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41 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005 Le présent travail est réalisé dans le cadre de la première phase d'un projet d'étude sur les besoins en eau du riz dans le Gharb. Cette étude qui s'étale sur trois ans est réalisée par le Département de l'Equipement et de l'Hydraulique de l'institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II pour le compte de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb et avec sa collaboration. Les objectifs spécifiques du présent travail sont : - Une synthèse bibliographique sur la conduite de l'irrigation du riz et ses exigences en eau; - Une première estimation des consommations en eau au niveau du clos rizicole - Identification des modes de conduite de l'irrigation du riz pratiqués dans le Gharb et - la proposition du protocole expé- rimental pour la deuxième phase de l'étude (campagne rizicole 1994). Pour atteindre ces objectifs, nous avons procédé à : - l’installation de dispositifs de jaugeage de débit chez les riziculteurs représentatifs de la région; - une enquête sur le terrain auprès d'un échantillon de 89 clos; - une enquête documentaire et administrative. L'analyse des données nous a permis de mettre en évidence la diversité des résultats sur les besoins en eau CRESA – MAÎTRISE DE L’EAU ET AMENAGEMENT 1993-2004 1993/1994 THEME: Contribution au diagnostic de la conduite technique et de la conduite de l'irrigation du riz dans le Gharb. ETUDIANT: GNENYE Abdou Bernard ENCADRANT: Pr. K. BELABBES PREAMBULE : De part sa vocation internationale et régionale en Afrique, l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II participe à promouvoir le développement de l’enseignement supérieur spécialisé en Agriculture, dans le cadre du programme CRESA-Maîtrise de l’eau et aménagement, dont la création a été décidé par le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays francophones tenus à Dakar en 1989. Par ce biais, l’IAV Hassan II met à contribution sa longue expérience en matière de formation spécialisée dans les domaines de l’irrigation, de la maîtrise des eaux, à travers une formation de haut niveau. Le cycle de formation CRESA s’intègre parfaitement dans le schéma de formation de l’Ingénieur du Génie Rural de l’IAV Hassan II organisé par le Département de Génie Rural. Cette formation se déroule en deux années. La première année est consacrée à un enseignement de base polyvalent organisé autour de projets supports. Les thèmes des enseignements couvrent les domaines suivants : • La mobilisation et la gestion des ressources en eau ; • L’irrigation, le drainage et l’assainissement des terres agricoles ; • Les aménagements hydro-agricoles ; • Le management des périmètres irrigués. La deuxième année de la formation est consacrée à un travail personnel sous forme un mémoire de fin d’étude ou de projet qui permet au futur cadre d’exercer ses capacités d’organisation, de réflexion et d’imagination et de manifester ses aptitudes à l’innovation. Au cours de sa formation, le stagiaire CRESA participe à un ensemble d’activités de terrains (visites, sorties, travaux pratiques ...) et de stages de perfectionnement. Ce qui lui donne une formation professionnalisante et le prépare par conséquent à être un ingénieur opérationnel. Le cursus dispensé a pour objectif de permettre au futur ingénieur de promouvoir, concevoir, réaliser et mettre en oeuvre les aménagements nécessaires à la mise en valeur de l’espace rural. Le présent document présente les résumés des mémoires de fin d’étude des lauréats du cycle de formation CRESA-Maîtrise de l’eau et aménagement depuis sa mise en place à l’IAV Hassan II durant l’année académique 1992-93. La diversité des thématiques abordées atteste du souci de la coordination du CRESA d’assurer aux lauréats l’ouverture nécessaire aussi bien sur les préoccupations de contextes proches de ceux de son pays d’origine que sur le monde et lui permettre d’acquérir un savoir faire, une méthode d’approche et des capacités d’analyse et de communication lui permettant de mieux s’intégrer dans le contexte technico-socio-économique dans lequel il est appelé à travailler et à évoluer.

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41 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

Le présent travail est réalisé dans lecadre de la première phase d'unprojet d'étude sur les besoins en eaudu riz dans le Gharb. Cette étude quis'étale sur trois ans est réalisée par leDépartement de l'Equipement et del'Hydraulique de l'institutAgronomique et Vétérinaire HassanII pour le compte de l’OfficeRégional de Mise en Valeur Agricole

du Gharb et avec sa collaboration.Les objectifs spécifiques du présenttravail sont :- Une synthèse bibliographique sur

la conduite de l'irrigation du riz etses exigences en eau;

- Une première estimation desconsommations en eau au niveaudu clos rizicole

- Identification des modes deconduite de l'irrigation du rizpratiqués dans le Gharb et

- la proposition du protocole expé-rimental pour la deuxième phase

de l'étude (campagne rizicole1994).

Pour atteindre ces objectifs, nousavons procédé à :- l’installation de dispositifs de

jaugeage de débit chez lesriziculteurs représentatifs de larégion;

- une enquête sur le terrain auprèsd'un échantillon de 89 clos;

- une enquête documentaire etadministrative.

L'analyse des données nous a permisde mettre en évidence la diversitédes résultats sur les besoins en eau

CRESA – MAÎTRISE DE L’EAU ET AMENAGEMENT 1993-2004

1993/1994THEME: Contribution au diagnostic dela conduite technique et de la conduitede l'irrigation du riz dans le Gharb.ETUDIANT: GNENYE Abdou BernardENCADRANT: Pr. K. BELABBES

PREAMBULE :

De part sa vocation internationale et régionale en Afrique, l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan IIparticipe à promouvoir le développement de l’enseignement supérieur spécialisé en Agriculture, dans le cadre duprogramme CRESA-Maîtrise de l’eau et aménagement, dont la création a été décidé par le Sommet des Chefsd’Etat et de Gouvernement des pays francophones tenus à Dakar en 1989. Par ce biais, l’IAV Hassan II met àcontribution sa longue expérience en matière de formation spécialisée dans les domaines de l’irrigation, de lamaîtrise des eaux, à travers une formation de haut niveau.

Le cycle de formation CRESA s’intègre parfaitement dans le schéma de formation de l’Ingénieur du Génie Ruralde l’IAV Hassan II organisé par le Département de Génie Rural. Cette formation se déroule en deux années.

La première année est consacrée à un enseignement de base polyvalent organisé autour de projets supports. Lesthèmes des enseignements couvrent les domaines suivants :

• La mobilisation et la gestion des ressources en eau ;

• L’irrigation, le drainage et l’assainissement des terres agricoles ;

• Les aménagements hydro-agricoles ;

• Le management des périmètres irrigués.

La deuxième année de la formation est consacrée à un travail personnel sous forme un mémoire de fin d’étude oude projet qui permet au futur cadre d’exercer ses capacités d’organisation, de réflexion et d’imagination et demanifester ses aptitudes à l’innovation.

Au cours de sa formation, le stagiaire CRESA participe à un ensemble d’activités de terrains (visites, sorties,travaux pratiques ...) et de stages de perfectionnement. Ce qui lui donne une formation professionnalisante et leprépare par conséquent à être un ingénieur opérationnel.

Le cursus dispensé a pour objectif de permettre au futur ingénieur de promouvoir, concevoir, réaliser et mettre enoeuvre les aménagements nécessaires à la mise en valeur de l’espace rural.

Le présent document présente les résumés des mémoires de fin d’étude des lauréats du cycle de formationCRESA-Maîtrise de l’eau et aménagement depuis sa mise en place à l’IAV Hassan II durant l’année académique1992-93. La diversité des thématiques abordées atteste du souci de la coordination du CRESA d’assurer auxlauréats l’ouverture nécessaire aussi bien sur les préoccupations de contextes proches de ceux de son paysd’origine que sur le monde et lui permettre d’acquérir un savoir faire, une méthode d’approche et des capacitésd’analyse et de communication lui permettant de mieux s’intégrer dans le contexte technico-socio-économiquedans lequel il est appelé à travailler et à évoluer.

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du riz à l'échelle internationale, lesdifférents modes de conduites del'irrigation dans le Gharb ainsi queles contraintes et problèmes de lariziculture marocaine.

Ainsi quatre modes de conduite ontété identifiés :

1. remplissage du clos sans vidange

2. deux remplissages et une vidange

3. trois remplissages et deuxvidanges

4. trois remplissages et plus de deuxvidanges.

Ces quatre modes de conduite sontproposés pour une expérimentationafin de déterminer celui qui conduità une meilleure efficience del'utilisation de l'eau par la culture.

Des trois facteurs que nous avonschoisis pour notre échantillonnage, àsavoir le statut juridique, le secteurrizicole et la position du clos sur lecanal tertiaire, les deux derniers sontceux qui influencent le plus laconduite de l'irrigation. Lesprincipales contraintes soulevéessont : - le mauvais état du nivellement des

clos rizicoles- la mauvaise organisation des

agriculteurs pour la gestion du tourd'eau

- les semis tardifs ;- l'utilisation de semences non

certifiées- l'infestation des rizières par le

panicum- le manque de matériel agricole.

La plainte de Tafilalet située au sud-est du Royaume Marocain, faitpartie de la zone de l’ORMVA duTafilalet. Elle couvre une superficiede 21 000 ha dont 15 156 ha sontcultivés. La zone est aride. Le climatest du type présaharien; lestempératures varient entre -5° C et+40°C pouvant atteindre 50°C, leurmoyenne est de 20°C, La

pluviométrie moyenne annuelle estde 75 mm à Rissani et de 85 mm àErfoud. Elle est mal répartie dansl'espace et le temps. Elle ne permetpas une agriculture sans irrigation.Les principales ressources en eau seconstituent de l'écoulementintermittent des oueds Ziz et Ghéris,et des nappes phréatiques de Tizimiet de Tafilalet alimentées parépandage des eaux de crues. Lamobilisation des eaux pourl'irrigation se fait à travers:

• le barrage réservoir HassanAddakhil, régularisant depuis1971-72 le cours atlasique du Ziz

• les 16 barrages de dérivation dont13 sur le Ziz et 3 sur le Ghéris pourle transfert d'eau au profit de laplaine de Tafilalet ;

• les stations de pompage collectives(9) ci privées dont le nombre resteà déterminer.

L'objectif de ce travail est de nousfaire une expérience en matière demobilisation et de gestion desressources en eaux au niveau d'unpérimètre irrigué traditionnel.L’analyse et le diagnostic de lamobilisation et de la gestion desressources en eau en périodenormale fait ressortir ce qui suit :

• Des efforts énormes ont été faitspour la mobilisation des raresressources en eau, mais, leurgestion reste très délicate, carconfrontée au droit d'eau privatif, àla gratuité de l’eau, au micro-morcellement des terres(s'appuyant sur un très complexestatut juridique) à la juxtapositiond'un réseau moderne d'irrigationgravitaire au réseau traditionnel(composé de seguias denses) gérépar des communautés tribales;

• pour la période de sécheresse, desmesures ont été prises afind'augmenter les disponibilités desressources en eau par la dérivationdes eaux de crues de l’Oued Ghérisvers la plaine de Tafilalet et parune relance de l'exploitation deseaux de nappes souterraines.

Malgré les contraintes suscitées etles sécheresses de ces dernières

années, le traitement des donnéesrelatives aux apports, aux lâchers etaux superficies emblavées, amène àdire que la gestion de l'eau a étébonne pour une agriculture oasiennede subsistance. Cependant, face auxfuturs besoins et aux rarissimesressources en eau, il faut repenser lemode d’irrigation et de mise envaleur.

L'Office Régional de Mise en ValeurAgricole du Loukkos (ORMVAL) sedistingue par les plus grandesfactures énergétiques par rapportaux autres offices. En effet, l'énergieélectrique reste le plus grandproblème de l'ORMVAL. Depuis lamise en eau, cette énergie n'a cesséde croître et ces augmentations onténormément alourdi les charges del'agriculteur d'une part et celles del’office d'autre part.

Le présent travail a pour objectifsd'étudier les causes possibles decette consommation élevée del'énergie, au niveau de la conceptionet au niveau du fonctionnement duréseau. Le cas traité est celui dusous secteur A du périmètre R’mel.L'étude finit par la proposition desolutions pour l'amélioration de lasituation.

En dimensionnant le réseau utilisantles prix actuels des différentescomposantes des équipements, on amis en évidence l'augmentationimprévue du poids du poste énergieet qui se trouve en fait atténué lorsde l'étude par le coefficientd'actualisation.

L'évaluation du fonctionnement dusystème d’irrigation faite à travers ladétermination des rendementspratiques de la SPA a montré que :

• Le rendement de la SPA estsupérieur à 60 % ; les facteurs depuissance étant supérieurs à 0,8 cequi montre que la SPA présenteune performance bien élevée ;

42 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME : Mobilisation et Gestion desRessources en eau dans une Oasis enpériode de Sécheresse Expérience de laplaine de Tafilalet.ETUDIANT: ATAWATEN SouleymaneENCADRANT: Pr. A. DEBBARH

THEME : Analyse du fonctionnementdu réseau et de la consommationd'énergie dans le sous secteur -A- dupérimètre du Loukkos.ETUDIANT : BEN HMIDA AliENCADRANT: Pr. M. AIT KADI

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• Dans le cas du fonctionnement duréseau à la demande restreinte(tour d'eau), on peut avoir lesmêmes satisfactions au niveau desbornes avec une côte en têteinférieure à 117m. On aura à faireun calage de la côte de refoulementde la station de pompage. Cecalage peut se faire à l’aide de larégulation avec vitesse variable ouen rabattant la caractéristique duréseau par un refoulement.

Pour réduire l'énergie consomméepar le sous secteur A, il estindispensable de réduire les pertesd'eau en installant des limiteurs dedébits qui échappent auxagriculteurs, de bien répartir lestours d’eau appliqués et de bienprofiter de la nouvelle tarification del'énergie électrique.

Le pilotage de l'irrigation consiste àdéfinir pour chaque arrosage la dateet la dose jugées optimales.L'objectif de la présente étude est detester différentes méthodes deplanification de l'irrigation de labetterave à sucre dans le périmètredes Doukkala (Maroc).

Deux méthodes expérimentales ontété adoptées à cette fin: la méthodetensiométrique avec trois niveaux duseuil de la tension de l'eau du sol(20, 40 et 60 centibars), et laméthode du bilan hydrique avectrois niveaux du seuil de déficithydrique permis (40, 60 et 80mm/mètre de profondeur racinaire);soit six traitements qui ont faitl'objet d'un suivi sur le terrain.

Les valeurs de l’EvapotranspirationRéelle (ETR) obtenues par laméthode du bilan hydrique ont étécomparées avec celles calculées parla méthode de Penman-Monteith.Les coefficients culturaux ont étéégalement déterminés. Ils sontconformes à ceux trouvés parailleurs dans la zone d'étude.

L'analyse du rendement de labetterave à sucre montre quel'utilisation de la tensiométrie à 60 et40 cb et la méthode du bilanhydrique à 60 mm/m ont conduit à lameilleure efficience d'utilisation del'eau par la betterave à sucre et aumeilleur rendement en sucreextractible.

D'un autre côté les résultats issus deces deux techniques ont étécomparés au modèle "CROPWAT".Il s'est avéré que les résultatsobtenus par le modèle concordentavec ceux obtenus par les deuxméthodes.

Le présent travail consiste en l'étudedes différentes techniques decollecte des eaux de ruissellement. Ilmet en évidence la classification deces techniques, les conditions deleur utilisation et le rôle que joue cestechniques dans la mobilisation desressources en eau, la valorisation desterres et la fixation de la population.

L'étude du cas de la Tunisie a permisde découvrir les différentestechniques appliquées dans ce paysmaghrébin aride, depuis l'époquepréromane et le rôle qu’elles ontjoué à travers les civilisations enmatière de collecte et de maîtrise deseaux de ruissellement.

L'étude a aussi permis de dégagerles contraintes techniques, socio-économiques et institutionnellesreliées à l'exécution et à la gestionde ces infrastructures. Parmi cescontraintes, on site essentiellement :

- L'absence d'enquêtes de base etd'études complètes des projets.

- La non participation de lapopulation à la prise de décisionlors de la conception des ouvrages.

- L'absence d'institutions paysannescapables de prendre en charge laresponsabilité de ces projets.

- Le manque de la coordinationentre les administrations et lesinstituts de recherche qui vise

l'amélioration des conditionsd'utilisation de ces techniques.

Compte tenu de ces résultats, il a étéproposé ce qui suit :

• Approfondir les connaissances dumilieu naturel et social et mettreune base de données pour chaquerégion.

• Développer les travaux derecherche en collaboration avec leschercheurs.

• Former des groupes d'agriculteursou d’associations d’intérêtcollectif.

• Développer l'approcheparticipative pour augmenter lachance de réussite des projets

La présente étude a pour objet demettre en relief les possibilitésd’utilisation de simulation SLAM(simulation langage for alternative )dans la gestion des systèmes deressources en eau.

Notre travail qui a consisté àl’élaboration d’un modèle de gestiond’un réservoir par l'approcheprocessus de SLAM montre quel'approche "réseau" préalablementenvisagée pour cette étude présentedes limites pour la modélisationtotale du système étudié. Cependantl'utilisation conjointe de subroutinesFortran permet de suppléer cetteinsuffisance.

Le modèle développé peut servird'outil d'aide à la décision pour larésolution des problèmes relatifs auchoix de la capacité d'un réservoir, àla formulation d’un règle de gestion,à la prévention des inondations et àla détermination des volumesannuels à prélever sans altérer ladisponibilité de la ressource.

Pour valider le modèle, nous l'avonsappliqué au barrage El Kansera pourune étude de régularisation, Lesrésultats obtenu sur 35 années de

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THEME: Contribution au pilotage del’irrigation par la tensiométrie et laméthode du bilan hydrique : cas de labetterave à sucre dans le périmètre desDoukkala.ETUDIANT : MARHABOU TouryaENCADRANT : Pr. M. BAZZA

THEME: Techniques de collecte d’eau -Etude du cas de Tunisie.ETUDIANT : CHOURABI HassanENCADRANT : Pr. M. BAZZA THEME : Utilisation du langage de

simulation SLAM pour la modélisationd’un réservoir d’eau - Application aubarrage El kansera.ETUDIANT : N’ZUE MehENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

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simulation, correspondant à la règlede gestion utilisée montrent que leréservoir peut fournir annuellement242 Mm3 en admettant 20 annéesdéficitaires sur 100 avec un taux dedéficit annuel maximal de 43 %. Enoutre, le modèle a révélé desdébordements pendant la périodeallant de Janvier à Avrilcorrespondant à la saison pluvieuse.

Ces résultats comparés aufonctionnement du système réel,sont raisonnables annonçant ainsi lavalidité du modèle

Ce travail montre l’utilisation de latechnique de l'intelligenceartificielle à l'hydrologie d'uneretenue collinaire.

L'objectif est d'élaborer un systèmeexpert d'aide au choix de méthodesde calcul des paramètres quicaractérisent l'écoulement et auchoix du site en vue de la faisabilitéhydrologique. Ce système expert estvalidé à travers le bassin du SoukTlet Boubker dans la province deNador. Il est appelé SEEHRC(Système Expert pour l'EtudeHydrologique des RetenuesCollinaires). Il est développé par lelangage d’ingénierie deconnaissance VP-EXPERT etcomprend cinq modules :

• module 1: fiche synoptique du site;

• module 2: méthodes de calcul desapports;

• module 3: méthodes de calculs descrues;

• module 4: étude de faisabilitéhydrologique;

• module 5: qui permet à l’utilisateurde retourner au menu principal duVP-EXPERT.

Ce système intéresse tout utilisateursouhaitant avoir une vision globaleet exhaustive de l'état hydrologiquedu site. Ce système lui donnera

également une idée sur les méthodescohérentes à la quantification del'écoulement selon les donnéesdisponibles et exploitables.

Ce document donne aussi un aperçude la méthodologie pour les calculsdes apports liquides et des crues; cesont les deux premières valeursnécessaires aussi bien à laconception qu’à l’aménagementd’une retenue collinaire.

La base de données utilisée estdéduite à partir des quarante huitbarrages collinaires existants auMaroc et celle-ci nous a servi àl’établissement de la base deconnaissance du module faisabilitéhydrologique.

A travers l'histoire de l'agriculture,l’irrigation a été considérée commel’un des facteurs importants pourl'amélioration des rendements face àune croissance de plus en plusgalopante de la demandealimentaire. Cependant, la salinitédes sols et des eaux d'irrigation, quiprend de nos jours une grandeimportance, constitue un sérieuxobstacle à l'intensification del'agriculture irriguée et entraîne ainsinue réduction considérable desrendements escomptés.

La présente étude a été menée dansle périmètre de Tafilalet oùl'agriculture est conditionnée par denombreux facteurs défavorables : leclimat sec et chaud, les ressourcesen eau très limitées et irrégulières etla salinité importante des eaux et dessols.

L'objet de cette étude consiste à faireun diagnostic de la saturationactuelle des eaux d'irrigation depoint de vue salinité globale et deconnaître l'évolution de cettedernière aussi bien dans l'espace quedans le temps. A cet effet, desmesures de conductivité électriquedes eaux de surface et des eaux

souterraines ont été effectuéespendant la campagne agricole 93-94.De plus, un certain nombred'échantillons d'eau ont été analysésde point de vue compositionchimique. Par ailleurs, il a étéprocédé à 1a collecte de l'ensembledes paramètres ayant trait au sujet etqui ont été déterminés dans le cadredes études antérieures.

L’étude a relevé que :

En ce qui concerne la salinité deseaux souterraines, des cartes desalure ont été élaborées. Ces eaux sesont avérées inaptes à l'irrigation dela majorité des cultures surtout dansla plaine de Tafilalet, Les raisons decette pollution excessives sontdiscutées en relation avec lesfacteurs naturels et l'action del’homme. En outre, des relationsétroites entre le taux de salinité et leniveau piezométrique de la nappeont été dégagées.

Pour ce qui est des eaux de surfacesl'évolution de leur salinité, aussibien dans le temps que dans l'espace,a été déterminée. Les risques queposent ces eaux pour l'agriculturesont également discutés, de mêmeque les mesures à prendre pouréviter leur pollution.

L’inventaire des cultures quipeuvent être pratiquées dans lepérimètre est établi en tenant comptede la salinité de l’eau et du sol. Lesbesoins en eau du lessivage pourcertaines cultures sont égalementquantifiés.

Enfin, quelques réflexionspermettant de réduire l'effet de lasalinité et de pallier l’aggravation duproblème dans le futur ont étésuggérées.

44 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Contribution à l'élaborationd'un système expert pour l'étudehydrologique d'une retenue collinaireETUDIANT: RATSIMBAZAFYEvelyneENCADRANT : Pr. B. ESSAFI THEME: Salinité des eaux d'irrigation

dans le bassin du Ziz – Situation actuelleet évolution.ETUDIANT: GHANNAMI MohamedENCADRANTS: Pr. M. BAZZA,

Pr. B. SOUDI

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Le présent travail a été réalisé dansle but de définir un modèle deprédiction du rendement du blé, basésur les conditions climatiques ethydriques.

Un suivi de certaines parcelles deblé a été fait dans ce sens, au coursde la campagne agricole 94-95 dansla zone d'intervention del'ORMVAD (Subdivisions de SidiBennour et Khemis Zemamra). Il aété conduit sur huit parcelles sousdeux types d'irrigation (en gravitaireet en aspersion) pour essayer derépondre aux objectifs fixés:

I. caractériser la zone d'étude parune analyse des donnéesagroclimatiques de la campagne,

II. (ii) suivre l'état hydrique dessols par la détermination deshumidités et la consommationréelle d'eau de la culture,

III. suivre l'évolution des critèresthermiques, en particulierCWSI, en vue d'évaluer sonimpact sur la production du blé,

IV. analyser le rendement afind'élaborer des modèles le liantaux différents paramètres àsavoir: évapotranspiration réelle(ETR), rapport de consom-mation d'eau (ETR/ETM) etcritère thermique (CWSI).

Notre travail a consisté en unecaractérisation agroclimatique de lazone dans le souci d'apprécierl'adaptation de la production du bléaux différentes fluctuations duclimat.

S'agissant de l'état hydrique du sol,nous avons déterminé lescaractéristiques physiques des solsafin d'obtenir les humidités à lacapacité au champ (Hcc) et au pointde flétrissement (Hpf). Les résultatsde ces calculs ont permis dedéterminer la réserve utile par

tranche de sol. La consommationd'eau du blé a été calculée par laméthode du bilan hydrique dubulletin n°33 de la F.A.O (méthodedes périodes mensuelles).

Le suivi de la température de surfacedu blé a constitué un point importantdans la conduite de ce travail. Lesvaleurs de Ts mesurés entre 12 et 14heures ont servi à calculer le critèrethermique CWSI (Crop Water StressIndex).

L'analyse du rendement a été faite àtravers ses composantes (rendementen grain et en matière sèche).

Il ressort de ces résultats que:

• la zone d'étude se caractérise parson climat aride où la quantitétotale de précipitations n'a pasdépassé 108 mm avec deux moishumides sur douze. La demandeclimatique calculée par la méthodede Penman-Monteith a été de 918mm avec un déficit climatique de5.7 mm/j au mois de mai.

• la consommation réelle d'eau, auniveau des huit parcelles, a variéde 177 à 240 mm.

• le suivi de la température desurface a servi à lierl'évapotranspiration relative àCWSI. Les résultats de cetteliaison ont permis de vérifier larelation dégagée par JACKSON(1981), mais avec des coefficientsdifférents. Nous avons trouvé queces deux variables étaientnégativement corrélées.

• l'analyse de la production avaitpour but de décomposer lerendement en ses différentescomposantes et de suivrel'évolution de chacune d'entre ellesau niveau de la parcelle. Elle apermis de tirer des enseignementssur le rendement en grain et enmatière sèche totale. Nous n'avonspas observé d'écart important auniveau de la majorité des parcelles,mais il faut signaler qu'il a étéconsidérable entre la parcelle G1(9.2 qx/ha en grain et 28.7 qx/ha enmatière sèche) et la parcelle G2 (53

qx/ha en grain et 106.1 qx/ha enmatière sèche).

• la liaison, entre le rendement et lesvariables climatiques et hydriques,a contribué à dégager des modèlesde prédiction de rendement quirestent à valider dans un brefavenir. Ces modèles ont utilisé lesparamètres comme ETR,ETR/ETM, CWSI et lesrendements (réel et relatif).

L'usage des matériaux locaux esttrès fréquent dans le Sud Marocain.Une étude des performances de cesmatériaux a été menée en 1994-1995conjointement par l'InstitutAgronomique et Vétérinaire HassanII et le Laboratoire Public d'Essais etd'Etudes dans les régions du Haouzet du Souss au niveau des zonesd'Aït Ourir et Taroudant-OuledTaïma. Cette étude a pour objectifprincipal l'identification et l'analysedes différents systèmes deconstruction rencontrés dans ceszones.

L'investigation a couvert lesmatériaux de construction adoptéeslocalement principalement le pisé etl'adobe. Les performances desconstructions existantes ont étéévaluées à travers des enquêtes etdes prélèvements d'échantillons quiont permis d'une part de relever descas de pathologie in situ et d'autrepart de réaliser des tests auLaboratoire. Ces derniers ontconcerné les caractéristiquesmécaniques et de comportement àl'eau, en particulier les essais decompression simple et de remontéecapillaire. Des conclusions et desrecommandations sont tirées decette étude et touchent lesdispositions constructives ainsi quele choix des matériaux utilisés etleur combinaison.

45 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

1994/95THEME : Modélisation du rendementdu blé dans le périmètre des Doukkalasur la base des conditions climatiques ethydriquesETUDIANT : DAO NampaENCADRANT : Pr .M. BAZZA

THEME: Etude des constructions enmatériaux locaux dans les zones duHaouz et du Souss.ETUDIANT : HAKIMI SaïdENCADRANTS: Pr.E.BARTALI,

Mr. N.YAMANI

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Les aménagements hydro-agricolesconstituent des investissementsonéreux pour l'Etat. Aussi leurréalisation exige une attentionparticulière.

Les délais de réalisation constituentun facteur important dans le coûtfinal de l'aménagement. Aussi uneorganisation de la maîtrise d'oeuvreest mise en place pour gérer aumieux le projet. En effet à chaqueétape le maître d'oeuvre doitréceptionner les travaux et donnerl'autorisation à l'entrepreneur decontinuer. Le suivi des travauxd'aménagement nécessite desressources matérielles mais surtoutdes ressources humaines. Lesbesoins en personnel et encompétence sont fonction de lataille, de la nature des travaux àréaliser et également de la politiqued'équipement de chaque pays.

En vue d'améliorer l'efficience dupersonnel alloué au suivi destravaux, une nouvelle organisationde la maîtrise d'oeuvre est en traind'être expérimentée dans leDoukkala. Cette organisation estinspirée de celle des travaux publics.Elle se veut dynamique. Mais ellerencontre encore quelquesproblèmes de personnel et delogistique.

Comme toute culture d’été auMaroc, celle du riz nécessitel'irrigation. Mais les plaintes desriziculteurs sur les volumes qui leurssont facturés d'une part et lanécessité pour l'Office Régional deMise en Valeur Agricole du Gharb

(ORMVAG) de gérer les ressourcesen eau avec parcimonie d'autre partont motivé le montage d'un projetd'étude sur les besoins réels en eaudu riz et l'estimation des quantitésconsommées. La première phase del'étude réalisée en collaborationentre le Département del'Equipement et de l'Hydraulique del'Institut Agronomique etVétérinaire Hassan II et l'ORMVAGa permis d'identifier quatre modesde conduite d'irrigation du riz dansla région :

- Conduite C1 : un remplissage desclos sans vidange

- Conduite C2 : deux remplissagedes clos et une vidange

- Conduite C3 : trois remplissagedes clos et deux vidanges

- Conduite C4 : trois remplissagesdes clos et plus de deux vidangestotales avec des vidangespartielles.

Le présent travail qui s'inscrit dansle cadre de la deuxième phase decette étude, a consisté à :

1. Comparer ces quatre modes deconduite de l'irrigation et à enressortir le plus rentable

2. et le plus efficient ;

3. Déterminer les besoins en eauthéoriques de la culture du rizdans le Gharb, et

4. Estimer les consommationsmoyennes en eau du secteur S7Bde la PTI.

A partir d'un dispositif expérimentalau niveau du Centre Technique deCanne à Sucre, sur la base de closnivelés de 0.5 ha, on a obtenu lesrésultats suivants :

• Les modes d'irrigation C1, C2, C3et C4 consomment respectivement12800, 16300, 18300 et 21700m3/ha:

• Les infiltrations moyennesmesurées sont de 8 mm/j

• Le mode de conduite de l'irrigationinflue sur le rendement, l'efficienced'utilisation de l'eau et la matièresèche du riz. Mais il n'affecte ni

l'indice foliaire, ni la longueur desbrins de paddy, ni la qualité desgrains ni leurs caractéristiquestechnologiques.

• Si l'eau n'est pas un facteurlimitant, il convient mieux depratiquer le mode de conduited'irrigation C3 afin de maximiserla marge nette des riziculteurs :8780 DH/ha. Dans le cas contraire,il faut éviter les vidanges pourmieux valoriser l'eau : 0.95 DH/m3(conduite C1).

• Compte tenu des facteursclimatiques de la campagnerizicole 1994, l'évapotranspirationdu riz (cumul des ETM) a étéestimée à 6560 m3/ha, avec lemodèle PENMAN modifié.

La consommation moyenne en eauau niveau du S7B est estimée à20089 m3/ha, soit une efficience dusystème de 75% pour uneconsommation de 18089 m3/ha auniveau de l'essai selon le mode deconduite C3.

Beaucoup de périmètres d'irrigationà travers le monde fonctionnent avecdes efficiences faibles nonseulement à cause des carencestechniques au niveau de laconception des réseaux, mais desfaiblesses dans l'organisation et lagestion. Et il est communémentadmis aujourd’hui que la conditionindispensable pour que l'agricultureirriguée donne de bons résultats estla bonne gestion des périmètresd'irrigation.

Le but de ce travail est l'étude dusystème de gestion de l'irrigationdans le périmètre de la TessaoutAmont afin de pouvoir dégager desenseignements quant à la façon d'enaméliorer la gestion, l'exploitation etl'entretien.

Après une description des structuresphysiques de la Tessaout-Amont,nous avons analysé le système degestion de l'irrigation. Cette dernière

46 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME : Contribution à l'étude de laconsommation, des besoins en eau et del'amélioration de la conduite del'irrigation du riz dans le GharbETUDIANTS: COULIBALY DohobaENCADRANT: Pr. K. BELABBES ;

ECH CHARKI Chafik

THEME : Gestion de l'irrigation dansles périmètres du Haouz : Cas dupérimètre de la Tessaout- amontETUDIANT : LEKEDJI TimothéeENCADRANT : Pr. A. DEBBARH

THEME: Gestion des travauxd'aménagement hydro-agricole : Cas dela Première Tranche du Haut Service desDoukkalaETUDIANT: DIBO Gérard N'GuessanENCADRANTS : Pr. E. BARTALI ;

Pr. A. DEBBARH

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47 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

étant conditionnée par ladisponibilité de la ressource en eau,nous avons d'abord étudié pendantles neuf dernières années l'évolutiondes apports et des lâchers au niveaudu barrage Moulay Youssef, sourced'alimentation en eau du périmètre,ainsi que les besoins en eau descultures pendant la même période.Nous avons également étudié lefacteur climatique "pluviométrie"qui influe directement dans lagestion de l'irrigation.

S'agissant de l'irrigation proprementdite, nous avons étudié les méthodesd'irrigation utilisées ainsi que laméthodologie de distribution del'eau.

Une grande partie du travail a étéconsacrée à la maintenance et àl'entretien des réseaux, car ce voletoccupe une place importante dans lagestion des périmètres irrigués, leréseau en étant l'élément essentiel.

Nous avons également parlé desassociations des Usagers des EauxAgricoles (A.U.E.A) compte tenu durôle que celles-ci ont joué et sontencore appelées à jouer aux côtés del'Office dans le périmètre de laTessaout-Amont.

Vu l'importance de l'irrigation dansl'accroissement de la production etl'intensification de la mise en valeurdes terres, le Maroc s'est lancé dansl'exécution d'un vaste programmed'aménagement hydro agricole basésur la mobilisation des ressourceshydrauliques. Les barragesconstituent une pièce maîtresse deces grands aménagements,notamment, dans la mobilisation desressources en eau de surface. Lagestion rationnelle de ces ressourcespasse par la maîtrise de la gestiondes barrages, ce qui exige laconnaissance plus ou moins exacte

de la demande en eau d'irrigation.C'est ainsi que vient notre étudeayant comme objectifs la créationd'une base de données relative à lademande en eau d'irrigation dans lesneufs périmètres irrigués au Maroc.

Cette base de données "demande"permettra le suivi de la demande etla communication de l'informationet servira également comme unecritère de décision sur lesfournitures d'eau d'irrigation auniveau du barrage en vue de touteplanification des irrigations

L'évaluation de cette demanded'irrigation pour chaque périmètreest basée sur la détermination desbesoins en eau de différentescultures dans le périmètre à partir ducalcul de l’évapotranspiration et enconsidération des précipitations quisont sujettes d'analyse statistique.

La présente étude effectuée dans laSeconde Tranche d'Irrigation (S.T.I.)du périmètre du Gharb a pour objetd'analyser le processus d'établis-sement des rôles des redevancesd'eau.

La démarche suivie est une enquêtediagnostic qui se résume à uneanalyse des rapports d'activités desdix dernières années, du dernierannuaire statistique (n°4) de l'Office.Egalement, des interviews étaientadressées à quelques agriculteurs età tous les aiguadiers de la S.T.I. Lesrésultats de ces interviews ont étéanalysés.

L'étude a montré que l'aiguadier estl'agent central de la gestion de l'eau.Il est l'agent de l'Office qui est encontact permanent avec lesagriculteurs et les ouvrages.

La facturation de l'eau d'irrigationest liée à la gestion des réseaux quienglobe non seulement tous les

aspects techniques mais abordeégalement les aspects socio-économiques et juridiques. C'estainsi que le processus de facturationdémarre avec le début de lacampagne d'irrigation.

Les réseaux d'irrigation sont dans unétat de fonctionnement relativementdéfectueux en raison essentiel-lement:

• du fait que la population n'a pas étéassociée ni à la conception, ni àl'installation des équipements,

• d'insuffisance d'information etd'encadrement des agriculteurs etdes aiguadiers,

• de l'absence d'organisation desagriculteurs, et

• des défaillances dans la gestion, cequi fait que le volume facturé necorrespond pas au volumeréellement distribué. Cesdéfaillances se résument à lamauvaise organisation des usagers,à l'insuffisance de la vulgarisation,au mauvais entretien deséquipements internes, à l'insuf-fisance des moyens matériels etfinanciers de l'Office, à l'insuf-fisance d'organisation desstructures d'encadrement, et à ungaspillage d'eau par mécon-naissance de l'importance duparamètre eau.

Toute l'estimation des volumesconsommés par les usagers est baséesur les débits nominaux de groupesde pompage.

Il est alors primordial de mettre enplace une stratégie viable de gestiondes réseaux. Cette stratégie feraparticiper progressivement lesagriculteurs à la gestion rationnelledes infrastructures à travers lacréation des associations des usagersdes eaux agricoles (AUEA) et enmettant en oeuvre une méthodemoderne, convaincante, flexible ettransparente de suivi et d'évaluationdes programmes d'activités.

THEME : Evaluation de la demande eneau d'irrigation dans les périmètresirrigués au Maroc.ETUDIANT : BEN REBIHA RiadhENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

THEME: Diagnostic du systèmed'irrigation et de la facturation de l'eaudans la S.T.I. du GharbETUDIANT : GUERO Idi ENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

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Le présent travail a été réalisé dansle but de déceler les contraintes quientravent le développement de laréutilisation des eaux usées enirrigation au Maroc et en Tunisie.

Notre travail a consisté en une étudebibliographique de la documentationexistante au niveau des deux pays etla collecte des données auprès desorganismes engagés dans lesopérations d’épuration et de réuti-lisation des eaux usées. Ceci nous apermis d’évaluer l’expérience desdeux pays en matière d’épuration etde réutilisation des eaux usées.

Pour pouvoir identifier lescontraintes qui entravent laréutilisation des eaux usées, undiagnostic au niveau de cinqpérimètres a été réalisé. Lesproblèmes réels vécus par lesusagers agricoles ont été dégagéspar l’intermédiaire d’une enquêtemenée auprès de 42 agriculteurs.

Les résultats de cette étude montrentque :

1. les eaux usées constituent unpotentiel important au niveau desdeux pays;

2. les eaux usées traitées produitesau niveau des deux pays sontriches en éléments fertilisants (N,P, k). Leur taux de matières ensuspension est parfois élevéentraînant une usure deséquipements hydromécaniques;

3. les traitements adoptés en Tunisiesont de type biologique jusqu’austade secondaire produisant deseffluents de la catégorie B. Ceseaux se caractérisant par unesalinité excessive. Laconductivité électrique varie de 3ds/m à 9.37 ds/m et une alcalinitémoyenne. Le risque de toxicité dûaux éléments sodium et chlore estélevé;

4. les problèmes recensés au niveaudes périmètres irrigués sont dediverses natures (conception desprojets, maintenance,encadrement et sensibilisation desusagers...) et ne sont pasimputables dans la majorité descas à l’utilisation particulière deces eaux, car ces contraintes seprésentent d’une façon similaire àcelles déjà rencontrées sur despérimètres irrigués avec les eauxconventionnelles. Toutefois, larestriction implicative de la sousutilisation des eaux usées enTunisie.

Au Maroc, les expérimentationsmenées à Ouarzazate et Agadir ontmontré la faisabilité de laréutilisation des eaux usées enagriculture et l’efficacité desprocédés d’épuration extensifs. Lepassage de l’étape expérimentale àl’aménagement de périmètres àgrande échelle nécessite toutd’abord le développement del’assainissement au niveau duquel leMaroc connaît un retard important.La mise en place de structuresinstitutionnelles et l’élaborationd’un cadre législatif constituent lesgaranties de toute politique deréutilisation des eaux usées. Laréutilisation des eaux usées enirrigation permet d’atténuer ledéficit hydrique de certaines régionsdu Maroc.

Cette étude est menée dans ledessein de déterminer l’efficacitéd’un système de drainage adapté aucontexte pédoclimatique de la plainede Gharb (Maroc), tout en analysantqualitativement les débits et leshauteurs de nappe recueillies à lastation expérimentale de Souk Tlet.

Le fonctionnement hydraulique ethydrologique de différent réseaux dedrainage par tuyaux enterrés et desréseaux (colature) d’assainissement

superficiels a été suivi sur 14parcelles de 16 hectares.

Par ailleurs des paramètreshydrodynamiques des sols en placeont été estimés à l’aide des donnéesdébitmétriques et piézométriques dela phase du tarissement noninfluencé.

C’est ainsi que nous avons pu, pourcette campagne particulièrementhumide (800 mm), vérifier,globalement, que les systèmesdrainant installés ont étéfonctionnels.

En période d’intense drainage, lesdébits maxima ont varié de 21/s/ha à51/s/ha. Ils atteignent, de manièreassez ponctuelle, un pic de 101/s/ha.

Le système de drainage taupe, dontles galeries n’ont pas été réaliséescette campagne, a débitéspontanément jusqu’à 20/s/ha.

Ces valeurs brusques et élevées nousont conduits à confirmer l’effet trèsprépondérant des fissures et destranchées sur l’écoulement des eauxen sols lourds.

Sur le plan restitution, nous avonsdistingué trois tendances : un groupede systèmes à restitution faible (-50%) mais présentant un débitmaximum élevé, un second àrestitution moyenne à forte avectarissement brusque (+50%), et undernier à restitution moyenne à forteavec un tarissement prolongé (50%).

Lors de nos analyses nous n’avonspas observé un impact significatif dela profondeur et de l’écartement surl’efficacité du réseau. Ceci est dûcertainement à la nature complexedes sols argileux où les lois del’écoulement en milieu poreux sontfaussées par le nombre de ses microsfissures, son caractère gonflant etrétractile selon sa teneur en eau.

Quant aux débits de ruissellementvers les colatures, ils sont brefs etinstantanés. Le maximum a varié de2 à une dizaine de 1/s/ha. Cependantles parcelles en gravitaire, favoriséespar leur état plané de surface,réagissent à une excitation

48 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

1995/96THEME : Contraintes et perspectivesde développement de la réutilisation deseaux usées traitées: Cas de la Tunisie etdu MarocETUDIANT : AFLI AbdeljelilENCADRANT : Pr. A. DEBBARH

THEME: Le Drainage dans le périmètredu GharbETUDIANT: AHMAT M’BODOU

MahamatENCADRANT: Pr. A. DEBBARH ; A.

HAMMANI

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pluviométrique nettement plusfaible que celles en aspersion. Leruissellement est déclenché souventpar une pluie seuil d’intensitéenviron 6 mm/h. Toutefois, nousavons enregistré également desruissellements par des pluiessuccessives d’intensité plus faible.Ce comportement est expliqué parl’assèchement et la fissuration trèsrapide de l’horizon superficiel dusol, pendant les rupturesmomentanées de quelques jours depluie. Car la demande évaporative yest assez importante. Les eaux desurface sont ainsi absorbées par lesol ou infiltrées en profondeur, àtravers les ouvertures de retrait.

La présente étude a été menée dansla vallée du Drâa moyen, dans lecadre de la première phase d’unprojet d’étude sur la gestion de l’eaud’irrigation dans le périmètre duDrâa. Les objectifs de cette étudeconsistent en :

1. Détermination des besoins en eaudu blé et de la luzerne parlysimètrie;

2. Validation d’une ou plusieursméthodes d’estimation desbesoins en eau, dans le contextedu périmètre;

3. Evaluation des performances del’irrigation et suivi du déficithydrique et de la conduite del’irrigation chez un certainnombre d’agriculteurs.

A cet effet, un protocoleexpérimental a été conduit dans lastation d’Asrir et chez desagriculteurs dans la palmeraie deTernata.

L’étude a relevé que :

L’ETM du blé était de 568.5 mm,avec un minimum de 0.46 mm/jpendant la première décade denovembre et un maximum de 10mm/j pendant la deuxième décadedu mois d’avril.

L’ETM de la luzerne était de 423.6et 631.5 mm sur une période de 172jours respectivement pour leslysimètres 2 et 3.

L’évolution de ETo calculée par lesformules de Blaney-Criddle, durayonnement et de Penman-Monteith et mesurée parl’évaporation en bac classe A et enbac Colorado enterré a montré queces méthodes ont la même évolutionpendant la période froide (dedécembre jusqu’à février) . Maisavec le début du mois de mars, onremarque une nette supériorité desvaleurs enregistrées par la méthodede Blaney-Criddle et celles del’évaporation à partir des deux bacspar rapport à celles de Penman-Monteith et du rayonnement. Aprèsla comparaison des valeurs de ETode toutes les méthodes avec cellesd’une méthode de référence, quicorrespond dans notre cas àl’évaporation en bac classe A, laméthode de Blaney-Criddle a étéchoisie comme représentative de larégion.

Les coefficients culturaux à l’échelledécadaire, mensuelle et par stade dedéveloppement pour le blé et àl’échelle décadaire pour la luzerne,ont été déterminés par la méthode deBlaney-Criddle et par l’évaporationdes deux bacs.

L’évolution du stock d’eau dans lesol depuis le mois de décembrejusqu’au mois d’avril dans 7parcelles a été suivie à côté et loin depalmier dattier pour voir l’effet decelui-ci sur les besoins en eau descultures sous-jacentes. La variationdu stock d’eau est en étroite liaisonavec les apports d’eau d’irrigation etde pluies qu’avec la consommationde l’eau par la culture. La variationdu stock est plus grande loin dupalmier qu’à côté de celui-ci, ce quiest dû à l’effet d’ombrage dupalmier.

L’analyse de profils hydriques sousles deux cultures montre unecompatibilité racinaire du palmieravec les cultures sous-jacentes quiutilisent la majorité des réservescontenues dans la couchesupérieure, alors que le palmier

puise ses besoins dans la coucheinférieure permettant une meilleurevalorisation de l’eau d’irrigation.

Les déterminations de ETR des deuxcultures par la méthode du bilanhydrique sont tout à fait compatiblesavec les mesures de ETM descultures par lysimètrie dans le cas oùl’eau n’est pas un facteur limitant.La méthode gravimétrique négligele terme de drainage. L’irrigation àla parcelle est caractérisée par unefaible efficience; elle est de l’ordrede 57% sur 26 parcelles suivies. Lesprincipales causes de la faibleefficience sont la répartition de l’eaudans la parcelle vu le mauvaisnivellement.

Enfin quelques réflexions en vued’améliorer l’efficience del’irrigation à la parcelle ont étésuggérées.

La présente étude a pour objectifsde:

• faire la comparaison des formulesde Penman-Moteith, de FAOBlaney-Criddle, de Blaney-CriddleSCS et d’évaporation bac pourl’estimation des besoins en eau auniveau des trois sites étudiés, àsavoir le parc de l’IAV Hassan II(Rabat), de Souk Tlet (Gharb) etd’Ouled Gnaou (Tadla);

• procéder à la calibration dePenman-Monteith pourl’estimation de l’ETo;

• déterminer le coefficient du bacclasse « A » au niveau de la stationde l’IAV Hassan II (Rabat).

Ainsi l’étude a permis de releverque:

Le suivi de l’ETR du gazon par bilanhydrique était perturbé par les fortesprécipitations observées au début ducycle au niveau du parc de l’IAVHassan II (Rabat);

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THEME: Contribution à une meilleuregestion de l’eau d’irrigation dans lavallée du Drâa. ETUDIANT : HAMEL TaharENCADRANT : Pr. M. BAZZA

THEME: Evaluation et calage desformules climatiques journalières d’ETo:Penman-Monteith, Penman modifié etEvaporation du BacETUDIANT: ANDRIANASOLOLalasoaENCADRANT: Pr. K. BELABBESHantamalala

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Les données lysimétriques etclimatiques de la station d’OuledGnaou (Tadla) ont, en revanche, misen évidence la validité de la formulede Penman-Monteith pourl’estimation de l’ETM gazon. Aussia-t-on obtenu un coefficient dedétermination de 0.97 avec uneerreur standard d’estimationrelativement faible de 0.35;

Pour les trois stations d’étude, laformule de FAO Blaney-Criddleétait plus proche de l’ETo6PM avecun écart moyen de 1.05 pour lastation de l’IAV Hassan II, de 1.59pour celle de Souk Tlet de 1.72 pourcelle d’Ouled Gnaou;

Au niveau de la station IAV HassanII, le coefficient du bac, Kb, est de0.73 avec un coefficient dedétermination de 0.89.

Ce travail s’inscrit dans le cadred’une étude sur le réseauagrométéorologique de l’OfficeRégional de Mise en Valeur Agricoledes Doukkala (ORMVAD). Il a pourobjectif de :

• Réaliser un diagnostic approfondisur le réseau agrométéorologiquede l’ORMVAD;

• Proposer les voies pour sonamélioration et son renforcementen se basant sur l’étude dezonation agropédoclimatique de lazone d’étude ; et

• Elaborer une base de donnéesrelative à la gestion des donnéesclimatiques.

Il ressort de l’enquête réalisée sur leréseau agrométéorologique del’ORMVAD que celui ci est àprédominance des postespluviométriques qui constituent81.3% du nombre totale des stationsagrométéorologiques que compteactuellement le réseauagrométéorologique de l’ORMVAD.

L’emplacement des stations ainsique les techniques de l’entretien etde Météorologique, de même quel’observation météorologique estconfiée à un personnel non qualifié.L’utilisation de l’informationagrométéorologique au niveau del’Office Régionale de la Mise enValeur Agricole des DOUKKALAreste encore très limitée.

L’étude agropédoclimatique aaboutit à la délimitation de 15 zoneshomogènes. En se basant sur lesrésultats de cette étude un pland’installation de nouvelles stationspour le renforcement du réseauactuel a été proposé. Ce plancomporte sept stations.

La base de donnée DATAMETétablie répond aux besoins del’utilisateur de l’informationagrométéorologique de la région desDoukkala. Elle permet le stockage etl’accès rapide à l’information. Enoutre cette base permet de calculerl’évapotranspiration de référencepar la formule de Penman-Monteith.

Actuellement, les programmesprévisionnels de fournituresd’irrigation et de cultures pour unecampagne agricole constituent unepréoccupation majeure pour leservice des barrages à usage agricolede l’Administration du Génie Ruraldu Maroc.

Pour aider à chercher la décisionoptimale sur les volumes en eau àallouer, le présent travail a pourobjectif d’élaborer un logiciel pourl’optimisation de l’allocation desressources en période de sécheresse.En effet, les allocations desressources en eau pour l’irrigationen période de pénurie peuvent êtremieux planifiées en utilisant unmodèle de système qui tend à rendreminimale la différence entre lademande et l’allocation d’uneculture donnée. Par une parfaiteconnaissance à l’avance des futursévénements et avec deux

algorithmes de programmationdynamique (PD) avec contraintesprévues à l’avance, une premièreoptimisation décide sur l’allocationdes ressources dans l’espace, ladeuxième décide d’allouer cesoptima dans le temps pour la mise aupoint du programme d’allocationtotale. Puis, on utilise les prévisionsdes apports d’eau au barragedesservant, des demandes en eauainsi que les pertes au niveau de laretenue avec les deux algorithmesPD pour programmer les irrigationsau cours de la campagne agricoletout en simulant le fonctionnementhydraulique du barrage en question.

Le logiciel « ALOPT » ainsi élaborécomporte un ensemble de modulesorganisés en menu principal et sousmenus. Après avoir introduit lesdonnées sous forme d’un projet, lesrésultats sont disponibles sous deuxformes: tableaux et graphes. On noteessentiellement les modulesd’optimisation ainsi que le modulede test de sensibilité qui est d’uneimportance capitale pour la prise dedécision. On montre l’apport de cetoutil informatique par uneapplication sur le cas du périmètredes Doukkala.

Le présent travail a été réalisé dansle cadre de la première phase d’unprojet d’étude sur les possibilitésd’amélioration de la planificationdes arrosages dans le périmètre desDoukkala. Cette étude a été conduiteau cours de la campagne 95-96 dansla station d’expérimentationhydroagricole de Khemis Mtouh(Casier Faregh). Plusieurs objectifsont été assignés à cette étude :détermination des besoins en eau dela betterave à sucre, validation del’approche de gestion des arrosagesbasée sur la formule de Penman-Monteith pour la détermination de lademande climatique, établissementde la courbe de réponse des

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THEME: Diagnostic et voiesd’amélioration du système d’informationagrométéorologique dans les Doukkalapour une meilleure gestion de l’irri-gation.ETUDIANT : OUZIDAN MohamedENCADRANT : Pr. K. BELABBES THEME: Utilisation de la program-

mation dynamique pour la gestionoptimale de la retenue d’un barrage.ETUDIANT: BOUDHRIOUA NaoufelENCADRANT : Pr. B. ESSAFI THEME:Besoin en eau et planification

de l’irrigation de la betterave à sucre surla base d’ETo calculée par la formule dePenman-Monteith journalière dans lepérimètre des Doukkala.ETUDIANT : OUSSAID MohamedENCADRANT : Pr. K. BELABBES

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rendements à l’eau, déterminationdes coefficients culturaux de cetteculture à partir des mesureslysimétriques directes et enfincalage du coefficient du bac classe «A ». Pour répondre à ces objectifs, ledispositif expérimental comprenait 4traitements correspondant à 4régimes hydriques : 4 coefficients deréduction 40%, 60%, 80% et 100%et ce sur la base del’évapotranspiration de Penman-Monteith journalière. Ce dispositif aété appliqué à deux dates de semis :date précoce et celle de saison.

Le premier volet de cette étude aconsisté en la détermination desbesoins en eau en utilisant laformule journalière de Penman-Monteith, ensuite elle a étécomparée avec d’autres formulesempiriques, notamment celles deBlaney-Criddle et de l’évaporationen bac classe « A », d’une part etd’autre part avec la méthode directedu lysimètre. De même, le déficithydrique estimé par cette formule dePenman a été comparé avec celuimesuré in situ. La méthode dePenman-Monteith s’est avéréemeilleure pour prédire les besoins eneau, si toutefois les correctionsnécessaires sont apportées.

Les résultats de ETR obtenus par laméthode du bilan hydrique et lesdeux méthodes d’estimationproposées par la FAO dans sonbulletin n°33 ont été comparéesentre eux. La valeur maximale deETR déterminée par bilan hydriquea été enregistrée par le régime 100%et elle a varié entre 3.50 et 4.50mm/j.

Les coefficients culturaux ont étédéterminés sur la base del’évapotranspiration maximaledéterminée sur lysimètre pour lestrois méthodes empiriques aussibien pour des périodes décadairesque pour chacune des quatre phasesde développement de la betterave àsucre. En général, le coefficientcultural a varié entre 1.04 et 1.10

pour la phase de tubérisation, etentre 0.86 et 0.94 pour celle dematuration.

Les corrélations obtenues entre lesrendements (racine et sucre) et ETRou apport d’eau montrent bien que lemeilleur rendement est tributaired’une alimentation hydriqueadéquate, mais sans excès d’eau.Les coefficients de réponse desrendements à l’eau ont étésupérieurs (2.25 en moyenne) et ontclassé alors la culture de la BASdans la catégorie des culturesgrandes consommatrices d’eau.

Il s’est avéré que le régimed’irrigation a eu un effet significatifsur le rendement (racine et sucre),alors qu’il n’a eu aucun effetsignificatif sur la richessesaccharine. Le meilleur rendementen sucre brut est réalisé par lestraitements 80% et 100% et qui estde l’ordre de 14.20 tonnes parhectare ; mais le traitement 80% apermis de réaliser une meilleureefficience (5.96 à 7.89 Kg sucre/m3d’eau) comparé au traitement 100%(3.37 à 5.70 Kg sucre/m3 d’eau).

La libéralisation de la filièrecéréalière consiste en ladérégulation du commerce intérieurdes céréales et la libéralisation ducommerce extérieur. Ce nouveaucontexte induira une grandecompétitivité entre différentsopérateurs du secteur céréalier quidoivent se doter d’un certain nombrede moyens de gestion des risquesrelatifs aux marchés libres.Notamment, une infrastructure destockage moderne garantissant lesmeilleures conditions deconservation et de rentabilité. Le

présent travail consiste en unecontribution à une étude technico-économique des silos céréaliers. Eneffet, au cours de ce travail nousavons présenté différents aspectsrelatifs à la conception et à laréalisation des silos céréaliers :

• Capacité de stockage à adopter,forme et type du silo et leséquipements mécaniques àinstaller.

• Comparaison des coûts deréalisation des silos métalliques eten béton armée et la présentationdes méthodes utilisées dansl’élaboration des charges defonctionnement.

Nous avons également proposé uneunité type de stockage au niveau descommunes rurales, après avoirprocédé à :

• La détermination de la capacité destockage à installer ;

• Une étude technique permettant dejustifier la variante retenue ;

• L’évaluation des chargesd’investissement, des coûts defonctionnement et à l’analyse derentabilité de l’unité proposée.

Cette unité a les caractéristiquessuivantes :

• Formée de quatre cellulesmétalliques cylindriques d’unecapacité totale de 1000 tonnes ;

• Prix de revient : 1800 DH/tonne ;

• L’analyse de rentabilité a montréque la seule vente de lamarchandise, ne permet pas degarantir la rentabilité du projet.Cependant, des marges decommercialisation importantes(d’environ 45 DH/q) peuvent lerendre rentable.

Dans le cas où les recettesproviennent de la location du silo,une durée de location minimale de 3mois est nécessaire pour que leprojet soit rentable

THEME: Contribution à l’étudetechnico-économique des siloscéréalieres dans le nouveau contexte delibéralisation : présentation d’une unitétype de stockage au niveau descommunes ruralesETUDIANT: MELLOUKI MohammedENCADRANT : Pr. E. BARTALI

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Le présent travail a été réalisé pourévaluer l'expérience Marocaine etTunisienne dans l'aménagementintégré par lacs et barragescollinaires. Il met en évidence lestechniques de réalisation des lacs etbarrages collinaires, en déduisant larentabilité de ces projets et leurimpact sur le développement et surla situation sociale des paysans,ainsi que sur l'environnement.

Notre travail a consisté en une étudebibliographique de la documentationexistante au niveau des deux pays etla collecte des données auprès desorganismes engagés dans les étudeset la réalisation des lacs et barragescollinaires.

Pour pouvoir évaluer cesexpériences on a procédé à uneanalyse des coûts et avantages de cesprojets, en se basant sur un modèled'optimisation des revenues durantla durée de vie de ces ouvrages ( ils'agit d'un programme linéaire quidéterminé les superficies optimaleset par la suite les recettes ). Ensuiteon a procédé à une évaluationéconomique pour chaque gamme decapacité afin de distinguer lesclasses de capacité qui aboutissent àune rentabilité acceptable.

Pour le cas de la Tunisie ces typesd'ouvrages sont réalisés àl'entreprise et l'exploitation est à lacharge des Associations à IntérêtCollectif ( AIC ) ou des Comités degestion qu'on installe après laconstruction du lac. Suite à nosanalyses on a remarqué que cesprojets ont des taux de rentabilitéinterne optimal très élevé.

Pour le cas du Maroc, les lacs etbarrages collinaires sont réalisés enrégie et par les propres moyens de laDirection Générale de l'Hydraulique(Ministère des travaux public) oupar la méthode de la promotion

nationale (Ministère de l’intérieur)et l'exploitation et la maintenancesont à la charge du Ministère del'Agriculture. A la suite de nosanalyses on a enregistré des faiblestaux de rentabilité qui résultent descoûts d'investissement élevés surtoutpour les premiers ouvrage où il y amanque de mécanisation etl'utilisation de plus en plus la maind'oeuvre ordinaire.

Malgré leur faible rentabilité, cesprojets engendreront des effetsindirects sur le reste de l'économie etsurtout à l'échelle régionale sur lessecteurs amont et aval et permettrontla création d'un certain nombred'emploi temporaire au cours de laréalisation des aménagements. Ilspermettront également de créer unbesoin en main d'oeuvre permanenteprincipalement dans la gestion etl'exploitation du barrage et du réseaud'irrigation.

La culture du riz requière de l'eau, etpour les systèmes irrigués, lamaîtrise de sa consommation en eauest nécessaire, en particulier pour lespays arides et semi-arides où l'eauconstitue une denrée précieuse.

L'office régionale de mise en valeuragricole du Gharb, dans un souci degérer avec parcimonie les ressourcesen eau mises a sa disposition, adécidé de mener en collaborationavec 1’institut Agronomique etVétérinaire Hassan Il de Rabat, uneétude en 3 phases, en vue dedéterminer les besoins en eau du rizet la recherche des voixd'amélioration de l'efficienced'utilisation de l'eau d'irrigation decette culture dans sa régiond'intervention.

La première phase a permisd'identifier les modes de conduite del'irrigation du riz dans la régiond'étude. Quant à la deuxième phase,elle a permis de comparer les modes

de conduite de l'irrigation. Elle aégalement procédé à une premièreestimation des besoins en eau du riz.

Le présent mémoire de 3ème cycleen Génie rural qui s’inscrit dans lecadre de la troisième phase de cetteétude, a pour objectifs:

1. Testez chez des agriculteursreprésentatifs les variantes deconduites d'irrigation du riz quiont été expérimentés lors de ladeuxième phase en stationexpérimentale (CTCAS).

2. Déterminer les besoins théoriquesde la culture du riz à traversl'estimation des besoins en eaud'évapotranspiration et des pertespar percolation.

3. Procéder à l'estimation de laconsommation en eau à l'échelledu secteur rizicole afin d'évaluerl'efficience du réseau d'irrigation.

La méthodologie adoptée a consistéà:

⇒ L'estimation de la consommationen eau du riz à l'échelle de:

• la parcelle grâce au suivi dejaugeurs parshall installés au pointd'alimentation en eau du clos;

• Un sous-secteur sur la base dudébit et du temps defonctionnement d'un module àmasque placé en tête de ce secteur;

• secteurs rizicoles par le suivi d'unseuil épais de type RBC ou dudébit des groupes de pompages.

⇒ Détermination des besoins en eauthéoriques de la culture parl'estimation de l'évapotrans-piration à partir des donnéesrecueillies aux stationsagrométéorologiques et descoefficients culturaux proposéspar la FAO; et par la mesure del'infiltration par des limnimètresinstallés dans les clos suivis.

Les résultats suivant étaient obtenus:

• les besoins d'évapotranspiration duriz durant la campagne rizicole1996 étaient de 6796,5324 et 6084m3/ha respectivement pour la STI,

52 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

1996/97THEME : Les aménagements intégréspar lacs et barrages collinaires,évaluation de l’expérience tunisienne etmarocaine.ETUDIANT: ABDELLAOUI Thameur ENCADRANT : Pr. A. DEBBARH

THEME : Contribution à l’étude de laconsommation en eau de la culture du rizdans le Gharb.ETUDIANT : COULIBALY TahirouENCADRANT : Pr. K. BELABBES

Page 13: Art[1][1].CRESA

la PTI et la FAG. Ces besoins pourla décennie sont en moyenne de654lm3/ha.

• Les besoins d'évapotranspirationont représenté 48% des besoins eneau du riz au cours de campagne1996 et l'infiltration, 20%.

• La consommation en eau au niveaude dix clos rizicoles a varié entre9672 et 11849m3/ha, avec unemoyenne de 10013m3/ha.

• Les taux moyens d'infiltrationobservés au niveau des clos suivisont varié entre 1.17 et 2.63 mm/j,avec une valeur moyenne de 2.08mm/j.

• La consommation moyenne en eauau niveau d'un sous-secteurrizicole, le S7B de la PTI a été de21454m3/ha.

• La consommation moyenne en eauau niveau du secteur S7B de la PTIest estimée à 19395 m3/ha, soit uneefficience du réseau d’environ50%.

• La consommation en eau au niveaud'autres secteurs rizicoles suivisentre 15682 et 23416 m3/ha soitune efficience variant de 42 à 63%.

Le présent travail a été réalisé dansle cadre du programme de rechercheproposé par l'Agence Internationalede l'Energie Atomique sur«l'utilisation des techniquesnucléaires pour l'optimisation del'utilisation des engrais pour le bléen irrigué dans le but d'améliorerl'efficience de d'utilisation de l'eau etde l'azote et de réduire enconséquence la pollution del'environnement». Dans cette étude,les principaux objectifs ont concernél'évaluation de l'efficienced'utilisation de ces deux élémentspar la culture à travers l'estimationde sa réponse aux apports d'une partet d'autre part à travers l'appréciation

des différents termes des bilanshydrique et azoté.

Un essai a été installé à la Stationd'Expérimentation Hydro Agricolede Khemis Mtouh. Il concerné, enplus d'un traitement témoin, quatretraitements apportant deux dosesd'azote (120 e 180 kg N/ha) etappliquées selon deuxfractionnements différents (1/3 ausemis ou au stade A; les 2/3 restantsau stade B). La méthodologie miseen oeuvre a consisté en un suivitensio-neutronique, l'extraction de lasolution du sol à l'aide de tensionics,le marquage sélectif de l'azote del'engrais et des mesureslysimétriques.

Les résultats ont montré que lerendement du blé a augmenté avec ladose d'azote, le rendement maximala été obtenu par le traitementfertilisé à 180 kg N/ha dont lapremière fraction a été appliquée austade A. Les consommations en eauont été évaluées à 310 mm enmoyenne pour tous les traitements.L'efficience d'utilisation de l'eau aété améliorée par les dosescroissantes d'azote. Des pertes d'eauimportantes ont survenu en début decycle pendant la période pluvieuse(40% des apports). Par contre, l'eauapportée par l'irrigation n'a pas étéentraînée en profondeur.

Il ressort des résultats de l'analyseisotopique que l'utilisation de lafraction apportée au semis été moinsefficiente que celles apportées austade A et au stade B. La culture autilisé en moyenne 20%, 62.1 % et55.2% respectivement de l'azoteapporté à ces dates. La quantitéprovenant du sol a légèrementdiminué avec la dose et augmentépour les traitements fertilisés ausemis. L'azote résiduel du sol issu del'engrais a enregistré une baisse avecla dose: 28.3% et 20.9% enmoyenne respectivement pour lesdoses 120 et 180 kg N/ha. Lespertes totales issues de la fractionappliquée au stade A ont été trèsfaibles par rapport à celles issues dela fraction apportée au semis (2.6 et7.7% contre 50 et 53%respectivement pour les doses 120 et

180 kgN/ha). Les pertes parlixiviation déterminées au niveaudes traitements à 120 kgN/ha ont étéestimées à 92 kgN/ha pour letraitement fertilisé au semis et 66kgN/ha lorsque la première fractiona été apportée au stade A.Cependant, les quantités issues del'engrais sont restées négligeables.

Le delta du fleuve Sénégal (rivemauritanienne), a connu, depuis sonaménagement, une récession del'agriculture irriguée surd'importantes superficies (plus de 56% de la surface aménagée estabandonné).

La remontée de la nappe alluviale,sous-jacente, semble être l’une descauses principales de ce problème.

Le présent travail a pour objectif, decontribuer à l’étude de l'impact del’irrigation dans le delta du fleuveSénégal en rive droite. Les effets dela pratique de l'irrigation sur leseaux et les sols du delta ont étérecherchés an cours de cette étude.Les eaux souterraines ont étécaractérisées afin de contribuer à lacompréhension du fonctionnementde la nappe superficielle.

A cet effet, un ensemble de donnéeshydrogéologiques, hydrologiques,climatiques et agropédologiques ontété collectées. Elles portaient sur ledelta, d'une manière générale, et lede façon particulière. Ces élémentsont permis de caractériserl'évolution de la nappe au niveau dudelta et d'élaborer les bilanshydrogéologiques et salin an niveaudu périmètre de M'Pourié.

L'étude de l'évolution de la nappe,au niveau du delta, a montré que leniveau général est en augmentationdepuis la mise en service desouvrages hydro agricoles et

53 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Etude de l’efficienced’utilisation de l’eau et de l’azote par leblé en irrigué dans la région desDoukkala (utilisation du marquageisotopique).ETUDIANT: BENABDELLAH SalmaENCADRANT : Pr. M. BAZZA

THEME: Contribution à l’étude del’impact de l’irrigation sur la qualité deseaux et des sols dans le Delta du fleuveSénégal. Cas du périmètre de M’Pourié(Mauritanie).ETUDIANT : ABDDAYEM MaawiateENCADRANT: Pr. A. DEBBARH ; A.

HAMMANI

Page 14: Art[1][1].CRESA

particulièrement les adducteurs despérimètres, Sa salinité s'est accrue,passant du simple au triple, danspresque tous les bassins.

Le calcul du bilan hydrogéologique,au niveau du périmètre de M'Pourié,a montré l'existence de deux phasesd'évolution. La première phase, de1987 à 1990, est caractérisée par uneremontée faible du plan phréatique,à raison de 4 cm/an. Pour la secondepériode, de 1991 à 1994, ce rythme apratiquement quintuplé, passant à 20cm/an. Cette remontée est surtout lefait des volumes injectés pourl'irrigation. Ces Volumes repré-sentent 70 % des apports à la nappe.

Quant à l'élaboration du bilan dessels, elle a mis en évidence quel'accumulation des sels est forméesurtout par les apports d'eaud'irrigation en l'absence d’exutoiresnaturels au niveau du périmètre.C'est le cas, aussi, pour l'ensembledu delta, L'accumulation de sels sefait à un rythme moyen d'environ3000 tonnes, soit près de 0.8 tonnes.

Ces résultats dénotent des dangersencourus par la pratique del’irrigation dans le delta et indiquentl'urgence avec laquelle il fautrechercher une issue à la nappe dudelta (système de drainage adapté),

Dans le cadre d'une convention entrel'Office Régional de Mise en ValeurAgricole du Gharb (ORMVAG) et leCEMAGREF (France) dontl'objectif est d'acquérir un référentielsur le drainage dans la région duGharb, une attention particulière estaccordée à la lutte contre la salinitéet l'engorgement des sols argileuxlourds, due à la présence d'unenappe peu profonde et de salinitéélevée.

Notre expérimentation a été menéedans le but, d'abord de décrire le

transfert de sel dans le sol et lanappe, ensuite de dégager lacapacité de lessivage du réseau dedrainage et enfin d'établir un bilande sels sur une parcelle drainée.

Cette étude a été conduite sur lastation expérimentale de Souk Tlet(Gharb) durant 5 mois janvier-juin1997). En effet, on a procédé à desmesures hydrologiques et de salinité(CE) des eaux (nappe, drainage,irrigation, pluie) et des sols. Cetteévaluation a été effectuée dans letemps et dans l'espace aussi bien àl'échelle d'une parcelle drainée(écartement 40m et profondeurmoyenne des drains 1.13m) qu'àl'échelle de toute la station en ce quiconcerne les mesures de salinité deseaux et des sols. Les analyseschimiques ont été effectuées auniveau du laboratoire agropé-dologique de l'ORMVAG.

Les résultats de l'étude nousconduisent à conclure que lasalinisation des sols est due engrande partie à la persistance de lanappe à des faibles profondeurs. Parconséquent, elle serait de plus enplus accentuée lorsque les eaux de lanappe sont plus salées.

Le réseau de drainage montre uncomportement hydraulique dif-férent, dépendant aussi bien descaractéristiques du réseau (écar-tement et profondeur de drain) quede la situation topographique de laparcelle. Cependant, il montre uneefficacité importante pour lelessivage des sels dans le cas desparcelles à drains profonds.

A l'échelle parcellaire, la répartitionspatiale est caractérisée par dessalinités égales entre drain etinterdrain sur les horizons desurface. Elle serait plus complexeen dessous du drain et dépend alorsde l'état d'humidité du sol.

A l'échelle de la station, larépartition dans l'espace montre queles eaux de la nappe et de drainageprésentent des salinités différentessur les parcelles expérimentales cecidépend de l'intensité de renouvel-lement de l'eau, donc de la topo-graphie de la parcelle.

La variation dans le temps de lasalinité des eaux et des sols dépendénormément des événementsd'apports (irrigation et pluie). Eneffet, la salinité du sol variefortement à court terme maisfaiblement à long terme.

Enfin, la géochimie des eaux(drainage et nappe) et des solsindique des compositions chimiquespareilles.

Le présent travail a porté sur l'étudedes paramètres hydrauliques,géométriques et climatiques affe-ctant l'uniformité en irrigation paraspersion, dans le gouvernorat deSiliana en Tunisie. L'étude expéri-mentale a consisté à mesurer lapluviométrie d'asperseurs isolésd'une part et en fonctionnementsimultané d'autre part, en vue decaractériser l’uniformité d'arrosage,sous différentes conditions de vent,de pression et d'écartement.

Par ailleurs, la méthode SOD,préconisée par Hart et Peri (1979), aété utilisée pour identifier lesmeilleures conditions de fonction-nement des asperseurs. Elle permetd'estimer la dose en fonction de ladistribution spatiale de la pluvio-métrie, et de déduire les paramètresindicateurs de performance d'ar-rosage tels que l'efficience d'ap-plication, le taux de perte par perco-lation et la surface adéquatementirriguée.

L'optimisation du fonctionnementdu réseau étudié a été abordée dedeux manières, premièrement, encomparant les caractéristiquesexpérimentales à celle deChristiansen et deuxièmement àtravers le développement d'unprogramme permettant d'optimiserla pression à la borne de manière àavoir une variation relative de débitle long de la rampe de 10 %.

54 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME : Suivi qualitatif du réseau dedrainage de la station expérimentale deSouk Tlet au Gharb : Salinité des eaux etdes sols (saison décembre 1996/ juin1997). ETUDIANT : AMAIDI MohamedENCADRANT : Pr. A. DEBBARH ; A.

HAMMANI

THEME: Possibilités d’améliorationdes performances de l’irrigation paraspersion dans les périmètres de Siliana,TunisieETUDIANT: OUERFELLI NabihaENCADRANT: Pr. M. BAZZA

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Les résultats obtenus ont permisd'étudier l'uniformité de distributionde l'eau en faisant varierl'écartement et la pression de servicesous différentes conditions de vent,la formule d'uniformité étant cellede Christiansen (1942).

Ils ont également montré quel'augmentation de la vitesse du venttend à altérer l'uniformité alors quel'augmentation de la pression et laréduction de l'écartement entreasperseurs agissent positivement surl'uniformité d'arrosage.

En admettant le critère del’irrigation convenable de 80 % de lasuperficie tel que recommandé parKeller et Bleisner (1990), l'irrigationpar aspersion ne doit pas êtrepratiquée dans les périmètresirrigués de Siliana dès que la vitessedu vent dépasse 6 m/s.

Pour l'écartement 12 m x 18 m, lafraction de surface adéquatementirriguée est plus faible surtout pourles vitesses de vent comprises entre0 et 2 m/s. Elle est maximale pourles vitesses comprises entre 0 et 2rn/s pour l'écartement 12 m x 12 m.Enfin pour l'écartement 12 m x 9 m,ce pourcentage est maximal dès quela vitesse du vent dépasse 8 m/s.

En définitive, la méthode SODpermet d'estimer que l'écartement 12m x 12 m et la pression de 3 barsprocurent la meilleure uniformité etce quelle que soit la vitesse du vent.

La confrontation des résultatssimulés par le modèle deChristiansen avec ceux mesurésexpérimentalement in situ, permetde conclure que le réseau à laparcelle du CPRA de Siliana estsurdimensionné.

Enfin un programme a étédéveloppé pour optimiser lapression au niveau de la borne enadmettant une variation relative dedébit de 10 %, une pressionmoyenne sur la rampe identique à lapression nominale et ceci en variantsoit le diamètre soit la longueur de larampe.

La présente étude conduite au coursde la compagne 1996-97 aupérimètre des Doukkala avait pourobjectif l’évaluation de la possibilitéd’utilisation de l’approcheclimatique basée sur le référentielPenman-Monteith dans laplanification de l’irrigation à traversle diagnostic du déroulement actuelde l ’irrigation.

Pour atteindre cet objectif un suivide déficit hydrique par l’approcheclimatique et par la mesure directe aété effectué chez les agriculteurs auniveau de 16 parcellesreprésentatives. Ces derniers sontchoisis dans quatre casiers :Zemamra et Extension Faregh(irrigué par aspersion) Sidi Bennouret Faregh (irrigation gravitaire) enfonction de type de sol, type deculture (blé et betterave) et date desemis.

Le déficit hydrique mesuré et ledéficit estimé suivent les mêmesallures au niveau des parcelles debetterave à sucre et de blé et sur lesdifférents types de sol et pour lesdifférents modes d’irrigation. De cefait l’emploi de l’approcheclimatique basé sur ET0 Penman-Monteith est valable.

L’évolution du déficit au niveau desparcelles était différente d’uneparcelle à l’autre. Ainsi les valeursmaximales des déficits hydriquesont oscillé entre 80 mm et 190 mmenregistrés respectivement auniveau des parcelles de betterave àsucre SA21 (irrigué par aspersion,casier Faregh) et SG11 (irrigué parmode gravitaire, casier sidiBennour). Au niveau des parcellesde blé, le déficit hydrique maximal aoscillé entre 60 mm et 125 mm. Cesrésultats montrent que les déficitshydriques maximums sontsupérieurs ou égaux au déficithydrique permis par le projet qui estde l’ordre de 60 mm.

Les courbes d’évolution du déficithydrique ont montré que lesirrigations sont déficitaires.Exception faite de la parcelle de bléirrigué par mode gravitaire BG21(casier Faregh) et des parcelles debetterave à sucre SG21, SG22irriguées par mode gravitaire, et dela SA21 irrigué par aspersion (casierde Faregh) qui ont reçu desirrigations complètes.

Les rendements les plus élevés sontobtenus dans les parcelles danslesquelles le déficit a été maintenu àdes niveaux acceptables. Cecijustifie une bonne gestion desarrosages (quantité, moment desapports).

Les parcelles de betterave irriguéespar aspersion ont reçu en début decycle une dose moyenne de 39,5 mmet fin de cycle une dose moyenne de57,2 mm qui est légèrementinférieur à la dose 60 mm préconiséepar le projet. Alors que cellesirriguées par mode gravitaire ontreçu des doses nettes variant entre55 mm et 95 mm avec une dosemoyenne de 68 mm.

Les parcelles de blé irriguées paraspersion ont reçu des doses nettesvariant entre 36 mm et 40 mm endébut de cycle et des doses nettesvariant entre 36 et 60 mm en fin decycle. Alors que la dose nette reçupar les parcelles de blé irriguées parmode gravitaire a varié entre 52 et105 mm avec une dose moyenne de76 mm.

La durée d’arrosage a varié entre 10et 14 heures pour la main d’eau de30 l/s et entre 17 et 25 heures pour lamain 20 l/s pour l’irrigationgravitaire. En début de cycle, pourl’irrigation par aspersion, la duréedu poste d’arrosage a varié entre 3 et5 heures pour la betterave à sucre etelle était de 4 heures pour le blé. Enfin de cycle, la durée de posted’arrosage a varié entre 5 et 8 heurespour la betterave à sucre. Pour le bléelle a varié entre 4 et 7 heures.

La pluviométrie horaire desasperseurs a varié entre 8 et 14mm/h au niveau des parcelles debetterave. Pour les parcelles de blé,

55 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Contribution à la mise enplace d’un système de planification del’irrigation dans le périmètre deDoukkala.ETUDIANT : BAHARDA MostaphaENCADRANT : Pr. K. BELABBES

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56 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

elle a varié entre 8,58 mm/h et 10,50mm/h. On remarque que lapluviométrie horaire dans toutes lesparcelles de suivi est largementsupérieure à 6 mm/h préconisée parle projet.

Les essais d’uniformité ont révéléque les meilleurs résultats sontobtenus dans la zone pilote du casierZemamra dans laquelle on a rénovéles bornes, pour les écartements de18x18. Le coefficient d’uniformité

(CU) a varié entre 72% et 37%, lecoefficient d’uniformité dedistribution (UD) a varié entre 66%et 20%. Pour les écartements 12*12les résultats s’avèrent supérieurs àceux relatifs à l’écartement 18*18.Ainsi, le CU a varié entre 85 et 64%,UD a varié entre 76 et 53% et lespertes en profondeur ont oscilléentre 23 et 47%.

Pour les parcelles irriguées par lemode gravitaire, les débits manipulés

par les agriculteurs sont légèrementinférieurs à la main d’eau:

• La main d’eau 30 l/s : le débit avarié entre 28,8 et 26,6 l/s.

• La main d’eau 20 l/s : le débit avarié entre 18,6 et 19,5 l/s.

Une comparaison des micros climatsa permis de montrer la proximité descontextes climatiques du casier deSidi Bennour de celui de Zemamra.

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Malgré ses potentialités et sonassainissement, la plaine du Gharbsouffre de plusieurs problèmes dontles plus importants sont l'excèsd’eau de surface et une nappephréatique salée souvent très prochede la surface.

Afin d’éviter ces problèmes, et suiteaux suivis de la qualité des solsréalisés par le laboratoire del'agropédologie qui a jugé la gravitéde la situation, l'ORMVAG a lancéun programme scientifique encollaboration avec le CEMAGREFet l'IAV Hassan II dont l'objectif estd’acquérir un référentiel sur unréseau de drainage plus adapté auxdifférents contextes de la zone(climatique, édaphique) etpermettant surtout de lutter contre lasalinité et l'engorgement des solsargileux.

Le présent travail qui s’insère dansle même cadre, a pour objectifprincipal l'évaluation des risques desalinisation des sols par l'élaborationdes bilans des sels pour lesdifférentes eaux.

L'expérimentation a été menée sur lastation expérimentale de Souk-Tlet(Gharb) durant plus de 6 mois (mi-novembre 97- juin 98).

Ainsi, des mesures hydrologiques,de la conductivité électrique desdifférents eaux (nappe, drainage,ruissellement, irrigation, pluie) et dela conductivité électrique des solsont été réalisées durant le séjour à lastation. En parallèle à ses mesures,des analyses chimiques des eaux etdes sols ont été effectuées au niveaudu laboratoire agropédologique deKénitra.

L'étude de l'évolution de la salinitédes eaux de drainage montre unevariabilité spatiale sur l'ensembledes parcelles dépendant aussi bien

des caractéristiques du réseaunotamment la profondeur des drainsainsi que la cote topographique deces parcelles. Celles qui sont élevéestopographiquement présentent dessalinités mois élevées par rapportaux autres parcelles.

Aussi, le réseau de drainage ainsique celui d’assainissement jouent-ilsun rôle important dans le lessivagesuperficiel et profond des sols parl'évacuation des sels provenantsurtout de la nappe dont la salinité amontré une variabilité verticale ethorizontale pour l'ensemble desparcelles. Cette variabilité est dueessentiellement à la topographie desparcelles ainsi qu’aux schémasd’écoulement dont la conséquenceest l'accumulation des sels de lanappe dans la tranchée des drains.

Quant à la salinité des sols, l'étudede sa répartition spatiale a montréune hétérogénéité mettant enévidence la variabilité spatiale de lasalinité de la nappe. Par contre,l'étude de l'évolution temporelle dela salinité a montré que les sols sontmieux lessivés en période estivalesuite aux irrigations surtout enprésence d’un sol argileux et trèsfissuré en été.

Enfin, l'étude des bilans des sels et lagéochimie des eaux montre que lasalinisation des sols est dueprincipalement à la persistance de lanappe phréatique très salée à desfaibles profondeurs durant la saisonpluvieuse.

Le problème de la désertification auNiger, à l'instar du reste de la régionsahélienne, découle de laconjugaison d'un certain nombred'aspects tant physiques quebiologiques et socioéconomiques.Cette étude vise à travers uneanalyse succincte de certainsindicateurs de dresser un bilan de

l'évolution du processus de ladésertification dans ce paysconstitué à 75% de zonesdésertiques dans sa partie Nord.Auparavant, le processus dedésertification était particulièrementlié à l'occurrence des crises desécheresses et relativement à cela,on a relevé avec l'alternance desannées sèches et humides, unecertaine réversibilité de la dégra-dation des écosystèmes. Maisdepuis la fin des années 1960,l'intensification des activitéshumaines sur les milieux et ladétérioration des conditions socio-économiques ont plus ou moinsremis en cause les possibilités d'uneprobable réversibilité du phénomènede la désertification. C'est mêmedans la bande Sud où les conditionsclimatiques sont relativement plusfavorables (300 à plus de 700 mm),que la menace est la plus alarmante.Les constats qui se dégagent à partirde 1968 au niveau des différentsindicateurs témoignent de l'acuité duphénomène de la désertification.

(a) Concernant la détériorationdes facteurs d'ordre physique,on a relevé :

• Une tendance à l'aridificationperceptible à travers un décalagevers le Sud des courbes isohyètesvariant autour de 1 00 mm sur 1 00Km entre les périodes 1951-80 et1968-93;

• un raccourcissement entre 5 et 20jours de la saison pluvieuse selonles régions ;

• un accroissement des valeurs detempérature de l'ordre de 1 degréCelsius sur ces deux dernièresdécennies;

• une accélération du processus del'érosion éolienne et hydrique, etc.

(b) Au niveau des facteursd'ordre biologique on assisteà:

• Une diminution continue de lacouverture végétale;

• Une perte de la productivité et dela diversité biologiques (baisse des

57 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

1997/98THEME : Etude de l’évolution de lasalinité des eaux et des sols drainés : Casde la station expérimentale de Souk Tlet- Gharb (Compagne 97/98). ETUDIANT: BENYOUSSEF BECHIRENCADRANTS : Pr. A. DEBBARH ;

Pr. A. HAMMANI

THEME: Diagnostic de certainsindicateurs de la désertification au Niger.Situation évolutive et bilan. ETUDIANT : ZANGUINA BrahimENCADRANT: Pr. M. BAZZA

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rendements, disparition decertaines espèces, etc.).

(c) Enfin s'agissant desparamètres socio-écono-miques, la forte croissancedémographique au taux de3,32% de la population nigé-rienne et la concentration deprès des 3/4 de son effectifdans la bande Sud à vocationagricole (représentantseulement 25% de lasuperficie du pays) ont rendupréoccupante la questiond'adéquation entre ressourcesnaturelles exploitables etpopulation. Cette situation aengendré :

• Une extension et une surex-ploitation des superficies agricolesqui a entraîné l'abandon d'unsystème d'exploitation tradition-nelle assez dynamique pour laconservation des ressources(jachère, intégration agricultureélevage); malgré cela, lacroissance des rendements de 2,1%n'a pu équilibré la croissancedémographique.

• Un déboisement abusif où laconsommation en bois énergie(couvrant 90% des besoins) aatteint depuis 1984 les limites de laproductivité des superficiesforestières du pays estimée à 8millions de stères.

• Une politique de mise en valeurdes aménagements hydroagricolespour le développement descultures irriguées, mais dont lesrésultats demeurent encore trèsmitigés; le long de la vallée dufleuve, sur un potentiel irrigable enriziculture de près de 140.000 ha,seulement 16.000 ha sont exploitésactuellement.

Une des importantes conclusions surlaquelle a débouché cette étude estde constater que par ses diversimpacts sur l'environnement, lacause anthropique est probablementau stade actuel la plus prépondérantdans l'activation du processus de ladésertification. En effet, on aconstaté que les indicateurs quicontribuent le plus à la dégradation

des terres sont beaucoup plus d'ordrebiologique et que par ses différentesactivités, l'homme influence aussiles fluctuations climatiques.

Suite aux recommandations del'étude, effectuée dans le cadre decollaboration entre le Départementde Gestion des Réseaux de l'OfficeRégional de Mise en Valeur Agricoledu Gharb (ORMVAG) et le Dépar-tement de Génie Rural de l'InstitutAgronomique et Vétérinaire HassanII, sur les besoins en eau du riz et laconduite de son irrigation dans leGharb, le présent travail essayed'apporter une réflexion sur lesmoyens pratiques pour améliorer lagestion de l'eau et, en conséquence,l'efficience d'utilisation de l'eau dansles secteurs rizicoles. Ainsi, on sedonne pour objectifs :

• faire la synthèse des trois phasesde l'étude sur les besoins en eau duriz et la conduite de son irrigationdans le Gharb ;

• estimer les besoins en eau"théoriques" du riz pour un semisprécoce du mois de mai et analyserl'adéquation entre les besoins et lesconsommations en eau durant lacampagne 1997 ;

• évaluer la situation des asso-ciations des usagers de l'eauagricole (AUEA) dans les secteursrizicoles.

L'enquête documentaire etadministrative, le traitement etl'analyse des données relatives auxbesoins et aux consommations eneau et l'enquête de terrain auprès desacteurs de l'AUEA ont conduit auxpoints suivants :

• la conduite de l'irrigation du rizdans le Gharb se caractérisegénéralement par troisremplissages, deux vidanges et desapports d'entretien,

• la consommation en eau présenteune nette variabilité tant à l'échelle

des clos, variant de 10000 à 23000m3/ha, qu'à l'échelle des secteurs,allant de 12000 m3/ha à 35000 m3

/ha ;

• les besoins d'évapotranspiration,les pertes par percolation et lesvidanges couvrent respectivement55%, 21% et 24 % des besoins eneau totaux de la riziculture.

Le semis précoce, du mois de mai,préconisé par l’ORMVAG a conduità des besoins en eaud'évapotranspiration comparablespour les trois décades du mois avecune valeur moyenne de 6773 m3/ha.Cette valeur est comparable à celledu mois de juin.

La confrontation des besoins en eauthéoriques aux consommations eneau réelles de la campagne 1997,effectuée au niveau du secteur S7B,présente des pourcentages d'écartrelativement élevés compris entre31% et 49%. Ce qui traduit etaffirme la nécessité d'une bonnegestion de l'eau pour améliorer sonefficience d'utilisation.

L'évaluation de la situation desAUEA dans les secteurs rizicolespermet de déterminer les facteurs etles causes de blocage et dedysfonctionnement des AUEA. Cesfacteurs et ces causes trouvent leurorigine aussi bien du côté del'administration que du côté desriziculteurs et concernentgénéralement les points suivants :

• manque de compétence etd'expériences (encadrants etmembres de bureau de l'AUEA) ;

• faute de moyens de commu-nication entre les encadrants, lebureau de l'AUEA et les usagers;

• analphabétisme ;

• tâches et fonctions mal définies ;

• contraintes législatives et juridiques ;

• absence d'esprit associatif ; et

• problème financier.

L'identification de contraintespermet ainsi d'orienter les actions àentreprendre pour la création et pourla dynamisation des AUEA.

58 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Réflexion sur l’améliorationde l’efficience d’utilisation de l’eau dansles secteurs rizicoles du Gharb. ETUDIANT : RAOELISON Lanto H. JENCADRANT : Pr. K. BELABBES

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Plusieurs recherches effectuées dansles périmètres irrigués du Maroc, ontmontré que les plus importantespertes d'eau d'irrigation ont lieu auniveau de la parcelle ou de sonvoisinage immédiat. Le Programmed'Amélioration des GrandesIrrigations (PAGI 11) a bien mis enévidence que la pratique destechniques d'irrigation rationnelles àl'échelle de la parcelle (raieslongues, calants et bassins) ainsi quel'amélioration de l'arroseur ou sonremplacement par la rampe àvannettes ou la gaine souple, sont lesvoies d'amélioration les plus suresen vue de la rationalisation del'utilisation de l'eau d'irrigation.

C'est dans ce sens qu'a été mené ceprésent travail dont l'objectifprincipal est d'étudier les possibilitésd'amélioration de l'irrigationgravitaire à la parcelle dans lecontexte des vertisols du Gharb. Desessais consistant en la collecte desprincipales données de l'hydrauliqued'irrigation de surface, ont été ainsimenés au niveau de la station SoukTelt de l'Office Régional de Mise enValeur Agricole du Gharb(ORMVAG).

Les résultats de ces essais montrentque les lois d'infiltration mesuréespar la méthode de l'infiltromètrerecirculant sont invalides et qu'enrevanche celles calculées par laméthode du bilan volumétriquepermettent des meilleuresprédictions des irrigations. Cesrésultats mentionnent également queles techniques de la rampe àvannettes et la gaine souple nepermettent pas une améliorationremarquable de 1'uniformitéd'irrigation. Ils indiquent aussi quel'impact de la variabilité del'infiltration sur la disparité desquantités infiltrées l'emporte surcelle des débits. Cependant, laconduite de l'irrigation en raies

bouchées et à faibles débits aboutit àune amélioration significative del'efficience d'application (75% à86%) ainsi qu'une réductionconsidérable de la disparité desquantités infiltrées à traversl'ensemble de la parcelle.

La plaine de Soukra-Choutrana aconnu une remontée considérable dela nappe phréatique dueessentiellement à l'interventionanarchique de l'homme ces dernièresannées.

Le présent travail a pour objectifd'identifier les différents facteurs àl'origine de 1'aggravation de lasituation ainsi que d'évaluer l'effetnéfaste de ces facteurs sur la nappeet connaître ceux qui sontdéterminants par l'établissementd'un bilan hydrogéologique et d'unesimulation.

Pour atteindre ces buts, nous avonscollecté toutes les donnéeshydrogéologiques, hydrologiques,climatiques et agropédologiquesconcernant la plaine de Soukra.

Le calcul du bilan a permis deconclure que la nappe phréatique aété alimentée essentiellement par leflux latéral souterrain. Mais depuis1989, et suite à l'extension dessuperficies urbaines, la nappe aconnu une remontée remarquable deson niveau sous l'effet de l'apportdes eaux de ruissellement provenantdu bassin versant. En terme desortie, la Sabkhat constituaitl'exutoire principal de la nappe.Mais, depuis 1995, elle n'a plus cetteparticularité à cause du rejet deseaux usées.

Finalement, l'étude de quelquesscénarios de simulation a montréque le facteur d'urbanisme contribueà la remontée de la nappe plus que lastation d'épuration et le canal côtiernord.

Au Maroc, pays semi-aride, l'eaudevient de plus en plus rare. De plus,au fil des années, on assiste à uneexplosion démographique quientraîne un accroissementexponentiel des besoins en denréesalimentaires impliquant la mise sousculture de nouvelles superficies quiexige, le plus souvent de l'apportd'eau d’irrigation. Ainsi, plus quejamais, une exploitation rationnellede cette ressource naturelle,s’impose.

Gérer c'est tout d'abord mesurer. Parconséquent, on s'est évertué àfournir des valeurs fiables desbesoins en eau des cultures bases detoute conception et de l'exploitationcorrecte des périmètres irrigués.L'estimation des besoins en eau descultures passe par la déterminationde l’Evapotranspiration de référenceETo qui est évaluée généralement àpartir des formules empiriques àcause des difficultés que présententles méthodes expérimentales. Il s'ensuit que les formules ne performantde la même manière à toutes lesrégions. C'est dans ce cadre ques'inscrit la présente étude surl'adaptabilité de certaines formulesempiriques à des régionsdéterminées, qui a pour objectif :

• Faire un inventaire des formulescouramment appliquées au Maroc.

• Comparer quatre formules :Blaney-Criddle SCS et Blaney-Criddle FAO, Hargreaves, etévaporation du bac en considérantcomme base de comparaison laformule de Penman- Monteith,dans quatre régions : Haouz,Moulouya, Loukkos, et la régionde Rabat.

Au terme de ce travail, concernantles formules utilisées au Maroc,quatre bureaux d'études sur cinqenquêtés appliquent la méthode deBlaney-Criddle SCS pour le calculde I'ETo. Tous les ORMVA, à

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THEME: Etude de la possibilitéd’insertion de la rampe à vannettes et dela gaine souple dans le contexte desvertisols du Gharb.ETUDIANT: BOUHAMMADAMohammedENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

THEME: Problématique d’engor-gement des sols et dynamique de lanappe phréatique Soukra - ChoutranaETUDIANT : MEHERZI AmalENCADRANT : Pr. A. DEBBARH ;

A. HAMMANI

THEME : Besoins en eau des cultures etcomparaison des formules climatiquesdans quatre régions du Maroc.ETUDIANT: RAMBELOARIMANCAENCADRANT : Pr. K. BELABBES ;

Malalasoarinivo A

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l'exception de ceux qui disposentd’un parc météorologique completutilisent la méthode du bac pourl'expérimentation sur les besoins eneau des cultures et pourl’avertissement à l’irrigation. Quantà la conception et au dimension-nement des ouvrages, c'est laformule de Blaney-Criddle SCS quiest généralement utilisée.

En ce qui concerne la comparaisondes formules étudiées par rapport àla méthode de Penman Monteith :

• Dans la région des Moulouya laméthode de Blaney-Criddle FAOsemble être la plus adaptée ;

• Dans le Haouz, les meilleursrésultats sont obtenus par laméthode de Blaney- Criddle SCS ;

• Dans le Loukkos, c’est la méthodede Hargreaves qui présente lameilleure estimation de 1’ETo ;

• Dans la région de Rabat, c’est laméthode du bac qui offre lameilleure performance avec uncoefficient de Kb = 0,78.

La présente étude traite lapréfactibilité d’irrigation denouvelles terres à partir de l’Oronteau Liban. Ce projet a pour butl'aménagement et la mise valeur àterme de 6100 ha, les superficiesprévues d’irriguer ne sont pasencore, et ne sont même pascultivées.

En premier lieu, une description dela situation actuelle du réseauhydrographique et de la positionrelative des différentsconsommateurs a été faite Uneévaluation des ressources disponiblea ensuite été entreprise à la lumièrede l'accord qui a été signé avec laSyrie pour le partage des eaux dul'Oronte et ses affluents.

L'étude sur le terrain, la consultationet l’interprétation des cartesdisponibles ainsi que la sélection descultures, que nous avons adoptées

pour construire un assolementprojeté pour le périmètre valorisépar le projet, ont permis d'identifierles besoins en eau de chaqueconsommateur pour les deuxsituations : actuelle et future.

En comparant les ressourcesdisponibles aux besoins desconsommateurs, il a été possible dedresser le bilan de la situationactuelle et future. Les chiffresobtenus ont permis de déterminer lasuperficie irrigable prévue dans leprojet (2600 ha à Hermel, et 3500 liaà El-Qaa),

Par ailleurs, deux alternativesd'irrigation différentes pour le souspérimètre de Hermel, et une seulealternative pour celui d'El-Qaa ontété développées pour testerl'avantage économique du projet ense basant sur le taux de rentabilitéinterne (TRI).

En fin, la solution envisagée a étéexposée et la distinction entre ladisponibilité économique ettechnique des deux alternatives a étéétablie après avoir étudié l'analysede sensibilité.

Peut-on utiliser un systèmed'information géographique (SIG)pour la planification de l'irrigation?C'était la question que nous avonsessayé de traiter dans le présenttravail. Ce dernier a pour objetd'initier la mise en place d'un SIG etde combler l'absence d'outil d'aide àla prise de décision en matière deplanification des irrigations. Eneffet, nous avons développé unsystème d'information géogra-phique, avec PAMAP commelogiciel de SIG et Microsoft Accesscomme système de gestion de basede données, pour le suivi de l'état dudéficit hydrique. L'étude réaliséecomporte deux grandes parties:

• Partie PAMAP, où se fait tout letraitement lié à la cartographie

(digitalisation, création des basesde données, création descouvertures, etc.) en plus de larégionalisation et la spatialisationdes données issues du calcul dansAccess.

• Partie Access, où nous avons créed'autres bases de données (climat,culture, etc.) et où se fait tout letraitement et le calcul lié à cesbases de données.

Ce produit informatique permet :

• L'accès facile aux différentescartes et bases de données.

• La répartition spatiale de la pluiepour une période donnée

• La localisation géographique del'état du déficit hydrique parculture.

• La mise à jour des irrigations parbloc pour les prendre enconsidération lors du prochaincalcul.

Le suivi du déficit hydrique calculéà l'échelle du bloc par le SIG élaboréa été ensuite confronté avec un autresuivi réalisé sur le terrain pour deuxcultures à savoir la betterave à sucreet le blé, ce qui a permet de validerl'approche utilisée dans ledéveloppement de ce système d'aideà la décision en matière depanification de l'irrigation.

La situation actuelle des ressourcesen eau au Maroc caractérisée par sarareté et sa variabilité dans le tempset dans l'espace a poussé lesresponsables et les agriculteurs dansles différents périmètres irrigués àréfléchir sérieusement à propos destechniques d'économie d'eau, enl'occurrence l'irrigation localisée.C'est dans ce cadre général ques'insère notre travail qui analyse lapossibilité de reconversion del'irrigation gravitaire en irrigationlocalisée pour les agrumes dans lepérimètre du Beht.

60 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME : Etude de préfaisabilitéd’irrigation de nouvelles terres à partirde l’Oronte au Liban.ETUDIANT : MAALOUF DanyENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

THEME: Contribution à l’élaborationd’un système d’information géo-graphique pour l’aide à la planificationde l’irrigation dans les DoukkalaETUDIANT : ALBOUCHI Riadh ENCADRANT : Pr. K. BELABBES;

RHAZRI Hicham THEME : Possibilité de reconversionde l’irrigation gravitaire en irrigationlocalisée pour les agrumes au Beht.ETUDIANT : KERS LahcenENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

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La zone d'étude présente desconditions favorables pour l'accueilde la micro-irrigation à grandeéchelle. En effet, le Beht est l'un despérimètres les plus riches enagrumes : environ 10000 Ha. Mais iln'est, pas irrigué convenablementpuisque le barrage El Kensra nepermet pas de satisfaire les besoinsde tout le périmètre selon lespratiques actuelles des agriculteursen matière d'irrigation, Cettesituation contribue à la dégradationdes agrumes qui se manifeste parune diminution de la superficie decette culture et un faible rendement(15 T/Ha en moyenne) qui estconsidéré comme le plus faible àl'échelle nationale.

Par ses avantages, la micro-irrigation peut être un moyenefficace pour promouvoirl'agrumiculture dans le Beht. Eneffet, elle permet la réduction desfacteurs de production et unaccroissement de la production :

30% d'économie d'eau80% de réduction de main d'oeuvre15% de moins des engrais50% d'accroissement de production.Sur le plan technique, la réussite dupassage de l'irrigation gravitaire àl'irrigation localisée doit prendre enconsidération plusieurs paramètres(superficie, âge des vergers, tourd'eau ... ). Ainsi l'étude a pu releverles résultats suivants :

Pour les petites exploitations dotéesd'une superficie en deçà de 1 hectarele projet de reconversion n'est pasjustifié.

Pour les moyennes exploitations, ilfaut procéder au pompage privé àpartir de l'oued ou de la nappe ou lesdeux.

Les grandes exploitations peuventaccéder à un débit permanent et lareconversion peut s'effectueraisément. Toutes les fermes ayant lapossibilité de pompage privépeuvent réussir facilement lepassage à l'irrigation localisée

La reconversion de la technique del'irrigation doit être accompagnéepar un projet de rajeunissement des

vergers ayant un âge qui dépasse 30ans.

Le coût d'investissement d'un réseaude micro-irrigation est estimé enmoyenne à 17000 dh/ha, Il estvariable selon la variante adoptée etles caractéristiques du verger.

L'agrumiculture bénéficie ; en plusdes subventions générales del'agriculture - d'un certain nombred'avantages spécifiques à ce secteuret à l'irrigation localisée. Lemontant total des subventionsrapporté à l'hectare d'agrume sousmicro-irrigation s'élève à 7500 dh.Ce qui diminue considérablement lecoût d'installation.

La micro-irrigation peut être une clépour le développement des agrumesdans le Beht, mais aussi à l'échellenationale et pour d'autres cultures.Elle se justifie principalement par unconstant souci d'économie d'eau etd'énergie dans tous les périmètresmarocains.

Au Maroc, le drainage agricoleconstitue une opération d'aména-gement de grande envergure à l'instardes autres activités d'équipementhydroagricole. En effet, 30% desuperficies irrigables nécessitent undrainage. La plus grande partie setrouve dans la plaine du Gharb. Cetteplaine compte actuellement plus de66000 ha drainés. L'urgence del'aménagement a fait que les réseauxde drainage souterrain ont été conçusen l'absence de références locales surle fonctionnement du drainage. Etantdonné que les besoins en drainagesont importants et doivent sedévelopper dans l'avenir, une stationexpérimentale a été réalisée parl’Office de Mise en Valeur Agricoledu Gharb (ORMVAG) et leCEMAGREF à Souk Tlet dans le butd'acquérir ces références et établirdes règles de conception adaptées aucontexte de la plaine du Gharb.

L'étude du fonctionnementhydraulique et hydrologique duréseau de drainage par tuyauxenterrés qui a commencé depuis lacampagne 1995-1996 jusqu'à ce jourest incontournable s'il est questionde cerner de près les paramètres, deconception des réseaux de drainagedans le périmètre du Gharb.

Le fonctionnement hydraulique duréseau de drainage souterrain estétudié à l'échelle de la parcelleexpérimentale, soumise à descontraintes d'excès d'eau hivernale.Les techniques de drainage agricole(drainage classique, taupage... )permettent de limiter ces contraintesen favorisant le processus del'infiltration. Une première réflexionsur le cadre du travail est proposée àpartir d'un examen critique de lanotion de drainage des sols lourds àtravers la bibliographie. Les débitsde drainage et de ruissellement sontmesurés pour plusieurs parcellesdrainées et non drainées sur le siteexpérimental de Souk Tlet.

Après avoir analysé laproblématique du drainage dans lepérimètre du Gharb, ce travailprésente fondamentalement lesrésultats d'expérimentation et derecherches sur le fonctionnementhydraulique du drainage souterrainpar tuyaux enterrés pour lacompagne 1997-1998. Ainsi, desmesures de débit par empotement,profondeur de nappe et deconductivité hydraulique ont étéréalisées.

Après les trois années de suivi duréseau expérimental de Souk Tlet lespremiers résultats qui se dégagentsont :

• Les débits drainés sont différenciésdu faible à très fort. Pendant lestrois campagnes de suivi quatregroupes ont toujours été distinguéset le nombre d'épisodes dedrainage varie d'une campagne àl'autre ;

• Les valeurs maximales quicaractérisent les débits de drainagepeuvent être interprétées par unelimitation de la capacité des tuyauxde drainage soit liée à des

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THEME: Fonctionnement hydrauliquedu réseau de drainage par tuyauxenterrés de la station expérimentale deSouk Tlet du Gharb. ETUDIANT : MAOUMOU KoikoiENCADRANTS : Pr. A. DEBBARH,

Pr. A. HAMMANI

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62 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

problèmes de pose des tuyaux ou àleur colmatage partiel ;

Sur le plan des restitutions les deuxdernières années de campagne ontprésenté des restitutions élevées parcontre celles de la première année

sont moindres, l'ordre de grandeurde leur différence étant de 40%environ, cela entraîne sans doute deséchanges entre parcelles voisines.Les différences dans les réponseshydrauliques des parcelles nepeuvent être expliquées par les

variations d'écartements par contreles réseaux profonds ont toujoursmaintenu le plafond de la nappe horsde la zone racinaire et ceux moinsprofonds ont occasionné unestagnation de quelques jours qui nedépasse pas une semaine.

Page 23: Art[1][1].CRESA

La présente étude s’articule autourde la problématique engendrée parle développement de l’irrigation auMaroc notamment l’impact desaménagements hydro-agricoles surl’environnement. En effet, lacroissance démographique allant enhausse permanente, la rechercheinlassable de la sécurité alimentairemenacée par l’aléa climatique etl’amélioration du bien être ont étéles précurseurs majeurs d’undéveloppement agricole qualifié depilote qui a conduit le Maroc au fildu temps de s’orienter par le biaisdu développement de l’irrigué et desaménagements hydro-agricoles versl'intensification des cultures et larecherche du potentiel productif deses ressources naturelles.

Or, les interventions massivesentreprises par l’Etat dans les zonesde la Grande Irrigation gérées parles Office de Mise en ValeurAgricole (ORMVA) et même dans ledomaine de la PMH, malgré lesnombreuses retombées positivesatteintes et offertes pour ledéveloppement socio-économiquerégional et national, ont engendré,aussi, des pressions de plus en plusaccrues et inquiétantes sur lesressources naturelles aussi rares etlimitées. D’où, en ont résulté desdéséquilibres dans les écosystèmesmarocains placés désormais dans uncontexte général connu de savulnérabilité aux conditionsbioclimatiques défavorablescaractérisant la zone sudméditerranéenne. Ce qui met enpéril permanent l’étatenvironnemental marocain, menacela vie des êtres vivants et comprometla durabilité même dudéveloppement

Face à cette situation, les efforts deschercheurs et des gestionnaires danstous les domaines et en particulier

des responsables du secteur del’agriculture ne cessent de semanifester à toutes les occasions.Malheureusement, ni les moyens niles outils actuels ne semblent aptes àrésoudre les problèmes environ-nementaux qui s’aggravent de jouren jour. En effet, la majorité desORMVA se trouvent dans l’inca-pacité de gérer et de maintenir laprotection de l’environnement d’oùla nécessité immédiate d’installerdes observatoires sur l’environ-nement à l’échelle de chaque officeet des équipements informatiquesnécessaires pour le traitement etl’analyse des nombreusesinformations collectées du terrain.

Les principaux objectifs escomptésde la présente étude se résument auxpoints suivants :

• comprendre et situer l’agriculturemarocaine et en particulier sacomposante de l’irrigué ;

• comprendre et situer l’environ-nement naturel marocain général ;

• dégager les principaux problèmesenvironnementaux dans les grandspérimètres irrigués du Maroc et ;

• montrer l’utilité de la modélisationinformatique dans la gestion del’environnement dans les ORMVAà travers l’étude du cas del’ORMVA du TADLA.

La méthodologie suivie pourl’aboutissement de la présente étudea consisté sur les démarchessuivantes :

• collecte d’un maximum dedonnées disponibles dans lesbibliothèques de deux ministères :l’Agriculture et l’Environnement ;

• participation dans un travailprofessionnel concernant la Phase2 (version de décembre 98), projetMOR/FAO/AGR ;

• séjour au siège de l’ORMVA deTADLA pour le relevé desprincipaux problèmesenvironnementaux et l’élaborationd’un modèle SIG pour leurdiagnostic et gestion.

L’irrigation par épandage des eauxde crue était et restera toujoursl’élément essentiel de l’agriculturepluviale d’une façon générale dansles régions du centre et du sudtunisien.

L’exploitation des eaux de crue parépandage de l’oued « El Fekka »dans le gouvernorat de Sidi Bouzid apermis l’extension de l'irrigation de7500 Ha avec un débit d’eau dérivéde 60 m3/S.

Dans ce travail, une présentationdétaillée de la technique d’épandagedes eaux des crues dans la région deSidi Bouzid a été faite et uneanalyse- diagnostic du réseaud’épandage des deux périmètresd’étude a été menée. De cette étudeil se dégage ce qui suit :

• Cette technique d’irrigation estconfrontée à des problèmesd’exploitation onéreuse.

• Les ressources en eauxoccasionnellement utilisées par cespérimètres sont plus au moinssures en quantité et en qualité. Dece fait, l’agriculture dans cespérimètres s’apparente àl’agriculture en sec avecl’avantage de pouvoir procéder àun apport d’eau d’irrigation en casde besoins pour le démarrage descultures ou leur entretien éventuelen saison sèche.

Il ressort de ceci que l’arboriculture(en particulier l’olivier), lacéréaliculture (blé dur et orge) et lescultures fourragères (orge en vert)s’accommodent bien à cettetechnique d’irrigation.

• Elle favorise les périmètres ou lesparcelles situées en amont à ceuxou à celles de l’aval.

• L’irrigation par épandage n’étaitpas une irrigation avec des eaux

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1998/99THEME : Impacts de l’irrigation surl’environnement : utilisation d’unsystème d’information géographique(ARC INFO) dans la plaine du TadlaETUDIANT : EL HENDIR RachidENCADRANT : Pr. A. DEBBARH

THEME : Analyse et Diagnostic duRéseau d’Epandage des Eaux de Crue del’Oued « EL FEKKA » dans la Régionde Sidi Bouzid en Tunisie Centrale.ETUDIANT : GHAFFAR HabibENCADRANT : Pr. A. DEBBARH et

Mr. A. HAMMANI

Page 24: Art[1][1].CRESA

claires, il y a colmatage fréquentdu réseau malgré les précautionsprises lors de la conception desouvrages. La pérennité de cesouvrages nécessite des actionsrégulières d’entretien et demaintenance.

En effet une conjugaison des effortsentre usagers et administration estnécessaire sur la base d’un partagedes taches et de leurs financementsclairement établis.

• Les aménagements du périmètretraditionnel ne sont plus assurés etles Mgouds sont moins entretenuset un relâchement de l’initiativecommunautaire est enregistré. Onpeut d’ailleurs considérer cettesituation comme la première étaped’une évolution qui aboutiraprogressivement à l’aménagementmoderne d’une zone irriguée avecl’instauration d’un groupementd’agriculteurs en association àintérêts collectif ayant pour butd’augmenter la technicité desadhérents d’une part et d’améliorerla gestion de leurs exploitations.

Compte tenu de ces résultats, il a étéproposé ce qui suit :

• Veuillez à l’entretien et à lamaintenance du réseau d'irrigationrelatif au périmètre moderne siteS1 et ceci afin d’assurer la sécurité,la garantie et la continuité duservice de l’eau auprès des usagersen les impliquantinconditionnellement dans cesopérations.

• Procéder à la modernisation duréseau de distribution existant dupérimètre traditionnel afin de lerendre rentable dans des conditionsd’aridité croissante.

• Assurer un suivi des projets etréaliser des évaluationspériodiques de leur succès ouéchec.

L'eau est un facteur essentiel pourl'amélioration et la stabilisation desrendements. Cependant, elle devientune ressource de plus en plus rare etsa gestion rationnelle devra être unepriorité. C'est dans ce cadre, que leprésent travail s'intéresse àl’évaluation de la conduite del'irrigation et de la possibilité demise en œuvre d'un système deconseil au niveau du sous secteur Adu périmètre du LOUKKOS, àtravers les objectifs suivants :

• Diagnostic de la conduite del’irrigation dans la zone d’étude ;

• Evaluation des performancestechniques des installationsd’irrigation ;

• Suivi et évaluation de la conduitede l'irrigation par les agriculteurs ;

• Réflexions sur les possibilités demise en œuvre d'un système deconseil à l'irrigation.

Ainsi, pour répondre à ces objectifs,nous avons sélectionné septagriculteurs, chez lesquels, nousavons procédé à une évaluation desperformances techniques desinstallations d'irrigation. Paral-lèlement à cela, nous avons effectuéchez ces agriculteurs un suivi dudéficit hydrique par la méthodegravimétrique et par l'approcheclimatique basée sur le référentielPenman-Monteith ETo.

Les résultats obtenus ont permis derelever :

• Des problèmes de fonctionnementdes bornes d'irrigationprincipalement au niveau desrégulateurs de pressions ;

• L'utilisation d'asperseurs demauvaise qualité et les pratiquesd’élargissement des busesaboutissent à des coefficientsd'uniformité faibles de l'ordre de60% surtout en condition de vent ;

• Les pourcentages des pertes parpercolation par rapport à l'apportnet d'irrigation varient entre 23 et56%. Ceci est dû au dépassementdes durées de poste d'arrosage et àl’utilisation des écartements 18 mx12 m, 12 m x12 m, au lieu de 18m x18 m préconisé initialementpar le projet.

A la lumière des constats énoncés,nous avons conseillé des paramètresd’irrigation pour les agriculteurs etnous avons proposé un schéma defonctionnement d'un système deconseil qui assurera l'encadrement etle conseil des agriculteurs pour unemeilleure gestion des irrigations.

L’objectif de ce travail qui a portésur l’étude de la réutilisation deseaux usées épurées par infiltration-percolation en irrigation de comp-lément du blé, a concernél’évaluation des paramètres agro-nomiques, édaphiques ainsi que lecomportement du matérield’irrigation.

Deux facteurs sont étudiés : le typed’eaux (Eaux usées épurées parinfiltration-percolation, l’eau depuits fertilisée) et le régimehydrique (témoin sec, 100%, 110%et 120% ETM). L’essai a été installésuivant un dispositif en carré latin à5 traitements (témoin sec, 100%ETM-EUI, 110% ETM-EUI, 120%ETM-EUI, 120%ETM-EPF) sur 5lignes et 5 colonnes. La techniqued'irrigation adoptée est lamicroaspersion avec des microjetsdont l'angle d'ouverture est de 180 etdébitant 35l/h à 1.5 bars.

Les résultats ont montré que lesdeux types d’eaux ont entraîné unesalinisation du sol dont laconductivité électrique aconsidérablement augmenté surtoutsous l’eau de puits. La conductivitéélectrique des eaux de drainage aaussi significativement augmenté dudébut à la fin de la campagne

64 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: L'évaluation de la conduite del’Irrigation et des Possibilités de mise enoeuvre d’un Système de conseil àl’Irrigation dans le sous secteur A auPérimètre du Loukkos.ETUDIANT : HADJILLA KhelifaENCADRANT : Pr. K. BELABBES

THEME : La réutilisation des eauxusées par Infiltration-Percolation enIrrigation de complément du Blé dans laRégion d’Agadir.ETUDIANT : DJAMAN KoffiENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

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agricole avec un maximum de6.99dS/m toujours sous l’eau depuits fertilisée. Quant au pH, il estresté plus ou moins stable du typealcalin tout le long du cycle de laculture pour les différentstraitements. L’utilisation des eauxusées infiltrées pourrait entraîner lerisque de contamination des eaux dela nappe par les nitrates (8 à 23.78kg/ha) et ammonium (1.2 à4.2kg/ha).

La sensibilité des distributeurs aubouchage a différé selon les typesd’eaux. Alors que les eaux uséesinfiltrées ont provoqué un bouchagede 0.7 à 0.9 microjet par irrigation etpar traitement, l’eau de puits n’ainduit le bouchage que de 0.15microjet par traitement et parirrigation. Aussi, le coefficientd’uniformité de l’irrigation avec leseaux usées infiltrées a t il varié de 90à 65 %. Pour l’eau de puits, cecoefficient d’uniformité a été stableautour de 90%.

L’irrigation avec les eaux uséesinfiltrées a engendré leur supérioritépour la presque totalité desparamètres mesurés grâce à leurvaleur fertilisante. Le rendement dublé a augmenté avec le régimehydrique EUI et le plus faiblerendement a été obtenu par le témoinsec : 0 à 103.38qx/ha pour lerendement grain et 0 à 91.1 qx/hapour le rendement paille. L’eau depuits fertilisée a engendré derendements inférieurs à ceux deseaux usées infiltrées. Cette tendanceest la même pour les efficiencesd’utilisation de l’eau par la cultureainsi que pour l’indice de récolte.

La présente étude consiste en uneévaluation du fonctionnement desgroupements d’irrigants reconvertisen Associations d’Usagers des EauxAgricoles (AUEA) pour créer uncadre plus propice à la GestionParticipative de l’Irrigation (GPI) au

niveau du périmètre de la Vallée duDrâa. En fait, il s’agit d’analyser lastratégie de GPI adoptée par l’Officede Mise en Valeur Agricole deOuarzazate (ORMVAO), d’évaluerle niveau de réceptivité des usagers,d’examiner les performances dufonctionnement du système relativesau processus engagé et de,finalement, dégager une stratégied’approche face aux droits d’eau etsa gratuité dans la Vallée.

La méthodologie appliquée passepar la réalisation d’enquêtes àdifférents paliers de la chaînetted’institutions impliquées dans leprocessus de la GPI. Une enquêteexhaustive a été menée auprès dupersonnel du bureau centralconcerné par la GPI et ensuiteauprès des Directeurs des Centre deMise en Valeur (CMV). Il a étéprocédé aussi à un questionnementdes 7e membres représentantl’Administration au sein des AUEA.Au niveau de celles-ci, deux sériesd’enquêtes ont été menées, d’unepart, auprès des membresconstituant les bureaux de vingt-quatre (24) associations descinquante trois (53) reconverties endate. D’autre part il a étésoigneusement choisi deux secteursirrigués pour une enquête au niveaudes exploitations agricoles. Bienentendu, Nos recherches et nosanalyses ont été guidées par despostulats et un nombre considérabled’hypothèses préalablement posés.

Au terme du travail, le résultat neconvient pas trop à l’optimisme vis-à-vis de la GPI à la Vallée du Drâacontrairement à ce que plus d’unpourraient s’attendre. En effet, lesgoulots d’étranglement viennent detout bord. Entre autres nous pouvonssignaler :

• Le caractère partiel et discontinude l’aménagement hydro-agricoledoublé d’une dichotomie delogique de gestion entre l’Officed’une part et d’autre part, lacommunauté d’usagers quicontinue à appliquer des règles degestion qui portent trop lesempreintes des cours de l’histoireet des inégalités sociales.

• Les défaillances d’un réseautraditionnel trop important etdéfectueux qui portent les usagersà déployer des efforts démesuréspour garder relativementfonctionnelles les infrastructures.

• La problématique de mise envaleur agricole buttée notammentcontre l’exiguïté des parcelles nes’apprêtant même pas auremembrement et la nature des solsqui sont pauvres, fragiles et à forttaux de salinité.

• De plus, la stratégie de mise enœuvre appliquée par l’Office touten étant incitative et évolutiven’est pas suffisamment adaptée aumilieu. En effet, celle-ci ne prendpas en compte l’état dégradé desinfrastructures et est fondée surl’universalité d’une définitiond’unité organisationnelle qui netient pas partout et ailleurs. A celas’ajoutent les incidences d’unestructure obsolète et inappropriéeau processus de la gestionparticipative.

En réalité, la période de cinq (5)années est insuffisante pour que lesAUEA reconstituées aient exercé unquelconque impact sur laperformance du système. En effet,en terme de distribution d’eau, deprestations de service, c’est lemaintien du statu quo ante.Toutefois, il existe des AUEA,évidemment peu nombreuses, quiarrivent déjà à canaliser l’appro-visionnement en intrants et faciliterles interventions de l’Office auniveau de leur zone d’action.

En guise de conclusion, nous disonsque les conditions qui, au départ,auraient favorisé cette reconversion,sont sur le point de se constituer ende sérieux éléments de blocage audéveloppement ou à l’épanouis-sement des AUEA. Par surcroît, lagestion participative de l’irrigation àla Vallée doit s’inscrire dans uncadre global de développementsocio-économique, durable de larégion trop longtemps reléguée ausecond plan. Il convient de s’enrendre compte.

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THEME: Gestion Participative del’Irrigation dans la Vallée du DraaMoyen.ETUDIANT : JEAN BAPTISTE JeanWillyENCADRANT : .Pr. A. DEBBARH

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Le présent travail a été effectué dansle cadre de la deuxième année d'unprojet de soutien au développementagricole (PSDA). L'étude qui s'étalesur deux ans est réalisée par lacollaboration entre les chercheursdu groupement INRA- IAV HassanII et les cadres de l'ORMVAG.

Les objectifs spécifiques de cetteétude sont (i) déterminer le ou lesmodes d'irrigation gravitaire le (s)mieux adaptés aux aménagementshydro agricoles du Gharb pour lesapports de complément des céréales(ii) comparer le/les modesd'irrigation gravitaire au moded'irrigation par aspersion et (iii)valider l’approche d’avertissement àl’irrigation de complément.

Pour atteindre ces objectifs, un essaien plein champs a été conduit dansle domaine expérimental de l’INRAà Sidi Allal Tazi où des bassins àfond plat, des planches de largeur 6,12, et 18m ; des raies d'écartement 1,2 et 4m et une parcelle d'aspersionont été testés. Le matériel végétal estle blé tendre de variété Achtar, ladate et la dose de semis, lafertilisation, les traitements contreles maladies ainsi que les doses etles dates de l'irrigation ont étéidentiques pour les quatre modesd'irrigation. Ces mêmes techniques,à part l'apport d'eau par irrigation,ont été appliquées au niveau desparcelles « témoins ».

La gestion de l'irrigation a été baséesur l'estimation du déficit hydriquepar bilan hydrique du sol à l'aide ducalcul de l'évapotranspiration deréférence par la formule de Penman-Monteith. Un suivi de l'humidité dusol par gravimétrie et des relevés destempératures de surface parradiothermomètrie Infra Rouge ontservi comme base de vérificationdes calculs du bilan hydrique. Ainsipour la campagne nous avons eu

recours à deux irrigations: une du 19au 23 décembre pour favoriser lepourcentage de la levée, et l'autre du14 au 19 avril en phase deremplissage des grains. L'analyse durendement a été faite à travers sescomposantes : nombre d'épis/m2,nombre de grain/épi, poids de 1000grains, rendement en grain et enmatière sèche totale.

Il ressort des résultats de l'essai que:

• La campagne 98-99 s’estcaractérisée par des précipitationsqui n’ont pas dépassé 205.7 mm.La demande climatique calculéepar la méthode de Penman-Monteith a été de l'ordre de 580mm sur la période allant dedécembre à mai.

• Pour toutes les parcelles, lesdéficits hydriques mesurés pargravimétrie sont proches de ceuxestimés par l’approche climatique.L’écart moyen entre ces deuxdéficits était de l’ordre de 7.78 mmpar période de mesure. L’indicethermique Crop Water Stress Index(CWSI) calculé à partir desmesures de température de surfacea évolué de 0.13 à 0.42 avantirrigation et est négatif aprèsirrigation pour la plupart desparcelles.

• Les meilleures performances del’irrigation à la parcelle ont étéenregistrées au niveau desplanches de largeur 6 m et 18 m età la parcelle d’aspersion.

• Le rendement grain, obtenu auniveau des huit (8) parcellesirriguées a varié de 41.9 (parcelleaspersion) à 67.4 qx/ha (parcellebassin). Quant à l’efficienced’utilisation de l’eau par laproduction grain la variation estde 8.9 (parcelle R 1m) à 13.3Kg/mm (parcelle aspersion). Legain de rendement grain est de33.1; 32.2; 27.5; 27.5; 30.3; 31.3;26.9 qx/ha par rapport auxparcelles «témoins» respec-tivement pour les parcelles P 6m, P12m, P 18m, R 1m, R 2m, R 4m,bassin et aspersion.

• La marge réalisée au niveau desparcelles irriguées après une

analyse économique a varié de5049 (parcelle aspersion) à 9991.5dh/ha (parcelle bassin). Lesparcelles témoins ont donné unbénéfice de 1269 dh/ha et 4566.5dh/ha respectivement pour letémoin des raies - planches –aspersion et le bassin témoin.

Parallèlement à l’essai sur les modesd’irrigation, un suivi du déficithydrique au niveau de 3 parcelles esteffectué en vue d’évaluer les apportsde complément de blé chez lesagriculteurs. Les résultats montrentla nécessité de mieux cibler lesarrosages en fonction du stress réeldu couvert du blé. La mise en œuvred’un système d’avertissement devratenir compte des contraintes dont lenivellement du terrain, le tour d’eauet le risque d’inondation. Cet aspectreste à approfondir dans l’avenir.

Conformément au désir duMinistère de l'Agriculture du Tchadd'orienter les recherches vers larésolution des problèmes quiempêchent le développement despérimètres irrigués, notamment lefonctionnement des organisationspaysannes sur ces périmètres, il nousa été donné de faire le présent travailqui se propose d'apporter quelquespropositions pour l'amélioration dela gestion des aménagementshydroagricoles en se basant sur uneétude de cas des associations desusagers des eaux agricoles (AUEA)du périmètre de la Tessaout amont.Ainsi, l'enquête - interview menéeauprès des différentes associationspaysannes et organismes d'enca-drement révèle les points suivants:

Pour les AUEA de la Tessaoutamont, les caractéristiques prin-cipales sont:

• assez bon fonctionnement avecune gestion financière transparente

• bonne maîtrise des tâches degestion de l'irrigation à charge

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THEME: Recherche de techniquesd’irrigation adaptées à l’irrigation decomplément du blé dans la zone duGharb.ETUDIANTS : BOUBAGRA Majida ENCADRANT : Pr. K. BELABBES,

SOULEY Yahia

THEME: Etude diagnostique desOrganisations Paysannes desaménagements Hydro Agricoles duTchad a la lumière des AUEA duPérimètre de la Tessaout Amont.ETUDIANT: ABDOUL Mahal AlizareENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

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• niveau assez faible de transfert destâches aux agriculteurs

• cohésion de groupe assez modestemais qui n'entrave pas le bonfonctionnement des associations

Pour les organisations paysannesdes périmètres irrigués du Tchad,

• fonctionnement médiocre avec unegestion financière déficiente

• non maîtrise des activitéstechniques de gestion del'irrigation

• assez faible niveau d'interventionde l'état dans les activités degestion des réseaux d'irrigation

• cohésion assez controversée ausein des groupements, ce qui rendles associations assez fragiles

Quelques propositions relatives à lastructuration des associations et desorganismes d'encadrement, àl'amélioration de leur performanceet à la création d'un cadre danslequel ces associations puissentfonctionner correctement sontformulées pour une bonne gestiondes réseaux d'irrigation.

Le périmètre irrigué du Tadla est l'undes premiers aménagements dont lestravaux sont entamés en 1938 pourle périmètre des Béni Amir et 1952pour les Béni Moussa. Depuis lacréation de ces périmètres, c'étaittoujours l'administration qui assuraittoutes les fonctions de gestion ets'occupait même des activitéscommerciales au profit desagriculteurs installés dans lepérimètre.

La gestion participative del'irrigation imposée par uneconjoncture financière difficile estconsidérée comme une solution pourréduire les multiples chargesauxquelles l'Etat ne peut plus faireface tout seul. L'Office Régional de

Mise en Valeur Agricole du Tadla adéveloppé une stratégie originalevisant un transfert progressif decertaines tâches de gestion desréseaux d'irrigation aux associationsd'usagers.

Cette originalité tient du fait qu'ilcherche d'abord à améliorer laqualité et la transparence du servicede l'eau et à mettre en confiance sonnouveau partenaire en le dotant enparticulier d'un chéquier pour lacommande de l'eau d'irrigation puisen dynamisant les associations qu'ila créées.

Ainsi, l'usager dorénavant estconsidéré comme client et partenairede l'Office. Cependant cesassociations ont encore quelquesdifficultés de fonctionnement. Leuradhésion complète à la GPI restesubordonnée à la résolution desproblèmes liés aux habitudes trèsanciennes des agriculteurs quiconsidèrent l'Office comme pouvanttout faire et à la réduction leurcrainte d'être abandonnés parl'Office.

La faiblesse de production, lamicropropriété très prononcée, leniveau d'instruction très faible desagriculteurs, l'état physique duréseau et la compréhension mêmedu bien fondé d'un transfert deresponsabilités des opérations degestion d'un Office qui assure unservice de l'eau équitable ettransparent aux associations desusagers sont autant des contraintesdéterminantes dans ce processus.

Notre intérêt pour l'expérience duTadla résulte d'un intérêt similairepour un autre périmètre irrigué, lecasier rizicole de Bongor au Tchad.Abandonné à cause des événementspolitiques du pays, le casier futrepris par les agriculteurs mobilisésspontanément dans une associationqui a mis en place un système degestion locale. L'état est ensuiteintervenu pour faire réaliser destravaux de réhabilitation.

Dans le but d'améliorer la qualitédes arrosages à la raie qui conduiraità corriger les insuccès rencontrésdans certaines parcelles au Tadla,insuccès qui résultent essentiel-lement de l'emploi irrationnel del'eau d'irrigation en fonction descultures pratiquées et de la nonmaîtrise de conduite des arrosages;la présente étude consiste à suivre et.évaluer les performances techno-logiques de la rampe à vannettes etdes siphons tubulaires.

Les objectifs spécifiques de l'étudesont (i) évaluer la performance del'irrigation par rampe à vannettes etpar siphons tel qu'elles sont utiliséespar les irrigants, (ii) comparer lesdeux méthodes d'irrigation au pointde vue technique et économique,(iii) et proposer les paramètresd'irrigation et les modes de conduitedes arrosages afin d'améliorer laqualité d'application de l'eau à laparcelle.

L'étude se déroule à la station d'essaide l'ORMVA du Tadla; elle estpratiquée sur deux parcelles depomme de terre, sur un sol argileux,en climat semi-aride à aride.

Les suivis d'essais ont consisté endes mesures de teneurs en eau dusol, de débits à l'entrée des raies, detemps d'avancement du front d'eaudans les raies et d'infiltration du sol.Le pilotage des irrigations esteffectué par la tenue de bilanhydrique avec utilisation de laméthode de Penman-Monteith pourles calculs de l'évapotranspiration deréférence (ETo). Les améliorationsde performances de l'irrigation ontété effectuées à l'aide du logicielSIRMOD.

A l'issue de ces évaluations, aucunedifférence significative entre larampe à vannelles et le canal revêtude film plastique + siphonstubulaires n'a été mise en évidenceen terme d'économie d'eau. En effet,durant les quatre irrigations la

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THEME: Processus de transfert degestion des réseaux d’Irrigation auxAssociations des Usagers des EauxAgricoles dans le Tadla et intérêt pour lecasier B de Bongor.ETUDIANT: BELEMBAYE TongongarENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

THEME: Evaluation de la Performancede l’Irrigation par rampe à Vannettes etpar siphons dans le Tadla.ETUDIANT : ENDJIKAPOU AlainENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

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parcelle irriguée par rampe àvannettes a consommé 5,6% moinsd'eau par rapport à celle irriguée parsiphons tubulaires (2860 m 3).

Au point de vue performancetechnique de l'irrigation, il y a unepetite différence en ce qui concerneles résultats obtenus au sein desdeux parcelles. En effet, les valeursmoyennes de critères deperformances résultant des quatreirrigations sont:

• Pour la parcelle 1 avec rampe àvannettes, l'efficience del'irrigation est de 79,6%;l'efficacité de 78,6%; le taux deperte en profondeur de 10,7% et lecoefficient d'uniformité de 77,5%.

• Pour la parcelle 2 avec siphons,l'efficience de l'irrigation est de78,6%; l'efficacité de 74, 1 %; letaux de perte en profondeur de 12,1 % et le coefficient d'uniformitéde 73,8%.

D'après ces résultats, la meilleureperformance est obtenue par rampeà vannettes.

D'après la comparaison technico-économique des matérielsd'irrigation utilisés, la rampe àvannettes a des charges de cultures(26046 DH) plus faibles que celles(26275 DH) des siphons tubulaires(surcoût de main d'oeuvre et d'eaud'irrigation). Mais en dégageant unemarge de 17191 DH/ha, les siphonsse présentent comme le matériel desurface le plus compétitif

Cependant, le système irrigué par larampe à vannettes s'est différenciéde celui de siphons par son réglagede débits, avec une variationmaximum de 140% contre 285%.

De ces deux parcelles, un meilleurrendement a été obtenu par laparcelle qui est irriguée par siphons(37,9 t/ha) par rapport à celle de larampe (31,8 t/ha).

Par ailleurs, la conduite de l'arrosageà deux débits (Q1 = 1,6 l/s et Q2 =0,8 1/s) avec une pente de 0,12% etles raies bouchées donne lameilleure performance : uneefficience de l'irrigation de 78,9%,l'efficacité de 100%, le taux de perte

en profondeur de 21,1% et lecoefficient d'uniformité de 74,8%.

A partir de 1990, il y a eu au Marocle passage d’une gestion centraliséedes périmètres irrigués à une gestionparticipative impliquant les usagers.Pour matérialiser ce fait, il a étédécidé la création d’Association desUsagers des Eaux Agricoles(AUEA).

Au niveau de la Tassaout- Amont oùexistaient déjà des associationsd’irrigants, l’état n’a eu qu’àeffectuer une conversion avec lerenforcement des structures pourfavoriser un meilleurfonctionnement.

Conformément au plan d’action GPIdu Maroc et aux dispositionsparticulières de l’Office du Haouz,des évaluations sont faitesrégulièrement pour déterminer lespoints de blocage et trouver les axesd’action pour relancer les AUEA.Dans cette optique, nous noussommes intéressés au diagnostic del’association EL MASSIRA dans lesecteur Tamelelt.

Les objectifs fondamentaux ont étéde voir les rapports qui sedéveloppent entre les usagers, lesrelations que l’association entretientavec son environnement etparticulièrement l’administration, laperformance de l’association quant àl’exécution des tâches qui lui sontconfiées. Cette démarche devaitnous permettre d’identifier lespoints forts et les points faibles del’association de façon à mieuxdéfinir un plan d’action pour saredynamisation.

Les résultats obtenus démontrentune bonne cohésion entre lesusagers due à plusieurs facteurs dontune ancienne expérience del’irrigation et d’association ainsi quele fait d’habiter pour l’ensemble auniveau du périmètre même.

Toutefois, certaines contraintesd’ordre technique, économique etorganisationnel empêchent l’asso-ciation de réaliser correctement lesactivités d’exploitation et demaintenance sur son périmètre.

Les actions à entreprendre pourinsuffler de l’énergie à l’associationpassent par la sensibilisation desusagers par rapport à la GPI, leurformation aux techniques de gestiondes associations et à la conduite del’irrigation ainsi que la possibilité detrouver les ressources nécessairespour financer les activités.

Sur un plan plus global, desmodifications doivent être faites auniveau de la législation pour créer uncadre favorable au développementde l’association. L’administration sedoit aussi de réduire son emprise surl’AUEA pour lui permettred’apprendre à voler de ses propresailes.

Au Maroc, le drainage agricoleconstitue une opération d’aména-gement de grande envergure àl’instar des autres activitésd’équipement hydro-agricoles. Eneffet, 30% de superficies irrigablesnécessitent un drainage. La plusgrande partie se trouve dans laplaine du Gharb. Cette dernièrecompte actuellement plus de 66 000ha drainés. L’urgence de l’aména-gement a fait que les réseaux dedrainage souterrain ont été conçusen absence de références locales defonctionnement du drainage. Étantdonné que les besoins en drainagesont importants et doivent sedévelopper dans l’avenir, une stationexpérimentale a été réalisée parl’ORMVAG et le CEMAGREF àSouk-Tlet dans le but d’acquérir cesréférences et d’établir des règles deconception adaptées au contexte dela dite plaine.

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THEME: Gestion participative del’irrigation dans la Tassaout amont :Etude du cas de l’AUEA EL Massira.ETUDIANT : GALLON FrantzENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

et Pr. A. DEBBARH

THEME:Fonctionnement hydrauliqueet hydrologique de réseau de drainage deSouk-Tlet du Gharb (1995-1999)ETUDIANT: BENMENANA El

MahfoudENCADRANTS : Pr.A. HAMMANI,

Pr. A. DEBBARH

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69 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

L’étude du fonctionnementhydraulique et hydrologique duréseau de drainage par tuyauxenterrés qui a commencé depuis lacampagne 1995/96 jusqu’à ce jourest incontournable s’il est questionde cerner de près les paramètres deconception des réseaux dans lepérimètre du Gharb. Notre travailexpérimental revêt donc une grandeimportance pour la recherche enmatière de drainage. Le fonction-nement du réseau est étudié àl’échelle de la station, soumise à descontraintes d’excès d’eau hivernale.Les techniques de drainage agricole(drainage classique, taupage...)permettent de limiter ces contraintesen favorisant le processus del’infiltration. Une première réflexionsur le cadre du travail est proposée àpartir d’un examen critique de lanotion de drainage des sols lourds àtravers la bibliographie. Les débitset les hauteurs de nappe sontmesurés sur plusieurs parcelles surle site expérimental.

Ce travail présente, fonda-mentalement, les résultats de

synthèse des quatre campagnes defonctionnement hydraulique ethydrologique du réseau de drainage.une très grande variabilité entre lesparcelles de la station, a étéconstatée, en terme de : restitution,durée des saisons de drainage, tempsde séjour de la nappe dans la zoneracinaire. Cette variabilité estd’autant plus élevée si on s’intéressesur deux types de campagnes (sècheet humide) ou si on compare lesparcelles drainées avec les témoins.Quant à la réalisation des bilanshydriques globaux et locaux, ellemet en exergue le rôle essentiel dudrainage de surface qui évacue plusde 40% de l’excès d’eau. L’étude dufonctionnement hydraulique dudrainage souterrain fait apparaîtreque l’alimentation des drainss’effectue essentiellement par leshorizons profonds du sol. Les débitsdrainés sont différenciés du faible àtrès fort. Pendant quatre campagnesde suivi quatre groupes ont toujoursété distingués et le nombred’épisodes de drainage varie d’uneannée à l’autre ; en général, la

majorité des parcelles n’ont paschangé de groupe ce qui explique larégularité de fonctionnement duréseau. Les valeurs maximales quicaractérisent les débits de drainagepeuvent être interprétées par unelimitation de la capacité des tuyauxde drainage, soit liée à desproblèmes de pose des tuyaux ou àleur colmatage partiel. Le taupagecouplé à un nivellement de terrainconstitue une bonne solution àenvisager afin d’évacuer les eaux desurface et éviter la remontée de lanappe et des sels vers la zoneradiculaire. En concertation avec cesrésultats, un assainissement desurface à travers un nivellementassocié à un drainage souterraind’un écartement de 40m et uneprofondeur de pose faible, présenteune solution technique pour drainerle Gharb.

En fin, la conductivité hydrauliquemoyenne des sols de la station est del’ordre de 0,2 m/j. Elle présente unevariabilité relativement élevée entreles différents endroits de mesure.

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L’eau de la nappe phréatique dans lepérimètre irrigué du Tadla estmarquée par une salinitérelativement élevée. Cette réalité estinquiétante dans la mesure où l’eaude la nappe est utilisée, mélangée ounon avec les eaux de surface, pourl’irrigation du périmètre.

Une portion de ce travail consistait àétudier l’évolution spatio-temporellede la concentration en sels de cettenappe phréatique. Cette étude s’estfocalisée sur la période allantd’octobre 1995 à décembre 1999.D’une part, la répartition spatiale dela salinité au sein de la nappe, déjàavancée par les recherchesantérieures, a été confirmée. Cetterépartition distingue trois zones desalinités différentes au sein dudomaine étudié :

• le périmètre des Béni Amir, où leseaux de la nappe sontmajoritairement caractérisées parune salinité très élevée ;

• la zone des Béni Moussa Ouest,pour laquelle les eaux de la nappevarient entre une salinité élevée etune salinité très élevée ;

• la zone des Béni Moussa Est,marquée par des eaux fluctuantentre une salinité moyenne et unesalinité élevée.

D’autre part, l’étude de l’évolutiontemporelle n’a montré aucuneamélioration significative de lasituation au cours des quatredernières années. Une tentatived’explication de la dynamique decette salinité, réalisée avec unSystème d’Information Géogra-phique, s’est achevée par la recom-mandation d’études plusapprofondies à ce sujet.

Pour la période étudiée, laconductivité électrique moyenne de

l’eau de la nappe dans le périmètreétait de 2,86 mS/cm. Ainsi, nonseulement les eaux de la nappegardent toujours une salinité élevéemais l’origine de cette salinité resteaussi mal comprise.

Incitée par cette problématique, lamajeure partie de ce travail a étéconsacrée à l’élaboration d’unmodèle de transfert de solutés. Untel modèle pourrait être utilisécomme outil de prédiction de ladistribution de la salinité dans lepérimètre.

Un modèle numériquebidimensionnel de transfert desolutés dans un milieu poreux saturéet hétérogène a été alors construit.Le modèle mathématique est fondésur l’équation de convection-dispersion pour des solutésconservatifs. Cette équation estrésolue par la méthode numériquedes différences finies en utilisant laprocédure implicite des directionsalternées (ADI). Une interfacegraphique programmée sousWindows a aussi été élaborée autourdu code source.

Après validation du modèle, sesparamètres ont été calés aupérimètre des Béni Amir. Ladétermination des valeurs desparamètres a été effectuée avec laméthode de descente en forte pentepour la période d’avril 1998 à juillet1998. Pour un ensemble de 30 pointsdu domaine, une corrélation de 0,80a été trouvée entre lesconcentrations simulées et lesconcentrations mesurées.

Le modèle de transfert de solutésélaboré au cours de cette recherchese présente comme un premiertravail. Il s’insère dans un ensembleplus vaste de projets de recherchesavec des objectifs à plus long terme.L’amélioration du modèle et savéritable application au périmètre duTadla sont souhaitables.

Parmi les infrastructures les plusimportantes dans les aménagementshydro-agricoles, figurent les canauxtrapézoïdaux d’irrigation. leurrevêtement présente après un certainnombre d’années de leurs mise enservice des désordres d’originesdifférentes qui présentent souventun caractère évolutif. Ils risquent ,par conséquent, de compromettrel’exploitation de ces ouvrages et enentraîner la dégradation totale s’ilsne sont pas détectés et traités àtemps.

Le présent travail consiste en uneétude de la dégradation du canal BasService Triffa du périmètre deMoulouya et du canal Soixante Dixdu périmètre de loukkos. Lapremière partie de cette étude a pourobjet de faire un diagnostic desanomalies qu’a subi le revêtementde ces canaux, de chercher lescauses responsables de cesdésordres, et enfin donner lestraitements susceptibles de remettreen état les parties dégradées de cesouvrages.

Les différents types de désordresrencontrés concernent des fissuresdans le béton avec ou sansapparition d’armatures, affaissementet décalage des plots de canal,détérioration de joints, décollementde couche de béton etrassemblement d’éboulis dans lecanal.

Ces désordres sont la conséquencede la combinaison de plusieursfacteurs, dont certains sont liés à laqualité du matériau, et d’autres sontliés aux conditions d’environnementet d’exploitation.

La réparation des dits désordres peutêtre menée selon deux procédés enfonction de l’état de dégradation : lepremier consiste en des réparationslocalisées moyennant des produits

70 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

1999/2000THEME: Modélisation du transfert desoluté à l’échelle régionale d’unpérimètre irrigué - couplage à unsystème d’information géographiqueETUDIANT: RATSIMA ARIMINI

TokyENCADRANTS: Pr. A. HAMMANI ;

Pr. A. DEBBARH

THEME: Contribution à l’étude dedégradation des canaux trapézoïdauxdans les périmètres du Gharb etLoukkos.ETUDIANT: AZAGAGHE AliENCADRANT : Pr. E. BARTALI

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spéciaux qui améliorent l’étanchéitéet la résistance des sections traitées,et d’autre en une reprise durevêtement de certains parties ducanal dont l’état de dégradation esttrès avancé.

La deuxième partie de l’étude visel’élaboration d’une base de donnéesrelatives d’une part à l’inventairedes caractéristiques hydrauliques,aux revêtement et joints utilisés, et àla nature des sols traversés par lescanaux trapézoïdaux, et d’autre partau diagnostic de dégradations subiespar leur revêtement ainsi qu’auxremèdes préconisées pour yremédier.

Les données utilisées sont cellesrecueillies sur les deux canauxétudiés dans la première partie, etcelle des canaux Nord Bas Service etBeht au niveau du périmètre duGharb.

La création des Associationsd'Usagers d'Eau Agricole (AUEA)en 1990 matérialise le passage d’unegestion centralisée des périmètresirrigués à une gestion participativeimpliquant les usagers. Dans l’effortde concrétiser la participationeffective des principauxintervenants dans les activités demaintenance et d’exploitation desréseaux, de nombreuses actions sontmenées par les différents Offices deMise en Valeur Agricole (ORMVA).Ces actions au niveau de l’ORMVAdu Haouz se ressentent à travers desplans d’actions et évaluations visantà relancer les AUEA.

L’AUEA El Massira retenue dans lecadre de cette étude constitue uneunité d’application dans laquellenous nous efforçons autant que fairese peut de mettre en pratique laméthodologie que nous adoptonsdans la recherche des voiessusceptibles de favoriser la mise enœuvre d’une action conjointe des

différents partenaires (AUEA etORMVA) en matière de main-tenance des réseaux et ouvragesd’irrigation.

Les objectifs fondamentaux àatteindre sont, à partir de laconnaissance de l’AUEA et del’ORMVA :

• De favoriser une prise deconscience de l’état de dégradationdu réseau

• De rechercher les blocages, ainsique les alternatives d’une prise encharge conjointe des tâches demaintenance

• De favoriser une meilleurecompréhension et une bonne exé-cution des tâches de maintenance.

La démarche adoptée pour yparvenir s’articule sur le diagnostic,la recherche d’élémentsmobilisateurs des intervenants àtravers le dialogue, et la présentationd’un plan de formation etd’encadrement destiné à l’AUEA

Les résultats obtenus laissententrevoir de nombreuses alternativesde prise en charge de la maintenancepar les parties concernées.Cependant, l’appel au dynamismede l’administration resteincontournable pour lever lescontraintes qui s’opposent à la miseen oeuvre de ces alternatives. Lescontraintes sont d’ordre technique,socio-économique, administratif,organisationnel et financier

Le Gharb constitue une zoneagricole très importante dansl’économie nationale, tant par lesquantités que par la diversité descultures réalisées. Malheureu-sement, conséquence des conditionspédoclimatiques et topographiques,la plaine souffre de problèmesd’excès d’eau et d’engorgementsuperficiel des sols et leséquipements hydro-agricoles mis enplace ne permettent pas de pallier,

définitivement, à ces problèmes.Aussi, l’ORMVAG, en collaborationavec l’IAV Hassan II et leCEMAGREF, tente t-il d’expliquerle mauvais fonctionnement dusystème de drainage et d’acquérirles références nécessaires en matièrede drainage. C’est donc dans cetteoptique que s’insère le présenttravail qui vise, d’abord, d’évaluerles performances hydrauliques duréseau de drainage et d’assainis-sement et d’identifier, ensuite, lescauses de son dysfonctionnementpour définir, enfin, des remèdes àces inconvénients.

La démarche proposée a nécessité lacollecte et/ou la mise à jours d’unensemble de données relatives à laproduction agricole, la pluvio-métries, l’état du réseau, l’historiquedes aménagements et les pratiquesculturales. En outre, l’instillationd’un dispositif expérimental s’estrévélée indispensable pour juger laqualité et l’efficacité du systèmed’évaluation de l’excédent d’eau. Deplus, une étude critique a été menéepour identifier le rôle des pratiquesde conception, de réalisation et degestion du réseau dans lesproblèmes de son dysfonction-nement. Après traitement desdonnées par tableur et le logicielMapInfo, les principales conc-lusions auxquelles nous avonsabouti sont :

• Le besoin en drainage est plusprononcé pour les culturessucrières et les agrumes que pourles céréales, et plus le réseau prendde l’âge plus les zones drainéesadoptent des attitudes proches decelles des zones non drainées. Enoutre, la superficie emblavée entournesol constitue un bonindicateur des conditionsclimatiques puisque cette cultureremplace les céréales en cas desinistre dû à l’excès d’eau ou à lasécheresse.

• Le réseau d’assainissement estdans un état très médiocre du faitde sa dégradation par les sédimentset la végétation et de la disparitiondes colatures ce qui se répercutenégativement sur le

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THEME : Contribution à laconcrétisation de la mise en oeuvre de laGPI et développement d’une stratégie deréhabilitation ponctuelle du réseautertiaire dans le Tassaout Amont.ETUDIANT : BIANGUE ThomasENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

THEME :Evaluation d’un système dedrainage et d’assainissement dans laplaine du GharbETUDIANT : SAAIDI MohammedENCADRANT : Pr. A. HAMMANI

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72 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

fonctionnement non seulement duréseau de surface mais aussi duréseau profond.

• Plusieurs causes de dysfonc-tionnement du système ont étédécelées dont les plus importantessont celles liées à l’état actuel duréseau et aux défauts d’entretien.

• La pérennité des équipementsimpose la remise en état du réseaud’assainissement par curage, et ledéveloppement d’une approcheparticipative de l’entretien qui faitimpliquer davantage lesagriculteurs.

Le présent travail se propose de fairel’étude préliminaire en vue de laréalisation d’une retenue collinairedans le bassin versant de Nianija

Bolong Amont au Sénégal. Cetteretenue permettra d’atteindre lesobjectifs suivants :

• l’irrigation de 500 hectares ;

• l’abreuvement du cheptel ;

• la recharge des nappes.

Durant cette étude, l’incertitude surles débits et l’absence de stations dejaugeage dans le bassin versant ontmilité en faveur de l’utilisation desméthodes hydrologiques élaboréespar les chercheurs de l’ORSTOM etdu CIEH basées sur lacaractérisation physique des bassins.

De plus les différentes phases del’étude d’un aménagement ont étéabordées à savoir, les étudesgéotechniques et topographiques,choix d’un site, dimensionnement dela digue et des ouvrages annexes.

En ce qui concerne la digue : elle esten terre de type homogèneconstituée de limons argileux, devolume 52102 m3, de longueur 612m, de hauteur 9,5m, de largeur en

crête 5m , pour des pentes des talusamont et aval de 1/3. La capacité dela retenue normale est de 13,8millions de m3. Elle est munie d’uneconduite de vidange longue de 50 men acier, et de 1500 mm de diamètre.

L’évacuation est latéral disposé enrive gauche, de longueur déversante80 m, de seuil en forme de bec decanard et à entonnement. Après leseuil, un chenal conduit les eaux àl’aval du barrage et se termine parsaut de ski permettant de rejeter leseaux évacuées le plus loin possible.

Le coût de l’ouvrage est estimé à463,531 millions de Francs CFA,dont 301222200 FCFA (65,4%) pourla digue, 131790000 FCFA (24,4%)pour l’évacuateur et 30518800FCFA (6,6%) pour la vidange defond et chambres de vannes.

THEME: Etude et aménagement desretenues collinaires sur deux bassinsversants dans les régions de Thiès etDakar au Sénégal.ETUDIANTS: AVA ONDOUA Jean marie ENCADRANT: Pr. E. BARTALI,

DRAME PAPA Samba

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Dans le périmètre irrigué du Tadla,comme dans la plupart despérimètres irrigués, la maîtrise de laqualité des eaux et de l’influence deleur dégradation sur l’état des solsconstitue une étape indispensable àtoute action de planificationraisonnable de la gestion desressources en eau. Ceci irait sansdoute dans le sens de la préservationde la qualité des eaux et des solsainsi que des systèmes de culture.

Ainsi, ce travail s’inscrit dans unedémarche dont l’objectif est la miseau point d’outil d’aide à la décisionconcernant la gestion de l’utilisationconjointe des eaux de surface et deseaux souterraines et son influencesur l’évolution de la qualité des eauxet des sols par salinisation, aveccomme échelle l’exploitationagricole.

Les objectifs assignés à cette étudesont :

I. Identifier les types d’évolution etde dégradation des sols dans lepérimètre du Tadla en rapport avecl’utilisation conjuguée des eaux desurface et des eaux souterraines;

II. Etudier les pratiques actuelles desagriculteurs quant à l’utilisationconjuguée des eaux de surface etdes eaux souterraines ; et

III. Elaborer des propositions destratégie d’utilisation des eauxde surface et souterraines poursauvegarder la qualité des eauxet des sols.

La méthodologie adoptée consiste à:

A. Collectes des donnéesdisponibles sur l’évolutionquantitative et qualitative deseaux et des sols dans le but defaire une synthèse de l’évolutiondes sols par salinisation auniveau du périmètre à partir des

observations disponibles àl’ORMVA

B. Mesure sur le terrain de laconductivité électrique des eauxet des sols ;

C. Enquêtes auprès des agriculteurssur leurs stratégies actuellesd’utilisation conjointe des eauxde surface et des eauxsouterraines ;

D. Caractérisation de la variabilitéspatiale des indicateurs de ladégradation des sols.

E. Validation du modèleIRRICHEM sur des échantillonsd’eau et de sols prélevés dans lepérimètre du Tadla.

F. Analyse des stratégiesd’assolement et d’utilisationconjuguée des eaux de surface etsouterraine.

G. Simulation simplifiée du bilanhydrique et des tendancesévolutives des propriétéschimiques des sols.

Un séjour dans les laboratoires duCIRAD de Montpellier a permisd’effectuer des analysesgéochimiques complémentaires dequelques échantillons d’eau et desols, d’une part ; et de travailler surdes modèles non disponibles à l’IAVHassan II.

Depuis plus d'une décennie, onassiste à une dégradation accéléréedu bas fond du Goulbin Maradi auNiger, dégradation qui résulteessentiellement d'une insuffisancede mobilisation et d'exploitation desressources en eau du Goulbi.Le présent travail se propose de faireun diagnostic de l'irrigation dans lavallée afin de cerner les principalescontraintes, suivies d'une étudehydrologique du régime du Goulbiafin de dégager une perspective dedéveloppement de l'irrigation dans

la vallée. Pour cela, une enquête futmenée dans la zone, ce qui a permisde connaître les principalescontraintes et caractéristiques del'irrigation, de collecter les donnéesclimatiques et hydrologiques ainsique les études régionalesantérieures.

Vu les résultats très mitigés desseuils d'épandage par amont réalisésdans la vallée, on a proposé pour unemaîtrise efficiente de l'épandage deseaux de ruissellement par l'aval, desouvrages de dérivation des eaux decrue.

Le cours d'eau étant jaugé, laméthode statistique fut utilisée pourle calcul du débit de projet. Laformule empirique de Fuller qui estfonction de la superficie du bassinversant, fut aussi utilisée pour avoirun ordre de grandeur du débit deprojet.

L'ouvrage de dérivation seracomposé d'un seuil, d'une passe dedégravement et d'une prise d'eau,toutes entièrement réalisées en bétonarmé.

Il y aura une seule prise en rivedroite vu la configuration du terrainen rive gauche, prise qui alimenteraun canal tête morte qui à son tourrépartira le débit entre deux canauxprincipaux.

Deux variantes de seuils dedérivation à savoir le seuil en bétonet le seuil en gabions d'une hauteurde 1.50 mètres, furent étudiées vu ladisponibilité des matériaux deconstruction dans la zone de projet.A l'issue des calculs d'ouvrages et deleurs coûts estimatifs, on a retenu leseuil de dérivation des eaux de crueen gabions pour la vallée du GoulbinMaradi.

Le coût total de l'ouvrage dedérivation est estimé à 56,5 millionsde Francs CFA sans le réseaud'irrigation.

73 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

2000 / 2001THEME : Les pratiques de pompage enrapport avec l’utilisation conjuguée deseaux de surface et des eaux souterrainesdans le périmètre irrigué du Tadla ETUDIANT : DEHOTIN ADOUNVO

JudicaelENCADRANT: Pr. A. HAMMANI

THEME: Amélioration de l’irrigationdans la vallée du Goulbin Maradi auNiger.ETUDIANT : LOUALI Yahaya ENCADRANTS : Pr. B. ESSAFI; Pr.

E. BARTALI

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Le principal but de ce travail estd'étudier la possibilité de mise enoeuvre du logiciel d'aide à la gestionde l'irrigation CROPREQ dans legrand périmètre irrigué du Tadla.

Pour atteindre cet objectif, undiagnostic minutieux de la gestionactuelle du périmètre a été réalisé.Toutefois, compte tenu du délaiimparti limité (60 jours de terrain),de l'étendue du périmètre (110.000ha) et de la complexité et de ladiversité des problèmes à analyser,des secteurs de référence ont étéchoisis pour mener notre étude.

Un réseau de 15 parcelles deréférence, sur le banal secondaireP13 dans le CDA 504, a fait l'objetde suivis d'humidité de sol et deprogrammation d'irrigation au coursde la campagne 2000 - 2001. Uneanalyse particulière (comparaison devolumes et de dates d'ouverture duréseau) a été fait sur les 3 campagnesconsécutives sèches (1998 - 2001).

• Concernant les dates deréouverture du réseau après unecoupure (pluie, débouchage desiphon, remplissage du barrage,etc.), le logiciel fournit desrésultats qui concordent avec ceuxde l'office par l'utilisation del'approche climatique du bilanhydrique.

• L'évolution des déficits hydriquesestimés par le logiciel estsemblable à l'évolution de ceuxestimés par l'office et semblable àceux mesurés sur le terrain pourtoutes les cultures. Le décalageobservé est fonction des datesd'irrigations pratiquées par l'agr-iculteur (fonction de la durée dutour d'eau et de son objectiféconomique) et celles fournies parle logiciel. Si les 2 dates coïnci-daient, on retrouverait le mêmerésultat.

• En ce qui concerne les volumesque devrait véhiculer le canalétudié, on distingue 3 périodes :

• Période sèche (Juin - Septembre) :tous les cas de prévision donnent lemême résultat. Pour ces mois, onpeut utiliser n'importe quelle annéepour prévoir le volume à délivrerau cours de la campagne. L'officefournit pendant cette périodemoins d'eau aux agriculteurs. Ellene couvre qu'environ 50% desbesoins des cultures. Parconséquent, les agriculteurs vontsolliciter abondamment la nappepour couvrir ce déficit.

• Période pluvieuse (Octobre -Décembre) : l'office délivre plusd'eau que les besoins réels descultures avec une moyenne de20%. Cependant les agriculteurssollicitent abondamment la nappe.Ce qui est synonyme de gaspillage.

• Période intermédiaire, moisquelque fois pluvieux oubénéficiant des réserves des moispluvieux, janvier, février, mars) : laprévision et la satisfaction desbesoins varient en fonction de lanature du mois,

Au vu de ces résultats, nous pensonsque le logiciel pourrait être utilisédans le périmètre moyennantcertains ajustements, desaméliorations et des étudescomplémentaires. Cependantl'utilisation de données d'entréenombreuses et leur mise à jour aucour de la campagne devient unhandicap majeur qui doit faire l'objetde réflexion poussée. A cela, il fautajouter les contraintes liées à la pertede certains fichiers qui entravent lefonctionnement optimal du logiciel.

Les recommandations visantl'amélioration de la gestion del'irrigation par l'amélioration dulogiciel et sa vulgarisation, peuventavoir des retombées très bénéfiquessur la programmation et ladistribution de l'eau dans lepérimètre.

La mise en place des Associationsdes Usagers des Réseaux ( AUR )vers les années 90 à Madagascarmatérialise le passage d'une gestioncentralisée des Périmètres Irrigués àune gestion participative impliquantl'intervention des Usagers. Laprésente étude consiste à uneévaluation de la GestionParticipative de l'Irrigation auniveau d'un secteur de la Plaine de laBasse-Betsiboka à Madagascar. Ils'agit d'analyser l'impact de laGestion Participative de l'Irrigation,approche adoptée par la Sociétéd'état " FIFABE ", par le diagnosticdu système d'irrigation existant:l'examen de la performance duréseau hydraulique, l'évaluation dela réceptivité de l'AUR et l'analysedes contraintes liées à l'exploitationagricole et son environnementsocio-économique ; en dernier lieula solvabilité financière de l'AUR àprendre en charge le fonctionnementet l'exploitation du réseau.

Le résultat n'est pas à la hauteur desespoirs fondés sur la GestionParticipative de l'Irrigation :

• La défaillance du réseauhydraulique et la mauvaiseperformance de la Station dePompage: Avec un besoin en eaude culture de l'ordre de 15.' ) 3 5m3/ha, le taux de satisfaction eneau du réseau n'est que de 35%.

• La difficulté de la gestion duréseau à appliquer les règlementset les consignes en raison de laprédominance des micro-parcelleset de la densité élevée des irrigants.562 familles dépendentdirectement du secteur avec unesuperficie moyenne de l'ordre de1,33 Ha par famille.

• La faiblesse organisationnelle del'AUR pour réaliser pleinement lemandat qui lui est assigné.

74 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Possibilité de mise en oeuvredu logiciel d'aide à la gestion del'irrigation CROPREQ dans le contextemarocain du Tadla.ETUDIANT: ANON BertinENCADRANT: Pr. K. BELABBES

THEME: Contribution a l'évaluation dela gestion participative de l'irrigation auniveau des périmètres rizicoles mal-gaches: cas du secteur de Maroala de laplaine de la basse betsiboka.ETUDIANT: RAKOTOMALALA lony

Tiana ENCADRANT : Pr. K. BELABBES

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• Le transfert de gérance en cours estconfronté aux difficultésfinancières de l'AUR, qui ne luipermettent pas d'assurer certainestâches comme la charged'exploitation de la station depompage de l'ordre de 444 FF/ Ha/saison.

La confrontation des recettes du prixdu paddy aux différentes charges apermis d'avancer un bilan négatif£Le bilan arrive à s'équilibrer avecune amélioration de rendement àpartir de 4 T/ Ha et à l'accès del'AUR au circuit de lacommercialisation du riz usiné . Lesmarges dégagées serviront àalimenter les caisses pour faire faceaux différentes charges .

Aux termes de l'étude, lesrecommandations suivantes sontconseillées pour remettre en route laGPI :

• La remise en état du réseau hydro-agricole et la réfection de laStation de Pompage.

• L'amélioration de la gestion del'eau par:

- L'automatisation de la distributiondes tours d'eau au niveau des blocsd'irrigation.

- L'automatisation de la circulationde l'information entre les différentsresponsables de la gestion duréseau

• L'appui au renforcement de lacapacité organisationnelle del'AUR.

• La solution à long terme consiste àla révision du statut de l'AUR pourqu'elle puisse avoir accès au circuitde collecte et de commercialisationdu paddy. Dans ce cas, l'AURaurait comme mandat d'assurer:

- L'approvisionnement en intrant.

- La gestion, l'Entretien et la Policedu réseau.

- La collecte, la transformation et lacommercialisation du paddy usiné.

Le riz constitue une base alimentairedes Malgaches. La culture de cetype de céréale occupe annuellementune superficie de 1.17 millionsd'hectare. Cependant, le rendementde la production du riz est encorefaible à Madagascar. Il se situe entre15 - 30 qx de paddy / ha.

Un périmètre malgache a été choisipour cette étude, le périmètred'ONIVE. Il a été aménagé en 1990.Il dispose du minimum de basenécessaire sur le plan del'infrastructure et de l'organisationpour une meilleur valorisation del'eau : ressource en eau, réseaud'irrigation, réseau d'assainissement,association paysanne fonctionnelle,etc.

Malgré ces atouts sus-énoncés, lerendement reste encore faible (25qx/ha en moyenne) et n'arrive pas àassurer les besoins en riz desagriculteurs. Cette valeur peutencore diminuer après le passaged'éventuels fléaux naturels tels quele cyclone, l'inondation, etc.

En tenant compte du volume d'eauconsommée, 16 000 m3 /ha depuis laplantation du riz jusqu'à la périodede récolte (1 60 à 180 jours),l'efficience d'utilisation de l'eau enriziculture à ONRVE est de 0. 16 kg/m3.

Comme référence, nous avonsconsidéré le périmètre rizicole duGHARB au Maroc. On a trouvé quel'efficience d'utilisation de l'eau et lerendement y sont respectivement del'ordre de 0.4 kg/m3 et de 44 qx/ha.

De ces faits, les ressource en eau, ensol et variétales disponibles àONIVE ne sont pas bien exploitées.Les analyses des données collectéessur le terrain et la réflexion surl'expérience marocaine au niveau dupérimètre du GHARB, ont montréque le problème pour la riziculturemalgache réside essentiellement

dans la conduite de l'irrigation et lavalorisation de l'eau et qui sontaggravées par les éventuellescontraintes climatiques :

• Le débit d'eau de 2.3 M3/S injectédu barrage pefaire le besoin en eaudu périmètre d'ONIVE mais lagestion de l'eau au niveau dupérimètre n'est pas maîtrisée parles exploitants. La conduite del'irrigation reste rudimentaire.

• La maintenance des réseauxd'assainissement est peu efficace,alors que cette région est situéedans une zone sensible àl'inondation (février - mars) car ilse trouve au niveau de l'exutoired'un bassin versant de 1 300 kM2.

Les solutions proposées au terme dece travail pour améliorer lavalorisation de l'eau dans cepérimètre consiste alors à :l'utilisation des variétés du riz àcycle court (125 à 150 jours) quipermet d'économiser 1000 m 3 d'eauà l'hectare par rapport à laconsommation en eau actuelle,l'application de la fertilisationminérale en vue d'exploiter à fond laressource en sol et le développementdu système de riziculture intensive(SRI) qui a produit un rendementrecord de 170 qx/ha dans la provincede Fianarantsoa Madagascar en1992/1993.

Evidemment, l'étude des conditionsde mise en oeuvre de ces solutionsproposées et l'évaluation de leurimpact sera la suite logique de cetravail.

La présente étude sue la conceptiond'un système de suivi-évaluation desperformances des OfficesRégionaux de Mise en ValeurAgricole (ORMVA) est la suited'une série d'études sur le sujet dusuivi-évaluation des performancesdes ORMVA dont la dernière en date

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THEME : Evaluation de l'efficienced’utilisation de l’eau en riziculturemalgacheETUDIAN: RAFANOMEZANTSOA

Lovaniaina ENCADRANT : Pr. K. BELABBES

THEME: Contribution à la conceptiond’un système de suivi-évaluation desperformances des offices régionaux demise en valeur agricole (ORMVA) auMarocETUDIANT : KORE Mabo Sylvain ENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

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a été réalisée dans le cadre d'unmémoire de fin d'études par AitMensour H. en 2000.

Cette étude fait la synthèse de toutesles études antérieures et propose unsystème recouvrant les quatrethèmes que sont la gestion finan-cière, la gestion de l'eau, l'environ-nement et le développementagricole.

Nous avons choisi des indicateursparmi ceux proposés dans lalittérature. Ils sont complétés pard'autres en tenant compte despréoccupations des différentsintervenants dans le SSEPO et descritères définis pour la réalisation del'étude. Ce sont entre autres lapertinence de 11ndicateur, la facilitéde collecte d1nformations relatives àcelui-ci, la fiabilité des variables etla possibilité qu'on a de les vérifiersur le terrain.

109 indicateurs ont été déterminésavec 216 variables pour les calculer.Une interface informatique est aussiproposée pour la gestion de la basede données ainsi générée.

Si les objectifs fixés à l'étudesemblent être partiellement atteints,et si notre système de suivi-évaluation des performances desORMVA est déjà fonctionnel, ilreste toutefois à être peaufiné pouraboutir à un système plus robuste etplus flexible prenant en compte lesspécificités de chaque office et lescapacités réelles de ceux-ci à fournirune information fiable complète.

La présente étude s'inscrit dans lecadre du projet TARGA, mis surpied dans la vallée de l'Ouneine -Haut Atlas - par l'IAV Hassan II, encollaboration avec la RépubliqueFédérale d'Autriche.

Les objectifs qui lui ont été assignéssont :

1. la caractérisation de la variabilité

temporelle du climat del'Ouneine;

2. l'évaluation du potentiel enressources hydriques souterrainesen période d'étiage, à travers unecartographie de ces dernières etde leur débit ;

3. la cartographie des périmètresirrigués et l'enrichissement de labase de données en cours deconstitution sur la vallée ;

4. la confrontation des ressources eneau aux besoins des différentescultures conduites dans lespérimètres.

Pour répondre à ces objectifs, l'étudeclimatologique s'est basée sur lesdonnées des stations voisines del'Ouneine, faute de référencespropres à la vallée. Les postesclimatiques utilisés sont ceuxd'Ijoukak, Taroudant, Talatn'Yacoub, Aoulouz et Tafinegouit.

La cartographie des sources et despérimètres irrigués s'est faite sousArcView.

Pour la détermination des besoins eneau des cultures, l'approche utiliséeest celle d'Allen et ai (1998). L'EToa été calculée par la méthode dePenman-Monteith vu la disponibilitédes paramètres requis.

L'étude a permis de relever lespoints suivants

• Le climat de la vallée estcaractérisé par l'aridité etl'irrégularité temporelle desprécipitations qui évoluent à la.baisse cette dernière décennie.

• Les ressources en eau exploitéesen période d'étiage sontessentiellement des sources. 242sources ont été localisées et dont84% ont un débit inférieur à 1 L/s.La vallée compte une dizaine desources à débit supérieur à5L/s.

• La confrontation ressources -besoins en eau d'irrigation, amontré qu'actuellement, seulement23.1 % des besoins peuvent êtrecouverts par l'apport des sourcesen période d'étiage, dans le casd'années à faible pluviométrie

• Les ressources en eau exploitéesen période d'étiage sontessentiellement des sources. 242sources ont été localisées et dont84% ont un débit inférieur à 1 L/s.La vallée compte une dizaine desources à débit supérieur à5L/s.

• La SAU irrigable s'élève à 1400 hadispersés en zones d'importancevariable. On note une répartitioninégale des ressources en eau entreles différentes zones.

Les pressions exercées par lesactivités agricoles ont entraîné desdégradations de l'environnement ausein du périmètre du Tadla. Depuisquelques années, plusieurs travauxde recherche s'attèlent à comprendrela dynamique de ces dégradationsafin de modifier leur tendance.

Le présent travail se veut d'établir unmodèle permettant de faire uneévaluation environnementale desexploitations agricoles du périmètreirrigué du Tadla au travers del'écobilan. Cette technique d'éva-luation environnementale peut sedéfinir comme l'inventaire et laquantification des flux de matière etd'énergie aux frontières d'unsystème défini. Le système adoptédans ce travail est l'exploitationagricole.

Pour aboutir à notre objectif, nousnous sommes inspirés de laméthodologie et du modèle wallon"EcoFerme" établi à la Faculté desSciences Agronomiques deGembloux. Dans une premièreétape, nous avons identifié lesprincipales dégradations environ-nementales du périmètre et dégagéquelques éléments responsables deces dégradations. Ces éléments sontl'eau, le carbone, l'azote, lephosphore, le potassium, le calcium,le magnésium et le sodium. Ensuite,l'exploitation agricole a été diviséeen trois compartiments : "Cultures",

76 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME : Etude des ressources en eaude la vallée de l’Ouneine du Haut-atlasMarocain et leur adéquation aux besoinsen conditions de sécheresse.ETUDIANT : DOVONOU Lucrece ENCADRANT : Pr. K. BELABBES

THEME:Contribution à l’élaborationd’un Ecobilan d’une exploitationagricole irriguée dans le périmètreirrigue de Tadla.ETUDIANT: N’GUESSAN Koffi

Rodrigue ENCADRANT : Pr. B. ESSAFI

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"Animaux" et "Sol cultivé". Tout cequi lui est externe a étécompartimenté en quatre - "Eaux duréseau", "Eaux souterraines et le solprofond", "Atmosphère" et "Tiers".Cette compartimentation a permisde définir 33 types de flux. Ladernière étape a consisté à ladéfinition des équations traduisantces différents flux de produits ou dematière en les éléments choisis. Ceséquations sont une estimation de cesflux et ne permettent pas dans tousles cas de les traduire fidèlement.La complexité de certains flux anécessité l'adoption d'hypothèsespermettant de les simplifier et de lesmodéliser. Ces difficultés ontentraîné un déséquilibre des bilansqui a nécessité un ajustement autravers de l'écart de fermeture.

La spécificité de ce modèle parrapport à son homologue wallon estqu'il insiste particulièrement sur leproblème de la salinité qui neconstituait pas une principalemenace pour l'environnement desexploitations agricoles wallonnes.Sa version exécutable développéesous Excel 2000 permet de faire lebilan des flux d'éléments choisis nonseulement aux frontières del'exploitation agricole mais aussi àcelles des compartiments del'exploitation agricole. Elle donneégalement comme résultats : lescaractéristiques chimiques des eauxutilisées, l'évolution des sois irriguésen terme de salinité et d'alcalinitéainsi que les caractéristiqueschimiques des eaux lessivées.

Les premiers écobilans réalisés ontmis en évidence la difficulté desexploitations à fournir toutes lesinformations nécessaires àl'exécution du programme. Cesinformations "difficiles" sont surtoutcelles requises aux cellules du menu"Organisation". Néanmoins, leprogramme a pu être exécuté pourtrois exploitations parmi les onzevisitées.

Dans le cadre de nos travaux de find'étude, la conception et l'étude dubarrage sur l'Oued Makrech est lethème que nous avions traité. Cetteétude rentre aussi dans le cadre duprogramme de lutte contre les effetsde la sécheresse lancé à partir de1999.

En effet la situation pluviométriqueet hydrologique défavorableobservée actuellement au niveau del'ensemble du royaume, affecteessentiellement l'alimentation eneau, la production agricole etl'abreuvement du cheptel.

L'atténuation des effets de lasécheresse actuelle passe donc par lamise en place d'un programme poursécuriser l'alimentation en eau deszones qui souffrent déjà d'un déficiten eau et la création d'emploisaisonnier à travers la création desprojets à forte intensité de la maind'oeuvre. C’est ainsi qu'il est prévuun ensemble des chantiers de routesrurales et de petits barrages dontcelui de Makrech.

Le petit barrage de Makrech sur(Oued Makrech, situé dans tesenvirons de Tissa dans la provincede Taounate, zone semi-aride a pourrôles principaux :

• L'alimentation en eau domestiquedes Centres ;

• L'abreuvement du cheptel ;

• L'irrigation de quelques soixantedix (70) hectares.

Il permet de stocker un volume d'eaude 65OOOOm3 en retenue normale.

Le profil de la digue et saconstitution ont été conditionnés parla nature et la disponibilité desmatériaux sur le site en témoignentles reconnaissances géologiques etgéotechniques réalisées. Leurdiversité milite pour un profil enterre zoné.

L'évacuateur implanté en rivegauche permet l'évacuation de lacrue pentamillenal laminée (Q5000= 22Om3/s ), il est du CREAGERà seuil libre.

La vidange est une conduite en acierde diamètre 800mm implantée enrive gauche. La longueur de laconduite est de 104 m ett'équipement prévu comprend deuxvannes papillons de diamètres800mm et une grille de protection.

Le planning d'exécution des travauxprévoit un délai de 9 à 12 mois et uncoût total du barrage d'environ 15,6millions de Dirhams.

Les ressources en eau du Maroc sontcaractérisées par leur amenuisement.Les précipitations deviennent deplus en plus faibles et sont malreparties dans le temps et dansl'espace. On assiste à un problèmed'adéquation entre les disponibilitéset les besoins en eau, d'autant plusque l'irrigation utilise environ 85%des ressources en eau du pays.

La présente étude vise à déterminerles besoins en eau d'irrigation desprincipales cultures dans les 7grands périmètres irriguésmarocains, à savoir les périmètres dela Moulouya, du Loukkos, duGharb, des Doukkala, du Tadla, duHaouz et du Souss-Massa.

Pour atteindre notre but, nous avonseffectué des visites au niveau dechaque périmètre. Nous avonsconvenu de travailler avec lesstations agrométéorologiques ayantdes séries d'observationpluviométrique d'au moins 20 ans,tout en essayant de faire face auxcritères de représentativité parrapport à la disponibilité desdonnées des stations.

Un nombre total de 16 stations ontservi pour la collecte des données(température, pluie, insolation, vent,humidité,...), soit une moyenne de 2

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THEME : Etude d'un petit barrage surl'oued Makrech dans la province deTaounate au marocETUDIANTS : HAROUNA SouleyENCADRANT : Pr. E. BARTALI ;

SAOUDI Hechmi

THEME : Détermination des besoins eneau d’irrigation des principales culturesdans les périmètres irrigués Marocains.ETUDIANTS:RAZAFINDRATSIMBA

My AinaENCADRANT: Pr. K. BELABBES;

SAIDOU Abdoul-Nassir

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stations par périmètre. Avant letraitement statistique et analyse desdonnées, nous avons procédé à untest d'homogénéité.

Nous avons procédé aussi à l'analysefréquentielle de la pluviométrie.Cette analyse a été réalisée à l'aidedu logiciel «Hyfran» (IRNS-Eau,2000). Elle a permis de dégager leshauteurs de pluie selon lesprobabilités au non dépassement de80%, caractérisant l'année quin-quennale humide, de 50% carac-térisant l'année normale et de 20%caractérisant l'année quinquennalesèche. La pluie efficace a étédéterminée par la méthode proposéepar le Service de Conservation duSol (USDA, 1969).

Ce travail a révélé l'existence d'unecertaine variabilité concernant lesprécipitations entre les stations.Cette variabilité se répercute sur lesbesoins en eau d'irrigation. Auniveau même d'une station, suivantles années, des écarts importantssont enregistrés et ils sont d'autantplus important que la station se situedans des zones à fortes variabilitésinter-annuelles des précipitations.Ce fut le cas de la station de M'rissadans le Loukkos : au mois dedécembre et en année humide onenregistre 180 mm de pluie, enannée moyenne 90 mm et 40 mm enannée sèche. A Taroudant au SousMassa, en année normale et enannée sèche les besoins augmententrespectivement de 16 et 26% parrapport à l'année humide pour lesagrumes, contre 24 et 61 % àBoughriba dans les Moulouya quiest une région plus arrosée.

Ce travail a révélé également quedes efforts ont été effectués quant àla volonté d'équiper en stationscomplètes (souvent automatiques)les périmètres irrigués marocainspour mieux approcher les besoins eneau des cultures et assurer unegestion rationnelle des ressources eneau.

Au terme de ce travail une base dedonnées sur les besoins en eaud'irrigation est disponible pour lesgestionnaires pour une meilleuregestion des ressources en eau.

Le concept d'optimisation s'estétendu à plusieurs domainesd'application, dans le but deressortir, parmi des multitudes desolutions réalisables, la variante laplus avantageuse, respectant descontraintes, qui peuvent êtretechniques, imposées par la naturedu projet, financières ou naturelles,selon les ressources disponibles.

L'application de ce concept ausecteur de l'assainissement s'imposecomme une nécessité majeure, d'unepart, parce que ce poste pèselourdement sur les collectivitéslocales sur le plan financier, etd'autre part; il constitue une clefdéterminante pour toute progressiondans le domaine de l'infrastructure.

C'est dans cette optique que leprésent travail est réalisé. Il vise ledéveloppement d'un logicielpermettant le dimensionnement etl'optimisation des réseauxd'assainissement.

Ce logiciel a été développé enutilisant le langage deprogrammation VISUAL BASIC 6,sous le système d'exploitationWINDOWS. Il est constitué de deuxmodules essentiels: « DEBIT » et «OPTIMASS ».

Le module « DEBIT » permetl'évaluation des débits du projet auniveau de chaque bassin versantélémentaire du site du projet. Cemodule présente les fonctionnalitéssuivantes:

- le calcul des débits des eauxpluviales par la méthode deCaquot, en tenant compte desdébits extra-urbains et desdéversoirs d'orages;

- le calcul des débits des eaux uséespour un système séparatif;

- le calcul des débits des eaux àévacuer dans le cas d'un systèmepseudo-séparatif.

Le deuxième module «OPTIMASS»permet l'optimisation dudimensionnement du réseau enutilisant le principe de laprogrammation dynamique, jugéadapté à ce type de problème. Cemodule est caractérisé par unecertaine souplesse, puisqu'il permetd'extraire les résultats de calcul desdébits issus du module « DEBIT »,comme il peut fonctionner de façonautonome. Par ailleurs, il permet :

• l'optimisation du dimension-nement pour les différents types desystèmes d'assainissement (sépa-ratif. unitaire. et pseudo-séparatit):

• le choix entre 5 modèles de vitessepour le dimensionnement. à savoir:le module de Manning Strickler, lemodule de Chézy, le module deBazin, le module de Kutter et lemodule de Darcy Weisbach:

• le choix des types de matériaux àutiliser dans le processusd'optimisation parmi 5 types:(PVC. CAO, AC BV. BV A ).Toutes les combinaisons de choixsont offertes à l'utilisateur, selon ladisponibilité des matériaux sur lemarché, leurs gammes dediamètres, leurs coûts et leursrésistances à la rupture.

L'utilisation de ce logiciel dansl'étude du projet d'assainissementd'un lotissement de la ville deKhouribga, a permis la réalisationd'un gain de 21.4 % par rapport àl'approche classique adoptée par lebureau d'étude à qui a été confiée laréalisation de l'étude du projet.

Le présent travail a pour objectifsd'une part l'inventaire et l'analysedes principaux ouvrages situés surun réseau d'assainissement agricole,d'autre part, l'étude détaillée desdalots simples.

Cette étude porte particulièrementsur les dalots situés sur les pistes et

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THEME: Développement d’un logicield’optimisation des réseauxd’assainissement liquide.ETUDIANTS : BADDOU HafidENCADRANTS: Pr. M. BEN-

MOUSSA; Mr. H.BEN ALLAL

THEME: Contribution à l’analyse desouvrages d’assainissement agricole : casdes dalots simples.ETUDIANTS: BAZGOUR HananeNCADRANTS: Pr. E. BARTALI ; Mr.

M. LAACHIR

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les routes rurales. Ces ouvrages sontlargement utilisés dans le réseaud'assainissement agricole où l'accèspar l'aval est ad6pté et les méthodesde calcul existantes se basent sur deshypothèses dont les conséquences setraduisent par une surélévation dessollicitations .et donc par un surcoûtnon nécessaire.

Pour concrétiser la méthode decalcul proposée, quelques cas réels

et courants de dalots ont été traités.Les résultats obtenus ont montré quele Logiciel CAD90, utiliséactuellement par les ingénieurs pourdimensionner les dalotsd'assainissement agricole, nes'adapte pas au calcul des petitsdalots soumis aux charges routièresagricoles. En effet, il conduit à unesurestimation des sollicitations et unsurdimensionnement de ces

ouvrages. L'étude de l'influence dela hauteur de recouvrement sur ladistribution des efforts a montré queles sollicitations minimaless'obtiennent pour une hauteur deremblai comprise entre lm et l.50m.Cette étude a montré également quela géométrie la plus économiqued'un dalot est celle où la hauteur estsupérieure à la largeur.

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La présente étude réaliséeconjointement entre par leDépartement de Génie Rural del'institut Agronomique et Vétérinaire(IAV) Hassan 11, la société RiegoNor spécialisée dans les revêtementsen géomembrane et l'OfficeRégional de Mise en Valeur Agricoledu Tadla (ORMVAT ) vise à évaluerl'efficience des arroseurs en terre, àtester une technique de revêtementen géomembrane pour arrêter lespertes d'eau dans ces arroseurs et àétablir les avantages technico-économiques de cette technique. Ace sujet un canal arroseur a étérevêtu en géomembrane dans leTadla,

Les essais de mesures pour évaluerl'efficience ont lieu dans lepérimètre irrigué du Tadla à lacoopérative Dahraouia et dans lesBéni Amir. Ces essais ont consistéen une série de mesure de débit avecun seuil jaugeur RBC sur cinqcanaux arroseurs. Outre ces essaisde mesure un suivi des irrigations aété pratiqué pour déterminer lesdoses d'irrigation apportées, lesavantages et la souplesse d'irrigationde l'arroseur revêtu engéomembrane.

Il ressort des résultats des mesuresen régime permanent que les pertesdans les arroseurs de 400 mètres delongueur et de 2 in de largeur sont enmoyenne de 16 % pour un débit de30 1/s, soit une efficience dedistribution d'eau de 84 %. Dans lesarroseurs de 300 mètres de longueuret de 2 in de largeur ces pertes d'eausont en moyenne de 13 %, soit uneefficience moyenne de l'eau de 87%.

La comparaison économique entrele revêtement en géomembrane etcelui en béton a montré que lerevêtement en béton type desarroseurs de Sidi Bennour dans le

Doukkala a un prix total de 73 440DH sur 400 mètres linéaires soitenviron 1,5 fois plus cher que celuidu revêtement en géomembrane quiest de 49 920 DH. Le revêtement enbéton type des arroseurs du projetPAGI-2 dans le Tadla a un prix totalde 153 489 DH sur 400 mètreslinéaires soit plus du triple du prixdu revêtement en géomembrane. Enplus ces revêtements en béton sontdéjà fissurés et enherbés.

En terme de valorisation d'eau,compte tenu des hypothèses faites, siun canal arroseur en terre de 400 mde longueur et de 2 m de largeurétait revêtu les agriculteurs desservispar ce canal pourront, grâce à l'eauqu'ils auraient économisée, amortirleur investissement, en moins de 6ans pour un canal qui irrigue unesole de betterave et en moins de 2ans pour un canal qui irrigue unesole de pomme de terre. La durée devie estimée du géomembrane étantde 20 ans, la valeur de l'eau sur 14années constituerait pour cesagriculteurs un bénéfice net parrapport à leur investissement de8030 DH/an pour la sole debetterave et un bénéfice net sur 18années de 21 900 DH/an pour la solede pomme de terre, et ce pour unseul canal arroseur de 400 m.

A coté des avantages économiquesdu revêtement en géomembraneexistent aussi d'autres avantagesqu’on n’a pas quantifiés tel que lesavantages en terme de souplessed'irrigation dans l'utilisation dessiphons tubulaires et des batardeaux.Les avantages en terme de luttecontre les maladies cryptogamiquesdes cultures, de transfert d'eau enaval et de durée de mise en eau ducanal arroseur assez rapide.

Le présent travail se propose dedévelopper une applicationlogicielle pour l'étude de la stabilitédes barrages en terre.

On adopte une approche orientéeobjet. Elle vise à permettre deplanifier et de suivre le déroulementdu projet.

L'approche de développementretenue est une approche itérative etincrémentale. Quant à la méthodede développement adoptée, elle serabasée sur la technique des cartesC.R.C. pour la définition des classesdu domaine, et la méthode unifiéequi est le support du langage demodélisation unifié UML.

L'objectif de la présente étudecorrespond à la première phase duprojet de développement de l'ap-plication logicielle. Il s'agit prin-cipalement de l'analyse et laspécification des besoins ; laconception architecturale détaillée ;l'implémentation d'une premièreversion opérationnelle qui serviracomme prototype de validation desbesoins et pour le développementdes versions futures de l'applicationlogicielle. Les digues étudiéesseront de type homogène ou zoné(noyau et recharge). L'interfaceutilisateur ne fait pas l'objet d'uneconception détaillée. Après uneétude bibliographique minutieuse,on choisit comme méthode de calculde stabilité celle de Fellenius et cellede Bishop modifiée.

C'est l'approche orientée objet quiapporte l'originalité et une certainepuissance à ce travail dont le thèmea déjà été traité dans beaucoup detravaux antérieurs ne serait ce qu'auMaroc, dans le cadre de travaux defin d'études.

La spécification des besoins par lescas d'utilisation, la déterminationdes principales composantes àsavoir les classes, les relations entreelles a constitué une part importantede ce travail.

Des scénarios ont été décrits par casd'utilisation. La division enscénarios ou sous scénariosdifférents de ceux retenus ici estpossible, selon l'objectif fixé.

La technique des cartes CRC se basesur les cas d'utilisation pour

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2001 / 2002THEME: Amélioration de l’efficiencede la distribution de l'eau parétancheisation du canal arroseur. Essaidans le périmètre du Tadla.ETUDIANT: HOUSSEINI Ibrahim

Mohamed ENCADRANT: Pr. K. BELABBES

THEME : Elaboration orientée objetd'une application logicielle pour l'étudede Stabilité des barrages en terre.ETUDIANT : RANJATSON SylviaENCADRANT:Pr. A. EL GUENNOUNI

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identifier les classes du domaine, etaide à la réalisation des diagrammesde collaboration et de classes. Pourune meilleure organisation dumodèle, certaines classes, decatégories communes, pourraientêtre regroupées dans un paquetage.

Lorsqu'il s'agit d'une station depompage utilisée pour refouler ourelever les eaux provenant d'unréseau d'assainissement, leconcepteur doit prendre enconsidération plusieurs paramètrespour dimensionner correctementl'ouvrage et ses équipementshydroélectriques.

Les types des stations faisant l'objetde ce travail de fin d'étude sont desstations enterrées ou semi enterrées,équipées par des groupesélectropompes submersibles. Cesgroupes démarrent et s'arrêtentautomatiquement suivant un ordrebien défini, en fonction de lavariation du débit d'apport.

Le dimensionnement d'une stationde pompage consiste à déterminerdans un premier temps la hauteurmanométrique totale, paramètreessentiel pour choisir les pompesadéquates. Ensuite vient l'étape decalcul du volume optimal de labâche d'aspiration. Finalement, tousles équipements hydrauliques étantdimensionnés, il reste à vérifier lesconditions de l'écoulementtransitoire dans le cas où la stationen question serait un refoulement.

Le logiciel développé permetd'automatiser ces différentes étapesde calcul tout en offrant uneflexibilité du point de vue du choixet de la modification des paramètresde dimensionnement d'une stationde pompage. La représentation etl'affichage des résultats sont traitésavec soin et des graphiques etschémas sont intégrés dansl'application afin d'améliorer lavisualisation des résultats.

Le logiciel permet de choisir entredeux types de séquencesopérationnelles pour le calcul devolume de bâche. Ces séquencesdéfinissent la disposition desniveaux d'arrêts et de démarragesdes groupes. L'adoption de l'une oude l'autre des deux séquencesdépend de l'importance et de lavariabilité des débits d'apports. Lesdeux options disponibles sont lesplus couramment utilisées.

Cette étude menée au cours de lacampagne 2001-02 à la stationexpérimentale de Souk-Tlet auniveau du périmètre du Gharb, avaitpour objet l'étude des besoins en eaude la canne à sucre et sa valorisationde l'eau en comparaison à labetterave à sucre.

Pour répondre à ces objectifs, unessai d'irrigation déficitaire a étéinstallé sur une canne vierge. Lesdoses d'irrigation sont dérivées del'ETM avec les coefficients deréduction 100%, 80%, 60% et unrégime irrigué de manière analogueà celle des agriculteurs avoisinantsla station.

Les coefficients culturaux adoptéssont ceux de la FAO. L'Evapo-transpiration de référence ETo a étéestimée par la formule de Penman-Monteith. La méthode tensiomé-trique a été utilisée pour suivrel'évolution du potentiel hydriquedans le sol, et la méthode du bilanhydrique a permis de mesurerl'Evapotranspiration Réelle (ETR).

Des piézomètres installés sur laparcelle ont permis de suivre leniveau de la nappe et de réaliser desmesures de salinité.

La mesure de l'élongation des tigesde canne a été utilisée pour évaluerl'effet du régime hydrique sur lacanne à sucre.

L'ETR durant la période du 6 févrierau 12 juin 02 a été de 292,7, 261,8,

214,8 et 232,4 mm respectivementpour les régimes 100%, 80%,60%ETM et le régime agriculteur.

Les valeurs journalières moyennessont de l'ordre de 2,69, 2,34, 1,64, et1,81 mm respectivement pour lesmêmes régimes.

Le coefficient cultural Kc a varié de0,33 en février à 1,39 en mai. Laremonté de la nappe a atteint danscertaines périodes un niveau situé àmoins de 50 cm de la surface du sol.La salinité a atteint des valeurs quiont varié entre 0,7 g/l et 6,01 g/l.

Les mesures d'élongation ont révéléqu'il n'a pas eu de différencesignificative entre les régimes100%, 80%ETM et le régimeagriculteur. Ceci est dû à la bonnerépartition de la pluie durant lacampagne, mais aussi la périodecourte sur laquelle avait étéappliquée la différentiation desirrigations. Par contre on note unedifférence significative avec lerégime 60%ETM sans doute à causedu stress imposé.

En matière de la valorisation del'eau, la betterave à sucre assure unemarge nette de 0,85 DH/m3 alorsque la canne à sucre n'assure que0,66 DH/m3. La betterave à sucrevalorise donc mieux le mètre cubede l'eau.

La détermination des paramètres deconception du réseau de drainagedans la plaine du Gharb est trèscomplexe parce que devant tenircompte à la fois des risquesd'inondations, de l'occurrence desprécipitations hivernales de fortesintensités couplées à des sols denature argileuse et à une topographietrès plane avec des cours d'eau situésen position topographique plusélevée, de l'existence d'une nappe deforte salinité et de faible profondeur.Afin de tenir compte de la nécessitéd'économie d'eau; le présent travail

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THEME :Développement d’un logicielde dimensionnement des stations depompage dans les réseaux d’assainis-sement.ETUDIANT : BACHRI AbdehadiENCADRANT: Pr. M. BENMOUSSA THEME : Besoins en eau de la canne à

sucre et sa valorisation de l’eau encomparaison avec la betterave à sucredans le périmètre du Gharb.ETUDIANT : AMADOU Issa AliENCADRANT : Pr. K. BELABBES

THEME: Fonctionnement estival dudrainage sous irrigation: cas de la station

Expérimentale de Souk Tlet(Gharb)ETUDIANT : MOGLO KoffiENCADRANT: Pr. A. HAMMANI

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qui s'est dérouté à la stationexpérimentale de Souk Tlet sepropose l'étude du drainage en été.Il est considéré comme unsupplément des études faites aucours des périodes humideshivernales

L'objectif principal est de quantifierla part d'eau d'irrigation évacuée parle réseau de drainage.

Un état des lieux sommaire a été faitsur les travaux réalisés dans le casdu fonctionnement du réseau enpériodes hivernales. On peut alorsretenir qu'en hivers on note une trèsforte hétérogénéité inter-parcellairedans le fonctionnement hydro-logique du drainage (les coefficientsde restitutions varient entre 70 et200%), le drainage souterrainfonctionne de façon classique. Cesétudes ont par ailleurs souligné lerôle important joué par le réseau dedrainage de surface dans l'éva-cuation des excès d'eau hivernales.Les débits de pointes sont supérieursau débit de projet. L'année en cours(2001/2002) n'a pas permis de tirerdes conclusions sur le fonction-nement du drainage parce qu'elle aété sèche.

La méthode des épisodes a étéretenue pour le calcul desrestitutions.

Les résultats obtenus sont 4,9 %pour la campagne 1996/1997 et de18,35% pour la campagne2000/2001. Les coefficients derestitutions calculés pour chaqueparcelle sont pour la plupart faibleset montrent une certaine hétéro-généité en fonction des irrigations etdes campagnes. Ces hétérogénéitéss'expliquent par des échangessuperficiels et souterrains entreparcelles, et par les volumes d'eauapportés. Souvent inférieurs à ladose de lessivage ils permettent deconclure à un lessivage naturelpériodique au Gharb au cours despériodes hivernales.

L'étude du fonctionnementhydraulique du drainage faitapparaître d'une part, des chroniquesde débits sous forme de successiond'hydrographes correspondant

chacun à une irrigation où les débitsde pointes sont atteints de façonfugace et sporadique ; les débits sontpour la plupart du temps faiblesmais on note certains épisodes dontles débits ont été très largementsupérieurs au débit de projet. Laméthode de dimensionnement duréseau qui ne prend en compte queles conditions hivernales ne peuventpas être mise en cause. Leschroniques de profondeurs de nappeont montré que le niveau de la nappen'est pas monté dans la zoneracinaire même au niveau de laparcelle 5 non drainée non nivelée,ce qui permet de conclure sans tropde risque que dans le Gharb lesrisques d'engorgement provoqué parles irrigations sont très faibles. Il estpossible, lors des calculs des dosesd'irrigations de minimiser la dose delessivage en comptant sur unlessivage hivernal

Le fonctionnement du taupage n'apas été totalement élucidé et mériteune attention particulière

Le développement de la Petite etMoyenne Hydraulique (pmh) auMaroc s'inscrit aujourd'hui dans uncadre plus général qui est celui dudéveloppement rural local. Aussi a-t-on adopté une nouvelle approchede réhabilitation des PMH appelée:DRI-pmh (Développement RuralIntégré autour de la Petite etMoyenne Hydraulique). Elle se veutplus précise et riche en informations.

La méthodologie d'élaboration desétudes de réhabilitation quant à elle,n'a pas changé. Elle consiste engrande partie en l'acquisition d'unemasse d'informations (donnéesdescriptives et cartographiques) surla zone d'étude. De plus ces étudesde réhabilitation ont généralementun délai de réalisation long etcoûtent chères. Pour le cas de la pmh

d'Amizmiz (1200 ha), ces études ontnécessité 440 jours de travail et ontcoûté environ 640 700 Dhs.

L'objectif du présent travail estd'évaluer l'apport des SIG et de latélédétection dans les études deréhabilitation, d'élaborer unenouvelle méthodologie et enfin deréaliser un prototype de SIG pour lapmh d'Amizmiz.

La méthodologie adoptée pour cetravail a consisté dans un premiertemps à rechercher à partir de larevue bibliographique lesutilisations possibles de la télé-détection et des SIG en agricultureparticulièrement au niveau despérimètres irrigués. La matrice desbesoins en information pour laréhabilitation des pmh et la revuebibliographique ont ensuite permisd'obtenir les informations acces-sibles par la télédétection etd'organiser le SIG. L'approcheméthodologique qui est proposéeconsiste intégrer les données carto-graphiques obtenues par les imagessatellitaires à très haute résolutionspatiale (l mètre) au SIG qui, par desrequêtes fournira les informationsnécessaires au projecteur.

La contrainte principale dansl'application de la méthodologie estla collecte et l'existence d'info-rmations pour la base de donnée duSIG.

Le SIG pour la pmh d'Amizmizs'inspire de l'approche proposée. Sabase de données est incomplète.

Une application de la méthodologieproposée sur un cas réel permettrasurtout d'évaluer la réductionpossible des délais de réalisation etle gain financier qui sont évidentsmais difficiles à évaluerthéoriquement.

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THEME : Evaluation de l’apport desSIG et de la télédétection dans les étudesde réhabilitation des périmètres depetite et moyenne hydraulique.Application au périmètre d’Amizmiz.ETUDIANT : BICABA AiméENCADRANTS: Pr. K. BELABBES ;

Pr. A. MERZOUK

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Le Maroc subit ces dernières annéesune sécheresse qui entraîne despénuries d'eau à l'échelle des bassinshydrauliques, particulièrementaccentuées dans celui de l'Oum ErRbia. Une meilleure gestion de sesressources en eau s'impose alorspour la satisfaction optimale desbesoins de l'ensemble des usagers.

Le présent travail se propose deconcevoir un modèle de simulationde la retenue des cinq grandsbarrages du bassin de l'Oum ErRbia, à savoir AI Hansali, Bin ElOuidane, AI Massira, MoulayYoussef et Hassan II. Ce modèle desimulation effectue dans un premiertemps la gestion partielle parbarrage avant d'étudier lecomportement du complexe formépar tous ces barrages.

Dans un horizon de 30 annéesd'hydraulicité aléatoire outotalement sèches nous avons évaluéles disponibilités en eau du bassinpour assurer les priorités en eaupotable et industrielle avantl'irrigation des périmètres agricoles.

L'innovation principale est lamention faite à la gestion intégréequi prend en compte l'ensemble dubassin et intègre la faisabilité detransfert d'eau des périmètresexcédentaires vers les moins arrosés.Il traite aussi des conditions devariation des allocations en eau enfonction de plusieurs scénarios.

Enfin ce type de gestion est jugé àtravers des critères de satisfaction del'irrigation, d'occurrence des déficitshydriques et de transfert d'eau.L'interprétation des résultats apermis de tirer des conclusionsessentielles qui sont :

- D'abord, de pouvoir devancer lesfuturs problèmes de pénuries d'eauauxquels serait confronté l'OumErbia et le Maroc en général. Onprévoit ainsi, à partir de 2020 des

pénuries d'eau si les conditionsclimatiques restent difficiles.

- Ensuite, si le scénario le pluspessimiste exige l'arrêt del'irrigation de certains périmètres,les moins pessimistes imposentune amélioration de l'efficiencecomme première règle de gestion.En effet cette mesure entraîne unebaisse de 30% des déficits en eau.

- Enfin, l'amélioration du modèle etson extension à d'autres bassinssont souhaitables, de même que lesétudes économiques intégrant laproductivité de l'eau dans le bassin.

La vague de sécheresse qui s’abatsur les pays de l’Afrique du Nord etde l’Ouest depuis 1960 a suscité unengouement particulier pour lesbarrages. Au Maroc et au BurkinaFaso ces ouvrages sont devenus lesmoyens incontournables pourgarantir l’alimentation en eau despopulations et cheptels et laproduction agricole. Mais si auMaroc la réalisation des barrages està la charge exclusive du servicecompétent qui est la DIRECTIONGénérale de l’Hydraulique auBurkina par contre les barrages sontconçus et exécutés par diversorganismes (Administrationpublique, privés, individus…) avecdes moyens très diversifiés. Ce qui aconduit à des résultats très mitigés.De ces organismes il ya le monastèredes Bénédictions de Koubri.

En effet le monastère de Koubri àtravers le frère Adrien unautodidacte a réalisé par des moyenspropres plus de 80 petits barrages(parfois micro-barrages) dans larégion de Koubri à 30 Km enbanlieue sud de Ouagadougou lacapitale. Mais les moyensrudimentaires de réalisation desouvrages exposent ces dernierschaque année à des menaces dedestruction. C’est pourquoi il nous aété proposé dans le cadre de ce

travail de fin d’étude de faire un étatde lieu de ces ouvrages et deproposer des solutionsd’amélioration afin de sauvegarderdurablement les retenuesconstituées.

Pour répondre aux attentes du sujetnous avons d’abord mené unecampagne de diagnostic rapide sur2/3 des ouvrages du monastère.Cette campagne nous a permis dedresser un état général des ouvrageset de faire des propositions deréhabilitation spécifiques à chacundes ouvrages visités. Puis nousavons réalisé l’étude de laréhabilitation du barrage deTransabologo dont la digue estrompue depuis deux ans. Cette étudea conduit à un dossier qui a étéprésenté à divers bailleurs de fondpour financement. Ensuite nousavons fait des visites de diagnosticsur quelques barrages collinaires auMaroc. Les résultats de ces visitesnous ont permis de faire une analysecomparée des deux situations : Lesbarrages collinaires du Maroc d’unepart et les barrages du monastère deKoubri d’autre part. Il ressort decette analyse comparée que laprincipale cause des problèmes queconnaissent les barrages dumonastère est l’absence de rigueurau niveau des études préliminaires etune très mauvaise exécution destravaux de construction compte tenude la faiblesse des moyens matérielsfinanciers et humains utilisés à ceteffet. La sauvegarde des retenuespasse donc par la mobilisation desmoyens conséquents aussi bienfinanciers, matériels et descompétences techniques adéquates.

Au Maroc, la pénurie d'eau, laconcurrence que se livrent plusieurssecteurs d'activité et l'accroissementde la population font que ladisponibilité d'eau s'amenuise.

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THEME: Ressources en eausuperficielles du bassin de l'Oum Errbia:bilan et perspectives.ETUDIANTS: ADJOBY Christian BorisENCADRANT: Pr. B. ESSAFI; N' DOUA

Koutou Jean – Mary

THEME : Diagnostic des barrages enterre : comparaison de cas au Maroc etau Burkina FasoETUDIANT : DONGOBADA Firmin

HilaireENCADRANT : Pr. E. BARTALI

THEME: Etude et diagnostic dequelques systèmes d’irrigation localiséedans les domaines de Agafay etAssoufit de la Région de Marrakech. ETUDIANT: HOUSSA Gbénagnon

Calixte DésiréENCADRANT: Pr. R. ABDELLAOUI

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84 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

L'agriculture utilise 80 à 85% desressources en eau. Les pertes d'eau àla parcelle sont de l'ordre 30 à 40 %.La réduction de cette perte passe parl'adoption et la maîtrise desnouvelles techniques d'économied'eau à la parcelle: l'irrigationlocalisée. Cette adoption ne reste passans difficultés au niveau desexploitations. Pour mieux apprécierces difficultés au niveau desexploitations et donner des conseilsaux exploitants cette étude etdiagnostic a été menée au niveau desinstallations d'Assoufit et d'Agafayrelevant des domaines royaux d deMarrakech.

L'évaluation s'est faite à travers uneétude des composants des différentssystèmes à savoir la station depompage; l'unité de tête; le réseau deconduites à savoir les canalisationsprincipales et secondaires; le porterampe, les rampes et lesdistributeurs qui constituent lespostes d'irrigation.

Des mesures de pression, de débit,de surface humectée sous lesgoutteurs à 30 cm de profondeurnous ont permis d'estimerl'uniformité de distribution,l'efficience d'application de l'eau à laparcelle à Assoufit et à Agafay quisont respectivement inacceptables etexcellent. L'étude de laconsommation de gazoil au niveaudes stations de pompage de Agafay arévélé une consommation de gazolede 0,2 litres par mètre cube d'eaupompée. L'efficience d'utilisationd'eau au niveau du domaine Agafayest de 2,5 kg d'agrumes par mètrecube d'eau pompée.

A Assoufit il y a quelques erreurs depilotage et de conception dusystème. Les équipements del'installation ont vieilli et nécessitentun renouvellement Immédiat.

A Agafay les équipements sontnouveaux et le système d'irrigationest bien piloté mis à part quelqueserreurs qui pourraient être évitéespar automatisation du pilotage, et laconduite des opérations de purge etde maintenance régulières.

Le plus grave problème rencontré auniveau des stations de pompage estle tarissement des puits et foragespendant certaines périodes del'année dû à la baisse du niveau de lanappe ou aux débits des pompes quisont plus élevés que le débit despuits et forages.

Enfin un programme Excel pour ledimensionnement d'une unitéd'irrigation localisée a été élaboré.

Le présent travail a consisté en ledéveloppement d'un logiciel dedimensionnement et d'optimisationdes systèmes d'assainissement qui aété initié par Baddou(2001).

Le logiciel développé en utilisant lelangage de programmation VISUALBASIC 6 sous le systèmed'exploitation WINDOWS estconstitué de deux modules:"DEBIT" et "OPTIMASS".

Le module "DEBIT" permettantl'évaluation des débits de projet auniveau de chaque bassin versantélémentaire du site de projet, ainsique pour l'ensemble del'agglomération avec ou sansdéversoirs d'orage.Il permet lecalcul :

Des débits des eaux pluviales par laméthode de Caquot en tenantcompte des débits

extra-urbains et des déversoirsd'orages.

Des débits des eaux usées pour unsystème séparatif et pseudoséparatif.

Le module "OPTIMASS" a pourfinalité d'optimiser ledimensionnement du système enutilisant le principe de laprogrammation dynamique jugéeadaptée à ce type de problème.

Ce module est caractérisé par unecertaine souplesse puisqu'il permet

d'extraire les résultats de calcul desdébits issus du module « DEBIT »comme il peut fonctionner de façonautonome. Par ailleurs, il permet :

- L'optimisation du dimension-nement pour les différentssystèmes de réseau d'assainis-sement (séparatif, unitaire etpseudo-séparatif) ~

- Vérification du réseau existant;

- Une grande adaptation auxvariantes topographiques;

L'optimisation du dimensionnementdes ouvrages annexes: déversoirsd'orage (à seuil haut latéral etfrontal), chutes et stations depompage (relevage et refoulement).

- Dimensionnement des stationsd'épuration par lagunage naturel.

- Possibilité de choix entre 5modèles de vitesse pour ledimensionnement, à savoir: lesmodèles de Manning Strickler,Chézy, Bazin, Kutter et DarcyWeisbach ;

- Possibilité de choix de 5 types dematériaux :PVC, CAO, AC, BV etBV A. Toutes les combinaisons dechoix sont offertes à l'utilisateur.Les résultats de ce modules sont:

- Les caractéristiques physiques duréseau;

- Les caractéristiques hydrauliquedu réseau; et

- Un détail estimatif du coût deprojet.

La validation des résultats obtenus àl'aide de ce logiciel a été faite sur lecas de la ville de MISSOUR pourlaquelle on dispose de l'étudedétaillée par le bureau d'étude à quiété confiée la réalisation de ceprojet. Les gains sont significatifs etsont de l'ordre de:

• 24 % pour les déblais ;

• 5% pour les remblais primaire;

• 45 % pour les remblais secondaire;

• 2 % pour le lit de pose; et

• 25 % pour le coût des conduites.

THEME : Elaboration d’un logicield’optimisation de dimensionnementd’un système d’assainissement.ETUDIANTS: SABAR YoussefENCADRANT: Pr. M. BENMOUSSA;

OUKHIYI Abdelaziz

Page 45: Art[1][1].CRESA

L'économie et la valorisation del'eau à la parcelle constituent uneétape primordiale, pour asseoir unsecteur d'agriculture intensive sousirrigation performante lui permettantde faire face aux aléas climatiques.La reconversion à l'irrigationlocalisée considérée comme lesystème le plus économe en eau estun moyen de valorisation de cetteressource.

Le périmètre des Doukkala estcaractérisé par une prédominance dela micro-propriété, en effet, plus de90% des exploitations ont dessuperficies inférieures à 5 ha ce quiconstitue une grande contrainte à lareconversion. C'est dans ce cadregénéral que s'insère notre travail quianalyse les contraintes et lespossibilités de reconversion àl'irrigation localisée dans cepérimètre.

Sur le plan technique, l'étude de lasituation actuelle de l'irrigationlocalisée a permis les conclusionssuivantes:

- La filtration est, globalement, bienmaîtrisée;

- L'injection d'engrais au moyend'un venturi est la méthode defertigation la plus utilisée, bienqu'il soit imprécis, le venturi est unmoyen d’injection d’engraiséconomique, et durable;

- L'automatisation de l'irrigationlocalisée n'est pas appliquée dansla zone d'étude;

- La conduite des arrosages n'est pasmaîtrisée par les irrigants dans larégion, malgré l'existence de parcs-météo dans le périmètre, pour lepilotage de l'irrigation, dont lesdonnées ne sont pas exploitées parles agriculteurs;

- Le manque de maintenance etd'entretien du réseau d'irrigationest largement identifié chez les

exploitations. Il réduira lespotentialités de cette technique etconduira à long terme ou même àcourt terme à son rejet total. Cettetendance est constatée dans la zonecôtière 6ù elle est accélérée par lescontraintes de commercialisation.

La réussite de passage de l'irrigationclassique à irrigation localisée,dépend de plusieurs paramètres(superficie, type de culture, tourd'eau, emplacement des bassins destockage, regroupement desagriculteurs). Ainsi, l'étude a puressortir les résultats suivants:

- Pour les petites exploitationsdotées d'une superficie inférieure à1 ha, le projet de reconversion n'estpas justifié vu les problèmesd'héritage et des conflits;

- Pour les exploitations qui ont unesuperficie comprise entre 1 et 2 ha,la reconversion ne va pas réussirdans les casiers gravitaires, carelles sont heurtées à beaucoup decontraintes, foncières, techniques,financières, agronomiques, etorganisationnelles;

- Pour les exploitations dotées d'unesuperficie comprise entre 2 à 5 ha,et qui sont les plus dominantes dupoint de vue superficie, leurpassage à l'irrigation localiséenécessite le regroupement d'aumoins 3 exploitations au niveau dubassin de stockage et la station detête. Pour la réussite de cettereconversion, on doit renforcer lesprogrammes d'incitation et desensibilisation des agriculteurs(Essais pilote, démonstration,visite, subvention, etc...). En ce quiconcerne l'essai pilote, les valeursdes coefficients d'uniformité enirrigation localisée déterminés auchamp sont supérieures à 95%, cesvaleurs sont de 73% en moyenchez les agriculteurs pratiquantl'irrigation localisée dans lepérimètre. La valorisation de l'eaud'irrigation en localisée (8.9DH/m3) est nettement supérieure àcelle en gravitaire (1.53 DH/m3) eten aspersion (3.3 DH/m3).

Le présent travail a pour objectifmajeure le développement d’uneapplication logicielle répondant àcertains besoins des bureaux d’étuderoutiers en matière dedimensionnement des importantsouvrages d’assainissement routier àsavoir les buses, les dalots, lesfossés et les drains.

Pour la mise en œuvre de ceprototype, on a analysé tout d’abordles besoins de l’utilisateur qui ontété effectués en utilisant la démarchespécifique du langage demodélisation UML matérialisée parla technique des cas d’utilisation,ensuite on a implémenté le modèleobtenu en exploitantl’environnement de Visual Basic 6.0et Autocad 2000 .

L’application logicielle développéepermet :

• Le calcul hydrologique du débit deprojet par les importantesméthodes utilisées pour ce fait.

• Le dimensionnement hydrauliquede quatre types d’ouvragesd’assainissement routier :buses,dalots, fossés et drains.

• Le dessin de la coupe longitudinaledes ouvrages de rétablissementd’écoulement dimensionnés par laméthode américaine.

• L’élaboration d’une note de calculrappelant les données de projet, lesrésultats de calcul et les remarquesà prendre en compte.

• La possibilité d’extension del’application dans la mesure où onpeut inclure d’autres ouvragesroutiers longitudinaux et intégrerd’autres méthodes de dimension-nement.

La validation de l’application areposé sur une comparaison desrésultats de calcul à ceux d’un

85 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

2002 - 2003THEME: Contraintes et possibilités dela reconversion à l’irrigation localiséedans le périmètre des Doukkala.ETUDIANT: MOKHTAR AbdellahENCADRANTS: Pr. K. BELABBES

THEME: Elaboration d’une applicationlogicielle pour le dimensionnement desouvrages d’assainissement routier.ETUDIANT : TAHRI BadrENCADRANTS: Pr. E. BARTALI; Mr.

A. HASNAOUI

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logiciel de référence. Dans lamajorité des cas ,l’erreur calculéétait nul sauf pour la méthodeaméricaine dont l’erreur peut êtreexpliquée par une différence dansles coefficients optés par les deuxlogiciels à comparer.

La comparaison entre les troisméthodes de dimensionnement desouvrages de rétablissement utiliséesdans l’application logicielle tout ense basant sur une analyse graphiqueet statistique a bien révélé que laversion française et celle américainede la méthode de contrôle amont-aval donnent des résultats de calcultrès comparables alors que laméthode de Delorme surdimen-sionne de loin l’ouvrage par rapportces deux dernières.

Le travail s'inscrit dans le cadre d'unprojet PRFI (Projet de RechercheFédérateur Interne) dont le but estd'étudier les stratégies d'utilisationconjuguée des eaux de surface et deseaux souterraines dans le Tadla ainsique d'évaluer l'impact de cetteutilisation sur l'évolution desressources en eau.

Le périmètre irrigué des Beni-Amirdu Tadla a connu une pénurie en eaude surface entraînant le recours aupompage par les agriculteurs pourpouvoir satisfaire les besoins en eaudes cultures. A travers les enquêtesde terrain, ce travail s'est donnécomme objectif d'identifier lesstratégies des irriguants confrontés àune pénurie d'eau de surface ainsique de déterminer les indicateurs quirèglent leurs décisions vis-à-vis duchoix de la ressource en eau desurface et/ou souterraine.

Le travail à l'échelle d'un tertiaire,nous a permis d'étudier l'exploitationagricole dans son ensemble et ainside comprendre les stratégiesdéveloppées par l'agriculteur pourmieux gérer sa ressource. Il nous adonné aussi l'occasion de chercher

d'autres facteurs socio-économiquesqui peuvent être à l'origine desprises de décisions des agriculteursquant au choix de la ressource eneau.

L'étude réalisée montre uneprédominance de l’utilisationconjuguée des eaux de surface etsouterraines pour l’irrigation. Laseule différence qui peut existerentre les agriculteurs est le moded’utilisation de ces ressources(mixte ou alterné). Le pompagedevient une nécessité dans la régionpour pouvoir réussir les cultures etavoir une souplesse et uneautonomie quant à laprogrammation des irrigationssurtout lors des défaillances defonctionnement de réseau desurface. En terme quantitatif, lerecours au pompage s'avèreégalement très diversifié, rendantdifficile l'estimation de pompage àl'échelle du tertiaire et par suite àl'échelle du périmètre.

La plupart des exploitations dutertiaire ont fait l'objet de modèlesde simulations moyennant le logicield'aide à la décision "Olympe". Ainsi,à travers un suivi global de cesexploitations, un diagnostictechnico-économique a été effectuéeet nous a permis de comprendre lefonctionnement des exploitations dutertiaire et ainsi de comprendre leraisonnement suivi par lesagriculteurs dans leur prise dedécision.

L’étude a montré que la marge bruteglobale moyenne est de 23.829 Dh/ha pour les agriculteurs ayant accèsà l’eau de surface et à l’eausouterraine alors qu’elle est de15.009 Dh/ha pour les agriculteursayant accès unique à l’eau du réseau.

Une comparaison de l'évolution desrésultats économiques simulés desexploitations, entre la situationactuelle et celle projetée, nous apermis de déduire quel'investissement dans le dispositifmotopompe est valorisé, que lerevenu extérieur généré parl'émigration est une sourceintéressante permettant auxagriculteurs de financer leurs

projets, que l'attachement desexploitations du tertiaire à lapratique d'élevage est justifié et quel'économie d'eau à travers lareconversion du système d'irrigationgravitaire en goutte à goutte seraitun choix intéressant. Toutefois, unappui de l'Etat en matière derenforcement des subventions etd'encadrement est recommandé.

L'exécution du Programmed'Alimentation Groupé en EauPotable Rurale (PAGER) contribuelargement à l'amélioration de ladesserte en eau potable rurale auMaroc: plus de 50 % des localitéssont déjà alimentées.

Cependant, si l'alimentation en eaupotable de la quasi totalité deslocalités du pays constitue uneinitiative très louable (une finalitédans une certaine mesure), lesactions menées ne s'intègrent pastoujours dans une logique depérennité ou de fiabilité.

Il est pourtant essentiel que lesdessertes en eau potable en zonerurale soient durables. Ce quisuppose dès lors qu'une attentionparticulière soit accordée à tous leséléments intervenant dans leprocessus de montage du projet.

En effet, les facteurs décisionnelsdans la mise en place et la vie duprojet comme les enquêtes, lediagnostic de la situation actuelle del'AEPR, la confrontation des besoinset ressources, l’exécution desouvrages, l'organisation et lagestion, devraient être traités avecbeaucoup de minutie par desinstruments efficaces et adaptés...

L'outil informatique conçu dans lecadre du présent travail, apporte unecontribution pour solutionner cetépineux problème. Elaboré aumoyen des logiciels ArcView 3.2(SIG), Microsoft Access 2000(SGBDR) d'une part. des résultatsissus des enquêtes socio-

86 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Stratégies d'utilisationconjuguée des eaux de surface et deseaux souterraines pour l'irrigation dansle périmètre irrigué du Tadla.ETUDIANT : ZAMZAM SaidENCADRANTS : Pr. A. HAMMANI

THEME : Elaboration d’une interfaced’aide à la décision des projetsd’alimentation en eau potable rurale.ETUDIANT : NTEP NTEP Paul RenéENCADRANTS: Pr. R. ABDELLAOUI

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économiques, des travaux yafférents, de l'étude des ressourcesen eau de la province d'Essaouirad'autre part, l'interface utilisateur"AideDécisionProjetsAEPR" sepropose d'apporter une contributionpour :

- faciliter l'action des décideurs oudes professionnels dans le domainede l'AEPR ;

- informer les populations sur lasituation actualisée des localités enmatière de desserte d'eau potable;

De manipulation simple, l'interfacerenseigne sur les paramètres quirégissent ou influencent laplanification, l'exécution etl'évaluation post-ante d'un projetd'alimentation en eau potable dansles localités rurales.

Elle indique en particulier:

- la situation de chaque douar parrapport à l'eau consommée par lespopulations (nature. qualité etquantité des ressources mobiliséesou mobilisables; nature, qualité,densité et équité de la desserte) ;

- les perspectives d'alimentation eneau potable des douars nondesservis à travers certains critèresprédéfinis et incorporés.

Par ailleurs, l'interface permet àl'utilisateur d'effectuer des analysesthématiques relatives à l'AEPR et degénérer, à partir des clics, desaffichages qui renseignent surl'identité des localités, sur lapopulation, sur les infrastructures,sur les potentialités hydro-géologiques, sur l’état de santé enrapport avec l’eau …. Bref sur laplupart des données socio-écono-miques prises en compte dans lamise en œuvre des projets d‘AEPR.

Ces données peuvent aussi serévéler d'une grande utilité pourl'élaboration d'autres types dl projetsbasés sur la même démarche que lesprojets d'AEPR ;

A cet égard, l'interface constitue unebase de contrôle pour les organismesgestionnaires d projets dans lemonde rural. Concernant l'étude decas de la province d'Essaouira, «

AideDécisionProjetsAEPR» estimele taux de desserte actuelle à 16,30%, valeur faible par rapport à lamoyenne nationale qui s'élève à plusde 50 %.

Le présent travail est unecontribution à l'étude de diagnosticet de réhabilitation du barrage deDialaka qui est un petit barragepoids en maçonnerie de moellonssitué dans la région de Kayes auMALI.

L'objectif de ce travail consiste àfaire une reconnaissance de l’étatgénéral du barrage et l’inventairedes détériorations ; dégager lesprincipaux types de dégradationsobservées ; classer les différentesanomalies en identifiant les causesréelles et profondes de ces dégâts etproposer des solutions deréhabilitation à chacune des partiesvisitées. Au-delà de ces objectifsspécifiques ci-dessus s’ajoute lavérification de la stabilité del’ouvrage.

L'examen minutieux de l'ouvrageétudié a montré que les dégâts lesplus importants tels que les fuitesdans la fondation, les fissures et lesfuites à travers le corps du barrage,la rupture du bassin de dissipation etle phénomène d'érosion ontempêché considérablement lefonctionnement normal du barrage.Ces dégâts affectent directement lastabilité de l'ouvrage et risqueront demettre le barrage hors service etmettre aussi en danger la vie despopulations avoisinantes. Ceux-cipeuvent conduire à une sécheressedans la région.

La réhabilitation du barrageconsistera à apporter des correctionsadéquates au niveau de la fondation,la régénération et le confortement ducorps du barrage et enfin lareconstruction du bassin dedissipation. Dans le processus de laréhabilitation du barrage, l'accent aété mis surtout sur les parties qui

risqueront de mettre l'ouvrage horsservice et les conséquences queceux- la pourront engendrer sur larégion. Une estimation de cesdifférents dégâts a permis dedégager un coût de réhabilitationpour l'exécution des travaux.

Sous les conditions climatiques dupérimètre du Tadla, l’irrigation estdevenue un impératif pour la miseen valeur agricole. Le secteur dupompage a pris depuis ces dernièresannées de l’importance et contribuefortement à l’amélioration desrevenus des agriculteurs ainsi que ledéveloppement rural.

Or, la qualité de l’eau d’irrigation estl’une des principales préoccupationsenvironnementales et dont l’usagereste peu contrôlé. En effet, l’eau denappe reconnue de piètre qualitérisque de nuire à la santé tant descultures que des terres agricoles.

Ce présent travail s’articule autourde la problématique engendrée parl’utilisation excessive des eauxsouterraines et ses conséquences surla dégradation de la qualité des sols.

Il se trace pour objectif principald’évaluer les volumes prélevés deseaux souterraines et d’étudierl’impact de leur utilisation sur laqualité des eaux et des sols et ce àtravers la réalisation d’une typologiedes pompages dans le périmètre desBéni-Amir selon les occupations dusol, la nature des dispositifs decaptage, les caractéristiques desmotopompes et des volumesprélevés à partir des eaux souter-raines. Cette étude a été approfondieà l’échelle d’un tertiaire pourapprocher les pratiques réelles desagriculteurs quant à l’utilisation deseaux souterraines.

On s’est également intéressé à lacaractérisation de la qualité des eauxde nappe et des sols afin d’évaluerles différentes modalités d’utili-

87 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

THEME: Diagnostic et réhabilitation dubarrage – poids de Diakara au Mali.ETUDIANT : TOURE Ibrahim DalloENCADRANTS: Pr. A. EL

GUENNOLUNI

THEME: Utilisation Conjuguée deseaux de surface et des eaux souterrainesdans le Périmètre irrigué du Tadla :Typologie du pompage et impact sur laqualité des eaux et des sols.ETUDIANT : BERKIA NajouaENCADRANTS : Pr. A. HAMMANI

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88 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

sation des ressources en eau et cepar la réalisation des bilanshydriques et salins à l’échelleparcellaire.

La typologie des pompages auniveau des Béni-Amir a révélél’existence de quatre types prépon-dérants dont les caractéristiques serésument en la dominance descultures fourragères et un prélè-vement inférieurs à 200 000 m3/an àpartir des eaux souterraines. Lesdispositifs de captage sont dans 37.1% des cas des forages contre 15.2 %pour les puits. Au niveau de cesouvrages, des motopompes defaibles à moyens débits (11.6 l/s à15.7 l/s), sont installées.

L’analyse des eaux souterraines auniveau du tertiaire montre unequalité médiocre, en effet, le résidusec peut atteindre 3.5 g/l (classes C4à C5 selon Riverside).

Le suivi de la CEps à l’échelle de laparcelle au cours de la périodefévrier-mai a montré que les sols nesont pas salins (une conductivitéélectrique inférieure à 4 dS/m).

La variabilité de la salinité inter-parcellaire et à l’échelle du profil dusol montre une liaison étroite avecles modalités d’utilisation desressources en eau évaluées par lesbilans hydriques ainsi que leurqualité chimique. En effet, l’apporten sels le plus élevé est enregitré au

niveau de la parcelle irriguéeuniquement à partir des eaux denappe avec un résidu sec de 3.12 g/l.

La présente étude a consisté à faireune évaluation de l'état de la gestionet de l'entretien de quelques petitsbarrages en terre, d'établir un bilande santé de ces barrages et enfin deproposer des solutions deréhabilitation pour une meilleuregestion de ces ouvrages.

Pour ce faire, nous avons mené notreétude sur six petits barrages enterre, en l'occurrence: le barrage AinAouda (Temara), Arid et AitLamrabtia (Khémisset), Aggay(Sefrou), Blad El Gaada et Mahrez(Fès). L'évaluation s'est faite àtravers des études sur documents,des visites d'inspection des sites etdes entretiens avec les gestionnairesdes barrages concernés.

Le diagnostic de chaque barrage etses ouvrages annexes nous a permisde recenser différentes dégradationsqu'on a classé en deux types: lesdégradations majeures et lesdégradations mineures. Commedégradations majeures on a parexemple les érosions régressives et

la défaillance des vannes constatéessur le barrage Arid et leséboulements du versant de lamontagne bordant le coursier dubarrage Aggay.

Egalement, nos entretiens avec lesgestionnaires des barrages nous ontpermis de relever les problèmesafférents à leur gestion. Il ressort denotre étude que les petits barragessouffrent d'un manque d'entretien etn'y a pas une organisation oud'association d'usagers d'eau autourde ces petits ouvrages. De plus, lescommunes ne disposent pas demoyens pour couvrir les frais deréparation des dégradationsrécurrentes et certains barrages sontabandonnés dans la nature.L'absence de consigne d'exploitationfavorise l'envasement.

Afin de réhabiliter ces petitsbarrages, on a proposé un certainnombre de solutions pour réparer lesdégradations observées et desrecommandations pour unemeilleure gestion des barrages. Cesrecommandations comportent unvolet technique qui indique lestâches à effectuer pour assurer unemaintenance des ouvrages et unvolet réglementaire qui est relatif àla création d'une loi sur la sécuritédes barrages.

THEME: Diagnostic et voie deréhabilitation des petits barrages en terreau Maroc.ETUDIANT : OUEDRAOGO Pascal ENCADRANT : Pr. E. BARTALI

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Jusqu’ici, la maintenance desréseaux d’assainissement urbainétait réalisée en dehors d’un cadreméthodologique de gestion durable.En raison de l’absence d’unestratégie de maintenance, lesréseaux se dégradaient au pointd’atteindre parfois un niveau dedéfaillance critique. Cet état précaireavait des répercussions sur la qualitédu service et le fonctionnementnormal de ces réseaux.

Désormais, les gestionnairesdevront se doter de moyensstructurés pour apprécier l’état deleur réseau et pour mettre en placeun programme de maintenanceefficace.

C’est dans ce contexte, que notreétude, a élaboré un outil d’aide audiagnostic des réseauxd’assainissement urbain, qui soitcapable de fournir les donnéesnécessaires pour l’évaluation del’état du réseau et l’établissement deprogrammes d’intervention(entretien courant ou réhabilitation).Et enfin, permettre de dresser lespriorités d’interventions pouroptimiser le rendement del’investissement alloué à lamaintenance.

Le projet de fin d’étude que nousrésumons ici a pour objectif final detrouver des voies d’amélioration àl’irrigation par aspersion surl’antenne C12 du secteur Z1(Zemamra-Doukkala). L’originalitéde ce projet est sans doute son aspectparticipatif. En effet, chacune desétapes franchies pour aboutir aurésultat final, l’a été avec l’entière

participation des premiersconcernés. Il ressort de notrediagnostic que les agriculteurs del’antenne C12 sont confrontés auxproblèmes suivants :

Vétusté et mauvais état du MatérielMobile d’Irrigation (MMI) avecleurs corollaires de chute depression, mauvaise uniformité… ;

Difficultés de gestion de l’irrigationdues à l’insécurité sur ladisponibilité de la ressource et lesincertitudes sur la distribution desdotations ;

Absence de ressources alternativeset manque de moyens financiers.Tout en rendant les agriculteursencore plus dépendant du réseau,cela est également source d’unedémotivation vis-à-vis des projets demodernisation ;

Absence d’organisation au sein desirrigants (et manque de volonté des’organiser) rendant difficile la miseen œuvre de solutions collectives ;

Insuffisance de formation etd’informations due à la faiblesse del’encadrement le terrain.

Dans le contexte actuel, et sousréserve que les montages financiersproposés, soient mis en œuvre pourle financement de ces projets, lesagriculteurs souhaiteraientprincipalement l’enfouissement desantennes semi-fixes. En plus de ceprojet suscitant le plusd’engouement, les irrigants désirentla réhabilitation et/ou leremplacement du MMI avec desaméliorations (grille 12 x12 etasperseurs à traîneaux pourcertains). Par ailleurs, ce projetd’enfouissement devra êtreaccompagné par une améliorationdes services de l’eau.

Les agriculteurs sont prêts à financerlesdits projets à condition que desfacilités de paiement leurs soientaccordées. Ils proposentprincipalement, qu’un plan tripartitede financement soient mise enoeuvre (Office – COSUMAR -Agriculteurs)

D’autres idées de modernisationbien qu’étant évoquées seconfrontent à un manqued’organisation et d’esprit collectif.Par conséquent, elles ne peuvent êtremises en œuvre.

Mots clés: Modernisation del’irrigation; irrigation paraspersion ; diagnostic participatif.

Ce travail de fin d’études s’inscritdans le cadre d’une réflexion sur, lesvoies d’amélioration de laréhabilitation actuelle des PérimètresIrrigués Villageois (PIV) de lamoyenne vallée du fleuve Sénégal.Cette politique de réhabi-litation aété initiée, depuis quelques annéesaprès le constat fait par les autoritéspubliques et les bailleurs de fonds surleur forte dégradation précoce.

Par ailleurs, c’est la problématiquede la participation des bénéficiairesde ces périmètres qui ressurgit, ainsique les dispositions financières àmettre en œuvre pour la réussite decette entreprise. Celle-ci reçoit l’ap-port financier des bailleurs arabes,ainsi que l’assistance technique debureaux d’étude marocains.

Ainsi le présent travail a pourprincipaux objectifs l’évaluation descauses de la situation actuelle desPIV et la formulation des voiesd’amélioration techniques, organisa-tionnelles et financières adéquates.

Pour y arriver, les différentes étudesantérieures menées sur la zone ontété consultées, ainsi que l’ensembledes données présentes au niveau dubureau d’étude EWI-MAROC.

L’expérience marocaine est mise enavant dans la formulation des voiesd’amélioration, notamment dans leschoix techniques d’une part :

Introduction des canaux bétonnés (lerevêtement ou les canaux portés)

89 Revue HTE N°132 - Sep./Déc. 2005

2003 / 2004THEME: Mise en place d’une stratégiede la maintenance des réseauxd’assainissement urbainETUDIANT: Zeineb Titnanalaoui

HassaniENCADRANT: Pr. M. BENMOUSSA

THEME: Voies d’amélioration de laréhabilitation des périmètres irriguésvillageois de la moyenne vallée dufleuve sénégal :cas de Madina-PétéETUDIANT : Tine FelixENCADRANT: Pr. K. BELABBES;

Mr . TAEB EWI Maroc

THEME: Conception participative d’unprojet de modernisation du systèmed’irrigation par aspersion dans le casierZ1 (Zemamra Doukkala)ETUDIANT : Loua CyrilleENCADRANT: Pr.R. ABDELLAOUI

Page 50: Art[1][1].CRESA

Introduction de la basse pression

Dans ce sens, nous avons aboutisurtout, à des résultats prometteurs,où les coûts d’entretien et d’énergiesont réduits respectivement de 41%et 30%, si les canaux en terre sontrevêtus en béton. Cette alternativen’engendre qu’un coût supplémen-taire de 10% par rapport aux optionsde réhabilitation actuelle qui restentbasées sur les canaux en terre, ainsique des gains en volumes d’eaupompés de 32% du fait del’amélioration de l’efficience duréseau de distribution.

D’autre part, dans les dispositionsorganisationnelles et financièresrecherchées, des exemples de miseen œuvre d’une Gestion Partici-pative de l’Irrigation (GPI), ont étéévaluées sur des périmètres irriguésmarocains. Il a s’agit des secteursrizicoles du Gharb où le processusde transfert de la gestion est encours, ainsi que du Projet MoyenSebou Inaouen Aval (PMSIA), où laparticipation des agriculteurs dans lagestion a été définies et appliquéedès l’entame du projet.

C’est suite à cette évaluation que laformation des agriculteurs ainsi quela séparation des comptes deprovision à l’entretien et au renou-vellement, sont ressorties comme lesprincipales mesures d’accompa-gnement pour la réussite de laréhabilitation des PIV.

Mots clés : Réhabilitation, PIV, GPI,canaux en terre, canaux bétonnés,basse pression, moyenne vallée dufleuve Sénégal, exemple marocain,coûts d’exploitation, comptes deprovision.

La présente étude a pour objectif lecalcul hydraulique des ouvrages defranchissement routier précisémentles ponts, les buses et les dalots viaun outil informatique.

Pour élaborer une telle application,

il a été adopté les étapes suivantes :

La détermination et l’analyse desbesoins de l’utilisateur établiesgrâce à l’approche spécifique dulangage de programmation UML etmatérialisée par la technique des casd’utilisation ;

L’implémentation de l’objet issu dela modélisation sur l’environnementdu langage de programmation VisualBasic 6 .0

Le logiciel ainsi élaboré est pratique,convivial et offre plusieurspossibilités :

Les données du projet peuvent êtreentrées soit par saisie directe ou parimportation de tableau Excel ouAccess,

Une étude hydraulique complète ducanal afin de tenir compte de sonétat naturel avec sa forme et satopographie réelle ;

Le calcul des paramètreshydrauliques pour dimensionnertrois types d’ouvrage de franchis-sement routier : pont, buse et dalot;

Les profils en long et en travers ducanal aussi bien à l’amont, à l’aval,avant et après l’ouvrage ;

La présentation finale des résultatssoit directement sur l’environ-nement Visual Basic 6.0 ou dans unfichier à divers formats.

L’application exécute aussi bien lesprojets de vérification que dedimensionnement d’ouvrages defranchissement routier ;

Des améliorations de l’applicationrestent possibles dans la mesure oùla présente version ne tient pascompte de l’affouillement du lit, del’étude économique des différentscas traités, l’hypothèse del’uniformité de l’écoulement limiteles cas d’utilisation et la contrainteliée au nombre maximal (30) deprofils pourrait être levée.

Enfin une étude est conduite pourtester la validité de l’outil infor-matique élaborée en le comparantaux logiciels de références et enl’appliquant à des ouvrages déjàexistants ou des projets réels.

Mots clés: Dimensionnementhydraulique, Application logicielle,Canal naturel, Ouvrage defranchissement routier, Implémen-tation, Visual Basic, Modélisation,Cas d’utilisation, UML,FRANCHISSOFT.

La modélisation des écoulements desurface et souterrains est un moyende prédire le comportement de l’eaudans les horizons superficiels du sol.Parfois nous sommes amenés àmodéliser un phénomène pourpouvoir mieux l’étudier et lecomprendre. Dans le contexte dupérimètre irrigué du Gharb, quiprésente le plus grand potentiel enaménagement hydo-agricole auMaroc (30%), les problèmesd’excédents hydriques hivernauxavec engorgement des sols sont desentraves pour la mise en valeur dupérimètre. A cet effet, un réseau dedrainage souterrain a été mis enplace, mais elle fut raisonnée sur labase des références non spécifiquesau contexte du Gharb. Les malfonctions de ce réseau ont pousséesL’ORMVAG et le Cemagref demettre en place la stationexpérimentale de Souk Tlet,opérationnelle depuis 1995 et qui apermit d’acquérir une base dedonnée sur le drainage dans leGharb. En 1999, une opération debouchage d’un certain nombre dedrains à été fait dans le but deréduire les écartements et d’étudierson impact sur les restitutions dedébits. Parallèlement, la base dedonnée acquise a servi au calage etla validation d’un certain nombre demodèles qui traite des écoulementssouterrains (NAPMOD,Hammani2002) et de surface (RUISPAR,Taky 2003) dans le contexte duGharb.

Notre travail de fin d’étude rentredans le même cadre et consiste enl’élaboration d’un modèle de

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THEME: Elaboration d’une applicationlogicielle pour le dimensionnementhydraulique des ouvrages de franchis-sement routier (PONT-BUSE-DALOT)ETUDIANT : Sangaré BoubacarENCADRANT: Pr. E.BARTABI

THEME: Modélisation du ruissellementhivernal dans les systèmes d’irrigationgravitaires a la raie longue : application ala station expérimentale de souk Tlet duGharbETUDIANT : Djibrilla Babale YadjiENCADRANT: Pr.A.HAMMANI

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simulation du ruissellement àl’échelle spécifique de la parcelle etdans le contexte du Gharb (solargileux lourds, présence de lanappe, etc.). Son apport dans lacompréhension du comportementhydraulique de la parcelle en ce quiconcerne les écoulements de surfacenous permettra de mieux raisonnerles aménagements futurs.

Le modèle RUI_SIRUP que nousavons conçu, est de type conceptuelà réservoirs. Il a été inspiré de deuxmodèles (RUISPAR, Taky ; SIRUP,Kao modifié par Hammani), etpermet de simuler les débits àl’exutoire de la parcelle au pas detemps horaire. Sa fonction deproduction est axée sur deuxréservoirs : le réservoir S superficielqui gère la production duruissellement et le réservoir E plusen profondeur qui contrôle larecharge de la nappe et les pertes parévapotranspiration. La fonction detransfert quant à elle repose sur lemodèle de l’onde cinématique. Poursa résolution nous avons utilisé laméthode implicite des différencesfinies ce qui est un des apports de cemodèle.

Pour la validation de notre modèle,une comparaison avec lesrestitutions mesurées au niveau de lastation expérimentale de Souk Tlet aété faite au niveau des parcelles 5,13 et 14. Les résultats de cettedernière nous donne des critères deNash et Sutcliffe avec F de l’ordrede 0 .64 et nous permettent de direque le modèle RUI-SIRUP simulebien les débits à l’exutoire desparcelles. En plus avec le modèleRUISPAR option RTN, lacomparaison des débits restituésdonne une bonne similarité.

Les limites de ce modèle sont dansla très grande sensibilité de sesparamètres, ces derniers sont relatifsà la station expérimentale de SoukTlet et aussi à une absence decontrôle du transfert de l’excédenthydrique au sein du model.Toutefois, son couplage avec desmodèles qui traitent desécoulements souterrains permettraitaux aménageurs de mieux raisonner

le dimensionnement du réseau dedrainage et d’assainissement dans lecontexte du Gharb.

Mots clés : Assainissement, Calage,Drainage, Ecoulement, Ecartement,Exutoire, Fonctionnement hydrau-lique et hydrologique, Fonction deproduction et de transfert, Ondecinématique, Modèle, Nappe,Réservoir, Ruissellement,Restitution, Validation.

Le présent travail de fin d’étude aconsisté à élaborer une applicationlogicielle dont le but est l’étude et ledimensionnement des barrages-poids en béton à traverse le cas dubarrage Ain Ksob.

Après l’examen de cinq sitespotentielles (SAHKRAT BENROUANE, ZIAIDA, OULADOUAHAB, AIN KSOB ET OULADZID) l’axe de ce barrage a été choisisur Oued N’Fifihk dans le butd’éviter les problèmes d’inondationdes terres de fortes valeurs agricoles.Cet emplacement sera d’autant plusavantageux qu’il domine tous lespérimètres et permettra dans ce cas,leur irrigation gravitaire. Ce site estsitué à 25 Km environ à vol d’oiseauau Sud-est de la ville de BenSlimane et à environ 9.2 98 Km.

Dans cette étude, nous avons suivitétapes par étape les démarchesnécessaires pour l’étude et ledimensionnement d’un barrage enprésentant les résultats trouvés par lelogiciel Barrage qui fait a fait l’objetde notre travail.

Pour suivre ces étapes, nous avonssubdivisé ce sujet en six chapitres :

Le premier chapitre présente uneétude préliminaire, son objectif estla recherche et le choix du site dubarrage parmi les sites potentiels.

Le deuxième chapitre est consacré àune étude topographique dont

l’objectif est la précision de l’axeprésumé du barrage et l’estimationde la capacité de la retenue ainsi quede sa surface en fonction de la côtede l’eau et de l’emplacement dubarrage.

Le troisième chapitre est consacré àune étude géologique qui à pourobjet la vérification de la stabilitémécanique et de l’étanchéité de lacuvette de la retenue.

Le quatrième chapitre présente uneétude hydrologique. Son objectif estl’évaluation des facteurshydrologiques les plus probables enévitant les grosses erreurs.

Les deux derniers chapitres ont pourbut de calculer la stabilité du barrageet le dimensionnement de sesouvrages annexes.

Avant la conclusion et lesrecommandations, nous avonsprésenté la fiche synoptique debarrage projeté.

Mots clés: Barrages-poids, étudetopographique, étude géologique,hydrologique, calcule de stabilité,dimensionnement, conception debarrage.

Le présent travail a pour objectif ledéveloppement d’une applicationlogicielle devant répondre à unedemande croissante de la part desconcepteurs des ouvrages, en géniecivil, en matière de dessin de plansde coffrage et de ferraillage etd’élaboration de projets d’exécutiondes réservoirs surélevés qu’ils soientcylindriques ou coniques.

Pour développer ce prototype, on autilisé le logiciel AutoCad enexploitant son langage deprogrammation VBA qui est enl’occurrence un langaged’intelligence artificielle. Pour lamise en œuvre de ce prototype, on aopté pour l’approche orientée -objetet réalisé les étapes suivantes :

• L’analyse et la définition des

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THEME: Elaboration d’une applicationlogicielle pour l’étude et le dimension-nement des barrages-poids : cas dubarrage Ain KsobETUDIANT : Ahmed Baba Ould El

BaghilENCADRANT: Pr.H.Bartali

THEME : Développement d’un logicielpour la conception de bassins destockage d’eau ETUDIANT : CHARKANI AbdelaliENCADRANT: Pr.El Guennouni

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besoins ont été effectuées enutilisant la démarche spécifique dulangage UML, et concrétisée par latechnique des cas d’utilisation ;

• La conception du logiciel, c'est-à-dire la détermination desdifférentes classes d’objets del’application a été élaborée enutilisant la technique des cartesCRC (Classes- Responsabilité-Collaboration)

• l’implémentation du modèle ;

• la validation du système.

L’application «RESPLAN» ainsidéveloppée offre de nombreuxavantages :

• La réalisation de tous les objets duplan de coffrage d’un réservoir(cylindrique ou conique), ainsi queles dessins de détails afférents àune étude d’exécution.

• La création des plans détaillés desarmatures des différentes partiesconstituant un réservoir, et ladéfinition du mode de distributiondes armatures.

• La création d’une liste de fersrécapitulant tous les aciers utilisés.

• la mise en forme des plansdessinés;

• l’extension de l’application esttoujours possible dans la mesureoù on peut inclure par exemple,d’autres types de réservoir, voirmême d’autres types d’ouvrage.

La validation de l’applicationlogicielle a reposé sur l’avis de laprofession. Dans la majorité des casétudiés, les résultats obtenus sontjugés très encourageants

Mots clés: Application logicielle,Dessin, Plan, Coffrage, Ferraillage,Réservoir, Surélevé, Cylindrique,Conique, RESPLAN, AutoCad,VBA, Orientée Objet

Le traitement de l’eau potable estassuré par l’instauration des stationsde traitement. Le dimensionnementde ces stations nécessite des outilsinformatiques. La non disponibilitéde ces outils sur le marché nationaloblige les concepteurs à confier lapartie dimensionnement des stationsde traitement à des expertsétrangers.

Le présent travail vise à élaborer unlogiciel de dimensionnement desstations de traitement qui permet de:

• Calculer le débit d’eau brutenécessaire à l’entrée de la stationafin d’assurer un débit d’eautraitée déjà défini,

• Dimensionner les différentsouvrages de traitement,

• Dimensionner les réservoirs pourstocker les eaux de lavage defiltres et les eaux potables.

Pour sa validation, ce logiciel a étéutilisé pour le dimensionnementd’une station de traitement des eauxde sources Bittit et Ribaa de larégion de Meknès. L’étudecomparative entre les résultatsobtenus par ce logiciel et ceuxtrouvés par le bureau d’expertchargé de l’étude, a montré que cespremiers sont crédibles etacceptables.

Ainsi, les concepteurs disposentd’un logiciel de dimensionnementsimple et facile à manipuler.

Mots clés: Station de traitement,dimensionnement, étapes detraitement, logiciel.

THEME: Etude d’une station detraitement de turbidité des eaux dessources Ribaâ et Bittit de MeknèsETUDIANT : KOUBRI AbdelhaiENCADRANT: Pr. BENMOUSSA ;

Mr. BENTALEB