Analyse du dénouement de Roméo et Juliette,...

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ROMÉO, prenant le levier et allant au tombeau. - Horrible gueule, matrice de la mort, gorgée de ce que la terre a de plus précieux, je parviendrai bien à ouvrir tes lèvres pourries et à te fourrer de force une nouvelle proie ! (Il enfonce la porte du monument.)!PÂRIS. - C'est ce banni, ce Montague hautain qui a tué le cousin de ma bien-aimée : la belle enfant en est morte de chagrin, à ce qu'on suppose. Il vient ici pour faire quelque infâme outrage aux cadavres : je vais l'arrêter.. (Il s'avance.) Suspends ta besogne, impie, vil Montague : la vengeance peut-elle se poursuivre au-delà de la mort ? Misérable condamné, je t'arrête. Obéis et viens avec moi ; car il faut que tu meures.!ROMÉO. - Il le faut en effet, et c'est pour cela que je suis venu ici... Bon jeune homme, ne tente pas un désespéré, sauve-toi d'ici et laisse-moi... (Montrant les tombeaux.) Songe à tous ces morts, et recule épouvanté... Je t'en supplie, jeune homme, ne charge pas ma tête d'un péché nouveau en me poussant à la fureur.. Oh ! va-t'en. Par le ciel, je t'aime plus que moi-même, car c'est contre moi- même que je viens ici armé. Ne reste pas, va-t'en ; vis, et dis plus tard que la pitié d'un furieux t'a forcé de fuir.!PÂRIS, l'épée à la main. - Je brave ta commisération, et je t'arrête ici comme félon.!ROMÉO. - Tu veux donc me provoquer ? Eh bien, à toi, enfant. (Ils se battent.)!LE PAGE. - Ô ciel ! ils se battent : je vais appeler le guet. (Il sort en courant.)!PÂRIS, tombant. - Oh ! je suis tué !... Si tu es généreux, ouvre le tombeau et dépose-moi près de Juliette. (Il Pour analyser cette scène il ne faut pas perdre de vue l’espace scénique du théâtre élizabethain. La scène commence à l’entrée du cimetierre, le duel se place derrière les grilles avant la tombe, la scène finale dans la tombe même. Deuxième point, la langue de Shak. Est un mélange de sublime et de trivial, tel qu’on pourra le trouver dans le romantisme français plus tard (nous sommes au XVI) la rime est la Iambe, qui est une rime interne, et souvent les jeux de mots sont nombreux, c’est la caractérisstique du style. L’horrible Gueule est le lion qui se tient à l’entrée du cimetierre et qui le garde, il faut le forcer pour entrer, c’est le premier mouvement de cet extrait, l’entrée et le combat avec Paris. La mort finale du héros est une mort attendue qui est annoncée dès le début, et l’isotopie dominante est celle de la mort ; Le vocabulaire est trivial, il renvoie à la charogne, à la décomposition, on est loin du sublime « classique ». Paris se livre à un « sommaire » des raisons qui vont le pousser au combat avec Roméo, combat qui pourrait sans cela sembler absurde, on note qu’il apostrophe R. avec un vocabulaire injurieux, le provoquant. L’isotope de la vengeance, du règlement de compte fait intervenir le fatum, mais aussi une sorte de « suspens », car on peut penser que R va être tué avant de découvrir J se réveillant. Triple anaphore de la necessité, une poétique (faut) une sémantique( en effet, c pour cela) R. use de tous les moyens pour faire partir Paris. Ordre, (impératifs), supplique, appel à la pitié, à l’amour. Il se rabaisse, et son ton est celui d’un désespoir que l’on trouve dans la ponctuation, parole qui s’interromp (…) exclamation, (oh)( !) La tension de la scène provient du fait que nous, spectateurs savons que J est vivante et nous craignons pour la vie de R . Nous notons l’importance du jeu de scène, car si le dialogue est court, c’est que contrairement aux règles françaises le combat se déroule sur scène et Paris y meurt sous les yeux des spectateurs. Contrairement aux prolepse, c’est Paris qui meurt , générant une enchère de la tragédie, car ce n’ était pas un cadavre « prévu » .Bien sûr ici, c’est la ponctuation, les silences et les exclamations qui marquent l’intensité de la scène. La mort réconcilie les deux combattants puisque R accepte de déposer le corps de son rival auprès de J. et donc aussi auprès de lui. Importance des nombreuses didascalies qui rendent le passage compréhensible La mort de Paris va signer la fin du premier mouvement, puisque après le combat, R se penchant va maintenant, chargé du corps, se diriger vers le tombeau. Analyse du dénouement de Roméo et Juliette, analyse linéaire, avec interprétation, avant la proposition d’axes pour un commentaire.

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ROMÉO, prenant le levier et allant au tombeau. - Horrible gueule, matrice de la mort,

gorgée de ce que la terre a de plus précieux, je parviendrai bien à ouvrir tes

lèvres pourries et à te fourrer de force une nouvelle proie ! (Il

enfonce la porte du

monument.)!PÂRIS. - C'est ce banni, ce Montague hautain qui a tué le cousin de ma bien-aimée : la belle enfant en est morte de chagrin, à ce qu'on suppose. Il vient ici pour faire quelque infâme outrage aux cadavres : je vais l'arrêter.. (Il s'avance.) Suspends ta besogne, impie, vil Montague : la vengeance peut-elle se poursuivre au-delà de la mort ? Misérable condamné, je t'arrête. Obéis et viens avec moi ; car il faut que tu meures.!ROMÉO. - Il le faut en effet, et c'est pour cela que je suis venu ici... Bon jeune homme, ne tente pas un désespéré, sauve-toi d'ici et laisse-moi... (Montrant les tombeaux.) Songe à tous ces morts, et recule épouvanté... Je t'en supplie, jeune homme, ne charge pas ma tête d'un péché nouveau en me poussant à la fureur.. Oh ! va-t'en. Par le ciel, je t'aime plus que moi-même, car c'est contre moi-même que je viens ici armé. Ne reste pas, va-t'en ; vis, et dis plus tard que la pitié d'un furieux t'a forcé de fuir.!PÂRIS, l'épée à la main. - Je brave ta commisération, et je t'arrête ici comme félon.!ROMÉO. - Tu veux donc me provoquer ? Eh bien, à toi, enfant. (Ils se battent.)!LE PAGE. - Ô ciel ! ils se battent : je vais appeler le guet. (Il sort en courant.)!PÂRIS, tombant. - Oh ! je suis tué !... Si tu es généreux, ouvre le tombeau et dépose-moi près de Juliette. (Il

 Pour analyser cette scène il ne faut pas perdre de vue l’espace scénique du théâtre élizabethain. La scène commence à l’entrée du cimetierre, le duel se place derrière les grilles avant la tombe, la scène finale dans la tombe même. Deuxième point, la langue de Shak. Est un mélange de sublime et de trivial, tel qu’on pourra le trouver dans le romantisme français plus tard (nous sommes au XVI) la rime est la Iambe, qui est une rime interne, et souvent les jeux de mots sont nombreux, c’est la caractérisstique du style. L’horrible Gueule est le lion qui se tient à l’entrée du cimetierre et qui le garde, il faut le forcer pour entrer, c’est le premier mouvement de cet extrait, l’entrée et le combat avec Paris. 

La mort finale du héros est une mort attendue qui est annoncée dès le début, et l’isotopie dominante est celle de la mort ; Le vocabulaire est trivial, il renvoie à la charogne, à la décomposition, on est loin du sublime « classique ». 

Paris se livre à un « sommaire » des raisons qui vont le pousser au combat avec Roméo, combat qui pourrait sans cela sembler absurde, on note qu’il apostrophe R. avec un vocabulaire injurieux, le provoquant. L’isotope de la vengeance, du règlement de compte fait intervenir le fatum, mais aussi une sorte de « suspens », car on peut penser que R va être tué avant de découvrir J se réveillant. Triple anaphore de la necessité, une poétique (faut) une sémantique( en effet, c pour cela) 

R. use de tous les moyens pour faire partir Paris. Ordre, (impératifs), supplique, appel à la pitié, à l’amour. Il se rabaisse, et son ton est celui d’un désespoir que l’on trouve dans la ponctuation,  parole qui s’interromp (…) exclamation, (oh)( !) La tension de la scène provient du fait que nous, spectateurs savons que J est vivante et nous craignons pour la vie de R . 

Nous notons l’importance du jeu de scène, car si le dialogue est court, c’est que contrairement aux règles françaises le combat se déroule sur scène et Paris y meurt sous les yeux des spectateurs. Contrairement aux prolepse, c’est Paris qui meurt , générant une enchère de la tragédie, car ce n’ était pas un cadavre « prévu » .Bien sûr ici, c’est la ponctuation, les silences et les exclamations qui marquent l’intensité de la scène. La mort réconcilie les deux combattants puisque R accepte de déposer le corps de son rival auprès de J. et donc aussi auprès de lui. Importance des nombreuses didascalies qui rendent le passage compréhensible 

La mort de Paris va signer la fin du premier mouvement, puisque après le combat, R se penchant va maintenant, chargé du corps, se diriger vers le tombeau. 

Analyse du dénouement de Roméo et Juliette, analyse linéaire, avec interprétation, avant la proposition d’axes pour un commentaire. 

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expire.)!ROMÉO. - Sur ma foi, je le ferai. (Se penchant sur le cadavre.) Examinons cette figure : un parent de Mercutio, le noble comte Pâris ! Que m'a donc dit mon valet ? Mon âme, bouleversée, n'y a pas fait attention ... Nous étions à cheval ... Il me contait, je crois, que Pâris devait épouser Juliette. M'a-t-il dit cela, ou l'ai-je rêvé ? Ou, en l'entendant parler de Juliette, ai-je eu la folie de m'imaginer cela ? (Prenant le cadavre par le bras.) Oh ! donne-moi ta main, toi que l'âpre adversité a inscrit comme moi sur son livre ! Je vais t'ensevelir dans un tombeau triomphal... Un tombeau ? oh ! non, jeune victime, c'est un Louvre splendide, car Juliette y repose, et sa beauté fait de ce caveau une salle de fête illuminée. (Il dépose Pâris dans le monument.) Mort, repose ici, enterré par un mort. Que de fois les hommes à l'agonie ont eu un accès de joie, un éclair avant la mort, comme disent ceux qui les soignent... Ah! comment comparer ceci à un éclair ? (Contemplant le corps de Juliette.) Mon amour ! ma femme ! La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté : elle ne t'a pas conquise ; la flamme de la beauté est encore toute cramoisie sur tes lèvres et sur tes joues, et le pâle drapeau de la mort n'est pas encore déployé là ... (Allant à un autre cercueil.) Tybalt ! te voilà donc couché dans ton linceul sanglant ! Oh ! que puis-je faire de plus pour toi ? De cette même main qui faucha ta jeunesse, je vais abattre celle de ton ennemi. Pardonne-moi, cousin. (Revenant sur ses pas.) Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l'affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?... Horreur ! Je veux

Nous découvrons que celui qui a livré le combat était dans un état second, il ne savait pas à qui il avait affaire. Il est dans une sorte de transe. Sa parole s’interrompt(…) il s’exclame, nous sommes dans un monologue de la folie, qui s’exprime par la ponctuation et parles modalisations de doute, le renvoi au rêve. L’isotopie est celle du questionnement. ON ne note cependant pas de regret, R n’est plus dans le monde des vivants, il ne répond plus à leurs valeurs, et constate la mort, comme un fait inévitable 

Ce deuxième mouvement se constitue donc à la fois d’un monologue, mais aussi d’un dialogue au mort,  (jeune victime) et le folie s’y manifeste par le système d’antithèses, qui mettent en parallèle mort et fête, mort triomphe, la mort devient quelque chose de désirable, puisque J est déjà morte, il s’agit de retrouvailles.  

 

 

Nous percevons que ce qui apparaît d’u point de vue littéraire comme un monologue est un réalité une suite de dialogues qui établit un va et vient entre J et Tybalt, R se déplace beaucoup dans cette scène, ensuite, c l’isotopie de la vie que nous trouvons, ce qui nous invite à cette question : sans cette agitation et s’il l’avait regardée de plus près, n’aurait‐il pas compris ? l’espoir suscité par son constat de « fraicheur » ne débouche pas sur la vérité car il s’agite, et se précipite sur Tybalt. Et de fait l’isotopie de la mort, remplace celle de la vie créant la prolepse de la mort, malgré l’espoir qu’a pu susciter la découverte précédente. 

Le style est nettement ici élizabethain, la mort est peinte de façon obscène, et nous savons de la sorte que les évidence de vie de J ne serviront à rien, car ils sont associés au pourrissement, et à la noce avec la mort, ce passage, est la charnière avec le suicide, qui porte le plus de fatume, jamais R ne pourra se détromper, sa vision est faussée et la vérité ne lui est pas accessible ; 

L’immage de possession par la charogne est très dire, impensable dans le classicisme 

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rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c'est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde... (Tenant le corps embrassé.) Un dernier regard, mes yeux ! bras, une dernière étreinte ! et vous, lèvres, vous, portes de l'haleine, scellez par un baiser légitime un pacte indéfini avec le sépulcre accapareur ! (Saisissant la fiole.) Viens, amer conducteur, viens, âcre guide. Pilote désespéré, vite ! lance sur les brisants ma barque épuisée par la tourmente ! À ma bien-aimée ! (Il boit le poison.) Oh ! l'apothicaire ne m'a pas trompé : ses drogues sont actives ... Je meurs ainsi ... sur un baiser !arvenu au terme de sa tragédie du destin,

Shakespeare nous offre ici la scène du

dénouement de Roméo et Juliette en un

admirable entrelacement qui va de la vie à la

mort et de la mort à la vie.

Roméo et Juliette est une pièce de inspirée dʼun conte italien de

(Masuccio de Salerne) repris par Luigi Da Porto. La pièce est

généralement datée de la première moitié des 1590.

L'action se déroule à Vérone en Italie du nord). Elle raconte l'histoire de Roméo Montaigu (Romeo Montecchi) et de Juliette Capulet (Giulietta Capuleti), deux jeunes gens vivant un amour tragique en raison de l'inimitié qui oppose leurs deux maisons. Pour ceux qui nʼont pas écouté ce que ʻjʼai dit , voilà un résumé de la pièce

résumé Acte premier

La rivalité qui oppose les Capulet et les Montaigu ensanglante la ville de Vérone, au grand dam du prince Escalus. Roméo, héritier des Montaigu et fou amoureux de Rosaline, s'adonne à la mélancolie la plus noire car elle le repousse. Pour le dérider, ses amis Benvolio et Mercutio le persuadent de s'inviter incognito à la fête que Capulet donne en l'honneur de sa fille, Juliette ; Roméo accepte puisque Rosaline y sera. Pour Juliette, persuadée par sa mère et sa nourrice, le bal sera l'occasion de rencontrer un possible futur époux, même si Capulet n'est

Comme l’union avec la mort, la chambrière en vermine frappe l’imagination et ce d’autant plus que le spectateur sait que J est vivante, le vocabulaire « coloré » et l’isotope de la corruption domine le passage et condit au troisième mouvement qui est la mort de R 

La scène de la mort est encore une scène de mouvement, il embrasse, saisait , bouge, boit, et chacun de ses gestes le porte vers la mort, le champ lexical est celui du corps, de la vie, du mouvement, il embrasse, étreint, mais tout est mort, la ponctuation, la folie, le désordre, montré par la parataxe l’affirme. On note le nombre important d’interjections et toutes les périphrases pour nommer la mort et le tombeau. IL entre dans la mort par le champ lexical du passage. 

Il fait usage de tous les topi sur le fait de mourir (barque, passage, pilote etc), porte un toast,ultime parodie de vie,  et résume la scène qui en fait une mise en valeur de la mort par la vie, en disant, je meurs sur un baiser 

Le véritable assassin est nommé dans son dernier souffle, le destin le fatum tragique, qui renvoie la pièce dans le registre tragique. 

Intro plus plan de commentaire 

Nous allons étudier ici dans le cadre de notre problématique, mort du héros dans la tragédie, le dénouement de Ret J de S. La pièce est une pièce anglaise de 1590 ; à cette époque la France résolument classique, obéit à des règles strictes, dont la bienséance n’est pas des moindres, interdisant la mort du héros sur scène, ici, ce n’est pas une mort, mais trois auxquelles nous allons assister. Notre extrait est quasiment à la fin de la pièce,  elle va montrer la mort de R, suite à un quiproquo. Les Montaigu et les Capulets sont deux familles qui se haissent,  et leur clan en fait de même, or, les deux derniers descendants,une fille et un garçon tombent amoureux l’un de l’autre, se marient en secret. Accidentelzement , Romeo tue le cousin de sa femme et il est obligé de s’enfuir. POur le retrouver,  

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pas pressé de marier sa fille.

Les Montaigu reconnus, Capulet empêche un parent de leur chercher noises, pour imposer son autorité et éviter un scandale chez lui, et aussi parce qu'il apprécie Roméo. Juliette remplace totalement Rosaline dans le cœur de Roméo, sentiment partagé par Juliette. Les deux jeunes gens sont accablés lorsquʼils découvrent qu'ils appartiennent aux deux familles rivales.

Acte II Roméo entre dans le jardin des Capulet pour apercevoir Juliette. Lorsqu'elle apparaît à sa fenêtre1. Juliette lui déclare son amour pensant être seule, Roméo lui déclare ensuite le sien.

Roméo consulte son confesseur, le franciscain frère Laurent. Ce dernier déplore lʼinconstance de Roméo mais voit en ce mariage avec Juliette l'espoir de réconcilier les Capulet et les Montaigu.

Le lendemain, Roméo fait dire à Juliette par le biais de la Nourrice, qu'elle prétexte se confesser pour se rendre chez le frère Laurent, qui célèbrera leur mariage.

Acte III Désormais époux de Juliette, Roméo refuse de se battre contre le cousin de cette dernière, Tybalt, qui l'insulte. Mercutio prend alors sa place et Roméo, en s'interposant, est involontairement responsable de la blessure qui tue son ami. Désespéré, il tue Tybalt par vengeance. Le prince décide alors de bannir Roméo : « Et pour cette offense, nous l'exilons sur le-champ »

Juliette, accablée par la nouvelle de cet exil (annoncé par la Nourrice), réussit à passer une nuit de noce avec Roméo avant qu'il ne prenne le chemin de l'exil à Mantoue. Mais ses parents ont décidé de hâter son union avec le comte Pâris. Celle-ci s'y refuse, provocant ainsi la colère de Capulet et Lady Capulet. Elle décide ainsi de se rendre dans la cellule du frère Laurent pour avoir de l'aide.

Acte IV Le Frère Laurent propose alors à Juliette de prendre une potion qui lui donnera lʼapparence de la mort. Elle sera déposée dans le caveau des Capulet d'où Roméo, prévenu par une lettre, viendra la faire sortir.

Le matin, la nourrice découvre Juliette inanimée et tous se lamentent. Les obsèques se déroulent selon le plan du frère Laurent.

Acte V Une épidémie de peste empêche le messager du frère Laurent de porter sa lettre à Roméo, et seule la nouvelle de la mort de Juliette parvient jusqu'à lui. Il revient à Vérone résolu à mourir sur la tombe de sa jeune épouse. C'est là qu'il croise le comte Pâris, qui le provoque en duel et se fait tuer. Roméo entre dans la crypte et fait ses adieux à Juliette avant dʼavaler une fiole de poison. Le frère Laurent découvre horrifié son corps sans vie. Juliette se réveille et comprenant que Roméo est mort, lui donne un dernier baiser avant de se tuer avec le poignard de Roméo.

Le prince Escalus, Montaigu (dont la femme est morte de chagrin pendant la nuit) et les deux époux Capulet se retrouvent dans le cimetière. Frère Laurent leur raconte alors la véritable histoire des deux amants, il a pour preuve une lettre que Roméo a écrite avant dʼaller voir Juliette au cimetière. Les deux familles se réconcilient sous l'initiative de Capulet et Montaigu déclare vouloir élever une statue en or à la mémoire de leurs enfants.

Pour le retrouver, J met en scène un simulacre de mort,mais la lettre qu’elle a adressé à R pour le lui dire se perd, et il arrive désespéré, pensant qu’elle est réellement morte, et décidée à se tuer. Il va tomber sur Paris, qu’il tuera en combat, et finir par mettre fin à ses jours. J se réveillant le trouvant mort sur elle, se suicidera à son tour ; 

Ce qui nous frappe est l’intance mouvement de vie qui se dégage de cette scène, c’est aussi un monologue de la folie, enfin, jamais la vie ne parvient à gagner et le dénouement est annoncé et attendu par bien des moyens 

Nous verrons dans une première partie, une vie animée qui s’agite dans cette scène grâce au théâtre élizabethain (langue, espace scénique,) dans une deuxième partie, en quoi il s’agit d’une scène tragique, enfin, enfin et pour ceux qui le peuvent, en quoi cette scène annonce le drame romantique 

Lors de votre exposé, un heureux rapporchement avec le dénouement de Cyrano peut‐être établi ; plan de commentaire 

Un dénouement plein de vie 

a/une gestuelle en constant mouvement 

b/ un verbe sans tabou 

c/un suspens constant 

Une tragédie qui répond aux attentes 

a/le fatum en action 

b/ la mort comme contante (vocabulaire et action) 

c/ la mort des héros en dénouement 

le théâtre élizabethain, le drame romantique 

 

a/une espace scénique démultiplié 

b/un verbe sans contrainte, le sublime et le grotesque 

C / mort du héros sous les yeux des spectateurs 

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