Université d’Ain El Bey 3Faculté d’architecture et d’urbanisme

Département d’urbanismeMaster 1 Architecture/urbanisme

Module de:La gestion de la ville : le patrimoine foncier

et immobilierTd n°2   :

Réalisée par   : MEHER Sarra

Encadré par   : Monsieur le: Pr. Moussa

Année universitaire   : 2014/2015

1) Le Texte de   : Nadir Djermoune

Ecrit   le   : jeudi 13 février 2014   04:56

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L’analyse d’un texte sur la question de foncier en Algérie.

Défaillance des instruments d’urbanisme en Algérie

Face à une situation urbaine, architecturale et même territoriale que tout un chacun qualifierait, à juste titre, d’« anarchique » (fawdhaoui, pour reprendre un terme populaire), une nouvelle réglementation qui est censée traduire une nouvelle politique d’urbanisation sera prochainement élaborée par le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune. Le temps est venu, selon lui, de « revoir de fond en comble » tous les aspects liés à l’urbanisation.

Quel est donc l’enjeu des instruments de planification dans la production de l’espace urbain et dans quelle mesure ils pourraient assurer une évolution en adéquation avec le rythme et le niveau de formation et de structuration de la ville, c’est-à-dire un contrôle de sa forme ?

Pour qualifier la crise, disons que les instruments de planification et d’aménagement urbain en Algérie se caractérisent par leurs défaillances et leur décalage avec la réalité. Ils se retrouvent souvent dépassés au moment de leur aboutissement. Ceci finit par les transformer d’outils de gestion et de régulation urbaine en outils de gestion et de régularisation d’un état de fait. Ce décalage n’est pas un simple dysfonctionnement lié à la mauvaise gouvernance ou aux lenteurs bureaucratiques. Il est

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Préambule : Une nouvelle réglementation pour l’élaboration d’une nouvelle politique d’urbanisation face à la situation anarchique.

La problématique : quelle relation entre les instruments d’urbanisme, l’espace urbain et la ville.

Dysfonctionnement des instruments de planification et d’aménagement urbain vu leur décalage avec la réalité, à cause de la réfutation entre les choix de planification abstraits et ce qui existe.

le résultat de contradictions entre des choix de planification souvent abstraits qui s’avèrent incapables de contenir la réalité.

Le plan d’urbanisme directeur, un instrument-alibi

Le plan d’urbanisme directeur (PUD) est un instrument de planification urbaine introduit par la

législation coloniale en 1958[1], dans le sillage du « Plan de Constantine » de Charles de Gaule. C’est un héritage colonial resté en vigueur jusqu’en 1990 mais ce n’est qu’à la fin des années 1970 que les villes algériennes ont été dotées de PUD, à un moment où des opérations de logement sous forme de ZHUN (Zone d’habitat urbaine nouvelle), de lotissements et d’équipements étaient déjà en construction. L’Algérie des deux premières décennies d’indépendance avait vécu dans ce qui est connu comme « bien vacant ». Les besoins en production d’espace habitable ne se sont fait sentir qu’au milieu des années 1970.

Les premiers plans établis n’ont fait, dans cette situation, qu’un état des lieux de la ville en pleine transformation. Ils n’ont fait qu’entériner des actions déjà engagées. Les objectifs étaient réduits aux seuls aspects techniques (viabilisation, assainissement) et à la recherche d’une affectation des espaces des différents quartiers en formation.

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L’avènement de PUD en 1958 (plan de Constantine) et la dotation des villes algériennes de cet instrument à la fin des années 70. La situation de territoire Algérien en tant que Bien vacant jusqu’aux années 70.

Le PUC n’est qu’un instrument alibi, qu’un plan des états de lieux. Il s’occupe des aspects techniques seulement. Le vrai outil d’intervention et de planification était le PCD.

En réalité, le véritable instrument de planification n’était pas le PUD, simple instrument « alibi ». C’était le Plan communal de développement (PCD) et le lotissement qui constituaient concrètement les outils d’intervention dans la production de l’espace et du cadre bâti de la ville.

Le PCD est un programme financier destiné à satisfaire les besoins d’urgence des habitants, notamment en termes d’équipements. Il est l’échelon qui permet « de regrouper, dans un cadre cohérent, toutes les interventions de portée locale proposées par la commune, réalisées et gérées par elle et financées par les ressources centrales [2] ». Mais la mise en place des mécanismes financiers nécessite un autre instrument relatif à la maîtrise du sol. Le texte fondamental qui allait ouvrir un processus de croissance planifiée de la ville algérienne est l’ordonnance n°74.26 du 20 février 1974 portant constitution des réserves foncières au profit des communes, suivie de plusieurs décrets d’application et de circulaires présidentielles ou ministérielles[3].Ces textes sont particulièrement importants dans la mesure où ils ont conditionné en grande partie le processus et les formes d’urbanisation actuelles.

En effet, le lotissement, destiné à l’habitat individuel, est le prolongement direct de cette politique de réserves foncières. Il a constitué l’essentiel de l’extension de la ville à côté de l’habitat

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La complémentarité de PCD qui est un programme financier avec les instruments de maitrise de sol : « l’ordonnance n°74.26 du 20 février 1974 » et les décrets d’application dans l’urbanisation.

collectif dans sa forme ZHUN. La constitution des réserves foncières est une obligation. Elle concerne toutes les communes d’Algérie qui doivent établir un programme annuel d’acquisition de terrains. Ce programme doit être approuvé par le wali conformément aux directives du PUD. En ce qui concerne l’affectation de ces terrains.

C’est dans le sens où il n’a d’intérêt pour les communes que celui de définir les surfaces urbanisables que le PUD est un instrument « alibi ».

C’est dans ces conditions que les premières importantes opérations de lotissement ont été engagées d’une manière inégale à la fin des années 1970. Les plans d’urbanisme, en revanche, ne seront engagés qu’ultérieurement, au début des années 1980. Ils définissaient, outre le périmètre urbanisable, les sols affectés à l’habitat individuel, à l’habitat collectif et aux équipements financés par les PCD.

Ni la forme ni la dimension des parcelles ou des îlots, encore moins celles des contours et de la totalité de la ville, ne sont prises en charge. Aucune référence n’est faite à la forme de la ville ni à celle du bâti. Celle-ci est laissée, comme il est admis par la pratique dominante des architectes, à la conception et à l’expérimentation de ces derniers, ce qui est une source de fragmentation urbaine. Dans les lotissements, appropriation individuelle oblige, apparaît la parcelle comme unité d’intervention de base avec quelques références au bâti.

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Le prolongement de la politique de réserves foncières et son obligation sous forme d’un programme annuel d’acquisition de terrains approuvé par le wali et le PUD. Le PUD ne définit que les surfaces urbanisables, il ne planifie, gère ou argumente pas.

La fragmentation urbaine due à la prise en charge des villes par les architectes.

Sur le plan méthodologique, le plan s’appuie essentiellement sur la « Grille théorique des équipements » au niveau de la programmation des équipements [4].Il reprend comme référence de planification le « zoning » fonctionnel. Cette démarche est, à notre sens, une des causes de la crise que vit la ville dite « moderne ».

La « Grille théorique des équipements » d’inspiration française

La « grille théorique des équipements » est un document de programmation des équipements qui a été élaboré par la CADAT/BEREG. en 1975. Elle consiste en la répartition et la programmation des équipements publics selon des unités dites « de voisinage » ne dépassant pas les 3.500 habitants, c’est-à-dire environ 1.000 logements. Les bâtiments abritant des fonctions spécialisées, (santé, éducation…) sont définis par leurs surfaces, calculées selon le nombre d’usagers d’une manière strictement théorique, en partant des surfaces calculées selon les besoins de l’immobilier industriel !

Cette démarche est inspirée de la même pratique en vigueur en Europe, notamment en France[5]. La France sous Charles de Gaule était une France capitaliste industrialisée, qui avait engagé la« reconstruction » de son économie après la Seconde Guerre mondiale avec un poids exclusif de

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Le zoning et la grille des équipements le fondement de la crise des villes modernes.

La grille des équipements un document de programmation des équipements élaboré en 1975 qui donne des calculs purement théorique.

La grille des équipements est une inspiration des pratiques capitalistes industrialisées

l’Etat et une conception centralisée de l’exploitation de l’énergie et des matériaux. Comme l’Allemagne, elle était alors traversée par l’idéologie techniciste, théorisée par l’école allemande du Bauhaus et soutenue par les hypothèses de Le Corbusier. Elle a provoqué l’appel à une concentration de l’industrie du bâtiment dans les grandes entreprises. Cette politique était soutenue par un manuel de construction élaboré par l’Allemand Ernst Neufert [6].Le « Neufert » résumait d’une manière exhaustive les normes surfaciques de toute construction selon les besoins de l’industrie. Il est devenu l’incontournable ouvrage pour toute conception pour les étudiants algériens.

A l’inverse, le capitalisme italien est « sous-développé », comparé à celui allemand ou français de l’après- Guerre. L’Italie a fait, dans ces conditions, le choix de la décentralisation, du local. La récupération de catégories frappées par le chômage, donc avec une faible formation professionnelle, a provoqué une réaction anti-technologique, aux conséquences essentielles sur la production de l’espace. Avec cette « génération qui identifie les horreurs de la guerre avec le mythe du développement technique », pour citer Tafuri [7], il ne lui restera comme possibilité que de faire appel aux cultures locales et artisanales du bâtiment, avec comme objectif clairement assumé de « définir un langage directement accessible aux classes populaires [8] ».

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Française et des idéologies technicistes : « l’école de Bauhaus » et les hypothèses de Corbusier. Le Neufert (l’Allemand Ernst) est devenu une référence aux étudiants au terme des normes de conception.

Exemple de capitalisme italien, son choix de décentralisation et d’anti-technologie qui s’oppose à l’école de Bauhaus et la charte d’Athènes ; cela est attesté par Le mannuale dell’ Archittetto en 1946 de Mario Ridolphi avec l’idée de la « culture populaire » et l’école de Venise Antimoderne.

Ce retour à des technologies et à des motifs traditionnels et populaires s’accomplira à l’aide d’un manuel. Le Mannuale dell’ Archittetto, élaboré en 1946 par Mario Ridolphi, s’est posé en rival du « Neufert » franco-allemand. Cette orientation était soutenue par une tradition théorique et philosophique qui dépassait les clivages idéologiques, où on retrouvait l’influence de Benedetto Croce pour les libéraux et d’Antonio Gramsci pour le courant marxiste. Ce dernier voulait relier l’idée d’une « culture populaire » avec le patrimoine des formes des bourgs et des villages, pour définir un milieu urbain compréhensible pour les classes populaires.

Dans ce cadre a émergé, sur le plan heuristique, l’Institut universitaire de Venise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dirigé par l’architecte Samona, il regroupait les « laissés pour compte » des différents courants idéologiques, les « exclus de nominations universitaires », note J. Castex. Parmi eux, Scarpa, B. Zevi, G. De Carlo. Muratori, plus tard, C. Aymonino, A, Rossi, M. Tafuri, L. Benevolo et G.F.Caniggia. Les débats très polémiques et les controverses ont transformé l’institut en école qui a fait vite tache d’huile en Italie puis en Europe et dans le monde. Sa thèse était « antimoderne » pour ainsi dire. Elle refusait la Charte d’Athènes et s’opposait à l’influence de l’école allemande du Bauhaus sur l’enseignement et la production de l’espace. Elle renouait avec l’histoire de la ville et tentait la

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récupération des tissus et de leur logique de structuration. La France post-Mai 1968 a pris le relai avec, entre autres, l’Ecole de Versailles de Panerai, Castex, J. Charles De gaule sous l’influence du sociologue H. Lefevbre.

L’Algérie indépendante a suivi le chemin tracé par la France de Le Corbusier et de la Charte d’Athènes. Ce choix a été dicté par deux critères : l’option de développement économique centré sur l’industrie industrialisant du capitalisme d’Etat algérien version Boumediene et le poids de l’héritage culturel et intellectuel colonial, présent à travers la matrice idéologique du « plan de Constantine » de 1958, basé sur les thèses de Le Corbusier et de la Chartes d’Athènes. Dans un espace devenu « bien vacant », face à une société qui culturellement et socialement renaissait de ses cendres, le choix a été vite fait pour une construction rapide du pays avec le souci légitime de combler le déficit en logements selon les catégories du Mouvement moderne.

Fin

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L’Algérie indépendante face à un bien vacant et une société renaissait à nouveau a fait un choix trop vite soumis à l’héritage colonial (plan de Constantine) et l’option de développement économique de l’industrie industrialisant.

2) Biographie de l’auteur :

Nadir Djermoune, architecte urbaniste algérien, un ancien subdivisionnaire à la direction de l’Urbanisme (DUCH, DLEP) à la wilaya d’Alger. Enseignant chercheur chez département d’architecture université de Blida depuis février 2005 (poste actuel pendant plus de 9 ans), inscrit à l’« Institut International de la Recherche et l’Education ».

23 articles publiés par cet auteur21 septembre 2013 Trois hypothèses et trois révolutions en cours16 avril 2014 Les enjeux du combat démocratique en Algérie – hier, aujourd’hui, demain12 mars 2014 Les élections présidentielles d’avril 2014 en Algérie : le système aux aguets18 février 2014 Le pouvoir algérien : entre tragédie et farce18 février 2014 Le M’zab, crise urbaine dans l’Algérie des émeutiers – Quand l’impasse politique laisse la place à l’émeute13 février 2014 La défaillance et le décalage avec la réalité des instruments d’urbanisme en Algérie29 décembre 2013 Sous la férule de superpuissances anciennes ou nouvelles l’Algérie sera-t-elle jamais un « pays émergent » ?29 Décembre 2013 Under the yoke of old and new superpowers, will Algeria always be an « emerging country »?29 novembre 2013 Algérie : un président et un système sans opposition ?29 November 2013 Algeria: A president and system without opposition?20 septembre 2013 Egypte, Tunisie, Syrie : trois hypothèses et trois révolutions en cours3 août 2013 Algérie : l’action des non-jeûneurs du 3 août8 juin 2013 Eléments de lecture sur la situation politique en Algérie6 février 2013 Algérie, France, Mali... « Donner un sens et un prolongement politique au bouillonnement social »

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15 décembre 2012 Oscar Niemeyer, le sculpteur des monuments ou les limites d’un modernisme factice19 novembre 2012 Aider les Palestiniens9 octobre 2012 Chadli Ben Djedid et l’impasse du capitalisme algérien12 septembre 2012 De la révolution en général, des « révolutions arabes » en particulier26 octobre 2011 La révolution tunisienne dans son processus constituant19 octobre 2010 Algérie : inquisition et régression démocratique2 juin 2010 Notes sur le remaniement ministériel en Algérie12 mai 2010 L’autonomie de la Kabylie et le mirage européen30 mars 2010 Ou va le capitalisme algérien ?

Le domaine de l’architecture et l’urbanisme

Mots Signification et définitionBourg Un bourg est une agglomération rurale moins importante

que la ville, où se tient ordinairement le marché des villages environnants et qui tient lieu de centre administratif local ce qui distingue de la simple bourgade.

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3) Etude étymologique   :

Espace urbain Un ensemble continu formé par des aires urbaines et par les communes dont au moins 40 % de la population active résidente travaille dans l'une ou l'autre de ces aires urbaines ; ces communes sont dites multi polarisées.

Fragmentation urbaine

Un phénomène urbain, selon Françoise Navez-Bouchanine c’est l'absence de référence à la société globale qu'elle induit de la part de groupes éclatés

Grille des équipements

Document élaboré par le bureau d’étude CNERU, édité par le ministère de l’urbanisme et de la construction, Alger, Janvier 1989.

Instruments de

planification

La planification est l'organisation dans le temps de la réalisation d'objectifs :*Dans un domaine précis.*Avec différents moyens mis en œuvre.*Et sur une durée (et des étapes) précise(s).

Mouvement moderne

Un courant principal de l’architecture de plusieurs démarche: fonctionnalisme, le rationalisme, la puissance de la forme par sa nouveauté hors du passé et par son épannelage simple. Apparu avec la charte d’Athènes. Les architectes Walter Gropius, Adolf Loos, Auguste Perret, Ludwig Mies van der Rohe, Oscar Niemeyer et Le Corbusier sont parmi ses protagonistes majeurs.

Outil de gestion

Ensemble de documents assurant la bonne tenue des archives (registre des entrées et sorties, statistiques, feuilles fantômes, ...). Ces documents sont facultatifs, ils peuvent se présenter sous forme papier, électronique ou en logiciel

Outil de régularisation

Action de rendre quelque chose conforme à la règle, à une règle à posteriori. Mise en conformité d'un acte juridique ou d'un acte de procédure avec les prescriptions légales opérant validation de l'acte originairement entaché de nullité

PCD Créés par le décret exécutif N° 73/139 délivré le 09/08/1973

Plan de Constantine

Le Plan de développement économique et social en Algérie (1959-1963), programme économique élaboré par le gouvernement français en 1958 après l'arrivée au pouvoir du général De Gaulle, Visant la valorisation de l'ensemble des ressources de l'Algérie, ce plan était aussi destiné à l'affaiblissement politique du FLN.

PUD Le Plan d’Urbanisme Directeur est un outil de planification qui permet aux collectivités d’aménager de façon harmonieuse et cohérente leur territoire et le diagnostic du territoire communal ainsi que l’élaboration de stratégies d’aménagement

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Réserves foncières

Foncier : « relatif à un fonds de terre, à son exploitation, à son imposition ». Le RF est utilisées par l'État et les collectivités locales ou leurs groupements pour limiter la pression immobilière et l’étalement urbain et/ou protéger les sols et milieux naturels.

Structuration Une opération par laquelle un ensemble mal organisé voit sa structure anarchique remaniée en vue d’atteindre à une nouvelle configuration.

Unité de voisinage

Un ensemble d’habitations groupées autour d’une école primaire et formant l’unité de base du développement des banlieues nord-américaines. La rue collectrice est au pourtour de l’unité et les habitations les plus éloignées sont à distance de marche du centre.

Urbanisation Phénomène par lequel l'habitat humain se développe autour de villes existantes, généralement dans des territoires jugés attractifs ou pour des raisons culturelles, historique, religieuses ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement stratégiques

Village Aristote : « première communauté formée de plusieurs familles en vue de la satisfaction de besoins qui ne sont plus purement quotidiens »

Ville Un milieu physique où se concentre une forte population humaine, et dont l'espace est aménagé pour faciliter et concentrer ses activités : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture… Un groupement de populations agglomérées caractérisé par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale.

ZHUN Zone d’habitat urbaine nouvelle

Le domaine de l’économieMots Signification et définition

Capitalisme Un concept à la fois économique, sociologique et politique. Caractérisant un système s'appuyant sur la propriété rivée des moyens de production. Toutefois, l'une de ses composantes de base est l'accumulation du capital, qu'elle s'accompagne de « l'exploitation de l'homme par l'homme »

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selon Karl Marx, ou qu'elle résulte de l'éthique des premiers entrepreneurs refusant le luxe et la consommation selon Max Weber.

Economie L'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.

Gouvernance

« Le premier objectif de la gouvernance est d'apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d'y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre entre l'humanité et la biosphère ». Pierre Calame

La production

L'activité socialement organisée exercée par une unité institutionnelle qui combine des facteurs de production (facteur travail, facteur capital) pour transformer les consommations intermédiaires en biens ou en services échangés sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de production s'échangeant sur le marché.

finance L'activité qui consiste à placer de l'argent et ainsi apporter des capitaux permettant de réaliser des projets (on dit « financer des projets »).Cette activité de financement repose notamment sur l'obtention de prêts (activité bancaire) et de capital (activité boursière).

Politique * Civilité ou Politikos, indique le cadre général d'une société organisée et développée* Au sens de Politeia, renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une communauté, d'une société, d'un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités.* Au sens de Politikè, ou d'art politique se réfère à la pratique du pouvoir,

Vocabulaire françaisAdéquation Harmonie, accord et concordance

Alibi Une réponse ou un mode de défense d'une personne soupçonnée d'un crime ou délit, qui argumente de son innocence en prétendant avoir été dans un autre lieu au moment des faits reprochés

Anarchique   Qui tient de l'anarchie. Désorganisé, chaotique.

Crise Du latin Crisis ; un événement social ou personnel qui se caractérise par un paroxysme des souffrances, des contradictions ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de violence ou de révolte. La crise est une rupture d'équilibre.

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Défaillance Evanouissement, faiblesse momentanée de forces physiques ou morales.

Dysfonctionnement

Fonctionnement perturbé, Mauvais fonctionnement, défaut ou trouble

Idéologie Un ensemble d'idées, de pensées philosophiques, sociales, politiques, morales, religieuses, propre à un groupe, à une classe sociale ou à une époque. C'est un système d'idées, d'opinions et de croyances qui forme une doctrine pouvant influencer les comportements individuels ou collectifs.

Les noms des caractères cités au texteAbdelmadjid

Tebboune Issu d’une famille berbère originaire de la commune de Boussemghoun dans la wilaya d'El-Bayadh Il était le ministre délégué aux collectivités locales et de la communication et la culture, devenu le ministre de l’habitat, d’urbanisme et de la ville depuis 2001.

Antonio Gramsci

Un écrivain et théoricien politique italien. Il oppose à la dialectique matérialiste une « philosophie de la praxis » ; sa conception de l'hégémonie culturelle comme moyen du maintien de l'État dans une société capitaliste a fait date.

A. Rossi Architecte italien, l’un des rédacteurs de la revue « Casabella-Continuità ». Il enseigne dans plusieurs écoles d'architecture. Il obtient le Prix Pritzker en 1990.

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Benedetto Croce

Ecrivain, philosophe et homme politique italien, fondateur du Parti libéral italien. Continuateur de la pensée de Hegel. Il s'opposa au fascisme. Les thèmes principaux de son œuvre sont l'esthétique et la philosophie de l'histoire, il rapprocha l'esthétique de la philosophie du langage.

Charles de Gaule

Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, est un général, résistant, écrivain et homme d'État français. Il est à la tête de la France du 3 juin 1944 au20 janvier 1946 en tant que premier président du Gouvernement provisoire de la République française, puis du 8 janvier 1959 au 28 Avril 1969 comme le 18e président de la République Française.

Ernst Neufert

Ernst Neufert (1900-1986) est un architecte allemand connu pour son ouvrage de référence

Le Corbusier Charles-Édouard Jeanneret-Gris Un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres, suisse de naissance et naturalisé français en 1930.C'est l'un des principaux représentants du mouvement moderne

Scarpa Carlo SCARPA un architecte et un designer italien. admis à l'Académie de Venise en 1920. il est le scénographe de la Biennale de Venise

Les instituts, école et prosesCharte

d’Athènes Constitué l’aboutissement du IVe Congrès international d'architecture moderne (CIAM). Parmi les sujets traités : les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les voies de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants. Le principal concept sous-jacent a été la création de zones indépendantes pour les quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures de transport. Le texte, très retravaillé par Le Corbusier, n’a été publié qu’en 1941 sous le titre La Ville fonctionnelle.

Ecole Bauhaus La transformation de l'institut des arts décoratifs et industriels fondé en 1901 à Weimar (Allemagne) et qui prendra, en 1919, avec la direction de Walter Gropius, le nom de Staatliches Bauhaus.

Ecole de Versailles

1680 : création de l'École de Versailles par la réunion à Versailles de la Petite et de la Grande Écurie du roi. Elle fut le berceau de l'équitation savante française jusqu'en 1830.

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Institut universitaire

de Venise

The institution was founded in 1926 as the Istituto Universitario di Architettura di Venezia, and originates in the foundation of the special course in architecture in 1923 at the Accademia di Belle Arti of Venice. It was the second architecture school in Italy after that of Rome. In 2001 Iuav added a faculty of Design and Arts to those of Architecture and Urban and Regional Planning.

Le mannuale dell’Archittett

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Elaboré en 1946 par Mario Ridolphi, s’est posé en rival du « Neufert » franco-allemand.

Neufert Un manuel de construction élaboré par l’Allemand Ernst Neufert, résumait d’une manière exhaustive les normes surfaciques de toute construction selon les besoins de l’industrie.

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L’auteur à bien structuré son texte pour expliquer la situation de l’urbanisme en Algérie à travers le plan suivant :

Au début de texte Nadir Djermoune a posé la question « Quel est l’enjeu des instruments de

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3) Le plan de rédaction   :

Introduction Il a cité la situation dramatique de l’urbanisme et l’évènement d’une nouvelle politique d’urbanisation.

Problématique

Une problématique qui met en question l’incrédulité des instruments d’urbanisme Algériens de jouer leur rôle de planification

Développement

Dans la 1ère partie il a parlé du PUD comme étant un instrument Alibi, et le rôle que joua le PCD dans l’urbanisation. Dans la 2ème partie il évoque le sujet de la grille théorique des équipements et comment elle a été intégrée dans notre pratique. Aussi il a fait une comparaison entre les deux idéologies (Française-Allemande = Techniciste) et (Italienne = Culturaliste populaire).

Hypothèse L’auteur a lié le problème de défaillance de ces instruments à leur décalage avec la réalité.

Conclusion

Pour conclure l’auteur a donné nettement l’erreur commis par l’Algérie indépendante dans ces choix urbanistique qui est simplement : trop vite, trop rapide.

4) La Problématique de l’auteur   :

planification dans la production de l’espace urbain et dans quelle mesure ils pourraient assurer une évolution en adéquation avec le rythme et le niveau de formation et de structuration de la ville, c’est-à-dire un contrôle de sa forme ?C’est le même questionnement que pose beaucoup d’autres experts (urbanistes, gestionnaire…), à propos de l’échec de ces instruments d’urbanisme en Algérie dès lors apparition allant du PUD arrivant jusqu’au PDAU, POS… qui ont faillé d’être un outil de gestion et de régulation urbaine et devient que des outils de gestion et de régularisation d’un état de fait. Cette problématique n’est pas sans fond, elle ne pouvait pas être fondée si n’y a pas des raisons rationnelles critiques sur la situation que l’Algérie est trouvé face. Nadir Djermoune à droit d’avoir des doutes à propos de l’utilité des instruments de planification.

Cette contribution a porté sur les limites et les contradictions des plans d’urbanisme directeurs (PUD).Nadir Djermoune expose de manière critique les instruments d’urbanisme en Algérie, leur histoire, leur importance réelle et théorique dans la prise de décision urbanistique et, enfin, leur source d’inspiration dans les courants d’urbanisme européens de l’après-Seconde Guerre mondiale. Il met en évidence les limites et contradiction des plan d’urbanisme directeur, selon lui un simples « instruments-alibis »

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5) Résumé:

6) Les mots clés   :

Bibliographique générale:[1] Cf. A. ZUCCHELLI, Introduction à l’urbanisme opérationnel, Alger., Office des publications universitaires, 1983. pp. 252-301.

[2] 2ème Plan quadriennal 1974-1977. Voir à ce propos : A. ZUCCHELLI, Introduction à l’urbanisme opérationnel, Alger, Office des publications universitaires, 1983. pp. 252-301 ; Ch. RAHMANI : La croissance urbaine en Algérie, Alger, Office des publications universitaires, 1982.

[3] Les décrets : n° 75.103 du 27 août 1975, n° 76.27, n°76.28 et n°76.29 du 7 février 1976 ; le circulaire présidentiel n° 53. Pc/59 du 17 février 1976.

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Situation anarchique – Fawdahaoui – nouvelle réglementation – urbanisation – défaillance, décalage et dysfonctionnement – outils de gestion – instruments d’aménagement, de planification et d’urbanisme – mauvaise gouvernance – le PCD le PUD – la grille des équipements

7) Les titres proposés   :

Echec des instruments d’urbanisme d’Algérie. La défaillance et le décalage avec la réalité des

instruments d’urbanisme en Algérie Outils de régulation urbaine ou de régularisation d’un

état de fait ?

[4] Voir à ce propos : A. ZUCCHELLI, Op. ci, pp. 213.214 ; 218.

[5] Y. LACOSTE, « Un débat : les grands ensembles », in Villes et civilisation urbaine, VXII°-XX° siècle, S/D de M. Roncaylo et Th. Paquot, Paris, Editions Larousse, 1992, pp. 497-502 ; Voir aussi Urbanisme n° 75 et n° 76.

[6] E. NEUFERT, Les éléments de projets de construction, Paris, Dunod, 1992.

[7] M. TAFURI, Fr. DALCO, Architecture contemporaine, Paris, Gallimard, 1982.

[8] Ibid.

http://maghrebemergent.com/contributions/idees/item/34843-defaillance-des-instruments-d-urbanisme-en-algerie-1ere-partie.html

http://maghrebemergent.com/contributions/idees/item/34955-dysfonctionnement-et-defaillance-des-instruments-d-urbanisme-en-algerie-2eme-partie.html

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