ARMEN VAGUE 1 Réactifs et consommables de laboratoire ......La démarche d’accréditation des...
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ARMEN VAGUE 1
Réactifs et consommables de laboratoire de
biologie médicale
Livrable long
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Un groupe pluridisciplinaire
1
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Equipe élargie
CH Saint Louis - Paris
(visite du plateau technique)
CH de Saint Etienne
CH de Draguignan
CH de Perpignan
Fournisseurs : Roche, Siemens, Armure, Diag Direct
Syndicat National des biologistes Hospitaliers (SNBH)
Fédération Hospitalière de France (FHF)
5° symposium international biologie d’urgence et gaz
du sang 2012
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
3
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Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
1. Présentation du périmètre
2. Eléments de contexte
3. Cartographie des dépenses
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Présentation du périmètre
Le périmètre du segment « consommables de laboratoire » a été ainsi défini :
• Réactifs
• Consommables
• Matériels de prélèvement
• Locations et/ou amortissements de matériels
• Maintenance des automates
Les activités d’anatomopathologie n’ont pas été traités dans le périmètre.
Ont été également sortis du champ d’action :
• Transports
• Logiciels de prescription connectée
• Organisation des plateaux techniques
• Sous-traitance (examens réalisés à l’extérieur)
Prise en compte
des B hors BHN
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Eléments de contexte
Le périmètre traité est soumis à des éléments de contexte à fort impact :
La démarche d’accréditation des laboratoires
- Surcoûts importants
- Risque de « surqualité »
- Regroupement des laboratoires
▪ L’hétérogénéité, constatée au sein des établissements de santé, des modalités de
comptabilisation des dépenses de laboratoire et de calcul des coûts par type
d’analyse
De même, au niveau national, le recueil des données reste difficile à interpréter
Le développement de l’automatisation des analyses et son impact sur les
organisations, notamment en matière de ressources humaines
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Cartographie des dépenses
Dépenses
globales
Dépenses de
réactifs et
consommables
Dépenses
par discipline
7
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Sur la totalité des dépenses de laboratoire à l’hôpital, le périmètre d’achat
retenu représente 30%
Personnel (PM + PNM) 55%
Réactifs et consommables
26%
Location + Amortissements+
SAV 4%
Sous-traitance
15%
Réactifs et
consommables : 630 M €
Location maintenance
amortissement : 96 M €
Panorama des dépenses de biologie
médicale
MAD : 30 M €
726 M€
Source Base d’Angers 2010, SAE 2010 et SFRL 2010 8
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Au sein des dépenses de réactifs et consommables, les ¾ sont composées de
réactifs
Source: SFRL 2011
Instruments : automates et petits équipements
ASG : auto surveillance glycémique
Consommables : produits chimiques, verrerie, embouts pipettes
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Les disciplines d’immuno-analyse et d’hématologie représentent 60% des
dépenses de réactifs
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
0
50
100
150
200
250
Volume
% cumulé
Source: SFRL 2011 10
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Des examens très automatisés et des examens manuels
94% examens
78% B
Coût B environ 20c
6% examens
22% B
Coût B de 21c à 27c
Plateau technique de St Louis
Source GH Est Francilien 2009 et ENCC 2010
Environ 1000 examens à la nomenclature
Tout acte d'analyse de biologie médicale est identifié par un numéro de code auquel correspond un coefficient
identifié par la lettre clé B.
Le coefficient est un nombre indiquant la valeur relative à chaque acte professionnel
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Autres fournisseurs 31%
18%
9%
8%
8%
8%
BECKMAN COULTER 7%
BECTON DICKINSON 4%
BIO-RAD 4%
DIAGNOSTICA STAGO 3%
Pareto des fournisseurs
5 fournisseurs généralistes représentent 50% de part de marché dans un
marché très concurrentiel (environ 150 fournisseurs)
Source: UGAP
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Dépenses de réactifs et consommables de laboratoire par catégorie
d’établissement
en M€ en%
cumulé
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
CHU CH > 70M€ CH 20-70M€
APHP CH < 20M€ CHS SIH HL
Source: DGFIP données 2010
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
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Analyse de la situation actuelle
• Le laboratoire hospitalier intervient dans 70% des diagnostics, avec un impact fort sur la
durée et le coût des séjours hospitaliers
• Le dialogue prescripteurs - biologistes est primordial
• La prescription connectée se développe et est une aide précieuse à la « juste
prescription »
• Des enveloppes dédiées à l’investissement très réduites contraignent les laboratoires à
envisager d’autres modalités d’acquisition de matériel et de nouvelles organisations
• Des groupements de commandes et des centrales d’achats, (UniHA, le RESAH IDF et
l’UGAP) sont engagés dans une démarche d’achats groupés
• Loi HPST (Hôpital Patient SantéTerritoire, loi 2009/879 portant réforme de l’hôpital)
• Accréditation: Norme ISO-EN15189 (ordonnance 1049 du 13/01/2010)
• Incitation aux regroupements des laboratoires
• Suppression des remises sur les examens sous-traités sauf
dans le cadre de contrats de collaboration inter-hospitalier
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L’accréditation par le COFRAC (1)
Un laboratoire de biologie médicale ne peut réaliser d’examen de biologie médicale sans
accréditation; celle-ci porte sur les phases pré-analytique, analytique et post-analytique (article
L.6221-1).
Pour pouvoir continuer à fonctionner après le 1er novembre 2013, un laboratoire de biologie médicale
doit prouver son entrée effective dans une démarche d’accréditation (article 8-V de l’ordonnance du
13 janvier 2010- arrêté du 14 décembre 2010 JO 0017 du 21/01/2011).
Les structures qui ne pourront pas justifier leur entrée dans la démarche d’accréditation au 1er
novembre 2013 ne pourront plus continuer à fonctionner. Et au plus tard le 1er novembre 2016 :
• l’accréditation devient obligatoire pour tous les laboratoires (privés et publics) ;
• 100 % des examens du laboratoire doivent être accrédités, c'est-à-dire tous les paramètres de la
phase pré analytique à la phase post analytique,
• les autorisations administratives des laboratoires privés seront caduques.
La démarche d’accréditation est une charge importante pour l’hôpital, mais cette accréditation
est règlementaire, donc obligatoire.
L’obligation faite au laboratoire d’évaluer ses sous-traitants permettra de rationaliser le
recours à ces derniers et de mieux organiser l’utilisation des transports de l’hôpital.
A moyen terme, il est connu que l’accréditation impose une structuration des pratiques, qui
entraine au final des économies.
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C’est l’indicateur qui permet le mieux de comparer les prix inter-sites mais cela nécessite de bien
préciser ce qui est pris en compte dans le calcul. En cas d’équipements mis à
disposition, il est très difficile de connaître le coût au test patient rendu hors équipement.
Pour faire les calculs de coût au test patient rendu, il faut préciser:
• Si le dosage sera réalisé 7 jours sur 7, 24h sur 24 ou en série
• La manière dont le site a décidé de réaliser le contrôle de qualité
• Le taux de repassage
• L’organisation envisagée lorsque l’établissement a 2 appareils en miroir: faut-il prévoir le dosage
sur chaque automate ou sur un seul?
A titre d’exemple, pour un même dosage, le nombre de contrôles diffère beaucoup d’un site à l’autre:
de 365 à 2190.
Le coût au test patient rendu dépend également de données propres à chaque produit et à chaque
fournisseur notamment:
• La stabilité du produit
• Le nombre de points de calibration et la fréquence de calibration
Il a donc été impossible de disposer d’indicateurs comparables dans le travail de benchmark réalisé
Pour élaborer une stratégie achat sur les prix des réactifs et consommables il faut
homogénéiser le calcul du coût au test patient rendu
Coût au test patient rendu: un indicateur difficilement comparable selon les
établissements
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Réduction des coûts indirects de prise en charge du patient par l’introduction
d’examens de laboratoire
Un examen de laboratoire, même s’il a un coût, peut toutefois générer des gains indirects
(traitement thérapeutique, moindre recours à des examens complémentaires, réduction de
la durée moyenne de séjour) lors du séjour hospitalier d’un patient
Deux exemples :
• Mise en place du test fibronectine permet d’économiser plus de 50% des diagnostics de
Menace d’Accouchement Prématuré
• Mise en place du test rapide unitaire « anticorps anti-PF4 » : baisse la sous-traitance et
réduction indirecte de coût en médicament
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Intérêt clinique et économique du test de fibronectine dans la prise en charge de
la Menace d’Accouchement Prématuré (MAP)
Analyse de la situation actuelle Bonne pratique CH Mulhouse
Situation actuelle
6 à 8 % des grossesses sont concernées dont
10 % accoucheront prématurément
Importance de la prise en charge de la
MAP(comporte une hospitalisation onéreuse
(tocolytique) pour retarder l’accouchement ) :
le risque de mortalité et de morbidité de
l’enfant prématuré est très élevé.
Coût d’un test de fibronectine :
15 euros TTC test biologique
Test négatif: on est assuré à 100% qu’il n’y
aura pas d’accouchement dans les 7 jours:
Gain de 4 à 5 jours d’hospitalisation:
696 X 4 : 2784 €
Gain en traitement tocolytique
855 €TTC
Test positif: prise en charge hospitalière
Bonne pratique: test fibronectine
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Mise en place du test rapide unitaire « anticorps anti-PF4 » : baisse des coûts de
sous-traitance et réduction indirecte du coût en médicament au CH Lagny Marne la Vallée
Introduction d‘un nouvel examen, anticorps anti-PF4 en test rapide unitaire, qui allie:
•un moindre recours à la sous-traitance
•et une diminution indirecte du coût de la thérapeutique
Analyse de la situation actuelle exemple CH Lagny Marne- la Vallée
9 793 €
2 388 €
Coût annuel total de la prise en charge
Coût annuel total de la prise en charge
-76% Travail
entre
biologistes
prescripteurs
pharmaciens
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
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Identification de bonnes pratiques
La juste prescription:
Exemple des D-dimères
Exemple des examens de coprocultures
La prescription connectée
La consolidation des automates: exemples de Montpellier et Avignon
L’optimisation des plateaux techniques
L’adhésion au groupement Résah IDF
1
2
3
4 5
6
7
Massifier les contrats
Optimisation des produits et services achetés
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Optimiser la juste prescription permet d’obtenir des gains sur les achats de
consommables de laboratoire
Un objectif :
La juste prescription
EPP et
Communication
institutionnelle
Prescription
connectée
Diminution des
prescriptions
Gains sur les achats
de consommables
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L’évaluation des pratiques professionnelles et le dialogue clinico-biologiste a entraîné la baisse
du nombre de prescriptions de D-dimères et a généré un gain sur les achats de réactifs de 24%
Prescription des D-Dimères dans le diagnostic d'exclusion de
la maladie thromboembolique en nombre d’actes
Différence -744 actes
Soit une économie annuelle de 4 900€
Bonne pratique CH Lagny Marne la Vallée
Évaluation des pratiques
professionnelles au moment de la
certification HAS de l’hôpital.
Calcul du score clinique
Dialogue clinico-biologiste
Pour pérenniser la démarche, il faut
continuer à l’évaluer dans le temps pour
éviter les dérives
3076
2332
2006 (année de référence) Moyenne annuelle de 2007 à 2011
24%
3 actions permettant la mise en
œuvre
1
24
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Une action forte de communication et de dialogue auprès des prescripteurs a permis
de réduire le nombre de demandes d’examens de coprocultures au CH de Mulhouse
14%
Économie sur l’achat de réactifs :
1 116 € en année pleine
Bonne pratique CH Mulhouse
3 actions permettant la mise en œuvre
travail institutionnel sur la maîtrise des dépenses et rencontres
clinico-biologistes
Présentation de la bonne pratique en CME
Rappels des bonnes pratiques infirmières
Début du travail
institutionnel
Début du dialogue
clinico biologiste
Rôle de
l’acheteur
Benchmark
2
25
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La prescription connectée au CH de Troyes permet de réaliser un gain de 5 à 10% sur les
achats de systèmes de prélèvements, consommables, réactifs,…
Après mise en place de la
prescription connectée
• 10 à 20 % de dossiers en moins
• sans augmentation du nombre de B par dossier
• Économie générée : 25 000 à 45 000 B par mois
• Soit environ 20 000 € par an pour ce service… 0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
nov-09
déc-09
janv
-10
févr-1
0
mar
s-10
avr-10
mai-1
0
juin-10
juil-10
août-1
0
sept-10
oct-1
0
nov-10
déc-10
janv
-11
févr-1
1
mar
s-11
avr-11
mai-1
1
juin-11
juil-11
août-1
1
sept-11
oct-1
1
nov-11
déc-11
janv
-12
été et déménagement du service
prescription connectée
Mais également…
• Sécurisation et traçabilité des prescriptions et circuits
• Effets organisationnels importants sur les soignants et
les plateaux techniques
Bonne pratique CH Troyes – Service réanimation adulte
3
Nb de dossiers
Nb de B
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La consolidation des automates au CHRU de Montpellier a permis de générer
un gain de plus de 26% sur les réactifs et consommables
Situation après
consolidation
7 marchés distincts
6 fournisseurs
Situation initiale
7 Automates
Si la totalité des automates sont remplacés et
rationnalisés, le gain généré:
SOURCE : CHU Montpellier
548 600 -26.56%
Coût 2011 solution
antérieure
747 000
Exemple CHRU Montpellier Consolidation
2 automates
1 marché unique pour
réactifs, consommables,
accessoires, pièces
détachées, qualification et
maintenance
Montant
annuel estimé
pour la
nouvelle
solution
Concerne 97,8%
des examens
(nombre de tests)
réalisés par le
laboratoire
4
27
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La consolidation sur un seul automate et le rattachement au groupement d’achat pour les réactifs
d’allergie a engendré un gain de 13% sur trois ans pour le CH d’Avignon
Bonne pratique CH Avignon
A références égales (20 références), la consolidation sur un seul automate a permis
d’acheter les réactifs auprès du groupement d’achats (meilleur prix) en lieu et place du
marché interne, générant un gain d’environ:
18 000€ sur 3 ans soit -13%
Marché interne – année 2011 Projection coût groupement
d’achats
46 669 € 40 688 €
Gain année pleine : 5 981 €
Situation de départ Situation d’arrivée
2 automates dédiés aux examens d’allergie :
- Dont un en propriété du CH sans frais
d’amortissements + fournitures de réactifs
(marché en groupements d’achats)
- Et un en mise à disposition (MAD) avec
fournitures de réactifs en marché « interne »
Consolidation et réalisation des examens sur un
seul automate (retrait de l’automate en MAD) avec
fournitures des réactifs à partir du même marché
en groupement d’achats
5
28
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Décomposition du coût d’un examen automatisé : optimisation des plateaux techniques
0% 20% 40% 60% 80% 100%
S ite 1
S ite 2
S ite 3
S ite 4
Nbre tes ts patient
Nbre tes ts c alibration
Nbre tes ts c ontrôle
Nbre tes ts réanalys e
Nbre tes ts gâc he
Source: UGAP
Bonne pratique Résah IDF
Le site 1 réalise peu d’examens de laboratoire mais le coût des calibrations,
contrôles, réanalyse et gâche (du à la stabilité du réactif) sont importants =>
mise en place de plate formes analytiques consolidées et mutualisées entre
établissements
6
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L’effet cumulé d’une mutualisation des examens entre établissements et l’adhésion à un
groupement d’achats permet un gain annuel de 368 000€
Bonne pratique Résah IDF
+ Effet de captation moindre par
arrivée d'un 4ème CH (passage
en tranche supérieure de coût
patient + bas)
Effet n°1 Effet lié au groupement d'achat de 3 CH par rapport à un appel d'offres isolé et à la
consolidation
Effet n°2 Effet lié à la mutualisation des 103 examens non urgents (niveau 2)
Effet n°3 Effet de captation par arrivée d'un 4ème CH (passage en tranche supérieure de coût
patient + bas)
17,50%
12%
2,75%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
14,00%
16,00%
18,00%
20,00%
Effet n°1 Effet n°2 Effet n°3
Pourcentage de gain
7
30
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
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La massification d’achats basiques permet de générer un gain de 0,66% sur le
périmètre
Opportunité 1: Recours aux groupements d’achats
La volumétrie d’achat influe beaucoup sur le prix
Le benchmark des prix entre établissements permet de faire baisser les prix
Assiette 8%
8%
4,8 M€
0.66%
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La consolidation des examens sur un nombre réduit d’automates permet de
générer un gain de 3.10% sur le périmètre
Opportunité 2: consolidation des examens
Il sera de plus en plus coûteux de réaliser les mêmes examens sur plusieurs appareils
du fait du nombre de contrôles qualité et des études de corrélation imposées par
l’accréditation
Les coûts de livraison des produits, de formation, de maintenance évoluent peu en
fonction du nombre de paramètres installés
Conduite du changement au sein des établissements
Dédommagement fournisseurs à prévoir en cas de résiliation de marchés sans
réalisation du montant d’engagement minimum
15%
22.5 M€
3.10% Périmètre
restant 79%
Assiette 21%
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La mutualisation d’examens non urgents permet de générer un gain de 4.62%
en réactifs et consommables sur le périmètre
Opportunité 3: mutualisation d’examens non urgents
28%
33.6 M€
4.62%
Certaines analyses sont coûteuses et fortement impactées par des frais fixes
(calibrations, contrôles de qualité, amortissement machine, SAV et stabilité du produit)
Lorsque le délai de rendu des résultats le permet, ces analyses sont parfois réalisées en
séries (1,2,3 fois par semaine…) pour minimiser les coûts de contrôle
Le coût au test patient rendu diminue lorsque le nombre de tests réalisé sur un
automate augmente du fait du poids moindre de frais fixes
Conduite du changement au sein des établissements
Mise en place de moyens informatiques et d’une logistique de transport des
tubes entre les établissements, parfois de travaux
Investissement initial pour obtenir des gains dans un second temps
Périmètre restant 83%
Assiette 17%
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Le suivi d’exécution des marchés permet de générer un gain de 1,77% sur le
périmètre
Opportunité 4: suivi d’exécution des marchés
2%
13,06 M€
1.77%
Le suivi des délais de livraison et l’application des pénalités de retard
Le suivi du taux de disponibilité opérationnelle des automates et l’application des
pénalités
Le suivi du surcoût payé lors des mises à disposition lorsque l’assiette sur laquelle s’
applique le surcoût n’est pas bien définie et que l’activité augmente
LE CALCUL DU COÛT AU TEST PATIENT RENDU et l’évolution de ce coût au cours du
temps pour valoriser les gains d’achat, repérer d’éventuelles dérives, décider ou pas de
sous-traiter une analyse…
Périmètre restant
10%
Assiette 90%
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L’adaptation de la durée des marchés et l’étude préalable des modes de
financement permet de générer un gain de 0,73% sur le périmètre
Opportunité 5: choix du mode de financement et adaptation de la durée des marchés
10%
5,4 M€
0,73%
0,00% 20,00%
40,00% 60,00%
4 ans
5 ans
6 ans
7 ans
Ecart prix crédit-bail maintenance versus achat-maintenance (taux de 5%)
Ecart prix location-maintenance versus achat-maintenance si loyer inchangé au terme des 4 ans
Comparaison
des coûts des
différentes
modalités
d’acquisition en
fonction des
durées de
marché
assiette 6%
36
• Une durée longue de marché permet d’agir sur les prix
• Prévoir des périodes de reconduction plutôt qu’un marché ferme
• Une étude préalable des modalités de financement est nécessaire
(automate et réactifs)
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La dématérialisation des commandes et des factures permet de générer 1% de
gain d’achat
Opportunité 6: dématérialisation des commandes et des factures
Assiette 50%
2%
7,26 M€
1%
Coût de traitement d’une commande : 70 euros
Coût de traitement d’une facture : 30 euros
Nombre de commandes hôpitaux : 300 000 par an minimum
Coût interne de 30 millions d’euros
Logiciel de gestion des stocks et interfaçage avec les outils de commande en ligne
Limitation des pertes (meilleure gestion dates péremption)
Moins de commandes urgentes
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La juste prescription permet de générer un gain d’achats de 1,6% sur le
périmètre
Opportunité 7 Juste prescription
Assiette 80%
2%
11,77 M€
1,6%
Le dialogue entre les biologistes et les cliniciens prescripteurs permet de mieux connaître
les examens de biologie, limiter les examens dans certains cas, modifier les demandes
(nouveaux paramètres en lieu et place d’autres paramètres)
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
39
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Matrice enjeu-effort
Effort = dépenses et temps
En
jeu
= v
ale
ur
cré
ée
€
Périmètre: 726 M€
30 M€ -
0 M€ -
25 M€ -
20 M€ -
15 M€ -
10 M€ -
5 M€ - Renforcement du lien biologiste/
prescripteur
1
4
5
2
Juste prescription
Recours au groupement
produits basiques
Suivi exécution des marchés
Mode financement et durée
des marchés
Massification
Stratégie achat
3
Consolidation des examens
7
6 Dématérialisation
1
2
3
6
5
4 7
Mutualisation d’examens
non urgents
40
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Opportunité
Montant de l'assiette
applicable (en M €)
Part de l'assiette
retenue (% périmètre)
Gains de l'opportunité
sur le périmètre
Montant du gain (en M €)
Effort en échelle de temps (rapide/ moyen/ long)
Effort en facilité de mise en œuvre (fort/ moyen/
faible)
Levier 1 : Marchés centralisés 60 8% 0 ,66% 4 , 8 m oy e n f a i b l e
Levier 2 : Consolidation des examens 150 21% 3 ,10% 2 2 , 5 m oy e n m oy e n
Levier 3 : Mutualisation des examens non urgents 120 17% 4 ,62% 3 3 , 6 l o n g f o r t
Levier 4 : Suivi exécution des marchés 660 90% 1 ,77% 1 3 , 1 r a p i d e f a i b l e
Levier 5 : Modalité d’acquisition et durée des marchés 50 6% 0 ,73% 5 , 4 m oy e n f a i b l e
Levier 6 : Dématérialisation commandes et logiciel gestion de stocks
368 50% 1 ,00% 7, 3 m oy e n m oy e n
Levier 7 : Juste prescription avec prescription connectée 590 80% 1 ,60% 1 1 , 8 m oy e n m oy e n
TOTAL 13,48% 98,5
Synthèse des gains
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Synthèse des gains par discipline
51%
14%
9% 7%
6%
4%
4%
2.4%
1.75%
1%
0.53%
5%
Immunochimie
Immunologie infectieuse
Biochimie hors tests rapides
Instruments
Hématologie
Instruments SAV
Microbiologie
Matériel de prélèvement
Autosurveillance glycémique
Autres consommables
Génétique
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
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Conditions de réussite
• Dialogue prescripteur / acheteur / biologiste
• Une direction des finances « à l’écoute » des besoins des laboratoires :
MAD/investissement
• Restructuration/Réorganisation => potentiel RH à affecter à la qualité/accréditation et
système d’information du laboratoire
• Tenir compte de l’importance croissante des logiques de territoire (GCS, CHT)
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Sommaire
• Présentation du périmètre et de la cartographie des dépenses
• Analyse de la situation actuelle
• Bonnes pratiques identifiées
• Propositions d’opportunités
• Synthèse des gains et matrice enjeux – efforts
• Conditions de réussite
• Conclusion
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Conclusion
• De nombreux leviers de gains d’achat ont été identifiés.
• Ils nécessitent un dialogue permanent entre les biologistes, les prescripteurs et les
acheteurs pour que chacun, à son niveau apporte sa contribution
• Les laboratoires de biologie hospitalière doivent relever le défi de l’accréditation, dans
un contexte de tensions budgétaires fortes, de charge de travail importante et de
réorganisation pour prendre en compte l’importance croissante des logiques de
territoire (Groupement de Coopération Sanitaire, Communauté Hospitalière de Territoire)
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Conclusion de Philippe Sauvage
Lorsqu’on n’a pas eu l’occasion de se pencher assez sur les stratégies d’achat, on en a une
vision qui se cantonne souvent à un couple « qualité/prix ». C’est d’ailleurs notre fonctionnement
classique lorsque nous faisons nos courses à titre personnel
Pour autant, il est évident que les achats hospitaliers ne se gèrent pas comme les achats d’un
ménage et qu’il faut aller bien au-delà dans l’analyse.
En devenant plus spécialistes, nous découvrons rapidement à quel point les achats
interagissent avec de nombreux métiers de l’hôpital et doivent faire l’objet d’une réflexion
stratégique beaucoup plus nourrie et interdisciplinaire. C’est d’ailleurs le sens des démarches qui
sont menées dans les projets « PHARE ».
Tout d’abord, l’analyse par segment et la capacité de grouper nos achats, ainsi que des enjeux
logistiques sans commune mesure avec d’autres domaines met l’accent sur le référencement.
C’est en gérant au mieux la liste de ce qu’on achète, pour éviter les doublons, créer des volumes
et de la cohérence logistique, d’utilisation et d’approvisionnement, qu’une partie significative des
bénéfices peut être réalisé. La simple mise en commun des achats pour « créer des
volumes » ne suffit pas.
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Conclusion de Philippe Sauvage
Car sans discipline d’achat, les volumes resteront insuffisants et les économies à attendre des
volumes atteignent une limite sans mise en cohérence des gammes. Sans discipline, et vu la
multiplicité des offres, les tentatives des acheteurs d’agréger des volumes resteront
vaines.
Depuis 10 ans, l’APHP met en œuvre ce travail sans cesse renouvelé avec ses centrales d’achat
AGEPS pour les produits de santé et ACHAT pour les autres achats : définir collectivement et
avec toutes les parties prenantes une véritable stratégie d’approvisionnement selon des
gammes bien identifiées.
Ensuite, les achats, notamment les achats en biologie, ont aussi un impact sur le reste de
l’activité hospitalière : des tests qui évitent des hospitalisations ou permettent de mieux
prescrire, une utilisation rationnelle de l’information etc…
Les achats ne sont pas le problème des seuls acheteurs, loin de là. La stratégie doit associer
tous les utilisateurs pour permettre d’offrir le meilleur service aux patients pour le meilleur coût
global d’achat. C’est la force et l’intérêt des démarches PHARE de bien montrer et mettre en
avant ces bonnes pratiques trop oubliées et ces interdépendances qui rendent l’activité
hospitalière si unique.
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Le laboratoire du futur…!
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Merci de votre attention !
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