AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la...

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AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 SANTé EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : FINANCEMENTS, RéSULTATS ET INéGALITéS

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AOÛT 2016

RAPPORT DATA AFRIQUE 2016Santé en afrique SubSaharienne : financementS, réSultatS et inégalitéS

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TAble des mATières

Introduction 3

Chapitre 1 : Financement national de la santé 4

Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8

Chapitre 3 : Profils des pays africains 15

Kenya 17

Mali 20

Nigeria 23

Rwanda 26

Sénégal 29

Tanzanie 32

Chapitre 4 : Cibler les 20% les plus pauvres 35

Chapitre 5 : Transparence et redevabilité dans le domaine de la santé 38

Méthodologie 42

Annexe 48

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inTrOducTiOn

Le Rapport DATA Afrique de cette année a pour thème la santé, composante essentielle des investissements pour le dé-veloppement, et sans doute l’une des interventions les plus décisives pour atteindre les Objectifs de développement du-rable (ODD). En effet, non seulement les efforts de développement dans le domaine de la santé et de la nutrition sauvent des vies, mais ils contribuent également à améliorer les résultats scolaires, à accroître la productivité, et à générer des gains économiques. En Afrique, continent qui connaît une véritable expansion démographique de la jeunesse, les efforts devront se concentrer davantage sur l’investissement dans le capital humain, afin d’accélérer les avancées du dévelop-pement. Donner la priorité aux populations les plus pauvres et les plus vulnérables, pour assurer à tous l’accès à des soins de santé de qualité, sera la clé de la réussite des Objectifs de développement durable.

Ce rapport dresse un état des lieux des progrès réalisés dans les différents pays d’Afrique subsaharienne, à travers une série d’indicateurs clés des ODD liés à la santé. Il compare les résultats et les interventions en santé publique dans la ré-gion et, pour chaque indicateur de santé sélectionné, souligne les profondes inégalités entre les 20 % de la population les plus pauvres et les 20 % les plus riches. Ce rapport montre que pour réaliser les ODD et améliorer la santé et le bien-être de tous, les gouvernements africains devraient : • Accroîtrelesinvestissementsdomestiquesdanslesecteurdelasanté,afind’atteindrel’engagementd’Abuja,quipré-

voit d’affecter 15 % du budget public à la santé, mais surtout, augmenter les dépenses publiques de santé par habitant pour assurer à tous les citoyens l’accès aux services essentiels ;

• Faireensortequelesinvestissementsenmatièredesantéaientunimpactmaximalpourtouslescitoyens,danslamise en place de la couverture sanitaire universelle (CSU), mais surtout en veillant à prendre davantage en compte les besoins des populations les plus pauvres ;

• Améliorerleurtransparenceetleurredevabilitéenmatièrededépensesdesantéetdepassationdesmarchésdanscesecteur, et recueillir des données mieux ventilées sur les résultats afin de faciliter la prise de décision.

Le Chapitre 1 commence par analyser les données les plus récentes sur les dépenses publiques de santé en Afrique subsaharienne, et souligne que très peu de pays ont atteint l’engagement d’Abuja, consistant à allouer 15 % des bud-gets nationaux à la santé. En outre, les pays qui sont parvenus à tenir cet engagement, ainsi que ceux qui s’en sont rap-prochés, disposent de budgets publics souvent à ce point limités que les dépenses de santé par habitant dépassent à peine les 50 dollars par an (prix de 2012), un montant nettement inférieur au seuil calculé comme étant nécessaire pour assurer aux populations les services de santé essentiels. Comme le montre le Chapitre 2, ce déficit de financement se traduit dans de nombreux cas par des résultats de santé médiocres et en stagnation. Certains pays, comme le Ghana et le Rwanda, ont cependant fait preuve d’une extraordinaire efficacité et d’une réelle innovation en matière de dépenses de santé. Leur approche, associée à des politiques efficaces, est en train de porter ses fruits. Dans le Chapitre 3, ONE présente le profil de six pays africains qui, ensemble, représentent plus d’un tiers du PIB de l’Afrique subsaharienne et où vivent également plus d’un tiers des habitants de la région touchée par l’extrême pauvreté – le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie. Au Chapitre 4, nous présentons quelques programmes et interventions de santé axés sur les populations les plus pauvres – notamment les politiques plus générales de protection sociale et les efforts visant à assurer une couverture sanitaire universelle. Enfin, le Chapitre 5 montre que la transparence budgétaire, la redevabilité et la disponibilité des données sont des défis clés à relever lors de l’analyse de ce type de données. Nous n’occultons pas ces faiblesses et sommes bien conscients du fait que la précision de tous les résultats, des niveaux de dépenses aux résultats communiqués, dépendra de la fiabilité des données sur lesquels ils reposent, d’où la nécessité de les examiner attentivement et de les affiner en permanence. À cet égard, la révolution des données lancée en septembre 2015 lors de l’Assemblée générale de l’ONU favorise aujourd’hui une augmentation des investissements pour l’amélioration de la collecte et de l’accessibilité des données.

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Afin que l’Afrique subsaharienne puisse s’appuyer sur une population productive et en bonne santé, ainsi que pour réa-liser les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, il sera absolument essentiel de poursuivre et d’accroître les investissements publics dans le secteur de la santé, en les associant à des politiques judicieuses en faveur des plus pauvres. Les investissements dans le secteur sanitaire jouent ici un rôle clé. En effet, les maladies et les problèmes de santé non traités limitent les progrès du développement dans de nombreux pays à faible revenu, et notamment en Afrique subsaharienne. Dans cette région qui enregistre les taux les plus élevés de mortalité infantile, un enfant sur douze n’at-teint pas l’âge de cinq ans1. Les populations de la région courent également le risque le plus élevé de paludisme à l’échelle mondiale, en enregistrant environ 90 % des cas et des décès dus à cette maladie2. La réduction du risque de transmis-sion permettra donc de sauver des vies, tout en réduisant la pression que la maladie exerce sur les finances publiques. Les activités de lutte contre le paludisme, qui ont fait baisser les taux d’incidence entre 2001 et 2014, ont déjà permis d’économiser environ 900 millions de dollars en coûts de prise en charge de la maladie en Afrique subsaharienne3.

Même si elles sont limitées dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les ressources domestiques – les recettes propres des pays et leurs budgets nationaux – sont généralement la source la plus importante et la plus durable de financement pour le développement. En Afrique, les recettes fiscales nationales ont connu ces dernières années une croissance régulière, passant de 302,9 milliards de dollars en 2009 à 461,2 milliards en 20144. Cependant, exprimées en pourcentage du PIB, les recettes publiques en Afrique subsaharienne devraient seulement atteindre une moyenne de 17% entre 2015 et 2020, descendant bien au-dessous de la moyenne de 23% établie entre 2004 et 20145. Ce recul des recettes publiques affectera principalement les pays exportateurs de pétrole, en raison de la volatilité des prix des matières premières de ces dernières années. Selon les estimations, le PIB de l’Afrique subsaharienne a diminué de 3,5 % en 2015, même s‘il devrait repartir à la hausse et atteindre 4 % en 2016 et 4,7 % en 20176. Dans un tel contexte, les flux de ressources extérieures restent essentiels pour soutenir le programme de développement de la région. Les apports nets d’aide publique au développement (APD) des pays du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE en faveur des pays d’Afrique subsaharienne ont atteint 38,5 milliards de dollars en 20157. Les dépenses de santé représentent une partie importante de l’APD – près de 17 % en 20148, soit 7 milliards de dollars9. Les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique subsaharienne ont quant à eux atteint 46 milliards de dollars en 201410, même si les flux d’IDE en faveur de secteurs clés du développement durable, comme la santé, sont extrêmement limités11.

Si les dépenses publiques ne sont pas la seule provenance des financements du secteur de la santé, elles n’en repré-sentent pas moins l’une des sources principales, en particulier en faveur des populations les plus pauvres. Investir dans le secteur de la santé n’a pas pour seul impact de transformer la santé et le bien-être des populations. Ces investisse-ments ciblés améliorent également la protection sociale et financière des populations et garantissent la prospérité à long terme12. Conscients des avantages de ces investissements, les États membres de l’Union africaine (UA) se sont réunis en 2001 à Abuja, au Nigeria, pour adopter une série d’engagements pour la lutte contre les risques sanitaires et les maladies infectieuses. Ils ont également décidé d’allouer au moins 15 % de leurs budgets annuels à l’amélioration du secteur de la santé. Quinze ans se sont écoulés depuis la signature de la déclaration d’Abuja et pourtant, la grande majorité des pays de l’UA n’ont pas tenu leurs engagements. Depuis 2002, moins de la moitié des pays signataires ont atteint l’objectif d’Abuja au cours d’une année donnée. En outre, comme en témoigne l’analyse ci-dessous, les dépenses publiques de santé par habitant restent largement insuffisantes.

FINANCEMENTNATIONALDE LA SANTÉ

chApiTre 1

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5

0 % 5 % 10 % 15 % 20 %

MALAWI

SWAZILAND

ÉTHIOPIE

GAMBIE

AFRIQUE DU SUD

TANZANIE

NAMIBIE

BURUNDI

MADAGASCAR

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

KENYA

LESOTHO

OUGANDA

BURKINA FASO

SOUDAN

ZAMBIE

LIBERIA

GUINÉE-BISSAU

RÉP. DÉM. DU CONGO

SIERRA LEONE

SÃO TOMÉ-ET-PRÍNCIPE

CAP-VERT

RWANDA

BOTSWANA

SEYCHELLES

MAURICE

BÉNIN

ZIMBABWE

GHANA

GUINÉE

MOZAMBIQUE

RÉP. DU CONGO

COMORES

GABON

CÔTE D’IVOIRE

TOGO

SÉNÉGAL

MALI

NIGER

CHAD

NIGERIA

GUINÉE ÉQUATORIALE

ANGOLA

MAURITANIE

CAMEROUN

SOUDAN DU SUD

ÉRYTHRÉE

18.5

18.1

16.7

14.3

14.3

13.9

13.9

13.8

13.6

13.4

13.1

13.0

12.8

11.9

11.6

11.2

11.1

10.5

10.5

10.5

10.2

10.2

10.1

10.0

9.9

9.8

9.8

9.3

8.9

8.8

8.8

8.7

8.7

8.6

8.0

7.9

7.8

7.6

7.6

7.6

7.4

7.0

6.0

5.5

4.8

4.0

3.6

18,5

18,1

16,7

14,3

14,3

13,9

13,9

13,8

13,6

13,4

13,1

13,0

12,8

11,9

11,6

11,2

11,1

10,5

10,5

10,5

10,2

10,2

10,1

10,0

9,9

9,8

9,8

9,3

8,9

8,8

8,8

8,7

8,7

8,6

8,0

7,9

7,8

7,6

7,6

7,6

7,4

7,0

6,0

5,5

4,8

4,0

3,6

illusTrATiOn 1. dépenses publiques générAles de sAnTé en % du TOTAl des dépenses publiques, mOyenne 2012-2014

L‘Illustration 1 montre les pays d’Afrique subsaharienne qui ont atteint l’objectif adopté à Abuja en présentant les dépenses publiques annuelles moyennes dans le secteur de la santé au cours de la période 2012–14, 2014 étant la dernière an-née pour laquelle des données sont disponibles. Ces données variant parfois considérablement d’une an-née à l’autre, il est préférable de pré-senter les dépenses de santé sous la forme d’une moyenne pour un certain nombre d’années. Trois pays seule-ment – le Malawi, le Swaziland et l’Éthiopie – ont dépassé l’objectif de 15 % (en moyenne) au cours de cette période. Vingt-et-un pays ont consa-cré entre 10 % et 15 % de leur budget à la santé et vingt y ont consacré entre 5  % et 10  %, tandis que trois pays y ont alloué moins de 5  %. Ensemble, les dépenses moyennes de santé de tous les pays d’Afrique subsaharienne représentent 10,3 % des dépenses pu-bliques au cours de la période 2012-2014. Les dépenses de santé ont donc légèrement augmenté par rapport à la période 2002–04 (moyenne de 9,9 %)13.

Toutefois, même les pays qui allouent un pourcentage élevé de leur bud-get annuel à la santé ne consacrent pas nécessairement suffisamment de moyens financiers par habitant, et vice versa. En effet, un pourcen-tage élevé du budget d’un pays aux ressources limitées peut parfois être moins conséquent qu’un pourcentage faible du budget d’un pays bénéficiant d’une capacité fiscale supérieure, et donc d’un budget plus important.

L’Illustration 2 analyse les dépenses publiques générales moyennes de santé par habitant entre 2012 et 2014, rapportées aux prix de 2012, afin de pouvoir les comparer au seuil de dé-penses minimum, qui est de 86 dol-lars par habitant. Ce seuil, calculé par le groupe de travail de haut niveau sur le financement international novateur des systèmes de santé et Chatham House, représente le montant mini-mal permettant d’assurer l’accès des populations aux services de santé es-sentiels14 (voir section Méthodologie).

Source : Base de données des indicateurs CNS de l‘OMS et calculs de ONE.Note : Pas de données disponibles pour la Somalie.

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Au cours de la période 2012–14, 32 pays ont consacré moins de 86 dollars par habitant aux services de santé essentiels, tandis que 11 pays y ont affecté davantage que ce montant recommandé. Huit de ces 11 pays ont alloué plus de 200 dollars par habitant et par an à la santé (prix de 2012). Les dépenses publiques moyennes par habitant allouées à la santé en Afrique subsaharienne sont ainsi passées de 48 dollars en 2002 à 83 dollars en 2014 (prix de 2012).

Pour combler ce déficit de finan-cement et atteindre l’objectif de 86 dollars par habitant, il manquait 54,5 milliards de dollars supplé-mentaires pour l’ensemble des pays de la région dans le secteur de la santé en 2014 – dont 10,5 milliards rien que pour le Nigeria15. Si chaque pays dont les dépenses de santé par habitant sont inférieures à ce seuil réalisait cet objectif, les fonds supplémentaires permettraient de financer : 545 millions de nouveaux traitements antirétroviraux contre le VIH, 5,4 milliards de moustiquaires imprégnées d’insecticides pour combattre le paludisme, ou encore 2,6 milliards de vaccins pour proté-ger les enfants des autres maladies qui sévissent en Afrique16.

0 $US 50 $US 100 $US 150 $US 200 $US 250 $US 300 $US

GUINÉE ÉQUATORIALE SEYCHELLES

AFRIQUE DU SUDNAMIBIE

BOTSWANAGABON

MAURICESWAZILAND

RÉP. DU CONGOCAP-VERTLESOTHO

SÃO TOMÉ-ET-PRÍNCIPEGHANAZAMBIE

KENYANIGERIA

SOUDANCÔTE D’IVOIRE

SÉNÉGALMAURITANIE

TANZANIEGAMBIE

BURKINA FASORWANDA

MOZAMBIQUECOMORES

TCHADMALAWI

BÉNINÉTHIOPIE

LIBERIAOUGANDA

SIERRA LEONECAMEROUN

TOGOGUINÉE

BURUNDIMALI

NIGERGUINÉE-BISSAU

MADAGASCARRÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

RÉP. DÉM. DU CONGO

610,02 426,53 321,87 303,94 256,54 253,19 219,85 214,45 123,99 117,21 96,63 53,57 47,67 46,86 41,34 26,66 25,50 24,33 23,29 22,17 21,93 21,20 20,51 19,78 19,68 17,89 17,30 17,06 17,02 14,77 14,27 14,04 13,11 12,72 12,22 11,58 11,02 10,84 10,22 9,40 8,656,736,21

illusTrATiOn 2. dépenses publiques générAles de sAnTé pAr hAbiTAnT, en dOllArs (prix 2012), mOyenne 2012-2014

encAdré 1. le défi des dOnnées : dépenses de sAnTé

Suivre l’évolution des dépenses de santé dans les pays d’Afrique subsaharienne est une tâche complexe, et si ces don-nées peuvent servir de guide, elles ne sont pas totalement fiables. Les données de l’Illustration 2 proviennent de la Base de données des dépenses mondiales de santé de l’OMS, qui est la seule source disponible de données chiffrées et com-parables à l’échelon international en matière de dépenses de santé. L’OMS entend actualiser ces données une fois par an, en estimant et en ajustant les chiffres sur la base de rapports publics, et les transmet aux ministères nationaux de la santé pour validation, avant de les publier. Les utilisateurs sont toutefois avertis du fait que les données nationales peuvent différer, en termes de définitions, de méthodes de collecte, de couverture de la population et de méthodologies utilisées. Concrètement, cela signifie que toutes les données ne sont pas mises à jour ou vérifiées sur la base de la date de publication des derniers comptes nationaux de la santé (CNS). Les données de l’OMS peuvent donc différer de celles publiées par les pays dans leurs rapports budgétaires nationaux. Ainsi, selon les documents budgétaires du Rwanda, le pays a dépassé l’objectif d’Abuja d’allouer 15 % de son budget national à la santé au cours de l’exercice financier 2011/12, avec 16,05 % affectés aux services de santé17. Par contre, les données de l’OMS indiquent que les dépenses de santé du pays n’ont dépassé que légèrement les 10 % du budget national en 2011 et 2012. Pour en savoir plus, veuillez consulter la section Méthodologie.

Sources : Pour les dépenses publiques générales de santé (DPGS) par habitant, en dollars US : Base de données des indicateurs CNS de l‘OMS; Pour les taux de change: Taux de change officiel des indicateurs du développement de la Banque mondiale (unités de devises locales/dollar, moyen-ne pour la période); Pour les déflateurs du PIB : Déflateur du PIB des indicateurs du développement de la Banque mondi-ale (l‘année de référence varie selon les pays) (voir Méthodo-logie) et calculs de ONE.Note : L‘axe de ce graphique a été plafonné à 300 dollars pour améliorer sa lisibilité. Pas de données disponibles pour l‘Erithrée, la Somalie, le Soudan du Sud et le Zimbabwe, voir section Méthodologie.

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encAdré 2. AuTres engAgemenTs clés en Afrique en mATière de dépenses

Les États membres de l’Union africaine ont également pris des engagements de dépenses domestiques dans d’autres secteurs, notamment l’agriculture et l’éducation. De précédents rapports DATA ont fait le point sur ces engage-ments et ONE continue à suivre leur évolution à chaque nouvelle publication de données.

Déclaration de Maputo/Malabo18

En 2003, les États membres de l’UE, réunis au Mozambique, ont pris la décision d’allouer 10 % de leurs dépenses publiques annuelles à l’agriculture. Cet accord, connu sous le nom de déclaration de Maputo, fut réitéré en 2014, dans la dé-claration de Malabo. Pourtant, treize ans après la signature de la déclaration de Maputo, la majorité des États membres de l’UA peinent encore à atteindre cet objectif de 10 %19. Un pays seulement, le Malawi, y est arrivé au cours de ces trois dernières années (moyenne 2012-14), alors que plus de la moitié des pays y ont affecté moins de 5 %. En ce qui concerne la moyenne pour la période 2012-14, quatre pays ont manqué l’objectif de moins d’un point de pourcentage : le Burki-naFaso(9,9 %),leMozambique(9,7 %),l’Éthiopie(9,4 %)etleLiberia(9,3 %).Pourles chiffres de tous les pays d’Afrique subsaharienne, veuillez consulter l’Annexe.

Déclaration d’Incheon20

En 2015, plus de 130 ministres de l’éducation (ainsi que d’autres chefs de déléga-tion) ont adopté la déclaration d’Incheon, s’engageant à promouvoir l’éducation et l’alphabétisation dans les 15 années à venir. Cette déclaration fait suite à la déclaration de Jomtien, adoptée en 1990, et à la déclaration de Dakar de 2000. Les pays signataires ont ainsi promis d’augmenter les dépenses publiques en faveur de l’éducation, dans une optique de développement, et ont réaffirmé l’ob-jectif d’allouer au moins entre 4 et 6 % de leur PIB et/ou au moins 15 à 20 % de leurs dépenses publiques à l’éducation21. Treize pays ont atteint l’objectif de 20 % de dépenses publiques en faveur de l’éducation au cours de l’année la plus ré-cente pour laquelle des données sont disponibles, et 14 pays ont alloué entre 15 et 20 % à ce secteur. Par conséquent, les derniers chiffres disponibles indiquent que 27 pays d’Afrique subsaharienne où des données sont disponibles – sur 47 – ont respecté ce pourcentage de 15–20 %. Pour les dépenses affectées à l’édu-cation de tous les pays d’Afrique subsaharienne, veuillez consulter l’Annexe.

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RÉSULTATS DE SANTÉ EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

chApiTre 2

Les investissements publics dans le secteur de la santé ont eu un impact positif majeur sur l’espérance de vie et l’état de santé général des citoyens22. En Afrique, une étude a montré que chaque augmentation de 10 % des dépenses publiques de santé par habitant avait entraîné une diminution de 25 % de la mortalité des enfants de moins de cinq ans et de 21 % de la mortalité infantile23. En outre, une étude menée en 2005 est parvenue à la conclusion selon laquelle environ 11 % de la croissance économique réalisée entre 1965 et 1990 dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire était due à la diminution de la mortalité des adultes de sexe masculin au cours de cette période24. Une étude réalisée en 2013 a aussi révélé que l’augmentation de 5,7 % de la croissance du PIB en Afrique subsaharienne entre 2000 et 2011 était directement liée à l’amélioration de la santé25. Enfin, une récente étude, réalisée en 2016, a montré que chaque dollar investi dans la vaccination d’enfants dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire devrait permettre d’économiser 16 dollars en coûts de soins de santé dans le futur26.

Dans ce chapitre, ONE présente état des lieux du classement des pays de la région en ce qui concerne les indicateurs clés des ODD liés à la santé. L’objectif est d’évaluer l’ampleur des efforts nécessaires et de montrer pourquoi il est indis-pensable d’investir davantage dans la santé, en particulier en faveur des populations pauvres, pour réaliser les Objectifs à l’horizon 2030.

Lorsque l’on compare les progrès mondiaux pour divers indicateurs des ODD liés à la santé, il apparait clairement que l’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus à la traîne. Les taux de mortalité maternelle et des enfants de moins de 5 ans, le nombre de naissances non assistées par du personnel de santé qualifié et le nombre d’enfants d’un an n’ayant pas bénéficié de la vaccination DTC27 sont en effet près de deux fois plus élevés que la moyenne internationale.

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9

illusTrATiOn 3. résulTATs eT inTervenTiOns de sAnTé, pAr régiOn

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

ASIE DU SUD

MONDE

MONDE ARABE

MOYEN-ORIENT & AFRIQUE DU NORD

ASIE DE L'EST & PACIFIQUE

AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES

PETITS ÉTATS DES CARAÏBES

AMÉRIQUE DU NORD

0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 %

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

ASIE DU SUD

MONDE

MONDE ARABE

AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES

MOYEN-ORIENT & AFRIQUE DU NORD

ASIE DE L'EST & PACIFIQUE

PETITS ÉTATS DES CARAÏBES

AMÉRIQUE DU NORD

UNION EUROPÉENNE

0 20 40 60 80 100

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

ASIE DU SUD

MONDE

MONDE ARABE

MOYEN-ORIENT & AFRIQUE DU NORD

PETITS ÉTATS DES CARAÏBES

AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES

ASIE DE L'EST & PACIFIQUE

AMÉRIQUE DU NORD

UNION EUROPÉENNE

0 100 200 300 400 500 600

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

MONDE

ASIE DU SUD

PETITS ÉTATS DES CARAÏBES

MOYEN-ORIENT & AFRIQUE DU NORD

AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES

ASIE DE L'EST & PACIFIQUE

AMÉRIQUE DU NORD

UNION EUROPÉENNE

MONDE ARABE

Les naissances non assitées par du personnel de santé qualifié - % du total (2012)

Non-couverture vaccinale, DTC - % des enfants âgés de 12 à 23 mois (2014)

Taux de mortalité, enfants moins de 5 ans - pour 1 000 (2015)

Estimation modélisée (taux) de la mortalité maternelle, pour 100 000 naissances vivantes (2015)

Sources : Base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population et calculs de ONE.Note : Pas de données récentes sur les naissances assistées par du personnel de santé qualifié pour l‘Union européenne.

En outre, selon les projections de ONE, si les tendances actuelles se confirment, les taux de mortalité infantile et ma-ternelle dans la région reculeront d’ici à 2030. Toutefois, ces taux ne reculeront que jusque 44/ 1 000 naissances vi-vantes pour la mortalité des enfants de moins de 5 ans et jusque 353/ 1 000 000 naissances vivantes pour la mortalité maternelle. En d’autres termes, l’Afrique subsaharienne n’atteindra pas les cibles des ODD à l’horizon 2030, à savoir de 25 décès maximum pour 1 000 naissances vivantes pour la mortalité des moins de cinq ans, et de 70 décès maxi-mum pour 100 000 naissances vivantes pour la mortalité maternelle, à moins d’une augmentation considérable des dépenses de santé.

900

800

700

600

500

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300

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0

Taux de mortalité maternelle (estimation modelisée, 100 000 naissances vivantes) Projection pour 2030

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (sur 1000)Projection pour 2030

Cible ODD Cible ODD

illusTrATiOn 4. mOrTAliTé infAnTile eT mATernelle en Afrique subsAhArienne, prOjecTiOns pOur 2030 pAr rAppOrT Aux cibles Odd

Sources : Base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population et calculs de ONE.Note : Les projections calculées en utilisant le taux moyen de déclin de la mortalité infantile (4,06%) et de la mortalité maternelle (2,86) depuis 2000 en l‘Afrique subsaharienne. Ce dernier corrobore les projections de l‘Overseas Development Institute, qui prédit que l‘Afrique subsaharienne atteindra 338 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2030 28.

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10

Le Tableau 1 présente huit indicateurs clés des ODD dans le domaine de la santé, utilisés dans le Tableau 2 pour comparer les pays d’Afrique subsaharienne sur la base de leurs résultats et interventions de santé. Les indicateurs sélectionnés sont utilisés dans cette analyse en tenant compte de leur lien avec les ODD, de l’existence de données pour une majorité de pays de la région et de l’existence de données comparables, ventilées par quintile de richesse, en vue d’une analyse plus approfondie des inégalités en matière de santé. Seule exception, les indicateurs relatifs à la mortalité maternelle et aux nouvelles infections par le VIH, qui ont été sélectionnés en dépit de l’absence de données ventilées par quintile de richesse, vu leur importance particulière pour l’Afrique subsaharienne.

cible Odd indicATeur Odd dOnnées

2.2. D‘ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en atteignant d‘ici à 2025 les objectifs arrêtés à l‘échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l‘émaciation chez les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées

2.2.1 Prévalence du retard de croissance (indice taille/âge < -2 écarts-types par rapport à la moyenne des normes de croissance de l‘enfant définies par l‘OmS) chez les enfants de moins de 5 ans

Prévalence de la malnutrition, indice taille/âge (% des enfants de moins de 5 ans)

2.2.2 Prévalence de la malnutrition (indice poids/taille > + 2 ou < -2 écarts types par rapport à la moyenne des normes de croissance de l‘enfant définies par l‘OmS) chez les enfants de moins de 5 ans, ventilée par type (surcharge pondérale et émaciation)

Prévalence de la malnutrition, indice poids/taille (% des enfants de moins de 5 ans)

3.1 D‘ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes

3.1.1 nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes

taux de mortalité maternelle (estimation modélisée, pour 100 000 naissances vivantes)

3.1.2 Proportion de naissances assistées par du personnel de santé qualifié

naissances assistées par du personnel de santé qualifié (% du total)

3.2 D‘ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d‘enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1 000 naissances vivantes au plus

3.2.1 taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000 naissances vivantes)

taux de mortalité, enfants de moins de 5 ans (pour 1 000)

3.3 D‘ici à 2030, mettre fin à l‘épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l‘hépatite, les maladies transmises par l‘eau et autres maladies transmissibles

3.3.1: nombre de nouvelles infections au Vih pour 1 000 personnes séronégatives, ventilé par groupe d‘âge, sexe et principaux groupes de population

nouvelles infections au Vih chez les adultes de 15 à 49 ans (pour 1 000 personnes séronégatives)

3.7 D‘ici à 2030, assurer l‘accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d‘information et d‘éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux

3.7.2: taux de natalité chez les adolescentes (10 à 14 ans ; 15 à 19 ans) pour 1 000 adolescentes du même groupe d‘âge

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou étant actuellement enceintes)

3.8 Parvenir à une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels et de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d‘un coût abordable

3.8.1 couverture des services de santé essentiels(définie comme la couverture moyenne des services essentiels telle que déterminée par les interventions de référence concernant notam-ment la santé procréative, maternelle, néonatale et infantile, les maladies infectieuses, les mala-dies non transmissibles, la capacité d’accueil et l’accessibilité des services pour la population en général et les plus défavorisés en particulier)

Vaccination, Dtc (% des enfants âgés de 12 à 23 mois) 29

TAbleAu 1. cibles, indicATeurs eT dOnnées Odd

Le Tableau 2 compare 31 pays d’Afrique subsaharienne par rapport à celui ayant obtenu les meilleurs résultats et celui ayant obtenu les plus mauvais résultats, en moyenne, pour l’ensemble des indicateurs (voir section Méthodologie)30. D’une manière générale, il apparaît que ce classement s’aligne sur le consensus général quant aux performances en matière de résultats et d’interventions de santé. Le Rwanda, qui arrive en tête, a réalisé de formi-dables avancées dans le domaine de la santé depuis le génocide de 1994, en partie grâce au plan de développement Vision 2020 du gouvernement et à l’assurance-maladie pour tous, qui vise en particulier à couvrir les populations les plus vulnérables31. Le Ghana, classé second, a vu ses résultats et ses interventions de santé s’améliorer considérable-ment depuis l’introduction, en 2003, de son Système national de sécurité sociale (SNSS)32. Il convient toutefois de sou-ligner que les systèmes de santé du Rwanda et du Ghana sont actuellement menacés. Le Plan d’urgence du Président desÉtats-Unispourlaluttecontrelesida(USPresident’sEmergencyPlanforAIDSRelief,PEPFAR)etleFondsmondialde lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont en effet commencé à réaffecter des ressources précédemment

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TAbleAu 2. clAssemenT des pAys d‘Afrique subsAhArienne sur bAse des résulTATs eT inTervenTiOns de sAnTé (dernière Année de dOnnées dispOnible pOur chAque indicATeur) 1 = meilleur résulTAT mOyen

Ordre prévalence de la malnutriti-on, retard de croissance - % des enfants de moins de 5 ans

prévalence de la malnutrition, retard pondéral - % des enfants de moins de 5 ans

naissances non assistés par du personnel de santé qualifié - % du total

Taux de mortalité, enfants moins de 5 ans - pour 1 000

mères adole-scentes - % des femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes

non-couverture vaccinale, dTc - % des enfants âgés de 12 à 23 mois

Taux de mortalité maternelle, estimation modélisée - pour 100 000 naissances vivantes

nouvelles infections au vih chez les adultes de 15 à 49 ans - pour 1 000 personnes séronégatives

rWanDa 1 44,3 11,7 9,3 41,7 5,4 1 290 1,1

ghana 2 18,8 11,0 26,3 61,6 14,2 2 319 0,7

SÃO tOmé- et- PrÍnciPe

3 31,6 14,4 7,5 47,3 22,8 5 156 0,1

Sénégal 4 19,4 12,8 40,9 47,2 17,6 11 315 0,1

gabOn 5 17,5 6,5 12,9 50,8 27,6 30 291 1,4

namibie 6 23,1 13,2 11,8 45,4 18,6 12 265 9,1

réP. Du cOngO 7 25,0 11,8 16,9 45 32,9 10 442 1,4

KenYa 8 26,0 11,0 38,2 49,4 18,1 19 510 2,3

gambie 9 25,0 16,4 36 68,9 17,5 4 706 1,1

SWaZilanD 10 31,0 5,8 11,7 60,7 22,6 2 389 18,9

ZimbabWe 11 27,6 11,2 20 70,7 23,5 9 443 9,2

tanZanie 12 34,8 13,6 57,4 48,7 24,1 3 398 2,6

tOgO 13 27,5 16,2 55,4 78,4 16,5 13 368 1

bénin 14 34,0 18,0 22,8 99,5 16,5 30 405 0,6

OuganDa 15 33,7 14,1 42 54,6 24,1 22 343 6

Zambie 16 40,0 14,8 35,8 64 28,5 14 224 7,5

camerOun 17 32,6 15,1 35,3 87,9 25,2 13 596 3,8

malaWi 18 42,4 16,7 12,6 64 36,2 9 634 4.5

leSOthO 19 33,2 10,3 22,1 90,2 19,6 4 487 20,1

burunDi 20 57,5 29,1 39,7 81,7 11,6 5 712 0,1

réP. Dém. Du cOngO 21 42,6 23,4 19,9 98,3 27,2 20 693 0,6

cÔte D’iVOire 22 29,6 15,7 40,6 92,6 29,6 33 645 2,1

burKina faSO 23 35,1 26,2 77 88,6 26,8 9 371 0,5

liberia 24 32,1 15,3 38,9 69,9 31,3 50 725 0,6

mOZambique 25 43,1 15,6 45,7 78,5 37,5 22 489 7,4

nigeria 26 32,9 19,8 61,9 108,8 22,5 34 814 2

angOla 27 29,2 15,6 50,1 156,9 42,5 20 477 2,1

Sierra leOne 28 37,9 18,1 40,3 120,4 27,9 17 1,360 0,7

guinée 29 35,8 16,3 60,7 93,7 34,3 49 679 1,1

mali 30 38,5 27,9 59,9 114,7 39,3 23 587 1,3

niger 31 43,0 37,9 70,7 95,5 40,4 32 553 0,1

Sources : Base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; Observatoire mondial de la santé de l‘Organisation mondiale de la santé; Calculs de ONE.

allouées au Rwanda à des pays devant faire face à des besoins liés à des maladies spécifiques plus urgents. Quant au SNSS ghanéen, il est en proie à une crise financière. En effet, les avantages médicaux introduits par la loi pèsent sur le budget, les prix pétroliers (et donc les recettes publiques) ont chuté, et les mécanismes de paiement ont augmenté la de-mande de soins hospitaliers. Autant de tendances qui pourraient affecter les classements futurs. À l’autre extrémité, des pays comme le Nigeria, l’Angola, la Sierra Leone, la Guinée, le Mali et le Niger affichent les moins bons résultats moyens pour les indicateurs de santé, tous ces pays étant pénalisés par des systèmes de santé complexes ou insuffisants.

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Inégalités en matière de santé S’il y a lieu d’évaluer les performances moyennes pour les résultats et les interventions de santé, il est important de sou-ligner que les inégalités en matière de santé sont considérablement influencées par la situation économique propre à chaque état. Si ces inégalités sont en recul dans la majorité des pays en développement depuis le lancement des OMD, les progrès ont, quant à eux, été plus rapides pour les populations riches que pour les populations pauvres dans un nombre important de pays. Une étude menée en 2014 a ainsi montré que c’était le cas dans 40 à 50 % des 64 pays en développement analysés en ce qui concerne la malnutrition et la mortalité infantile, et dans 40 % des pays analysés concernant les vaccinations33. Il faut surtout retenir de cette étude que, selon les estimations, la mortalité infantile dimi-nuerait d’un cinquième et la mortalité maternelle de près d’un tiers, si ces inégalités étaient éliminées définitivement34.

À l’aide de la méthode utilisée pour classer les pays en fonction de leurs performances en matière de résultats et d’in-terventions santé, ONE a aussi mesuré les inégalités moyennes en matière de santé à l’intérieur même des pays entre les personnes appartenant au groupe des 20 % des revenus les plus élevés et des 20 % des revenus les plus faibles (res-pectivement les quintiles 5 et 1). Pour cette analyse, nous avons utilisé les indicateurs des ODD du domaine de la santé repris dans le Tableau 1 – à l’exception de la mortalité maternelle et des nouvelles infections par le VIH, car il n’existe pas de données ventilées en fonction de la richesse pour ces deux indicateurs. Au total, 30 pays d’Afrique subsaharienne disposent de données pour chacun de ces six indicateurs, ainsi que des données relatives aux dépenses publiques géné-rales de santé par habitant, pour les années 2012 à 2014 (prix de 2012 en dollars). L’Illustration 5 compare les résultats et les interventions de santé (axe horizontal) aux inégalités en matière de santé mesurées dans ces pays (axe vertical), tout en tenant compte des dépenses publiques moyennes de santé par habitant de ces pays entre 2012 à 2014 (prix de 2012 en dollars) (voir section Méthodologie pour en savoir plus sur la méthode de calcul).

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Inégalités dans le domaine de la santé100

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illusTrATiOn 5. lien enTre résulTATs eT inTervenTiOns de sAnTé, inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé & dépenses publiques générAles de sAnTé pAr hAbiTAnT, en dOllArs us (prix 2012), mOyenne 2012-14

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Les résultats de l’Illustration 5 mettent en avant une corrélation positive entre les résultats et les interventions de san-té et les dépenses publiques de santé par habitant, comme en témoignent les bulles-pays du graphique, qui s’agran-dissent de gauche à droite.

Il ne semble pas y avoir de lien manifeste entre les dépenses publiques de santé par habitant et les inégalités en matière de santé. En outre, ces inégalités ne semblent pas être liées aux résultats et aux interventions de santé. D’une part, le gra-phique montre que certains pays, comme la Sierra Leone, se caractérisent par des inégalités de santé peu importantes alors que leurs résultats et interventions de santé sont globalement médiocres – ce qui indique que tous les citoyens, peu importe leur statut socioéconomique, sont généralement en mauvaise santé selon les indicateurs sélectionnés. D’autre part, pour certains pays, comme le Swaziland, les inégalités en matière de santé sont également faibles, alors que les performances sont bonnes en ce qui concerne les résultats et les interventions de santé – signe que tous les citoyens sont globalement en bonne santé sur base des indicateurs sélectionnés35. Une comparaison complète des inégalités en matière de santé dans les pays d’Afrique subsaharienne pour l’ensemble des indicateurs se trouve dans l’Annexe. L’absence d’une corrélation entre les inégalités de santé et les dépenses de santé et les résultats/interventions de santé pourrait s’expliquer par les conclusions de l’étude36 mentionnée plus haut : pour certains indicateurs clés de santé, les progrès ont été plus rapides pour les populations riches que pour les populations pauvres, ce qui accroît les inégalités de santé en termes relatifs, alors que les résultats et les interventions de santé s’améliorent.

Quoi qu’il en soit, les inégalités persistent en matière de santé : les enfants de moins de cinq ans vivant dans une famille appartenant aux 20 % des ménages les plus pauvres du Gabon courent un risque de malnutrition cinq fois plus élevé que ceux vivant dans les 20 % de familles les plus riches. Au Cameroun, les femmes faisant partie des 20 % des citoyens aux plus bas revenus ont 33 fois plus de probabilités de donner la vie sans l’assistance d’un pro-fessionnel de santé qualifié que celles appartenant à la catégorie des 20 % de citoyens aux revenus les plus élevés.

Dans le prochain chapitre, nous analysons de manière plus approfondie les résultats pour six pays d’Afrique, en décrivant les contextes propres à chacun qui expliquent les différences en termes de résultats de santé et d’inégalités d’un pays à l’autre. D’une manière générale, dans ces pays africains, il convient d’accroître considérablement les investissements pour améliorer l’ensemble des résultats de santé ainsi que l’accès aux interventions sanitaires. Il est tout aussi capital d’évaluer les progrès réalisés pour les 20 % de travailleurs au bas de l’échelle des salaires. De cette façon, les ODD dans le domaine de la santé pourront être atteints, mais surtout, et c’est là le plus important, tous les citoyens pourront bénéficier des gains du développement et personne ne restera sur la touche.

Comme cela a été largement souligné, il existe d’importants déficits de données pour le suivi et l’évaluation des cibles et indicateurs des ODD. Particulièrement en ce qui concerne les ODD liés à la santé, les données relatives à de nombreuses cibles sont obsolètes ou incomplètes, quand elles ne font pas tout simplement défaut. En outre, peu d’indicateurs sont ventilés par quintile de richesse, genre et/ou région géographique. Or, il est essentiel de disposer de données ventilées de la sorte pour suivre la progression vers les ODD au bénéfice des populations les plus défavorisées. Le Chapitre 5 examine d’autres limites en ce qui concerne les données actuellement disponibles et insiste sur la nécessité de disposer de données plus transparentes et plus accessibles, tant en ce qui concerne les dé-penses que les résultats. Veuillez consulter la section Méthodologie pour plus d’explications.

encAdré 3. le défi des dOnnées : les Odd

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PROFILS DES PAYS AFRICAIN

chATipTre 3

Indépendamment du fait que l’Afrique dans son ensemble soit à la traîne en termes de résultats de santé, loin der-rière les autres régions du monde, on observe des variations considérables entre les pays du continent quant à leurs progrès généraux en matière de résultats et d’interventions dans le domaine sanitaire, en particulier concernant les 20  % de population les plus pauvres dans chaque pays. Le présent chapitre examine plus en détail six pays africains  : le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie. Sur les 48  États de l’Afrique subsaharienne, ces six pays revêtent une importance particu-lière. Ensemble, ils atteignent un PIB combiné de 713  milliards de dollars, soit 41 % du PIB de toute la région. Ils représentent également 33  % de la population de la région (326 millions sur 974 millions d’habitants) et 36 % de sa population pauvre, avec un total de 135 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté.

En termes de dépenses, ces dernières années, les six pays décrits n’ont pas respecté l’engagement d’Abuja visant à consacrer 15 % des dépenses publiques à la santé, à l’exception de la Tanzanie en 2012. Les dépenses de santé du Kenya ont sensiblement augmenté depuis 2010, alors qu’elles ont fortement chuté au Mali depuis le coup d’état de 2012. Au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda, la part des dépenses consacrées à la santé est restée relativement stable au cours de ces dernières années.

Les dépenses publiques par habitant dans le domaine de la santé se sont également situées à un niveau particulière-ment bas dans ces six pays, avec des tendances similaires, largement inférieures à la cible recommandée de 86 dollars par personne et par an. Au Nigeria, les dépenses par habitant ont atteint des sommets entre 2004 et 2009 avec un pic de 57,20 dollars mais, en 2010, elles sont retombées sous la barre des 30 dollars. Comme pour la part des dépenses de santé, les dépenses par habitant au Kenya augmentent depuis 2010, tandis que celles du Mali diminuent depuis 2011, avec cependant une légère hausse observée en 2014. Dans les trois autres pays, les dépenses sont restées constam-ment faibles ces 15 dernières années.

illusTrATiOn 6. dépenses publiques générAles de sAnTé en % des dépenses publiques générAles

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Source : base de données des indicateurs CNS de l’OMS.

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illusTrATiOn 7. dépenses publiques générAles de sAnTé pAr hAbiTAnT en dOllArs us

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TanzanieRwandaMali Sénégal NigeriaKenya

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Résultats et interventions dans le domaine de la santé

Négatifs Positifs

Les dépenses publiques générales de santé par habitant, en dollars US (prix 2012), moyenne 2012-2014.

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Le plus bas

Le plus haut

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS ; calculs de ONE (voir la section Méthodologie).

Les progrès accomplis en matière de santé sont mitigés. Le Rwanda a réa-lisé d’impressionnantes avancées au cours des vingt dernières années et se classe en moyenne mieux que les pays disposant de beaucoup plus de ressources. En revanche, le Nigeria est l’économie la plus puissante du conti-nent mais peine à fournir des services décents à sa population et affiche quelques-unes des inégalités les plus criantes en termes de résultats et d’in-terventions de santé parmi l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne.

Sources : base de données de l’OMS sur les indi-cateurs CNS concernant les dépenses publiques relatives à la santé par habitant (en dollars US)  ; indicateurs du développement de la Banque mon-diale concernant le taux de change officiel (UML par dollar US, moyenne pour la période) et défla-teur du PIB (année de référence variable selon les pays) pour calculer le déflateur et convertir les chiffres en dollars constants de 2012 (voir la section Méthodologie) ; calculs de ONE.

Page 17: AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la santé 4 Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8 Chapitre 3 : Profils

17

Pib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 60 936,51

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 6,02

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (en %) 2016-18 5,95

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 1 358,26

catégorie du pays revenu intermédiaire - tranche inférieure

Population, total (millions) 2015 46,05

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2005 48,51

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2005 33,60

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2005 11,70

nombre de pauvres à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en millions) 2005 11,88

KENYATAbleAu 3. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux du KenyA

Sources : indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

En 2014, une campagne statistique nationale visant à moderniser et à améliorer la façon dont le PIB du Kenya est calculé a relevé de 23,5 % la taille de l’économie du pays, qui a de ce fait rejoint la cinquième place du classement des puissances économiques des pays d’Afrique subsaharienne37. Bien que l’établissement de cette nouvelle référence ait fait passer le Kenya du statut de pays « à faible revenu » à celui de pays « à revenu intermédiaire de la tranche inférieure », les données les plus récentes indiquent qu’un tiers de sa population continue à survivre avec moins de 1,90 dollar US par jour.

Le plan directeur à long terme du Kenya, intitulé « Vision 2030 », dote le secteur de la santé du pays d’une orientation stratégique en soulignant le droit à la santé38. Restructurer le système de soins de santé pour l’axer davantage sur la pré-vention est l’une des priorités du gouvernement kenyan39. Pour y arriver, il prévoit de décentraliser les fonds et la charge des services de santé vers les comtés par le biais des hôpitaux, centres de santé et cliniques de quartier, et d’instaurer des dispensaires communautaires.

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Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santépar habitant

Recommandation de Chatham House

illusTrATiOn 9. dépenses publiques générAles de sAnTé du KenyA en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

illusTrATiOn 10. dépenses publiques générAles de sAnTé du KenyA, pAr hAbiTAnT eT en dOllArs us (Aux prix de 2012), 2000-2014

Source : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS. Sources : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS concernant les dépenses publiques relatives à la santé par habitant (en dollars US) ; indicateurs du développement de la Banque mondiale concernant le taux de change officiel (UML par dollar US, moyenne pour la période) et déflateur du PIB (année de ré-férence variable selon les pays) pour calculer le déflateur et convertir les chiffres en dollars constants de 2012 (voir la section Méthodologie).

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Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 41 2014 26 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 17,5 2014 11 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2003 58,4 2014 38,2 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 18 2014 19 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 107,9 2015 49,4 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2003 23 2014 18,1 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 759 2015 510 70

nouvelles infections au Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 90 000 2014 56 000 élimination

TAbleAu 4. indicATeurs de sAnTé Au KenyA pAr rAppOrT Aux Odd

illusTrATiOn 11. inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé Au KenyA, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2009)

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ; calculs de ONE.

Source: base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quintile de richesse.

Les dépenses publiques kenyanes dans le domaine de la santé, considérées par rapport au total des dépenses publiques, ont plus que doublé au cours des cinq dernières années, passant d’un peu moins de 6 % en 2010 à environ 13 % en 2014. Malgré cette tendance à la hausse, le Kenya n’a pas encore tenu son engagement d’Abuja consistant à allouer 15 % de son budget à la santé. De même, les dépenses publiques par habitant ont presque triplé, passant d’environ 15 dollars à près de 45 dollars sur la même période. Néanmoins, malgré ces progrès encourageants, le Kenya est très loin de répondre à la recommandation de Chatham House, préconisant une dépense de 86 dollars par habitant pour la santé.

L’augmentation des investissements dans la santé et dans des politiques et interventions innovantes a permis d’obtenir demeilleursrésultats.Àtitred’exemple,en2003,legouvernementainstauréle« ConstituencyDevelopmentFund »dans le but d’améliorer l’accès physique aux soins ; de plus, il a encouragé les programmes de sensibilisation et d’édu-cation à la santé et mis en place des systèmes électroniques d’information sanitaire dans des milieux à faible revenu40. Entre 2000 et 2015, la mortalité infantile a diminué de plus de moitié, passant de 108 à 49 décès pour 1 000 naissances vivantes, et le taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans est passé de 41 % à 26 %. En outre, le nombre de nouvelles infections par le VIH a aussi reculé de 37 % entre 2000 et 2014. En revanche, les progrès en matière de mortalité maternelle se sont avérés modestes, avec un taux diminuant de 759 à 510 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2000 et 2015. Ces résultats variables soulignent le fait que le Kenya devra enregistrer des progrès bien plus importants, notamment en mobilisant davantage de ressources humaines et financières, pour atteindre les ODD.

Comparé à d’autres pays d’Afrique subsaharienne, le Kenya présente une inégalité relativement faible en matière de santé. La disparité la plus marquée dans tous les pays analysés dans ce rapport concerne le manque d’assistance qualifiée pendant les naissances : les naissances dans le quintile le plus élevé sont quatre fois plus susceptibles d’être assistées par du personnel qualifié que celles du quintile le plus bas.

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KenyA 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) 48 58 49 49 48

classement à l’indice sur le budget Ouvert

24ème (sur 59 pays)

23ème (sur 85 pays)

43ème (sur 94 pays)

46ème

(sur 100 pays)46ème (sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ? n.d. n.d.

Déclaration pré-bud-gétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptérapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercicerapport de fin d’exercicerapport d’audit

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ? n.d. n.d.

revue semestriellerapport de fin d’exercice

revue semestriellerapport de fin d’exercice

revue semestrielle

quels documents budgétaires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ?

n.d. n.d. budget citoyen – –

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électro-niquement ?

non

TAbleAu 5. TrAnspArence budgéTAire Au KenyA

Source : Partenariat Budgétaire International.

En termes de transparence budgétaire, le nombre de documents budgétaires élaborés et publiés au Kenya s’améliore avec le temps. Le pays a obtenu la note de 48 sur 100 à l’Indice sur le Budget Ouvert 2015, soit un meilleur résultat que la moyenne mondiale de 45 – se classant à la 46e place sur 102 pays41. Toutefois, bien que sept des huit documents de base42 aient été publiés en 2015, ils n’apportaient pas d’informations exhaustives. Les progrès ont été limités à plusieurs niveaux, notamment pour ce qui est d’accroître l’exhaustivité du projet de budget du pouvoir exécutif, de mettre la revue semes-trielle à disposition du public et de publier un budget adopté contenant des informations budgétaires significatives43.

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TAbleAu 6. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux du mAli

MALIPib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 12 037,23

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 3,49

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (en %) 2016-18 5,02

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 704,51

catégorie du pays faible revenu

Population totale (en millions) 2015 17,60

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2009 33,04

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2009 49,25

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2009 15,19

nombre de pauvres à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en millions) 2009 7,24

Sources: indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

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2013

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Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santé par habitant

Recommandation de Chatham House

illusTrATiOn 12. dépenses publiques générAles de sAnTé du mAli en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

illusTrATiOn 13. dépenses publiques générAles de sAnTé du mAli, pAr hAbiTAnT eT en dOllArs us (Aux prix de 2012), 2000-2014

Source : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS. Sources : base de données de l’OMS (idem illustration 10).

Le Mali a autrefois été salué comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest, mais le putsch militaire de 2012, l’in-surrection dans le nord du pays et une crise humanitaire ont généré ces dernières années de l’insécurité et des troubles politiques, et déstabilisé l’économie du pays. Un fragile accord de paix ayant été conclu en juin 2015, l’économie du Mali devrait, selon les prévisions, redémarrer pour atteindre une croissance moyenne de 5 % sur les trois prochaines années. Néanmoins, le Mali figure toujours parmi les pays les plus appauvris d’Afrique : presque la moitié de sa population vit avec moins de 1,90 dollar US par jour.

Le plan de développement sanitaire et social et le plan quinquennal de mise en œuvre, connu sous le nom de programme de développement socio-sanitaire (PRODESS), visent à remédier aux lacunes du système de santé malien, notamment concernant la qualité et l’inaccessibilité géographique des services de santé. Les représentants du ministère de la santé et d’autres ministères ainsi que des donateurs et des responsables de la mise en œuvre des programmes ont manifesté leur vive préoccupation face aux maigres résultats atteints dans le secteur de la santé, qu’ils attribuent à la dissociation entre les priorités, les besoins et les capacités44. L’actuel programme PRODESS III, qui porte sur la période 2014-2018, en-tend combler les lacunes en accordant la priorité au renforcement des systèmes de santé et en améliorant la santé des mères et des enfantsmères et des enfants45.

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Une encourageante tendance à la hausse des dépenses publiques de santé a été enregistrée suite à la promesse du Mali (en 2002) de respecter l’engagement d’Abuja. Néanmoins, on observe depuis lors un déclin marqué de ces dépenses, qui sont passées d’un pic d’environ 15 % en 2008 à moins de 6 % en 2014, faisant à nouveau reculer le Mali face à l’en-gagement d’Abuja. De même, les dépenses publiques de santé par habitant ont diminué, passant d’environ 20 dollars à 10 dollars entre 2011 et 2014, un niveau largement inférieur au montant de 86 dollars recommandé pour offrir des soins de santé de base. En réalité, entre 2012 et 2014, parmi tous les pays africains pour lesquels des données sont disponibles, le Mali affichait le sixième budget le plus bas en matière de dépenses publiques de santé par habitant.

L’insuffisance des investissements publics et la grave pénurie de personnel de santé (on ne compte que 0,1 médecin et 0,4 infirmière et sage-femme pour 1 000 personnes)46 ont contribué à la lenteur des progrès et à l’insuffisance des résul-tats en matière de santé au Mali. Les conflits, en particulier dans les régions du nord, ont également affaibli les infrastruc-tures sanitaires. Le taux de mortalité maternelle reste élevé, malgré qu’il soit passé de 834 à 587 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2000 et 2015. De plus, le nombre de nouvelles infections par le VIH a augmenté de 50 % entre 2000 et 2014. Des progrès notables ont toutefois été accomplis pour réduire la mortalité infantile de près de moitié et la non-couverture vaccinale de plus de moitié. Le Mali devra néanmoins redoubler d’efforts au niveau de tous les indicateurs pour atteindre les cibles des ODD.

TAbleAu 7. indicATeurs de sAnTé Au mAli pAr rAppOrT Aux Odd

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2001 42,7 2006 38,5 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2001 30,1 2006 27,9 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2001 75,6 2013 59,9 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 57,0 2014 23 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 219,6 2015 114,7 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2001 40,4 2013 39,3 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 834,0 2015 587 70

nouvelles infections par le Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 8 000 2014 12 000 élimination

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ; calculs de ONE.

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

illusTrATiOn 14. inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé Au mAli, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2013)

Source : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quin-tile de richesse.

Le Mali présente de larges inégalités en matière de santé au niveau de tous les indicateurs. Une disparité marquée existe dans la moyenne des résultats et interventions de santé entre la population les 20 % les plus pauvres de la population et les 20 % les plus riches. L’inégalité la plus notable concerne le manque d’assistance qualifiée pendant les naissances : lors d’un accouchement, les femmes du quintile du bas sont presque 12 fois moins susceptibles d’être assistées par du personnel qualifié que celles du quintile du haut.

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TAbleAu 8. TrAnspArence budgéTAire Au mAli

mAli 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) n/a n/a 35 43 46

classement à l’indice sur le budget Ouvert n/a n/a 61ème (sur 94 pays)

57ème (sur 100 pays)

49ème

(sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ? n.d. n.d.

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptérevue semestriellerapport de fin d’exercice

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercice

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercice

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ? n/a n/a

Déclaration pré-budgétairerapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétaire

rapport de fin d’exercice

quels documents budgétaires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ? n/a n/a

budget citoyen revue semestriellerapport de fin d’exercicerapport d’audit

revue semestriellerapport d’audit

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électroniquement ? non

Source : Partenariat Budgétaire International.

En termes de transparence budgétaire, le Mali a vu sa note augmenter à chaque Indice sur le Budget Ouvert, bien qu’il continue à fournir des informations budgétaires limitées. En 2015, le pays a obtenu 46 points sur 100 à l’Indice et s’est placé en 49e position sur 102 pays. Même si le gouvernement a amélioré l’exhaustivité du projet de budget du pouvoir exé-cutif, peu de progrès ont été accomplis en ce qui concerne l’élaboration d’une revue semestrielle et de rapports d’audit, ou pour mettre le rapport de fin d’exercice à la disposition du public47.

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NIGERIATAbleAu 9. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux du nigeriA

Sources : indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

Pib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 568 508,26

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 5,74

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (en %) 2016-18 5,06

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 3 203,30

catégorie du pays revenu intermédiaire (tranche infér.)

Population totale (en millions) 2015 182,20

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2009 42,97

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2009 53,47

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2009 21,76

nombre de pauvres à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en millions) 2009 82,99

Le Nigeria représente la plus grande économie d’Afrique et est aussi le premier exportateur de pétrole du continent, ce produit représentant environ 75 % de ses recettes publiques. Alors que la croissance atteignait une moyenne de 5,74 % entre 2010 et 2014, l’affaiblissement des prix pétroliers qui a suivi cette période et les problèmes d’insécurité fin 2014 ont mis les finances publiques du pays en difficulté. Le Nigeria compte la population la plus nombreuse d’Afrique (182 millions d’habitants), ce qui représente 18 % de la population de l’Afrique subsaharienne. Plus de la moitié de la population du pays vit dans l’extrême pauvreté et n’a pas accès aux services de base. Au total, 83 millions de personnes vivent avec moins de 1,90 dollar par jour au Nigeria.En 2001, le Nigeria a accueilli à Abuja la réunion de l’Union Africaine lors de laquelle les nations africaines se sont enga-gées à porter les dépenses de santé à 15 % des dépenses publiques générales. Toutefois, le pays est encore loin d’at-teindre cet objectif. En 2014, selon l’OMS, les dépenses relatives à la santé représentaient 8,1 % des dépenses publiques dans ce pays. Toutefois, étant donné que le dernier rapport des comptes nationaux de santé (CNS) pour le Nigeria ait été dressé en 2009, ce chiffre de dépenses de santé est une estimation modélisée.

Après avoir examiné la loi 2016 de crédits adoptée récemment par le Nigeria, ONE a calculé qu’à peine 4,3 % du budget public sont affectés aux agences publiques du domaine sanitaire au niveau fédéral. L’examen des dépenses publiques de santé par habitant permet de constater que le Nigeria, comme la plupart des pays africains, est loin d’atteindre le niveau de 86 dollars recommandé par Chatham House. En 2014, ses dépenses de santé par habitant atteignaient 26,85 dol-lars. À cause de ce financement insuffisant, le système de soins de santé du Nigeria reste inadéquat, comme en té-moignent la médiocre coordination, les services fragmentés, la rareté des médicaments et des fournitures médicales, les infrastructures vieillies et délabrées, le manque d’accès aux soins pour tous, l’inégalité de la répartition des ressources et la mauvaise qualité des soins visibles dans le pays49.

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24

TAbleAu 10. indicATeurs de sAnTé Au nigeriA pAr rAppOrT Aux Odd

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2003 43,0 2014 32,9 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2003 27,2 2014 19,8 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2003 64,9 2013 61,9 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 71,0 2014 34 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 186,8 2015 108,8 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2003 25,2 2013 22,5 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 1 170,0 2015 814 70

nouvelles infections par le Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 330 000 2014 230 000 élimination

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ; calculs de ONE.

Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santé par habitant

Recommandation de Chatham House

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

16 %

14 %

12 %

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

100 US$

90 US$

80 US$

70 US$

60 US$

50 US$

40 US$

30 US$

20 US$

10 US$

0 US$

illusTrATiOn 15. dépenses publiques générAles de sAnTé du nigeriA en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

illusTrATiOn 16. dépenses publiques générAles de sAnTé du nigeriA pAr hAbiTAnT eT en dOllArs us (Aux prix de 2012), 2000-2014

Source : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS. Sources : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS concernant les dépenses publiques relatives à la santé par habitant (en dollars US) ; indica-teurs du développement de la Banque mondiale concernant le taux de chan-ge officiel (UML par dollar US, moyenne pour la période) et déflateur du PIB (année de référence variable selon les pays) pour calculer le déflateur et con-vertir les chiffres en dollars constants de 2012 (voir la section Méthodologie).

Malgré des progrès accomplis au niveau de tous les indicateurs de santé des ODD depuis 2000, les mesures d’interven-tion et les résultats de santé du Nigeria figurent parmi les pires du continent, en raison du peu d’investissement consenti par le gouvernement dans ce secteur. Ainsi, 750 000 enfants (109 pour 1 000 naissances vivantes) de moins de cinq ans ont perdu la vie en 201550, tout comme 58 000 femmes (814 pour 100 000 naissances vivantes) lors d’un accouchement51. Ces chiffres s’expliquent peut-être par la faiblesse des progrès en matière de naissances assistées par du personnel qualifié et de maternité adolescente. En outre, il faut noter que, du fait de la vaste population du pays, le nombre de nou-velles infections par le VIH est élevé comparé aux autres pays africains, et cela malgré les progrès accomplis entre 2000 et 2014. Toutefois, proportionnellement, le nombre de nouvelles infections par le VIH parmi les adultes est relativement faible (2 pour 1 000 adultes séronégatifs) par rapport aux autres pays africains.

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25

nigeriA 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) 20 19 18 16 24

classement à l’indice sur le budget Ouvert

52ème (sur 59 pays)

61ème (sur 85 pays)

73ème (sur 94 pays)

80ème (sur 100 pays)

85ème (sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ?

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adopté

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adopté

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercice

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptérapports en cours d’exercicerapport de fin d’exercice

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapport de fin d’exercice

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ?

rapport d’audit Projet de budget du pouvoir exécutifrevue semestriellerapport de fin d’exercicerapport d’audit

revue semestriellerapport de fin d’exercicerapport d’audit

revue semestriellerapport d’audit

revue semestriellerapport d’audit

quels documents budgé-taires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ?

budget citoyenrapports en cours d’exercicerevue semestriellerapport de fin d’exercice

budget citoyenrapports en cours d’exercice

- budget citoyen Déclaration pré-budgétairerapports en cours d’exercice

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électroniquement ?

non

TAbleAu 11. TrAnspArence budgéTAire Au nigeriA

Source : Partenariat Budgétaire International.

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

illusTrATiOn 17. inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé Au nigeriA, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2013)

Source : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quintile de richesse.

En termes de transparence budgétaire, la note du Nigeria à l’Indice sur le Budget Ouvert est de 24 sur 100, ce qui lui vaut la 85e place sur 102 pays. Son irrégularité dans la publication des documents est la principale cause de cette mauvaise position. Depuis que le Partenariat Budgétaire International a créé l’Indice, le pays n’a que très peu amélioré sa transpa-rence budgétaire, accumulant de mauvais résultats depuis 200652 53.

De tous les pays africains ayant des données disponibles par quintile de richesse concernant les six indicateurs de santé sélectionnés par ONE, le Nigeria affiche, en moyenne, certaines des inégalités les plus marquées en matière de santé. Cela concerne en particulier l’assistance qualifiée pendant les naissances, puisque les femmes du quintile le plus pauvre sont jusqu’à sept fois moins susceptibles de bénéficier d’une assistance qualifiée pendant l’accouchement ; ainsi que la maternité, puisque les adolescentes du quintile le plus pauvre sont jusqu’à neuf fois plus susceptibles de tomber en-ceintes que celles du quintile le plus riche.

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26

RWANDATAbleAu 12. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux du rwAndA

Pib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 7 890,19

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 7,12

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (2016-2018) (en %) 2016-18 7,60

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 695,69

catégorie du pays faible revenu

Population totale (en millions) 2015 11,61

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2010 51,34

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2010 60,25

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2010 23,70

nombre de pauvres à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en millions) 2010 6,20

Sources : indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

Au cours des 20 dernières années, depuis le génocide rwandais, le pays a enregistré de remarquables améliorations qui se sont traduites par des taux de croissance annuelle du PIB régulièrement supérieurs à la moyenne des autres pays subsahariens. Les cultures de rente, l’industrie minière et les réformes économiques ont joué un rôle important dans l’es-sor du Rwanda, qui a connu l’une des croissances économiques les plus rapides d’Afrique. Cette croissance a nettement contribué à réduire la pauvreté et à améliorer le niveau de vie de la population54. Néanmoins, le taux d’extrême pauvreté de 60 % – bien au-dessus de la moyenne subsaharienne de 42,7 %55 – montre que le Rwanda a encore beaucoup de pro-grès à accomplir pour atteindre les ODD.

Depuis l’accord d’Abuja en 2011, le Rwanda a dépassé à trois reprises – en 2003, 2006 et 2007 – l’objectif consistant à consacrer 15 % du budget annuel à la santé. Malheureusement, depuis lors il n’a plus atteint cette valeur de référence, selon les données de l’OMS. Néanmoins, d’après le ministère de la santé rwandais, le pays aurait dépassé l’engagement d’Abuja au cours de l’exercice financier 2011/12 en consacrant 16,05 % de ses dépenses aux services de santé56 ; cette contradiction démontre la présence de certaines incohérences entre la norme d’information financière de l’OMS et les budgets publiés par les pays, comme évoqué au chapitre 1.

Les dépenses publiques de santé par habitant dépendent beaucoup des financements externes et des sources privées57. Toutefois, les dépenses par habitant restent malheureusement très faibles, à 20 dollars par personne en 2014, soit un niveau très inférieur à la valeur de référence de 86 dollars de Chatham House. La part des contributions des donateurs aux dépenses de santé en général a atteint 59 % en 2011/201258. Cette aide complémentaire, conjuguée à des politiques intelligentes, a joué un rôle crucial dans les améliorations impressionnantes que le Rwanda a réalisées dans le domaine de la santé.

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27

Le Rwanda affiche de belles statistiques en matière de résultats et d’interventions de santé pour tous les indicateurs, à l’exception de la malnutrition chronique. Avec un taux de 44,3 %, le pays n’obtient pas de bons résultats pour réduire le nombre d’enfants souffrant de malnutrition chronique ; seul le Burundi, avec 57,5 %, atteint un pourcentage plus élevé parmi les pays d’Afrique subsaharienne. Comparé aux autres pays de la région, le Rwanda a accompli des progrès no-tables et obtient de très bons résultats pour ce qui est de la mortalité des enfants de moins de cinq ans (41,7 pour 1 000 naissances vivantes). En termes de vaccination, il figure non seulement parmi les meilleurs élèves en matière de couver-ture DTC mais enregistre aussi de bons résultats du point de vue de la continuité des soins59. La couverture en termes d’assistance qualifiée pendant l’accouchement, qui dépasse légèrement 90 %, est impressionnante par rapport à celle assurée dans les autres pays de la région ; seul Sao Tomé et Príncipe obtient de meilleurs résultats. Enfin, entre 2000 et 2014, le Rwanda a réussi à réduire de 65 % le nombre de nouvelles infections par le VIH.

TAble 13. indicATeurs de sAnTé Au rwAndA pAr rAppOrT Aux Odd

Sources: base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ; calculs de ONE.

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 48.3 2010 44.3 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 20.3 2010 11.7 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2000 73.3 2015 9.3 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 10.0 2014 1 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 183.8 2015 41.7 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2000 6.8 2013 5.4 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 1,020.0 2015 290 70

nouvelles infections par le Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 18,000 2014 6,200 élimination

Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santé par habitant

Recommandation de Chatham House

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

25 %

20 %

15 %

10 %

5 %

0 %

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

100 US$

90 US$

80 US$

70 US$

60 US$

50 US$

40 US$

30 US$

20 US$

10 US$

0 US$

illusTrATiOn 18. dépenses publiques générAles de sAnTé du rwAndA en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

illusTrATiOn 19. dépenses publiques générAles de sAnTé du rwAndA en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

Source : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS. Sources : base de données de l’OMS (idem illustration 10).

Toutefois, du point de vue de l’inégalité dans le secteur de la santé, le Rwanda est mal placé dans le classement. Les enfants du quintile 1 sont deux fois plus susceptibles de souffrir de malnutrition chronique que ceux du quintile 5. Concer-nant l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans, le ratio est encore plus défavorable. Les enfants appar-tenant au quintile des 20 % les plus pauvres sont trois fois plus susceptibles de présenter une insuffisance pondérale que

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28

En termes de transparence budgétaire, le Rwanda a publié tous ses documents budgétaires en 2015, mais sa note de 36 sur 100 à l’Indice sur le Budget Ouvert reste inférieure à la moyenne mondiale, ces documents ne contenant que des in-formations minimales. Par ailleurs, pour accroître la transparence, il est primordial de permettre au public de s’impliquer dans les processus budgétaires, domaine dans lequel le gouvernement rwandais est très peu actif. En effet, le pays a été classé 76ème sur 102 pays en 201561.

TAbleAu 14. TrAnspArence budgéTAire Au rwAndA

Source : Partenariat Budgétaire International.

rwAndA 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) n/a 1 11 8 36

classement à l’indice sur le budget Ouvert n/a 80ème (sur 85 pays)

80ème

(sur 94 pays)90ème (sur 100 pays)

76ème (sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ? n/a

budget adopté Déclaration pré-budgétairebudget adoptébudget citoyenrapport de fin d’exercicerapport d’audit

budget adoptérapport de fin d’exercice

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercicerevue semestriellerapport de fin d’exercicerapport d’audit

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ? n/a

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifrapports en cours d’exercicerevue semestriellerapport de fin d’exercicerapport d’audit

Projet de budget du pouvoir exécutifrapports en cours d’exercicerevue semestrielle

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifrapports en cours d’exercicerevue semestriellerapport d’audit

quels documents budgétaires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ? n/a budget citoyen - budget citoyen –

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électroniquement ? non

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

illusTrATiOn 20. inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé Au rwAndA, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2010)

Source : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quintile de richesse.

ceux du quintile des 20 % les plus riches. Cette donnée indique que l’accès aux denrées alimentaires reste un obstacle majeur pour les 20 % les plus pauvres au Rwanda.

De même, si le pays affiche un bon classement en termes de naissances assistées par du personnel sanitaire qualifié, il existe un écart considérable entre les 20 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches. Les 20 % les plus pauvres sont 3,3 fois plus susceptibles d’accoucher sans l’assistance de personnel qualifié. Le large écart entre le quintile le plus bas et le plus élevé pour cet indicateur peut s’expliquer par la charge de travail élevée des agents de santé communautaires, le manque de formation de ceux-ci et l’inaccessibilité géographique de certaines régions60.

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29

SÉNÉGALTAbleAu 15. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux du sénégAl

Ces dernières années, le Sénégal est constamment resté sous la moyenne de l’Afrique subsaharienne en termes de crois-sance annuelle du PIB. La crise économique mondiale, l’épidémie d’Ebola dans les pays voisins et le cadre réglementaire et juridique général de l’économie rendant difficile la prospérité du secteur privé sont considérés comme les raisons de la faible croissance du PIB. Toutefois, selon les prévisions, la croissance devrait augmenter jusqu’à au moins 5 % dans les prochaines années, poussée par le secteur des services, les télécommunications et les services financiers62. Avec près de 38 % de sa population vivant dans l’extrême pauvreté, le Sénégal a toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir pour mettre fin à la pauvreté et atteindre les ODD.

Le programme national de développement sanitaire 2009-2018 vise à assurer l’accès universel à des services de santé de haute qualité63. Même si le gouvernement ambitionnait d’offrir les soins de santé universels à 65 % de la population pour 2015, le système de soins de santé en place toucherait à peine 20 % de la population, selon les estimations64. Tou-tefois, étant donné que le Sénégal ne dispose pas d’un mécanisme de suivi fiable des progrès accomplis par rapport aux objectifs de couverture universelle en matière de soins de santé, il est difficile de déterminer combien de Sénégalais sont effectivement couverts par le système65. En outre, il manque au pays un régime général d’assurance santé qui assurerait une couverture plus étendue, en particulier pour les plus démunis66. S’il tient à affecter davantage de ressources aux services de santé favorables aux plus pauvres, le Sénégal devra réduire la dette des hôpitaux, qui a énormément entravé le développement du secteur sanitaire au cours de la dernière décennie. Une grande partie des fonds disponibles pour investir dans la santé ont fini par servir à compenser les pertes financières des hôpitaux ; en 2010 par exemple, 79 % des dépenses de santé du Sénégal ont été affectées aux hôpitaux et à l’administration, et seulement 21 % aux soins de base67.

Au Sénégal, à l’exception d’un bref pic en 2005, les dépenses publiques de santé ont globalement reculé par rapport aux dépenses publiques générales depuis le sommet d’Abuja. S’élevant à 12,4 % en 2005, les dépenses de santé sont retom-bées à 8 % en 2014, s’éloignant encore davantage de l’engagement pris en 2001. Toutefois, les rapports du ministère de la santé du pays dressent un tableau différent en établissant la moyenne des dépenses de santé entre 2009 et 2012 à 14,6 % des dépenses générales68. Au Sénégal, les dépenses de santé par habitant sont également restées à un faible niveau : malgré une augmentation générale de 17 dollars en 2002 à 25 dollars en 2014, cet indicateur reste encore bien inférieur aux 86 dollars par habitant recommandés par Chatham House.

Pib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 15 657,55

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 3,73

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (2016-2018) (en %) 2016-18 5,27

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 1 067,13

catégorie du pays revenu intermédiaire (tranche infér.)

Population totale (en millions) 2015 15,13

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2011 40,28

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2011 37,98

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2011 12,79

nombre de pauvres à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en millions) 2011 5,07

Sources : indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

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30

Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santé par habitant

Recommandation de Chatham House

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

100 US$

90 US$

80 US$

70 US$

60 US$

50 US$

40 US$

30 US$

20 US$

10 US$

0 US$

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

16 %

14 %

12 %

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %

Confronté à la croissance rapide de sa population, le Sénégal a réussi à réduire la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants depuis l’an 2000. Avec un taux de malnutrition chronique de 19,4 % chez les enfants de moins de 5 ans, le pays figure parmi les meilleurs élèves dans cette catégorie. Ses résultats sont cependant moins bons en ce qui concerne la réduction du nombre d’enfants en insuffisance pondérale (12,8 %), comparés à ceux d’autres pays pour lesquels ces données sont disponibles. Depuis l’an 2000, le Sénégal n’a pas amélioré la proportion de personnel médical qualifié as-sistant les accouchements, même s’il affiche l’un des meilleurs taux de couverture de vaccination des pays de la région. De plus, le nombre de nouvelles infections par le VIH a considérablement reculé depuis l’an 2000, preuve que le Sénégal est sur la bonne voie pour éradiquer la maladie.

TAbleAu 16. indicATeurs de sAnTé Au sénégAl pAr rAppOrT Aux Odd

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ; calculs de ONE.

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 29,5 2014 19,4 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2000 20,3 2014 12,8 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2000 42,2 2014 40,9 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 48,0 2014 11 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 134,9 2015 47,2 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2005 18,9 2014 17,6 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 488,0 2015 315 70

nouvelles infections par le Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 6 800 2014 1 000 élimination

figure 21. dépenses publiques générAles de sAnTé du sénégAl en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

figure 22. dépenses publiques générAles de sAnTé du sénégAl, pAr hAbiTAnT eT en dOllArs us (Aux prix de 2012), 2000-2014

Source : base de données de l’Organisation mondiale de la santé sur les indicateurs CNS.

Sources : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS concernant les dépenses publiques relatives à la santé par habitant (en dollars US) ; indica-teurs de développement de la Banque mondiale concernant le taux de change officiel (UML par dollar US, moyenne pour la période) et déflateur du PIB (année de référence variable selon les pays) pour calculer le déflateur et convertir les chiffres en dollars constants de 2012 (voir la section Méthodologie).

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31

En termes de transparence budgétaire, le Sénégal a obtenu en 2015 une bien meilleure note à l’Indice sur le Budget Ou-vert, qui est passée à 43 sur 100, soit juste en dessous de la moyenne mondiale de 45 en 2015, se classant à la 61e place sur 102. Le pays a largement relevé cette note (une hausse de 33 points entre 2012 et 2015) en publiant le projet de budget du pouvoir exécutif, le budget adopté et le budget citoyen, ainsi qu’en améliorant l’exhaustivité de la déclaration pré-bud-gétaire. Néanmoins, il a dans l’ensemble fourni des informations budgétaires limitées et a publié des documents en re-tard70.

TAbleAu 17. TrAnspArence budgéTAire Au sénégAl

sénégAl 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) n/a 3 3 10 43

classement à l’indice sur le budget Ouvert n/a 77ème

(sur 85 pays)86ème

(sur 94 pays)88ème (sur 100 pays)

61ème

(sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ? n/a

budget adoptérapports en cours d’exercicerapport d’audit

budget adoptérapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétairerapports en cours d’exercice

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercice

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ? n/a

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifrevue semestriellerapport de fin d’exercice

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifrevue semestriellerapport de fin d’exercice

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptérevue semestriellerapport de fin d’exercice

quels documents budgétaires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ? n/a budget citoyen budget citoyen budget citoyen

rapport d’audit

revue semestriellerapport de fin d’exer-cicerapport d’audit

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électroniquement ? non

Source : Partenariat Budgétaire International.

Bien que le Sénégal figure parmi le peloton de tête des pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels des données sont disponibles en termes de résultats généraux de santé, il accuse des écarts considérables concernant l’égalité dans le do-maine sanitaire. Le pourcentage de mères adolescentes dans le quintile le plus pauvre est quatre fois plus élevé que dans le quintile le plus riche. La malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale sont environ 3,5 fois plus fréquentes dans le quintile le plus bas que dans le plus élevé. L’écart le plus criant entre les plus pauvres et les plus riches se remarque dans les chiffres relatifs au manque d’assistance qualifiée pendant les accouchements : les 20 % de la population les plus pauvres sont 4,2 fois moins susceptibles de bénéficier d’une assistance qualifiée que les 20 % les plus riches.

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

figure 23 inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé Au sénégAl, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2014)

Source : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quintile de richesse.

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32

TANzANIETAbleAu 18. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux de lA TAnzAnie

Pib aux prix du marché (en millions de dollars uS courants) 2014 48 056,68

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (en %) 2010-14 6,73

Prévision de la croissance annuelle moyenne du Pib (2016-2018) (en %) 2016-18 7,13

Pib par habitant (en dollars uS courants) 2014 955,14

catégorie du pays faible revenu

Population totale (en millions) 2015 53,47

coefficient de gini (estimation de la banque mondiale) 2011 37,78

ratio numérique de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en % de la population) 2011 46,60

écart de pauvreté à 1,90 uSD/jour (PPa 2011) (en %) 2011 14,35

number of poor at $1.90 a day (2011 PPP) (millions) 2011 21,96

Sources : indicateurs du développement de la Banque mondiale ; base de données « Pauvreté et égalité » de la Banque mondiale ; calculs de ONE.

Malgré une récente croissance économique, la Tanzanie reste l’un des pays les plus pauvres du monde en termes de revenu par habitant. Nombre de Tanzaniens n’ont pas bénéficié de cet essor et près de la moitié de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour. Le taux élevé du chômage des jeunes et les disparités de revenu croissantes constituent des défis d’envergure pour ce pays de 53,4 millions d’habitants, dont la population s’accroît rapidement.

La Tanzanie continue à être aux prises avec des faiblesses structurelles telles que des infrastructures de santé de mau-vaise qualité, des pénuries de personnel médical et un manque de ressources financières. Les taux élevés de morbidité et de mortalité, en particulier chez les enfants, s’expliquent par l’insuffisance de l’assainissement, les pénuries d’eau po-table et la malnutrition71. Le gouvernement tanzanien a essayé de renforcer le système de santé en produisant un effort spécifique et ciblé pour mieux financer les services de santé, améliorer la qualité des soins médicaux et investir dans ce secteur en général.

Après avoir atteint un pic de 28 % en 2006, les dépenses publiques relatives à la santé par rapport au total des dépenses publiques ont subi un recul prononcé pour s’établir à 11 % en 2010. Une modeste tendance à la hausse a été observée entre 2010 et 2012, mais elles sont à nouveau descendues à 12,3 % en 2014, un niveau inférieur à l’engagement d’Abuja. Les dépenses publiques de santé par habitant restent aussi à un niveau faible, affichant peu d’évolution globale entre 2005 et 2014. Même lorsqu’elles ont atteint leur maximum de 31 dollars en 2006, les dépenses de santé par habitant se situaient loin en dessous de la recommandation de Chatham House de 86 dollars par personne.

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33

TAbleAu 19. indicATeurs de sAnTé en TAnzAnie pAr rAppOrT Aux Odd

indicATeur 2000 Ou Année lA plus prOche

résulTAT dOnnées dispO-nibles pOur l’Année lA plus récenTe

résulTAT cible Odd

Prévalence de la malnutrition, retard de croissance (en % des enfants de moins de 5 ans) 2004 44,4 2011 34,8 élimination

Prévalence de la malnutrition, insuffisance pondérale (en % des enfants de moins de 5 ans) 2004 16,7 2011 13,6 élimination

naissances non assistées par du personnel de santé qualifié (en % du total) 2005 59,4 2012 57,4 couverture totale

non-couverture vaccinale, Dtc (en % des enfants de 12 à 23 mois) 2000 21,0 2014 3 couverture totale

taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1 000) 2000 130,6 2015 48,7 25

mères adolescentes (% de femmes âgées de 15 à 19 ans ayant eu des enfants ou actuellement enceintes) 2005 26,0 2012 24,1 Pas de cible

précisée

ratio de décès maternel (estimation par modèle, pour 100 000 naissances vivantes) 2000 842,0 2015 398 70

nouvelles infections par le Vih (tous les groupes d‘âge) 2000 150 000 2014 62 000 élimination

Sources : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population ; base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS ;

calculs de ONE.

Dépenses publiques générales de santé

Engagement d’Abuja Dépenses publiques générales de santé par habitant

Recommandation de Chatham House

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

100 US$

90 US$

80 US$

70 US$

60 US$

50 US$

40 US$

30 US$

20 US$

10 US$

0 US$

200

0

200

1

200

2

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

2010

2011

2012

2013

2014

30 %

25 %

20 %

15 %

10 %

5 %

0 %

illusTrATiOn 24. dépenses publiques générAles de sAnTé de lA TAnzAnie en % des dépenses publiques générAles, 2000-2014

illusTrATiOn 25. dépenses publiques générAles de sAnTé de lA TAnzAnie, pAr hAbiTAnT eT en dOllArs us (Aux prix de 2012), 2000-2014

Source : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS. Sources : base de données de l’OMS sur les indicateurs CNS concernant les dépenses publiques relatives à la santé par habitant (en dollars US) ; indica-teurs du développement de la Banque mondiale concernant le taux de chan-ge officiel (UML par dollar US, moyenne pour la période) et déflateur du PIB (année de référence variable selon les pays) pour calculer le déflateur et con-vertir les chiffres en dollars constants de 2012 (voir la section Méthodologie).

Entre 2000 et 2015, d’importants progrès ont été réalisés pour réduire le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, qui est passé de 131 à 49 décès pour 1 000 naissances vivantes. De même, le taux de mortalité maternelle a diminué de plus de moitié au cours de cette période, passant de 842 à 398 décès pour 100 000 naissances vivantes. Les investis-sements consentis par le gouvernement dans des interventions rentables ayant un impact élevé dans le domaine de la nutrition, conjugués à l’adoption de politiques dans divers secteurs économiques et sociaux, ont permis de faire reculer la malnutrition chronique de 44 % en 2004 à 35 % en 2011. En outre, le nombre de nouvelles infections par le VIH a été réduit de plus de moitié entre 2000 et 2014. En revanche, la Tanzanie n’a pas enregistré de progrès notables pour augmenter le pourcentage de naissances assistées par du personnel de santé qualifié.

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34

TAbleAu 20. TrAnspArence budgéTAire en TAnzAnie

TAnzAnie 2006 2008 2010 2012 2015

note à l’indice sur le budget Ouvert (sur 100) 48 36 45 47 46

classement à l’indice sur le budget Ouvert

25ème (sur 59 pays)

52ème (sur 85 pays)

50ème (sur 94 pays)

51ème

(sur 100 pays)54ème

(sur 102 pays)

quels documents budgétaires sont publiés ? n/a

Projet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptérapports en cours d’exercicerapport d’audit

Projet de budget du pouvoir exécutifrapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercicerapport d’audit

Déclaration pré-budgétaireProjet de budget du pouvoir exécutifbudget adoptébudget citoyenrapports en cours d’exercicerapport d’audit

quels documents budgétaires sont élaborés pour usage interne ?

n/a Déclaration pré-budgétaire

Déclaration pré-budgétairebudget adopté

– –

quels documents budgétaires ne sont pas élaborés ou sont publiés en retard ?

n/a

budget citoyenrevue semestriellerapport de fin d’exercice

budget citoyenrevue semestriellerapport de fin d’exercice

revue semestriellerapport de fin d’exercice

revue semestriellerapport de fin d’exercice

les budgets sont-ils publiés dans un format exploitable électroniquement ?

non

Source : Partenariat Budgétaire International.

MÈRES ADOLESCENTES (% DES 15 À 19 ANS)

TAUX DE MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS (%)

NON-COUVERTURE VACCINALE DTC3 DES ENFANTS D'UN AN (%)

PAS D'ASSISTANCE QUALIFIÉE À L'ACCOUCHEMENT (% DES NAISSANCES)

INSUFFISANCE PONDÉRALE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

MALNUTRITION CHRONIQUE (% D'ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS)

Q5

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

Q1

illusTrATiOn 26. inégAliTés dAns le dOmAine de lA sAnTé en TAnzAnie, pAr quinTile de revenu 1 (le plus pAuvre) eT 5 (le plus riche) (2010)

Source : base de données de la Banque mondiale sur la santé, la nutrition et la population par quintile de richesse.

La Tanzanie continue à présenter de larges inégalités en matière de santé au niveau de tous les indicateurs. La proportion d’enfants de moins de cinq ans appartenant au quintile le plus pauvre et souffrant d’insuffisance pondérale et de malnu-trition chronique est à peu près deux fois plus élevée que dans le quintile le plus riche. Une disparité encore plus marquée peut s’observer dans les chiffres relatifs au manque d’assistance qualifiée pendant les accouchements : les naissances dans le quintile le plus pauvre sont presque six fois plus susceptibles de ne pas bénéficier de l’assistance de personnel médical qualifié.

En termes de transparence budgétaire, la Tanzanie a obtenu la note de 46 sur 100 à l’Indice sur le Budget Ouvert 2015, un chiffre proche de la moyenne mondiale de 45, se classant 54e sur 102 pays. Si le gouvernement a accru la disponibilité des informations budgétaires, des améliorations sont encore attendues au niveau de l’élaboration et de l’exhaustivité de certains documents, comme le budget adopté. Quant aux possibilités données au public de s’impliquer dans le proces-sus budgétaire, elles restent limitées.

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35

Comme les données l’indiquent, les 20 % des citoyens les plus pauvres sont en nettement plus mauvaise santé que la moyenne nationale, et ils risquent d’être les laissés pour comptes des Objectifs de développement durable. Ce constat est valable pour tous les pays examinés dans ce rapport. Divers programmes ont toutefois réussi à améliorer quelque peu les résultats de santé pour les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. C’est notamment le cas des programmes de protection sociale, en particulier les systèmes d’allocations, ainsi que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des systèmes de gestion de l’information (SGI) au bénéfice des popula-tions les plus vulnérables. ONE recommande dès lors les interventions suivantes, pouvant contribuer à améliorer la santé et l’accès à des services de qualité des catégories les plus pauvres.

•  S’assurer que les investissements dans le secteur de la santé aient un impact maximum pour tous.  

Au cours de ces dix dernières années, de nombreux pays d’Afrique sont parvenus à améliorer l’accès aux services de santé – en mettant en particulier l’accent sur la lutte contre les maladies. Davantage d’efforts sont toutefois néces-saires pour combler les lacunes qui persistent dans les différents systèmes de santé nationaux.

Les gouvernements doivent veiller à ce que les investissements dans le secteur de la santé aient un impact maxi-mum pour tous les citoyens, en améliorant la qualité et la couverture réelle des services de santé pour l’ensemble de la population. Les gouvernements africains devraient veiller à axer leurs stratégies nationales de santé sur les 20 % de leurs citoyens les plus pauvres, que ce soit en formant du personnel soignant au sein des communautés les plus vulnérables et reculées, en fournissant des services d’information par téléphonie mobile ou en rassemblant des sta-tistiques de santé précises dans l’ensemble des districts afin d’éviter que les besoins des populations les plus pauvres ne soient négligés. À cette fin, la mise en œuvre de la Déclaration de Tunis de 2012 sur l’optimisation des ressources, la soutenabilité et la redevabilité dans le secteur de la santé72 et l’Engagement de Luanda de 2014 sur la couverture sani-taire universelle, mais aussi l’introduction de stratégies locales, régionales et nationales de soutien à la santé73, contri-bueront à donner aux pays un maximum de moyens pour réaliser les objectifs de santé au bénéfice des plus pauvres.

Plusieurs pays ont ainsi mis en place des systèmes et des procédures garantissant aux catégories les plus pauvres une couverture de soins de santé associant des plans de financement, l’offre de services supplémentaires, une cou-verture sanitaire améliorée ou une combinaison de ces différents éléments. Le Ghana s’est par exemple doté d’un système national d’assurance maladie financé par les recettes fiscales qui vise à minimiser l’impact financier des pro-blèmes de santé sur les citoyens les plus pauvres – bien qu’il soit déjà en danger, faute de ressources suffisantes. Au Nigeria, la loi nationale sur la santé de 2014 entend offrir une couverture de santé aux populations les plus vulnérables et vise à renforcer le système national des centres de soins de santé primaires. Cependant, l’Assemblée nationale n’a toujourspasallouéles1%dubudgetnationaldestinésàfinancerleFondsdefournituredesoinsdesantéessentielsde base, indispensables pour rendre la loi pleinement opérationnelle.

CIBLER LES 20 % LES PLUS PAUVRES

chApiTre 4

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36

•  Introduire et élargir les programmes de protection sociale au bénéfice des populations les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris par le biais d’allocations en espèces.

Lorsqu’ils sont bien conçus et correctement mis en œuvre, les programmes de protection sociale jouent un rôle impor-tant pour accélérer la réduction de la pauvreté, améliorer l’égalité sociale et atteindre les citoyens les plus pauvres. Les initiatives de protection sociale, qui ne se limitent pas aux interventions de santé, comme les allocations en espèces impliquant des versements directs aux catégories les plus vulnérables, se sont révélées capables d’améliorer les ré-sultats de santé et de favoriser les retombées positives dans d’autres secteurs.

•  Utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les systèmes de gestion de l’informa-tion (SGI) pour atteindre les plus pauvres et les plus vulnérables et pour améliorer l’accès aux services de santé ainsi que l’offre de services.

Lorsqu’ils sont mis en œuvre stratégiquement, les TIC et les SGI peuvent jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’accès aux services publics et des résultats de santé en ciblant les populations les plus vulnérables et en améliorant l’efficacité, le suivi et l’évaluation des programmes. Les TIC et les SGI permettent aussi aux citoyens de participer et d’exprimer leur point de vue, ce qui est essentiel pour adapter les services à leurs besoins. Toutefois, les catégories les plus vulnérables – en particulier les filles et les femmes – sont souvent celles qui n’ont pas accès aux TIC. Les avantages des TIC pourraient être élargis à ces populations en s’attaquant à la fracture numérique.

encAdré 4. dispOsiTifs de prOTecTiOn sOciAle en Afrique du sud eT Au KenyA

L’Allocation de Soutien à l’Enfant en Afrique du Sud 74

À son arrivée au pouvoir en Afrique du Sud, Nelson Mandela s’est donné pour priorité de redistribuer de manière équitable les services sociaux, en particulier en faveur des enfants pauvres. En 1997, la nouvelle Allocation de Soutien à l’Enfant a été introduite, prévoyant que les 30 % d’enfants de moins de 7 ans les plus pauvres reçoivent chaque mois 70 ZAR (15 dollars). Le programme a toutefois été déployé lentement et seulement 22 000 enfants en ont bénéficié au cours de la première année. Le gouvernement a alors rapidement élargi les critères d’éligibilité pour inclure dans le programme les enfants plus âgés et des seuils de revenus légèrement plus élevés. En 2016, le gouvernement a par ailleurs porté l’alloca-tion à 350 ZAR (22 dollars)75 et 11,9 millions d’enfants – soit trois-quarts des enfants éligibles – en ont bénéficié76.

Cette allocation a contribué à améliorer la santé et le bien-être des enfants au-delà des seuls aspects de nutrition et de croissance. Les enfants qui avaient bénéficié dès leur plus jeune âge de cette allocation ont ainsi consommé moins de drogues et d’alcool pendant leur adolescence et étaient plus susceptibles de s’abstenir de tout rapport sexuel, ce qui s’est traduit par une diminution du nombre de grossesses chez les adolescentes77.

Programme de transferts sociaux en espèces au Kenya78

Au début des années 2000, le Kenya comptait 1,7 million d’enfants ayant perdu au moins un de leurs parents - la plupart du temps à cause du sida - beaucoup étant en outre confrontés à de graves maladies au sein de leur famille. En 2004, l’UNICEFetlegouvernementduKenyaontmisenœuvredanstroisdistrictsunprogrammepré-pilotedetransfertsso-ciaux en espèces, au titre duquel 500 ménages vivant dans l’extrême pauvreté ayant à charge ces enfants vulnérables ont reçu une allocation mensuelle de 500 KES (6,50 dollars). Cette initiative a débouché sur des résultats prometteurs en permettant aux familles bénéficiaires d’acheter de la nourriture et des fournitures scolaires. Dans la foulée de ce succès, des projets ont étendu cette initiative et en 2015, 240 000 ménages bénéficiaient de ces transferts sociaux.

À court terme, ces transferts sociaux ont fait chuter de 36 % le taux d’extrême pauvreté, et ont augmenté les dépenses consacrées à la santé et à la nourriture. Ils ont également diminué de 80 % la probabilité pour les jeunes filles sexuel-lement actives d’avoir plusieurs partenaires sexuels au cours de l’année précédente – un facteur clé d’aggravation de l’épidémie du VIH. En ce qui concerne les garçons dont les tuteurs avaient bénéficié de ces allocations, le risque de présenter des signes de dépression était diminué de 26%, tandis que la probabilité de se dire confiant en l’avenir aug-mentait de 30 %.

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37

encAdré 5. les services de sAnTé bAsés sur les Tic eT les sgi qui ATTeignenT les plus vulnérAbles Au mAlAwi eT Au KenyA

Village Reach, Chipatala cha pa Foni : Santé maternelle et infantile par téléphonie mobile au Malawi79

AuMalawi,ChipatalachapaFoniou« Centredesantépartéléphone »aétémisenœuvreentre2011et2013parl’ONGVillageReach. Les services offerts dans le cadre de ce programme pilote étaient axés sur les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les tuteurs d’enfants de moins de cinq ans vivant dans les zones les plus rurales du pays. Un service d’assistance téléphonique leur a offert des informations sur la grossesse, les soins aux enfants en bas âge et les symptômes et signes pouvant nécessiter une consultation médicale.

Cette initiative a permis d’augmenter considérablement le nombre de visites prénatales au cours du premier trimestre de la grossesse ainsi que le nombre de femmes démarrant l’allaitement dans l’heure suivant la naissance de leur bébé, et de renforcer l’utilisation des moustiquaires pour les femmes enceintes et les enfants80. Actuellement, 300 000 femmes et enfants de quatre districts du Malawi bénéficient de ce service d’assistance téléphonique. Le ministère de la santé s’apprête à présent à étendre cette initiative à l’échelon national.

Registre unique de protection sociale au Kenya81 Le Registre unique de protection sociale kenyan – le système national de gestion de l’information – gère les principaux programmes nationaux d’allocations sociales en espèces et en assure la surveillance intégrée. Le Registre unique per-met également d’identifier les différentes cibles de chaque mécanisme de protection sociale et permet ainsi au système d’analyser les besoins et les services au niveau des ménages, des communautés et des régions et d’en ajuster les straté-gies en conséquence, au bénéfice des populations les plus vulnérables.

Une analyse du secteur de la protection sociale au Kenya réalisée par le gouvernement kenyan a révélé que le système de gestion de l’information (SGI) et ses programmes de sécurité sociale avaient eu un impact positif sur la santé des enfants en bas âge (de 0 à 5 ans), notamment une diminution de l’incidence des diarrhées, une augmentation de 12 % de la vaccination contre la rougeole et une augmentation de 10 % du nombre de personnes bénéficiant des soins de santé préventifs82. On soulignera surtout la réduction de 13 % de la proportion de ménages vivant avec moins de 1 dollar par jour, mise en évidence par l’évaluation d’impact menée en 2009.

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Comme nous l’avons souligné tout au long de ce rapport, l’absence de données transparentes et accessibles sur les dépenses, les marchés publics et les résultats ne permet pas de « suivre la trace de l’argent », limitant ainsi la possibilité pour les citoyens de demander aux gouvernements de rendre des comptes sur les dépenses et l’offre de services, de contrôler la corruption et de lutter contre la pauvreté.

Les données relatives aux dépenses publiques affectées à la santé et à d’autres secteurs sont parfois difficiles d’accès et leur analyse ou leur compréhension peut s’avérer complexe. Il est encore plus compliqué de se procurer des données comparables, qui mesurent les mêmes choses dans différents pays. Les contrats publics se négocient souvent dans le secret et sont dissimulés au public, tandis que les offices nationaux de statistiques, responsables de la collecte et de la communication des données, sont sous-financés et trop souvent monopolisés par des intérêts gouvernementaux. Ce chapitre passe en revue les principales difficultés que pose l’évaluation des investissements, des avancées et des résul-tats dans le secteur de la santé, et présente des pistes pour améliorer la transparence et la redevabilité.

Ouverture budgétaireLa transparence budgétaire et la surveillance de l’affectation des ressources et des dépenses ont un effet dissua-sif majeur sur les fonctionnaires tentés de détourner des fonds, puisque leurs actions sont plus susceptibles d‘être contrôlées. Cette transparence et cette surveillance devraient ainsi diminuer la corruption. Si les budgets sont ouverts au public et font l’objet d’un réel contrôle du pouvoir législatif, il y a également moins de risques que des décisions politiques ne soient pas respectées et que des budgets soient réaffectés. Malheureusement, l’Indice sur le Budget Ouvert (IBO), qui évalue les pays sur la base des informations budgétaires qu’ils publient, montre que seulement trois pays d’Afrique subsaharienne – l’Afrique du Sud, l’Ouganda et le Malawi – ont publié suffisamment d’informations bud-gétaires en 2015. Onze pays de la région ont fourni très peu de données budgétaires, voire aucune, comme le montre l’Illustration 27. Les pays d’Afrique subsaharienne obtiennent ainsi un score moyen de 40 sur 100, soit un score inférieur à la moyenne internationale qui est de 45.

TRANSPARENCE ET REDEVABILITÉ DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

chApiTre 5

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Transparence des contratsLes marchés publics sont essentiels pour la croissance économique et le développement. Mais ils représentent égale-ment le risque de corruption le plus important pour les gouvernements. En moyenne, la moitié des dépenses publiques en Afrique sont allouées par le biais de marchés publics83, mais selon l’OCDE, la corruption peut détourner jusqu’à 25 % du budget national des marchés publics84. La transparence de la passation des contrats et de l’attribution des marchés publics, ainsi que leur publication, devraient être automatiques. La passation de marchés publics est la pierre angulaire de l’intérêt public, puisque c’est par ce biais que l’argent des contribuables est réinjecté dans la construction de routes, d’écoles et d’hôpitaux chers aux citoyens. La transparence des marchés publics sera le garant :

• desconditionsdeconcurrenceidentiquespourlesentreprises,cequifavoriseraledéveloppementdenouveauxmarchés et la création d’opportunités en faveur d’entreprises souvent marginalisées (typiquement des entreprises n’ayant aucune relation au sein des instances gouvernementales) ;

• d’uneanalyseaméliorée,avecàlaclédesdécisionsmieuxdocumentées,afindetrouverlameilleuresolutionpourune mission déterminée ;

• debiens,deservicesetd’infrastructuresdemeilleurequalité,lorsquelesentreprisesetlescitoyenspeuventsuivreleprocessus d’attribution et y participer réellement ;

• d’uneintégritéaccruedessystèmesdegestionfinancièreetdesmarchéspublicset,dèslors,durenforcementdelaconfiance des investisseurs et partenaires dans les institutions gouvernementales.

Limité

Minimal

Faible ou nul

Résultat à l‘Indice sur le Budget Ouvert 2015

Élevé

Important

0 20 40 60 80 100

Résultat à l‘Indice sur le Budget Ouvert 2012

MOYENNE MONDIALE OBI 2015

MOY. AFR.SUB.

AFRIQUE DU SUD

MALAWI

OUGANDA

SIERRA LEONE

GHANA

KENYA

BOTSWANA

TANZANIE

MALI

NAMIBIE

BÉNIN

CAMEROUN

SÉNÉGAL

BURKINA FASO

ZAMBIE

MOZAMBIQUE

LIBERIA

RWANDA

ZIMBABWE

ANGOLA

NIGERIA

NIGER

SOUDAN

TCHAD

GUINÉE ÉQUATORIALE

INDICE DU BUDGET OUVERT – AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Source : Indice sur le Budget Ouvert (OBI).

illusTrATiOn 27. clAssemenT selOn l‘indice d‘OuverTure des dOnnées (indice sur le budgeT OuverT)

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encAdré 6. le défi des dOnnées : prOblèmes de cOrrupTiOn Au nigeriA

La qualité et l’exactitude des données relatives à la santé au Nigéria est un défi pour le gouvernement et les donateurs qui souhaitent évaluer avec précision quels montants affecter à la réalisation des ODD liés à la santé et à quels niveaux. L’absence d’un système commun de collecte de données a fait obstacle à la coordination de cette collecte d’informa-tions, raison pour laquelle divers acteurs ne recevaient que des informations fragmentées85. L’approche de financement du Programme pour les résultats de la Banque mondiale se penche sur certaines des préoccupations en matière de suivi et d’évaluation dans le secteur de la santé, en encourageant les administrateurs à évaluer et à respecter leur échéancier afin de disposer de fonds pour les phases suivantes.

En outre, La qualité des dépenses nationales de santé et l’intégrité du système de passation des marchés publics sont essentiels pour atteindre les différents objectifs fixés. Malheureusement, une corruption rampante a été continuellement alimentée par le manque de transparence dans ce domaine. Selon les estimations, la corruption au Nigeria coûtera à chaque citoyen près de 2 000 dollars d’ici 2030 si la lutte contre ce fléau ne fait pas immédiatement l’objet de toutes les attentions86. La divulgation des données et des documents par le gouvernement nigérien laisse sérieusement à désirer à tous les stades du processus d’attribution. Le baromètre Open Data classe actuellement le Nigeria à la 67e place sur 92 pays, avec un score de 14,13 sur 100, ce qui signifie que le gouvernement ne communique que très peu de données, y compris sur la passation de marchés87. Les résultats des évaluations des offres et des marchés, l’identité des bénéfi-ciaires de contrats, le statut de la mise en œuvre des contrats et les contrats eux-mêmes sont des informations qui ne sont disponibles que sur demande. L’évaluation des besoins, les plans d’acquisition, les informations sur les bénéficiaires effectifs et les rapports d’audit quant à eux ne sont tout simplement pas disponibles, même sur demande. D’une manière générale, il y a lieu de garantir la transparence des procédures de passation et d’attribution des marchés pour prévenir la corruption et veiller à ce que l’argent des contribuables soit affecté et dépensé conformément au budget.

Lors du sommet anti-corruption organisé à Londres en mai 2016, le président nigérian Buhari s’est notamment engagé à travailler à la mise en œuvre de l’Open Contracting Data Standard (OCDS) dans le secteur de la santé88. Cet engagement doit être tenu rapidement pour améliorer la transparence ainsi que la redevabilité en matière de financement de la santé et obtenir l’effet escompté.

Suivi des résultatsPour garantir la transparence et l’efficacité des dépenses publiques de santé et des marchés publics dans ce secteur, il y a lieu d’assurer un suivi des résultats. Pour communiquer et suivre ces données sur la santé, il convient bien sûr en premier lieu d’en recueillir. Or, chaque année, dans le monde, près de la moitié des naissances et deux tiers des décès et causes de décès ne sont pas officiellement enregistrés89. Rien qu’en Afrique subsaharienne, ce sont près de 85 millions d’enfants qui n’ont pas été déclarés90. Cette absence d’enregistrement empêche ces citoyens d’avoir accès aux droits lé-gaux ou aux services publics, et nuit à la capacité des gouvernements à planifier efficacement leurs investissements. En outre, alors que les donateurs internationaux et les agences bilatérales continuent d’insister sur l’urgence de lutter contre les inégalités en matière de santé, l’absence de données ventilées par genre, zone géographique et revenu rend difficile la mise en place d’interventions, de programmes et de politiques de santé appropriés. Pour l’Afrique subsaharienne, nous manquons en particulier de données ventilées pour des indicateurs de santé clés, comme la prévalence du VIH et la mor-talité maternelle par quintile de richesse. En tant que membre fondateur du Partenariat mondial pour les données du dé-veloppement durable91, ONE fait campagne pour promouvoir de nouveaux investissements dans la collecte de données, afin de s’assurer que tout le monde soit pris en compte – en particulier les femmes et les filles.

Suivi des fonds, des ressources jusqu’aux résultatsL’annéedernière,ONEalancéleportailFollowtheMoney,quiprésenteprèsde40étudesdecasmontrantcommentlatransparence et l’accès à des données sur l’ouverture budgétaire ont changé la vie de citoyens dans le monde entier (voir Encadrés 7 et 8 ci-dessous)92 . Mais pour que ces changements aient véritablement lieu pour tout le monde, il convient de publier à plus grande échelle un plus grand nombre d’informations sur les revenus et les budgets publics.

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encAdré 7. l’efficAciTé du suivi en république du cOngO

La République du Congo est un pays riche en ressources naturelles. Pourtant, en 2011, près d’un tiers de la population vivait avec moins d’1,90 dollar par jour93. En 2013, Publish What You Pay (PWYP) Congo a lancé un projet de suivi sur l’affec-tation des revenus pétroliers aux soins de santé publics. Des activistes de la société civile ont demandé au gouvernement des informations, notamment des informations budgétaires et des documents sur les projets de santé nationaux mis en œuvre par le gouvernement. L’analyse de ces documents par PWYP a révélé que plus de la moitié des projets de santé nationaux n’avaient tout simplement jamais été mis en route, que 16 % avaient été abandonnés, que seulement 16 % avaient été menés à terme, et que seuls 9 % d’entre eux étaient opérationnels. Malgré de multiples conflits d’intérêts, la corruption et une incompétence flagrante, aucune entreprise contractante n’a fait l’objet de sanctions. Ce rapport a fait la une de la presse nationale et a eu un réel impact. Lorsqu’ils ont été informés de ce suivi, les contractants qui avaient abandonné la construction d’un grand centre de dialyse dans le port de Pointe-Noire ont fait reprendre le chantier. À Mou-kondo, un village de l’ouest du Congo, les ouvriers sont retournés sur le chantier de construction d’un centre de santé pour les pauvres qui avait été abandonné, pour y reprendre la mise en état du toit après la visite de PWYP. De plus, depuis la publication du rapport de PWYP, le gouvernement a édicté des règles imposant aux projets de tenir compte du processus de planification des groupes communautaires locaux94.

encAdré 8. redevAbiliTé Au nigeriA

En 2010, des centaines d’enfants ont été victimes d’une intoxication au plomb dans le nord du Nigeria. Ce fut le cas de ce genre le plus grave de toute l’Histoire mondiale. Le gouvernement avait promis de dégager 5,3 millions de dollars pour lutter contre la pollution au plomb et dispenser des soins médicaux aux enfants. Pourtant, à la mi-2012, les fonds promis n’avaient pas encore été décaissés. Connected Development (CODE), une ONG nigériane active en Afrique de l’Ouest dont la mission principale est d’aider les communautés marginalisées par le biais de l’accès à l’information, la promotion de la recherche et de l’échange d’opinions, ainsi que la promotion de la mise en œuvre de politiques internationales de développement, est passée à l’action. Cette ONG a assuré le suivi des financements et a donné aux communautés lo-cales les moyens de demander au gouvernement de rendre des comptes. Pour améliorer leur accès à l’information et les aideràfaireentendreleurvoix,l’ONGalancél’initiative« FollowTheMoneyNigeria »etapubliédesrécitsrecueillisdansles zones concernées sur les réseaux sociaux, notamment dans le cadre d’un « tweet-a-thon ». Moins d’une année plus tard, cette puissante campagne médiatique avait atteint plus d’un million de personnes et fait pression sur les représen-tants officiels pour que les 5,3 millions promis soient dégagés. Ce montant a été utilisé pour des prendre des mesures réparatrices. En juillet 2014, CODE a indiqué que la dépollution était terminée et que plus d’un millier d’enfants avaient été dépistés et inclus dans des programmes de traitement contre le saturnisme95.

Si des données budgétaires transparentes et ouvertes sont absolument essentielles pour garantir la redevabilité, elles ne sont toutefois pas suffisantes. Pour améliorer l’utilisation des données ouvertes, celles-ci doivent être communiquées et présentés dans des formats exploitables électroniquement afin qu’elles puissent être facilement intégrées dans des applications en ligne, des infographies ou des portails, et être utilisées par les médias et les citoyens. Il existe de très nombreuses données disponibles dans le monde. Celles-ci sont stockées soit dans des satellites soit dans des salles de serveurs aux quatre coins du monde. Il est donc essentiel d’identifier l’endroit où ces données sont hébergées et de les rendre accessibles et lisibles. Il y a lieu dans le même temps d’améliorer la compréhension des données afin de les rendre accessibles aux populations les moins favorisées. Les grandes bases de données sont souvent difficiles à utiliser pour la plupart des citoyens, et le secteur public, la société civile et le secteur privé doivent s’efforcer de fournir des outils qui soient accessibles au plus grand nombre et répondent aux besoin des plus pauvres. Ces outils incluent (mais cette liste n’est pas exhaustive) les portails en ligne, les technologies liées à internet, le développement des capacités, le dévelop-pement des infrastructures et la diversité linguistique.

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Méthode de mesure des dépenses publiques de santé en pourcentage des budgets publicsAfin d’établir ce rapport, ONE a mesuré les dépenses publiques générales de santé en pourcentage du total des dépenses publiques, afin de suivre les efforts des gouvernements pour atteindre l’engagement d’Abuja, au terme duquel les gou-vernements africains ont promis d’allouer 15 % de leurs budgets nationaux à la santé. Pour ses calculs, ONE a utilisé les données de la base de données des indicateurs des comptes nationaux de la santé (CNS) de l’OMS, publiées entre 2000 et 2014 - dernière année pour laquelle les données sont disponibles. À partir de cette base de données, les dépenses publiques générales de santé sont définies comme la somme des dépenses de santé versées en espèces ou distribuées en nature par des entités publiques, comme le ministère de la santé, d’autres ministères, des organismes parapublics ou des agences de sécurité sociale (sans double comptabilisation des transferts publics à la sécurité sociale et des fonds extrabudgétaires). Ces dépenses incluent toutes les dépenses engagées par ces entités, quelle que soit la source, et donc notamment les fonds de donateurs transitant par ces entités. Elles incluent également les allocations versées aux ménages afin de compenser leurs frais médicaux et les fonds extrabudgétaires affectés au financement des biens et services de santé, ainsi que les dépenses courantes et les dépenses en capital. Les dépenses publiques générales sont définies comme la somme de l’ensemble des opérations de toutes les entités publiques. Elles incluent les dépenses consolidées de tous les niveaux de pouvoir : autorités territoriales (gouvernement central/fédéral, autorités provinciales/régionales/nationales/ de district ; gouvernements municipaux/locaux), la sécurité sociale et les fonds extrabudgétaires. Les revenus de ces entités peuvent provenir de différentes sources, y compris les financements externes et les prêts. Les dépenses courantes et les dépenses en capital sont également inclues.

Les données sur les dépenses de santé estimées sont recueillies en triangulant les informations provenant de différentes sources,ycomprisdessourcesinternationalesderéférence–commeEUROSTAT,leFMI,l’OCDEetlesNationsUnies– et des sources nationales – essentiellement les comptes nationaux de la santé des pays – afin de s’assurer que les dépenses constituent l’essentiel de l’investissement public dans la santé. Certains chiffres peuvent être sous-estimés. C’est le cas lorsqu’il n’est pas possible d’obtenir des données sur les dépenses des gouvernements locaux, des entités extrabudgétaires ou encore des données relatives à des sources spécifiques communiquées séparément, comme les financements externes.

Il y a lieu de souligner que les données les plus cohérentes et complètes sur le financement de la santé sont générées par les Comptes nationaux de la santé (CNS). Toutefois, tous les CNS ne sont pas récents, et dans ce cas, les données sont obtenues par le biais de contacts techniques au niveau national, ou à partir de documents et de rapports publics alignés sur le cadre des CNS96. C’est le cas pour de nombreux pays africains. Il est possible d’estimer les montants des dépenses pour les années pour lesquelles il n’existe pas de CNS récents. Par exemple, le rapport CNS le plus récent du Nigeria re-monte à 2009. Des techniques de triangulation et de modélisation ont donc été utilisées pour estimer les dépenses de santé effectuées depuis.

MÉTHODOLOGIE

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pAys Année des cOmpTes nATiOnAux de lA sAnTé les plus récenTs

angOla nOn DiSPOnible

benin 2012

bOtSWana 2009–10

burKina faSO 2009

burunDi 2013

camerOun 2011

caP-Vert 2010–11

réPublique centrafricaine nOn DiSPOnible

tchaD nOn DiSPOnible

cOmOreS 2011

réP.Dém.cOngO 2013

réP.cOngO 2009–10

cÔte D'iVOire 2013

guinée équatOriale nOn DiSPOnible

érYthrée nOn DiSPOnible

éthiOPie 2010–11

gabOn 2010–11

gambie 2013

ghana 2012

guinée nOn DiSPOnible

guinée-biSSau nOn DiSPOnible

KenYa 2012–13

leSOthO nOn DiSPOnible

liberia 2009–10

maDagaScar 2010

malaWi 2011–12

mali 2004

mauritanie 2011–13

maurice nOn DiSPOnible

mOZambique 2004–06

namibie 2012–13

niger 2012–13

nigeria 2006–09

rWanDa 2006

SaO tOmé-et-PrinciPe nOn DiSPOnible

Sénégal 2006–08

SeYchelleS 2013

Sierra leOne 2013

afrique Du SuD nOn DiSPOnible

SOuDan Du SuD nOn DiSPOnible

SOuDan nOn DiSPOnible

SWaZilanD nOn DiSPOnible

tanZanie 2012–13

tOgO 2008

OuganDa 2011–12

Zambie 2003–06

ZimbabWe 2010

Source : Centre de documentation des indicateurs CNS de l‘Organisation mondiale de la santé.

TAbleAu 21. Année des derniers cOmpTes nATiOnAux de lA sAnTé (cns) pOur les pAys d‘Afrique subsAhArienne

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Méthode de mesure des dépenses publiques de santé par habitant.En 2009, le groupe de travail de haut niveau sur le financement international novateur des systèmes de santé (High Level TaskforceonInnovativeInternationalFinancingforHealthSystems,HLTF)aréaliséunexerciceavecl’Organisationmon-dialedelasanté(OMS),leFondsdesNationsUniespourl’enfance(UNICEF),laBanquemondiale,leProgrammedesNa-tionsUniespourlapopulation(FNUAP)etd’autresorganisationsinternationalesafind’estimerlecoûtdurenforcementdes interventions et du soutien au système de santé en vue de réaliser les ODD liés à la santé. À l’époque, les estimations tablaient sur des dépenses de santé annuelles par habitant de 54 dollars aux prix de 2005. En 2014, un rapport de Cha-tham House a actualisé ces estimations aux prix de 2012 et est arrivé à la conclusion selon laquelle les pays à faible revenu devraient affecter au moins 86 dollars par habitant à la santé97 pour réaliser l’objectif d’accès universel aux soins de santé primaires (SSP).

Dans ce rapport, ONE a utilisé les données de la base de données des CNS de l’OMS de 2000 à 2014, qui est la dernière année de données disponibles. Les dépenses publiques générales de santé sont définies dans la sous-section ci-des-sus : « Méthode de mesure des dépenses publiques de santé en pourcentage des budgets publics ». Les dépenses publiques générales de santé par habitant sont exprimées sur la base d‘un taux de change moyen en dol-lars (prix courants) pour cette année. Pour convertir cet indicateur en prix courants en prix constants de 2012 et pouvoir comparer les dépenses publiques générales de santé des pays d’Afrique subsaharienne avec l’objectif visé – 86 dollars –, ONE a utilisé la méthode du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE pour calculer des déflateurs, pour chaque année et pour chaque pays. Ces déflateurs se calculent par résolution de l’équation suivante :

Cette équation tient compte des fluctuations du taux de change entre les unités monétaires locales (UML) et le dollar américain (US$) mais aussi de l’inflation domestique dans les pays donnés. Les données utilisées pour cette équation incluent le taux de change officiel des indicateurs du développement de la Banque mondiale (UML/US$, moyenne de la période) et le déflateur du PIB (l’année de référence variant en fonction du pays).

Pour certains pays, aucun déflateur n’a pu être calculé et il n’y a donc pas de chiffres pour les dépenses publiques géné-rales de santé par habitant (US$) aux prix de 2012 : l’Angola (pas de données de la Banque mondiale sur le déflateur du PIB pour la période 2003-2015), l’Érythrée (pas de données de la Banque mondiale sur le déflateur du PIB pour 2012-2015), la Somalie (pas de données de l’OMS sur les dépenses de santé ), le Soudan du Sud (pas de taux de change/US$ calculé par la Banque mondiale), et le Zimbabwe (pas de taux de change/US$ calculé par la Banque mondiale pour 2009-2015).

Les données variant considérablement d’une année à l’autre, ONE a calculé, dans le Chapitre 1, les dépenses publiques de santé moyennes par habitant au cours de ces trois dernières années (de 2012–14) afin de pouvoir comparer entre eux les pays d’Afrique subsaharienne. Malgré ces limitations, les données de l’OMS sont la seule source de données sur les niveaux de dépenses gouvernementales comparables à l’échelon international. (Date de consultation : 15 mai 2016)

XR 2012Pays

XR 2012Pays

XR DPays

Def100

Unité monétaire locale (UML)/taux de change d’1 dollar US d’un pays donné pour 2012

DPays

Def DPays

Def 2012Pays

x x

=

XR DPays UML /taux de change d’1 dollar US d’un pays donné pour l’année a déflater =

Déflateur du PIB d’un pays donné pour l’année a déflater=

Def 2012Pays Déflateur du PIB d’un pays donné pour 2012=

( )

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Ces indicateurs ont été sélectionnés pour fournir un petit échantillon des indicateurs des ODD clés jugés importants pour évaluer la santé générale et le développement dans les pays. Ces indicateurs couvrent aussi bien des résultats de santé (par ex. la mortalité infantile) que des interventions de santé (par ex. les vaccinations). De nombreux autres indica-teurs possibles n’ont pas été retenus car ils n’incluaient pas suffisamment de points de données pour les pays d’Afrique subsaharienne, ne couvraient pas des données assez récentes (elles étaient antérieures à 2006) ou que leurs données n’étaient pas ventilées par quintile de richesse. La seule exception concerne les taux de mortalité maternelle et de nou-velles infections par le VIH, pour lesquels les résultats d’ensemble des pays ont été évalués mais pour lesquels aucune donnée de quintile n’était disponible. (Date de consultation : 21 juin 2016)

Voir Tableau 1 du Chapitre 2 pour la liste complète des cibles, des indicateurs et des données des ODD utilisés dans le présent rapport.

Quels indicateurs sociaux et économiques ont été analysés dans les profils de pays ? Le chapitre du rapport consacré aux profils de pays utilise neuf indicateurs économiques et sociaux dont les sources sont mentionnées dans le Tableau 2. Ces indicateurs fournissent des éléments de réponse quant à la façon dont les pays progressent sur la voie de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté (date de consultation : 21 juin 2016).

TAbleAu 22. indicATeurs écOnOmiques eT sOciAux, séries de dOnnées eT sOurces

De quelle manière a procédé ONE pour classer les pays en fonction de leurs résultats et interventions de santé ? Afin de comparer les pays d’Afrique subsaharienne, ONE les a classés en fonction de leurs résultats pour les huit cibles et indicateurs des ODD énumérés dans le Tableau 1. Les pays ne disposant pas de données pour chacun de ces indicateurs et/ou dont les données étaient antérieures à 2006, n’ont pas été repris dans l’analyse. C’est le cas du Botswana, du Cap-Vert, de la République centrafricaine, du Tchad, des Comores, de l’Éthiopie, de la Guinée équatoriale, de l’Érythrée, de la Guinée-Bissau, de Madagascar, de la Mauritanie, des Seychelles, de la Somalie, de l’Afrique du Sud, du Soudan et du Sou-dan du Sud. Au total, 31 pays d’Afrique subsaharienne, disposant de données postérieures à 2006, ont donc été retenus.

Source : Indicateurs du développement de la Banque mondiale ; Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale ; Base de données sur la pauvreté et l‘équité de la Banque mondiale.

Quels sont les indicateurs ODD analysés dans ce rapport ? Le présent rapport analyse huit séries de données en lien avec la nutrition et la santé pour l’Afrique subsaharienne, afin de mesurer six cibles ODD et huit indicateurs ODD. Ces données proviennent de la base de données de la Banque mon-diale sur la santé, la nutrition et la population, ainsi que de la base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS. L’évaluation des progrès enregistrés par les pays se fonde sur les indicateurs des résultats généraux du pays au cours de la dernière année pour laquelle des données sont disponibles, ainsi que les données ventilées par quintile de richesse pour la dernière année également. La seule exception concerne les taux de mortalité maternelle et des nouvelles infections par le VIH, pour lesquels les résultats généraux des pays ont été évalués mais pour lesquels aucune donnée de quintile n’était disponible.

indicATeurs de prOfil pAys série/sOurce de dOnnées

Pib aux prix du marché (millions de dollars uS courants) Pib aux prix du marché (dollars uS courants)/indicateurs du développement de la banque mondiale

croissance moyenne du Pib sur 5 ans (%) croissance du Pib (% par an)/indicateurs du développement de la banque mondiale

Pib annuel moyen, prévisions (2016-2018) (%) croissance du Pib, prix constants 2010/base de données sur les Perspectives économiques mondiales de la banque mondiale

Pib par habitant (dollars uS courants) indicateurs du développement de la banque mondiale

catégorie du pays liste des économies de la banque mondiale

Population, total (en millions) Population, total/indicateurs du développement de la banque mondiale

indice de gini (estimation de la banque mondiale) indicateurs du développement de la banque mondiale

Proportion de la population se trouvant sous le seuil de 1,90 dollar uS par jour (PPP de 2011) (% de la population)

base de données sur la pauvreté et l'équité de la banque mondiale

écart de pauvreté à 1,90 dollar uS par jour (PPP de 2011) (en %) base de données sur la pauvreté et l'équité de la banque mondiale

nombre de pauvres avec 1,90 dolar uS par jour (PPP 2011) (millions) base de données sur la pauvreté et l'équité de la banque mondiale

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46

Pour classer ces 31 pays sur la base des données relatives aux ODD énumérées ci-dessus, ONE a utilisé la procédure suivante.

1. Pour chaque série de données, une distribution sur 100% a été créée sur la base de l’éventail de leurs résultats pour les 31 pays analysés. Par exemple, en ce qui concerne les données sur la prévalence de la malnutrition, mesurée par le rapport poids/âge (% d’enfants de moins de 5 ans), le Burundi enregistrait le taux le plus élevé (57,5 %) et le Gabon le plus faible (17,5 %) des 31 pays de l’échantillon, soit un écart de 40 % (57,5–17,5 %). Les pays ont été classés entre ces deux extrêmes, de 0 à 100 % (le pays enregistrant le meilleur résultat obtenant un score de 100 % et celui ayant le résultat le plus mauvais un score de 0 %). La République du Congo, qui avait obtenu 25 % pour cette série de données, s’est ainsi vu attribuer un score de distribution de 81,25% [1-((25,0-17,5)/40,0)].

2. Pour les séries de données sur les naissances assistées par du personnel de santé qualifié (% du total) et la vaccination, DTC (% d’enfants âgés de 12 à 23 mois), nous avons utilisé les données réciproques relatives aux naissances non assistées par du personnel médical qualifié (% du total) et à la non-couverture vaccinale, DTC (% d’enfants âgés de 12 à 23 mois). Nous avons ainsi pu comparer ces séries de données avec d’autres données négatives relatives aux résultats et aux interventions de santé utilisées dans notre analyse.

3. Après avoir affecté un score de distribution à chaque pays, pour chacun des huit indicateurs, nous avons calculé la moyenne de leurs scores de distribution pour toutes les séries de données et obtenu ainsi le score de distribution moyen des résultats et interventions de santé sur base duquel nous avons ensuite classé les pays (1 étant le pays ayant les meilleurs résultats et interventions de santé, en moyenne, pour les séries de données sélectionnées).

Voir le Tableau 23 pour en savoir plus sur les indicateurs de résultats et d’interventions de santé de chaque pays, l’année de données la plus récente, les scores de distribution de chaque indicateur et le score de distribution moyen de chaque pays.

Avertissement concernant cette analyse  : ONE a utilisé l’année la plus récente fournie par chaque pays disposant de données postérieures à 2006 pour les huit séries de données. Ainsi, dans certains cas, les pays sont comparés sur la base des mêmes données, mais pour des années différentes. Il s’agit d’un point faible de l’analyse, vu le risque d’inexactitude lié au fait que les données relatives à certains indicateurs spécifiques ne concernent pas une même année. Toutefois, vu le manque de données pour des années consécutives, cette méthode d’analyse des pays consti-tuait la meilleure option pour ONE.

En outre, 17 pays n’ont pas été retenus pour l’analyse, car ils ne disposaient pas de données pour les huit séries de don-nées, ou que celles-ci étaient antérieures à 2006. Il n’a donc pas été possible d’évaluer l’ensemble des résultats et des interventions de santé pour tout le sous-continent.

Enfin, ce système de classement n’attribue pas une pondération plus élevée à certains indicateurs ou données, contrairement à certaines études sur l’indice de santé des populations98. En d’autres termes, tous les indicateurs et toutes les données sont traités de la même façon.

Comment ONE a obtenu les Illustrations 5 et 8 – « Relation entre les résultats/interventions de santé, les inégalités de santé et les dépenses publiques de santé par habitant (prix de 2012) ?Dans cette illustration, la taille des bulles mesure la moyenne des dépenses publiques de santé par habitant (prix de 2012) pour la période entre 2012 et 2014, pour chaque pays – le calcul est expliqué ci-dessus dans : « Comment les dépenses publiques de santé par habitant sont-elles mesurées ? ». L’axe horizontal mesure le score de distribution moyen des résultats et des interventions de santé pour chaque pays – le calcul est expliqué ci-dessus dans : « Mé-thode de mesure des dépenses publiques de santé par habitant » Toutefois, les scores de ces illustrations ne tiennent pas compte de deux indicateurs : la mortalité maternelle et les nouvelles infections par le VIH, car ces données ne sont pas ventilées par quintile de richesse. Les chiffres ne concernent donc que six indicateurs.

Pour l’axe vertical, ONE a procédé de la même façon que pour la classification des pays en fonction de leurs résultats et leurs interventions de santé, et mesuré les inégalités en matière de santé. Toutefois, au lieu de calculer le score de distribution moyen des huit résultats et interventions de santé pour chaque pays, ONE a calculé un score de distri-bution moyen à partir du ratio des six résultats et interventions de santé pour les quintiles de richesse 1 et 5 (Q1/Q5). A nouveau, la mortalité maternelle et les nouvelles infections par le VIH n’ont pas été prises en compte en raison de l’absence de données ventilées par quintile de richesse.

Rép. Congo81,25 %

100 %Distribution

40 %Ratio

25,0 %

LE PLUS ÉLEVÉ : Gabon

LE PLUS FAIBLE : Burundi

Comores89,9 %

100 %Distribution

3,8Ratio

1,74

LE PLUS ÉLEVÉ : Niger

LE PLUS FAIBLE : Gabon

100 % 100 %17,5 %

0 % 57,5 % 0 % 5,15

1,35

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47

1. Pour chacun des 30 pays restant dans l’échantillon, ONE a calculé les ratios d’iné-galités en matière de santé pour chaque série de données en divisant les résultats obtenus pour le quintile de richesse 1 par ceux du quintile de richesse 5 (Q1/Q5). Chaque pays s’est ensuite vu attribuer un score de distribution en fonction du ratio d’inégalités en matière de santé (pour chaque série de données). Ainsi, pour la série de données sur la prévalence de la malnutrition, rapport taille/âge (% d’enfants de moins de cinq ans), le Gabon a obtenu le ratio d’inégalité en matière de santé le plus élevé : 5,15 (Q1: 29,9 %; Q5: 5, 8%) et le Niger le plus faible : 1,35 (Q1: 46,9 %; Q5: 36,9 %) des 30 pays de l’échantillon, l’étendue statistique de la série se situant donc à 3,8 (5,15–1,35). Nous avons ensuite placé tous les pays entre ces deux extrêmes (un score de 100 % étant affecté au pays ayant le ratio d’inégalités en matière de santé le plus faible et 0% au pays obtenant le ratio d’inégalités le plus élevé). Les Comores, qui avaient obtenu un ratio de 1,74 pour cette série de données, s’est donc vu attribuer un score de distribution de 89,9 % [1-((1.74-1,35)/3,8)].

2. Pour les séries de données sur les naissances assistées par du personnel de santé qualifié (% du total) et la vaccination, DTC (% d’enfants âgés de 12 à 23 mois), nous avons utilisé les données réciproques relatives aux naissances non assistées par du personnel médical qualifié (% du total) et à la non-couverture vaccinale, DTC (% d’enfants âgés de 12 à 23 mois). Nous avons ainsi pu comparer ces séries de données avec d’autres données négatives relatives aux résultats et aux interventions de santé utilisées dans notre analyse.

3. Nous avons pris la moyenne des six scores de distribution des inégalités en matière de santé de chaque pays pour calculer le score de distribution moyen des inégalités en matière de santé, sur base duquel nous avons ensuite utilisé cette moyenne pour créer l’axe vertical.

Voir les Tableaux 24 et 25 en annexe pour en savoir plus sur la mesure des résultats et des interventions de santé (axe horizontal) et la mesure des inégalités de santé pour ces pays (axe vertical).

Avertissement concernant cette analyse : comme pour le classement des pays en fonction des résultats et des interven-tions de santé, nous avons utilisé l’année la plus récente de données ventilées par quintile de richesse fournie par chaque pays disposant de données postérieures à 2006 pour les six séries de données. Ainsi, dans certains cas, les pays sont comparés sur la base des mêmes données, mais pour des années différentes. Il s’agit d’un point faible de l’analyse, vu le risque d’inexactitude lié au fait que les données relatives à certains indicateurs spécifiques ne concernent pas une même année. Toutefois, vu le manque de données pour des années consécutives, cette méthode d’analyse des pays constituait la meilleure option pour ONE. En outre, 18 pays n’ont pas été retenus pour l’analyse car ils ne disposaient pas de données (ventilées par quintile de richesse) pour les six séries, ou car celles-ci étaient antérieures à 2006. Il n’a donc pas été pos-sible de dresser une évaluation globale des inégalités en matière de santé pour l’ensemble du sous-continent.Enfin, ce système de classement n’attribue pas une pondération plus élevée à certains indicateurs ou données, contrai-rement à certaines études sur l’indice de santé des populations99. En d’autres termes, tous les indicateurs et toutes les données sont traités de la même façon.

Rép. Congo81,25 %

100 %Distribution

40 %Ratio

25,0 %

LE PLUS ÉLEVÉ : Gabon

LE PLUS FAIBLE : Burundi

Comores89,9 %

100 %Distribution

3,8Ratio

1,74

LE PLUS ÉLEVÉ : Niger

LE PLUS FAIBLE : Gabon

100 % 100 %17,5 %

0 % 57,5 % 0 % 5,15

1,35

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48

illusTrATiOn 28. dépenses publiques AffecTées à l‘AgriculTure en pOurcenTAge du TOTAl des dépenses publiques, mOyenne pOur 2012-2014

ANNEXES

20 %0 % 2 % 4 % 6 % 8 % 10 % 12 % 14 % 18 %16 %

MALAWI

BURKINA FASO

MOZAMBIQUE

ÉTHIOPIE

LIBERIA

NIGER

MADAGASCAR

SÃO TOMÉ-ET-PRÍNCIPE

RWANDA

SÉNÉGAL

ZAMBIE

BÉNIN

TOGO

GUINÉE

ZIMBABWE

TCHAD

SIERRA LEONE

CAMEROUN

MALI

CÔTE D'IVOIRE

NAMIBIE

RÉP. DÉM. CONGO

ÉRYTHRÉE

MAURITANIE

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

BURUNDI

OUGANDA

TANZANIE

GAMBIE

KENYA

GHANA

SWAZILAND

NIGERIA

CAP-VERT

SOUDAN

MAURICE

BOTSWANA

LESOTHO

AFRIQUE DU SUD

RÉP. CONGO

SEYCHELLES

SOUDAN DU SUD

GUINÉE ÉQUATORIALE

ANGOLA

DJIBOUTI

GUINÉE-BISSAU

16.32

9.98

9.68

9.39

9.27

8.54

8.14

8.03

8.03

7.62

7.21

6.78

6.73

6.69

6.64

6.37

6.25

6.25

6.02

5.39

5.01

4.95

4.93

4.52

4.48

4.45

4.20

4.13

3.48

3.40

3.34

3.22

3.14

2.63

2.56

2.37

2.37

1.81

1.59

1.41

1.25

1.23

1.11

1.00

0.91

0.77

16,32

9,98

9,68

9,39

9,27

8,54

8,14

8,03

8,03

7,62

7,21

6,78

6,73

6,69

6,64

6,37

6,25

6,25

6,02

5,39

5,01

4,95

4,93

4,52

4,48

4,45

4,20

4,13

3,48

3,40

3,34

3,22

3,14

2,63

2,56

2,37

2,37

1,81

1,59

1,41

1,25

1,23

1,11

1,00

0,91

0,77

Sources : Source : comm. pers. ReSAKSS [www.resakss.org], „fondée sur la base de données SPEED (IFPRI 2015), CUA 2008, Indicateurs du développement dans le monde (Banque mondiale 2015), et sources nationales“.Note : Pas de données pour Comores, Gabon et Somalie; Données trop anciennes: Guinée équatoriale.

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49

illusTrATiOn 29. dépenses publiques AffecTées à l‘éducATiOn en pOurcenTAge du TOTAl des dépenses publiques (Année lA plus récenTe)

30 %0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 %

RÉP. CONGO.

ÉTHIOPIE

NAMIBIE

LESOTHO

SWAZILAND

BÉNIN

GHANA

NIGER

MAURICE

SÉNÉGAL

CÔTE D'IVOIRE

KENYA

BOTSWANA

TOGO

AFRIQUE DU SUD

MOZAMBIQUE

COMORES

MALI

GABON

TANZANIE

BURUNDI

RÉP.DÉM.CONGO

RWANDA

MALAWI

GUINÉE-BISSAU

BURKINA FASO

SIERRA LEONE

CAP-VERT

GUINÉE

MADAGASCAR

CAMEROUN

TCHAD

DJIBOUTI

SÃO TOMÉ-ET-PRÍNCIPE

OUGANDA

MAURITANIE

SOUDAN

SEYCHELLES

GAMBIE

ZIMBABWE

ANGOLA

LIBERIA

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

ZAMBIE

GUINÉE ÉQUATORIALE

ÉRYTHRÉE

SOUDAN DU SUD

29.02

27.02

26.19

24.70

22.36

22.23

21.70

21.66

20.91

20.72

20.67

20.56

20.48

19.36

19.11

19.03

18.49

18.22

17.71

17.26

17.24

16.83

16.60

16.34

16.19

16.17

15.09

14.98

14.13

13.99

13.82

12.46

12.33

12.31

11.76

11.41

10.77

10.39

10.28

8.72

8.68

8.10

7.83

15.65

5.25

5.17

3.93

29,02

27,02

26,19

24,70

22,36

22,23

21,70

21,66

20,91

20,72

20,67

20,56

20,48

19,36

19,11

19,03

18,49

18,22

17,71

17,26

17,24

16,83

16,60

16,34

16,19

16,17

15,09

14,98

14,13

13,99

13,82

12,46

12,33

12,31

11,76

11,41

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10,39

10,28

8,72

8,68

8,10

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15,65

5,25

5,17

3,93

Source : Source : données de l‘UNESCO, http://data.uis.unesco.org/Index.aspx].Note : Aucune donnée pour la Somalie; Données trop anciennes pour de nombreux pays (voir graphiques); Les barres grises reprennent les données d‘avant 2010.

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50

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Score de distribution moyen

Données les plus récentes

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Score de distribution

Données les plus récentes

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Score de distribution

Données les plus récentes

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Score de distribution

Données les plus récentes

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Score de distribution

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Score de distribution

Données les plus récentes

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Score de distribution

Données les plus récentes

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Score de distribution

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Page 51: AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la santé 4 Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8 Chapitre 3 : Profils

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Page 52: AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la santé 4 Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8 Chapitre 3 : Profils

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Page 53: AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la santé 4 Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8 Chapitre 3 : Profils

53

1 Le taux de mortalité des moins de 5 ans pour l’Afrique subsaharienne est de 83/1 000 (8,3 %) - Indicateurs du développement de la Banque mondiale (21 juin 2016).

2 OMS (2016) « Statistiques sanitaires mondiales 2016 ». http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/206498/1/9789241565264_eng.pdf

3 OMS (2015) « Rapport sur le paludisme dans le monde 2015 ». http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/200018/1/9789241565158_eng.pdf

4 OECD (2016) « Perspectives économiques en Afrique 2016 : Villes durables et transformation structurelle », p.53f. http://www.oecd.org/dev/african-economic-outlook-19991029.htm

5 Fonds monétaire international, consulté en avril 2016 « Base de données sur les perspectives économiques mondiales : General Government Revenues ». https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2016/01/weodata/index.aspx

6 Fonds monétaire international (janvier 2016) « Mise à jour des Perspectives économiques mondiales », p.6. http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2016/update/01/pdf/0116.pdf

7 Calculs de ONE utilisant la base de données du CAD de l’OCDE : APD allouée à tous les pays africains par les pays du CAD, prix de 2014, décaissements bruts.

8 Chiffres de 2015 non disponibles au moment de la publication.

9 Calculs de ONE utilisant la base de données du CAD de l’OCDE : APD allouée à tous les pays africains par les pays du CAD, prix de 2014, décaissements bruts.

10 Banque mondiale, Indicateurs du développe-ment dans le monde (21 juin 2016)

11 « 8 % seulement des mesures mises en œuvre entre 2010 et 2014 étaient spécifiquement axées sur la participation du secteur privé aux secteurs clés du développement durable (infrastructure, santé, éducation, changement climatique et atténuation de ce phénomène) CNUCED (2015) « Rapport sur l’investissement dans le monde 2015 ». http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_en.pdf

12 The Lancet (2013) « Investing in health: why, what, and three reflections ». http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(13)62330-2/abstract

13 Aucune donnée pour 2002–04 pour l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.

14 D. McIntyre & F. Meheus (2014) ‘Fiscal Space for Domestic Funding of Health and Other Social Services’. Chatham House. https://www.chathamhouse.org/sites/files/chathamhouse/home/chatham/public_html/sites/default/ files/20140300DomesticFundingHealth McIntyre Meheus.pdf

15 Calculs de ONE basés sur la base de données de l’OMS.

16 Calculs internes de ONE utilisant le prix unitaire du vaccin de 21 dollars par enfant pour la vaccination contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, l’hépatite B et la méningite (vaccin pentavalent) ; la pneumonie (à pneumocoques) et les diarrhées (rotavirus) ; 100 dollars pour un an de traitement ARV contre le VIH/sida et 10 dollars pour une moustiquaire de lit imprégnée contre le paludisme, d’une durée de vie d’en-viron trois ans.

17 Ministère rwandais de la santé (2015) « Health Sector Policy ». http://www.moh.gov.rw/fileadmin/templates/policies/Health_Sector_Policy___19th_January_2015.pdf

18 FAO (2004) « Implementation of the Comprehensive Africa Agriculture Development Program (CAADP) of NEPAD – Progress Review ». http://www.fao.org/docrep/meeting/007/J1604e.htm; et Union Africaine (2014) « Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie. » http://pages.au.int/sites/default/files/Malabo%20Declaration%202014_11%2026-.pdf

19 Il convient de souligner (comme discuté dans le Rapport DATA 2014) que le débat sur les types de dépenses à inclure pour la réalisation de l’ob-jectif de 10 % n’a pas encore été réglé. L’analyse de ONE utilise les données du ReSAKSS, qui se base sur une définition similaire à celle des Classifications des fonctions des administ-rations publiques (CFAP) du Fonds monétaire international. Une autre approche, utilisée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son projet « Monitoring African Food and Agriculture Policies » (MAFAP), inclut égale-ment les dépenses en faveur du développement rural au sens large, comme la santé, l’éducation et l’assainissement, et débouche sur des résul-tats considérablement plus élevés. Les gouver-nements, les partenaires du développement et les institutions de suivi doivent coopérer pour régler ce débat et harmoniser leurs systèmes de mesure.

20 UNESCO et al. (2015) « Déclaration d’Incheon et cadre d’action ». http://www.uis.unesco.org/Education/Documents/incheon-frame-work-for-action-en.pdf

21 Forum mondial sur l’éducation (2015) « Déclara-tion d’Incheon ». https://en.unesco.org/wor-ld-education-forum-2015/incheon-declaration

22 I. Joumard, C. Andre & C. Nicq (2010) ‘Health Care Systems: Efficiency and Institutions’. OECD Economics Department Working Papers No. 769, OECD Publishing, Paris.

23 J. Anyanwu & A. Erhijakpor (2007) « Health Expenditures on Health Outcomes in Africa ». Economic Research Working Paper No 91, Ban-que africaine de développement. http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Publications/26820442-EN-ERWP-91.PDF

24 G. Jamison, L. Lau & J. Wange (2005) « Health Contributions to Economic Growth in an Environment of Partially Endogenous Technical Progress ». dans G. López-Casanovas, B. Rivera and L. Currais, « Health and Economic Growth: Findings and Policy Implications», pp.67-91. Cambridge, MA: MIT Press.

25 D. Jamison, L. Summers et al. (2013) Supple-mentary Appendix 3 de « Global health 2035: a world converging within a generation ». The Lancet, 1898-1995, vol. 382.

26 S. Ozawa, S. Clark, A. Portnoy, S. Grewal, L. Brenzel & D. Walker (2016) « Return on Investment from Childhood Immunization in Low- and Middle-In-come Countries, 2011–20 ». Health Affairs, vol. 35 no. 2, 199-207.

27 Contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. Pour ce rapport, nous utilisons les vaccins triva-lents DTC- pour estimer la couverture vaccinale, un indicateur essentiel de la cible 3.8 des ODD.

28 Nicolai, S., Hoy, C., Berliner, T., & Aedy, T. (2015). Projecting Progress: Reaching the SDGs by 2030. London: Overseas Development Institute

29 Cette série de données a été utilisée pour cette cible et cet indicateur des ODD afin d’estimer la couverture vaccinale globale étant donné qu’il existait dans ce cas des données ventilées par richesse.

30 Il s’agit d’une approche relativement similaire à la méthode « distance à la frontière » utilisée par la Banque mondiale pour analyser les pays en fonction de leur facilité à faire des affaires. Voir : http://www.doingbusiness.org/data/dis-tance-to-frontier.

31 P. Farmer et al. (2013) « Reduced premature mortality in Rwanda: lessons from success ». BMJ, 346, f65.

32 N.J. Blanchet, G. Fink & I. Osei-Akoto (2012) ‘The Effect of Ghana’s National Health Insurance Scheme on Health Care Utilisation’. Ghana Medical Journal, 46.2 (2012): 76–84.

33 A. Wagstaff, B. Caryn & L. Busman (2014) ‘Progress on Global Health Goals: Are the Poor Being Left Behind?’ World Bank Research Observer, vol. 29, 137-162.

34 Save the Children (2013) « Universal Health Coverage: A Commitment to Close the Gap ». London: Save the Children. Cette analyse a été basée sur les « 2013 Demographic and Health Surveys/Multiple Indicator Cluster Surveys (DHS/MICs) » des pays.

35 Les données sur le VIH/sida n’étant pas inclu-ses dans cette analyse - puisque les données disponibles ne sont pas ventilées par quintile de richesse - et l’impact de cette maladie n’étant pas pris en compte, les résultats pourraient être biaisés.

36 A. Wagstaff, B. Caryn & L. Busman (2014) « Progress on Global Health Goals: Are the Poor Being Left Behind? »World Bank Research Observer, vol. 29, 137-162.

37 Banque mondiale, indicateurs du développement dans le monde. Voir aussi F. Gundan (2014), « Kenya Joins Africa’s Top 10 Economies After Rebasing Of Its GDP ». Forbes. http://www.forbes.com/sites/faraigundan/2014/10/01/kenya-joins-africas-top-10-economies-after-rebasing-of-its-gross-domestic-product/

38 Gouvernement du Kenya. « Kenya Vision 2030 ». http://www.vision2030.go.ke/index.php/home/aboutus

39 Gouvernement du Kenya (2008) « Kenya Vision 2030 First Medium Term Plan (2008–2012) ». http://www.sida.se/contentassets/855677 b831b74ea0b226ce2db4eb93a3/kenya_ medium_term_plan_2008-2012.pdf

40 OMS. « WHO Country Cooperation Strategy Kenya, Medium-Term Support Strategy, 2014–2019 ». http://www.afro.who.int/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=9704&Itemid=2593

41 http://www.internationalbudget.org/wp- content/uploads/OBS2015-Report-English.pdf

42 Ces documents sont : la déclaration pré-budgé-taire, le projet de budget du pouvoir exécutif, le budget adopté, les rapports en cours d’exercice, la revue semestrielle, le rapport de fin d’exer-cice, le rapport d’audit et le budget citoyen.

43 Pour plus d’information sur la façon dont les pays sont notés et classés sur leur transparence budgétaire et les facteurs pris en compte pour ce classement, veuillez consulter le « International Budget Partnership’s Open Budget Index Rankings »: http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/publications-2/rankings-key-findings/rankings/

44 Programmes de santé mondiale des États-Unis (2010) « Mali: Global Health Strategy ». https://www.ghi.gov/wherewework/docs/MaliStrategy.pdf

45 République du Mali. « Programme de Développement Socio-Sanitaire 2014–2018 (PRODESS III) ». http://www.sante.gov.ml/docs/PRODESS%20III%20Version%20finale.pdf

46 Banque mondiale, indicateurs du développe-ment dans le monde (21 juin 2016)

Page 54: AOÛT 2016 RAPPORT DATA AFRIQUE 2016 · 2016-08-22 · Chapitre 1 : Financement national de la santé 4 Chapitre 2 : Résultats de santé en Afrique subsaharienne 8 Chapitre 3 : Profils

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47 Pour plus d’information sur la façon dont les pays sont notés et classés sur leur transparence budgétaire et les facteurs pris en compte pour ce classement, veuillez consulter le « International Budget Partnership’s Open Budget Index Rankings »: http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/publications-2/rankings-key-findings/rankings/

48 Budget global de la loi 2016 de crédits du Nigeria (N6,060,677,358,227)Partie C, dépenses non liées à la dette – ministère de la santé (N221,412,548,087)Partie D, dépenses en capital – ministère de la santé (N28,650,342,987)Partie D, dépenses en capital – fonds de contrepartie, y compris fonds général/santé (N3,500,000,000).

49 C. Izugbara (2014), « Whose child is dying? Household characteristics and under-5 morta-lity in Nigeria ». South African Journal of Child Health, 8(1):16-22. http://www.scielo.org.za/pdf/sajch/v8n1/05.pdf

50 Base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS (21 juin 2016). http://apps.who.int/gho/data/node.main.ChildMort-1?lang=en

51 Base de données de l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS (21 juin 2016). http://apps.who.int/gho/data/node.main.MATMORT?lang=en

52 Open Data Barometer. http://opendataba-rometer.org/2ndEdition/about/data.html ; Partenariat budgétaire international (2015) « Nigeria ». http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/country-info/?country=ng

53 Pour plus d’information sur la façon dont les pays sont notés et classés sur leur transparence budgétaire et les facteurs pris en compte pour ce classement, veuillez consulter le « International Budget Partnership’s Open Budget Index Rankings »: http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/publications-2/rankings-key-findings/rankings/

54 OCDE (2016), Perspectives économiques en Afrique 2016, http://www.oecd.org/dev/african-economic-outlook-19991029.htm

55 Banque mondiale, indicateurs du développement dans le monde. « Ratio numérique de pauvreté à 1,90 USD/jour (PPA 2011) pour 2012 » (21 juin 2016).

56 Ministère de la santé rwandais (janvier 2015) « Politique du secteur de la santé ». http://www.moh.gov.rw/fileadmin/templates/policies/Health_Sector_Policy___19th_January_2015.pdf

57 ODI Development Progress (2011) « Rwanda’s Progress in Health: Leadership, performance and insurance ». http://www.developmentpro-gress.org/sites/developmentprogress.org/files/rwanda_report_-_master_0.pdf

58 Ministère de la santé rwandais (janvier 2015) « Politique du secteur de la santé ». http://www.moh.gov.rw/fileadmin/templates/policies/Health_Sector_Policy___19th_January_2015.pdf

59 OMS (2016), « WHO vaccine-preventable diseases: monitoring system. 2016 global summary ». http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary/estimates?c=RWA

60 Ministère de la santé rwandais (2015), « National Community Health Policy ». http://www.moh.gov.rw/fileadmin/templates/policies/NATIONAL_COMMUNITY_HEALTH_POLICY.pdf

61 Pour plus d’information sur la façon dont les pays sont notés et classés sur leur transparence budgétaire et les facteurs pris en compte pour ce classement, veuillez consulter le « International Budget Partnership’s Open Budget Index Rankings »: http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/publications-2/rankings-key-findings/rankings/

62 Banque mondiale (2016), « Country Overview: Senegal ». http://www.worldbank.org/en/country/senegal/overview#1

63 OMS (2014), « Stratégie de coopération - Un aperçu : Sénégal ». http://www.who.int/countryfocus/cooperation_strategy/ccsbrief_sen_fr.pdf?ua=1

64 News Record (2014), « Looking to Rwanda as a model for Senegal’s universal health care program ». https://www.newsrecord.co/looking-to-rwanda-as-a-model-for-senegals-universal-health-care-program/

65 USAID (2014), « Universal Health Coverage Measurement in a Lower-Middle-Income Con-text: A Senegalese Case Study ». https://www.hfgproject.org/wp-content/uploads/2014/03/UHC-Measurement-in-Senegal-Case-Study.pdf

66 République du Sénégal. « Programme d’Inves-tissement Sectoriel 2011–2015 ». http://www.sante.gouv.sn/images/stories/pdf/pispref.pdf

67 Banque mondiale (2013), « Country Partnership Strategy (FY2013–2017) ». http://www-wds.wor-ldbank.org/external/default/WDSContentSer-ver/WDSP/IB/2013/01/29/000356161_20130129173312/Rendered/PDF/NonAsciiFileName0.pdf

68 Ministère sénégalais de la santé et de l’action sociale. « Rapport Financier 2009–2012 ». http://www.sante.gouv.sn/document/1449764294.pdf

69 Base de données de la Banque mondiale, indicateurs du développement dans le monde. (21 juin 2016).

70 Pour plus d’information sur la façon dont les pays sont notés et classés sur leur transparence budgétaire et les facteurs pris en compte pour ce classement, veuillez consulter le « International Budget Partnership’s Open Budget Index Rankings »: http://www.internationalbudget.org/opening-budgets/open-budget-initiative/open-budget-survey/publications-2/rankings-key-findings/rankings/

71 OMS (2014). « United Republic of Tanzania Country Cooperation Strategy at a Glance ». http://www.who.int/countryfocus/cooperation_strategy/ccsbrief_tza_en.pdf?ua=1

72 Déclaration de Tunis sur l’optimisation des ressources, la soutenabilité et la redevabilité dans le secteur de la santé http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Generic-Documents/Tunis declaration english july 6 (2).pdf

73 OMS (2014) « Réunion conjointe de l’OMS et des ministres de la santé de la CUA ». http://www.afro.who.int/en/media-centre/events/min-health-meeting-auc-who.html

74 Center for Global Development (2015) « South Africa’s Child Support Grant ». http://millionssaved.cgdev.org/case-studies/south-africas-child-support-grant

75 Conversion réalisée en utilisant le taux de change moyen entre janvier et mai 2016

76 South African Social Security Agency (2016) ‘Statistical Report 5 of 2016 – 31 May 2016’ http://www.sassa.gov.za/index.php/statistical-reports

77 C. Heinrich, J. Hoddinott & M. Samson (2012) « Reducing Adolescent Risky Behaviors in a High-Risk Context: The Impact of Unconditional Cash Transfers in South Africa ». Center for Global Development.

78 Center for Global Development (2015) « Kenya’s Social Cash Transfer Program ». http://millionssaved.cgdev.org/case-studies/kenyas-social-cash-transfer-program

79 VillageReach (2013) ‘Chipatala cha pa Foni (CCPF)’ http://www.villagereach.org/impact/ccpf/

80 VillageReach (2014) « Evaluation of the Information and Communications Technology for Maternal Newborn and Child Health Project (Chipatala cha pa Foni) ». http://www.villagereach.org/wp-content/uploads/2009/08/VR-Exec-Summary-of-CCPF-Eval_Feb-21_FINAL.pdf

81 Kenya Vision 2030 (Gouvernement duKenya). « Kenya’s Social Protection Single Registry ». http://mis.socialprotection.go.ke:20304/IntroductionPage.aspx

82 Gouvernement du Kenya (2012) « Kenya Social Protection Sector Review », p.89. http://www.unicef.org/evaldatabase/files/Kenya_Social_Protection_Sector_Review.pdf

83 Open Contracting Partnership. « Open Contrac-ting in Africa: The next generation of action ». http://www.open-contracting.org/wp-content/uploads/2016/05/OCP2016-Africa-brief-web.pdf

84 OECD (2013) « Implementing the OECD Principles for Integrity in Public Procurement: Progress since 2008 ». http://www.oecd-ilibrary.org/governance/implementing-the-oecd-principles-for-integrity-in-public-procurement_9789264201385-en; OECD (2015) « Transparency in public procurement – moving from the abstract ». http://oecdinsights.org/2015/03/27/transparency-in-public-procurement-moving-away-from-the-abstract/

85 Global Health Workforce Alliance (2016). http://www.who.int/workforcealliance/countries/nga/en/

86 PricewaterhouseCoopers (2016) « Impact of Corruption on Nigeria’s Economy ». http://www.pwc.com/ng/en/assets/pdf/impact-of-corruption-on-nigerias-economy.pdf

87 Open Data Barometer, 3 e édition. http://opendatabarometer.org/

88 Open Government Partnership (2016) : Intégralité du discours de Buhari lors du Sommet anti-corruption de Londres. http://www.opengovpartnership.org/blog/ogp-webmaster/2016/05/11/full-text-buhari%E2%80%99s-speech-anti-corruption-summit-london

89 Banque mondial/OMS (2014) “Civil registration: why counting births and deaths is important”. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs324/en/

90 Banque mondiale/OMS « Global Civil Registration and Vital Statistics: Scaling up Investment Plan 2015–2024 ». http://www.who.int/healthinfo/civil_registration/WB-WHO_ScalingUp_InvestmentPlan_2015_2024.pdf?ua=1

91 Voir : http://www.data4sdgs.org/92 Voir : https://www.one.org/international/follow-

the-money/93 Base de données sur la pauvreté et l’équité de la

Banque mondiale (21 juin 2016) 94 The ONE Campaign (2015) « Follow the Money: Oil

funds followed, fuels health project ». https://www.one.org/international/follow-the-money/case-studies/oil-funds-followed-fuels-health-project/

95 The ONE Campaign (2015) « Follow the Money: $5.3m to clean up lead-poisoning mining village after social media campaign ». https://www.one.org/international/follow-the-money/case-studies/5-3m-to-clean-up-lead-poisoning-mining-village-after-social-media-campaign/

96 Un cadre comptable qui vise à faciliter la collec-te, la synthèse et la communication systéma-tique, globale et cohérente de données sur les dépenses nationales de santé et les flux de res-sources. Les CNS sont divisés en quatre volets : agents de financement, source de financement, fonction de santé et fournisseur de santé.

97 D. McIntyre & F. Meheus (2014) ‘Fiscal Space for Domestic Funding of Health and Other Social Services’. Chatham House. https://www.chathamhouse.org/sites/files/chathamhouse/home/chatham/public_html/sites/default/files/20140300DomesticFundingHealth McIntyreMeheus.pdf

98 E. Kaltenthaler, R. Mahewswaran and C. Beverly (2004) « Population-based health indexes: a systematic review ». Health Policy, 68 (2), 245-255.

99 ibid.