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Prévenir les désordres, améliorer la qualité de la construction PÔLE OBSERVATION OBSERVATOIRE de la Qualité de la Construction Édition 2017

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Prévenir les désordres,améliorer la qualitéde la construction

PÔLE

OBSERVATION

OBSERVATOIREde la Qualitéde la Construction

Édition 2017

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

2 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

CADRE DE COLLABORATION

Les productions 2017 existent grâce aux données signalées à l’AQC par les experts construction

avec le soutien de la CFEC, de la FFA et du SNEIC.

Remerciements particuliers à Fabrice Bertin, Jean-Louis d’Esparbès, Christian Garcia, Thierry Mignot et François Reix.

L’exploitation et l’analyse des données ont été réalisées par l’AQC.Les données sur l’activité de la construction sont issues du GIE rése au des CERC.

Les données sur l’Assurance construction sont issues de la Fédération Française des Assureurs.

Observatoire de la Qualité de la Construction 2017 – édition 2017Contient les principaux résultats, mis en forme, commentés et interprétés.

Les analyses sont extraites d’articles d’investigationpubliés dans la revue Qualité Construction.

Retrouvez le document en ligne sur le sitewww.qualiteconstruction.com

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

ÉDITORIAL

Un Observatoire pour mieux comprendre et mieux prévenir,

Depuis sa création en 1982, l’Agence Qualité Construction (AQC) fonde son action sur l’observation.

À l’origine, le Dispositif Sycodés (SYstème de COllecte des DÉSordres) était la ressource unique.

Mais comme Magritte l’a montré, « On ne peut pas dire avec certitude, d’après l’ombre d’un objet, ce que celui-ci est en réalité ». Aujourd’hui, trois Dispositifs complètent Sycodés : Alerte (pour

identifier et prévenir les sinistres Sériels), REX Bâtiments performants (pour prévenir les pathologies

émergentes liées aux évolutions pour la performance énergétique) et VigiRisques (pour anticiper et

prévenir l’apparition de nouveaux sinistres). Les sources de données et les modalités de recueil sont

différentes, ce qui permet une véritable complémentarité des informations.

Pour autant, nous n’avions pas encore franchi le pas d’une publication commune aux quatre

Dispositifs, c’est maintenant fait avec ce premier rapport annuel de l’« Observatoire de la Qualité de

la Construction » qui se substitue au rapport « Sycodés pathologie ». Les présentations et analyses qui

y sont faites ne sont pas exhaustives des travaux que nous avons menés dans l’année et il faut aussi

se référer à toutes nos autres publications, rapports et études qui sont gratuitement mis à disposition

de tous. La volonté de ce partage n’est pas de valoriser les « flop », mais seulement les signaler

pour que chacun en prenne les leçons de l’apprentissage. « L’échec n’est qu’une opportunité derecommencer plus intelligemment » H. Ford.

Notre Observatoire doit beaucoup aux experts construction mandatés par les assurances,

leurs rapports alimentent Sycodés et Alerte et ils sont mobilisés, avec d’autres, pour qualifier les données

recueillies dans REX Bâtiments performants et VigiRisques. Je tiens tout particulièrement à les remercier

pour cette participation qui contribue à l’amélioration collective de la qualité dans la construction par

la prévention des pathologies.

Bonne lecture à tous,

Philippe ESTINGOYDirecteur général de l’AQC

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 3

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SOMMAIRE

3 Éditorial

5 Présentation des dispositifs d’Observation

8 L’activité du bâtiment en France

9 Quelques chiffres de l’Assurance Construction

10 ZOOM SYCODÉS

11 Flop 10 de la pathologie12 • Maisons individuelles14 • Logements collectifs16 • Locaux d’activités18 • Manifestations des désordres

20 Extraits20 • La sécurité d’utilisation25 • Défaut d’isolation acoustique

30 ZOOM ALERTE31 Le photovoltaïque

33 ZOOM REX BÂTIMENTS PERFORMANTS34 Les objets non modélisés35 Évacuer l’humidité du bâtiment en phase chantier36 Bois et béton de chanvre37 Mise en dépression du bâtiment en saison hivernale par effet cheminée38 Absence de sectorisation et/ou gradation lumineuse39 Vérifier la qualité des supports pour une bonne mise en place

des mousses imprégnées pré-comprimées

40 ZOOM VIGIRISQUES41 Prévenir le risque de casse thermique des vitrages

42 Les membres

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4 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

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L’AQC, Agence Qualité Construction, association loi 1901, regroupe les principales organisations professionnelles de la construction autour d'une même mission : prévenir les désordres dans le bâtimentet améliorer la qualité de la construction. Au cœur de son action et pour la guider : l’Observatoire. L’Observatoire doit répondre à plusieurs objectifs autour de la connaissance des pathologies dans la construction pour mieux les prévenir :

• Connaissance des pathologies récurrentes et de leurs coûts dans les constructions existantes.• Anticipation des sinistres sériels pour proposer le plus rapidement possible des mesures

correctives.• Évaluation des potentialités de sinistre liées aux évolutions performancielles préconisées par

la réglementation ;• Identification des pathologies potentielles qui pourraient être amenées par de nouveaux modes

constructifs ou des évolutions réglementaires ou normatives.

« L’observation est essentielle pour guider l’action »

PRÉSENTATION DES DISPOSITIFSD’OBSERVATION

Les données ainsi recueillies sont utilisées pour choisir les thèmes d’intervention pour les actions de l’AQC dans le domaine de la prévention.

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 5

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

6 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

L E S Q U A T R E D I S P O S I T I F S D ’ O B S E R V A T I O N

Le Dispositif SYCODÉS

Il s’appuie sur les données fournies par les rapports

des experts appeléspar les assurances lors de

la mise en œuvre de l’assurance Dommages-Ouvrage.

Par la mesure de fréquence des sinistres il a pour but d’identifier et quantifier

les pathologies de fréquence de nature décennale.

Le Dispositif ALERTE

Il s’appuie sur les données fournies par les mêmes rapports

d’experts, mais par une démarchequalitative nous recherchons

dans les signaux faibles de la statistique ceux qui

pourraient être annonciateurs de sinistre sériel.

Experts constructionOrigine des données

Format des données

CollecteStokage

des données

Type de pathologie

Dispositifs

Rapports d’expertiseFiches CRAC & Sycodés

Pathologie sérielle

Pathologie de fréquence

Études et

analyses

Analyses de risqueet enquêtes

Analyses statistiquesrapport annuel

& études ponctuelles

Actions postÉtudes/analyses

• Orientation de la prévention

• Évaluation des impacts• Sensibilisation

mobilisation

• Préventiondes sériels

• Gestion de crise

Plateforme d’accueilet de contrôle

25 000 fiches/an

SYCODÉS

Plateforme d’accueil

3 000 rapports/an

ALERTE

TT

TT

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 7

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

Le Dispositif REX Bâtiments

performantsIl s’appuie sur un audit de quelques centaines

de bâtiments pour identifier les points sensibles liés

aux évolutions dans les techniques de construction.

Il est important, bien que nous ne soyons pas dans une démarche statistique,

de respecter certains éléments de la nomenclature.

Le Dispositif VigiRisques

Il permet, quant à lui, l’identificationà dire d’expert de difficultés qui

pourraient être très pénalisantesdemain (compatibilité de textes,

problème de vieillissement, d’entretien…). C’est une « banque

de données » des risques potentielsde sinist re, qualitative

et exploratoire, elle est alimentéeessentiellement par REX BP,

mais aussi directement par les partenaires.

Chacun de ces dispositifs produit des études et des analyses qui sont pour l’essentiel disponibles sur le site Internet de l’AQC, pour autant certaines études gardent un caractère confidentiel.

Enquêteurs AQC Professionnels de la construction

Rapports de visites VigiFiches

Pathologie émergente

Pathologie potentielle

Analyses de risqueet préconisations

Analyses de risque,suivi et notes

de sensibilisation

• Partagede l’expérience

• Évolutionde la réglementation

• Formation

• Anticipation• Évolution

de la réglementation

Serveurs750 opérations5 000 constats

Plateforme en ligne serveur

100 fiches

REX BC

A+

VIGIRISQUEST

T

TT

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8 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Le niveau d’activité, mesuré à 129,4 milliards d’euros en 2016, demeure toutefois inférieur de 3 %au chiffre d’affaires annuel moyen observé en France Métropolitaine depuis 2008, bien loin des « points hauts » enregistrés sur la période (2008 et période 2011-2013).

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DU BÂTIMENTUnité : million d’euros courants – Source : Réseau des CERC

RÉPARTITION DU CHIFFRE D'AFFAIRES BÂTIMENT 2016 PAR SEGMENT D'ACTIVITÉUnité : % du CA 2016 en euros courants – Source : Réseau des CERC

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016*

141 001

132 493131 616

137 700 137 082135 006 Moyenne : 133 459

130 178126 644 129 412

* EstimationSource Réseau des CERC – Données France Métropolitaine – Prévisions 2017 provisoires

(Nota : Extrait GIE Réseau des CERC – Édition n°03 – avril 2017)

L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENTEN FRANCE(Extrait GIE Rése au des CERC - édition n°03 – avril 2017)

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n Logements neufs n Locaux neufs n Entretien rénovation de logements n Entretien rénovation de locaux

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 9

Chiffres de la Fédération Française des Assureurs (FFA)La FFA réunit les sociétés d'assurance, les mutuelles d'assurance et les ré-assureurs. Elle représente 99 % des sociétés d'assurance opérant en France.

LES ENCAISSEMENTSY compris succursales sociétés européennes et sociétés opérant en LPS

Unité : million d’euros courants

Provisoire 2016 : DO + 13 %, RCD – 4,5 %, Ensemble 0 %

LA SINISTRALITÉ DOPrestations payées brutes de recours

Hausse moyenne annuelle + 8,4 % depuis 2006

n Prestations payées (millions d'euros) (paiements + frais gestion sinistres) – Nota : Fichier source FFA

0

200

QUELQUES CHIFFRES DEL’ASSURANCE CONSTRUCTION

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

Montant 2015 Variations2015/2014 2014/2013 2013/2012 2012/2011 2011/2010

DO 563 + 5,2 % - 12,3 % - 3,2 % -13,3 % + 1,7 %RCD 1 576 - 3,1 % - 2,8 % - 2,8 % + 2,4 % + 5,7 %Ensemble 2 139 - 1,0 % - 2,9 % - 2,9 % - 2,4 % + 4,4 %Ass. Biens et Resp. 52 376 + 2,3 % + 2,0 % + 1,5 % + 3,1 % + 4,2 %

400

600

352 374

+ 6,3 %

430

+ 15 %

457

+ 6,3 %

485

+ 6,1 %

515

+ 6,2 %

532

+ 3,3 %

573

+ 7,7 %

638

+ 11,3 %

729

+ 14,3 %

800

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

Objet Outil statistique basé essentiellement sur les données recueillies lors desexpertises Dommages-Ouvrage (DO), il a vocation à permettre l’identificationdes pathologies les plus récentes et peuvent ainsi orienter l’effort collectif deprévention et évaluer l’amélioration sur un temps long.

Origine de la démarche Durant les 2 premières années qui ont suivi sa création en 1984, l’AQC a misen place Sycodés (Système de Collecte des DESordres), un appareil photogra-phique de la pathologie dans la construction.Son objectif fondateur était en effet d’offrir aux professionnels du secteur le retour d’information statistique sur les origines techniques des désordresles mettant en cause, avec une vision consolidée à l’échelle nationale. A partirdes résultats, les actions de prévention des désordres et d’amélioration de la qualité technique sont programmées.Depuis 2007, Sycodés est aussi utilisé pour évaluer l’impact des actions de pré-vention sur l’évolution des désordres déclarés – c’est-à-dire, par défaut, dessi-ner l’évolution de la qualité de la construction.

Périmètre du Dispositif Les désordres collectés par Sycodés sont ceux faisant l’objet d’une déclarationde sinistre à caractère décennal et dont le cout de réparation se situe entre762 € HT et 250 000 € HT.

10 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

ZOOMSYCODÉS

U

U

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 11

Le Flop 10 présente les 10 éléments d'ouvrage qui portent les effectifs et les coûts de réparation les plus importants,parmi les désordres sur travaux neufs signalés à Sycodés durantplus de deux périodes décennales (1995 à 2016) en France.Les cadres de réalisation et systèmes constructifs variant selon les destinations, la hiérarchie est donnée pour chacune des principales catégories de construction : maison individuelle, logement collectif et locaux d’activité.

Il est nécessaire de relativiser les résultats au regard des parts de marché des techniques les plus employées.

FLOP 10DE SYCODÉS

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

MAISONS INDIVIDUELLESRépartition en % de l’effectif

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage de l’effectif des désordres par typologie pour troispériodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 années de 2014à 2016. Cette présentation permet de voir l’évolution de leurs occurrences. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès.

Les désordres dans les maisons individuelles ont vu certaines évolutions notables. C’est le cas des désordres de revêtements de sol qui ont crû fortement entre les deux premières périodes, passant de6,4% à 10,4 % et qui continuent leur ascension avec 11,2 % pour la période 2014-2016. Les sinistresconcernent principalement le carrelage. Les problèmes sont moindres en cas de revêtements souples.Les experts formulent plusieurs hypothèses. « Dans la maison individuelle, la tendance est à l’agrandisse-ment des tailles de carreaux mis en œuvre avec des joints de plus en plus fins, note François Reix, expertindépendant. Si l’on n’a pas respecté les temps de séchage, le retrait de la chape peut entraîner des écartsdimensionnels qui ne sont pas absorbés ni par la colle ni par les joints. C’est alors le carreau qui casse. On parled’effet bilame. » Ce que confirme Christian Garcia, directeur technique de Socabat, « nous avons un certainnombre de dossiers liés au retrait gênéré par la chape en pose scellée qui entraîne la fissuration des carreaux ».La diminution constante des désordres relatifs aux couvertures par petits éléments est également à noter.Formation des couvreurs, process de production amélioré (suppression de la porosité de certainestuiles) peuvent être des raisons du progrès. « Les causes peuvent être différentes entre les régions. Ainsidans le Sud-Est, on rencontre beaucoup moins la mise en œuvre de mortiers d’embarrure pour les arêtiers et faîtages, remarque aussi François Reix. Ces mortiers bâtards, composés de chaux et de ciment, étaientdifficiles à doser et résistaient mal aux écarts de températures. »

12 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Revêtement 74 de sol intérieur

Façade à base de maçonnerie 51 en blocs de béton

Couvertu re 31 en petits éléments

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Réseaux extérieurs 02 au bâtiment

Façade à base de maçonnerie 51 en éléments de terre cuite

Mur enterré 12 ou de soubassement

Équipement 91 sanitaire

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 13

MAISONS INDIVIDUELLESRépartition en % du coût total

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage du coût total relatifs à chaque typologie de désordrespour trois périodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 annéesde 2014 à 2016. Cette présentation permet de voir leur évolution. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès.

Le graphe met en avant que les revêtements de sol posent autant un problème de fréquence que decoûts. « Le montant unitaire des travaux a augmenté, estime François Reix. Et ce, au moins pour deux raisons :d’abord, du fait de l’exigence légitime des maîtres d’ouvrage quant à la remise en état complète du carrelage, en particulier en construction neuve. Ensuite, il est de plus en plus rare qu’un stock de carreaux du baind’origine soit disponible pour des réparations ponctuelles ce qui éviterait des écarts de teintes. »En deuxième position, apparaissent les problèmes de fondations superficielles, alors qu’elles ne sontpas même présentes dans les dix premières catégories de désordre en nombre. Si la réparation des sinistres causés par ce type de malfaçons reste parmi les plus onéreuses, leur coûtglobal a diminué de façon substantielle en vingt ans. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce bon résultat : la sensibilisation des acteurs d’abord. « La compréhension des phénomènes, en particulier le rôle de la végétation dans les terrains argileux, est meilleure, constate Christian Garcia. La mise en placed’écran anti-racines est un exemple des solutions mises en œuvre. Le recours à des études de sols pourraitaussi être plus fréquent ». Enfin, « les nouvelles techniques de confortement, par injection de résine par exemple, ont permis, elles aussi, de faire baisser le coût des réparations, sans aucun doute », confirmeFrançois Reix.

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Revêtement 74 de sol intérieur

Fondations 10 superficielles

Façade à base de maçonnerie 51 en blocs de béton

Couvertu re 31 en petits éléments

Mur enterré 12 ou de soubassement

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Façade à base de maçonnerie 50 en éléments de terre cuite

Réseaux extérieurs 02 au bâtiment

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

LOGEMENTS COLLECTIFSRépartition en % de l’effectif

14 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage de l’effectif des désordres par typologie pour troispériodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 années de 2014à 2016. Cette présentation permet de voir l’évolution de leurs occurrences. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès.

On retrouve en première position de ce classement du nombre de désordres en logements collectifs le même item que pour les maisons individuelles, les revêtements de sols. Les hypothèses des expertssont identiques. Les désordres concernent essentiellement le carrelage avec plusieurs causes possibles :augmentation de la taille des carreaux, manque de maîtrise de la pose scellée.Les désordres relatifs aux réseaux d’eau intérieurs sont, eux, en diminution. « La qualité des tubes en cui-vre a certainement progressé et les professionnels recourent plus fréquemment aux tubes PER (polyéthylèneréticulé) qui ont l’avantage de ne pas souffrir de la corrosion », note François Reix. On évite ainsi les fuitesen cas d’inclusion dans les planchers.Pour Christian Garcia, la présence des fenêtres et porte-fenêtre en 3e position est essentiellement dueà la volumétrie du marché. « Il y a eu, ces dernières années, une forte hausse du nombre de chantiers de rénovation des menuiseries, et mécaniquement le nombre des désordres augmente. Il faut continuer à préconiser le recours à des produits certifiés et à former les poseurs car beaucoup de désordres restent liésà la mise en œuvre. »Enfin, les désordres sur les ossatures poteaux-poutres présentent un ratio en forte augmentation (de 1,23 à 3,95 %). Ils concernent à 80 % les ossatures bétons (défaillance d’assemblage-liaisons, infiltrations, fissures…).

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Revêtement 74 de sol intérieur

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Façade à base de maçonnerie 51 en blocs de béton

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Toiture-terrasse non accessible 40 avec isolant et protection rapprochée

Façade lourde 54 à base de béton banché

Équipement 91 sanitaire

Couverture 31 en petits éléments

Toiture-terrasse 45 accessible

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 15

LOGEMENTS COLLECTIFSRépartition en % du coût total

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage du coût total relatifs à chaque typologie de désordrespour trois périodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 annéesde 2014 à 2016. Cette présentation permet de voir leur évolution. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès..

Sans surprise, on retrouve en tête des coûts, les désordres liés aux revêtements de sols. Outre qu’ils sontles plus fréquents, l’exigence quant à la qualité de la réfection de ces désordres a possiblement augmenté,de même que le coût moyen. Pour le 2e item que constituent les désordres sur les réseaux d’eau intérieurs, on constate que la diminution en coût n’est pas équivalente à la réduction en nombre. On peut même voirque la baisse en nombre entre la période 1995-2005 et 2006-2016 s’est pourtant traduite par une aug-mentation des coûts (en proportion des autres désordres, bien sûr). Là aussi, l’exigence de la qualité de la remise en état pourrait être une explication. Présent en 5e position en nombre, les désordres sur les ossatures poutre poteaux remontent en 3e position en terme de coûts. L’impact de ces sinistres sur le gros œuvre entraîne logiquement des coûts élevés de réfection. Enfin, on constate une augmentationdu coût des désordres liés aux équipements sanitaires (de 1,17 % pour la période 1995-2005 à 2,38 pour la période 2006-2016). Le chiffre de 3,12 % pour la période 2014-2016 semble montrer une récenterecrudescence. « J’ai noté deux évolutions notables dans les équipements sanitaires, explique François Reix.D’abord, l’installation beaucoup plus fréquente de WC à cuvette suspendue. Le bâti-support est d’une mise enœuvre plus compliquée que pour un WC sur pied. Par ailleurs, l’entretien en est moins aisé du fait de l’accessi-bilité réduite aux pièces d’usure. Ensuite, on voit se démocratiser les bacs de douche et baignoire en résine. Or,ce matériau plus souple implique des calages plus précis pour éviter qu’il ne se déforme sous le poids de l’eauet des personnes. »

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Revêtement 74 de sol intérieur

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Façade à base de maçonnerie 51 en blocs de béton

Toiture-terrasse non accessible 40 avec isolant et protection rapprochée

Toiture-terrasse 45 accessible

Couverture 33 en grands éléments

Façade lourde 54 à base de béton banché

Équipement 91 sanitaire

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

LOCAUX D’ACTIVITÉSRépartition en % de l’effectif

16 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage de l’effectif des désordres par typologie pour troispériodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 années de 2014à 2016. Cette présentation permet de voir l’évolution de leurs occurrences. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès.

Comme dans le cas des logements collectifs, le nombre des chantiers de rénovation des huisseriespour une meilleure isolation phonique et thermique a fortement crû. Fort logiquement les désordresont, eux aussi, augmenté et se classent en tête avec 10,53 %. Cette pole position ne leur est plus contestée par les désordres de revêtements de sol qui la détenaientsur la période 1995-2005 (10,28 % contre 6,53 % alors pour les fenêtres et porte-fenêtres). « Il est une mesurequi a certainement fait baisser les sinistres liés au revêtement de sol, c’est la fin de la pose scellée des carrelages dans les locaux à fortes sollicitations comme les centres commerciaux, souligne ChristianGarcia. La pose collée est désormais obligatoire et génère moins de désordre pour ce type d’ouvrage. »A noter également une forte baisse de la sinistralité des couvertures en grands éléments qui passe de 8,94% à 6,67 %. Les catégories toiture-terrasse non accessible avec isolant à étanchéité non protégée et à protection rapportée voient, l’une et l’autre, le nombre de leurs désordres augmenter. « Nous avons constaté dans un certain nombre de dossiers des variations dimensionnelles des isolants,détaille Christian Garcia. Celles-ci entraînent des déformations de l’étanchéité sus-jacente du fait de son adhérence à l’isolant. »

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Revêtement 74 de sol intérieur

Toiture-terrasse non accessible 41 avec isolant et étanchéité autoprotégée

Couverture 33 en grands éléments

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Façade 57 légère

Toiture-terrasse non accessible 40 avec isolant et protection rapprochée

Réseaux extérieurs 02 au bâtiment

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Voirie 01

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 17

LOCAUX D’ACTIVITÉSRépartition en % du coût total

Le graphe ci-dessus présente la répartition en pourcentage du coût total relatifs à chaque typologie de désordrespour trois périodes : 1995-2005 (11 ans), puis 2006-2016 (11 ans) et enfin, une période plus courte de 3 annéesde 2014 à 2016. Cette présentation permet de voir leur évolution. L’intitulé du désordre est complété par le code de la nomenclature D de Sycodès.

La recrudescence des sinistres liés aux fenêtre et porte-fenêtre constatée sur le graphe précédent n’enfait pas la typologie de désordre la plus coûteuse. Ce sont toujours les revêtements de sol (avec 11,7 %)qui conservent le leadership. « La nécessité de maintenir l’activité de l’entreprise est une des raisons pourlaquelle la réfection des sols peut coûter plus cher, note François Reix. Les chiffres présentés ici ne tiennentpas compte des coûts immatériels, mais les choix techniques pour la réparation tiendront compte de cettenécessité de maintien de l’activité. Une solution qui permettrait un temps d’intervention plus court, quoiqueplus onéreuse, serait privilégiée. »Les problèmes rencontrés avec les fenêtre et porte-fenêtre sont souvent moins coûteux à corriger etont moins d’incidence sur l’activité.On notera aussi la baisse des coûts liés aux couvertures à grands éléments qui passe de 9,1 % à 6,6 %.Enfin, les sinistres de voirie, classés seulement en 10e position en nombre, grimpent à la 6e place encoût. « La réfection des voiries coûte cher, constate François Reix. J’ai pu voir également dans certains dossiers une optimisation lors de l’exécution quelquefois discutable, d’autant que les estimations de trafic à prendre en compte sont souvent difficiles à vérifier. Une fois le désordre apparu, il faut reprendre le revêtement parfois sur une trentaine de centimètres. »

nn 2014 – 2016 nn 2006 – 2016 nn 1995 – 2005

Revêtement 74 de sol intérieur

Fenêtre et porte-fenêtre 60 (hors toiture)

Couverture 33 en grands éléments

Façade 57 légère

Toiture-terrasse non accessible 41 avec isolant et étanchéité autoprotégée

Voirie 01

Réseaux d’eau 90 intérieurs au bâtiment

Réseaux extérieurs 02 au bâtiment

Ossature poutres poteaux 20 (hors charpente seule)

Toiture-terrasse non accessible 40 avec isolant et protection rapprochée

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

MANIFESTATIONS DES DÉSORDRESRépartition en % de l’effectif

O U É V O L U T I O N

18 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Condensation à l’intérieur du bâtiment

Problème lié à la températureintérieure des locaux

Défaut d’étanchéitéà l’air

Sécuritéincendie

Défaut d’isolationacoustique

Défaut d’étanchéitéà l’eau 57% 60%

Autre manifestation(dont défaut esthétique)

Défaut d’aspect, défaut de fonctionnementd’un équipement

ou d’un élément d’équipement…

17% 15%

Sécuritéd’utilisation 9% 11%

1995 – 2005 2006 – 2016

Défautde stabilité 11% 8%

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 19

Le tableau ci-contre présente la répartition en pourcentage de l’effectif des désordres selon 9 catégoriesdistinctes pourl’ensemble des bâtiments. Cette présentation permet de voir l’évolution de ces ratios entre les périodes 1995-2005 et 2006-2016.

Avec plus de 60 % du nombre des désordres constatés, le défaut d’étanchéité à l’eau reste la catégoriela plus représentée. Qui plus est, son ratio augmente de trois points. Autre augmentation notable, de 2,3 points (de 9,2 à 11,5%), celle des désordres liés à la sécurité d’utilisation. « Il y a clairement une évolution du rapport à la sécurité des personnes, analyse Christian Garcia. Même si le risque de sinistreest faible, il n’est plus envisageable de le courir quand la santé des personnes est en jeu. Des traces de rouillesen sous-face d’un balcon, un garde-corps instable, on réagit immédiatement. » Pour François Reix, les experts eux-mêmes, dans leur pratique, sont beaucoup plus attentifs. « On ne monte plus sur un toit sans prendre les précautions nécessaires. On applique ces mêmes principesde sécurité dans nos préconisations. Un léger désaffleurement sur un carrelage dans une salle de bain seraanalysé comme occasionnant un risque de coupure. »Une typologie de désordres ne fait pas beaucoup parler d’elle, mais augmente légèrement : le défautd’isolation acoustique. Il est possible qu’elle augmente encore du fait de deux phénomènes concomitantsliés à l’arrivée des bâtiments performants : un renforcement de l’isolation thermique qui isole mieuxdes bruits du dehors et accentue, de fait, les bruits du dedans. Par ailleurs, un certain nombre de matériels à pièces tournantes (pompe à chaleur, ventilation mécanique centralisée…) méritent d’êtremis en œuvre avec précaution pour éviter toute transmission solidienne. « Les retours d’expériences des bâtiments BBC en termes d’acoustique confirment une tendance à la hausse, relève Christian Garcia.Cela doit être un point d’attention. »

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20 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

EXTRAIT

LA SÉCURITÉD’UTILISATION

Extrait RevueQUALITÉ CONSTRUCTION n° 156

Mai/juin 2016

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 21

PRINCIPALES FAMILLES D’OUVRAGES CONCERNÉS

LOT « PARTITION/REVÊTEMENT »Principales causes des désordres sur revêtements de sols intérieurs carrelés

LOT « FAÇADE »Principales causes des désordres sur garde-corps bois

n Lot « Partition/Revêtement »

n Lot « Façade »

n Lot « Viabilité »

n Lot « Menuiserie »

n Lot « Structure »

n Autres causes

n Défaut de collageou de scellement

n Absenceou insuffisance de joints

n Incidence du support

n Autres causes

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

n Défaut de traitementde protection, de préservation

n Problème de fixationou de scellement

n Autres causes

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

46% Lot « Partition/Revêtement »

40% Incidence du support 43% Incidence

du support

55% Défaut de traitementde protection, de préservation 55% Défaut de traitement

de protection, de préservation

48% Lot « Partition/Revêtement »

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

22 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Toutes destinations de construction confondues, les principales familles d’ouvrages concernées pardes désordres relevant de la sécurité d’utilisation sont dans 46 % des cas, le lot « Partition/Revêtement »,avec 48 % du coût total des réparations consacrés à ces désordres ; dans 19 % des cas, le lot « Façade »,les réparations représentant 20 % du coût total ; dans 7 % des cas, le lot « Viabilité », avec 8 % du coûttotal de réparations associés à ces dommages ; dans 6 % des cas, les lots « Menuiserie » et « Structure »,avec 5 % et 6 % respectivement du coût total de réparation.Contre toute attente, la sécurité d’utilisation n’est clairement pas une manifestation caractéristiquedes équipements de génie climatique (4 % de l’effectif) ou d’autres équipements en garantie décennale(par exemple, les réseaux d’eau intérieurs au bâtiment, qui représentent 1% de l’effectif, les installationsélectriques hors chauffage (2 %), ou encore les installations de gaz (1%).

Les causes techniques des désordresEn passant en revue les différentes pathologies analysées sous le spectre de la sécurité d’utilisation,des défauts de mise en oeuvre sont largement à déplorer. Un constat qui serait valable quel que soitle critère de la nomenclature Sycodés retenu : « Statistiquement, l’essentiel des pathologies est dû à desproblèmes au stade de la mise en œuvre, énonce Jean-Louis d’Esparbès, expert-conseil chez Socabat. Si historiquement les défauts d’exécution étaient circonscrits à un même corps d’état, désormais ils résultentdavantage de défauts de coordination ou de communication entre corps d’états, ou entre le maître d’œuvred’exécution et l’entreprise. C’est pourquoi les entrepreneurs doivent être exigeants sur le contenu des dossiersde consultation, demander des détails d’exécution – ou faire viser leurs propres détails par la maîtrise d’œuvre –, afin de limiter les prises de décisions parfois malheureuses lors de la phase chantier ; ils doiventégalement se rapprocher des fabricants pour recueillir leurs préconisations et leur assistance technique. »

1. Partitions/revêtementsCette catégorie renvoie à tous les ouvrages de subdivision des volumes intérieurs – distributions intérieures (cloisons), ainsi que plafonds et cloisons de doublage – et de revêtements (carrelages, solssouples, parquets…). Au vu des statistiques extraites de Sycodés (voir plus haut), les revêtements desols carrelés sont les ouvrages les plus fréquemment sujets aux sinistres mettant en jeu la sécuritéd’utilisation : selon leur degré de désaffleurement, les carreaux font encourir aux occupants des risquesde chute et/ou de coupure. De nombreuses causes techniques ont été répertoriées pour expliquer les fissurations et décollements de carrelage : l’absence ou l’insuffisance de joints de fractionnementainsi que l’absence de joints périphériques, les retraits de chape, un mauvais encollage, une mauvaisepréparation du support, un choix inapproprié du primaire d’accrochage…S’ils ne sont pas mentionnés dans l’extraction de Sycodés, Jean-Louis d’Esparbès mentionne sponta-nément les problèmes de décollements de sols souples qui, bien que moins fréquents, sont constatésencore à ce jour : « Avant la parution du NF DTU 53.2 en 2007, une reconnaissance insuffisante de la siccitédu support pouvait conduire à la pose du revêtement sur un support encore humide, d’où la formation decloques en surface par poussée de la vapeur d’eau ». D’après l’expert, ces désordres désormais moinsfréquents méritent pour autant d’être signalés : « Ils ne génèrent pas forcément de problèmes de sécurité

Les désordres se manifestant par un risque corporel pour les utilisateurs (en dehors du risque électrique et incendie)

concernent principalement trois lots – les partitions et revêtements, les façades et les VRD –, et trouvent majoritairement leur origine

dans des défauts de mise en œuvre.

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 23

pour des personnes bien portantes et en pleine possession de leurs moyens, explique-t-il. En revanche,ils sont susceptibles de représenter un risque vis-à-vis de populations plus vulnérables, dans des maisons de retraites, des crèches, où la probabilité de chute est plus élevée. »D’autres désordres plus rares, non répertoriés dans la nomenclatureSycodés et touchant d’autres types de revêtements, représentent un risqueau registre de la sécurité d’utilisation : les terrasses en bois des piscinesqui, en se desséchant, forment des échardes à leur surface. En les prati-quant pieds nus, les usagers s’exposent à un risque de blessure. Moinsde risque en revanche concernant les parquets intérieurs, les revêtementsen bois massifs ayant largement laissé la place aux sols stratifiés et par-quets flottants, qui ne pâtissent pas de tels phénomènes de dessiccation.On signalera également le risque de glissade, et donc de chute, issu d’un choix inopportun du revêtement. Ce choix doit en effet correspondreà la destination du bâtiment, à son degré de fréquentation…Les normes en vigueur dans ce domaine (XP P05-011) autorisent désormaisle choix d’un revêtement en fonction des exigences du local en termes deglissance.Enfin, un mauvais dimensionnement de marches d’escalier peut égalementfavoriser le risque de chute.

2. FaçadesDans cette catégorie, en complément des statistiques, l’expert témoigne que les chutes de débrisconstituent le principal risque en termes de sécurité d’utilisation. Ce risque concerne notamment les balcons et loggias. En cause, un défaut de conception ou de mise en œuvre de leurs armaturesmétalliques (enrobage). Le risque de chute n’est pas à exclure non plus en cas de non-conformité auniveau des garde-corps – en termes de résistance mécanique ou d’espacement entre les barreaux.Des désordres qui seraient plus symptomatiques du logement individuel, au regard de l’analyse qu’enfait Jean-Louis d’Esparbès : « Dans les opérations faisant l’objet d’un contrôle technique, comme les ERP, ce type de désordre doit être repéré en cours de construction. Ce contrôle est plus rare dans des maisonsindividuelles…». Les revêtements de façades – enduits monocouches et autres revêtements collés –sont également susceptibles de donner lieu à des chutes de débris.

Descellement, tuilage et rupture d’un carrelage en marbre reconstitué dans une grande galerie commerciale.

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Décollement et cloquage de sol colléen PVC dans un complexe sportif,consécutif à d’importantes remontéesd’humidité et à l’instabilité de la couche de forme existante.

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

24 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Selon la surface des débris et la hauteur d’étage concernée, ces chutesreprésentent un danger potentiel en pied d’immeuble, qui pourra justifierune sécurisation de la zone. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine deces chutes de débris : dans le cas d’un enduit monocouche, une épaisseurtrop importante lors de la mise en œuvre ; dans celui des revêtements collés (mortiers-colles), la déformation du support, mettant le revêtementsous pression, ainsi que la détérioration de la colle, notamment sous l’effet du gel.Tous les types de revêtements recensés dans la nomenclature Sycodéssont concernés par le risque de chute de débris entraînant un risque corporel, des revêtements en pierres minces en passant par les systèmesd’isolation thermique par l’extérieur.

Les responsabilités et garantiesLa notion d’impropriété à destination d’un ouvrage est soumise à l’interprétation souveraine des tribunaux. De façon constante, les tribunaux considèrent qu’en cas d’atteinte à la sécurité (ainsi qu’àl’hygiène) des personnes, l’impropriété à destination peut être prononcée. La Responsabilité civiledécennale (RCD) de la maîtrise d’oeuvre peut également être recherchée, même si, comme vu plus haut,les sinistres constituant un risque au titre de la sécurité des personnes résultent majoritairement deproblèmes qui mettent en cause la mise en œuvre.En pratique, ce sera donc aux entreprises qu’incombera la plus grande part de responsabilité. Il existenéanmoins des contre-exemples dans lesquels la maîtrise d’oeuvre s’est vue opposer la part prépon-dérante de responsabilité. « J’ai souvenir d’un dossier ayant donné lieu à une impropriété à destination oùla maîtrise d’oeuvre avait une part importante de responsabilité, mentionne Fabrice Bertin, responsabledu Centre de gestion SMABTP à Toulouse. Il s’agissait d’une installation de VMC double flux défaillante,ayant engendré la prolifération de moisissures sur les parois froides. Dans ce cas précis, un défaut deconception a été retenu – un mauvais dimensionnement du système. L’entreprise chargée de son installationn’avait certes pas vérifié les calculs du bureau d’études, mais avait réalisé une installation conforme aux Règlesde l’art.» Un cas qui rappelle au passage que l’entreprise n’est quasiment jamais exempte de respon-sabilité, même en cas de défaut de conception, la seule manière pour elle de se défausser étant de ne pas exécuter les travaux, en vertu de son devoir de conseil.

La Multirisque habitation (MRH)En fonction des garanties incluses dans le contrat et dans certains cas de figure, la Multirisque habitation(MRH) peut couvrir certains sinistres mettant en jeu la sécurité des utilisateurs, dans la limite de son périmètre (indemnisation des conséquences du sinistre et non des causes). Elle peut notammentêtre enclenchée par des propriétaires de maisons individuelles n’ayant pas souscrit d’assuranceDommages-Ouvrage. Un exemple, donné par Fabrice Bertin : un dégât des eaux résultant d’une défaillancede réalisation des réseaux de distribution par le plombier, causant une déformation du parquet. « Dans ce cas précis, l’assureur MRH est intervenu au titre du dégât des eaux et a mené l’instruction du dossier.» À la suite de quoi, l’assureur RCD de l’entreprise a indemnisé le maître d’ouvrage.

Chute d’enduit de façade.

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 25

EXTRAIT

LES DÉFAUTSD’ISOLATIONACOUSTIQUE

Extrait RevueQUALITÉ CONSTRUCTION n° 161

Mars/avril 2017

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26 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

PRINCIPALES FAMILLES D’OUVRAGES CONCERNÉS

LOT « PARTITION/REVÊTEMENT »Répartition des désordres dus aux revêtements de sols intérieurs

LOT « STRUCTURE »Principales causes des désordres

n Lot « Partition/Revêtement »

n Lot « Structure »

n Lot « Équipement de génie climatique »

n Lot « Menuiserie »

n Lot « Autres équipements »

n Lot « Façades »

n Lot « Charpentes/Couvertures »

n Lot « Viabilité »

n Autres causes

n Carrelage

n Parquet

n Textile

n Matières plastique

n Autres

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

n Mur de refend

n Plancher courant

n Ossature poutres-poteaux

n Dallage sur terre-plein

n Escalier extérieur

n Plancher sur vide sanitaire

I RÉPARTITION DE L’EFFECTIF I I COÛT TOTAL DE RÉPARATION I

36,5% Lot « Partition/Revêtement »

81%Carrelage 89,5%

Carrelage

49%Mur de refend 42%

Mur de refend

45% Lot « Partition/Revêtement »

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 27

Toutes destinations de construction confondues, les principales familles d’ouvrages concernées pardes défauts d’isolation acoustique sont : dans 36,5 % des cas, le lot « Partition/Revêtement », avec 45 %du coût total des réparations consacrés à ces désordres (coût moyen : 16 650 euros) ; dans 17,5 % descas, le lot « Structure », les réparations représentant 18,5 % du coût total (coût moyen : 14 425 euros) ;dans 17,5 % des cas, le lot « Équipement de génie climatique », avec 11 % du coût total des réparations(coût moyen : 8 575 euros) ; dans 9,7 % des cas, le lot « Menuiserie », les réparations représentant 10 %du coût total (coût moyen : 13 820 euros).

Les causes techniques des désordresSauf à identifier simplement un défaut constructif, il est délicat de qualifier les sinistres caractériséspar un défaut de performance acoustique. Les experts judiciaires sont fortement mobilisés sur les contentieux liés à l’acoustique et comme ils n’alimentent pas la base de données Sycodés, il y a un décalage entre les constats de fréquence de Sycodés et la réalité des dossiers de ces experts.

1. Bruits de chocsD’après Thierry Mignot, la réalité de la demande judiciaire à l’endroit des nuisances acoustiques renvoiepour l’essentiel aux bruits de chocs, principalement au niveau du sol. La propagation des bruits de chocs au niveau du sol résulte d’un défaut de réalisation du revêtementde sol, qui peut s’accompagner dans le pire des cas d’un choix inapproprié de matériaux. Ce désordreest donc très majoritairement imputable à l’entreprise chargée de ce lot. Il concerne notamment les rez-de-chaussée et halls d’immeubles, où le carrelage dégrade la chape flottante en la liaisonnant avecles parois, alors que la chape est censée être indépendante de celles-ci. « Ce sinistre survient lorsque le carreleur vient ponter le relevé de la chape avec le revêtement. Conséquence : les bruits de chocs se trans-mettent par les murs.» Ce pontage peut également se faire au droit des murs de portes palières : la chapeflottante de la circulation commune se retrouve ainsi liaisonnée à la chape flottante de l’appartement,engendrant une transmission des chocs entre les parties communes et les appartements. « Le problèmene se pose pas en maison individuelle, complète Thierry Mignot, puisqu’elles ne font l’objet d’aucune exigencedans ce registre, à l’exception des maisons accolées (qui, elles, observent la même réglementation que les loge-ments collectifs). Ce n’est pas le mur unique (entre deux maisons mitoyennes) qui est à l’origine du désordre,mais bien le revêtement de sol ; si le carrelage était correctement posé, la transmission de choc ne se ferait pas.»

2. Isolement contre les bruits extérieursL’isolement des façades vis-à-vis des nuisances sonores de l’extérieur forme une autre cohorte importantede désordres rencontrés en expertise. « Je m’étonne qu’elle soit si basse sur les graphiques de l’extraction »,souligne Thierry Mignot. La réglementation impose un degré minimal d’isolement acoustique deslogements par rapport aux bruits en provenance de l’extérieur. Ceux-ci communiquent de l’extérieurvers l’intérieur essentiellement via les entrées d’air ménagées dans les menuiseries. Contrairement àce que l’on aurait pu penser a priori, le choix de ces entrées d’air ne relève pas de l’entreprise demenuiserie, mais de celle chargée d’exécuter le lot « Ventilation » (généralement le plombier).Ces transmissions acoustiques peuvent également se faire au niveau de coffres de volets roulants maljointoyés (à la charge cette fois de l’entreprise de menuiserie). Si les entreprises sont en première lignesur les désordres acoustiques touchant les façades, les architectes peuvent également voir leur responsabilité engagée, « notamment sur les façades à la surface vitrée importante, car la dimension des baies est de nature à influencer le résultat de l’isolement de façade », analyse Thierry Mignot.

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

28 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Les exigences réglementaires

Les responsabilités et garantiesEn logement neuf – et plus particulièrement dans le cas de l’achat sur plans –, il est possible d’invoquerla garantie de parfait achèvement (en vertu de l’article 1792-6 du Code civil) lorsque des nuisancessonores résultant d’une non-conformité à l’égard des prescriptions réglementaires ou légales sont constatées. Les propriétaires, qu’ils soient bailleurs ou occupants, ont un an à compter de la prisede possession des lieux pour les signaler et faire jouer cette garantie. Dans ce cas de figure, c’est la responsabilité de l’entreprise concernée qui est recherchée et elle seule. Il s’avère que dans les faits,cette garantie de parfait achèvement est très rarement invoquée pour régler un contentieux relatif à un défaut d’isolation acoustique.

Passé ce délai d’un an, le désordre est susceptible de passer dans le périmètre de la garantie décennale.Contrairement à la garantie de parfait achèvement, l’équipe de maîtrise d’œuvre peut voir sa respon-sabilité engagée au même titre que les entreprises. L’assurance Dommages-Ouvrage est alors en mesurede dédommager le plaignant en premier recours (ce qui explique notamment que pour des questionsde prise en charge des réparations, les plaignants ont objectivement plus intérêt à invoquer la responsabilité civile décennale que la garantie de parfait achèvement).Mais encore faut-il que la nuisance rende l’ouvrage impropre à sa destination aux yeux de la Justice.Car comme l’a évoqué plus haut Thierry Mignot, les plaignants entament des procédures relatives àdes nuisances sonores qui pourtant ne contreviennent pas forcément à la réglementation acoustiqueni ne revêtent un caractère décennal : « La réglementation est présentée par les pouvoirs publics comme

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 29

une garantie de qualité et de confort, comme s’il s’agissait d’une norme. Or il faut rappeler aux occupantsque la réglementation est un seuil d’infraction et qu’elle ne prévient pas forcément l’inconfort. De fait, les plaignants intentent des actions judiciaires alors qu’aucune non-conformité ne peut être incriminée, et ne comprennent pas que la réglementation a été respectée. La plupart du temps, la demande, bien quecompréhensible, n’est pas fondée.» Comme il est régulièrement rappelé dans cette rubrique, la notiond’impropriété à destination d’un ouvrage est une prérogative du juge, souverain dans son appréciationd’un désordre. Ainsi, le bruit de vidange de WC peut tout à fait constituer un cas d’impropriété à destination, si le juge, sur la base des éléments fournis par les experts, en décide ainsi.Idem pour les bruits d’impacts. « Certaines demandes sont recevables, mais pas systématiquement,nuance l’expert, car cela conduirait à des mesures de protection des ouvrages anormalement sévères…»(2).

(2) Lire dans le n° 156 de Qualité Construction (mai-juin 2016), les Fiches « Expertise judiciaire » intitulées « Isolation phonique :la conformité n’est pas exonératoire de responsabilité pour les constructeurs » et « Troubles acoustiques de voisinage etresponsabilités des constructeurs » (page 27 et 28).

Le compartiment abritant le moteur du ventilateur dans une CTA est la principale source de bruit et de vibrations. Les fabricants l’isolent soigneusement.

Dans les bâtiments à basse consommation, la nuisance sonoreoccasionnée par les pompes à chaleur est souvent pointée du doigt par les usagers. Les plaques phoniques ne sont pas forcément la solution, car elles rendent la maintenance difficile.

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30 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Objet Identifier les risques sériels au plus vite par une analyse qualitative de signauxfaibles de notre base statistique SYCODES.

Origine de la démarche Le sinistre sériel constitue, en construction, un évènement que redoutent lesindustriels, les entreprises de pose, et surtout les assureurs et réassureurs àcause de l'impact grave qu'il peut avoir sur l'équilibre financier de la brancheconstruction de l’assurance.

Au vu des enjeux économiques inhérents à ce type de sinistre, prévention etdétection constituent une action incontournable et indispensable. Depuis plusde vingt ans, il existe en France un système de repérage des sinistres sériels,appelé « Dispositif Alerte ». Né à la demande des assureurs après une périodefertile en sinistres sériels importants, ce dispositif mis en place sous l'égide del'AQC en 2000 avait à l'origine un unique but : les détecter le plus rapidementpossible. Au fil des ans, sa mission s'est élargie pour traiter globalement lesremontées d'informations pathologiques relatives aux produits et procédésincorporés dans un ouvrage.

Ce Dispositif est non exhaustif car il repose sur une action bénévole, il a néan-moins fait ses preuves en détectant la plupart des gros sériels depuis 20 ans :Plasteurop, coulures de joints de vitrage Tremco, plaques fibro-ciment (enremplacement des plaques en fibres d'amiante)…

Périmètre du Dispositif Ce Dispositif se concentre uniquement sur les Produits industriels mis enœuvre et les textes qui en régissent l’exécution des travaux.

ZOOMALERTE

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

LE PHOTOVOLTAÏQUE

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 31

DÉFAUTS D’ÉTANCHÉITÉ

Environ 70 % des rapports remontés par l’Alerte concernent des défauts d’étanchéité au niveau des rives de l’installation ou liés à un défaut de planéité.

Une sinistralité particulière a été identifiée sur les procédés photovoltaïques et d’étanchéité pour toiture-terrasse par panneaux mis en œuvre dans une structure aluminium sans membrane d’étanchéité en sous face des panneaux et sur les systèmes d’intégration photovoltaïques dont lesprofilés s’agencent horizontalement par emboitementet verticalement par recouvrement, les modules assurant ainsi l’étanchéité de la toiture (Communiqués de mise en observation 71 et 72).

DYSFONCTIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Environ 30 % des rapports concernent des défauts électriques dont 7 % ont donné lieu à des Incendies.

Les sinistres remontés via le Dispositif Alerte concernentmajoritairement le secteur résidentiel pour une majoritéd’installations de petite puissance P < 3 kWc et sontsurvenus entre la 2ème et 5ème année après réception.

Principaux défauts rencontrés :

• Défaut de sertissage des connecteurs DC• Court-circuit entre les conducteurs dans les boitiers

ou coffrets DC• Surchauffe de l’onduleur• Disjonction intempestive du différentiel.

Les Dispositifs Alerte et Sycodés ont remonté un nombre important de sinistres concernant des systèmes photovoltaïques intégrés en toiture, liés aux procédés ou à leur mise en œuvre.

Les sinistres rencontrés sont principalement de deux ordres :Sur un échantillon de plus de 600 rapports reçus depuis 2012 via le Dispositif Alerte

• Défauts d‘étanchéité de la toiture, résultant de l’intégration au bâti du procédé photovoltaïque ;

• Dysfonctionnement électrique pouvant entraîner un incendie dans le cas de production d’arc électrique à proximité d’un matériau combustible tel qu’un isolant, écran de sous toiture dans ce cas, un risque pour les personnes est avéré.

n Défaut d’étanchéité n Défauts électriques

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

Objet Identifier les risques émergents dès leur apparition par une analyse qualitativedes retours d’expériences capitalisés dans les bâtiments performants.

Origine de la démarche Le secteur du bâtiment s’est engagé ces dernières années dans une mutationimportante qui bouleverse les logiques et les habitudes du passé. Comme danstous les domaines, ces changements impliquent une montée en compétencesdes acteurs, qui passe par l’expérimentation. Cette étape, indispensable pourprogresser, est cependant naturellement génératrice d’écueils.

L’AQC se devait donc de capitaliser et valoriser ces retours d’expériences pours’en servir comme des leviers d’amélioration de la qualité. C’est dans cet espritque le Dispositif REX Bâtiments performants accompagne, depuis 2010, l’ensemble des acteurs de l’acte de construire en les sensibilisant sur les risquesémergents induits par cette mutation de la filière Bâtiment.

Ce Dispositif consiste concrètement à capitaliser des retours d’expériences en se basant sur l’audit in situ de bâtiments précurseurs allant au-delà des objectifsréglementaires de performances énergétiques et environnementales et surl’interview des acteurs qui ont participé aux différentes phases de leur élaboration.

Le partage des expériences capitalisées est au cœur du mode opératoire.Après une étape de consolidation et d’analyse des données, les enseignementstirés sont valorisés pour permettre l’apprentissage par l’erreur.

Cette valorisation s’attache également à mettre en avant les bonnes pratiques.

Périmètre du Dispositif Ce Dispositif se concentre sur les bâtiments performants énergétiquement(labellisés ou non) et/ou à haute qualité environnementale (certifiés ou non).Son champ d’investigation inclut également l’innovation, qu’elle concerne l’organisation (bâtiments réalisés à l’aide d’outils BIM, etc.) ou les produits etsystèmes (bâtiments ayant recours aux biosourcés, aux EnR, etc.).

32 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

ZOOMREX BÂTIMENTSPERFORMANTS

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 33

LES OBJETS NON MODÉLISÉS• EXEMPLE D’UNE COLLABORATION PARTIELLE DES ACTEURSCONTEXTE L’architecte et l’économiste collaboraient

sur la maquette numérique.

CONSTAT Le radiateur choisi par le BET dépasse la hauteur d’allège prévue.

ORIGINE Conception : les informations des acteurséchangeant en 2D ne sont pas modélisées.

IMPACTS Allongement du délai d’exécution.Surcoût : coût des travaux de rallongement des tuyauteries et achat d’un nouveau radiateur.

BONNE PRATIQUEInclure les objets de la bibliothèque des équipements etfaire usage de la « détection des collisions temporelles ».

• AUTRE EXEMPLE D’UNE COLLABORATION PARTIELLE DES ACTEURS

Certains concepteurs travaillant sur la maquette numérique ne modélisent pas les informations etobjets reçus en 2D de la part des autres acteurs. Cette modélisation est considérée comme faisantpartie du travail d’autrui. Au final, c’est pendant l’exécution que des désordres apparaissent alorsqu’ils auraient pu être anticipés pendant la phase de conception si ces objets avaient été modélisés.Ces constats surviennent dans les cas où il y a une collaboration partielle des acteurs ou lorsque les informations de tous les acteurs ne sont pas modélisées : les uns échangent en 2D, les autres en maquette numérique. L’intégration de tous les acteurs dans le processus BIM n’implique pasl’usage de la maquette numérique par tous : elle implique que les informations en 2D soient modélisées en 3D en cas de besoin. Les intervenants peuvent ainsi confronter leurs actions dans le « même environnement ».

ENSEIGNEMENT

CONTEXTE La maquette numérique s’échangeait entre l’architecte et l’économiste.

CONSTAT La descente d’eaux pluviales a été intégréeaprès la pose de l’isolant en polyuréthane.

ORIGINE Coordination : la descente d’eau pluvialen’a pas été prévue pendant la conception. Elle n’a donc pas intégré cette maquette.

IMPACTS Défaut de performance enveloppe.

BONNE PRATIQUEIntroduire les éléments dans la maquette pouvant avoirun impact fort en terme d’interface.

Adaptation de la longueur des tuyaux aux dimensions du nouveau radiateur permettant l’ouverture de la fenêtre.

Descente d’eau pluviale traversant l’ITE.

DU BON USAGE DU BIMExtrait du rapport

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34 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

ÉVACUER L’HUMIDITÉ DU BÂTIMENT EN PHASE CHANTIERDESCRIPTION

En cours de chantier, la mise hors d’air des bâti-ments entraîne fréquemment un taux d’humiditéexcessif qui engendre de la condensation et l’apparition de moisissures. Le phénomène est accentué dans les bâtiments performants du fait de leur grande étanchéité à l’air.

ORIGINE

• méconnaissance de la problématique de l’humidité en phase chantier ;

• mauvaise définition des tâches (entreprises chargées de fournir et poser la ventilation provisoire de chantier, absence d’alimentationélectrique sur le chantier…).

IMPACTS

• dégradation des matériaux sensibles à l’eau,imposant de reprendre une partie des travaux ;

• apparition de moisissures qui seront rémanentes durant la vie du bâtiment (risquesanitaire avec dégradation de la QAI) ;

• mauvais séchage des matériaux, et doncreports des interventions des corps de métiersecondaires (impact sur les délais d’exécution).

BONNE PRATIQUE• mettre en œuvre une ventilation de chantier au plus tard à la mise hors d’air du bâtimentquand le renouvellement d’air naturel n’est plussuffisant (en plus de l’humidité, le ventilateurextrait les polluants de l’air) ;• utiliser un déshumidificateur (installation facile et sans percement, forte puissance de séchage) ;• favoriser les filières sèches ;• en dernier recours, chauffer le bâtiment.

Une aération permanente des locaux peut suffire pour évacuer l’humidité en phase chantier, mais les risques de vols induisent fréquemment la fermeture des ouvrants pour la mise en sécurité du site.

REMARQUE

Apparition de moisissures en pied de mur, du fait d’une humidité tropimportante au cours du chantier.

Phénomène de condensation au niveau des têtes de solives, renforcépar l’absence de ventilation de chantier.

Exemple de dispositif d'assèchement de chantier.

HUMIDITÉ DANS LA CONSTRUCTIONExtrait du rapport

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 35

BOIS ET BÉTONDE CHANVRE

BONNE PRATIQUEPar rapport à l’eauFermeture des pores du bois afin de limiter l’absorption de l’eau du béton de chanvre. Cela peut être assuré par des huiles, telle que l’huile de lin. Utilisation de briques de chanvreplutôt que de béton de chanvre afin de limiter l’apport d’humidité.

CONTEXTE/CONSTAT

Le bois utilisé en construction a un taux d’humidité réglementé nécessaire pour assurersa stabilité et sa durabilité.Dans le cas du rem-plissage en béton de chanvre, le bois est exposéà l’humidité et à la chaux du béton de chanvre,composé de chènevottes, de chaux et d’eau.

EAU

• L’absorption de l’eau du béton de chanvre par le bois peut dégrader sa durabilité et sa résistance aux charges physiques.

• Le surplus d’humidité fait gonfler le bois. Quandil dégage cette humidité une fois le béton sec, il retrouve sa dimension de départ. Un vide se créeentre le bois et le béton provoquant un défautd’étanchéité à l’air, un risque de pont thermiqueet de condensation à l’intérieur de la paroi.

CHAUX

Chaque type de bois réagit différemment au contact de la chaux. Dans la plupart des cas,la chaux engendre un noircissement de la surface touchée. Le désordre visible sur le bois apparent est surtout d’ordre esthétique.

ORIGINE

Conception et exécution.

Noircissement d’une poutre apparente suite au contactavec la chaux.

Protection du bois avec l’huile de lin avant la projection.

BONNE PRATIQUEPar rapport à la chauxRecouvrement du bois apparent avec un film plastique ou du ruban adhésif(comme pour la préparation d’un chantierde peinture).

Couverture du bois apparent avec un plastique lors d’un remplissageen béton de chanvre.

MATÉRIAUX BIO-SOURCÉSExtrait du rapport

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

36 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

MISE EN DÉPRESSION DU BÂTIMENT EN SAISON HIVERNALE PAR EFFET CHEMINÉEDESCRIPTION

En hiver, le chauffage induit un mouvement d’airchaud ascendant créant une dépression dans la partie inférieure du bâtiment. Ce phénomène, appelé « effet cheminée »,contribue à l’introduction de radon dans le bâtiment (illustration 1).

ORIGINE

ConceptionL’effet cheminée, et plus généralement la problématique du radon, n’est pas pris en compte dans la conception des bâtiments. Les espaces verticaux, tels que les gaines techniques, les conduits de cheminées et les cagesd’escalier ou d’ascenseur amplifient la dépressioncréée par ce phénomène.

IMPACTS

L’effet cheminée crée une dépression dans le bâtiment, qui aura alors tendance à aspirerl’air du sol chargé de radon.

SOLUTION CORRECTIVEPour limiter la dépression, les cages d’escalier,d’ascenseur et les gaines techniques peuvent être étanchées. La séparation de l’escalier menantà la cave de l’escalier principal peut être matérialisée en installant une porte étanche à l’air.Il est aussi possible de créer des ouvertures vers l’extérieur au niveau de la cave pour réguler la pression de cette partie du bâtiment.

BONNE PRATIQUEDans les bâtiments neufs, il est recommandé deséparer la cage d’escalier principale de l’escaliermenant à la cave pour limiter le transfert de l’airchargé en radon provenant du sol.Les espaces verticaux doivent être conçus demanière étanche.Dans la mesure du possible, les espaces de grande hauteur sont à éviter.

1. Introduction de radon par l’effet cheminée.

2. Étanchement de l’escalier menant à la cave par la création d’un sas.

3. Étanchement de l’escalier menant à la cave par la création d’un sas.

PRÉVENTION ET REMÉDIATION DU RISQUE RADONExtrait du rapport

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 37

ABSENCE DE SECTORISATIONET/OU DE GRADATION LUMINEUSE

DESCRIPTION

Malgré un apport conséquent de lumière natu-relle, les luminaires à proximité de la fenêtre detoit sont allumés à la même intensité que lesluminaires situés plus bas, en partie sombre del’escalier.

ORIGINE

ConceptionCe problème est dû à l’absence de sectorisation etde gradation lumineuse. La sectorisation permetde dissocier le pilotage des sources d’éclairage. Lagradation permet de faire varier le flux lumineuxmanuellement (bouton poussoir) ou automatique-ment, notamment en fonction de la lumière natu-relle à l’aide de détecteurs de luminosité.

IMPACTS

Surconsommation - Surcoût L'allumage non nécessaire de certains luminairesengendre un gaspillage d'électricité.

SOLUTIONS CORRECTIVES• Différencier les luminaires en partie sombre de ceux en partie éclairée avec des interrupteurs ou des systèmes de pilotage différents (projet 2).• Coupler les tubes fluorescents à un détecteur deluminosité qui permet la gradation de l’éclairage artificiel en fonction de la lumière naturelle (projet 2).

BONNE PRATIQUEEn fonction des apports de lumière naturelle, l’association de la sectorisation des rampes et de la gradation permet de garder un éclairage homogène en gommant les contrastes entre le pied de façade très éclairé et le fond de la pièceplus sombre.

Luminaires allumés situés à proximité de la fenêtre de toit – Projet 1.

Luminaires allumés aussi bien en bas de l'escalier qu'en haut et avec la même intensité - Projet 1.

Luminaire en partie sombre allumé et luminaire en partie éclairééteint Sectorisation – Projet 2.

Luminaire éteint situé sous la fenêtre de toit – Gradation - Projet 2.

LUMIÈRE NATURELLE - BUREAUXExtrait du rapport

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

38 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

VÉRIFIER LA QUALITÉ DES SUPPORTS POURUNE BONNE MISE EN PLACE DES MOUSSESIMPRÉGNÉES PRÉ-COMPRIMÉESCONSTAT

Mauvaise qualité des supports en dimensions,en rugosité, en planéité, quelle que soit leur nature (maçonné, ossature bois etc.).

ORIGINE

Pose de la menuiserie sans vérification ou reprisepréalable du support.

IMPACTS

Impossibilité de réaliser un bon calfeutrement et d’assurer l’isolation thermique et l’étanchéité à l’air et à l’eau.

SOLUTIONS CORRECTIVES• Réaliser la reprise de la maçonnerie pour la rendre conforme aux tolérances admises de la baie. • Effectuer un redressement du supportpour assurer une planéité conforme aux tolérancesverticales (aplomb), horizontales et d’équerrage (diagonales et côtés opposés de même longueur).NB : une attention particulière doit être apportée en cas de supports « souples » qui peuvent se déformer sur les longueurs importantes…

SOLUTIONS PRÉVENTIVES• Vérifier l’état et les tolérances du support. • Soigner la préparation du plan de pose en veillant à fournir des plans de réservation précis (points de référence pris pour les mesures,niveau de tolérance à respecter, etc.).

Irrégularité du support qui ne permet pas une pose convenable de la mousse imprégnée pré- comprimée.

Discontinuité de l’étanchéité due à l’irrégularité du support.

Références• DTU 36.5 Partie 1.1 CCTT Point 7.6 Tolérances des supports (p.47) et Point 8.2 pour la rénovation (p.49) et dimensions en Annexe B(p.58 à 65).

• DTU 20.1 Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs Points 9 Tolérances(p.61) et 9.1.3 Dressage du gros œuvre si hors tolérances (p.66).

LES MENUISERIES EXTÉRIEURESExtrait du rapport

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 39

NOTES

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

40 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

Objet Identifier les situations à risque afin d'anticiper l'apparition des sinistres dansla construction grâce au traitement des signalements volontaires ou identifiéspar tout autre moyen.

Origine de la démarche Dans le cadre de sa mission d'amélioration de la qualité de la construction,l'AQC a développé le Dispositif VigiRisques, un outil de veille, de détection etd'analyse des situations susceptibles de sinistralité dans le secteur du bâtiment.

Cette démarche a été entreprise à l’initiative des assureurs en 2011.

Pour appréhender les nouveaux risques de sinistres, la seule source des expertsconstruction (source du Dispositif Alerte) n’est pas suffisante, sachant que les déclarations des experts ne sont connues qu'après l'arrivée des premierssinistres. Il faut donc s’appuyer sur d’autres sources en amont dans le secteurde la construction et mobiliser l’ensemble des acteurs de la profession.

L’objectif est l’analyse et la gestion des risques pour éviter tout sinistre quiengendre un coût important pour les assureurs et par voie de conséquenceimpacte l’ensemble des acteurs du bâtiment.

Périmètre du Dispositif Ce Dispositif concerne :

• Les produits ou procédés (Avis Technique, Pass Innovation, procédétraditionnel)

• Les référentiels techniques (NF DTU, Règles professionnelles,Recommandations professionnelles…)

• La règlementation (et la concordance entre les règlementations).

ZOOMVIGIRISQUES

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OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 41

PRÉVENIR LE RISQUE DE CASSE THERMIQUE DES VITRAGESCONSTAT

Le vitrage présente une fissuration du fait d’un choc thermique. Le faciès du bris se caractérise par un départ perpendiculaire au bord du verre qui se développe ensuite demanière aléatoire. Ce phénomène est souventobservé au niveau de l’allège et peut apparaîtredès le stockage des vitrages sur chantier.

ORIGINE

Phénomène se produisant au sein de vitrages non adaptés pour résister à un gradient thermiquetrop important. Ce dernier résulte de la surchauffenon homogène du vitrage du fait : • soit de la présence d’un élément de couleurclaire (rideau, canapé, etc.) derrière le vitrage ;• soit de la présence de masques ou de protections(brises soleil, stores, etc.).

IMPACTS

Coût de remplacement.NB : Si l’origine n’est pas identifiée et corrigée, cettefissure se reproduit après changement du vitrage.

SOLUTIONS CORRECTIVES• Remplacement des vitrages par des produitsadaptés.• Quand cela est possible, retirer ou éloigner les éléments pouvant générer un phénomène de casse thermique.

SOLUTIONS PRÉVENTIVES• Dès la conception, choisir le vitrage adaptéaprès avoir procédé à une évaluation des risques potentiels de casse thermique enfonction des caractéristiques connues du projet.• Respecter quelques règles simples d’utilisationpour éviter les situations à risques en informant,via la notice, les utilisateurs sur les élémentsfavorisant l’échauffement localisé du vitrage(exemple : affiches collées sur les vitres).• Lors du stockage sur le chantier : ne pas exposerau soleil ou à une autre source de chaleur un empilement de vitrages.NB : les vitrages faiblement émissifs sont plus sensibles au phénomène.

Fissuration du vitrage perpendiculaire au châssis, caractéristique du phénomène de casse thermique. Source : site internet du CSTC(Centre Scientifique et Technique de la Construction) www.cstc.be.

Phénomène de casse thermique avec départ de deux fissuresperpendiculaires en partie haute de la baie. La différence d’opacitéentre les parties hautes et basses est à l’origine d’un gradient thermique.

Élément à risque : présence d’un carton comme protection visuelle au niveau de l’allège qui entraîne un écart de température.

Références• DTU 39 Partie 3 Travaux de vitrerie (miroiterie) mémento calculs des contraintesthermiques.• DTU 36.5 Partie 1.1 CCTT Point 7.3 Stockagesur chantier et Point 9 Conditions d’usage normal d’entretien et de maintenance (p. 50).

Extrait de la fiche de risques n° 57

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LES MENUISERIES EXTÉRIEURES

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LES MEMBRES

42 - AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION

L’Agence Qualité Construction est une association loi 1901, financée par une participation volontaire de ses membres, collectée par les assureurs. Elle regroupe toutes les organisationsprofessionnelles soucieuses de la qualité dans la construction autour dune même mission : prévenir les désordres dans le bâtiment et améliorer la qualitéde la construction.L’AQC garantit aux professionnels de la construction un cadre de travailunique et neutre, structuré en troispôles : « observation, prévention,communication ».

L’Agence Qualité Construction est le lieu de travail et d’échangesde 44 organismes membres représentant l’ensemble des acteurs du bâtiment.

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - 43

OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION 2017

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Prévenir les désordres,améliorer la qualitéde la construction

29 rue de Miromesnil75008 Paris

T 01 44 51 03 51F 01 47 42 81 71

Association loi 1901

ISBN

: 97

8-2-

3544

3-57

8-3

9782

3544

3578

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www.qualiteconstruction.com