Mancheinfos conseilstechniques bovins

Août 2018

Après un été sec et chaud, faire un tour d’horizon sanitaire

pour préparer l’hiver…

CONSEIL SANITAIRE - CERTIFICATION

PRÉVENTION - ACCOMPAGNEMENT

NOUVEAUTÉS

Découvrez l’outil SantynelParatuberculose : vers une sélection par génotypage

MALADIE ET PREVENTION

Ecornage des veaux : agir tôt et avec méthode

PRATIQUE

Un bilan sanitaire individuel pour les cheptelsadhérents au GDS

Eté sec, été chaud !

n Un été sec nous aura permis de faire des stocks de plutôt bonnequalité. Malheureusement, la quantité est hétérogène sur le département.

Lors d’un été sec, les animaux se portent assez bien, à conditiond’avoir de l’eau claire à disposition. Néanmoins, il faut être très vigi-lant sur la vermifugation, surtout sur les animaux en première saisonde pâture. Il leur arrive quelques fois de brouter un peu près de laterre et ils récoltent tout un tas de strongles que seul le vermifugestoppera.

Nous allons bientôt participer à deux manifestations où nous avonsl’habitude de nous croiser. Tout d’abord « le festival de la terre et dela ruralité » le 2 septembre prochain à Saint Sauveur le Vicomte, ounous signerons une convention avec la Fédération départementaledes chasseurs de la Manche sur la problématique de maitrise de lapeste porcine africaine. Puis les 7, 8 et 9 septembre à la foire de Les-say où nous aurons à vous présenter, en relation avec les vétérinairespraticiens, les évolutions sur les techniques de détection des cellulessur le lait. Nous vous proposerons également de participer à unetombola ou plusieurs lots seront à gagner dont un parc à veaux mo-bile « Calfwalker ».

Dans l’attente de vous rencontrer, je vous souhaite une belle fin d’été.

Edito Hervé Marie, président du GDS 50

Informations techniques publiées par le Groupement

de Défense Sanitaire de la MancheMaison de l’Agriculture - avenue de Paris - BP 231

50001 SAINT-LO CEDEX Tél. 02 33 06 48 00 - Fax 02 33 06 47 93

www.gds-manche.frgds50@gds-manche.fr

Directeur de la publication : Noël FREMINETextes : GDS- Photos : DR, VM et GDS 50

Maquette et Impression : Nii

n° ISSN 0241 0060

Sommaire

Renforcement de l’assainissementde la BVD dans la Manche : premier bilan et extension ..........P.4

Ecornage des veaux : agir tôt et avec méthode ..........P.6

Rendez-vous Foire de Lessay, festival de la terreet de la ruralité : le GDS vous accueille sur son stand....P.12

Maladie et prévention

Le cœur en chou-fleur ..............P.8

Les salmonelloses bovines de retour ? ..................................P.9

l’actualité en dessin

SANTYNEL, le nouvel outil de suivi sanitaire informatiséde votre GDS ..............................P.3

Nouveauté

Un bilan sanitaire individuel pour les cheptels adhérents au GDS ......................................P.10

Cartes vertes ou jaunes : vos notifications à la ventechangent… ..............................P.11

Pratique

Nouveauté

Découvrez SANTYNEL, le nouvel outil de suivi sanitaire informatisé de votre GDSAvec la fin de l’outil SYNEL, les GDS mettent à votre disposition un nouveau module sanitaireinformatisé disponible en ligne en version « web » (ordinateur) et « appli » (sur smartphone)de façon indépendante ou en compléments d’autres outils en ligne

Bien plus qu’un carnet sanitaire,SANTYNEL est un outil - ergonomique et intuitif pour faciliter vos saisies - qui assure la traçabilité de vos traitements sanitaires- qui offre des possibilités de planifier vos traitements sanitaires- qui compile vos résultats d’analyses sur vos bovins et leurs inter-prétation

- qui permet d’échanger des informations avec votre vétérinaire (1)

- qui assure la continuité des informations entre départementspuisqu’il est issu des 14 GDS du Grand ouest

(1) Via l’outil Vet ‘Elevage et d’autres outils à terme des cabinets vétérinaires

Existe avec ou sans version tablette et smartphonecomplémentaire

Saisie flash : en quelques secondes sur le terrain saisissez seulement l’animal et le traitementpour ne pas oublier !

Une aide intuitive à la saisie (par quartier de mamelle, par membre pour les boiteries)

Un référentiel médicament complet et suivi par des vétérinaires indépendants…

Des alertes par tâche à réaliser, par animal…

Un bilan technique et économique pour surveiller ses coûts sanitaires….

Bilan santé

SANTYNEL comprend ainsi les fonctionnalités : - Saisie et consultation du registre des traitements : Saisies sani-taires simplifiées « flash » via smartphone (utile et pratique sur leterrain !)

- Alertes et planning, accès aux résultats d’analyses et conseilsGDS

- Planification des actions (vaccination, dépistage,…), notifica-tion d’observations

- Guide achat/vente de bovins- Dossier de chaque animal « Santé et traitements »- Bilan santé et économique par comparaison anonyme avecd’autres élevages

Pour plus d’informations, contacter le GDS Manche au 02.33.06.48.00

Noël FREMINE - Directeur GDS MANCHE

F. M

ECHE

KOUR

Maladie et prévention

Renforcement de l’assainissement de la BVD dans la Manche :

Premier bilan et extensionDans un contexte d’un projet de règlementation nationale du BVD et d’un renforcement de la lutte en Europe et dans certaines régions françaises (Bretagne, région Grand Est…), le GDS de la Manche a démarré au 1er semestre 2018, une zone test d’assainissementcollectif dans le Nord-Ouest de la Manche.

> Une zone test d’assainissement collectif renforcé sur le Nord-Ouest de la Manche

Une zone test, pour quoi faire ? Le choix des cantons de La Hague,Equeurdreville-Hainneville et Les Pieuxpour le démarrage de l’assainissementBVD de la Manche reposait sur une den-sité plus faible de bovins et s’appuie surune bande littorale importante, ce qui li-mite les risques de recontamination entrecheptels.

Enfin, la situation vis-à-vis du BVD est plusfavorable que dans le reste du départe-ment, ce qui facilite également le démar-rage de l’assainissement.Avant d’étendre à tout le département,cette zone test composée de 320 chep-tels devait permettre d’évaluer : - L’acceptabilité de la lutte collective parles éleveurs ; - L’efficacité des protocoles techniquesen matière de dépistage ;- Les coûts engendrés par le projet.

Surveillance et lutte contre la BVD : quel protocole retenu ? Il a été décidé de mettre en place unprotocole simple et uniforme : - Mise en place du système de prélève-ment auriculaire par boucles préleveusechez tous les éleveurs ; - Mise en place d’un plan de lutte systé-matique suite résultat virologique positif.

Le système de boucle d’identificationpermet d’identifier les veaux, et de récu-pérer un prélèvement, transmis au LABEOManche par une enveloppe fournie etpréaffranchie. Pour les cheptels ayant unstatut sérologique favorable, il sera pro-posé d’arrêter le dépistage des nais-sances lors du renouvellement du stockde boucles après au moins 1 an de dé-pistage des veaux, lors du renouvelle-ment du stock de boucles.

> Après 6 mois, quel est le bilan de la zone test ?

Acceptabilité de la lutte par les éleveurs : Plus de 90% des éleveurs adhérent au système de dépistage précoce des veaux à la naissance Lors d’une introduction de bovins, l’analyse

virologique BVD est prise en charge entre75% et 100% avant la vente selon la caissed’adhésion. Ce contrôle réalisé avant la livrai-son du bovin permet de repérer les animauxIPI et une grande partie des virémies transi-toires, excepté celles liées au transport. Uneanalyse négative associée à un transport di-rect (sans mélange de bovins entre le ven-deur et l’acheteur) permet de limiterfortement le risque d’introduire la maladiedans votre cheptel.

Le saviez-vous ?

« BVD : virémie transitoire et IPI » Le virus de la BVD (Diarrhée Virale Bovine) occasionne de lourdes pertes en élevage de bovins. La BVD est une maladie virale, affectant essentiellement les bovins. La transmission se fait par contact direct(mufle à mufle) et de la mère au fœtus lors de gestation.Lorsqu’un bovin s’infecte pour la 1re fois, il fait une « virémie transitoire » (de l’ordre de quelques semaines),ce qui peut aggraver d’autres maladies (telles que les diarrhées néonatales et les affections respiratoires),ou bien provoquer, sur une femelle gestante, une interruption de gestation (retour décalé en chaleur, avorte-ment), la naissance d’un veau malformé, ou bien d’un veau durablement infecté appelé « IPI ». Les bovinsIPI sont contagieux toute leur vie, et sont susceptibles de déclarer, quel que soit l’âge, un dépérissement etune diarrhée ulcéreuse (maladie des muqueuses), incurable. Les pertes sont estimées entre 5.000 à 10.000euros pour un cheptel produisant 500.000 litres de lait.

Bilan technique en quelques chiffres depuis le 1er janvier 2018 : - Plus de 7000 bovins attestés non-IPI surla zone test

- Près de 3500 analyses virologiques surcartilage auriculaire réalisées au LABEO

- 3 analyses virologiques positives sur car-tilage entrainant la mise en place d’unplan de lutte

- Plus de 50% de bovins testés en BVD àl’introduction sur la zone

- 321 bovins mis aux marais en 2018 : vigi-lance sur le retour de ces bovins dansles exploitations et incitation à la vacci-nation avant l’entrée aux marais.

Estimation du coûtengendré par le protocolede dépistage précoce des veaux à la naissance : Pour un éleveur adhérent au GDS, le sys-tème de surveillance coûte entre 3.62€(caisse complémentaire) et 5.17€ (caissesimple) par naissance. En cas de circula-tion virale, le coût de l’assainissementvarie en fonction de la taille du cheptelet de ses productions (lait/viande).

Maladie et prévention

Innovation GDS en matière de Paratuberculose : vers une sélection par génotypage de la résistance des bovins

> Extension de la zone d’assainissement renforcé

En collaboration avec les représen-tants locaux des éleveurs, vétéri-naires et laiteries, le GDS étend lazone d’assainissement aux cantonsde Tourlaville, St Pierre-Eglise et Quet-tehou. Cette extension est nécessairepour préserver les éleveurs déjà en-gagés et pour donner une dimen-sion collective à la lutte.Le protocole technique engagé surla zone test sera reconduit sur cettenouvelle zone. L’ensemble des éle-veurs va donc être contacté pour sevoir proposer un contrat de dépis-tage précoce des veaux à la nais-sance par boucle auriculaire.

Sur l’initiative des GDS du Grand Ouest et en associationavec l’union ALLICE des centres d’insémination, l’INRA et leréseau GDS FRANCE, les études PICSAR et PARADIGM ont per-mis de mettre en évidence une résistance génétique plus éle-vée de certains individus identifiable par génotypage grâceà l’aide d’éleveurs en plans de lutte et des cabinets vétéri-naires partenaires des GDS. L’héritabilité de cette résistances’avère significative La technique pourrait être disponible, viale génotypage, courant 2019 en race Holstein et sur un délaiun peu plus éloigné en race Normande (les résultats surcette race ne sont pas encore assez nombreux pour être dé-clarés probants) .Sélectionner les reproducteurs les plus résistants dans uncheptel et dépister dès la naissance permettront de renforcer

la lutte contre cette maladieà fort impact économique Les GDS piloteront la voie fe-melle tandis que les centresd’insémination réaliseront lasélection sur la voie mâle etl’ensemble s’associera pourl’établissement des index.

Nous reviendrons avec unecommunication détailléesur cette nouveauté dès que nous connaîtrons le délai demise à disposition de cette technique auprès des éleveurs.Une innovation via les éleveurs pour les éleveurs !

Paul ROSE, Responsable service conseil technique

NOUVEAUTÉ

Ecornage des veaux : agir tôt et avec méthode

Mais d’abord…pourquoi écorner ?Il s’agit en premier lieu d’assurer la sécu-rité des personnes lors de manipulationsou d’interventions sur des bovins. Ensuite,l’absence de corne limite la compétitiondes animaux entre eux, réduisant ainsiles risques sanitaires dus à des blessuresnotamment aux niveaux du cuir ou dela mamelle. Enfin, cette technique facilitel’utilisation de cornadis ou de certainstypes de râteliers, notamment en éle-vage allaitant.

L’écornage…en quoi ça consiste ?Quand il est réalisé sur des animaux demoins de 2 mois, on parle plutôt d’ébour-geonnage. Cette opération de cautéri-sation à très haute température vise àrompre l’alimentation sanguine et ner-veuse du bourgeon cornual, plus com-munément appelé cornillon. Ce dernierest « flottant » sous la peau jusqu’à l’âgede 2 mois environ et ses faibles affluxsanguins et nerveux se font en périphé-rie.

Sur des veaux plus âgés, on parle biend’écornage. En effet, ce bourgeon s’estfixé sur l’os du crâne et forme désormaisla corne, qu’il va donc falloir couper à labase. Mais cette dernière est maintenanttrès vascularisée et son système nerveuxs’est également fortement développé.L’intervention devient alors beaucoupplus douloureuse pour le veau et aussitrès risquée sur le plan sanitaire, avec depossibles infections et hémorragies à laclé.

Quel écorneur choisir ?Electrique ou à gaz, chacun à son petitinconvénient. Le premier demande gé-néralement un temps de chauffe de 15minutes et une alimentation filaire. Ilexiste également des modèles sur batte-ries avec embouts céramiques mais ilssont plus fragiles et à ne réserver qu’auxveaux de moins de 3 semaines. Les mo-dèles rechargeables à gaz demandentquant à eux certaines précautions demanipulation liées au risque incendiaire.Dans tous les cas, il est importantd’adapter le diamètre de l’embout (15ou 20 mm) à l’âge de vos animaux lorsde leur écornage.

Contention ou sédation ?• ContentionElle vise principalement à bien immobili-ser la tête du veau. Pour les élevages al-laitants ...la cage s’impose! Pour lesélevages laitiers possédant des nichesextérieures ou une nurserie spacieuse,privilégiez aussi la cage mobile. Avecdes bâtiments plus confinés à la circula-tion moins aisée, il existe des anneaux àfixer sur le cornadis.

Pour de multiples raisons (sécurité, blessures, cornadis, etc…), la majorité des élevages a recours à cette pratique. Sans méthodologie, cette intervention peut vite devenir une corvéepour les éleveurs, et un cauchemar pour les veaux. Voici donc quelques points techniques et réglementaires pour un écornage rapide, efficace et respectant le bien-être animal.

Maladie et prévention

Rappel : intervenir sur des jeunes veauxvous facilitera leur contention

• SédationPour les élevages allaitants ou les laitiersne disposant pas de contention effi-cace, il est possible d’administrer auxanimaux un sédatif en intramusculaire,produit délivré sous prescription vétéri-naire. Cette solution économe (environ1 euro / veau) a pour effet de tranquilli-ser les animaux mais n’évite pas la dou-leur. Côté pratique, la sédation requiertune certaine organisation afin d’interve-nir pendant la durée d’action du produit(faire des lots de 5 veaux maxi).Veillez également à bien respecter lesdoses préconisées (demandez conseilauprès de votre vétérinaire).

Bien être animal et reglementationsPeu d’éleveurs le savent, mais la régle-mentation impose une prise en chargede la douleur lors de l’écornage d’unveau de plus de 4 semaines. Pour cela, il suffit simplement de réaliserune anesthésie locale dans la fosse tem-porale, également appelée salière (coûtd’environ 1.5 euros / veau) Pour effec-

tuer cette opération, il est en revancheobligatoire pour les éleveurs de suivre aupréalable une formation avec leur vété-rinaire. Le GDS de la Manche en or-ganise cet hiver en partenariat avecvotre cabinet. N’hésitez pas à vousrenseigner auprès de lui.

Nicolas MARTINE Benjamin AUGRAIN

Conseillers sanitaires

Maladie et prévention

N’hésitez pas à tondre la zone du bourgeon avant d’écorner. Vous le repérerez ainsi plus facilementet vous limiterez aussi les risques d’infection.Inutile d’arracher le cornillon. Une simple rotation de 5 secondes avec un écorneur à bonne température fera l’affaire. Pour être sûr de la durée d’écornage … comptez : 1001 / 1002 /1003 / 1004 / 1005 !!!!!!

Astuces pratiques

Le cœur en chou-fleurChez les bovins adultes, l‘endocardite bactérienne végétante est l’atteinte d’une valvecardiaque (véritable « soupape » anti-retour du sang dans le cœur), avec une déformation en « chou-fleur » de la valve.

Cette atteinte fait suite à une infectionbactérienne généralisée (septicémie).Les foyers à l’origine de cette infectionse situent le plus souvent au niveau dupied, de la mamelle ou de l’utérus. Desabcès internes, en particulier ceuxconsécutifs à la migration de corpsétrangers (cf. encadré «Vérifiez réguliè-rement l’usure du pneu du repousse-fourrage »), ou bien encore les abcèshépatiques liés à une ruminite (inflam-mation du rumen en raison d’une aci-dose, avec passage de bactéries depuisla panse, et formation d’abcès dans lefoie) peuvent entraîner l’apparition d’en-docardite.

Des emboles septiques, contenant desbactéries (majoritairement Trueperellapyogenes ou des streptocoques) se dé-tachent ensuite du cœur, et se localisentpréférentiellement dans les poumons, lesarticulations ou les reins.

Cliniquement, chez les bovins, les signescardiaques ne sont visibles que dans lesstades avancés d’atteinte du cœur. Lessouffles cardiaques ne sont pas toujoursaudibles. Il est fréquent d’observer uneboiterie, une pneumonie, une atteinte ré-nale, ou des arthrites. La fièvre est ondu-lante, mais sans pic marqué. L’appétit est diminué, et le bovin maigrit.La production laitière chute. Les mu-queuses sont pâles. Les animaux sontfaibles. Lors d’insuffisance cardiaque, ungonflement des veines jugulaires et desœdèmes sont parfois observés.

Les chances de survie d’un bovin atteintd’endocardite sont très faibles, et l’issueest fatale dans la majorité des cas lorsde lésions avancées.

Il convient surtout d’identifier la causelorsque les cas se multiplient.

Dr Christophe LEBOEUFVétérinaire-conseil GDS 50

Maladie et prévention

Depuis quelques années, il est fréquent dans les exploitations d’utiliser une roue de tracteur pour re-pousser le fourrage sur la table d’alimentation. Cela permet de gagner beaucoup de temps, et de s’af-franchir d’une corvée physique. Ce système très simple à mettre en œuvre permet d’augmenter laconsommation, et donc la productivité, en limitant les pertes d’aliments. Mais il convient d’être vigilantcar les frottements répétées de la roue sur le sol peuvent favoriser l’usure du pneu jusqu’à la tringle,véritable tresse métallique d’où peuvent se détacher des bouts d’acier qui se mélangent au fourrage !Un éleveur de la Manche a perdu plusieurs vaches sur la campagne 2017/2018 suite à la migrationde corps étrangers issus de la carcasse du pneu utilisé depuis 4 ans. Il est donc vivement recommandéde vérifier que l’usure du pneu utilisé ne mette pas en danger la santé des bovins.

Vérifiez régulièrement l’usure du pneu du repousse-fourrage

L’usure du repousse fourrage peut découvrir une véritable tresse métallique. GDS50

Maladie et préventionMaladie et prévention

Les salmonelloses bovines de retour ?Depuis quelques années, des foyers de salmonelloses (cf. encadré « Les salmonellosesbovines ») réapparaissent sur le département de la Manche, entraînant parfois dans les élevages de lourdes pertes économiques (perte de bovins, chute de la productionlaitière, frais de traitements…) et le risque de contamination humaine (zoonose).

Le Réseau d’Epidémio-Surveillance desSalmonelloses Bovines (RESSAB), mis enplace entre 1996 et 2005 dans une di-zaine de départements français (dont laManche) suite à l’épidémie mondialedes salmonelloses bovines à S. typhimu-rium, avait annoncé la nette régressiondes cas de salmonelloses bovines diges-tives : l’incidence annuelle était passéede 6 cas de salmonellose digestive pour1 000 cheptels surveillés à 1 cas pour1 000 en 2005.L’Observatoire de la Manche (LABEOManche recense mensuellement le nom-bre de recherche de salmonelles sur au-topsie, fèces, placentas, avortons, ainsique le nombre de cas confirmés) avaitconfirmé cette régression pour l’ensem-ble des salmonelloses bovines sur cettemême période. Mais la tendance s’est in-versée depuis quelques années. Sur 2017,6 à 7 % des suspicions ont été confirméescontre 1,3 % en 2007/2008. Les salmo-nelles actuellement en cause sont le plussouvent S. mbandaka et S. montevideo.

Le portage est fréquent : une étudemenée dans l’hiver 2014/2015 par lesGDS en Normandie avait montré queprès d’un quart des exploitations laitièresétaient concernées par la présence desalmonelles dans le lisier, en l’absence decas clinique pour la majorité d’entre elles.Ce portage est le plus souvent lié à laconsommation répétée d’eau ou d’ali-ment contaminés.

Les mesures sanitairespréventives sont les suivantes :- Interdire l’accès aux cours d’eau (fossés,ruisseaux, rivières…) et aux points d’eau(mares, étangs…) ; - Distribuer exclusivement de l’eau pota-ble (eau du réseau, captage privécontrôlé potable annuellement…), ycompris dans les pâtures (bacs à eau).Faire procéder à un diagnostic de la qua-lité de l’eau en cas de résultats bactério-logiques défavorables sur un captage

privé utilisé pour l’élevage (contacter leGDS au 02.33.06.48.00) ;- Dératiser régulièrement les locaux d’éle-vage ;- Lutter contre les pigeons dans les bâti-ments ;- Protéger l’aliment des bovins vis-à-vis desnuisibles ;- Nettoyer régulièrement les abreuvoirs(préférer des bacs-abreuvoirs vidangea-bles dans les bâtiments) ;- Epandre les lisiers de préférence sur leslabours (sinon respecter un délai de 21jours avant le pâturage si stockage sansapport pendant 1 mois, voire un délai de2 mois avant pâturage si stockage avecapport jusqu’à l’épandage).

Dr Christophe LEBOEUFVétérinaire-conseil GDS 50

Les salmonelloses bovines La forme digestive est souvent plus spectaculaire que la forme abortive (avortements) : il est fréquentque le premier bovin malade soit une vache, dans les jours qui suivent le vêlage : la vache présente uneforte fièvre (> 40° C), ne mange plus et ne donne pas de lait. Son état général est altéré. Puis la diarrhéeapparaît, très liquide « comme de l’eau », et putride (« ça sent très mauvais »). On peut parfois y observerdu sang et/ou des « morceaux de boyaux ».Veaux mous :Sur les veaux, les formes septicémiques sont fréquentes (envahissement de l’organisme par les salmo-nelles). On observe alors des veaux mous, avec des difficultés à se lever, de la fièvre (> 40° C) persistante.L’issue est souvent fatale sans traitement précoce.Lors de suspicion de salmonellose digestive, un prélèvement de matière fécale (avant le traitementde l’animal malade) est judicieux.Lors de mortalité de bovin suite suspicion de salmonellose, une autopsie au LABEO Manche est égalementconseillée.Lors d’avortement (la déclaration est obligatoire et gratuite), la recherche de salmonelle est systématiquesur le placenta (et l’avorton si amené en bon état au LABEO Manche), sur demande préalable d’un N° d’ac-cord auprès du GDS.Pour toutes ces analyses, le GDS 50 peut participer financièrement, sur demande préalable d’un numérod’accord à joindre aux prélèvements.

Les salmonelles sont des bactéries très résis-tantes dans le milieu extérieur. Les sourcesd’infection sont nombreuses :• L’eau est fréquemment en cause, notammentles cours d’eau (ruisseaux, rivières, fossés...)ou les points d’eau (mares, étangs...), ainsi queles captages privés fournissant une eau nonpotable. Dans une majorité de cas, les bovinsbuvant l’eau des cours d’eau contaminés n’ex-priment pas de signes cliniques, mais excrètentles salmonelles (excréteurs sains), disséminantles salmonelles dans leur environnement. Cer-tains d’entre eux deviennent malades suite auvêlage, entraînant une forte contagion (lors desalmonellose digestive, 1 gramme de bousecontient plusieurs milliards de salmonelles !) ;• Les rongeurs (rats, ragondins…), les ca-nards, les pigeons sont fréquemment des ex-créteurs sains ;• Les déjections animales (lisiers…) et leseaux usées sont également des sources d’in-fection possibles.

D’où viennent les salmonelles ?

Christophe LEBŒUF

Pratique

10

Un bilan sanitaire individuel pour les cheptels adhérents au GDSChaque année, le GDS met à la disposition des éleveurs adhérents et vétérinaires de plus en plus d’indicateurs sanitaires (BVD, paratuberculose, néosporose, qualité de l’eau, etc.)permettant d’identifier ou de prévenir d’éventuels risques de contamination. Début 2018, nous avons regroupé ces indicateurs ou sein d’un même document qui a été diffusé à l’ensemble des éleveurs laitiers adhérents à la caisse complémentaire.

Ce bilan est individualisé pour chaqueéleveur. En complément des indicateurssanitaires, il permet de visualiser en uncoup d’œil le taux de mortalité desveaux, le nombre d’avortements décla-rés, le nombre d’achats et de ventes debovins et diverses informations liées aucheptel comme l’effectif, le taux de ré-

forme et le taux de rotation. Pour chaquethématique, nous avons tenté de per-sonnaliser au maximum les explicationsou les préconisations afin de les adapterà chaque éleveur. Vos vétérinaires sanitaires ont reçu un ta-bleau récapitulatif de toutes ces infor-mations afin de leur donner un bilan

individuel et fonctionnel permettant deles accompagner dans votre suivi sani-taire.N’hésitez pas à nous contacter pouravoir davantage d’explications sur lecontenu de votre bilan sanitaire.

Paul ROSE, Responsable service conseil technique

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Cartes vertes ou jaunes : vos notifications à la vente changent…Si votre bovin quitte votre exploitation pour aller vers un autre élevage, abattoir, négociant,marché ou un centre de rassemblement, vous devez transmettre des informations sanitairesliées à votre bovin dans le cadre de l’information sur la chaine alimentaire (ICA) en vued’informer l’acheteur de l’absence ou de l’existence d’éventuels risques alimentaires.

Pratique

Explications et démonstration …Il est nécessaire depuis plusieurs années de compléterlors de la vente ce support qu’est l’ASDA (verte, jauneou rouge). Un nouveau modèle d’ASDA arrive au

1er juillet et les informations sanitaires à indiquer, évo-luent (délai d’attente viande ou lait non terminé, sal-monellose récente dans le cheptel etc.) .

ANCIEN MODÈLE NOUVEAU MODÈLE

A CHAQUE SORTIE DE VOTRE EXPLOITATION, L’INFORMATION SUR LA CHAINE ALIMENTAIRE EST A TRANSMETTRE

2 CAS SE PRESENTENT :- Soit il n’y a pas d’information sanitaire à signaler : - Soit il y a une information sanitaire à signaler :

ANCIEN MODELE D’ASDA NOUVEAU MODELE D’ASDA

Rayer sur le recto de l’ASDA « présente un ».

Rayer sur le recto de l’ASDA « présente un ».

ANCIEN MODELE D’ASDA NOUVEAU MODELE D’ASDAJe remplis le recto de l’ASDA enrayant « ne présente aucun » et jejoins le document complémen-taire intitulé « information sur lachaîne alimentaire » téléchargea-ble sur notre site internetwww.gds-manche.fr ou en nouscontactant par mail gds50@gds-manche.fr ou téléphone au02.33.06.48.00.

Je remplis le recto de l’ASDA enrayant «ne présente aucun » et jecomplète le verso sur la partiedroite « Transmission d’informa-tions ». La partie gauche est àremplir par l’éleveur acheteur etla partie centrale par le vétéri-naire réalisant le contrôle avantla vente chez le vendeur ou lecontrôle d’introduction chezl’acheteur.

Attention l’absence de notification engage votre responsabilité.

En cas de doute contactez le GDS au 02.33.06.48.00

Fabrine GOUSSET DESBLES - Responsable service qualification Noël FREMINE - Directeur

Rendez-vous

Festival de la Terre et de la RuralitéFoire de LessayLe GDS vous accueillera sur son stand pour un rafraîchissement et pour échanger sur les différentes actions mises à la disposition des éleveurs.

> au Festival de la Terre et de la ruralité

organisé par les Jeunes Agriculteurs le 2 septembreà Saint Sauveur le Vicomte.

à la Foire de Lessay >

du 7 au 9 septembre devant le ring du Festival de l’Elevage.

Et venez participer à la super tombola.1er prix : un parc à veaux mobile

« CALFWALKER »

AGRI

CULT

EUR

NORM

AND