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ARTHUR LAVANDIER/ LE BALCON LE PREMIER MEURTRE SAISON 16.17 OPÉRA Di 6 novembre à 16h • Ma 8, Me 9 à 20h

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ARTHUR LAVANDIER/LE BALCON

LE PREMIERMEURTRE

SAISON 16.17OPÉRA

Di 6 novembre à 16h • Ma 8, Me 9 à 20h

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Le Premier Meurtre (séance de travail, oct. 2016)

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OPÉRA

LE PREMIER MEURTREARTHUR LAVANDIER/LE BALCON

Durée ±1h30 sans entracteChanté et surtitré en français

Le Premier MeurtreOpéra d’Arthur Lavandier (né en 1987)

Livret de Federico Flamminio

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« Tu vuo’ ch’io rinovellidisperato dolor che ’l cor mi preme

già pur pensando, pria ch’io ne favelli.»(« Tu veux donc que je renouvelle

l'immodérée douleur dont le souvenir seul me fait tressaillir, avant que je commence. »)

Dante, La Divine Comédie, Chant XXXIII

« Il y a toujours mort d'homme à l'origine de l'ordre culturel. »René Girard

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Opéra d’Arthur Lavandier (né en 1987)Livret de Federico Flamminio

•••Le Balcon

Direction artistique et musicale Maxime PascalMise en scène, scénographie Ted HuffmanCollaborateur artistique Adam H. Weinert

Assistante à la mise en scène Agathe CeminAssistante à la scénographie Myrtille Debièvre

Projection sonore Florent DerexRégie informatique Baptiste Chouquet

Lumières Malcolm RippethCostumes Pascale Lavandier, Clémence Pernoud

Vidéo Pierre MartinChef de chant Alphonse Cemin

•••

avec

•••Création Le Balcon - Opéra de Lille

Commande Opéra de Lille - Le Balcon - Fondation Singer-PolignacCoproduction Opéra de Lille - Le Balcon

•••Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique-SACD,

de la Copie privée, de la Fondation ORANGE et d’Areitec.

Avec le soutien du programme CERNI du Ministère de la Culture et de la Communication.

Remerciements à Antonio Cuenca Ruiz pour ses conseils éclairés.

LE PREMIER MEURTRE

Gabriel Vincent Le TexierEmma Léa Trommenschlager

Misère Élise ChauvinHerman Manuel Nuñez-Camelino

Aleksandr Damien BigourdanHyppolite Taeill Kim

L’Autre Vincent Vantyghem

Claire Luquiens flûte traversièreIris Zerdoud clarinettes

Joël Lasry cor Manon Souchard cor

Matthias Champon trompetteHenri Deleger trompetteMathieu Adam trombone

Maxime Morel tubaAkino Kamiya percussions

Othman Louati percussionsYou-Jung Han violon

Aurélie Deschamps alto

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Présidente Marion Gautier,Adjointe au Maire de Lille déléguée à laCultureDirectriceCaroline SonrierDirecteur administratif et financierPierre FenetDirecteur technique et de production Mathieu LecoutreSecrétaire général Xavier RicardConseiller artistique aux distributions Pål Christian Moe

OPÉRA DE LILLEÉquipe technique et de production

du Premier Meurtre

Régie générale Olivier DesseRégie de production Marina Niggli

Régie plateau Pierre Miné DeleplanqueÉquipe plateau Alison Broucq,

Pierre-Guy Cluzeau, Ariane Lassere, Philippe Sinibaldi

Régie lumières Romain PortolanÉquipe lumières Gwenaëlle Pajot,

Frédéric RonnelRégie son/vidéo Anthony Toulotte, Spike

Régie accessoires Mélanie MirandaRégie costumes Camille Devos

Habillage Élise Dulac, Céline Thirard, Faustine Valentin

Régie coiffure, maquillage Élisabeth DelesalleCoiffure, maquillage Véronique Duez,

Khaddouj El Madi, Evelyne Lotiquet, CharlieMagny, Gaëlle Mennesson, Sylvie San Martino

Réalisation décors Opéra de LilleAtelier Pascal Godin / Diane Dekerle,

Pascal RenardRéalisation costumes Opéra de Lille

Atelier Magali Broc-Norris / Sonia Evin, Sylvie Dermigny, Colette Perray

Chargée de production Chantal Cuchet

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LE BALCONDirection artistique et musicale Maxime Pascal

ORCHESTRE EN FOSSEJulie Brunet-Jailly flûte traversière

Samuel Bricault flûte traversière, flûte basseGhislain Roffat clarinettes

Julien Abbes bassonMaxime Tomba cor

Adrien Ramon trompetteCyril Bernhard trombone - trombone basse

Giani Caserotto guitare électriqueClara Izambert harpe

Sarah Kim synthétiseursFrançois-Xavier Plancqueel percussions

Valentin Broucke violonEun-Joo Lee violon

Andrei Malakhov altoAskar Ishangaliyev violoncelle

Clotilde Lacroix violoncelleSimon Guidicelli contrebasse

Alphonse Cemin piano

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SYNOPSISDans un pays froid et violent, un écrivain -Gabriel - reçoit un appel. Il doit partir, toutquitter, et créer sa dernière pièce lors d’unvoyage, au nord, loin des villes des plaines.Gabriel est entouré de trois mondesdistincts. Celui de sa femme et de sonacteur, si beau et si jeune ; celui de sonœuvre, une tragédie antique dont l’histoirese rapproche de plus en plus de sa proprevie ; et celui de l’Invisible, peuplé demusiciens et des deux narrateurs quisemblent organiser la vie de Gabriel commeon organise un spectacle. Mais les mondespeu à peu se mélangent et la réalité setrouble. Qui raconte l’histoire ? Qui contrôlequi ? Qui sont Misère et l’Autre, quisemblent pouvoir naviguer entre cesmondes ? Gabriel semble sombrer dans lafolie, et pourtant on ne peut s’empêcher dese demander : et si tout cela était vrai ?

Retrouvez en ligne le livret intégral del’opéra Le Premier Meurtre sur www.opera-lille.fr

UN OPÉRA AU BALCONLe Balcon, un collectif Le Balcon est un collectif artistique dechanteurs, instrumentistes, compositeurs,ingénieurs du son, vidéastes, metteurs enscène et chorégraphes. L'opéra Le PremierMeurtre est leur dernière collaboration endate. Loin des hiérarchies et de larépartition des rôles prédéterminés àl’opéra (au compositeur la musique, aulibrettiste le texte, au metteur en scène laresponsabilité du plateau, etc.), ilstravaillent ensemble du début à la fin de lacréation des œuvres : depuis le choix duprojet d'opéra jusqu'à sa représentation surscène.

Une sonorité résolument moderneLe Balcon est sonorisé, en lien avec unevision du spectacle musical qui doit êtreune expérience saisissante et radicale pourles auditeurs. Cette notion du spectacle totalvient de l'intégration naturelle pour lesgénérations d'aujourd'hui du haut-patleur,du cinéma, mais, aussi du goût du Balconpour les opéras de Wagner et Stockhausen.La sonorisation est bel et bien un enjeuesthétique majeur dans lequell'augmentation, l'amplification, la mise enespace du geste instrumental va veniraltérer notre perception musicale et sonore.Cette médiation entre le geste musical et safinalité acoustique est prise en compte etmaîtrisée par le musicien qui développeainsi une technique instrumentalespécifique du jeu sonorisé.La sonorisation démultiplie les possibilitésd'interprétation. Les ingénieurs du son del'ensemble alternent la pratique desdispositifs d'enceintes, spatialisées ou non,afférent aux différents lieux dédiés auspectacle, avec la mise en œuvre du propredispositif du Balcon, utilisé par l'ensembledepuis plusieurs années, qui se positionneet s'assume dans la tradition de laprojection frontale et massive des musiquespop.Maquette de décor

de Ted Huffman pour Premier Meurtre

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Un orchestre peut en cacher un autrePour Le Premier Meurtre, Le Balcon se répartitentre la fosse et la scène. L’orchestre en fosse,dont l’effectif presque classique se voitaugmenté de quelques instrumentsélectriques, est sonorisé. Celui de scène,acoustique, prend part à l’action au mêmetitre que les chanteurs.

Un froid russeLe décor enneigé, le froid et la désolationrenforcent l'impression mystérieuse d'unmonde déjà perdu ou bien qui n'aurait pasencore commencé. Les costumes élégants etchauds dans cette mise en scène rappellentquant à eux la Russie du XIXe siècle, quipourrait être celle de Raskolnikov dans Crimeet Châtiment de Dostoïevski.

Si tout n’était qu’un rêve ?Les références au sommeil et au rêve sontnombreuses dans l’œuvre (Misère, parexemple, n’agit que le temps d’un courtréveil), dont la structure s’en rapprocheégalement : l’action passe d’un monde àl’autre sans qu’il soit réellement possibled’identifier ce que sont ces mondes et quellessont leurs frontières (Misère, puis Gabriel,passent par exemple de l’un à l’autre) ;l’intrigue semble se répéter comme uncauchemar dont il n’est possible de sortirqu’en s’éveillant ; le personnage de l’Autresemble bien connu de tous, mais n’estpourtant pas nommé ; la récompense deMisère n’est autre que le droit de serendormir, sans pour autant que l’oubli ne luisoit accordé.

Croquis de costumes de Pascale Lavandier, Clémence Pernoud pour Le Premier Meurtre

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Quelles sont les spécificités et l’originalitéde l’orchestre et du collectif Le Balcon ?

Maxime Pascal – En tant que fondateur, jepeux parler du Balcon de l’intérieur. C’est unregroupement d’artistes très différents :instrumentistes, chanteurs/compositeurs,metteurs en scène, vidéastes, ingénieurs duson — car nous travaillons beaucoup avecles nouvelles technologies pourl’amplification, la sonorisation, la musiqueélectronique —, en bref, c’est une grandefamille !Arthur Lavandier – Je travaille avec leBalcon depuis ses premières heures. Pourmoi qui n’ai pas pris de cours decomposition, l’ensemble a été comme uncentre de formation, dès mes débuts, puisnous avons cheminé ensemble jusqu’à lacréation collective d’un opéra aujourd’hui :c’est formidable ! Nous sommes très amis etje crois que c’est à cela que devrait toujoursressembler un orchestre !

Dans quel but avez-vous choisi d’intégrerles techniques de sonorisation et la vidéo àvotre collectif ?

MP – Dès le départ, nous voulions créer unorchestre sonorisé. J’avais ce rêve de faireentendre aux gens les œuvres au plus prèsdes sources d’émission du son, pour quel’expérience du concert soit totalementenglobante. En tant qu’auditeur, je voulaisêtre toujours plus au cœur du son : c’estpour cela sans doute que je suis devenu chefd’orchestre ! D’où l’idée de concevoir autourde l’orchestre tout un dispositif permetantde rapprocher le public au maximum del’émission du son.La musique électronique et la vidéo seprésentent à nous au gré des œuvres et descompositeurs que nous abordons : noussommes ouverts à tous les possibles !D’ailleurs nous jouons aussi des concertspurement acoustiques.

“TOUT LE MONDE DOIT ÊTRE DE LA FÊTE”

AL – Avec Le Balcon la question de lasonorisation est prise en compte dès lemoment de la création. En tant quecompositeur, je privilégie le travaild’orchestration, d’instrumentation,j’imagine des textures sonores, comme degrands paysages mouvants… C’est une vraiechance de pouvoir travailler avec uningénieur du son, un réalisateurinformatique, et de concevoir avec euxcomment pousser encore plus loin larecherche sur la couleur ou la pâte sonore. Dans mon travail, je n’utilise pasénormément l’électronique musicale, que jeconnais très peu. J’aime l’utiliser commeobjet archétypal de ce que cela peutreprésenter. Par exemple, dansl’arrangement de la Symphonie fantastique,les sons électroniques ne sont pas très jolis,pas très propres : ils sont volontairementprésents en tant que sons électroniques.Par contre, je travaille beaucoup avec desinstruments électriques. Ainsi, dansLe Premier Meurtre, entendra-t-on de laguitare électrique et un synthétiseuranalogique des années 80. J’aime avec cesinstruments pouvoir toucher directement àl’émission sonore, et avoir le même rapportqu’un interprète avec un instrumentacoustique, quand il crée « son » son.

La technologie permet-elle de repousser leslimites de la création ?

MP – Les artistes ont toujours beaucouppuisé dans les sciences ! Par exemple lestechnologies de mise en réseau desindividus commencent à influencer lescréateurs.

AL – Forcément, le compositeur est très enrapport avec la façon dont la diffusion de lamusique évolue, cela finit par imprégnerson travail de création. J’aime me dire que latechnologie doit être au service del’augmentation du geste humain. Toutl’intérêt est de réussir à la masquer pour

Entretien avec Arthur Lavandier et Maxime Pascal

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créer des illusions, pour pousser une sortede pseudo-réalisme le plus loin possible.Dans mes compositions, la technologie n’estpas forcément visible et justement,aujourd’hui, l’avancée technologique nouspermet de la rendre presque invisible. DansLe Premier Meurtre, on ne percevra pas demanière évidente la technologie, quipourtant va nous permettre des gestesmusicaux qui seraient absolumentimpossibles sans son recours.

MP – Le 20ème siècle a véritablementredécouvert le son en tant qu’objetphysique. Cela nous fait accéder à denouvelles manières de penser la musique.Pas seulement pour les compositeurs : pourles interprètes aussi. De nombreux outilsnous permettent d’aller plus loin dans lamanière de jouer et de produire la musique.

[Après un premier opéra De la Terreur deshommes en 2011 et un opéra de chambre,Bobba, en 2015 , Le Premier Meurtre est letroisième opéra d’Arthur Lavandier.]Qu’est-ce qui vous attire dans l’opéra, lavoix ?

AL – J’ai toujours voulu raconter deshistoires. Même dans mes piècesinstrumentales, il y a toujours du texte, unpeu de mise en scène, une forme de jeu quiopère entre les musiciens. C’est ce que jerecherche, et c’est pour cela que j’aimetravailler avec Le Balcon. Ce qui nous unittous au Balcon, c’est cet amourinconditionnel du spectacle, de l’art vivant,de l’art sur scène, et l’opéra est une formed’accomplissement total de l’art duspectacle. J’aime écrire des opéras, même sic’est épuisant ! Le fait de pousser lacollaboration jusque dans la création, avecLe Balcon, c’est passionnant. Cela apportedes contraintes terribles, il faut trouver deséquilibres, se battre un peu pour ses idéesau sein du collectif : c’est ainsi que l’onmotive la création !

MP – Je connais Alphonse [Cemin, chef dechant de la production] depuis que j’ai 11ans. Il s’est tout de suite dirigé vers leschanteurs. J’ai donc très vite été entourémoi aussi de chanteurs d’opéras, et j’ai écritpour eux. J’aime le rapport au texte et le

travail de l’émission du son, si particulierquand il s’agit de la voix, puisque c’est lecorps, la personne humaine qui émet le sonet devient l’instrument. Cela me fascinecomplètement. L’Opéra réunit tout ce quime passionne !

Vous êtes à la fois compositeur etarrangeur, quelle différence faites-vousentre ces deux activités ?

AL – Le travail d’arrangement est une formede collaboration, puisqu’il faut s’adapter àun objet préexistant. Pour écrire un opérade toute pièce, je dois aussi m’adapter, aulivret par exemple. Pour Le Premier Meurtre,compte tenu de la manière de travaillerpropre au Balcon, j’ai dû m’adapter auxidées du metteur en scène et à celles duchef. Un travail d’aller-retour s’est mis enœuvre. Bien sûr, quand il s’agit d’écrire unarrangement de la Symphonie Fantastique,Berlioz étant mort, je suis moins à même delui poser des questions ! Cependant lerapport à la partition quand on écrit unarrangement est similaire au rapport qu’onpeut avoir avec le texte lorsqu’il s’agitd’écrire un nouvel opéra : quelle liberté va-t-on se donner, quelle distance va-t-on mettreentre nous et la partition ou le livret, voilà lavraie question ! Il s’agit d’organiser laréflexion sur la distance que l’on peut avoirpar rapport à une œuvre et sur le regard quel’on porte sur elle aujourd’hui. Évidemment,cette réflexion est différente dans lacomposition quand on écrit tout. On partdu principe que la liberté est totale,pourtant ça n’est pas tout à fait exact. Il y atoujours des contraintes, et si ce n’est pasBerlioz qui les donne, c’est moi qui me lesimpose. Je dois collaborer avec moi-mêmeen quelque sorte ! Je dois définir ce que jeveux écrire et ne veux pas écrire, ce que jeme permets, ce que j’ose, vers où j’orientemes recherches. Finalement, le travail peutsembler similaire. Pour moi c’est presqueétrange de dire que je suis compositeur etarrangeur, tant ces deux activités sontproches dans ma conception et dans monquotidien. Il faut jouer sur la frontière entreles deux genres.

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Quel a été le processus de création pour Le Premier Meurtre ?

AL – D’abord il a fallu choisir un sujet avec lelibrettiste Federico Flamminio : chercher ceque nous voulions raconter et montrer surscène, tout en restant en rapport avec letravail de composition et mes recherchesdans ce domaine. J’aime qu’une histoirem’amène à pousser, à creuser de nouvellesidées de composition.Ensuite, il y a eu le travail de création.Pendant que Federico écrit, je travaille surcertaines idées, des choses que j’aimeraisentendre sur scène : cela peut être unaccord, une texture sonore, une mélodie. Jeprécise les endroits musicaux où j’ai envied’aller. Ensuite il y a le travail sur le texte. Il fautpenser la forme, car un opéra, c’est long :s’assurer d’amener la narration là où onveut aller. Ce travail continue d’ailleursaujourd’hui et continuera jusqu’à lapremière représentation.Enfin il y a l’écriture proprement dite.Personnellement j’aime rentrer tout desuite dans la partition, écrire etrecommencer autant de fois qu’il faudra.Essayer, tâtonner, écouter beaucoup ce quej’ai déjà fait, avec l’ordinateur ou au pianoou avec les musiciens. Avoir un rapport trèsconcret avec la musique, le plus vitepossible. Et s’il le faut, tout jeter quand celane marche pas. Et le temps passe, et on seretrouve avec 1h30 de musique !

Y-a-t-il eu un travail de co-création sur cetopéra ?

MP – Au Balcon, nous travaillons les œuvresde compositeurs morts depuis 200 ans,aussi bien que de compositeursd’aujourd’hui. Pour moi, c’est la même chose : je crois avoir le même type dedialogue avec leurs œuvres respectives. Biensûr, je peux questionner un compositeurvivant, quand il reste des choses à précisersur la partition. Pour des œuvres plusanciennes, ce n’est pas possible, surtouts’agissant d’époques où l’on ne notait quetrès peu de détails sur les partitions. Lesinformations importantes passent del’auteur à l’interprète via ce médiumspécifique du texte de la partition, et c’est ce

qui est intéressant. Finalement ce que jereçois en lisant une partition d’Arthur, je lereçois de la même manière avec unepartition de Berlioz. Étonnement, quand onparle de l’opéra Le Premier Meurtre avecArthur, on évoque beaucoup la narration, lamise en scène, mais finalement assez peu lanotation musicale, ou la musique. Je poseassez rarement de questions sur le langagemusical au compositeur. Tout le travail deréception, je le fais à ma manière, trèspersonnelle, qu’il s’agisse de Lavandier oude Berlioz. Ce que l’on reçoit en tantqu’interprète a besoin de grandir en nousdans une forme d’introspection…

AL – … d’ailleurs il me semble mêmenécessaire que la partition passe parl’interprétation du chef et des interprètes.J’ai besoin de perdre le contrôle de lamusique que j’écris, parce que c’est commecela qu’elle vit ! On ne parle pas longuementd’un accord ou d’une nuance avec Maxime,il faut que cela se passe de manière trèspersonnelle pour les interprètes. En tout casentre nous, cela fonctionne ainsi !

Il y a deux orchestres dans Le PremierMeurtre, l’un sonorisé et l’autre pas, l’unsur scène et l’autre en fosse, voire dans lasalle. Voulez-vous abolir la frontièrescène/salle ?

MP – À l’origine, nous faisions plutôt desconcerts avec Le Balcon. C’est AlphonseCemin qui nous a progressivement amené àla voix et à l’opéra. Très tôt, j’ai fait le constatqu’il faut inclure tout le monde ! Si pour unopéra nous faisons appel à des danseurs, deschanteurs, des artistes vidéastes : tousdoivent vraiment participer, tout le mondedoit être de la fête. Mais à inclure tout lemonde, on se rend compte finalement quela frontière est mince, entre celui qui danseet celui qui chante, le musicien dans la fosseet le musicien sur scène, la personne surscène et la personne assise dans la salle… Iln’y a pas de volonté à travailler sur cesfrontières de manière explicite, mais plutôtl’envie de les laisser ouvertes, de se dire àtout moment qu’une personne sur scènepeut passer dans la salle, une personne de lasalle peut monter sur scène, un musicien defosse peut jouer la comédie sur scène —

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Le Premier Meurtre (séance de travail, oct. 2016)

comme c’est le cas dans Le Premier Meurtre.Si l’occasion se présente, si on en a envie,cela reste dans l’ordre des multiplespossibilités qu’offre le travail collectif sur lamusique. Tout est ouvert. Si on oublie unpeu les standards de la production musicale,on ouvre le champ des possibilités.

Vous bousculez ainsi certains codessociaux ? en rapprochant le spectateur dela scène et en levant les frontières ?

AL – À l’origine du Balcon, nous jouionsdans l’Église Saint-Merri, nous montionsnous-mêmes la scène et il n’y avait pas depremière ou de dernière catégorie defauteuil : cela ne se trouvait même pas !Sans vouloir abolir les frontières, nousvoulions surtout que le concert soit une fêtepour tout le monde !MP – À vrai dire, nous n’étions pas vraimentconcernés par les codes et les standards deproduction ! On faisait comme on le sentait,et comme nous nous sommes

progressivement structurés autour de nosenvies de spectacle, notre modèle s’estnaturellement formé plutôt sur la base ducollectif, du travail horizontal. L’idée du collectif, on la retrouve dans l’ADNmême de l’opéra : faire voisiner toutes lesformes d’arts, la voix, la danse, lesmusiciens, les arts visuels, c’est lefondement même de l’opéra. Quand oncontextualise en se disant que l’opéra étaitautrefois joué à la Cour, qu’il est aujourd’huimarketé comme un produit de luxe… onparle d’autre chose que l’opéra, on ne parleplus d’art ! On parle de l’histoire del’institution. L’Opéra et son histoire sontcertainement liés à l’institution, cependantl’opéra est avant tout un genre musical, etc’est ainsi que nous avons voulu l’aborderdès le départ. Nous ne nous sentions pasconcernés par ce que cela raconte en termed’institution. Nous lui avons donné la formeet le cadre que nous avons voulu. Et nous nesommes pas les seuls aujourd’hui à voir leschoses ainsi !

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L’Opéra est-il une « œuvre ouverte », selonla terminologie d’Umberto Ecco, où lepublic aurait une part active ?

MP – Le 20ème siècle a beaucoup interrogécette notion de forme ouverte en musique,avec John Cage, Morton Feldman, PierreBoulez et tant d’autres…Faisons un spectacle avec Le Balcon,interrogeons chaque personne du public surce qu’il a vu, et nous aurons autant deversions différentes que de spectateurs dansla salle ! L’opéra rend par sa forme même lepublic actif. Ce n’est pas nous qui donnonsune multiplicité de sens, mais nouspouvons la stimuler. C’est d’ailleurs dans cesens que nous travaillons, mais en définitivec’est le spectateur qui fait « son » spectacle.Nous tâchons de questionner le sens :qu’est-ce qu’on comprend, qu’est-ce qu’onne comprend pas, qu’est-ce qui est ouvert,qu’est-ce qui ne l’est pas… Nous avonstravaillé avec Le Balcon sur des œuvres deBeckett, Maeterlinck… des textes trèsouverts du point de vue de la signification.Lorsqu’on laisse dans l’interprétation laplace à cette ouverture, on laisse le publicdevenir d’autant plus actif.

AL – La notion d’« œuvre ouverte » dépendbeaucoup de l’œuvre que l’on joue. L’« ouverture » peut prendre la forme aussiconcrète que la participation du public àl’œuvre, ou la participation d’amateurs,d’élèves de conservatoire… Dans ce cas onl’intègre dès la conception du projetartistique. L’ouverture n’est pas un choixphilosophique ou politique, mais bienplutôt une manière de rechercher denouvelles collaborations, de nouvellesformes de travail : c’est avant tout unecuriosité artistique.

Interview menée par Sonia Hossein-Pour,avec l’aimable collaboration deForuMoPErA.CoMTranscription : opéra de Lille

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Qu’est-ce que la sonorisation change dansvotre travail de chanteuse ?Je dois simplement faire confiance à FlorentDerex, l’ingénieur du son du Balcon. Lors denotre première collaboration avec LeBalcon, — un remplacement de dernièreminute —, je n’ai pas vraiment eu le tempsde re-questionner ma manière de chanteravec un micro. Finalement, je me rendscompte que je ne change rien à ma manièrede chanter. C’est l’ingénieur du son quis’adapte et qui fait une production qui luiest propre, comme cela peut se passer lorsd’un enregistrement. Il est un musicien àpart entière, j’ai donc une totale confianceen lui. Par ailleurs, le fait de disposer d’unmicro donne une plus grande liberté : jepeux aller beaucoup plus loin dans lesnuances, notamment dans le registre pianoet le parler-chanter. Scéniquement, cela mepermet également de chanter de troisquarts, ou même de dos, car il n’y a plus decontrainte acoustique. La seule obligationreste de voir le chef, ce qui est possible avecdes retours vidéo. En l’occurrence, dans cetopéra, Arthur Lavandier a pensé sa musiqueen y incluant ce travail de sonorisation.

Comment se déroule une répétition duBalcon ?Nous avons déjà travaillé une semaine àParis sur la musique, acte par acte, avec tousles chanteurs et les musiciens de scène, quijouent par cœur, ce qui nécessite un grandtravail de détail. Puis, depuis une semaine,nous effectuons un travail scénique à Lille.Cela se passe comme n’importe quelleproduction d’opéra, avec des servicesmillimétrés, scène par scène, en présencedu metteur en scène, du chef d’orchestre etdu chef de chant.

Un aspect important, c’est qu’ArthurLavandier a travaillé dès le départ avec sonlibrettiste, mais aussi avec le metteur enscène et le chef d’orchestre, en sachantexactement pour quels interprètes ilécrivait.

Comment décririez-vous le livret duPremier Meurtre ?C’est l’histoire d’un écrivain qui est trèstourmenté. Je joue le rôle de son épouse. Lespectateur assiste à ses tiraillements, sesconvictions et ses doutes et se rend compteau fur et à mesure que les choses sontencore plus compliquées que ce qu’il croit :ce que l’on pense qu’il se passe n’est pasnécessairement ce qui se passe réellement. Le livret a été écrit en français par FedericoFlamminio qui est un écrivain et poèteitalien, dans un registre de prose poétique.J’aime porter ces spectacles dont on sortsans avoir forcément tout compris, parceque cela n’empêche pas de se faire traverserpar des images, par des mots, par de lapoésie pure. Bien sûr, dans notre travail,nous avons pour nos personnages unehistoire très forte, un déroulé et desintentions très précises. Il faut voir cetopéra comme une pause, une dilatation dutemps.

Y a-t-il des aspects qui vous posent desdifficultés dans votre rôle ?La partition a été écrite pour moi,néanmoins le travail d’appropriation restele même. J’attache beaucoup d’importanceau travail sur la diction permettant lacompréhension du texte. Chaque rôle me lieet m’engage par une sorte de contrat moralavec le compositeur et la partition.Habituellement, le compositeur est mortdonc le travail se fait à partir de ce que nousen dit le chef. Ici, le compositeur est vivantet présent, et nous travaillons ensembledepuis longtemps maintenant.

“CHAQUE RÔLE M’ENGAGE PAR UNE SORTE DE CONTRAT MORAL”Entretien avec Léa Trommenschlager, interprète d’Emma

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Y a-t-il des références sur lesquelles vousvous appuyez dans votre travail sur le rôled’Emma ?J’ai souvent en tête le couple formé parVirginia Woolf et son mari Leonard, mêmesi les rôles sont ici inversés. Je m’inspireaussi de films comme Mulholland Drive deDavid Lynch, ou Eyes Wide Shut de StanleyKubrick pour le rapport qu’ils décrivent

entre ce que l’on vit et ce que l’on rêve.Ensuite, j’aime beaucoup l’idée, y comprisdans la littérature, d’ouvrir beaucoup deportes et de laisser à chacun, avec son vécuet sa culture, le soin de suivre les voies et lesréférences qui lui parlent. Les moments oùl’on s’offre une liberté de rêver, unvagabondage de l’esprit, sont assez raresaujourd’hui, encourageons-les !

[AIRE-sUR-LA-LYs] [AMIEns] [ARMEnTIÈREs] [BEAUVAIs] [DOUAI][DOUcHY-LEs-MInEs] [DUnKERQUE][HAZEBROUcK] [LILLE] [OIGnIEs][VALEncIEnnEs]...

11 VILLEs / 31 REPRÉsEnTATIOns D’OPÉRA, sPEcTAcLEs ET cOncERTs

RÉsO[nAncEs]OcTOBRE-DÉcEMBRE

un automne de création musicale

#REsOnAncEs

Concrete, ©Konstantin Lipatov

WWW.OPERA-LILLE.FR

Retrouvez Le Premier Meurtre dans le cadre de

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Vincent Le Texier, comment présenteriez-vous Gabriel, le personnage que vousincarnez dans Le Premier Meurtre ?Gabriel est un écrivain dont on devine larenommée, mais qui aurait commis unefaute et serait donc mis de côté. Tout à coup,des puissances supérieures, ou bien un rêve,viennent lui annoncer qu’il est à nouveausollicité, qu’il va pouvoir créer. Mais toutcela baigne dans le mystère. Dans quelmonde sommes-nous ? Le réel ?L’imagination ? Un monde supérieur auterrestre ? Il ne s’agit pas de réalisme, d’où lasubtilité de l’interprétation et de la mise enscène de ce texte. 

Comment se sont passées les répétitionsdu Premier Meurtre ?Le travail scénique et le travail musical secomplètent. C’est une création, donc il fauttrouver une homogénéité entre leschanteurs ainsi qu’un équilibre de jeu.L’ouverture de chacun permet une mise enplace très positive. Travailler un rôle (durépertoire comme de création) est pour moil’un des plaisirs dans ce métier : c’est uneincorporation. On s’approprie le rôle et touty concourt : vocalement, scéniquementmais aussi physiquement.

Vous avez donc votre rôle de Gabriel dansla peau, vous vivez et dormez avec lui ?Oui, dans ce type de travail, on est commeobsédé parce qu’il faut découvrir cepersonnage avec un livret très poétique quipeut prêter à de nombreusesinterprétations. Je dois trouver à la fois monGabriel, être fidèle au Gabriel du librettisteet du compositeur, rencontrer le Gabriel dumetteur en scène et du chef d’orchestre etau final ce sera le Gabriel de nous tous.

Est-ce que Gabriel renvoie à l’Archange dela Bible ? Est-ce que les noms despersonnages (Misère, Hyppolite, Emma, ...)sont symboliques ?Avec un livret tel que celui de FedericoFlamminio, chacun peut aller dans sespropres directions d’interprétation : là est sarichesse. Les noms et les idées peuventemmener le sens vers certaines directions,mais j’ai aussi l’impression que le livretcontredit les idées préconçues. Ainsi, parexemple, Gabriel peut être le grand écrivain,le Créateur mais est ensuite montré sous unjour plus négatif. Je ne pense pas qu’onpuisse enfermer chaque personnage dansun symbole, qu’on puisse résumer lespersonnages à un sentiment ou à une idéetrès précise. C’est plus mystérieux que cela.

La mise en scène rappelle la Russie du XIXesiècle mais conserve aussi ce mystère ?Effectivement, la mise en scène a choisi untemps et un cadre historique qui rappellentl’époque de Tchekhov, mais cette histoirepourrait aussi bien se passer dans une autreépoque. Ce choix n’impose pas une lecture,il conserve l’abstraction et le dialogue entrele rêve et le spirituel. Le champ des possiblesreste complètement ouvert et le mystèreperdure. Ce livret peut donner libre cours àdes interprétations très différentes.

Il s’agit de votre première collaborationavec l’ensemble Le Balcon, comment avez-vous rejoint ce collectif soudé ?J’avais déjà rencontré Maxime Pascal et jeconnais très bien Alphonse Cemin (l’un desfondateurs du Balcon avec lequel nousavons notamment créé CharlotteSalomon de Marc-André Dalbavie àSalzbourg en 2014). Ce sont des jeunes genstrès dynamiques qui effectuent un travail degrande qualité. J’aime beaucoup leur façoncollective de travailler, j’apprécieénormément en eux ce formidable esprit

“LE GABRIEL DE NOUS TOUS”Entretien avec Vincent Le Texier, interprète de Gabriel

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d’équipe. Pour moi l’opéra est l’art collectifpar excellence !Je souhaite vivement continuer cettecollaboration. La recherche d’excellence dece fantastique orchestre et leurenthousiasme donnent vraiment envie decontinuer le travail. Rien n’est encore décidépour l’instant mais nous avons beaucoupd’idées et d’envies autour du répertoire del’opéra.

Quels sont les avantages de travaillerdirectement avec le compositeur d’unopéra ? C’est formidable de pouvoir travailler endirect avec le compositeur pendant lesrépétitions. Cela permet de discuterdirectement avec lui du sens d’uneaccentuation, d’un phrasé. On peutconnaître avec précision sa volonté parrapport au livret et, par cela même, entrerdans le détail et tenter d’être un interprèteau plus près des idées du compositeur.Réciproquement, le compositeur va pouvoirréagir par rapport à une idéed’interprétation qu’on pourrait avoir et ilpourra éventuellement changer un rythmeou un élément de la partition.

Vous participez aussi au travail de mise enscène ?Tout à fait, le metteur en scène TedHuffman a des partis pris très appuyés etune vision mais il est ouvert à ce qu’on peutlui proposer. Je souhaite le souligner : oncherche ensemble à tous les niveaux decomposition, direction, mise en scène etinterprétation. Dans ma préparation dutravail, je m’étais fait une idée dupersonnage. La vision du metteur en scène,du chef d’orchestre, du compositeurviennent l’enrichir. C’est le travail dont jerêve à l’opéra. J’aimerais qu’il en soittoujours ainsi.

Cet orchestre a pour particularité d’êtreamplifié, est-ce que cela change votretravail ?Comme toujours pour les opéras, nousavons commencé le travail musical sans

l’orchestre, avec un piano. Le travail surl’amplification vient après. Ma voix a déjàété amplifiée mais pour des raisonspratiques (à Bercy ou aux Arènes de Nîmes).Avec Le Balcon, c’est très différent : je vaisconserver ma voix mais je suis très curieuxde voir ce que cela change de pouvoir testerde nouvelles utilisations (dans des sonsplus piano ou chuchotés) et aller dans denouvelles dispositions corporelles sur lascène (de dos ou au lointain) qui nepasseraient pas traditionnellement dansune salle d’opéra.

La musique contemporaine peut eneffrayer certains, même des interprètes.Est-ce que Le Premier Meurtre est unepartition difficile ?Je ne trouve pas qu’il s’agisse d’une musiquedifficile. Les mélodies sont tout à fait dansnos registres. La difficulté réside davantagedans la superposition des voix. Certainesinterventions très courtes doivents’intercaler avec d’autres solistes et il fautmettre tout cela très précisément en place.La difficulté serait plutôt rythmique, puisd’apprendre par cœur cette précision.L’opéra est ouvert à tous et Le PremierMeurtre par Le Balcon a un esprit fait pourtoucher un public large.

Les entretiens avec Vincent Le Texier et LéaTrommenschlager ont été réalisés en octobre2016 avec la collaboration de Ôlyrix,www.olyrix.com.

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Le Premier Meurtre (séance de travail, oct. 2016)

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Arthur LavandierCompositionFormation : Premier prix decomposition de l’ÉcoleNormale de Musique de Paris,ainsi que des classesd’Écriture et d’Orchestrationdu Conservatoire NationalSupérieur de Musique deParis.Collaborations : Avec LeBalcon pour De la Terreur desHommes en 2011 (lauréat desbourses d’Aide à la Création etd’Aide à la Production de lafondation Beaumarchais).Avec les chanteurs ManuelNuñez-Camelino, LéaTrommenschlager, Julie Fuchs(co-conception du spectacleDe quoi j’ai l’air, Opérad’Avignon 2014).Arrangements : Mirages deFauré avec le contre-ténorRodrigo Ferreira en 2011,Shéhérazade de Rimsky-Korsakov au Festival deDeauville en 2012 et laSymphonie Fantastique deBerlioz en 2013 au FestivalBerlioz de la Côte-St-André.Enregistrements : Bandeoriginale pour le long-métrage Minuscule(Futurikon), César 2015 dumeilleur film d’animation,enregistrée par les musiciensdu London SymphonicOrchestra. Bobba chez ActesSud/Harmonia Mundi.Projets : C’est déjà le matin,cérémonie à troiscompositeurs pour deuxorchestres à la Philharmoniede Paris en janvier 2017 avecLe Balcon, OrchestreImpromptu.À l’Opéra de Lille : Fureurs

Héroïques, création en miroirdes Cris de Paris de Janequinen 2012.

Federico FlamminioLivretPublications : A caccia (A lachasse) dans la revuelittéraire Maltesenarrazionin°39 (2007), Eredita(Heritage) Prix Nationald’ecriture « Teramo » 2007,Senza titolo (Sans titre) en2007 et Humphrey en 2008pour la revue Fernandel,roman In territorio nemico(2013) avec le comité SIC,Artusi dans la revue Costola(2016).Collaborations : Ateliersd’écriture théâtrale en 2012avec le Teatro Valle de Rome,spin off du Premier Meurtre al’Académie du Festival d’Aix-en-Provence en 2013,Nell’onnivoro giardino delSignore avec Marzia Nenciolià Lanciano (Italie) en 2014,Writing Machine: rabbia avecCristian Ceresoli au Festivald’Édimbourg en 2015, IFuriosi de Nanni Balestrini auThéâtre de Rome en 2016.À l’Opéra de Lille : FureursHéroïques, création en miroirdes Cris de Paris de Janequinen 2012.

Maxime PascalDirection artistique etmusicaleMembre fondateur du BalconFormation : Piano puisviolon à Carcassonne,écriture, analyse musicale etorchestration auConservatoire NationalSupérieur de Musique deParis, direction d’orchestredans la classe de François-Xavier Roth.Collaborations : PierreBoulez, George Benjamin,Michaël Levinas et ArthurLavandier. Co-fondateur de

REPÈRES BIOGRAPHIQUES l’ensemble Le Balcon en 2008.Résidence à L’Athénée ThéâtreLouis-Jouvet à partir de 2013(Ariane à Naxos de RichardStrauss mis en scène parBenjamin Lazar et unspectacle vidéo sur le PierrotLunaire créé par l’artistecolombien Nieto en 2013, LeViol de Lucrèce de BenjaminBritten mis en scène parStephen Taylor et Le Balconde Peter Eötvös mis en scènepar Damien Bigourdan en2014). Travaux sur des opérasde Stockhausen à Cologne etParis avec Suzanne Stephenset Kathinka Pasveer.Direction d’orchestres :Orchestre National de Lille,Camerata Salzburg, SWRSinfonieorchester de Baden-Baden et Freiburg,Kammerorchester de Munichet Gustav MahlerJugendorchester. Invitations : Festival Musicade Strasbourg, Folle Journéede Nantes, Festival ArsMusica de Bruxelles, Festivalde Pâques de Deauville, VillaMédicis de Rome, FestivalParis Quartier d’été, FestivalMessiaen de la Meije, FestivalBerlioz de la Côte Saint-André, BIFEM de Bendigo enAustralie, Festival deSalzbourg, Théâtre Impérialde Compiègne, Opérad’Avignon et Festival de Saint-Denis.Projet : Direction de lacréation de SalvatoreSciarrino Ti vedo, ti sento, miperdo en novembre 2017 à laScala de Milan.À l’Opéra de Lille : Le Balconde Peter Eötvös et Avenida delos Incas 3518 de FernandoFiszbein en 2015.

Ted HuffmanMise en scène, scénographieFormation : Université deYale, Programme Opera

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Merola de San Francisco.Principales mises en scène :4.48 Psychosis de PhilipVenables (2016) au RoyalOpera House Covent Garden,prix pour la meilleureproduction d'opéra aux UKTheatre Awards, LesMamelles de Tirésias dePoulenc au AldeburghFestival (2012), Festival d'Aix-en-Provence (2014), LaMonnaie de Bruxelles (2014)et à l'Opéra national desPays-Bas (2015), Svadba d'AnaSokolović au Festival d’Aix-en-Provence (2015) et àAngers Nantes Opéra (2016),Macbeth de Luke Styles (2015)au Royal Opera HouseCovent Garden et au Festivalde Glyndebourne, et Eugèneonéguine de Tchaïkovski auThéâtre de Vienne (2014).Projets : Svadba d'AnaSokolović aux Théâtres de laVille de Luxembourg enfévrier 2017 ; débuts à l'Opérade Zürich et l'Opéra deFrancfort.Première collaboration avecl’Opéra de Lille pour LePremier Meurtre.

Adam H. WeinertCollaborateur artistiqueAdam H. WeinertCollaborateur artistiqueFormation : School ofAmerican Ballet de New York,Vassar College, The JuilliardSchool. Master de la NewYork University sous ladirection d’André Lepecki. Performer : TheMetropolitan Opera BalletCompany, The Mark MorrisDance Group, Shen WeiDance Arts, ChristopherWilliamsCollaborations :Collaborateur artistique deJonah Bokaer pendant 6 ans. Performances : Monument(2016) ; And you were

wonderful, on Stage (2014) ;MArS (a play about mining)(2013) ; Proceed (2012) ; HereHere (2011) ; Firemakers(2009)…Installations : The unseen,The reaccession of TedShawn, Inside Lives (2011),Antechamber (2011)…Vidéos : He’s in a Great Place!(2014), Knockout, Hi-Five,Match Box Dances…Films : Production etchorégraphie de films courtssur la danse salués par denombreux prix àl’internationalScènes : Museum of ModernArt, The Tate BritainMuseum, The Tate ModernMuseum. Distinctions : PresidentialDistinction et ScholasticDistinction de la JuilliardSchool, Prix Hector Zaraspe2008 pour la chorégraphie. Résidence : Il estactuellement “VisitingArtist” en résidence au BardCollege.

Florent DerexProjection sonoreMembre fondateur du BalconFormation : FormationSupérieure aux Métiers duSon au ConservatoireNational Supérieur deMusique de Paris.Le Balcon : Première versionsonorisée du Marteau sansMaître aux côtés de PierreBoulez en 2011. Résidence auThéâtre de l’Athénée à Paris :Ariadne auf Naxos de Straussmis en scène par BenjaminLazar (2013), Le Balcon dePeter Eötvös mis en scènepar Damien Bigourdan(2014), La Métamorphose deMichaël Levinas d’aprèsKafka mis en scène par levidéaste Nieto (2015).Producteur : fondateur dulabel discographique B

Records (2015). Lancementdu label dédié auxproductions audiovisuellesdu Balcon avec la Symphoniefantastique (2016)À l’Opéra de Lille : Le Balconde Peter Eötvös et Avenida delos Incas 3518 de FernandoFiszbein en 2015.

Pascale LavandierCostumesFormation : Étudesd’architecture et de stylisme.Costumière avec le ThéâtreMusical de Michel Puig puisMichael Lonsdale. Créations avec FrançoisRancillac : Britannicus deRacine à Vanves (1985), Le Filsde Christian Rullier à LaCigale (1987), Le NouveauMenoza de Jacob Lenz àAvignon (1988), Polyeucte deCorneille au Théâtre deGennevilliers (1990), avecCatherine Dasté : L’École desFemmes de Molière Théâtredes quartiers d’Ivry (1990),Les Z’Hurleurs de JacquesJouet TQI (1992), La Chattebottée de Jacques Jouet auThéâtre de l’Épée de Bois(2002), Les Demoiselles deBuenos Aires d’après DanielVeronese à Ivry (2006),Pierrot lunaire d’aprèsBeckett (2013) et Le Balcon dePeter Eötvös (2014), LaMétamorphose de MichaëlLevinas (2015) au Théâtre del’Athénée. À l’Opéra de Lille : Le Balconde Peter Eötvös

Malcolm RippethLumièresOpéras : à Garsington : LaPierre Philosophale d’aprèsMozart (2006), Armida deRossini (2010), Idomeneode  Mozart (2016). Au Festivalde Buxton : Jakobin deDvořák et orfeo et Euridice deGluck en 2014, Jeanne d’Arc de

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Verdi et Lucia di Lammermoorde Donizetti en 2015.Au Welsh National Opera(2016) : In Parenthesis de IainBell mis en scène par DavidPountney. Pour Opera North : L’incoronazione di Poppea deMonteverdi (2014), Pleasurede Mark Simpson(2016). Capriccio de RichardStrauss mis en scène par TimAlbery à Sante Fe (2016).Théâtre : Une centaine deproductions au Théâtre desChamps-Élysées, Théâtre duGlobe de Shakespeare, RoyalShakespeare Company,Headlong, Kneehigh, Newcastle, Bristol, Oxford,Northampton, West Yorkshire,Manchester, Birmingham,Édimbourg, WalesMillennium Centre, Dublin,Berkeley, Minneapolis, NewYork, Barcelone, Toronto,Hong Kong, Australie.Projet : Fidelio de Beethovenmis en scène par Daniel Slaterau Royal Festival Hall deLondres en janvier 2017.Première collaboration avecl’Opéra de Lille pour LePremier Meurtre

Clémence PernoudCostumesFormation : Créationscénique à l’École Supérieuredes Arts et Techniques de laMode à Paris.Collaborations : Associée àPascale Lavandier pour lesproductions du Balcon, àl’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris et à l’Opéra deLille.Créations : Correspondancepresque complète d’Erik Satiemis en scène par JeanBellorini (Aix-en-Provence en2012, Philharmonie de Parisen 2016), Encor sur le pavésonne mon pas nocturne(Festival d’Aix-en-Provence,2015) et Love I obey avec la

chanteuse RosemaryStandley mis en scène parVincent Huguet (ScèneNationaled’Alençon, Philharmonie deParis 2016).Les Voyages de DonQuichotte, mis en scène parVincent Huguet (OpéraNational de Bordeaux2016), Les Histoires Sacrées,mises en scène par VincentHuguet avec l’ensembleCorrespondances (Théâtre deCaen, Concertgebouw deBruges, Chapelle Trinité deLyon, Chapelle royale deVersailles, 2016)Costumes de films : NouveauMonde réalisé par LuzieLoose (2014), Le Vol decigogne d’Iris Kaltenbäck(2015), Beach Boys de JérémieSein (2015), Goal volant deJérémie Sein (2016). Créatriceassociée au réalisateurLaurent La Rosa.Projets : La Voce e mobile misen scène par StéphaneGhislain Roussel et YounessAnzane (KinneksbondMamer, Luxembourg, 2017)et Werther, mis en scène parVincent Huguet (StadttheaterKlagenfurt, Autriche 2017)Première collaboration avecl’Opéra de Lille pour LePremier Meurtre

Alphonse CeminChef de chantMembre fondateur du BalconFormation : Flûte traversièreet Piano au CNR de BoulogneBillancourt. Analyse etHarmonie au CNR de Paris.Culture musicale, Analyse,Accompagnement etMusique de chambre auCNSMDP. Collaborations : Musique dechambre avec EmmanuelPahud, Paul Meyer, OlivierCharlier, le quatuorModigliani, Fanny

Clamagirand, Pierre Boulez(Pierrot Lunaire), Peter Eötvöset David Robertson.Pianiste concertiste : 2eConcerto et VariationsPaganini de Rachmaninov,20e Concerto de Mozart,Triple concerto de Beethoven,Concert Wagner-Nietzscheavec Michael Lonsdale.Concerts à l’Opéra Garnier, auGrand Théâtre de Bordeaux, àl’Auditorium du Louvre, àl’Opéra de Nantes, au KKL-Lucerne, à la Villa Médicis, auPalazzetto BruZane-Venise, àl’Abbaye de Royaumont, àl’Auditorio Nacional deMadrid, à la FloridaInternational University-Miami, aux Festivalsd’Aix-en-Provence, aux Follesjournées de Nantes, à la Follejournée Tokyo, au FestivalMusique à l’Empéri, auFestival Musica de Strasbourget au Festival Cordes-sur-Ciel.Chef de chant et directeurmusical : Avec Esa PekkaSalonen, Kent Nagano,George Benjamin, Franck Olluà l’atelier lyrique de l’Opéranational de Paris, au Festivald’Aix-en-Provence, auBayerische Staatsoper deMünich, au Teatro MaggioMusicale Fiorentino, auThéâtre du Capitole àToulouse et à l’OpéraComique de Paris.Enregistrement : Mélodies dejeunesse de Mahler etDebussy avec Julie Fuchs(chez Aparté) Myrthen deSchumann avec LeaTrommenschlager et DamienPass (B records) MélodiesWolf, Grieg, Strauss avec MariEriksmoen (Alpha)Créations : Written on Skin deGeorge Benjamin et MartinCrimp (Aix-en-Provence,2012), Le Livre pour pianod’Arthur Lavandier. À l’Opéra de Lille : Récital

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avec Julie Fuchs (2012),Damien Pass, RodrigoFerreira, Elise Chauvin etavec Nahuel Di Pierro (2017).Le Balcon de Peter Eötvös,Avenida de los Incas deFiszbein.

Vincent Le TexierGabriel (baryton)Formation : Agrégationd’Arts plastiques, chant avecUdo Reinemann, École d’ArtLyrique de l’Opéra de Paris.Travail avec Hans Hotter,Christa Ludwig, ÉlisabethSchwarzkopf et Walter Berry.Rôle emblématique : DeMoscou, pour la création enURSS du chef d’œuvre deDebussy, à l’Opéra de Parisdans la mise en scène de BobWilson et sous la direction dePhilippe Jordan, en passantpar les Impressions de Pelléasde Peter Brook et denombreuses villes dans lemonde où il participe à lacréation de l’œuvre, Golaud,dans Pelléas et Mélisandedevient son rôleemblématique.Scènes : Opéra de Paris,Opéra Comique, Théâtre desChamps-Élysées, Lyon,Bordeaux, Strasbourg,Nantes, Montpellier,Toulouse, Nice, Bruxelles,Liège, Genève, Lausanne,Bâle, Naples, Venise, Milan,Berlin, Leipzig, Lübeck,Stuttgart, Essen, Cologne,Madrid, Barcelone, SanFrancisco, São Paulo, Tokyo.Répertoire : Musiqueancienne (Platée de Rameau,Médée de Cherubini) ; Mozart(Leporello, Don Giovanni, leComte, Don Alfonso), XIXesiècle (Barbier de Séville deRossini, Freischütz de Weber,Damnation de Faust etBenvenuto Cellini de Berlioz,Vaisseau Fantôme de Wagner,Faust de Gounod, Carmen de

Bizet, Contes d’Hoffmannd’Offenbach, Hänsel et Gretelde Humperdinck) ; XXe siècle(Tosca de Puccini, Salomé etCapriccio de Richard Strauss,Don Quichotte de Massenet,une tragédie florentine et LeNain de Zemlinsky, L’Amourdes trois oranges deProkofiev, Katia Kabanova etL’Affaire Makropoulos deJanáček, Wozzeck de Berg etde Gurlitt, Il Prigioniero deDallapiccola, Saint Françoisd’Assise de Messiaen) ;Création contemporaine(Kagel, Constant, Aperghis,Levaillant, Saariaho,Rautavaara, Testi, Manoury,Fénelon, Hurel, Dalbavie).Collaborations : Bob Wilson,André Engel, Robert Carsen,Yannis Kokkos, Laurent Pelly,Jérôme Savary, KrzysztofWarlikowski, ChristophMarthaler, Olivier Py, LucBondy, Christophe Honoré.Projets : Nilakantha dansLakmé de Delibes à l’Opéra deTours en janvier ; Euméedans Pénélope de Fauré etHarašta dans La Petiterenarde rusée de Janáček à LaMonnaie de Bruxelles enfévrier, mars, avril ; Le Père etun meurtrier dans Pinocchio,création de PhilippeBoesmans, à Aix-en-Provenceen juillet, puis à Bruxelles enseptembre et Dijon enoctobre, Saint Françoisd’Assise dans la création del’œuvre dans son entier auJapon en novembre.Débuts à Lille dans LePremier Meurtre.

Léa TrommenschlagerEmma (soprano)Formation : Conservatoire deStrasbourg auprès d’HenrikSiffert et Françoise Kubler,Musikhochschule HannsEisler de Berlin avec NormaSharp. Conseillée par C. Solal,J. Chuilon, D. Fischer-Dieskau,C. Schäfer, D. Upshaw et I.Bostridge. Lauréate de l’Académie duFestival d’Aix-en-Provence en2011. Productions marquantes : Dela Terreur des Hommesd’Arthur Lavandier; Cleopatradans Giulio Cesare à Berlin ;tournée avec Cher Erik Satie, J.Bellorini ; Wie man findet,was man nicht sucht,Höppner/Muir ; rôle-titredans Ariane à Naxos deStrauss au Théâtre del’Athénée avec Le Balcon, B.Lazar, Fiordiligi dans Così fantutte à la Tischlerei duDeutsche Oper Berlin, M.Zalite ; Doppelgänger, D.Marton au SchauspielStuttgart, au Maillon deStrasbourg et au TchekhovFestival de Moscou.Récitals : Konzerthaus deBerlin, Salle Flagey, Opéra deMetz, Opéra de Lille, Opérad’Alger, Théâtre de l’Athénéeà Paris, La Folle Journée deNantes, Théâtre des Salins àMartigues, TGP de SaintDenis, La Criée à Marseille,Philharmonie de Paris,Festival Britten/Pearsd’Aldeburgh, Samuel BeckettHappy Days Festival avec lepianiste Julius Drake, Festivald’Aix-en-Provence où ellechante notamment les VierLetzte Lieder de Strauss sousla direction d’AlainAltinoglu. Mélodie et Lied avec lespianistes Alphonse Cemin,Alexander Fleischer,Elizabete Šīrante et Jonathan

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Ware.Enregistrements : Myrthende Schumann chez BRecords, avec la complicitédu baryton-basse DamienPass et du pianiste AlphonseCemin ; opus Magnus, opéraradiophonique ducompositeur Manuel Durãoavec l’ensemble Podium.Projets : Jakob Lenz de W.Rihm à Salzbourg, Lady M.création du et avec leguitariste-compositeur MarcDucret, récital avec AlphonseCemin au Théâtre Impérialde Compiègne, Il Terremotode Draghi dirigé par VincentDumestre avec le PoèmeHarmonique, l’opéra-chorégraphique Initio de T.Julien et P. Garcia-Velasquezau Théâtre national deChaillot.À l’Opéra de Lille : RécitalGesualdo dans le cadre desConcerts du Mercredi

Élise ChauvinMisère (soprano)Formation : Maîtrise deParis, CRR de Paris à l’âge de10 ans, sous la direction dePatrick Marco. Philosophie àParis 8. École Normale deMusique de Paris (2006,classe de Peggy Bouveret).Nouveau Studio de l’Opéra deLyon dirigé par Jean-PaulFauchecourt (2011).Opéras : Noémie dans leCendrillon de Massenet àl’Opéra de Massy, Despinadans Cosi Fan Tutte etSusanna dans Le nozze diFigaro de Mozart avecl’orchestre de Massy , LaChouette et La Pastourelledans L’Enfant et les sortilègesde Ravel à l’Opéra de Lyon ;Jury dans Examen deKarlheinz Stockhausen,Femme I dans Écho dansAriane à Naxos de RichardStrauss à l’Athénée ; La

Femme, La Fille et La Voleusedans Le Balcon de PeterEötvös à l’Athénée; FloraBervoix et Annina dans LaTraviata de Verdi auxBouffes du Nord …Créations mondiales :Espèces d’Espaces de PhilippeHurel (Théâtre de laRenaissance), Arboretum : ofmyths and trees de Diana Soh(Festival Manifeste del’IRCAM à Paris), Lenore deFranz Liszt/ Michael Levinas(Festival Paris Quartier d’Été),Le livre de Job de MichelTabachnik avec l’OrchestrePhilarmonique de Bruxelles(Cité de la Musique de Paris),La métamorphose de MickaelLévinas avec le Balcon(festival Musica), Alice auPays des Merveilles deFranceschini avec l’OrchestreNational d’Ile de France(Grande salle de laPhilharmonie de Paris), …Projets : La Traviata mise enscène par Benjamin Lazar entournée européennejusqu’en 2018. Concerts etopéras à l’Opéra de Parme, àla Philharmonie de Pari, àl’Ircam/Festival Manifeste,aux Bouffes du Nord, àl’Opéra de Marseille, à l’OpéraComique …À l’Opéra de Lille : RitaGarcía dans Avenida de losIncas 3518 de FernandoFiszbein en 2015 et à BuenosAires en 2016 ;  La Femme, LaFille et La Voleuse dans LeBalcon de Peter Eötvös en2015 ; Récital « Sois belle ettais-toi » (Concert duMercredi) en 2013.

Manuel Nuñez-CamelinoHerman (ténor)Formation : InstitutSupérieur d’Art du TeatroColón. Débuts au TeatroAvenida de Buenos Airesdans le rôle de Beppe

(Paillasse) en 2003. Résidentau CNIPAL en 2006, AtelierLyrique de l’Opéra nationalde Paris en 2008, concerts àBucarest, Auditorium duLouvre, Garnier et VillaMédicis à Rome. Opéras : Tonio de La Fille durégiment de Donizetti àl’Opéra National deMontpellier(2010) ; Gastonde Letorière dans La Traviataà Aix-en-Provence, Dijon(2011) et Caen (2012) ; Gorodans Madame Butterfly dePuccini à Saint-Étienne (2012) ;Un suivant et Mercure dansHippolyte et Aricie deRameau et un ChanteurItalien dans Capriccio deRichard Strauss à l’Opéra deParis (2012) et Dresde (2014) ;de Rossini : le ComteAlmaviva dans Le Barbier deSéville à Tours et Albazardans Le Turc en Italie àAngers Nantes (2013) etLuxembourg (2014) ; en 2014,Arnalta dans LeCouronnement de Poppée deMonteverdi à Paris, Calisisdans Les Boréades de Rameauà Aix-en-Provence etVersailles, Alphonse dansFlaubert et Voltaire dePhilippe Fénelon au FestivalCastell de Peralada ; Évandredans Alceste de Gluck à Pariset Médor dans Les Chevaliersde la Table ronde d’Hervé àMassy (2015) ; en 2016 deRossini, Don Ramiro dans LaCenerentola à Tours, Lindorodans L’Italienne à Alger, DonNarciso dans Le Turc en Italieà Salzbourg et Florville dansIl signor Bruschino à Genève.Projets : Médor dans LesChevaliers de la Table ronded’Hervé à l’Athénée endécembre et Limoges enfévrier ; Nadir dans LesPêcheurs de perles de Bizet auThéâtre Orchestre BielSolothur ; Astérion et

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Neptune dans Naïs deRameau à Budapest ; Idrenodans Semiramide de Rossini àSaint-Étienne ; La Nourricedans Le Couronnement dePoppée de Monteverdi àZurich.A l’Opéra de Lille : Le Balconde Peter Eötvös et récitaldans le cadre des Concerts duMercredi.

Damien BigourdanAleksandr (ténor)Formation : Cours Florent(1995-1998). ConservatoireNational Supérieur d’ArtDramatique. Cours de chantavec Pierre-André Weitz,Florence Guignolet,Christiane Patard et HenryRuney (2003-2008).Mises en scène : Le Balcon dePeter Eötvös à l’Athénée(2014) et Don Cesar de Bazande Massenet à Reims et auThéâtre Français de laMusique de Compiègne(2016).Collaborations : Avecl’ensemble Le Balcon depuis2010 en tant qu’interprète.Avec le Cours Florent en tantqu’enseignant depuis 2007. Opéras : Le Maître de balletdans Ariane à Naxos àl’Athénée (2013) ; Candidedans Flaubert et Voltaire dePhilippe Fénelon au FestivalCastell de Peralada (2014) ;Thésée dans Le Monstre dulabyrinthe de Jonathan Doveà Aix-en-Provence en 2015 ;Rodomont dans LesChevaliers de la Table ronded’Hervé à Bordeaux, Massy(2015) et Angers Nantes,Venise et Rennes (2016).Projets : Mise en scène duDon César de Bazan de JulesMassenet à Compiègne ennovembre. Ilchantera Alfredo Germontdans La Traviata mis enscène par Benjamin Lazar à

Reims en décembreet Rodomont dans LesChevaliers de la Tableronde d’Hervé à l’Athénée endécembre et Limoges enfévrier.À l’Opéra de Lille : Metteuren scène pour Le Balcon dePeter Eötvös en 2015. Théséedans Le Monstre dulabyrinthe de Jonathan Doveen 2016.

Taeill KimHyppolite (baryton)Formation : CNR de Paris,CNIPAL de Marseille (2010-2012). Master classes d’AnneGrapotte, et Ludovic Tézier.Concours : En 2010 2èmeprix (catégorie mélodiefrançaise) Concoursinternational de Marmande,en 2011, 1er prix au Concoursinternational de chantVivonne, en 2013 2ème prixau Concours international dechant Canari.Opéras : Peter dans Hänsel etGretel d’Humperdinck auxOpéras de Marseille, Avignon(2010) et à Mérignac (2011) ;La Petite renarderusée (Harasta) de Janáček àl’Opéra de Montpellier (2012); L’Elisir d’amore (Belcore) àla Scène national d’Albi (2013); Les Contes de la lune vagueaprès la pluie (Genjuro) deXavier Dayer à l’OpéraComique, La Bohème(Schaunard) au festivalGigondas (2015).Collaborations : En 2011,récitals à Marseille, Toulon etAvignon, Nuits Musicales deMazaugues avec l’Orchestrede Toulon dirigé par Jean-LucTingaud, Festival Musiquesdans les Vignes , baryton solodans le requiem allemand deBrahms dirigé par ClaudePoletti à Vaison la Romaine.En 2012 et 2013 invitéau Festival international des

artistes lyriques Volcadiva.En 2014, concert avecl’orchestre symphonique etlyrique de Nancy. En 2015,Vespro della beata virgine deMonteverdi et en2016 Luzifers Abschied deStockhausen au Festival deSaint-Denis.Débuts à Lille dans LePremier Meurtre

Vincent VantyghemL’Autre (baryton)Formation : Elève d'AlainBuet, Margreet Honig et deValérie MillotMasterclasses à la FondationRoyaumont et à l’AcadémieInternationale de Villecroze.Opéras : Calcante dans LaZingara de Charles-SimonFavart au Festivald’Ambronay (2010) et àCompiègne (2012), DeuxièmePrince Tyrien dans Cadmuset Hermione de Lully àl’Opéra Comique (2010),L’égoutier dans La Bottesecrète de Claude Terrasse auThéatre de l'Athénée et àToulon (2012), Tisiphonedans Hippolyte et Aricie deRameau à l’Opéra deBordeaux (2013), Le Généraldans Le Balcon de PeterEötvös à l’Athénée (2014), Lepère dans La Métamorphosede Levinas à l’Athénée etStrasbourg (2015).Projets : Lenz dans JakobLenz de Rihm à Salzbourg ;Crise de Voix de Defacque auThéâtre du Prato / La clef desChants ; Jésus dans la Passionselon Saint-Marc de Levinas àLausanne. À l’Opéra de Lille : Zaretskidans Eugène onéguine , leGénéral dans Le Balcon dePeter Eötvös (2015).

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SYMPHONIE FANTASTIQUE

Hector Berlioz (1803-1869)Symphonie fantastique op. 14, épisode de la vie d’un artiste (1830)

Libre adaptation pour orchestre de chambre (2013, commande du Festival Berlioz)d’Arthur Lavandier (né en 1987).

1 . Rêveries – Passions2 . Un bal

3 . Scène aux champs4 . Marche au supplice *

5 . Songe d’une nuit du Sabbat *

LE BALCON

Direction musicale, Maxime PascalProduction et projet éditorial conçus par Florent Derex

* feat. Académie de musique de rue Tonton a faim

Commandée par Bruno Messina en 2013 pour le concert de clôture du Festival Berlioz, cettenouvelle version de la Symphonie Fantastique raconte, à elle seule, le travail de relectured’une œuvre et les enjeux d’interprétation du répertoire symphonique effectués par LeBalcon depuis sa création. Les liens tissés avec le compositeur Arthur Lavandier laissententrevoir ici les préoccupations essentielles du Balcon : l’instrumentation, le dialogueson/musique, la mise en perspective historique de tous les répertoires. Cette Fantastique est à la fois une transcription, une réorchestration, un arrangement. Elle raconte simplement l’orchestre du XXIème siècle.

+ d’infos : symphonie-fantastique.com

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Le Balcon est un collectifartistique qui réunit unorchestre sonorisé, unetroupe de chanteurssolistes, des compositeurs. Ilévolue au rythme de sesprojets en invitant metteursen scène, vidéastes,chorégraphes à se joindreau groupe.Le comité artistique seréunit autour de sondirecteur musical MaximePascal, de son ingénieur duson Florent Derex, ainsi quedes compositeurs Juan-Pablo Carreño, PedroGarcia-Velasquez et dupianiste et chef de chantAlphonse Cemin.Fondé en 2008, Le Balconproduit des spectacles issusd’un répertoire balayanttoutes les périodes del’histoire de la musique avecune prédilection pour les

œuvres des XXème et XXIème

siècles.Ses créations laissent la partbelle aux nouvellestechnologies avec unevolonté assumée dedécloisonner les genres etd’inviter les spectateurs àdes expériences radicales. Dans les Vêpres de la Vierge,Le Balcon raconte à sa façonles fantasmes spatiaux deMonteverdi à travers uneréécriture orchestrale totaleet la mise en espace parl'amplification.De même, Le Balcon abordele répertoire symphonique,Mahler, Rimsy-Korsakov,Debussy, en plaçant laréflexion surl'instrumentation et le son.Les opéras de Stockhausentiennent une place touteparticulière dans sonrépertoire. Il a notamment

donné à entendre denombreuses scènes du cycleLicht, œuvre démesurée,composée d'un opéra pourchaque journée de lasemaine. Une nouvelleproduction de Donnerstagaus Licht - Jeudi -, sera crééeen 2018 à l'Opéra Comique.Le Balcon lance en 2016 sonpropre projet éditorial pourses activités de productionsaudiovisuelles. Le premieropus sorti en septembre2016 est une libreadaptation de la SymphonieFantastique de Berliozrecréée par le compositeurArthur Lavandier, etenregistrée en 3D sonore.

Le Premier Meurtre (séance de travail, oct. 2016)

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LES ENTREPRISES

L’Opéra de Lille remercie ses partenaires pour leur soutien

GRAND MÉCÈNE DE L’OPÉRA

En finançant une représentation supplémentaire d’un grand titre d’opéra (Le Vaisseau fantôme de Wagnerpour cette saison 2016-2017) la FONDATION Crédit MutuelNord Europe favorise l’accès du plus grand nombre aurépertoire lyrique. La Fondation apporte également sonsoutien à la réalisation du site « Première Loge ».

MÉCÈNE PRINCIPAL DE LA SAISON

Depuis 2014, le CIC Nord Ouest apporte un soutienspécifique aux productions lyriques, (Le Vaisseau fantômede Wagner pour la saison 2016-2017) et aux actions « Place(s) aux jeunes ! », permettant aux moins de 28 ansde bénéficier de tarifs exceptionnels.

LES PARRAINS D’ÉVÉNEMENTS

LES MÉCÈNES ASSOCIÉS

LES PARTENAIRES ASSOCIÉS

Illustration Loren Capelli pour BelleVillePhotographies : ©Simon Gosselin ©Jb Peter Cagny

L’OPÉRA DE LILLE

L’Opéra de Lille, Établissement public de coopérationculturelle, est financé par

LA VILLE DE LILLE,LA MÉTROPOLE EUROPÉENNE DE LILLE,LA RÉGION HAUTS-DE-FRANCE,LE MINISTÈRE DE LA CULTURE(DRAC NORD PAS DE CALAIS-PICARDIE).

Dans le cadre de la dotation de la Ville de Lille, l’Opéra bénéficie du soutien du CASINO BARRIÈRE de Lille.

PARTENAIRES MÉDIAS

PARTENAIRES ET RÉSEAUX

Contact : [email protected]

Fondation

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+33(0)362 21 21 21www.opera-lille.fr

œUVRES DE FELDMAN, RILEY, HERVÉ…

ICTUSLE JARDIN

DES SECRETS3 FÉV, 20H

De 20 heures à minuit, Ictus et l’Opéra de Lille vous convient à unnouveau concert en forme de parcours initiatique dans un Opératransfiguré en jardin de nuit. Dans la fraîcheur nocturne, dans la paixdu demi-jour, les sens connaissent un nouvel éveil. La chorégraphieenvoûtante de Fumyio Ikeda, le minimalisme hippie de Terry Riley,des installations sonores et végétales, les rumeurs de la villeharmonisées par l’ordinateur, et même un hypnotisant chœur defantômes : à l’abri des fracas du jour, tout frémit et tout fait signe. Retour à l’essentiel. Une soirée contemplative sans un seul son detrop !

Concert le 3 février - Tarifs (catégorie unique) : 14 €/ 9€ (abonnés, Pass Liberté, groupes, étudiants /

5€ (-18 ans, scolaires, bénéficiaires RSA/ASPA)Concert gratuit le 4 février à 18h

avec les étudiants de l’ESMD et du Conservatoire de Lille

De quel bois on se formeLes élèves des filières des métiers d’art, du bois et de l’ameublementdu Lycée Charlotte Perriand de Genech (Brevet des Métiers d’Artoption ébéniste, CAP sculpteur ornemaniste et CAP ébéniste) ont,dans le cadre d’une collaboration avec l’Opéra de Lille, travailléautour du Premier Meurtre. Ce projet d’action culturelle a

notamment comporté une visitetechnique de l’Opéra, une découverte del’atelier de construction et de la charpente,des rencontres avec des professionnels del’Opéra ainsi qu’un travail approfondi surcette création d’Arthur Lavandier. lycée général et des métiers d’art, du bois et de l’aménagement GENECH

CHARLOTTE PERRIAND

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WWW.OPERA-LILLE.FR

Opéra de Lille2, rue des Bons-Enfants b.p. 133

F-59001 Lille cedex +33 (0)362 21 21 21

@OPERALILLE

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