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Lutte contre les ravageurs Choisir Maïs - Centre © ARVALIS - Institut du végétal – Décembre 2012 53 Lutte contre les ravageurs Actualités et préconisations Lutte contre les taupins Deux nouveaux produits pour la pro- tection des semis contre les taupins Cheyenne Cheyenne est un produit microgranu- lés (substance active : clothianidine, 0.7%) homologué depuis le printemps 2012 à la dose de 7.14 kg/ha pour protéger les maïs, maïs doux et sorgho contre les attaques de taupins. Ce même produit avait déjà bénéficié d’une dérogation pour les semis de la campagne 2011. Les résultats techniques du Cheyenne sont présentés dans la Figure 54. Parmi les produits de protection des semis en micro-granulés, Cheyenne apporte fréquemment le meilleur niveau de protection, en particulier dans les situations de fortes attaques. Son efficacité reste cependant légèrement inférieure à celle du traitement de semence Cruiser 350. Les conditions d’utilisation de Chey- enne sont très restrictives avec notamment l’impossibilité d’utiliser ce produit si celui-ci ou tout autre produit à base de clothianidine ou de thiamethoxam (substance active du Cruiser 350) est utilisé au moins une fois dans la parcelle au cours des deux campagnes précédentes. De même, l’application de Cheyenne dans une parcelle implique l’absence d’utilisation de produit comportant de la clothianidine ou du thiamethoxam au cours des deux campagnes sui- vantes. Des restrictions concernant les caractéristiques de sols dans lesquels Cheyenne peut être mis en œuvre sont également définies : SPe1 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine ou à base de thiaméthoxam sur une même parcelle plus d’une fois tous les trois ans. SPe2 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine sur les sols superficiels (profondeur de 50 cm) à faible réserve utile (RU < 120 mm) et à teneur en carbone organique < 1,5 %. SPe2 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine sur les sols limoneux (limon > 70 %) et à teneur en carbone organique < 1,5 %. SPe8 : Dangereux pour les abeil- les. Ne pas introduire de cultures intermédiaires pouvant devenir attractives pour les abeilles après récolte de la culture. Ne pas intro- duire de plantes pouvant devenir attractives pour les abeilles en cas d’interruption prématurée de la culture. Sonido Sonido (substance active : thiaclo- pride, 400 g s.a./l, dose d’emploi : 0.125 l/ 50 000 grains) a reçu l’homologation fin novembre 2012 pour la protection des semences de maïs (grain, fourrage, semences) contre les attaques de taupins. La densité de semis avec des semences protégées Sonido ne doit pas dépasser 110 000 grains/ha. L’emploi de semences protégées Sonido n’est soumise à aucune autre contrainte réglementaire. La synthèse des essais réalisés en 2011-2012 par ARVALIS (Figure 54) démontre que la spécialité Cruiser 350 (substance active : thiame- thoxam, traitement de semences) demeure la référence technique pour la protection des semis de maïs contre les taupins. Le traitement de semences Sonido présente quant à lui une efficacité intéressante contre les attaques précoces de taupins. Mais son intérêt est plus limité en cas d’attaques tardives. En effet, l’efficacité de cette protection décroit lorsque les atta- ques de taupins ont lieu après le stade 6-8 feuilles. Résultats des produits de réfèrence Le Force 1,5 G apporte également une protection correcte dans les si- tuations de faibles attaques par les taupins. En revanche, dans les situations d’attaques élevées, les spécialités microgranulés Force 1,5G, Belem 0.8MG et Dursban 5G présen- tent des niveaux de protection insuffi- sants avec des efficacités moyennes de l’ordre de 50%. Ces produits à base de pyréthrinoïdes ou de chlorpy- riphos-éthyl ont pour caractéristique de présenter de très fortes irrégu- larités : Les produits Belem 0.8MG et le Dursban 5G obtiennent très fréquemment des efficacités limitées dans les conditions expérimentales de Bretagne alors que Force 1,5G assure régulièrement un bon niveau de protection dans les conditions rencontrées dans ce secteur. En revanche, dans les situations expéri- mentales rencontrées dans le sud de l’Aquitaine, les niveaux d’efficacité entre les 3 produits sont plus proches, mais le classement des 3 produits est différent. Les conditions d’application des produits et les conditions climatiques rencontrées dans les essais étaient pourtant sensiblement comparables. Même si cette forte variabilité des efficacités est décrite depuis plusieurs années (en particulier pour le Force 1,5G), toutes les causes explicatives ne sont pas encore connues à ce jour. A noter qu’un produit microgranulés à base de zeta-cyperméthrine fait toujours l’objet d’une demande d’homologation pour lutter contre les taupins et est actuellement en cours d’évaluation. Lors de la rédaction de ce document, ce produit ne dispose pas encore d’une homologation.

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Lutte contre les ravageurs

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Lutte contre les ravageurs Actualités et préconisations

Lutte contre les taupins

Deux nouveaux produits pour la pro-tection des semis contre les taupins

Cheyenne

Cheyenne est un produit microgranu-lés (substance active : clothianidine, 0.7%) homologué depuis le printemps 2012 à la dose de 7.14 kg/ha pour protéger les maïs, maïs doux et sorgho contre les attaques de taupins. Ce même produit avait déjà bénéficié d’une dérogation pour les semis de la campagne 2011. Les résultats techniques du Cheyenne sont présentés dans la Figure 54. Parmi les produits de protection des semis en micro-granulés, Cheyenne apporte fréquemment le meilleur niveau de protection, en particulier dans les situations de fortes attaques. Son efficacité reste cependant légèrement inférieure à celle du traitement de semence Cruiser 350.

Les conditions d’utilisation de Chey-enne sont très restrictives avec notamment l’impossibilité d’utiliser ce produit si celui-ci ou tout autre produit à base de clothianidine ou de thiamethoxam (substance active du Cruiser 350) est utilisé au moins une fois dans la parcelle au cours des deux campagnes précédentes. De même, l’application de Cheyenne dans une parcelle implique l’absence d’utilisation de produit comportant de la clothianidine ou du thiamethoxam au cours des deux campagnes sui-vantes. Des restrictions concernant les caractéristiques de sols dans lesquels Cheyenne peut être mis en œuvre sont également définies :

SPe1 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine ou à base de thiaméthoxam sur une même parcelle plus d’une fois tous les trois ans.

SPe2 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine sur les sols superficiels (profondeur de 50 cm) à faible réserve utile (RU < 120 mm) et à teneur en carbone organique < 1,5 %.

SPe2 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine sur les sols limoneux (limon > 70 %) et à teneur en carbone organique < 1,5 %.

SPe8 : Dangereux pour les abeil-les. Ne pas introduire de cultures intermédiaires pouvant devenir attractives pour les abeilles après récolte de la culture. Ne pas intro-duire de plantes pouvant devenir attractives pour les abeilles en cas d’interruption prématurée de la culture.

Sonido

Sonido (substance active : thiaclo-pride, 400 g s.a./l, dose d’emploi : 0.125 l/ 50 000 grains) a reçu l’homologation fin novembre 2012 pour la protection des semences de maïs (grain, fourrage, semences) contre les attaques de taupins. La densité de semis avec des semences protégées Sonido ne doit pas dépasser 110 000 grains/ha. L’emploi de semences protégées Sonido n’est soumise à aucune autre contrainte réglementaire.

La synthèse des essais réalisés en 2011-2012 par ARVALIS (Figure 54) démontre que la spécialité Cruiser 350 (substance active : thiame-thoxam, traitement de semences) demeure la référence technique pour la protection des semis de maïs contre les taupins.

Le traitement de semences Sonido présente quant à lui une efficacité intéressante contre les attaques précoces de taupins. Mais son intérêt

est plus limité en cas d’attaques tardives. En effet, l’efficacité de cette protection décroit lorsque les atta-ques de taupins ont lieu après le stade 6-8 feuilles.

Résultats des produits de réfèrence

Le Force 1,5 G apporte également une protection correcte dans les si-tuations de faibles attaques par les taupins. En revanche, dans les situations d’attaques élevées, les spécialités microgranulés Force 1,5G, Belem 0.8MG et Dursban 5G présen-tent des niveaux de protection insuffi-sants avec des efficacités moyennes de l’ordre de 50%. Ces produits à base de pyréthrinoïdes ou de chlorpy-riphos-éthyl ont pour caractéristique de présenter de très fortes irrégu-larités : Les produits Belem 0.8MG et le Dursban 5G obtiennent très fréquemment des efficacités limitées dans les conditions expérimentales de Bretagne alors que Force 1,5G assure régulièrement un bon niveau de protection dans les conditions rencontrées dans ce secteur. En revanche, dans les situations expéri-mentales rencontrées dans le sud de l’Aquitaine, les niveaux d’efficacité entre les 3 produits sont plus proches, mais le classement des 3 produits est différent. Les conditions d’application des produits et les conditions climatiques rencontrées dans les essais étaient pourtant sensiblement comparables. Même si cette forte variabilité des efficacités est décrite depuis plusieurs années (en particulier pour le Force 1,5G), toutes les causes explicatives ne sont pas encore connues à ce jour.

A noter qu’un produit microgranulés à base de zeta-cyperméthrine fait toujours l’objet d’une demande d’homologation pour lutter contre les taupins et est actuellement en cours d’évaluation. Lors de la rédaction de ce document, ce produit ne dispose pas encore d’une homologation.

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Figure 54 : Protection contre les taupins synthèse de 8 essais (2011-2012)

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Lutte contre les ravageurs au stade jeune : Quelle protection choisir ?

* : A confirmer Protection insecticide à accompagner de mesures agronomiques adaptées Efficacité plus limitée en cas d’attaques tardives. Meilleure efficacité lors d’attaques précoces

Ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant de la clothianidine ou à base de thiaméthoxam sur une même parcelle plus d’une fois tous les trois ans. Ne pas appliquer sur les sols superficiels (profondeur de 50 cm) à faible réserve utile (RU < 120 mm) et à teneur en carbone organique < 1,5 %. Ne pas appliquer sur les sols limoneux (limon > 70 %) et à teneur en carbone organique < 1,5 %

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Lutte contre les oiseaux

Korit 420FS, une nouvelle solution pour lutter contre les

déprédations d’oiseaux

Korit 420FS est un produit applicable en traitement de semences et homo-logué sur maïs depuis le printemps 2012 pour le seul usage répulsif corbeaux (Tableau 20).

Le produit commercial est composé de 420 g/l de zirame, substance active appartenant à la famille des carbamates. Ce produit est classé T ce qui peut rendre son application plus contraignante dans certains cas. L’usage de Korit 420 FS se justifie dans les situations où les corvidés sont les principaux ravageurs.

Au niveau technique, Korit 420 FS apporte un niveau de protection légèrement supérieur à celui obtenu avec Gustafson 42S (s.a. : Thirame). Le niveau d’efficacité de Korit 420FS est intermédiaire entre la référence française Gustafson 42S et la réfé-rence utilisée à l’étranger à base de méthiocarbe (spécialité commerciale non homologuée sur maïs en France) – (Figure 55). Dans nos conditions expérimentales, la référence étrangè-re (codée I1217 dans le graphique) conduit à un taux de plantes restantes proche de 50 %, contre 42 % pour Korit 420FS et 35 % pour Gustafson 42S. A noter que l’efficacité des produits peut varier selon le niveau d’exposition aux attaques. En cas de fortes attaques, les traitements de semences répulsifs

ne permettent pas d’obtenir une protection satisfaisante.

Si une forte population de corvidés est présente dans l’environnement proche de la parcelle et en situations favorables aux attaques (semis décalés, parcelles isolées, prépara-tion de sol plutôt grossière avec un semis peu profond et peu rappuyé), aucun traitement de semence connu à ce jour ne pourra assurer une protection totale ou très satisfaisante. Dans ces situations, il faut si possible ajuster l’itinéraire technique (date de semis, préparation du sol…) et entreprendre, si la réglementation en vigueur dans le département le permet, des mesures de régulation de la population.

Tableau 20 : Produits répulsifs corbeaux autorisés sur maïs en 2012 :

GUSTAFSON 42 S

= ROYALFLO ORANGE

ROYALFLO ROUGE KORIT 420 FS

N° autorisation 2080112 9200548 2120041

Chemtura AgroSolutions Kwizda Agro

Substance active Thirame, 480 g/l Zirame, 420 g/l

Dose 0,335 l/q 160 g thirame /q 0,6 l/q 250 g zirame /q

Phrases de risque R20, R48/22, R50/53 R23, R37, R43, R48/22, R50/53

Classement toxicologique Xn, nocif T, toxique

Classement environnement N N

Autres usages maïs FONTE DES SEMIS -

Figure 55 : Résultats des essais répulsifs corvidés

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Figure 56 : Situation réglementaire par département des deux espèces de corvidés (Arrêté ministériel du 02/08/12 -JO 18/08/12)

Lutte contre les

lépidoptères foreurs

du maïs

Success 4 vient compléter la panoplie

des solutions pour la protection contre la pyrale et la sésamie

La gamme de solutions de protection contre les lépidoptères du maïs conti-nue de s’étoffer. En effet, le produit commercial Success 4 (substance active : spinosad, spécialité commer-ciale déjà homologuée sur cultures légumières, sur vigne et en arbori-culture) vient d’être autorisé pour la protection des maïs et maïs doux contre la pyrale, la sésamie et les noctuelles défoliatrices. Ce produit apporte une nouvelle famille chimique pour la lutte contre le complexe de lépidoptères ravageurs du maïs.

Success 4 est autorisé sur maïs pour une seule application avant la floraison mâle. Sur maïs semences et

sur maïs doux, ce produit peut être appliqué 2 fois durant tout le cycle de végétation, excepté en période de floraison et en période de production de miellat de puceron.

Au niveau technique, Success 4 apporte un niveau de protection globale de la plante comparable à la référence à base de pyréthrinoïdes (Karaté Zéon, lambda-cyhalothrine). L’efficacité de Success 4 est particu-lièrement intéressante pour la lutte contre la pyrale. Cette spécialité présente en revanche des résultats plus irréguliers pour la lutte contre la sésamie avec une efficacité moyenne plus faible que la référence Karaté Zéon (Figure 57). Dans d’autres expérimentations conduites sur maïs doux, Success 4 a démontré un intérêt dans la protection des épis contre les dégâts d’héliothis.

A noter que les produits Sherpa 100EC, Cyperfor S, Sherpa 100EW (et spécialités commerciales asso-ciées à ces produits) sont autorisés

dans le cadre des traitements géné-raux pour la lutte contre les vers gris. Sherpa 100EC (Cyperfor, Cyperguard 10EC) ne sera plus utilisable pour la lutte contre la pyrale et la sésamie sur maïs après le 30 mars 2013.

Le détail des informations réglemen-taires est présenté dans le Tableau 21.

Classée « nuisible » sur département

Non classée « nuisible »

Classée uniquement sur cantons ou communes listés

Classée « nuisible » sur département sauf cantons listés

Arrêté ministériel du 01/07/12 au 30/06/15CORNEILLE

NOIRECORBEAUFREUX

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Figure 57 : Protection contre la pyrale et la sésamie, comportement du Succes 4

Un cas de pyrale résistante aux

pyréthrinoïdes dans la région Centre

Les produits dont la substance active appartient à la famille des pyréthri-noïdes (groupe IRAC 3A dans le tableau ci-dessous) peuvent présen-ter une efficacité plus limitée pour la lutte contre la pyrale en région Centre. En effet, l’existence d’une population de pyrale en Beauce – et uniquement de ce secteur – ayant développé une résistance à la lambda-cyhalothrine (substance acti-ve du Karaté Zéon et du Karaté Xpress) a été mise en évidence au laboratoire. Les expérimentations conduites au champ dans ce secteur ont démontré les faibles efficacités de l’ensemble des spécialités commer-ciales comportant uniquement des produits de la famille des pyréthrinoï-des. Dans ces mêmes expérimenta-tions, les produits dont les substances actives appartiennent à d’autres familles chimiques (Coragen,

Steward, Success 4) présentent de bonnes efficacités contre cette popu-lation de pyrale. Le Nurelle D550 présente également une bonne efficacité mais la présence de cyperméthrine dans la composition du produit (en association avec du chlorpyriphos-ethyl) diminue l’intérêt de cette solution dans le contexte de résistance aux pyréthrinoïdes.

De la même façon, l’utilisation des trichogrammes comme moyen de lutte a déjà très largement fait ses preuves. Ce genre de pratique est particulièrement conseillé dans le cadre d’une bonne gestion de cette résistance. ARVALIS - I

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Tableau 21 : Spécialités commerciales disponibles pour lutter contre la pyrale et la sésamie

(1) DAR maïs grain / maïs fourrage (2) Dose variable selon le produit. Bonne protection en conditions d'infestation limitée. Efficacité moyenne en conditions d'infestation plus élevée. (3) Stade d'application : BBCH51-55. Autorisé pour des applications par voie aérienne (sous réserve de dérogation) (4) Application autorisée sur maïs grain entre les stades BBCH 34 (~8 feuilles) et BBCH 77 (~remplissage des grains). Non autorisé sur maïs fourrage. (5) DAR couvert par les conditions d'application et/ou le cycle de croissance de la culture (6) DAR couvert par les conditions d'application et/ou le cycle de croissance de la culture (>120 jours) (7) Application avant le stade BBCH 59 (c'est-à-dire avant floraison mâle) (8) ZNT de 5 mètres pendant les mois de juillet et août (9) Application autorisée entre les stades BBCH13 (~3 feuilles étalées) et BBCH 73 (~début stade laiteux) (10) ZNT de 20 m dans le cas d'application à une dose inférieure à 0.075 l/ha (11) Efficaces sur noctuelles défoliatrices. Autorisé sur maïs semences avec 2 applications maximums espacées au minimum de 10 jours.

Chrysomèle des

racines du maïs

La chrysomèle des racines du maïs poursuit sa progression en France. Le bilan des captures de l’année 2012 apporte deux informations majeures :

Les captures augmentent dans les zones où des mesures de confinement sont mises en place depuis 2010, c'est-à-dire en Alsace (hors Alsace Bossue) et dans cinq départements de Rhône-Alpes (01, 69, 38, 73, 74).

Là où la stratégie d’éradication était mise en œuvre en 2012 (c'est-à-dire tout le reste de la

France), les captures d’adultes ont été très peu nombreuses. Seuls quelques adultes ont été capturés au sud de la Vallée du Rhône (dans les départements 07, 26, 83, 84) ainsi qu’en Saône-et-Loire. Dans les secteurs plus distants par rapport à la zone de confinement, aucune capture n’a eu lieu au cours de l’été 2012, y compris dans les secteurs où des mesures d’éradication avaient été mises en place les années antérieures comme en Lorraine (captures en 2010) et en Aquitaine (captures en 2011).

Pour 2013, la lutte contre la chrysomèle des racines du maïs se poursuivra en France selon les

mêmes stratégies, avec une adaptation des mesures en fonction du niveau de capture d’adulte au cours des années antérieures.

Dans la plupart des secteurs géographiques où l’insecte n’est pas ou plus capturé, ou bien les captures sont extrêmement faibles, la stratégie visant l’éradication reste en vigueur. Peu de secteurs seront concernés par des mesures spécifiques d’éradi-cation de l’insecte en 2013 (Saône-et-Loire). Mais la surveillance à l’aide de pièges à phéromone se poursuivra sur l’ensemble du territoire.

Les départements de Rhône-Alpes situés en zone d’éradication en 2012 et où des adultes ont été capturés au

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cours de l’été passé devraient changer de stratégie dès la prochaine campagne. La zone de confinement s’élargirait alors au sein de la région Rhône-Alpes en plus de l’Alsace (hors Alsace Bossue).

Les mesures mises en place dans le cadre du confinement restent inchan-gées par rapport aux années anté-rieures. Cette stratégie de confi-nement, telle qu’elle est actuellement mise en œuvre, vise à réduire la dynamique d’installation de la popula-tion de chrysomèle des racines du maïs pour maintenir la population en dessous du seuil de nuisibilité éco-nomique et pour réduire les risques de projection de l’insecte dans les régions maïsicoles où le ravageur n’a pas été détecté. Cette stratégie repo-se sur la rupture de la monoculture de telle sorte que chacune des parcelles cultivées en maïs au début du confinement ait été cultivée au moins une fois avec une autre culture au cours des 6 années suivantes. Cette rotation minimum est progres-sive et régulière (chaque année, un minimum d’1/6 de la surface concer-

née doit faire l’objet d’un changement de culture). L’autre axe de la lutte est la protection insecticide des semis de maïs rendue systématique à partir du 3ème maïs consécutif dans la parcelle. Des essais conduits en Italie par Arvalis mettent en évidence l’intérêt d’une protection insecticide appliquée au semis pour limiter le nombre d’adultes émergeant de la parcelle protégée. A ce jour, seuls les produits microgranulés Force 1,5G et Belem 0.8MG sont autorisés pour lutter contre l’insecte dans le cadre du plan de confinement (malgré l’intérêt technique des autres protections insecticides autorisées en France pour la lutte contre les taupins). L’obligation de protéger le semis à l’aide d’un insecticide Force 1,5G ou Belem 0.8MG intervient dès le 2ème maïs consécutif dans le cas où la parcelle se situe à moins d’un kilomètre d’un piège ayant capturé entre 1 et 29 adultes l’année précédente. A partir de 30 adultes capturés dans un même piège au cours d’une même campagne, le maïs ne peut être cultivé que deux années consécutives avec dans ce

cas une protection insecticide du 2ème maïs obligatoirement à base de Force 1,5G.

Il est certain que ce seuil est extrêmement bas comparé aux niveaux de population beaucoup plus élevés présents dans des secteurs où la chrysomèle des racines du maïs occasionne des dégâts économiques (Italie, Euro-pe de l’Est…). Les travaux à venir viseront à mieux définir les ni-veaux de population de ravageurs supportables économiquement dans nos conditions pédoclima-tiques et permettant de concilier les objectifs du confinement. En découleront les moyens de lutte à mettre en œuvre. Ceux-ci devront être suffisamment efficaces, sans être trop impactant pour les producteurs. L’objectif n’est pas d’avoir une contrainte induite par la réglementation qui soit plus importante que la contrainte imposée par le ravageur dans quelques années.

Figure 58 : Réglementation en vigueur pour la lutte contre la chrysomèle des racines du maïs (2012)

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Suivi des Bioagresseurs en région Centre dans le cadre du Bulletin de Santé du Végétal

Dans les principales régions maïsi-coles, ARVALIS participe aux réseaux de biovigilance et à la rédaction du Bulletin de Santé du Végétal (BSV) coordonné par les Chambres Régionales d’Agriculture, avec l’aide de nombreux partenaires. Ravageurs de premier ordre du maïs, la pyrale et/ou la sésamie font l’objet d’un suivi attentif. L’objectif est d’indiquer aux prescripteurs et aux agriculteurs avec le plus de précision possible la dynamique de vol de la pyrale. Elle permet le positionnement optimal des interventions biologiques (trichogrammes) ou chimiques (traite-ment en végétation). En pratique, le positionnement des trichogrammes sera déclenché au tout début du vol, et les traitements programmés juste après le pic d’activité de la pyrale ou de la sésamie. Les autres ravageurs (pucerons…) font également l’objet d’un suivi.

Des dénombrements de larves sont également réalisés à l’automne, avant la récolte, pour évaluer le niveau moyen de pression de l’année écoulée et estimer le potentiel de risque d’attaques pour la campagne suivante, et ce par bassin de culture.

Les partenaires des réseaux Centre 2012 :

AGRIAL, AGRIDIS LEPLATRE SA, ARVALIS - Institut du végétal, AXEREAL – AGRALYS, AXEREAL - EPIS CENTRE, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CENTRE SEM, CENTREXPE, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE, CONSERVERIE DU BLESOIS, EARL DU PETIT GUE, FDGDON 36, FDGDON 37, FDGEDA DU CHER, FREDON CENTRE, SUPLISSON, TERRENA POITOU, UCATA.

Merci à tous pour leur contribution efficace en 2012.

Suivi du vol de pyrale

Dans le cadre des BSV de cette année, 87 pièges pyrales ont été placés sur 56 parcelles de maïs grain et 31 parcelles de maïs doux de la région Centre. Les relevés hebdoma-daires effectués entre le 2 mai et le 25 septembre ont comptabilisé au total 2684 captures de papillons. En dehors d’un piège lumineux dans le Loir-et-Cher, les pièges suivis étaient des pièges delta à phéromones.

Les courbes de vol obtenues (Figure 59) présentent l’évolution du vol de ce ravageur pour différents secteurs de la région Centre.

Pour l’ensemble de la région, le vol de cette année est marqué par un début plutôt tardif, comparable à celui de 2010, mais plus progressif. Ce démarrage lent est lié au cumul de températures peu élevé au printemps qui caractérise l’année 2012. Les 1ères captures de la campagne ont été observées à partir de la semaine 21 (21 au 27 mai) en Champagne-Berrichonne. Il faudra attendre 1 à 3 semaines pour piéger les premiers papillons dans le reste de la région. Comme pour le début de vol, la fin de l’activité de la pyrale se caractérise elle-aussi par une diminution du nombre de captures plutôt lente et un arrêt tardif pour l’ensemble des secteurs de la région.

Le pic de vol de première génération s’est produit entre le 19 juin et le 31 juillet (semaine 25 à 30) en fonction des secteurs. Le décalage du pic selon les zones est lié aux conditions climatiques parfois très contrastées entre les différents secteurs (orages, cumul de températures…). Pour les secteurs « Champagne-Berrichon-ne » et « Touraine », le pic de vol de première génération est peu visible car les populations de pyrales sont à tendance bivoltine. Une nouvelle vague de captures correspondant à une deuxième génération a été

constatée principalement en Touraine à partir du 21 août. Ne disposant pas d’observations de chrysalidation entre les deux vols, le caractère bigéné-rationnel du cycle de la pyrale dans ce secteur ne peut être confirmé.

Par rapport à l’année dernière, le pic de vol est apparu avec un retard d’une semaine à presque 1 mois en fonction des secteurs.

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Figure 59 : Dynamique de vol de la pyrale en région Centre en 2012. Source des données : BSV Centre

Les lâchers de trichogrammes ont été très étalés dans chaque secteur. Ils ont eu lieu durant les trois premières semaines de juin pour la Champagne-Berrichonne, la Touraine et le Gâtinais. La majorité d’entre eux s’est déroulée autour du 15 juin. C’est également autour de cette date qu’ils ont été réalisé en Sologne – Val-de-Loire. Enfin, c’est en Beauce et dans le Perche qu’ils ont été les plus tardifs : entre la mi-juin et le début du mois de juillet.

Les interventions insecticides se sont produites soit au stade limite passage tracteur de la fin juin au début du mois de juillet, soit au pic de vol avec un matériel adapté durant la deuxième semaine de juillet.

Notations larvaires d’automne : reflet des

infestations de 2012, risque potentiel pour

2013

Afin de faire le point sur le « stock » de larves restées dans les débris de cannes de maïs, et de prévoir ainsi les secteurs à risque pour 2013, les partenaires du réseau BSV ont réalisé des comptages larvaires avant

la récolte. Les résultats de ces observations (Carte 2) sont présentés en nombre moyen de larves par plante et par communes (97 au total), toutes situations de contrôle en végétation confondues.

Cette année en région Centre, l’infestation larvaire globale de la région est similaire à celle rencontrée en 2011, malgré des attaques en augmentation par rapport à l’année dernière. On constate une légère augmentation des situations avec une faible infestation et un nombre constant de situations de moyenne et forte infestation. Comme l’année précédente, un clivage est mis en évidence entre le nord et le sud de la région. Ainsi, c’est essentiellement au nord de la Loire ou dans le Val de Loire que des nombres importants de larves ont été trouvés.

Contrairement à l’année dernière et comme en 2010, le secteur Beauce est la zone la plus touchée par la pyrale avec au total 6 situations fortement infestées (> 0,5 larves par plantes) : 5 dans le nord du Loir-et-Cher et une à l’est de l’Eure-et-Loir. A noter également que 3 communes du Loiret sont supérieures à 0,5 larves

par pied, de même qu’à Vallières-les-Grandes (sud est du Loir-et-Cher).

Ces informations permettent de cibler les zones géographiques qui présen-teront les risques les plus élevés en termes d’attaques de pyrales lors de la prochaine campagne. Les secteurs aux infestations larvaires les plus importants correspondront sans doute aux zones pour lesquelles l’activité du ravageur sera la plus intense. Ainsi, lorsque le résultat du comptage larvaire d’une parcelle dépasse une moyenne de 0.8 larves par plante, on considère que le risque potentiel pour l’année suivante est fort. Si les comptages larvaires se situent entre 0.5 et 0.8 larves par pied, le risque pour les parcelles 2013, en monoculture de maïs ou non, est moyen. Dans le cas d’un maïs « ensilage », on considère que le risque d’attaque pour un comptage larvaire entre 0.5 et 0.8 sera moins pénalisant pour la culture. Enfin, le risque est faible pour un maïs 2013 implanté dans une zone où l’infestation à l’automne 2012 est inférieure à 0.5 larve par pied. Il conviendra cependant de confirmer cette prévision par une surveillance des parcelles lors de la prochaine

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Semaine de capture

Beauce + Perche

Champagne-Berrichonne

Gâtinais

Sologne - Val-de-Loire

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Secteurs de la région Centre :

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Lutte contre les ravageurs

Choisir Maïs - Centre

© ARVALIS - Institut du végétal – Décembre 2012

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campagne avec des comptages de pontes sur plante.

Cette évaluation du risque peut ce-pendant être bouleversée par des facteurs climatiques (rigueur de

l’hiver, pluviométrie…) ou agrono-miques d’ici la prochaine campagne. Parmi ces derniers, le broyage des résidus suivi de leur enfouissement constitue un élément de prophylaxie

efficace pour abaisser le nombre de larves hivernantes des parcelles, et donc le risque lors de la campagne suivante.

Carte 2 : Infestations larvaires de pyrales observées à l'automne 2012 en région Centre. Source des données : BSV Centre – Synthèse ARVALIS - Institut du végétal

Evolution des

infestations de pyrale depuis 2000 en région

Centre

Par rapport à la campagne 2011, les courbes d’infestation larvaire de 2012 évoluent de 2 manières différentes en fonction des départements : elles diminuent dans l’Eure-et-Loir, l’Indre-et-Loire et le Loiret tandis qu’elles augmentent plus ou moins fortement dans le Cher, l’Indre et le Loir-et-Cher. En dehors de ce dernier département, le nombre moyen de

larves par plante se situent autour de 0.15 larves par plante.

Au regard des courbes obtenues depuis 2000 (Figure 60), la pression exercée par la pyrale :

se situe parmi les plus basses connues depuis 12 ans dans l’Eure-et-Loir, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loiret,

atteint un niveau moyen dans le Cher,

reste forte dans le Loir-et-Cher.

L’accalmie constatée l’année précé-dente se poursuit donc en 2012, sans doute à cause des conditions

climatiques de la campagne pas toujours favorables à l’activité de la pyrale. Les variations interannuelles restant extrêmement difficiles à prévoir d’une année sur l’autre, la vigilance est de mise pour la campagne 2013. ARVALIS

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Figure 60 : Evolution pluriannuelle des infestations de larves de pyrales en région Centre. Source des données : Avertissements agricoles 2008 et BSV depuis 2009

Des niveaux d’attaques

distincts selon les précocités variétales

Suite au regroupement des données de comptages larvaires acquises depuis 2009 en région Centre, un lien entre précocité des variétés et niveau d’infestation des parcelles s’est dégagé. Ce constat est visualisé à l’aide de la Figure 61 : plus les maïs sont précoces, plus le nombre moyen de larves par pied est élevé. Ainsi, les fortes pressions exercées par la pyrale concernent d’avantage la série 11 que les séries plus tardives. L’impact du type de grain sur les niveaux d’infestation est également représenté. Pour ce dernier, on constate que les maïs de type corné de la série 11 présentent un plus grand nombre de larves que ceux de type denté des variétés demi-précoces dentées et demi-tardives. On pourrait donc conclure que les cornés sont préférentiellement tou-

chés par la pyrale. Or, en observant les données de la série 12, seule série du graphique à présenter l’ensemble des types de grains, on constate que les niveaux d’infesta-tions sont globalement les mêmes quel que soit le type de grains. Le nombre de larves par plante ne serait donc pas impacté par cette caractéristique du maïs.

Toutefois, ces constats peuvent être biaisés par l’hétérogénéité du nombre de parcelles utilisées pour cette étude et leur localisation géographique. En effet, les secteurs au nord de la Loire (28, 41 et 45), traditionnellement les plus touchés par la pyrale, sont ceux où les variétés précoces sont le plus implantées par rapport au reste de la région Centre.

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Figure 61 : Infestations larvaires de 2009 à 2011 en fonction de la précocité variétale et du type de grain

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