Ardennes & Alpes n°178

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4 e trimestre 2013 178 BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477 P202292 Autorisation d’envoi clos BC 1477 ARDENNES & ALPES 178 – 4 e trimestre 2013 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE ® asbl • 129 Av. Albert 1 er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000) Championnat de Belgique Boulder Senior 21/12/13 Halles St-Géry (Bruxelles) www.clubalpin.be/brusselsboulder13 3

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revue du Club Alpin Belge - 4ème trimestre 2013

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José Vandevoorde

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CLUB ALPIN BELGE®Fédération francophone asbl(CAB)Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432

www.clubalpin.beFédération sportive reconnuepar la Communauté française de Belgique

• Siège social, secrétariat général et bureaux : Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

• Secrétariat : Eveline Groetembril – Frédérique Gomréeinformations générales, gestion des membres, facturation, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 [email protected]

• Direction administrative et fi nancière : Marianne CoupatezGestion journalière, réservation massifs rocheux, assurances, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 [email protected]

• Direction rochersJoe Dewezmassifs rocheuxGSM : 0483/046 [email protected]

• Agents techniques :Paul Lejeune – Gwenaël Renardsurveillance et maintenance des massifs rocheux, gestion du maté[email protected]

• Gardien de Freÿr :Marc DebaeckegardiendeFreÿ[email protected] : 0491/37.80.79

• Direction technique : Patrick Keldersformations de la fédération, brevets sécuritaires, politique sportivelundi au vendredi, de 9 h 00 à 17 h 00Tél. : 081/ 23 43 [email protected]

• Centre de formation :Coordinatrice des formationsMarie PierretTél. : 081/23.43.22mardi, mercredi et vendredi de 9 h 00 à 12 h 00 [email protected]

• Compétitions – Haut niveau :Olek Kazimirowskiorganisation des compétitions nationales, gestion des compétiteurs. GSM : 0491/08 17 [email protected]

• Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous

• Président : José Vandevoorde [email protected]

• Site Web : [email protected]

• Ardennes & Alpes :[email protected]

N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.

Éditorial

La randonnée polaire est devenue une sorte de sport en soi, l’amélioration de l’équipement permet à plus d’un randonneur de s’engager dans une aven-ture aux allures polaires. Il est évident que l’éventail est large et va depuis la randonnée de quelques jours dans des massifs tels que le Vercors, le Jura, la Norvège, la Finlande, la Suède, le Canada jusqu’aux formes d’ expéditions : Groenland, Spitzberg, Grand Nord Canadien, Alaska, Sibérie, etc.

Nous ne parlons pas ici de ces quelques propositions à caractère purement commercial qui consistent à faire 60 km autour du Pôle Nord ou une prome-nade à chiens de traîneaux dans un lieu où tout est conditionné, sans pour autant les condamner. Nous parlons plus de randonneurs qui ont l’intention de réaliser eux-mêmes une aventure.

Loin d’être un dérivatif de l’escalade ou de l’alpinisme, c’est un troisième sport ou les deux à la fois. La randonnée nordique engage et fait partie de ces sports encore peu connus, mais qui apporte de solides satisfactions avec, pour avantage, de s’adresser aussi bien aux amateurs, comme nombre de Norvégiens ou Finlandais, que d’emballer de semi-professionnels.

Mais la randonnée nordique peut aller bien au-delà dans des espaces peu ou pas fréquentés avec des ascensions délicates et un ski qui n’est pas de tout repos. Il est vrai qu’aujourd’hui la sécurité domine et il faut bien avouer que les vastes espaces inexplorés s’écartent des sentiers battus, mais n’est-ce pas un peu cela que nous recherchons sans prendre de risques inconsidérés. Il y a là une plage immense de possibilités nouvelles où l’on y voit trop peu nombreux les amateurs de grande nature et qui fait certes partie de nos principaux objectifs.

Ceux qui déjà ont tâté du Grand Nord n’attendent que ceux qui sont prêts à partir et leur apporter des réponses sur le froid, la solitude toute relative, la nourriture, mais avant tout l’inconnu, les paysages, les ours polaires qui sont des repaires inoubliables. Soyons nombreux à tenter une expérience à laquelle on devient « accro ».

Bien sûr, le voyage est souvent coûteux et aujourd’hui il n’est pas près de diminuer surtout si nous sommes peu nombreux à emprunter ces vols, mais ceux qui vont au Népal ou en Patagonie sont nombreux et ces voyages ne sont pas gratuits.

Nous nous trouvons bien loin de Bologne et ceux qui sont susceptibles de nous encadrer là-haut sont en grande partie des bénévoles. Vive le Grand Nord et ses terres à la fois hostiles enviables et passionnantes.

José Vandevoorde

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no178 – 4e trimestre 2013Sommaireoctobre – novembre – décembre

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Ardennes & AlpesRevue trimestrielle du Club Alpin BelgeFédération francophoned’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 1295000 Namur

Editeur responsable :José VANDEVOORDE

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source :extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 178

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FORMATIONSPrésentation de la nouvelle coordinatrice des formations 6Recyclages 2013 6

FALAISESSPECIAL FREŸR

Cet été, le CAB s’est exposé à Freÿr 7Anne Gerarts, exposition de peintures, Freÿr 2013 9Jean-Louis Wertz, Freÿr nous rend-il plus que ce qu’on lui prend ? 10Push freÿrien 11

4 mois en Espagne 13Ah, si j’avais su… 16

SENTIERSSPECIAL RANDOLes randonneurs, formation de moniteurs niveau 1 18Formation « Accompagnateur en montagne niveau 2 »… dans les Pyrénées ! 21Le Métier d’accompagnateur en montagne 24Mont Blanc – Méditerranée. Tout droit vers le Sud, tout droit vers le soleil… 27Réconciliation avec la CORSE (juin 2012) 30

COMPETITIONSBrussels Boulder 2013 34CAB-YCT LEAD 2013 – Construisons l’avenir 34L’équipe C/D du C.A.B. au Rock Junior 2013 d’Arco 37

STAGESSPECIAL HOUCHES 2013Le stage 2013 38Réalisations 39Récits des participants 41

MONTAGNESBernina 52Groenland 54Première belge au Nun (7 135 m) 57

ITINERAIRESPetit raid à ski – Beaufortin 58

SANTEStaying Alive… avec le DAE 59

VIE DE NOS ROCHERSEntretiens collectifs 61Rééquipement 61Via Ferrata à Landelies 61Rocher du Château de Moha 61Moulinettes 62

VIE DE LA BIBLIOTHEQUENouvelles acquisitions 64Sommaire des revues 65Nouvelles acquisitions – Editions Nevicata 66

AGENDACalendrier des Clubs 68Annonce des Clubs 72

INFOS 83

COTISATIONS 2013-2014 84

BOUTIQUE DU CAB 86

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Ce numéro d’automne de votre Ardennes & Alpes est aussi celui du bilan de l’été 2013, riche en activités.

Il a commencé en fanfare avec la grande exposition du CAB à Freÿr mettant en lumière les multiples facettes de nos sports et dont l’éclat fut rehaussé par les contributions de plusieurs artistes. C’est pour nous l’occasion de mettre Freÿr en évidence, que ce site remar-quable soit vu du côté rochers ou du côté château.

Comme chaque été, les stages des candidats moniteurs de randon-née les ont conduits en montagne, ce qui nous offre le grand plai-sir de placer ce sport sous les feux des projecteurs de votre revue, qu’il soit vécu en autonomie ou avec un encadrement bénévole ou professionnel.

La deuxième édition du stage des Houches, nouvelle formule, a aussi marqué cet été ; elle vous est racontée par les participants.

A côté de ces événements marquants, vous trouverez dans ce numéro de votre revue vos rubriques habituelles et, entre autres, dans la vie de la fédé, la présentation de Marie Pierret qui a rejoint l’équipe profes-sionnelle du CAB en qualité de coordinatrice des formations.

Les autres rubriques vous donneront les nouvelles au sujet des forma-tions et des compétitions, un premier coup d’œil sur les livres qui ont enrichi notre bibliothèque et qui sont à votre disposition, toute l’info sur le DEA, des récits d’escalade sur les falaises d’Espagne et, plus près, des Grands Malades, des suggestions pour les skieurs, par un iti-néraire de ski alpinisme et par une expédition hivernale au Groenland, sans oublier les nouvelles de nos rochers et la rubrique montagne qui nous entraîne du côté de la Bernina et au sommet du Nun.

Enfi n, vous n’aurez pas manqué d’admirer la page de couverture, annonce de ce grand événement que le CAB organisera le 21 décembre aux Halles Saint-Géry, la compétition Boulder Senior.

Le mot de la rédactionMarianne Coupatez

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FORMATIONS

intègre l’équipe professionnelle du CABUne nouvelle coordinatrice des formationsElle nous vient du monde austère de la fi nance, pleine de motivation, d’idéal et d’envie de faire bouger les choses… Quelques semaines ont suffi pour conforter le sentiment de compétence, de qualité et de professionnalisme de notre nouvelle collègue. Et son rire communicatif, – que dire de son rayonnement –, témoin d’un optimisme récon-fortant, remplit déjà le CAB.

Chère Marie, bienvenue dans l’équipe sportive, nous comptons sur ton dynamisme pour nous remettre en question et aller de l’avant !

Marie Pierret

Patrick Kelders

Bonjour à tous,

Comme il est de coutume, je profi te de cette édition pour me présenter en tant que nouvelle collaboratrice au sein de la Fédération. Après une première expérience dans la communication et les ressources humaines, j’ai rejoint l’équipe de la direction sportive en septembre 2013.

Ma fonction ?

La coordination des formations fédérales (cycles longs et cycles courts). Concrètement, je veille à la qualité et la diversité de l’offre de service, je suis en charge de la gestion administrative et fi nancière, de la planifi cation et la coordination pratique, de la collaboration avec les autorités publiques, participe à la réfl exion stratégique…

Mon ambition ?

Participer à la pérennisation et au développement de la fédération afi n de nourrir notre aspiration commune : l’épanouissement dans le sport nature.

Mes moyens ?

Une bonne dose de motivation, d’idéalisme et l’envie de rencontrer les réalités et les acteurs de terrain.

Mes passions ?

Comme beaucoup d’entre nous : la nature et l’aventure ! En bref, marcher, pédaler, plonger, nager, naviguer, ramer, grimper, voyager, bivouaquer, profi ter, festoyer, je suis toujours partante !

Mais l’heure est au travail, je vous invite donc à me faire part de vos idées, suggestions et questions. Je suis présente au CAB le mardi, mercredi et vendredi matin : 081/23.43.22 ou [email protected].

Au plaisir de vous rencontrer sur le terrain ou en nos bureaux.

Sauvetage en Milieu Vertical (ALPI SECOURS)

Prochaine date : le 15 décembre 2013. Fréquence : 1 x/an pour conserver la validité de son brevet (organisé 2x/an). Minerval : 35,00 €. Contact : Freddy Gonda – [email protected] – 0495/26.31.09. Inscription : [email protected]

Monitorat randonnée

Les 23 et 30 novembre 2013. Public cible : moniteurs niveaux 1, 2 et 3 (une 3e journée sera organisée ultérieurement pour les niveaux 3). Attestation délivrée : recyclage moniteurs randonnée niveaux 1 et 2. Prochaines sessions de formation prévues en 2014. Minerval recyclage : 55,00 €/jour. Plus d’infos : www.clubalpin.be.

2013Recyclages

Marie Pierret

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s’est exposé à FreÿrCet été, le CAB

FALAISES

Le Domaine de Freÿr nous a très aimablement accueillis cet été dans la grange du château, un beau bâtiment voûté dans lequel nous avons pu mettre en valeur les multiples facettes de nos sports.

Une trentaine de panneaux, illustrés par de nombreux objets, anciens ou actuels entraînaient les visiteurs dans un parcours à travers les diverses formes de la randon-née, de l’escalade et de l’alpinisme. Un diaporama sur des trekkings au Népal et une salle de cinéma installée dans un coin de la grange plongeaient les spectateurs au cœur de l’action.

Marianne Coupatez

En outre, deux artistes s’étaient joints à nous pour illus-trer quelques aspects des paysages extraordinaires dans lesquels nos sportifs ont la chance d’évoluer. Et cerise sur le gâteau (mais quelle formidable cerise !), Jean, Pat et Sean nous ont fait le grand plaisir de partager avec nous leur plaisir de la musique à l’occasion de la fête de clôture.

Découvrez ci-dessous le cadre admirable du château de Freÿr, l’exposition et les portrais des artistes qui l’ont animée.

Remarquable grille d’entrée de la CourLe Château, ses jardins et les rochers

Les orangers multi centenaires et, en toile de fond, la carrière synclinale

La grange qui accueillit notre exposition

Spécial Freÿr

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Remerciements

C’est toute une équipe qui s’est mobilisée à mes côtés pour ce beau projet. D’abord, l’équipe professionnelle du CAB, avec des remerciements particuliers à Eveline, Frédé-rique, Patrick et Olek et, plus particulièrement, à Gwenaël, l’auteur principal de l’annonce de l’exposition dans l’Ardennes & Alpes n° 176 et le maître d’œuvre du montage de l’expo et de la mise en valeur des objets de collection du CAB.

Ensuite les bénévoles avec :

– Lambert Martin qui nous a procuré de courts métrages pour illustrer le vernissage et une série de fi lms plus longs pour lesquels nous avons installé un coin cinéma,

– Philippe Mariamé avec deux beaux diapo-ramas sur les trekkings au Népal,

– nos membres géologues, Léon Dejonghe qui a créé deux panneaux sur la géologie de Freÿr et nous a initié à celle-ci par un exposé lors de la séance inaugurale et Benoît Smets, volcanologue, spécialiste entre autres du Nyiragongo, qui a souligné les liens de cette science avec notre association,

– les artistes : Jean-Louis Wertz, Anne Gerarts, Jean et Pat Bourgeois rejoints par Sean Villanueva,

– ces bénévoles qui nous ont aidé à monter, démonter, accueillir, trop nombreux à citer tous,

– nos clubs et nos membres, qui nous ont prêté du matériel,

– Joël Graftiaux, pour la diffusion de l’an-nonce de l’expo et les photos et panneaux sur Chloé,

– les Sentiers de Grande Randonnée, avec lesquels nous avons fait évoluer ce projet et qui ont contribué à son succès,

– et, bien évidemment, le Domaine de Freÿr sans lequel rien n’aurait été possible.

Frédérique et Valentine accueillent les visiteurs

Le matériel d’alpinisme du Roi Léopold III

Alpiniste d’antan

Alpinisme, ski-alpinisme, cascade de glace, slackline, etc. : quelle variété !

Jean, Sean et Pat à la fête de clôture

L’entrée du coin cinéma

Introduction et randonnée

Pour illustrer le haut niveau : Muriel Sarkany, Loïc Timmermans et la tenue de l’équipe de compétition

Spécial Freÿr

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exposition de peintures, Freÿr 2013Anne Gerarts,

Aussi loin que sa mémoire lui permet de remonter le temps, Anne Gerarts se souvient du plaisir que les des-sins et crayonnages de l’enfance lui fournissaient. Et pourtant, loin d’embrasser un apprentissage artistique auquel son inclination naturelle semblait la conduire, c’est dans l’enseignement et l’éducation physique qu’elle s’engagea avant d’y professer quelques années.

Mais ce n’était là qu’une parenthèse puisque le désir de peindre était toujours là, bien vivace, même s’il avait alors de la peine à prendre le pas sur la vie professionnelle. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’il ait fi ni par s’impo-ser défi nitivement et ce, grâce aux heureux hasards de l’existence.

Anne a eu l’opportunité de voyager et d’effectuer de longs séjours à l’étranger. Au rythme inspirateur des sai-sons, elle alternait longs hivers en montagne et littoraux ensoleillés. De quoi nourrir le tissu créatif d’abondantes couleurs et d’une nature toujours renouvelée.

Ce sont là les deux lignes de force de l’imposante pro-duction de ces trente dernières années : la couleur, dont Anne ne cesse d’admirer les accords, des plus sages ou plus extravagants, et la nature, complice de toujours et mise en scène dans une majorité de compositions.

Autodidacte dans l’âme, l’artiste n’en a pas moins évo-lué perpétuellement. Elle s’est intéressée à la maîtrise du trompe-l’œil, du faux marbre ou du faux bois sans renoncer totalement aux accents volontairement naïfs

de ses débuts, mais en les élargissant et les modulant au gré des circonstances.

Enfi n, il y a la montagne ! Scène illimitée, foulée tout au long des quatre saisons, dont les rochers, les fl eurs, le vent, la neige, les ombres et le mystère composent une terre fertile et toujours renouvelée pour Anne Gerarts qui y a puisé la matière de l’exposition qui s’est déroulée au château de Freÿr au cours de cet été 2013.

Spécial Freÿr FALAISES

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que ce qu’on lui prend ?Freÿr nous rend-il plusJusqu’à présent, j’ai toujours eu du bonheur à faire le déplacement. Freÿr m’offre des moments d’évasion mul-tiples et des ouvertures à d’autres horizons que ceux de mon quotidien.

En escalade, je ne parviendrai pas à lui arracher tous ses secrets. J’ai pourtant, pendant plusieurs années, tenté de toucher chaque réglette de ce vaste massif. J’ai fouiné, cher-ché des endroits inconnus ou inédits ou démodés, mais Freÿr m’a vaincu ! Il restera nombre de mètres à Freÿr où je ne serai pas. Le mystère reste.

Ensuite, Freÿr offre encore de vastes moments avec ses occupants, ces autres fous qui arpentent cet endroit. C’est un lieu d’échange immatériel et infi ni entre les gens. Il me permet d’apprendre à apprécier la compagnie des autres tels qu’ils sont.

Aussi, avec mon appareil photo comme excuse, je suis parti à la recherche d’autres points de vue pour honorer ce lieu qui offre tant. A la suite de nombreux clics, je cherche et découvre toutes ces facettes. J’ai parfois l’orgueil de me dire que je connais chaque point de vue sur les faces. Même avec l’ascension de plusieurs arbres qui me semblaient offrir un point de vue nouveau et unique.

Aujourd’hui, avec la fi n de la mission que je me suis donnée – à savoir la réalisation d’un triptyque à chaque saison – je me dis que j’ai fait le tour de tous les points de vue et en toutes saisons. Et lors de ma recherche pour illustrer ce magazine, je retombe sur une image avec des brumes tant caractéris-tiques de Freÿr et me dis que je n’ai aucune image de ce type qui me satisfait. Me voilà certainement avec un nouveau projet sur les bras et mes certitudes de connaissances qui s’envolent. Qui du courage ou de la fainéantise l’emportera sur ce nouveau chantier ?

Ces trois images ont été réalisées en août 2011 pour l’été, en novembre 2011 pour l’automne et en février 2013 pour l’hiver. En plus du repérage fait en hiver afi n de mieux voir les faces, l’absence de feuilles permet une meilleure visi-bilité, chaque prise de vue a fait l’objet de plusieurs visites à des jours différents. Par exemple, la version d’hiver fut plus capricieuse, car je désirais voir tout en blanc tout en gardant une lumière agréable. On y voit déjà la cime des arbres sans neige. Il suffi sait vraiment de peu de chaleur pour que la neige fonde sur des fi nes brindilles dans le fond de vallée. Je suis allé tôt pour éviter cette fonte et en même temps tard pour être de jour et plus de nuit. Le plus beau pour moi est ce point d’équilibre entre le levé du jour et la neige collante sur la brindille du sommet de l’arbre. C’est pour moi un moteur d’action et un cadeau que je vous transmets.

Pour que Freÿr reste un acte gratuit.

ChaleureusementJean-Louis, photographewww.jlwertz.be – [email protected] – 0479/67.29.78

Jean-Louis Wertz

Jean-Louis Wertz est un grimpeur et aussi un photographe. Freelance depuis 2002, il réalise des reportages et des portraits dans les milieux de l’escalade, la presse magazine, pour des entreprises et des particuliers. Membre du club depuis l’âge de 12 ans, il s’est joint au CAB-RCT lors de la dernière expédition au Venezuela. L’exploration et la vie en extérieur sont pour lui de grandes sources d’inspiration.

Jean-Louis, par ses photographies, est un des deux artistes qui illustrent cette exposition.

FALAISESSpécial Freÿr

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Push freÿrienAlors que nous étions paisiblement assis autour d’un verre, après une journée à déchirer nos doigts dans les trous du Frankenjura (lors du stage de Climbcool, c’est cool), Merlin Didier m’a proposé d’essayer quelque chose de différent à notre retour. Sans doute avait-il encore fait l’un de ses mystérieux rêves dans lequel un orni-thorynque masqué et armé d’une brosse à dent lui aurait sommé de s’atta-quer à des parois sensible-ment plus grandes (Merlin est un rêveur). A la base, l’idée était de s’aventurer

sur les faces de granit de Chamonix. Idée à laquelle nous avons rapidement dû renoncer pour de multiples raisons.

Il nous fallait donc un projet de remplacement. Ainsi, c’est en surfant sur la toile que je suis tombé sur ces mots de Nico Favresse écrits en 2004 : « Sean Villanueva et moi-même avons décidé de relever le défi des 5 com-binés de Freÿr dans la journée. Soit 1 200 m d’escalade pour plus de 52 voies. Après une première tentative qui avait échoué il y a deux ans, nous avons bouclé cette première ascension en exactement 14 h 26 min ! Nous nous sommes jurés de rééditer cet exploit, mais, cette fois-ci avec comme objectif de passer en-dessous de la barre des 10 h. Avis aux amateurs ? ».

LES 5 COMBINES DE FREŸR. Je venais de découvrir ce qui allait occuper nos cerveaux jusqu’à la semaine d’après ! J’ai appelé Merlin et il ne m’a pas fallu long-temps pour le convaincre d’accepter de profiter de

l’absence du CAB-RCT (et éviter ainsi une réci-dive trop rapide) pour s’attaquer à ce challenge laissé de côté depuis trop longtemps.

On avait le projet, il nous fal lait maintenant le concrétiser. On y va en canoë ? A vélo ? De la Mer du Nord ? De la Grand-Place de Bruxelles ? De Louvain-La-Neuve ? J’ai tiré des leçons de ma tendre enfance, époque où je refusais de prendre les plats enfants, tout en avalant à peine la moitié

de mon spaghett-bolo adulte : mouais, contentons-nous de Louvain-La-Neuve à vélo pour le moment ! Au niveau des règles :

1) on prend tout le matos avec nous (tout en ayant le droit de remplir nos bidons au refuge) ;

2) roule ou crève (pas de chambre à air de rechange) ;3) pas d’abandon (sauf en cas de souci vital) ;4) le style est le plus important ;5) pas de règle 5.

Vendredi 23 aout, Louvain-La-Neuve, 3 h 44. Nous enfourchons nos bicyclettes le ventre rempli d’un petit dej’ forcé (faut dire que tu n’as pas particulièrement faim quelques heures après une grande frite fricadelle, avec ou sans maillot). Il fait frais et l’excitation est à son comble. Nous ne nous chargeons pas inutilement d’un topo et comptons sur nos mémoires pour nous guider à travers le calcaire freÿrien (élément délicat de l’expé pour notre « College dropout » qui n’a rien étudié depuis

Sébastien Berthe

Spécial Freÿr

Merlin au départ de Louvain-La-Neuve

Sébastien au départ de Louvain-La-Neuve

Le Team au départ

Passage dans le Jurassik : Attention ! Chutes de pierres !

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de longues années). Le trajet aller se fait en silence et sans embûche sur des routes vierges d’automobiles. 70 km et 2 h 30 après le départ, nous gravissons le col terminal…

Partie supérieure de la face Sud de l’Al’Lègne, 7 h 01. Je m’élance dans la première longueur de la Trans-freÿrienne. On est en forme et effi cace. La pluie, les chutes de nuts (dans la section d’artif) et un camelbag perméable qui transforme la magnésie en pâte à crêpes ne nous effrayent pas !

Tête de Lion, fi n de matinée. Nous troquons la fraîcheur et l’humidité matinale pour la chaleur étouffante des pier-rades freÿriennes, bien connues des grimpeurs belges. La viande est salée, la cuisson peut commencer ! « Ex fan des Sextos », le plus dur des 5 combinés. Après quelques longueurs, je profi te égoïstement de la dernière gorgée d’eau (sans vraiment l’avouer à Merlin). Soif. Une idée en tête : sortir de ce fi chu secteur ! Quelques longueurs et combats plus tard (je conseille vivement les deux 6c du

Jurassique), nous débou-chons la gorge sèche au sommet du Pape.

H2O : l’eau est un com-posé chimique ubiqui-taire sur la Terre, essentiel pour tous les organismes vivants connus, on l’avait presque oublié… Pas de temps à perdre : on a encore du boulot ! « Tcheu ! On a intérêt à mettre le turbo ! », « On est pas venu pour beurrer des tartines ! ». C’est ainsi que notre fi n de journée est occupée par une mis-sion : en fi nir rapidement avec les 3 combinés de la « Jeunesse » et de la « Louis-Philippe ». Spéléo, rochers pêteux et verdure agrémentent notre esca-lade. Nos avant-bras sont imbibés de lactate et on s’amuse comme des petits fous. On y est presque, la nuit tombe, je regarde le chrono : « Ça va être limite ! On y va en corde tendue ! ». « RELAIS ! », enfin, j’y suis. « Fonce l’ami ! », Merlin me rejoint, je coupe le chrono : 14 h 16 min 03 sec ! VIC-TOIRE ! J’allume ma fron-tale et il n’y a plus qu’à rentrer… à bicyclette !

Louvain-La-Neuve, 1 h 13, 21 h 29 après le départ. « Tu crois qu’il y a encore une f r i ter ie ouverte à c’t’heure ? »

Lorsqu’on sait qu’en 1975, Jim Bridwell, John Long et Bill Westbay ont réalisé le Nose en 17 h 45 et que le 16 juin 2012, Alex Honnold et Hans Florine ont descendu le record à 2 h 23 m 46, on peut imaginer que dans une trentaine d’années, le record des « 5 combinés de Freÿr » aura sensiblement diminué. (Si on admet que la comparaison est valable et grâce à une simple règle de 3, cela nous amènerait en 2050 avec un temps de plus ou moins 1 h 06 m 48 s. il est temps de se mettre au boulot !)

Amateurs, ne perdez pas de temps, nous, on est pressés de réessayer !

Les 5 combinés : La Trans-Freÿrienne (Al’Lègne) ; Ex Fan de Sexto (Pape) : L’Intégrale du Pire Louis (Louis-Phi-lippe) ; 342 h dans les Grandes Jorasses et le combiné des Vahinés (Jeunesse) – 56 longueurs – 1 200 m d’escalade.

Bibliographie : wikipedia.org ; belclimb.net ; le topo de Freÿr

Sébastien dans la Tête de Lion

Ouf, c’est fini !

Sébastien, victorieux à l’arrivée à Louvain-La-Neuve

Merlin, victorieux à l’arrivée à Louvain-La-Neuve

Spécial Freÿr

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4 mois en Espagne

Me voilà revenu d’un long trip de presque 4 mois en Espagne. Voici un petit récapitulatif des choses qui m’ont marqué durant ce voyage.

Tout commence le 5 juin lorsque je décide, en der-nière minute, de partir pour Rodellar. En effet, le plan était d’abord d’aller à St-Léger et dans le briançonnais, mais les conditions exécrables m’ont obligé à changer de plan. A la base, je ne voulais pas trop aller à Rodel-lar, car j’avais envie de découvrir de nouvelles falaises, mais c’était une des seules « Big » falaises où tout était (presque) sec. Donc direction Rodellar où je retrouve un ami brésilien Lukas Aka « Jah » qui était là pour 2 mois.

Les premiers jours, j’essaye des trucs pas trop durs pour un peu me roder et, étonnamment, je bouge bien dans les voies et je réalise assez vite quelques super voies en peu d’essais, comme « Viernes 13 » 8b, « Via del Kim » 8a+, … Ayant déjà pas mal traîné mes chaussons là-bas

et grâce à la gentillesse des locaux, je n’ai quasi-ment essayé que des nou-velles voies. C’est dingue comme on ne grimpe plus « à la ligne », mais bien à ce qu’il est écrit dans les topos ou sur Internet !

En effet, de nouvelles lignes démentes conti-nuent d’être ouvertes, et ce même dans les gros secteurs (Boveda, Venta-nas, Surgencia), et per-sonne (à part les locaux)

n’essaye ! Peut-être aussi que les nouvelles cotations à Rodellar sont vachement moins soldés jeje.

Etant parti tout seul, je suis resté avec les locaux et j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont appris plein de choses : Blin, Ernesto, Petra, Doke, Buey, Jah, Guille, … et toute la bande brasiliana ! J’ai pu retrouver aussi un ami qui est kiné/ostéo qui s’appelle Pablo. Hyper intéressant professionnellement, car il a une approche différente de la rééducation et cible son travail sur la prévention.

Sinon, après 2 semaines, je décide d’aller voir « Pata Negra » avec un peu les boules, car cela fait mon 4e voyage à Rode et j’ai jamais essayé la voie. En même temps, un dévers-toit de 35 m, ça fait peur. Finalement, la voie me convient assez bien, car c’est moins rési que je pensais. En effet, le dur attaque direct avec un bloc de 5 mouvements, puis un peu de rési et un pas de bloc pour se lancer à une petite colo pour, après, arriver au 1er bon repos (un genou quoi !). Jusque-là, t’as fait un 8b+, puis te vient le toit bien gorillaz et une fi n dans du vertic sur croûte, avec des lolottes pas facile à négocier.

Fin bon, une king line ! Je l’ai essayée pas mal mouillée, car certaines prises résurgeaient encore, mais fi nalement

FALAISES

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le jour où je m’y attendais le moins, ça passe ! En effet, cette semaine-là, je me suis tapé une intoxication à l’eau de la source assez « heavy » en mode diarrhée et impos-sible de manger quoi que ce soit pendant 4 jours. Il faut faire gaffe à Rode quand il pleut beaucoup, car l’eau du village vient d’un réservoir qui est proche de là où toute l’eau usagée (toilette, douche, égout) s’écoule et, quand il pleut assez fort, il peut y avoir mélange… mmmh !

J’ai eu l’occasion de connaître l’autre canyon : Alca-nadre avec la Piscineta et ses nouveaux secteurs. A la Piscineta, j’essaie la « Cosy » 8c/+, mais ça, c’est trop long pour moi ! Tu vois, quand tu as la sensation que tu grimpes depuis 2 h et lorsque tu lèves la tête, y a toujours 12 dégaines au-dessus de toi ! En plus, « Primo » a cassé une colo et maintenant c’est vachement plus dur (9a ?). Je réalise quelques lignes dingues, comme « Pieds Nus sur la Terre Sacrée » 8a ou « Adios Pepito » 8a on sight, une traversée oblique de 50 m dans du gros devers avec que des bacs. Trop bien !

Une autre ligne m’attirait depuis quelques temps : « Flo-rida » 8c une première longueur en 8a+, puis une esca-lade assez facile (7b) et une sale section bloc en haut. Je ne pense pas que ce soit un gros 8c, mais ce genre d’effort pour moi est hyper dur mentalement, car tu tombes tout le temps en haut après avoir grimpé 35 m. Je suis tombé 6 fois au dernier mouvement avec le bac en main, mais fi nalement j’arrive à l’avoir et peux clip-per le relais de cette ligne majeur. Merci Urko pour les encouragements et ta mentalité ! Micha Vanhoudt était aussi présent à Rodellar et il a également enchaîné cette voie ainsi que quelques autres bien dures.

J’ai aussi eu l’occasion de faire un canyon : le Mascun Supérieur grâce à un ami portugais, Mikel. Évidemment, comme un cramique (et que pour moi, c’était la 1re fois) et pensant (comme beaucoup de grimpeurs) que c’est un peu un truc de touriste, j’avais pas percuté que la

combi était en 2 pièces ! Du coup, nous (toute la « banda bresiliana ») voilà partis pour 2 h de marche avant d’arriver au canyon et là, je vois tout le monde enfi ler le haut que je n’ai pas et réalise que j’ai bien loose. Mikel me propose soit de redescendre au village ou de me geler les miches pendant 4 h. J’me dis que : tant pis, je descends quand même. Ouais, ben effectivement, c’était hardcore et j’ai dû danser la tectonite tout le long du canyon pour pas tomber en hypothermie ! Puis, retour au village, content de l’avoir fait, hé hé.

Je termine le mois en enchaînant « La Fana-tica » et « Los Voladores de Papantla », toutes 2, 8b+. La 1re se trouve à la Surgencia, juste à droite de Florida. C’est une nou-velle ligne qui a très peu d’ascension (4), mais qui, pour moi, est une des plus belles du secteur. L’autre ressemble plutôt à un long bloc de 15 mouvements après un 7c voie. Je réalise la seconde ascension après que la prise du crux ait cassé et je pense que, vu l’intensité, cela se rapproche plus du 8b+/c. Après toutes ces belles rencontres et ces belles croix, il est temps de partir vers le Pays Basque où de nouvelles falaises m’attendent.

Fin juillet donc, je remonte vers le Nord et vers le pay-sage pluvieux et vallonné du Pays Basque. J’adore ! Là-bas, je retrouve par hasard quelques potes de Madrid et de Murcia et on passera le mois d’août avec une équipe de 9 acharnés. Jeje. J’atterris tout d’abord à Onati et plus précisément au secteur Korea. Après 3 ans d’absence, eh bien, c’est comme la 1re fois : majeur et fl ippant ! Un des plus beaux murs que j’ai pu voir (léger dévers sur colo dans un calcaire gris ultra compact et naturel) et pourtant si peu de gens autres que les locaux. Bon, le ticket d’entrée est violent (7c+) et le style ainsi que la cotation sont disons… basques. Là-bas, j’essaye deux 8c « Honky » et « Tsunami » que je laisserais à point, mais nous sommes seulement restés une semaine, car l’occasion de découvrir un spot local « secret », ça ne se rate pas.

C’est comme ça que j’ai atterri à Ilarduia avec quelques infos foireuses et pas de topo. Déjà que la marche d’approche dure 45 min quand tu te perds pas, ben elle dure 3 h quand tu commences a bartasser. Finalement, on arrive à la falaise. La première fois, c’est vrai-

Paysage, vue du camp de base à Ilarduia

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Secteur Ilarduia

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ment hallucinant : une espèce de baume géante avec du devers et du vertic et des lignes jusque 80 m ! C’est « the » falaise pour les projets futuristes : des lignes à ouvrir en 9b et + de 70 m, y en a à la pelle ! Heureusement, le 1er jour, il y avait Iker, pou super sympa qui m’a un peu montré les voies. C’est pour ça que je dis pseudo secret, car c’est dans un parc naturel et il ne faut pas que cela se massifi e, mais si tu demandes aux locaux, ils seront enchan-tés de t’expliquer.

Venant avec un peu de rési de Rodellar, les pre-miers jours là-bas sont assez bons. Je me sens assez en forme et j’ai vrai-ment une super semaine pendant laquelle je réa-lise « Akelarre L2 » 8b+ en 3 essais, « Txirin Txi-ran » 8b+ en 3 essais et trois 8a/+. Du coup, je me décide à aller essayer un projet : « Hezur Mamitus » 8c+/9a. Une ligne de fou : un vertic de 5 dégaines en 7c teigneux, puis un gros

bombé où tu fais 5 mouvements et ça monte à 8b+ et, après une section rési en 8a sur des croûtes dans un devers blanc pour arriver au crux de la voie, un mouve-ment aléatoire avec une lolotte de l’espace à mettre et terminer par une autre section rési en 7c+. Intéressant, non ?

Après une dizaine d’essais, j’arrive au crux, mais je n’ar-rive pas assez frais pour le faire et je me rends compte qu’elle est en train de me détruire. En effet, je pense que c’est tellement ma limite en rési que si je mettais 2 runs par jour, j’aurais besoin de me reposer 2 jours tellement j’étais fracas dans les avant-bras et les biceps. Tant pis, ce sera pour l’année prochaine peut-être ?

Du coup, ayant un brin de rési, je décide de me mettre dans « Iraultza L2 » 8c de 50 m. En gros, tu te tapes un 8b en mode resi courte, puis tu grimpes 30 m d’escalade soutenue où il faut savoir se refaire et tu arrives dans un vieux crux avec des invers dans un vertic foireux. Que du

bonheur ! Heureusement, je suis seulement tombé une fois en haut et, profi tant de mon bon état de forme, je clippe le relais en 4 essais.

Après ça, un peu de fi esta s’impose et nous décidons d’aller aux fi estas de Vitoria Gasteiz voir un peu la culture basque. Entre les jours de grimpe, eh bien c’est playa quand il pleut pas ou visite touristique (San Sebastian, Bil-bao et son musée Guggenheim, Vitoria, …) Les dernières semaines, je décide d’aller voir des trucs plus blocs, car la rési c’est bien beau, mais bon, ils sont où les mouvements durs ? Eh bien, une grosse claque dans ma gueule ! J’essaie un 8b+ « Hoyako Mariz » de 4 dégaines avec des mouvements super esthétiques et 3 fois le même crux : un dynamique vicieux en épaule sur une croûte ! Eh bien, celle-là, je l’ai tuée aux essais. Quinze essais, il m’aura fallu pour la faire ! J’essaie aussi « Bongo X » 8c où je bouge super bien, mais nous décidons de passer la dernière semaine à Onate. Là-bas, je me mets dans un 8b+ « Simonides », rési-bloc sur majeur, avec une qualité de roche et de mouvements assez unique ! Malheureu-sement, les condis sont pourries et je galère, mais le dernier jour du trip, grosse collante et j’arrive à passer le mouvement en haut et enchaîner. Cool !

Voilà, le voyage touche à sa fi n et il est temps de rentrer en Belgique pour terminer le master en kiné, continuer à s’entraîner à fond et planifi er le prochain trip ! Hi hi.

Merci à mes sponsors (Beal, Evolv) et à tous les gens avec qui j’ai passé du temps (Luis de Malaga, Luisin, Jorge, Javi, Iris, Tere, Gonzalo, Marchena, Ruben, Adri, Carol, Yan, Guille, Urko, Jah, Pablo, Blin, Petra, Ernesto, Buey, Juli, Tom, Edu, Dani, Sasha, Pauline, Citro, Anita, Jana, Callo, Sid, Ricardo, Pita, Mikel, …) durant ce trip et qui m’ont permis de me rendre compte de plein de choses autant sur le monde que sur moi-même.

Hoyako Mari 8b+, falaise Ilarduia

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Iraultza 8c, falaise Ilarduia

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Bongo x 8c, falaise Ilarduia

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FALAISES

Quand je passais dessous en voiture, je me disais toujours, faut le vouloir ! Brrr… Rochers délités, du et des gaz à tous les étages, les bagnoles et leurs pots…

Très peu pour moi qui associe l’escalade avec les p’tits oiseaux, les arbres, le calme, les lézards et pourquoi pas de la fétuque penchée ! Enfi n, une certaine idée d’évasion. You know what I mean.

« Y ‘a que les sots qui ne changent pas d’avis » disait Papy. Quinze ans d’arrêt et le gamin qui a mordu ! Donc, depuis 2012, c’est reparti : la méthode, le style and the rest… Monthermé, Landelies, Freÿr, Goyet, Pepinster et j’en passe. Mais c’est qu’il a soif le bougre !

Donc comme ce n’est pas loin et que la curio-sité est presque toujours payante (ben oui, cela dépend de celle-ci, isn’t it ?). Je lui dis : « On va juste voir, comme ça, hein ». Ben, rien à voir avec le recto, hein, les Grands Malades ! D’abord, presque pas de retour de bruits ; ensuite, c’est à l’ombre, vachement bien équipé et très agréable comme style. Tiens, y ‘en a qui vont faire la via ferrata, eh bien, nous, on perfectionne les rappels.

Je vous jure, on a aimé et si, comme moi, vous aviez des doutes, allez-y mettre vos chaussons pour voir. Le site est propre et désire le rester, merci pour lui.

Ah, si j’avais su…Stéphane Baquet

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Samedi 6 juillet, 18 h30. Florac, dans les Cévennes. On y est. C’est le jour J ! Après une année de cours théo-riques, de stages pratiques, de week-ends à thème, Jean-François, Jérôme, Thibaut, Simon, Manu, Jean, Thomas, Godefroid et moi-même sommes presque arrivés à la fi n de cette année de formation d’initiateur en randonnée sportive, première étape pour devenir accompagnateur en montagne.

Le plus dur reste à faire. C’est l’épreuve fi nale, le test, l’examen. Pendant 4 jours, nous allons partir pour un raid à travers les Cévennes durant lequel on va être testé. Orientation, sécurité, nature, leadership, physique, météo, … Tout va y passer. Les règles sont simples et connues : chaque stagiaire prendra à tour de rôle le groupe en mains, jouera au guide. Si on rate les tests d’orientation et de sécurité, on est dehors…

Tout le monde arrive petit à petit au camping. La bonne humeur est là. Le stress aussi. Mais l’ambiance dans le groupe est excellente ! Au fi l des semaines, on est devenu une bande de potes, avec un centre d’intérêt commun – la montagne – et un but : réussir notre année.

Markus et Dominique, nos formateurs, nous attendent. Markus, du haut de ses deux mètres, fait un rapide point. « Les gars, on installe nos tentes. Et on se retrouve à la

saison 1Les randonneurs

SENTIERS

Vu par les candidats moniteurs

Spécial Rando

pizzeria de Florac pour un briefi ng. » Markus et Domi-nique en imposent. Dom, offi cier à la pension, est impres-sionnant. Et pas seulement parce qu’il a une tête de tueur ! Mais aussi et surtout par ses connaissances de la montagne et de la nature. Tous les deux forcent le respect.

Autour de la table, on se marre. Thibaut appelle la serveuse « fi eu ». Je « mets » une bouteille pour mon anniversaire. L’ambiance est bonne…, mais faussement décontractée. Jérôme n’en termine même pas sa pizza. C’est dire !

Markus explique les règles une dernière fois : départ à 8 h, le lendemain, un binôme différent chaque jour se charge du briefi ng du matin, du débriefi ng du soir, d’un point météo le matin et le soir, d’un compte rendu de ce qui a été vu en faune et fl ore et chaque stagiaire prendra à deux reprises sur les quatre jours le groupe en mains. Plus les exposés que chacun a dû préparer et doit présenter quand il le souhaite, sur une thématique liée aux Cévennes. Plus le test d’orientation. Plus le test de sécurité. Chacun sera testé sur l’ensemble des com-pétences requises. On a du pain sur la planche.

La pizza avalée, tout ce petit monde retourne au camping se glisser dans son sac de couchage. Mais certains, peut-

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être plus stressés, peut-être moins sûrs d’eux – et j’en suis – refont quelques nœuds pour la forme, dans le noir, la frontale sur la tête. Je prends trois arbustes en otage pour refaire quelques dernières fois une main courante. Quelques autres stagiaires font la même chose un peu plus loin. Les autres, trahis par leur frontale, révisent sous la tente.

Quelques heures plus tôt, dans la voiture, tout le monde planchait d’ailleurs sur la liste des plantes, des arbres, des oiseaux, des mammifères à connaître… « C’est quoi la différence entre un milan royal et un milan noir ? Un cumulo-nimbus, ça ressemble à quoi ? C’est quoi, ça ? Un droséra ? Ah bon ! ? Moi, j’ai rossolis à feuilles rondes, comme nom ! Montre-moi un peu tes fi ches. Un azimut, comment ça marche encore ? » Chacun « ajuste » ses connaissances.

Dimanche matin, c’est Jean-François qui s’y colle le pre-mier. Tranquille, jamais l’air stressé, sans avoir l’air d’y toucher, Jef assure. « Bonjour. Je suis Jean-François, votre guide pour cette journée. » Et Jef de nous faire un petit briefi ng « comme un vrai ».

A peine parti, chacun suit l’itinéraire, la carte à la main, le doigt sur l’endroit où on se situe. A chaque moment, Markus ou Dom peuvent nous tomber dessus. Pour savoir où on se trouve, mais aussi pour connaître le nom d’un arbre, d’une plante… Ce qu’ils ne manqueront pas de faire…

On y est cette fois. Thibaut, Godefroid, … Les quatre premiers stagiaires prennent le groupe en main. On se marre lorsque Jef nous parle des deux puechs en face de nous. On pourrait y voir quelque ressemblance avec une partie bien précise du corps féminin…

Ceux qui sont passés pour la première fois relâchent – un peu – la pression. Ceux qui attendent leur tour sont, inconsciemment ou pas, souvent en tête du groupe.

Vers 17 h 30, presque 9 heures après avoir quitté Florac, nous avons à peine le temps de poser les sacs et d’instal-ler les tentes que le test « sécurité » commence. Comme des étudiants avant un examen, on attend notre tour, assis à quelques mètres de l’endroit choisi par Markus et Dom où nous devrons réaliser les nœuds en huit dou-blés, les nœuds d’arrêt, la main courante, … Celui qui rate ça sait déjà qu’il peut faire une croix sur la réussite de la formation.

Pendant ce temps, les nuages grossissent dans le ciel et « montent en enclume »… Quelques éclairs silencieux illuminent furtivement les nuages. Un jeu de lumières sans le son. Ils en resteront là, ils nous laisseront fi nale-ment au sec…

A la nuit tombée, tout le monde est passé. La pression tombe d’un tout petit cran. Manu enchaîne sur son thème : les produits du terroir. On déguste ce qu’il nous a amené, on boit ses paroles. Il s’y connaît en gastro-nomie, Manu ! C’est son métier. Les débriefi ngs de la journée, points météo et nature suivent. On mange et puis on se couche.

Les journées sont longues et éprouvantes. Physique-ment et nerveusement. C’est pas le Pérou, mais tout de même… Comme l’a dit Pol Gillet, notre « prof » d’orien-tation : « Bien manger et bien dormir, c’est déjà 50% de la réussite ». Tellement vrai !

Le lundi, c’est Jean qui lance les hostilités. Le Pic de Finiels est l’objectif de la journée. Jean nous propose l’ascension par son versant Sud. 1 699 mètres, excusez du peu ! Ce n’est pas rien ! Personne n’a le mal des montagnes. We did it ! Même pas peur. La photo sou-venir obligatoire prise, on reprend notre route… A la fi n de la journée, les stagiaires seront tous passés une fois comme meneur du groupe.

Cette fois, c’est plus de 9 heures que nous avons passées sur les chemins cévenols. Avec, comme grosse cerise sur le gâteau en fi n de journée, le test d’orientation. De nouveau, les sacs à peine posés et les tentes plantées à l’endroit de bivouac – à côté du Tarn et d’un de ses ponts, Markus et Dominique nous briefent.

« Il y a 6 balises. Vous avez deux heures pour les trou-ver, à partir du moment où on vous donne les points UTM. Les départs se feront toutes les 10 minutes. Si vous dépassez 2 h 30, revenez ici… » explique Markus. Domi-nique continue : « Il n’y a pas de piège. Il y a un azimut à faire à partir de deux points UTM. Jouez le jeu, les gars. Ne vous aidez pas les uns les autres. Si vous êtes guide un jour, vous n’allez pas demander d’aide à votre groupe. Vous serez seul pour vous orienter. »

C’est parti ! La tension est à son comble. On a beau s’être préparé au maximum, personne n’est à l’abri d’une erreur de lecture de carte, d’une hésitation, … Petite compli-cation : de balises, il s’agit en fait de simples feuilles de papier A4 posées par terre avec, inscrits dessus, des pré-

Après le test d’orientation, le groupe mange sous le pont du Tarn, pendant l’orage

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noms. Plus diffi cile à repérer que les balises d’orientation couleur blanc-orange ! Un à un, les stagiaires partent à la recherche des « balises ». Le terrain de jeu est petit. On se croise, on se recroise. Tout le monde court dans tous les sens. Des vraies poules sans tête. Pourtant, nous devons être tout le contraire !

On passe dans le Tarn, on repasse dans le Tarn. Plu-sieurs d’entre nous tergiversent dès la première balise. Les jurons fusent, le stress monte au fur et à mesure que les secondes, les minutes s’égrènent, la marche rapide se transforme très vite en course contre la montre. Les pieds trempés, en sueur, la fatigue se fait aussi de plus en plus sentir. Mais on fonctionne grâce aux nerfs !

La troisième balise donne aussi du fil à retordre à quelques-uns. Jérôme devient fou, quasiment en transe. Il ne la trouve pas. « Putain de balise ! Impossible de la trouver. Et je suis à la bourre ! » Godefroid idem ! « Je suis nul ! Je m’sens nul ! » On sait tous qu’on ne doit absolument pas se planter. Au détour d’un chemin, je vois arriver Thibaut qui fonce vers moi, trempé de sueur lui aussi ; me criant : « P…, fi eu, me suis planté, fi eu ! » Je souris… nerveusement. Si lui se plante ! Mais il a le physique, il va se calmer, se poser et les choses vont vite rentrer dans l’ordre… Maudit Dominique ! Au compte-goutte, chacun rentre à l’endroit de bivouac, les six prénoms en poche, épuisés, mais heureux. Tous, sauf Jean, qu’on attend.

Pendant qu’on l’attend, les eaux du Tarn offrent à la troupe la plus belle des baignoires. On en profi te pour se refaire une beauté et pour faire disparaître cette odeur de poney qui commence à nous coller à la peau. Thibaut, lui, joue à la petite sirène. Les nuages sont noirs et char-gés. L’orage éclate. La foudre tombe à quelques pas de nous. Jean-François fait un bond au plafond. On rit. Mais Jean ne rentre toujours pas. Il a dépassé le temps imparti… L’orage reste au-dessus de nous. Il déverse des trombes d’eau. Abrités en-dessous du pont, on com-mence malgré l’absence de Jean à faire nos popotes, inquiets de ne pas le voir arriver et conscients également qu’il vient de rater sa formation.

Jean arrive enfi n… « J’ai pas trouvé la 3ème balise. J’ai raté la formation » lance-t-il, énervé, fâché sur lui, fati-gué, déçu, triste… Nous savons qu’il a raison. Markus et Dominique essaient de comprendre ce qu’il a fait. « J’ai perdu ma boussole au tout début, j’ai perdu du temps pour essayer de la retrouver. Et puis j’ai pas trouvé la 3e balise… » On essaie de lui remonter le moral. Ceux qui ont encore à manger lui donnent quelque chose de chaud. La nuit tombée, l’orage passé, on gagne nos tentes. La journée a été très longue.

Le lendemain, c’est Jérôme qui sera notre premier guide. La compagnie suit pendant tout un temps un petit canal bucolique dans les sous-bois. Le décor est enchanteur… A midi, arrivée à Pont-de-Montvert. Un village, des magasins, un restaurant, une pharmacie, des touristes. La civilisation, quoi ! C’est notre troisième journée seu-lement, mais on a l’impression d’être parti depuis bien plus longtemps.

Le plat du jour enfourné, la peau du ventre bien ten-due, nous redémarrons. C’est au tour de Simon. Le soir, Jérôme, pour son thème « produits du terroir », nous propose au menu une raclette cévenole, avec du vin s’il vous plaît ! En plus de cela, pas besoin de planter la tente. On profi te d’un petit chapiteau installé sur l’ancien camping municipal que nous squattons, avec l’accord de

son ancienne gérante, pour y installer nos matelas. C’est carrément le Hilton !

Mercredi matin, c’est déjà la dernière journée. Ceux qui sont déjà passés deux fois n’ont plus la pression. Ils sont beaucoup plus décontractés. Ça rigole plus franchement pour ceux-là. Les autres rongent leur frein en attendant d’enfi n être libérés. L’itinéraire de la journée prévoit un passage sur les Causses, avant de descendre sur Florac. Mais les nuages se multiplient et enfl ent. L’orage guette. Décision est prise de couper court pour ne pas exposer le groupe à un risque inutile. Et de fait. Quelques centaines de mètres avant Florac, l’orage éclate. Excellent exercice de mise en pratique de prise de décision.

Arrivés à la petite ville, le soulagement est là. La décom-pression est totale. Sauf pour Jean. Malgré son échec, il s’est accroché et a continué avec le groupe. Chapeau ! Il est bien décidé à se perfectionner et à tenter à nouveau l’aventure.

Markus et Dominique se retirent dans un café sur la place de Florac pour délibérer. Assis à la terrasse, un verre de bière à la main, on attend notre tour. Points forts, points faibles, éléments à améliorer, auto-évaluation, … tout y passe. Professionnels jusqu’au bout, Markus et Dominique.

Une poignée de main, des félicitations et un sourire viennent ponctuer la brève entrevue. On a l’impression maintenant de faire partie d’une famille, conscients cependant que ce n’est qu’un début, que tout reste à faire. Mais chaque voyage commence toujours par un premier pas. Et ce premier pas, nous venons de le faire.

Le soir, décontraction totale. Même pizzeria, même ser-veuse et même Thibaut qui l’appelle toujours « fi eu ». Les rires, la franche camaraderie sont bien présents autour de la table. Ils ne nous ont jamais quittés. On refait le fi lm des quatre jours passés, on se raconte des anecdotes. La boucle est bouclée. Au propre comme au fi guré.

Rendez-vous en 2014 pour, on l’espère, la saison 2 des Randonneurs !

Le réconfort après l’effort, au bivouac du 2e jour

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Alain Dantinne

dans les Pyrénées !Formation « Accompagnateur en montagne niveau 2 »…

SENTIERS

Accompagnateur en montagne, on y croit tous ! Nos instructeurs nous ont donné rendez-vous aux Granges de Holle, à Gavarnie ce dimanche 30 juin à 16 h 30. Pol Gillet, notre coordinateur de « promotion » est épaulé par Dominique Olbrechts… Mountain Spirit, nouvelle association affi liée au CAB est à la manœuvre ! Des neuf stagiaires, certains rejoignent en voiture, « goupillant l’utile à l’agréable », d’autres motivés ont décidé de par-tir en train dès le vendredi 28 juin au soir…

Vendredi 28 juin

Stand-by à Bruxelles-Midi, apéro, Thalys vers Paris-Gare du Nord, métro et Paris-Austerlitz… Nous apprenons que notre train de nuit reliant Lourdes voit toujours sa ligne coupée à la suite des énormes intempéries d’il y a quinze jours ! Il nous faut attendre deux heures en plus pour prendre un train vers Toulouse. Pour se faire par-donner, la SNCF nous offre les couchettes (au lieu des sièges inclinables réservés).

Samedi 29 juin

Arrivée à Toulouse. Correspondance vers Tarbes, Lourdes : on prend une année lumière dans la t… ! Lourdes ! Nous voici ! Six téméraires zonant après une correspondance de bus (ici, on dit « car ») vers Cauterets et/ou Luz-St-Sauveur… La fatigue, la neige en quantité

annoncée sur les cols et le retard du matin conduisent la séparation des six mousquetaires à Pierrefi tte. Trois rejoignent via autostop le lieu-dit Pont d’Espagne et se lancent en milieu d’après-midi pour rejoindre le refuge de Baysselance via le lac de Gaube et la Hourquette d’Ossoue (2 700 m). Les trois autres se font déposer à Pragnères, sur la route de Gavarnie afi n d’y effectuer deux étapes sur le GR10. Pour les trois cyborgs, arrivée au refuge à 21 h 30 et nuit +/- salvatrice ! Pour l’autre équipe, bivouac dans un petit cirque, près d’une cabane de berger ! Mieux que la vie de château !

Dimanche 30 juin

L’équipe 1 se lance sur le Vignemale en partant à 6 h 00 du mat… L’équipe 2 rejoint les Granges de Holle via le GR 10 vers 14 h 00. Et dire que la semaine de formation/évaluation n’a même pas encore débuté !

16 h 00 : la prairie autour du gîte est décorée des tentes installées par binômes. Les exploits de traversée de tor-rents avec ponts emportés par les crues, névés coupant les chemins d’alpage et grosses séquences « transpira-tion » font déjà rire aux éclats nos stagiaires ! La bou-teille d’EPO (uniquement après 17 h 00, « sorte de pastis à diluer dans l’eau très fraîche ») convient à presque tout le monde !

Pol et Dominique donnent leur premier briefi ng : après coordination avec le PGHM et lecture de l’avis météo, l’itinéraire global est amendé. Le menu reste très allé-chant et chipote nos gaillards ! Alain est désigné respon-sable du réveil et devra mener le début de la première journée. Il lui appartient de « jouer » à l’accompagnateur responsable des briefi ngs, bulletin météo, recomman-dations au groupe, lecture de carte, gestion du groupe,

Vu par les candidats moniteurs

Pol peaufine le trajet du second jour

1er jour : autour des Piméné

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emport de la corde de 30 mètres. Chaque jour, défi le-ront ainsi 3 à 4 stagiaires se relayant en reprenant « au pied levé » la conduite du groupe. Pour nos gaillards et « Oups, pardon ! » nos amis, (il y a aussi une gente demoiselle, Debbie, néerlandophone qui suit la forma-tion !), c’est déjà du connu ; cela fait, pour certains, deux saisons qu’ils se connaissent et s’apprécient ! Les sta-giaires issus de promotions niveau 1 précédentes se sont bien vite sentis à l’aise ! L’ambiance au sein du groupe est d’ailleurs au beau fi xe !

Lundi 1er juillet

C’est parti. Via un petit sentier, Alain emmène le groupe vers Gavarnie pour satisfaire les envies de quelques-uns ! Pain, saucisson, fromage local… il s’agit de ne rien oublier ! Au menu, six jours en autonomie complète. Ne rien oublier ! Bouffe, réchaud, gaz, tente, sleeping-bag, crème solaire, bâtons de marche, jeu de cartes, lunettes, etc.

Chaque stagiaire doit pouvoir parler quelques minutes sur tous les sujets d’actualité… Entendons par là : la géologie, la faune, la fl ore, l’artisanat, les barrages, les glaciers, etc. Chacun aura aussi préparé un sujet « appro-fondi » à placer lors d’une halte plus longue, au bivouac, afi n d’entretenir ses camarades (et les deux instructeurs qui prennent des notes afi n d’étayer leurs futures cota-tions !) sur ces matières bien assimilées.

Nous franchissons le Gave de Gavarnie (= rivière = tor-rent) et attaquons la montagne de Coumély. Nous pas-sons à côté des granges du même nom et longeons le lac des Gloriettes afi n d’installer notre bivouac, à côté de la cabane d’Estaubé. L’étape de +/- 6 h de marche (16 km, 800 m +) sera la « tape » journalière ! Arrivés un peu tôt (nous avons forcé le pas, car l’orage se profi le et les nuages chargés d’eau nous rattrapent par derrière !), nous nous abritons dans la cabane, face au Cirque d’Es-taubé. La pluie et l’orage passés, une reconnaissance du chemin d’accès au col de Hourquette d’Alans est exé-cutée. Nous devons en effet oublier le premier projet de grimper le couloir enneigé de la Brèche de Tuque-rouye. Celui-ci, comme la Brèche de Roland, les accès des Echelles des Sarradets et le refuge du même nom sont déconseillés par le PGHM. Nous assistons d’ailleurs à un sauvetage d’Espagnols par héli dans ledit couloir. L’itinéraire choisi et imposé par nos deux instructeurs est sage et judicieux.

Mardi 2 juillet

L’ascension de la Hourquette d’Alans et ses nombreux névés donne l’occasion de faire de nombreuses pauses « instructives » avec pour thèmes : le franchissement de névés, la faune, la fl ore, etc. L’après-midi nous voit tenter l’ascension du Petit Piméné, mais là aussi, la neige consé-quente et l’orage qui gronde à nouveau nous obligent à redescendre sagement vers le lieu de bivouac, la prairie jouxtant la cabane Pailla. Nous faisons un break en route pour déguster des boissons rafraîchissantes au refuge des Espuguettes. Alex, notre cama néerlandophone lui aussi, du KBF, nous entretient sur le métier de gardien de refuge. Son brillant exposé en français est complété par le témoignage du couple de gardiens. Super !

Mercredi 3 juillet

Notre groupe lève le camp vers 8 h 00, « comme d’hab ! » et se faufi le à travers la jolie forêt montagnarde surplom-bant le gave de Gavarnie. Nous arrivons après une petite heure à l’Hostellerie du Cirque. Nous poussons vers le Cirque et sa fameuse cascade, la plus haute d’Europe avec ses 422 m ! Un énorme pont de neige +/- rassu-rant donne l’occasion à nos deux instructeurs de tâter le terrain, puis de nous faire installer un atelier main cou-rante in situ ! Au bord du torrent, chacun a l’occasion de pratiquer.

Il est déjà temps de changer les rôles, un autre « guide » reprend la main et nous emmène vers la cabane d’Aspe et celle des Soldats. Les pauses nous offrent l’occasion de nous rafraîchir, d’avaler « un petit quelque chose » et d’écouter tel ou tel orateur du jour ! Nous passons le col de Boucharo (2 200 m) vers 17 h 00 et plongeons en Espagne ! OOOhhh ! Doucement, là ! Encore des névés assez pentus qui obligent l’élève du moment à prendre des décisions et à nous « coacher » en sécu-rité de l’autre côté. Le vent et son effet « venturi » dans cette étroite vallée nous invitent à descendre 400 m plus bas à la recherche d’un coin d’herbe espagnole ! Bivouac venteux, torrent, isards en patrouille, cimes enneigées,

Les artistes devant leur Cirque

Alain et ses amis stagiaires, Alex, Debbie, David, Geoffroy, Jean-François, Jonathan, Frédéric et Romuald

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chent de dormir profondément !). Il est déjà temps pour le dernier guide du séjour de nous emmener à la cabane de Sausse-Dessus… Qui comme son nom l’indique… se trouve bien haut à mon goût ! Petit exposé, petit casse-croûte, un peu de crème solaire et nous voilà lâchés pour le dernier tronçon « chacun pour soi » !

Pour les épicuriens, il s’agit de redescendre vers les Granges de Holle ASAP « as soon as possible ! » Allez, go ! Tout Schuss ! Une heure quinze plus tard, suant et heureux, nous retrouvons notre point de départ. Une petite rincette au torrent et en route vers la salade garnie bien arrosée à Gavarnie village !

Nos instructeurs s’isolent pour le collationnement des remarques positives et négatives et la confection du tableau de résultats. Vers 16 h 00, de retour au refuge, chacun passe en aparté auprès du jury ! Bingo ! Niveau 2 « in the pocket » pour tous !

La soirée post-repas s’annonce chaude… les chanson-niers et plateaux de liqueurs locales se sont invités… tout comme notre « lolita-serveuse-saisonnière ! » Les étoiles brillent dans le ciel… et dans les yeux des accompagna-teurs en montagne !

Samedi 6 et dimanche 7 juillet

Le retour épique se poursuit ! Voiture jusqu’à Lourdes (deux étapes à pied en une, à fond les manettes pour Jean-François sur le GR10, avec douche salvatrice à la piscine municipale de Luz-Saint-Sauveur à l’arrivée !), resto salade et confi t de canard, vin blanc + glandouille, train vers Toulouse, resto cassoulet/vin rosé (pour chan-ger !), train de nuit, petit-déjeuner 7 h 00 face à Notre-Dame – après la première promenade le long des quais de Paris –, stand-by (on est habitué maintenant), Tha-lys vers Bruxelles… Ouf. Vivement ce soir, le BBQ en famille ! Et la douche !

Oui, vous l’aurez compris, ce « n’était pas l’équipe des Mickeys » qui randonnait cette année au niveau 2. On le dit haut et fort : en octobre et cet hiver, nous serons de retour pour le niveau 3 ! Prévenez Saint-Météo et les « dieux-des-raquettes-à-neige-avec-boussole-et-frontale » : on va pas se laisser faire ! Arvi les gars (et Debbie !) Just Do It !

vent d’altitude sur la photo, granita de pastis, soupe et lyophilisé : « To Va Bin ! » Debbie nous fait découvrir (à nouveau) sa cuisine avec les légumes et viandes des-séchées et réhydratées lors de la cuisson façon Mamy Nova ! Bravo, ses groupies apprécient !

Jeudi 4 juillet

On quitte l’Espagne en remontant vers le col de la Ber-natoire. Dénivelé correct (800 m en une fois !), petites fl eurs, Orchis, Trolle et exposé sur les torrents et leur « musique-pour-initié ». Geoffroy nous impressionne encore une fois par ses connaissances et sa simplicité. (Dieu que j’adore ce groupe !) Un névé, tombant à pic, nous donne l’occasion d’installer un poste frein didac-tique. La pause de midi se fait au bord du lac de la Ber-natoire… J’y aperçois furtivement deux mammifères en maillot de bain ! L’après-midi nous voit descendre (cela monte bien un peu aussi !) vers la cabane de Lourdes, puis vers le bivouac du lac d’Ossoue.

Nous sommes « en avance »… Notre équipe de « G.O. » nous annonce que le test de sécurité « Cordes » va se dérouler à cet endroit. Une démo, quelques révisions rapides et voilà tout le monde qui défi le un par un à l’ate-lier « poste frein ». Les nœuds de base se doivent d’être connus et employés avec aisance. Quelques remarques constructives et parfois correctrices sont données… Ouf ! Tout le monde s’en sort ! Apéro ! « Fermer le banc » disent les militaires !

Vendredi 5 juillet

Nous longeons le canyon d’Ossoue et ses eaux limpides (c’est juste que tous ces torrents et cascades nous empê-

Edelweiss sur le versant espagnol, près de Port Boucharo

Plus de neige que de coutume pour la saison : excellent pour l’apprentissage !

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L’Accompagnateur en Montagne est bien plus qu’une personne que l’on se contente de suivre sur les sentiers escarpés de montagne. C’est un professionnel de la montagne à part entière et si, à ce jour, l’escalade et l’alpinisme sont hors de ses compétences, son engage-ment est total lorsqu’il se fait un plaisir d’emmener un groupe. La profession évolue et nous sommes loin du temps où l’AeM passait pour un original.

S’il encadre des activités sportives, l’AeM est avant tout un médiateur culturel et un acteur du tourisme de mon-tagne. Il doit se positionner au cœur de notions telles que la découverte, le partage, la sécurité, le territoire. Il connait le milieu montagnard sous tous ses aspects, en toutes saisons, par tous temps. Ses compétences sont nombreuses.

L’AeM développe, avec un sens aigu des responsabili-tés envers chaque participant, un souci permanent de la sécurité de l’ensemble du groupe. Le terme « en mon-tagne » a pour lui tout sa signifi cation. C’est dans ce milieu superbe, parfois diffi cile, voire hostile que l’AeM se fera un plaisir de partager sa passion.

Devenir accompagnateur en montagne

C’est possible, au terme de la formation « randon-née sportive » menée par le CAB sous les auspices de l’ADEPS. Délivré à l’issue de trois cycles de formation comportant, en alternance, des contenus théoriques et des mises en situation sur le terrain, collinéen d’abord, puis en montagne estivale et hivernale, le brevet terminal mène à l’obtention, par équivalence, au diplôme français d’accompagnateur en montagne.

L’affi liation à l’Union Professionnelle des Métiers de la Montagne donne alors accès à l’ « Union of International Mountain Leader Associations – UIMLA » – Union Inter-nationale des Accompagnateurs en Montagne.

L’encadrement de la randonnée et du trek, avec ou sans bivouac, en toutes saisons (rando hivernale en raquette

en montagneLe métier d’accompagnateur

SENTIERS

Vu par les professionnels

à neige compris), professionnel ou bénévole, sur l’en-semble des territoires montagnards est dès lors acquis. Infos sur la fi lière de formation : http://www.clubalpin.be/content/nos-formations

Ce qu’ils en disent

Vision du métierNon seulement l’aspect sportif qui est bien présent, mais également les connaissances du milieu montagnard sous tous ses aspects, avec le souci de la sécurité et un sens aigu des responsabilités.

– C’est un métier de « crève-la-faim » ! Dieu soit loué, il nous apprend aussi à se satisfaire de la frugalité maté-rielle sans se priver de la volupté des sens.

– Faire partager son plaisir dans un cadre hors dimen-sions humaines.

– C’est essentiellement pour permettre à des PMR – per-sonnes à mobilité réduite – d’accéder à la randonnée et si affi nités, la montagne… les diffi cultés logistiques, de connaissances de la personne handicapée, de dis-position de temps et d’argent entravent la mise sur pied de randonnées en Ardenne ou ailleurs. Pourtant, quelques irréductibles s’acharnent à vouloir les emme-ner. Avec joie et succès.

Activités estivales… parmi des centaines d’autresJe guide surtout en Mongolie et en Irlande. Deux pays pour lesquels je voue une passion proche de l’hystérie !

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Activités hivernalesQuoi de plus beau que de pouvoir faire sa trace sur un blanc manteau encore vierge. Cela nécessite un appren-tissage de la montagne en hiver…

En hiver, lorsqu’il y a des amateurs, je me rends en Lapo-nie fi nlandaise, dans le parc d’Urrho Kekkonen. C’est un endroit très sauvage offrant une grande variété de paysages.

N’avez-vous jamais rêvé d’espaces immaculés, de belvé-dères grandioses, de vallons secrets, seulement visités par les chamois et les bouquetins ?

La pire expérienceBrouillard digne du viaduc de Beez, barres rocheuses à proximité, lac gelé un peu plus bas et… 35 minutes de recherche après un de mes randonneurs égaré. Retrouvé livide et transis de froid, mais sain et sauf. Bonjour le stress !

Lors d’un repérage en Mongolie, les chevaux qui trans-portaient tout le matériel se sont enfuis. On ne les a retrouvés que 20 heures plus tard.

Le meilleur souvenirIls sont tous bons et le meilleur est encore à venir.

Activités complémentairesJ’encadre des randonnées et des activités de découverte de la nature en tant que guide-nature.

La formation, véritable passion. Qu’y a-t-il de plus beau que de transmettre son savoir ?

L’union professionnelle des metiers de la montagne

L’Union Professionnelle des Métiers de la Montagne – UPMM fédère guides de haute montagne, accompa-gnateurs en montagne, moniteurs en alpinisme, guides

et moniteurs de randonnée, moniteurs en escalade, en spéléologie, en canyoning,

animateurs de sports nature, de sports aventure, accro-branche et nordic wal-king, sauveteurs en milieu vertical.

C’est ainsi la structure représentative des acteurs professionnels belges intervenant dans des secteurs d’ac-tivités liés directement et indirecte-ment aux métiers de la montagne. Les

conditions d’affi liation sont strictes : seule, la détention d’un brevet d’Etat

ou d’un diplôme acquis dans les disci-plines fédérées délivré par le Ministère de

la Communauté française de Belgique permet l’adhésion d’un membre.

Actifs en Région wallonne en qualité d’indépendants ou de prestataires de services dans le cadre d’a.s.b.l. sociales, d’associations, de clubs d’escalade ou de ran-donnée, de sociétés commerciales, de l’ADEPS ou du Club Alpin Belge, les guides, les accompagnateurs, les moniteurs sont, selon leurs qualifi cations, sur les rochers, dans les vallées, sur les hauts plateaux, autour des vil-lages, sur les sommets ou au fond des grottes.

Actifs également en pays de montagne, proches ou loin-tains, et dans les déserts, l’équivalence de leurs compé-tences est reconnue par les associations professionnelles internationales. Tout ce qui a trait au développement du tourisme, du patrimoine social et naturel les concerne. Le site de l’UPMM : www.upmm.be

Union of international mountain leader associations – UIMLA

L’Union Internationale des Accompagnateurs en Mon-tagne – UIMLA fédère à ce jour 13 associations nationales d’accompagnateurs en montagne représentatives, pour la majorité, des professionnels des pays de l’arc alpin, pyrénéens et andins.

Avec des exceptions cependant, dues notam-ment à la qualité de leurs formations et des compé-tences de leurs membres : l’UPMM (Belgique), BAIML (Grande-Bretagne) et, à ce jour, la plus petite association : NAIML (Pays-Bas). Une carte de membre au stylisme unique ainsi qu’une médaille identifi ent les membres des associations affi liées à UIMLA.

L’équipe de base – 2004

UIMLA – La délégation UPMM – 2013

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L’union est gérée au quotidien par un bureau exécu-tif, composé de 3 membres dont, depuis l’origine, un représentant de l’UPMM. UIMLA vérifi e la conformité des formations dispensées par les pays candidats aux critères défi nis par la plateforme professionnelle. Pour ce faire, des experts sont chargés du contrôle du contenu des formations dispensées, en été et en hiver, ainsi que des compétences des candidats.

L’Union assure le suivi des relations avec les associations membres, avec les associations nationales des guides de montagne et l’UIAGM ainsi qu’avec les instances européennes pour défi nir les critères d’attribution d’une carte professionnelle européenne facilitant la mobilité des accompagnateurs en Europe.

Les statuts, standards professionnels, les associations membres et candidates, les membres du bureau exécu-tif, … sont référencés sur le site : www.uimla.org.

Le boulot d’expert UIMLA

Chaque année, de nouvelles associations nationales, représentant les accompagnateurs en montagne de leur pays, posent leur candidature d’adhésion à UIMLA. De 2010 à 2012, ce sont les Pays-Bas, l’Italie, la Bulgarie, la République tchèque, la Croatie et le Pérou qui sont devenus membres à part entière.

Avant d’octroyer ce statut, un travail minutieux est effec-tué afi n de vérifi er si toutes les conditions des associa-tions candidates sont remplies en conformité avec les statuts et les standards de pratique de la profession d’accompagnateur en montagne défi nis par UIMLA.

C’est dans ce contexte que deux experts parmi les 7, dont un belge, reconnus par UIMLA, sont envoyés sur le terrain, lors de sessions de formation organisées par les candidats adhérents. Leur tâche consiste à vérifi er la qualité de l’enseignement donné : le nombre d’heures consacrées aux différentes matières est-il suffi sant, la

qualifi cation des enseignants est-elle adéquate, les mani-pulations de corde sont-elles correctes, l’épreuve pra-tique de recherche de victimes d’avalanche répond-elle aux normes, les techniques d’orientation et de navigation sont-elles parfaitement maîtrisées, les différents abris de fortune en milieu enneigé sont-ils effectivement mis en pratique ? Bref, tous ce qui constitue le « dur » du métier d’accompagnateur en montagne.

Ces quelques points parmi de nombreux autres sont repris sur une check-list qui servira à présenter, lors de l’assemblée générale de UIMLA, les résultats de l’exper-tise sur base desquels un vote sera effectué avec, comme résultat espéré, l’admission d’une nouvelle association dans l’Union.

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Michel et Véronique Govaerts-Camus

Trois semaines de randonnéeMont-Blanc – Méditerranée. Tout droit vers le Sud, tout droit vers le soleil…

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Amoureux des randonnées en montagne, nous avions effectué de nombreux « tours » de massifs, ces dernières années avec nos amis. Semaines de détente, de paix, de retrouvailles, complétant des vacances plus tradition-nelles avec nos enfants.

Cette année, une envie de randonnée un peu plus longue, le projet de voir le Mercantour, pas d’enfants avec nous pour les vacances, 30 ans de mariage à fêter, l’idée fuse : « Et si nous faisions une randonnée de 3 semaines ? ». Cinq secondes plus tard, la décision est prise. Reste à décider où, et à organiser tout cela…

L’objectif – L’itinéraire

Après quelques réfl exions, nous choisissons : ce sera « Mont-Blanc – Méditerranée ». Un objectif ambitieux, mais sans exploits techniques, des images qui font rêver, une destination proche qui permet d’inviter des amis, une synthèse de souvenirs antérieurs. C’est parti…

Nous sortons les cartes, consultons le superbe site Internet du GTA (Grand Tour des Alpes), élaborons des options pour passer par les plus beaux endroits, tout en trouvant un refuge bien placé chaque soir. Pour nous rendre compte, surprise et humilité, que tout cela a été inventé il y a bien longtemps et s’appelle GR5 … ☺ ☺ ☺. Ce qui nous permettra d’aménager facilement notre iti-néraire en étapes de 5 à 6,5 h, réserver les refuges et avoir quelques garanties sur la fi abilité des itinéraires. Confi ants, nous ne programmons pas d’étape de repos, invitons des amis qui nous rejoindront et quitteront en chemin. Alea jacta est…

Nous partirons donc de Notre-Dame-de-la-Gorge, aux Contamines, le 13 juillet, et traverserons successivement les massifs/parcs du Mont-Blanc, du Beaufortin, de la

Vanoise, des Cerces, du Queyras, du Haut-Ubaye et du Mercantour, pour arriver fi nalement à St-Martin-Vésubie le 2 août, un peu avant Nice. Nous avons globalement suivi le GR5, avec quelques variantes, afi n de progresser rapidement vers le Sud et ne pas revoir des chemins que nous avions déjà fréquentés. Nos logements se sont faits en refuges d’altitude et quelques gîtes d’étape. Seules entorses à la pureté de l’itinéraire : de petits trajets en bus/taxi dans les fonds de vallée exempts de sentier pédestre (ex : Termignon-Modane, Maljesset-Fouillouse).

Ce fut un itinéraire très « pur », suivant une ligne Nord-Sud quasi droite, proche des sommets et de la frontière

Vu par les randonneursSpécial Rando

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italienne. Très calme et serein également : peu de monde sur les sentiers, une météo généralement bonne, des refuges toujours accueillants, très bien tenus, jamais sur-chargés (merci à eux tous !). Sportif cependant : ce type de traversée impose un passage de grand col chaque jour, accéléré par la menace des orages d’après-midi. Nous partions donc tôt tous les jours, quand l’air est frais, la rosée présente, la lumière la plus pure, rien que du bonheur…

Des impressions, des sensations, des sentiments…

1re impression : 3 semaines de marche, c’est totalement différent d’une semaine, surtout quand l’objectif est clair, le chemin est tracé, les exploits inutiles et le refuge garanti le soir. Le corps et l’esprit changent ; l’un se ren-force, l’autre se vide. Au-delà d’une semaine, les jours s’enchaînent sans compter, le sac se fait sans réfl échir, les montées se raccourcissent, les descentes s’oublient, la pensée se simplifi e, le sommeil est profond. Cool…

Ce qui n’élimine pas quelques petits classiques : une petite infl ammation qui apparaît et disparaît sans raison ; un coup de barre inattendu en fi n de journée ; le blues du dernier jour de randonnée… Notre autre souvenir, global, imprévu, et pourtant évident à posteriori, fut d’avoir découvert, vu, et ressenti physiquement, l’évo-lution graduelle des éléments naturels entre le Nord et le Sud des Alpes : l’enneigement, important dans le

Des souvenirs plus précis, des moments forts…

1er jour – Classique, bien connue, parfois très fréquen-tée, la montée à partir de Notre-Dame-de-la-Gorge (Les Contamines) reste une bien belle étape, avec ses mor-ceaux encore visibles de voie romaine, son pont antique, la découverte progressive de tout le versant Sud-Ouest du Mont-Blanc, son faux col du Bonhomme et son vrai col de la Croix du Bonhomme (ou le contraire ?). Puis la vue vers le Sud, avec déjà le Mont Pourri (Vanoise), que nous contournerons 3 jours plus tard. Belle entrée en matière…

3e jour – Très longue descente du refuge de la Balme (Beaufortin) jusqu’à l’Isère (altitude 700 m, ouf) en passant à travers un chapelet de charmants petits hameaux peu accessibles où nous admirons les anciens lavoirs, fon-taines, chapelles décorées, chemins empierrés entre les vieilles maisons, très bien préservés à quelques minutes du fond de vallée. Etonnant…

13e jour – Nous montons de Ceillac (Queyras) vers le col Girardin. Nous arrivons à 11 h 00 au lac Ste-Anne, en même temps que des villageois montant en deux pèlerinages de vallées opposées. Ils se rencontrent à une chapelle en pleine montagne pour fêter la Sainte-Anne, patronne du lieu. Chants, bannières et traditions. Notre regard amusé de touristes se transforme en écoutant les nombreux couplets d’un chant mêlant les requêtes

Nord, diminue ; le sol s’assèche ; la végétation est de plus en plus exubérante ; les lézards apparaissent, puis la lavande et, enfi n, la chaleur trop intense dans le Sud. Les paramètres humains évoluent de la même façon : habitat, nourriture, caractères, plus réservés au Nord, plus décontractés dans le Sud…

Et puis, chaque massif a son style, sa personnalité… Le Mont-Blanc, pareil à lui-même, majestueux, trônant sur le nord de la chaîne ; le Beaufortin tout de suite plus bas, plus intimiste ; la Vanoise, vaste et encore bien ennei-gée cette année, inhabituelle, presque sévère au Nord de la Grande Casse ; les Cerces et le Thabor, contraste étonnant, quasi sans neige, avec une végétation déjà bien estivale ; le Queyras, toujours paradisiaque pour le randonneur, pour sa nature et son accueil ; la Haute Ubaye, méconnue, un peu secrète, avec ses étonnantes fortifi cations militaires et, fi nalement, le Mercantour, déjà méditerranéen, mais encore très alpin par ses versants très raides et ses grosses dénivelées.

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ancestrales de montagnards isolés et un appel profond à des valeurs universelles. Emotions…

15e jour – Après être entrés dans le parc du Mercan-tour, nous montons la magnifi que vallée du Lauzannier, contournons quelques petits lacs, puis par un raide pierrier, nous arrivons au « Pas de la Cavale », d’où s’ouvre une vue étourdissante vers le Sud. Pas le temps de reprendre notre souffl e que nous sommes survolés, entourés, frôlés par une dizaine d’immenses vautours qui jouent avec les vents ascensionnels. Magique…

18e jour – Roya – Vacherie de Roure. Nous avions cru approcher de la fi n, revenir doucement à la civilisation,

en avoir presque fi ni et ce fut une étape « totale » : lon-gue montée avec des cascades, des roches orangées, un alpage d’altitude, des cailloux, les ombres et lumières du petit matin ; arrivée au col de Crousette (2 480 m), grande ambiance, d’où nous revoyons les étapes des 4 derniers jours, et devinons (enfi n) la Méditerranée. Si, si, cette infi me différence de bleu au-dessus de l’horizon, c’est bien elle, nous ont certifi é les locaux… Et puis, une douce et longue descente sur une très longue crête, en pleine lumière, en plein soleil, direction plein Sud, jusqu’à rejoindre des alpages, encore des alpages, une gorge sauvage, une remontée, un joli petit col, encore des alpages, jusqu’à la Vacherie où une charmante famille nous accueille en pleine montagne, à 3 h du village de Roure. Ils passent ici toute la bonne saison, donnent cours à leurs petits-enfants, accueillent les ran-donneurs dans l’étable encore odorante, élèvent des vaches, moutons, chèvres, poules et ânes juste à côté, nous servent le fromage et la tarte aux myrtilles fraîches. Etape totale, je vous disais… Dont nous ne sommes pas encore tout à fait revenus, vous l’aurez bien compris… Alors, osez, partez là-bas, pour 1, 2, 3 semaines ou plus. Ce n’est pas loin d’ici, mais c’est très près du ciel…

Avec (et grâce à) la complicité et l’amitié de Claire, Jean, Babeth, Lambert, Christine, Yves, Marie-Hélène, Bénédicte, Michel et Frédéric… Infos : [email protected]

Itinéraire

Date logement Logement

Date de

l’étape

Durée étape Téléphone Internet Mail

Départ de ND de la Gorge 13 0,45 h

13 Nant Borrant 14 5 h 40 04 50 47 03 57 http://refugenantborrant.lescontamines.com/ [email protected]

Col de la Croix du Bonhomme

14 Plan de la Lai 15 4 h 40 04 79 89 07 78 http://www.refuge-mya.com/reservation.pdf [email protected]

15 Refuge de la Balme 16 6 h 10 06 84 35 07 41 http://www.refuge-balme-tarentaise.fr/

Vallée de Bourg St Maurice Possibilité taxi pour raccourcir et éviter route

16 Pont Baudin (Gîte des Glières) 17 4 h 30 04 79 07 92 65 [email protected]

17 Col du Palet 18 5 h 40 04 790 791 47 / 06 23 15 14 46

+33 4 79 05 45 3306-51-91-83-7106 25 72 79 12

http://www.vanoise-refugedupalet.com/

18 Refuge de la Leisse 19 5 h 00 http://refugedelaleisse.e-monsite.com/ [email protected]

19 Refuge du Lac Blanc 20 5 h 05 http://www.refugelacblanc73.sitew.fr/#Accueil.A [email protected]

Termignon, Pont du Chatelard Transfert bus ou taxi jusque Modane / Valfrejus / Les Tavernes

20 Refuge du Mt Thabor 21 5 h 50 04 79 20 32 13 /06 82 74 35 96

(+33) 04 92 21 23 05 (+33) 06 07 29 21 23

http://refugethabor.free.fr/

21 Plampinet 22 6 h 10 http://www.histoiredemontagne.com/accueil/ [email protected]

Briancon Transfert bus ou taxi

22 Villard St Pancrae 23 5 h 30 (+33) 04 92 21 27 79 http://www.gite-barracan.com [email protected]

23 Brunissard 24 7 h 30 ou 5 h 04 92 46 73 85 http://www.lesbonsenfants.eu/ [email protected]

24 Bramousse 25 5 h 04 92 46 72 45 http://giteleriouvert.pagesperso-orange.fr/ [email protected]

25 Ceillac 26 6 h 35 04 92 45 00 23 http://www.lesbaladins.com/ [email protected]

Refuge de Maljesset Transfert bus ou taxi

26 Fouillouse 27 5 h 15 04 92 84 31 16 http://www.gitelesgranges.com/contact [email protected]

27 Larche 28 6 h 25 04 92 84 35 93 http://www.gite-le-lauzanier-larche.com/index.html [email protected]

28 Bousiéyas 29 5 h 25 +33 4 93 02 42 20et 06 16 09 42 69 http://s405235569.siteweb-initial.fr/tarifs/ [email protected]

29 St Etienne de Tinée 30 4 h 15 04 93 02 49 00et 06 21 61 00 25 http://leregalivou.free.fr/CONTACT/contact.html [email protected]

30 Roya 31 6 h 55 04 93 03 43 05 http://www.mavieilleecole.com/ [email protected]

31 Refuge de Longon 1 5 h 3004 93 02 83 99 ; hors

saison : 06 18 10 51 13 ou 04 93 03 40 62

[email protected] et [email protected]

Rimplas Transfert bus ou taxi

1 Saint Dalmas 2 5 h 20 33 (0) 4 93 02 89 04 / 06 52 33 92 00 http://www.gite-marmottes.fr/Contact/index.html [email protected]

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Lorsque je suis rentré de Corse en juin 2010, j’avais un sentiment de déception. Je n’y avais pas retrouvé l’île de beauté tellement décrite dans les revues que j’avais dévorées. Pourtant, je m’étais promis d’y revenir afi n de terminer le GR 20 et également parce que la randonnée y est un élément de référence. Aussi, je devais permettre à mon ami Edgar de réaliser son rêve. Nous verrons plus loin ce qu’il en est devenu.

Cette année, j’ai choisi d’effectuer toute la partie Nord du GR 20 en partant de Calenzana pour arriver après 9 étapes à Vizzavona. Edgar (E), Laurence (L) et Hélène (H) vont m’accompagner pour ce périple. Nous avons opté pour le logement sous nos propres tentes (chacun aura ainsi son autonomie). Le poids de nos sacs varie de 13 à 15 kg, ce qui est très raisonnable au vu de notre option choisie.

Dans ce récit, vous ne trouverez pas de chiffres. Tous ceux-ci sont mentionnés en long et en large dans les différents topos et dans tous les commentaires que vous pouvez trouver sur Internet. Pour moi, savoir que j’ai mar-ché autant de kilomètres, d’heures, d’avoir effectué un dénivelé positif de autant, … peu m’importe. Le tout, c’est d’être resté dans la montagne un temps suffi sant pour pouvoir en profi ter pleinement. Pour résumé, je peux dire que nous étions largement dans les temps des topos le matin (en général la montée) et plus lents l’après-midi (les descentes).

Il est évident que le GR 20 est un itinéraire très spor-tif réservé aux randonneurs chevronnés, en très bonne condition physique et ayant une certaine pratique de la marche en terrain très accidenté. Je n’oublie pas le côté très technique pour certaines étapes où personne n’a droit à l’erreur ! A certains moments, nous nous trou-vons à la limite de la randonnée et pour les randonneurs sujets au vertige : prière de s’abstenir ! Ci-après, vous trouverez la façon dont j’ai vécu ces 9 étapes que je me suis amusé à nommer. Il est évident qu’il s’agit de mon ressenti et mes compagnons de route ont peut-être une autre vision que moi.

Etape 1 : la montée – De Calenzana au refuge de l’Ortu di u Piobbu

Après une première nuit au camping de Calenzana, c’est de bonne heure que nous nous mettons en route. Direc-tement, nous sommes mis dans l’ambiance et dès les pre-miers hectomètres le cheminement s’élève. Cela durera toute la journée. Chaque fois que nous nous retournons, la vue vers la mer (Ouest) est splendide. La baie de Calvi est tout simplement magnifi que. Nous sommes très bien

(juin 2012)Réconciliation avec la CORSE

SENTIERS

Vu par les randonneurs

accueillis au refuge. Notre 1er souper sera un lyophilisé succulent et notre sac est déjà allégé de 125 gr.

Nous retrouvons les randonneurs partis comme nous de Calenzana. Nous n’allons plus nous quitter pendant plusieurs jours. D’un timide bonjour au début, le rap-prochement entre tous les passionnés du GR 20 se fera assez rapidement. Je cite les Montpelliers, l’Hawaïen, le Néozélandais, le Hollandais, l’Ecossais, le Lensois (Patrick le lyophilisé), le Photographe, les Toulonnais, les Alle-mands, le Polonais, les Strasbourgeois, … et j’en oublie

Pol Gillet

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certainement. Nous partagerons avec eux des moments inoubliables tant sur les sentiers qu’à l’étape au moment de l’apéro et du repas.

Etape 2 : la surprise – Du refuge de l’Ortu di u Piobbu au refuge de Carrozzu

La nuit n’a pas été très chaude, beaucoup de vent et E a toussé sans arrêt. Il a eu un refroidissement avec l’air conditionné dans l’avion et sur le bateau. Les topos annoncent cette étape « assez » facile. Personnellement, je trouve que c’est une étape plus que sérieuse. Elle montre bien qu’il n’y a rien de facile sur le GR 20.

Jusqu’au Bocca (col) di l’Innominata, c’est une succes-sion de montées, descentes, grimpettes ou raidillons, en variant les versants et les paysages. Après ce col, vient une grande descente où les pieds sont prêts à exploser, les articulations grincent, … 750 m de dénivelé néga-tif parmi des cailloux instables. Un enfer. Notre étape durera 10 heures.

E souffre le martyre. Son état ne s’améliore pas, bien au contraire. Il vit un véritable calvaire et l’on peut se poser des questions sur la suite de son aventure. L’ac-cueil à Carrozzu est très chaleureux, mais nous allons bivouaquer sur un tapis de fourmis. Heureusement, une pluie viendra les obliger à rentrer à la maison.

Etape 3 : la passerelle – Du refuge de Carrozzu à Ascu di Stagnu

La nuit a de nouveau été un calvaire pour E. C’est la mort dans l’âme qu’il décide de ne pas repartir ce matin. Après un repos, il pense redescendre dans la plaine pour se faire soigner. Il est possible qu’il tente de nous retrouver, mais n’en est pas certain du tout.

J’ai le cœur déchiré de le laisser. Il y a 2 ans, c’était à cause de mes allergies que nous avions changé notre itinéraire. E avait fait preuve d’une très grande compré-hension à mon égard alors qu’il était en super forme. Le GR 20 Nord lui est encore refusé et moi je continue avec L et H qui sont tristes autant que moi. Toute la journée, je vais traîner cette tristesse et c’est peut-être pour cela que je n’apprécierai pas tellement l’étape.

Aujourd’hui, nous devons franchir la passerelle suspen-due de Spasimata, une des attractions du GR 20. Je ne retrouve pas la photo magnifi que de celle-ci et n’y vois pas d’obstacle, sinon un moyen de passer d’une rive à l’autre, il est vrai dans un décor splendide. Ce passage n’a rien d’insurmontable, d’exceptionnel et comme je le dis au début du paragraphe, les photos vues dans diverses revues ou sites ne refl ètent en rien la réalité. Le temps de se dire : « Tiens, voilà la passerelle » et nous sommes déjà de l’autre côté !

Peu après, le sentier devient technique en surplomb du ruisseau et des câbles sont présents afi n de sécuriser le passage des randonneurs. C’est aussi la première utilisa-tion des mains. Après avoir franchi le Bocca di Muvrella, nous descendons vers une ancienne station de ski : Ascu di Stagnu. La gardienne, Martina, du gîte est conforme à sa réputation. Son épicerie recèle de véritables tré-sors et nous pourrons même acheter du pain. L’excellent

repas du soir est pris au restaurant juste à côté. Au menu potage, crudités, poulet et salade de fruit.

C’est avec un vent très fort que nous regagnons nos tentes. Il va pleuvoir toute la nuit et, à certains moments, nous espérons qu’Éole ne sera pas trop sévère avec nous. Rien de tel pour rester éveillé et penser à l’étape qui nous attend.

Etape 4 : le cirque – D’Ascu di Stagnu aux bergeries de Ballone

La nuit n’a pas été bonne. 9°C le matin pour un mois de juin ! Beaucoup de vent et des pensées à la journée qui nous attend. Je me soucie quand même de la diffi -culté qui sera présente et comment L et H vont affronter celle-ci.

Aujourd’hui, c’est l’étape du GR 20, le morceau de bra-voure. Le Cirque de la Solitude, partie la plus impres-sionnante du GR, nous attend pour l’heure de vérité. C’est avec un vent contraire et froid que nous commen-çons la montée vers le Bocca Tumasginesca et, direc-tement après, c’est l’épreuve. Descendre au fond du cirque, à pic impressionnant, en s’aidant des chaînes et la même chose pour remonter de l’autre côté n’est en rien une partie de rigolade.

H et L se comportent comme des chevronnées. Beau-coup d’attention, de concentration et, en moins de 3 heures, nous en sommes sortis. Elles peuvent avoir une grande fi erté. Que dire de ce passage ? Solitude n’est pas le mot exact, car nous n’y sommes jamais seuls. Nous avons eu de la chance, car il n’y avait pas trop de bouchons devant nous et nous n’avons pas eu beaucoup de personnes à croiser.

En tant qu’accompagnateur en montagne, je me pose des questions sur ce passage. Sans être d’une diffi culté extrême, il est très, très, très dangereux. La moindre erreur ou inattention sera fatale. Il n’est certainement pas évident d’y passer avec un groupe de 12 personnes. Quelle lourde responsabilité ! J’ai apprécié très fort le Cirque et je crois qu’il en est de même pour mes com-pagnes de randonnée.

Au lieu d’arrêter au refuge de Tighettu, nous allons jusqu’aux bergeries de Ballone et nous serons enchan-tés de ce choix. Non seulement nous aurons une étape légèrement plus courte le lendemain, mais également nous y serons chaleureusement accueillis. Avant les ber-geries, nous prenons le temps de nous « rafraîchir » dans une des nombreuses vasques. C’est le 1er jour où nous avons enfi n du réseau et nous avons des nouvelles d’E. Il ne va pas mieux et se trouve à la côte. Le repas du soir sera pris en compagnie des Alsaciens. Convivial et très bonne table.

Etape 5 : la venteuse – Des bergeries de Ballone au Castel di Vergio

Cette nuit nous a permis de tester l’étanchéité de nos tentes. Un vent assez fort va nous accompagner toute la journée. Après l’épreuve du cirque, je perçois un très léger relâchement, l’adrénaline ressentie la veille semble s’éloigner et, donc, nous pensons que l’étape va être

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facile. Il n’en est rien, car l’étape est longue et ce satané vent fatigue les organismes.

Nous commençons par un sentier douillet à qui nos pieds disent merci. Ce sera de courte durée, car sans préve-nir, la rocaille est de nouveau présente. Raide montée pour passer devant le refuge de Ciuttulu di Mori, mais nous ne nous y attardons pas, nous préférons conti-nuer jusqu’à la petite station de Castellu di Vergio. Là, nous trouverons un camping… dans un enclos. C’est le monde à l’envers, mais les cochons étant en liberté, nous sommes protégés.

La fi n de l’étape semble particulièrement longue. L accé-lère d’une façon régulière et H commence à sentir la fatigue. De nouveau, un excellent repas avec, cette fois, Henri et Didier à notre table. Une anecdote : à l’Euro, la France ne brille pas et les Corses apprécient. Comprenne qui pourra !

Etape 6 : la tranquille – Du Castel di Vergio au refuge de Manganu

La nuit a enfi n été réparatrice et c’est un soleil radieux qui nous accueille quand nous sortons la tête des tentes. Il restera avec nous toute la journée. Nous commençons par une légère montée tout en lacets qui nous amène au Bocca San Petru. Un chemin sur la crête nous amène à Bocca à Reta.

Nous avons une vue sur un des plus beaux paysages du GR 20 : le lac de Ninu. Une vision très verte, mais person-nellement je suis déçu une fois de plus. Je m’attendais à quelque chose de plus grandiose.

Nous croisons des cavaliers fi ers de montrer leurs magni-fi ques montures. Les pozzines (genre de marécage) qui entourent le lac sont très spécifi ques et certainement pas un endroit où il faut mettre les pieds. Le chemin, assez facile s’en va rejoindre le 2e cours d’eau de Corse, le Tavignanu. Nous en profi tons pour nous baigner dans les vasques et faire la sieste auprès des cascades.

L’étape, bien qu’agréable, tire en longueur et c’est avec soulagement que nous atteignons le refuge de Man-ganu. La routine du camping est maintenant bien rodée et le montage des tentes est de plus en plus rapide. Demain, notre ami randonneur Didier va nous quitter et son copain Henry fera une partie de l’étape avec nous. La soirée se passe avec nos amis du Sud. Marie et ses potes. Vraiment une compagnie très agréable.

Etape 7 : la technique – Du refuge de Manganu au refuge de Petra Piana

Je m’étais rendu compte que cette étape devait être très jolie et technique. Je ne me suis pas trompé et c’est un parcours alpin qui nous attend aujourd’hui. La brèche de Capitellu (2 225 m) et ses crêtes de haut vol nous attend. Un régal pour qui aime, bien entendu.

Le petit-déjeuner en pleine phase de digestion et c’est parti : 300 m de dénivelé positif à travers rochers et pier-riers. Une fois à la brèche, le plus haut point du GR 20, la récompense est bien présente : une vue splendide sur les lacs de Capitellu et Melu. Nous pensions en avoir fi ni avec les chaînes ; bien au contraire, et je peux dire que certains passages n’ont rien à envier au Cirque de la Solitude.

Henri nous quitte. Son GR est pratiquement fi ni. Le soleil et la chaleur vont nous accompagner et rendre notre progression assez pénible. Le cheminement se poursuit en arête et/ou en chemin de crête et chaque mètre est gagné avec sueur. Une descente pierreuse et nous arri-vons au refuge situé sur un petit plateau herbeux. Tout est proportionnel, refuge et zone de bivouac, mais quel endroit magnifi que !

A l’image du repas, l’ambiance est de nouveau excel-lente. Il faut dire qu’avec toutes ces nationalités réu-nies, les échanges sont très riches et la bière « Pietra » semble bonne à tout le monde. C’est la dernière soirée avec Marie et ses potes, car ils vont doubler l’étape du lendemain. Nous n’oublierons pas le petit génépi qu’ils nous ont offert.

Aussi, je pense que Marie va s’en souvenir en lisant ces lignes, notre premier croisement remonte à la sortie des douches lors du 1er soir. Des petits rires, malgré la douche

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froide, de l’animation, mais à deux dans une cabine… Enfi n, à deux sous la douche, c’est du temps de gagné et nous ne devons pas attendre trop longtemps dans la fi le. Les nouvelles d’E ne sont pas bonnes. Il repart vers la Provence et nous le retrouverons en Belgique. Une pleurésie sera diagnostiquée.

Etape 8 : la panoramique – Du refuge de Petra Piana au refuge de l’Onda

Nous démarrons un peu plus tard que d’habitude, car l’étape ne sera pas trop longue. Nous avons choisi la variante du GR qui passe par les crêtes. Quel pano-rama ! Tout au long du cheminement, nous aurons vue sur la mer aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest. L’étape est quand même très sérieuse, avec ses diffi cultés et ses cailloux. Il faut aussi préciser que la fatigue est en train de s’accumuler.

Nous arrivons au refuge de l’Onda qui a la réputation d’avoir la meilleure cuisine du GR 20. Cela se vérifi era et, dès 13 h 00, nous en aurons la preuve : omelette au fro-mage frais parfumée à la menthe. Un délice ! Ce refuge est un passage à ne pas manquer. Un endroit bucolique avec un gardien vraiment « très Corse », mais quelle cha-leur humaine. C’est également avec une certaine fi erté que le drapeau corse avec la tête de Maure fl otte sur le toit du refuge. Le soir, il nous servira une lasagne au « brocciu » (fromage de chèvre) d’une saveur sans égal. Nous aurons également droit à des scènes de vie pasto-rale, car ce refuge est également une ferme d’altitude.

Etape 9 : la cascade – Du refuge de l’Onda à Vizzavona

Déjà la dernière étape. Que le temps passe vite, trop vite. Nous savons que cette descente sur Vizzavona est longue et n’a rien d’une balade tranquille. La nuit a été bonne et à 6 h 30, nous sommes en route. Directement, nous attend un dénivelé positif assez important. Mani-festement, nous avons l’entraînement et d’un pas très régulier nous venons à bout assez facilement de la Punta Mutratella après 700 m de montée.

Nous basculons alors vers la civilisation en entamant cette longue descente. Un arrêt baignade à la cascade des Anglais et nous continuons au travers de cette magnifi que forêt domaniale de Vizzavona. Notre GR 20 se termine avec beaucoup d’émotions et une double « Pietra » à la main.

Nous allons prendre une douche « chaude » et dormir dans des draps. Quel luxe auquel nous n’étions plus habitués, mais notre côté « spartiate » n’était-il pas plus enrichissant ?

Conclusions

Après 9 jours de randonnée, nous sommes quelque peu déphasés, c’est comme si nous sortions d’un autre monde. Mes pensées vont pour Edgar, qui n’a pas eu le bonheur de nous accompagner jusque Vizzavona vu ses sérieux problèmes respiratoires. J’ai vraiment mal pour lui et je sais à cet instant que la Corse n’est pas fi nie pour moi, ni pour lui.

Je pense également très fort à la famille. Gigi que j’ai laissée seule, les enfants et petits-enfants. Je m’imagine un jour avec les plus grands en train de randonner sur ce sentier mythique qu’est le GR 20.

Après une nuit à Vizzavona, nous prenons le train pour Ajaccio. Là, nous allons vivre un dernier camping, une dernière douche fraîche et un dernier repas lyophilisé. Ce sera un bivouac 3 étoiles. Ajaccio est une très belle station et, pour tout qui aime le soleil et la mer, il ne peut y trouver que son bonheur. Le bateau nous attend (ouf, il n’y a plus de grève), ensuite l’avion à Marseille et retour à Bruxelles.

Je retiens de cette aventure le côté humain partagé avec des ami(e)s. Je pense que nous avons vécu des moments très intenses. En étant chacun très autonome, notre soli-darité était présente à chacun de nos pas. Merci à vous. Edgar, mon ami, tu sais ce qui t’attend. Nous avons le temps, mais ne tarde pas trop, car j’avance…

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Cet événement, organisé par la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée (CAB) et ses partenaires, se veut une vitrine de l’escalade de bloc vers un public non-averti de cette discipline. Pour cela, l’idée de la fédération est d’aller à la rencontre du public en profi tant de l’attractivité d’événements de grande ampleur déjà connus du public.

« Notre volonté est de sortir des sentiers battus habi-tuellement pour l’organisation de tels événements et de donner un caractère exceptionnel à l’expérience vécue par le public et les sportifs. »

Lieu : Halles Saint-Géry

Date : 21 décembre 2013. La compétition sera suivie de dix jours à deux semaines de promotion de la discipline bloc pour le grand public, de passage dans les Halles Saint-Géry.

Brussels Boulder 2013

COMPÉTITIONS

Partenariats : le projet repose sur un partenariat multiple avec des acteurs publics émanant d’horizons culturels et sportifs. L’asbl « Patrimoine & Culture », gestionnaire des Halles en est le premier. D’autres partenariats sont égale-ment en discussion avec l’ADEPS et la Ville de Bruxelles.

Infos et règlements sur : http://www.clubalpin.be/brusselsboulder13

« Nous souhaitons profi ter de l’occasion pour promou-voir l’escalade en général et la discipline de bloc, plus méconnue du grand public. »

Olek KazimirowskiPatrick Kelders

Le développement d’une équipe de compétition est un processus complexe, fastidieux, mais aussi éminemment intéressant. Cette entreprise est en cours au CAB depuis plusieurs années et c’est avec beaucoup de plaisir, mais aussi de responsabilités que je me suis vu confi er, cette année, les rennes de l’équipe jeune de diffi culté.

Pourquoi est-il important de développer une équipe de compétition au CAB ?

Comme Stéphane Hanssens nous expliquait dans l’A&A précédent, concernant son envie irrépressible de partir en expéditions et de découvrir le monde, le dévelop-pement d’une équipe de compétition est une histoire de passions qui peuvent parfois passer pour incompré-hensibles pour les non-initiés. Il n’est bien évidemment pas question ici de juste avoir envie de gagner, écraser les autres ou de récolter quelques glorioles bien futiles.

Pour être capable d’offrir à quelques jeunes la possi-bilité de performer au plus haut niveau, l’entreprise que nous avons mise en place concerne beaucoup de monde et beaucoup de niveaux de pratiques. Prenons, pour l’exemple, les moniteurs d’escalade, les structures d’entraînement, les clubs, les parents, les compétitions

Construisons l’avenirCAB-YCT LEAD 2013régionales, nationales, les arbitres, les ouvreurs de voies, les entraîneurs, l’école, l’ADEPS, et j’en passe.

Permettre à un seul athlète de monter sur la plus haute marche du podium implique une construction possédant

Olivier Rouquette

Chloé Caulier Central Saanich

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de nombreux étages et énormément de matériaux différents. Cette entreprise tire tous les acteurs y participant vers le haut, au propre comme au fi guré et si, aujourd’hui, nous sommes capables d’être présents au niveau international, c’est grâce à l’investissement réalisé depuis de nombreuses années – afi n d’améliorer le niveau de formation des cadres, des infrastructures – et la prise de conscience de certains clubs et de la fédération afin de soutenir cette démarche du haut niveau qui ne concerne pas seulement quelques élites.

Revenons-en à cette saison 2013. Le programme de cette année

comportait seulement 2 Coupes d’Europe (Edimbourg – UK et Stavanger – NOR), 1 Championnat d’Eu-rope à Imst – AUT et le Championnat du Monde à Central Saanich au Canada.

Le processus des sélec-tions nationales réalisé en début d’année nous a permis de sélectionner 10 jeunes : Maëlys Gillart, Héloïse Doumont, Nico-las Collin, Arnaud Ansion, Chloé Caulier, Margot Verhaeren, Simon Lorenzi, Nicolas Vancayzeele, Emilie Guérit et Loïc Timmermans.

Avant d’attaquer les fes-tivités compétitives, nous avons décidé d’organiser un stage de préparation à Louvain-la-Neuve où nous avons été accueillis au centre ADEPS et à la salle d’escalade « Entre Ciel et Terre ». Hormis son contenu sportif, ce stage a accueilli pour la pre-mière fois une conférence à l’attention des parents dont le thème était : « Quel rôle pour les parents de jeunes ath-lètes de haut niveau ? ». Cette conférence fut animée par Philippe Godin, psychologue du sport à l’UCL. La place des parents n’est, en effet, pas toujours facile entre les desideratas des jeunes, des entraîneurs, leur envie de bien faire et les contraintes de la vie familiale. Bref, cette conférence fut un beau succès et nous remercions les nombreux parents pour

leur investissement et leur présence tout au long de l’année.

La Coupe d’Europe à Edimbourg des 8 et 9 juin fut la première manche de Coupe d’Europe. Malgré son mauvais placement dans le calendrier en plein milieu des examens, 10 Belges ont fait le déplacement (dont 7 francophones). Deux de nos athlètes du CAB attei-gnent les fi nales tant convoitées : Loïc Timmermans qui rapporte une jolie médaille d’or et Nicolas Collin qui réalise une belle 5e place. Du côté des néerlandophones, Anak Verhoeven confi rme et fi nit 2e tout comme Céline Cuypers. Les autres jeunes ne sont pas loin des fi nales et la Belgique termine 3e au classement des nations. Une belle entrée en matière.

Le deuxième déplacement de la saison fut réalisé fi n juillet pour participer au Championnat d’Europe Jeunes à Imst. C’est sous un soleil de plomb et avec énormé-ment de compétiteurs présents venant de toute l’ Europe que la compétition s’est déroulée. Les mêmes qu’à Edimbourg se placent en fi nale : Loïc Timmermans ter-mine 4e, Nicolas Collin 5e, Céline Cuypers 10e et Anak fi nit vice-championne d’Europe dans sa catégorie.

Le troisième déplacement de l’année fut le Championnat du Monde au Canada. Neuf heures de décalage et direc-tion la Côte Ouest sur l’Ile de Victoria à Central Saanich. Le CAB a sélectionné pour cette compétition 4 athlètes

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NG

Equipe Belge Imst

Loïc Timmermans Edinburgh

sl

Nathalie Hanssens Kiné à Imst

Nicolas Collin Central Saanich

demtilesdc

Chloé Caulier Grindelwald

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Loïc Timmermans Central Saanich

Porte-drapeaux Imst

Eric Berthe Imst

Thomas Salakenos Grindelwald

qui se sont tous entraînés dur pendant tout l’été : Nicolas Collin, Chloé Caulier, Emilie Guérit et Loïc Timmermans. Le KBF a fait le choix d’envoyer Céline Cuypers et Anak Verhoeven. Tous nos athlètes atteignent brillamment les demi-fi nales, mais malheureusement celles-ci seront fatales aux jeunes du CAB. Nicolas Collin zippe et fi nit 20e, Chloé Caulier est 19e, Emilie Guérit se loupe dans le début de sa voie en dalle et fi nit 27e. Quant à Loïc, il n’arrive pas à rentrer dans le rythme de la voie, traîne trop et loupe la fi nale de peu avec la 9e place. Cela se passe mieux pour Anak et Céline qui atteignent les fi nales. Céline termine 8e alors qu’Anak termine pour la 3e fois consécutive vice-championne du Monde.

La saison des compétitions Jeunes se termina début sep-tembre en Norvège à Stavanger où pour la première fois était organisée une Coupe d’Europe Jeunes. Malheureu-sement, peu d’équipes avaient fait le déplacement pour cette deuxième et dernière manche de l’année. Dans le hall de hockey sur glace et de curling où se trouve le mur d’escalade, Héloïse Doumont se distingue par une première fi nale internationale et une très belle place. Nicolas Collin confi rme son potentiel. Il est 6e, Chloé Caulier se place 7e, Maëlys Gillart 9e et Emilie Guérit 10e. Voilà pour les fi nalistes. Margot Verhaeren loupe la fi nale d’un cheveu et se place 11e alors qu’Arnaud Ansion oublie une dégaine et paf : 19e !

Le bilan de la saison est bien évidemment plus large que les titres et médailles récoltés. Nous sommes heureux de voir que les athlètes s’épanouissent aussi en dehors de l’escalade. Cette réussite est illustrée, par exemple, par Emilie Guérit qui a réussi sa première année universitaire en kiné à l’UCL avec la plus grande distinction, tout en s’entraînant à haut niveau.

Profi tons-en aussi pour remercier ici les entraîneurs, parents, coachs, soutiens moraux, techniques et fi nan-ciers ainsi que le CAB et l’ADEPS qui nous permettent de développer cette équipe jeune pleine d’espoirs et remplie de talents.

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Les blocs d’Arco, sept essais pou

r réussir…

COMPÉTITIONS

au Rock Junior 2013 d’ArcoL’équipe C/D du C.A.B.Cela fait la troisième année que l’équipe C/D du CAB se rend au Rock Junior d’Arco en Italie. Chaque fin d’été, cette compétition internationale ouvre le Rock

Master Festival, véritable fête annuelle de la grimpe.

Elle réunit des dizaines de jeunes en-dessous de qua-torze ans venus de toute l’Europe. Notre équipe composée de sept com-pétiteurs eut l’occasion de s’entraîner à Imst pendant deux jours avant de faire le déplacement à Arco. Ce stage de préparation a permis d’entraîner les jeunes en les préparant, par exemple, à l’épreuve de vitesse.

Yves Dellicour

L’équipe 2013 en stage à Imst

Sur le Mur d’Arco

Le Rock Junior d’Arco est un cumul des trois disciplines de la compétition d’escalade, à savoir : le bloc, la vitesse et la diffi culté. Il s’agissait d’être préparé correctement pour affronter les différentes épreuves et, notamment, des voies et des blocs d’assez haut niveau.

Notre petite équipe, unie par le travail de cette année et le stage qui précédait la compétition, a donné le meilleur d’elle-même en obtenant des résultats tout à fait satisfai-sants pour une compétition de cette envergure. En diffi -culté, la discipline reine, trois de nos jeunes réussissent à se placer dans le top 10. Cela donnera trois tops 15 aux résultats combinés.

Gageons que ces expériences internationales que le CAB offre aux plus jeunes porteront leurs fruits en Coupe d’Europe, car plusieurs enfants que nous suivons depuis quelques années quittent la catégorie C/D pour espérer entrer en équipe nationale Junior.

Résultats

Speed Bloc Lead CombinéA Garçons

Louis Debrulle 29 17 6 13Denis Raisir 36 34 27 37

B GarçonsLucas Ferrari 10 32 8 14

A FillesMahault Lippert 30 6 7 12Manon Deguée 39 24 22 31Marie Colot 33 40 41 40Zara Cooreman 38 41 33 40

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STAGES

La deuxième édition du stage d’alpinisme en autonomie organisé par la fédération dans le massif du Mont-Blanc en juillet 2013 a démontré que le concept était porteur, répondait à un besoin et c’est plein d’enthousiasme et de satisfaction que les stagiaires ont réitéré leur envie de se revoir l’an prochain.

Deux expériences ne suffi sent certes pas à prétendre que tout est parfait sur le plan de l’organisation ; des réglages doivent encore être opérés qui seront traduits par quelques modifi cations du mode de fonctionnement, en étroite concertation avec notre guide-conseil, Pas-cal Saudemont qui, cette année, plus encore que l’an passé, s’est investi au quotidien dans son rôle essentiel de conseiller.

Je voudrais féliciter les participants pour leur engage-ment et leurs réalisations, parfois audacieuses et inno-vantes – et c’est d’ailleurs l’un des objectifs d’un tel stage

Chers amis alpinistes

Spécial Houches 2013

Patrick Kelders

que d’inciter à sortir des « arêtes battues » –, mais aussi les remercier pour l’ambiance amicale et conviviale qui a prévalu tout au long de ce séjour. Vivre ensemble et partager une passion n’est pas toujours aisé, surtout lorsque ces passions se traduisent par des projets de courses, aussi rares qu’idéalisés au terme d’une année emplie de rêves. Et convenir ensemble d’une sortie en montagne implique souvent des concessions.

Et puis, une seule sirène pour un banc de requins engendre des remous et, pour des montagnards, navi-guer en eaux agitées n’est pas forcément simple…

Mon souhait est bien entendu que ce stage s’installe désormais, non comme une habitude, mais comme un moment fort dans la vie de la fédération et que, d’année en année, d’autres stagiaires, d’autres jeunes aspirent à y participer. Les places leur sont largement ouvertes pourvu qu’ils respectent les critères d’adhésion. Un remerciement tout particulier aussi à l’ADEPS qui n’a pas failli, cette année encore, à soutenir le stage sur le plan fi nancier.

Alors, quels meilleurs ambassadeurs que les stagiaires eux-mêmes qui, tous sans exception, ont manifesté leur épanouissement à la fi n de ce séjour ? J’ai le plaisir déjà de vous confi rmer que le conseil d’administration a validé l’édition 2014 dont les inscriptions et modalités pratiques sont d’ores et déjà consultables sur notre site Internet (rubrique activités). Je vous donne rendez-vous au pays du Mont-Blanc pour une quinzaine estivale 2014 très sympathique et très alpinistique ! Je vous invite maintenant à lire la prose, parfois décoiffante, des plus inspirés d’entre les stagiaires. Bien sportivement et à l’année prochaine.

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Tradition oblige, voici le tableau des réalisations faites par les stagiaires du stage d’alpinisme en autonomie qui s’est déroulé du 17 au 31 juillet 2013. Une pensée encore à Philippe Vandeveld qui, dès la sortie aux Pointes Lache-nal le premier jour, a été victime d’un accident l’ayant contraint à abandonner le stage ; il se remet lentement de cette chute, après avoir visité quatre hôpitaux et avoir été rapatrié en avion sanitaire d’Annecy. Bravo à tous pour les courses réalisées !

Pointes Lachenal – atelier neige (séance d’évaluation par Pascal Saudemont, guide conseil et Patrick Kelders, maître de stage) : Laurent Toisoul, Benoît Calvi, Quentin de Beauffort, Luc Bontemps, Grégory Schuller, Christophe Lehner, Sophie Paris, Alex Vaillant, Philippe Vandeveld, Francis Van Troyen, Quentin Coster, Kevin Debois, André Bonacorsi, Godefroy Camauer

Pyramide du Tacul (arête NE – D sup) : Laurent Toisoul, Benoit Calvi, Quentin de Beauffort, Luc Bontemps

Aiguille des Crochues (Atomes crochus – TD sup) : Grégory Schuller, Christophe Lehner

Aiguille du Peigne (Arête des Papillons – TD) : Quentin Coster, Kevin Debois

Atelier glace (Patrick Kelders, maître de stage et Francis Van Troyen moniteur alpi) : Alex Vaillant, Andre Bonacorsi, Godefroy Camauer

Juillet 2013d’alpinisme aux HouchesRéalisations au cours du stage

Patrick Kelders

Spécial Houches 2013

Roi de Siam (Lifting du Roi – D sup) : Laurent Toisoul, Benoit Calvi, Quentin de Beauffort, Luc Bontemps

Trident du Tacul (Voie Lépiney – D) : Quentin Coster, Kevin Debois, Godefroy Camauer, Christophe Lehner

Brévent (Voie Frison-Roche – TD inf.) : Laurent Toisoul, Sophie Paris (ligaments du genou blessés)

Petit Mont Blanc – Aiguille de l’Aigle (réussi) – Tré-la-Tête (manqué pour conditions neigeuses défavorables) : Grégory Schuller, Alex Vaillant, Andre Bonacorsi, Francis Van Troyen

Aiguille de la Glière (Contrefort – Voie Modern Style – D) : Benoît Calvi, Luc Bontemps

Aiguille de la Glière (Contrefort – Voie Mani Puliti – D) : Quentin de Beauffort, Patrick Kelders

STAGES

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Grand Capucin (Voie des Suisses – ED inf.) : Christophe Lehner, Quentin Coster, Godefroy Camauer, Kevin Debois (tentative)

Aiguille du Midi (Voie Rébuffat – TD) : Laurent Toisoul, Benoît Calvi, Quentin de Beauffort, Luc Bontemps, Grégory Schuller, Sophie Paris (ligaments du genou blessés)

Dent du Géant (Voie normale – D) : Christophe Lehner, Quentin Coster, Godefroy Camauer, Kevin Debois

Aiguille de la République (Voie normale – D sup) : Laurent Toisoul, Benoît Calvi, Christophe Lehner, Godefroy Camauer

Aiguille du Peigne (Dalles Verdon Momeris – 5) : Sophie Paris (ligaments du genou blessés), Quentin Coster, Kevin Debois

Aiguilles Dorées (Arête Sud de la Sans Nom et descente sur le glacier du Trient via rappels à l’Aiguille Javelle – D) : Quentin de Beauffort, Patrick Kelders

Aiguille de l’Index (Voie Perroux – D sup) : Francis Van Troyen, Andre Bonacorsi

Aiguilles Dorées (traversée – D) : Luc Bontemps, Grégory Schuller

Tour Verte – Le Piège (TD sup) : Christophe Lehner, Godefroy Camauer

Charmoz Grépon (Traversée – D sup/TD) : Laurent Toisoul, Benoît Calvi

Petit Charmoz (Traversée – AD inf.) : Francis Van Troyen, Andre Bonacorsi

Aiguille du Midi (Arête des Cosmiques – PD sup) : Quentin de Beauffort, Sophie Paris (ligaments du genou blessés)

Balcons des Aiguilles Rouges : Alex Vaillant (après accident, seul en une journée)

Mont Buet : Alex Vaillant (après accident, seul en une journée)

Aiguille de Bionnassay (montée à Durier, traversée Mt-Blanc par les 3 Monts et retour par l’Aiguille) : Quentin Coster, Kevin Debois

Pointe des Nantillons (« Guy Anne l’Insolite » – TD sup) : Christophe Lehner, Godefroy Camauer

Dalles des Mottets (Voie Princesse – PD) : Francis Van Troyen, Andre Bonacorsi, Patrick Kelders, Luc Bontemps

Aiguilles Marbrées : Laurent Toisoul, Benoît Calvi, Sophie Paris (ligaments du genou blessés), Quentin de Beauffort

Aiguille du Belvédère (Voie normale – F) : Luc Bontemps, Grégory Schuller

Aiguille des Grands-Montets (Arête Est – PD) : Andre Bonacorsi, Patrick Kelders, Francis Van Troyen, Alex Vaillant

Triangle du Tacul (Contamine Grisolle – AD+) : Christophe Lehner, Godefroy Camauer

Triangle du Tacul (Contamine Grisolle (2 longueurs) + rappels dans la voie – AD+) : Quentin Coster, Kevin Debois

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Luc BontempsC’était un 21 juillet

STAGES

Lors d’un récit de course, il est de bon ton de dire que la montée fut longue, mais très belle. Ensuite, il faut dire que le lever fut très dur, qu’on a avalé son déjeuner diffi cilement, qu’on est parti au radar, puis que c’était magnifi que tout le temps (variante : un max de diffi cultés qu’on a surmonté brillamment), avec un sommet extraordinaire et une descente (dans laquelle il ne faut pas relâcher l’attention) très délicate. Que de beaux souvenirs et quel esprit de camaraderie ! Patrick nous a demandé de raconter une de nos courses et j’ai un tantinet envie de m’écarter du schéma obligatoire. Ce faisant, je m’éloigne un peu de la réalité. Mais bon, quand on aime…

C’était un 21 juillet… On devait partir de Torino. Partant de l’Aiguille du Midi, on a donc proposé de loger aux Cos-miques, question de ne pas faire toute la traversée d’un coup. Non seulement cela nous a été refusé, mais on a dû se taper la Pyramide (ou le Triangle, je ne sais plus trop) du Tacul au passage. Donc, nous sommes arrivés à Torino, après une traversée épique, descente en crevasses, danger de chutes de pierre et de cabine, et dans une tempête d’une intensité que je n’avais jamais connue. Grâce à notre sens de l’orientation extrêmement pointu, nous en somme sortis indemnes. Arrivés dans le sympathique et typique refuge de Torino, nous avons été accueillis par les super-gardiennes, amazones de la montagne. On peut vous dire que toutes les italiennes ne sont pas moches…

Collés au célèbre poêle en céramique bien chaud, nous avons laissé nos petites affaires de courses. Quelle ne fut pas notre surprise, comme nous n’étions que quelques-uns, de voir une des gardiennes sécher, puis repasser nos affaires. Si, si ! Et il y en a qui médisent… Le souper d’enfer et gargantuesque (je pèse mes mots) fut un vrai régal. De plus, deux coquines d’Annecy nous faisaient de l’œil. Evidemment, Laurent et Ben ont dormi (tout) près d’elles. Ah, ce savoir-faire… Mais

où ai-je la tête ! J’oubliais de vous dire : nous étions les quatre mousquetaires, Ben, Laurent, Quentin et votre humble serviteur.

Après une nuit pleine de fantasmes sur nos nouvelles compagnes, notre réveil nous a jeté du lit au petit matin. En réalité, nous n’attendions que cela, ne dormant que d’un œil. Dès le premier « bip », nous avons sauté, le regard vif et l’appétit vorace. Le déjeuner a été une (excellente) formalité, puis, vifs comme l’éclair et après un petit bisou aux gardiennes, nous nous sommes lan-cés dans la nuit, sous un soleil radieux. Destination : le roi de Siam. Nous allions lui faire son affaire, à celui-là. Quelques minutes pour atteindre l’attaque (durant les-quelles nous avons débusqué une biche en plein pipi matinal derrière sa tente), et nous voici à l’œuvre. Ici, j’hésite à dire que c’était facile ou plein de diffi cultés… Prenons la deuxième option, pour un récit, cela fait plus crédible.

Dès la première longueur, sous un toit glacial et hyper déversant, nous avons pu faire étalage de tout notre savoir-faire longuement peaufi né sur nos rochers belges. Malheureusement, à ce moment, nous étions seuls, donc personne pour nous admirer… Les longueurs se sont succédé, toutes aussi chères les unes que les autres, dans un ultime combat contre les éléments qui, tous, se liguaient contre nous (mauvais temps, chutes en cre-vasse, chutes de séracs et de pierres, glissades, éclipse totale, etc.), pour vaincre ce sommet à nul autre pareil. C’est à ce moment que Muriel et son sympathique guide (si, si, c’est vrai) nous on rejoint. Maintenant, reprenons notre sérieux.

Comme chacun le sait dans le monde et encore un peu plus loin, le 21 juillet est fête nationale chez nous. De plus, cette année, Philippe succédait à Albert. A notre manière, nous avons voulu participer à l’évènement.

Spécial Houches 2013

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Quentin de Beauffort

Le stage aux Houches fut pour moi l’occasion de concré-tiser certaines ascensions dont je rêvais depuis quelques années. J’ai particulièrement apprécié l’ambiance cha-leureuse et sportive qui a régné tout au long du stage ainsi que la personnalité de chaque participant. La for-mule m’a semblé excellente : un guide-conseil pour nous aider à énoncer nos projets de courses et une totale autonomie pour les réaliser.

L’existence de ce stage me tient spécialement à cœur. Il renoue réellement avec un alpinisme traditionnel qui a forgé l’esprit du CAB. A l’heure où l’escalade sportive semble prendre le dessus sur l’alpinisme d’engagement,

le stage des Houches prouve que le dépassement de soi dans un effort de longue haleine n’est pas de l’histoire ancienne.

Les montagnes sont un des rares espaces de liberté que nous pouvons garder intact et il me semble capital pour un Club qui se dit « alpin » de donner la possibilité à ses adhérents de pouvoir exprimer leur élan vital dans ces merveilleux terrains de jeu. La question ne se pose pas pour moi ; si ce stage est réorganisé en juillet 2014, les pics de granite et les dômes de neige chamoniards peuvent compter sur ma présence.

Sophie

Arrivée aux Houches, camp de base des Belges. Après deux jours d’écolage et d’évaluation avec notre guide-conseil, les cordées se forment en fonction des affi ni-tés, niveaux et projets de courses. Parmi les différentes courses, la plus aérienne, pour ma part lors de ce stage, fut l’ascension de l’Aiguille du Midi par la Rébuffat, une des longues voies classiques du massif.

Petite description de la voie : 210 m, dénivelé 180 m, 6a, 5c obligatoire, 1re ascension de Gaston Rébuffat et Maurice Baquet le 13 juillet 1956. Ascension qui fut pour moi une expérience enivrante, sans doute dû au fait que, pour la première fois, je grimpe sur friends !

Quelle belle école pour apprendre, non ? Au pied de la voie, mon compagnon de cordée me dit : « Vu qu’on grimpe en réversible, à toi l’honneur, comme ça, tu fais la première longueur en 5c et je ferai la « mythique » fi ssure en S (6a) ». Soit, je m’élance donc en tête dans la première longueur sur coinceur, heureusement par-rainée par Laurent qui a la délicatesse de me laisser les coinceurs en place après son passage et de les avoir posés correctement. J’ai confi ance ;-), mais je n’ai tout de même pas envie de zipper en pensant que si le pre-mier coinceur gicle, si le 2e gicle, et ainsi de suite je me retrouve dans la Mer de Glace ! 5c, ça devrait le faire, fi ssure de granit et petits pas de dalle délicats et me

Spécial Houches 20133Sans la RTB, ni RTL, ni aucune autre. Rien qu’entre nous. Non seulement, nous avons fait le roi de Siam (c’est quoi le Siam ?) (ndlr : l’ancien nom de la Thaïlande), mais la voie parcourue s’appelait « Le lifting du roi ». Beau clin d’œil, non ? Allez, à chacun sa manière de fêter l’avènement de notre nouveau monarque ? Non ? Si vous n’êtes pas d’acc, il y a plein de voies autour que

vous pouvez faire le 21 juillet. Nous, on a choisi celle-là. Et on ne vous en voudra pas. Et d’ailleurs, dans celle d’à côté, il y a plein de cailloux qui ne demandent qu’à tomber sur les mains des alpinistes. L’année prochaine, on a prévu l’Aiguille de la République le 14 juillet. Vous venez avec nous ?

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Christophe LehnerRetour dans le Massif du Mont-Blanc… Après avoir délaissé l’alpinisme estival pendant plusieurs années pour des raisons de fréquentations et de condi-tions défavorables, me voici de retour dans le massif du Mont-Blanc durant ce magnifi que mois de juillet 2013… Il fait beau et chaud, donc il faut en profi ter ! On ne sait jamais combien de temps ça dure à Cham… Combien de séjours n’ai-je pas écourté pour descendre dans le Verdon, après plusieurs jours d’attente interminable sous la pluie !

Avec mon nouveau compagnon de cordée Godefroy et l’équipe de choc Kevin/Quentin, nous commençons par quelques jours dans la Vallée Blanche pour s’acclimater en début de stage. Au programme : quelques moments mémorables comme la traversée aérienne au sommet du Trident du Tacul, l’onglet dans les dalles enneigées de la Dent du Géant nous offrant un des plus beaux panora-mas des Alpes, et la raideur des dernières longueurs du Grand Capucin avec le bourdonnement des « abeilles » au sommet, me rappelant que mon corps peut être un excellent conducteur (sensation d’avoir coincé ses oreilles entre 2 vieux téléviseurs à écran cathodique) !

Après une bonne nuit de repos dans la vallée, la météo clémente et l’enthousiasme de Ben et Laurent sont tel-lement persuasifs que nous remontons déjà l’après-midi au refuge de l’Envers des Aiguilles. Départ à l’aube pour franchir une rimaye délicate avant d’attaquer l’immen-sité de la face des Grands Charmoz. Après plusieurs

centaines de mètres en corde tendue, nous bifurquons vers l’Aiguille de la République. Cela fait des années que j’observe cette aiguille effi lée depuis le Montenvers et la voilà enfi n à notre portée !

Après quelques longueurs aériennes, nous atteignons le sommet d’où nous avons un magnifi que panorama à 360° sur la vallée de Chamonix, la Mer de Glace et la Vallée Blanche. A peine le temps de s’asseoir sur ce sommet aussi large qu’un banc d’école et nous laissons déjà la place à nos amis de la cordée suivante. La des-cente à 2 cordées est longue et fastidieuse, car ce qui se grimpe à la montée n’est pas forcément évident à déses-calader ! De fait, nous devons tirer un grand nombre de rappels en terrain délicat (blocage de corde, chute de pierres, …). Arrivés au dernier relais, nous dévorons déjà du regard l’accueillant névé qui se trouve juste en des-sous de nos pieds, mais un blocage de corde, fi nalement résolu par la détermination de Godefroy, nous retardera encore quelque peu…

Les 2 jours suivants, nous attaquons des voies plus tech-niques à la Tour Verte et à la 1re Pointe des Nantillons, mettant parfois à rude épreuve nos capacités de coince-ments en tout genre et notre aptitude à dégainer rapi-dement la bonne taille de coinceurs ! Ça fait du bien de grimper à nouveau dans ces belles fi ssures de granite… du bien aussi de pas être seul lors des descentes en rap-pel lorsque nous coinçons notre corde dans une fi ssure

Spécial Houches 2013

voici au 1er relais, heureuse. Les longueurs s’enchainant ensuite avec une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc, grimpe en t-shirt à 3 800 m d’altitude au-dessus de la Mer de Glace, que demander de plus ? Nous étions partis à trois cordées du stage dans la voie ; à conseiller pour avoir de l’ambiance aux relais ;-) !

Départ sous le typique ciel bleu chamoniard et arrivée après le rappel qui vous ramène à l’Aiguille du Midi sous une pluie de grêlons, le timing était tiptop avec en prime la blanche Mont-Blanc qui nous attendait dans la vallée. Petit conseil : prendre la première benne de l’Aiguille

du Midi ou dormir au refuge des Cosmiques de façon à partir les premiers dans la voie. C’est une classique fort fréquentée. Ce stage est un excellent lieu de rencontre en vue de réaliser nos projets de courses. Je remercie le CAB et ses organisateurs ainsi que les participants du stage sans lesquels celui-ci et les souvenirs impérissables qu’il a laissés n’auraient pu exister. Et nous avons bien sûr une pensée émue pour ces légendes, comme Rébuf-fat, Frison-Roche, Terray et consorts, qui ont réalisé ces ouvertures majeures !

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V A L T O U R N E N C H E , I T A L Y

H E R V É B A R M A S S E

# T H E R M O B A L L

PHOTO: Damiano Levati

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Geoffroy Camauer

Whouaaaaa, quelle ascension. Je n’en peux plus. Je crois même que je vais mourir ! Chris m’a demandé hier soir si je ne voulais pas partir avec lui en montagne. Ce n’est pas le genre de proposition qu’on peut refuser (parce que ça m’arrive aussi d’en refuser !) et, direct, on est partis ache-ter la bouffe. De retour, on vérifi e le matos, le planning, les topos et on se prépare à un lever pas trop matinal (contrairement à la coutume) auquel se succèderont des levers un peu plus comme on les aime !

Alors, le matin, on est monté avec la première benne (côté vallée de Chamonix) au sommet de l’Aiguille du Midi pour la redescendre juste après de l’autre côté (celui du massif). Et puis, après quelques heures de marche, on arrive enfi n au pied de notre paroi (Trident du Tacul). Elle était assez haute. Mais, ce qui était plus impressionnant, c’était le Grand Capucin, juste derrière, encore beaucoup plus haut, qu’on avait décidé de grimper le lendemain.

En fait, ce qui m’a le plus marqué pendant ces deux semaines, ce sont les paysages et mon petit Chris (par-tenaire de cordée) qui n’arrêtait pas de prendre des photos. Se retrouver au milieu du massif pendant des journées entières : un jour, le monter dans un sens et puis, le lendemain, le reparcourir dans l’autre sens, était incroyable. C’était tout simplement magique : cette solitude, ce silence, cette absence… Le bonheur de se retrouver face à soi-même, parce que c’est bien de ça

qu’il s’agit. En fait, ce décor nous oblige à tout décider, de savoir ce qu’on veut de ce qu’on ne veut pas, où on veut aller, ce qu’on veut manger, … La montagne nous donne cette occasion de vivre comme on le sent. Il n’y a personne pour nous juger, nous déranger, nous contredire ou nous contrarier. En fait, tout ce qu’on veut recevoir, la montagne nous le donne. Que ce soient les risques, le dépassement de soi, l’endorphine, la satisfac-tion d’atteindre un objectif ou encore quelques moments de réfl exion… Car, le chemin, nous le traçons nous-mêmes. Mais si la trace est déjà là pour nous aider ou nous réconforter, nous choisissons toujours de la suivre, de rester à droite, à gauche, de prendre un raccourci ou même de prendre une autre direction.

En fait, c’est tout ça, ce stage, une possibilité de se découvrir, de se redécouvrir, de tester ses limites et de voir vers où on veut aller tout en ayant un petit ange gardien dans le creux de l’oreille pour nous aider à se retrouver dans ce labyrinthe de possibilités. Car c’est vrai que les pièges sont nombreux et les tentations aussi. Plus d’un récit m’a donné quelques frissons.

Enfi n, voilà, j’ai passé deux semaines extraordinaires. Je n’ai pas souvent eu cette chance de me sentir envoûté par cet esprit. La vie en groupe en vallée face à cette quête en montagne m’a fait rappeler que le bonheur n’est pas bien loin, mais qu’il faut aussi aller le chercher.

Spécial Houches 20133au dernier rappel et qu’une cordée vaillante d’ Autrichiens remonte une des longueurs les plus délicates pour nous la décoincer ! C’est notre tournée les gars !

Après 1 jour de repos bien mérité et 1 jour de mauvais temps, nous montons en téléphérique jusqu’à l’Aiguille du Midi pour attaquer le Triangle du Tacul dans la jour-née. La neige s’est pas mal accumulée pendant la nuit et nous sommes les premiers à refaire la trace, ce qui nous oblige à brasser un peu dans le couloir de départ. Mais dès que nous basculons sur la face Nord, un vent glacial nous brûle le visage et les conditions deviennent franchement hivernales !

Ça me rappelle le Ben Nevis, tiens… Une petite traver-sée glissante et exposée sur la droite, de belles gou-lottes bien givrées et une sortie aérienne à 4 pattes sur

l’arête sommitale balayée par le vent nous mène jusqu’à l’Epaule du Mont-Blanc du Tacul, d’où nous redescen-dons dans une neige molle et profonde jusqu’à la rimaye pour rejoindre la trace de la voie normale. Un sprint fi nal pour attraper la dernière benne et c’est déjà la fi n de notre aventure… Ah ces alpinistes modernes, toujours pressés !

Bref, 2 semaines bien remplies avec des conditions météos exceptionnelles, de belles réalisations, de chouettes échanges avec une équipe chevronnée et plein de beaux souvenirs pour patienter jusqu’à l’année prochaine ! Un grand merci à toute l’équipe pour leur enthousiasme et à Patrick pour l’organisation de ce stage qui fut une grande réussite !

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Kevin DeboisRiders on the storm

Il est 3 h du matin et déjà cette chanson me trotte dans la tête. M. Morisson a décidé de prendre place dans ma tête avec, comme concept, une journée, une chanson (toujours la même) de vous à moi, c’est toujours mieux qu’Annie et son chocolat chaud. Doucement, les locataires du refuge sortent de leur torpeur, il y a une cordée de 2 Parisiens et leur guide. Les Parisiens et les guides chamoniards ont en commun le fait de savoir tout mieux que les autres, il y a seulement leur état de fatigue à l’arrivée au refuge qui nous a permis de les distinguer. Il y a aussi Hans qui a rejoint Cham à moto pour s’offrir son quarantième som-met de plus de 4 000 m, notre gardienne qui, sous ses airs rustres est très sympathique. Le dernier locataire est quant à lui occupé à faire son sac depuis 3 h 02. Chacun pos-sède ses petites manies, certains mettent leurs chaussons toujours de la même manière, d’autres font leur signe de croix avant de s’élancer ; eh bien, Quentin (Coco pour les intimes) fait et défait plusieurs fois avant de partir.

Riders on the storm. J’engloutis ma troisième tartine et mon deuxième thé en me demandant pourquoi cette chanson a décidé d’élire domicile dans ma tête. Un coup d’œil sur ma montre : 3 h 30, c’est l’heure à laquelle nous avions prévu de partir pour le Bionnassay. Faut vraiment que je fasse une thérapie pour être plus effi cace le matin. Coco rentre dans le refuge, avale une tartine et un thé. Il est 4 h 00, nous quittons le Durier en direction du Bion-nassay. À la faveur des frontales, nous empruntons la trace repérée la veille. Malgré la raideur de la pente et la neige molle, nous progressons vite dans la nuit.

Riders on the storm. Elle est bien cette chanson. Au loin, l’aube se lève. Le foehn nous caresse les joues avec la cha-leur qui le caractérise. Derrière, Hans nous suit à quelques dizaines de mètres tandis que les Français peinent. Nous arrivons au ressaut rocheux ; sans un mot, nous ajustons notre encordement et rangeons les gants. Le ressaut est à la hauteur de sa réputation : court, raide et tranchant.

Riders on the storm. 6 h 00. Sommet du Bionnassay, Hans prend une photo de nous et nous lui rendons la pareille. Les sourires sont crispés, le temps se dégrade. Le Mont-Blanc se couvre d’une calotte de nuage et le foehn qui nous paraissait si doux, nous pique le visage. Une longue, très longue arête nous sépare du Dôme. La partie la plus dure de la course, pas tant au niveau technique, mais le moindre faux pas sur cette arête aiguisée comme le fi l d’un scalpel, entraînerait la cordée dans une chute verti-gineuse. D’un coup, le paysage devient plus austère, le soleil qui tarde à percer transforme cet océan de glace en

Champs Phlégréens. Ne pas suivre Icare dans sa chute, rester concentré et profi ter du paysage : telle elle est la dualité de la montagne.

Riders on the storm. Dôme du Mont-Blanc, le foehn monte en puissance. La concentration et le paysage de l’arête nous avaient presque fait oublier son froid pinçant. Hans nous suit à quelques mètres, devant nous, l’autoroute du Mont-Blanc. Il n’y a que quelques cordées engagées. Le vent, le froid et les nuages sur le sommet ont découragé nombre d’alpinistes d’un jour. Le froid commence à deve-nir insupportable. Nous devons atteindre le refuge afi n de s’y protéger et mettre des couches supplémentaires.

Riders on the storm : je pense que c’était prémonitoire. Nous pénétrons dans le refuge, protégés du vent, nous ressentons ce bien-être caractéristique après un long moment d’exposition au froid. Nos visages se décrispent, pour se crisper à nouveau, non plus à cause du froid, mais à cause de l’odeur pestilentielle qui règne dans le refuge. À l’odeur du vomi se mêle celle de l’urine. La vue n’est pas non plus des plus ragoûtantes. Des tas de déchets et de restes de nourriture se mélangent laissant émerger çà et là des alpinistes atteints du MAM. Il est 9 h 00, nous nous laissons 30 minutes pour nous hydrater et nous réchauffer. Que faire ? Continuer ou redescendre ? Nous sommes dans les temps et physiquement au top, mais le vent est violent (plus tard, nous apprendrons qu’il souffl ait à 80 km/h). Allez, c’est parti, ce sera le sommet !

Riders on the storm. Ecouter les Doors sur l’Arête des Bosses, avec des nuages qui passent à toute allure, nous laissant entrevoir un instant les cent prochains mètres, ça a quelque chose de surréaliste. Come on Coco, on peut le faire. Le sommet n’est pas une fi n, tout au plus un objectif. Qu’il se réalise ou non, c’est le chemin parcouru qui nous grandira. Dans cette purée de pois, impossible de savoir si nous sommes au sommet. Quelques Polonais assis, recroquevillés sur eux-mêmes et une pierre marquée d’un point rouge nous le fond présumer. Une photo vite fait, quelques félicitations et nous enchaînons sur la des-cente, il est 10 h 30. Après quelques mètres, les nuages se déchirent pour laisser passer quelques rayons. Quel bien fou de se sentir réchauffés par le soleil. Il nous reste encore le Mont-Maudit et le Mont-Blanc du Tacul avant l’arrivée à l’Aiguille du Midi.

Riders on the storm. Le soleil est enfi n avec nous. Il ne nous reste qu’à nous laisser descendre et profi ter du paysage…

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Philippe VandeveldUn jour, une chute… Cette année, j’ai décidé de participer au « rassemble-ment » organisé par la Fédération. C’est la deuxième édi-tion de ce nouveau concept et il faut dire que le type de logement, le prix proposé et la situation géographique du projet sont particulièrement attrayants. Après avoir rentré ma liste de courses, celle-ci ayant reçu l’aval du directeur sportif, je me retrouve avec une douzaine d’al-pinistes de tous niveaux.

Le premier jour, Patrick présente le guide-conseil Pascal et résume les différentes « obligations » habituelles permet-tant de vivre en communauté dans une certaine harmo-nie. Connaissant un peu les différents participants, Pascal (guide) et Patrick forment les cordées pour le lendemain. Petites cordées de deux personnes permettant d’évaluer

les compétences de chacun. Il a été décidé de faire ce test dans une des pentes enneigées des Pointes Lachenal.

Le lendemain, départ et montée à l’Aiguille du Midi avec une des premières bennes vers 7 h 30.Il fait assez gris et, à notre arrivée au sommet, la météo n’est pas bonne. Le ciel est terne, nuages bas et il tombe une pluie fi ne qui, par moment, se transforme en neige. Pour beaucoup, c’est le premier contact de l’année avec les crampons. Bien vite, chacun retrouve ses automatismes et nous descendons, par cordée de deux, l’arête de l’Aiguille du Midi. La neige est assez dure et la visibilité est nulle. Lorsque nous arrivons, mon compagnon de cordée et moi, au pied de la pente, bon nombre de cordées ont déjà débuté l’exercice. Il s’agit de passer une rimaye,

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Laurent ToisoulCamp des Houches 2013 Si Red Bull vous donne des ailes, moi c’est la montagne, la moto et les jolies fi lles ! Alors, quand Ben croyait avoir gagné la partie d’avance en allant sur Facebook plu-sieurs semaines avant le départ pour reluquer le profi l de la seule fi lle du groupe et en arrivant en retard tout penaud le soir du briefi ng pour des raisons écologiques commanditées par Greenpeace avec, en arrière-pensée, l’idée d’être admiré et cajolé par cette même grimpeuse blonde1, il avait raison… mais en partie seulement.

Car il ne savait pas que son compagnon de cordée, en l’occurrence moi, avait déjà pris les devants en organi-sant avec notre coach offi ciel Pascal, le fait de parrainer Sophie (c’est son prénom !) et de l’avoir dans ma cordée dès le premier jour, et ce pour seulement une ou deux bières en contrepartie. A l’époque, on n’avait pas Face-book, mais on avait d’autres moyens pour atteindre notre objectif… c’est cela aussi l’expérience du montagnard ! Bon, ça ne devait durer que deux jours (les 2 jours d’éva-luation obligatoires), car je n’étais pas là pour encadrer, comme je le fais toute l’année, mais bien pour me faire plaisir dans un max de courses avec mon pote Ben qui a le même niveau que moi, la même approche de la montagne, le même sens de l’humour… et le même œil de lynx quand on croise une jolie fi lle.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de toutes les courses que l’on a faites, car ça n’intéresse personne, mais une chose est sûre : on a passé deux semaines extraordinaires dans des voies magnifi ques (principalement en rocher, vu les conditions) et sous une météo au beau fi xe. Si ce n’est le mercredi où nous étions partis pour le Pilier Cordier en 24 longueurs pour atteindre le sommet des Grands Charmoz et nous avions opté comme plan B pour le Peigne, mais fi nalement tout était trempé ; donc, on a fait demi-tour. Et le second lundi où l’on avait comme projet d’enchainer sur deux jours la Dent du Géant, puis la tra-versée intégrale des Arêtes de Rochefort en descendant

1 Les deux semaines ne nous ont pas permis de savoir si c’était une vraie blonde… et ce n’est pas faute d’avoir essayé les plans « déjeuner au lit », « coolpack » sous la douche ou « pause bite-nique » au relais ☺

au refuge de Leschaux par le Mallet, mais là aussi on a dû se contenter des Aiguilles Marbrées, à côté de Torino.

Sans avoir pu réaliser tous les gros projets dans ma liste tels que la traversée des Drus, le Grand Capucin ou encore la Traversée des Aiguilles du Diable, je retiendrai tout de même durant ce stage des Houches les deux lon-gues courses que l’on a enchainées et ayant chacune des longueurs de toute beauté… à faire absolument. D’une part, les 650 m d’escalade à l’Aiguille de la République qu’on a gravie sans encombre, accompagnés de Chris et Godefroid, malgré une rimaye énorme qu’il a fallu négocier avec doigté, mais où l’on s’est planté dans les rappels de descente. Conclusion : on a raté le train du Montenvers et on s’est tapé toute la descente jusque Cham à pied… soit 2 300 m de dénivelé négatif.

D’autre part, l’approche en glace à 45-50°(mémorable, mais pas vraiment adaptée avec un piolet rando et une broche chacun) puis les 400 m d’escalade pour atteindre le premier gendarme des Grands Charmoz, suivi de toute la traversée de plusieurs heures en passant par le sommet du Grépon où l’on a des vues époustoufl antes, tantôt sur la Mer de Glace, tantôt sur le glacier des Nantillons. Là aussi, malgré l’itinéraire paumatoire annoncé dans les topos, on a réussi à trouver son chemin relativement facilement et à maintenir un rythme soutenu pour rester dans l’horaire, même si on s’est fait gratter par deux aspi-rants guide qui avaient l’air très pressés… de retrouver madame, peut-être (c’était malheureusement pas notre cas). Mais à 50 m du col de l’arrivée, une erreur nous entraîne dans des rappels foireux pour fi nir la course. Conclusion : on a de nouveau raté le train du Montenvers et on s’est de nouveau tapé toute la descente jusque Cham à pied… soit 2 500 m de dénivelé négatif. Vous comprendrez pourquoi j’adore le ski de rando, dans ces cas-là, on s’en fout de louper la dernière benne.

Quoi qu’il en soit, on est toujours contents de retourner en vallée, car le Cottage est sans aucun doute le gîte le plus accueillant de la vallée et le seul endroit où l’on peut boire des bières belges sans compter. Alors, à l’année prochaine…

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d’escalader une pente de neige/glace de 45°, d’évoluer sur l’arête et de redescendre quelques mètres plus loin. Tout doit se faire avec le matériel dont nous disposons.

Nous avons convenu, mon compagnon et moi, de pro-gresser en cordée réversible. De cette manière, chacun aura la possibilité d’évoluer en « premier ». Je me lance le premier et après le passage de la rimaye, mon compagnon continue une longueur et fi xe une broche à glace. Je le rejoins, passe en tête et nous continuons notre progres-sion. L’état de la neige ne me rassure pas trop. En effet, on dirait plutôt un genre de sorbet recouvert par endroit d’une fi ne couche de neige. Certaines cordées progres-sent à corde tendue, sans assurage. Il est vrai que beau-coup ont deux piolets traction ; ce qui facilite la tâche.

En ce qui nous concerne, nous avons chacun un pio-let traditionnel. Quoiqu’il en soit, nous approchons de l’arête. Il reste une dizaine de mètres et je propose à mon compagnon de passer en tête pour fi nir l’ascension. Il ne dit rien et s’élance vers le sommet. Après quelques mètres, il semble ralentir pour fi nalement s’arrêter. Par la suite, il m’a expliqué qu’étant en diffi culté, il a voulu placer une broche à glace. Ses pieds ne sont pas bien positionnés, trop écartés et un peu en canard, il semble en diffi culté. Soudain, il commence à riper et tombe. Dans un dernier réfl exe, il se déporte vers ma droite, afi n de ne pas tomber sur moi. La suite se déroule comme un fi lm au ralentit. Il passe à côté de moi pendant que je m’agrippe au relais.

Évidemment, relais trop faible, longueur de corde avant le choc (2 x 5 mètres) trop importante et poids du gaillard, rien ne résiste et je suis violement projeté dans le vide. Certains pensent que toute leur vie défi le lors d’une chute, j’ai diffi cile à le croire. Moi, je n’ai rien vu défi ler, j’ai juste essayé de bien me positionner, les pieds bien levés afi n d’éviter de rebondir sur la paroi de glace et de me blesser avec les crampons. Inutile de chercher mon piolet pour enrayer notre chute, il était resté au relais ! (dragonne ou pas, le débat est éternel). La chute/glissade de plus au moins 40 mètres ne dure que 4 secondes. Après quoi, un bruit sourd au niveau de la nuque et du dos me fait com-prendre que je viens de sauter la rimaye et que j’ai atterri de l’autre côté. Je perds connaissance quelques instants, 3 ou 4 secondes, et lorsque je veux reprendre ma respiration, impossible de respirer. Très gros stress, je ne vais quand même pas mourir asphyxié ! Après quelques interminables secondes de panique, ma première bouffée d’oxygène est un vrai bonheur. J’ouvre les yeux, Pascal et Patrick sont à mes pieds et dégagent la neige qui me recouvre. Je saigne un peu de la lèvre, mais cela semble bénin.

Nos deux responsables me posent quelques questions afi n de défi nir mon état de choc. Je suis conscient et mis à part une douleur tolérable dans la nuque, tous mes

membres fonctionnent. Mon compagnon est à quelques mètres de moi et semble indemne. Nous sommes cepen-dant tous les deux un peu groggy. La météo exécrable empêche l’intervention de l’hélico. D’après Pascal, les secours pédestres ne seront pas sur le site avant 2 heures. Il neige, j’ai froid, je sais marcher et, donc, je décide de remonter à pied jusqu’à l’Aiguille. Ce n’est pas la première fois que j’ai mal au dos. La remontée est néanmoins très pénible. En reprenant un peu plus conscience, je perçois que cette douleur dans la nuque est différente et n’est pas une simple contusion. J’ai un peu perdu le sens du temps qui s’écoule, mais je pense qu’il a fallu plus de deux heures pour atteindre enfi n le sommet de l’Aiguille du Midi. Patrick nous a offert un café et nous avons regagné tant bien que mal la cabine en direction de Chamonix.

Ensuite, le parcours est classique : hôpital de Chamonix, radio et suspicion d’une ou plusieurs fractures. Transfert en ambulance sur Sallanches afi n de réaliser un scanner. Diagnostic : deux fractures, C7 et D1, sans déplacement. De nouveau, transfert à l’hôpital d’Annecy pour y subir une IRM. Confi rmation qu’il n’y a pas de déplacement, pose d’un corset/ minerve et deux jours plus tard rapa-triement par avion sanitaire en Belgique via Genève.

Au vu de cette expérience, je ne pense pas que la chute peut être imputée à un seul facteur. Elle est la consé-quence d’une suite de petites erreurs qui, toutes com-mises dans la même activité, ont induit cet accident. Evidemment, si je ne demande pas à mon compagnon de passer en tête, s’il refuse et reste deuxième, si le relais avait été mieux fi xé, si mon compagnon qui avait un deuxième piolet l’avait utilisé, si j’avais obliqué plus vers la droite, là où la pente semblait moins importante, si la neige avait été de bonne qualité, si, si, si… Que dire !

Il faut cependant tirer quelques conclusions. Je dirais donc que, quelle que soit l’activité en montagne, il serait bon d’appliquer à la lettre toutes les consignes, tous les trucs et toutes les astuces qui garantissent la sécurité. Il n’y a pas de « petites » sorties en montagne. La veille, au bar, en parlant de cette journée de test, j’avais blagué en disant : « Demain, on va jouer dans la neige ». La mon-tagne ne supporté pas l’arrogance. Cette fois, la leçon d’humilité dure depuis 8 semaines et ce n’est pas fi ni.

La saison prochaine sera certainement différente. Je pense avoir tourné la page de la montagne eupho-rique, celle dans laquelle tout est possible, bercée d’in-souciance et de défi s. Je préparerai mes objectifs avec un peu plus de prudence. L’alpinisme est une activité merveilleuse, il mérite cependant une bonne évaluation des risques encourus afi n que le plaisir ne devienne pas « une mortelle randonnée ». Ne dit-on pas qu’après une chute, quelle qu’elle soit, il y a un avant et un après. Il me reste à vivre l’après et c’est déjà une grande chance.

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Quentin Coster« Tu es certain qu’on est au sommet de l’Europe ? » Je me rappelle de ce réveil diffi cile à 3 h 30 du matin au refuge du Durier, perché sur le col de Miage à 3 389 m. Mes jambes aussi s’en rappellent, surtout des 2 000 mètres de dénivelé pénibles et interminables le jour d’avant dans une chaleur inhabituelle. Francis nous avait prévenus ! La montée au Durier, c’est pas pour les mous !

Petit-déjeuner dans le gaz et nous voici partis, Kevin et moi, pour ce qui va être une journée mémorable. Les étoiles brillent dans le ciel, mais curieusement il ne fait pas (encore) froid. Nous entamons rapidement la montée vers notre premier « checkpoint » pour le Mont-Blanc, l’Ai-guille de Bionnassay. Cette ascension ne présente pas de diffi culté majeure, excepté le ressaut rocheux avant l’arête neigeuse terminale de l’Aiguille. Impressionnante, la barre rocheuse n’en est pas moins délicate, avec de gigan-tesques lames de roches, prêtes à tomber au moindre choc et par lesquelles nous avons dû escalader en corde tendue et les crampons toujours aux pieds. Gloups.

7 h 00 et déjà au sommet de la Bionnassay ! Sur ce dôme de neige avec le vent qui souffl e et le soleil se levant au loin, on se croirait sur une autre planète. Quelle sensation incroyable de liberté ! Plus loin vers l’Est se dressent les arêtes neigeuses du col de Bionnassay qui mènent au Dôme du Goûter et au sommet de l’Europe. Ces arêtes sont réputées comme les plus effi lées du massif et il va falloir y passer si l’on veut continuer. Le vent souffl e déjà fort et, au loin, le Mont-Blanc est dans les nuages. Aïe, ça sent mauvais. Pas le temps de discuter, nous nous lançons avec quelques appréhensions sur ces lames de neige. La neige n’est d’ailleurs pas très bonne, mais les traces ren-dent heureusement la traversée plus aisée, bien que très impressionnante étant donné le vide démesuré qui règne de chaque côté. Il ne faut pas trébucher ni traîner ! Sur ces arêtes, je me souviendrai toujours de cette sensation de vulnérabilité et de légèreté que l’on ressent quand on tra-verse une telle immensité, à la merci du vent, de la nature.

Nous laissons les arêtes et le col rapidement derrière nous, et voila que se présente déjà le Dôme du Goûter. Le vent souffl e toujours, plus fort que jamais et il fait de plus en plus froid. En route vers le Mont-Blanc, nous décidons de nous arrêter à l’abri Vallot afi n d’enfi ler toutes nos couches supplémentaires, car la tempête est arrivée. Bien nous en a pris puisque quelques minutes plus tard, les nuages ont complètement recouvert le massif et on ne voit plus

à 5 mètres. Sale temps pour mettre le nez dehors. De nombreux autres alpinistes nous rejoignent dans cet abri de fortune, si bien que nous sommes rapidement serrés dans cette boite à sardine, puante et plutôt dégoûtante. Qui veut faire une partie de cartes ?

Heureusement, la partie n’a pas lieu puisque la tempête s’est atténuée et nous nous empressons de reprendre la route vers le sommet. A cet instant, une question me traverse l’esprit puisque nous sommes pratiquement les seuls à ne pas faire demi-tour et à continuer en direction du sommet. Sommes-nous en train de faire une grave erreur de jugement ? Conscients des risques encourus, mais aussi confiants dans nos capacités et en accord avec la montagne et l’instant présent, nous décidons de continuer.

Je me rappelle alors des derniers mètres de l’ascension qui sont de loin les plus pénibles, car sous les rafales de vent et dans le brouillard total, nous ne savons pas situer le sommet, si bien qu’à chaque replat nous pensons toucher au but. Zut… ça monte encore ! Six heures et demie après notre départ du refuge, nous atteignons enfi n le toit de l’Europe. Ou plutôt ce que nous croyons être le sommet, car la seule chose que nous pouvons distinguer est une petite plaque gravée. « Tu es certain qu’on est au sommet de l’Europe ? » Pour le panorama magnifi que et les « pho-tos souvenirs », on repassera ! En plus, ça gèle, brrr…

On entame alors la longue descente toujours à l’aveugle et complètement seuls, ne nous fi ant qu’aux traces lais-sées par les alpinistes avant la tempête. Je me rappelle enfi n l’arrivée à l’Aiguille du Midi, quelques heures après le sommet. Kevin, qui a encore (beaucoup) trop d’éner-gie, ne peut s’empêcher de dépasser d’autres cordées « lentes » sur l’arête terminale (Oh joie !). Et moi, forcé de suivre le rythme pour ne pas m’arrêter à côté de ceux que l’on est censé dépasser (« looser »…), je pousse mes jambes dans leurs derniers retranchements sarcomé-riques. A l’agonie, je pense même plusieurs fois appeler le PGHM pour un hélitreuillage express jusqu’au télé-phérique. Mais ça n’aurait pas compté pour mériter les bières ! Et c’est en compagnie de ces dernières et de toute la bande de Belges un peu fous que cette journée mémorable d’aventure, de souffrance et d’amitié s’acheva. Rendez-vous l’année prochaine !

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L’odeur du crottin de cheval, le paysage qui fi le sous mes yeux, le claquement du fouet du cocher… Je ne suis pas dans Harry Potter, je monte au refuge coach en Bernina.

Les montagnes sont belles, je rêve tranquillement au rythme de la calèche qui monte doucement en me ber-çant. Le gardien me demande Glüshaint ou Chapüschin ? Je réponds : « Ni gluten, ni cappuccino pour mon petit-déjeuner » ☺ : il veut connaître notre destination de demain.

La tourmente sur le glacier se fait sentir dès les premiers regards. Quand, soudain, le premier de cordée se met en tête d’acheter du terrain et quoi de mieux, pour ça, que de visiter les crevasses, pas de prémices, vloum, dans le trou… L’appartement est vaste et profond ! Le moufl age est en place et cisaille la lèvre de neige… On tire comme des bœufs avec Marie, moi comme un âne. La lèvre résiste, on se démène, je creuse la neige pour

passer le bouchon, en signalant que mon tél est dans mon sac, si jamais… Les pieds dans le vide, impossible de monter, saleté de bouchon de neige, malgré un sac à dos qui coince et un piolet.On retire sur le moufl age, boum… On tombe !

Putain, c’est quoi ce bordel ! La gaine vient d’exploser, ma corde est épluchée comme une banane… normal : la corde est jaune. La corde-lette de démultiplication est serrée à donf, je veux rajouter un morceau de corde pour renforcer ma banane toute prête à rendre l’âme. Je demande le couteau et là, d’une voix interrogative et un peu inquiète on entend : « Un couteau ? Pourquoi faire ? » La petite voie venait du trou…

Jody Laoureux

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Bernina

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Deux minutes après, on tire, on hisse… « Poussez, Madame, je vois la tête… » On accouche d’un gros bébé jouffl u ; « C’est un garçon » s’écrie la sage-femme… On se regarde avec Marie, on l’appellera François.

Après deux coups de brosse, on repart… Passage d’un petit mur de glace en traversée, une lame de sérac bien effi lée, un air de funambule. Un peu de rocher et le sommet. On descend par l’arête Ouest, petite déses-calade, un rappel avec la corde explosée et puis une jolie glissade sur la dernière pente de neige… On a tout revu en une journée. Le gardien me demande : « Com-ment ça passe là-haut ? » J’apprends que plus personne n’est passé depuis deux semaines, trop compliqué… Je confi rme !

Programme : petite course tranquille au-dessus du refuge. L’année prochaine, je changerai peut-être l’in-titulé de la première journée. Un chat miaule dans mon oreille… ah non, c’est la sonnerie « fun » de mon cellu-laire. Trois heures du mat’, c’est l’heure. C’est pleine lune, un phare dans la nuit, mais les clients vont me suivre et je me demande comment je vais faire pour briller plus fort qu’elle. Elle donne aux montagnes d’autres formes, volumes. Pas besoin de frontale, pour être mieux avec elle. On monte, descend, traverse, remonte ; les glaciers suisses sont si… intéressants.

Au pied du couloir, un biscuit plus haut, un passage rocheux, la pente se redresse et le couloir se resserre, ça fait peur, pas tant que ça. La neige est bonne, ça monte tout seul et c’est esthétique sans cosmétique. On rejoint la trace et on fi le, pas à pas sur l’antécime du Piz Roseg. Trois heures trente plus tard, une désescalade, un peu de moulinage et deux longs glaciers à couper, la Chamana Tschierva, la Biancograt, une beauté pure de dame nature.

Dans la chambre des guides, un guide et moi… Bizarre, d’habitude, ça dégueule d’hommes médaillés. La météo est pourrie ? Pas de panique, j’aime être seul en mon-tagne. Au petit matin, tout le monde court, c’est la foire aux lucioles. Le couloir avalé, le mixte facile du début, puis le pied de la Bianco, belle et majestueuse, une belle dame… S’ensuit le mixte entre Piz Bianco et Piz Bernina, sec sans crampons. Du coup, on court sur les passages techniques… (faut bien se la péter un peu). Arrivée au refuge Marco e Rosa, on change de pays, l’Italie. Les pastas, ragazzas, quoique en montagne…

Pourtant ce refuge haut perché est dément, des hauts parleurs crachent la musique de Village People et tous les tubes disco des années 80’. Une belle femme aux fesses dénudées nous accueille sur la porte de la cuisine (un leurre : un poster), d’autres sur les murs grimpant dans leur plus simple appareil. Avec le slogan, « climb now, work later ». Les gardiens italiens font chanter leur belle langue : « primo piatti, pasta o minestrone ? » On se pause, une bière à la main… Les Palü nous surmontent, c’est la journée de demain. Les plateaux glaciaires de Bella Vista, une arête facile et un retour avec la grosse benne de Diavolezza. Demain soir, je me perdrai dans ses yeux. Elles sont belles, c’est sûr, je reviendrai…

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Loin de dater d’hier, ce récit illustre bien l’éditorial et exprime parfaitement les aventures d’une expédition nordique.

C’était avec une petite pointe d’angoisse que je clôturais mes derniers paquetages, non pas vraiment la peur de l’ours, ni celle des crevasses sombres, ou du blizzard glacial, plutôt celle de ce lieu isolé du Groenland fi gé où le premier homme vivant est à 500 km. Comme seul cordon à la ville, nous avons une balise Argos.

La veille du départ il fallait encore que je franchisse au galop une porte vitrée, fermée pour que, meurtri, je puisse me faire chouchouter par mes huit compagnons. Rien n’y fi t, pas même mon équipement un peu sous-développé ne les attendrit. Il y avait 23°C en mars, au moment d’embarquer à Luxembourg, la terre ou plutôt la mer groenlandaise, allait nous accueillir avec la même température, mais négative.

Un passage obligé par l’Islande allait permettre à plus d’un d’entre nous de découvrir un pays étrange où la lumière en fait les couleurs, où les villes, si on peut dire, n’ont pas de centre et où l’Armée du Salut accueille sans distinction les vagabonds de la banquise.

Il faudrait 264 lignes pour décrire clairement les mou-vements effectués par l’équipe divisée en deux prenant l’une un gros avion, l’autre un petit faisant escale pour prendre les passagers du gros. Cette stratégie de l’air sera à peu près la même au retour et nous nous deman-dons toujours quel était le mobile réel de toute cette affaire. Ce n’est évidemment pas en islandais que l’ex-plication pouvait être éclaircie.

Toujours est-il que nous nous sommes tous retrouvés avec nos équipements sur la banquise regardant un petit avion s’éloigner dans la brume du soir entre les parois verticales d’un fjord de la région. Plus de quinze jours plus tard, nous serons au même endroit à regarder arri-ver ce petit cordon qui nous ramènera vers notre terre d’héroïsme.

Une équipe s’est nouée au fi l des jours sans se détrico-ter. Sans se connaître, tous avaient déjà trimbalé leurs godasses avec d’autres pour former au total une chaîne dont aucun maillon, bien heureusement, ne s’est usé en cours de route. Nous avions tous une expérience du Grand Nord, mais le Groenland hivernal était notre enfant commun.

Très vite, nous reprenions les gestes de l’installation du camp, de la préparation de l’ineffable lyophilisé, des problèmes de godasses et de doigts qui collent sur le métal, de la promenade pelle à la main qui signifi e qu’un grand moment de libération de besoins personnels du camarade va s’accomplir et qu’il vaut mieux poser son regard sur un autre horizon.

José Vandevoorde

Groenland

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Le paysage de notre premier camp est grandiose, un glacier gigantesque se déverse dans un mouvement arrêté par le froid dans la mer, elle aussi arrêtée dans son ressac. Des blocs comme des immeubles de 20 étages aux faces noires ou bleu intense, ou encore blanches, forment un labyrinthe impénétrable. On devine les bras du fjord, mais l’échelle est trompeuse et ce que l’on croit près est à l’infi ni.

Nous avons un objectif : monter sur la calotte glacière et là, gravir le Shackleton, sommet vierge qui s’élève à plus de 3 000 mètres sachant que l’on part de la mer. Mais ce sacré Shackleton est à plus de 100 km d’ici. La carte la plus détaillée est très sommaire et tous les GPS du monde n’y changent rien. Notre maître à penser, aux allures de trappeur, la pipe accueillante et la barbe prise dans les glaces, y a tracé un itinéraire théorique qu’il nous reste à tester.

Le constat est vite fait : il n’y a tout simplement pas assez de neige pour remonter une vallée qui est censée nous conduire au pied de notre montagne. Ce glacier au bas duquel nous nous trouvons est infranchissable et nous voilà partis pour plusieurs jours de contournements et attaquer une nouvelle vallée. Un long trajet sur la ban-quise rode nos pulkas, notre rythme et nos caractères. Il y a en tête une silhouette qui ne trompe personne. L’un d’eux, fouineur, va voir derrière les icebergs s’il n’y a pas d’ours au moment où tout le monde a envie d’une petite pause.

Ces étapes de banquise se déroulent de manière très relax jusqu’au croisement de traces toutes récentes d’un ours en balade. Les traces vont se succéder à un rythme de plus en plus dense et le fusil gentiment couché au fond d’une pulka se retrouve passant d’une épaule à l’autre, car il est lourd et sa bandoulière cisaillante. Bien chargé avec des balles susceptibles de volatiliser un mammouth, nous redevenons plus intrépides, jusqu’au moment d’apercevoir une mère et son petit qui vous bousculerait d’une petite lèche. Mais quand la mère se redresse sur ses pattes arrières, elle a beau se trouver à 500 m, nous nous posons des questions sur l’entraîne-ment de notre tireur d’élite. L’accoutumance a du bon et notre deuxième ours, avec deux petits, sans nous cris-per, ne nous agite pas outre mesure. Nous irons même jusqu’à entourer notre camp d’une corde déposée sur nos skis mollement plantés dans la neige. Image d’un camp de romanichels plus prêts à pendre du linge que de repousser les attaques de l’ours blanc.

Certains vont se distinguer en effectuant une fort jolie noria pour tenter de retrouver leur bidon blanc de car-burant perdu dans un virage ou un cassis. Leurs efforts seront récompensés et tout le monde en profitera, car on installe de ce fait le camp un peu plus tôt que prévu. Le lendemain, un joli canyon laisse présager une brèche dans les contreforts de la calotte. Le passage est superbe, comment ne pas évoquer le Tassili. Les choses se compliquent et une cascade de glace barre la route. Qu’à cela ne tienne, cordes et broches à glace font fi de ce petit obstacle ! Rebelote, mais là c’est un mur de glace de 20, 30 m de haut qui nous bloque. Un glacier est venu s’écraser dans la vallée que nous remontons, les côtés ne sont pas plus amènes que le fond et c’est demi-tour. Cordes et poulies vont encore nous aider à passer les obstacles, car les pulkas frôlent toutes les 50 kilos et elles ne sont pas plus aimables en montée qu’en descente.

Le ciel toujours bleu laisse apparaître de grandes lentilles et un léger duvet de neige donnera au camp un côté propret très photogénique. Il ne nous reste qu’à attaquer un gigantesque glacier que nous ne prendrons pas de front, mais en se glissant entre son fl anc gauche et une moraine en formation. Nous sommes sous les blocs de pierre prisonniers de la glace, elle-même en porte-à-faux au-dessus de nos têtes. En prenant enfi n pied sur le gla-cier, nous abandonnons les petits troupeaux de bœufs musqués dont l’apparence est celle de l’auroch ou d’un petit yack trapu au front têtu. Ils nous auront suivis de loin pendant deux jours.

Nous devinons des crevasses qui n’ont rien à envier aux glaces himalayennes, aussi nous nous encordons et encordons nos pulkas. Ici, les débats vont nous occu-per pendant plusieurs jours quant à savoir qui encorde qui ? Les pulkas entre elles et les hommes entre eux ou le premier homme avec la deuxième pulka et ainsi de suite. La discussion n’est pas tout à fait achevée à l’heure actuelle, mais très heureusement l’expérience n’a rien pu démontrer.

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La montée lente et longue vers le gigantesque plateau infi ni qui se profi le face à nous va durer plusieurs jours, mais cette fois, la voie est libre. Nous sondons la glace avant d’établir nos camps, avec raison, car en-dessous de nous, il y a un réseau de crevasses heureusement peu larges, mais suffi santes que pour y perdre un ski, un réchaud, un gant, une jambe…

Nous approchons du jour J où nous allons pouvoir domi-ner le paysage et juger de la distance réelle qui nous sépare du Shackleton. Il est là, dominant, à notre portée, mais il faut encore 3 jours pour y arriver et 3 jours pour en revenir, plus l’ascension qui présente peut-être l’un ou l’autre piège. Le choix est douloureux et malgré les hypothèses les plus optimistes, le renoncement est sage. Nous consacrerons la journée du lendemain à faire cha-cun son sommet. Infi dèle à mon compagnon de tente, nous atteindrons, Albert et moi, le sommet le plus élevé du coin, à skis, sans efforts, sans pulka. La glace brille vite au soleil et le – 27°C avec un peu de vent ne favorise pas la méditation dans la position du lotus. Nous devinons une partie de l’équipe sur la montagne d’en face.

Au camp, c’est le silence absolu. Loin de nous les traî-nées laissées par les avions dans le ciel. Pas de traces humaines si ce ne sont les nôtres qui ne s’incrustent pas dans la neige tellement elle est dure, chassée par le vent. A perte de vue, ce sont les ondulations de ces infi nies dunes de neige et de glace. Les poussières ne semblent pas arriver jusqu’ici, nous ne nous laverons pas jusqu’au retour et nous sentons plutôt bon, musqué, mais bon.

La descente est diffi cile, car le freinage avec nos skis de fond n’est pas évident ; aussi, nous gardons nos peaux de phoque. L’arrêt de midi est bref, nous avalons nos collations le dos au vent. L’effort et les conditions ne favorisent que rarement la discussion, le débat. Ceux qui cuisinent et mangent dans leur tente sont privilégiés à cet égard. Par contre, « équipe » et moi avons une production d’eau chaude qui dépasse largement celle des autres équipages. Dans notre ménage, par contre, peu de confort et pas de laisser-aller dans la luxure. Nous mangeons debout et quand nous entrons dans la tente, c’est pour dormir. Notre faiblesse, sans être due au lais-ser-aller, c’est un cent wafer avant de se glisser dans les duvets. Tenir les duvets secs est un des soucis majeurs pour chacun de nous, car la respiration dégage en une nuit une importante quantité d’eau.

Nous redescendons vers la mer en grande partie par le même trajet, mais tout a basculé de 180° et nous avons la sensation de découvrir d’autres paysages. Une ampoule mal soignée me ronge un pied. Je ne suis pas le seul, ce qui ne me console pas. Nous nous retrouvons dans le site privilégié des ours et les traces sont fraîches ce qui ne nous rassure pas. Des points noirs apparaissent de loin en loin, ce sont des phoques qui sortent de leur Aglou pour respirer ou se dorer au soleil. Leur méfi ance est telle que nous ne les distinguerons jamais dans le détail.

Nous avons un jour de battement avant l’arrivée de l’avion et nous ferons, par petits groupes, une excursion aux objectifs différents. Fascinés par la falaise de glace qui, du glacier, libère d’énormes blocs, nous allons la frôler avant de revenir au camp. Le ciel est couvert, l’avion viendrait-il ? En quelques heures, la nuit qui, à cette époque, n’est plus tout à fait noire, dégage les nuages bas et la montagne s’éclaire, couverte d’un duvet blanc que déteint la couleur de la pierre. C’est le grand beau qui frise les – 30°C. Nous piétinons en attendant l’avion. Il a fallu attendre ces dernières heures pour se geler les deux bouts des gros orteils.

Le premier, le plus jeune, entend l’avion. Nous reti-rons nos capuchons et nos casquettes pour l’écouter et le repérer. Il est là ce mince cordon qui, en quelques secondes, nous ramène à la civilisation. Notre immense isolement semble tout à coup se rompre. L’aventure s’achève par le survol de ce pays sans limites qui, bien-tôt, va s’échauffer pour laisser apparaître ce peu de vert qui en fait son nom, mais croyez-moi, c’est plutôt blanc.

L’équipe était formée de Daniel Caise, Gérard Miserque, les frères Devaux, Jean-Pierre et Jacky, Albert Soudan, Hubert Leclercq, Yves Raymaekers, Paul Van den Boekel, José Vandevoorde.

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(7 135 m)Première belge au Nun

MONTAGNES

Ladakh, Zanskar… Ces deux mots magiques suffi sent à éveiller en nous notre vif intérêt pour ces lointaines contrées de l’Himalaya. Quel randonneur, voyageur ou alpiniste n’a jamais entendu parler de ces deux petits royaumes longtemps isolés et inaccessibles, à l’extrême Nord du territoire indien.

Aller là-bas, c’est parcourir de grands espaces aux pay-sages minéraux, remonter des rivières souvent gelées en hiver, franchir des cols à plus de 5 000 mètres, gravir des sommets enneigés de plus de 6 000, voire 7 000 mètres, c’est enfi n aller à la rencontre des peuples bouddhistes, livrés à des conditions de vie souvent rigoureuses. Bien-venue au petit Tibet…

Le Nun offre une superbe incursion en haute altitude, à plus de 7 000 m. Après une lente acclimatation au « pays des cols », nous sommes partis sur les traces des premiers ascensionnistes qui ont gravi cette très belle montagne en 1953, il y a soixante ans exactement. Cer-tains membres de l’expédition, initiateurs du projet, ont déjà pu goûter à l’atmosphère si singulière de cette région du Cachemire.

Place à une nouvelle et belle aventure physique et humaine.

Six membres de l’équipe : Christiane Blaise, Colin Car-bonnelle, Jean-Luc Fohal, Yves Raymaeckers, Jean-Luc Thelen et Benoît Vanden Weghe ont atteint le sommet du Nun le 11 septembre 2013. Le Club Alpin Belge les félicite chaleureusement et remercie aussi les autres membres de l’équipe pour l’organisation et la réalisation de ce très beau projet.

Jean-Luc Fohal

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» Nom de l’itinéraire : Petit raid à ski – Beaufortin » Massif : Beaufortin (France) » Dénivelé jour : +/-1 000 m » Difficulté de montée : F » Orientation : toute » Matériel : 1 réchaud-casserole, de quoi manger pour 3 jours, piolet droit, crampons (en fonction des conditions), baudrier, un brin de corde 30 m.

» Cartographie : IGN 3532OT – Grand Mont » Nombre de jours : 3 » Type : raid à ski » Départ : station ski Arêches-Beaufort » Altitude de départ : 1 250 m » Accès routier : Grenoble – Albertville, direction Beaufort – Arêches

» Au jour le jour : » J1 : Arêches, remontées mécaniques (forfait randonneurs), puis direction le Grand Mont, ensuite on revient sur nos pas et descendre plein E sur le col de la Louze. On remet les peaux pour la pointe de Riondet (selon les conditions, soit par le petit couloir à ski ou par l’arrête un peu plus alpine, crampons utiles). Après un court dépeautage, on remet les peaux pour le Barbelay, puis Crêt du Bœuf. Possibilité de faire le Crêt du Rey avec une pente Nord un peu raide à descendre. Le plus facile étant de s’arrêter à l’épaule pour rejoindre le Cornet d’Arêches en glissant dans une jolie pente au terrain joueur. Petite remontée pour sortir des creux du ruisseau vers le col avant de basculer sur le refuge non-gardé de la Coire. Equipé d’un poêle à bois, quelques vieilles casseroles, de couvertures qui piquent.

» Ou : Départ 4 km au-dessus d’Arêches, du Mappa et retour au même endroit, 800 m de dénivelé pour le refuge de la Coire (3 h). Possibilité de faire le Crêt du Rey, maintenant tout proche. Nous avançons sur l’arête pour essayer de voir le couloir Nord ou facette N-E du Crêt du Rey.

» J2 : Mont Coin en plein soleil. Du refuge, bien traverser pour rejoindre le vallon, puis montée évidente du Mont Coin. La descente est juste au petit collu avant le sommet (gauche quand on arrive, possibilité d’un départ du sommet, mais gare aux cailloux affl eurants).

Belle descente Nord dans une pente suivie d’une combe souvent poudreuse jusqu’au lac d’Amour. Option : fi ler jusqu’à la Pierra Menta (un peu court) ou faire un aller-retour sur le Roc de la Charbonnière (500 m, possibilité de laisser une partie du sac). Au sommet, une vue à couper le souffl e, puis une descente dans la combe froid, monter au col à Tutu et la Pierra Menta. La dernière descente vers le refuge de Presset est souvent en mauvaise neige, elle a pris le soleil et en plein hiver n’a pas le temps de décailler. Une descente un peu plus rodéo s’annonce jusqu’au refuge où vous serez content de vous poser pour boire la bière qui reste au fond du sac ☺

» J3 : Journée des longues descentes. On quitte le refuge pour une courte montée plein Sud au col du Grand Fond. Puis remonter l’Aiguille du Grand Fond (option : partir bien plus tôt dans ce cas). A gauche, vers la brèche de Parozan dans une pente plein Est. Descente côté Ouest au-dessus du lac de Roselend. La descente est grandiose et longue, les courbes s’enchainent aisément ; direction chalet de Parozan, puis le bord du lac en poussant sur les bâtons. Dernière montée vers la Roche Parstire sous le soleil. Elle est courte sur la carte, mais ne pas la sous-estimer. La dernière descente dans des contre-pentes NO. Puis, à la mappa, avec un bon enneigement, on continue à glisser en bordure des prairies et du ravin jusqu’à arriver à 100 m de la voiture, au pied des remontées mécaniques de Arêches-Beaufort. Il ne reste plus qu’à prendre une bonne bière avec une barquette de frites dans la roulotte du parking.

» Variante : » J2 : Refuge Presset. Col Tutu ou brèche de Parozan » J3 : Refuge Plan de la loi » J4 : Retour Roche Parstire ou Pas des Charmettes » Bon plan : si journée supplémentaire pour le warm up ou en cas de mauvais temps : Le Planey – remontées mécaniques (forfait randonneurs) – Col de la Bathie – Pointe de Lavouret – Chalet du Souffl et – Pointe de la Grande Journée, descente couloir (NE) et petit passage raide dans l’étroiture (bon skieur), puis parking Le Planey.

» Remarque : nombreuses alternatives de descentes et de programmes. Itinéraire montagne à ski demandant de l’expérience en nivologie et orientation en cas de mauvais temps, un savoir-faire dans les manips de ski, crampons.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fiche 1

Ski randoTopo

ITINÉRAIRESTél. : 0033/624.42.15.96

[email protected]

Chemin du Touillon

38570 La Pierre

Jody Laoureux

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Staying Alive… avec le DAE

SANTÉ

Alexandre Montanez

A la suite de l’article paru dans « Ardennes & Alpes » n°176, je me devais de vous parler du défibrillateur automatisé externe (ou DAE). En effet, le DAE fait par-tie du schéma de la réanimation cardio-pulmonaire. Il était donc logique de lui consacrer un article dans cette rubrique.

C’est quoi un DAE ?

Pour faire faire simple, le DAE est un appareil portable, fonctionnant au moyen d’une batterie et dont le rôle est d’analyser l’activité du cœur d’une personne en arrêt car-dio-respiratoire. Cette analyse est entièrement automa-tique, ce qui évite à l’opérateur toute prise de décision. Seuls, des chocs externes sont possibles (en effet, les réglages de l’appareil sont verrouillés, les seules actions possibles sont l’allumer, l’éteindre et délivrer le choc si l’appareil le demande).

Ok, mais qui peut utiliser un DAE ?

L’usage des défi brillateurs est autorisé à toute personne, même non médecin. Ainsi, de nombreux lieux publics sont déjà équipés d’un défi brillateur automatisé externe (DAE) afi n de pouvoir réagir au plus vite, en cas d’arrêt cardiaque.

Les électrodes sont placées sur la peau du patient. Si elles détectent un rythme choquable, la machine permet de délivrer un choc par action sur le bouton approprié.

A la campagne ou en ville (voir le site : www.défi brilateurs-belux.eu)

… mais en pratique, on fait comment ?

Le DAE est très simple d’utilisation et sans danger. L’ap-pareil guide l’utilisateur vocalement et/ou visuellement, étape par étape. Il n’y a aucun réglage à effectuer. Les étapes sont les suivantes :

1. Activer le DAE :

soit automatiquement à l’ouverture du couvercle ou par le bouton de mise en marche.

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Remarque : mettre la victime sur une surface sèche, non métallique et sécher rapidement, en cas de besoin, le torse de la victime ; si nécessaire, raser les poils à l’endroit où l’on va poser les électrodes, pour permettre un bon contact La position des électrodes doit être conforme au schéma visible sur les électrodes et/ou sur leur emballage.

5. Choc administré, entreprendre la RCP (réanimation cardio-pulmonaire)

2. Fixer les électrodes sur le thorax dénudé

4. Choc indiqué

S’écarter de la victime.

Administrer le choc : le sauveteur déclenche le choc en appuyant sur le bouton, si l’appareil le demande.

30 x Compressions

2 x insuffl ations

Il faut entreprendre immédiatement le massage car-diaque externe après avoir administré le choc, sans enlever les électrodes, ni éteindre l’appareil.

Le défi brillateur peut demander d’arrêter la réanimation cardio-pulmonaire pour réaliser une nouvelle analyse ou demander de rechercher des signes de vie (conscience, respiration). Continuer à suivre les recommandations du défi brillateur jusqu’à l’arrivée des secours.

Faites-vous remplacer dès que possible. Les manœuvres de réanimation doivent être poursuivies jusqu’à l’arrivée des secours ou d’un médecin.

Conscient que cet article sur la RCP et le DAE ne rem-placeront jamais une formation théorique et pratique et que de telles formations théoriques et pratiques exis-tent depuis plusieurs années au sein du CAB, je ne peux que vous inviter à prendre contact avec la commission médicale du CAB pour en savoir plus ou dans d’autres organismes tels que la Croix-Rouge.

3. Analyse du rythme cardiaque par le DAE ; ne pas toucher la victime.

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VIE DE NOS ROCHERS

Entretiens collectifsLes deux premières séances ont déjà eu lieu. Si vous n’y étiez pas et que vous désirez, vous aussi, apporter votre contribution à l’entretien de « vos » rochers, vous avez le choix entre :

– Dimanche 15 décembre 2013 à Freÿr

– Samedi 18 janvier 2014 à Beez

– Samedi 8 février 2014 à Freÿr

– Dimanche 23 février 2014 endroit encore à déterminer

– Dimanche 3 mars 2014 à Dave

Plus de renseignements sur www.clubalpin.be

Pas mal de travail a été réalisé ces derniers mois, que ce soit à Landelies (Dalle du Fou), Freÿr (voies clas-siques dans le Mérinos, face Nord Tête de Lion), Grands Malades (quasiment toutes les moulinettes sont main-tenant chaînées), Beez (Eric et Giti, nouvelles chaînes dans moulinettes), et sur d’autres massifs. Merci à ces bénévoles qui consacrent du temps au profi t de tous.

Cela continue bien sûr, petit à petit ☺ et en plus de l’entretien général des sites et des sentiers.

Si vous avez des remarques particulières concernant l’équipement de certaines voies, vous pouvez toujours en faire part à l’adresse [email protected]

Le permis a été accordé et les travaux de réaménage-ment de la via ferrata ont commencé. La réouverture aura sans doute lieu début 2014.

Rééquipement

à LandeliesVia Ferrata

de MohaRocher du ChâteauLes premiers travaux de peignage ont débuté en sep-tembre sur cette petite falaise, près de Huy, en face Nord. On espère pouvoir commencer à y grimper au printemps prochain. hain.

1

Si vous désirez apporter votre contribution, contactez Freddy Gonda, le mandataire local du CAB à l’adresse [email protected].

Quand plusieurs voies auront été ouvertes, un article paraîtra sur ce nouveau petit massif : comment vous y rendre, prescriptions à respecter, voies ouvertes, etc.

Joe Dewez

printemps pro

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Un premier article dans Ardennes et Alpes n°174 expli-quait les avantages et inconvénients de la moulinette de façon à comprendre pourquoi à certains endroits les moulinettes peuvent être interdites.

L’article illustrait également les 2 principes techniques, à savoir :

– TOUJOURS mouliner dans un maillon rapide ;

– TOUJOURS mouliner sur 2 points (soit dans UN maillon rapide relié par une chaîne à un second point, soit dans DEUX maillons rapides non reliés par une chaîne).

Sur les rochers gérés par le CAB, il a été décidé d’em-ployer un maillon de 12 mm (pourtant plus cher qu’un maillon de 8 mm ) pour y faire mouliner la corde, alors qu’au niveau « résistance », même un maillon de 7 mm réalisé en acier doux de qualité (par Ex Acier FM-8) a une charge de rupture d’environ 2.750 kg et répond donc à la norme EN12275 (connecteurs pour équipement alpinisme et d’escalade) qui demande une résistance minimale de 25 kN (soit 2.500 kg). La décision est motivée par les raisons suivantes :

– le rayon de courbure de la corde qui mouline est plus grand dans un maillon de 12 mm, cela est moins nocif pour la corde, même si le frottement est légèrement plus important, car la surface de frottement est plus grande ;

– une usure d’un tiers du maillon par le frottement de la corde est visuellement « très importante » et les grimpeurs ne manqueront pas de prévenir le CAB qu’il est grand temps de remplacer le maillon… alors que, grossièrement, en retirant 1/3 de 12 mm,

MoulinettesJoe Dewez

VIE DE NOS ROCHERS

Figure 1

Figure 2

il reste encore l’équivalent du maillon de 8 mm neuf et, donc, une résistance « suffi sante ». Par contre, un maillon de 8 mm usé d’un tiers n’offre plus la résis-tance minimale !

Il a également été décidé de généraliser le chaînage des relais-moulinettes avec la confi guration suivante (mais il faudra « un certain temps » avant que tous les relais-moulinettes soient équipés ) :

– broche supérieure : un maillon de 10 mm ;

– chaîne : emploi de chaîne, d’un fi l de 8 mm d’acier de qualité grade 40 galvanisé à chaud (charge de rupture de près de 40 kN), avec des maillons allongés (diminution du poids de la chaîne par rapport aux maillons courts et placement facile d’un mousque-ton si nécessaire). Attention : beaucoup de chaînes sont fabriquées dans un acier de qualité inférieure et n’offrent donc pas la même résistance ;

– broche inférieure : un maillon de 12 mm dans lequel vient mouliner la corde.

Dans cet article, je désire aussi attirer votre attention sur le positionnement correct de la corde dans le maillon rapide relié à un second point par une chaîne. Un mau-vais positionnement peut, surtout dans les maillons rapides de petit diamètre (8 mm), conduire à un frei-nage excessif de la corde (donc usure ou même impos-sibilité d’assurer correctement), voire même au blocage du bout de corde quand on rappelle la corde.

La plupart du temps, les deux broches sont dans un axe légèrement oblique par rapport à la verticale et si la longueur de la chaîne est correcte, la corde pourra mou-liner librement sans « toucher » la chaîne, que l’écrou du maillon soit à gauche ou à droite (voir fi gures 1 et 2).

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Figure 3 Figure 4

Figure 5 Figure 6

Mais parfois, les deux broches sont plutôt dans un axe horizontal et ce pour différents motifs :

– le second point doit être placé à au moins 25 cm de distance du premier, car si le premier point « cède », ce sera plutôt parce que le rocher casse que parce que la broche « sort ». Nos roches carbonatées et, en particulier, la dolomie présentent de nombreuses fi ssures qui délimitent des zones. Le second point doit donc être situé dans une autre zone de rocher que le premier point. Si la zone de rocher au-dessus du premier point n’est pas saine, on est obligé de placer le second point plus latéralement ;

– pour éviter que la corde ne frotte contre une petite vire ou terrasse ou ne fasse un angle trop important, le point de moulinette doit être placé suffi samment haut, mais s’il s’agit du bloc sommital, on ne peut pas placer le second point plus haut, il faut donc le placer latéralement ;

– fi nalement, si les broches ont été placées au départ dans un axe horizontal pour un relais classique ou pour permettre l’emploi d’une sangle en triangula-tion, plutôt que de refaire un trou supplémentaire pour une nouvelle broche dans un axe plus vertical, on utilise les broches existantes ☺

Quand les broches sont dans un axe horizontal, la mou-linette peut se présenter comme sur la fi gure 3 avec la corde à côté de la chaîne. Cette situation agrandie dans la fi gure 4 doit être évitée, car le risque que la corde coulisse mal ou que le bout se bloque est réel (plus le maillon est petit, plus la chaîne et la corde sont serrés et plus le risque est grand). Il faut absolument faire tourner le maillon rapide de façon à ce que la chaîne soit « maintenue » vers le haut par l’écrou du maillon, comme sur la fi gure 5… pour autant que la moulinette ait été correctement installée, car si elle a été montée comme sur la fi gure 6, il est impossible de retourner le maillon ☺

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VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Nouvelles acquisitionsPETIT LEXIQUE TOPONYMIQUE DES ROCHERS ET DES VOIES D’ESCALADE DE WALLONIEBernard MARNETTE – Editions Serac, Liège 2013Présenté par Alain Purnode

Ce livre – qui a été relu par un linguiste pour assurer la confor-mité des expressions utilisées, comble une sévère lacune dans le recensement de nos rochers de grimpe et constitue une ode au patrimoine environnemental qui nous entoure de près –, peut se lire d’une traite ou être emporté pour aider à une compréhension sur le site.

Bernard Marnette souhaite aussi porter un message : celui de contribuer à faire respecter l’ac-tivité des grimpeurs et leur goût de la liberté.

A quand, Bernard, la suite de l’inventaire reprenant nos autres rochers de Wallonie ?

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage de référence, avant qu’il ne soit épuisé, au prix de 30,00 € (ajouter 9,00 € pour un envoi postal) au SERAC, asbl, 04/3362881, [email protected] ou à la Fédération : 081/23.43.20, [email protected] ou chez l’auteur : 0475/42.53.93, [email protected]

Voici un surprenant livre d’histoire(s) émanant d’un grim-peur bien connu chez nous, membre du CAB et aussi du Groupe de haute montagne au sein duquel il collabore régulièrement à la rédaction de la revue Cimes.

Bernard Marnette, auteur de plus de septante articles dédiés à la montagne frappe un grand coup en publiant cet ouvrage au contenu fort sérieux sous des allures décontractées, largement parsemé de traits d’humour et qui reconstitue l’histoire et les histoires des appella-tions et des raisons données, la plupart du temps, par les grimpeurs eux-mêmes, pour dénommer les voies d’escalade.

Ce minutieux travail de 650 pages qui contient plus de 3.000 notes explicatives et environ 250 toponymes des noms de rochers sur lesquels on grimpe a nécessité une dizaine d’années d’enquêtes orales et de recherches bibliographiques.

C’est au cours de l’une de ces enquêtes que l’auteur a retrouvé Jean-Pierre Petit, illustrateur notoire, grand ami de Jean Lecomte avec lequel il a intensément grimpé à Freÿr, qui, par sympathie, a offert dix-huit dessins ori-ginaux agrémentant l’œuvre nourrie de 200 illustrations composées d’autres dessins, de reproductions d’an-ciennes cartes postales descriptives et de portraits de grimpeurs.

LE GUIDE DES PROMENADES EN BRABANT WALLONNathalie DEMAIN – Editions Racine, Bruxelles, 2013 Présenté par Nathalie Demain

Accompagnatrice en montagne, je passe pourtant une grande partie de ma vie éloignée des paysages de Cézanne, du John Muir Trail ou encore des moulins à prières au long des sentiers proches des Annapurnas.

Je vis dans un village tout à fait charmant et champêtre du Brabant wallon. C’est ici, dans cette province, que j’ai grandi et où j’ai choisi de poser mon sac, d’y construire mon nid et d’en faire mon lieu d’entraînement et de ressourcement au quotidien.

Au gré des saisons et des envies, j’ai sillonné la région à pied, en VTT, à cheval, mais également en raquettes, voire en ski de fond certains hivers bien enneigés. Le jeu, souvent, était d’étonner l’Autre, d’arriver à lui faire décou-vrir un sentier inconnu, une variante bien cachée, …

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Sommaire des revuesLES ALPES (CAS) – août 2013 – 3e édition spéciale 150 ans du CAS

Sous la forme d’un quotidien, cette édition spéciale relate des évènements exceptionnels organisés par les différentes sections du CAS.

LES ALPES (CAS) – septembre 2013

– Haute montagne : Les dalles rouges de l’excellent granit du Jägihorn

– Randonnée : Entre lac et montagne, sur les coteaux du lac Majeur

– Portrait ; Nives Meroi, alpiniste italienne qui détient le record des ascensions de très haute altitude.

– Environnement : Sports de montagne demain – Sécurité : Attention lors du montage des mousquetons.

ALPES MAGAZINE no 142 – août-septembre 2013

– Découverte : L’Alpe bleu lagon à Serre-Ponçon – Nature : La protection des marmottes en Vanoise – Portrait : Simone Allibert, l’âme du voyage – Dossier : Le tour du Mont-Blanc – Photos : Nature sans frontières en Vanoise et Grand- Paradis – Découverte : Saas-Fee ; la couronne impériale

LA MONTAGNE & ALPINISME – 3-2013 – septembre, octobre, novembre 2013

– Entretien montagne : Christine Kyungmee Pae : alpiniste en Corée du Sud

– Sciences : Un glacier pas comme les autres – Vivre en montagne : Itinéraire d’un secouriste – Dossier : Parcs nationaux, l’atout nature – Portfolio : Descente de canyon – Portrait : Jean-Jacques Annaud, Montagne des origines – Découverte : Pyrénées : autour des Pérics – Montagnes d’ailleurs : Marcher en Palestine

VERTICAL no 43 – septembre-octobre 2013

– Montagnes d’Europe : Civetta, face Nord-Ouest – Montagnes du monde : Nenek Simukut, Malaisie – Interview : Ines Papert – Découverte : Escalade en Colombie – Vertical Spirit : Deux fi lles au Fitz Roy – Vertical Classic : Punta a Biciartula, Bavella, Corse

Alain Purnode

Alain Purnode

Puis, un jour quelqu’un m’a posé la question saugrenue du pourquoi ne pas répertorier tous ces itinéraires dans un livre afi n de pouvoir faire partager les fruits de mes recherches. Je n’y avais jamais pensé. Mais le défi était lancé. De la description de 3, 4 itinéraires à la prise de contact avec une maison d’édition, juste pour voir, … cela a fi ni par « Le guide des promenades en Brabant wallon, 24 itinéraires en boucle au fi l de l’eau ».

Le thème principal de l’ouvrage, c’est l’eau, les ruis-seaux. Mon objectif était de recenser un maximum de sentiers en voie de disparition tout en partant à la découverte des affl uents ou sous-affl uents de la Dyle et de la Senne.

Ensuite, je souhaitais que les promenades ne soient pas trop longues afi n que l’on puisse prendre du temps : du temps pour regarder le paysage, écouter les oiseaux, les bruits de l’eau, … prendre le temps de se retrouver soi, tout simplement.

Les promenades, de six à quinze kilomètres, vous emmè-nent donc sur des sentiers moins connus ou pittoresques du Brabant wallon. Les itinéraires se pratiquent à pied ou en VTT (pas tous), certains sont également accessibles en famille.

Chaque balade est accompagnée d’une citation, de quelques mots sur les cours d’eau et les lieux intéres-sants rencontrés, d’une carte reprenant l’itinéraire ainsi que d’une description détaillée du parcours.

Et, régulièrement, une invitation vous est faite à prendre le temps de profi ter du moment présent…

Bonne balade ☺

Le livre est disponible auprès du secrétariat de la fédéra-tion, en librairie ou auprès de l’auteure. Pour toute info complémentaire : N. Demain – 0478/61.38.61

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VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Nouvelles acquisitionsNEVICATA – EN ITALIEN, UNE AVERSE DE NEIGE…Paisible, sereine, silencieuse. Le temps semble s’arrêter. Un moment privi-légié pour plonger quelques heures dans un beau livre !

Créées en 2008, les Editions Nevicata sont établies à Bruxelles et proposent récits de voyage et de montagne, documents d’histoire, témoignages, biographies et essais qui vous entraîneront de par notre monde fascinant dans d’aventureuses découvertes !

Cette sympathique maison d’édition belge, fondée et gérée par un membre du CAB, Paul-Erik MONDRON, a très aimablement offert à notre biblio-thèque un exemplaire de ses dernières publications sur la montagne, la neige et l’Antarctique. Découvrez-les ci-dessous.

Editions Nevicata – 42, avenue du Général de Gaulle – 1050 Bruxelles – Belgique – Tél. : +32 (0)2/627.09.61 – [email protected] – www.editionsnevicata.be

L’OMBRE ET LA LUMIEREDes profondeurs de la mine au toit du monde

Andy Cave – Préface de Pierre Mazeaud – Editions Nevicata, 2013, 347 pages, ISBN 978-2-87523-035-5

Jean Bourgeois

C’est le récit du destin incroyable d’un jeune Anglais qui se détourne des études pour devenir mineur de fond, comme son père et son grand-père, dans une mine du Yorkshire.

Survient la longue grève des mineurs de 1984-1985, à la suite de la décision du gouvernement Thatcher de fermer une vingtaine de mines de charbon défi citaires. Tous les mineurs ne sont pas favorables à cette grève, déci-dée sans vote par les syndicats. Il s’ensuit une animosité violente entre les grévistes, les non-grévistes et la police.

Andy Cave nous dépeint ce drame social de l’intérieur. Bien qu’il n’ait pas lui-même travaillé sur le front de taille, mais plutôt à pelleter le charbon sur les convoiements à mille mètres sous terre, il nous décrit la fi erté de ces gens qui, pour nourrir leur famille et boire aux pubs, s’accommodent de ces conditions inhumaines, mais relativement bien rétribuées, par le moyen de leur humour particulier, de leur rivalités intestines et de leur rudesse.

Puis, cet adolescent découvre l’escalade à Stanage. C’est la révélation ! Il fi nit par quitter la mine, désargenté, se lance dans des ascensions de plus en plus osées dans les Alpes et dans le monde, devient guide de haute montagne à Leysin, se met aux études et décroche un doctorat en langue

anglaise !

Son ambition est de gravir les montagnes les plus difficiles par des faces nouvelles en style léger. Le récit de son ascension de la face Nord du Changabang, un monolithe de 6 864 mètres d’altitude dans le massif de la Nanda Devi, est dantesque. Aux diffi cultés extrêmes s’ajou-tent un temps instable et une grande tempête. Ayant gagné le sommet, la descente s’avère problématique après quatorze jours de lutte épuisante. Sur les six alpinistes qui tentent l’ascen-sion, quatre atteignent le som-met et le compagnon de cordée d’Andy y perd la vie.

Le récit d’Andy Cave est bouleversant. Il nous livre ses combats intérieurs, ses joies de vibrer en pleine lumière, de se lancer des défi s fous. Il ose aussi dire qu’il déteste le froid.

Un livre à lire, certainement, non seulement comme un remarquable récit d’aventures, mais aussi comme le témoignage unique d’une phase impor-tante de la vie sociale britannique. Il nous montre que, nous aussi, nous pouvons nous engager résolument dans notre chemin personnel sans que les circonstances nous y aident. Quelle leçon !

EVEREST 1953La véritable épopée de la première ascension

Mick Conefrey – Editions Nevicata, Bruxelles, 2013, 317 pages, ISBN 978-2-87523-041-6

Jean Bourgeois

Ecrit en 2012 par un journaliste britannique qui s’appuie sur des archives inédites et la correspondance des protagonistes, ce nouveau récit de la première ascension de l’Everest apporte un éclairage glauque sur cette épopée historique.

L’éviction peu élégante d’Eric Shipton comme leader de l’ex-pédition au profi t de John Hunt, les manœuvres politiques et médiatiques qu’engendre ce grand projet lors du déclin du prestige de l’Angleterre en Asie, l’étrange simultanéité de la réus-site avec l’avènement au trône d’Elisabeth II, les polémiques insanes pour savoir qui d’Hillary ou Tenzing a foulé le premier le sommet, la compétition de pays comme l’Inde, le Népal, l’An-gleterre et la Nouvelle-Zélande pour se réserver la gloire de la réussite, tout y passe.

Le lecteur pourrait fermer le livre, pris de nausée. Et pourtant, il reste l’aventure en soi, gran-diose, vécue par des hommes courageux et passionnés, pétris de leur responsabilité à l’égard de leur pays. La plupart reconnaîtront plus tard qu’ils ont autant éprouvé l’inquiétude de décevoir que celle de ne pas se montrer à la hauteur de l’entreprise.

Ce livre est à lire par ceux qui désirent connaître les arcanes des grandes aventures qui les ont fait vibrer, particulièrement celles dont la gloire de la patrie a été un des moteurs. Il est heureux que les grandes expéditions nationales soient aujourd’hui tombées en désuétude. Les extraordinaires réalisations récentes de cordées légères sur les parois du monde peuvent nous rassurer, l’alpinisme extrême, non patriotique et non commercial, est bien vivant.

LES HORIZONS LOINTAINSChris Bonington – Préface de Catherine Destivelle – Editions Nevicata, Bruxelles, 2011, 480 pages, ISBN : 978-2-87523038-6

Peu d’hommes peuvent prétendre avoir autant marqué l’histoire de la mon-tagne que Chris Bonington, l’un des plus célèbres alpinistes du vingtième siècle.

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Des grandes parois des Alpes aux hauts sommets de l’Hi-malaya, son nom évoque les années héroïques de l’alpinisme moderne, une époque de pre-mières dangereusement aventu-reuses et de défi s toujours plus engagés.

C’est au cours des années 1950 que Chris Bonington découvre l’escalade au Pays de Galles et en Ecosse. Très vite, sa fougue intrépide le mènera à réussir plusieurs ascensions majeures dans les Alpes – aux Drus, aux Grandes Jorasses, à l’Eiger, au Frêney, …

Mais c’est dans les expéditions lointaines et en haute altitude qu’il marquera durablement l’histoire de l’alpinisme. Annapurna, Nuptse, Kongur, Ogre, Changabang, K2, Everest : autant de sommets qui seront le théâtre d’ascensions mémorables, mais également de drames terribles…

Car Chris Bonington est aussi la fi gure emblématique d’une exceptionnelle génération de grimpeurs – Britanniques pour la plupart – qui, des années 50 aux années 80, réalisèrent d’incroyables ascensions sur les plus belles montagnes du monde, reculant les limites extrêmes de la diffi culté, souvent au prix de leur vie… Voici le récit autobiographique haletant d’un alpiniste de légende – et de ses remarquables compagnons – aux prises avec les plus formidables montagnes du monde !

LA GRANDE PEUR DANS LA MONTAGNEC.F. Ramuz – Illustrations : 16 aquarelles inédites de Samivel – Editions Nevicata, Bruxelles, 240 pages, ISBN : 978-2-87523-003-4

– « C’est que tu as voulu, Prési-dent, t’attaquer à plus fort que toi… Et elle est méchante, quand elle s’en mêle. Parlant sans doute de la montagne :– « Il y a des places qu’elle se réserve, il y a des places où elle ne permet pas que l’on vienne… »

À l’alpage, se succèdent des faits étranges : naturels ou sur-naturels ? Qu’importe ! Une grande peur s’installe dans la montagne dont rend compte, magistralement, cette chronique qui imposa Ramuz en France.

Cette édition limitée du roman de Ramuz est illustrée d’aqua-relles inédites de Samivel (1907-1992), retrouvées récemment et encore jamais publiées.

Un livre publié en collaboration avec les associations Les Amis de Ramuz et Les Amis de Samivel.

NEIGES ETERNELLESAnselme Baud – Préface de Luc Alphand – Editions Nevicata, Bruxelles, 2012 – 240 pages – ISBN : 978-2-87523-005-8

Trois générations d’une famille, quatre destins de guides ou champions de ski, mus depuis un siècle par une même passion inaltérable pour le ski et l’alpinisme.

Anselme Baud, le légendaire pionnier du ski extrême, nous conte les souvenirs d’une vie intense passée au cœur des montagnes, depuis son

enfance dans les pas de son père, Jacques Baud, le premier guide-professeur de ski de Mor-zine, à sa brillante carrière de guide de montagne.

A l’appui d’archives inédites, il témoigne de James Couttet, son beau-père, le grand cham-pion de ski, à l’élégance exem-plaire, sur la neige comme dans la vie… Et rend un hommage fort à Edouard, son fi ls, jeune skieur plein de talent, trop tôt disparu, tragiquement happé par un sérac…

Au fi l de ces pages abondamment illustrées, Anselme Baud nous dit avec justesse les bonheurs et les drames d’une vie de guide de montagne et partage nombre d’enseignements tirés de sa longue expérience.

L’ANTARCTIQUE EN HERITAGEHenri de Gerlache – Editions Nevicata, Bruxelles, 160 pages, ISBN : 978-2-9600255-6-9

« Les souvenirs d’expéditions en Antarctique ont toujours bercé l’histoire de ma famille. Des images et des récits si familiers, et pourtant si lointains…

Je me suis alors hasardé à replonger dans la mémoire de ces hommes partis pour l’aven-ture, chacun à leur époque, dans ces régions glacées encore lar-gement inconnues. En 1897 d’abord, avec l’expédition d’Adrien, mon arrière-grand-père marin, commandant de la Belgica, au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes ont surmonté le terrible hiver antarctique. Et en 1958, avec son fi ls Gaston et l’aventure scientifi que de la base Roi Baudouin qui a permis à la Belgique de confi rmer sa présence sur le continent banc et de compter parmi les pays qui ont convenu de dédier cette immense terre à la paix et à la science. » – Henri de Gerlache

LES MONTAGNES DE L’ANTARCTIQUEDamien Gildea – Editions Nevicata, Bruxelles, 192 pages, ISBN : 978-2-87523-000-3

Pour la première fois, les montagnes et sommets de l’ Antarctique sont réunis dans un livre unique. Un magnifi que ouvrage destiné non seulement aux alpi-nistes et mordus de montagne, mais aussi aux amateurs de voyages lointains, avides de découvrir les rares contrées encore méconnues de notre planète.

Grimper en Antarctique est une expérience unique. C’est un rêve auquel seuls de rares alpinistes ont eu le privilège d’accéder à ce jour. Un rêve que vous pourrez aujourd’hui caresser, grâce à ce très beau livre abondamment illustré et remarquablement documenté.

Damien Gildea vous entraînera dans la riche histoire de l’aventure alpine en Antarctique, depuis les premières explorations au 19e siècle jusqu’aux exploits des grimpeurs extrêmes d’aujourd’hui. Il vous conduira au cœur des montagnes les plus impressionnantes et les plus reculées du Pôle Sud…

Découvrir les incroyables mon-tagnes de l’Antarctique émer-geant de l’immensité blanche laissera plus d’un lecteur véri-tablement sans voix… Diffi cile d’imaginer que l’on est encore sur Terre !

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Date Jour Club Type d’activité Lieu Cat* Rendez-vous

21/11/13 Jeudi CAB B Soirée culturelleEcuries de la Maison Haute Boisfort

Place Gilson, 3SE Sur place

21/11/13 Jeudi CAB B Soirée culturelleEcuries de la Maison Haute Boisfort

Place Gilson, 3SE Sur place

23/11/13 Samedi Escal’pades Entretien des rochers Plain des Fosses Eglise d’Anseremme

24/11/13 Dimanche CAB B Sortie falaise Dourbes Hauteroche SE Sur place

24/11/13 Dimanche CAB B Sortie falaise Dourbes Hauteroche SE Sur place

24/11/13 Dimanche CAB H Escalade Rochers de Landelies SE Rochers de Landelies

24/11/13 Dimanche Escal’pades Marche familiale Montauban Parking sur site

24/11/13 Dimanche Escal’pades Marche familiale Montauban Parking su site

24/11/13 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Louette-St-Pierre SE A l’église

24/11/13 Dimanche Serac Initiation et technique Ozo AE Parking

24/11/13 Dimanche Serac Initiation et technique Ozo AE Parking

24/11/13 Dimanche TCC Randonnée Cerfontaine AE Infos : www.climbcool.eu

01/12/13 Dimanche Mountain SpiritManipulation du DVA

(détecteur de victime d’avalanche)Namur AE CAB

01/12/13 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Maredsous SE Abbaye de Maredsous

01/12/13 Dimanche Serac Sortie club Awirs SE Parking

08/12/13 DimancheCAB B

Nature RandoRando20 km

Huy AE Sur place

08/12/13 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Louvain-la-Neuve SE Parking centre sportif du Blocry

08/12/13 Dimanche Serac Initiation et technique Beez A.E. Parking

14/12/13 Samedi CAB BStage

Sécurité neige montagneForêt de Soigne AE Sur place

15/12/13 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-25 kmA déterminer AE Sur place

15/12/13 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Ligny (5140) SE Ruelle du curé, près de l’église

15/12/13 Dimanche Serac Sortie club Awirs SE parking

19/12/13 Jeudi CAB B Soirée culturelleEcuries de la Maison Haute Boisfort

Place Gilson, 3SE Sur place

22/12/13 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Eprave (5580) SE A l’église

22/12/13 Dimanche Serac Sortie club Awirs S.E. Parking

26/12au 29/12/13

Jeudià dimanche

Mountain Spirit Randonnée Bouillon AE Bouillon

01/01/14 MercrediCAB B

Nature Rando

Rando8 -10 km (sous réserve)

Digestion !A défi nir AE

03/01au 05/01/14

Vendredi à dimanche

EV Cascade de glace Davos AE Sur place

05/01/14 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-25 kmA défi nir AE Sur place

05/01/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Floreffe SEParking

moulin-brasserie de l’abbaye

11/01au 12/01/14

Samedià dimanche

Mountain Spirit Ski de randonnée Les Vosges AE La Bresse

CALENDRIER DES CLUBS

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Heure Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

20 h 00 Sans 6,00 € [email protected] – 02/672.43.79 A défi nir

20 h 00 Sans 6,00 €Lambert Martin

[email protected] – 02 /672.43.79Soirée spéciale

Courts Métrages

9 h 45 Oui [email protected] Activité réservée aux membres de Escal’pades

10 h 00 Souhaitée [email protected] – 02/375.65.56

10h00 Souhaitée Jacques Grisel – [email protected] – 02/375.65.56

10 h 00 Obligatoire Gratuit Stéphan Mastrolilli – 0484/99.87.65 Débutants bienvenus – Prêt de matériel sur demande

9 h 15 Non [email protected] En partenariat avec « Oxygène Nature »

9 h 15 Non [email protected] En partenariat avec « Oxygène Nature »

10 h 15 NonJean-François Delvigne

081/40.07.31 – 0494/43.62.53RV 10 h 00 – Rando +/- 21 km

Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité, carte de membre

+ 5,00 € pour les non membres du Serac

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité – Carte de membre

+ 5,00 € pour non membres du serac

9 h 15 Oui Gratuit au M.Nadine ADAM

[email protected] – 0477/92.06.61Infos complètes : www.climbcool.eu

9 h 30 à 16 h 00 Oui 12,00 €Dominique Olbrechts

[email protected] – 0477/49.54.05Pour les amateurs de neige en montagne :

nivologie, avalanche, manipulation du DVA, sauvetage

9 h 30 Non Claire Vanderhaeghen – 071/72.88.66 – 0479/29.42.87 RV 9 h1 5 – Rando +/- 23 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonJean-Paul Lacroix

04/336.28.81 – 0498/56.64.65Carte d’identité – Carte de membre

+ 5,00 € pour non membres du serac

9 h 45 ObligatoireHuges Kessels

[email protected] – 0495/57.78.32

9 h 30 Non Pierre Massart – 010/45.31.58 RV 9 h 15 – Rando 23 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité – Carte de membre

+ 5,00 € pour non membres du serac

10h00 Obligatoire 30,00 €Lambert Martin

[email protected] – 02 /672.43.79Danger et sécurité de la progression en hiver en montagne

9 h 45 ObligatoirePhilippe Gamme – [email protected]

081/58.05.74 – 0494/54.47.66Départ 10 h 00

00 h 00 Non Jean-Luc Goffi net – 0486/42.88.11 RV 9 h 15 – Rando 23 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonJean-Paul Lacroix

04/336.28.81 – 0498/56.64.65Carte d’identité – Carte de membre

+ 5,00 € pour non membres du serac

20 h 00 Sans 6,00 €Lambert Martin

[email protected] – 02 /672.43.79Soirée spéciale Mont Everest

9 h 45 NonXavier Slypen

086/32.10.02 – 0472/72.83.04Rando de Noël – +/- 17 km

Prévoir libations et ripailles – Possibilité de faire du feu

10 h 00 Oui NonJean-Paul Lacroix

04/336.28.81 – 0498/56.64.65Carte d’identité – Carte de membre

+ 5,00 € pour non membres du serac

9 h 30 Oui175,00 €

(pension complèteet encadrement)

Pol [email protected] – 0476/24.47.92

Logement à l’auberge de jeunesse de BouillonPour tous

Jean-Luc Bouhon – [email protected]/534.08.12 – 0499/39.45.62

A confi rmer

12 h 00 Obligatoire 195,00 €Laurent Toisoul

[email protected] – 0497/41.03.06Stage d’initiation à perfectionnnement.

Hébergement hôtel demi-pension

9 h 45 ObligatoirePhilippe Gamme – [email protected]

081/58.05.74 – 0494/54.47.66A confi rmer

10 h 00 Non Jean-Claude Mareschal – 0477/70.05.16 RV 9 h 45 – Rando +/- 20 km – Nourriture pour la journée

Voir contact Avant 15/12/2013 150,00 € Vincent Babic – [email protected] – 0479/23.58.55 Infos complètes : www.mountainspirit.be

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Date Jour Club Type d’activité Lieu Cat* Rendez-vous

12/01/14 Dimanche CAB B Sortie falaise Paradou SE Sur place

12/01/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6464 Baileux (Chimay) SE A l’église

12/01/14 Dimanche Serac Sortie clubRoche

auxCorneilles

AE Parking

19/01/14 Dimanche CAB B Sortie falaise Durnal SE Sur place

19/01/14 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-22 kmA défi nir AE Sur place

19/01/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Braine-Le-Château SE Parking de la Grand-Place

19/01/14 Dimanche Serac Sortie club Awirs SE Parking

23/01/14 Jeudi CAB B Soirée culturelle Maison Haute Boisfort SE Sur place

25/01au 01/02/14

Samedià samedi

CAB BStage

cascades de glaceRefuge Jervis AE Sur place

26/01/14 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-24 kmA défi nir AE Sur place

26/01/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 4560 Ocquier (Clavier) SE A l’église

26/01/14 Dimanche Serac Initiation et technique Pepinster Parking

26/01/14 Dimanche TCC Randonnée Frameries AE Infos : www.climbcool.be

01/02au 02/02/14

Samedià dimanche

Mountain Spirit Ski de randonnée Les Vosges AE La Bresse

01/02au 05/02/14

Diimanche à mercredi

EV Ski de randonnée Massif Mont-Blanc AE Sur place

02/02/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5340 Faulx-les -Tombes SE A l’église

02/02/14 Dimanche Serac Sortie club Sy Vignobles Parking

06/02au 09/02/14

Jeudi à dimanche

EV Cascade de glace Val de Cogne AE Sur place

09/02/14 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-22 kmA défi nir AE Sur place

09/02/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée A déterminer. Voir sire web SE Voir site Web

09/02/14 Dimanche Serac Sortie club Awirs SE Parking

09/02/14 Dimanche TCC Randonnée Rognée AE Infos : www.climbcool.be

16/02/14 Dimanche CAB B Sortie falaise Landelies SE Sur place

16/02/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5544 Heer-Agimont (Hastière-Lavaux) SE A l’église

16/02/14 Dimanche Serac Sortie club Awirs SE Parking

20/02au 23/02/14

Jeudià dimanche

Mountain Spirit Ski de randonnée Chamonix AE Cordon

23/02/14 Dimanche CAB B Sortie falaise Beez SE Sur place

23/02/14 DimancheCAB B

Nature RandoRando

20-22 kmA défi nir AE Sur place

23/02/14 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée A déterminer. Voir sire web SE Voir site Web

23/02/14 Dimanche Serac Via ferrata Marche-les-Dames AE Parking

23/02/14 Dimanche TCC Randonnée Montignies-Saint-Christohe AE Infos : www.climbcool.be

27/02/14 Jeudi CAB B Soirée culturelle Maison Haute Boisfort SE Sur place

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Heure Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

10 h 00 SouhaitéeEdouard Deramée

[email protected] – 02/377.71.37A confi rmer

9 h 30 Non Jean-Luc Goffi net – 0486/42.88.11 RV 9 h 15 – Rando 25 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected] d’identité – Carte de membre

+ 9,00 € pour non membres du club pour double affi liation

10 h 00 Souhaitée Monique Lombal – [email protected] A confi rmer

9 h 45 ObligatoireJean-Luc Bouhon – [email protected]

02/534.08.12 – 0499/39.45.62A confi rmer

9 h 30 Non Jean-Pierre Bleus – 0477/33.58.93 RV 9 h 15 – Rando 25 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonJean-Paul Lacroix

04/336.28.81 – 0498/56.64.65

20 h 00 Sans 6,00 €Lambert Martin

[email protected] – 02 /672.43.79Randos montagne

Obligatoire 660,00 €Edouard Deramée

[email protected] – 02/377.71.37

9 h 45 ObligatoireAlain Schoboboda – [email protected]

010/41.11.23 – 0495/21.11.26A confi rmer

9 h 30 Non Xavier Slypen – 086/32.10.02 – 0472/72.83.04 RV 9 h 15 – Rando 25 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité – Carte de membre

+ 9,00 € pour non membres du club pour double affi liation

Oui PayantNadine ADAM

[email protected] – 0477/92.06.67Infos complètes : www.climbcool.eu

Voir contact Avant 1/01/2014 150,00 €Vincent Babic

[email protected] – 0479/23.58.55Infos complètes : www.mountainspirit.be

10 h 00 Obligatoire 295,00 €Laurent Toisoul

[email protected] – 0497/410.306Stage d’initiation à perfectionnnement.

Hébergement gîte et refuge demi-pension

10 h 00 Non Roger Souris – 081/57. 07.08 – 0476/50.84.75 RV 9 h 45 – Rando +/- 20 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui OuiAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected]

10 h 00 Obligatoire 245,00 €Laurent Toisoul

[email protected] – 0497/41.03.06Stage d’initiation à perfectionnnement.

Hébergement gîte et refuge demi-pension

9 h 45 ObligatoireJean-Luc Bouhon – [email protected]

02/534.08.12 – 0499/39.45.62A confi rmer

10 h 00 Non Jean-Claude Mareschal – 0477/70.05.16 RV 9 h 45 – Rando +/- 20 km – Nourriture pr la journée

10 h 00 Oui NonAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected] d’identité – Carte de membre

+ 9,00 € pour non membres du club pour double affi liation

9 h 45 Oui Gratuit au M. Nadine ADAM – [email protected] – 0477/92.06.67 Infos complètes : www.climbcool.eu

10 h 00 SouhaitéeJacques Grisel

[email protected] – 02/375.65.56

9 h 30 Non Jean-Luc Goffi net – 0486/42.88.11 RV 9 h 15 – Rando 25,5 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité – Carte de membre

+ 9,00 € pour non membres du club pour double affi liation

Voir contact Avant 15/01/2014 350,00 €Vincent Babic

[email protected] – 0479/23.58.55Infos complètes : www.mountainspirit.be

10 h 00 SouhaitéeEdouard Deramée – edouard.deramee@skynet.

be – 02/377.71.37A confi rmer

9 h 45 ObligatoireAlain Schoboboda – [email protected]

010/41.11.23 – 0495/21.11.26A confi rmer

10 h 00 Non Jean-Claude Mareschal – 0477/70.05.16 RV 9 h 45 – Rando +/- 20 km – Nourriture pour la journée

10 h 00 Oui NonFrancis Vinckenbosch

04/377.47.62 – 0494/17.71.88Carte d’identité – Carte de membre

+ 9,00 € pour non membres du club pour double affi liation

9 h 45 Oui Gratuit au M. Nadine ADAM – [email protected] – 0477/92.06.67 Infos complètes : www.climbcool.eu

20 h 00 Sans 6,00 €Lambert Martin

[email protected] – 02/672.43.79A défi nir

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Page 72: Ardennes & Alpes n°178

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Bruxelles-BrabantCAB

Président : Yves Raymaekers – Tél. : 02/343.54.00 – Av des Sept-Bonniers 252 – 1190 Bruxelles

Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/522.77.79 – [email protected]

La dernière mise à jour du programme des activités du club est toujours consultable sur le site de la section du Brabant

http//www.cabbrabant.com.

Allez voir à « Activités » ou « Notre agenda des activités ». Si vous désirez recevoir par courrier électronique le programme

mensuel des activités et les manifestations du club et de la fédération, assurez-vous que votre adresse mail se trouve bien inscrite

dans votre fi che personnelle du fi chier membre de la fédération. [email protected]

ANNONCES DES CLUBS

JOURNÉE SÉCURITÉ NEIGE EN MONTAGNE LE SAMEDI 14 DÉCEMBRE 2013DANGER ET SECURITE EN HIVER.

Nous vous invitons à approfondir vos connaissances de la montagne en hiver : l’interprétation du risque d’avalanche, l’analyse du manteau neigeux, les bons réfl exes en cas d’accident, la recherche d’une victime d’avalanche, etc… La neige et la température sont des paramètres instables qui s’ajoutent à la complexité des pratiques estivales. Nous tenterons donc d’éclaircir ces quelques points afi n d’améliorer la proportion « plaisir » dans le mélange « dangers – plaisirs ».

De 9 h 00 à 17 h 00 à Bruxelles : journée de théorie, suivie d’une mise en situation, ouverte à tous les membres en ordre de cotisation. Théorie au centre ADEPS de la Forêt de Soignes et mise en pratique dans la forêt. Cette journée est organisée avec l’accord et le soutien de l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement.

PAF : 30,00 € – nombre de participants : 14 personnes maximum.

Inscription : dès réception du versement du montant de 30,00 € au compte courant du club : BE42 0012 2000 3554 – BIC : GEBABEBB du CAB-Bruxelles Brabant – 271, avenue de Fré – 1180 Bruxelles, avec la mention : « Sécurité Neige en Montagne 2013 » + nom et prénom du participant.

Encadrement : Jean de Macar, guide de haute montagne UIAGM.

Contact : Lambert Martin : [email protected] – tél. : 02/672.43.79. Prenez contact avant votre payement pour vérifi er si le stage n’est pas complet.

STAGE « SKI DE RANDO » DU SAMEDI 22 AU SAMEDI 29 MARS 2014Le stage est ouvert à tous les membres du CAB en ordre de cotisation 2014. Il est consacré à l’initiation et au perfectionnement de la technique du ski de randonnée. Il se déroulera à partir du refuge Willy Jervis situé au cœur d’une vallée sauvage et isolée (1 h 30 de marche) dans les Alpes italiennes, au pied du Mont Viso, le Cervin piémontais. Mêmes principes et mêmes conditions que pour le stage de cascade de glace ci-dessus.

PAF : 660,00 € comprenant 6 jours en pension complète, le souper du samedi soir à l’arrivée et le petit-déjeuner du samedi matin au retour. Il comprend aussi l’encadrement et le prêt de matériel : crampons, piolets, skis, raquettes à neige, etc.

Inscription : dès réception du versement d’un acompte de 300,00 € au compte courant du club : BE42 0012 2000 3554 – BIC : GEBABEBB du CAB-Bruxelles Brabant – 271, avenue de Fré – 1180 Bruxelles, avec la mention : « Ski de Rando 2014 » + nom et prénom du participant, le solde étant à payer sur place.

Encadrement : Robi Boulard et Jean de Macar, guides de haute montagne UIAGM.

Contact : Edouard Deramée – [email protected] – tél. : 02/377.71.37

STAGE « CASCADE DE GLACE » DU SAMEDI 25 JANVIER AU SAMEDI 1ER FÉVRIER 2014Le stage « Cascade de glace » se déroulera au refuge Willy Jervis dans les Alpes italiennes au pied du Mont Viso. Il est ouvert à tous les membres du CAB en ordre de cotisation 2014. Il propose l’initiation et le perfectionnement de l’escalade de cascades de glace. L’enseignement, assuré par des guides de haute montagne UIAGM, abordera autant l’aspect « gestuel » que « sécurité » de cette pratique.

PAF : 660,00 € comprenant 6 jours en pension complète, le souper du samedi soir à l’arrivée et le petit-déjeuner du samedi matin au retour. Il comprend l’encadrement, le prêt de matériel pour ceux qui n’en disposent pas et selon les possibilités du refuge : (crampons, piolets, skis, raquettes à neige, etc.)

Inscription : dès réception du versement d’un acompte de 300,00 €, au compte courant du club : BE42 0012 2000 3554 – BIC : GEBABEBB du CAB-Bruxelles Brabant – 271, avenue de Fré – 1180 Bruxelles, avec la mention : « Cascade de glace 2014 » + nom et prénom du participant, le solde étant à payer sur place.

Encadrement : Robi Boulard et Jean de Macar, guides de haute montagne UIAGM. Contact : Edouard Deramée – [email protected] – tél. : 02/377.71.37

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JEUDI 21 NOVEMBRE 2013 : « SOIRÉE SPÉCIALE COURTS MÉTRAGES »Venez vous replonger dans votre passion par la découverte de plusieurs courts métrages sur différentes ambiances et pratiques de notre sport. Frissons garantis.

JEUDI 19 DÉCEMBRE 2013 : « SOIRÉE SPÉCIALE EVEREST »Pour marquer le 60e anniversaire de la conquête du toit du monde, nous vous invitons à une projection spéciale consacrée à cet exploit. Venez nombreux, vous ne serez pas déçus.

HainautCAB

Président : Luc Chevalier – 0486/25.19.39 – rue Entrée Jacques, 16 à 5030 Gembloux

Secrétaire : Olivier Fumière – 0479/73.88.14 – [email protected]

Pour davantage d’informations concernant notre club et pour retrouver toutes nos activités pour les mois à venir, n’hésitez pas

à visiter régulièrement notre site web. Nous y tenons constamment notre programme d’activités à jour, avec les modifi cations les

plus récentes ainsi que les nouvelles activités qui nous ont été communiquées depuis la parution de ce numéro d’Ardennes et

Alpes. http//www.hainaut.club

Le Club Alpin belge du Hainaut est sur FACEBOOK depuis ce mois de mai 2013. En suivant le lien

https ://www.facebook.com/73204770464/, vous pouvez nous retrouver, échanger vos expériences, proposer des activités, …

STAGE D’INITIATION À L’ESCALADE EN FALAISECe stage est organisé par le Club Alpin Belge du Hainaut dans les rochers belges. Il s’adresse aux membres du CAB et aux non membres tentés par l’escalade.

Age minimum : 14 ans. Les débutants sont les bienvenus.

Encadrement par des initiateurs ADEPS et des grimpeurs expérimentés du club, supervisés par Michel Salesse, moniteur ADEPS niveau 2. Un accompagnateur pour 3 stagiaires maximum.

Nombre de participants : 20 maximum.

Renseignements : Joceline Buki – 071/47.28.83 – 0494/82.61.14 – [email protected]

Dates, horaires et butsSamedi 26 avril 2014 : YvoirDimanche 27 avril 2014 : Marche-les-DamesSamedi 10 mai 2014 : DaveDimanche 11 mai 2014 : BeezDe 10 h 00 à 13 h 00 et de 14 h 00 à 17 h00.

Au total, 24 heures d’escalade et d’exercices tels que confection des nœuds, assurage, rappels, remontées au prussik, sauvetage, etc.

Participation aux frais : non encore défi nie.

Dans le prochain A&A, vous trouverez : cours préparatoires à l’escalade en falaise, stage d’initiation et de perfectionnement à la via ferrata, cours préparatoires à la montagne (à confi rmer).

PREMIER TRIMESTRE 2014 :Pour le premier trimestre 2014, bloquez déjà dans vos agendas les jeudis suivants :

23 janvier 2014 – 27 février 2014 – 20 mars 2014.

Les sujets de ces soirées sont en cours de défi nition. Consulter http://www.cabbrabant.com pour obtenir les derniers détails disponibles.

Ecole d’Escalade de Liège ASBL

Rue de Spa, 1 à 4020 Liège – Tél. : 04/341.14.42 – [email protected] – site : www.toprock.be

Responsable journalier : Dethier Fred.

Responsable administratif : Rouserez Annick

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Page 74: Ardennes & Alpes n°178

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LiègeCAB

Président : Pierre Dewit – Quai de Wallonie 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496/44.26.79, [email protected]

Secrétaire : Léon Debacker – Rue Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Tél. : 0495/25.12.78, [email protected]

Renseignements et inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56.32.71 – [email protected]

Pour les activités avec Jody Laoureux (GHM) : +33(0)6.24.42.15.96 – [email protected]

Toutes nos activités sont également en ligne sur notre site web : www.cabliege :org ainsi que sur notre page Facebook !

ATTENTION, IMPORTANT !Pour vous inscrire aux activités 2014 programmées par le CAB Liège ou pour une demande de renseignements sur l’une de celles-ci, pour vous faciliter les choses, un seul et même contact : secrétariat des activités du CAB Liège, Virginie Halleux : [email protected] ou par gsm : 0472/56.32.71. Possibilité de contacter également le secrétariat des activités via notre site web à l’adresse suivante : http://www.cabliege.org/ ?page_id=205.

Chaque activité possède un CODE. Pour une meilleure gestion, lors de votre inscription, d’une demande de renseignements ou lors de votre paiement, veuillez toujours bien indiquer ce code. Merci !

Pour les inscriptions aux activités de Jody Laoureux, guide de haute montagne, veuillez vous adresser DIRECTEMENT AUPRÈS DE LUI : +33(0)6.24.42.15.96 – [email protected]

Deux types d’activités :

Activité encadrée (AE) = activité encadrée par un moniteur breveté (alpinisme, escalade ou randonnée) ou un guide de haute montagne ou un accompagnateur en moyenne montagne.

Activité sans encadrement (SE) = activité organisée par un membre et non encadrée ni par un moniteur breveté, ni par un guide de haute montagne, ni par un accompagnateur en moyenne montagne

SKI DE RANDO : (AE) – CODE : SR01Module sécurité. Révision des bases de la randonnée en peaux-couteaux.

Dates et lieu : du 14 au 17décembre 2013 – du 3 au 5 janvier 2014 – Belledonne – Les 7 Laux

PAF : pour 3 jours : 250,00 € ; pour 4 jours : 325,00 €. Surcoût de 125,00 € si seulement 4 participants.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

FORMATION LECTURE DE CARTE : (AE) – CODE : OR01Les signes conventionnels, le relief, la boussole, l’azimut et la navigation sans visibilité, le point de station et récapitulation.

Dates : les dimanches 5, 12, 19 et 26 janvier 2014.

Lieu : Flémalle, RV à l’église de Chokier à 9 h 45.

PAF : 40,00 € pour les 4 journées comprenant la carte, le porte-carte et la boussole.

Renseignements et inscriptions : auprès de Virginie Halleux : 0472/56.32.71 – [email protected].

Responsable : Debacker Léon, moniteur alpinisme – 0495/25.12.78

CASCADE DE GLACE : (AE) – CODE : CG01Vous avez déjà une petite expérience de la glace ou des grandes voies en escalade. Accès à l’autonomie.

Dates : du 6 au 10 janvier 2014

Lieu : Fournel, Freissinières, etc.

PAF : 600,00 €. Surcoût de 350,00 € si seulement 2 participants.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

SKI DE RANDO : (AE) – CODE : SR02Week-end d’initiation dans les Vosges.

Dates : 11 et 12 janvier 2014.

Niveau physique : bon – très bon.

Lieu : La Bresse.

PAF : 150,00 € pour minimum 4 personnes, maximum 6 personnes.

Responsable : Vincent Babic, moniteur de ski de randonnée : 0479/23.58.55 – [email protected]

SKI DE RANDO (RAID) : (AE) – CODE : SR03Beaufortain-France. Petit raid en autonomie totale dans des refuges non-gardés.

Dates : 10 au 12 janvier 2014.

Lieu : Beaufortin – France. Niveau : autonomie à ski, bonne condition physique.

PAF : 300,00 €.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

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Page 75: Ardennes & Alpes n°178

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CASCADE DE GLACE : (AE) – CODE : CG02Kandersteg – Suisse – Oberland Bernois. Perfectionnement, en petit groupe de 2 personnes max pour le guide.

Dates : du 13 au 17 janvier 2014.

Lieu : Kandersteg.

Niveau : Personne ayant déjà pratiqué l’activité, limité à 2 personnes, condition physique raisonnable.

PAF : 800,00 €.

Inscription et paiement : avant le 15/12/14.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

CASCADE DE GLACE : (AE) – CODE : CG03Val de Cogne – Italie. Accès à l’autonomie.

Dates : du 20 au 24 janvier 2014.

Lieu : Cogne, Italie.

Niveau : tout le monde, limité à 4 personnes max, condition physique raisonnable.

PAF : 850,00 €. Surcoût de 220,00 € si seulement 2 participants.

Inscription et paiement : avant le 01/01/2014.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

CASCADE DE GLACE : (AE) – CODE : CG04Rjukan – Norvège. Du débutant au perfectionnement, en petit groupe de 2 personnes max pour le guide.

Dates : du 26 janvier au 1er février 2014.

Lieu : Rjukan – Norvège.

Niveau : tout le monde, limité à 4 personnes max, condition physique raisonnable.

PAF : 1.450,00 €. Non compris : billet d’avion Bruxelles Oslo, les boissons.

Inscription et paiement : avant le 01/01/14.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

RANDONNÉE NOCTURNE : (SE) – CODE : R01Date : vendredi 31 janvier 2014 (RV rue du Mont Chéra 40 à Seraing à 19 h 30).

Niveau : pour tous.

PAF : 1,00 € pour la soupe au retour.

Responsable : Daniel Gobin – 0475/75.96.58 – [email protected].

ALPINISME – COULOIRS DE NEIGE : (AE) – CODE : A01Initiation à l’ascension de couloirs de neige dans les Vosges.

Dates : 18 et 19 janvier 2014 (RV le 18 au refuge des Trois Fours à 10 h 00).

Lieu : Couloirs du Falimont (Hohneck).

Niveau : débutant.

PAF : 150,00 € en ½ pension.

Inscription : au plus tard le 1er janvier 2014.

Responsable : Pierre Dewit, moniteur alpinisme – 0496/44.26.79 – [email protected].

SKI DE RANDO : (AE) – CODE : SR04Week-end d’initiation dans les Vosges.

Dates : 1er et 2 février 2014 (le rendez-vous s’effectuera au bar « Chez Tétin » le 1er février 2014 entre 9 h 30 et 10 h 00).

Niveau physique : bon – très bon.

Lieu : La Bresse.

PAF : 150,00 € pour min 4 personnes, max 6 personnes.

Responsable : Vincent Babic, moniteur de ski de randonnée : 0479/23.58.55 – [email protected]

CASCADE DE GLACE : (SE) – CODE : CG05Initiation à la cascade de glace.

Dates : du 6 au 9 février 2014 (RV : Cordon).

Lieu : vallée de Chamonix (Cordon).

Niveau technique : débutant.

Niveau physique : bon – très bon.

PAF : 350,00 €, min 2 personnes.

Responsable : Vincent Babic, moniteur de ski de randonnée : 0479/23.58.55 – [email protected]

RAQUETTES À NEIGE : (AE) – CODE : RR01Versants de la belle chaîne de moyenne montagne, vers les fameux Crêts du Haut Jura et, non loin, vers la Dôle, le Mont Sâla (Suisse), le balcon du Léman.

Dates : du 1er au 8 février 2014.

Niveau : moyen (4 à 5 h de marche par jour).

PAF : 420,00 €.

Responsable : Guy Fosseprez, accompagnateur montagne, 0486/78.32.54 – [email protected]

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Page 76: Ardennes & Alpes n°178

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SKI DE RANDO : (AE) – CODE : SR07Enseignement des techniques de ski de randonnée.

Dates : du 24 au 28 février 2014.

Lieu : Arêche-en-Beaufort.

Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste.

PAF : 280,00 €. Surcoût de 140,00 € si seulement 4 participants.

Inscription et paiement : avant le 01/02/12.

Responsable : Jody Laoureux, guide de haute montagne.

PERFECTIONNEMENT POUR PREMIER DE CORDÉE : (AE) – CODE : E01Préparation à la formation de moniteur d’escalade niveau 1.

Dates : 16/03, 23/03, 30/03, 06/04, 27/04, 04/05, 11/05, 18/05, 01/06, 15/06.

Lieux : différents massifs d’escalade belges.

Niveau requis : 5 en salle d’escalade.

PAF : 300,00 € pour la formation complète (possibilité de suivre à la journée : 30,00 €/jour).

Inscriptions : maximum 10 personnes.

Responsable : Freddy Gonda, moniteur escalade, 0495/26.31.09 – [email protected].

ALPINISME : (AE) – CODE : A02Initiation à l’ascension d’arête rocheuse alpine en confi guration hivernale.

Dates : 15 et 16 février 2014 (RV le 15 au parking au pied du Hohneck à 12 h 00).

Lieu : couloirs du Falimont + arête des Spitzkoepfe (Hohneck).

Niveau : débutant.

PAF : 110,00€.

Inscription : au plus tard le 1er février 2014.

Responsable : Pierre Dewit, moniteur alpinisme – 0496/44.26.79 – [email protected].

SKI DE RANDO : (AE) – CODE : SR06Initiation au Ski de Rando.

Dates : 20 au 23 février 2014 (RV à Cordon).

Lieu : vallée de Chamonix (Cordon).

Niveau technique : moyen/bon.

Niveau physique : bon/très bon.

PAF : 350,00 €, min. : 2 personnes – max. : 3 personnes.

Responsable : Vincent Babic, moniteur de ski de randonnée : 0479/23.58.55 – [email protected]

SKI DE RANDO : (SE) – CODE : SR05Exercices d’utilisation du matériel de sécurité (ARVA, pelle et sonde), peautage et dépeautage, conversions (aval, amont), randonnées de facile à peu diffi cile.

Dates : 2 possibilités hors vacances scolaires (l’une n’empêchant pas l’autre, en cas de succès) du jeudi 6 février (soir) au dimanche 9 février (soir), du mardi 11 février (soir) au vendredi 14 février (soir) + 1 possibilité en vacances scolaires du 1er mars au samedi 8 mars.

Lieu : Praz–sur-Arly.

Niveau : débutants (initiés et non-initiés), bonne condition physique.

PAF : pour les séjours de 3 jours hors vacances scolaires : 300,00 € ; pour le séjour de 6 jours en période de vacances scolaires 800,00 €. Un forfait de 50,00 € pour les séjours 3 jours et de 80,00 € pour les séjours 6 jours sont à prévoir pour la location du matériel. L’activité à lieu à partir d’un minimum de 3 participants.

Réservation : avant le 15 décembre 2013.

Responsable : Pierre Calcus – 0486/25.12.93 – [email protected].

Bonjour à tous,

Nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin en accueillant chaque vendredi (de 20 h 00 à 22 h 00) et chaque dimanche (de 14 h 00 à 18 h 00) nos jeunes et quelques moins jeunes grimpeurs dans une ambiance familiale. Nous avons toutefois étoffé notre offre depuis novembre en proposant un cours dirigé par un moniteur breveté chaque vendredi

de 18 h 30 à 20 h 00. Pour toutes infos sur notre (petit) club, n’hésitez pas à consulter notre site Internet : www.zoneevasion.be.

Contact : Zone Evasion ASBL – chaussée de la Gare 1a – 5080 Rhisnes – 0498/42.53.66 – [email protected]

Zone Evasion

Président : José Feron (SPIROUX) – [email protected]

Secrétaire : Gaétan Huppertz – [email protected]

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Namur

Luxembourg

Namur – LuxembourgCAB

Président : Jean-François Delvigne – Rue des Viaux 27 – 5100 Jambes – [email protected]

Secrétaire : Agnès Renard – Bois de Wellenne, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31.08.89 – [email protected]

Le Club Alpin Belge Namur-Luxembourg est issu de la Section Namur-Luxembourg du Club Alpin Belge créée en 1936.

Il en a gardé le caractère foncièrement bénévole.

Nos activités prennent la forme de rencontres où prime la camaraderie et où les plus expérimentés, dont des moniteurs brevetés,

transmettent leur passion et leur expérience. Nous nous retrouvons le dimanche pour des sorties d’escalade sur les rochers

belges et/ou pour des randonnées pour lesquelles nos deux provinces regorgent d’infi nies possibilités. Des ateliers techniques

permettent également de rafraîchir les connaissances, notamment en termes de sécurité. Les périodes de vacances et les

week-ends prolongés sont aussi l’occasion de s’évader hors de nos frontières : escalade, randonnée, ski de randonnée, et même

des expéditions, etc. Chaque année, nous organisons un séjour dans les Calanques, un rassemblement d’alpinistes en Oisans

et un stage d’escalade au 15 août. Site Web : namur.clubalpin.be – Revue : Horizon Vertical.

Groupe Neige et Montagne (Club Namur-Luxembourg)

Nous sommes des passionnés de ski de rando et proposons des sorties pendant toute la saison.

Ce sont des sorties NON encadrées, de diffi cultés variées. Le programme de la saison est en cours d’élaboration.

Il est disponible sur http//namur.clubalpin.be/neigemontagne/ à partir de novembre.

1. CASCADE DE GLACE 1 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (4 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en cascade de glace. Ascensions en premier et second de cordée de cascades d’une ou plusieurs longueurs dans un niveau adapté. Accès à l’autonomie. Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du jeudi 09/01/14 (matin) au dimanche 12/01/14 (soir).

Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Le Vallon du Diable, etc.

PAF : 385,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, casque, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 20 décembre 2013.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

2. CASCADE DE GLACE 2 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (5 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en cascade de glace. Ascensions en premier et second de cordée de cascades d’une ou plusieurs longueurs dans un niveau adapté. Accès à l’autonomie. Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du lundi 20/01/14 (matin) au vendredi 24/01/14 (soir).

Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Le Vallon du Diable, etc.

PAF : 490,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, casque, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 20 décembre 2013.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

3. SKI HORS-PISTE 1 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (5 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors-piste. Itinéraires de tous niveaux (dénivelée de plus de 2000 mètres). Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du lundi 17/02/14 (matin) au vendredi 21/02/14 (soir).

Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux Alpes.

PAF : 490,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 15 janvier 2014.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

4. SKI HORS-PISTE 2 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (4 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors-piste. Itinéraires de tous niveaux (dénivelée de plus de 2000 mètres). Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du jeudi 06/03/14 (matin) au dimanche 09/03/14 (soir).

Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux Alpes.

PAF : 385,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 15 janvier 2014.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

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CRA (Centre Routier Alpin)

Président : Guy Carbonnelle – Chaussée d’Alsemberg, 9/5 – 1060 Bruxelles

Secrétaire : Claire Neuray – Tél. : 02/241.24.37 (soir) – Rue Vandermeersch, 27 – 1030 Bruxelles

Courriel : [email protected] – Site internet : http//www.centreroutieralpin.be

Le Centre Routier Alpin (CRA) a été créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

Notre collaboration avec le Club Alpin Belge et plus particulièrement avec le Club du Brabant ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010.

Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise.

Le CRA, par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.

5. SKI DE RANDO 1 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (5 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée. Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du lundi 17/03/14 (matin) au vendredi 21/03/14 (soir).

Lieu : Oisans, Ecrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans).

PAF : 490,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 15 janvier 2014.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

6. SKI DE RANDO 2 : LA GRAVE – L’ALPE D’HUEZ (4 JOURS)Initiation, découverte, perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée. Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes max.

Dates : du jeudi 10/04/14 (matin) au dimanche 13/04/14 (soir).

Lieu : Oisans, Ecrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans).

PAF : 385,00 € comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne UIAGM et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde).

Inscription et paiement : avant le 15 janvier 2014.

Plus d’infos et responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33 (0)6 23 76 22 27 – [email protected]

Voici l’agenda des sorties organisées par le CRA pour cette saison 2013/2014.

Pour rappel, les activités sont réservées aux membres du CRA et du CAB en ordre de cotisation.

Les sorties falaises / salle sont organisées tous les 3e dimanche du mois :

Dimanche 17 novembre 2013 : sortie via ferrata à Marches-les-dames et aux Grands Malades organisée par Guy. Inscriptions aux cours ou chez Guy directement : 02/256.06.85 – [email protected]

Dimanche 15 décembre 2013 : sortie salle organisée par Virginie. Inscriptions aux cours ou chez Virginie directement : 0477/44.38.12

Dimanche 19 janvier 2014 : sortie salle à la recherche d’un organisateur motivé. Inscriptions aux cours ou par mail à l’adresse du C.R.A.

Dimanche 16 février 2014 : sortie salle organisée par Théo. Inscriptions aux cours ou par mail à l’adresse de Théo directement : [email protected]

Dimanche 16 mars 2014 : sortie slackline au Bois de la Cambre organisée par Nico S et Théo. Inscriptions aux cours ou chez Nico directement : 0473/44.04.17

Dimanche 18 mai 2014 : sortie falaise à la recherche d’un organisateur motivé. Inscriptions aux cours ou par mail à l’adresse du C.R.A.

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Entre Ciel et Terre

Siège social : Place des Sports, 1 – 1348 Louvain-la-Neuve

Courriel : [email protected] – Site : www.entrecieletterre.be

L’asbl Entre Ciel et Terre a rejoint notre fédération. Le CAB lui souhaite la bienvenue.

Les camps : (les détails suivront dans de prochains agendas d’activités)

Camp de Pâques : camp d’escalade en falaise dans les Calanques de Marseille, du 6 avril au 13 avril 2014 ou du 13 au 19 avril 2014 (un sondage sera prochainement réalisé pour déterminer les dates exactes), organisé par Antoine. Inscriptions aux cours ou chez Antoine directement : 0496/27.83.30.

Attention : ce camp est réservé aux personnes autonomes en falaises : premiers de cordées et certains seconds de cordée.

Week-end de mai : camp école d’escalade en falaise à Mont-Godinne, dans la région namuroise, du 2 au 4 mai 2014, à la recherche d’un organisateur motivé. Inscriptions aux cours ou par mail à l’adresse du C.R.A.

Caroux 2014 : camp école d’escalade en falaise au Caroux en France, du 1er juillet au 13 juillet 2014. Inscriptions aux cours.

SERACS

Seraing Escalade Randonnée Alpinisme Club asbl

Président : André Lamberty – Tél. : 0498/50.11.77 – [email protected]

Secrétaire : Francis Vinckenbosch – Tél. : 04/377.47.62 ou au 0494/17.71.88 (après 18 h).

Nouveau siège social : rue des Liserons, 85 – 4100 Seraing – [email protected]

Le 1er janvier 2012, le SERAC a entamé sa 5e année d’existence. De nombreuses activités seront organisées

en plus de celles prévues dans « les activités des clubs ». Vous découvrirez ces suppléments sur le site du club www.leserac.be

Pour plus de détails sur toutes les activités de votre club, contacter Francis au 04/377.47.62 ou au 0494/17.71.88 (après 18 h 00).

Courriel : [email protected] – site : http//www.leserac.be

ALPINISME

Cascades de glace à Lilaz du 3 au 7 mars 2014(si la glace est au rendez-vous)

VAL VENY 2014 : camp sportif pour les jeunes de 12 à … ans du 9 au 18 juillet 2014 et activités club du 7 au 27 juillet 2014.

ESCALADE

Camp sportif : passeport 1er & 2e de cordée. Quatre jours du 7 au 10 avril 2014 pour les jeunes de 11 à 18 ans.

Déplacement dans le Sud de la France à Orpierre du 14 au 19 avril 2014. Activité libre club.

Randonnée entre ciel et terre (journée portes ouvertes) le dimanche 4 mai 2014.

RANDONNÉES

Le SERAC, partenaire de VERTIGO, et Chantal SCOHY la spécialiste des « randos » vous proposent :

Un dimanche par mois, une journée de randonnée est organisée en Belgique. Deux parcours de distances différentes (10 km, allure modérée et 20 km, parcours sportif) sont proposés. Toutes les activités sont encadrées. Contacter Chantal au 02/762.33.11 ou sur le site : http://www.vertigoclub

Escal’pades

Président : Serge Raucq – Rue François Boudart, 36 – 6700 Arlon –

[email protected]

Secrétaire : Sandrine Piedboeuf – [email protected]

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Évolution Verticale

Président : Laurent Toisoul – 0497/41.03.06 – [email protected]

Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476/99.25.64 – [email protected]

Pour plus d’infos sur notre club et ses activités, surfez sur notre site internet www.evolutionverticale.be

Au programme : alpinisme, falaise, canyoning, via ferrata, randonnée, rando raquettes, cascade de glace, ski de rando

CASCADE DE GLACE – STAGE CLUB – INITIATION – CASC103/01 AU 05/01/14 – DAVOS

Stage d’initiation destiné à se familiariser avec cette discipline alpine et son milieu insolite qu’est la glace. Sur un long week-end, les participants auront l’occasion d’aborder les notions de base de la progression, de l’assurage et de l’installation de relais en glace.

PAF : 195,00 € (hors frais de transport) pour adultes comprenant l’encadrement par un moniteur alpi, le matériel collectif et la demi-pension.

SKI DE RANDO – STAGE CLUB – INITIATION /PERFECTIONNEMENT – SKI1401/02 AU 05/02/14 – MASSIF DU MONT-BLANC

Stage d’initiation à 1er perfectionnement adressé aux skieurs confi rmés ayant de préférence déjà suivi un stage d’initiation. Au programme, révision des techniques de progression et de sécurité le premier jour, courses en étoiles ensuite.

PAF : 295,00 € (hors frais de transport) pour adultes comprenant l’encadrement par un moniteur alpi, le matériel technique et la pension complète.

CASCADE DE GLACE – STAGE CLUB – PERFECTIONNEMENT – CASC206/02 AU 09/02/14 – VAL DE COGNE

Stage de perfectionnement adressé aux grimpeurs confi rmés ayant déjà suivi au moins un stage d’initiation. Au programme, révision des techniques de progression et de sécurité le premier jour, escalade en tête sur plusieurs longueurs ensuite dans des cascades de plus de 200 mètres.

PAF : 245,00 € (hors frais de transport) pour adultes comprenant l’encadrement par un moniteur alpi, le matériel collectif et la demi-pension.

RANDO RAQUETTE – SORTIE CLUB – INITIATION/PERFECTIONNEMENT – RAQ1427/03 AU 30/03/14 – LIEU À DÉFINIR

Parcours en étoile à la recherche de neige vierge en hors-piste. Diffi cultés adaptées au niveau du groupe ; néanmoins, une bonne condition physique est exigée.

PAF : gratuit (hors frais de transport et d’hébergement) comprenant l’encadrement par un moniteur rando et le matériel technique.

ESCALADE EN FALAISE – STAGES FÉDÉRAUX – INITIATION/PERFECTIONNEMENT AUTONOMIE

Ces stages sont répartis en différents groupes d’une dizaine de participants en fonction de l’âge et du niveau requis. L’objectif des stages FAL01 à FAL03, respectivement pour enfants de 9 à 12 ans, jeunes de 13 à 24 ans et adultes, est de rendre autonome en falaise équipée chaque participant à moyen ou long terme, en fonction de son expérience acquise auparavant et de son évolution personnelle.

Le stage FAL04 pour les titulaires du brevet D ou équivalent vise quant à lui une autonomie encore plus large en falaise non équipée ou en montagne et offre ainsi à ceux qui le désirent les compétences nécessaires pour poursuivre leur formation en tant que moniteur d’escalade. Cette formation de stages fédéraux pourra donc s’étaler sur plusieurs années durant lesquelles

chaque participant recevra un Carnet Individuel de Progression attestant des compétences acquises.

Dates LieuxJ1 Dimanche 16 mars Beez

J2 Dimanche 30 mars Durnal

J3 Dimanche 13 avril Hotton

J4 Dimanche 27 avril Grands-Malades

J5 Dimanche 11 mai Yvoir (Paradou)

J6 Dimanche 25 mai Freÿr

J7 Samedi 21 juinWeekend à Freÿr

J8 Dimanche 22 juin

PAF : 295,00 € (hors frais de transport) : 8 journées en falaise dont un week-end en pension complète.

CANYONING – STAGE FÉDÉRAL – PERFECTIONNEMENT, AUTONOMIE – CAN0129/05 AU 01/06/14 – TESSIN/LOMBARDIE

PAF : 295,00 € (hors frais de transport) pour adultes comprenant l’encadrement par un moniteur canyon, le matériel technique et la pension complète

Plus d’infos sur les autres activités du club dans le calendrier de la revue, sur notre site internet www.evolutionverticale.be ou par email [email protected]

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Mountain Spirit

Président : OLBRECHTS Dominique – [email protected] – Tél. : 0477/.49.54.05

Secrétaire : GILLET Pol – [email protected] – Tél. : 0476/24.47.92 – http//mountainspirit.be

Pour s’inscrire à nos activités, envoyer un email à [email protected]

SKI DE RANDONNÉE1. INITIATION AU SKI DE RANDONNÉE DANS LES VOSGES (LA BRESSE)

Dates : 11 & 12/01/2014 et 1 & 2/02/2014. PAF : 150,00 € (4 à 6 personnes) comprenant le prêt du matériel technique. Inscription et paiement : avant le 15/12/2013 et 1/01/2014.

2. INITIATION AU SKI DE RANDONNÉE DANS LA VALLÉE DE CHAMONIX (CORDON)

Dates : du 20 au 23/02/2014. PAF : 350,00 € (2 à 3 personnes) comprenant le prêt du matériel technique. Inscription et paiement : avant le 15/01/2014.

3. STAGE DE SKI DE RANDONNÉE – BEAUFORT – QUEIGE

Dates : du 9 au 12/03/2014. PAF : 450,00 € (6 personnes minimum) comprenant le prêt du matériel technique. Inscription et paiement : avant le 15/02/2014.

RANDONNÉE – VERTI-RANDO – TREKKING1. RANDONNÉE DANS LA RÉGION DE BOUILLON

Dates : du 26 au 29/12/2013. PAF : 175,00 € en pension complète et encadrement. Inscription et paiement : pour le 1/12/2013.

2. RANDONNÉE RAQUETTE À NEIGE DANS LES ARAVIS

Dates : du samedi 01/03 au samedi 08/03/2014. PAF : sera déterminée en fonction du gîte retenu. Régime pension complète. Inscription : avant le 15/01/2014.

3. EXCURSION NATURALISTE DANS LA VALLÉE DU BURNOT

Date : le dimanche 27/04/2014 de 9 h 00 à 17 h 00. PAF : 7,00 €. Inscription : avant le 20/04/2014

4. INITIATION À LA CARTOGRAPHIE ET À L’ORIENTATION

Dates : le samedi 26 et le dimanche 27/04/2014 de 9 h 30 à 16 h 00. PAF : 40,00 €. Inscription et paiement : pour le 1/04/2014.

5. TREKKING & SOMMETS DE LA CORDILLÈRE BLANCHE AU PÉROU (3 semaines)

Dates : du 3 au 23/08/2014 (à confi rmer). Possibilité de combiner avec le séjour « Trekking, volcans et sites archéologiques Incas du Sud Pérou ». PAF : environ 1.850,00 € comprenant les services des agences locales, les logements et repas, les déplacements sur place et l’encadrement. Inscription : clôture des inscriptions le 30/01/2014 (12 places).

6. TREKKING, VOLCANS & SITES ARCHÉOLOGIQUES INCAS DU SUD PÉROU (3 semaines)

Dates : du 24/08 au 14/09/2014 (à confi rmer). Possibilité de combiner avec le séjour « Trekking et sommets de la Cordillère Blanche au Pérou ». PAF : environ 1.850,00 € comprenant les services des agences locales, les logements et repas, les déplacements sur place et l’encadrement. Inscription : clôture des inscriptions le 15/01/2014 (12 places).

7. VERTI-RANDONNÉE/CATAMARAN AUX CALANQUES (4 jours/4 nuits)

Dates : du samedi 04/10 (midi) au mercredi 08/10/2014 (matin). PAF : 495,00 € (395,00 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement rapproché, le logement en catamaran (4 nuits) et les déplacements en mer (location, skipper, essence, assurance, …). Inscription et paiement : avant le 1/06/2014 (8 places).

8. TREKKING SUR L’ÎLE DE LA RÉUNION (2 semaines)

Dates : du 08/11 au 22/11/2014 (à confi rmer). Possibilité de prolonger le séjour avec d’autres activités (randonnée, canyon, escalade, …) PAF : environ 1.350,00 € comprenant le logement en ½ pension, les déplacements et ravitaillements sur place et l’encadrement. Non compris : billets d’avion (prévoir environ 850,00 € – possibilité de réservation centralisée), assurances et équipements personnels, pique-nique et boissons, extras, pourboires, … Inscription : clôture des inscriptions le 30/01/2014 (12 places).

Date : le dimanche 1/12/2013 de 9 h 30 à 16 h 00. PAF : 12,00 € pour le cours et le prêt du matériel technique. Inscription et paiement : avant le 20/11/2013.

UTILISATION DE L’ARVA (APPAREIL DE RECHERCHE DE VICTIMES D’AVALANCHE)

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REA-J

REAj – Randonnée Escalade et Alpinisme pour les jeunes –

Organisation jeunesse du Club Alpin Belge®

www.reaj.org – [email protected] – 0477/95.52.27

Le REAj sera encore présent en 2014. Pour voir nos activités et de nouveaux contenus vidéo, visitez la page web du REAj ! www.REAj.org À bientôt sur le web !

ESCALADE1. INITIATION À L’ESCALADE SUR COINCEURS (3 jours)

Dates : les dimanches 22/03, 05/04 et 26/04/2014 de 10 à 17 h 00. PAF : 145,00 € (étudiant) ou 175,00 € (adulte) pour l’encadrement. Inscription et paiement : avant le 1/03/2014.

2. INITIATION À L’ESCALADE EN TÊTE EN FALAISE ÉQUIPÉE (3 jours)Dates : les samedis 27/04, 11/05 et 17/05/2014 de 10 à 17 h 00. PAF : 145,00 € (étudiant) ou 175,00 € (adulte) pour l’encadrement. Inscription et paiement : avant le 1/04/2014 (informations en haut de page).

3. ESCALADE DANS LES GORGES DU TARN ET DE LA JONTE (6 jours/7 nuits)Dates : du dimanche 13/04 (soir) au dimanche 20/04/2014 (matin). PAF : 495,00 € (395,00 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit-déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du soir sont gérés librement par les participants. Inscription et paiement : avant le 1/03/2014 (8 places).

4. AUTONOMIE SUR COINCEURS EN « TERRAIN D’AVENTURE » (4 jours/4 nuits)Dates : du mercredi 30/04 (soir) au dimanche 04/05/2014 (après-midi) – 4 jours/4 nuits (week-end de l’Ascension). PAF : 195,00 € (étudiant) ou 225,00 € (adulte) pour l’encadrement. Le logement, l’intendance et les déplacements ne sont pas pris en charge et sont gérés librement par les participants. Possibilité de réservation centralisée pour le groupe. Inscription et paiement : avant le 01/04/2014.

5. ESCALADE EN « GRANDES PAROIS » DANS LES GORGES DU VERDON (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 24/05 (soir) au samedi 31/05/2014 (matin). PAF : 495,00 € (395,00 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit-déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du soir sont gérés librement par les participants. Inscription et paiement : avant le 1/04/2014 (8 places).

6. AUTONOMIE EN GRANDES VOIES DANS LES CERCES & LE BRIANÇONNAIS (6 jours/7 nuits)Dates : du dimanche 06/07 (soir) au dimanche 13/07/2014 (matin). PAF : 495,00 € (395,00 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit-déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du soir sont gérés librement par les participants. Inscription et paiement : avant le 1/05/2014 (8 places).

7. ESCALADE ET CATAMARAN AUX CALANQUES (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 27/09 (soir) au samedi 4/10/2014 (matin). PAF : 850,00 € (750,00 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement rapproché, le logement en catamaran (4 nuits) et en gîte (3 nuits), la demi-pension, les déplacements en catamaran (location, skipper, essence, assurance, …) Inscription et paiement : avant le 1/06/2014 (8 places).

8. ESCALADE DANS LE MASSIF CATALAN DE MONTSERRAT (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 25/10 (soir) au samedi 01/11/2014 (matin). Lieu : Massif de Montserrat (à proximité de Barcelone – Espagne). PAF : 495,00 € (395,00 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit-déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du soir sont gérés librement par les participants. Inscription et paiement : avant le 1/09/2014 (8 places).

Stone Climbing Factory

Président : Christophe Depotter, rue des Acacias 21 – 1950 Kraainem – [email protected] – 0475/57.76.72

Secrétaire : Depotter Vinciane, rue J-P Verbeyst 22 – 1090 Jette – [email protected] – 0472/41.81.11

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Team climbCool

Président : Filippo Dal Maso – Tél. : 071/47.44.90 – Rue Bonne-Alliance, 10 – 6032 Mont-sur-Marchienne

Secrétaire : Jean-Louis Pauwels – Tél. : 071/43.50.48 – Rue Marbais, 6 – 6001 Marcinelle – [email protected]

ClimbCool est un team d’escalade et de rando de Charleroi.Encadré par des entraîneurs du plus haut niveau, ClimbCool propose à ses membres de nombreuses activités :Escalade : – entraînements 5 fois semaine ; – suivi personnalisé et planifi cation de l’entraînement ; – sorties et stages en falaises (en Belgique et à l’étranger) ; – participation, encadrement et coaching lors des compétitions ; – activités festives (son Festival du Film ClimbCool,

barbecue, etc.) ; – activités découvertes (montagne, vie ferrate, etc.)

Randonnée : – la possibilité de randonner douze mois par année ; – les conseils d’un responsable de sortie qui planifi e les parcours,

coordonne le transport et regroupe les participants ; – nos randonnées sont habituellement d’une journée ou deux

et parfois même davantage, à l’occasion de longs congés ou autres ;

– une ou deux randonnées par mois, le dimanche ; – randonnées de niveaux pour tous + sportives ; – deux week-ends (randonnée 2 à 3 jours) à l’étranger

Ecole d’Escalade d’Auderghem ASBL

Chaussée de Watermael, 136 à 1160 Auderghem – Tél. : 02/675.17.60 – [email protected] – site : www.newrockescalade.be

Présidente : Rouserez Annick

La nouvelle édition du mémento UIAA sur les techniques de base en randonnée, escalade, via ferrata et alpinisme est enfi n disponible ! La première édition s’est écoulée très rapidement et nous espérons que vous ferez honneur à ce nouvel ouvrage, tout aussi captivant et techniquement didactique.

Nous invitons les clubs de la fédération à se le procurer (prix fi xé à 10 €/pièce).

Ce memento est disponible à la boutique du CAB via le bon de commande qui se trouve en fi n d’Ardennes & Alpes (page Boutique du CAB) ou en venant l’acheter dans les bureaux de la fédération (avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur) aux heures d’ouverture des bureaux : les lundis, mercredis et vendredis, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30. Paiement en cash, pas de paiements électroniques.

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Montagne été de l’UIAA est arrivé !Le mémentoINFOS

Patrick Kelders

Vous avez des idées sur le futur du CAB. Vous voulez participer à son développement.

Rejoignez l’équipe d’administrateurs bénévoles en posant votre candidature.

Celle-ci doit être présentée par un cercle membre effectif ou par 30 personnes physiques affi liées au CAB, par une lettre au Président du conseil

d’administration envoyée par recommandé ou remise au Président ou au CAB contre accusé de réception au plus tard le 31 décembre 2013.

Pour que votre candidature soit valable, vous devez être affi lié au CAB depuis deux ans au moins, sauf si vous postulez pour le poste de trésorier ou celui de secrétaire.

V d idé l f d CAB V l d’ d i i i é dé i

Devenez membres du conseil d’administration du CABAppel aux candidatures

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Affi liation – Cotisations, les nouveautés et les tarifs

Chacun de nos clubs, pour l’ensemble de ses membres, peut dorénavant choisir entre l’affi liation par année civile, du 1er janvier au 31 décembre, ou l’affi liation par année scolaire, du 1er septembre au 31 août.

Enfi n, malgré l’augmentation des coûts dans divers domaines, nous avons encore fait l’effort de conserver inchangés les montants de nos cotisations.

Clubs affi liés par année civile : du 1/01 au 31/12CAB Bruxelles-BrabantCAB HainautCAB LiègeCAB Namur-LuxembourgEntre Ciel et TerreESCAL’PADESMountain SpiritREAjSERACTeam ClimbCool

Clubs affi liés par années scolaire : du 1/09 au 31/08Centre Routier AlpinEcole d’Escalade d’AuderghemEcole d’Escalade de LiègeÉvolution VerticaleStone Climbing FactoryZone Evasion

TARIF 2013-2014Outre d’éventuels compléments demandés par certains clubs :

Tarif normal

Membres « Club Alpin » – L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice climbing, via ferrata, canyoning, spéléologie, …)

Premier membre du ménage Membres suivants du ménage

Adulte né au plus tard le 31/12/1989 82 € 74 €

Adulte né entre le 01/01/1990 et le 31/12/1995 72 € 64 €

Junior né à partir du 01/01/1996 51 € 43 €

Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affi lient ou restent affi liés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières

29 €

Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artifi cielles d’escalade (salles d’escalade) :

– Bel-Indoor : 32 €

– Bel-Indoor junior (né à partir du 01/01/1996) : 15 €

Réduction cotisation 2013 : Uniquement pour les nouveaux membres qui s’affi lient à un club avec cotisation par année civile, dans la catégorie « Club Alpin » : tarif réduit de 50 % à partir du 1er septembre pour une affi liation jusqu’au 31 décembre 2013.

Premier membre du ménage Membres suivants du ménage

Adulte né au plus tard le 31/12/1989 41 € 37 €

Adulte né entre le 01/01/1990 et le 31/12/1995 36 € 32 €

Junior né à partir du 01/01/1996 25,50 € 21,50 €

COTISATIONS

ves

Questionnez

votre mutuelle.

Certaines interviennent

dans le montant

des cotisations.

Envoyez le formulaire/

mutuelle à votre club

et pas à la fédération en

joignant une enveloppe

adressée et timbrée.

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Certifi cat médical 1

à envoyer à la fédération : av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur

CLUB ALPIN BELGE®

Fédération sportive reconnue par la Communauté française de BelgiqueAv. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23.43.20 – Fax : 081/22.30.63

Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C.P. : . . . . . . . . . .Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 : F / M Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge®

(randonnée, escalade, alpinisme, canyoning).

Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certifi cat qui servira également à mettre notre fi chier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre.2 Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fi chier comme Dominique, Camille, …)

Signature et cachet

COMMENT S’AFFILIER ?Pour vous affi lier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment

Il vous suffi t de :– payer la cotisation ;– si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ;– et envoyer un certifi cat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin »,

pour toute nouvelle affi liation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales.

Pour vous inscrire à un des clubs dont les références sont reprises ci-dessous :

CAB Bruxelles-Brabant ASBLIBAN : BE71 0014 9532 9869BIC [email protected]/522 77 79

CAB Liège ASBLIBAN BE10 0003 2279 7004BIC [email protected] rue Houlbouse, 3 4400 Flémalle

CAB Hainaut ASBLIBAN BE98 0682 4608 5993BIC [email protected] Entrée Jacques, 16 5030 Gembloux

CAB Namur-Luxembourg ASBLIBAN BE06 0882 3788 5522BIC [email protected] de Wellenne, 125100 Jambes

Serac ASBLIBAN BE33 0882 4107 9246 BIC [email protected] des Liserons, 854100 Seraing

Climb.be ASBLIBAN BE10 0014 2940 2104BIC [email protected] E.Havaux, 181040 Bruxelles

REAj ASBLIBAN BE48 3634 7272 8227BIC [email protected] Morimont, 25 1300 Limal

Team ClimbCool ASBLIBAN BE97 0682 4511 1549BIC GKCBEBB [email protected] rue Marbais, 6 6001 Marcinelle

ESCAL’PADES ASBLIBAN BE59 0688 9411 6826 BIC : GKCCBEBB [email protected] avenue de Mersch, 20 6700 Arlon

Mountain Spirit ASBLIBAN : BE88 0016 6936 4441BIC : [email protected] St-Mort 147 M5351 Haillot

Pour vous inscrire à l’un de nos autres clubs, prenez directement contact avec lui :

Centre Routier Alpin – Claire Neuray – [email protected] – rue Vandermeersch 27 – 1030 Bruxelles

Ecole d’Escalade d’Auderghem – Annick Rouserez – [email protected] – chaussée de Watermael 136 – 1160 Auderghem

Ecole d’Escalade de Liège – Annick Rouserez – [email protected] – rue de Spa 1 – 4020 Liège

Entre Ciel et Terre – [email protected]

Évolution Verticale – Patrick Gillotay – [email protected] – www.evolutionverticale.be

Stone Climbing Factory – Christophe Depotter – [email protected] – rue J.-P. Verbeyst 22 – 1090 Jette

Zone Evasion – 0498/42.53.66 – Chaussée de la gare, 1a – 5080 Rhisnes

Carte

Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certifi cat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres.

Accueil fédération

Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30.Avenue Albert Ier, 129 à 5000 NamurTél. : 081/23.43.20 – fax : 081/22.30.63 – [email protected]

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Boutique du CAB

Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : ..................................................................................................Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : .........................................................................Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : ..........................................................................

............ x : Topo Awirs : temporairement épuisé ................................................................................................................

............ x : Topo Grimper à Beez : 6 € ................................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo-guide des rochers de Corphalie : 8 € ..................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Durnal : 7,5 € .............................................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Freÿr : Nouvelle édition à paraître ............................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Topo Hotton : 9 € ................................................................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse : 8 € ................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Mozet : 16 € ................................................................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Topo Yvoir – Paradou : 9 € .................................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Marche-les-Dames : 18 € .......................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition : 10 € ............................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. Soit : .................... €

............ x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... Soit : .................... €

............ x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... Soit : .................... €

Frais de port : ................... €

Total : ................... €

1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié). Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http//www.chloegraftiaux.com/ ?p=381

Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 €No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBBCommunication du paiement : nom, prénom + « topos »La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

Bon de Commande

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