reconnues d'uti-lité publique doivent limiter dans leurs statuts les pouvoirs à dixpar personne présente.

Rôle de la FICIF et stratégie généraleLe département reste l'unité de gestion administrative de lachasse. En Ficif, cela nécessite d'établir des relations suivies avecsept départements, préfets et DDT. En pratique, trois départe-ments, Essonne, Val-d'Oise et Yvelines, jouent un rôle majeur. LaFicif doit donc dialoguer en permanence avec au minimum trois

préfets et trois directions départementales du territoire si l'on faitabstraction des quatre départements urbains de l'ex-FIC ParisHSV.

La mise au point de décisions uniques (ouverture et fermeturede la chasse, schémas départementaux de gestion cynégétique)s'avère de ce fait quasiment impossible et improductive.

Les orientations doivent être fixées à l'échelle régionale, mais ilfaut concilier cela avec une forme de subsidiarité départemen-tale qui permette de s'adapter localement à telle ou telle contin-gence ou particularité.

Cela s'avère indispensable pour évoluer et introduire desréformes. Il est en effet incontournable de laisser tel ou teldépartement prendre des initiatives et lancer des expérimenta-tions, faute de quoi, on ne pourra jamais faire évoluer les dis-positifs réglementaires.

Depuis plusieurs années, sous l'effet des évolutions législativesou réglementaires, d'une part, ou des plans d'action comme leplan national de maîtrise du sanglier, d'autre part, les préfets etsurtout les commissions départementales de la chasse et de lafaune sauvage (CDCFS) exercent un rôle accru dans la gestionde la chasse. Les intérêts agricoles, et sans doute bientôt lesintérêts forestiers, peuvent émettre directement des propositionsau préfet. Les fédérations perdent leur monopole de proposition.Le rôle du département se renforce. Il est important de veiller àla constitution d'un collège de représentants des chasseurs effi-caces et positifs. À cet égard, la nomination il y a deux-trois ansau CDCFS des Yvelines d'un salarié de la Ficif, si compétent soit-il, témoigne de la faiblesse du conseil d'administration à assu-rer sa présence dans l'ensemble des CDCFS malgré son nombrede vingt-quatre membres. Cela montre la nécessité de constituerdes collèges de chasseurs selon une double échelle : modes dechasse et géographie.

Le fonctionnement interne d'une fédération interdépartementaleassociant des départements entièrement urbains et des dépar-tements ruraux pour une bonne partie reste véritablement àinventer.

La gestion du grand gibierLa gestion du grand gibier a besoin d'être améliorée. Cette ges-tion est aujourd'hui essentiellement focalisée sur la gestion desdégâts agricoles.

Mais cette situation change. L'ONF a réclamé, il y a quelquesannées, une forte réduction des populations. Depuis, certainslots domaniaux de ce massif ont beaucoup de mal à réaliserne serait-ce que leur minimum de plan de chasse. Les intérêtsforestiers privés étaient jusqu'à présent relativement complices.De nombreux propriétaires chasseurs cherchaient à avoir desterritoires vifs en gibier ou donnaient la priorité au revenu issude la location de leur droit de chasse.

Lors de l'examen en CDCFS du nouveau schéma départementalde gestion cynégétique, les représentants de la forêt privée

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 9

(CRPF) ont voté contre ce projet de schéma. Même si ce vote estlargement en contradiction avec l'attitude de la majorité despropriétaires privés du département, il est indispensable d'as-seoir la gestion du grand gibier sur des considérations plusobjectives. La mise en place d'un suivi par indices de change-ments écologiques apparaît nécessaire.

La mise en place du plan de chasse qualitatif du cerf en 2000a été un réel succès. Il a permis de faire vieillir plus de cerfsadultes et il n'a pas du tout empêché de réduire les popula-tions lorsque cela a été demandé.

Sa structure actuelle composée de trois bracelets pour les cerfscoiffés (daguets, C1 jusqu'à 10 cors, C2 au-delà) doit être sim-plifiée en supprimant le bracelet daguet. Cela facilitera la miseau point du plan de chasse par territoire. Cela facilitera les réa-lisations tout en continuant de préserver un nombre suffisant decerfs adultes.

Rompant avec une relative stabilité des tableaux de chasse desangliers (environ 3 000 pour le département des Yvelines surles années 2000 à 2012), les populations de sangliers ont étédynamisées ces dernières années par les glandées plus fré-quentes et les hivers plus cléments. Face à l'influence marquéede ces phénomènes, il serait utile de développer une gestionplus prédictive du sanglier pour informer rapidement les terri-toires et les inciter à organiser une pression de chasse plus fortedès qu'un accroissement significatif est détecté.

À l'échelle scientifique, l'étude approfondie du comportement etdes déplacements du grand gibier dans des milieux très forte-ment anthropisés et marqués par une extrême fréquentationrécréative en forêt constitue un réel enjeu. La présence de lagrande faune dans de tels milieux se traduit par un impact accrusur les espaces agricoles. Les zones de quiétude en forêt ont ten-dance à souffrir spécifiquement de la dent des ongulés. Dansnos départements périurbains, la recherche de tranquillité est unfacteur bien plus important que la recherche de la nourriture.

Parmi les propositions présentées ci-dessus, certaines commel'instauration de commissions actives ou des mesures concernantle grand gibier peuvent être mises en place immédiatement.D'autres nécessitent plus de temps. La modification du nombred'administrateurs suppose un aménagement législatif. La réfor-me des modes d'élection nécessite un aménagement du règle-ment intérieur. Mais ces difficultés ne doivent pas occulter ledébat, il en va en effet de la construction d'une fédération inter-départementale dynamique et réactive.

Gérard BEDARIDA

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FICIF DU 26 AVRIL 2014, À PRESLES.

epuis 2013 inclus, le brame laisse apparaître un phéno-mène à confirmer dans le futur, à savoir :d une dilution spatiale des places de brame,d une plus grande précocité (du 25 précédemment au

20 septembre à présent) de l’optimum (entre le 18 et le 22 sep-tembre) qui n’atteint plus l’intensité connue dans le passé.

En revanche avant et après cet extremum, les conditions sem-blent assez semblables à la période antérieure à 2013 :d un début de brame discret à partir du 25 août,d une montée régulière tout au long des deux premièresdécades de septembre,d un optimum entre le 18 et 22 septembre,d un déclin net dans les premiers jours d’octobre,d une fin quasi absolue vers le 8 ou 10 octobre.

Ce constat valdoisien apparaît aussi sur la partie isarienne dumassif de Chantilly où aucune nuit de folie n’a été vraimentidentifiée contrairement à 2013 et avant.

Une nuit de folie durant le brame, c’est une nuit oùd les cerfs sont nombreux,d les cerfs bougent sans cesse à la poursuite des biches,d les cerfs ne cessent de bramer et de se battre,d les effluves des cerfs sont tellement fortes qu’elles empau-ment sur des centaines de mètres autour de la place avec par-fois un « sentiment » tellement puissant qu’il vous porte sur lecœur jusqu’à la nausée.

Dans le Val-d’Oise, l’AGGGVO a organisé deux soirées :

d L’une le 16 septembre, réservée aux adhérents et à la gen-darmerie. Grand merci à Francis Mallard et aux membres deson groupement de chasse pour leur accueil chaleureux. Lesconditions météorologiques passables n’ont pas permis unrecensement de qualité, en revanche, les contacts avec lagendarmerie ont permis de sensibiliser les officiers aux pro-blèmes liés au braconnage et à la dégradation des milieuxnaturels.

La soirée brame manifestation

10 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

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No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 11

du 23 septembre 2015d L’autre, le 23 septembre, réservée aux partenaires institution-nels de la chasse francilienne et picarde en présence de ThierryClerc, président de la Ficif.

À cette occasion, un hommage a été rendu à Mme VéroniqueBozzo, ingénieur écologue au PNR Oise-Pays de France et che-ville ouvrière de la structure dès sa création en 1998 et à MmeAnne Jabaud, secrétaire à la DDT 95 en charge en particulier dela chasse et appréciée de longue date de tous pour son profes-sionnalisme, sa discrétion et son efficacité. Véronique a rejoint unenouvelle affectation plus proche de sa région natale tandis queAnne a fait valoir ses droits à une retraite amplement méritée.

La météorologie a été agréable.

Le nombre de cerfs contactés (vus et entendus) aété de 28 contre 20 en 2012, 25 en 2013 et 36 en2014. Certains cerfs entendus les jours précédentsn’ont pas été entendus ou vus alors qu’ils étaientencore probablement présents sur le site (voirremarques introductives date de l’optimum et dilu-tion spatiale).

Le nombre d’animaux contactés est probable-ment un minimum auquel il convient d’en ajou-ter environ 5 sans aller au-delà.

Il apparaît donc une stabilité de la population(voire une légère baisse) tant lors des recense-ments au brame que lors des indices nocturnesen corrélation avec la stabilité des dégâts.

À remarquer que le brame a été quasimentabsent des massifs domaniaux d’Halatte etd’Ermenonville en relation étroite et logiqueavec la faiblesse des effectifs de cervidés aucœur de ces entités forestières où le brame sefaisait encore entendre partout durant la décen-nie 2000…

Il s’agit là de la conséquence directe de plande chasse excessifs, parfois non fondés entermes de dégâts… À méditer donc !

Il est demeuré conforme en périphérie du mas-sif domaniale d’Ermenonville donnant lieu à debelles concentrations de grands et vieux ani-maux, mais aussi de photographes…

À noter que le 7 novembre 2015, jour de lamesse de Saint-Hubert du rallye Trois Forêts, lebrame accompagnait les trompes de chasse quisonnait la rosalie…

Notre ami Jean-Luc Carer, ancien administrateur de l’AGGGVO,nous a fait parvenir ces photos de cerfs enlacés au brame.

Dans ce même registre, Fréderic Gouhier, technicien fédéral, nousa transmis une photo de brocards retrouvés morts et enlacés…ce phénomène est plus rare. L’explication réside dans la présen-ce des restes d’une clôture électrique dans les bois d’un desdeux chevreuils.

Jean-Luc BARRAILLER

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A DROITE, SUR LA PHOTO, ANNE JABAUD ET À GAUCHE DE JEAN-LUC BARRAILLER VÉRONIQUE BOZZO.

12 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

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22000044 3 6 99 11 22 11 55 1188 1122

22000055 2 12 1144 22 11 55 3300 2299 66

22000066 5 9 1144 11 11 33 99 1100 1133

22000077 4 15 1199 22 22 33 3311 2233 1144

22000088 12 23 2266 1177 22 22 4422 1188 1144

22000099 10 21 3300 1122 99 11 1122 1155 66

22001100 9 29 3388 1155 88 55 66 1144 33

22001111 11 29 3399 1122 1100 00 99 2200 55

22001122 9 14 2200 1199 55 22 2244 3388 77

22001133 7 23 2255 66 22 11 1177 1122 33

22001144 7 29 3366 1111 33 11 33 2255 55

22001155 4 24 2288 22 22 11 33 2266 22

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années

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016nombre

CERFS DÉNOMBRÉS VUS ET BRAMANTS

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 13

NICO

LAS

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NICO

LAS

MAQ

UET

Inscription (formation et examens) k

Epreuve complète : (épreuve de tir (carabine ou arc) - vénerie : 150 €k

Chasseur de 25 ans ou moins ou nouveau chasseur (une saison de chassemaximum) : 100 €

L’inscription comprend : l’adhésion 2016 à l’AGGGVO, l’inscription à l’examen, la for-mation (les cours, sorties terrain et entraînements au sanglier courant), le manuel derévision (valeur 25 €), les supports de cours et de révisions, l’abonnement à la revueGrande Faune (valeur 27 €) et une collation proposée lors des formations en salle.

Inscription à l’examenk

Inscription à l’épreuve de tir à l’arc ou vénerie pour les candidats déjà titulairesdu brevet Or : 30 €k

Réinscription à l’épreuve théorique complète (épreuve de tir validée) : 30 €k

Réinscription à l’épreuve théorique 2e degré Or : 30 €

Documentation complémentaire (disponible auprès de l’association)k

Manuel de révision : 25 € (inclus dans l’inscription)k

Le Grand Gibier : 40 €k

DVD Grand Gibier : 35 Û

Brevet Grand Gibier 2016

brevet

14 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

Frais d’inscription

jeudi 3 mars 20 h-23 h Chevreuil Grisy-les-Plâtres

jeudi 10 mars 20 h-23 h Sanglier Grisy-les-Plâtres

jeudi 17 mars 20 h-23 h Balistique - armement - optiques Grisy-les-Plâtres

jeudi 24 mars 20 h-23 h Chamois, isard, mouflon Grisy-les-Plâtres

vendredi 25 mars 20 h-23 h Soirée vidéos Grisy-les-Plâtres

jeudi 31 mars 20 h-23 h Réglementation de la chasse - sécurité Grisy-les-Plâtres

jeudi 7 avril 20 h-23 h Cerf Grisy-les-Plâtres

vendredi 8 avril 20 h-23 h Point étape 1 Grisy-les-Plâtres

jeudi 14 avril 20 h-23 h Cynophilie - Recherche du Grand Gibier Blessé Grisy-les-Plâtres

samedi 16 avril 9 h-17 h Atelier recherche - Ecosystème forestier - partie 1 Grisy-les-Plâtres

jeudi 21 avril 20 h-23 h Vénerie - Chasse à l'arc Grisy-les-Plâtres

jeudi 28 avril 20 h-23 h Gestion - Modes de chasse - honneurs - trophées Grisy-les-Plâtres

mardi 3 mai 20 h-23 h Pathologie Grisy-les-Plâtres

jeudi 12 mai 20 h-23 h Petits et grands prédateurs - Oiseaux Grisy-les-Plâtres

vendredi 13 mai 20 h-23 h Point étape 2 Grisy-les-Plâtres

jeudi 19 mai 20 h-23 h Brevets blancs Grisy-les-Plâtres

samedi 21 mai 13 h-18 h Ecosystème forestier - partie 2 Grisy-les-Plâtres

jeudi 26 mai 20 h-23 h Brevets blancs Grisy-les-Plâtres

Entraînements et épreuves Tir - Sorties terrain

À définirEntraînement au tir (réglage optique -

sanglier courant et fixe) FICIF

samedi 4 juin 13 h-18 h Rallye forestier L’Isle-Adam

Examens

À définir Examen tir FICIF

samedi 11 juin 13 h-18 h Examen final (13 heures) Grisy-les-Plâtres

Planning BGG 2016

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 15

est un an après le passage du BGG (promo-tion J. Sommer) que, « jeune » chasseur plutôturbain, souhaitant approfondir mes connais-sances en matière de gestion de nos grands

animaux sauvages, je décidais de participer au stagegrand gibier proposé par l’institut cynégétique François-Sommer.

Deux objectifs principaux motivaient ainsi ma décision :d Le premier était d’approfondir mes connaissancesconcernant les occupants de nos territoires, notammentles aspects éthologiques,d Le second était de mieux appréhender les méthodesde gestion : gérer effectivement les populations, prendreen compte l’environnement et donc les autres acteurs dumonde forestier, sujet d’actualité et source de nombreuxdébats à l’heure actuelle.

Mon dernier souhait, moins officiel, étant celui d’un retouraux sources chez les fondateurs de notre association.

C’est ainsi qu‘en ce début juillet caniculaire, nous nousretrouvons, six stagiaires, dans cette magnifique salle del’institut afin de débuter cette formation de cinq jours.

Belval, c’est avant tout environ 600 ha de bois etd’étangs, des installations uniques (salles de cours, labo-ratoire, miradors d’observation, stand de tir, etc.) qui vontêtre les berceaux des interventions, aussi bien théoriquesque pratiques, menées par des professionnels de hautniveau sur les différents thèmes abordés. Ainsi, chaqueintervention fera l’objet d’une visite sur le territoire, d’obser-vations d’animaux jusqu’à la nuit tombée.

De même, recherches de traces et séances d’identificationde la flore feront partie de notre quotidien. Ainsi, rien nesera épargné afin de combler notre soif de connaissance :gibiers naturalisés en guise de support de cours(apprendre à bien placer sa balle en fonction des anglesde tirs) rivalisent avec les écorchés de massacres,empreintes moulées, dents de cervidés positionnées sousle microscope pour ouvrir nos petits déjeuners !

Tout cela est à peine croyable. Et c’est donc sous leregard attentif d’un bison d’Europe (vestige du passé deparc animalier du domaine) ou encore d’un trophée deMuntjac que nous travaillons studieusement, mais néan-moins dans une atmosphère très décontractée.Finalement, cet environnement est clairement propice àapporter une dynamique à la formation.

formation

16 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

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Moment de partage

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LE DOMAINE DE BELVAL,UN BEL ÉCRIN POUR LES STAGIAIRES.

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 17

L’enseignement dispensé, comme déjà évoqué précédem-ment, est de très haut niveau, concret et particulièrementcomplémentaire au BGG (ce dernier devant à mon sens êtreun prérequis à cette formation). À aucun moment, les aspectsthéoriques ne seront abordés sans être appuyés d’expé-riences vécues sur le terrain. Chaque intervenant aura cettefaculté d’insister sur des points survolés dans le cadre du bre-vet (de l’utilisation concrète et sécurité du stecher à la duréeoptimale de maturation de la venaison à titre d’exemples).

Mais le fait le plus marquant, à mon sens, de cette semaineest cette capacité qu’a Belval de se « remettre en cause » oude « challenger » l’existant, à savoir le plan de chasse, dontses fondateurs ont pourtant été les créateurs et, historique-ment, les promoteurs. La forêt est donc au cœur des discus-sions et pour reprendre les propos de David, responsable dudomaine et de la formation, « aujourd’hui l’homme peutvivre sans gibier, mais pas sans forêts ».

Quelle démonstration que cette matinée passée à évoquerbois Landry et ses chevreuils avec Christophe, et quel travail,mais pour quels résultats, une révélation à mes yeux. Il enressort donc que nous allons devoir nous adapter, adapternotre gestion, nos outils de connaissance des animaux. Nousallons devoir apprendre et bien comprendre ce qui se cachederrière les termes barbares ICE, IKA, LPA, LME, indices depression, etc. il va falloir orienter nos décisions concernant lesplans et surtout adapter nos modes de prélèvements afind’atteindre nos objectifs en toute sécurité. Il ne fait aucundoute que nous allons franchir ces étapes afin d’atteindre lerêve de tout chasseur naturaliste : avoir de belles populationsdans un bel environnement et, finalement, satisfaire tous lespartenaires du monde forestier, pas uniquement le mondedes chasseurs.

Pour conclure, ce stage a été pour moi une belle ouverture aumonde forestier. Bien entendu, on y évoque essentiellementla chasse, mais toujours dans le souci d’y intégrer l’environ-nement. Nous sortons de ce stage fort de la compréhensiondes enjeux actuels qui alimentent les discussions du mondecynégétique actuel, mais également armés d’outils qui doi-vent nous permettre de travailler durant les années à venir.

Enfin, les connaissances acquises au travers de ces outilsseront les meilleurs arguments que nous aurons pourdéfendre notre passion. Ainsi, il est urgent, à mon sens, detransmettre et promouvoir les principes aujourd’hui présentésà Belval.

Christian LECLERCQ

au domaine de Belval

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DE LA THÉORIE…

… À LA PRATIQUE.

UN INOUBLIABLE MOMENT

18 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

a Fédération cynologique internationale (FCI) est l'organi-sation canine mondiale. Elle est composée de quatre-vingt-onze pays membres et partenaires sous contrat (unmembre par pays) qui émettent chacun leurs pedigrees et

forment leurs juges.

Elle comporte cinq sections : Europe, Amériques et Caraïbes, Asieet Pacifique, Moyen-Orient et Afrique et garantit la reconnais-sance mutuelle des juges et pedigrees au sein de ses paysmembres.

La Fédération reconnaît 343 races, chacune d'entre elles étantla « propriété » d'un pays spécifique. Les pays « propriétaires »de ces races en établissent le standard (description détaillée dutype idéal de la race) – en collaboration avec les commissionsdes standards et scientifiques de la FCI – dont la traduction, lamise à jour et la publication sont assurées par la FCI. Ces stan-dards constituent « LA » référence sur laquelle se fondent lesjuges au moment d'évaluer les chiens lors des expositionstenues dans les pays membres de la FCI et les éleveurs dansleur tentative de production de chiens de qualité supérieure.

Chaque pays membre organise des expositions internationalesde beauté ainsi que des concours internationaux de travail, desépreuves de chasse, des concours d’agility et d’obedience ainsique des courses/coursing, des épreuves pour chiens de trou-peau. Les résultats de ces épreuves sont envoyés au secrétariatde la FCI qui en assure l'encodage et l’homologation.

cynophilie

La Fédération cynologique internationale

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Lorsqu'un chien a obtenu un certain nombre de récompenses, ilpeut se voir octroyer le titre de Champion international de beau-té, d'exposition, de travail, de beauté et travail, d’agility, d’obe-dience, de course, de beauté et performance ou de troupeau.Ces titres sont homologués par la FCI. En outre, chaque éleveurpeut solliciter, via son organisation canine nationale, la protec-tion de son affixe (nom donné à un élevage) au niveau inter-national.

Christine DE CLERCQ

MAR

CFE

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ADE

MAR

CFE

UILL

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JoursSamedi

27 févrierDimanche28 février

Lundi 29 février

Mardi 1er mars

Mercredi 2 mars

Jeudi 3 mars

Vendredi 4 mars

Samedi 5 mars

Dimanche 6 mars

Groupes Groupe 9 Groupe 2 Groupe 1 Groupe 6 Groupe 7 Groupes 4 et 8 Groupe 3 Groupes 5 et 10 Finale

JugesGroupe V. CABON

C. JOUANCHICOT JC LARIVE M.A. FABRE J. LASSANDRE

J.MEDARD (4)S.DESSERNE (8) J.L. ESCOFFIER

J.C. KLEIN (5)F. MAISON (10)

C. EYMARDAUPHIN

Juges All Round

J. MEDARD R BARENNE S.DESSERNE S.DESSERNE J.J DUPAS B. CHAPIRO B. CHAPIRO JP. KERIHUEL R. SOULAT

Vétérinaires Dr MAKOMASKI Dr BALZER Dr BALZER Dr CHAUDIEU Dr CHAUDIEU Pr DENIS Dr MAKOMASKI Dr PIEDVACHE Dr MAISON

Pour information sur les groupes :Groupe 1 : Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisses)Groupe 2 : Chiens de type Pinscher et Schnauzer - Molossoïdes et chiens de mon-tagne et de bouvier suisses et autres racesGroupe 3 : TerriersGroupe 4 : Teckels

Groupe 5 : Chiens de type Spitz et de type primitifGroupe 6 : Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentéesGroupe 7 : Chiens d’arrêtGroupe 8 : Chiens rapporteurs de gibier, leveur de gibier et chiens d’eauGroupe 9 : Chiens d’agrément et de compagnieGroupe 10 : Lévriers

Comme chaque année, la Société centrale canine participera auSalon international de l'agriculture 2016, qui aura lieu à la Portede Versailles du 27 février au 6 mars. Véritable vitrine de la qua-

La SCC et les championnats

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 19

La Société canine de l’Ile-de-France organise le 8 janvier 2016

au Parc floral de Paris, Bois de Vincennes (12e)

le PARIS DOG SHOW 2016Deux expositions canines sur trois jours

g CACS du vendredi 8 janvier 2016Séance de confirmationRaces invitées : Bouvier des Flandres, Briard, Braque de Weimar,Schipperke. Trois exposants seront récompensés par tirage au sort

g CACS et CACIB des 9 et 10 janvier 2016

www.sc-if.org

lité de l’élevage canin français, cette manifestation vous permetde découvrir la cynophilie et de rencontrer propriétaires, éleveurs,juges, etc.

PROGRAMME DU CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE CANIN

La Société centrale canine organise chaque année, le championnat de France : le 138e Championnat de France de conformité au stan-dard se déroulera les 4 et 5 juin 2016 à Metz.

Salon international de l’agriculture

Championnats de France

La Société canine de l'Ile-de-France

après le Paris Dog Show au parc floral Vincennes

les 8, 9 et 10 janvier 2016organise

dans le Val-d'Oise,au parc Manchez de

L'Isle-Adam le 9 avril

une exposition CACIB avec la veille, une séance

de confirmation LOF.

www.sc-if.org

e teckel est une race très an-cienne, originaire d’Allemagne.Dès le XIIIe siècle, ce chien estmentionné dans des écrits ger-

maniques sous le nom de Dachshund(chien de blaireau). On trouve, enEurope, à partir de cette date, des bas-sets à poil ras, au corps long et auxjambes torses, plus lourds que le typeactuel.

À cause de cette construction dyshar-monique due, sûrement, à l’origine, àun accident de la nature, le teckel atrouvé une place particulière dans l’his-toire de la cynophilie.

Un extraordinaire chien de chasseSous terre et sur terre, de petit et degrand gibier, il a une endurance, unepersévérance, un mordant, une finessede nez utilisé depuis des temps trèsanciens (on retrouve sa trace chez les Égyptiens…). Il a déve-loppé une intelligence subtile, un sens inné et une passion pourla chasse : il excelle dans la recherche du grand gibier blessé,il est remarquable dans le criant sur la voie. Il est utilisé aussipour le cavage (recherche de truffes). Sa morphologie lui per-met de se faufiler sur des terrains les plus variés, ce qui en faitaussi un excellent broussailleur.

Un merveilleux chien de compagnieSon caractère est équilibré, ni peureux ni agressif, d’un naturelaimable, gai, drôle, facétieux ; plein de vie, il a besoin de sedépenser, aime faire de l’agility, se promener et même nager (ilest doué pour le rapport à l’eau). Sa forte personnalité et sataille non imposante en font un chien de famille idéal qui estcapable de faire le bonheur des personnes âgées, des adulteset des enfants.

Le teckel, un chien pas comme les autresSeule race qui occupe tout un groupe FCI : le 4e groupe. Exposépour la première fois à Londres en 1870, le teckel apparaît soussa forme moderne. Le club de teckel allemand Deutscher TeckelKlub (DTK) est fondé en 1888. Il rédigera le Standard FCI du tec-kel. Le Club des amateurs de teckels français (CAT) est fondé en1925.

Le Club des ama

Un ou des teckels ?

Le teckel à poil ras noir et feu est la variété la plus ancienne,on trouve sa trace dès le XIIIe siècle.

20 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

Trois poilsTrois tailles

(dans chacune des variétés)

Trois couleurs (dans chacune

des variétés et tailles)

Poil rasStandard :– 10 kg

+ de 35 cm de tour de poitrine

Unicolores : du rouge clair purau rouge très foncé pouvant

être flammé de noir

Poil long

Naine :max 35 cm de tour de poitrine

à l'âge de 15 mois3,5 à 4,5 kg

Bicolores : Noir et feu,sanglier marron et feu

Poil dur

Kaninchen :max 30 cm de tour de poitrine

à l'âge de 15 mois2,5 à 3,5 kg

Arlequin : Noir et blanc, rougeet noir, marron et beige.

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Le Club des Amateurs de Teckels (ou Dachshund, son appellation d’origine allemande) a choisi Presles (95)

pour l’organisation de sa prochaine Nationale d’élevage, le 1er mai 2016.

Le teckel à poil long remonte au XIVe siècle. Il serait issu d’uncroisement entre des teckels à poil ras avec des épagneuls alle-mands et anglais.

Le teckel à poil dur serait né au XVIIIe siècle. Il serait issu d’uncroisement entre un teckel à poil ras avec un griffon (schnauzer)puis avec un Dandie Diammont terrier.

Quelle que soit sa taille, quel que soit son poil, il n’y a aucu-ne différence entre eux, le teckel est aussi bon à la chassequ’agréable en compagnie.

On trouve trop souvent de graves erreurs dans les écrits sur larace qui se transmettent article après article, donnant aux tec-kels des spécificités selon la taille ou le poil :NON, le poil dur n’est pas le meilleur à la chasse, il est seule-ment le plus rustique,

teurs de teckels

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 21

NON, le poil long n’est pas seulement un chien de compagnie,sa belle fourrure ne l’empêche pas d’être excellent à la chasse,NON, le poil ras n’est pas le plus fragile, il aime son conforttout en étant une « bombe » à la chasse.

Le teckel est un chien costaud, il n’a pas besoin de beaucoupd’entretien. S’il a une bonne qualité de poil, comme l’exige lestandard de la race, les teckels ne demandent que quelquesajustements et brossages. Pour les poils durs, il faut avoirrecours au trimming : épilation (la tondeuse est à proscrire) etpour les poils longs, shampoing doux et brossages. Quant auteckel à poil ras, il ne nécessite pas d’entretien particulier. Unealimentation équilibrée est à rechercher, quelle que soit la race,pour garder un poil brillant et de bonne qualité.

« Le teckel est un grand chien dans un petit corps, bien danssa tête et dans ses poils. »

Marc FEUILLADE

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a Bécasse des bois est le seul représentant de la familledes limicoles à être inféodé au milieu forestier.

À l’échelle mondiale, il existe neuf espèces de bécasses, maisdeux sont plus répandues que les sept autres, il s’agit : :¥de la bécasse américaine, scolopax minor, qui occupe toutle continent nord-américain,:¥de la nôtre, la bécasse des bois, scolopax rusticola. Son airede répartition est vaste puisqu’elle s’étend des îles Sakhalines àla Bretagne et du cercle polaire aux îles du Cap vert.

Dès à présent, il convient de noter que, en France, là où laBécasse des bois ne niche que rarement, elle hiverne en grandnombre et inversement.

AnatomieLa Bécasse des bois possède un champ visuel à 360° environdu fait de la position de ses yeux sur la tête. Le poids moyennon plumé d’une bécasse des bois se situe dans une fourchet-te comprise entre 300 et 320 grammes. La longueur moyennetotale se situe aux alentours de 36 cm, avec un bec qui mesu-re 7 cm (soit environ 20 % de la longueur), dont le tiers infé-rieur est mobile, ce qui permet d’améliorer la prise des lombricsdans le sol. Seule la dissection permet de distinguer les deux

sexes. En revanche, l’observation des rémiges permet de distin-guer les adultes (faible usure en automne et hiver) des jeunes(usure marquée en automne et hiver).

La Bécasse des bois est un oiseau fouisseur par excellence quia besoin d’un sol meuble pour y chercher sa nourriture de base,à savoir les lombrics présents dans 95 % des contenus stoma-caux. Le pire ennemi de la Bécasse des bois est le sol gelé enprofondeur qui lui interdit toute possibilité de se nourrir.

Si la vague de froid est longue et s’étend sur une grande par-tie de son aire d’hivernage ::¥soit les pertes sont importantes à cause de l’absence denourriture et des dépenses énergétiques importantes occasion-nées par la migration (perte pouvant se situer entre le tiers etla moitié du poids ordinaire),:¥soit les oiseaux se réfugient sur des zones refuges ce quidonne lieu à des concentrations, à une facilité accrue decontacts, mais aussi de prédation pour un oiseau si difficile àvoir d’ordinaire.

En cas de vague de froid tardive et longue, la Bécasse des boispoussée par le besoin irrépréhensible de migration peut payerun lourd tribut si elle n’a pas réussi à reconstituer le stock de

22 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

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faune

La bécassedes bois

la compagne furtive mais régulière des traqueurs

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graisse suffisant qui est son carburant migratoire. Le corollairede ces pertes importantes en migration prénuptiale sera unereproduction moindre…

Régime alimentaireLe régime alimentaire est composé aux trois quarts de protéinesanimales et pour le quart restant de protéines végétales. Celuides mâles semble plus carné que celui des femelles.

La période de nourrissage est essentiellement nocturne. Elle sedéroule sur un ou plusieurs sites en milieu ouvert différents dela remise diurne forestière. Dans le Bassin parisien, les prairies,les parcelles agricoles ensemencées ou non et les chemins her-beux semblent être les lieux privilégiés de nourrissage.

Le mouvement entre la remise diurne et les sites de gagnagenocturnes s’appellent la passée.

Durant la journée, il existe aussi des phases de nourrissage courteset sur un faible rayon d’action autour de la remise diurne.

Il convient d’insister sur l’extrême fidélité de la Bécasse des boisà ses remises diurnes et nocturnes à quelques dizaines demètres près pour certaines d’une année à l’autre (le baguagele révèle régulièrement en cas de reprise). En termes cynégé-tiques, il s’agit « des places à bécasses ».

Enfin, pour conclure, la Bécasse des bois paraît sensible audérangement sur sa remise diurne. Ainsi à qualité égale de bio-topes, les densités peuvent être multipliées par un facteur de 1à 10 voire plus…

La croule Du fait de son plumage très mimétique (couleur feuilles mortes),la Bécasse des bois possède la réputation d’un oiseau extrê-mement discret lorsqu’il se trouve au sol, même s’il se déplaceà pattes. La période de l’année où sa discrétion s’estompe cor-respond à la croule ou vol nuptial crépusculaire chanté de laBécasse des bois.

En France, il faut considérer ::¥une zone de croule intense de mars à juillet (c’est le cas duBassin parisien),:¥une zone de croule modérée de mars à avril.La limite entre ces deux zones correspond à l’isotherme 7,5 oCde mars.

La croule a lieu essentiellement en forêt et de préférence sur deszones dégagées (en particulier, les coupes de régénération demoins de dix ans parcourues par des layons) ce qui permet auxmâles de localiser les femelles posées. Au sol, il existe desparades comme la roue avec la queue relevée et déployée quimet en évidence l’extrémité des rectrices d’un blanc pur (facepostérieure) qui permet de renforcer son impact visuel et favori-se les contacts.

Dans le Bassin parisien, le radiopistage a permis de faireapparaître que le mâle se déplace à une vitesse moyenne de

35 à 40 km/h sur une distance moyenne de 26 km par soir.L’analyse du sonogramme permet de distinguer les mâles entreeux.

Le stimuli principal de l’envol de la Bécasse des bois (en repro-duction, mais aussi en automne et en hiver à la passée)demeure le degré de luminosité (entre chien et loup comme ditl’expression ou quand la hulotte commence à chanter ou queles canards s’envolent pour la passée).

En période de croule, les facteurs météorologiques défavorablestels que le vent et le brouillard perturbent le chant nuptial. Enrevanche, leur impact est insignifiant le reste de l’année. Uneforte activité vocale lors de la croule ne signifie pas que lareproduction sera élevée et inversement. La forte activité desmâles chanteurs peut être due à un déficit de femelles et à leurvolonté insistante de rentrer en contact avec ces dernières. Ilconvient aussi d’ajouter que, d’une année à l’autre, il peut exis-ter une forte variabilité de la croule pour un même site en relationdirecte avec le point précédent.

En revanche, d’une année à l’autre, dans le Bassin parisien, ladurée de la croule semble stable. À son apogée annuelle, elledure environ une heure par soir. Dans le Bassin parisien, la crou-le atteint son optimum au cours de la première décade de juinavec la possibilité de recenser entre 15 et 20 contacts par soir(ce qui ne veut pas dire nécessairement 15 à 20 mâles diffé-rents, puisque le radiopistage fait apparaître une constancedans le parcours du vol chanté de chaque mâle qui, à espacesréguliers, survole les mêmes sites). Il apparaît que plus la duréede la croule est longue et plus le nombre de contacts est élevé.

Enfin, les mâles sont polygames. Après l’accouplement, ilsdélaissent les femelles qui vont mener, seules, la couvaison puisl’élevage des jeunes.

La nidificationLa Bécasse des bois a niché au moins une fois dans 92 des 95départements métropolitains français. En Île-de-France et enPicardie, des estimations indiquent qu’entre 100 et 200 nichéessont annuellement probables avec deux bastions Rambouillet etCompiègne (sûrement un peu plus présente en Picardie qu’enÎle-de-France). Il semble qu’il y ait une taille critique à atteindredans la superficie du massif forestier qui doit être supérieure à2 000 hectares environ.

La nidification se produit sous les zones de croule. La Bécassedes bois cherche un biotope avec un sol trophiquement riche enlombrics, meuble et jamais inondé (une Bécasse des bois n’ai-me pas avoir les pattes dans l’eau contrairement à uneBécassine des marais).

Dans le Bassin parisien, le biotope de prédilection peut se résu-mer à un sous-étage peu dense sous une futaie adulte defeuillus poussant sur un sol calcaire avec une strate herbacéemoyennement dense avec en particulier de la mercuriale. Le nidest déposé au sol dans une faible dépression légèrement tapis-sée de débris végétaux et à l’abri du regard des prédateurs.

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 23

La ponte comprend en moyenne quatre œufs de couleur crèmevariablement tachetés de brun d’une taille comprise entre ceuxd’une perdrix et d’un faisan.

Dans le Bassin parisien, la période de reproduction s’étale surenviron 150 à 180 jours, soit une fourchette globale compriseentre le début mars et la fin juillet. Environ la moitié des pontesest notée sur la période allant de la mi-mars à la mi-avril.

Un second pic de pontes apparaît durant la seconde quinzained’avril et correspond probablement aux pontes de remplace-ment puisque 50 % des pontes initiales disparaissent avantl’éclosion des œufs. Le cycle complet de reproduction s’étale surune période de 45 à 50 jours qui se décompose ainsi ::¥21 jours d’incubation à partir du dernier œuf pondu à unrythme d’environ un par jour,:¥21 jours de l’éclosion à l’envol.

À la naissance, les bécasseaux ne pèsent qu’environ une ving-taine de grammes. Pour être aptes au vol, ils devront avoiratteint un poids supérieur à 200 grammes. L’éclosion des œufsest quasi simultanée.

Les jeunes sont nidifuges, c’est-à-dire qu’ils quittent le nid dèsl’éclosion sous la conduite de la femelle. Deux contraintes fortesapparaissent à ce stade de leur développement ::¥leur vulnérabilité au sol même si leurs pattes ont déjà unetaille proche de celles qu’elles auront à l’âge adulte,:¥l’obligation de disposer d’une nourriture abondante, régu-lière et facilement accessible (sécheresse printanière et estivale).

Après leur envol, environ les deux tiers des jeunes quittent leurlieu de naissance, c’est la période de l’erratisme post-nuptialestival qui peut entraîner certains jeunes à plus de 500 kilo-mètres sans direction précise (c’est la différence avec la migra-tion pré- et post-nuptiale).

Les migrationsLa migration post-nuptiale ou d’automne est marquée et éta-lée. Elle dure du 15 ou 20 octobre aux fêtes de fin d’année avecun extremum centré sur novembre et un second petit pic auxalentours de Noël.

Elle peut être dopée par des conditions météorologiques bien par-ticulières : la chute des températures, les vents portants qui souf-flent de l’Europe de l’Est et du Nord, la pleine lune… Ces diffé-rents facteurs peuvent se cumuler, c’est alors « le passage » quisera d’autant plus marqué que la reproduction aura été prolifique.

Pour ma part, sur trente ans de suivis dans le Val-d’Oise, il mesemble qu’en cas de conditions météorologiques moyennes,l’extremum de la migration post-nuptiale soit dorénavant retar-dé d’environ dix à vingt jours tandis que la migration prénup-tiale semble plus précoce d’environ une à deux semaines

La migration prénuptiale ou de printemps est diffuse et rapide.En fonction de la rigueur de l’hiver, elle dure du 20 février au10 avril environ avec un extremum qui se situe sur la premièredécade de mars. La période située entre les deux mouvementsmigratoires s’appelle l’hivernage.

En France, la limite entre la zone d’hivernage marquée et celledite faible correspond à l’isotherme 2,5 oC de janvier (plus onva vers l’ouest et le sud plus l’hivernage est important).

La Bécasse des bois ne déroge pas au principe général quiconcerne les oiseaux migrateurs au long cours : à savoir queplus les oiseaux nichent haut en latitude et plus ils hivernent ausud de l’aire de répartition de l’espèce. Ces mêmes oiseaux sontaussi les premiers à se mettre en mouvement tant au printempsqu’en automne.

Le baguage permet d’affirmer qu’en période d’hivernage, laFrance abrite quatre sous populations :

Ce tableau confirme le principe énoncé plus haut.

24 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

Pays d’origine en Europe Régions d’hivernage en France

Îles Britanniques et la Scandinavie

Côtes de la Manche,Bretagne jusqu’au Morbihan

Benelux, Allemagne et Danemark

Est de la France, Bassin pari-sien jusqu’à la côte atlan-tique entre l’estuaire de laLoire et celui de la Gironde

Suisse, Autriche, Tchéquie,Hongrie…

Alpes, sillon rhodanienMassif central et pourtour

méditerranéen

Pologne, Pays Baltes et ex-URSS

Bassin aquitain et Pyrénées.

PASC

ALJA

UNET

Dès le mois de septembre, les bécasses qui nichent dans l’an-cien empire soviétique migrent en faisant « des sauts de puce »vers l’ouest. Le mouvement peut s’emballer en cas de chute pré-coce des températures et de la neige.

La double migration est uniquement nocturne.

En automne, les oiseaux migrent isolément ou par paire ou partrio ou par petits groupes qui n’excèdent pas les 7 à 10 indivi-dus. En plein mouvement automnal, il n’est pas rare de leverune, puis une seconde, voire une troisième Bécasse des bois àfaible distance soit en forêt, soit dans des lieux plus insolitescomme les champs de colza ou de moutarde.

En une nuit, la Bécasse des bois peut réaliser un vol sans esca-le d’environ 500 kilomètres avec un vent portant à une vitessemoyenne comprise entre 40 et 50 km par heure.

En France, la migration post-nuptiale et l’hivernage font appa-raître quatre particularités récurrentes d’une année sur l’autre ::¥l’âge ratio passe de 90 % de jeunes en octobre à 55 % enmars,:¥le sexe ratio passe de 75 % de femelles en octobre à 55 %en février,:¥plus on se dirige vers l’ouest et plus il y a de jeunes et defemelles,:¥plus on se dirige vers l’ouest et plus les oiseaux sont légers.

Les opérations de baguage ont lieu en France sous l’égide del’ONCFS et du personnel des fédérations de chasse qui doiventdétenir un certificat de capacité et une autorisation de détentiond’une source lumineuse.

Les captures se font de nuit à l’aide d’une vaste épuisette enéblouissant les oiseaux sur leur site de gagnage. Environ 30 à40 % des individus contactés sont capturés et environ 10 % desoiseaux bagués sont repris une fois, voire plusieurs fois au coursde la même saison ou d’un hivernage à un autre sur le mêmesite ou en nidification ou en migration.

Le baguage répond à plusieurs objectifs ::¥apprécier l’âge ratio par l’examen de l’état des rémiges(trop d’adultes en début de saison indique probablement unemauvaise reproduction),:¥vérifier l’état sanitaire des oiseaux par la pesée en particu-lier en cas de vague de froid intense,:¥connaître leur longévité (en Île-de-France, une Bécasse desbois a été reprise sur le site même de son baguage huit ansaprès !),:¥confirmer les voies migratoires et les régions de reproduc-tion.

Si vous découvrez une Bécasse des bois morte et baguée, il fautabsolument récupérer la bague et la transmettre à la fédérationdes chasseurs avec la date et le lieu exact de la découverte quila remettra au MNHN qui centralise l’ensemble des données debaguage en France.

Entre 2015 et 2017, à la mi-février trois oiseaux seront capturéssur trois des quatre grandes zones d’hivernage en France(Bretagne, Landes et Ardèche).

Chaque oiseau est équipé d’une balise GPS.

En 2015, les douze oiseaux géolocalisés étaient encore vivantsà l’approche de la migration post-nuptiale. Certains ont nichéau-delà de l’Oural et un dans l’Altaï aux confins avecl’Himalaya !

Belle, discrète, mystérieuse, fidèle et déroutante, la Bécasse desbois s’avère fascinante dès lors que l’on s’attache à percer lessecrets de sa vie…

Avis aux amateurs qui devront s’armer de patience, de persévé-rance et d’endurance, mais au bout du chemin quel bonheur !

Jean-Luc BARRAILLER

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 25

RÉCUPÉRATION D’UNE BÉCASSE SOUS LE FILET DE CAPTURE ET BAGUAGE.

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26 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

dégâts

La récurrence des points noirsdans le Val-d’Oise

Le tableau ci-dessous concerne :d d’une part, les surfaces détruites en 2015 (céréales, prairies,maïs…). Ces chiffres sont provisoires. Ils seront définitivementfigés qu’au début 2016 ;d et d’autre part, les prélèvements sangliers qui sont ceux dela seconde décade de décembre 2015. Malheureusement, cer-tains territoires, et non des moindres, continuent de déclarer leurtableau avec des semaines de retard. Il convient donc d’ajouterun minimum de 50 à 80 individus prélevés au tableau dépar-temental.

Plusieurs remarques doivent être formulées :d à l’ouest du département, actuellement, la situation est souscontrôle à l’exception de deux points noirs récurrents…d à l’est du département, la situation s’est nettement dégradéeautour des traditionnels points noirs connus depuis plus dix ansdont quatre en particulier. Cette situation critique avait été miseen exergue dès l’automne 2014 par les instances fédérales ;d la répartition des dégâts entre cervidés et sangliers demeu-rent stables en 2015 à 15 % pour les grands animaux contre85 % pour la bête noire ;d traditionnellement et avec une corrélation avérée d’uneannée sur l’autre, les prélèvements sangliers à la mi-décembrecorrespondront globalement à 60 % du tableau final ;d à nouveau, les prélèvements sangliers en été représenterontenviron 10 % du tableau final.Il convient, ici, de remarquer que certains territoires en périphériede points noirs continuent de se mobiliser très fortement en étépour limiter les dégâts aux cultures en chassant chaque matin etsoir. D’autres, en plus de la mobilisation dès le 1er juin, ont posédes clôtures sur les semis de maïs, ce qui a eu pour effet de rédui-re les dégâts en avril et en mai sur les plantules au stade deuxfeuilles. Ces exemples sont à suivre. Ici, ce sont les chasseurs entant que responsables de leur territoire qui s’investissent pourréduire la facture. Malheureusement, d’autres se revendiquent res-ponsables, propriétaires de leur territoires, mais ne font rien ;d l’intervention de la louveterie sur un gibier comme le san-glier est un aveu global d’échec pour le monde de la chasse,incapable de réguler une espèce (sauf territoires non chassés ce

qui est rarement le cas !). Force est de constater que, sans leuraction à la périphérie de quelques points noirs malheureuse-ment célèbres et majoritairement chassés, les dégâts auraientété encore plus importants ;d la très exceptionnelle glandée et la douceur automnalefavorisent les naissances avec trois pics aux dates suivantes :– à la fin septembre 2015,– au cours des fêtes de fin d’année 2015,– un à venir sûrement au début du printemps 2016 qui correspon-dra au cycle normal des naissances chez une espèce à la repro-

duction totalement déstructurée depuisplus de dix ans.

Face à ce constat alarmant :d il faut bien insister sur le fait queseuls quelques territoires font supporterà la communauté des chasseurs descharges élevées et insupportables sur lemoyen terme ;d il faut admettre que saint Hubertnous protège avec grand compassionen ne faisant pas augmenter le coursdes céréales, des oléagineux et protéa-gineux ;d il faut convenir que le tout-sanglier

mobilise toute l’énergie des dirigeants et le personnel fédéralqui délaissent bon nombre d’autres modes de chasse ;d il faut s’interroger sur le fait que certains chasseurs, maisaussi exploitants agricoles et forestiers, continuent de polluer lesdébats en ayant un double langage : oui à la réduction de lafacture, mais en prélevant toujours autant avec des consignesde tir passées sous le manteau avec à la clé les fameux toursde bâton ;d il faut aussi se demander si les modes de battues sont tou-jours adaptés pour obtenir un résultat optimal…

Merci de lire ce message avec une grande attention et deconduire, dans les semaines à venir, une réelle politique de pré-lèvements afin de contenir la population à un seuil acceptable.Merci aussi d’anticiper les dégâts dès le printemps prochain parla protection des cultures, l’agrainage de dissuasion et les pré-lèvements dès le 1er juin.

C’est un travail de tous les chasseurs responsables avec l’appuide l’administration, de la fédération, mais aussi des agriculteursqui doivent être réactifs en signalant les premiers vrais dégâtsqui nécessitent de réagir immédiatement pour les contenir auseuil le plus bas possible.

Le monde la chasse s’étiole et vieillit, il ne pourra pas continuer àpayer indéfiniment surtout si saint Hubert venait à l’abandonner…

Jean-Luc BARRAILLER

UG principales

dans le Val-d'Oise 2014 2015

Variations

2015/2014 2014 2015

variations

2015/2014

UG 1 Montreuil 9 4 -55,56 % 47 36 -23,40%

UG 2 Villers-en-Arthies 23 24 4,35 % 59 79 33,90 %

UG 4 Vigny 6 4 -33,33 % 22 21 -4,55 %

UG 5 Val de Viosne 8 2 -75,00 % 37 19 -48,65 %

UG 6 Centre Val-d'Oise 19 22 15,79 % 130 130 0,00 %

UG 7 Carnelle Chaumontel 91 122 34,07 % 164 210 28,05 %

UG 8 L'Isle-Adam 7 14 100,00 % 80 97 21,25 %

UG 9 Centre Val-d'Oise 36 51 41,67 % 133 203 52,63 %

UG 11 Survilliers 4 8 100,00 % 4 1 -75,00 %

Totaux 203 251 23,65 % 676 796 17,75 %

Superficies détruites en hectares Tableau réalisé au 15 décembre 2015

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 27

Que d’agitation ! Mais a-t-on bien identifié la voie à prendre ?

Primo, en France, l’écosystème forestier est unique aux variantesbiogéographiques près, il n’y a donc pas lieu d’opposer l’éco-système forestier public (25 %) et celui privé (75 %). Cette dis-tinction totalement anthropique se fonde sur une vision techni-co-juridique alors même que la biodiversité (dont le gibier et lesarbres) et le rôle de la forêt dans la régulation des cycles indis-pensables à la vie (air, eau et le sol) ignorent totalement ceslimites.

Il faut donc disposer de pratiques sylvicoles pérennes et com-munes à tous les forestiers ! Depuis plus d’un an, la renégocia-tion des baux avec l’ONF (2016) focalise toute l’attention dumonde cynégétique, alors qu’elle ne concerne qu’un quart de lasuperficie de la forêt française.

Deuxio, en France, la gestion de la grande faune en forêt serésume dorénavant à la surabondance des cervidés tandisqu’en milieu ouvert et en particulier agricole, elle met enexergue le rôle de prédateur voire de déprédateur du sanglier.Est-ce bien la réalité ? A-t-on mesuré l’impact de la surabon-dance du sanglier sur la capacité de la forêt à se régénérernaturellement en certains lieux ?

La gestion de la grande faune n’est pas aussi antinomique, elledoit prendre en compte à la fois les écosystèmes forestiers, maisaussi ceux ouverts qui, chacun leur tour, servent de zones derefuge et de gagnage, l’un n’allant pas sans l’autre.

Tertio, en France, pour sortir de cette spirale sans fin qui propul-se le monde de la chasse dans un autre paradigme auxcontours incertains, mais où payer autorise parfois aux excèssans avoir une attache réelle à un territoire et à une éthique dechasse, nous oblige à revenir à des fondamentaux basés sur lebon sens : k une pression acceptable de la faune sur l’écosystème (lechevreuil pouvant être l’allié du forestier en éclaircissant unsemis ou en un fourré en régénération naturelle ou son « pireennemi » en consommant en excès les jeunes plants),k un « juste coût de la chose » au vu du point ci-dessus (selonle PNMS, 70 % des dégâts sont produits par 10 % des territoireset 80 % du tableau proviennent de 20 % des territoires),k l’implication sur les territoires de toutes les parties prenantes(l’agriculteur ou le forestier recevant en complément de leur pro-duction un revenu de la chasse doit nécessairement obliger àune collaboration saine et équilibrée),k la non-artificialisation de la chasse par le nourrissage oudes agrainages de dissuasion déguisés aboutissant au gava-ge de la bête noire,k la diminution du risque sanitaire par le retour à des popu-lations en équilibre avec le milieu.

Pour aboutir à la déclinaison des ces fondamentaux, il faut desusages et des outils communs et durables sans distinction durégime juridique des écosystèmes forestiers :k un ancrage sur un territoire dans la durée et en permanen-ce tout au long de l’année (des baux nécessairement longs etrenégociables),k un contrôle des tableaux par le biais systématique du plande chasse, y compris sanglier avec le suivi des dégâts et ladéclinaison rapide des mesures de protection,k une pression résolue et immédiate sur les territoires pollueursafin de revenir rapidement à l’équilibre. Il ne faut plus secontenter d’encaisser annuellement leur participation. Il faut agirdans l’intérêt général des territoires, des équilibres et des chas-seurs,k une évaluation contractuelle, pérenne et rigoureuse del’équilibre faune milieu fondé sur les divers indices de change-ment écologiques (ICE) qui, sans être complexes à mettre enœuvre, se révèlent tendanciels et fiables sur la durée. Ces ICEnous éviteront d’entendre cette affirmation si courante lors desattributions « y en a plus ou y en a trop », « et alors » « y ena plus ou y en a trop, point barre ! ».

Dans chaque département, ce panel d’outils et d’usages néces-site un fort rôle de régulation de l’administration et de la fédé-ration des chasseurs, par la nécessaire implication des proprié-taires et des chasseurs (dont les responsables de territoires) autravers de réelles compétences et donc une nécessaire formation.

À six mois des élections fédérales (*), c’est un challenge fonda-mental car si l’activité cynégétique se résume dorénavant autableau et à sa capacité à payer les dégâts en ignorant tout lereste, ne parlons plus de chasse gestionnaire, mais de chassecommerciale et changeons de paradigme mais alors, je ne seraiplus des vôtres.

Jean-Luc BARRAILLER

(*) Pour mémoire le montant des cotisations fédérales se décomposent ainsientre 10 % et 20 % sont versés par les territoires, les 80 % à 90 % restantsproviennent des validations. En revanche, lors des élections, l’origine des suf-frages exprimés est inverse…

28 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

lu dans la presse

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 29

30 AGGGV FÉVRIER 2016 No 35

lu dans la presse

No 35 FÉVRIER 2016 AGGGVO 31

32 AGGGVO FÉVRIER 2016 No 35

un peu d’humour

Mon abécédaire cynégétiqueAlors que nous essayons tous d’oublier cette funeste année 2015, commencer 2016 sur un ton beaucoup plus badin me semblait salu-taire, aussi je me suis amusé à imaginer mon propre alphabet cynégétique ; de l’humour, un coup de gueule et quelques digressions.

Bien entendu j’endosse pour mon propre compte deux ou trois travers de cette liste et si quelques dents grincent, je répondrais à l’ins-tar de Bernard Blier dans l’une de ses nombreuses répliques savoureuses « Mais c’est l’intérêt de la chose ! »

Anschuss : Terme allemand désignant un endroit très prisé par les projectiles, peu apprécié par le gibier et com-plètement ignoré par la majorité des tireurs.

Brevet Grand Gibier : Ceux qui en parlent le plus, ne l’ont pas !

Cerf : Perd ses bois, mais aussi ses forêts

Diapause embryonnaire : Phase génétiquement déterminée dans le développement d'un organisme où ildiminue l'intensité de ses activités métaboliques. Traduction : « De toutes les façons, les chèvres elles sont pleines pen-dant toute la chasse ! »

Enclos : Endroits grillagés d’où l’on voudrait voir les animaux sortir et les chasseurs ne jamais rentrer, à ne pas confondreavec les enclos-exclos, également grillagés où les animaux ne doivent pas rentrer afin que les chasseurs de grand gibierpuissent éventuellement s’en sortir. « Va comprendre Charles », comme disait le regretté André Pousse !

Franz-Albrecht Oettingen-Spielberg : Teuton flingueur.

Gamma Glutamyl-Transpeptidase : Plus couramment appelée Gamma GT, le taux de cette enzyme augmentecurieusement durant la saison hivernale, le seuil à ne pas dépasser étant 55, il est donc salutaire de diminuer le 51.

Hulotte (la) : « Le journal le plus lu dans les terriers » intelligemment anti-chasse, à lire et relire sans modération.

Indécents : Les coups de fusils entendus dans les plaines lors de ce terrible week-end du mois de novembre.

Joules : Unité utilisée pour quantifier l'énergie cinétique des projectiles, pourrait également être utilisée dans le cal-cul de l’énergie développée par certains territoires pour s’accaparer de tout ou partie d’un territoire voisin.

Keiller : Le saint Graal

Louvetier : Lorsque le jour ne suffit pas.

Mirador : « Les deux seules vertus auxquelles je crois : la hauteur et l'espérance. »

Nourricière : Terre ou caisse, c’est selon.

Optique : 2 000 €… Deutsche Qualität.

Peson : Outil indispensable aux gestionnaires de territoires, notamment pour la validation de certaines indulgences(en petites coupures SVP…).

Quartannier : Sanglier furtif.

Rattente : Relation biologique entre deux communautés où l’une (le parasite) tire un profit (en se nourrissant)aux dépens de l'autre.

Sécurité : « La tâche à laquelle nous devons nous atteler, ce n’est pas de parvenir à la sécurité, c’est d’arriver àtolérer l’insécurité. » (Erich Fromm, philosophe allemand) maxime s’appliquant notamment à l’autorisation du tir àballes par les rabatteurs ?

Trait : 6 mètres reliant la chasse à l’éthique.

UNUCR : What else ?

Verts : Personnes dignes de confiance, fidèles à leurs valeurs ancestrales, ouvertes au dialogue, mais cependantviscéralement attachées à leur siège au stade Geoffroy-Guichard.

Walt-Disney : « Ta mère ne sera plus jamais auprès de toi. »

Xénophon : Bien avant que Gaston Phoebus soit en culotte courte.

Yallah : Cri de joie à l’annonce de la validation du nouveau schéma.

Z’amis : Car la chasse c’est aussi cela !

En saint Hubert,Jean-Charles CLERMONTÉ