Apport du genexpert dans le diagnostic de la tuberculose. Service de pneumologie, hôpital de Fann

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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A107 328 Apport du genexpert dans le diagnostic de la tuberculose. Service de pneumologie, hôpital de Fann M. Kouatcha Mieufeu , K. Thiam , M. Wayzani , Y. Dia Kane , N.O. Toure Badiane Service de pneumologie, Dakar, Sénégal Introduction.— Le fardeau que représente la tuberculose est accen- tué par l’émergence de souches multirésistantes. Le geneXpert est un outil diagnostique actuellement recommandé par l’OMS. Nous avons mené cette étude dans le but de déterminer sa rentabilité dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire. Patients et méthode.— C’est une étude transversale allant de février à septembre 2013, incluant tous les patients hospitalisés dans le service de pneumologie du CHNU de Fann pour une suspi- cion de tuberculose extrapulmonaire ou pulmonaire avec 2 séries de BAAR négatives. Résultats.— Nous avons inclus 68 patients. Le geneXpert était effec- tué dans les crachats chez 36 patients (52,9 %), dans le liquide pleural dans 18 cas (26,5 %), dans le lavage broncho-alvéolaire chez 12 malades (17,6 %), dans le liquide d’aspiration bronchique et dans le pus d’un abcès froid chez un patient. Il était revenu positif dans les crachats chez 24 patients (66,7 %), dans le LBA chez 4 patients (33,3 %), dans le liquide pleural chez 3 patients (16,7 %), dans l’abcès froid et dans le liquide d’aspiration bron- chique. Il était positif chez 3 patients distincts dans le LBA, le liquide d’aspiration bronchique et le liquide pleural alors qu’il était néga- tif dans l’expectoration. Deux cas de résistance à la rifampicine ont été détectés ; chez 2patients la sensibilité était indéterminée. Conclusion.— Le geneXpert est un outil diagnostique rapide, plus sensible que la microscopie optique. Il permet la détection précoce des cas de résistance à la rifampicine, ainsi que la prise en charge précoce et adaptée de la tuberculose. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.374 329 Aspects radiocliniques et prise en charge thérapeutique de la tuberculose bronchique : à propos de 15 cas S. Benadouda , Y. Benbetka , D. Ihadadene , N. Djami , N. Dermeche , R. Yahiaoui , K. Khennouf , A. Fissah , R. Amrane Service de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Introduction.— La localisation bronchique de la tuberculose est rare, de manifestations radiocliniques trompeuses, pouvant simuler un cancer bronchique. Le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie antituberculeuse. Patients et méthode.— Étude rétrospective de 15 cas de tuberculose bronchique diagnostiqués entre 2007—2013, répartis en 12 femmes et 3 hommes, âgés de 17 à 70 ans. Résultats.— Les symptômes les plus fréquents étaient une toux sèche chronique, une douleur thoracique et dyspnée stade I de la NYHA. La radiographie thoracique : adénopathies hilaires et médiastinales dans 11 cas (66 %), opacités parenchymateuses dans 3 cas (18 %), atélectasie lobaire dans 1 cas. L’endoscopie bron- chique montrait une sténose dans 8 cas (53 %), un bourgeon dans 7 cas (47 %). Le diagnostic était posé par : biopsie bronchique chez 12 patients (80 %), biopsie transthoracique chez 2 patients, thora- cotomie exploratrice chez 1seul. Tous les malades ont rec ¸u une chimiothérapie antituberculeuse standardisée. Cinq patients sont en cours de traitement, 10 ont terminé le traitement et à 2 ans de surveillance, 3 cas présentaient des lésions endoscopiques ou radiologiques séquellaires, 7 cas étaient guéris sans séquelles. Discussion.— L’analyse des résultats de notre travail a montré que les signes cliniques et radiologiques ne sont pas spécifiques ; les signes endoscopiques sont dominés par l’aspect pseudotumoral. L’évaluation montre que le traitement antituberculeux de 6 mois est efficace et les séquelles non invalidantes. Conclusion.— L’expression radiologique de la tuberculose bron- chique oriente plutôt vers une pathologie tumorale. L’endoscopie bronchique est déterminante et permet d’éviter le recours à la chirurgie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.375 330 Résultats du traitement de la tuberculose pulmonaire dans l’Est Alger D. Ihadadene , N. Alliche , S. Benchia , M. Zaidi , M. Gharnaout EPH Rouiba, Alger, Algérie Introduction.— La tuberculose est une pathologie fréquente en Algérie dont le traitement est encadré par un programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT). But.— Évaluer la prise en charge des tuberculoses pulmonaires (TP) dans une ville de l’Est d’Alger de 65 000 habitants durant 2009 et mars 2013. Méthodologie.— Étude rétrospective de 95cas de TP. Résultats.— Soixante-seize TP M+ (80 %), 10 cas à culture positive (c+) (10 %), 9 cas sans preuve (M0C0) (9,4 %). L’âge moyen était de 32 ans (15—88), une prédominance masculine (54,6), les comorbi- dités sont retrouvées chez 24 %, le diabète (11,6 %), asthme (5 %), 1 cas de néoplasie mammaire et 1 cas de néoplasie prostatique. Le délai diagnostique était de 7,6 semaines. Six cas de rechutes (6,3 %), 4 perdus de vus et 2 décès ont été notés. Le traitement était à base de RHZE (6 mois). La streptomycine était rajoutée en cas de rechute (schéma de 8 mois). Les effets secondaires essentiellement cutanés à type de prurit (9,5 %), de toxidermies médicamenteuses (4,2 %) et d’hépatites médicamenteuses (5,2 %). La guérison a été notée dans 92 %, néanmoins, elle était basée dans 18 cas (19 %) sur des éléments radiocliniques, la bascilloscopie au 6 e mois n’a pas était possible (absence d’expectoration) et l’hospitalisation pour tubage gastrique difficile à obtenir. Conclusion.— L’application stricte du PNLAT a permis de guérir plus de 90 % des patients, un effort reste à fournir concernant la preuve bactériologique du 6 e mois. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.376 331 La tuberculose extrapulmonaire (à propos de 104 cas colligés au CHN de Nouakchott) M.A. Nech Senad Pneumologue, Nouakchott, Mauritanie La tuberculose extrapulmonaire (TEP) est le plus souvent le résultat d’une dissémination hématogène. L’incidence des TEP est en constante augmentation. Objectifs.— Identifier le profil épidémiologique, clinique, paracli- nique, thérapeutique et évolutif des TEP. Méthodologie.— Étude prospective (janvier 2009—décembre 2011), transversale, portant sur un effectif de 104 malades chez lesquels le diagnostic des TEP à été posé. Résultats.— Les TEP représenteraient 36 % de l’ensemble des tuber- culoses essentiellement représentées par la tuberculose pleurale 61,5 %, la tuberculose ganglionnaire 22,2 % la tuberculose osteoar- ticulaire 6,2 % et la tuberculose neuroméningée 2,6 %. La sérologie VIH a été positive chez 13 % des patients.

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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A107

328Apport du genexpert dans lediagnostic de la tuberculose. Servicede pneumologie, hôpital de FannM. Kouatcha Mieufeu , K. Thiam , M. Wayzani , Y. Dia Kane ,N.O. Toure BadianeService de pneumologie, Dakar, Sénégal

Introduction.— Le fardeau que représente la tuberculose est accen-tué par l’émergence de souches multirésistantes. Le geneXpert estun outil diagnostique actuellement recommandé par l’OMS. Nousavons mené cette étude dans le but de déterminer sa rentabilitédans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire.Patients et méthode.— C’est une étude transversale allant defévrier à septembre 2013, incluant tous les patients hospitalisésdans le service de pneumologie du CHNU de Fann pour une suspi-cion de tuberculose extrapulmonaire ou pulmonaire avec 2 séries deBAAR négatives.Résultats.— Nous avons inclus 68 patients. Le geneXpert était effec-tué dans les crachats chez 36 patients (52,9 %), dans le liquidepleural dans 18 cas (26,5 %), dans le lavage broncho-alvéolairechez 12 malades (17,6 %), dans le liquide d’aspiration bronchiqueet dans le pus d’un abcès froid chez un patient. Il était revenupositif dans les crachats chez 24 patients (66,7 %), dans le LBAchez 4 patients (33,3 %), dans le liquide pleural chez 3 patients(16,7 %), dans l’abcès froid et dans le liquide d’aspiration bron-chique. Il était positif chez 3 patients distincts dans le LBA, le liquided’aspiration bronchique et le liquide pleural alors qu’il était néga-tif dans l’expectoration. Deux cas de résistance à la rifampicine ontété détectés ; chez 2patients la sensibilité était indéterminée.Conclusion.— Le geneXpert est un outil diagnostique rapide, plussensible que la microscopie optique. Il permet la détection précocedes cas de résistance à la rifampicine, ainsi que la prise en chargeprécoce et adaptée de la tuberculose.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.374

329Aspects radiocliniques et prise encharge thérapeutique de latuberculose bronchique : à propos de15 casS. Benadouda , Y. Benbetka , D. Ihadadene , N. Djami ,N. Dermeche , R. Yahiaoui , K. Khennouf , A. Fissah , R. AmraneService de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

Introduction.— La localisation bronchique de la tuberculose estrare, de manifestations radiocliniques trompeuses, pouvant simulerun cancer bronchique. Le traitement repose essentiellement sur lachimiothérapie antituberculeuse.Patients et méthode.— Étude rétrospective de 15 cas de tuberculosebronchique diagnostiqués entre 2007—2013, répartis en 12 femmeset 3 hommes, âgés de 17 à 70 ans.Résultats.— Les symptômes les plus fréquents étaient une touxsèche chronique, une douleur thoracique et dyspnée stade I dela NYHA. La radiographie thoracique : adénopathies hilaires etmédiastinales dans 11 cas (66 %), opacités parenchymateuses dans3 cas (18 %), atélectasie lobaire dans 1 cas. L’endoscopie bron-chique montrait une sténose dans 8 cas (53 %), un bourgeon dans7 cas (47 %). Le diagnostic était posé par : biopsie bronchique chez12 patients (80 %), biopsie transthoracique chez 2 patients, thora-cotomie exploratrice chez 1 seul. Tous les malades ont recu unechimiothérapie antituberculeuse standardisée. Cinq patients sonten cours de traitement, 10 ont terminé le traitement et à 2 ansde surveillance, 3 cas présentaient des lésions endoscopiques ouradiologiques séquellaires, 7 cas étaient guéris sans séquelles.

Discussion.— L’analyse des résultats de notre travail a montré queles signes cliniques et radiologiques ne sont pas spécifiques ; lessignes endoscopiques sont dominés par l’aspect pseudotumoral.L’évaluation montre que le traitement antituberculeux de 6 moisest efficace et les séquelles non invalidantes.Conclusion.— L’expression radiologique de la tuberculose bron-chique oriente plutôt vers une pathologie tumorale. L’endoscopiebronchique est déterminante et permet d’éviter le recours à lachirurgie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.375

330Résultats du traitement de latuberculose pulmonaire dans l’EstAlgerD. Ihadadene , N. Alliche , S. Benchia , M. Zaidi , M. GharnaoutEPH Rouiba, Alger, Algérie

Introduction.— La tuberculose est une pathologie fréquente enAlgérie dont le traitement est encadré par un programme nationalde lutte antituberculeuse (PNLAT).But.— Évaluer la prise en charge des tuberculoses pulmonaires (TP)dans une ville de l’Est d’Alger de 65 000 habitants durant 2009 etmars 2013.Méthodologie.— Étude rétrospective de 95 cas de TP.Résultats.— Soixante-seize TP M+ (80 %), 10 cas à culture positive(c+) (10 %), 9 cas sans preuve (M0C0) (9,4 %). L’âge moyen était de32 ans (15—88), une prédominance masculine (54,6), les comorbi-dités sont retrouvées chez 24 %, le diabète (11,6 %), asthme (5 %),1 cas de néoplasie mammaire et 1 cas de néoplasie prostatique. Ledélai diagnostique était de 7,6 semaines. Six cas de rechutes (6,3 %),4 perdus de vus et 2 décès ont été notés. Le traitement était à basede RHZE (6 mois). La streptomycine était rajoutée en cas de rechute(schéma de 8 mois). Les effets secondaires essentiellement cutanésà type de prurit (9,5 %), de toxidermies médicamenteuses (4,2 %)et d’hépatites médicamenteuses (5,2 %). La guérison a été notéedans 92 %, néanmoins, elle était basée dans 18 cas (19 %) sur deséléments radiocliniques, la bascilloscopie au 6e mois n’a pas étaitpossible (absence d’expectoration) et l’hospitalisation pour tubagegastrique difficile à obtenir.Conclusion.— L’application stricte du PNLAT a permis de guérir plusde 90 % des patients, un effort reste à fournir concernant la preuvebactériologique du 6e mois.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.376

331La tuberculose extrapulmonaire (àpropos de 104 cas colligés au CHN deNouakchott)M.A. Nech SenadPneumologue, Nouakchott, Mauritanie

La tuberculose extrapulmonaire (TEP) est le plus souvent le résultatd’une dissémination hématogène.L’incidence des TEP est en constante augmentation.Objectifs.— Identifier le profil épidémiologique, clinique, paracli-nique, thérapeutique et évolutif des TEP.Méthodologie.— Étude prospective (janvier 2009—décembre 2011),transversale, portant sur un effectif de 104 malades chez lesquelsle diagnostic des TEP à été posé.Résultats.— Les TEP représenteraient 36 % de l’ensemble des tuber-culoses essentiellement représentées par la tuberculose pleurale61,5 %, la tuberculose ganglionnaire 22,2 % la tuberculose osteoar-ticulaire 6,2 % et la tuberculose neuroméningée 2,6 %.La sérologie VIH a été positive chez 13 % des patients.