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Analyse de signaux multicomposantes Contributions à la Décomposition Modale Empirique, aux représentations temps-fréquence et au Synchrosqueezing Thomas Oberlin Directrice de thèse : Valérie Perrier Co-directeur : Sylvain Meignen Thèse de Doctorat Université de Grenoble – Laboratoire Jean Kuntzmann 4 Novembre 2013 T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 1 / 50

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  • Analyse de signaux multicomposantesContributions à la Décomposition Modale Empirique,

    aux représentations temps-fréquence et au Synchrosqueezing

    Thomas Oberlin

    Directrice de thèse : Valérie PerrierCo-directeur : Sylvain Meignen

    Thèse de DoctoratUniversité de Grenoble – Laboratoire Jean Kuntzmann

    4 Novembre 2013

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 1 / 50

  • Introduction

    Modes AM–FM : ondes modulées en amplitude et en fréquence

    AM

    FM

    x

    y

    Signaux multicomposantes : superpositions de modes AM–FM

    1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020−3

    −2

    −1

    0

    1

    2

    Année

    Écartàla

    moyenne(˚C)

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  • Cadre mathématique

    Un mode AM–FM est une fonction

    h(t) = A(t) cos(2πφ(t)),

    A et φ′ étant des fonctions à variations lentes devant φ′. Pour de tels signaux, A et φ′sont appelées amplitude et fréquence instantanées.

    Un signal multicomposantes est une superposition de modes :

    s(t) =K∑

    k=1

    sk (t) =K∑

    k=1

    Ak (t) cos(2πφ(t))

    Deux problèmes distincts pour ces types de signauxLa séparation des modes : reconstruire les sk à partir de sLa démodulation : retrouver Ak et φ′k à partir de sk

    Problèmes mal posés dans le cas général.

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  • Plan

    1 Introduction

    2 Décomposition Modale Empirique

    3 Ridges temps-fréquence et temps-échelle

    4 Synchrosqueezing et réallocation

    5 Synchrosqueezing monogène

    6 Conclusion

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  • Plan

    1 Introduction

    2 Décomposition Modale EmpiriqueMotivation, définitionsProblèmes théoriques et pratiquesContributions

    3 Ridges temps-fréquence et temps-échelle

    4 Synchrosqueezing et réallocation

    5 Synchrosqueezing monogène

    6 Conclusion

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  • Décomposition Modale Empirique (EMD)

    Contexte : une méthode de séparation des modesI Formalisation de la méthode : [Huang et al., 1998], [Flandrin et Rilling]I Basée sur la notion de symétrie des enveloppesI EMD + analyse des fréquences instantanées : “Hilbert-Huang transform” (HHT)

    PrincipeI s = h1 + m1, avec h1 : mode AM–FM contenant la partie haute-fréquence, et m1 :

    variations lentes.I Décomposition récursive de m1 s =

    ∑i hi + r , où hi : de moins en moins oscillants, et

    r : résidu monotone.

    Définition (Moyenne locale)

    La moyenne locale M[s] d’un signal s est la demi-somme de ses enveloppes inférieures etsupérieures, obtenues par interpolation spline cubique des maxima et minima locaux.

    Définition (Sifting Process / Tamisage)

    Le Sifting Process consiste à retrancher la moyenne locale itérativement jusqu’à obtenir une IMF,fonction oscillante de moyenne locale (quasi) nulle : SP = (I −M)N .

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

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  • Définition – Illustration

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 7 / 50

  • Améliorations de l’EMD

    Principales faiblessesAspects pratiques

    I Résolution fréquentielleI Mélange de modeI Sensibilité aux conditions initiales

    Aspects théoriquesI Pas de convergence du Sifting ProcessI Pas de convergence de la décomposition en un nombre fini de modes

    Nos contributionsUne nouvelle initialisation pour le SP : EMD-NI

    I permet une convergence plus rapide du SPI améliore la séparation fréquentielleI limite le mélange de modes

    EMDOS : remplacer le SP par une étape d’optimisation sous contraintesI La fonctionnelle quadratique impose une moyenne locale la plus régulière possibleI Les contraintes linéaires imposent des conditions de symétrie approchée des enveloppes

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  • EMD-NI [Oberlin et al., 2012a] : une meilleure initialisation du SP

    Une meilleure estimation x̂i des extremadu mode haute-fréquence

    I utilisant les dérivées paires du signal(passe-haut)

    I procédure automatique pourdéterminer l’ordre de dérivation

    I approche inspirée par[Rilling and Flandrin, 2008]

    a

    f

    10−2

    10−1 1 10

    110

    2

    0.1

    0.2

    0.3

    0.4

    0.5

    0.6

    0.7

    0.8

    0.9

    1

    af=1

    af3=1

    af4=1

    s

    s

    s(2)

    s(4)

    Une moyenne locale intégrale, spline dedegré k interpolant les points (t̄i , s̄i ) :

    s̄i =1

    x̂i+1 − x̂i

    ∫ x̂i+1x̂i

    s(t) dt

    t̄i =

    ∫ x̂i+1x̂i

    t|s(t)− s̄i |2 dt∫ x̂i+1x̂i|s(t)− s̄i |2 dt

    .0 2 4 6 8 10

    −3

    −2.5

    −2

    −1.5

    −1

    −0.5

    Nombre d’itérations de SP

    Err

    eu

    r q

    ua

    dra

    tiq

    ue

    (lo

    g)

    EMD

    EMD−NI

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  • EMDOS : une alternative au SP par optimisation sous contraintes

    Calcul de la moyenne locale mUtilisation l’EMD-NI pour calculerune approximation m̂ dans ΠkτRecherche de m dans C(m̂), unensemble convexe non vide de Πkτ ,en résolvant le problèmequadratique sous contraintes :

    1 1.5 2 2.5 3−1

    −0.5

    0

    0.5

    1

    t

    h(t

    )

    h(x1)

    h(x2)

    λ2

    λ3

    h(x4)

    h(x3)

    m =

    argminm̃∈C(m̂)∥∥m̃(2)∥∥2

    C(m̂) ={m̃ ∈ Πkτ , ∀i ∈ 1 . . . L, |λ̂i (m̃)+(s−m̃)(x̂i )||λ̂i (m̂)−(s−m̂)(x̂i )| ≤ α

    }.

    (1)

    Théorème

    Pour α ≥ 0, le problème (1) a une unique solution.

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  • Résultats numériques

    0.05 0.1 0.15 0.2−3

    −2.8

    −2.6

    −2.4

    −2.2

    −2

    −1.8

    −1.6

    α

    C1(α

    )

    EMD

    OS k=6

    OS k=8

    OS k=10

    Erreur en fonction de α0.05 0.1 0.15 0.2

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    α

    vr(

    α)

    EMD

    OS k=6

    OS k=8

    OS k=10

    Taux de variation

    0 1 2 3 4 5 6 7 8−2.5

    −2

    −1.5

    −1

    −0.5

    0

    0.5

    Iteration n

    C1(n

    )

    EMD EMD−NI EMD−MP EMDOS

    Comparaison quantitative

    BilanInfluence de l’initialisation du SPNouvelle méthode sans processus itératifBons résultats numériques : résolution fréquentielle, précision, sensibilitéQuelques limitations : gestion du bruit, nombre de modes

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  • Plan

    1 Introduction

    2 Décomposition Modale Empirique

    3 Ridges temps-fréquence et temps-échelleDéfinitionsÉtat de l’artReconstruction par intégration localePrise en compte de la modulation fréquentielleApplication au débruitage

    4 Synchrosqueezing et réallocation

    5 Synchrosqueezing monogène

    6 Conclusion

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  • Représentations temps-fréquence et temps-échelle linéaires

    Transformée de Fourier de f ∈ L1(R) :

    f̂ (ν) =∫Rf (t)e−2iπνt dt. (2)

    Définition (TFCT et spectrogramme)

    Soit g ∈ L2(R) une fonction fenêtre (réelle et paire). La transformée de Fourier à courtterme (TFCT) de f ∈ L2(R) est

    Vf (η, t) = 〈f , gη,t〉 =∫Rf (τ)g(τ − t)e−2iπη(τ−t) dτ. (3)

    Définition (TOC et scalogramme)

    Soit f ∈ L2(R) et ψ ∈ L2(R) une ondelette réelle admissible(0 < Cψ =

    ∫∞0 |ψ̂(ξ)|

    2 dξξ

  • Propriétés

    La TFCT et la TOC :sont linéaires, inversibles dans L2(R), redondantesanalysent indifféremment un signal réel ou son signal analytique (sous certainesconditions)sont soumises au principe d’incertitude de Heisenberg-Gabor.

    Exemple pour la TFCT :

    time (s)

    frequency (

    Hz)

    0 0.5 10

    200

    400

    600

    800

    1000

    petite fenêtretime (s)

    frequency (

    Hz)

    0 0.5 10

    200

    400

    600

    800

    1000

    moyenne fenêtretime (s)

    frequency (

    Hz)

    0 0.5 10

    200

    400

    600

    800

    1000

    grande fenêtre

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 14 / 50

  • Illustration

    0 0.2 0.4 0.6 0.8 1−4

    −3

    −2

    −1

    0

    1

    2

    3

    4

    t

    Signal

    0 100 200 300 400 5000

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    ν

    Transformée de Fourier

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    TFCTt

    1/a

    (lo

    g)

    0 0.2 0.4 0.6 0.8

    64

    181.019

    512

    TOC

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 15 / 50

  • Approximation au premier ordre

    Que devient un mode h(t) = A(t)e2iπφ(t) dans le plan TF ou TE ?Première approximation de h au voisinage du temps t :

    h(τ) ≈ h̃t(τ) = A(t)e2iπ[φ(t)+φ′(t)(τ−t)].

    Approximation de la TFCT et de la TOC à l’ordre 1

    Vh(η, t) ≈ Vh̃t (η, t) = h(t)ĝ(η − φ′(t))

    Wh(a, t) ≈Wh̃t (a, t) = h(t)ψ̂(aφ′(t))∗.

    t

    η

    0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6 0.65150

    200

    250

    300

    (t,η)

    η−φ’(t)

    Reconstruction sur le ridge (RR1)

    h(t) ≈ 1ĝ(0)Vh(φ′(t), t)

    h(t) ≈ 1ψ̂(1)∗

    Wh(1

    φ′(t) , t)

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 16 / 50

  • Approximation de phase stationnaire [Delprat et al., 1992]

    Proposition (TFCT)Soit (η, t) fixé. On suppose qu’il existe ununique point critique τc = τc (η, t) tel queφ′(τc ) = η, et φ′′(τc ) 6= 0. Alors

    Vh(η, t) ≈eiπ4 signeφ

    ′′(τc )e−2iπη(τc−t)√|φ′′(τc )|

    g(τc − t)h(τc ).

    (5) t

    η

    0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6 0.65 0.7150

    200

    250

    300

    350

    (t,η) τc − t

    Proposition (TOC)

    Soit (a, b) fixé, et ψ = |ψ|e2iπφψ . On suppose qu’il existe un unique point critique τc telque φ′(τc ) = 1aφ

    ′ψ

    (τc−b

    a

    ), et φ′′(τc ) 6= 1a2 φ

    ′′ψ

    (τc−b

    a

    ). Alors,

    Wh(a, b) ≈e iπ4 signe

    [φ′′(τc )− 1a2 φ

    ′′ψ

    (τc−b

    a

    )]a√|φ′′(τc )− 1a2 φ

    ′′ψ

    (τc−b

    a

    )|ψ(τc − b

    a

    )∗h(τc ). (6)

    Reconstruction sur le ridge au deuxième ordre (RR2).

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  • Nouvelle reconstruction par intégration locale

    Hypothèses : supp ĝ ⊂ [−∆g ,∆g ] et supp ψ̂ ⊂ [1−∆ψ, 1 + ∆ψ].

    Principe [Meignen et al., 2012]Pour des modes AM–FM, utilisation d’une formule de reconstruction tronquée :

    sk (t) ≈1

    g(0)

    ∫ φ′k (t)+∆gφ′k (t)−∆g

    Vs(η, t) dη sk (t) ≈1C ′ψ

    ∫ 1+∆ψφ′k (t)

    1−∆ψφ′k (t)

    Ws(a, t)daa .

    Condition de séparation fréquentielleTFCT : pour tout k ∈ {1, · · · ,K − 1} :

    φ′k+1 − φ′k > 2∆g .

    TOC : pour tout k ∈ {1, · · · ,K − 1} :

    φ′k+1 − φ′kφ′k+1 + φ

    ′k> ∆ψ.

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 18 / 50

  • Erreur d’approximation

    Théorème (TOC , ordre 1[Daubechies et al., 2011])

    Soit un mode h(t) = A(t)e2iπφ(t) vérifiant A ∈ C1(R)⋂

    L∞(R), φ ∈ C2(R). On supposequ’il existe ε > 0 tel que pour tout t, A(t) > 0, φ′(t) > 0, |A′(t)| ≤ εφ′(t),|φ′′(t)| ≤ εφ′(t) et |φ′′(t)| ≤ M. Alors en tout point (a, t),

    |Wh(a, t)− h(t)ψ̂(aφ′(t))∗| ≤ C ′1(a, t)ε, (7)

    C ′1(a, t) = φ′(t)aJ1 + (M + 2πA(t)φ′(t)) a2

    2 J2 + πA(t)Ma33 J3 et Jn =

    ∫R |x |

    n|ψ(x)| dx.

    Théorème (TFCT, ordre 1)

    Soit un mode h(t) = A(t)e2iπφ(t) vérifiant A ∈ C1(R)⋂

    L∞(R), φ ∈ C2(R). On supposequ’il existe ε > 0 tel que pour tout t, A(t) > 0, φ′(t) > 0, |A′(t)| ≤ ε, |φ′′(t)| ≤ ε. Alorsen tout point (η, t),

    |Vh(η, t)− h(t)ĝ(η − φ′(t))| ≤ εC1(t), (8)

    où la constante vaut C1(t) = I1 + πA(t)I2 avec In =∫R |u|

    n|g(u)| du.

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 19 / 50

  • Qualité de la reconstruction au premier ordre

    Corollaire

    On se place dans le cadre du Théorème 4.2. On suppose de plus que supp ĝ ⊂ [−∆,∆].Alors pour tout t, ∣∣∣∣∣h(t)− 1g(0)

    ∫ φ′(t)+∆φ′(t)−∆

    Vh(η, t) dη

    ∣∣∣∣∣ ≤ C2(t)ε, (9)avec C2(t) = 2∆g(0)C1(t).

    Démonstration.Idée de la preuve :∣∣∣∣∣h(t)− 1g(0)

    ∫ φ′(t)+∆φ′(t)−∆

    Vh(η, t) dη

    ∣∣∣∣∣≤∣∣∣∣h(t)− h(t)g(0)

    ∫ ∆−∆

    ĝ(η) dη∣∣∣∣ + 1g(0)

    ∫ φ′(t)+∆φ′(t)−∆

    |Vh(η, t)− h(t)ĝ(η − φ′(t))| dη

    Même chose pour la TOC.T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 20 / 50

  • Problème de la modulation fréquentielle

    Illustration dans le cas de la TFCT :

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    faible modulationt

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    forte modulation

    150 200 250 300 3500

    0.05

    0.1

    0.15

    0.2

    0.25

    η

    |Vh|

    |V

    h|

    partie intégrée

    coupe à t = 0.5

    150 200 250 300 3500

    0.05

    0.1

    0.15

    0.2

    0.25

    η

    |Vh|

    |V

    h|

    partie intégrée

    coupe à t = 0.5

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 21 / 50

  • Approximation à l’ordre 2

    Théorème (TOC, ordre 2)

    On se place dans les hypothèses du théorème précédent, sauf que l’hypothèse|φ′′(t)| ≤ εφ′(t), |φ′′(t)| ≤ M est remplacée par |φ′′′(t)| ≤ εφ′(t), |φ′′′(t)| ≤ M. Onsuppose de plus que |ψ| est une fonction paire. Alors pour tout t,

    |Wh(a, t)− h(t)ψ̂ca,t(aφ′(t))∗| ≤ K ′1(a, t)ε, (10)

    avec K ′1(a, t) = φ′(t)aJ1 +( 16M + πA(t)φ

    ′(t))a3J3 + 16πA(t)Ma

    5J5 etca,t(τ) = e−iπφ

    ′′(t)a2τ2 .

    Théorème (TFCT, ordre 2)

    On se place dans les hypothèses du théorème précédent, avec φ ∈ C3(R), et enremplaçant |φ′′(t)| ≤ ε par |φ′′′(t)| ≤ ε. Alors en tout point (η, t),

    |Vh(η, t)− h(t)ĝct(η − φ′(t))| ≤ εK1(t), avec ct(τ) = e iπφ′′(t)τ2 , (11)

    la constante valant K1(t) = I1 + πA(t)3 I3.

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 22 / 50

  • Cas de fonctions analysantes gaussiennes [Oberlin et al., 2013a]

    La fenêtre Gaussienne dépendant d’un paramètre σ

    g(x) = σ−12 e−π

    x2σ2 et ĝ(ν) = σ

    12 e−πσ

    2ν2 .

    Ondelette de Morlet complexe

    ψ(x) = σ−12 e−π

    x2σ2 e2iπt et ψ̂(ν) = σ

    12 e−πσ

    2(1−ν)2 .

    Proposition (Approximation d’un mode à l’ordre 2)

    |Vh(η, t)| ≈ |h(t)|σ12 (1 + σ4φ′′(t)2)−

    14 e−

    πσ2(η−φ′(t))2

    1+σ4φ′′(t)2 (12)

    |Wh(a, t)| ≈ |h(t)|σ12 (1 + σ4a2φ′′(t)2)−

    14 e−

    πσ2(1−aφ′(t))2

    1+σ4a2φ′′(t)2 . (13)

    Mise en oeuvre de la reconstruction

    Fenêtre gaussienne, support non compact :besoin d’un paramètre γ.

    0

    1

    γ

    2∆

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 23 / 50

  • Comparaison des méthodes

    Comparaison générale

    Une famille de signaux-tests :

    hc (t) = e−10π(t−0.5)2e2iπ(250t+

    500π2

    c sin(πt))

    0 0.2 0.4 0.6 0.8 10

    5

    10

    15

    20

    25

    parametre c

    SN

    R (

    dB

    )

    RR1

    IR1

    RR2

    IR2

    Sensibilité à l’estimation du ridgeQualité de la reconstruction du signal test h0.7 en fonction du niveau de bruit :

    0 10 20 30 40 50 60 70

    20

    40

    60

    80

    100

    SNR d’entrée (dB)

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    RR2

    IR2 γ=0.1

    IR2 γ=0.01

    IR2 γ=0.001

    vrais φ′ et φ′′0 10 20 30 40 50 60 70

    20

    40

    60

    80

    100

    SNR d’entrée (dB)

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    RR2

    IR2 γ=0.1

    IR2 γ=0.01

    IR2 γ=0.001

    φ′ et φ′′ biaisés

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 24 / 50

  • Application au débruitage [Oberlin et al., 2013b]

    TFCT

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    0 100 200 300 400 500 6000

    0.02

    0.04

    0.06

    0.08

    η

    |Vh|

    |V

    h|

    intervalle d’intégration

    niveau moyen de bruit

    TOC

    t

    1/a

    0 0.2 0.4 0.6 0.81

    4.75683

    22.6274

    107.635

    512

    −7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 00

    0.5

    1

    1.5

    log(a)

    |Wh|

    |V

    h|

    intervalle d’intégration

    niveau moyen de bruit

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 25 / 50

  • Résultats sur deux signaux synthétiques

    Deux signaux synthétiques(sans bruit)

    Résultats de débruitage exprimés enSNR (bruit blanc gaussien)

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    −5 0 5 10 15 20 25 30 35 400

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    SNR d’entree (dB)

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    TFCT1

    TFCT2

    BT

    t

    1/a

    (lo

    g)

    0 0.2 0.4 0.6 0.81

    8

    64

    512

    −5 0 5 10 15 20 25 30 35 400

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    SNR d’entree (dB)

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    TOC1

    TOC2

    BT

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 26 / 50

  • Plan

    1 Introduction

    2 Décomposition Modale Empirique

    3 Ridges temps-fréquence et temps-échelle

    4 Synchrosqueezing et réallocationRéallocation et SynchrosqueezingRésultat d’approximationSynchrosqueezing du second ordreRésultats numériques

    5 Synchrosqueezing monogène

    6 Conclusion

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 27 / 50

  • Représentations TF idéales et réallocation

    Signal multicomposantes :

    s(t) =K∑

    k=1

    sk (t) =∑

    k

    Ak (t)e2iπφk (t)

    Représentation TF idéale :

    TIs (η, t) =K∑

    k=1

    Ak (t)2δ(η − φ′k (t)),

    Représentation TF idéale inversible :

    TIRs (η, t) =K∑

    k=1

    sk (t)δ(η − φ′k (t)),

    t

    η

    spectrogramme

    t

    η

    champ de réallocation

    t

    η

    spectrogramme réalloué

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 28 / 50

  • Réallocation vs Synchrosqueezing

    Opérateurs de réallocation :

    Fréquence instantanée locale : ω̂s(η, t) = 12π∂t argVs(η, t) = η −Re{

    12iπ

    V g′

    s (η,t)V gs (η,t)

    }Retard de groupe local : τ̂s(η, t) = t − 12π∂η argVs(η, t) = t +Re

    {V xgs (η,t)V gs (η,t)

    }Définition (Réallocation [Kodera et al., 1976, Auger and Flandrin, 1995])La réallocation est obtenue par la transformation (η, t) 7→ (ω̂s(η, t), τ̂s(η, t)) :

    Ss(ω, τ) =∫R2|Vs(η, t)|2δ(ω − ω̂s(η, t))δ(τ − τ̂s(η, t)) dηdt. (14)

    Définition (Synchrosqueezing [Daubechies and Maes, 1996])Le synchrosqueezing (SST) est obtenu par (η, t) 7→ (ω̂(η, t), t) :

    Ts(ω, t) =1

    g(0)

    ∫RVs(η, t)δ (ω − ω̂s(η, t)) dη. (15)

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 29 / 50

  • Illustration

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    t

    1/a

    (lo

    g)

    0 0.2 0.4 0.6 0.8

    22.3837

    106.475

    506.485

    spectrogramme/scalogramme SST Réallocation

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 30 / 50

  • Un résultat d’approximationCas de la TFCT

    Définition (Définition rigoureuse du SST)Soit ρ ∈ D(R) telle que

    ∫ρ = 1, γ, δ > 0 et s un signal multicomposantes

    Tδ,γs (ω, t) =1

    g(0)

    ∫|Vs (η,t)|>γ

    Vs (η, t)1δρ

    (ω − ω̂s (η, t)

    δ

    )dη.

    ThéorèmeSoit s ∈ B∆,ε, et ν ∈ (0, 12 ). Soit une fenêtre g ∈ S(R) telle que supp ĝ ∈ [−∆,∆], etune fonction ρ ∈ D(R) telle que

    ∫ρ = 1. Alors, si ε est suffisamment petit,

    |Vs(η, t)| > εν ⇒ ∃k ∈ {1 · · · ,K} t.q. (η, t) ∈ Zk := {(η, t) / |η − φ′k (t)| < ∆}.Pour tout k ∈ {1 · · · ,K} et toute paire (η, t) ∈ Zk telle que |Vs(η, t)| > εν , on a

    |ω̂s(η, t)− φ′k (t)| ≤ εν .

    Pour tout k ∈ {1 · · · ,K} il existe une constante C telle que pour tout t ∈ R,∣∣∣∣∣ limδ→0(∫|ω−φ′k (t)|

  • Synchrosqueezing et modulation fréquentielle

    Réallocation vs Synchrosqueezing :

    Réallocation SynchrosqueezingGestion des fortes modulations (≈ e iαx

    2) X

    Reconstruction possible X

    Objectif : construire un SST au second ordreI adapté aux chirps linéairesI permettant la reconstruction des modes

    État de l’art :I [Gardner and Magnasco, 2006] : réallocation et reconstruction, mais la formule de

    reconstruction est peu préciseI [Li and Liang, 2012, Wang et al., 2013] : contournent le problème (démodulent

    chaque mode après une estimation grossière des ridges)

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 32 / 50

  • Un prérequis : estimer localement la modulation

    Définition

    Soit s ∈ L2(R). Son opérateur de modulation est défini en tout point (η, t) où Vs est nonnulle et où ∂t τ̂s(η, t) 6= 0 par :

    q̂s(η, t) =∂t ω̂s(η, t)∂t τ̂s(η, t)

    . (16)

    Proposition

    Si h(t) = Ae2iπφ(t) où φ une fonction polynomiale de degré 2, avec φ′′(t) = φ′′ 6= 0, on aen tout point (η, t) où Vh est non nulle et où ∂t τ̂h(η, t) 6= 0,

    q̂h(η, t) = φ′′. (17)

    De plus, on peut calculer q̂h(η, t) en ces points grâce à la formule suivante :

    q̂h = Re

    {12iπ

    V g′′

    h Vgh − (V

    g′h )

    2

    V xgh Vg′h − V

    xg′h V

    gh

    }, (18)

    où V g′′

    h et Vxg′h désignent la TFCT de h utilisant respectivement les fenêtres g

    ′′(x) etx 7→ xg ′(x).

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 33 / 50

  • Synchrosqueezing oblique

    Principe :utilisation les opérateurs deréallocation standardadaptation de la formule dereconstruction en intégrant surIτ , ensemble de coefficientsdéplacés

    t

    η

    0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8100

    150

    200

    250

    300

    350

    400 ridge

    I’τ

    (η+φ’’(τ−t),t)

    (η,t)

    (ω,τ)

    Définition

    Soit s ∈ L2(R), son synchrosqueezing oblique de Fourier (OSST) est la transformée

    T δ,ρs (ω, τ) =1

    g(0)

    ∫∫R2

    Vs(η, t)e iπ(2ω̂s (η,t)−q̂s (η,t)(τ̂s (η,t)−t))(τ̂s (η,t)−t)

    1δ2ρ

    (ω − ω̂s(η, t)

    δ

    (τ − τ̂s(η, t)

    δ

    )dηdt.

    (19)

    Difficulté : régularisation pour gérer les perturbations

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 34 / 50

  • Synchrosqueezing vertical d’ordre 2 [Auger et al., 2013]

    Définition (Fréquence instantanée d’ordre 2)

    Soit un signal s ∈ L2(R), on définit sa fréquence instantanée locale d’ordre 2 par

    ω̃s(η, t) = ω̂s(η, t)− q̂s(η, t)(τ̂s(η, t)− t)

    DéfinitionSST vertical d’ordre 2 Le SST vertical d’ordre 2 est le SST obtenu en remplaçant ω̂ parω̃.

    Difficultés pour établir un résultat d’approximation équivalent :l’opérateur q̂ approche φ′′ pour une perturbation de chirp linéaireadapter la condition de séparation fréquentielle

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 35 / 50

  • Résultats numériques

    t

    η

    0 0.2 0.4 0.6 0.80

    100

    200

    300

    400

    500

    TFCT SST

    OSST VSSTT. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 36 / 50

  • Parcimonie des transformées

    t

    η

    0 2 4 6 8 10 12 140

    0.2

    0.4

    0.6

    0.8

    1

    nombre de coefficients / N

    am

    plit

    ude n

    orm

    alis

    ée

    spectrogramme

    réallocation

    SST

    SST oblique

    SST vertical

    t

    η

    0 2 4 6 8 10 12 140

    0.2

    0.4

    0.6

    0.8

    1

    nombre de coefficients / N

    am

    plit

    ude n

    orm

    alis

    ée

    spectrogramme

    réallocation

    SST

    SST oblique

    SST vertical

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 37 / 50

  • Reconstruction des modes

    reconstruction sur le ridge

    sk (t) ≈ Ts(φ′k (t), t).

    Résultats de la reconstruction directe (SNR en dB) :

    SST OSST VSSTchirps polynomiaux 8 30 27chirps sinusoidaux 4 11 10

    reconstruction régularisée (théorème), utilisant un paramètre d :

    sk (t) ≈∫ φ′k (t)+dφ′k (t)−d

    Ts(ω, t) dω.

    0 5 10 150

    50

    100

    150

    200

    paramètre d

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    SST standard

    VSST d’ordre 2

    chirps polynomiaux

    0 5 10 150

    20

    40

    60

    80

    100

    paramètre d

    SN

    R d

    e s

    ort

    ie (

    dB

    )

    SST standard

    VSST d’ordre 2

    chirps sinusoidauxT. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 38 / 50

  • Plan

    1 Introduction

    2 Décomposition Modale Empirique

    3 Ridges temps-fréquence et temps-échelle

    4 Synchrosqueezing et réallocation

    5 Synchrosqueezing monogènePosition du problèmeSignal monogèneSynchrosqueezing monogèneIllustrations

    6 Conclusion

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 39 / 50

  • Signaux multicomposantes en dimension supérieure

    Somme d’ondes modulées en amplitude, fréquence et orientation

    F (x) =∑

    k

    Fk (x) =∑

    k

    A(x) cos(ϕk (x))

    I Hypothèses de faibles variations (cohérence locale)I Amplitudes Ak , fréquences |∇ϕk | et orientations ∇ϕk|∇ϕk | instantanées

    Deux problèmes : séparation et démodulation

    Synchrosqueezing monogène :I Extension du synchrosqueezing à la dimension 2I Dans le cadre du signal monogène [Felsberg and Sommer, 2001]I Théorème d’approximation analogue à la dimension 1

    Applications : fronts d’ondes (interférences en optiques, etc), textures localementparallèles, “images orientées”...

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 40 / 50

  • Signal monogène

    Définition (Transformée de Riesz)

    Soit f une image de ∈ L2(R2). Sa transformée de Riesz est la fonctionRf =

    (R1f ,R2f

    )T , où chaque composante Rl f , i = 1, 2 est définie parR̂l f (ξ) = −i ξl|ξ| f̂ (ξ).

    Définition (Signal monogène)

    Le signal monogène associé à f ∈ L2(R2) est défini parMf =(

    fRf

    ).

    Les angles d’Euler associés àMf définissent de manière unique amplitude, phase etorientation instantanées.Extension de l’exponentielle complexe : en notantMf = f +R1f i +R2f j,

    Mf = A eϕnθ = A (cosϕ+ nθ sinϕ) avec nθ = cos θ i + sin θ j

    Exemple : Onde plane f (x) = A0 cos(k · x) avec k = (k1, k2) et k1 > 0.

    En notant θ0 = arctan( k2

    k1

    )et ϕ(x) = k · x , on obtientMf (x) =

    ( A0 cosϕ(x)A0 sinϕ(x) cos θ0A0 sinϕ(x) sin θ0

    ).

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 41 / 50

  • Illustration

    Image f Amplitude

    0

    0.1

    0.2

    0.3

    0.4

    0.5

    0.6

    0.7

    0.8

    0.9

    1

    Fréquence instantanée scalaire

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Orientation

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 42 / 50

  • Synchrosqueezing monogène

    Transformée en ondelettes monogène (TOM) WFI Transformée en ondelettes du signal monogèneI Étudiée dans [Unser et al., 2009, Olhede and Metikas, 2009]I Ondelette isotrope et orientation locale

    Extension du Synchrosqueezing dans le cadre monogène (MSST)I Opérateurs de réallocation

    Λ1(a, b) = ∂b1WF (a, b)× (WF (a, b))−1 , (20)

    Λ2(a, b) = ∂b2WF (a, b)× (WF (a, b))−1 .

    I Définition du MSST : réallocation de la TOM

    Sδ,νF,ε (b, k, n) =

    ∫Aε,F (b)

    WF (a, b)1δ2ρ

    (k1 − Re(n Λ1(a, b))

    δ

    (k2 − Re(n Λ2(a, b))

    δ

    )daa2

    I Extension du théorème d’approximation à des modes monogènes

    F (x) =L∑`=1

    F`(x) ,

    où les F`(x) = A`(x) eϕ`(x)nθ`(x) vérifient des conditions de variations lentes etde séparation fréquentielle.

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 43 / 50

  • Un premier exemple

    x

    y

    xy

    x

    y

    x

    y

    Une image synthétique à 3 composantes

    1

    2

    4

    8

    16

    xy

    1/a

    0.2

    0.4

    0.6

    0.8

    1

    1.2

    1.4

    1.6

    1.8

    1/a

    y16

    8

    4

    2

    1

    16

    32

    64

    128

    yx

    fré

    qu

    en

    ce

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

    20

    fré

    qu

    en

    ce

    y8

    16

    32

    64

    128

    Ondelettes SynchrosqueezingReprésentation volumique de l’amplitude et coupe 2D pour x = 0.5.

    T. Oberlin (LJK) Analyse de signaux multicomposantes 4 Novembre 2013 44 / 50

  • Sur des images réelles

    x

    y

    x

    y

    x

    y

    x

    y

    0

    100

    200

    300

    0

    100

    200

    3001

    2

    4

    8

    16

    32

    64

    128

    256

    xy

    Fre

    qu

    en

    cy f

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    x

    y

    0

    100

    200

    300

    0

    100

    200

    3001

    2

    4

    8

    16

    32

    64

    128

    256

    xy

    Fre

    qu

    en

    cy f

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    BilanExtension naturelle du SSTConcentration de la représentation espace-échelleApproches alternatives :

    I Analyse de ridges en dimension 2 [Gonnet and Torresani, 1994]I Analyse des “fréquences émergentes” [Bovik et al., 1992]

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  • Conclusion : vers un cadre mathématique plus étayé ?

    Décomposition modale empiriqueI Méthode difficile à modéliser, à analyser mathématiquementI Des alternatives mieux formulées sont possibles

    Bilan : plus de formalisme mathématique, mais pas de garanties sur ladécomposition entière. Compromis entre formalisme mathématique et résultatsnumériques.

    Autour du synchrosqueezingI Nouvelles avancées théoriques (reconstruction integrale, SST pour la TFCT, extensions

    au second ordre, à la dimension deux)I Comparaisons avec l’état de l’art (liens entre analyse de ridges, synchrosqueezing,

    réallocation)I Application (débruitage)

    Bilan : mise en perspective du synchrosqueezing, extension des résultats théoriques.

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  • Perspectives

    Développements théoriquesI Théorème d’approximation pour le VSST et le OSSTI Meilleure compréhension du synchrosqueezing monogèneI Résultats d’estimation pour le synchrosqueezing, la réallocationI Gérer des ondes non harmoniques

    Développements applicatifsI Test des nouvelles méthodes sur des applications réellesI Besoin de détecteurs de ridges efficacesI Nécessité de comparer plus intensivement

    Développements logicielsI Monogenic SynchroSqueezing Toolbox : développement et diffusionI Codes efficaces pour l’estimation de ridges

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  • RéférencesAuger, F. and Flandrin, P. (1995).Improving the readability of time-frequency and time-scale representations by the reassignment method.43(5) :1068–1089.

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    Daubechies, I. and Maes, S. (1996).A nonlinear squeezing of the continuous wavelet transform based on auditory nerve models.Wavelets in Medicine and Biology, pages 527–546.

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    Wang, S., Chen, X., Cai, G., Chen, B., Li, X., and He, Z. (2013).Matching demodulation transform and synchrosqueezing in time-frequency analysis.

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  • Bibliographie personnelle

    Auger, F., Chassande-Mottin, E., Lin, Y., Flandrin, P., McLaughlin, S., Meignen, S., Oberlin, T., and Wu, H.-T. (2013).Time-frequency reassignment and synchrosqueezing.IEEE Signal Processing Magazine.

    Meignen, S., Oberlin, T., and McLaughlin, S. (2012).A new algorithm for multicomponent signals analysis based on synchrosqueezing : with an application to signal sampling anddenoising.IEEE Transactions on Signal Processing, 60(11) :5787 –5798.

    Oberlin, T., Meignen, S., and McLaughlin, S. (2013a).Analysis of strongly modulated multicomponent signals with the short-time fourier transform.In ICASSP’13.

    Oberlin, T., Meignen, S., and McLaughlin, S. (2013b).A novel Time-Frequency technique for multicomponent signal denoising.In EUSIPCO’13".

    Oberlin, T., Meignen, S., and Perrier, V. (2012a).An alternative formulation for the empirical mode decomposition.IEEE Transactions on Signal Processing, 60(5) :2236–2246.

    Oberlin, T., Meignen, S., and Perrier, V. (2012b).On the mode synthesis in the synchrosqueezing method.In EUSIPCO’12.

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  • Merci de votre attention

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    IntroductionDécomposition Modale EmpiriqueMotivation, définitionsProblèmes théoriques et pratiquesContributions

    Ridges temps-fréquence et temps-échelleDéfinitionsÉtat de l'artReconstruction par intégration localePrise en compte de la modulation fréquentielleApplication au débruitage

    Synchrosqueezing et réallocationRéallocation et SynchrosqueezingRésultat d'approximationSynchrosqueezing du second ordreRésultats numériques

    Synchrosqueezing monogènePosition du problèmeSignal monogèneSynchrosqueezing monogèneIllustrations

    Conclusion